10oct 10

Tous dans l'action le 12 octobre avec nos syndicats ! La direction de France Télévisions attaque un responsable politique de gauche.

Larbin ? Salaud ? Pujadas ?

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Tous dans l'action le 12 octobre avec nos syndicats !

I l faut faire face de tous côtés. Je sors du plateau de RTL, LCI, LE FIGARO. Rude épreuve! Je crois que ça s'est entendu et vu. J'avais prévu quelque chose sur Sarkozy et ses bigoteries vaticanes. Ca attendra. J'avais écrit aussi à propos du dernier buzz. Je publie.

Il y a une extrême urgence : sauver ce pauvre Pujadas dont on vient de me rebattre les oreilles! Je préfère prendre cette pantalonnade journalistique avec humour. Je déclare que ce malheureux est victime d’un complot particulièrement vicieux à l’intérieur de la direction de la rédaction de France 2.  Celle-ci vient d’annoncer qu’elle le défendait contre une de mes odieuses attaques. Elle qui n'avait jamais rien dit quand les confrères avaient écrit mille fois pire que mes interjections, se réveille soudain, tout excitée à l'idée de frapper un "politique". Mais de cette façon tout le monde est invité à aller voir de près la dite attaque. Rien n’est pire pour ce pauvre Pujadas ! Déjà, entre "Youtube" et "Dailymotion", 200 000 personnes sont allées le voir se faire traiter de salaud et de larbin. Mazette! Déjà mes amis se sont mobilisés sur leurs blogs. Ils ne sont pas les seuls, j'en suis certain. Dés lors l'affaire va tourner court et ridiculisera ceux qui l'ont lancée.  

Voyons d'abord le point de départ. Je fais l’objet d’un assaut de la direction du service politique de France Télévisions  pour avoir soi disant "insulté" la star David Pujadas. La nouvelle tourne aussitôt en boucle. Comme d’habitude, tout part d’une dépêche d’agence sur le mode sensationnaliste. Elle est pieusement recopiée et imprimée par tous, dans les mêmes termes. Dans ce flot, souvent, au mépris des règles déontologiques de base du métier de journaliste,  on ne dit ni où, ni quand, ni à quel propos j’ai pu dire que Pujadas est un "salaud" et un "larbin". Je dois donc faire moi-même l’info pour que vous preniez la mesure de la balle que tirent dans le pied de ce malheureux Pujadas ceux qui prétendent le défendre contre moi. Mais ça ne me fait aucune peine.

En juin dernier, il y a donc quatre mois (tu parles d’une nouvelle fraîche), Pierre Carles et son équipe viennent au siège du Parti de Gauche et filment une heure et demi d’entretien avec moi. Une heure et demie ! La petite minute qui tourne sur la toile est extraite du film que Pierre Carles a fait et dont un extrait de notre entretien fait partie. Le film a été présenté en avant première il y a deux semaines (tu parles d’une nouvelle fraîche !) Et il déjà donné lieu à des réactions sur ce qu’on y entend dire par Montebourg à propos de TF1. Pas un mot à mon sujet à ce moment là. Tout d’un coup éclate le buzz. La direction du service politique de France Télévisions intervient aussitôt, solennellement, dans une langue de fonte parfaite, pour dire que j’aurais mis en cause « toute » la rédaction du service public. C’est faux, bien sûr,  comme chacun peut le constater en regardant la vidéo. Il n’est question que de Pujadas et à propos d’une interview. Mais j’aurais pu mettre en cause toute la direction du service politique de France 2, en effet, puisque à l’époque c’était madame Chabot qui la dirigeait et vous savez comment. Mais ce n’était pas le cas, cette fois là.

Il va de soi que j’assume tout ce que j’ai dit, toutes mes réactions, dans le film de Pierre Carles. Je vous invite à aller le voir très nombreux, comme je le ferai moi-même, dès qu’il sera en salle. Au cas particulier il s’agit d’une réaction à une interview qui avait été réalisée par Pujadas en avril précédent (tu parles encore d’une nouvelle fraîche !) C’est une réaction à chaud, à l’écoute d’un reportage d’il y a six mois, regardé et commenté il y a quatre mois ! Pourtant, en lisant les titres, les gens pourraient s’imaginer que je me suis rendu sur le balcon pour haranguer la foule, hier matin : « Pujadas : salaud ! Larbin ! ». Ou bien que je viens de faire un communiqué : « Pujadas est un salaud et un larbin ». Ou bien que répondant à une question, va savoir laquelle, j’aurais répondu : « monsieur Pujadas est un salaud et un larbin ». A moins que je l’aie rencontré dans la rue et qu’il m’ait dit quelque chose en présence d’un apprenti journaliste qui aurait filmé la scène et aussitôt j’aurai répliqué « Pujadas vous êtes un salaud et un larbin ! ». Vous comprenez tous, même si vous ne m’aimez pas beaucoup, que je ne suis pas assez stupide pour attaquer une vache sacré de cette dimension comme ça: « Pujadas, salaud, larbin ! » au détour d’une phrase. En tous cas, la pluie du titre démultiplie l’injure. Personne n’en ignore plus rien. Tous «résument l’affaire" avec les mêmes mots qui induisent en erreur: « Mélenchon insulte Pujadas ». Voyez cette suite de titre (avec leur lien) que je vous donne à lire pour vous amuser au jeu des comparaisons de textes si cela vous détend:

http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/emmanuel-erretta/melenchon-insulte-pujadas-france-2-repond-08-10-2010-1246977_52.php
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/pour-melenchon-pujadas-est-un-salaud-et-un-larbin_926301.html
http://www.lefigaro.fr/politique/2010/10/08/01002-20101008ARTFIG00523-melenchon-insulte-pujadas.php
http://programmes-tv.blog.lemonde.fr/2010/10/08/pujadas-traite-de-«-larbin-»-par-melenchon/
http://www.lepost.fr/article/2010/10/08/2256380_jean-luc-melenchon-derape-et-insulte-pujadas.html http://www.agoravox.tv/actualites/politique/article/melenchon-traite-pujadas-de-salaud-27928
http://www.tvmag.com/programme-tv/article/information/56353/melenchon-traite-pujadas-de-salaud.html http://www.purepeople.com/article/david-pujadas-salaud-larbin-laquais-encore-violemment-attaque_a65424/1
http://www.montpellier-journal.fr/2010/10/jean-luc-melenchon-qualifie-david-pujadas-de-salaud-et-de-larbin.html

Sous un tel matraquage chacun est incité à aller voir la vidéo. Chacun peut connaître la vérité à propos du comment et du pourquoi de mon : «salaud !», puis  «larbin». Ca devrait vous mettre la puce à l’oreille.

Ceux qui font du tam-tam sur cette « affaire » savent bien que beaucoup de gens vont aller voir la vidéo. Et la plupart de ceux qui le feront vont se sentir comme moi solidaire de Xavier Mathieu plutôt que du journaliste qui veut l’humilier. Ils verront que mon propos est une réaction spontanée, émotive, même si elle est aussitôt argumentée. Je pense que beaucoup penseront des choses plus mal polies à propos de Pujadas que « salaud » et « larbin ». Ses oreilles vont siffler. En solennisant cette histoire par un communiqué la direction de France Télévision pousse les gens à se renseigner. Donc, à aller voir son soi disant protégé se faire traiter de salaud et de larbin. Drôle de méthode de solidarité. Evidemment, les gens les plus sérieux vont vouloir vérifier si ce monsieur Pujadas n’a pas été déjà l’objet de polémiques. Et si quelqu’un d’autre l’a déjà traité de salaud ou de larbin. Ils vont donc vite découvrir que c’est bien le cas. Il a été traité de bien plus grave que « salaud » et « larbin ». Sans que la direction de France Télévision souffle mot.

Salaud ? Larbin ? Pffffft ! Non, vraiment, ce n’est vraiment rien à côté de ce qui a déjà été dit sur son compte. Son interview en solitaire du chef de l’Etat, le président Sarkozy, a donné lieu à une levée de bouclier bien pire. Le syndicat SNJ-CGT de  France Télévisions, dans un communiqué, dénonce un David Pujadas « complaisant et incompétent ». Incompétent ! L’adjectif vient d’un syndicat de collègues ! Cette émission aura été, selon le syndicat, « une honte pour l’information de service public. ». Une honte! C'est rude. La direction de France télévision n'a pas réagi à cette charge de l'intérieur de la maison. "Une heure de communication sans opposition avec un journaliste KO debout face au Président, un journaliste complaisant, incompétent sur les dossiers traités, notamment sur les retraites, et laissant Nicolas Sarkozy avancer des contre-vérités." Ceux qui soupçonnent la CGT de l’entreprise de partialité n’ont qu’à aller voir un papier du journal l’Expansion qui met lui aussi en cause la compétence professionnelle de Pujadas à propos de cet entretien. 

Et puis il y a encore le commentaire de « Marianne 2». Ca, ce n’est pas gentil, le commentaire de Marianne 2!  Ca commence fort : « Quand l'amateurisme journalistique le dispute à l'impassibilité du présentateur, cela donne le «présentateurisme», déclare le site ! Et le titre ? « Pujadas, ou la misère du présentateurisme ». Aïe Aïe ! Je suis sûr qu’il préfère : salaud et larbin. Donc, non seulement tous ces gens le traite de pire que de salaud et de larbin, mais par-dessus le marché ils affirment qu’il ne connait pas son métier. « Lorsqu’on a la vanité d’accepter ce rôle en solo, on prépare un minimum la confrontation. (…) écrit Marianne 2. « Il n’est pas admissible de se faire balader sans répliquer lorsque Nicolas Sarkozy réitère des mensonges grossiers sur des questions connues qui ont déjà largement fait polémique et que tout journaliste s’intéressant à la politique, même doté d’une attention flottante, ne peut pas ignorer. » La direction de France télévision n'avait pas écrit une ligne pour défendre "tout le service public" alors accusé d'incompétence et d'amateurisme! J'en déduis que la nouvelle direction de France 2 a peut-être une idée derrière la tête à propos d’un journaliste qui ignore ce que même « doté d’une attention flottante » tout le monde sait. En le mettant sous la lumière elle en fait un objet de scandale. Le jour où il passera à la trappe personne ne viendra pleurer !

Avec un minimum de recherches, vous tomberez sur beaucoup d’infos très cruelles de ce style.  Acrimed,  en particulier, a eu une vision d’ensemble sur l’homme et son œuvre d’une cruauté absolue et d’une précision chirurgicale. C’est évidemment son interview du chef de l’Etat qui a fait date. « La complaisance de David Pujadas mérite d’être récompensée » ! écrit le site. « Complaisance », c’est pour dire larbinage. Le papier a été publié le 22 juillet 2010 par Mathias Reymond . Voici l’introduction : « À quelques jours d’intervalle, David Pujadas a reçu la laisse d’or du "Plan B" destinée à récompenser « le journaliste le plus servile », suscitant l’indignation de la direction de France 2 et de quelques blogueurs, puis il a interviewé, avec une rare complaisance, Nicolas Sarkozy, provoquant l’indignation du SNJ-CGT et de nombreux autres journalistes. Faut-il lui décerner la Légion d’honneur ? » Aïe ! Aïe ! Aïe ! Salaud et larbin c’est moins dur quand même que de se faire dire qu’on doit être décoré pour sa servilité, non ? Et d’être décoré d’une laisse d’or ! Une laisse, carrément. Même les larbins n’ont pas de laisse. France télévisions n'avait pas fait de communiqué.

Surtout, dans la démonstration d’ACRIMED il y a des moments très sévères. Jugez plutôt. « En décernant ce kit (une laisse d’or plus une boîte de cirage, une brosse et un plumeau multicolore doté) au présentateur du "20 heures" de France 2, les organisateurs entendaient récompenser le "journaliste le plus servile", comme ils l’ont expliqué au Plan B, qui passait par là. Selon eux, Pujadas mérite la Laisse d’or pour son amour des euros (12 000 euros de salaire mensuel), sa haine des syndicalistes et son dévouement pour les puissants, réaffirmé récemment dans le film culte de Denis Jeambar, "Huit journalistes en colère" (Arte, 9.2.10). » Cette déclaration le montrait exaspéré par la médiatisation des humbles. "Le Canard Enchaîné" du 3/2/2010 l’avait aussitôt relevé : "Parce que le journalisme va mal" et qu'il était temps de comprendre pourquoi, Denis Jeambar a rencontré "8 journalistes en colère" (Pujadas, Val, Elkabbach, Chabot, Ganz, Fottorino, Plenel, Giesbert). C'est le titre de son documentaire-choc bientôt à la télé (ARTE, 9/2/2010), et, attention : ils "disent tout haut ce qu'ils pensent tout bas" et "tout ce qu'on ne vous dit pas". L'analyse de certains décoiffe, en effet. David Pujadas, présentateur du JT de France 2 pousse ainsi ce cri : "Le journalisme souffre d'abord de conformisme". Et ce rebelle méconnu de dénoncer "le journalisme de bons sentiments", qui veut que "par définition, le faible à toujours raison contre le fort, le salarié contre l'entreprise, l'administré contre l'Etat, le pays pauvre contre le pays riche…" Ce qu'il résume par "une défense mal digérée de la veuve et de l'orphelin". Bref, un vilain journalisme qui "rend toute action politique vaine et dérisoire…" Du Sarko dans le texte." Pas de communiqué de protestation de la direction de la rédaction de France 2.

Qui entend ça de ses propres oreilles, s’exclame avec des mots  bien pis que « salaud » ou « larbin », je suppose. D’autant que dans l’article en question, la remarque « sa haine des syndicalistes » est … « exprimée notamment lors de son interview en direct de Xavier Mathieu, le porte-parole CGT des grévistes de l’usine Continental de Clairoix, le 21 avril 2009. » Non ? C’est justement celle-là qui me fait dire salaud et larbin ensuite ! Moi, je n’avais rien lu de tout ça. Je suis scotché par la précision des dossiers constitués et la profondeur de champ des argumentaires. La magie des liens hyper textes permet de passer en revue en quelques instant une masse considérables de faits. J’ai beaucoup aimé par exemple l’article publié le 4 mai 2009 par Henri Maler, Mathias Reymond intitulé "des journaux télévisés face aux violences des salariés"  Je reproduis ici le passage qui concerne cette interview de Xavier Mathieu, le délégué syndical CGT de Continental, mais j’invite mes lecteurs à aller découvrir sur le site d’ACRIMED le fond du dossier.  

« Le même jour, à 20 h sur France 2. David Pujadas, parmi les titres du journal, pose la question qui le tourmente… avant d’exposer brièvement les faits qui à ses yeux la justifient : « La fin justifie-t-elle les moyens ? Des salariés de Continental ont en partie saccagé une sous-préfecture, après le rejet de leur pourvoi par la justice. Pendant ce temps, dans l’usine Molex, deux dirigeants ont été séquestrés pendant 24 heures. Reportages, et réactions dans un instant. »
(1) Quand vient le moment d’aborder le conflit de Continental, ce sont les faits qui sont d’abord résumés par le présentateur : « L’exaspération et la violence dans les conflits sociaux ont donc franchi un nouveau cap, cet après- midi. Je vous le disais : les salariés de Continental à Clairoix, qui réclamaient la suspension de la fermeture de l’usine, ont été déboutés par le tribunal. Dans la foulée, 250 à 300 d’entre eux ont investi la sous-préfecture de Compiègne. Des bureaux ont été dévastés ». Suit alors un reportage, beaucoup plus éloquent que celui de TF1, qui entrelace le récit en images des événements et les paroles de salariés. – Homme [au téléphone] : « Et
alors ? C’est pas vrai, on a été débouté les gars. »
- Voix-off : « La douche froide et la colère. Les salariés de Continental s’étaient installés à la sous-préfecture de Compiègne en attendant la décision de justice. Ils espéraient une suspension du plan social pour délit d’entrave. Le tribunal les a déboutés »
- Homme : « Ca veut dire qu’on a perdu. On a perdu à Sarguemine. La direction a gagné »
- Voix-off : « Ils passent d’un bureau à l’autre de la sous-préfecture et saccagent tout sur leur passage. Dépités, écœurés, ils repartent vers leur usine de Clairoix. »
- Homme [s’adressant aux salariés] : « Ils ne comprennent pas que ça fait cinq semaines qu’on se retient, qu’on est gentil, qu’on dit rien. Aujourd’hui, c’est terminé. Ils ont eu les moutons, maintenant ils ont les lions. Faites-vous plaisir.»
- Voix-off : « Cette fois, c’est le bureau d’accueil de l’usine qui est mis à sac. »
- Homme 2 : « C’est nous les méchants ? Non, mais il faut arrêter. Il faut voir comment on a été exploité, tout. Maintenant, il est temps de s’exprimer et pourtant ce n’est pas dans ma nature. Mais arrivé à un moment, trop c’est trop. »
- Voix-off : « Demain les Conti se rendront à Hanovre en Allemagne pour manifester leur colère à l’assemblée générale des actionnaires de Continental. Ils seront rejoints par leurs collègues allemands qui subissent le même sort. »
(2) Retour en plateau. David Pujadas, plutôt que d’interroger les salariés sur les motifs de leur colère, les somme de s’expliquer sur leur « violence ».

- David Pujadas : « Bonsoir Xavier Mathieu, vous êtes le délégué CGT de Continental à Clairoix. On comprend bien sûr votre désarroi, mais est-ce que ça ne va pas trop loin ? Est-ce que vous regrettez ces violences ?  »
- Xavier Mathieu [délégue syndical CGT-Continental] : « Vous plaisantez j’espère ? On regrette rien … »
- David Pujadas : « Je vous pose la question. »
- Xavier Mathieu : « … Non, non, attendez. Qu’est-ce que vous voulez qu’on regrette ? Quoi ? Quelques carreaux cassés, quelques ordinateurs à côté des milliers de vies brisées ? Ca représente quoi ? Il faut arrêter là, il faut arrêter. »
- David Pujadas : «  Pour vous la fin justifie les moyens »
- Xavier Mathieu : « Attendez ! La fin ? On est à 28 jours de la fin, monsieur. On est en train de nous expliquer que dans 28 jours [images de saccage reprises en parallèle] le plan social sera bouclé et on va aller à la rue. Oui, oui, je ne regrette rien. Personne ne regrette rien ici parce que vous avez vu, vous avez pas vu des casseurs, vous avez vu des gens en colère, des gens déterminés, des gens qui veulent pas aller se faire démonter, crever. On ne veut pas crever. On ira jusqu’au bout de notre bagarre. On a tenu cinq semaines. Pendant cinq semaines j’ai réussi, on a retenu, on a réussi à retenir les gens. C’est fini, les gens n’en veulent plus. Le gouvernement nous a fait des promesses. Il s’est engagé à réunir une tripartite depuis le début, dans les trois jours. Ca fait une semaine que ça dure. Depuis on se rend compte … »
- David Pujadas : « Xavier Mathieu, on entend votre colère, mais est-ce que vous lancez un appel au calme ce soir ?  »
- Xavier Mathieu : « Je lance rien du tout. J’ai pas d’appel au calme à lancer. Les gens sont en colère et la colère il faut qu’elle s’exprime. Il y a un proverbe des dernières manifestations qui dit : « qui sème la misère récolte la colère ». C’est ce qu’ils ont aujourd’hui. Il y a plus de 1 000 familles qui vont être à la rue qui vont crever dans 23 mois avec plus rien, qui vont être obligées de vendre leur baraque. Il faut que tous vous compreniez ça. On ne veut pas crever … »
- David Pujadas : « Merci, Monsieur Mathieu, d’avoir été en direct avec nous. Un mot encore. Il y a dix minutes tout juste, Luc Chatel, secrétaire d’Etat à l’industrie, proposait ces discussions tripartites après les événements donc de cet après-midi. Merci Monsieur Mathieu. »
(3) Et David Pujadas d’enchaîner : « Autre lieu, et autre usine : à Molex, en Haute- Garonne, deux dirigeants de la société ont été séquestrés 24 heures par les salariés. Après une nuit et une journée, ils viennent d’être relâchés. » Le reportage suivant, à l’instar du précédent, informe et laisse entendre la parole des protagonistes.
(4) Vient le moment de proposer un éclairage qui, aussi bref soit-il, ne porte en lui-même aucune approbation ni condamnation des actions des grévistes.
- David Pujadas : « Voilà Molex, Continental. Pour mieux saisir la portée de ces événements Agnès Molinier nous a rejoints. Bonsoir Agnès. » Celle–ci répond alors à trois questions.
- David Pujadas : « Alors on souligne, on s’indigne parfois de l’utilisation de la force mais est-ce vraiment une nouveauté ? »
- Agnès Molinier : « La séquestration de patrons, David, est même une pratique ancienne en France. Suit alors le rappel de quelques séquestrations depuis la fin des années 70. « […] La radicalité n’est donc pas nouvelle. »
- David Pujadas : « Oui, on a parfois la mémoire courte. Deuxième question Agnès, est-ce que ce n’est pas aussi aujourd’hui l’occasion d’attirer l’attention des médias ? »
- Agnès Molinier : « La médiatisation est importante. A ce sujet, nous avons rencontré René Mouriaux, c’est un spécialiste de l’histoire sociale. » Suit alors une brève interview de René Mouriaux qui confirme l’importance la médiatisation notamment, parce que […] ça fait pression sur les directions pour qu’elle donne l’impression qu’elles écoutent, qu’elles sont même capables de faire un peu de social, comme on disait autrefois.  »
- David Pujadas :
« Dernière chose, dernière question toute simple, Agnès, est-ce qu’il y a des sanctions ? »
- Agnès Molinier : « Selon le code pénal, la séquestration est passible de 20 ans de réclusion criminelle ou 5 ans si la retenue dure moins d’une semaine. Mais hormis deux actions en référé, dont une que l’on voit sur ces images, aucun chef d’entreprise n’a aujourd’hui porté plainte. Ils semblent aujourd’hui jouer l’apaisement, mais jusqu’à quand ? » Un regret ? Que David Pujadas ne demande pas plus souvent au patronat si la fin justifie les moyens, et s’il déplore sa violence. 
»
Et moi quand j’ai lu tout ça, je me suis aussi rappelé que les cadres de Molex ont été condamnés en justice pour avoir organisé le coup de force qui a permis à l’entreprise de se délocaliser. Mais personne n’a fait de reportage pour le dire à ceux qui avaient vu les ouvriers séquestrer ces voyous.

Le coup de grâce, c’est « Arrêt sur images » qui le donne sous le titre « Sarkozy, Aubry : Pujadas, intervieweur à deux vitesses »  C'est un comparatif en image. Meurtrier ! Il faut le regarder loin d’une caméra si on craint de dire « salaud » ou « larbin », ou même pire. Là non plus, il n'y a pas eu de communiqué de France 2. Bon, je reviens à mon affaire. Puisque tout ça est à disposition de tout le monde, est-ce que le fait d’attirer l’attention sur Pujadas n’est pas la meilleure manière de le flinguer ?

Et maintenant que vont-ils faire ? Je dis « ils », pour désigner la meute corporatiste qui s’est lancée. Ca va durer quelques jours mais pas longtemps ce coup ci. D’abord parce que la profession n’est pas aux ordres des chefs et grosses huiles. Ni des « pas malins » qui entreprennent de la défendre de cette façon lourdingue et contre performante. Mais surtout « ils » vont réaliser qu’ils se sont tiré une balle dans le pied en me sautant dessus à propos d’une vidéo qui accable au contraire Pujadas et le système d'information que dirigeait à l'époque madame Chabot. Il faut dire qu’il est spécialement peu intelligent de s’en prendre à moi quand je défends un ouvrier en lutte dans une période comme celle que nous vivons avec le combat sur les retraites. Ils vont donc faire comme la fois précédente avec leur apprenti journaliste en peau de lapin. Ce sera un « problème de société » sur le thème « les politiques et la presse ». « Un métier décrié : journaliste ! Osons poser le problème !». Et bla bla bla. Rigolade générale assurée. Moi j’aurais droit à des généralisations du type « vous qui attaquez tout le temps la presse » et, hop, on repassera les mêmes images, en extrait de plus en plus bref, avec l’olibrius apprenti journaliste. L’objectif sera de solidariser la profession. On m’accusera pour cela de globaliser ma critique pour que ce qui est dit de Pujadas soit ressenti comme une attaque contre chacun. Mais ca va faire pschitt. Ca ne va pas marcher. personne n'ira se faire ridiculiser pour défendre monsieur Pujadas ni madame Chabod qui était son chef à l'époque où il humiliait les ouvriers en lutte.

Voyez cette liste de citations que m’a adressées séance tenant un camarade:
Le point.fr :"Ce n'est pas la première fois que Jean-Luc Mélenchon s'en prend aux journalistes, cette "sale corporation vendeuse de papiers"  (sic). Il est vrai que les politiques ne vendent rien, sinon de fausses promesses de grands soirs et de lendemains qui chantent."
Europe1.fr : "Mais Jean-Luc Mélenchon reste le spécialiste de la critique des médias. En mars 2010, il s’en était déjà pris à un étudiant en école de journalisme  venu l’interroger. C’est donc très logiquement que l'eurodéputé dénonce dans le documentaire de Pierre Carles que les journalistes soient devenus "les laquais" des "puissants". Une critique que le sénateur développe plus en longueur dans son prochain livre, intitulé "Qu'ils s'en aillent tous!". Il y dénonce "les valeurs dominantes du spectacle médiatique", "le sanglant, la méfiance de l'autre, le dégoût de soi" et explique qu'il entend "libérer les médias", jugeant que "rares sont les journalistes libres de s'émanciper".
Afp.fr 
:"Ces dernières années, M. Mélenchon a fait du thème des médias un de ses combats de prédilection."
L'express.fr :"Dans son livre-programme à paraître la semaine prochaine, Qu'ils s'en aillent tous (Flammarion), Jean-Luc Mélenchon se donne pour mission, entre  autres, de «libérer les médias» et de mener «une révolution citoyenne» en leur sein pour «les émanciper»…. La télévision, en particulier, qui  «présente une société totalement imaginaire», qui aurait «un dégoût pour le peuple réel» et qui constituerait pour sa formation «un rude barrage politique». Le président du Parti de gauche a fait des médias son champ de bataille de prédilection."
Menly.fr : "En fait, au moment de la scène, Jean-Luc Mélenchon est entouré de plusieurs personnes. Il est probable qu’il sache qu’il est filmé. Il commente alors un extrait d’un journal télévisé de France 2 datant de 2009 dans lequel le leader de la CGT Continental est interviewé."
Le progres.fr 
: « Les questions posées « est-ce que ça ne va pas trop loin ? », «est-ce que vous regrettez ces violences ? », « pour vous la fin justifie les moyens ? », ont fait sortir de ses gonds M. Mélenchon. Buzz assuré sur Dailymotion. »
Je vous ai proposé de lire toute cette série pour montrer que les commentaires sont plus prudents que les titres. Vous aurez noté que ces grands spécialistes n’arrivent toujours pas à savoir si je suis eurodéputé ou sénateur. Et que certains laissent penser que je suis les deux à la fois, ce qui est impossible. Bon, mettons ça sur le compte d’une « attention flottante ». Il n’en reste pas moins que ces textes ne sont pas toujours aussi corporatiste que celui du site du Point par exemple. Mais la gradation permet de voir ce qui arrive : à la fin, si l’affaire tourne mal pour ses initiateurs, et elle va mal tourner pour eux, on dira que j’avais tout calculé et que c’était un coup monté à mon profit.

Il ne faut pas se plaindre de tout cela. La scène médiatique est une arène. Pas tout le temps, ni partout, mais souvent. La lutte consiste à donner des coups et il ne faut s’étonner d’en recevoir. Si France télévisions réagit a mon sujet alors qu'elle n'a jamais rien dit avant quand Pujadas était réellement insulté et de quelle manière, c'est parce que je suis un homme politique. La direction essaie de surfer sur le sentiment de méfiance à l'égard "des politiques" et elle pense trouver en moi une bonne tête à claques.  C'est une erreur totale. les médias officiels sont encore plus haï que les politiques. Cette affaire va renforcer notre critique et le doute qu'il est impérieux de répandre sur les activités de cette sorte de télévision. A la fin, l’important est que nous avons réussi, moi par hasard cette fois ci, Pierre Carles de propos délibéré, vous en écrivant sur tous les sites et réseaux sociaux, chacun de notre côté à notre manière, à ébranler encore la légitimité du système médiatique. Le vieux compte à régler de 2005 n’est pas clos. La sottise des réactions contre moi nous sert de point d’appui. Je sais que, de tous côtés, sur tous les sites des gens inondent d’arguments et de liens avec les mêmes informations que celles que je viens de donner ici. Mille mercis pour cela! Je note que les références aux propositions du Parti de gauche à propos de la libération des médias commencent à être lues par les professionnels et qu’ils y font référence dans leurs papiers comme étant la cause que je défends. De cette manière aussi vit ce que j’appelle la radicalité concrète. Dans la profession j’en suis certain, nombre s’interrogent et font la part des choses entre l’image de violence caricaturale qui est donnée de moi et le fond de ce que je dis vraiment.

Et maintenant, en bout d’article, sans dramatiser d’aucune façon, ni accuser, je veux vous raconter une anecdote personnelle qui vous dira aussi ce que tout ça produit. Dans la rue, samedi, un type me jette menaçant et assez imbibé: "vous êtes un grossier personnage" ! Ce n’est pas fréquent. Peu de gens m’ont agressé verbalement jusqu'à ce jour. Et le même après midi, assis à la terrasse d’un café rue Lafayette, un type me tombe dessus. Je le prends d'abord pour un serveur, car il tient à la main un chiffon. Il se lance dans une diatribe contre moi. Je crois à un gag un peu lourd : « vous êtes une méchante personne, je vous souhaite du malheur dans la vie » et ainsi de suite. Puis je réalise qu’il s’agit d’un dingue et que ce n’est pas une plaisanterie. Il s’avance pour me frapper. Pour finir, il me donne un coup de pied et s’en va. Je me lève pour le prendre au collet, car ma nature est à ne jamais subir sans rendre les coups. On me retient « Ne fais pas ça ! Ne fais pas ça : on va dire que c’est de ta faute ! » J’ai bien fait de suivre le conseil, je crois. Même s’il m’en coûte d’être frappé sans rendre le coup. Mais je veux dire que le fait de diaboliser quelqu’un n’est jamais sans conséquence. Le pire est que les fous, les gens mal dans leur tête, sont tellement nombreux à présent dans les rues de Paris, sans que personne ne s'occupe d'eux!

Ultime précision. Salaud, au sens de l'existentialisme de Jean Paul Sartre est celui qui agit sous l'empire de la bonne conscience, sans assumer sa responsabilité véritable à l'égard des autres.


271 commentaires à “Larbin ? Salaud ? Pujadas ?”
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  1. jerome dit :

    Nous tous nous le disons, qu'ils s'en aillent tous !

    Ils sont près à sacrifier le peuple pour la sauvegarde de leur système, sacrifions les pour sauvegarder le peuple !

  2. Alin dit :

    Désolé de changer un peu de sujet, je viens de lire une nouvelle qui a peut-être été discutée ici (il m'arrive de louper des discussions): la Bolivie vient d'abaisser l'âge de la retraite de 65 ans à... 58 ans.

    Je trouve l'acte extraordinaire.

  3. Descartes dit :

    @greg (#99)

    Quand à Aphatie, le sujet Pujadas était bien plus important que les retraites à l'entendre. Comme quoi les larbins médiatiques sont nombreux sur le petit écran.

    Faut rendre à César ce qui lui appartient: ce n'est pas Aphatie, mais Jean-Luc qui ramène le "sujet Pujadas", et cela dès la deuxième minute de l'entretien, alors qu'Aphatie lui pose une question sur son livre. Faut arrêter de fantasmer: Jean-Luc Mélenchon fait une fixation sur Pujadas aujourd'hui comme il en avait faite une sur Chabot hier. Il gagnerait à traiter cette affaire par l'indifférence.

    Eric Revel balance à Mélenchon que son livre appelle à la guerre civile.

    Non. Là encore, il faut écouter ce que les gens disent, et non pas ce qu'on voudrait entendre. Eric Revel dit "Quand on lit votre livre, vous appelez à un révolution citoyenne, on a l'impression que vous appelez à une guerre civile. Moi c'est comme cela que je l'ai ressenti" (c'est moi qui souligne). Revel ne dit pas que Jean-Luc Mélenchon appelle à la guerre civile, il dit qu'il en donne l'impression. Ce n'est pas la même chose.

    En lisant les commentaires sur ce blog, je ne peux que m'admirer de la puissance de "l'effet miroir". De la même manière que les partisans de Ségolène sont sortis du débat de l'entre deux tours avec l'impression que leur candidate avait gagné haut la main (il avait fallu plusieurs jours pour qu'ils réalisent que ce n'était pas le cas), on voit les admirateurs de Mélenchon proclamer qu'il a été très bon devant Aphatie, Revel et Mougeotte. Au point de "refaire le match" pour mettre leur champion en position de victime... quand ce n'est pas pour tirer la conclusion que Jean-Luc Mélenchon "ferait peur" aux trois plumitifs susvisés.

    Revenez sur terre, camarades ! Réfléchissez en essayant de faire abstraction de vos convictions personnelles à la manière dont le discours de Jean-Luc a pu être entendu par un public pour qui les arguments d'Aphatie ou de Revel ne sont pas disqualifiés par avance...

  4. Simon Bolivar dit :

    Descartes

    Il faut se demander comment ce discours est entendu par ceux qui n'appartiennent pas à cette culture. Honnêtement, et pour avoir discuté avec un certain nombre d'entre eux, je crains que le message ne passe pas.
    Je n'ai pas du tout la même expérience que toi.
    D'abord parce que moi-même, malgré mon pseudo plutôt cosmétique, je n'étais pas convaincu d'avance. D'ailleurs, je n'appartiens pas à cette "culture" (si je devine bien de quelle culture tu parles).
    Ensuite, parce que moi aussi, j'ai discuté avec des personnes n'y appartiennant pas non plus. Et qu'elles m'ont avoué, sans exception, avoir été séduites par le discours de fond de Jean-Luc Mélenchon après que leur attention ait été attirée par ses "frasques". Tous m'ont dit qu'ils étaient amusés par sa volubilité et son esprit de répartie, mais admiratifs pour sa pédagogie et sa clarté. L'un d'eux m'a même demandé de l'accompagner au meeting de lundi prochain pour découvrir le personnage. Visiblement, le message passe !

    Puisque tu t'appuie sur ton expérience, j'en fais de même.
    Je ne juge pas les conclusions que tu en tires, mais je m'étonne quand même de te lire aussi sûr de toi. Je ne vois pas quel avantage aurait Jean-Luc à feindre d'être ce qu'il n'est pas et à se fondre dans la masse des politiciens couleur de muraille dont sa personnalité atypique le distingue justement.

  5. Descartes dit :

    @alin (#102)

    Désolé de changer un peu de sujet, je viens de lire une nouvelle qui a peut-être été discutée ici (il m'arrive de louper des discussions): la Bolivie vient d'abaisser l'âge de la retraite de 65 ans à... 58 ans.

    Avant de fantasmer, compare les pyramides des âges de la Bolivie (ici) et de la France (ici). Tu pourras constater qu'autour de 60 ans, une classe d'age représente approximativement 40.000 individus en Bolivie, soit 0,44% de la population, alors qu'en France les classes d'age autour de 60 représentent 800.000 individus, soit 1,3%. En d'autres termes, la mesure coûterait en France trois fois plus que ce qu'elle coûte en Bolivie à supposer que les pensions de retraite soient de même hauteur. Ce qui bien entendu est très loin d'être le cas.

    D'ailleurs, je suis sur que si on donnait le choix aux français entre toucher une pension bolivienne à 58 ans ou une pension française à 65... ce ne serait pas la version bolivienne qui gagnerait.

  6. Antonio dit :

    Ne fermez jamais cette grande gueule que vous avez s'il vous plaît, ça fait du bien de vous écouter à la radio en train de remettre en place tous ces salauds!

  7. Alin dit :

    @ Descartes (105) : votre argumentaire est du niveau du troll de service. Désolé, je ne vais pas vous nourrir et je ne polluerai pas ce site en répondant à des arguments aussi creux qu'idiots du genre "je suis sur que si on donnait le choix aux français entre toucher une pension bolivienne à 58 ans ou une pension française à 65... ce ne serait pas la version bolivienne qui gagnerait.".

    Vous finirez par trouver du travail dans la presse, je ne doute pas un instant en vous lisant.

  8. cvnes dit :

    Il n'y a pas besoin d'argumenter au sujet d'un(e) présentateur(trice) de journal télévisé, ceux qui luttent et vivent la lutte savent comment ils nous insultent de leur indifférence condescendante, de leur mépris pour les petites gens, de leur morgue, de leur soumission aux puissants, d'une utilisation de la parole habile qui suscite l'émotion pour tuer la raison. Ce sont des faces communes formatées, à la bouche les mêmes mots usités par eux maintes fois rabâchés. Ils sont carrément une insulte à l'intelligence. Dès lors une flopée de mots plus ou moins injurieux nous viennent instantanément à la bouche pour caractériser le dégout qu'ils nous inspirent. Je suis comme Descartes, c'est leur faire trop d'honneur de parler d'eux (même s'il faut les dénoncer) l'indifférence peut-être une solution, mais aussi ne plus les écouter et les regarder, ce que je fais depuis très longtemps. La réalité de notre vie quotidienne nous informe bien mieux que ces misérables laudateurs du libéralisme. Il est temps de changer.

  9. Descartes dit :

    @Simon Bolivar (#104)

    D'abord parce que moi-même, malgré mon pseudo plutôt cosmétique, je n'étais pas convaincu d'avance.

    Tiens, ça m'intéresse. Est-ce que tu pourrais mentionner un seul sujet abordé pendant l'émission sur lequel tu penchais plutôt vers la position d'Aphatie-Revel-Mougeotte avant l'émission et sur lequel tu aies changé d'avis ?

    Ensuite, parce que moi aussi, j'ai discuté avec des personnes n'y appartiennant pas non plus. (...) L'un d'eux m'a même demandé de l'accompagner au meeting de lundi prochain pour découvrir le personnage.

    J'aimerais connaître plus de détails. Est-ce que tu sais par exemple pour qui la personne en question a voté lors des trois ou quatre dernières élections nationales ?

    Je ne vois pas quel avantage aurait Jean-Luc à feindre d'être ce qu'il n'est pas et à se fondre dans la masse des politiciens couleur de muraille dont sa personnalité atypique le distingue justement.

    Moi non plus. Et je n'ai jamais dit que Jean-Luc devrait faire ça. Au contraire, j'ai donné en exemple G. Marchais, dont on peut difficilement dire qu'il se soit "fondu dans la masse"... Je ne demande pas à Jean-Luc de feindre ce qu'il n'est pas. Je pense qu'il y a une question de fonds, et une question de forme. Et qu'on peut conserver le fonds tout en travaillant la forme de manière à mieux faire passer le message, en tenant compte de la culture et du langage du public auquel on entend s'adresser.

    Je vais prendre un exemple: le discours "révolutionnaire" de Jean-Luc ("qu'ils s'en aillent tous", "prendre les'importants'par les cheveux", etc.) passe très bien auprès des jeunes - et des éternels adolescents. Mais comment ce discours sonne-t-il aux oreilles de gens plus âgés ou plus vulnérables qui craignent avant tout le désordre et qui se souviennent de ce que peut être une guerre civile ? Comment cette population, qui partage le questionnement de Revel (qui au demeurant était, sur la question de la "guerre civile", fort pertinent) peut recevoir la réponse méprisante de Jean-Luc Mélenchon, mêlant l'attaque personnelle ("vous vous sentez visé") et dévalorisation de la question ("si vous vous effrayez d'un livre je ne peux rien pour vous", "je ne m'intéresse pas aux impressions mais aux faits") ?

    La question de Revel était une très bonne qustion. Jean-Luc Mélenchon aurait pu profiter pour réaffirmer son attachement à l'Etat de droit, pour développer la différence qu'il y a entre violence symbolique et violence réelle, et pour montrer que c'est justement la symbolisation de la violence qui empêche la violence en acte. Au lieu de ça, il a choisi de se payer la tête de Revel, tout en donnant aux auditeurs qui ne lui sont pas acquis (c'est à dire la grande majorité) l'image d'un personnage peu fiable. C'est dommage.

  10. bientot dit :

    Pas le temps de lire toutes les contributions... mais j'ai visionné les extraits du film de P. Carles et écouté lesd interventions de France inter (J.L. et le salaud, le larbin).
    Si France Inter voulait faire le point ce matin :
    1 - Combien de temps le syndicaliste a-t-il parlé sur 2 minutes 30 ?
    2 - Pourquoi ce syndicaliste (qui a certainement des choses à dire aussi sur cet incident) n'a-t-il pas été aussi convié ce matin pour donner son avis ?
    Le Grand jury... ces types sont aussi des larbins mais en plus ils sont odieux.
    Salut à tous et à J.L. M..
    Dans la rue, dans la rue !

  11. Descartes dit :

    @Alin (#107)

    je ne polluerai pas ce site en répondant à des arguments aussi creux qu'idiots du genre "je suis sur que si on donnait le choix aux français entre toucher une pension bolivienne à 58 ans ou une pension française à 65... ce ne serait pas la version bolivienne qui gagnerait.".

    Votre commentaire m'a fait beaucoup rire. Si je comprends bien, il est "creux et idiot" de comparer les montants des pensions entre la France et la Bolivie, mais il n'est pas "creux et idiot" de comparer les âges de départ à la retraite, comme vous l'avez fait. J'ai bien compris ?

    Désolé, mais l'idéalisation des "socialismes latino-américains" fondée sur des comparaisons partielles (et partiales), ça commence à bien faire. Les politiques économiques, ça s'achète pas au détail: on ne peut pas avoir la croissance chinoise, les salaires suédois, les impôts monégasques, les services publics français et partir à la retraite à l'age des boliviens avec le niveau des pensions suisses. Avant d'applaudir les hausses de salaires de 40% dans le textile indien et de regretter qu'on n'ait pas les mêmes en France, il n'est pas inutile de se souvenir que le textile indien paye des salaires de l'ordre d'un euro par jour. Avant de s'extasier sur l'âge de départ à la retraite en Bolivie, il n'est pas inutile de se rappeler que les pensions de retraite sont si faibles que les retraités sont obligés de continuent à travailler bien après l'âge de la retraite pour pouvoir survivre...

  12. argi dit :

    Merci Monsieur Mélenchon de mettre dans les buts ces messieurs qui ne sont pas des journalistes !
    On a pas d'infos avec eux ! on a que leurs opinions !
    Ce matin vous m'avez mise de bonne humeur pour toute la journée. Merci !
    J'attends la sortie de votre livre avec impatience.

  13. jean-jacques dit :

    Cher Jean-Luc Mélenchon je te transmets mon soutien total de citoyen de base, tous ces pseudo journalistes font honte à leur corporation et d'ailleurs plus personne ne les écoute !
    Restons zen et ne nous laissons pas détourner de nos combats, tout cela n'est qu'un leurre pour amuser la galerie !
    Demain c'est jour de grève et de manif !
    tous au combat !

  14. Yves dit :

    Ah Jean-Luc - je me permets cette familiarité - c'est toujours un plaisir de t'entendre dans les médias. Bon parfois on peut déceler dans l'allégresse subversive une dérive parfois gratuite, mais quel plaisir d'entendre et de voir un homme casser l'hypocrisie, que dis-je le cynisme totalitaire ambiant! Cette interview de Pujadas est un condensé de 30 ans de mépris de la classe des laborieux par des carriéristes qui ont renoncé à être des journalistes pour n'être plus que des porte-voix pitoyables de la pensée unique. Larbin objectivement oui, salaud tout le monde a dû le dire devant son poste (j'ai pensé pire), et c'est un terme assez faible quand on pense au massacre social perpétré par la mondialisation capitaliste, banalisé par une information formatée et aliénante. En tout cas un bon coup de pub pour le doc de Carle!

  15. caperaa dit :

    Merci pour tous les combats que vous menez.
    Je relaie vos informations et analyses, je rallie dans la mesure de mes forces.
    J'aurais aimé vous entendre vous débarrasser d'un revers de main du buzz, mais je reconnais que les laquais étaient en l'occurrence des hyènes (définition Walt Disney: meute agressive et sournoise).

    Amicalement.

  16. chris dit :

    Un grand bravo. Il faut les voir tous en panique. Un régal.

  17. Toto dit :

    Un jeune journaliste intégrant une rédaction prestigieuse accordera plus de crédit à celle qui l'embauche plutôt qu'à celui qui l'a décrit.. Et si vous saviez comme ils sont nombreux les petits minets de la marmaille médiatique à vous avoir campé définitivement dans le rôle (facile pour eux à traiter) du gros nounours un peu bougon. Il faudra mettre le paquet pour les faire changer d'avis...Votre juste diatribe contre Pujadas (Qui ne surprend que ceux qui n'écoutent pas la géniale émission "Là-bas si j'y suis") correspond tellement à la caricature qu'ils se font de vous, qu'à la limite plutôt que de s'interroger sur la légitimité de leur pratique professionnelle, cela les confortera dans l'appréciation qu'ils ont de vous ! Et méfiez vous ! Ce rôle qu'ils vous font jouer pourrait fort bien être de leur part méchamment employé (Car ils sont méchants...), le jour où vous pourriez politiquement être sur le point de jouer un rôle déterminant...Ils ont tué Jospin sur l'insécurité, tué Ségo en jouant du registre phallocrate, léché Sarko, promu Chirac en s'enivrant de Guignol...Méfiez vous, ils ont ont un intérêt à défendre, le seul qui leur importe : Le leur que les libéraux leur garantissent !

  18. Tiens, juste une petite illustration des légitimes raisons de la colére du maître de ces lieux,
    samedi, on accueillait comme il se doit notre ministre de l'intérieur en Corréze, à Meymac...
    Aujourd'hui, je tombe accidentellement sur la version romancée répétée jusqu'à l'écœurement par les adeptes de la laisse d'or : Meymac c'était un coup des épiciers terroristes ferroviaires de Tarnac.
    Même que le plumitif de l'AFP (qui a fait sa dépêche avec pour seule source le communiqué de la préfecture de Corréze) se prend les pieds dans le tapis et confond site du quotidien régional et dépêche préfectorale... un monument digne des pires œuvres de la propagande...
    Profitez en, ça va pas durer, y a même des images du JT de France 3 limousin...

  19. vaz jean-philippe dit :

    @ Descartes 109

    Devant ta maestria à juger, analyser, décortiquer les différents commentaires sur le blog, et les interventions de Mélenchon, je ne me pose qu'une question. Pourquoi ne milite-tu pas? peut être est-ce déja le cas, et alors pourquoi ne pas nous faire partager ta vision de la société? Pour l'instant, j'ai lu beaucoup de critiques de ta part, pas beaucoup de propositions, mais peut être suis-je passé à côté...Ce n'est pas de l'ironie (quoi que, pour être sincère, un peu..) mais j'aimerais vraiment que tu poses tes valises et proposes quelque chose (je suis sincère). Cela nous enrichirait sûrement et permettrait de débattre sur du concrêt. Es-tu membre du PG, du PC, d'un autre parti? Souhaiterais-tu créer quelque chose d'autre, un autre mode de parti? S'il te plait, réponds sincèrement à mes questions.
    Amicalement

  20. pichenette dit :

    Mépriser des millions de Français, ôter leur dignité, les priver de futur, taper sur les plus vulnérables en toute impunité sous un édredon de mensonges, engourdir les esprits avec des faits divers, créer des pseudo-scandales, comme ces mots dits dans des circonstances précises, c'est pitoyable!
    L'essentiel pour les Français, pour le Pays: quand est-ce que c'est traité avec précision? quand ont lieu de véritables débats? quand cessera-t-on de prendre le peuple pour un ensemble de demeurés ne comprenant que le binaire?
    Oui gare aux simplistes violents manipulés dans les rues!
    Seuls les gens de peu peuvent se faire traiter de cons, faire des boulots de m**** sous payés sans qu'ils aient à redire!
    Titiller les personnes qui ont assez de poids pour répliquer, a plus de hauteur que d'écraser un smicard!
    Culture de la carpette non tissée main mais machine.
    "Ils" nous font marcher, grever mais les convictions dopent.

  21. Fred dit :

    Mr Mélenchon s'est fait agressé. Cela ne me surprend guère. Quand on a le courage de s'opposer réellement au dogme libéral et à cette farce médiatique, quand on ne fait pas juste que discutailler mais qu'on s'engage sur tous les terrains pour un monde meilleur alors on s'expose à ce genre de mésaventures.
    Mais si je dois tirer une chose positive de cela, c'est que Mr Mélenchon commence à prendre une autre dimension aux yeux des gens.
    Cependant la route est encore longue et très très difficile....
    Mr Mélenchon RESPECT.
    Qu'ils s'en aillent tous!

  22. Air One dit :

    Cette interview était ignoble, Pujadas est un médiocre journaliste (regardez le documentaire "8 journalistes en colère" du sinistre Leconte et vous comprendrez le mépris qu'il a pour les "petites gens").

    A t'il parlé sur le même ton au président de la république lors de cette interview hallucinante aux Nations Unies ? Lui a t'il demandé de s'excuser quand Sarkozy a qualifié des mis en examen de "coupables" ? Rien !

    Jean Luc, vous avez parlé avec le coeur, au nom de tous ceux qui n'ont pas droit de parole, pour dire tout haut ce que nous pensons tout bas faute de représentants.

    Que la conférerie médiatique fasse son beurre dessus, ça ne durera pas bien longtemps, ils passeront vite à un nouveau sujet.

    Vous avez magnifiquement remis à leurs places les Aphatie, Revel et consorts, tous ces curés du libéralisme et leurs dogmes imbéciles.

    Ne changez pas, c'est comme ça que nous vous voulons !

    Amitiés.

  23. Simon dit :

    Merci. Continuez à faire ce que vous faites, et sans mollir! (mais je crois qu'il n'y a aucun risque de ce côté là).

  24. Greg dit :

    @Descartes 103

    Jean-Luc Mélenchon fait une fixation sur Pujadas aujourd'hui comme il en avait faite une sur Chabot hier. Il gagnerait à traiter cette affaire par l'indifférence.
    A chaque fois que Mélenchon remet à sa place un journaliste qui le mérite amplement cela passe pendant plusieurs jours dans toutes les radios, télés et journaux. C'est quand même pas Mélenchon qui est responsable des diffusions non? Quand à Chabot, il fallait suivre les épisodes précédents. Comment être indifférent à une question que l'on te pose dans tous les médias? Mais il ne faut pas s'éterniser la dessus c'est vrai, sauf qu'il faut dire ça aux médias.

    Revel ne dit pas que Jean-Luc Mélenchon appelle à la guerre civile, il dit qu'il en donne l'impression. Ce n'est pas la même chose.
    Pardon d'être aussi caricatural pour ce pauvre Eric Revel, il n'aurait eu qu'une impression le bougre. Et quelles sont les personnes qu'il appelle "on" alors? Quand Revel emploie ce pronom il parle au nom de qui? De l'opinion publique ? Si il n'a eu qu'une impression qu'il l'a garde pour lui. C'est ce qu'il fait du reste après en disant "Moi c'est comme ça que je l'ai ressenti". Il emploi le "on" pour faire de la propagande, pour affoler.

    Et oui je trouve que Mélenchon a été très bon devant trois journalistes orientés à droite et répétant bêtement ce qu'on entends depuis des mois "on vit plus longtemps alors il faut travailler plus longtemps bla bla". C'est tout. Et je ne suis pas dans un état d'euphorie quand il passe à la télé. Je ne suis pas admirateur, mais j'ai constaté avec lui qu'il n'y avait pas que des carriéristes en politiques.
    Essaie de dire en général à la télé qu'il faut changer de mode de société pour le bien publique et que l'on t'accuse de vouloir tuer l'économie, on te colleras une image d'extrémiste.

  25. F.P-A. dit :

    Une prestation de serment de respect d'un code de déontologie, à la manière du serment d'Hypocrate pour la médecine, est envisageable à l'entrée dans le métier de journaliste à l'obtention de la carte de presse.

    Reste à trouver un nom à ce serment (plutôt que le serment d'hypocrite ?). ^^

  26. Descartes dit :

    @vaz jean philippe (#119)

    pourquoi ne pas nous faire partager ta vision de la société? Pour l'instant, j'ai lu beaucoup de critiques de ta part, pas beaucoup de propositions, mais peut être suis-je passé à côté...Ce n'est pas de l'ironie (quoi que, pour être sincère, un peu..) mais j'aimerais vraiment que tu poses tes valises et proposes quelque chose (je suis sincère).

    Parce que c'est difficile donner une vision de société ou faire des propositions en 3000 signes. Et parce que la charte de ce blog spécifie clairement qu'on est là pour commenter les écrits de Jean-Luc, et non pas pour vendre sa soupe. Pour faire court, je n'ai pas une "vision" à proposer. Ce sont les organisations, et en tout premier les partis politiques, qui peuvent produire une "vision". Tout ce que je peux proposer, c'est une méthode de travail. Si tu veux en savoir plus, va voir sur mon blog.

  27. jennifer dit :

    Franchement les gens n'ont vraiment rien à se mettre sous la dent pour ressortir ces quelques mots sans grand intérêt à mon avis sur Pujadas puisqu'ils étaient dits en aparté (en tout cas le salaud est un réaction à chaud). Doit-on rappeler qu'on est à la veille d'un mouvement de masse très important!

    Sans doute d'ailleurs que ce n'est pas par hasard non plus que cela ressort maintenant pour discréditer la gauche radicale qui évidemment est en phase avec le mouvement social.

  28. David59 dit :

    La présidentielle approche. La meute médiatique est lâchée. Fais attention quand même, Jean-Luc. autant physiquement que médiatiquement. C'est toi qu'on veut comme candidat si ça s'avère possible.

  29. VERGNES dit :

    Sur BFM, Chéréque condamne les propos de Jean-Luc Mélenchon...

    Faut-il aussi sur ce sujet, continuer de se contenter à suivre ce dirigeant syndical ?

  30. Anne Roux dit :

    Bonjour !

    Je pense qu'il faut simplement éviter les mots "communément admis comme insultes" - c'est-à-dire ceux qui sont à la fois insultants et grossiers (= "gros mots").

    C'est une règle hypocrite, car il y a bien évidemment 1000 manières d'insulter quelqu'un sans employer ce genre de mot, et en l'occurrence, licencier des gens sans raison valable est bien pire qu'une insulte, or c'est ça, l'agression première.

    Ceci dit, autant s'en tenir à cette règle, si hypocrite soit-elle, puisqu'elle est communément admise. Ca évitera le parasitage du débat ;)

    A part ça un grand bravo pour cette émission, Jean-Luc Mélenchon vainqueur par KO en 2 rounds, comme d'hab, arf !

  31. sanglier dit :

    C'est très bien M. Mélenchon. Pourquoi ne pourrait-on rien dire à ces serveurs de soupe à la petite semaine. Car les plumitifs sont acerbes pour les autres (voir les traitements des grèves) mais quand il s'agit de leurs ouailles. Cessons les discussions pseudo démocratiques qui aboutissent tjs à un match nul qui fait le lit du statu quo et des conservateurs. Qu'ils pensent ce qu'ils veulent. Nous aussi. Aucun accord n'est possible entre le loup et l'agneau (toute autre métaphore est possible)

  32. agneray dit :

    Vous avez parfaitement raison sur le mot larbin, ne lachez rien à ces pseudo jounalistes qui prennent les Français pour des cons.
    Bravo.

  33. woshe dit :

    Je pense à ce gars des Conti qu'avait interviewé Pujadas à l'époque. Lui dont la vie a été en partie bousillée, que doit-il penser en voyant toute cette agitation causée par deux mots murmurés dans le cadre tout à fait confidentiel du nouveau film de P. Carles ?
    Pujadas se voit en vedette parce qu'il présente le sacro-saint 20 h. Mais c'est juste de la récitation, son truc. Et le texte n'est pour l'essentiel que sensationnalisme, raccourcis douteux, voire franche manipulation. Le fond et la forme, tous deux nauséabonds.
    Larbin, oui en tous cas !

  34. Frédéric BOYER dit :

    Bravo Jean-Luc Mélenchon,

    Vous osez parler haut et fort, et porter la contradiction au coeur du consensus politico-médiatique.

    Vous êtes le seul, à gauche, à porter la voix des prolétaires.

    Tout le beau monde de la gauche convenue, qui s'indigne bien haut et fort pour défendre les droits de l'homme, qui en Chine, qui en Iran, qui à Cuba, mais jamais aux Etats-Unis (au fait, pourquoi, la peine de mort y est plus douce ?), tout ce beau monde, donc, écrase de son mépris les travailleurs, les chômeurs, les sans-logis, et fait mine de défendre de nobles causes à la condition expresse de ne jamais remettre en cause les lois d'airain du Capital.

    En traitant de salaud un journaliste qui sert l'idéologie dominante comme un larbin, vous remettez les choses à leur vraie place. Vous ramenez les ouvriers à Gauche.

    A ceux qui vous critiquent, je réponds : Le Front National est devenu le premier parti ouvrier de France. Pourquoi ?

    Cordialement,

    Frédéric Boyer

  35. Mettre Montpellier journal dans le même sac que Le Point, Le Figaro, L'express, Le Post et Pure people (!), relève, au minimum de la méconnaissance de ce site et aussi sans doute d'une lecture rapide de l'article cité. Mais bon, comme le dit Jean-Luc Mélenchon, sa circonscription est grande ! ;-)

  36. bejar dit :

    Bravo encore bravo, pour votre franc parler, j'ai vu le passage incriminé et j'ai eu les mêmes mots que vous " larbin du pouvoir ", votre longue démonstration est implacable pour le larbin Pujadas. Bravo encore continuez comme ça nous avons besoin de personnes comme vous pour relever ce genre de comportement journalistique.
    Comportement que l'on constate tous les jours sur les antennes de la Sarkozye, à propos de la reforme des retraites (manque d'informations récurrents des journalistes sur la question) lamentable!
    Je suis d'accord avec Jérôme qu'ils s'en aillent tous. Et maintenant en plus ces dames (Chirac et Woerht) sont nommées au conseil d'administration de LVMH, bonne récompense, pour leur époux dociles.

  37. Briac dit :

    Jean-Luc, je suis entièrement d'accord avec toi sur le fond. Pujadas et la majorité des médias m'exaspérent, surtout depuis leur suivisme idolâtre après l'élection de N. Sarkozy.
    Ces gens méritent tes propos, indolents perroquets coupés de notre réalité quotidienne.
    Mais garde des cartouches pour la bataille qui s'approche, notre voix doit porter haut et fort. Rustre, il le faut pour parler aux prolétaires et aux précaires dégoûtés et déboussolés, égarés jusqu'à l'extrême droite. Mais n'effarouche pas les classes moyennes bon teint, persuadés d'être encore du bon côté du manche. On a besoin d'eux pour passer devant !
    Nous sommes le parti de la radicalité concrète, c'est fini les élucubrations à gauche, le grand soir et le folklore gauchiste,grâce au PG. Cet angle parle a beaucoup de gens, quel accueil lors des tractages !
    Continue avec ta gouaille et ta pédagogie à secouer les plateaux, tu es notre locomotive. Mais ménage les timorés, on a aussi besoin d'eux.

    Briac PG44

  38. Thibaut dit :

    Les réactions et autres condamnations évoquées plus haut étaient attendues.
    J'ai en revanche été profondément surpris par la rare virulence avec laquelle Audrey Pulvar (iTélé) et ses invités (Philippe Tesson, Arnaud Leparmentier) ont traité le sujet lundi soir.
    Aucune distance par rapport à l'évènement, aucune contextualisation, aucun débat contradictoire, la discussion a tourné court.

    Extraits :

    Leparmentier : "On n'est pas obligé de lui consacrer du temps et de lui faire de la publicité. (...) Moi, il ne m'intéresse pas et je n'ai pas envie de passer du temps à débattre avec lui."
    Pulvar : "On est partagé entre le grand-guignol et la consternation. (...) Il n'y a pas de larbins parmi les journalistes. On se doit de défendre notre confère, David Pujadas."

    Le "débat" s'est résumé à une simple condamnation sans nuance.
    Pire : organisatrice du dudit débat, Pulvar a clairement pris position.
    Notons au passage son agressivité à peine voilée et ses phrases sibyllines...

    La vidéo : http://www.itele.fr/emissions/chronique/le-debat-des-editorialistes/video/1438

  39. Inquiet dit :

    Bon, j'ai voulu moi aussi écouter cette émission dont tout le monde parle ici. Alors je m'attendais à un Jean-Luc Mélenchon en faisant des tonnes dans son rôle de vengeur-du-peuple-contre-les-médias et à des journalistes imbuvables. Résultat : les journalistes sont absolument imbuvables. Aah n'importe qui sauf eux. Je crois que M. Mougeotte a comme un problème avec ses cloisons nasales (ce n'est pas une attaque physique mais radiophoniquement parlant c'est tout de même important). Quant à Aphatie, son cas est irrécupérable. C'est même à douter de l'utilité des [auto-censuré].

    J'ai par contre trouvé Jean-Luc Mélenchon plutôt bon. J'ai de petites choses à lui reprocher, mais plutôt que faire des reproches, je vais proposer modestement une alternative.

    On ne peut s'abaisser au niveau de M. Aphatie dans une interview. Jean-Luc, vous avez choisi de jouer son jeu. Je pense que c'est une erreur. Vous êtes un "représentant du peuple" potentiel et lui n'est rien. Je suggère de le mépriser mais de manière toute à fait digne, sans que ça se voit. Le laisser s'écraser avec ses questions d'imbécile. Et par contre, répondre politique, radicale, mais toujours courtoisement. On verra là clairement un roquet valet du capital (ça lui fera plaisir) en train d'essayer de flinguer un politique plutôt socialiste. Comme il a déjà traité de manière révoltante M. Schivardi. Laissons une chance à la justice immanente.

    M. Mélenchon vous devez maintenant vous élevez au dessus de ses "trolls" et maintenir et travailler la posture honnête. Faire des efforts quoi (ce qui ne sous-entend pas que vous n'en fassiez aucun). Ne soyez pas branché, fun, jeune, peuple ou reine des médias. Incarnez quelquechose. Ça suffira. Un peu d'austérité dans la forme quoi. Je pense que ça marcherai mieux.

    Très modestement. C'était pour dire qu'entre Jean-Luc Mélenchon et Aphatie, je vote Jean-Luc Mélenchon...

  40. phil dit :

    Ouf... après une émission telle que celle de LCI, on doit se sentir lessivé ! On aimerait voir autant d'agressivité des journalistes envers le autres hommes politiques UMP ou PS ! Quant à l'affaire avec Pujadas, Jean-Luc, tu aurais pu évoquer l'autre documentaire de Pierre Carles "pas vu pas pris", dans lequel Mougeotte s'accoquine avec Leotard au sujet de LCI et des médias, et dans lequel ils sont filmés à l'insu de leur plein gré ! Voir l'extrait ici : http://www.dailymotion.com/video/xditmr_echange-entre-francois-leotard-et-e_news
    A part ça, bravo pour le "combat" mené durant cette émission !

  41. Menjine dit :

    Et voilà, ils l'ont voté l'article infâme et emblématique, ce n'est qu'à 67 ans que la décote ne s'appliquera plus !
    Ce qui ne veut pas dire une retraite à taux plein. On pourrait ici rappeler à Mme Aubry que l'augmentation des annuités nécessaires, même si les gens finissaient par les obtenir, pour peu qu'ils aient dû faire des temps partiels, provoquera mécaniquement une baisse des pensions versées,toutes choses égales par ailleurs.
    Continuons, ne cédons pas,demain tous dans la rue!
    Et après demain que le front de gauche soit à la hauteur de sa tâche historique.

  42. Pierre Montoya. dit :

    Les médias et les journalistes les plus en vue perdent régulièrement leur crédibilité et il est un exercice sain que de leur faire savoir et comprendre. Pour beaucoup d'entre eux la servilité est devenu une seconde nature, ce qui fut le cas tout au long des régimes les plus autoritaires qu'ait connue la France et les plus horribles. Ils ont un sens si peu aiguisé de la critique, si forts avec les faibles et si faibles avec les forts et puis un jour, ils tombent sur un os. C'est que ces types là veulent être bien en cours. On peut remarquer que les promotions vont généralement à cette espèce de journalistes, à ceux plus enclins à exercer leurs talents de propagandistes que de véritables journalistes qui doit supposer un minimum de sens critique. Avec le retour du national catholicisme, il y a les journalistes qui vont avec "par la grâce de dieu". Il n'en reste pas moins que la majorité des journalistes, ceux qui sont dans l'ombre, avec pourtant beaucoup plus de talent, d'intelligence et de professionnalisme et qui gagnent beaucoup moins n'admettent pas le larbinisme et... le font savoir.

  43. thierry dit :

    Cher Jean Luc, ne croyez vous pas que le duel, même légitime a suffisament occupé le blog. Vous avez raison et vous savez très bien que cette société aseptisée et anesthésiée par ce pouvoir féodal dont nous supportons les excès, le droit à la parole est muselé et le pouvoir de dire con et m**** nous a été confisqué. Ne rentrons pas dans leur jeu. Ces journalistes, quelque soit leur talent ou leur professionnalisme sont pris dans l'engrenage et les tentacules de la pieuvre Sarkozy. Sachons prendre de la distance, même si un coup de gueule nous soulage, il faut revenir à l'essentiel. Le droit à la retraite et le respect des valeurs humaines construits au cours des dernières années. Les droit de l'homme, sa dignité, et le zéro mépris. Le systhème médiatique est très bien construit et contribue à détruire ces valeurs. Au dela du théatre médiatique, vos idées valent plus que leur jeu d'acteur. Lachez vous dans vos propos mais ne faites pas durer trop longtemps le spectacle, on vous attend sur le frond des idées novatrices, Jean Luc. Merci à vous. Je vous soutiens à 200%. Cordialement.

  44. Descartes dit :

    @Greg (#124)

    A chaque fois que Mélenchon remet à sa place un journaliste qui le mérite amplement cela passe pendant plusieurs jours dans toutes les radios, télés et journaux. C'est quand même pas Mélenchon qui est responsable des diffusions non?

    Non, bien entendu. Mais c'est Mélenchon qui choisit la manière de les "remettre a leur place". Or, il le fait d'une manière qui fait peut-être plaisir aux gens qui lui sont acquis, mais qui pour ceux qui ne le sont pas (ou pas encore) donne de lui l'image d'un personnage instable qui a du mal à se contrôler. Et pour un partisan qui exulte de le voir insulter Chabot ou Pujadas (tu en trouveras beaucoup sur ce blog), tu perds cent indécis qui auraient pu être convaincus et qui s'éloignent devant une telle violence.

    Pardon d'être aussi caricatural pour ce pauvre Eric Revel, il n'aurait eu qu'une impression le bougre. Et quelles sont les personnes qu'il appelle "on" alors? Quand Revel emploie ce pronom il parle au nom de qui?

    Au nom de personne. Je crois que tu confonds le "on" de nous du "on" impersonnel. Lorsque je dis "on dirait qu'il boite", ce "on" ne désigne personne en particulier. Et pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté, il précise que c'est son ressenti personnel. Ce que tu lui reproches, d'ailleurs. Alors, faudrait savoir: s'il parle au nom des autres, il a tort, s'il précise qu'il ne parle que de son ressenti personnel, il a aussi tort ?

    Si il n'a eu qu'une impression qu'il l'a garde pour lui.

    Et pourquoi donc devrait-il le garder pour lui ? Revel est un journaliste, pas un représentant du peuple. Il parle en son nom propre. Si en lisant le livre il a trouve le langage si violent qu'il ressent un appel à la guerre civile, je trouve légitime qu'il pose la question. Et Jean-Luc Mélenchon aurait été plus convaincant en répondant calmement à la question posée qu'en montant sur ses grands chevaux. Je partage par certains côtés l'inquiétude de Revel: lorsqu'on pose les questions politiques avec un langage de guerre civile, ça me pose un problème.

    Et oui je trouve que Mélenchon a été très bon devant trois journalistes orientés à droite et répétant bêtement ce qu'on entends depuis des mois "on vit plus longtemps alors il faut travailler plus longtemps bla bla". C'est tout.

    C'est ton ressenti. Mais je t'invite à te demander si tu l'aurais trouvé aussi bon si tu n'avais pas été convaincu par avance. Parce qu'en politique, il s'agit d'abord et avant tout de gagner des gens à ta cause...

  45. Tagore dit :

    Monsieur Mélenchon,vous avez démontré la capacité de dénoncer les travers des politiques établis et ce malgré le blocus et tous ces médias emplis,il faut le dire,de "larbins" et le mot me semble faible car par leur attitude,in fine,ils condamnent les personnes à un misère matérielle et aussi morale.par ailleurs vous démontrez à chaque fois qu'enfin vous pouvez le faire que vous vous appuyez sur un programme réaliste et humaniste(je cherche même à gauche des paroles sensibles à l'humain.
    Maintenant(et je suis bien conscient que le conseil est facile de ma place)démontrez à la grande masse des français la stature d'homme d'état que vous possédez sans contexte....l'image et je suis certain que vous et votre entourage trouverez les solutions adéquates même si la déformation,la désinformation sont visiblement rudes.Vous n'êtes pas un poussin de la première heure dans ce monde politique et je suis certain que votre expérience,alliée à cette foi que si on a le minimum d'objectivité et de sensibilité on ressent chez vous immédiatement,parlera.Je suis musicien et d'origine "beur 2 éme génération"et je me souviens bien des années auparavant avoir été invité à participer à une émission(service public déjà)chez une de mes connaissance(chef d'entreprise coté à ce moment là).Un journaliste pendant plus d'une heure m'a harcelé pour me faire dire une chose et comme je pensais son contraire j'ai tenu bon.Résultat,quand l'émission est passée,la seule image de moi qui a été diffusée était celle ou je buvais une coupe de champagne en costume.....l'image qu'on voulait voir rester,un "salaud d'arabe qui boit du champ pendant qu'on est dans la misère.J'étais dégouté car l'image déformée était si loin de ma vie et de ma bagarre pour exister et offrir la culture au plus grand nombre.
    Alors courage!

  46. alan dit :

    De tout coeur avec toi camarade. Très franchement moi en voyant la vidéo j'aurais pas put m'empêcher de lâcher "******"... Ca aurait été parfaitement justifié mais j'ose même pas imaginer quel esclandre ça aurait produit.
    Sois prudent avec ça Jean-Luc, les médias, effectivement à la solde, pour être bref, de la pensée unique néolibérale, ont beau jeu d'utiliser ta sincérité pour te faire passer pour quelqu'un d'impulsif et d'inapte à gouverner. Il faut savoir contourner leurs stratégies, et c'est pas facile ! Bon courage !

  47. bastille dit :

    Il est évident que la pratique professionnelle de Monsieur Pujadas relève plus de la morgue et des préjugés de la classe à laquelle il est lié et à qui il apporte son soutien que de la déontologie. La violence faite à des milliers de familles en les jetant à la rue sans perspective d’avenir ne saurait exister dans ce petit monde. Xavier Mathieu, dans le feu de l’action, n’a le choix que de condamner en direct et de garder la « compassion » du téléspectateur ou de refuser de se prêter à ce jeu et de passer pour un casseur ou, au moins mal, leur complice.
    « Durs avec les faibles, faibles avec les puissants » écrivait déjà Serge Halimi pour les grèves de 1995 de ces journalistes de marché.
    Cela dit, je ne pense pas que ce type « d’affaire » puisse faire avancer en quoi que soit le changement social dont nous avons urgemment besoin.
    A ce titre, la hausse de participation à ce blog au regard du sujet proposé m’interroge.
    La « réforme » des retraites est un tout autre défi de première importance.
    Bien désolé de jouer les « pisse-froid »..

  48. ab1818 dit :

    A toute cette catégorie d’individus qui derrière un micro et/ou caméra branché sur une fantastique montagne de technologies, émetteurs radio ou télévisuelles. Ne pourriez-vous pas mettre de coté l’anecdotique pour le remplacer par une participation à l’analyse des sujets qui démontrent les dysfonctionnements sociaux criants de notre société qui vous sont rapportés ? Vous ne méritez pas le privilège que vos propos soient entendus bien au-delà de notre stratosphère. Vous êtes des fossoyeurs d’intelligence sociale et vous creusez vous-même une fosse en y entraînant vos proches. Ne vous étonnez pas d’entendre parfois des noms d’oiseaux à votre adresse… Qui êtes vous donc pour croire que tous les auditeurs vous attendent pour ce vautrer dans vos débits de radio-télé banalités.

  49. traban vicit dit :

    Quelqu'un ici (woshe 11 octobre 2010 à 20h41) se demande ".. ce gars des Conti qu'avait interviewé Pujadas à l'époque. Lui dont la vie a été en partie bousillée, que doit-il penser ?"
    Ben il en pense ceci :

    "Mélenchon a parfaitement résumé ma pensée"

    Lire son interview ici

  50. Tagore dit :

    Le problème n'est pas seulement d'intervenir sur cette affaire et il est clair que bien des sujets plus cruciaux sont préoccupants mais jean Luc Mélenchon se place dans la position d'une conquête du pouvoir pour faire exister et prendre corps à de grandes idées et changements bien nécessaires.Mais il ne doit pas convaincre uniquement les convaincus,les personnes ayant déjà une conscience politique,il doit convaincre une majorité d'électeurs français(qui je le rappelle ont voté sarkosy en 2007) et à ce titre son image ou les attaques à son image doivent être gérées et le fait que tant de personnes le soutiennent et lui donnent raison(y compris sur le site du figaro...oui je suis allé voir!:)))a ue grande importance aussi.Oui il faut se battre sur plusieurs fronts,y compris celui de son image,(même si je pense qu'au final ce qu'il en restera est son empathie pour des ouvriers poussés au désespoir)et il ne doit pas laissé seul au casse pipe dans ce combat même si nous connaissons son expérience et sa grande force...le combat serait alors trop inégal!


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