16juil 12

A Barquisimeto, tous souriaient

No Volverán

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Considérez que cette note a traversé l’Atlantique. Elle est donc décalée de toutes les façons possibles dans cette sorte d’exercice. Je vis à un rythme magiquement ralenti par rapport à tout ce que j’ai vécu ces derniers mois. Pour autant je ne peux pas dire que je suis tout à fait sorti du champ de bataille. Ici, au Venezuela, je participe un peu à la campagne électorale qui a commencé en vue des élections présidentielles d’octobre prochain. Je raconte quelque chose d’une de ces journées extraordinaires dans lesquelles j’ai reconnu tant de traits communs avec les nôtres.

Je dis un mot à propos de la place de l’affaire PSA qui va être la signature du moment politique qui commence en France. Mais je parle aussi de la lutte victorieuse des femmes de Sodimedical. Je donne une place spéciale au dépôt de mes comptes de campagne. Il me permet de souligner l’injustice totale du calcul de l’attribution du financement public qui ne tient aucun compte du résultat de l’élection présidentielle ! Pourquoi ? Je jette un œil aussi sur le coup d’Etat au Paraguay. Je suis le désespoir de ceux qui n’aiment pas qu’on regarde ailleurs qu’au bout du nez des « vrais problèmes » de leur clocher.

J’ai fait le voyage vers Barquisimeto en avion. C’est là qu’était convoqué le « rassemblement Bolivarien » du jour. La ville se trouve dans l’état de Lara. J’avais l’honneur d’être assis sur le siège en face de celui au nom de Chavez. Mais il resta vide car « le commandant », comme il disent, travaillait ses fiches dans son carré privé. J’ai trop pratiqué l’exercice pour ne pas en comprendre l’importance. Ce temps où l’on entre dans ce que l’on va dire et où il faut en quelque sorte commencer à l’incarner doit être fait avec sérieux et méthode. Car les émotions qui vont suivre submergent tout, ensuite. Elles risquent alors d’effacer la fragile trame que l’on a posée sur la surface de l’esprit. Le mouvement des mots qui vont devoir venir quand ce sera leur tour en dépend pourtant. Il faut donc bien gérer cela. Impossible de passer à côté de l’émotion que dégage un rassemblement. D’ailleurs, il ne faut pas y résister si l’on veut s’imprégner de l’ambiance et du message qu’il porte. Pour ma part j’ai été saisi d’émotions et emporté par elles chaque fois qu’il fallait traverser un bout de la salle de nos meetings. On cessa de le faire quand il devint évident que ce déplacement mettait en danger les gens qui participaient à l’accueil si chaleureux qu’ils me faisaient ! Mais j‘en fus très frustré. Ce que j’ai vécu sur place, à Barquisimeto, m’a confirmé cette intuition de la dialectique du rationnel et du sensible dans la production du message politique. Ce qui nous attendait à l’arrivée, la télé le nommait « l’ouragan Bolivarien ! » pour intituler les images qu’elle donnait à voir.

Un ouragan en effet ! Sur les trois kilomètres du trajet une foule compacte hurla sans discontinuer à mesure que les camions sur lesquels nous étions installés avançaient. Le rassemblement commença aux portes mêmes de l’aéroport, ce qui n’était pas prévu. Les véhicules du cortège ont donc fendu la foule au pas, entourés d’un impressionnant double cordon de militants qui protégeait autant le passage que les gens qui se précipitaient sur les voitures. Suffoqués par l’effort, ruisselants sous le soleil des Caraïbes, ils tinrent bon leur part de tâche ! Je voyais sur leurs jeunes visages la lumière que j’ai vue sur celui de mes camarades, filles et garçons qui ont fait cet exercice à Strasbourg, à Paris, et à combien d’autres endroits encore ! Puis on descendit des voitures et on monta sur le toit des bus qui avaient été postés face à un podium d’accueil, à cet instant totalement submergé. Commença alors le parcours. Ce fut comme un ailleurs de tout ce que j’ai connu. Jamais je n’ai vu telle ferveur politique se concentrer de telle façon dans les corps et les visages. A mi-chemin je m’aperçus que j’avais le visage en larmes. A côté de moi, Max Arvelaiz et Ignacio Ramonet montraient un visage inconnu. Le saisissement, l’effroi sacré qui nous habitait est un moment qui n’a pas ses mots pour le décrire raisonnablement. La force de la passion politique qui s’exprimait à cet instant sculptait et remodelait tout ce qui passait entre ses mailles fines. Je comprends à présent que notre position était singulière : perchés sur ce camion nous avons été touchés en continu par quelque chose qui n’a duré que quelques minutes pour chacun de ceux qui s’y sont impliqués, à terre, autour de nos camions et à mesure qu’ils passaient. Ce qui était un paroxysme momentané pour eux fut un jet continu pour nous. Et il dura presque une heure me semble-t-il. Et voici ce qu’il faut retenir : c’était les nôtres, sans aucun doute possible.

Les nôtres ! Vous vous souvenez peut-être quand j’interpellais notre rassemblement à la Bastille. Je disais : « Où était-on passés ? On s’était perdus ! On se manquait, on s’est retrouvés ! » Vous saviez tous de qui et de quoi je parlais, sans qu’il y ait besoin d’en dire davantage. Ici c’est de cela encore dont je parle. Vous savez instantanément de qui il s’agit : les nôtres. Cela se voyait. D’abord par la couleur de peau : partout dominait en profondeur ce superbe marron que montrent les plus beaux êtres humains. Ici la couleur de peau est un signal social. Ceci était une marée de pauvres venus des quartiers populaires. Je ne dis pas qu’il n’y avait pas de mélange de toutes sortes ! Rien n’est plus bigarré qu’une foule des Caraïbes : mille nuances de couleurs et d’habits saturent tout, tout le temps. Pas de haillons ici. Mais les pauvres et les humbles comme on dit pour désigner les invisibles aux yeux des importants. Les humbles et les pauvres en habits de classe, en visages de classe, leurs slogans politiques, les pauvres, les humbles faisaient le gros du fleuve humain qui s’était formé là. Voilà ce qui me saisit au plus profond de moi et me mettait ces larmes aux yeux. Les damnés de la terre en mouvement. Le sourire aux lèvres. Comme chez nous quand on s’est retrouvés. Les gens souriaient. Ces mille sourires n’en faisaient plus qu’un dans le creuset du cri sans fin qui entourait ce camion ! Je pensais à ces images filmées en noir et blanc à l’entrée de Pancho Villa et Emiliano Zapata vainqueurs à Mexico. Une marée de tenues de paysans pauvres et de haillons entourait leurs chevaux. Le film est muet bien sûr. Et il n’y a pas de pancartes ni de banderoles. Mais je demandais quel pouvait bien être le bruit de cette foule déjà, le jour où j’ai vu ces images, l’an passé, dans l’exposition des photos de la révolution mexicaine à Arles. Cela n’a rien à voir avec ce que l’on peut observer au retour d’une équipe de foot victorieuse ou autour d’une pop star. C’est un son humain particulier. Je dis « le son », comme je le dirais pour désigner le ton qu’avait la voix de notre mère quand elle nous berçait, le ronronnement de notre chat, le grondement de la bête qui a faim, la gorge qui bée à la vue d’une merveille. Ou n’importe lequel de ces messages essentiels qui court-circuitent les mots. C’est le bruit particulier d’un événement humain singulier. Vous savez ! L’un de ces bruits qu’on connaît sans qu’il ait de nom : le craquement de la neige sous le pas, la pluie qui plouic plouic sur le bord de la fenêtre et celle qui frrttrr frrtrr sur le carreau quand l’averse tombe en biais. Ici, c’est le son que fait la révolution. Un rugissement a dit Chavez, une clameur selon mon esthétique.

Mais si violente que fut la ferveur autour du passage de Chavez, jamais le sens politique de ce qui se passait ne s’effaça. Pancartes, bannières, slogans, cris et salutations, poings fermés levés en cadence, saluts militaires, drapeaux rouges, tout le temps, tout le long, du cœur de la masse agglutinée contre le camion, sur les branches des arbres, comme du bord opposé de l’avenue, rien n’effaça un instant la marque de l’engagement politique ! Incroyable discipline que celle de ces gens occupés des heures à attendre, puis après le passage des camions à attendre le discours, puis à l’écouter en scandant slogans et consignes qui en accompagnaient le sens et les incluaient dans son déroulement. Et parmi ceux-ci ce cri guttural et jaillissant comme un éclat de rire : « no volverán ! ». Ils ne reviendront pas !

Comme c’était le quatorze juillet, et peut-être parce que je le lui ai mentionné, Hugo Chavez a rendu hommage à la Révolution française. Il a expliqué la contribution décisive de cet événement au mouvement pour l’indépendance du Venezuela, à travers le personnage du maréchal Francisco de Miranda, militaire vénézuélien qui combattit avec nous à Valmy et commanda victorieusement les armées françaises en Belgique contre l’agression de l’union de l’Europe féodale et des émigrés. Ces mots de Chavez, l’évocation de ma belle patrie républicaine, le « viva » qui conclut ce passage de son discours, aussi bien à l’académie militaire le matin que le soir à Barquisimeto, nous touchèrent beaucoup, on le devine, à la tribune où nous étions. Dans ma forme de patriotisme, l’évocation de la France révolutionnaire est centrale. S’y trouve résumé le contenu de l’identité française. Chavez en a bien compris toute la profondeur : il a expliqué comment la Révolution française est la révolution du monde entier dans la mesure où elle agissait au nom des droits universels de la personne humaine et non d’une nationalité en particulier ! Cela me rend ce moment plus mémorable et plus intéressant pour mon pays que la rencontre du nouveau président français avec les journalistes désemparés qui voulurent l’intéresser à leur conversation. Mais le nouveau président français a aussi connu une mobilisation populaire si j’en crois « Ouest France ». La Pravda la plus sectaire de France, qui s’honore de ne jamais me donner la parole, mentionne : « À Brest, le chef de l’Etat a fait un véritable tabac, dans une sorte d’hystérie collective. » Comme « Ouest-France » est bien à droite, j’en déduis qu’à leurs manières les gens qui se trouvaient à Brest autour de Hollande étaient de gauche, puisqu’ils sont décrits comme « hystériques ». Mais peut-être à Brest a-t-on entre-aperçu une petite braise du grand feu que j’ai vu incendier Barquisimeto ? Hollande ferait bien de se méfier de tous ces gens capables de s’enthousiasmer. Car ils finiront par demander des raisons de le faire.

De ce que j’ai vu des nouvelles d’Europe j’ai compris que nous sommes entrés dans une nouvelle phase de l’histoire sur le vieux continent. Le niveau de confrontation sociale grimpe d’un cran décisif. Les actualités d’Espagne ont été beaucoup commentées ici, au Venezuela, parmi nos amis. Le défilé des mineurs, la répression qui a suivi, ont marqué les esprits. Je crois que c’est ce qui leur donne le plus matière à penser du fait de la communauté de langue qui leur permet de vivre de plus près ce qui se passe. Car d’une façon générale j’observe que peu de gens sont informés du degré de verrouillage « austéritaire » en Europe. Je pense qu’il en est ainsi parce qu’ils croient que les horreurs qui leur sont arrivées dans la phase précédentes de leur histoire, celle où le FMI et la Banque mondiale leur serraient la gorge, sont connues en Europe. Ici ils pensent que tout le monde a tiré la leçon de cette politique. Il leur est difficile d’admettre que ce n’est pas le cas. Quand j’explique que la Banque centrale européenne ne prête pas directement aux Etats tout le monde est stupéfait, se fait répéter l’information pour être certain d’avoir bien compris. Et ainsi de suite. Pour moi aussi, en dépit de tout ce que je sais, je suis estomaqué comme tout un chacun à l’heure où nos prévisions deviennent des réalités matérielles et humaines. Le nouveau plan d’austérité en Espagne est une façon de mettre le doigt dans l’engrenage qui a déjà détruit la Grèce. Comment se fait-il que les décideurs ne le sachent pas ? Comment peuvent-ils agir de cette façon en sachant que cela ne mène nulle part ? Les coups assénés au monde du travail sont d’une incroyable violence. Le surgissement des gueules noires dans les rues de Madrid donne à la situation une tonalité qui va maintenant donner un autre visage aux luttes en Espagne. Au temps des « indignés » succède celui des révoltés. Je crois que c’est la tonalité de toute la période qui arrive pour nous aussi en France. Cette phase est celle qui a précédé en Amérique du sud le collapsus final, celui où surgissent des masses immenses de population qui crient « qu’ils s’en aillent tous ! ».

Si je peux m’avancer de cette façon dans les pronostics c’est évidemment en tenant compte de la répétition des expériences réelles. Chacune a confirmé que la ligne politique austéritaire n’ouvre aucune issue aux peuples qui acceptent de s’y soumettre. Récession et misère sans issue sont la constante, jusqu’à l’explosion. Mais ce qui hier ne s’était vérifié, pays par pays, qu’en Amérique du sud est dorénavant bien installé sur notre continent. Le naufrage de la Grèce en a témoigné. L’Espagne entre à son tour dans la spirale mortelle. Elle ne s’en sortira pas davantage. La logique voudrait que commencent bientôt les grandes manœuvres politiques en vue d’une grande coalition pour sauver le plan d’austérité. Ces gens-là sont comme ça. Quand Hollande a été à la télévision grecque pour appeler à voter à droite plutôt que pour l’autre gauche, il a en quelque sorte signifié cette implacable alliance des eurocrates pour maintenir leurs plans envers et contre tout. Dignité incluse !

Une telle série d’événements soulève bien la question que je viens de poser. Pourquoi les gens qui dirigent prennent-ils des décisions si évidemment contre-productives ? Pourquoi le dirigeant espagnol Mariano Rajoy met-il en place un plan qui conduit tout droit à la récession alors que la récession va augmenter les difficultés budgétaires qu’il prétend régler ? Du fait même du caractère si hautement prévisible des conséquences de telles décisions, on devine que la situation peut se lire de façon bien différente. Laissons de côté pour l’instant l’idée que ces dirigeants soient idéologiquement ou personnellement corrompus. Essayons d’imaginer qu’ils croient à leur propre propagande. On peut imaginer alors qu’ils pensent sérieusement être mis en demeure de réparer les « erreurs de gestion » de leurs prédécesseurs. Que « de toute façon il faut payer ses dettes » et ainsi de suite. C’est la musique dominante. On entend dire en Espagne comme en Grèce et comme en France que « le pays a vécu au-dessus de ses moyens ». La dette ce serait de la dépense irresponsable. Le piège qu’est ce discours fonctionne bien. On peut y croire sans difficulté parce que son énoncé paraît évident. Mais ce n’est qu’un discours. Il ne résiste pas à un examen attentif des faits.

Commençons par le commencement. Quand a-t-on dépensé trop ? Pourquoi était ce vivre au-dessus de ses moyens que de vivre comme nous vivions ? L’histoire fiscale et économique permet vite de situer le début de l’explosion, d’ailleurs relative, de la dette publique. Je ne vais pas seulement évoquer le moment où il est devenu impossible à l’Etat de se financer auprès de la Banque centrale et où il a dû se tourner, par obligation institutionnelle, vers le marché des banques privées. Je veux revenir sur le moment où la droite et les sociaux-libéraux ont commencé à baisser le niveau des impôts sur les bénéfices des sociétés et sur les particuliers. Si nous avons vécu au-dessus de nos moyens c’est parce que nous avons réduit nos moyens. Là encore mettons de côté la collusion de classe comme facteur d’explication. Acceptons de croire que cela a été fait, comme cela a été annoncé, « pour relancer l’économie, améliorer la compétitivité des entreprises » et les autres bla bla bla. Pourtant le résultat est sous nos yeux : rien ne s’est passé comme prévu. Ce démenti des faits est le plus cruel démenti opposable à cette politique ! Elle ne marche pas ! Dès lors la cohérence du système se lit d’une autre manière. Il s’agit d’une organisation en vue de rendre possible et de protéger la perception d’un immense impôt privé, celui que le système financier prélève sur la société. La rente financière et sa protection est la seule logique du système et non l’apparente volonté de faire ceci ou cela, habituellement énoncée par ceux qui prennent les décisions visibles. En ce sens ce qui est usuellement nommé et présenté comme une « crise », un dérèglement provisoire dû à une mauvaise gestion passée où actuelle n’en est pas une. C’est un système permanent. Ce que l’on nomme la « crise » est la norme de fonctionnement désirable et profitable du système.

Vu d’un point de vue des relations sociales que cet état implique pour fonctionner, le système peut se lire comme une méthode de confrontation de ceux qui profitent contre ceux qui sont ponctionnés. Au-delà de tout ce qu’il peut dire sur le sujet et même peut-être de ce qu’il croit lui-même, Mariano Rajoy réorganise l’Espagne pour que puisse continuer la prédation du système financier sur l’Espagne aux conditions que ce dernier a  déterminé. Il n’y a pas de « crise » en ce sens que « la crise » est seulement le nom d’une méthode de confrontation sociale. Elle part de la sphère financière et elle s’exprime dans tous les compartiments qui s’y rattachent ou qui lui sont liés. A chaque étape de la confrontation, les agents du système, qu’ils en soient dupes où qu’ils croient réellement à sa nécessité, présentent la soumission comme une règle de bon sens ! Mieux, c’est une nécessité de la modernité, un choix pour le futur. Tout ce qui n’en convient pas est de « l’idéologie ». Vous connaissez cette musique, n’est-ce pas, mes amis. Au début le grand nombre y croit. Il se soumet en majorité, même en râlant. La propagande fonctionne alors à plein régime. Elle ne s’arrête jamais d’ailleurs. Puis vient le moment où les pires dupes, c’est à dire les catégories sociales moyennes qui ont cru y trouver leur compte, sont tellement piétinées qu’elles se réveillent. « Nous avons des familles » crient les manifestants madrilènes. Comme si c’était une façon d’appeler les gouvernants au retour au réel qu’eux viennent de faire. La corde se tend. Tant qu’elle tient, la logique du système augmentera la tension ! Elle se tend au sommet de la hiérarchie sociale des salariés. Jusqu’à la dernière minute la propagande tourne à plein régime.

Lisez l’éditorial ahurissant de Joffrin à propos de PSA pour comprendre à quel point ce système peut durcir ses méthodes d’intoxication mentale. Deux grammes de protestation avant trois couplets d’appel à la soumission aux normes dominantes et de dénonciation de l’idéologie anti-mondialisation. Le médiacrate social libéral enragé voit dans l’affaire PSA, « le cimetière des illusions idéologiques françaises »!  Intellectuellement c’est révulsif. Surtout venant de gens qui se disent de gauche. Mais, politiquement, nous n’avons pas meilleur allié. Ces gens maintiennent tout le monde dans un état de stupeur qui ne se résout pour finir que par des explosions du type de celles qui ont eu lieu en Amérique latine. Car à la fin des fins, les lecteurs du « Nouvel Observateur » aussi, même intoxiqués à mort par ce qu’ils lisent, eux aussi savent qu’ils « ont des familles » ! Et ce n’est pas l’opium de Joffrin qui leur permettra de les nourrir ou de leur assurer un vécu décent ! Le mur de béton que construisent de tels médias hallucinogènes explique pourquoi tant de gens des classes moyennes et moyennes supérieures se tournent vers nous comme vers une alternative intellectuelle.

Chez nous, en France, le système de confrontation que constitue la « crise » prend aujourd’hui le chemin des usines. PSA aujourd’hui. Ce n’est pas le pire cas pour nous. En effet, il s’agit d’un milieu ouvrier fortement structuré par le syndicalisme. La bataille va donc prendre une forme contrôlée et dirigée qui affaiblit la portée des manœuvres et coups tordus gouvernementaux ou patronaux. Ce matin jeudi, à Caracas, j’y ai tout de suite pensé quand je me suis levé avec l’annonce des plans de licenciements massifs chez PSA. Les camarades m’alertaient depuis le site d’Aulnay et la ville où milite une section du Parti de Gauche. Mais aussi depuis notre équipe nationale où cette affaire déclenche une grosse émotion militante. Moi aussi je bouillais. Je suis si loin ! Mais sur place évidemment tout notre dispositif est en place. Les copains se disposent donc pour aller à la rescousse si on les y invite à le faire. Comme d’habitude, nous sommes à la disposition des syndicats des travailleurs. Nous appliquerons les consignes qui seront données par ceux qui luttent. C’est notre doctrine. Pour autant nous ne sommes pas inertes politiquement. Le Parti de Gauche vient de rappeler sa prise de position pour une loi en faveur de l’interdiction des licenciements boursiers et pour un moratoire sur les licenciements de cet été. Je voudrais rappeler que la loi contre les licenciements boursiers a été présentée au Sénat l’an passé par Dominique Watrin, sénateur du Front de Gauche, et qu’elle a été votée alors par les socialistes. Ils pourraient donc la mettre en débat à l’Assemblée et elle pourrait être effective avant la fin de la session parlementaire. Le cycle qui commence est un temps de confrontations sociales ouvertes. Je pense que le nouveau gouvernement ne l’analyse pas de cette façon. Il ne sera pas le seul. Comme par le passé, beaucoup vont examiner le problème comme un « vrai problème économique », lié à la « compétitivité des entreprises ». Et ainsi de suite. Vous connaissez tous la chanson. Mais combien vont souligner que PSA fait tout de même plus de cinq cent millions d’euros de bénéfices ? Et combien vont rappeler cette évidence : le marché n’est malade que de son ouverture incontrôlée. Exemple : trois Renault sur cinq qui se vendent en France viennent d’usines délocalisées. C’est là le modèle économique que veut appliquer dorénavant à son tour PSA. Il ne le fait qu’en raison de l’impunité dont ont bénéficié les autres constructeurs en agissant de cette façon. C’est parce qu’on a laissé faire que tout empire ! De même la question de la nécessaire transition écologique de l’industrie automobile qui doit venir à l’ordre du jour. Là encore le problème ne peut plus être traité en fonction de nos propres desiderata. En effet toute la recherche et développement de cette grande entreprise a été déjà délocalisée à l’occasion du précédent plan l’an passé ! De nouveau, on a laissé faire et tout empire. On notera aussi la discrétion des « analystes » sur le bilan de la politique de « réduction des coûts salariaux », menée pourtant sans désemparer par le précédent gouvernement. Je pense en particulier à la suppression de la taxe professionnelle ! Un somptueux cadeau de douze milliards d’euros aux « entreprises », offert sans aucune contrepartie ! C’est cependant dans cette voie de la réduction des coûts salariaux que veut persister le nouveau gouvernement. Donc il n’y a pas de solutions au problème posé sans prendre à bras le corps la question de l’organisation du modèle économique national et européen. Cela dépasse donc ce que peuvent faire seuls les travailleurs localement. Leur lutte doit rencontrer une volonté d’appui déterminée, gouvernementale et législative. C’est ce que ferait une majorité parlementaire dirigée par le Front de Gauche. Nous allons voir à présent les bavards du « vote utile » au pied du mur des réalités de la lutte sociale. Hélas.  

Mais mercredi, ma journée en décalage horaire de six heures et demie avec vous en France avait très bien commencé. C’était un message de Laurence Sauvage. Laurence j’en ai déjà parlé ici. C’est la secrétaire nationale du Parti de Gauche en charge des luttes sociales. Elle a succédé en catastrophe à un camarade qui était fort habile à faire des textes et des recommandations pontifiantes mais absolument inapte à quelque activité concrète que ce soit. Beaucoup ne donnaient pas cher de cette jeune femme sans passé politique catapultée à la place d’un cacique aigri dans un univers dominé par les hommes. Le bilan fut tout simplement à couper le souffle. La recette ? Militer ! Agir ! Laurence n’arrête pas. Elle est présente. Non pas derrière un bureau ou à travers un pouvoir de nuisance fielleusement entretenu. Elle se rend sur place, elle téléphone, elle soutient, elle va, elle revient, elle m’oblige aussi, autant que possible, à aller et venir en courant derrière elle. Ma première visite d’après campagne présidentielle, sur l’insistance de Laurence, fut pour ces femmes au combat ! C’est Laurence qui a centralisé au Parti de Gauche la lutte des femmes de Sodimedical en entretenant la flamme de l’intérêt pour elles. C’est à elle que je dois d’avoir cité si souvent ce combat dans mes discours et interventions tout simplement parce que j’étais continuellement informé par elle de ce qui se passait. Ce matin son sms et son mail d’appui m’a mis les larmes aux yeux. Après tant de mois d’angoisse, sans salaires, de décisions de justice non respectées, de renvoi en report de jugement, ces femmes ont gagné ! J’imagine la joie sur place. J’en ai les larmes aux yeux. Je vois le visage tranquillement déterminé d’Angélique, la première de cordée de cette lutte ! Voici le message de Laurence : « Bonjour à tous, s'il fallait qu'aujourd'hui le soleil brille de tous ses rayons, il fallait que cela soit dans l'Aube. Et bien bingo ! Les salariés de Sodimedical ont gagné contre le groupe Lhomann & Rauscher. Le groupe est condamné à payer les salaires avec astreinte de 1000€ par jour de retard. Mieux : le jugement fait obligation de reprendre l'activité à Plancy. Quand nous avons parfois le doute que tout est perdu, même en allant régulièrement les soutenir et en leur apportant une aide morale par téléphone, cette victoire nous prouve que rien n'est jamais perdu ! Bravo à elles et à leurs avocats. Je fais un communiqué de presse ce soir mais je t’avoue que c'est en tremblant car l'un des premiers appels d'Angélique Debruyne, leur "leader", était pour le PG afin de savourer leur victoire en direct. Bises. Laurence »

A présent mon compte de campagne présidentielle vient d’être déposé en bonne et due forme. Un travail de titan pour les deux camarades chargés de cet exercice, Marie-Pierre Oprandi, ma mandataire financière et Jean-Pierre Masson son co-équipier dévoué. Juste pour mémoire, il faut savoir qu’au cas particulier cette présidentielle ce fut 15 000 documents scannés, 4 800 lignes d’écritures comptables, 2 400 chèques pour la seule Association de Financement du Compte de Campagne « JLM 2012 », 2 000 heures de travail assumées par le tandem que je viens de citer. Et bien sûr, j’en oublie forcément… A présent commence une période de concertation avec la Commission chargée de vérifier la régularité de tout cela. Je me sens obligé de vous rappeler que je suis tenu pour personnellement responsable sur le plan juridique de cet exercice. C’est moi qui paye si le compte de campagne est rejeté. C’est moi qui serais puni si quelqu’un a triché dans mon dos ici où là avec les règles vétilleuses de cette comptabilité. On voit quel rôle est aussi celui du candidat. Et les risques. Car bien sûr il y a toujours des irresponsables dans le circuit. Aux élections européennes, un responsable départemental partit en vacances sans rendre ses documents. Il fallut, en plein mois de juillet, tout reconstituer, aller de villages en villes pour récupérer les bons documents comptables. Ici ce fut autre chose : 2 000 pièces comptables soudainement arrivées quatorze jours avant la clôture du compte à saisir, analyser, et intégrer pour un montant de plus d’un million d’euro ! La désinvolture confine parfois de si près avec le sabotage que j’en ai des sueurs froides rétrospectives.

Mais si de tels risques sont mis sur le dos du candidat, comment ne pas pointer du doigt une énorme injustice du système de financement public. Comme vous le savez les subventions publiques aux partis politiques sont attribuées sous certaines conditions. Il faut avoir fait un minimum de voix dans un minimum de département pour accéder à ce financement. L’injustice ? La voici. L’élection présidentielle ne compte tout simplement pas dans ce calcul. Ne sont pris en compte que les voix acquises aux élections législatives ! On comprend le coup tordu destiné à favoriser les partis qui dominent cette sorte d’élection à deux tours ! Ainsi nous sommes responsables de tout, en tant que candidat, mais bénéficiaires de rien. La prise en compte du résultat à l’élection présidentielle me semble être une mesure de simple justice dans le cadre d’un système que je continue à qualifier d’intrinsèquement injuste.

Je veux aussi pointer, par humour cette fois-ci, une autre extravagance. Des candidats qui recueillent des millions de voix à l’élection présidentielle où vote tout le pays, sont ensuite astreints à aller en circonscription, au suffrage à deux tours, ce piège à loup, pour recevoir l’onction nécessaire pour représenter le peuple français à l’Assemblée nationale ! Sachant qu’un député est élu en moyenne avec trente mille voix, faites la division des quatre millions de voix qui se sont portées sur mon nom et vous constaterez que ma représentativité est équivalente à l’addition d’une très grosse quantité de ceux qui siègent à présent. Je m’amuse aussi en pensant à une autre singularité. Un ancien Président de la République est censé acquérir la science infuse du droit constitutionnel à la fin de son mandat, ce qui le rend automatiquement membre du Conseil qui surveille la constitutionnalité des lois. Mais un candidat à la représentation du pays n’est pas censé l’avoir acquise après avoir recueilli des millions de voix dans une élection un mois avant.  Pourtant il est tenu pour responsable sur ses deniers et droits civiques de toutes les factures de sa campagne. Pas belle la cinquième République ?

J’ai évoqué dans ma précédente note le coup d’Etat au Paraguay. Je me fais un devoir de poursuivre l’information de mes lecteurs sur le sujet. Je le fais bien sûr pour que vous sachiez. Savoir c’est aussi se préparer. Il est important de savoir de quoi sont capables nos adversaires et quelle est la pratique ordinaire des Etats-Unis avec leurs voisins rebelles. Cela permet de faire la part des choses quand déferle la propagande médiatique contre les gouvernements « dictatoriaux » de nos amis en Amérique du sud et dans les Caraïbes. Je le fais aussi comme un défi. De ce dont je vous parle il n’est question nulle part ! Imaginez que cela se déroule à Cuba ou à Caracas ! La presse sous influence regorgerait d’articles et de « reportages » de « correspondant locaux » comme nous en sommes régalés à l’ordinaire dès qu’il s’agit d’un gouvernement de gauche à mettre en cause ! Il est important pour moi de guérir mes lecteurs de toutes les façons possibles contre la tendance à oublier que sont en réalité les « médias de référence » quand ils parlent de questions internationales. Donc, le président « déchu », Fernando Lugo, s’est adressé à l’opinion publique nationale et internationale. Cherchez-en la trace dans vos journaux ! Il raconte comment vit dorénavant son pays, depuis le putsch. Son texte s’intitule : « Non à la violence du régime illégitime et putschiste ! ». On y apprend comment se met en place une répression politique de grande envergure. Ainsi les sénateurs Carlos Filizzola et Sixto Pereira qui ont refusé de voter la déchéance de Fernando Lugo sont dorénavant menacés par leurs collègues putschistes ni plus ni moins que d’expulsion du pays ! Mais il y a plus glauque. Le nouveau prétendu président est à la tête d’une grande entreprise de vente de pesticides. Il s’est donc immédiatement attaqué au CENAVE, l’organisme de contrôle des semences. Plus de cent employés ont été licenciés sous l’accusation d’être des « luguista », c’est-à-dire des partisans du président Lugo. Ici la lutte contre les putschistes devient aussi une lutte écologiste. Le licenciement politique ferait le régal des outragés stipendiés s’il s’agissait de Cuba ou du Venezuela. Ici, quoi ? Pourtant ça tape dur. L’appel international de Fernando Lugo signale un exemple frappant à Itaipu Binacional, la plus grande centrale hydroélectrique du monde ! L’actuel directeur général paraguayen, membre dirigeant du parti du président pesticide, annonce le licenciement de 300 employés ! Motif officiel : ils sont « gauchers ».

Le silence des médiacrâtes s’étend même à des domaines où ils ont pourtant d’habitude les nerfs à fleurs de peau. Je veux parler de la sacro-sainte défense des collègues opprimés parce qu’ils « font seulement leur métier » et de « la liberté d’informer », et des bla bla habituels de la caste ! Car au Paraguay, le nouveau régime vient d’essayer d’assaillir la TV publique ! Les occupants des lieux ont opposé une défense héroïque. Dorénavant il y est procédé à des menaces de licenciements massifs pour faire cesser la résistance. Quel silence entoure tout cela ! Dorénavant vous savez donc ce que valent les sanglots mouillés des médiacrâtes à propos de la liberté de la presse et tous leurs bla bla ordinaires sur le sujet ! Leurs indignations signalent la présence de la laisse, leurs silences indiquent sa longueur maximale ! Touchant de naïveté, Lugo s’adresse pourtant à cette engeance : « Ce sont quelques-uns des faits qui invitent l’opinion publique internationale et nationale, tous et toutes les démocrates de la région et du pays, les institutions internationales et régionales à ne pas faiblir dans leur accusation afin d’empêcher que le viol de la Démocratie et de la Constitution paraguayenne reste impuni. » Aphatie, Duhamel, Ménard, Barthès, Elkabbach, au secours ! Trop drôle ! 


336 commentaires à “No Volverán”
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  1. Cathar(31) dit :

    "Révolution vénézuélienne incarnée par une seule personne" Citoyen 93 10h15
    Ces 12 ans de personnification n'auront pas été de trop pour ancrer durablement dans l'imaginaire collectif les racines et la fierté métisses d'un pays construit d'abord et avant tout artificiellement comme un kaléïdoscope (cohabitation et domination culturelle et économique des immigrés italiens, portugais, espagnols-galiciens et de leurs descendants...) sans autre projet que de tirer profit de l'eldorado que représentaient ces terres aux yeux des européens.
    Reste le problème de la succession de Chavez et de la pérennité de la révolution bolivarienne sans Chavez, notamment après l'épisode de son cancer (où en est-on des nouvelles, car la droite s'en donne à coeur-joie et de la plus vile des manières sur les chances de survie du comandante). Peut-être Jean-luc a-t-il des éléments sur ces aspects. Il parle de fortes et solides personnalités dans l'entourage chaviste (entre autres Nicolas Maduro, mais aussi Elias Jaua, l'actuel vice-président).

  2. thersite69 dit :

    Re. à Nicole et Invisible 134 135 :
    Oui, votre dialogue est intéressant, sauf que ce terme de « décontamination cognitive » prête à confusion!
    Cela laisse entendre que ce sont des connaissances qui seraient chez le citoyen de base contaminées? Or c’est seulement l’opinion publique, domestiquée plutôt que contaminée, qui est habilement construite par les médiacrates en vue d’éviter l’essor d’’une volonté majoritaire lorsque la sensibilité populaire (avec le sentiment, l’émotion) se développerait en démarche cognitive. Ce que nous apprécions tous chez Jean Luc, cette part sensible de l’humain, et qu’il vient d’apprécier lui-même chez un leader bolivarien, c’est ce que craignent par-dessus tout les conservateurs, qui visent à instruire le peuple en vue de le rendre docile.
    " l’opinion publique...est d’autant moins éclairée qu’elle est plus universelle, d’autant plus dangereuse qu’elle prend le caractère de la volonté générale.“ écrivait Mirabeau, lequel avait lu Turgot: “Tandis que le sentiment général ou public prend toujours naissance (...) dans les classes (...) les plus pauvres et les plus bornées et qu’il va toujours s’élevant vers les talents et les fortunes du premier ordre, (...) l’opinion publique prend sa source au sommet de la pyramide, et va toujours en descendant vers les classes inférieures; de sorte que les richesses et les talents aspirent, si l’on peut parler ainsi, le sentiment général et épanchent l’opinion publique ».

  3. Cathar(31) dit :

    Une bonne analyse du moment politique et social présent dans l'espace latino-américain, c'est ici...

  4. Jibé dit :

    @ BJ et Salem : Il faut voir dans cette couleur une seule idée : Le métissage, qui est l'avenir de l'humanité !

  5. dion dit :

    Je n'habite pas l'hexagone et je n'y jamais mis les pieds mais je suis un héritier de la Révolution Française par mon idéologie de gauche et ainsi tous les combats de la vraie gauche(celle qui veut changer le monde) ne me sont pas indifférents.Au moment où l'Europe et l'Amérique sont en déclin démocratique du fait d'oligarchies économiques et culturelles, l'espoir d'un d'un renouveau révolutionnaire renaît dans beaucoup de pays du "Tiers-monde". La jonction doit se faire avec les forces du changement en Europe, en Amérique,en Asie et Afrique(qui entame déjà sa phase de révolution démocratique!).j
    Le combat multisectoriel de M.Mélenchon entre dans cette perspective : peuples opprimés de tous les pays,unissez-vous.
    Merci pour ce billet.

  6. Poncet dit :

    Spontanément, j'agrée le commentaire de Salem (152, 19 juillet, 12h24). Mais je n'ai peut-être pas compris le sens voulu par l'auteur. "Ici la couleur de peau est un signal social" décrit un contexte particulier.
    Et puis, beaucoup ici n'ont lu le texte que trop vite, sans faire attention à quel substantif se rapportait quel adjectif. Ce n'est pas à "marron" que se rapporte le superlatif "les plus beaux"... et qualifier ce marron de superbe n'a rien de choquant. Quant au superlatif, est-il choquant ? Je doute. "ce superbe marron que montrent les plus beaux êtres humains" ne doit pas être traduit pas "ce superbe blanc que montrent les plus beaux êtres humains" mais par "cette superbe absence de signes extérieurs de richesse que montrent les plus beaux êtres humains". Je ne sais pas si vous comprenez. Ceux qui prennent le train tous les jours entre Paris gare du Nord et Creil comprennent peut-être. Dès la montée à Paris, on sait qui va descendre à Chantilly. Ils se distinguent de tous les autres, par tout un tas de petits signes, ce que Bourdieu appelait l'habitus. Ce n'est pas toujours la Roleix, pas toujours le bronzage, pas toujours le carré Hermès, mais il y a toujours un ensemble de petits trucs. Dans ce train, les "blancs" sont noirs, bazanés, blancs, peu importe : on ne remarquerait rien de commun entre eux s'il n'y avait pas ceux de Chantilly à...

  7. Antraigues dit :

    BJ, Salem et Cie : Ce que Jean-Luc Mélenchon veut dire, c’est que l’avenir de l’humanité est dans le métissage, qu’un jour nous serons tous métis qu’on le veuille ou non, et si en même temps disparaissaient toutes les religions et toutes les fadaises qui ont été inventées pour séparer les êtres humains, alors ce jour là 80 pour cent de nos ennuis disparaîtrons. Penser que Jean Luc a dit une bêtise c’est n’avoir rien compris à ses discours, notamment celui de Marseille.

  8. Ouilya dit :

    Ce n'est pas tant de citer la couleur de peau mais ce qu'il en ressort. La couleur est belle et brillante sous le soleil qui l'a fait vivre. où est la faute si tant il y ait une faute ? De même que la description des visages dont l'expression lui rappelle les "siens". Il y a de l'amour dans ses paroles, de l'émotion positive qui le transporte jusqu'aux larmes.

  9. Salem dit :

    @Antraigues, on peut penser que JL a dit une sottise sans pour autant le déconsidérer en totalité: tout le monde en dit ou écrit de temps à autre, le pape compris, malgré son infaillibilité de principe. dieu lui-même aurait fait quelques erreurs, me suis-je laissé dire... Quant au métissage inévitable, grande question... Ni vous ni moi n'avons la prescience de ce que sera l'humanité à plus ou moins long terme. Sans compter que génétiquement parlant, à l'exception notoire des Islandais, le métissage est déjà une réalité, non un avenir.
    Ce qui est en revanche à peu près certain, c'est que je suis moi-même "métis" à un point que vous n'imaginez même pas, mais bien évidemment, c'était tout à fait insuffisant pour comprendre aussi bien que vous le discours de Marseille... auquel j'ai assisté, à quelques 1000km de l'endroit où j'ai grandi, de l'autre côté de la Méditerranée.
    Cela étant dit, je n'avais nullement l'intention de lancer une polémique. Je voulais juste approuver BJ, lequel pas plus que moi ne se nomme et Cie.

  10. thersite69 dit :

    J'approuve Poncet 157 plutôt qu'Antraigues 158:
    "Marron" pour Jean-Luc Mélenchon évoque la classe des amérindiens pauvres, exclus, dans la bigarrure colorée de leur culture originaire. Multiple, elle est unie, en tant que classe consciente d’elle- même. C’est l’inverse chez nous dans le train dont tu parles, Poncet, qui conduit à l’usine et au bureau et où la différence de chacun est donnée par des signes abstraits, extérieurs, ostentatoires. Le libéralisme a entrepris de briser tout ressenti d’ opposition de classe entre un ensemble d’employés et un ensemble d’employeurs et ou d’exclus.Depuis deux siècles au moins on nous donnait comme universelle, naturelle, une symétrie harmonieuse des inégalités (de classe, de race, de culture) Le déséquilibre entre des intérêts particuliers, dans la concurrence entre des égaux employeurs d’une part, et des égaux par branches chez les employés, permettait encore de corriger les conflits entre employeur et employé par l’arbitrage de la loi. Mais aujourd’hui c’est tout autre chose qu’on exige de nous : en obtenant que l’employé évalue lui-même sa performance il est sommé de devenir l’employeur de soi-même ! Le contrat individuel remplacerait le droit du travail, et la régulation par les lois. Soit un métissage de signes abstraits, abominable, qui n'aura plus rien d'humain comme cette belle humanité amérindienne décrite par Jean Luc à Caracas...

  11. dudu87 dit :

    Bonjour à vous,
    "Il faudrait des ateliers ambulants pour décontaminer..." et puis il y a cet affaire de "couleur de peau marron, la + belle".
    La coupe est pleine. Je n'ai pas soutenu le FdG, du bout des lèvres, il est vrai pour lire (la peau marron) ou discuter sur la décontamination. Ou vous croyez-vous? Chez Pol-Pol? Et dire que certains traitent d'anciens communistes de "stals"! Non, c'en est trop. C'est du pur gauchiste! Je me désengage. Après 4ans passé, ici, ce sera le dernier commentaire.

  12. Brigitte dit :

    Merci Jean-Luc Mélenchon pour ce bel enseignement que tu fournis à tes lecteurs via internet, et pour cet éclairage sur nos sociétés que tu apportes de façon si intelligible. Tout ce que l'on pressentait depuis des années, tu le mets sur des mots.
    Superbe plume
    BC

  13. nicole dit :

    Merci « Invisible, Naco et Claude » pour vos remarques. Nous sommes donc d'accord mais je reviendrai sur le fait que s’agissant du FN, « démonter leur mécanique de secte » tout important et nécessaire que ce soit, ne suffira pas.
    Mais avant qu’est-ce que cet enfumage sur des propos prétendument racistes de JL ? Qui sont ces gens qui viennent brouiller un échange sur le moyen de déjouer les pratiques du FN et de tous les pervers dont il faut apprendre à se protéger et à déjouer les ruses ? Comme « Antraigues », je pense que ce n’est rien comprendre aux discours de JL. Ne nous laissons pas polluer !
    Alors que l’hommage au Maghreb sur la plage du Prado m’avait inquiété électoralement, le "superbe marron qui montre les plus beaux êtres humains" ne m’a pas gênée puisque j’ai éprouvé cette émotion et révélation esthétiques en 1980, quand un ami français et génétiquement très pâle me montrait des photos du Sénégal où il enseignait l'architecture. Saisie par la beauté et l’élégance des Sénégalais figés sur papier dans des postures de leur vie quotidienne, j’avais pensé qu’au naturel, nous les blancs aurions l’air de dégénérés à côté d’eux. Une évidence. Rien d'autre. Dénier les différences ou refuser de les juger est du « racisme à rebours » qui participe de cette condescendance imbécile qui prévaut dans la « tolérance » prônée par Voltaire, cet arriviste méprisant dont on oublie - entre autres - l'enrichissement avec les négriers et l'antisémitisme pour en...

  14. Lilly54 dit :

    Bonsoir Amis ! Ce soir toute l'Espagne est dans la rue. Les images sont impressionnantes ! Ma télé est définitivement éteinte mais suis prête à parier qu'on y parle que de la robe à Duflot'Soutien au peuple espagnol ! Je ne vous mets pas les liens vidéos mais je peux vous assurer que c'est énorme. Espérons que les Français en vacances là-bas ouvriront enfin les yeux sur cette Europe qu'on nous prépare !

  15. Invisible dit :

    Je ne comprends pas trop pourquoi une personne est allée chercher des poux dans la tête avec cette histoire de couleur et de marron, c'est du délire ! Il faut lire le paragraphe dans son entier. C'est un paragraphe lyrique et chargé d'émotion mais qui dresse une peinture animée de ce que voit l'auteur (càd Jean-Luc Mélenchon). Ce sont nos pires ennemis qui isolent une phrase de son contexte pour lui faire dire ce que l'auteur n'a pas voulu dire. Chercherait-on à semer la zizanie qu'on ne s'y prendrait pas autrement.
    Quant à "décontamination cognitive", c'est pareil. Il faut avoir lu le message en entier pour savoir de quoi il s'agit et non pas y tomber dessus comme un cheveu sur la soupe. Les esprits ont tendance à s'échauffer sur des vétilles. Je me demandais justement si Jean-Luc fermerait son blog pour prendre des congés, et le webmestre aussi ? Bon, moi, je vais cesser mes "contributions", en tout cas.
    Merci à toutes les personnes qui envoient des liens formidables. Maintenant, je vais chercher quelque chose sur internet à propos des évènements espagnols signalés par Lily54.
    Amitiés

  16. thersite69 dit :

    Il faudrait arrêter d'interpréter les mots de Jean Luc au premier degré. Assez de commentateurs apprécient au contraire la poésie dont il fait preuve, pour qu'on lise ses phrases plutôt avec un sens figuré. Dudu a raison de s'indigner de certains propos sur la "couleur de peau", la beauté de certaines races comparée à d'autres, et les ateliers de décontamination. Plutôt que de me retirer, j'ai choisi le verbiage et l'explication de texte fumeuse, partageant les torts. Plus cela dure, plus c'est navrant!

  17. Naco dit :

    @Invisible - Te fâches pas camarade.
    Il faut garder ta jolie formule de «décontamination cognitive», et la mettre au côté de celle de Lautréamont qui disait "Les idées s'améliorent. Le sens des mots y participe". Car l'idéologie du FN, est moins un ensemble d'idée qu'un ensemble de représentations, toutes médiatisées par des images. Images resservies à foison par des gens parfaitement responsables des doses d'effroi, de dégoût, de cynisme et de haine qu'elles peuvent inspirer. Pour un mot comme Europe, tu ne trouves chez eux aucune définition, mais 50 raisons de la détester, toutes basées sur le rejet d'autrui. C'est pour ça qu'il faut encore et toujours se battre sur le sens des mots, et sur la façon dont ils entrent dans les cervelles.
    Ceux qui pensent que les connaissances des "citoyens de base" ne seraient pas contaminées, et qui imaginent une hypothétique sensibilité populaire productive, ne font qu'inventer une nouvelle version du "bon sauvage" de Rousseau, qui né bon, ne serait corrompu que par sa lâcheté à devoir toujours se convaincre du pire. Les historiens marxistes linéaires retiennent ainsi que les conditions d'existence déterminent la conscience. En fait Karl n'a jamais dit cela. Par contre il a bien dit que toute révolution manquée est un drame pour les peuples.
    Ce soir le FN sabre le champagne pour la dernière côte de popu de MLP Leur gag du jour : Joyeux ramadan. Alors part, mais pas trop loin. On a besoin de toi.

  18. educpop dit :

    Les banquiers n'ont pas interrompu leurs pratiques vénales et cupides, pendant que la moitié de la gauche se demande si l'autre moitié est assez intelligente pour comprendre la poésie...
    Ne pensez vous pas que toute notre énergie devrait être consacrée à une stratégie commune d'opposition à la spéculation financière, qui sacrifie chaque jour des pans entiers de l'économie réelle ?
    C'est seulement après que la règle du jeu aura été redéfinie qu'on pourra laisser libre cours au échanges, aussi bien en économie qu'en philosophie.
    Pour le moment, la lutte du pot de terre contre la marmitte en inox massif nous inquiète à juste titre, mais c'est dommage qu'elle n'inspire pas à tout le monde le même rejet de la soupe à la grimace.
    N'est-ce pas parce que le front de gauche a une définition encore trop limitée que l'élan se prend avec lenteur ? Il y a beaucoup de collectifs anti libéraux, citoyens, humanistes, qui agissent comme ils peuvent chacun dans leurs coin !
    Cette diversité pourrait ressembler à de la division plutôt qu'à un fond de roulement constitué par la mosaïque des convictions.
    A quand le mot d'ordre qui rassemble ? " Enfants de la république des libertés, tous à...avec vos drapeaux "

  19. vtt77 dit :

    Bonjour
    Je lis tous les jours les commentaires sans jamais intervenir. Les pinailleurs, les coupeurs de cheveux en 4, les donneurs de leçons m’exaspèrent au plus haut point. Je soupçonne même certains de ne faire parti d'aucun parti de gauche. Bravo Dudu 87.

  20. la pavana dit :

    à tous et toutes :
    Pour Jean Luc, ce qui importe c''est le message c'est "l'humain d'abord" qui est important et non décortiquer un mot ou une ligne.. Actuellement il se passe des choses graves en Espagne manifestations en masse dans 80 villes et 600 000 manifestants dans les rues de Madrid, 400000 personnes à Barcelone. 30% de baisse de salaire des fonctionnaires, des coupes sombres dans protection sociale et les indemnités de chômage...
    Pour nous militants c'est ce qui importe tel que Jean Luc nous l'explique tout au long de ses billets..Préparons nous à lutter aussi car la règle d'or arrive chez nous aussi.. PSA en tête.

  21. pierre korzec dit :

    Bonjour tout le monde,
    une petite remarque en passant... En nous mobilisant contre la fermeture de PSA à Aulnay (et ailleurs), on fait coup double : on se bat pour l'emploi industriel et contre le racisme, sachant qu'une majorité de salariés à Aulnay sont issus de l'immigration. Comme disait Jean-Luc Mélenchon pendant la campagne des présidentielles : l'ennemi, c'est le banquier, pas l'immigré.
    Bonne journée à tous, même aux coupeurs de cheveux en 4 !

  22. Philippe Stg dit :

    Aujourd'hui l'Huma lance une pétition pour exiger un référendum concernant le traité de stabilité.
    Quant aux allemands: le conseil constitutionnel à déclaré ce traiter non conforme à la constitution (atteinte à la souveraineté); seul une nouvelle constitution permettrait l'application du traité. Pour avoir plus de renseignements visité le site Horizons et débats, ou cliquez sur ce lien.

  23. thersite69 dit :

    Naco 20 juillet 2012 à 0h11
    Je suis d’accord avec ce que tu dis. Mais relis Rousseau. La caricature que tu en fais comme promoteur de l’idée du « bon sauvage » fait partie de cette fausse image de lui que l’on diffuse dans l’opinion publique : « Ce passage de l'état de nature à l'état civil produit dans l'homme un changement très remarquable, en substituant dans sa conduite la justice à l'instinct, et donnant à ses actions la moralité qui leur manquait auparavant. C'est alors seulement que la voix du devoir succédant à l'impulsion physique et le droit à l'appétit, l'homme, qui jusque-là n'avait regardé que lui-même, se voit forcé d'agir sur d'autres principes, et de consulter sa raison avant d'écouter ses penchants ».

  24. BJ dit :

    @ vtt77 20 juillet 2012 à 8h44
    « Je soupçonne même certains de ne faire parti d'aucun parti de gauche »
    Heureusement, parce que sinon, avec les seuls adhérents de partis de gauche, Jean-Luc Mélenchon n'aurait sûrement pas eu 4 millions de voix ;-)
    Mais c'est vrai que ce blog devient pénible à lire, c'est devenu un fan-club : "merci Jean-LUC Mélenchon tous avec toi", "Jean-Luc fait un travail remarquable, encore et toujours", "Mon soutien à Jean-Luc Mélenchon est indéfectible", et ça, rien que sur la première page de commentaires.
    D'un autre côté, l'exemple semble venir d'en haut. Dans ce billet de Jean-Luc Mélenchon semble fasciné par la ferveur autour de Chavez : "Sur les trois kilomètres du trajet une foule compacte hurla sans discontinuer", "Les véhicules du cortège ont donc fendu la foule", "Ce fut comme un ailleurs de tout ce que j’ai connu. Jamais je n’ai vu telle ferveur politique se concentrer de telle façon dans les corps et les visages", "Ces mille sourires n’en faisaient plus qu’un dans le creuset du cri sans fin qui entourait ce camion !"
    Pour quelqu'un qui dit refuser le culte de la personnalité au point d'interdire de crier son nom dans ses meetings, c'est pour le moins surprenant. D'autant que Jean-Luc Mélenchon dit un peu plus haut être "frustré" d'avoir été contraint d'arrêter de traverser la foule lors de ses derniers meetings pour des raisons de sécurité. Troublant la "dialectique...

  25. sylvie dit :

    Je ne sais pas si je suis la seule, mais ce terme de "marron" m'a aussitôt fait penser aux nègres marrons, et au marronnage, la fuite de l'esclave prêt à risquer sa vie pour échapper à son maître et retrouver sa liberté.
    L'énergie est un moteur puissant, seul à même de nous mettre en mouvement ; la proximité physique avec les militants contribue à "booster" cette énergie. Avis personnel, mais ne vous êtes-vous jamais senti plus sûr de vous, plus déterminé après une assemblée citoyenne ou un meeting ? Moi si.

  26. Ce qui est important aujourd'hui c'est ce qui se passe en Espagne. C'est autrement plus crucial, à mon avis, que couper les cheveux en 4. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, voilà un peuple qui en est arrivé au même niveau que la Grèce : la clochardisation généralisée. Au lieu de relancer l'économie par le partage des richesses, on continue à saigner toujours les mêmes. Des centaines de milliers d'espagnols sont dans les rues. Mais le veau d'or est toujours debout. On peut dire qu'il a la peau dure, celui là ! A cause des médias, mais aussi d'une certaine paresse des majorités silencieuses qui ne veulent pas se donner le mal d'aller chercher les vrais infos, il faut que les peuples touchent le fond, soient dans la misère, la touchent eux mêmes du doigt pour commencer à réagir. C'est bien triste et le signe que les démocraties, toutes sans exception, sont purement formelles : il n'y a aucun vrai débat sur l'agora, sauf pour une minorité. Le tour de la France est pour bientôt si le Gouvernement actuel s'en tient à des mesurettes, dont certaines sont sympathiques vues de loin, mais comme l'a dit Jacques Généreux dans l'Humanité de mardi dernier (page 3) ne sont absolument pas suffisantes pour sortir le pays de la spirale déflationiste et de l'appauvrissement galopant qui caractérisent l'application du dogme ultra libéral qui reste, pour l'essentiel, la feuille de route du PS.

  27. un révolté dit :

    Je n'ai pas du bien comprendre : on aurait tiré à balles réelles sur des manifestants de l'autre coté des Pyrénées. J'ai rêvé n'est ce pas ? En réalité, je ne suis même pas surpris ils ont peur et veulent faire peur à ceux qui ont des... et veulent se révolter. Comment montrer notre soutien aux manifestants ?

  28. lionel-pg44 dit :

    155 Jibé

    Entièrement d'accord.
    Nous sommes tous issus d'un métissage quelconque, nos ancêtres primitifs venant de l'Afrique de l'est, on peut imaginer qu'au gré des migrations, des climats ils soient devenus blancs, gris, marrons, jaunes et autre, c'est le signe de l'adaptation de l'humain à son environnement.
    Un auteur qui m'est cher, Frédéric Dard, a dans nombre de ses bouquins, et les San Antonio n'étaient écrits que pour distraire ses contemporains, parlait souvent du racisme et prédisait que l'humanité ne serait viable que par le métissage...
    Et nous sommes tous des métis, n'en déplaise aux cons qui s'accrochent à leur couleur cadavérique !

  29. teresa dit :

    Ce Blog est celui de Jean-Luc. Il parle en toute liberté et l'on en profite !
    Ceux, isolés, sans organisation de gauche, semblent tout attendre de lui et de nous tous, pour des actions à mener. Il y a aussi le site du FdG avec pas mal de documents, vidéos et comme dit Jean-Luc Mélenchon, pas de consignes ! Liberté d'actions à volonté...
    Rappel : tout humain a le sang rouge. Belle couleur universelle. Sans frontière.
    Urgent : PSA c'est un tournant à gauche à ne pas manquer. A droite, le ravin !

  30. Antraigues dit :

    Tout à fait d'accord avec Invisible (166). Ce pseudo - débat est totalement déplacé.
    @ BJ : Ca ne vous aura pas échappé que vous êtes ici sur le blog de Jean-Luc Mélenchon, pas sur le forum du Figaro... Oui, nous sommes ici parce que nous apprécions Jean-Luc Mélenchon et nous partageons ses idées. Etonnant, non ? Pourtant, votre présence toute récente (et sans doute éphémère sous ce pseudo) sur ce blog fait que vous ne pouvez pas savoir qu'il nous arrive d'avoir la dent dure contre celui que vous soupçonnez d'être idôlatré, lorsque nous ne sommes pas d'accord avec lui. Il suffit de remonter en arrière dans les messages pour le vérifier.

  31. Inquiet dit :

    "Et nous sommes tous des métis, n'en déplaise aux cons qui s'accrochent à leur couleur cadavérique !"
    Blanche ? Vous êtes vraiment très comiques. Jean-Luc a déjà tout dit, ce n'était pas la peine d'en rajouter. Vous commencez à vous approcher dangereusement de la zone où les associations anti-racistes vont vous mettre en procès. A moins qu'effectivement tous les racismes ne soient pas égaux. Mais je pense qu'il est bon que les choses soient dites. Ainsi, après le discours du Prado, la boucle est bouclée. Je pense au méprisable prolo autochtone de ce pays en souffrance qui cherche à voter pour quelqu'un. On lui dit que le FdG et l'extrême-gauche sont contre lui. Idem pour le Terra Novesque PS, passez votre chemin. L'UMP c'est pour le patronat. Et Georges Marchais est mort. Il lui reste quoi au pauvre con de Français que vous haïssez tellement (et oui, vous aussi) ?
    Enfin, je voudrais rendre un hommage appuyé à ce cher Edward Bernays et à la formidable réussite de son invention : la propagande. J'ai toujours pensé que la haine de soi était un concept un peu bancal, mais là, devant de telles affirmations, je m'incline. Je suis vaincu. Que dieu nous garde.
    Continuez.

  32. Nina dit :

    Après la salve de Joffrin, du Nouvel Observateur pour les BoboS, contre un des aspects du billet, j'ai bien apprécié l'excellente réponse de S Fontenelle sur le site Bakchich.
    Adoncques, comme dit Fontenelle, lisez ces lignes !

  33. Genialle dit :

    Bonjour a tous les Jivaros et autres...
    Complètement ok avec JL Charpal, regardons devant notre porte, et balayons aussi (et lisons J.Généreux).
    L'Espagne, c'est une catastrophe annoncée,mais je leur en veux, un peu, aux Espagnols. Car ils ont votés en masse pour ce nouveau gouvernement. Personne ne leur a imposé..non ? Voila le temps des remboursements, et ils vont payer le prix fort. Un certain grand de ce monde a dit un jour "la démocratie ce n'est pas la panacée, mais c'est le moindre mal"
    Alors merci a Jean-Luc Mélenchon qui nous fait vivre à travers ce blog les ouvertures d'un autre continent. Très intéressant, vraiment.

  34. Martine dit :

    [...] Comment peut-on confondre sans le faire exprès les revenus et héritages du capital avec ceux, si misérables du travail ?
    Je viens d'apprendre l'abaissement des droits de succession à 100 000 euros.
    Je suis au chômage avec une fille à charge au chômage elle aussi !
    Il y a 16 ans, j'avais acheté (à crédit pas fini de payer) une maison coûtant 500 000 francs (ouii !) et c'était le grand maximum qu'en tant que salariée seule avec enfante je pouvais faire. Suis-je pour quelque chose dans la valeur acquise par mon domicile ? Domicile sur lequel j'ai dépensé 50 000 euros... Aujourd'hui 250 000 et pas fini de payer !
    Entre temps mon père et ma mère (lui ouvrier dans le BTP ayant commencé à travailler dès l'âge de 13 ans et elle sans profession) sont décédés, me laissant le revenu de la vente de leur modeste maison : 197 000 euros à partager entre ma sœur et moi soit divisés par deux ! C'est ce qui me permet de puiser aujourd'hui, car mes revenus de chômages et ma charge de ma gamine de 21 ans, sont très exactement de la moitié de mon dernier salaire : j'ai 58 ans et seule avec une gamine à charge de 21 ans. Que l'on ose prélever sur l'héritage du travail (et le peu qui s'en transmet ne servant qu'à survivre) est inqualifiable !
    Et si je me risque à ce témoignage personnel, c'est parce que je pense qu'il illustre le cas d'une majorité.
    Ça suffit ! Humainement et économiquement...

  35. flo dit :

    @ webmestre
    J'ai juste une pensée pour vous. Ca chauffe pour pas grand-chose ces temps-ci. Bon courage.

  36. lou passejaïre dit :

    Des fois, la clôture des commentaires, ça devient un acte de salubrité, en effet...
    En plus même les webmestres ont droit à un peu de buen vivir, AMHA...
    Plus sérieusement, je partage assez l'agacement de certains face à des comportements/mots/affirmations qui me semblent à mille lieues des affirmations du camarade Jean-Luc Mélenchon sur la nécessité de l'éducation ET de l'autonomie.
    Jean-Luc Mélenchon n'est pas Enver Hodja, et l'humain d'abord n'est pas le petit livre rouge (et fort heureusement, j'y cherche encore une louche d'Utopie).

  37. Denis F dit :

    L'éditorialiste du "nouvel obs" ne sait pas faire son travail, cet homme perd toutes nuances lorsqu'il prétend que les actonnaires de PSA sont proche de la ruine, dixit : "… mais du constat déduit de la situation financière de l’entreprise, menacée à terme de disparition si elle ne redresse pas la barre rapidement. "

    Hors à l'évidence pour le simple "observateur" que je suis loin s'en faut que la famille Peugeot soit au bord de la faillite, avec ses sociétés de financement et d'assurances ainsi que ses banques le groupe Peugeot n'a jamais était aussi prospère. Le patrimoine, qu'à accumulé les éxilés suisses qu'est la famille Peugeot, se monte à la modique somme de 4,4 milliards d'euros, une misère ; au fait ne sommes nous pas dans un système capitaliste ? Capitalisme par actions ? Hors les actionnaires sont ceux qui investissent dans les entreprises qui deviennent de ce fait leurs propriétés. Eux n'ont même pas eus à le faire ils sont nés avec cette fortune colossale, ils encaissent les dividendes,donc ils doivent refinancer en cas de difficultés.

    Or les difficultés de PSA sont dues aux erreurs stratégiques de développement, les Allemands fabriquent leurs voitures chez eux pour l'essentiel à 43€/h, nous fabriquons nos automobiles pour 33€/h, ils fabriquent des véhicules "haut de gamme" à forte valeur ajoutée, nous des bas de gamme avec des primes à l'achat, cherchez l'erreur !…

    Aulnay ne doit pas fermer.

  38. dejean dit :

    Courage à tous et surtout au WM. Je vous quitte temporairement pour aller faire signer la pétition de l'Huma pour le référendum. De l'action, du concret, comme le dit si bien Jean-Luc Mélenchon. A ce soir... tard.

  39. thersite69 dit :

    A tous,
    Je propose la lecture, au calme, de deux textes importants et parfaitement clairsde notre responsable nationale pour l’écologie, Corinne Morel Darleux, sur son site personnel
    Pour répondre à l’appel de deux associations écologistes (du 13 juillet) examen par trois points de vue– économie+ écologie+ luttes sociales, et son intervention aux estivales du PGE (depuis la Grèce du 19 juillet).

  40. pichenette dit :

    "La rente financièreet sa protection est la seule logique du système... Ce que l'on nomme la "crise" est la norme de fonctionnement désirable et profitable du système... les agents du système... présentent la soumission comme un règle de bon sens... le marché n'est malade que de son ouverture incontrôlée... c'est parce que l'on a laissé faire que tout empire... (suppression de la taxe professionnelle)... Militer et agir..rien n'est jamais perdu (Employées de Sodimédical Vive les femmes batailleuses, (chapeau à Laurence Sauvage)".
    Billet toujours d'une grande richesse qui alimente la réflexion et cette prise de distance fait sans doute encore mieux voir que ceux de l'hémisphère Nord marchent sur la tête, ce qui tasse les cervelles.
    Puisque les capitalistes financiers décident tout, en particulier de mépriser le travail, pour que les peuples retrouvent du sens à leur vie il est vital d'apprendre à vivre sans travailler, utiliser son imagination créative pour vivre avec moins de moyens financiers mais retrouver le temps à soi, remplacer les impératifs de consommation inculqués par les odieuses pubs, par la satisfaction de besoins simples, créer des monnaies parallèles...Agir, ne laisser personne sur le bord de la route, se débarrasser du superflu qui tue..Les manifs ILS s'en f..
    Les visages colorés sont touchés par le rayonnement du soleil, bien sûr ce qui importe c'est la bonne intelligence ouverte, allez Dudu, le marron c'est le plein air ! Vite l'écologie!

  41. Daniel du 93 dit :

    Dans son édition de ce vendredi 20 juillet, le journal l'Humanité lance une pétition pour que le peuple décide de l'adoption du Pacte budgétaire européen, derrière lequel se cache la « règle d'or » de l'austérité institutionnalisée et la cession de la souveraineté budgétaire à la Commission européenne. Cette pétition peut être également signée en ligne sur le site humanite.fr avec le lien suivant.
    A vos stylos et vos claviers.
    On lâche rien.

  42. Denis F dit :

    La famille Peugeot a créer sa fortune par l'exploitation des ouvriers qui travaillent dans leurs usines, ces gens n'ont plus rien des industriels que furent leurs parents et grands-parents, aujourd'hui se sont des nantis, et, mettre 8 000 ou beaucoup plus de personnes à la rue ne leur pose aucun problème de conscience, ils se disent sociaux, moi je les dis cupides, car aujourd'hui la seule possibilité humaniste et concrète, qui vaille, est l'éviction des responsables de la direction générale qui a fait d'énormes erreurs d'ordre stratégiques et qui ont été incapable d'orienter l'évolution de l'entreprise, la faute n'est pas celle d'ouvriers et employés ayant mal fait leur travail. Les travailleurs ne sont pas corvéables et jetables à merci.

    STOP il faut que cela cesse partout en France comme en Europe.

    Nous ne savons plus faire de petites voitures, les asiatiques ont pris l'avantage ; développons et fabriquons donc des véhicules "haut de gamme" comme les Allemands qui eux les fabriquent avec un coût de 30% supérieur, nous avons les usines aussi performantes que les leurs, nous avons un savoir faire automobile incontestable, taillons leur des croupières.

    Le gouvernement et son "sinistre du développement productif" doit éxiger du groupe Peugeot la livraison des 420 000 véhicules destinés au marché iranien, que si GM (les banksters américains) n'e sont pas heureux qu'ils reprennent leurs billes et aillent jhouer ailleurs.

  43. breteau jean claude dit :

    La nature a horreur du vide, comme l'inactivité politique fait tourner en rond sur des questions sans importance.Revenons à la realité avec lEurope et ses dérives démocratiques et autoritaires dont le but est de nous faire avaler une cure d'austérité sans précédent. Sur ces objectifs droites et socialistes marchent de concert.Oui en Espagne la répression est féroce , un syndicaliste a été torturé, le peuple se léve en masse.Jusqu'ou iront nos" démocrates "? Ce n'est pas le moment de reprocher leur vote aux espagnols mais d'étre solidaire et de dénoncer ce qui se passe Notre riposte est avec la pétition proposée par l'Humanité pour un référendum contre le traité merkel et feu Sarkozy qui semble peu géner Hollande et ses "godillots" recrées par Aubry ayrault. C'est le bon moyen de remettre pieds sur les marchés,les portes d'entreprises les cages d'escalier.C'est le moment de fairela différence et donner à voir la gauche,la vraie. Hollande passera -t-il, comme Sarko, par dessus le peuple sur une question, la question, qui forgera sa politique à gauche,méme un peu ou à droite toute équivalent à un suicide politique.Pour le F D G engranger c'est maintenant, avant le naufrage du capitaine de pédalo

  44. jacques G. dit :

    PSA peut bien se tenir, en Inde, un conflit social a tourné court, chez Suzuki, après un conseil de discipline, les ouvriers en colère ont passé une cinquantaine de cadres de l'usine a tabac, ils ont ensuite mis le feu au bureau, mais avant ils ont enfermé le patron dedans, bref plus de patron, plus d'usine et plus de conflit... Partout on sent se radicaliser les luttes, partout la violence augmente ainsi que la répression. Au lieu de disserter sur un mot ou la personnalité de Mélenchon, peut-être devriez vous vous préparer au combat car la rentrée va être très chaude.

  45. Denis F dit :

    (suite du 193 de 17h38) je suis désolé mais si l'on veut faire passer un message cohérent les 1500 signes ne sont pas suffisant.

    Il faut de même savoir introspecter la volonté des actionnaires du groupe Peugeot, notamment la Famille, pour comprendre le pourquoi du rapprochement économique avec les américains de la GM. Lors de la crise aux USA en 2007/2008 le premier constructeur américain d'automobiles a perdu 86 milliards de dollars, tandis que l'action perdait jusqu'à 90 % de sa valeur. Le groupe a reçu 50 milliards de dollars grâce au protectionnisme de l'administration fédérale américaine, ce que l'on nous interdit en Europe (Bruxelles), sous formes de prêts ou d'augmentation de capitaux propres "actions financières" en américain "equity", lorsqu'on voit ce genre de financement, les banksters de Goldman Sachs ne sont pas loin. Mr Obama a pu faire illusion quelques temps mais à l'évidence le masque est tombé là aussi.

    Le groupe Peugeot ne serait-il pas en train d'ouvrir avant l'heure les portes de l'Europe au marché américain ? Non seulement la question se doit d'être posée, mais il nous faut une réponse monsieur le "sinistre des pompes funèbres de l'économie française" (A. Montebourg).

    En réalité, et comme bien souvent, les choses sont d'une simplicité biblique, si elles sont compliquées soit disant, la raison en est simple, il s'agit de réduire le cercle des initiés, mais sachez tous que ces initiés sont plus "snoc" que vous et moi.

  46. @ Denis F
    D'accord avec tes interventions concernant PSA. Dans celle de 18h13 tu mets en lumière qu'aux USA, certaines entorses au dogme ultra libéral sont possibles, mais impensables en Europe. C'est vrai aussi pour la Chine qui pratique parfois un protectionisme très décomplexé. Cette "exception européenne" n'est pas dûe au hasard. Elle a été pensée et voulue par l'oligarchie qui pilote l'économie mondiale. Les peuples américains et Chinois étaient considérés comme les moins réticents devant la sauvagerie économique et sociale ultra libérale (mais ça commence à bouger). Par contre les peuples européens étaient jugés les plus avancés, les plus progressistes. Avec eux, il fallait donc mettre le paquet pour les casser, les soumettre, leur faire avaler les "bienfaits" d'un système qui allait ruiner des décennies de progrès sociaux. Avec eux donc pas de quartier ! La libre circulation des biens, des services, des capitaux, la concurrence la plus sauvage devaient s'appliquer sans aucune nuance, pour faire courber l'échine à tous ces "collectivistes". Une véritable "blitz krieg" dont le lavage de cerveau massif des opinons a été le fer de lance. Pour l'instant l'oligarchie a gagné une bataille. Aux peuple d'Europe de gagner la guerre !

  47. savigny egalite dit :

    Le Canard veut épingler Jean-Luc Mélenchon à propos de Chavez et de citer un rapport qui serait accablant de Human, Rights Watch. On aurait apprécié que le "Canard" se pose la question de la crédibilité de cette prétendue ONG. En tout cas la lecture des extraits les plus, selon elles, significatifs, de son rapport font apparaitre une évidence, peu de démocraties pourraient survivre avec une telle force médiatique contre elle, puissante et omniprésente. Et après dix scrutins que personne n'a contestés, Chavez serait un dictateur? Laissons ce type d'analyses aux Joffrin, Aphatie et Cie.

  48. educpop dit :

    Comme j'espère toujours une évolution dans la mobilisation, en gros pour se résoudre et se décider à l'essentiel, (pardon pour ceux qui peuvent trouver ça bien prétentieux), je me concentre sur le problème de la base populaire acquise aux réactionnaires bêtes et méchants. C'est le contournement de cette base qui empêche l'expression de la population pour signifier un désaccord profond avec une politique ultra libérale.
    L'exemple de chanteurs populaires très très connus devrait nous inspirer des paroles et des actes. Ces artistes sont aimés par les gens et même ceux qui ne les aiment pas reconnaissent leur importance. Ils chantent l'amour trahis, l'amertume du solitaire, l'envie de vivre et d'être libre même s'il faut le payer cher. Ils chantent la résistance en fait !, ils parlent de tout sauf de résignation. Ces complaintes peuvent sembler légèrement ridicules mais elles parlent à ceux que justement on voudrait pouvoir atteindre.
    Il ne faudrait pas se demander ce que sont les obstacles, mais les surmonter en faisant preuve de la diplomatie nécessaire.
    On peut faire ça dignement sans se compromettre, la pédagogie n'est pas le laxisme quand elle est sincère.
    J'essaie de penser à une chanson populaire qui dise la peine et le courage dans le contexte actuel, c'est possible de faire un CD et de le diffuser largement si on s'en donne les moyens
    ex de titre : "la valse des banquiers" ?

  49. Lilly54 dit :

    Bonsoir Amis, Je ressens également une certaine désespérance à la lecture de tous ces commentaires dissertant sur un mot, une phrase. Bref. Un membre du FMI démissionne et accuse les administrateurs d'incompétence pour ne pas avoir su trouver les solutions et pour affamer les peuples. Les dirigeants européens sont également incompétents pour les mêmes raisons. Le patron de PSA l'est également. Je vous conseille la lecture de ce billet qui nous éclaire sur la situation désespérée du Groupe et de la famille Peugeot. Arcelor Mittal à Fos/Mer est menacé. Inutile de parler de Florange. C'est cuit. Donc ils seraient tous incompétents ? Alors place au peuple ! Les images et vidéos qui nous sont parvenues hier soir d'Espagne sont impressionnantes. Je vous livre tout ça en vrac. Car il me semble que la mèche est allumée partout chez nous comme ailleurs. Et pendant ce temps là.... ici on disserte sur un mot et les éditocrasses nous rabattent les oreilles avec la Syrie et le machisme de l'UMP, sans oublier le Tour de France et patati et patata ! Il va nous en falloir des forces pour rassembler tout ce peuple de la vraie gauche !

  50. bertgil dit :

    Les spécialistes du sexe des anges ou coupeurs de cheveux en quatre, plutôt que disserter sur les couleurs,devraient regarder et essayer de comprendre ce qui se passe en Espagne.
    Dans ce pays,les foules de mécontents maniifestent contre les décisions d'austérité prises par la droite au pouvoir, et le parti socialiste.La société politique espagnole est bloquée,car il n'y pas d'alternative crédible en dehors de ces deux partis.C'est une situation dangereuse.
    Les exégétes à la Joffrin défendent becs et ongles les textes sacrés des néolibéralistes.Lorsque la France sera devenu un désert industriel, ils pourront se réjouir d'avoir bien défendu "la concurrence libre et non faussée", la mondialisation, et les frontiéres ouvertes à tous les vents.
    Le fdg devrait mobiliser contre le MES que les socialistes ont accepté sans renégociation.Il faut des mobilisations comme au premier tour de l'élection présidentielle.


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