16juil 12

A Barquisimeto, tous souriaient

No Volverán

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Considérez que cette note a traversé l’Atlantique. Elle est donc décalée de toutes les façons possibles dans cette sorte d’exercice. Je vis à un rythme magiquement ralenti par rapport à tout ce que j’ai vécu ces derniers mois. Pour autant je ne peux pas dire que je suis tout à fait sorti du champ de bataille. Ici, au Venezuela, je participe un peu à la campagne électorale qui a commencé en vue des élections présidentielles d’octobre prochain. Je raconte quelque chose d’une de ces journées extraordinaires dans lesquelles j’ai reconnu tant de traits communs avec les nôtres.

Je dis un mot à propos de la place de l’affaire PSA qui va être la signature du moment politique qui commence en France. Mais je parle aussi de la lutte victorieuse des femmes de Sodimedical. Je donne une place spéciale au dépôt de mes comptes de campagne. Il me permet de souligner l’injustice totale du calcul de l’attribution du financement public qui ne tient aucun compte du résultat de l’élection présidentielle ! Pourquoi ? Je jette un œil aussi sur le coup d’Etat au Paraguay. Je suis le désespoir de ceux qui n’aiment pas qu’on regarde ailleurs qu’au bout du nez des « vrais problèmes » de leur clocher.

J’ai fait le voyage vers Barquisimeto en avion. C’est là qu’était convoqué le « rassemblement Bolivarien » du jour. La ville se trouve dans l’état de Lara. J’avais l’honneur d’être assis sur le siège en face de celui au nom de Chavez. Mais il resta vide car « le commandant », comme il disent, travaillait ses fiches dans son carré privé. J’ai trop pratiqué l’exercice pour ne pas en comprendre l’importance. Ce temps où l’on entre dans ce que l’on va dire et où il faut en quelque sorte commencer à l’incarner doit être fait avec sérieux et méthode. Car les émotions qui vont suivre submergent tout, ensuite. Elles risquent alors d’effacer la fragile trame que l’on a posée sur la surface de l’esprit. Le mouvement des mots qui vont devoir venir quand ce sera leur tour en dépend pourtant. Il faut donc bien gérer cela. Impossible de passer à côté de l’émotion que dégage un rassemblement. D’ailleurs, il ne faut pas y résister si l’on veut s’imprégner de l’ambiance et du message qu’il porte. Pour ma part j’ai été saisi d’émotions et emporté par elles chaque fois qu’il fallait traverser un bout de la salle de nos meetings. On cessa de le faire quand il devint évident que ce déplacement mettait en danger les gens qui participaient à l’accueil si chaleureux qu’ils me faisaient ! Mais j‘en fus très frustré. Ce que j’ai vécu sur place, à Barquisimeto, m’a confirmé cette intuition de la dialectique du rationnel et du sensible dans la production du message politique. Ce qui nous attendait à l’arrivée, la télé le nommait « l’ouragan Bolivarien ! » pour intituler les images qu’elle donnait à voir.

Un ouragan en effet ! Sur les trois kilomètres du trajet une foule compacte hurla sans discontinuer à mesure que les camions sur lesquels nous étions installés avançaient. Le rassemblement commença aux portes mêmes de l’aéroport, ce qui n’était pas prévu. Les véhicules du cortège ont donc fendu la foule au pas, entourés d’un impressionnant double cordon de militants qui protégeait autant le passage que les gens qui se précipitaient sur les voitures. Suffoqués par l’effort, ruisselants sous le soleil des Caraïbes, ils tinrent bon leur part de tâche ! Je voyais sur leurs jeunes visages la lumière que j’ai vue sur celui de mes camarades, filles et garçons qui ont fait cet exercice à Strasbourg, à Paris, et à combien d’autres endroits encore ! Puis on descendit des voitures et on monta sur le toit des bus qui avaient été postés face à un podium d’accueil, à cet instant totalement submergé. Commença alors le parcours. Ce fut comme un ailleurs de tout ce que j’ai connu. Jamais je n’ai vu telle ferveur politique se concentrer de telle façon dans les corps et les visages. A mi-chemin je m’aperçus que j’avais le visage en larmes. A côté de moi, Max Arvelaiz et Ignacio Ramonet montraient un visage inconnu. Le saisissement, l’effroi sacré qui nous habitait est un moment qui n’a pas ses mots pour le décrire raisonnablement. La force de la passion politique qui s’exprimait à cet instant sculptait et remodelait tout ce qui passait entre ses mailles fines. Je comprends à présent que notre position était singulière : perchés sur ce camion nous avons été touchés en continu par quelque chose qui n’a duré que quelques minutes pour chacun de ceux qui s’y sont impliqués, à terre, autour de nos camions et à mesure qu’ils passaient. Ce qui était un paroxysme momentané pour eux fut un jet continu pour nous. Et il dura presque une heure me semble-t-il. Et voici ce qu’il faut retenir : c’était les nôtres, sans aucun doute possible.

Les nôtres ! Vous vous souvenez peut-être quand j’interpellais notre rassemblement à la Bastille. Je disais : « Où était-on passés ? On s’était perdus ! On se manquait, on s’est retrouvés ! » Vous saviez tous de qui et de quoi je parlais, sans qu’il y ait besoin d’en dire davantage. Ici c’est de cela encore dont je parle. Vous savez instantanément de qui il s’agit : les nôtres. Cela se voyait. D’abord par la couleur de peau : partout dominait en profondeur ce superbe marron que montrent les plus beaux êtres humains. Ici la couleur de peau est un signal social. Ceci était une marée de pauvres venus des quartiers populaires. Je ne dis pas qu’il n’y avait pas de mélange de toutes sortes ! Rien n’est plus bigarré qu’une foule des Caraïbes : mille nuances de couleurs et d’habits saturent tout, tout le temps. Pas de haillons ici. Mais les pauvres et les humbles comme on dit pour désigner les invisibles aux yeux des importants. Les humbles et les pauvres en habits de classe, en visages de classe, leurs slogans politiques, les pauvres, les humbles faisaient le gros du fleuve humain qui s’était formé là. Voilà ce qui me saisit au plus profond de moi et me mettait ces larmes aux yeux. Les damnés de la terre en mouvement. Le sourire aux lèvres. Comme chez nous quand on s’est retrouvés. Les gens souriaient. Ces mille sourires n’en faisaient plus qu’un dans le creuset du cri sans fin qui entourait ce camion ! Je pensais à ces images filmées en noir et blanc à l’entrée de Pancho Villa et Emiliano Zapata vainqueurs à Mexico. Une marée de tenues de paysans pauvres et de haillons entourait leurs chevaux. Le film est muet bien sûr. Et il n’y a pas de pancartes ni de banderoles. Mais je demandais quel pouvait bien être le bruit de cette foule déjà, le jour où j’ai vu ces images, l’an passé, dans l’exposition des photos de la révolution mexicaine à Arles. Cela n’a rien à voir avec ce que l’on peut observer au retour d’une équipe de foot victorieuse ou autour d’une pop star. C’est un son humain particulier. Je dis « le son », comme je le dirais pour désigner le ton qu’avait la voix de notre mère quand elle nous berçait, le ronronnement de notre chat, le grondement de la bête qui a faim, la gorge qui bée à la vue d’une merveille. Ou n’importe lequel de ces messages essentiels qui court-circuitent les mots. C’est le bruit particulier d’un événement humain singulier. Vous savez ! L’un de ces bruits qu’on connaît sans qu’il ait de nom : le craquement de la neige sous le pas, la pluie qui plouic plouic sur le bord de la fenêtre et celle qui frrttrr frrtrr sur le carreau quand l’averse tombe en biais. Ici, c’est le son que fait la révolution. Un rugissement a dit Chavez, une clameur selon mon esthétique.

Mais si violente que fut la ferveur autour du passage de Chavez, jamais le sens politique de ce qui se passait ne s’effaça. Pancartes, bannières, slogans, cris et salutations, poings fermés levés en cadence, saluts militaires, drapeaux rouges, tout le temps, tout le long, du cœur de la masse agglutinée contre le camion, sur les branches des arbres, comme du bord opposé de l’avenue, rien n’effaça un instant la marque de l’engagement politique ! Incroyable discipline que celle de ces gens occupés des heures à attendre, puis après le passage des camions à attendre le discours, puis à l’écouter en scandant slogans et consignes qui en accompagnaient le sens et les incluaient dans son déroulement. Et parmi ceux-ci ce cri guttural et jaillissant comme un éclat de rire : « no volverán ! ». Ils ne reviendront pas !

Comme c’était le quatorze juillet, et peut-être parce que je le lui ai mentionné, Hugo Chavez a rendu hommage à la Révolution française. Il a expliqué la contribution décisive de cet événement au mouvement pour l’indépendance du Venezuela, à travers le personnage du maréchal Francisco de Miranda, militaire vénézuélien qui combattit avec nous à Valmy et commanda victorieusement les armées françaises en Belgique contre l’agression de l’union de l’Europe féodale et des émigrés. Ces mots de Chavez, l’évocation de ma belle patrie républicaine, le « viva » qui conclut ce passage de son discours, aussi bien à l’académie militaire le matin que le soir à Barquisimeto, nous touchèrent beaucoup, on le devine, à la tribune où nous étions. Dans ma forme de patriotisme, l’évocation de la France révolutionnaire est centrale. S’y trouve résumé le contenu de l’identité française. Chavez en a bien compris toute la profondeur : il a expliqué comment la Révolution française est la révolution du monde entier dans la mesure où elle agissait au nom des droits universels de la personne humaine et non d’une nationalité en particulier ! Cela me rend ce moment plus mémorable et plus intéressant pour mon pays que la rencontre du nouveau président français avec les journalistes désemparés qui voulurent l’intéresser à leur conversation. Mais le nouveau président français a aussi connu une mobilisation populaire si j’en crois « Ouest France ». La Pravda la plus sectaire de France, qui s’honore de ne jamais me donner la parole, mentionne : « À Brest, le chef de l’Etat a fait un véritable tabac, dans une sorte d’hystérie collective. » Comme « Ouest-France » est bien à droite, j’en déduis qu’à leurs manières les gens qui se trouvaient à Brest autour de Hollande étaient de gauche, puisqu’ils sont décrits comme « hystériques ». Mais peut-être à Brest a-t-on entre-aperçu une petite braise du grand feu que j’ai vu incendier Barquisimeto ? Hollande ferait bien de se méfier de tous ces gens capables de s’enthousiasmer. Car ils finiront par demander des raisons de le faire.

De ce que j’ai vu des nouvelles d’Europe j’ai compris que nous sommes entrés dans une nouvelle phase de l’histoire sur le vieux continent. Le niveau de confrontation sociale grimpe d’un cran décisif. Les actualités d’Espagne ont été beaucoup commentées ici, au Venezuela, parmi nos amis. Le défilé des mineurs, la répression qui a suivi, ont marqué les esprits. Je crois que c’est ce qui leur donne le plus matière à penser du fait de la communauté de langue qui leur permet de vivre de plus près ce qui se passe. Car d’une façon générale j’observe que peu de gens sont informés du degré de verrouillage « austéritaire » en Europe. Je pense qu’il en est ainsi parce qu’ils croient que les horreurs qui leur sont arrivées dans la phase précédentes de leur histoire, celle où le FMI et la Banque mondiale leur serraient la gorge, sont connues en Europe. Ici ils pensent que tout le monde a tiré la leçon de cette politique. Il leur est difficile d’admettre que ce n’est pas le cas. Quand j’explique que la Banque centrale européenne ne prête pas directement aux Etats tout le monde est stupéfait, se fait répéter l’information pour être certain d’avoir bien compris. Et ainsi de suite. Pour moi aussi, en dépit de tout ce que je sais, je suis estomaqué comme tout un chacun à l’heure où nos prévisions deviennent des réalités matérielles et humaines. Le nouveau plan d’austérité en Espagne est une façon de mettre le doigt dans l’engrenage qui a déjà détruit la Grèce. Comment se fait-il que les décideurs ne le sachent pas ? Comment peuvent-ils agir de cette façon en sachant que cela ne mène nulle part ? Les coups assénés au monde du travail sont d’une incroyable violence. Le surgissement des gueules noires dans les rues de Madrid donne à la situation une tonalité qui va maintenant donner un autre visage aux luttes en Espagne. Au temps des « indignés » succède celui des révoltés. Je crois que c’est la tonalité de toute la période qui arrive pour nous aussi en France. Cette phase est celle qui a précédé en Amérique du sud le collapsus final, celui où surgissent des masses immenses de population qui crient « qu’ils s’en aillent tous ! ».

Si je peux m’avancer de cette façon dans les pronostics c’est évidemment en tenant compte de la répétition des expériences réelles. Chacune a confirmé que la ligne politique austéritaire n’ouvre aucune issue aux peuples qui acceptent de s’y soumettre. Récession et misère sans issue sont la constante, jusqu’à l’explosion. Mais ce qui hier ne s’était vérifié, pays par pays, qu’en Amérique du sud est dorénavant bien installé sur notre continent. Le naufrage de la Grèce en a témoigné. L’Espagne entre à son tour dans la spirale mortelle. Elle ne s’en sortira pas davantage. La logique voudrait que commencent bientôt les grandes manœuvres politiques en vue d’une grande coalition pour sauver le plan d’austérité. Ces gens-là sont comme ça. Quand Hollande a été à la télévision grecque pour appeler à voter à droite plutôt que pour l’autre gauche, il a en quelque sorte signifié cette implacable alliance des eurocrates pour maintenir leurs plans envers et contre tout. Dignité incluse !

Une telle série d’événements soulève bien la question que je viens de poser. Pourquoi les gens qui dirigent prennent-ils des décisions si évidemment contre-productives ? Pourquoi le dirigeant espagnol Mariano Rajoy met-il en place un plan qui conduit tout droit à la récession alors que la récession va augmenter les difficultés budgétaires qu’il prétend régler ? Du fait même du caractère si hautement prévisible des conséquences de telles décisions, on devine que la situation peut se lire de façon bien différente. Laissons de côté pour l’instant l’idée que ces dirigeants soient idéologiquement ou personnellement corrompus. Essayons d’imaginer qu’ils croient à leur propre propagande. On peut imaginer alors qu’ils pensent sérieusement être mis en demeure de réparer les « erreurs de gestion » de leurs prédécesseurs. Que « de toute façon il faut payer ses dettes » et ainsi de suite. C’est la musique dominante. On entend dire en Espagne comme en Grèce et comme en France que « le pays a vécu au-dessus de ses moyens ». La dette ce serait de la dépense irresponsable. Le piège qu’est ce discours fonctionne bien. On peut y croire sans difficulté parce que son énoncé paraît évident. Mais ce n’est qu’un discours. Il ne résiste pas à un examen attentif des faits.

Commençons par le commencement. Quand a-t-on dépensé trop ? Pourquoi était ce vivre au-dessus de ses moyens que de vivre comme nous vivions ? L’histoire fiscale et économique permet vite de situer le début de l’explosion, d’ailleurs relative, de la dette publique. Je ne vais pas seulement évoquer le moment où il est devenu impossible à l’Etat de se financer auprès de la Banque centrale et où il a dû se tourner, par obligation institutionnelle, vers le marché des banques privées. Je veux revenir sur le moment où la droite et les sociaux-libéraux ont commencé à baisser le niveau des impôts sur les bénéfices des sociétés et sur les particuliers. Si nous avons vécu au-dessus de nos moyens c’est parce que nous avons réduit nos moyens. Là encore mettons de côté la collusion de classe comme facteur d’explication. Acceptons de croire que cela a été fait, comme cela a été annoncé, « pour relancer l’économie, améliorer la compétitivité des entreprises » et les autres bla bla bla. Pourtant le résultat est sous nos yeux : rien ne s’est passé comme prévu. Ce démenti des faits est le plus cruel démenti opposable à cette politique ! Elle ne marche pas ! Dès lors la cohérence du système se lit d’une autre manière. Il s’agit d’une organisation en vue de rendre possible et de protéger la perception d’un immense impôt privé, celui que le système financier prélève sur la société. La rente financière et sa protection est la seule logique du système et non l’apparente volonté de faire ceci ou cela, habituellement énoncée par ceux qui prennent les décisions visibles. En ce sens ce qui est usuellement nommé et présenté comme une « crise », un dérèglement provisoire dû à une mauvaise gestion passée où actuelle n’en est pas une. C’est un système permanent. Ce que l’on nomme la « crise » est la norme de fonctionnement désirable et profitable du système.

Vu d’un point de vue des relations sociales que cet état implique pour fonctionner, le système peut se lire comme une méthode de confrontation de ceux qui profitent contre ceux qui sont ponctionnés. Au-delà de tout ce qu’il peut dire sur le sujet et même peut-être de ce qu’il croit lui-même, Mariano Rajoy réorganise l’Espagne pour que puisse continuer la prédation du système financier sur l’Espagne aux conditions que ce dernier a  déterminé. Il n’y a pas de « crise » en ce sens que « la crise » est seulement le nom d’une méthode de confrontation sociale. Elle part de la sphère financière et elle s’exprime dans tous les compartiments qui s’y rattachent ou qui lui sont liés. A chaque étape de la confrontation, les agents du système, qu’ils en soient dupes où qu’ils croient réellement à sa nécessité, présentent la soumission comme une règle de bon sens ! Mieux, c’est une nécessité de la modernité, un choix pour le futur. Tout ce qui n’en convient pas est de « l’idéologie ». Vous connaissez cette musique, n’est-ce pas, mes amis. Au début le grand nombre y croit. Il se soumet en majorité, même en râlant. La propagande fonctionne alors à plein régime. Elle ne s’arrête jamais d’ailleurs. Puis vient le moment où les pires dupes, c’est à dire les catégories sociales moyennes qui ont cru y trouver leur compte, sont tellement piétinées qu’elles se réveillent. « Nous avons des familles » crient les manifestants madrilènes. Comme si c’était une façon d’appeler les gouvernants au retour au réel qu’eux viennent de faire. La corde se tend. Tant qu’elle tient, la logique du système augmentera la tension ! Elle se tend au sommet de la hiérarchie sociale des salariés. Jusqu’à la dernière minute la propagande tourne à plein régime.

Lisez l’éditorial ahurissant de Joffrin à propos de PSA pour comprendre à quel point ce système peut durcir ses méthodes d’intoxication mentale. Deux grammes de protestation avant trois couplets d’appel à la soumission aux normes dominantes et de dénonciation de l’idéologie anti-mondialisation. Le médiacrate social libéral enragé voit dans l’affaire PSA, « le cimetière des illusions idéologiques françaises »!  Intellectuellement c’est révulsif. Surtout venant de gens qui se disent de gauche. Mais, politiquement, nous n’avons pas meilleur allié. Ces gens maintiennent tout le monde dans un état de stupeur qui ne se résout pour finir que par des explosions du type de celles qui ont eu lieu en Amérique latine. Car à la fin des fins, les lecteurs du « Nouvel Observateur » aussi, même intoxiqués à mort par ce qu’ils lisent, eux aussi savent qu’ils « ont des familles » ! Et ce n’est pas l’opium de Joffrin qui leur permettra de les nourrir ou de leur assurer un vécu décent ! Le mur de béton que construisent de tels médias hallucinogènes explique pourquoi tant de gens des classes moyennes et moyennes supérieures se tournent vers nous comme vers une alternative intellectuelle.

Chez nous, en France, le système de confrontation que constitue la « crise » prend aujourd’hui le chemin des usines. PSA aujourd’hui. Ce n’est pas le pire cas pour nous. En effet, il s’agit d’un milieu ouvrier fortement structuré par le syndicalisme. La bataille va donc prendre une forme contrôlée et dirigée qui affaiblit la portée des manœuvres et coups tordus gouvernementaux ou patronaux. Ce matin jeudi, à Caracas, j’y ai tout de suite pensé quand je me suis levé avec l’annonce des plans de licenciements massifs chez PSA. Les camarades m’alertaient depuis le site d’Aulnay et la ville où milite une section du Parti de Gauche. Mais aussi depuis notre équipe nationale où cette affaire déclenche une grosse émotion militante. Moi aussi je bouillais. Je suis si loin ! Mais sur place évidemment tout notre dispositif est en place. Les copains se disposent donc pour aller à la rescousse si on les y invite à le faire. Comme d’habitude, nous sommes à la disposition des syndicats des travailleurs. Nous appliquerons les consignes qui seront données par ceux qui luttent. C’est notre doctrine. Pour autant nous ne sommes pas inertes politiquement. Le Parti de Gauche vient de rappeler sa prise de position pour une loi en faveur de l’interdiction des licenciements boursiers et pour un moratoire sur les licenciements de cet été. Je voudrais rappeler que la loi contre les licenciements boursiers a été présentée au Sénat l’an passé par Dominique Watrin, sénateur du Front de Gauche, et qu’elle a été votée alors par les socialistes. Ils pourraient donc la mettre en débat à l’Assemblée et elle pourrait être effective avant la fin de la session parlementaire. Le cycle qui commence est un temps de confrontations sociales ouvertes. Je pense que le nouveau gouvernement ne l’analyse pas de cette façon. Il ne sera pas le seul. Comme par le passé, beaucoup vont examiner le problème comme un « vrai problème économique », lié à la « compétitivité des entreprises ». Et ainsi de suite. Vous connaissez tous la chanson. Mais combien vont souligner que PSA fait tout de même plus de cinq cent millions d’euros de bénéfices ? Et combien vont rappeler cette évidence : le marché n’est malade que de son ouverture incontrôlée. Exemple : trois Renault sur cinq qui se vendent en France viennent d’usines délocalisées. C’est là le modèle économique que veut appliquer dorénavant à son tour PSA. Il ne le fait qu’en raison de l’impunité dont ont bénéficié les autres constructeurs en agissant de cette façon. C’est parce qu’on a laissé faire que tout empire ! De même la question de la nécessaire transition écologique de l’industrie automobile qui doit venir à l’ordre du jour. Là encore le problème ne peut plus être traité en fonction de nos propres desiderata. En effet toute la recherche et développement de cette grande entreprise a été déjà délocalisée à l’occasion du précédent plan l’an passé ! De nouveau, on a laissé faire et tout empire. On notera aussi la discrétion des « analystes » sur le bilan de la politique de « réduction des coûts salariaux », menée pourtant sans désemparer par le précédent gouvernement. Je pense en particulier à la suppression de la taxe professionnelle ! Un somptueux cadeau de douze milliards d’euros aux « entreprises », offert sans aucune contrepartie ! C’est cependant dans cette voie de la réduction des coûts salariaux que veut persister le nouveau gouvernement. Donc il n’y a pas de solutions au problème posé sans prendre à bras le corps la question de l’organisation du modèle économique national et européen. Cela dépasse donc ce que peuvent faire seuls les travailleurs localement. Leur lutte doit rencontrer une volonté d’appui déterminée, gouvernementale et législative. C’est ce que ferait une majorité parlementaire dirigée par le Front de Gauche. Nous allons voir à présent les bavards du « vote utile » au pied du mur des réalités de la lutte sociale. Hélas.  

Mais mercredi, ma journée en décalage horaire de six heures et demie avec vous en France avait très bien commencé. C’était un message de Laurence Sauvage. Laurence j’en ai déjà parlé ici. C’est la secrétaire nationale du Parti de Gauche en charge des luttes sociales. Elle a succédé en catastrophe à un camarade qui était fort habile à faire des textes et des recommandations pontifiantes mais absolument inapte à quelque activité concrète que ce soit. Beaucoup ne donnaient pas cher de cette jeune femme sans passé politique catapultée à la place d’un cacique aigri dans un univers dominé par les hommes. Le bilan fut tout simplement à couper le souffle. La recette ? Militer ! Agir ! Laurence n’arrête pas. Elle est présente. Non pas derrière un bureau ou à travers un pouvoir de nuisance fielleusement entretenu. Elle se rend sur place, elle téléphone, elle soutient, elle va, elle revient, elle m’oblige aussi, autant que possible, à aller et venir en courant derrière elle. Ma première visite d’après campagne présidentielle, sur l’insistance de Laurence, fut pour ces femmes au combat ! C’est Laurence qui a centralisé au Parti de Gauche la lutte des femmes de Sodimedical en entretenant la flamme de l’intérêt pour elles. C’est à elle que je dois d’avoir cité si souvent ce combat dans mes discours et interventions tout simplement parce que j’étais continuellement informé par elle de ce qui se passait. Ce matin son sms et son mail d’appui m’a mis les larmes aux yeux. Après tant de mois d’angoisse, sans salaires, de décisions de justice non respectées, de renvoi en report de jugement, ces femmes ont gagné ! J’imagine la joie sur place. J’en ai les larmes aux yeux. Je vois le visage tranquillement déterminé d’Angélique, la première de cordée de cette lutte ! Voici le message de Laurence : « Bonjour à tous, s'il fallait qu'aujourd'hui le soleil brille de tous ses rayons, il fallait que cela soit dans l'Aube. Et bien bingo ! Les salariés de Sodimedical ont gagné contre le groupe Lhomann & Rauscher. Le groupe est condamné à payer les salaires avec astreinte de 1000€ par jour de retard. Mieux : le jugement fait obligation de reprendre l'activité à Plancy. Quand nous avons parfois le doute que tout est perdu, même en allant régulièrement les soutenir et en leur apportant une aide morale par téléphone, cette victoire nous prouve que rien n'est jamais perdu ! Bravo à elles et à leurs avocats. Je fais un communiqué de presse ce soir mais je t’avoue que c'est en tremblant car l'un des premiers appels d'Angélique Debruyne, leur "leader", était pour le PG afin de savourer leur victoire en direct. Bises. Laurence »

A présent mon compte de campagne présidentielle vient d’être déposé en bonne et due forme. Un travail de titan pour les deux camarades chargés de cet exercice, Marie-Pierre Oprandi, ma mandataire financière et Jean-Pierre Masson son co-équipier dévoué. Juste pour mémoire, il faut savoir qu’au cas particulier cette présidentielle ce fut 15 000 documents scannés, 4 800 lignes d’écritures comptables, 2 400 chèques pour la seule Association de Financement du Compte de Campagne « JLM 2012 », 2 000 heures de travail assumées par le tandem que je viens de citer. Et bien sûr, j’en oublie forcément… A présent commence une période de concertation avec la Commission chargée de vérifier la régularité de tout cela. Je me sens obligé de vous rappeler que je suis tenu pour personnellement responsable sur le plan juridique de cet exercice. C’est moi qui paye si le compte de campagne est rejeté. C’est moi qui serais puni si quelqu’un a triché dans mon dos ici où là avec les règles vétilleuses de cette comptabilité. On voit quel rôle est aussi celui du candidat. Et les risques. Car bien sûr il y a toujours des irresponsables dans le circuit. Aux élections européennes, un responsable départemental partit en vacances sans rendre ses documents. Il fallut, en plein mois de juillet, tout reconstituer, aller de villages en villes pour récupérer les bons documents comptables. Ici ce fut autre chose : 2 000 pièces comptables soudainement arrivées quatorze jours avant la clôture du compte à saisir, analyser, et intégrer pour un montant de plus d’un million d’euro ! La désinvolture confine parfois de si près avec le sabotage que j’en ai des sueurs froides rétrospectives.

Mais si de tels risques sont mis sur le dos du candidat, comment ne pas pointer du doigt une énorme injustice du système de financement public. Comme vous le savez les subventions publiques aux partis politiques sont attribuées sous certaines conditions. Il faut avoir fait un minimum de voix dans un minimum de département pour accéder à ce financement. L’injustice ? La voici. L’élection présidentielle ne compte tout simplement pas dans ce calcul. Ne sont pris en compte que les voix acquises aux élections législatives ! On comprend le coup tordu destiné à favoriser les partis qui dominent cette sorte d’élection à deux tours ! Ainsi nous sommes responsables de tout, en tant que candidat, mais bénéficiaires de rien. La prise en compte du résultat à l’élection présidentielle me semble être une mesure de simple justice dans le cadre d’un système que je continue à qualifier d’intrinsèquement injuste.

Je veux aussi pointer, par humour cette fois-ci, une autre extravagance. Des candidats qui recueillent des millions de voix à l’élection présidentielle où vote tout le pays, sont ensuite astreints à aller en circonscription, au suffrage à deux tours, ce piège à loup, pour recevoir l’onction nécessaire pour représenter le peuple français à l’Assemblée nationale ! Sachant qu’un député est élu en moyenne avec trente mille voix, faites la division des quatre millions de voix qui se sont portées sur mon nom et vous constaterez que ma représentativité est équivalente à l’addition d’une très grosse quantité de ceux qui siègent à présent. Je m’amuse aussi en pensant à une autre singularité. Un ancien Président de la République est censé acquérir la science infuse du droit constitutionnel à la fin de son mandat, ce qui le rend automatiquement membre du Conseil qui surveille la constitutionnalité des lois. Mais un candidat à la représentation du pays n’est pas censé l’avoir acquise après avoir recueilli des millions de voix dans une élection un mois avant.  Pourtant il est tenu pour responsable sur ses deniers et droits civiques de toutes les factures de sa campagne. Pas belle la cinquième République ?

J’ai évoqué dans ma précédente note le coup d’Etat au Paraguay. Je me fais un devoir de poursuivre l’information de mes lecteurs sur le sujet. Je le fais bien sûr pour que vous sachiez. Savoir c’est aussi se préparer. Il est important de savoir de quoi sont capables nos adversaires et quelle est la pratique ordinaire des Etats-Unis avec leurs voisins rebelles. Cela permet de faire la part des choses quand déferle la propagande médiatique contre les gouvernements « dictatoriaux » de nos amis en Amérique du sud et dans les Caraïbes. Je le fais aussi comme un défi. De ce dont je vous parle il n’est question nulle part ! Imaginez que cela se déroule à Cuba ou à Caracas ! La presse sous influence regorgerait d’articles et de « reportages » de « correspondant locaux » comme nous en sommes régalés à l’ordinaire dès qu’il s’agit d’un gouvernement de gauche à mettre en cause ! Il est important pour moi de guérir mes lecteurs de toutes les façons possibles contre la tendance à oublier que sont en réalité les « médias de référence » quand ils parlent de questions internationales. Donc, le président « déchu », Fernando Lugo, s’est adressé à l’opinion publique nationale et internationale. Cherchez-en la trace dans vos journaux ! Il raconte comment vit dorénavant son pays, depuis le putsch. Son texte s’intitule : « Non à la violence du régime illégitime et putschiste ! ». On y apprend comment se met en place une répression politique de grande envergure. Ainsi les sénateurs Carlos Filizzola et Sixto Pereira qui ont refusé de voter la déchéance de Fernando Lugo sont dorénavant menacés par leurs collègues putschistes ni plus ni moins que d’expulsion du pays ! Mais il y a plus glauque. Le nouveau prétendu président est à la tête d’une grande entreprise de vente de pesticides. Il s’est donc immédiatement attaqué au CENAVE, l’organisme de contrôle des semences. Plus de cent employés ont été licenciés sous l’accusation d’être des « luguista », c’est-à-dire des partisans du président Lugo. Ici la lutte contre les putschistes devient aussi une lutte écologiste. Le licenciement politique ferait le régal des outragés stipendiés s’il s’agissait de Cuba ou du Venezuela. Ici, quoi ? Pourtant ça tape dur. L’appel international de Fernando Lugo signale un exemple frappant à Itaipu Binacional, la plus grande centrale hydroélectrique du monde ! L’actuel directeur général paraguayen, membre dirigeant du parti du président pesticide, annonce le licenciement de 300 employés ! Motif officiel : ils sont « gauchers ».

Le silence des médiacrâtes s’étend même à des domaines où ils ont pourtant d’habitude les nerfs à fleurs de peau. Je veux parler de la sacro-sainte défense des collègues opprimés parce qu’ils « font seulement leur métier » et de « la liberté d’informer », et des bla bla habituels de la caste ! Car au Paraguay, le nouveau régime vient d’essayer d’assaillir la TV publique ! Les occupants des lieux ont opposé une défense héroïque. Dorénavant il y est procédé à des menaces de licenciements massifs pour faire cesser la résistance. Quel silence entoure tout cela ! Dorénavant vous savez donc ce que valent les sanglots mouillés des médiacrâtes à propos de la liberté de la presse et tous leurs bla bla ordinaires sur le sujet ! Leurs indignations signalent la présence de la laisse, leurs silences indiquent sa longueur maximale ! Touchant de naïveté, Lugo s’adresse pourtant à cette engeance : « Ce sont quelques-uns des faits qui invitent l’opinion publique internationale et nationale, tous et toutes les démocrates de la région et du pays, les institutions internationales et régionales à ne pas faiblir dans leur accusation afin d’empêcher que le viol de la Démocratie et de la Constitution paraguayenne reste impuni. » Aphatie, Duhamel, Ménard, Barthès, Elkabbach, au secours ! Trop drôle ! 


336 commentaires à “No Volverán”
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  1. Tom-Meursault dit :

    Depuis hier, il est fou de voir comment la presse bourgeoisie en générale, s'est mis à cogner sur Chavez, et au passage sur Mélenchon. Human Rights Watch pense que Chavez serait une menace pour la démocratie ? Mieux vaut en rire de la part de ceux qui n'ont pas condamnés le coup d'Etat d'avril 2002.
    La démocratie nous allons la voir ces prochains temps, au Venezuela, en Grèce, aux Pays-Bas, au Népal, en Espagne, en Russie, au Mexique, en France... Et a chaque fois ce seront les travailleurs qui gagneront. Ce sera long, tout ça, mais le rouge va reprendre sa place soyez-en sûrs. La crise du capitalisme va destabiliser encore plus ce monde. Ce monde aux Chavez, Tsipras, Papariga, Roemer, Prachanda, Lara, Oudaltsov, Mélenchon, Obrador... Oui ces prochaines années, ce sera le rouge ou le brun ! Eux ou nous !
    Sûrement ce message paraîtra optimiste ou pessimiste à certains, c'est selon, mais je puis vous assurer, que les prochaines fois en Grèce, Mexique ou Russie, c'est Syriza, Obrador et le KPRF qui l'emportent. Et en 2017, en France, c'est nous ou le Front National.

  2. sophie dit :

    Réveillée par votre magnifique campagne présidentielle, je me suis retrouvée à la Bastille, partageant avec tant d'autres un grand moment d'émotion et de bonheur.
    Depuis, après la joie inouïe d'avoir viré Sarkozy mais pour éviter que la cascade de mauvaises nouvelles ne me déprime, je lis passionnément votre blog.
    No volveran est particulièrement un message d'espoir qui démontre que l'utopie est la seule voie.
    Je retrouve la chaleur et la passion des latino-américains : j'avais par hasard participé à la primaire de Salavador Jorge Blanco en République dominicaine en 1981. Le cortège s'organisait au pied de notre hôtel et après nous être assurés auprès du personnel qu'il s'agissait d'un parti de gauche, nous avions participé à une merveilleuse expérience, juchés sur les camions plateaux qui traversaient Santo Domingo.
    Depuis 24 heures, je cherche désespérement dans la presse des informations sur le golpe de estado du Paraguay, en vain.
    Merci pour votre engagement, votre humanisme, tenez-bon.
    Cordialement

  3. BJ dit :

    @ le Prolo du Biolo 17 juillet 2012 à 22h14
    « Tu devrais relire le programme du Front de Gauche. Il y est question d'une taxe sur les marchandises qui entrent, en fonction notamment des conditions sociales du pays exportateur et des kilomètres (bilan carbone) parcourus par les marchandises. »
    C'est impossible, les traité européens interdisent ce genre de pratiques protectionnistes.

  4. T137 dit :

    Petit bémol, même si Hugo Chavez gagne les élections, ce qui ne m'étonnerait pas vu la popularité énorme du héros national et on comprend, et bien un jour ou l'autre volveran. Car un homme n'est pas éternel mais pire que çà, l'élection est un piège anti-démocratique. Certe plus en France qu'au Vénézuela, car eux ont le référendum populaire, nous non. Nous n'avons rien pour nous défendre contre les abus de pouvoir pendant cinq ans, nous allons devoir subir cette fausse gauche, libérale, otanesque, bref des traitres. La vraie démocratie doit se jouer des menteurs et autres arrivistes à la soldes des puissants, une seule solution le tirage au sort des représentants dans la population. Ce mode démocratique évite toutes les dérives dont nous sommes les témoins impuissants chez nous. Le Vénézuela ne fait malheureusement pas exception, no volveran por el momento serait plus juste!

  5. DAVID JV dit :

    @ Tom-Meursault
    Oui ces prochaines années, ce sera le rouge ou le brun ! Eux ou nous !

    Oui, je pense comme toi, plus précisément, je pense que c'est à la fois souhaitable et probable. Mais il ne faut pas oublier que l'on pourrait nous "voler" cet effondrement systémique, seul évènement à pouvoir marquer les conscience dans la nécessité d'un changement radical. On constate qu'effectivement ça et là un peu partout sur terre et pour des motifs parfois très différents (éducation au Québec et en Colombie, nucléaire au Japon, mineurs en Espagne...etc) les peuples se soulèvent et défient l'ordre capitaliste établi et l'avenir sombre dans lequel nous nous dirigeons. 2 facteurs supplémentaire sont tout de même à prendre en compte pour une analyse plus fine :
    - La capacité de nuisance de la nation la plus dangereuse et totalitaire du monde : les USA et leur peuple lobotomisé par 100 de propagande patriotique "sauveur du monde". Ils ne laisseront pas faire comme ça, crois moi. Les bases d'un Etat policier sont déjà bien posées (drones, police politique, tortures, lois d'exception, puçage RFID...etc) et ils savent que leur système est fichu, c'est une question de temps (très court terme), et du coup....
    - le risque très sérieux d'une guerre, mondiale, la troisième qui est en train de nous pendre au nez.
    Je croise les doigts
    Résistance

  6. Nicolas G30 dit :

    J'espère que vous nous ramenerez un entretien vidéo avec Hugo Chavez et vous même. Pour nous faire partager votre vision du monde et de la politique, l'expérience de chacun, la réalité et la mise en pratique de l'humain d'abord à l'échelle d'un pays. Avoir la vision de Chavez sur l'Europe, la France, avant votre arrivée et après vos échanges. Cela nous profitera pour les combats à venir. Sinon en France j'ai l'impression qu'au niveau média, c'est encore pire que sous Sarko 1er, je ne peux tenir 2 minutes sans avoir les nerfs, le discours Néo-libéral est bien en place. Je note parfois un 2eme degrés, tellement c'est vulgaire et moqueur. Faut vraiment avoir la chance de tomber sur une lueur de vérité. On nous prends vraiment pour des billes !
    On attends de vos nouvelles et votre retour avec impatience.

  7. thery dit :

    Bonjour a tous. Merci Jean-Luc cela fait du bien de te lire ainsi que de parcourir les commentaires des camarades. En ces temps maussades aussi bien climatiques que politiques un peu de peps ravigote. Bonnes vacances a tous et bon courage aux autres.

  8. BJ dit :

    @ Tom-Meursault à 2h39
    « Et en 2017, en France, c'est nous ou le Front National. »

    Les mêmes causes produisant les mêmes effets, le résultat devrait être le même qu'en 2012.
    Avant de recommencer la politique du "Front contre Front", peut-être faudrait-il analyser les erreurs de 2012 et envisager une autre stratégie, non ?

  9. breteau jean claude dit :

    Peugeot met en place un plan de protection des actionnaires, ses salariés devraient étre sacrifiés au nom d'une compétitivité dans laquelle n'entre jamais les couts financiers exorbitant permettant ainsi de récupérer les pertes d'une main (psa) par l'autre main (banque).Ce tour de passe-passe est permis par les conseils d'administrations croisés ou ce petit monde se retrouve pour organiser des pertes-prétextes qui n'en sont pas Il n'y a aucune justification pour supprimer 8000 emplois,sauf de tester le pouvoir de "goche". Sa réponse le suivra pendant son mandat,mieux vaudrait qu'elle réponde aux intérets du pays et de ceux qui créent ses richesses, ses salariés, le moment est cruciale l'erreur n'a pas de place dans ce bras de fer engagé par le medef et ses valets de l'ump.Le F D G est utile pour qui voudra s'en servir !

  10. Lyendith dit :

    @BJ à 8h51
    C'est impossible, les traité européens interdisent ce genre de pratiques protectionnistes.

    BJ, une des bases du programme du Front de Gauche c'est la désobéissance aux traités justement. Et il n'y a même pas besoin de sortir de l'euro ou de l'UE pour ça.

  11. erlea2904 dit :

    Si vous voulez comprendre le coup d'état au Paraguay, lisez cet article du Grand Soir écrit par Samuel Pinheiro Guimarães, diplomate brésilien. Il y est expliqué que les ambitions commerciales des Etats-Unis, voulant empêcher le Vénézuela d'entrer dans le Mercosur, ont motivé ce coup d'état. Mais cette fois-ci, et c'est le seul côté réjouissant de l'affaire, les Etats-Uniens sont échec et mat! Leur coup fourré a produit l'inverse de ce qu'il espérait: l’accélération de l'entrée du Venezuela dans le Mercosur et la sortie du Paraguay désormais à la solde des libéraux!

  12. Denise AZAÏS dit :

    J'attendais ce retour... tu manques à beaucoup si j'en crois ce que je viens de lire au-dessus.
    Reviens Jean-Luc, reviens... on va continuer à se battre.

  13. Christiane dit :

    Bonjour Jean -Luc, bonjour à tous
    Merci pour ce billet tonique et vivifiant ! En vous lisant,Jean-Luc, j'avais l'impression de me trouver au Venezuela. Vous restituez ce que vous vivez avec un tel talent!
    Vous faites vivre "L'humain d'abord", ce n'est pas un slogan, c'est une réalité.
    Merci encore!

  14. MOREL Bernard dit :

    Il serait temps, effectivement, que François Hollande et les membres les plus influents du gouvernement, à commencer par Laurent Fabius, Ministre des Affaires Etrangères, s'insurgent contre le coup d'Etat du Paraguay et la purge qui est en train de s'installer dans ce pays concernant ceux qui sont réputés de gauche ou taxés de sympathies gauchistes.
    Dire que la Démocratie est en danger au Paraguay est un euphémisme. Nous nous retrouvons ramenés quelques décennies en arrière, aux heures sombres de l'Argentine et du Chili. Mais nos médias insignifiants sont probablement incapables de situer le Paraguay sur la carte, alors, comment y envoyer un journaliste ?
    Salut, à plus.

  15. Henri TRAMOY dit :

    Toujours le même plaisir à vous lire, cher Jean-Luc Mélenchon. Qualité d'écriture, force et justesse des contenus.
    Comment aujourd'hui peut-on encore tolérer le capitalisme ? Plus fort que jamais de l'expérience de nos aînés, nous ajoutons cette capacité démultipliée à mettre nos réflexions, nos actes, nos luttes, en synergie.
    Abattre le capitalisme est désormais à notre portée, même si la bête ne se laissera pas faire. Nous disposons pour cela d'un instrument pratique : l'idée du salaire à vie, développée par Bernard Friot et le mouvement d'éducation populaire "Réseau salariat". Le salaire à vie attribué à la qualification dès l'âge de 18 ans, le salaire à vie, conçu comme prolongement des conquis révolutionnaires du Front Populaire puis du CNR (congés payés, retraite par répartition, sécurité sociale, salaire à vie des fonctionnaires). Le salaire à vie comme moyen d'extinction rapide du capitalisme.
    Portés par le Front de gauche et les partis qui le composent, si nous pouvions faire progresser dans le peuple la revendication, féconde et réaliste, du salaire à vie, nous disposerions d'une puissante visée révolutionnaire concrète pour le XXIème siècle, mondiale, capable de renverser les montagnes.
    Salut et fraternité
    NB : le salaire à vie n'a rien à voir avec le bien-pensant revenu de base, destiné au contraire à sauver le capitalisme.

  16. flo dit :

    Il faudrait aussi penser plein emploi pour tous avec en conséquence partage du travail et partage des revenus du travail.
    Est-il normal au XXI de travailler encore 8 h par jour ?
    Et si nous produisons uniquement du durable et si nous arrêtons de consommer n'importe quoi simplement parce que c'est sur le marché, cela ferait autant de m.... à produire en moins. Moins de travail et plus de temps pour aimer et réfléchir. Et une planète qui respirait.
    Au lieu de quoi, le capitalisme a intérêt à mettre une moitié de la population au chômage, l'autre moitié à se faire concurrence au niveau mondial. Jusqu'à quel point ? Jusqu'au travail “gratuit” ? Cela rappelle de sombres heures.

  17. Jibé dit :

    Merci Jean-Luc,
    ta détermination, ton humanisme, ton courage si brillament mélés dans ton verbe me confortent dans l'idée que les sacrifiés de la Commune ne le furent que sur l'autel du progrès. Ce progrès passe par le Front de gauche, un idéal mis en pratique sur tous les continents. Je suis fier et heureux d'être un de tes contemporains, et de participer à la lutte par le suffrage, le discours et l'attitude. Tu es un bel exemple pour l'être humain, un espoir pour nos enfants... On ne lâchera rien car on est dans le vrai courant révolutionnaire initial : Liberté, égalité, fraternité. Hasta siempre compañeros !

  18. Paisgresinhol dit :

    flo (13h19) dit:
    "Moins de travail et plus de temps pour aimer et réfléchir. "

    Tout à fait d'accord, c'est une des principales raisons qui font que je souhaite la poursuite des conquêtes sociales. Plus de temps pour réfléchir, c'est la porte ouverte à une vraie démocratie participative où les citoyens peuvent enfin voter en connaissance de cause. Et c'est aussi un atout pour les développement intellectuel et technique de l'humanité. Plus de temps pour aimer, n'est-ce pas le sens du monde dans lequel nous voulons vivre?

  19. Jacqueline Marseille dit :

    Quel souffle, quel style,quelle énergie communicative et quelle force d'analyse dans ce billet pour nous aider à reprendre courage et lutter encore et encore. Merci Jean-Luc

  20. DENYS dit :

    Un seul mot: merci.

  21. Invisible dit :

    @BJ109
    Avant de recommencer la politique du "Front contre Front", peut-être faudrait-il analyser les erreurs de 2012 et envisager une autre stratégie, non ?
    L'autre stratégie, ce serait de commencer dès maintenant à faire circuler les bonnes informations et la méthode pour analyser et décrypter ce que les télés et radios veulent bien nous faire savoir de l'actualité.
    Car, dès que le FN entre campagne commence l'embrouille. Leur dialectique est toujours gagnante : tous les coups y sont permis. Une interview d'un représentant du FN est en soi un cas d'école. Il faut voir comme les animateurs s'y empèguent. Malgré leur bonne volonté de départ, les animateurs se retrouvent systématiquement piégés par leurs volte-face ou leurs outrances. Un représentant FN, c'est caoutchouc, ça rebondit quoi qu'il advienne, ça part dans tous les sens. Ça dit une chose et le lendemain le contraire. Ça pioche sans vergogne dans le vivier d'idées de la gauche du moment que cela peut ramener des voix. Ça cache sous le tapis tout ce qui est moche en arrière-plan.Ça ne craint ni de mentir, ni de calomnier. Voilà tout ce que m'a appris le suivi passionné de ces deux campagnes électorales.
    Il faudrait des ateliers ambulants de décontamination cognitive sur tout le territoire. La campagne doit commencer dès la rentrée !
    Une valise pédagogique avec une vidéo critique et décorticage point par point de la technique FN, à faire circuler dans chq quartier et village, suivi d'une...

  22. sevilla dit :

    Merci, Jean-Luc, pour toutes ces informations, que j'envoie directement sur Facebook. Ces chiens de garde sont "à vomir"! J'espère que l'on va en finir avec cette Europe du capital!
    [...]

  23. Antraigues dit :

    @ BJ 104
    "impossible, les traités européens l'interdisent"

    Sauf quand certains pays décident de les ignorer quand ça les arrange (cf la G.B.).

  24. Mercereau Maryse dit :

    Totalement d'accord avec Nicolas VDR. J'entends le même genre de réflexions. Quand il dit que l'UMP a son rond de serviette a France Inter, je confirme! C'est pire que ça, le matin c'est l'alternance permanente P.S U.M.P., j'ai même décidé de noter chaque jour tant je suis indignée. Il semblerait que le P.S avec le président Hollande s'accommode très bien de cette situation, voire, ne fait rien pour changer les choses. Après avoir ostracisé Jean-Luc il fait un maximum pour museler la voix du peuple. Je demande sérieusement qu'avons nous gagné, nous peuple de Gauche ?
    J'ose espérer que la rentrée sera chaude et que nous fassions entendre notre voix.
    Ne lâchons rien.

  25. nicole dit :

    Après ce que Joffrin ose écrire sur Jean-Luc, il est urgent d’argumenter sur la gravité de l’enfumage actuel en rappelant celui qui a précédé la deuxième guerre mondiale !
    J’ai découvert sur arte live web, " le chagrin et la pitié" de max OPHULS (1969) un film de 4 heures sur Vichy et l’occupation à Clermont Ferrant et qui montre – entre autres - la pertinence de Jean Luc rappelant qu’ « à chaque étape, les agents du système… présentent la soumission comme une règle de bon sens ! Mieux c’est une nécessité de la modernité, un choix pour le futur. Tout ce qui n’en convient pas est de « l’idéologie ».
    Quel choc d’entendre sur vidéo d’époque la justification de l’allégeance à Pétain donc à Hitler par la nécessité d’un « nouvel ordre européen » tandis qu’on nous rebat les oreilles de la nécessité d’un « nouvel ordre mondial » passant par une Europe non plus « nationale socialiste » ni « libérale ou ultra libérale » mais « sociale démocrate »… Et de constater que le kit de propagande reste fondamentalement : racisme et austérité !...
    L’occupation allemande « a permis » une baisse de 50% des salaires. Les hommes réquisitionnés en Allemagne (STO) ou dans le maquis puis au front furent remplacés à l'usine par les femmes. Les salaires pouvaient donc chuter… 70 ans après, la différence de traitement existe toujours… Mais la maltraitance pour tous s’avance à grands pas sous la « botte d’une gôche » qui m’inquiète vraiment.

  26. Ninie dit :

    Merci, merci Jean-Luc de nous remémorer la Bastille au travers ce billet si magnifiquement écrit (comme d'habitude!). La Bastille en ce dimanche du 18 mars a été la plus belle aventure humaine de ma vie! Vous avez ce pouvoir là sur nous : faire naître les espoirs et y croire encore et toujours, créer l'effervescence, croire en un avenir meilleur !.
    No volveran, no pasaran parce que "les tiens" ne lacheront rien !.

  27. Naco dit :

    Merci Invisible (122) :
    Ce que tu dis est très juste. Et à propos de l'exercice de cette mauvaise foi purulente, il faut reconnaître qu'avec le sieur Collard, le FN possède désormais un grand maître au sein de ses troupes, même si la plupart de ses collègues de la magistrature trouvent cet avocat très moyen dans la défense de ses clients.
    Il serait amusant par exemple de publier un guide du militant FN tourné en satire (ce guide existait vraiment et fut publié dans les années 80 dans l'un des premiers numéro de National Hebdo).
    Ta formule est excellente : Il faudrait des ateliers ambulants de décontamination cognitive sur tout le territoire.
    Personnellement, comme je manque quelquefois d'un peu de patience avec ses gens ou leur adeptes, je veux bien faire l'ambulancier.

  28. tourenne dit :

    Etes-vous entrain de soutenir Hugo Chavez ?

  29. Invisible dit :

    Atelier de décontamination cognitive, suivi d'une... petite bouffe sympa ! je n'avais plus assez de caractères à ma disposition pourtant, mon compteur était bon. Je ne sais pas pourquoi il en manque toujours après envoi.
    En fait, je n'ai même pas l'ambition de décontaminer les contaminés, mais d'éviter que d'autres tombent dans le panneau. Ce serait plutôt dans un but préventif avant leur prochain assaut où ils risquent de faire de nouveaux adeptes.
    Démonter leur mécanique de secte.

  30. Rosa L. dit :

    Merci, Monsieur Mélenchon, pour ce superbe billet.
    J'ai pris conscience de l'omerta ou la propagande de la presse des industriels français en lisant le roman de Maurice Lemoine, "Chavez Presidente". Ce livre a éte un choc comparable à celui subi en voyant le (très vieux) film "Missing" (à propos du coup d'état au Chili) au niveau de la prise de conscience de la violence du camp d'en face lorsque ses intérêts sont menacés. Mais contrairement au film, ce livre ne plombe pas l'avenir, au contraire, il donne une irrésistible envie de s'organiser, de se battre et d'accéder à la sixième république. Vous le "porterez" en vous. Je le recommande donc à toutes et à tous comme lecture cet été, c'est un voyage inoubliable.

  31. claude dit :

    Pour combattre le national-socialisme, ce piège à pauvres, il nous faut pister les contradictions de ses prometteurs et les divulguer au grand jour. Comme le souligne les auteurs de précédents messages, les cadres et les militants actifs du FN ont l’art de mentir, de ruser et de démolir leurs opposants par la calomnie. C’est pour cela qu’à toute les époques, en Italie, aux Amériques, comme en France et ailleurs, les bourgeois qui vampirisent la dignité du peuple, s’en servent pour en détourner les colères. Comment lutter efficacement contre la mauvaise foi de ces diables ?

  32. nicole dit :

    "Démonter leur mécanique de secte" ne suffira pas comme vous le savez bien Invisible dont le pseudo est bien suggestif d'autant que l'affrontement front contre front montre qu'il ne peut y avoir que surenchère ou rupture de débat... Le "gagnant" apparent étant souvent le plus pervers. D'ailleurs Jean Luc en a témoigné : que faire face à la mauvaise foi, le mensonge, la volte face, l'inversion, la malhonnêteté... Et la bêtise crasse savamment entretenue ? Ou plutôt que faire contre leurs effets ?
    L'éducation peut vaincre l'ignorance mais ne donne pas l'intelligence qui elle dépend de l'affect. Jean Luc le sait bien. Qui est ému et donc émeut. Ceux qui croient alors qu'il "manipule" se trompent, même si souvent il dit : "j'ai bien fait mon travail". Même quand il joue, il livre de lui-même, sans doute même à son insu. C'est ça sa vraie force. C'est ce qu'il est vraiment et que les gens qu'il touche perçoivent. Même chose pour les autres grands leaders d'ailleurs. Et chacun d'entre nous.
    C'est aussi ce qui explique qu'il est tant maltraité par ceux dont ils dévoilent les intentions inavouables !
    Sans vouloir plomber l'ambiance ou altérer les agapes d'Invisible, je rappelle que les faits sont têtus et que certaines images valent beaucoup mieux que de longues démonstrations. Des représentations signifiantes de l'histoire récente pourraient nous aider à faire prendre conscience de la nécessité de se...

  33. Invisible dit :

    Je ne tiens pas spécialement à mon idée, mais je suis obligée de l'expliquer davantage, car je passe complètement à côté de ce que j'ai voulu dire, sinon. Je parlais juste d'une vidéo pédagogique, genre arrêt sur image où serait analysées les techniques de paroles des représentants du FN quand ils sont en interview soit à la radio, soit à la télé. Je crois que les animateurs de télé ou radio eux-même se font piéger, même avec la meilleure volonté du monde. J'ai écouté Patrick Cohen ou Patricia Clark pendant la campagne présidentielle. Ils se sont crus malins, mais finalement, c'était pas qui eux avaient le dessus. Il faudrait déminer leur tactique (du FN) en la repérant et en nommant leurs ruses diverses et variées dans leur façon de s'emparer de la parole. Comme vous dites, Nicole, les pervers sont gagnants parce qu'ils n'ont aucun scrupules. Donc, une arme de décontamination cognitive est à mettre au point en préventif de leur prochain assaut. Il y a, je pense, au Front de Gauche, des personnes capables de réaliser ce travail.

  34. claude dit :

    @ Invisible et Nicole
    Rendre intelligible la logique et les buts de celles et ceux qui ont des butins à défendre et des intentions inavouables n'a jamais été chose facile. Y a qu'à voir comment ce Jésus s'est fait mettre à mort par les princes de ce monde. « Allons donc comme des brebis au milieu des loups, soyons adroits comme les serpents et candides comme les colombes… »

  35. pit dit :

    @invisible 135
    J'ai juste un doute sur "la meilleure volonté du monde" des animateurs, Clark et Cohen au premier chef.

    Pour le billet, merci Jean Luc pour ces analyses, ces photos, ces souvenirs de la Bastille et le courage que tu nous transmet.
    " Ou on étaient passé ? ", on se restructure pour être encore plus nombreux à résister, c'est le moment.

  36. aquablue03 dit :

    Quel beau voyage, pour nous rapporter de si beaux messages !
    La confiance comme la tolérance ne se décrète pas il est vrai, l'une se gagne et se perd en un regard, l'autre se vit et se constate !
    Bonne continuité !

  37. chti'lulu dit :

    Camarade, on s'était manqués, on s'est retrouvés mais c'est parce que tu nous as bien cherchés ! Et on te lâchera plus ! D'autant que tu es maintenant un peu notre avatar à tous : à travers ta fine plume, c'est comme si on vivait les événements de l'intérieur, émotion garantie. Comme cela, pas besoin de compensation carbone quand on voyage avec toi, c'est ça aussi l'action écologique au PG ;)

  38. Odile dit :

    Les billets de votre blog, ainsi que les vues qui les illustrent, cher monsieur Mélenchon, me font penser à cette note de D.W. Winnicott pour qui " L'importance primordiale, pour l'être humain, de reconstruire une réalité enrichie et embellie est une des certitudes fondamentales de l'inconscient." Le FdG est issu de cette pulsion de vie et la rend consciente, réfléchie, assumée. Nous avançons chaque jour, inéluctablement, partout, ensembles. Et puis nos jeunes nous regardent : ça motive bien ! Autrement plus que le "jugement" des agences de notations !

  39. Naco dit :

    @ Nicole
    Démonter leur mécanique de secte est important. Car chaque voix FN gagnée, se construit à partir de l'exploitation de brisures d'existence. Et ces brisures de chemin qu'ils exploitent, de celle de la case voleur de poule à la case chômage, ont toujours une immense relation aux plus importantes brisures de la vie. Celle des divorces qui se passent toujours mal, celle des enfants qui partent et qui tournent le dos aux aînés, celles de l'enfermement dans des solitudes ou le regard des autres n'existe plus. Sauf quand on leur ponctionne les 3 sous ou les dernières illusions qu'il leur restent.
    Le FN est cette Sainte famille, magiquement reconstituée par l'adoubement d'un père violemment archaïque à une fille moderniste, qui peut enfin inspirer à ces gens l'idée de la reconstitution d'un ordre familial perdu. Ainsi est la force de cette secte. Par laquelle le plus bête de ses recruteurs apprend à deviner en quelques secondes et dans n'importe quel troupeau, le savant cocktail entre la violence refoulée, la part d'énergie captive, et l'inculture politique crasse.
    Chez eux aussi, l'intelligence dépend de l'affect. Mais ne dois dépendre que de cela. Et ne servir que pour répéter ce qui induit les mêmes sarcasmes, les mêmes vindictes, les mêmes haines, les mêmes méfiances. La reconnaissance du mouvement, donc du chef, devenant jeu de rôle, ou les plus fourbes auront l'excuse de leurs basses œuvres, ayant ainsi agi par re(s)sentiment.

  40. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 129 - Tourenne
    "Etes-vous en train de soutenir Chavez ?

    Oui. Et d'autres aussi le font, comme Lula au Brésil. Dingue, n'est-ce pas ? Ce Lula que les "libéraux" aimeraient tellement récupérer et opposer aux révolutions citoyennes d'Amérique Latine... Ben c'est raté.

  41. BJ dit :

    @ Lyendith à 11h25
    « BJ, une des bases du programme du Front de Gauche c'est la désobéissance aux traités justement. »
    Un traité fait loi, çà se respecte ou çà se dénonce. On ne désobéit pas à la loi sans être sanctionné. On peut changer la loi si elle déplait, à condition d'en avoir les moyens, c'est à dire arriver au pouvoir. Mais promettre que si on arrive au pouvoir, on s'autorisera à ne pas respecter la loi n'est ni sérieux ni crédible.

    « Et il n'y a même pas besoin de sortir de l'euro ou de l'UE pour ça. »
    Si. Ça n'est pas parce que le programme du Front de Gauche dit qu'on peut ne pas respecter la loi que c'est vrai et que c'est possible. On ne peut pas rester dans l'UE et ne pas respecter les lois de l'UE.
    Il faudra, pour progresser, que le Front de Gauche éclaircisse sa position sur l'euro et l'UE. On ne peut pas être à la fois dedans et dehors.

  42. Michèle dit :

    Quel beau travail qui consiste à la fois à raconter l'histoire de vos rencontres et perceptions en Amérique latine en les élevant à la dignité d'une oeuvre d'art, à la fois à dévoiler, démasquer ce qui nous est tu, caché, déformé par la coalition des médias achetés-vendus.
    Vos paroles font mouche car elles entrent dans l'intelligence du coeur universelle dont vous avez la clef que vous utilisez pour ouvrir portes et fenêtres au bon air et à la lumière.
    Comme nous avons tous cette clef, si nous l'avons perdue, nous pouvons la retrouver et nous en servir, comme à la Bastille.

  43. breteau jean claude dit :

    Où est le probléme avec Chavez ? Il est urgent de se désintoxiquer.
    Ce matin un pseudo économiste sur France inter au secours de PSA. Félicitation pour le travail de tri, écartant les chiffres qui fâchent. Il nous ferait presque passer Montebourg pour défenseur des salariés qu'il n'est pas. Brouiller les cartes une spécialité des fascistes qui s'étend au service des patrons voyous, avec la bienveillance du pouvoir, petit bras, qui s'en arrange.

  44. ventdebout-38 dit :

    Saviez-vous que la première activité de PSA est la finance? L'automobile n'est en fait que l'activité secondaire. Si, si, c'est vrai. Il y a d'ailleur à ce sujet, un trés bon article sur le blog de Paul Jorrion.

  45. Citoyen93 dit :

    Salut à tous et à toi Jean-Luc, merci pour tes dernières notes et continue de maintenir la flamme. vu quelques commentaires en diagonale. rien à redire contre Chavez à part peut-être un truc : après 12 ans, c'est dommage qu'il ait pas réussi à passer le flambeau, il y a comme une personnification de la révolution vénézuelienne qui pourrait la fragiliser. mais c'est peut-être encore un effet d'optique avec la distance, j'espère que sur place la représentation du pouvoir est multiple. Quant au différent sur Khadafi, avoir réclamer simplement une médiation dans le conflit c'est très peu de chose en comparaison de notre propre mansuétude chronique, hypocrite et cosubstantielle de la cinquième république vis-à-vis des pires despotes africains, gabon, togo, tchad etc.
    très curieux d'entendre Fabius sur l'actualité sud-américaine.

  46. BJ dit :

    « D’abord par la couleur de peau : partout dominait en profondeur ce superbe marron que montrent les plus beaux êtres humains. Ici la couleur de peau est un signal social. »
    Ça ne gène personne, ces phrases ? Remplacez "marron" par "blanc", pour voir...

  47. atome dit :

    Le blanc, le noir, le marron, le jaune, sont des expressions de nos différences, entendre en sous entendu l'expression du racisme est que l'on est contaminé par le bien pensant, ou le politiquement correct, ou que l'on réfrène un racisme que l'on se refuse a admettre. En employant justement ces mots interdits, Jean-Luc libère.

  48. Tonya dit :

    @BJ à 10h24
    Ça ne gène personne, ces phrases ? Remplacez "marron" par "blanc", pour voir...

    Non. Cela ne me gêne pas. Il n'y a aucun racisme dans ces phrases, juste l'expression de la réalité : la peau marron est plus jolie que la peau blanche. sinon explique moi pourquoi, les gens s'agglutinent sur les plages pour bronzer.

  49. Invisible dit :

    @BJ : Jean-Luc est au Venezuela. Il nous décrit une scène vue au Venezuela et une réalité tangible : Ici la couleur de peau est un signal social.
    Le clivage riches-pauvres est aussi un clivage racial. Voilà. C'est lié à l'histoire du pays, à la colonisation.

  50. Salem dit :

    @BJ
    Oui, ça me choque aussi. Quand Jean-Luc écrit ou dit une superbe sottise, il y a mieux à faire que de se triturer le cerveau pour trouver à tout prix un argument encore plus sot pour abonder dans son sens, du type: la peau marron est plus jolie que la peau blanche, la preuve les gens s'agglutinent sur les plages pour bronzer. Que JL préfère le marron, c'est son droit le plus strict, qu'il établisse à partir d'une préférence personnelle une typologie esthétique des humains est une gaffe que nous lui pardonnerons volontiers compte tenu de ses "antécédents". Il a en tout cas sûrement moins besoin d'avocats bien intentionnés mais au mieux quelque peu limités que de contradicteurs bienveillants.


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