10oct 10

Tous dans l'action le 12 octobre avec nos syndicats ! La direction de France Télévisions attaque un responsable politique de gauche.

Larbin ? Salaud ? Pujadas ?

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Tous dans l'action le 12 octobre avec nos syndicats !

I l faut faire face de tous côtés. Je sors du plateau de RTL, LCI, LE FIGARO. Rude épreuve! Je crois que ça s'est entendu et vu. J'avais prévu quelque chose sur Sarkozy et ses bigoteries vaticanes. Ca attendra. J'avais écrit aussi à propos du dernier buzz. Je publie.

Il y a une extrême urgence : sauver ce pauvre Pujadas dont on vient de me rebattre les oreilles! Je préfère prendre cette pantalonnade journalistique avec humour. Je déclare que ce malheureux est victime d’un complot particulièrement vicieux à l’intérieur de la direction de la rédaction de France 2.  Celle-ci vient d’annoncer qu’elle le défendait contre une de mes odieuses attaques. Elle qui n'avait jamais rien dit quand les confrères avaient écrit mille fois pire que mes interjections, se réveille soudain, tout excitée à l'idée de frapper un "politique". Mais de cette façon tout le monde est invité à aller voir de près la dite attaque. Rien n’est pire pour ce pauvre Pujadas ! Déjà, entre "Youtube" et "Dailymotion", 200 000 personnes sont allées le voir se faire traiter de salaud et de larbin. Mazette! Déjà mes amis se sont mobilisés sur leurs blogs. Ils ne sont pas les seuls, j'en suis certain. Dés lors l'affaire va tourner court et ridiculisera ceux qui l'ont lancée.  

Voyons d'abord le point de départ. Je fais l’objet d’un assaut de la direction du service politique de France Télévisions  pour avoir soi disant "insulté" la star David Pujadas. La nouvelle tourne aussitôt en boucle. Comme d’habitude, tout part d’une dépêche d’agence sur le mode sensationnaliste. Elle est pieusement recopiée et imprimée par tous, dans les mêmes termes. Dans ce flot, souvent, au mépris des règles déontologiques de base du métier de journaliste,  on ne dit ni où, ni quand, ni à quel propos j’ai pu dire que Pujadas est un "salaud" et un "larbin". Je dois donc faire moi-même l’info pour que vous preniez la mesure de la balle que tirent dans le pied de ce malheureux Pujadas ceux qui prétendent le défendre contre moi. Mais ça ne me fait aucune peine.

En juin dernier, il y a donc quatre mois (tu parles d’une nouvelle fraîche), Pierre Carles et son équipe viennent au siège du Parti de Gauche et filment une heure et demi d’entretien avec moi. Une heure et demie ! La petite minute qui tourne sur la toile est extraite du film que Pierre Carles a fait et dont un extrait de notre entretien fait partie. Le film a été présenté en avant première il y a deux semaines (tu parles d’une nouvelle fraîche !) Et il déjà donné lieu à des réactions sur ce qu’on y entend dire par Montebourg à propos de TF1. Pas un mot à mon sujet à ce moment là. Tout d’un coup éclate le buzz. La direction du service politique de France Télévisions intervient aussitôt, solennellement, dans une langue de fonte parfaite, pour dire que j’aurais mis en cause « toute » la rédaction du service public. C’est faux, bien sûr,  comme chacun peut le constater en regardant la vidéo. Il n’est question que de Pujadas et à propos d’une interview. Mais j’aurais pu mettre en cause toute la direction du service politique de France 2, en effet, puisque à l’époque c’était madame Chabot qui la dirigeait et vous savez comment. Mais ce n’était pas le cas, cette fois là.

Il va de soi que j’assume tout ce que j’ai dit, toutes mes réactions, dans le film de Pierre Carles. Je vous invite à aller le voir très nombreux, comme je le ferai moi-même, dès qu’il sera en salle. Au cas particulier il s’agit d’une réaction à une interview qui avait été réalisée par Pujadas en avril précédent (tu parles encore d’une nouvelle fraîche !) C’est une réaction à chaud, à l’écoute d’un reportage d’il y a six mois, regardé et commenté il y a quatre mois ! Pourtant, en lisant les titres, les gens pourraient s’imaginer que je me suis rendu sur le balcon pour haranguer la foule, hier matin : « Pujadas : salaud ! Larbin ! ». Ou bien que je viens de faire un communiqué : « Pujadas est un salaud et un larbin ». Ou bien que répondant à une question, va savoir laquelle, j’aurais répondu : « monsieur Pujadas est un salaud et un larbin ». A moins que je l’aie rencontré dans la rue et qu’il m’ait dit quelque chose en présence d’un apprenti journaliste qui aurait filmé la scène et aussitôt j’aurai répliqué « Pujadas vous êtes un salaud et un larbin ! ». Vous comprenez tous, même si vous ne m’aimez pas beaucoup, que je ne suis pas assez stupide pour attaquer une vache sacré de cette dimension comme ça: « Pujadas, salaud, larbin ! » au détour d’une phrase. En tous cas, la pluie du titre démultiplie l’injure. Personne n’en ignore plus rien. Tous «résument l’affaire" avec les mêmes mots qui induisent en erreur: « Mélenchon insulte Pujadas ». Voyez cette suite de titre (avec leur lien) que je vous donne à lire pour vous amuser au jeu des comparaisons de textes si cela vous détend:

http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/emmanuel-erretta/melenchon-insulte-pujadas-france-2-repond-08-10-2010-1246977_52.php
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/pour-melenchon-pujadas-est-un-salaud-et-un-larbin_926301.html
http://www.lefigaro.fr/politique/2010/10/08/01002-20101008ARTFIG00523-melenchon-insulte-pujadas.php
http://programmes-tv.blog.lemonde.fr/2010/10/08/pujadas-traite-de-«-larbin-»-par-melenchon/
http://www.lepost.fr/article/2010/10/08/2256380_jean-luc-melenchon-derape-et-insulte-pujadas.html http://www.agoravox.tv/actualites/politique/article/melenchon-traite-pujadas-de-salaud-27928
http://www.tvmag.com/programme-tv/article/information/56353/melenchon-traite-pujadas-de-salaud.html http://www.purepeople.com/article/david-pujadas-salaud-larbin-laquais-encore-violemment-attaque_a65424/1
http://www.montpellier-journal.fr/2010/10/jean-luc-melenchon-qualifie-david-pujadas-de-salaud-et-de-larbin.html

Sous un tel matraquage chacun est incité à aller voir la vidéo. Chacun peut connaître la vérité à propos du comment et du pourquoi de mon : «salaud !», puis  «larbin». Ca devrait vous mettre la puce à l’oreille.

Ceux qui font du tam-tam sur cette « affaire » savent bien que beaucoup de gens vont aller voir la vidéo. Et la plupart de ceux qui le feront vont se sentir comme moi solidaire de Xavier Mathieu plutôt que du journaliste qui veut l’humilier. Ils verront que mon propos est une réaction spontanée, émotive, même si elle est aussitôt argumentée. Je pense que beaucoup penseront des choses plus mal polies à propos de Pujadas que « salaud » et « larbin ». Ses oreilles vont siffler. En solennisant cette histoire par un communiqué la direction de France Télévision pousse les gens à se renseigner. Donc, à aller voir son soi disant protégé se faire traiter de salaud et de larbin. Drôle de méthode de solidarité. Evidemment, les gens les plus sérieux vont vouloir vérifier si ce monsieur Pujadas n’a pas été déjà l’objet de polémiques. Et si quelqu’un d’autre l’a déjà traité de salaud ou de larbin. Ils vont donc vite découvrir que c’est bien le cas. Il a été traité de bien plus grave que « salaud » et « larbin ». Sans que la direction de France Télévision souffle mot.

Salaud ? Larbin ? Pffffft ! Non, vraiment, ce n’est vraiment rien à côté de ce qui a déjà été dit sur son compte. Son interview en solitaire du chef de l’Etat, le président Sarkozy, a donné lieu à une levée de bouclier bien pire. Le syndicat SNJ-CGT de  France Télévisions, dans un communiqué, dénonce un David Pujadas « complaisant et incompétent ». Incompétent ! L’adjectif vient d’un syndicat de collègues ! Cette émission aura été, selon le syndicat, « une honte pour l’information de service public. ». Une honte! C'est rude. La direction de France télévision n'a pas réagi à cette charge de l'intérieur de la maison. "Une heure de communication sans opposition avec un journaliste KO debout face au Président, un journaliste complaisant, incompétent sur les dossiers traités, notamment sur les retraites, et laissant Nicolas Sarkozy avancer des contre-vérités." Ceux qui soupçonnent la CGT de l’entreprise de partialité n’ont qu’à aller voir un papier du journal l’Expansion qui met lui aussi en cause la compétence professionnelle de Pujadas à propos de cet entretien. 

Et puis il y a encore le commentaire de « Marianne 2». Ca, ce n’est pas gentil, le commentaire de Marianne 2!  Ca commence fort : « Quand l'amateurisme journalistique le dispute à l'impassibilité du présentateur, cela donne le «présentateurisme», déclare le site ! Et le titre ? « Pujadas, ou la misère du présentateurisme ». Aïe Aïe ! Je suis sûr qu’il préfère : salaud et larbin. Donc, non seulement tous ces gens le traite de pire que de salaud et de larbin, mais par-dessus le marché ils affirment qu’il ne connait pas son métier. « Lorsqu’on a la vanité d’accepter ce rôle en solo, on prépare un minimum la confrontation. (…) écrit Marianne 2. « Il n’est pas admissible de se faire balader sans répliquer lorsque Nicolas Sarkozy réitère des mensonges grossiers sur des questions connues qui ont déjà largement fait polémique et que tout journaliste s’intéressant à la politique, même doté d’une attention flottante, ne peut pas ignorer. » La direction de France télévision n'avait pas écrit une ligne pour défendre "tout le service public" alors accusé d'incompétence et d'amateurisme! J'en déduis que la nouvelle direction de France 2 a peut-être une idée derrière la tête à propos d’un journaliste qui ignore ce que même « doté d’une attention flottante » tout le monde sait. En le mettant sous la lumière elle en fait un objet de scandale. Le jour où il passera à la trappe personne ne viendra pleurer !

Avec un minimum de recherches, vous tomberez sur beaucoup d’infos très cruelles de ce style.  Acrimed,  en particulier, a eu une vision d’ensemble sur l’homme et son œuvre d’une cruauté absolue et d’une précision chirurgicale. C’est évidemment son interview du chef de l’Etat qui a fait date. « La complaisance de David Pujadas mérite d’être récompensée » ! écrit le site. « Complaisance », c’est pour dire larbinage. Le papier a été publié le 22 juillet 2010 par Mathias Reymond . Voici l’introduction : « À quelques jours d’intervalle, David Pujadas a reçu la laisse d’or du "Plan B" destinée à récompenser « le journaliste le plus servile », suscitant l’indignation de la direction de France 2 et de quelques blogueurs, puis il a interviewé, avec une rare complaisance, Nicolas Sarkozy, provoquant l’indignation du SNJ-CGT et de nombreux autres journalistes. Faut-il lui décerner la Légion d’honneur ? » Aïe ! Aïe ! Aïe ! Salaud et larbin c’est moins dur quand même que de se faire dire qu’on doit être décoré pour sa servilité, non ? Et d’être décoré d’une laisse d’or ! Une laisse, carrément. Même les larbins n’ont pas de laisse. France télévisions n'avait pas fait de communiqué.

Surtout, dans la démonstration d’ACRIMED il y a des moments très sévères. Jugez plutôt. « En décernant ce kit (une laisse d’or plus une boîte de cirage, une brosse et un plumeau multicolore doté) au présentateur du "20 heures" de France 2, les organisateurs entendaient récompenser le "journaliste le plus servile", comme ils l’ont expliqué au Plan B, qui passait par là. Selon eux, Pujadas mérite la Laisse d’or pour son amour des euros (12 000 euros de salaire mensuel), sa haine des syndicalistes et son dévouement pour les puissants, réaffirmé récemment dans le film culte de Denis Jeambar, "Huit journalistes en colère" (Arte, 9.2.10). » Cette déclaration le montrait exaspéré par la médiatisation des humbles. "Le Canard Enchaîné" du 3/2/2010 l’avait aussitôt relevé : "Parce que le journalisme va mal" et qu'il était temps de comprendre pourquoi, Denis Jeambar a rencontré "8 journalistes en colère" (Pujadas, Val, Elkabbach, Chabot, Ganz, Fottorino, Plenel, Giesbert). C'est le titre de son documentaire-choc bientôt à la télé (ARTE, 9/2/2010), et, attention : ils "disent tout haut ce qu'ils pensent tout bas" et "tout ce qu'on ne vous dit pas". L'analyse de certains décoiffe, en effet. David Pujadas, présentateur du JT de France 2 pousse ainsi ce cri : "Le journalisme souffre d'abord de conformisme". Et ce rebelle méconnu de dénoncer "le journalisme de bons sentiments", qui veut que "par définition, le faible à toujours raison contre le fort, le salarié contre l'entreprise, l'administré contre l'Etat, le pays pauvre contre le pays riche…" Ce qu'il résume par "une défense mal digérée de la veuve et de l'orphelin". Bref, un vilain journalisme qui "rend toute action politique vaine et dérisoire…" Du Sarko dans le texte." Pas de communiqué de protestation de la direction de la rédaction de France 2.

Qui entend ça de ses propres oreilles, s’exclame avec des mots  bien pis que « salaud » ou « larbin », je suppose. D’autant que dans l’article en question, la remarque « sa haine des syndicalistes » est … « exprimée notamment lors de son interview en direct de Xavier Mathieu, le porte-parole CGT des grévistes de l’usine Continental de Clairoix, le 21 avril 2009. » Non ? C’est justement celle-là qui me fait dire salaud et larbin ensuite ! Moi, je n’avais rien lu de tout ça. Je suis scotché par la précision des dossiers constitués et la profondeur de champ des argumentaires. La magie des liens hyper textes permet de passer en revue en quelques instant une masse considérables de faits. J’ai beaucoup aimé par exemple l’article publié le 4 mai 2009 par Henri Maler, Mathias Reymond intitulé "des journaux télévisés face aux violences des salariés"  Je reproduis ici le passage qui concerne cette interview de Xavier Mathieu, le délégué syndical CGT de Continental, mais j’invite mes lecteurs à aller découvrir sur le site d’ACRIMED le fond du dossier.  

« Le même jour, à 20 h sur France 2. David Pujadas, parmi les titres du journal, pose la question qui le tourmente… avant d’exposer brièvement les faits qui à ses yeux la justifient : « La fin justifie-t-elle les moyens ? Des salariés de Continental ont en partie saccagé une sous-préfecture, après le rejet de leur pourvoi par la justice. Pendant ce temps, dans l’usine Molex, deux dirigeants ont été séquestrés pendant 24 heures. Reportages, et réactions dans un instant. »
(1) Quand vient le moment d’aborder le conflit de Continental, ce sont les faits qui sont d’abord résumés par le présentateur : « L’exaspération et la violence dans les conflits sociaux ont donc franchi un nouveau cap, cet après- midi. Je vous le disais : les salariés de Continental à Clairoix, qui réclamaient la suspension de la fermeture de l’usine, ont été déboutés par le tribunal. Dans la foulée, 250 à 300 d’entre eux ont investi la sous-préfecture de Compiègne. Des bureaux ont été dévastés ». Suit alors un reportage, beaucoup plus éloquent que celui de TF1, qui entrelace le récit en images des événements et les paroles de salariés. – Homme [au téléphone] : « Et
alors ? C’est pas vrai, on a été débouté les gars. »
- Voix-off : « La douche froide et la colère. Les salariés de Continental s’étaient installés à la sous-préfecture de Compiègne en attendant la décision de justice. Ils espéraient une suspension du plan social pour délit d’entrave. Le tribunal les a déboutés »
- Homme : « Ca veut dire qu’on a perdu. On a perdu à Sarguemine. La direction a gagné »
- Voix-off : « Ils passent d’un bureau à l’autre de la sous-préfecture et saccagent tout sur leur passage. Dépités, écœurés, ils repartent vers leur usine de Clairoix. »
- Homme [s’adressant aux salariés] : « Ils ne comprennent pas que ça fait cinq semaines qu’on se retient, qu’on est gentil, qu’on dit rien. Aujourd’hui, c’est terminé. Ils ont eu les moutons, maintenant ils ont les lions. Faites-vous plaisir.»
- Voix-off : « Cette fois, c’est le bureau d’accueil de l’usine qui est mis à sac. »
- Homme 2 : « C’est nous les méchants ? Non, mais il faut arrêter. Il faut voir comment on a été exploité, tout. Maintenant, il est temps de s’exprimer et pourtant ce n’est pas dans ma nature. Mais arrivé à un moment, trop c’est trop. »
- Voix-off : « Demain les Conti se rendront à Hanovre en Allemagne pour manifester leur colère à l’assemblée générale des actionnaires de Continental. Ils seront rejoints par leurs collègues allemands qui subissent le même sort. »
(2) Retour en plateau. David Pujadas, plutôt que d’interroger les salariés sur les motifs de leur colère, les somme de s’expliquer sur leur « violence ».

- David Pujadas : « Bonsoir Xavier Mathieu, vous êtes le délégué CGT de Continental à Clairoix. On comprend bien sûr votre désarroi, mais est-ce que ça ne va pas trop loin ? Est-ce que vous regrettez ces violences ?  »
- Xavier Mathieu [délégue syndical CGT-Continental] : « Vous plaisantez j’espère ? On regrette rien … »
- David Pujadas : « Je vous pose la question. »
- Xavier Mathieu : « … Non, non, attendez. Qu’est-ce que vous voulez qu’on regrette ? Quoi ? Quelques carreaux cassés, quelques ordinateurs à côté des milliers de vies brisées ? Ca représente quoi ? Il faut arrêter là, il faut arrêter. »
- David Pujadas : «  Pour vous la fin justifie les moyens »
- Xavier Mathieu : « Attendez ! La fin ? On est à 28 jours de la fin, monsieur. On est en train de nous expliquer que dans 28 jours [images de saccage reprises en parallèle] le plan social sera bouclé et on va aller à la rue. Oui, oui, je ne regrette rien. Personne ne regrette rien ici parce que vous avez vu, vous avez pas vu des casseurs, vous avez vu des gens en colère, des gens déterminés, des gens qui veulent pas aller se faire démonter, crever. On ne veut pas crever. On ira jusqu’au bout de notre bagarre. On a tenu cinq semaines. Pendant cinq semaines j’ai réussi, on a retenu, on a réussi à retenir les gens. C’est fini, les gens n’en veulent plus. Le gouvernement nous a fait des promesses. Il s’est engagé à réunir une tripartite depuis le début, dans les trois jours. Ca fait une semaine que ça dure. Depuis on se rend compte … »
- David Pujadas : « Xavier Mathieu, on entend votre colère, mais est-ce que vous lancez un appel au calme ce soir ?  »
- Xavier Mathieu : « Je lance rien du tout. J’ai pas d’appel au calme à lancer. Les gens sont en colère et la colère il faut qu’elle s’exprime. Il y a un proverbe des dernières manifestations qui dit : « qui sème la misère récolte la colère ». C’est ce qu’ils ont aujourd’hui. Il y a plus de 1 000 familles qui vont être à la rue qui vont crever dans 23 mois avec plus rien, qui vont être obligées de vendre leur baraque. Il faut que tous vous compreniez ça. On ne veut pas crever … »
- David Pujadas : « Merci, Monsieur Mathieu, d’avoir été en direct avec nous. Un mot encore. Il y a dix minutes tout juste, Luc Chatel, secrétaire d’Etat à l’industrie, proposait ces discussions tripartites après les événements donc de cet après-midi. Merci Monsieur Mathieu. »
(3) Et David Pujadas d’enchaîner : « Autre lieu, et autre usine : à Molex, en Haute- Garonne, deux dirigeants de la société ont été séquestrés 24 heures par les salariés. Après une nuit et une journée, ils viennent d’être relâchés. » Le reportage suivant, à l’instar du précédent, informe et laisse entendre la parole des protagonistes.
(4) Vient le moment de proposer un éclairage qui, aussi bref soit-il, ne porte en lui-même aucune approbation ni condamnation des actions des grévistes.
- David Pujadas : « Voilà Molex, Continental. Pour mieux saisir la portée de ces événements Agnès Molinier nous a rejoints. Bonsoir Agnès. » Celle–ci répond alors à trois questions.
- David Pujadas : « Alors on souligne, on s’indigne parfois de l’utilisation de la force mais est-ce vraiment une nouveauté ? »
- Agnès Molinier : « La séquestration de patrons, David, est même une pratique ancienne en France. Suit alors le rappel de quelques séquestrations depuis la fin des années 70. « […] La radicalité n’est donc pas nouvelle. »
- David Pujadas : « Oui, on a parfois la mémoire courte. Deuxième question Agnès, est-ce que ce n’est pas aussi aujourd’hui l’occasion d’attirer l’attention des médias ? »
- Agnès Molinier : « La médiatisation est importante. A ce sujet, nous avons rencontré René Mouriaux, c’est un spécialiste de l’histoire sociale. » Suit alors une brève interview de René Mouriaux qui confirme l’importance la médiatisation notamment, parce que […] ça fait pression sur les directions pour qu’elle donne l’impression qu’elles écoutent, qu’elles sont même capables de faire un peu de social, comme on disait autrefois.  »
- David Pujadas :
« Dernière chose, dernière question toute simple, Agnès, est-ce qu’il y a des sanctions ? »
- Agnès Molinier : « Selon le code pénal, la séquestration est passible de 20 ans de réclusion criminelle ou 5 ans si la retenue dure moins d’une semaine. Mais hormis deux actions en référé, dont une que l’on voit sur ces images, aucun chef d’entreprise n’a aujourd’hui porté plainte. Ils semblent aujourd’hui jouer l’apaisement, mais jusqu’à quand ? » Un regret ? Que David Pujadas ne demande pas plus souvent au patronat si la fin justifie les moyens, et s’il déplore sa violence. 
»
Et moi quand j’ai lu tout ça, je me suis aussi rappelé que les cadres de Molex ont été condamnés en justice pour avoir organisé le coup de force qui a permis à l’entreprise de se délocaliser. Mais personne n’a fait de reportage pour le dire à ceux qui avaient vu les ouvriers séquestrer ces voyous.

Le coup de grâce, c’est « Arrêt sur images » qui le donne sous le titre « Sarkozy, Aubry : Pujadas, intervieweur à deux vitesses »  C'est un comparatif en image. Meurtrier ! Il faut le regarder loin d’une caméra si on craint de dire « salaud » ou « larbin », ou même pire. Là non plus, il n'y a pas eu de communiqué de France 2. Bon, je reviens à mon affaire. Puisque tout ça est à disposition de tout le monde, est-ce que le fait d’attirer l’attention sur Pujadas n’est pas la meilleure manière de le flinguer ?

Et maintenant que vont-ils faire ? Je dis « ils », pour désigner la meute corporatiste qui s’est lancée. Ca va durer quelques jours mais pas longtemps ce coup ci. D’abord parce que la profession n’est pas aux ordres des chefs et grosses huiles. Ni des « pas malins » qui entreprennent de la défendre de cette façon lourdingue et contre performante. Mais surtout « ils » vont réaliser qu’ils se sont tiré une balle dans le pied en me sautant dessus à propos d’une vidéo qui accable au contraire Pujadas et le système d'information que dirigeait à l'époque madame Chabot. Il faut dire qu’il est spécialement peu intelligent de s’en prendre à moi quand je défends un ouvrier en lutte dans une période comme celle que nous vivons avec le combat sur les retraites. Ils vont donc faire comme la fois précédente avec leur apprenti journaliste en peau de lapin. Ce sera un « problème de société » sur le thème « les politiques et la presse ». « Un métier décrié : journaliste ! Osons poser le problème !». Et bla bla bla. Rigolade générale assurée. Moi j’aurais droit à des généralisations du type « vous qui attaquez tout le temps la presse » et, hop, on repassera les mêmes images, en extrait de plus en plus bref, avec l’olibrius apprenti journaliste. L’objectif sera de solidariser la profession. On m’accusera pour cela de globaliser ma critique pour que ce qui est dit de Pujadas soit ressenti comme une attaque contre chacun. Mais ca va faire pschitt. Ca ne va pas marcher. personne n'ira se faire ridiculiser pour défendre monsieur Pujadas ni madame Chabod qui était son chef à l'époque où il humiliait les ouvriers en lutte.

Voyez cette liste de citations que m’a adressées séance tenant un camarade:
Le point.fr :"Ce n'est pas la première fois que Jean-Luc Mélenchon s'en prend aux journalistes, cette "sale corporation vendeuse de papiers"  (sic). Il est vrai que les politiques ne vendent rien, sinon de fausses promesses de grands soirs et de lendemains qui chantent."
Europe1.fr : "Mais Jean-Luc Mélenchon reste le spécialiste de la critique des médias. En mars 2010, il s’en était déjà pris à un étudiant en école de journalisme  venu l’interroger. C’est donc très logiquement que l'eurodéputé dénonce dans le documentaire de Pierre Carles que les journalistes soient devenus "les laquais" des "puissants". Une critique que le sénateur développe plus en longueur dans son prochain livre, intitulé "Qu'ils s'en aillent tous!". Il y dénonce "les valeurs dominantes du spectacle médiatique", "le sanglant, la méfiance de l'autre, le dégoût de soi" et explique qu'il entend "libérer les médias", jugeant que "rares sont les journalistes libres de s'émanciper".
Afp.fr 
:"Ces dernières années, M. Mélenchon a fait du thème des médias un de ses combats de prédilection."
L'express.fr :"Dans son livre-programme à paraître la semaine prochaine, Qu'ils s'en aillent tous (Flammarion), Jean-Luc Mélenchon se donne pour mission, entre  autres, de «libérer les médias» et de mener «une révolution citoyenne» en leur sein pour «les émanciper»…. La télévision, en particulier, qui  «présente une société totalement imaginaire», qui aurait «un dégoût pour le peuple réel» et qui constituerait pour sa formation «un rude barrage politique». Le président du Parti de gauche a fait des médias son champ de bataille de prédilection."
Menly.fr : "En fait, au moment de la scène, Jean-Luc Mélenchon est entouré de plusieurs personnes. Il est probable qu’il sache qu’il est filmé. Il commente alors un extrait d’un journal télévisé de France 2 datant de 2009 dans lequel le leader de la CGT Continental est interviewé."
Le progres.fr 
: « Les questions posées « est-ce que ça ne va pas trop loin ? », «est-ce que vous regrettez ces violences ? », « pour vous la fin justifie les moyens ? », ont fait sortir de ses gonds M. Mélenchon. Buzz assuré sur Dailymotion. »
Je vous ai proposé de lire toute cette série pour montrer que les commentaires sont plus prudents que les titres. Vous aurez noté que ces grands spécialistes n’arrivent toujours pas à savoir si je suis eurodéputé ou sénateur. Et que certains laissent penser que je suis les deux à la fois, ce qui est impossible. Bon, mettons ça sur le compte d’une « attention flottante ». Il n’en reste pas moins que ces textes ne sont pas toujours aussi corporatiste que celui du site du Point par exemple. Mais la gradation permet de voir ce qui arrive : à la fin, si l’affaire tourne mal pour ses initiateurs, et elle va mal tourner pour eux, on dira que j’avais tout calculé et que c’était un coup monté à mon profit.

Il ne faut pas se plaindre de tout cela. La scène médiatique est une arène. Pas tout le temps, ni partout, mais souvent. La lutte consiste à donner des coups et il ne faut s’étonner d’en recevoir. Si France télévisions réagit a mon sujet alors qu'elle n'a jamais rien dit avant quand Pujadas était réellement insulté et de quelle manière, c'est parce que je suis un homme politique. La direction essaie de surfer sur le sentiment de méfiance à l'égard "des politiques" et elle pense trouver en moi une bonne tête à claques.  C'est une erreur totale. les médias officiels sont encore plus haï que les politiques. Cette affaire va renforcer notre critique et le doute qu'il est impérieux de répandre sur les activités de cette sorte de télévision. A la fin, l’important est que nous avons réussi, moi par hasard cette fois ci, Pierre Carles de propos délibéré, vous en écrivant sur tous les sites et réseaux sociaux, chacun de notre côté à notre manière, à ébranler encore la légitimité du système médiatique. Le vieux compte à régler de 2005 n’est pas clos. La sottise des réactions contre moi nous sert de point d’appui. Je sais que, de tous côtés, sur tous les sites des gens inondent d’arguments et de liens avec les mêmes informations que celles que je viens de donner ici. Mille mercis pour cela! Je note que les références aux propositions du Parti de gauche à propos de la libération des médias commencent à être lues par les professionnels et qu’ils y font référence dans leurs papiers comme étant la cause que je défends. De cette manière aussi vit ce que j’appelle la radicalité concrète. Dans la profession j’en suis certain, nombre s’interrogent et font la part des choses entre l’image de violence caricaturale qui est donnée de moi et le fond de ce que je dis vraiment.

Et maintenant, en bout d’article, sans dramatiser d’aucune façon, ni accuser, je veux vous raconter une anecdote personnelle qui vous dira aussi ce que tout ça produit. Dans la rue, samedi, un type me jette menaçant et assez imbibé: "vous êtes un grossier personnage" ! Ce n’est pas fréquent. Peu de gens m’ont agressé verbalement jusqu'à ce jour. Et le même après midi, assis à la terrasse d’un café rue Lafayette, un type me tombe dessus. Je le prends d'abord pour un serveur, car il tient à la main un chiffon. Il se lance dans une diatribe contre moi. Je crois à un gag un peu lourd : « vous êtes une méchante personne, je vous souhaite du malheur dans la vie » et ainsi de suite. Puis je réalise qu’il s’agit d’un dingue et que ce n’est pas une plaisanterie. Il s’avance pour me frapper. Pour finir, il me donne un coup de pied et s’en va. Je me lève pour le prendre au collet, car ma nature est à ne jamais subir sans rendre les coups. On me retient « Ne fais pas ça ! Ne fais pas ça : on va dire que c’est de ta faute ! » J’ai bien fait de suivre le conseil, je crois. Même s’il m’en coûte d’être frappé sans rendre le coup. Mais je veux dire que le fait de diaboliser quelqu’un n’est jamais sans conséquence. Le pire est que les fous, les gens mal dans leur tête, sont tellement nombreux à présent dans les rues de Paris, sans que personne ne s'occupe d'eux!

Ultime précision. Salaud, au sens de l'existentialisme de Jean Paul Sartre est celui qui agit sous l'empire de la bonne conscience, sans assumer sa responsabilité véritable à l'égard des autres.


271 commentaires à “Larbin ? Salaud ? Pujadas ?”
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  1. 4 Août dit :

    J'ai raté la séance sur RTL. Quelqu'un pourrait-il me dire si une vidéo est disponible ?
    http://www.rtl.fr/emission/le-grand-jury/ecouter/le-grand-jury-du-10-oct-2010-en-integralite-5954753127

  2. Transparence dit :

    Bonjour Jean Luc.
    Nous espérons que ce matin vous n'avez pas une extinction de voix après votre prestation sur RTL hier soir.
    Rien à dire, magnifique! malgré les estocades incessantes d'un journaliste dont le nom rythme avec antipathie.Il cherchait bien à vous déstabiliser par des questions dignes de cour de récréation.Ridicules ses allusions à hypocrisie.Mr Aphatie aurait du employer les mots "concessions", "arrangements" pour des partis politique.Vous méritez autant qu'un autre d'accéder au sommet de notre état.Votre parcours est sans faille et vos compétences incontestables. Nous espérons qu'encore bon nombre de nos concitoyens vous rejoindront.Il ne fait aucun doute que vos propos dérangent certains mais nous sommes convaincus que le bon sens l'emportera.

  3. georges dit :

    Bien, sur Le Mouv'. Du temps, de la décontraction, et par moments on sent le courant passer avec ces jeunes facétieux, obligés quelque part de tirer leur chapeau. Laissons baver les indignés ou pseudo-indignés (de ton langage, de ta réponse aux invitations de Drucker ou de "Voici") et concentrons-nous sur les luttes : demain peut être un grand jour.

  4. 49 dit :

    Bonjour,

    Il n'y a aucun enregistrement du débat de la veille sur internet ! Bizarre cette histoire, j'aimerai voir l'agacement sur le visages des journalistes et le fameux coup du dico... !

  5. Alin dit :

    @ Pulchérie D : Vous avez raison, il y a de plus en plus de nouveaux noms. Depuis que certains se sont un peu calmés (ou l'ont été) et postent un peu moins pour ne rien dire (ah non, je ne pense pas à Descartes, enfin, pas qu'à lui... :-) ) d'autres commencent à poster aussi. A force de lire la masturbation de certains ici, ça ne donnait plus tellement envie de plonger dans le flot de discussions (merci aux modérateurs d'ailleurs).

    Oui, Mélenchon commence à être de plus en plus connu. Moi-même, qui ne suis pas français - je suis roumain, vivant en Belgique - je milite sans cesse pour le Front de Gauche et pour Mélenchon, à chaque occasion. Les belges gagnent à le connaitre (et l'air de rien, il commence à être connu, quand vous leur parlez, ils ne vous demandent pas "c'est qui?") et encore plus tous les français vivant à l'étranger (nous avons une sacrée communauté de français en Belgique).

    Chaque effort pour le faire connaitre est loin d'être inutile. Quand je vois les médias marchands qui sont déjà en train de préparer les gens pour les élections de 2012 et de baliser les choix des citoyens (en ne présentant que certains candidats potentiels, en présentant déjà les élections comme un affrontement entre untel et untel, comme si ça ne pouvait se résumer qu'à cela), je me dis que nous ne sommes pas assez nombreux pour contrecarrer l'image qu'ils donnent. Il faudra faire de très grands efforts pour faire comprendre aux gens que non, le vote "utile" et tout, sauf utile.

    Je veux voir Mélenchon président et Mélenchon sera le prochain président français. J'ai dit.

  6. elgaucho dit :

    Rude emission que le grand jury de RTL et son ambiance de jeux du cirque. mais les règles sont connues. c'est une épreuve physique certainement. les questionneurs sont à l'affût et entraînés avec leur fausse naïveté trempée au curare.

    La violence de ce système d'information spectacle repose sur la confusion et l'amnésie orchestrée par le flot à jet continue d'images sans hiérarchie, de questions de basse cuisine, de polémiques sans lendemain, de marronniers tape-cervelles. tout est fait pour que la parole soit donnée longuement aux professionnels répétiteurs. la parole libérée, la parole outragée, n'a sa place qu'une poignée de secondes. on préfère montrer des kilomètres de bouchons sur les autoroutes ou vous faire des leçons de morale pour pas un clou.

    Le grand mérite du film de Pierre Carles, par ailleurs une grande réussite avec une grande force de frappe comique toute donquichotesque, c'est de nous permettre de réécouter ce qui a été enfoui : la résistance saine de Xavier Matthieu des contis, qui refuse de se prosterner devant le dieu cathodique et son petit cardinal. le parfais "salaud" est celui qui donne la nausée, celui qui fait semblant et empoche par derrière. Pujadas est payé cher pour faire le sale boulot. c'est un métier. la violence symbolique est un métier : elle coupe la parole, elle contrôle la parole, elle déforme la parole. mais de l'autre coté de l'écran ce sont des vies qui veulent pas crever. des colères raisonnées. et Pujadas repartira villa Montmorency sur son scooter propre sur lui. il faut lire "le président des riches" des sociologues Pinçon-Charlot.

    jean luc Mélenchon réagit sans calcul à la nausée qui lui vient devant le mécanisme humiliant du larbin, protégé derrière sa caméra, son faisceau hertzien, votre écran. "casse toi pov con" disait Sarkozy. "qu'ils s'en aillent tous !" crions nous à plein poumons

  7. DANIEL dit :

    Monsieur Mélenchon, je vous apporte ici mon total soutien
    je fais souvent ce rêve : votre présence au second tour face à M. Le Pen et votre victoire finale en 2012
    La multiplications des candidats au PS, au centre, à droite peut vous permettre cette victoire à la seule condition d'une candidature unique à la gauche du PS
    Assez des 40 ans de candidature de LO, du PC , et aujourd'hui du NPA, assez de ces divisions qui ne mènent qu'à l'échec et au allez retour de l'UMP - PS mais en réalité c'est toujours le pouvoir du libéralisme économique : quelle différence entre le "socialiste" DSK, Lagarde et compagnie du FMI
    Monsieur Mélenchon, j'espère que vous serez le représentant de la gauche de la gauche en 2012, tout autre stratégie mènera à la défaite de la vrai gauche

  8. Humaniste dit :

    Je passe sur l'interview de ce matin sur France Info pour faire remarquer que sur France Inter il y avait B.Tapie !

    J'ai retenu à la fin de sa prestation sur sa position des présidentielles "à gauche si c'est pour mettre quelqu'un de gauche qui fait la même politique qu'un de droite autant voter à droite. et de rajouter ; à gauche il n'y a que Mélenchon qui propose un programme de gauche certes utopique mais audible".

    Bel hommage à Jean-Luc Mélenchon (méfiance) mais ça le mérite de positionner M. Mélenchon vraiment à gauche avec un programme qui pour moi n'est pas du tout utopique mais réaliste.

    Je pense aussi que les attaques envers Jean-Luc Mélenchon sont le résultat d'une évidence qui inquiète les gens de droite et du PS droit et centre. Il monte dur dans l'opinion.

    Je redis : les deux chiffres approchent !

  9. FM dit :

    Cette fameuse émission d'ARTE est ici: Main basse sur l'info Arte 09.02.2010 - Huit journalistes en colère"
    Elle est extrêmement importante pour comprendre comment fonctionne cette caste de larbins (en effet). Ca vaut la peine de la joindre au dossier.

  10. Bientot dit :

    Mon salut à J.L. M.
    Demain dans la rue !
    Juste pour faire figurer mon nom...
    Un fidèle du site depuis pas mal de temps

  11. Un adulte zèbre dit :

    Bonjour M.Melenchon,
    J'ai écouté très attentivement votre prestation au grand jury hier soir...
    Je voudrais vous remercier pour celle ci...
    C'est très bizarre d'entendre dans la bouche d'un "politique" ce que l'on pense depuis trop longtemps...
    Je n'ai jamais voté, j'ai 30 ans, et je suis suffisamment cultivé pour garder un esprit critique sur le monde...
    Pour la premiere fois, j'ai envi d'essayer, envi de demander ma carte d'electeur et croire en un avenir different, juste et meilleur... croire en vous...
    Cela fait quelques temps que je vous écoute et je vous accorde, et sachez que ce n'est pas rien, mon entier soutien...
    Au plaisir de vous rencontrer un jour...
    Amicalement

  12. Jonathan dit :

    Camarade Mélenchon,
    Je suis militant du NPA et vos prises de position sont à mon sens tout à fait en accords avec les nôtres. "Les médias" (entre guillemet pour pas mettre tous le monde dans le même sac) sont à ce point vulgaire, qu'ils jouent ni le jeu du pouvoir, ni le jeu du peuple. Ils jouent leur propre jeu, à celui qui vendra le plus de nouvelles nauséabondes, celui qui ira le plus loin, celui qui souillera le plus de personnes, et tout cela sans avoir aucun remord, aucune critique. Pour le commun des mortels tous ce qui est dit, écrit, vu, est forcément vrai, l'esprit critique se raréfiant nous devenons plus que des pantins. Vos prises de positions sont aujourd'hui l'expression d'une partit de la population qui pense la même chose que vous au sujet des médias comercio-maniplateurs. Et sans généralisé vous exprimé déjà la voix que j'exprime chaque soir devant ma télé, et mon journal. Alors disont le en coeur, que la prestation de Pujadas ce soir là était digne d'un salaud!
    Tout mon soutien vous accompagne, nous nous retrouverons certainement dans les luttes, jusqu'au triomphe, et demain changera de camp.

  13. Corinne dit :

    La scène médiatique est un combat... bonjour P. Carles qui ne fait pas des films en peau de lapin !
    En effet quelques journalistes (de droite?) vous tombent dessus, "outragés".
    C'est une blague ?
    Combien d'ouvriers à l'Assemblée nationale? 1 Je comprends qu'ils n'aient pas l'habitude de la lutte, d'autres sont en CDD et payés 40€ l'article..et des mots qui fâchent.

    Tous les jours de l'année, les Bigprésentateurs de jt, de radio et de journaux, en toute indépendance, malmènent et insultent publiquement, du haut de leur ministère de la parole et du service de l'Information (du gouvernement?), et la mine austère des papas qui grondent leur enfant avant de le punir,
    méprisent avec leurs commentaires dépacés, je dis, des gens qui luttent pour leur survie : ce salariat ou ce précariat qui ose, qui a le toupet de ne pas dire merci quand on le fout à la porte comme un malpropre, qui a la prétention de se défendre aux prud'hommes, en manifestant, ou en faisant grève (quelle horreur!, un jeudi noir !) Ils n'agissent pas de la sorte avec les patrons chéris.
    Et tout ça continue, en pleine crise et alors que toute l'Europe manifestant de Londres à Madrid souffre de la casse du travail et de l'État social, Austérité décrétée afin de ne pas revenir sur les défiscalisations des fortunés.
    Votre commentaire sur Pujadas était le mien, même si il est mal embouché.
    Respectueusement à tous et aux journalistes qui essaieront de ne pas me blesser...

  14. JOUFFRE dit :

    Bonjour Jean-Luc, oui il est impérieux de libérer les médias pour libérer la pensée critique. Chaque jour je suis aussi en colère contre la désinformation, le parti-pris des guignols de la "lucarne à menteries". Alors oui disons tout haut que ces journalistes là ne sont que les valets de ce gouvernement de plus en plus semblable à celui de Vichy!

    Bien à vous. Le combat continue avec les partis de vraie Gauche. Roland.

  15. aragon dit :

    Monsieur Mélenchon, Je suis très heureux de la vérité ainsi proclamée, y en a marre de tous ces chiens chiens à sa mémére, sarkophage les met tous dans sa poche, c'est la pire des manipulations de l homme, horrifié par ces manigances à outrances je rêve que ces journaleux disparaissent, y en a pas un pour défier le gouvernement qui détruit dans l ombre des millions d'êtres, ces journaleux répétent toujours les mêmes idioties et leur temps d'antenne est scandaleux, c'est devenu une monarchie journalistique, merci à vous Monsieur Mélechon pour votre Vérité qui peut sauver cette société d'avilis cérébraux, leur objectivité me ulcère elle cautionne la dictature de la pensée, j'ai honte de cotoyer les humains qui ne disent rien:::

  16. Isabelle dit :

    Merci Monsieur Mélenchon !
    Moins directement concernée (je vous écris de Belgique), je voudrais néanmoins vous remercier et vous féliciter pour cette prise de parole salutaire en des temps où, effectivement, tout nous pousse à baisser la tête et les yeux.
    Je pense que nombreux seront ceux qui, après ces quelques minutes de video, se sentiront un peu moins seuls, un peu moins abattus, et retrouveront un peu de cette fierté qu'on leur fait perdre tous les jours.
    Continuez, faites des émules, perséverez dans votre discours : il y va de notre dignité à tous !

  17. Yves Marie dit :

    Tiens, comme c'est curieux... attendre plus de 4 mois pour communiquer une réaction à chaud.

    C'est bien la preuve que le gouvernement est en mauvaise posture pour aller jusqu'à ressortir une petite anecdote comme celle-là à l'heure des plus grands mouvements sociaux que notre pays n'ai jamais connu ! Non, ils n'arriveront ni à discréditer aucun des responsables politiques solidaires du mouvement ni le mouvement social lui-même par des attaques de ce type !

    C'est une diversion lamentable qui, comme toutes les autres (jusqu'à frôler l'irresponsabilité ex : "la question des roms", les menaces terroristes supposées plus importantes qu'auparavant que l'on vient crier sur tous les toits pour mieux affoler la population,...), se retournera, je l'espère, contre eux.

    Continuez la lutte ! Nous comptons sur vous !

    Salut et fraternité

  18. 4 Août dit :

    Réaction de David Pujadas sur France Info.

    Il n'a fait que son boulot ("question d'école de journalisme N°1") et Xavier Mathieu aurait dû être content d'avoir 2'30" sans broncher.

    http://www.dailymotion.com/video/xf5ife_david-pujadas-france-info-11102010_news?start=20#from=embed

    http://www.france-info.com/culture-medias-2010-10-11-le-torchon-brule-toujours-entre-melenchon-et-pujadas-490662-36-41.html

  19. Sacha Tognolli dit :

    Cher(s) Amis,

    Le deuxième épisode de la bataille parlementaire au Sénat est arrivé : http://www.dailymotion.com/video/xf4pib_bataille-parlementaire-contre-la-re_news

    Dans le cadre de la lutte contre le projet de loi sur les retraites, nos sénateurs du Parti de Gauche ont mis en place un dispositif permettant à tous de suivre les débats au Sénat. En effet, les sénateurs sont appelés à se prononcer sur ce texte qui remet en cause le droit à une retraite à 60 ans à taux plein depuis le mardi 5 Octobre.

    Au Parti de Gauche, comme au Front de Gauche, le cœur de notre projet politique est la « Révolution citoyenne ». Ainsi, nous pensons qu’il est important que tous les citoyens qui le souhaitent puissent s’impliquer activement dans ce débat sur les retraites, symbole de notre contrat social.

    Pour ce faire, nos sénateurs Marie-Agnès Labarre et François Autain vous invitent à vous rendre sur le site du Parti de Gauche, http://www.lepartidegauche.fr, pour suivre tous les deux jours des comptes-rendus de la bataille parlementaire au Sénat (en haut à droite sur le site). En effet, tous les deux jours, sur les coups de 20h, sera mise en ligne une petite vidéo revenant sur l’évolution de la discussion au Sénat. Cette petite série s’intitule « Chronique de la bataille parlementaire contre le projet de loi sur les retraites ».
La première vidéo est d'ores et déjà en ligne.

    Vous pouvez aussi la retrouver sur dailymotion : http://www.dailymotion.com/video/xf4pib_bataille-parlementaire-contre-la-re_news

    Sacha Tognolli

  20. lepierrot dit :

    Un grand bravo Mr Mélenchon pour votre prestation au grand jury, quelle énergie vous aviez !. Ils ont voulu vous démolir mais vous les avez cloué sur place, ces journalistes de la pensée unique. Bravo et continuez, un vent nouveau est entrain de souffler.

  21. Nicole RIOU dit :

    j'ai vu la fameuse vidéo. Je comprends parfaitement ta réaction "à chaud" face à ce Monsieur David Poujadas à 12.000 € par mois, et te soutiens à 100 %. Sur Facebook, je viens d'envoyer un commentaire faisant ressortir que sur la forme de ta réaction, il serait bien que tu "prennes du recul" car pour être élu il faut réunir 51 % des votes.
    Mais j'ai appris beaucoup en lisant ton nouvel article très instructif sur les agissements des médias sur tes réactions "épidermiques" et sur celles des autres.... Edifiant !
    Ce qui me plait c'est que tu deviens un homme "dangereux" pour le pouvoir. Bravo.
    Vive la révolution citoyenne !

  22. Régis Pasquet dit :

    Attention.
    La venue ce matin de Tapie chez P Cohen avait deux objectifs.
    1° Dire que PS et UMP c'est bonnet blanc et blanc bonnet. Là-dessus, on est d'accord sauf que dans l'esprit de Tapie cela signifiait qu'à tout prendre on pouvait donc voter UMP sans crainte.
    2° Mettre un coup de projecteur sur Mélenchon. A rapprocher des attaques portées depuis quelques temps contre Jean-Luc Mélenchon.
    Attention, répété-je, Jean-Luc Mélenchon va servir de repoussoir. On va mettre en avant et dénoncer sa violence verbale, mettre en question ses capacités à se maîtriser. Je n'aime pas avoir à écrire cela mais le risque est grand qu'il soit Lepénisé.

  23. Paca dit :

    Et la palme revient à Renaud Revel, rédac-chef de l'Express, qui propose tout simplement de censurer le camarade Mélenchon :

    "un obscur militant venu du PS représentant d’un courant politique confidentiel, plongé dans la pénombre, sans audience ni assise électorale",

    "ses numéros d’aboyeur que les médias sont bien stupides d’accueillir"

    " cet huluberlu, qui ne représente, peu ou prou, que lui-même"

    " homme politique virtuel", "pourfendeur d’une télévision vendue aux puissances de l’argent, ayatollah patenté aux sentences définitives et sans nuances, executeur de journalistes"

    Et cette charmante diatribe corpo se termine par cette conclusion sans appel :

    "je ne vois pas pourquoi l’on s’obstine à convier un homme politique, dont le discours se résume à un chapelet d’oukases et d’invectives. Mélenchon, qui n‘existe que par la grâce de ceux qui ont la bêtise de l’inviter, est tout ce qui rend la politique détestable: un nauséeux mélange de poujadisme rampant et de démagogie poisseuse."

    http://blogs.lexpress.fr/media/2010/10/11/jean-luc-qui/

    Il fallait le signaler ! C'est fait !

  24. Melizo dit :

    Jean Luc...

    Je me suis écouté à la suite la prestation de François Hollande et la votre grâce aux podcasts de l'émission de RTL Les intonations sarkoziennes de François, son discours sécuritaire aussi vague que celui du gouvernement m'a laissé dans une idée de discours centriste compassionnel, enfin rien de passionnel, un savoir froid.

    En revanche, cher Jean-Luc, la votre fut du pur bonheur. Pour reprendre même une des dernières phrases de Brassens dans sa chanson "Histoire de Faussaires"... "Ce serait sans doute mentir par omission de ne pas dire Que je "vous" dois quand même une heure authentique de vrai bonheur". Les autres hommes politiques font à vos cotés mine de Faussaires.

    Grand merci pour l'énergie que vous nous transmettez.

  25. Etienne24 dit :

    Bravo Monsieur Mélenchon pour toutes ces interventions qui nous permettent encore d'espérer voir notre pays se relever de cette ambiance nauséabonde qui nous colle aux pieds depuis 2007....et bien avant.....
    Remerciez tous ces journalistes conformistes et en cheville avec le pouvoir car l'acharnement qu'ils mettent à vous critiquer vous amène chaque jour de nouveaux supporters qui n'en peuvent plus de se faire prendre pour des idiots. Râlons, manifestons, encore et encore pour qu'enfin arrive un vrai changement, digne des ambitions humanistes et universelles portées par notre république.

  26. L dit :

    Affligeant, ulcérant. Que nous reste-t-il si nous ne pouvons plus nous indigner de cette violence, ni nous défendre?

    Ca m'a tout de suite fait penser à l'expérience Milgram ainsi qu'à l'extension qui en a été faite dans l'expérience du "jeu de la mort" de Critophe Nick, mettant en cause la soumission à l'autorité que peut constituer le pouvoir du petit écran, dans les consciences de ses "consommateurs".
    Alors, si cette expérience m'inspire de nombreuses réserves, notamment sur l'utilisation des principes de promotion qui a été faite de ce "jeu-experimental" en vue d'appeler les téléspectateur à le regarder, et concernant la réputation des cobayes qui d'une certaine façon se sont retrouvés mis en pâture face à des millions de téléspectateurs, (dont des collègues de boulot, des amis, de la famille, des voisins etc.), enfin si cette expérience présente des limites d'ordre éthique sur ses propres principes de réalisation, je revois l'animatrice Tanya Young incarnant cette autorité télévisuelle, et ce que je retrouve c'est la froideur, l'imperturpabilité...
    Eh bien ce que semble oublier David Pujadas, c'est la violence de l'autorité qu'il représente du haut de son journal et de la batterie des moyens de sa réalisation. Xavier Matthieu en face, c'est une souris dans une boîte sans issues, puisque le politique ne remplit plus son rôle de protection des conditions d'existence des populations au service desquelles il devrait pourtant être, une souris soumise à des impulsions électriques extrêmement violentes (celles des conditions de subsistances dans lesquelles il se trouve lui et ceux qu'ils représentent), sous l'oeil d'un Pujadas indifférent à la lutte que mène Xavier Matthieu pour se libérer de cette violence. On sait ce que deviennent les souris dans de telles circonstances, elles finissent par entrer dans une phase de prostration mortifère. (Je pense aux souris d'Henri Laborit dans le film Mon Oncle d'Amérique d'Alain Resnais)
    Nous, les "télespectateurs", qui sommes des êtres humains soumis à ces violences, dans nos vies, et comme si ça ne suffisait pas, une deuxième fois devant le petit écran, recevons bien ce message.
    Soit nous luttons contre cette inhibition et pour nous libérer de cette violence qui nous est faite, trouver une issue pour survivre, pour vivre, soit nous sombrons dans la prostration, ou pire, dans une soumission active qui consiste à se ranger du côté de cette autorité "morale" en intégrant les codes de cette violence.
    Voilà ce à quoi devraient bien réfléchir ces chaisières de plateaux médiacratiques.
    Heureusement qu'il reste de gens pour s'émouvoir de ça. Parce ce que s'il ne reste plus personne, alors oui, Michel Aphatie, le message qui nous est envoyé c'est bien qu'on peut crever.
    Et pour reprendre la réponse de Jean-Luc à Guillaume Durand, "c'est la vie ça, vous êtes vraiment un type de télé vous confondez les images et la réalité!". Nous ne sommes pas les images que vous construisez de nous, mais des êtres humains.

    Le pays réel se rappelle à vous messieurs les médiacrates, parce qu'il a disparu de vos "informations".

  27. Paca dit :

    C'est drole ce site corrige automatiquement l'erreur d'orthographe du nom de Mélenchon, que ses opposants écrivent souvent avec un "a" et non avec un "e"... Au moins ici, on ne joue pas avec ça ! :)

  28. Alin dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon:

    J'observe, sur certains sites, qu'on parle de votre ignorance sur le sujet du siècle. La plupart des messages que je peux lire doutent de votre ignorance, certains pense que vous étiez censé d'être au courant.

    Je ne doute pas de votre sincérité, mais pourriez-vous intervenir ne fut-ce que brièvement sur le sujet? Une autre question qui accompagne le sujet: et le groupe Bilderberg, il connait?

    Je vous assure que ça n'a rien à voir avec le "conspirationnisme". C'est tragique.

    Quel est votre avis sur ces machinations, sur ces réunions? (qui sont loin d'être surprenantes étant donné les temps qu'on vit...).

    Je pense que de nombreux gens seraient contents si vous vous exprimiez sur le sujet.

  29. mariejo dit :

    Pub assurée à FTV. La direction vient de publier une communication à l'ensemble des personnels pour défendre le soldat Pujadas. Les réseaux sociaux seront très fréquentés.
    Tout cela est pitoyable. Bravo pour votre franchise, continuez!

  30. BURIDAN dit :

    Bravo!

    Qui peut se plaindre de la réaction indignée d'un homme politique de la stature de J.L. Mélanchon?
    Evidemment les hypocrites serviles d'un gouvernement à la botte du patronat... Ce sont ces mêmes "organismes" de presse (Express et Figaro en tête... Mais aussi le Monde et Libération) qui relaient les informations falsifiées de l'IFOP dirigée, comme par enchantement, par notre grande louangeuse des capitaux et de la spéculation, Laurence Parisot! Les entend t'on protester contre ce fait hautement préjudiciable à la vérité de l'information?

    Il reste reste quelques politiques qui ne manient pas la langue de fonte... Mélanchon est de ceux-là!

  31. Larzac dit :

    Bravo Jean-Luc Mélenchon pour votre prestation sur RTL face à ce grand jury qui n'avait pas d'autre but que de faire votre procès. Vous les dérangez profondément ces représentants du système en place et cela se sent à chaque question.
    Continuez, avec autant de conviction et de courage à porter la parole libre et sincère de tout un peuple qui n'est plus représenté comme le voudrait le démocratie, mais manipulé en permanence. Nous sommes noyés dans la "communication" des politiques (même s'il reste encore quelques exceptions) et de leur médiateurs qui ne nous permettent plus de connaître tout simplement la réalité des choses.

  32. tchoo dit :

    Vous avez raison: on va vous reparler indéfiniment de ces propos partout où vous irez et où il y aura des journalistes, tout comme des propos tenus à l'apprenti muni d'une caméra d'il y a quelques semaines.
    Si Il faut tenter de décrédibiliser Mélenchon, c'est qu'il devient "dangereux"
    Ne négliger pas pour autant la capacité de nuisances de ces gens là !

  33. Sophie PG 24 dit :

    Bonjour Monsieur Mélenchon,

    Nous avons souffert avec vous de ces questions débiles, de ces tentatives de réduction, et de ces diversions incessantes pour vous empêcher de parler du fond de vos propositions. D'ailleurs notons que encore une fois vous les avez contraints au silence car vous parlez vrai. Le clou de l'émission est la remarque de cet affreux Mougeotte sur votre volonté de donner aux médias des meilleures conditions de travail : "Si vous y arrivez, vous êtes un grand homme". Quel média va relayer cette phrase sublime qui a échappé de l'âme soudainement libérée de ce dévot du pouvoir....?('cf le documentaire de P. Carles sur les liens entre Mougeotte et Léotard sur slynet).

    Si je peux me permettre quand vous parlez du revenu maximum, il serait très bénéfique d'insister sur le peu de gens concernés par des salaires dépassant 20 fois le revenu de base. Nous savons que 11670 personnes bénéficient du bouclier fiscal mais combien de français touche plus de 30.000 euros par mois?
    Insister aussi pour faire comprendre aux gens que ceux qui ont des très grosses fortunes ne sont déjà plus Français, ils sont déjà partis fiscalement même si,et c'est bien là le scandale, il vivent ici, nous vendent leurs produits et bénéficient de tous les avantages que le gouvernement leur offre....

    Répéter des chiffres choc pour que les gens réalisent que l'immense majorité peut s'inclure dans vos propositions et qu'il perdent leurs illusions contre la menace que allez leur empêcher de gagner de l'argent, c'est le bien le contraire.

    Pour conclure, sachez que nous sommes solidaires et que nous vous remercions pour votre courage à vous battre contre un système corrompu, immoral, dans cet arène sanglante.

  34. Catherine dit :

    Bonjour Mr Mélenchon,

    Nous sommes quelques-uns en Belgique à avoir beaucoup d'intérêt et de plaisir à vous écouter. On peut dire que comme votre nom l'indique vos discours sont "pêchus" et vous nous la donnez, la pêche!

    Mais personnellement je trouve malheureux le choix du titre de votre livre "Qu'ils s'en aillent tous". Cette invective provocatrice ne sert pas votre discours qui me semble plus intelligent et plus nuancé, et vos détracteurs ne se gêneront pas pour vous le reprocher.

    Hormis cela, bon courage et bonne continuation.

  35. stephane grim dit :

    Bonjour,
    un bravo et un merci, ça fait du bien.
    Ha autre chose, c'est vraiment une excellente idée de donner d'autres points d'appuis comme là avec ACRIMED, ça permet aux lectrices et lecteurs de rebondir et surtout ça fait du lien, ça accentue cette capacité de réseau multiforme et de contre information globale.
    Localement c'est là que nous pêchons beaucoup, en tout cas dans ce que je vois là où je suis, le cloisonnement est réel et nous devons faire des passerelles par tous les moyens, réunions, liens, références à d'autres, pour accentuer la pression. Un petit travail d'araignée pour tisser... c'est utile une araignée et plusieurs encore plus.
    En toute amitié

  36. georges dit :

    Désolé de faire une quatrième intervention aujourd'hui, mais je viens de faire un tour sur le site d'Europe1 pour revoir la chronique de Carlier dont je parlais ce matin. Surprise : elle est caviardée, remaniée...Plus de trotskyste méchant con... Carlier, au fond, a juste l'air de demander à Mélenchon de se montrer plus ouvriériste... De quoi rire... Et je suppose que j'ai rêvé quand j'ai cru entendre la fin de cette chronique, consacrée à la disparition de Solomon Burke...

  37. Michaud dit :

    Bonjour Jean Luc,
    Hier soir, j'ai oublié de rappeler que - en d'autres termes mais qui veulent dire la même chose - Eric Conan de Marianne s'en prenait à la frilosité (le mot est faible) de Pujadas en face de notre monarque.
    Pas un mot pour parler de Woerth. Pas une protestation devant les mensonges proférés par notre leader éclairé.
    http://www.marianne2.fr/Pujadas,-ou-la-misere-du-presentateurisme_a195358.html
    (Marianne du 16 juillet dernier).
    Comme disent nos frères des Antilles : Tchembé Raid. Pa moli
    Daniel Michaud

  38. Lolo dit :

    Bonjour,

    La polémique enfle mais va se dégonfler aussi rapidement. C'est inhérent à la vie médiatique contemporaine au sein de laquelle une actualité chasse l'autre à une vitesse qui laisse souvent très peu de place aux vraies questions de fond et aux débats que nous, citoyens, sommes en mesure et, j'ose, en droit d'attendre surtout venant du service public qui existe, je le rappelle tout en sachant ne rien apprendre à ceux qui aurait la gentillesse et la patience de lire mon commentaire jusqu'au bout, parce que nous nous acquittons tous d'une redevance audiovisuelle. A partir de ce moment, nous pouvons exiger que le service public nous permette à tous, quelque soit nos convictions politiques, de pouvoir les mettre en confrontation pour que le peuple souverain tranche en connaissance de cause j'allais dire "pure et parfaite" pour reprendre la rhétorique libérale, bien que ce concept idéologique ait déjà démontré ses propres limites en matière d'économie.

    Pour parler de Pujadas et de la "polémique" que soulèvent les commentaires de M. Mélenchon à son égard, on ne peut que se résigner à accepter cette polémique. Elle est là, qu'on le veuille ou non. On peut discuter du bien-fondé ou non de celle-ci, mais elle existe et elle fait rage. La réalité a ce défaut qu'on peut difficilement s'y soustraire. Voilà pour la base de ma réflexion : je dresse le décor en quelque sorte.

    La question que je me pose n'est pas de savoir si les médias sont une corporation intouchable et qui se défend quand on l'attaque (à tort ou à raison, peu importe). Par le passé, on a déjà pu en avoir la preuve et M. Mélenchon en a déjà fait les frais avec cet étudiant en journalisme que toute la profession s'est mise à défendre sans chercher à comprendre la pensée de fond de M. Mélenchon sur la façon dont les médias sélectionnent leurs informations, les traitent et les jettent en pâture à un lectorat supposé intéressé par ces "sujets".

    La question que je me pose est donc d'essayer de savoir qui de Jean-Luc Mélenchon ou de David Pujadas a raison. En clair : David Pujadas est-il un "larbin" ?

  39. TISSOT SERGE dit :

    Jean Luc,
    Je n'ai pas pour habitude de réagir sur ton blog, bien que j'en sois un lecteur assidu.
    Jusqu'à ce jour, concernant la presse et les médias, à ne pas confondre avec les journalistes qui pour la plus part font correctement leur travail, cela dans le cadre d'un contrat de travail de rapport de subordination à l'employeur !
    Bref comme la majorité des salariés.
    L'expérience de militant syndicaliste confronté notamment au discours dominant lors de la privatisation de France Telecom en 1997 et 1998, ayant "eu" le plaisir, avec d'autre d'être désigné "ennemi interne de l'entreprise" cela repris par la presse, puis ensuite insulté collectivement par un édito de libération après la victoire du non en 2005, j'ai compris depuis longtemps que la majorité de la presse est au service de l'ordre économique et politique dominant ainsi que des politiques qui l'accompagne.
    Dans un contexte d'affrontement ils se déchaîneront et tous les coups seront portés !
    Je me souviens parfaitement de l'nterview de Pujadas, j'ai été moi-même outré et révolté de son attitude vis à vis de Mathieu et des Conti !
    De même que sa "passivité" lors de l'interview de Sarkozy cet été, bref il est, comme d'autre au service...!
    En résumé :qu'il s'en aille tous !
    Fraternellement

  40. Alexis.A dit :

    Bonjour,

    Je me permet de relever une petite erreur concernant la date de l'interview de Xavier Mathieu sur laquelle vous réagissez (avec des mots juste, salaud étant même un peu faible à mon gout !) et pour laquelle vous écrivez ce passionnant billet de blog.
    En effet, vous écrivez : "(tu parles d'une nouvelle fraîche)...C’est une réaction à chaud, à l’écoute d’un reportage d’il y a six mois, regardé et commenté il y a quatre mois !"

    Mais en fait, c'est bien pire que ca : l'interview en question (celle du leader de la lutte des continental de clairoix) date du 21 Avril 2009. C'est donc bien une interview d'il y a 1 an et demi ! Vous parlez d'une nouvelle fraîche ! (lol !)

    Pour le reste, j'ai eu la surprise d'entendre Pujadas réagir ce matin sur France Info (Invité de la matinale vers 9h20, a écouter ici : http://www.france-info.com/culture-medias-2010-10-11-le-torchon-brule-toujours-entre-melenchon-et-pujadas-490662-9-10.html
    C'est édifiant... Il se justifie en expliquant d'avoir été généreux d'avoir laissé 2min30 de direct à Xavier Mathieu (qui a bien rembarré Pujadas, bravo Xavier !), et d'avoir fait 8 minutes (oui oui !) sur le social (Continental suivi de Molex dont j'étais un salarié...).

    Bref, j'ai beaucoup rit ce matin (désolé) !

  41. serge dit :

    Bonjour
    L'affaire médiatico-Pujadas c'est peut être intéressant, mais restons sur l'essentiel. Des gens souffrent dans se pays d'être abandonné par une droite ultra-libérale et pire une gauche (PS) molle.
    De grâce fixons les prioritées et laissons aux médias leur analyse de conscience.
    Jean-Luc Mélenchon s'est expliqué très loyalement et très fortement, mais j'aimerais qu'on tourne la tête de manière continue vers le rapprochement des gauche et l'élargissement du Front de gauche vers d'autres groupe.
    Est-il possible par exemple d'unir nos forces au NPA (voir d'autres pour la prochaine élection)? Avons nous besoin d'attendre 2012 pour donner plus de puissance au FdG.
    Tous çà passe par des entités de rassemblement, la mise à la connaissance du peuple des grandes lignes du mouvement et des points d'appui auprès de nos amis du Parti communiste et de la Gauche Unitaire ! autres exemple. l'apport des autres entités peut il s'affirmer comme "république et socialisme", "alternative démocratie socialiste"?
    cordialement

  42. Vincent dit :

    J'ai vu la séquence, mais un peu plus complète, sur agoravox... et au moins sur cette vidéo on voit clairement la partialité mesquine de Pujadas.

    Ce qui me choque profondément c'est l'attitude d'icelui, et nous sommes beaucoup à vous soutenir.
    pour ma part le journalisme n'existe plus dans la sphère des grands et gros médias... ils ressemblent de plus en plus à fox-new (http://www.dailymotion.com/video/x7u1hx_fox-news-ou-la-manipulation-des-mas_tech)

    Je serais favorable à l'interdiction publique de ce genre de personnages (et chaîne) manipulateurs et propagandistes. Il manque en France un véritable pôle autonome public (!) écrit, audio, visuel et internet, qui ait la charge d'informer quitte à déplaire au pouvoir en place. Telle que l'indépendance de la Justice (qui serait à revoir aussi -on est loin d'être idiot-).

    La désinformation et les sondages tendancieux devraient être un délit : abus de confiance et manipulation/détournement de la démocratie ; nous ne supportons plus qu'on nous impose une pensée unique et tronquée.

    Mais où peut-on informer et s'informer ? quasiment nulle part.

  43. Arnaud dit :

    Bonjour,

    J'ai écouté votre interview ce matin sur France Info et j'avoue que les première minutes ont failli me faire changer de station... Quel intérêt de s'énerver ? De se justifier à nouveau. Ok, la remarque du journaliste (sans doute la 100 ème fois qu'on vous évoque le sujet) était peut être déplacéé... Mais j'ai trouvé dommage de l'attaquer bille en tête... J'aurais préféré tout simplement de l'indifférence ou balayer d'un revers la remarque initiale.

    Toutefois, j'ai bien fait de m'accrocher et d'écouter la suite. En effet, le reste de l'interview était très intéressante et j'avoue qu'elle a relancé mon intérêt pour la politique. Je vais essayer de suivre vos interventions de manière régulière (ainsi que ce blog), histoire de voir jusqu'où cela nous entraîne.

  44. renaud dit :

    Bravo Jean Luc ! Ne baisse pas la garde mais garde un peu de calme sous le pieds pour répondre à toute cette clique aussi ignare que complaisante avec le monarque !
    Je suis responsable syndical et je t'assure que ton argumentation sur le dossier des retraites et d'une précision chirurgicale face à tout ce blabla stérile organisé par les éternels bien pensants du moment
    Les mêmes d'ailleurs qui nous rabâttaient les oreilles avec leur traité constitutionnel pour lequel ils n'avaient finallement rien à dire
    L'espoir est avec nous
    L'enthousiasme est avec nous
    Les faits sont avec nous
    Tiens bon et ménage toi car on aura besoin de toi
    SR

  45. Didier dit :

    Bonjour ;

    Salaud, c'est commun, larbin c'est une insulte ou un état de fait ?
    De toutes les façons dans certaines circonstances pour ma part je redeviens traditionnel et je préfère le langage plus classieux du moyen-âge.
    A l'époque on appelait ça : " un valet d'pisse" ! ;)
    bye

  46. vert pomme dit :

    Bravo M. Mélenchon, il n'y a que vous pour citer Voltaire aussi naturellement que de boire un verre d'eau.
    Et oui, certains,le peuple aura leur peau symbolique bien sur nous sommes des démocrates.
    Vous allez surement monter dans les sondages tant mieux.
    Apparemment certains n'ont encore pas compris que vous défendiez réellement les travailleurs en lutte.
    A ce niveau de bêtise que faire comme disait un révolutionnaire connu.

  47. Lionel Mutzenberg dit :

    Bonjour,
    Bon, allez, laissons tous ces pleurnichards de l'ordre médiatique pleurer, en vérité, sur leur honneur perdu, et continuons de lire des propositions pour 2012. Vous devriez savoir qu'il n'est pas bon de dire tout haut ce que la majorité des français pensent en regardant "les informations" d'une chaîne publique, dans l'ordre des jurons,"salaud" et "larbin" sont des termes choisies; sans insister sur ce qui se dit dans certaines émissions dont le seul but inavoué est de nous expliquer ce que nous devrions penser. Ces journalistes nous prennent pour des ânes et ils trouvent drôles de recevoir, quelquefois, bien peu souvent à mon goût, le coup de pied qu'ils méritent.
    Merci à vous. Continuez de vous faire, et de nous faire, respecter.

  48. micmousse dit :

    - moi j'avais vu la vidéo et j'avais dis des mots encore plus grossiers comme....... (euh non je vais pas les dire car ce serais censuré mais tu peux compter le nombre de petits points et encore j'en passe et il faut que je me rappelle que la TV coute cher et que je pourrais me couper avec les bouts de verre sinon je lui balancerai bien ma savate, et pas qu'à Pujadas).
    - sinon j'ai vu la vidéo de remues-méninges sur les médias qu'il faudra bien karchériser pour qu'ils ne nuisent plus à la classe ouvrière.(Le 23 09 en me rendant à la manif,j'étais très heureux de rencontrer des camarades et de sortir de ma voiture pour ne plus entendre toutes ces saloperies sur les ondes (remarque, il faut que je sois con et maso pour écouter mais il n'y a plus que ça comme commentaires) : qu'ils s'en aille tous!
    - ça prouve aussi que tu commences (continues) à leur faire peur et tu les déranges en expliquant ce qu'ils n'avaient pas vu, pas étudié ou tout simplement ils s'étaient rangés sous la bannière UMPMEDEF
    - j'aimerais aussi que tu te renseignes sur Le Siècle avec Chabot, Aubry, Dati, Ferry...

  49. Greg dit :

    Mélenchon au moins il dit ce qu'il pense. C'est pas un hypocrite qui va cirer les pompes de je ne sais quel laquais comme il dit. Qu'est ce que ça peut faire?
    Evidemment que Pujadas est un larbin. Pour pouvoir présenter un 20 hrs c'est bien ce qu'il faut être pour propager toute la propagande du gouvernement non?
    "Tu veux ta place au 20 hrs Larbin?, enseigne la résignation sociale au peuple, il restera collé d'autant plus devant sa télé".

    Et les Aphatie, Mougeotte,et Eric Revel, c'est du même tonneau. Eric Revel balance à Mélenchon que son livre appelle à la guerre civile. Il est trop fort lui. Evidemment que pour lui, reprendre les richesses que nous nous sômmes fait piller pendant tant d'années, ça doit lui faire peur le pauvre.

    Mougeotte a nié la hausse de la productivité salariale et ne s'est rabattu que sur l'argument démographique comme le gouvernement Sarko-Medef. Ca prouve bien qui il représente celui la aussi.

    Quand à Aphatie, le sujet Pujadas était bien plus important que les retraites à l'entendre. Comme quoi les larbins médiatiques sont nombreux sur le petit écran.

    Plus les médias cherchent à se justifier de leur "indépendance" moins ils sont crédibles, comme le gouvernement Sarko-Medef qui tape dans le tas de tous les sujets possibles et imaginables pour détourner le regard du peuple du pillage qui le guette.

    Ne lachez rien Jean-Luc Mélenchon, jamais, cela leur ferais trop plaisir, ils en saliveraient tellement.

    Quand même je me dis: démonter les arguments patronaux, libéraux, devant des journalistes bien orientés dans une pensé unique, c'est comme aller expliquer à un laquais que son roi est un tyran, chapeau quand même.

  50. Descartes dit :

    @JLM

    Après avoir écouté l'émission et avoir lu les critiques dithyrambiques sur ce blog, je t'avoue que je suis gêné. Je pense en effet que tu fais, dans tes passages dans les médias, une erreur fondamentale: celle d'oublier quel est le but, et de te laisser emporter par l'envie de dire leurs quatre vérités aux journalistes qui t'interrogent.

    Quel est le but d'un homme politique lorsqu'il se fait interroger par des journalistes ? Ce n'est pas de "gagner un match" contre l'intervieweur, ou de le ridiculiser. Ce n'est pas non plus de répondre à ses questions. C'est de faire passer un message au public qui écoute l'émission, de le convaincre, de le séduire. La "cible", si je peux m'exprimer ainsi, ce n'est pas le journaliste, mais l'auditeur. Le discours de l'homme politique doit être calibré non pas pour le journaliste, mais pour le public. C'est ce que G. Marchais avait compris en son temps, et ce qui avait fait de lui un redoutable fauve médiatique.

    Or, je crains que ton discours, parce qu'inutilement violent et provocateur, parce que souvent manichéen, manque sa cible. Bien sur, un tel discours plaît à fond aux convaincus (il n'y a qu'à lire les commentaires sur ce blog...). Mais le but, ce n'est pas de convaincre les convaincus. Ceux-là sont déjà gagnés à ta cause. Le but, c'est de convaincre (et de séduire...) les indécis, ceux qui ne te connaissent pas, ceux qui sans partager toutes tes idées peuvent faire un bout de chemin avec toi. Et même, pourquoi pas, ceux qui ne partagent du tout ta vision, mais peuvent se retrouver avec toi sur un objectif commun. Or, je ne pense pas que ton discours soit audible en dehors des confins étroits de la "gauche radicale" et de ses sympathisants. Il faut se demander comment ce discours est entendu par ceux qui n'appartiennent pas à cette culture. Honnêtement, et pour avoir discuté avec un certain nombre d'entre eux, je crains que le message ne passe pas.

    Si tu veux porter une ambition collective, tu ne peux plus te contenter d'être toi même, et de suivre aveuglément tes colères, tes haines, tes enthousiasmes. Et surtout, il faut te méfier de "l'effet de miroir". Tu sais, ce phénomène qui fait qu'à la sortie d'un débat on trouve toujours que "son" candidat a gagné haut la main. Tes partisans trouveront toujours que tu est le meilleur... c'est plutôt les réactions des neutres, ou celle de tes adversaires, qu'il faut regarder.


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