10oct 10

Tous dans l'action le 12 octobre avec nos syndicats ! La direction de France Télévisions attaque un responsable politique de gauche.

Larbin ? Salaud ? Pujadas ?

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Tous dans l'action le 12 octobre avec nos syndicats !

I l faut faire face de tous côtés. Je sors du plateau de RTL, LCI, LE FIGARO. Rude épreuve! Je crois que ça s'est entendu et vu. J'avais prévu quelque chose sur Sarkozy et ses bigoteries vaticanes. Ca attendra. J'avais écrit aussi à propos du dernier buzz. Je publie.

Il y a une extrême urgence : sauver ce pauvre Pujadas dont on vient de me rebattre les oreilles! Je préfère prendre cette pantalonnade journalistique avec humour. Je déclare que ce malheureux est victime d’un complot particulièrement vicieux à l’intérieur de la direction de la rédaction de France 2.  Celle-ci vient d’annoncer qu’elle le défendait contre une de mes odieuses attaques. Elle qui n'avait jamais rien dit quand les confrères avaient écrit mille fois pire que mes interjections, se réveille soudain, tout excitée à l'idée de frapper un "politique". Mais de cette façon tout le monde est invité à aller voir de près la dite attaque. Rien n’est pire pour ce pauvre Pujadas ! Déjà, entre "Youtube" et "Dailymotion", 200 000 personnes sont allées le voir se faire traiter de salaud et de larbin. Mazette! Déjà mes amis se sont mobilisés sur leurs blogs. Ils ne sont pas les seuls, j'en suis certain. Dés lors l'affaire va tourner court et ridiculisera ceux qui l'ont lancée.  

Voyons d'abord le point de départ. Je fais l’objet d’un assaut de la direction du service politique de France Télévisions  pour avoir soi disant "insulté" la star David Pujadas. La nouvelle tourne aussitôt en boucle. Comme d’habitude, tout part d’une dépêche d’agence sur le mode sensationnaliste. Elle est pieusement recopiée et imprimée par tous, dans les mêmes termes. Dans ce flot, souvent, au mépris des règles déontologiques de base du métier de journaliste,  on ne dit ni où, ni quand, ni à quel propos j’ai pu dire que Pujadas est un "salaud" et un "larbin". Je dois donc faire moi-même l’info pour que vous preniez la mesure de la balle que tirent dans le pied de ce malheureux Pujadas ceux qui prétendent le défendre contre moi. Mais ça ne me fait aucune peine.

En juin dernier, il y a donc quatre mois (tu parles d’une nouvelle fraîche), Pierre Carles et son équipe viennent au siège du Parti de Gauche et filment une heure et demi d’entretien avec moi. Une heure et demie ! La petite minute qui tourne sur la toile est extraite du film que Pierre Carles a fait et dont un extrait de notre entretien fait partie. Le film a été présenté en avant première il y a deux semaines (tu parles d’une nouvelle fraîche !) Et il déjà donné lieu à des réactions sur ce qu’on y entend dire par Montebourg à propos de TF1. Pas un mot à mon sujet à ce moment là. Tout d’un coup éclate le buzz. La direction du service politique de France Télévisions intervient aussitôt, solennellement, dans une langue de fonte parfaite, pour dire que j’aurais mis en cause « toute » la rédaction du service public. C’est faux, bien sûr,  comme chacun peut le constater en regardant la vidéo. Il n’est question que de Pujadas et à propos d’une interview. Mais j’aurais pu mettre en cause toute la direction du service politique de France 2, en effet, puisque à l’époque c’était madame Chabot qui la dirigeait et vous savez comment. Mais ce n’était pas le cas, cette fois là.

Il va de soi que j’assume tout ce que j’ai dit, toutes mes réactions, dans le film de Pierre Carles. Je vous invite à aller le voir très nombreux, comme je le ferai moi-même, dès qu’il sera en salle. Au cas particulier il s’agit d’une réaction à une interview qui avait été réalisée par Pujadas en avril précédent (tu parles encore d’une nouvelle fraîche !) C’est une réaction à chaud, à l’écoute d’un reportage d’il y a six mois, regardé et commenté il y a quatre mois ! Pourtant, en lisant les titres, les gens pourraient s’imaginer que je me suis rendu sur le balcon pour haranguer la foule, hier matin : « Pujadas : salaud ! Larbin ! ». Ou bien que je viens de faire un communiqué : « Pujadas est un salaud et un larbin ». Ou bien que répondant à une question, va savoir laquelle, j’aurais répondu : « monsieur Pujadas est un salaud et un larbin ». A moins que je l’aie rencontré dans la rue et qu’il m’ait dit quelque chose en présence d’un apprenti journaliste qui aurait filmé la scène et aussitôt j’aurai répliqué « Pujadas vous êtes un salaud et un larbin ! ». Vous comprenez tous, même si vous ne m’aimez pas beaucoup, que je ne suis pas assez stupide pour attaquer une vache sacré de cette dimension comme ça: « Pujadas, salaud, larbin ! » au détour d’une phrase. En tous cas, la pluie du titre démultiplie l’injure. Personne n’en ignore plus rien. Tous «résument l’affaire" avec les mêmes mots qui induisent en erreur: « Mélenchon insulte Pujadas ». Voyez cette suite de titre (avec leur lien) que je vous donne à lire pour vous amuser au jeu des comparaisons de textes si cela vous détend:

http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/emmanuel-erretta/melenchon-insulte-pujadas-france-2-repond-08-10-2010-1246977_52.php
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/pour-melenchon-pujadas-est-un-salaud-et-un-larbin_926301.html
http://www.lefigaro.fr/politique/2010/10/08/01002-20101008ARTFIG00523-melenchon-insulte-pujadas.php
http://programmes-tv.blog.lemonde.fr/2010/10/08/pujadas-traite-de-«-larbin-»-par-melenchon/
http://www.lepost.fr/article/2010/10/08/2256380_jean-luc-melenchon-derape-et-insulte-pujadas.html http://www.agoravox.tv/actualites/politique/article/melenchon-traite-pujadas-de-salaud-27928
http://www.tvmag.com/programme-tv/article/information/56353/melenchon-traite-pujadas-de-salaud.html http://www.purepeople.com/article/david-pujadas-salaud-larbin-laquais-encore-violemment-attaque_a65424/1
http://www.montpellier-journal.fr/2010/10/jean-luc-melenchon-qualifie-david-pujadas-de-salaud-et-de-larbin.html

Sous un tel matraquage chacun est incité à aller voir la vidéo. Chacun peut connaître la vérité à propos du comment et du pourquoi de mon : «salaud !», puis  «larbin». Ca devrait vous mettre la puce à l’oreille.

Ceux qui font du tam-tam sur cette « affaire » savent bien que beaucoup de gens vont aller voir la vidéo. Et la plupart de ceux qui le feront vont se sentir comme moi solidaire de Xavier Mathieu plutôt que du journaliste qui veut l’humilier. Ils verront que mon propos est une réaction spontanée, émotive, même si elle est aussitôt argumentée. Je pense que beaucoup penseront des choses plus mal polies à propos de Pujadas que « salaud » et « larbin ». Ses oreilles vont siffler. En solennisant cette histoire par un communiqué la direction de France Télévision pousse les gens à se renseigner. Donc, à aller voir son soi disant protégé se faire traiter de salaud et de larbin. Drôle de méthode de solidarité. Evidemment, les gens les plus sérieux vont vouloir vérifier si ce monsieur Pujadas n’a pas été déjà l’objet de polémiques. Et si quelqu’un d’autre l’a déjà traité de salaud ou de larbin. Ils vont donc vite découvrir que c’est bien le cas. Il a été traité de bien plus grave que « salaud » et « larbin ». Sans que la direction de France Télévision souffle mot.

Salaud ? Larbin ? Pffffft ! Non, vraiment, ce n’est vraiment rien à côté de ce qui a déjà été dit sur son compte. Son interview en solitaire du chef de l’Etat, le président Sarkozy, a donné lieu à une levée de bouclier bien pire. Le syndicat SNJ-CGT de  France Télévisions, dans un communiqué, dénonce un David Pujadas « complaisant et incompétent ». Incompétent ! L’adjectif vient d’un syndicat de collègues ! Cette émission aura été, selon le syndicat, « une honte pour l’information de service public. ». Une honte! C'est rude. La direction de France télévision n'a pas réagi à cette charge de l'intérieur de la maison. "Une heure de communication sans opposition avec un journaliste KO debout face au Président, un journaliste complaisant, incompétent sur les dossiers traités, notamment sur les retraites, et laissant Nicolas Sarkozy avancer des contre-vérités." Ceux qui soupçonnent la CGT de l’entreprise de partialité n’ont qu’à aller voir un papier du journal l’Expansion qui met lui aussi en cause la compétence professionnelle de Pujadas à propos de cet entretien. 

Et puis il y a encore le commentaire de « Marianne 2». Ca, ce n’est pas gentil, le commentaire de Marianne 2!  Ca commence fort : « Quand l'amateurisme journalistique le dispute à l'impassibilité du présentateur, cela donne le «présentateurisme», déclare le site ! Et le titre ? « Pujadas, ou la misère du présentateurisme ». Aïe Aïe ! Je suis sûr qu’il préfère : salaud et larbin. Donc, non seulement tous ces gens le traite de pire que de salaud et de larbin, mais par-dessus le marché ils affirment qu’il ne connait pas son métier. « Lorsqu’on a la vanité d’accepter ce rôle en solo, on prépare un minimum la confrontation. (…) écrit Marianne 2. « Il n’est pas admissible de se faire balader sans répliquer lorsque Nicolas Sarkozy réitère des mensonges grossiers sur des questions connues qui ont déjà largement fait polémique et que tout journaliste s’intéressant à la politique, même doté d’une attention flottante, ne peut pas ignorer. » La direction de France télévision n'avait pas écrit une ligne pour défendre "tout le service public" alors accusé d'incompétence et d'amateurisme! J'en déduis que la nouvelle direction de France 2 a peut-être une idée derrière la tête à propos d’un journaliste qui ignore ce que même « doté d’une attention flottante » tout le monde sait. En le mettant sous la lumière elle en fait un objet de scandale. Le jour où il passera à la trappe personne ne viendra pleurer !

Avec un minimum de recherches, vous tomberez sur beaucoup d’infos très cruelles de ce style.  Acrimed,  en particulier, a eu une vision d’ensemble sur l’homme et son œuvre d’une cruauté absolue et d’une précision chirurgicale. C’est évidemment son interview du chef de l’Etat qui a fait date. « La complaisance de David Pujadas mérite d’être récompensée » ! écrit le site. « Complaisance », c’est pour dire larbinage. Le papier a été publié le 22 juillet 2010 par Mathias Reymond . Voici l’introduction : « À quelques jours d’intervalle, David Pujadas a reçu la laisse d’or du "Plan B" destinée à récompenser « le journaliste le plus servile », suscitant l’indignation de la direction de France 2 et de quelques blogueurs, puis il a interviewé, avec une rare complaisance, Nicolas Sarkozy, provoquant l’indignation du SNJ-CGT et de nombreux autres journalistes. Faut-il lui décerner la Légion d’honneur ? » Aïe ! Aïe ! Aïe ! Salaud et larbin c’est moins dur quand même que de se faire dire qu’on doit être décoré pour sa servilité, non ? Et d’être décoré d’une laisse d’or ! Une laisse, carrément. Même les larbins n’ont pas de laisse. France télévisions n'avait pas fait de communiqué.

Surtout, dans la démonstration d’ACRIMED il y a des moments très sévères. Jugez plutôt. « En décernant ce kit (une laisse d’or plus une boîte de cirage, une brosse et un plumeau multicolore doté) au présentateur du "20 heures" de France 2, les organisateurs entendaient récompenser le "journaliste le plus servile", comme ils l’ont expliqué au Plan B, qui passait par là. Selon eux, Pujadas mérite la Laisse d’or pour son amour des euros (12 000 euros de salaire mensuel), sa haine des syndicalistes et son dévouement pour les puissants, réaffirmé récemment dans le film culte de Denis Jeambar, "Huit journalistes en colère" (Arte, 9.2.10). » Cette déclaration le montrait exaspéré par la médiatisation des humbles. "Le Canard Enchaîné" du 3/2/2010 l’avait aussitôt relevé : "Parce que le journalisme va mal" et qu'il était temps de comprendre pourquoi, Denis Jeambar a rencontré "8 journalistes en colère" (Pujadas, Val, Elkabbach, Chabot, Ganz, Fottorino, Plenel, Giesbert). C'est le titre de son documentaire-choc bientôt à la télé (ARTE, 9/2/2010), et, attention : ils "disent tout haut ce qu'ils pensent tout bas" et "tout ce qu'on ne vous dit pas". L'analyse de certains décoiffe, en effet. David Pujadas, présentateur du JT de France 2 pousse ainsi ce cri : "Le journalisme souffre d'abord de conformisme". Et ce rebelle méconnu de dénoncer "le journalisme de bons sentiments", qui veut que "par définition, le faible à toujours raison contre le fort, le salarié contre l'entreprise, l'administré contre l'Etat, le pays pauvre contre le pays riche…" Ce qu'il résume par "une défense mal digérée de la veuve et de l'orphelin". Bref, un vilain journalisme qui "rend toute action politique vaine et dérisoire…" Du Sarko dans le texte." Pas de communiqué de protestation de la direction de la rédaction de France 2.

Qui entend ça de ses propres oreilles, s’exclame avec des mots  bien pis que « salaud » ou « larbin », je suppose. D’autant que dans l’article en question, la remarque « sa haine des syndicalistes » est … « exprimée notamment lors de son interview en direct de Xavier Mathieu, le porte-parole CGT des grévistes de l’usine Continental de Clairoix, le 21 avril 2009. » Non ? C’est justement celle-là qui me fait dire salaud et larbin ensuite ! Moi, je n’avais rien lu de tout ça. Je suis scotché par la précision des dossiers constitués et la profondeur de champ des argumentaires. La magie des liens hyper textes permet de passer en revue en quelques instant une masse considérables de faits. J’ai beaucoup aimé par exemple l’article publié le 4 mai 2009 par Henri Maler, Mathias Reymond intitulé "des journaux télévisés face aux violences des salariés"  Je reproduis ici le passage qui concerne cette interview de Xavier Mathieu, le délégué syndical CGT de Continental, mais j’invite mes lecteurs à aller découvrir sur le site d’ACRIMED le fond du dossier.  

« Le même jour, à 20 h sur France 2. David Pujadas, parmi les titres du journal, pose la question qui le tourmente… avant d’exposer brièvement les faits qui à ses yeux la justifient : « La fin justifie-t-elle les moyens ? Des salariés de Continental ont en partie saccagé une sous-préfecture, après le rejet de leur pourvoi par la justice. Pendant ce temps, dans l’usine Molex, deux dirigeants ont été séquestrés pendant 24 heures. Reportages, et réactions dans un instant. »
(1) Quand vient le moment d’aborder le conflit de Continental, ce sont les faits qui sont d’abord résumés par le présentateur : « L’exaspération et la violence dans les conflits sociaux ont donc franchi un nouveau cap, cet après- midi. Je vous le disais : les salariés de Continental à Clairoix, qui réclamaient la suspension de la fermeture de l’usine, ont été déboutés par le tribunal. Dans la foulée, 250 à 300 d’entre eux ont investi la sous-préfecture de Compiègne. Des bureaux ont été dévastés ». Suit alors un reportage, beaucoup plus éloquent que celui de TF1, qui entrelace le récit en images des événements et les paroles de salariés. – Homme [au téléphone] : « Et
alors ? C’est pas vrai, on a été débouté les gars. »
- Voix-off : « La douche froide et la colère. Les salariés de Continental s’étaient installés à la sous-préfecture de Compiègne en attendant la décision de justice. Ils espéraient une suspension du plan social pour délit d’entrave. Le tribunal les a déboutés »
- Homme : « Ca veut dire qu’on a perdu. On a perdu à Sarguemine. La direction a gagné »
- Voix-off : « Ils passent d’un bureau à l’autre de la sous-préfecture et saccagent tout sur leur passage. Dépités, écœurés, ils repartent vers leur usine de Clairoix. »
- Homme [s’adressant aux salariés] : « Ils ne comprennent pas que ça fait cinq semaines qu’on se retient, qu’on est gentil, qu’on dit rien. Aujourd’hui, c’est terminé. Ils ont eu les moutons, maintenant ils ont les lions. Faites-vous plaisir.»
- Voix-off : « Cette fois, c’est le bureau d’accueil de l’usine qui est mis à sac. »
- Homme 2 : « C’est nous les méchants ? Non, mais il faut arrêter. Il faut voir comment on a été exploité, tout. Maintenant, il est temps de s’exprimer et pourtant ce n’est pas dans ma nature. Mais arrivé à un moment, trop c’est trop. »
- Voix-off : « Demain les Conti se rendront à Hanovre en Allemagne pour manifester leur colère à l’assemblée générale des actionnaires de Continental. Ils seront rejoints par leurs collègues allemands qui subissent le même sort. »
(2) Retour en plateau. David Pujadas, plutôt que d’interroger les salariés sur les motifs de leur colère, les somme de s’expliquer sur leur « violence ».

- David Pujadas : « Bonsoir Xavier Mathieu, vous êtes le délégué CGT de Continental à Clairoix. On comprend bien sûr votre désarroi, mais est-ce que ça ne va pas trop loin ? Est-ce que vous regrettez ces violences ?  »
- Xavier Mathieu [délégue syndical CGT-Continental] : « Vous plaisantez j’espère ? On regrette rien … »
- David Pujadas : « Je vous pose la question. »
- Xavier Mathieu : « … Non, non, attendez. Qu’est-ce que vous voulez qu’on regrette ? Quoi ? Quelques carreaux cassés, quelques ordinateurs à côté des milliers de vies brisées ? Ca représente quoi ? Il faut arrêter là, il faut arrêter. »
- David Pujadas : «  Pour vous la fin justifie les moyens »
- Xavier Mathieu : « Attendez ! La fin ? On est à 28 jours de la fin, monsieur. On est en train de nous expliquer que dans 28 jours [images de saccage reprises en parallèle] le plan social sera bouclé et on va aller à la rue. Oui, oui, je ne regrette rien. Personne ne regrette rien ici parce que vous avez vu, vous avez pas vu des casseurs, vous avez vu des gens en colère, des gens déterminés, des gens qui veulent pas aller se faire démonter, crever. On ne veut pas crever. On ira jusqu’au bout de notre bagarre. On a tenu cinq semaines. Pendant cinq semaines j’ai réussi, on a retenu, on a réussi à retenir les gens. C’est fini, les gens n’en veulent plus. Le gouvernement nous a fait des promesses. Il s’est engagé à réunir une tripartite depuis le début, dans les trois jours. Ca fait une semaine que ça dure. Depuis on se rend compte … »
- David Pujadas : « Xavier Mathieu, on entend votre colère, mais est-ce que vous lancez un appel au calme ce soir ?  »
- Xavier Mathieu : « Je lance rien du tout. J’ai pas d’appel au calme à lancer. Les gens sont en colère et la colère il faut qu’elle s’exprime. Il y a un proverbe des dernières manifestations qui dit : « qui sème la misère récolte la colère ». C’est ce qu’ils ont aujourd’hui. Il y a plus de 1 000 familles qui vont être à la rue qui vont crever dans 23 mois avec plus rien, qui vont être obligées de vendre leur baraque. Il faut que tous vous compreniez ça. On ne veut pas crever … »
- David Pujadas : « Merci, Monsieur Mathieu, d’avoir été en direct avec nous. Un mot encore. Il y a dix minutes tout juste, Luc Chatel, secrétaire d’Etat à l’industrie, proposait ces discussions tripartites après les événements donc de cet après-midi. Merci Monsieur Mathieu. »
(3) Et David Pujadas d’enchaîner : « Autre lieu, et autre usine : à Molex, en Haute- Garonne, deux dirigeants de la société ont été séquestrés 24 heures par les salariés. Après une nuit et une journée, ils viennent d’être relâchés. » Le reportage suivant, à l’instar du précédent, informe et laisse entendre la parole des protagonistes.
(4) Vient le moment de proposer un éclairage qui, aussi bref soit-il, ne porte en lui-même aucune approbation ni condamnation des actions des grévistes.
- David Pujadas : « Voilà Molex, Continental. Pour mieux saisir la portée de ces événements Agnès Molinier nous a rejoints. Bonsoir Agnès. » Celle–ci répond alors à trois questions.
- David Pujadas : « Alors on souligne, on s’indigne parfois de l’utilisation de la force mais est-ce vraiment une nouveauté ? »
- Agnès Molinier : « La séquestration de patrons, David, est même une pratique ancienne en France. Suit alors le rappel de quelques séquestrations depuis la fin des années 70. « […] La radicalité n’est donc pas nouvelle. »
- David Pujadas : « Oui, on a parfois la mémoire courte. Deuxième question Agnès, est-ce que ce n’est pas aussi aujourd’hui l’occasion d’attirer l’attention des médias ? »
- Agnès Molinier : « La médiatisation est importante. A ce sujet, nous avons rencontré René Mouriaux, c’est un spécialiste de l’histoire sociale. » Suit alors une brève interview de René Mouriaux qui confirme l’importance la médiatisation notamment, parce que […] ça fait pression sur les directions pour qu’elle donne l’impression qu’elles écoutent, qu’elles sont même capables de faire un peu de social, comme on disait autrefois.  »
- David Pujadas :
« Dernière chose, dernière question toute simple, Agnès, est-ce qu’il y a des sanctions ? »
- Agnès Molinier : « Selon le code pénal, la séquestration est passible de 20 ans de réclusion criminelle ou 5 ans si la retenue dure moins d’une semaine. Mais hormis deux actions en référé, dont une que l’on voit sur ces images, aucun chef d’entreprise n’a aujourd’hui porté plainte. Ils semblent aujourd’hui jouer l’apaisement, mais jusqu’à quand ? » Un regret ? Que David Pujadas ne demande pas plus souvent au patronat si la fin justifie les moyens, et s’il déplore sa violence. 
»
Et moi quand j’ai lu tout ça, je me suis aussi rappelé que les cadres de Molex ont été condamnés en justice pour avoir organisé le coup de force qui a permis à l’entreprise de se délocaliser. Mais personne n’a fait de reportage pour le dire à ceux qui avaient vu les ouvriers séquestrer ces voyous.

Le coup de grâce, c’est « Arrêt sur images » qui le donne sous le titre « Sarkozy, Aubry : Pujadas, intervieweur à deux vitesses »  C'est un comparatif en image. Meurtrier ! Il faut le regarder loin d’une caméra si on craint de dire « salaud » ou « larbin », ou même pire. Là non plus, il n'y a pas eu de communiqué de France 2. Bon, je reviens à mon affaire. Puisque tout ça est à disposition de tout le monde, est-ce que le fait d’attirer l’attention sur Pujadas n’est pas la meilleure manière de le flinguer ?

Et maintenant que vont-ils faire ? Je dis « ils », pour désigner la meute corporatiste qui s’est lancée. Ca va durer quelques jours mais pas longtemps ce coup ci. D’abord parce que la profession n’est pas aux ordres des chefs et grosses huiles. Ni des « pas malins » qui entreprennent de la défendre de cette façon lourdingue et contre performante. Mais surtout « ils » vont réaliser qu’ils se sont tiré une balle dans le pied en me sautant dessus à propos d’une vidéo qui accable au contraire Pujadas et le système d'information que dirigeait à l'époque madame Chabot. Il faut dire qu’il est spécialement peu intelligent de s’en prendre à moi quand je défends un ouvrier en lutte dans une période comme celle que nous vivons avec le combat sur les retraites. Ils vont donc faire comme la fois précédente avec leur apprenti journaliste en peau de lapin. Ce sera un « problème de société » sur le thème « les politiques et la presse ». « Un métier décrié : journaliste ! Osons poser le problème !». Et bla bla bla. Rigolade générale assurée. Moi j’aurais droit à des généralisations du type « vous qui attaquez tout le temps la presse » et, hop, on repassera les mêmes images, en extrait de plus en plus bref, avec l’olibrius apprenti journaliste. L’objectif sera de solidariser la profession. On m’accusera pour cela de globaliser ma critique pour que ce qui est dit de Pujadas soit ressenti comme une attaque contre chacun. Mais ca va faire pschitt. Ca ne va pas marcher. personne n'ira se faire ridiculiser pour défendre monsieur Pujadas ni madame Chabod qui était son chef à l'époque où il humiliait les ouvriers en lutte.

Voyez cette liste de citations que m’a adressées séance tenant un camarade:
Le point.fr :"Ce n'est pas la première fois que Jean-Luc Mélenchon s'en prend aux journalistes, cette "sale corporation vendeuse de papiers"  (sic). Il est vrai que les politiques ne vendent rien, sinon de fausses promesses de grands soirs et de lendemains qui chantent."
Europe1.fr : "Mais Jean-Luc Mélenchon reste le spécialiste de la critique des médias. En mars 2010, il s’en était déjà pris à un étudiant en école de journalisme  venu l’interroger. C’est donc très logiquement que l'eurodéputé dénonce dans le documentaire de Pierre Carles que les journalistes soient devenus "les laquais" des "puissants". Une critique que le sénateur développe plus en longueur dans son prochain livre, intitulé "Qu'ils s'en aillent tous!". Il y dénonce "les valeurs dominantes du spectacle médiatique", "le sanglant, la méfiance de l'autre, le dégoût de soi" et explique qu'il entend "libérer les médias", jugeant que "rares sont les journalistes libres de s'émanciper".
Afp.fr 
:"Ces dernières années, M. Mélenchon a fait du thème des médias un de ses combats de prédilection."
L'express.fr :"Dans son livre-programme à paraître la semaine prochaine, Qu'ils s'en aillent tous (Flammarion), Jean-Luc Mélenchon se donne pour mission, entre  autres, de «libérer les médias» et de mener «une révolution citoyenne» en leur sein pour «les émanciper»…. La télévision, en particulier, qui  «présente une société totalement imaginaire», qui aurait «un dégoût pour le peuple réel» et qui constituerait pour sa formation «un rude barrage politique». Le président du Parti de gauche a fait des médias son champ de bataille de prédilection."
Menly.fr : "En fait, au moment de la scène, Jean-Luc Mélenchon est entouré de plusieurs personnes. Il est probable qu’il sache qu’il est filmé. Il commente alors un extrait d’un journal télévisé de France 2 datant de 2009 dans lequel le leader de la CGT Continental est interviewé."
Le progres.fr 
: « Les questions posées « est-ce que ça ne va pas trop loin ? », «est-ce que vous regrettez ces violences ? », « pour vous la fin justifie les moyens ? », ont fait sortir de ses gonds M. Mélenchon. Buzz assuré sur Dailymotion. »
Je vous ai proposé de lire toute cette série pour montrer que les commentaires sont plus prudents que les titres. Vous aurez noté que ces grands spécialistes n’arrivent toujours pas à savoir si je suis eurodéputé ou sénateur. Et que certains laissent penser que je suis les deux à la fois, ce qui est impossible. Bon, mettons ça sur le compte d’une « attention flottante ». Il n’en reste pas moins que ces textes ne sont pas toujours aussi corporatiste que celui du site du Point par exemple. Mais la gradation permet de voir ce qui arrive : à la fin, si l’affaire tourne mal pour ses initiateurs, et elle va mal tourner pour eux, on dira que j’avais tout calculé et que c’était un coup monté à mon profit.

Il ne faut pas se plaindre de tout cela. La scène médiatique est une arène. Pas tout le temps, ni partout, mais souvent. La lutte consiste à donner des coups et il ne faut s’étonner d’en recevoir. Si France télévisions réagit a mon sujet alors qu'elle n'a jamais rien dit avant quand Pujadas était réellement insulté et de quelle manière, c'est parce que je suis un homme politique. La direction essaie de surfer sur le sentiment de méfiance à l'égard "des politiques" et elle pense trouver en moi une bonne tête à claques.  C'est une erreur totale. les médias officiels sont encore plus haï que les politiques. Cette affaire va renforcer notre critique et le doute qu'il est impérieux de répandre sur les activités de cette sorte de télévision. A la fin, l’important est que nous avons réussi, moi par hasard cette fois ci, Pierre Carles de propos délibéré, vous en écrivant sur tous les sites et réseaux sociaux, chacun de notre côté à notre manière, à ébranler encore la légitimité du système médiatique. Le vieux compte à régler de 2005 n’est pas clos. La sottise des réactions contre moi nous sert de point d’appui. Je sais que, de tous côtés, sur tous les sites des gens inondent d’arguments et de liens avec les mêmes informations que celles que je viens de donner ici. Mille mercis pour cela! Je note que les références aux propositions du Parti de gauche à propos de la libération des médias commencent à être lues par les professionnels et qu’ils y font référence dans leurs papiers comme étant la cause que je défends. De cette manière aussi vit ce que j’appelle la radicalité concrète. Dans la profession j’en suis certain, nombre s’interrogent et font la part des choses entre l’image de violence caricaturale qui est donnée de moi et le fond de ce que je dis vraiment.

Et maintenant, en bout d’article, sans dramatiser d’aucune façon, ni accuser, je veux vous raconter une anecdote personnelle qui vous dira aussi ce que tout ça produit. Dans la rue, samedi, un type me jette menaçant et assez imbibé: "vous êtes un grossier personnage" ! Ce n’est pas fréquent. Peu de gens m’ont agressé verbalement jusqu'à ce jour. Et le même après midi, assis à la terrasse d’un café rue Lafayette, un type me tombe dessus. Je le prends d'abord pour un serveur, car il tient à la main un chiffon. Il se lance dans une diatribe contre moi. Je crois à un gag un peu lourd : « vous êtes une méchante personne, je vous souhaite du malheur dans la vie » et ainsi de suite. Puis je réalise qu’il s’agit d’un dingue et que ce n’est pas une plaisanterie. Il s’avance pour me frapper. Pour finir, il me donne un coup de pied et s’en va. Je me lève pour le prendre au collet, car ma nature est à ne jamais subir sans rendre les coups. On me retient « Ne fais pas ça ! Ne fais pas ça : on va dire que c’est de ta faute ! » J’ai bien fait de suivre le conseil, je crois. Même s’il m’en coûte d’être frappé sans rendre le coup. Mais je veux dire que le fait de diaboliser quelqu’un n’est jamais sans conséquence. Le pire est que les fous, les gens mal dans leur tête, sont tellement nombreux à présent dans les rues de Paris, sans que personne ne s'occupe d'eux!

Ultime précision. Salaud, au sens de l'existentialisme de Jean Paul Sartre est celui qui agit sous l'empire de la bonne conscience, sans assumer sa responsabilité véritable à l'égard des autres.


271 commentaires à “Larbin ? Salaud ? Pujadas ?”
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  1. Drogon57 dit :

    Pujadas n'a eu que ce qu'il méritait.
    Tout ce papier sur lui est bien long.
    Dimanche, les journalistes du Grand Jury ont bien tiré parti de cette anecdote pour limiter le temps sérieux des propos politiques de Jean-Luc Mélenchon, alors que cette émission longue est propice à exposer clairement une pensée.

  2. VERGNES dit :

    J'avais osé publier un post sur ce blog pour demander à Jean-Luc Mélenchon d'arrêter d'alimenter cette tempête médiatique dans un verre d'eau et de revenir à l'essentiel: La mobilisation contre la contre-réforme des retraites.

    Et je le répète, passer son temps à dénoncer les vecteurs de l'idéologie dominante, ce n'est pas un scoop, c'est enfoncer une porte ouverte, dans laquelle chacun peut s'engouffrer en étant sûr d'un succès d'estime auprès de tous ceux qui subissent impuissants la bouillie médiatique déversée quotidiennement depuis des générations.

    J'ai osé suggérer que cela était aussi pour Jean-Luc Mélenchon l'occasion de faire du buzz sur sa personne. Remarque avec laquelle on peut ne pas être d'accord, mais qui participe du débat actuel de l'utilisation des médias. Pas de quoi s'offusquer de la part de ceux qui veulent parler vrai.

    Mon post n'a pas fait long feu. Mais je remarque que de nombreux internautes à leur tour s'interrogent sur la nécessité de faire perdurer un "débat" qui une fois encore occulte l'essentiel.

  3. Mel dit :

    Parlez de Monsieur Mélenchon autour de vous, beaucoup ne le connaissent pas ou très peu, j'essaie d'en parler aux jeunes de ma génération mais beaucoup sont apolitisés, heureusement qu'ils font du bruit avec cette histoire d'insulte, ca aide, héhé ! :D

  4. Mel dit :

    Camarade VERGNES,

    Je doute que Monsieur Mélenchon alimente ce débat, au contraire, il n'a pas perdu de vu le combat actuel et tout les autres d'ailleurs ! Ici, il y a juste des commentaires de soutiens sur cette affaire soit, mais plus globalement pour la prestation de Monsieur Mélenchon et pour la suite...

  5. Thersite 69 dit :

    "Salaud, au sens de l'existentialisme de Jean Paul Sartre est celui qui agit sous l'empire de la bonne conscience, sans assumer sa responsabilité véritable à l'égard des autres."
    Camarade Jean Luc, je te soutiens pleinement sur le fond. Mais ta phrase de conclusion étant trouvée, tu aurais eu plus d'efficacité à supprimer tout le discours qui conduit à elle? La chute dit très clairement en quoi toute pujaderie mérite un carton. Continue de parler vrai, avec ton mordant, seul recours face à ces arrogants montreurs d'ours!

  6. Alexandria dit :

    Jean-Luc fait, face aux media un travail extraordinairement difficile et dangereux pour lui, c'est-à-dire pour nous tous. Il serait bon, selon moi, que d'autres pointures du PG accèdent aux media, mais hélas ! je crains que cela ne dépende pas d'eux. Du moins Jean-Luc pourrait-il essayer de les mettre en avant... Mais je n'ai pas de conseil à lui donner sur la façon de procéder. Je pense à Jacques Généreux, Corinne Morel-Darleux, Martine Billard, et je demande pardon à tous ceux que j'oublie ou sous-estime.

    Il y a déjà un vrai pas en avant, me semble-t-il : c'est l'arrivée (encore trop discrète) de M. Chassaigne sur la scène médiatique. Je l'ai vu chez Ruquier – c'est un début... –, et je l'ai trouvé parfait. J'ajouterai que, depuis, Jean-Luc parle de l'éventualité d'une autre candidature que la sienne au Front de Gauche d'une façon plus convainquante.
    Mais que c'est périlleux, ces prises de parole dans les media.

    Courage, Jean-Luc ! tiens compte des remarques critiques qui te seront bien plus utiles que toutes les manifestations d'admiration. Non qu'elles ne soient méritées, mais elles ne te donneront pas les armes nouvelles pour devenir plus convainquant auprès de ceux qui ne te sont pas acquis d'emblée. Une chose est sûre, tu commences à déranger sévèrement tous les cloportes nichés à l'ombre du pouvoir de l'argent...

  7. turmel jm dit :

    ...quant aux journalistes sur RTL, ils furent malhonnête! Revenant sans cesse sur la question du piètre Pujadas, afin que Mr Mélenchon, n'ait pas le temps de répondre sur les questions de fond.
    Malgré tout,j'ai trouvé le camarade trés explicite. Et merci d'avoir dit que feu Marchais avait du bon sens. A l'époque, dans un contexte différent, il ne se laissait pas impressionner par les journalistes relais du pouvoir.
    Une de ses prestations face au ministre Fourcade m'avait franchement aidé à m'investir en politique.
    J'espère que l'émission de dimanche incitera les hésitants à s'engager...
    Et si vous ne savez pas ou aller au FdG, je peux vous conseiller.....

  8. langly dit :

    A 100% derrière vous sur cette histoire Monsieur Mélenchon. Je crois aussi qu'ils sont en train de se tirer une balle dans le pied.

  9. marj dit :

    J'espère que le message ne sera pas supprimé...enfin pour mettre toutes les chances de mon côté, je mets le titre de la vidéo : Les mensonges de Sarkozy sur la retraite (faut-il que je m'excuse pour le hors sujet par rapport au billet ?)

    http://www.dailymotion.com/video/xf32ll_sarkozy-menteur-sur-la-retraite-a-6_news#from=embed

  10. Huet caroline dit :

    Pour qu'il y ait insulte, il faut qu'il y ait un destinataire.
    Or dans ce cas précis, vous marmonnez pour vous-même et vous êtes le premier destinataire de ce "salaud"!

  11. Mario Morisi dit :

    Je suis en train d'attendre le passage de Jean-Luc Mélenchon sur RTL
    Tombe sur Calvi interviewant Bové sur son procès...
    En moins de trois minute, ce larbin déguisé de Calvi lui demande s'il a pensé au pauvre paysan à qui il a fauché son champ, le traite de délinquant parce qu'il a saccagé le bien d'un autre, n'écoute en rien l'argument de la désobéissance civile, lui demande s'il serait content qu'on fauche chez lui... et le traite de "multirécidiviste"... pour conclure rigolard en disant qu'il a oublié de lui demander de lui envoyer des tomates de Marmande... sans OGM ah ah ah !
    D'un côté Bové qui donne la liste des faucheurs d'OGM à la police, qui pose la problème de la désobéissance pour le bien de tous, de l'autre un larbin de plus, un gros larbin déguisé en Corse forte tête, mais qui rampe à qui mieux mieux lui aussi, passant du service public où il passait les plats à des VIP du monde de la culture à l'un des multiples symboles du néolibéralisme, RTL... Beark !

  12. Marc dit :

    Que faut-il penser de l'émission diffusée le dimanche après-midi sur France 2 et de son inamovible présentateur dont D. Schneidermann dit que vous n'allez pas tarder à aller caresser le toutou (c'est moi qui l'écrit comme cela et non pas D. S.) ?

  13. marj dit :

    A propos du frère à Sarko et du marché des retraites :

    http://crise-europe.blog.lemonde.fr/2009/07/02/le-reve-de-guillaume-sarkozy/

  14. yan dit :

    @Marc : eh bien, on en pense se qu'on veut ! Bien sûr que ça pose question, mais les arguments de Jean-Luc Mélenchon sont tout à fait recevables : faire passer son message au plus grand nombre. Le grand danger de la "vraie gauche" serait de rester entre-soi, sur des médias choisis, acquis à la cause. Et puis si le toutou ne mord pas...

  15. Cécé dit :

    Je vous dis Bravo pour être et resté vous-même. Évidemment c'est toujours les mêmes qui ont le droit de dire "Casse-toi pauv'con", "Racaille".
    Alors, s'il vous reste encore de l'énergie, du courage pour être le porte-parole de la classe qui ne mérite pas d'exister aux yeux des grands dirigeants...MERCI!

  16. romain_17 dit :

    Mélenchon se servirait de Pujadas pour se faire de la pub... A y regarder de plus près, il ne semble pas que la multiplication de papiers rapportant la polémique Mélenchon-Pujadas ait particulièrement profité au leader du Parti de gauche. Vous aurez également remarqué que ces journalistes, outrés par des tels insultes proférées à l'égard d'un membre de leur corporation ne voient aucun problème déontologique à titrer "Jean-Luc Mélenchon, le Jean-Marie le Pen de la gauche"dans le post. Il existerait un climat suspicieux sur les journaliste se lamente notre valet Pujadas - larbin étant considéré comme une insulte. Mais n'est-ce pas la façon dont les journalistes des grands médias traitent l'information et notamment la mobilisation contre la "réforme" des retraites qui est critiquable? Quand les journaliste troqueront le buzz, le scoop ou la polémique du jour contre l'information vérifiée, vérifiable, contextualisée et critiquée, nous pourront en reparler.

  17. loulou63 dit :

    Je ne comprends pas pourquoi c'est Pujadas qui prends tout dans la poire. A des degrés divers tous les présentateurs de A2, TF1, FR3 ont les mêmes comportements et depuis longtemps. Manifestement Mélenchon ne regarde jamais la télé. Je ne comprends pas non plus quel est le vice que Pujadas veut imiter chez son maître pour s'approprier sa puissance? C'est une demande d'explication de texte!

  18. Ulm pierre dit :

    Bien avant ce "larbin" que tu as lancé et bien je disais à mon fils tout le mal que je pensais depuis des années de ces reportages sur France 2 dans ce journal de 20 heures (la messe du 20 heures comme ils disent...)
    A chaque fois je dis bien à chaque fois qu'il y a un reportage où une interview qui irait contre le gouvernement et bien il y a le contre reportage dans la seconde qui suit, c'est systématique,et ce contre reportage vient donc en 2° position finir le commentaire sans redonner la parole au premier, c'est systématique et hier soir ils ont tout fait également pour faire passer le message que toute cette journée du 12 octobre ne servirait à rien.
    Lorsque l'information est muselée de cette ordre et bien pour moi c'est le début déguisé d'une dictature molle.
    "Les oiseaux déguisés " comme chantait Jean Ferrat dans la magnifique chanson de 1995 justement appelée "Les oiseaux déguisés".

    C'est la première fois que je viens sur ce blog, j'y laisse mon nom et mon prénom ayant l'éthique de ne jamais,non jamais utiliser de pseudo...
    Pierre

  19. Descartes dit :

    @romain_17 (#167)

    Mélenchon se servirait de Pujadas pour se faire de la pub... A y regarder de plus près, il ne semble pas que la multiplication de papiers rapportant la polémique Mélenchon-Pujadas ait particulièrement profité au leader du Parti de gauche.

    Mais alors, pourquoi diable l'avoir provoquée ? Pourquoi avoir ramené cette affaire dans l'émission sur RTL ? Car contrairement à ce qui est écrit ici ou là, c'est Jean-Luc Mélenchon qui le premier y fait référence, et non pas les journalistes. Et si vous ne me croyez pas, vous n'avez qu'a réécouter: c'est à la deuxième minute.

    Pour galvaniser ses propres troupes, rien ne vaut un bon croquemitaine qu'on peut accuser de tous les maux. Pour la gauche, les médias font un croquemitaine fort convenable (du moins quand ils sont dans l'opposition...). Jean-Luc Mélenchon nous a fait le coup de Chabot, il nous fait maintenant le coup de Poujadas. Laurence Ferrari ne perd rien pour attendre...

    En attendant, on s'approche de la date prévue pour le congrès "programmatique" du PG...

  20. Trebor dit :

    La réaction de J-L Mélenchon à l’endroit de David Pujadas, est-elle de la même nature que celle de Nicolas Sarkozy à son passage au Salon de l’Agriculture ? Dans un cas nous avons le Président de la République française adressant son propos à un individu qui refuse de lui serrer la main. Dans l’autre cas, nous avons un individu qui réagit après la troisième question d’un journaliste dont les deux premières allaient dans le même sens, puis il explique sa réaction.

    Au salon de l’agriculture, Nicolas Sarkozy ne se déplaçait pas à titre privé mais au nom du peuple français. De sorte que le « casse-toi,… » était adressé par le peuple français à un individu. Il se devait à de la retenue. Nous n’auront pas par la suite, de justifications de ses propos, alors qu’elles auraient été souhaitables.
    Dans l’autre cas, J-L Mélenchon, certes Député Européen et Président d’un parti politique, n’adresse pas son propos à l’endroit de l’individu David Pujadas, mais au journaliste. C’est l’attitude du journaliste que critique et justifie J-L Mélenchon. Ceci fait une différence et nous ne pouvons pas placer sur le même plan les deux réactions. En d’autres occasions J-L Mélenchon fait le distinguo, à bon escient, entre la personne et la fonction, et notamment vis-à-vis de Nicolas Sarkozy.
    Dans le même esprit, lorsque des individus du « Le Plan B » remettent à David Pujadas une « laisse d’or », ils s’adressent au journaliste, par contre en badigeonnant son scooter c’est l’individu qu’ils agressent : le scooter n’appartient pas à la fonction mais à l’individu, et ceci est condamnable.
    Enfin, au cours de l’interview du syndicaliste, par deux fois David Pujadas disait comprendre les réactions des ouvriers et ses questions visaient le représentant syndical dans ses fonctions, à qui il demandait s’il ne pouvait pas tenter de modérer les ouvriers. Cela en fait-il un laquai ? Souvenons-nous des réponses de J-L Mélenchon aux questions de journalistes concernant les séquestrations de patrons : « Dans mes fonctions de représentant républicain, je ne peux pas appeler à ce type d’actions, même si je les comprends ». David Pujadas pouvait-il inciter le syndicaliste à moins de modération, alors que J-L Mélenchon ne peut se l’autoriser ?

  21. Marc dit :

    Passant du temps sur la route et grand auditeur de radio (Inter surtout) Bien souvent je n'ai pas pu supporté d'entendre la musique bien orchestrée déroulée par les Copé, Woerth, Paillé, Lefevbre, Alliot-Marie... et Sarko. Comme vous j'ai trouvé leurs propos insupportables et j'ai éteint la radio ou zappé... J'ai souvent aussi été écœuré par la complaisance de l'intervieweur ! Je trouve vos propos tout à fait sains et rassurants. Ce qui est gravissime c'est à mon avis de trouver vos réactions anormales !

  22. Descartes dit :

    @Trebor (#171)

    La réaction de J-L Mélenchon à l’endroit de David Pujadas, est-elle de la même nature que celle de Nicolas Sarkozy à son passage au Salon de l’Agriculture ? Dans un cas nous avons le Président de la République française adressant son propos à un individu qui refuse de lui serrer la main. (...) Au salon de l’agriculture, Nicolas Sarkozy ne se déplaçait pas à titre privé mais au nom du peuple français. De sorte que le « casse-toi,… » était adressé par le peuple français à un individu.

    Un raisonnement intéressant... mais je ne suis pas sûr que tu aies tiré toutes les conséquences. Si Sarkozy au salon de l'agriculture représentait le peuple français, alors que dire de l'homme qui a refusé de lui serrer la main ? A-t-il refusé de serrer la main au peuple français ? Ou plutôt au président en tant que personne privée ?

    Si le refus de serrer la main du président était adressé par son intermédiaire "au peuple français", on devrait se sentir tous insultés par ce geste, n'est ce pas ? Est-ce ton cas ? Non, bien entendu. Je pense qu'il n'y a pas de doute sur le fait que c'était la personne privée du président et non pas "le peuple français" qui était visé. A partir de là, pourquoi faudrait-il faire de la réponse du président une réponse "au nom du peuple français" ? Pourquoi juger que Sarkozy est une personne privée a l'heure de recevoir le refus, mais redevient le représentant du peuple à l'heure d'y répondre ?

    Le geste de Sarkozy et celui de Jean-Luc Mélenchon sont exactement de même nature: c'est l'expression de la colère par un homme politique en tant que personne privée, et non pas en tant que "représentant du peuple" (car ils sont tous deux élus, il ne faut pas l'oublier). On peut discuter longtemps sur le fait de savoir si un président de la République se doit d'être plus exemplaire dans son expression en tant personne privée qu'un maire, un député ou un sénateur. Personnellement, je pense que oui, puisqu'il assume un rôle régalien qui le place au sommet de la pyramide institutionnelle. Mais cela ne change la nature de l'acte. Et si Jean-Luc Mélenchon veut persuader les électeurs qu'il est digne d'occuper cette fonction, il ferait bien de faire attention à ce qu'il dit et à comment il le dit.

    C'est d'autant plus sérieux que le PG a fondé une partie de sa communication sur le "casse toi pov'con" du président. Le risque de petits autocollants "salaud, larbin" n'est pas à exclure...

  23. lola dit :

    A croire qu'ils ont tous oublié ce jour d'humiliation du patron de Libé: le parterre de claque était uniquement constitué de journalistes... Ils applaudissait Sarkozy pour le lynchage...
    Lorsque je regarde un journal télévisé et que cela concerne mon métier, je suis étonnée des approximations, des contre vérités etc. Le temps journalistique est un problème sans doute, c'est la loi du zapping, mais les journalistes ont la responsabilité parce qu'ils ont la parole que d'autres n'ont pas. En conséquence, applaudir les puissants et mettre en difficulté les faibles (qui n'ont jamais la parole, eux) c'est de la lâcheté.

  24. Simon Bolivar dit :

    Descartes
    C'est d'autant plus sérieux que le PG a fondé une partie de sa communication sur le "casse toi pov'con" du président. Le risque de petits autocollants "salaud, larbin" n'est pas à exclure...

    Contresens intégral !
    Les autocollants "casse toi pov'con" ne sont pas un rappel à l'ordre sur l'utilisation d'un langage grossier par le président, mais une invitation... à se casser.
    Dans ce sens, c'est parfaitement pertinent et surtout dans la continuité de "qu'ils s'en aillent tous!" : lui le premier et exprimé dans sa propre "langue", avec un brin d'humour.
    Donc si quelqu'un décidait d'utiliser à l'encontre de Jean-Luc Mélenchon l'expression "salaud, larbin", quelle en serait la pertinence ? De qui Jean-Luc Mélenchon est-il supposé être le larbin ? En quoi cela serait-il humoristique ?

  25. juillet dit :

    Il y a belle lurette que la plupart des présentateurs ne font plus de véritable information et que l'on doit avoir recours a Rue 89 ou a Marianne.
    J'espère que le PG progressera et sera en mesure de réunir tous les citoyens pour qu'en 2012 on puisse respirer un air politique plus pur.
    A moins que d'ici là on ait une révolution un mois de mai ou une démission, mais je rêve.
    En attendant des jours meilleurs je soutiens les idées de Mr Mélenchon.
    Lydie

  26. L'utilisation de certains médias (consentants et condescendants) et par extension de certains journalistes (bien, le rappel de la "Laisse d'or" de Pujadas) est égale à la considération de Nicolas Sarkozy pour les mêmes médias utilisés sans vergogne et sans complexe : méprisante. Le "la" était déjà donné en 2007, avec cette photo d'anthologie, qui résume tout, bien mieux que des mots.

  27. TCHOO dit :

    Je viens d'écouter votre prestation au Grand Jury de RTL
    Quelle forme, quelle intensité
    Bravo pour votre énergie face à ces trois lourdauds aux brodequins bien ferrés qui n'ont pas de cesse de vous piéger et d'essayer de vous présenter sous les traits d'un méchant ogre à la chasse aux mal pensants.
    Ils sont pitoyables et vous flamboyant.

  28. Papillon dit :

    Une intox à démonter :

    Au Sénat l"UMP s'est dépêchée de faire voter l'article 5 qui reporte l'âge de la retraite légale de 60 à 62 ans.

    Ceci avant même que les articles précédents aient été étudiés, dans le seul but évident de donner l'impression aux futurs manifestants que tout était déjà plié, et qu'il était donc inutile de redescendre dans la rue le 12 et jours suivants.

    Une manoeuvre et un faux-semblant de plus, au lieu de s'attaquer vraiment au problème des retraites.
    En réalité, bien que voté, cet article 5 ne pourra entrer en vigueur que lorsque l'ensemble des autres articles du projet de loi auront été eux aussi votés.

    C'est à dire que tout est loin d'être déjà plié.
    Et que le combat doit continuer plus que jamais.

  29. Descartes dit :

    @Simon Bolivar (#175)

    Donc si quelqu'un décidait d'utiliser à l'encontre de Jean-Luc Mélenchon l'expression "salaud, larbin", quelle en serait la pertinence ?

    On pourrait te répondre qu'on utilise "salaud" dans le sens sartrien: "celui qui agit sous l'empire de la bonne conscience, sans assumer sa responsabilité véritable à l'égard des autres"...

    De toute façon, même si une telle campagne n'était pas "pertinente", cela n'aurait aucune espèce d'importance. La question dans une campagne n'est pas la pertinence, mais l'efficacité.

  30. G2F dit :

    Bon, et bien c'est très positif tout ça.
    Cet emballement médiatique, c'est un à deux points en quelques jours. Ca frémit un peu partout. Il ne faudra pas oublier d'assister et d'intervenir à la première du film de Pierre Carles.
    Tout l'excès déployé par le réflexe grégaire de la profession se retourne finalement contre elle. Même la muse de Montebourg, voyant un affreux privant son doudou des bénéfices de sa charge contre TF1, force son talent pour voler au secours du professionnalisme sans faille de Pujadas.
    Elle n'en a d'ailleurs sans doute écouté que trop son intervention matinale, puisque c'est Pujadas qui fait volontairement l'amalgame mettant dos à dos la classe politique, en évoquant le mot "fasciste" d'un membre du gouvernement à propos du journal Mediapart, et le "laquais" de Mélenchon. Sur son plateau et sur les traces de inénarrable Tesson, l'ingénue mélange malheureusement tout et finit par faire incarner à Mélenchon, à l'occasion d'un procès jugé par contumace et bien aidée en cela par une assemblée d'éditocrates amoureusement sélectionnés (comprenant un Cabanes un peu timoré), le rôle de la crapule ultime, ce personnage décidément infréquentable, aux épouvantables manières, qu'aucune assemblée éduquée selon des normes exigeantes ne saurait tolérer. Voilà que Mélenchon se retrouve propriétaire de mots qu'il n'a pas prononcé... On se répète dans l'erreur. Plus de cinq fois. Qu'à cela ne tienne. La charge s'amplifie encore jusqu'au ridicule. C'est gagné. On s'embourbe dans le dénigrement. L'excès de la réaction est tel qu'il porte en lui sa propre caricature. Immédiatement, instinctivement, on se met en retrait de pareil acharnement. Jusqu'à prendre parti pour celui qui n'en demandait pas tant. Le discours de Mélenchon passe désormais y compris quand il n'est pas là.
    Le torchon de l'Express est du même acabit, les commentaires sont d'ailleurs savoureux et nous sont acquis.
    L'intervention au grand Jury était parfaite, une lisibilité médiatique peut donc s'acquérir par la conjonction de deux entrées qui la tapent en son cœur.
    Il faut continuer ce marathon qui doit être pensé comme une guérilla médiatique, c'est à ce prix qu'il y aura déconstruction méthodique de la machine à créer l'opinion.
    Sur LCI, les commentaires acquis à Mélenchon dépassent le millier (1105) les défavorables ne dépassent pas 50 votes. http://lci.tf1.fr/politique/2010-10/une-video-ou-melenchon-traite-pujadas-de-larbin-se-repand-sur-6094186.html

    Mélenchon au grand Jury RTL : http://www.rtl.fr/emission/le-grand-jury/ecouter/le-grand-jury-du-10-oct-2010-en-integralite-5954753127

    Le torchon de Renaud Revel de l'Express : http://blogs.lexpress.fr/media/2010/10/11/jean-luc-qui/

    Le déplorable "débat" de Pulvar à 9m30 : http://www.itele.fr/emissions/chronique/le-debat-des-editorialistes/video/1438

    Mélenchon sur France info : http://www.dailymotion.com/video/xf5ieh_jean-luc-melenchon-france-info-1110_news

  31. Transparence dit :

    Pour en revenir au sujet qui nous passionne en ce moment, la réforme des retraites. La droite maintient ses positions.
    Nous espérons qu'elle ne cherche pas la révolte et nous souhaitons que nous n'en arrivions pas jusque là.
    Il faut que la gauche et notamment le Parti Socialiste prenne ses responsabilités.
    Les élections dans quelques mois. Alors! pourquoi tant d'histoires.
    Nous avons le sentiment que le PS ne joue pas la transparence.

  32. Menjine dit :

    Retour de manif: un monde fou à Orléans, très déterminé...

  33. Le webmestre dit :

    Le Prolo
    "...Je ne comprends pas votre façon de supprimer tous les posts... sous le pseudo de "Papillon"... Et ceci quoi qu'il écrive."

    Alors, si vous ne comprenez pas, n'accusez pas !

    L'adresse mail qu'utilise ce pseudo pour s'authentifier à déjà été utilisée pour plusieurs autres pseudos. L'antispam l'a classée indésirable et a automatiquement éliminé son commentaire.
    Je n'ai pas que ça à faire de récupérer dans la poubelle les messages de ceux qui jouent au plus malin.
    J'ai réintégré ce commentaire.

  34. serge dit :

    Je reviens une dernière fois sur cette affaire d'insultes.
    M. Claude Cabanes qu'on peut considérer comme un partenaire du FdG, un journaliste respecté pour ses interventions et son soutien au monde populaire demande à Jean Luc Mélenchon de l'élégance.
    Finalement, je pense que Cabanes a raison sur le fond, même si vous avez été attentif au fait que Jean-Luc Mélenchon était intervenu avec ses tripes lors du premier constat.
    La question maintenant est: " faut il en rajouter !" je réponds oui ! mais pas par l'insulte.
    le programme du FdG engage des milliers de personnes et ne peut pas se résumer à une guerre de tranchée avec le journalisme en place. il vaut mieux aller au contact sur le fond, sur les questions qui touchent les gens et dont on sait que la solution est dans le vote, d'autant plus que la presse écrite à commencer un virage envers l'UMP ! Qui aurait pensés voir des titres comme "Voyou", ou "cet homme est il dangereux".
    Donc je réaffirme "complaisance avec les médias" ? "certainement pas" !
    Mais le faire avec élégance si c'est possible.

  35. cvnes dit :

    Rentré de manif (plus importante qu'en 1993, et animée) j'ai écouté en "replay" Jean-Luc Mélenchon sur BFM. Pertinent et convaincant.
    Voici le lienhttp://www.bfmtv.com/video-infos-actualite/detail/jean-luc-melenchon-509291/

  36. Jean Louis dit :

    Cher Mr Mélenchon,
    Je viens sur le blog pour vous faire passer un petit message au cas où... et je lis ce que dis Serge 187... je suis d'accord avec lui et sur l'effort d'élégance. Mais moi mon message était, après vous avoir écouté ce mardi matin sur RMC, pour attirer votre attention sur ce que je pense être du stress et un certain état de fatigue.
    Je suis assez admiratif, sympathisant de ce que vous essayer de faire, électeur du Front de Gauche, j'espère que vous pouvez admettre, comprendre ma critique sur le fond; à la question en gros entre les EU et la Chine dans la guerre économique de qui vous sentez vous proche, réécoutez votre réponse et je suis sûr que comme un des auditeurs qui a appelé et qui lui ne doit pas être trop un de nos copains vous admettrez que la bonne réponse aurait été aussi de dire que c'est l'Europe et la France qu'il faut protéger, que le dumping monétaire social écologique de la Chine n'est pas plus acceptable que la financiarisation de l'économie aux EU. Eux au moins ils essayent de se défendre et le mot protectionnisme (M Allais, O Todd, etc,...) ce n'est pas un gros mot. Notre continent est une passoire, pire nous l'organisons pour satisfaire aux intérêts de la finance, des actionnaires... et je pense vraiment que bulle ou pas bulle pousser par la spéculation, le phénomène dramatique de désindustrialisation de notre pays continuerait dans un tel contexte. C'est un des éléments importants d'une autre politique que nos concitoyens peuvent entendre et c'est ce que vous devez aborder aussi. La Chine pour résumer ce n'est pas mieux que les EU et pour nous du point de vue concurrence c'est pire....et appeler encore ce pays de pays communiste est une fumisterie.

  37. Mario Morisi dit :

    Retour de manif à Dole, Jura...
    L'ascension continue... 4000. 5000; 6000, et là près de 8000, avec l'arrivée des lycéens applaudit par la foule des manifestants, et qui ont bloqué deux ou trois de leurs établissements !
    A Saint-Claude, petite ville de montagne, de 1 200 à 2 000...
    On annonce de 6000 à 7000 manifestants à Lons, la préfecture un peu tiède, administrative et de droite...
    Dans les rangs, PCF, NPA, PG, syndicalistes, profs, lycéens, retraités, ça échange, ça échange...
    Quelle extraordinaire sens des responsabilités chez tous ces gens, quelle dignité !
    Messieurs les ploutocrates et leurs valets, vous allez bientôt le sentir, votre gros peuple !
    Alors, surtout, relisez vos livres d'histoire et baissez la garde avant qu'on vous fasse baisser autre chose...
    Et on remet ça ce soir, demain jusqu'au triomphe de la révolution citoyenne naissante !

  38. PERTHUIS dit :

    Merci Monsieur Mélenchon de dire sans détours ni circonlocution ce que je" m'autorise à penser" du Sarkozysme et de l'ensemble des larbins qui savent très bien où se situe leur intérêt personnel - pour le moment !- ne changez surtout pas votre ligne ni votre style percutant.
    Avec vous, tel que vous êtes maintenant,nous serons de plus en plus nombreux à reprendre espoir et à vous suivre et vous soutenir.
    Pour l'heure bravo à vous et vive cette France là que vous représentez.

  39. argeles39 dit :

    @ Jean Louis # 188

    Je partage globalement ton analyse sur la Chine et le protectionnisme.
    Mais à mon sens, plutôt que de protectionnisme c'est d'une refondation de l'OMC dont nous avons besoin.
    Nous n'y arriverons pas tout seuls, pas tout de suite, mais je crois que c'est une cible qui mérite d'être étudiée.
    Pour simplifier, pas de protectionnisme pur et dur, mais un protectionnisme intelligent (coopération et échanges harmonieux avec d'autres peuples).
    Si tu as le temps, je t'invite à lire la charte de la havane, nous avons beaucoup à gagner à réhabiliter ce texte de 1948, texte qui hélas a été "étouffé dans son berceau"

    http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/omc/pdf/doclahavane.pdf

  40. Trebor dit :

    @Descartes

    Le refus d’une poignée de main vise la reconnaissance d’autrui. En serrant une main, je reconnais l’existence de l’autre, en la lui refusant, je lui dénie à mes yeux, le droit d’exister. Serrer une main ne me confond pas à l’autre, il est mon semblable mais nous restons différent. En cela l’individu qui refusa sa main au Président de la République, n’était pas insultant, il lui disait quelque chose de beaucoup plus fort.
    L’insulte quant à elle vise l’identité du destinataire et particulièrement l’estime de soi. Ce n’est pas exactement la même chose que de dire à un individu : « c’est un con », ou « en ce moment tu agis comme un con ». Dans un cas nous abaissons l’autre dans son essence, dans l’autre nous le jugeons sur son action ponctuelle ou sa fonction. Cela fait une différence de degré entre les réactions de Nicolas Sarkozy et J-L Mélenchon, même si l’individu qui reçoit l’insulte ne fait certainement pas la différence.
    Par ailleurs, nous pouvons attendre d’un représentant du peuple et en particulier d’un Président de la République en représentation, une attitude respectueuse de l’autre, alors que l’attitude d’un individu n’engage que sa personne. En d’autres termes, j’ai été blessé par la réaction de Nicolas Sarkozy, alors que celle de l’individu m’indiffère. Une personne qui me refuse sa main m’indiffère, il ne m’empêche pas d’exister qu’en bien même par son geste, il veut me dénier ce droit.
    Souhaitons de J-L Mélenchon qu’il châtie son langage, cela ajoutera à son charme.

  41. Thibault dit :

    Mr Mélenchon,

    Ne lâchez rien ! Vous gagnez ma voie...
    Je n'ai jamais voulu tomber dans la politique du "tous pourris" même si souvent la tentation est grande.
    Je dois me pencher plus en profondeur sur vos actions, vos convictions, vos projets... mais une chose est sûre : qu'il est bon d'entendre une voie comme la vôtre, surtout en étant établi du côté de l'atlantique (le fameux "si Sarkozy est élu, je quitte la France" je l'ai fait).
    J'aime la France, aidez nous à nous la réapproprier !

    Au plaisir de vous lire et de vous rencontrer...

  42. Yannick dit :

    J'ai regardé le débat d'Audrey Pulvar, les journalistes semblent ils s'étonnent que Mélenchon critique la presse, alors qu'elle est composées d'éléments pluralistes.
    Tous les journalistes critiquent Mélenchon, tous défendent Pujadas. Pluralistes, tous ensemble ! c'est leur mot d'ordre.

  43. SergioMio dit :

    Pour une fois qu'un politique dit la vérité !

  44. Estival dit :

    Bonjour Jean-Luc, attention un piège est train de se mettre en place, il ne faut pas que tu tombes dans le panneau "populiste". Se faire respecter des journalistes oui mais attention au dérapage. Sinon chapeau pour ton émission avec Guillaume Durand.... Tu as eu le temps de développer tes propositions, dommage que cette émission soit pour les couche tard. Frat

  45. Michel Matain dit :

    @ 152 Vergnes

    Nous ne sommes pas souvent d'accord mais cette fois-ci oui.

    Par ailleurs je reste sur l'idée qu'il vaut mieux élever le vocabulaire et le débat plutot que les abaisser. Et ceci est valable aussi bien pour le Président de la République que pour le Président du Parti de Gauche (larbin casse toi salaud pov con...). Il était une époque, lointaine certes, où le PCF offrait le meilleur au peuple : il faisait lire ses poèmes par Paul Eluard lui-même dans des meetings. Je n'étais pas né et je regrette de ne pas avoir connu ça.

    Revenons à l'essentiel : aujourd'hui à Manosque nous étions 3000, soit 50 % de mieux que le 2 octobre. Et dans beaucoup de villes de France, la participation est en nette hausse. A samedi, on continue.

  46. Pulchérie D dit :

    Un point de vue sur le comportement de Pujadas que personne n’a souligné jusqu’à présent, je pense : il pourrait avoir agi comme un provocateur. Revoyez la vidéo.

    Pujadas s’aperçoit que ses paroles ont poussé à bout le délégué syndical : c’est le bon moment pour lui faire dire une parole qui encouragerait les protestaires à recommencer. Ce serait un délit d’incitation à la violence, tout à fait punissable par la loi.

    En 1910, au Havre, un secrétaire de syndicat, Jules Durand, incite les ouvriers à la grève, pour améliorer leurs très pénibles conditions de travail. Eclate un soir, en pleine grève, une bagarre d’ivrognes, entre des grévistes et un renard (un « jaune » comme on les appelait à l’époque). Le briseur de grève se retrouve à la baille et se noie.
    Les tribunaux bourgeois accusent J.Durand d’être le responsable de cette mort, par ses discours enflammés. Et Durand est condamné à mort, après un procès bâclé. Mais une protestation universelle se produit. Les dockers bloquent les ports dans le monde entier, même à Singapour.
    Durand est libéré, mais il est devenu fou en apprenant sa condamnation à la guillotine. Il mourra une dizaine d’années après, dans un asile, sans avoir recouvré la raison.

    Nous ne sommes plus à la même époque, que Jupiter ou Teutatès soit loué. Mais une phrase imprudente du délégué aurait fort bien pu l’envoyer en taule pour quelque temps.
    Le syndicaliste a senti le piège et est parvenu à se taire.
    Et probablement, instinctivement, J-LM aussi a flairé la manoeuvre. D’où « salaud » et « larbin » qui sont des épithètes peut-être encore trop modérées, mais certes inélégantes! N’est-ce pas, les chochotes ?

    Ici s’arrête mon intervention dans ce blog du 10 octobre. Pujadas ne mérite pas qu’on s’attarde sur sa personne.
    Au prochain message de Jean-Luc.

  47. bartnik laurent dit :

    Mon ami,
    permets moi de dire mon ami, car tu mets des mots dans ma pensée. Les journaleux ont le droit d'avoir des idées contraire des nôtres. Seulement si il passe seul au 20h l'équilibre n'est pas respecté. Donc de dire que c'est un larbin, un salaud les qualificatifs sont justes et bien dit.

    Continue, mon ami.

  48. le Prolo (PG 01) dit :

    Débat sur les Retraites au Sénat:

    Actuellement sur l'Article 1 du projet de loi (visible en ce moment sur la chaîne Public Sénat)

    Lequel Article 1 vise à créer un comité administratif "indépendant" qui dépossèdera le Parlement de certaines de ses prérogatives concernant la gestion de ce genre de problèmes (retraites, sécu, etc...).

    Et qui court-circuitera également les travaux d'étude du fameux COR.


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