08oct 10

Sénat, Télé, Europe et réunification allemande, Front de gauche dans l'Humanité

Dans l’odeur de la poudre

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J e fais une note brève avant mon passage au grand jury RTL ce dimanche car je suis enfoui dans mes fiches. Et je prépare aussi un petit texte pour ce blog à propos de la situation financière du pays. En ce qui concerne l’actualité, j’avance à pas de loup, tant je sens que l’atmosphère se tend de tous côtés. Mais c’est certain que nous sommes dans un moment d’accélération de l’histoire. Et j’ai le sentiment avec mes amis du Parti de Gauche que nous sommes en phase avec le moment. J’ai assez roulé ma bosse pour savoir que ce n’est pas si souvent que c’est comme ça dans une vie politique. Au Sénat les camarades sont mobilisés à fond. L’équipe réalise elle-même un film tous les deux jours en plus des taches dans l’hémicycle. Le passage en force du gouvernement et de ses larbins sénatoriaux ne suffira pas à faire retomber la pression du 12, c’est certain. Je vous livre ici des réactions et des documents. On se retrouve lundi sur cet écran pour la note suivante.

Je suis parti à Bruxelles, mercredi, sans que l’adrénaline ait vraiment été évacuée de mon sang, après l’épreuve de l’émission de Guillaume Durand « face aux français ». Une épreuve, en effet, car seuls des naïfs peuvent croire que ce soit une promenade de santé de passer deux heures sur un plateau de télé. Surtout quand vous savez pourquoi vous y êtes et qu’il s’agit de donner tout en prenant. Tout ce que j’avais à dire, j’ai pu le dire dans ce contexte. Et je ne me plains donc pas, sinon de mes propres faiblesses et des erreurs que je commets dans le combat quand j’enchaîne mal deux mouvements, ou que je rate une parade, ou que je surestime une ouverture dans la défense adverse. J’ai donc eu de beaux moments et des beaucoup moins bons. Il faut croire que cela a intéressé puisque l’émission a gagné cinq cent mille téléspectateurs supplémentaires par rapport à la précédente. Au total donc c’est une sorte de meeting avec un million cinq cent mille participants. Je ne me les attribue pas, cela va de soi. Mais je sais que si Ferry-Mélenchon (la révolution de l’amour contre la révolution citoyenne) rassemblent davantage que Kouchner-Bruel, même dans le monde si spécial de l’industrie de l’information et du spectacle réunis, cela veut dire quelque chose à propos de l’attente des gens qui regardent.

Dès lors les petits coups de griffes inacceptables ne sont rien d’autre que le rappel du fait que ce système médiatique ne peut que nous être intrinsèquement hostile. Ce qui n’est pas une découverte, convenons en. Je me suis donc accommodé des comparaisons injurieuses avec un comique pour la deuxième fois de la part de Durand, du panel extravagant de « français » sans ouvrier ni femme, en proportion de la population, du reportage sur moi le jour de la mobilisation sur les retraites réduit à quarante secondes au lieu des deux minutes trente prévues et ainsi de suite. Rien ne s’est passé comme prévu et travaillé avant. Mais qu’est-ce que ça peut faire ? La parole est passée, elle a fait son chemin. Des gens y ont trouvé des raisons de retourner au combat ou de voir différemment les choses de la vie. A l’heure où l’on serre les poings dans les poches, n’oublions jamais la phrase amusante de Lénine : « les capitalistes nous vendront la corde pour les pendre ». Ainsi soit-il. Le plan de marche de notre petite cohorte audacieuse se déroule comme prévu, pour l’instant.  

Quelle ambiance dans ce parlement européen ! C’est de la propagande à jet continue. Mercredi, nouvelle cataracte de bons sentiments et de propagande anti communiste. Il s’agit d’un lot de résolutions bêlantes et d’une séance de vulgarité totale à propos de la réunification allemande. Madame Merkel n’est pas là. C’est dire l’intérêt que soulève la séance chez les importants. Mais on a sorti de la naphtaline Lothar De Mazière, le dernier premier ministre de l’Allemagne de l’est. Un bigot qui se réclame de son identité de « huguenot », cire les pompes du pape comme vainqueur du communisme et ainsi de suite. Un flot de bla bla prétentieux qui se garde bien d’aborder le bilan de cette réunification pour les allemands eux-mêmes. Et pour l’Europe qui l’a financée. Et sur les raisons qui conduisirent ces messieurs-dames les gouvernants allemands de l’époque à trainer plus d’un mois pour reconnaitre la frontière à l’est du nouvel état unifié. La fameuse ligne Oder-Neisse. Hésitation qui manifeste mieux que tout ce que les permanences de l’histoire veulent dire. Et après ça, voila Jacques Delors invité à nous édifier. Un compatriote. Un socialiste. Mis en place par François Mitterrand à la tête de la Commission. Mais lui ne dira pas un mot du président défunt. Il n’hésitera pourtant pas à se citer lui-même, en toute modestie bien sur, et après avoir fustigé l’ingratitude des successeurs qui ont oublié leurs devanciers. Il faut l’entendre pour le croire. Je garde pour moi ce que m’inspire la démocratie chrétienne internationale qui aujourd’hui fait la fête à ses patriarches sous prétexte d’unité allemande. A la fin de ces ondées lénifiantes on joue un prétendu hymne européen en présence d’un prétendu drapeau européen. On se lève sur nos bancs, mais on n'en pense pas moins. Et voila Gollnish député d’extrême droite qui fait l’habituel numéro de circonstance. C'est-à-dire rappeler que le drapeau et l’hymne ont été retirés du traité de Lisbonne. Cris, tumulte…Le président du groupe de droite Parti populaire européen, le français Joseph Daulhe vocifère et déclare que ceux qui soutiennent cette position n’ont qu’à renoncer à leur indemnité. « Profite et tais-toi », en quelque sorte ! C’est rafraichissant. Mon voisin, Jacky Henin, qui se contenait à grande peine depuis le début de ce bal de faux cul, explose de colère : « donc on a juste le droit d’être d’accord, sinon on doit rembourser ! » Moi je n’en peux plus non plus.

Vite, on fait encore une cinquantaine de votes à la chaine. On vote une résolution contre la peine de mort dans le monde en exigeant de tous les pays qui la pratiquent des comptes. Tous, sauf les Etats Unis d’Amérique, bien sûr. Et, ouf, ça y est c’est fini ! Pas un mot sur le coup d’état en équateur, bien sur ! Si le dalaï lama s’était fait voler une sacoche à sa mobylette le parlement européen aurait dénoncé un complot communiste. Mais un président élu qui se fait tirer dessus par des policiers qu’est ce que c’est ? Une mutinerie de la police, pas davantage. Indigne d’une délibération de notre noble rassemblement des amis des droits de l’homme !

Je résume la vision de l’histoire qui nous a été assénée cette fois ci comme les autres. L’Europe a été libérée par les américains sans l’aide de personne ni que l’URSS et ses vingt millions de morts au combat y soit pour quelque chose. Puis, l’Europe a été victime du communisme dont elle a été libérée par le pape disant aux polonais « n’ayez pas peur ». L’Allemagne a été réunifiée par enchantement et les français n’avaient rien à dire sur le sujet. Grâce à Jacques Delors au pape et à Helmut Kohl, et un peu Georges Bush l’essentiel a été réalisé sans verser une goutte de sang ce qui prouve bien le côté fondamentalement pacifique de l’ouest. Ah, la réunification ! Quel « cela-va-de-soi-tout-est-bien ». De son côté, nos camarades de Die Linke ont un autre bilan de cette bonne action fondamentale de l’ouest bienveillant à l’égard de l’Est martyrisé. En effet, le rapport annuel du gouvernement allemand sur l’état de l’unité allemande arrive à la conclusion que la réunification serait en très bonne voie. C’est une estimation erronée,  selon la présidente de Die Linke, Gesine Lötzsch. Je publie donc son texte, traduit par Claudine Girod. 

20 ans d’unité allemande? Un regard réaliste. « L’ « unité allemande » est évoquée et fêtée à grands renforts d’argent par le gouvernement fédéral. Mais dans les têtes et dans la vie de millions d’hommes, elle n’a pas réussi parce que tous les gouvernements fédéraux des 20 dernières années ont tout fait pour semer la discorde entre l’Est et l’Ouest. CDU/CSU, FDP, SPD et Verts ont fait de l’Allemagne de l’Est un « pays Hartz IV ». (Il s’agit d’une réforme  extrêmement dure du gouvernement du socialiste Schröder qui a notamment réduit drastiquement les indemnités des chômeurs). La rénovation des centres villes, la construction d’une infrastructure de réseaux et de voies de communication sont sans doute aucun des progrès. Mais ceci ne doit pas cacher l’aspect le plus important : les personnes, en Allemagne de l’Est trouvent moins de bons emplois, les salaires et les retraites ne sont toujours pas au même niveau. Il y a un manque de places en formation pour les jeunes, et ceux-ci n’ont aucune chance de promotion. C’est pourquoi par exemple plus de la moitié des soldats qui sont engagés dans la guerre en Afghanistan viennent de l’Est.

La chancelière vient de l’Est. Mais elle non plus – comme tous les gouvernements qui l’ont précédée- n’a rien fait pour donner aux allemands de l’Est une chance de bonne formation et de promotion dans cette société. Il n’y a aucun ministre ou secrétaire d’état, aucun directeur de chaîne publique de télévision, aucun rédacteur en chef de la presse nationale, aucun général de l’armée fédérale, aucun ne juge au tribunal constitutionnel fédéral, qui vienne de l’Est. On aurait pu parler d’une vraie unité entre Est et Ouest si au moins quelques acquis de la RDA avaient été introduits à l’Ouest, comme par exemple les crèches et les polycliniques.

Casse sociale à l’Est et à l’Ouest. Tous les gouvernements fédéraux soignent tant bien que mal l’Allemagne de l’Est, sans véritable succès. Si on mesure les résultats à l’aune des moyens investis, alors le résultat est honteux. Les gouvernements fédéraux ont porté la casse sociale à l’Ouest. Depuis la chute du mur beaucoup de gens des anciens Länder ont vu leurs conditions de vie empirer. Les salaires baissent, il y a de plus en plus d’emplois qui ne permettent pas de vivre. Pour les indemnités de chômage, il y a eu la réforme Hartz IV. Avec la perte de compétitivité du système, c’est l’économie sociale de marché elle-même qui est mise en pièces. Plus la situation sociale empire pour les citoyens de l’Est et de l’Ouest, et plus les attaques contre la RDA, disparue depuis 20 ans, ont tendance à disparaître. Die Linke a tiré les leçons des erreurs de la RDA et des 20 dernières années. Nous avons compris que le capitalisme d’aujourd’hui ne peut pas résoudre les problèmes des allemands de l’est et de l’Ouest, pour ne rien dire de ceux du monde. DIE LINKE lutte pour une société où ce ne sont ni les profits ni la peur qui gouvernent, une société qui n’exclue pas, qui n’humilie pas les hommes, une société qui mise sur la solidarité et la justice. »

Et nous ? Que faisons-nous ? Comment voyons-nous la suite des évènements ? J’en viens donc au Front de Gauche. Le journal l’Humanité m’a proposé un entretien et j’ai accepté avec plaisir de le faire. Par ce moyen je peux expliquer aux communistes –mais pas qu’à eux- comment je vois ce qui les préoccupe et dont rendent compte les questions que me pose leur journal favori. Je pense que questions et réponses ont une portée large. En tous cas moi j’ai agi avec ce soucis. C’est pourquoi je veux placer ici le texte de cet entretien réalisé par Mina Kaci                                 

L’Humanité : « Comment expliquez-vous l'acharnement du pouvoir à vouloir faire passer coûte que coûte sa réforme des retraites ? »

Jean-Luc Mélenchon. Le programme de Sarkozy était de faire Mai 68 à l'envers. On a cru que c'était une affaire de mœurs. Non, c'est le renversement du rapport de forces créé à la deuxième grande vague de conquête ouvrière et sociale, qui va de 1968 à 1983. C'est la rupture avec la clé de répartition des richesses. L'enjeu des retraites, venant après le démantèlement de la santé, de l'éducation, des services publics, est de savoir qui va avoir la mainmise sur cette énorme masse d'argent que représentent les cotisations de chaque travailleur. Le but avéré est de ruiner le système actuel des retraites pour contraindre les salariés à la capitalisation. La bataille des retraites est donc centrale pour Sarkozy. Et tout autant pour le salariat. A la fin, ce qui est en cause, c’est une manière de vivre en société.

« Que faire pour contraindre le gouvernement à renoncer à son projet de réforme ? »

Jean-Luc Mélenchon. Les partis doivent être à la fois sur le front social avec les syndicats et avoir une action politique spécifique. Pour que la dignité de notre démocratie soit respectée, j’ai proposé, avec d’autres, l’organisation d’un référendum. Je m'aperçois que cette idée fait du chemin. C'est d’autant plus légitime que le président de la République lui-même avait dit qu'il n'avait pas mandat pour toucher à la retraite à 60 ans, puisqu'il n'en avait pas parlé quand il était candidat à la présidentielle en 2007.  

« La gauche, unie dans les luttes, peut-elle être crédible sur cette question sans un projet alternatif commun ? »

Jean-Luc Mélenchon. La gauche n'est pas unie: elle est rassemblée derrière les syndicats qui, eux, sont unis sur des consignes communes. Il ne faut pas se bercer d'illusions ni endormir les consciences : on a besoin, au contraire, qu'elles soient en éveil. Les différences entre les partis de gauche ne sont pas anecdotiques. Depuis le début, Martine Aubry affirme qu'elle est à la fois pour la retraite à 60 ans et pour l'allongement de la durée de cotisation. Or, en allongeant cette durée, on ne peut plus parler de retraite à 60 ans pour la plupart des cotisants, qui n'ont pas le nombre d'annuités suffisant pour prétendre partir à taux plein à 60 ans. Quand les Français voteront en 2012, ils devront aussi nous départager sur les durées de cotisations pour l’avenir.  

« Mais avant 2012, ne peut-on infléchir la politique du Parti socialiste ? »

Jean-Luc Mélenchon. Nous devons, nous le Front de gauche, tenir les deux bouts de la chaîne : la particularité de notre point de vue politique d'une part, de notre radicalité concrète et, de l'autre côté, le devoir d'unité. Mais rien ne doit se faire au prix de passer sous les fourches caudines du PS et d’Europe Ecologie. Oui, la tâche est difficile. Mais nous devons résoudre cette difficulté, et non la contourner. L'unité derrière les syndicats ne doit pas être le cache-misère des turpitudes de la gauche. Nous devons être capables de marier très étroitement le moment politique, le moment social et la vision à long terme. Une stratégie de conquête du pouvoir pour appliquer un programme de radicalité concrète se prépare de longue main. C’est la méthode de la révolution citoyenne que le PG propose. Il faut sans cesse lier tous les aspects de la lutte dans la rue et dans les urnes.

« Comment comptez-vous faire vivre le « programme partagé » du Front de gauche, que vous avez lancé à la Fête de l’Humanité ? »

Jean-Luc Mélenchon. Les composantes du Front de gauche vont recenser leurs propositions et celles que le mouvement social met sur la table, avant de les mettre en débat.  Il faudra trouver un point d'équilibre qui permette, par grands thèmes, d'avoir 5, 6 ou 7 propositions essentielles qui dessineront le programme. Mais ce qui est au moins aussi important, en dehors du travail collectif et intellectuel, c'est la capacité de mobilisation des secteurs populaires concernés. Il faut donc être synthétique et précis dans les propositions et, par-dessus tout, être dans l'implication populaire avant pendant et après le programme.

« S’il s’agit d’un programme de gouvernement, il devrait donc être discuté avec le PS ? »

Jean-Luc Mélenchon. Rien n’y oblige. Il n’y aura pas de candidat commun avec lui à l’élection présidentielle de 2012. L'essentiel de notre travail doit consister à rassembler le plus de forces possibles sur la ligne de la radicalité concrète que nous proposons pour tirer les Français de l’impasse où la politique de la droite les enfonce. Le Front de gauche doit d'abord avoir une ébauche bien avancée de son programme. Il le mettra en débat partout. Sur cette base nous pouvons constituer des fronts de gauche dans tous les grands domaines impliqués par nos propositions. Par exemple l'éducation, les droits des femmes, la santé. C’est la condition pour ramener au vote des millions de citoyens qui ne se reconnaissent pas dans la tambouille de la gauche hésitante. Il faut donner son temps à cette implantation  et assumer tranquillement la compétition avec le PS et Europe écologie. Nous la mènerons de façon responsable. La victoire de la gauche est à ce prix.

« Etes-vous candidat pour porter les couleurs du Front de gauche ? »

Jean-Luc Mélenchon. Une candidature au titre du Front de gauche n’est pas une aventure individuelle. J’ai dit que je m’en sentais capable. Mais je ne m’autoproclame pas.

« Que pensez-vous de l’éventuelle candidature d’André Chassaigne, le député communiste ? »

Jean-Luc Mélenchon. Il se sent capable comme moi d’assumer ce rude travail. A mes yeux, il en est digne. A nous de savoir  maîtriser le processus, trouver un point d’atterrissage, une méthode pour conclure qui doit aussi être respectueuse de la dignité des personnes, que ce soit pour moi comme pour André.

« Etes-vous déterminé à ce que qu’il n’y ait qu’un seul candidat pour le Front de gauche ? »

Jean-Luc Mélenchon. Ma proposition est parfaitement claire et André Chassaigne a fait la même dans le journal « La Montagne » : nous pensons que les composantes du Front de gauche doivent s’accorder pour proposer une candidature commune. Les directions doivent assumer leur responsabilité ! On ne s’en remet pas à je ne sais quelle démocratie directe ou à une assemblée générale des comités. La candidature doit ensuite être soumise au vote des adhérents de chaque composante de l’alliance. André et moi nous ne voulons pas faire durer une espèce d’ambiance type primaires entre nous. Cela peut finir par cristalliser. Nous n’avons rien à y gagner.


165 commentaires à “Dans l’odeur de la poudre”
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  1. Bernard Gensane dit :

    La prochaine fois que Jean-Luc fait face à Mougeotte, qu'il lui rappelle qu'il est un expert en syndicalisme puisqu'avant de se mettre au service de la grande bourgeoisie française il fut vice-président de l'Unef. À l'époque de la guerre d'Algérie, de l'OAS, bref quand ça bardait, quand diriger le grand syndicat étudiant signifiait quelque chose, qu'on n'était surtout pas un salaud, au sens sartrien du terme.

  2. Dimitri dit :

    On dit parfois qu'un des travers de la démocratie est qu'elle peut devenir la tyrannie de la majorité mais aujourd'hui c'est bien nous qui sommes la majorité tyrannisée! Il nous faut renouer avec notre Grande Histoire, celle d'une nation qui s'est battue pour le Bien Commun contre les intérêts particuliers parasitaires! On veut nous faire croire que nous sommes petits, que notre nation n'existe plus à cause de la mondialisation, mais ce n'est que mensonge! Nous sommes déjà grands chez nous et nous pouvons renverser la donne : balayons chez nous! et les autres finiront aussi par balayer chez eux car nous, lésés de tout pays, sommes la majorité et nous, français, avons le crédit de l'Histoire. Résistons! Vive le peuple de France!

  3. jaban dit :

    "Le grand Jury", avait déjà jugé contre avant l'émission.
    Cela tenait plus du ring que d'une émission.
    J'étais épuisée bien avant la fin du "débat".
    Aphatie est un journaleux sur lequel les paillettes de Canal + ont déteint.
    Que connaissent-ils ces 3 là aux quotidien des français ?
    Brillante démonstration de JL Mélenchon. Vous dérangez ces politiquement corrects
    Bravo JL !

  4. Marie dit :

    Hold-up,@ 151

    Je ne suis pas de culture communiste, mais...
    J"avais déjà déposé un post au sujet du PC et, je suis entièrement d'accord. Je ne vois pas pourquoi il faudrait "jeter". Il faut voir dans quel désastre nous sommes, et vers quoi "on" veut nous mener.
    Et réunir ceux qui sont d'accord sur l'essentiel. Ce n'est pas le moment de "papilloter des yeux" !
    Depuis l'élection désastreuse, j'ai lu de près l'huma web qui a fait trés vaillamment, et avec beaucoup d'intelligence - car, il y avait du contenu - son boulot d'opposant strict, sans concessions, et sans fioritures (style : oui, mais non, comme d'autres journaux de "gôche") - faisant intervenir des pros des différents métiers et à partir des divers lieux de la société.
    C'est sur l'initiative des amis de l'huma (dont je ne fais pas partie : si j'avais des sous, je n'hésiterais pas) que, à la Maison de la Poésie à Paris, a été proposée une série de conférences (d'un prix accessible à tous). Elles vont reprendre courant décembre (il y a bien d'autres initiatives dans les régions).
    Sujet : à partir de la phrase de Jaurès " L'humanité n'existe point ou à peine", invitation de philosophes (des vrais, ceux qui, ayant des connaissances immenses, les ouvrent à la discussion de tout un chacun, et nous permettent de réfléchir), d'écrivains, de poètes (ceux qui, d'une sensibilité extrême, ont souvent une longueur d'avance), et le magnifique Armand Gatti.
    Ces initiatives sont aussi importantes que les autres. Elles nous relient.
    Post-Scriptum:
    Je me suis heurtée à ce genre de réaction de rejet du PC, chez des français ex-réfugiés de Pays communistes purs et durs, qui ne savent pas qu'en France, les communistes sont différents : il y a, là aussi, une exception française.
    Dans les manif, nous sommes ensemble, toutes tendances confondues, et sans problème.

  5. Christophe Thill dit :

    Merci M. Mélenchon pour nous avoir fait passer un très bon moment dans l'émission de Guillaume Durand, malgré toutes ses faiblesses (la principale étant... Guillaume Durand). Ferry y est apparu comme un type sympathique, modeste, cultivé, avec le revers de sa médaille de philosophe : une incapacité à sortir du royaume des concepts et des beaux sentiments, et une ignorance pathétique des domaines historiques et économiques que malheureusement il s'obstine à aborder (avec son obsession pour les "deux milliards de Chinois et d'Indiens" ! il croit peut-être qu'il y a deux milliards de Tata et de Mittal ?). Vous y êtes apparu comme quelqu'un de combattif, radical, intelligent, connaissant tous ses dossiers. Les moments de complicité avec Ferry étaient sympathiques, ceux de désaccord tournaient systématiquement à votre avantage. Bravo pour avoir su combiner l'acceptation (souvenirs d'enfance...) et le refus (baffe à Durand quand il le mérite) de "jouer le jeu", comme disent les chefs des médias. Et bravo aussi pour ne pas avoir pété les plombs face à ce grand bêta tout triste parce que vous ne vous souveniez pas de son prénom : lui aussi méritait des baffes pour son commentaire stupide et nihiliste, et vous avez quand même su rebondir dessus, c'est fort !
    Quant à Guillaume Durand, il ne pouvait qu'avoir le mauvais rôle. D'abord par ce côté écervelé et fanfaron qu'on lui connaît déjà bien. Et puis par son rôle de M. Loyal qui le conduisait à faire changer de sujet au moment où la discussion devenait intéressante.

  6. NEDELEC Joël dit :

    Je comprends tout à fait ce que tu peux ressentir après un tel débat. Il faut que tu saches, cher camarade, que ta présence à l'émission de Guillaume Durand a été très remarquée: deux membres de ma famille m'ont appelé, connaissant mon attache profonde au parti de gauche, pour me dire : " Mellenchon est un mec bien, qu'il continue"... J'ai suivi hier soir Le Grand Jury d'R.T.L. Ces journalistes voulaient seulement ta peau; ils ne voulaient surtout pas débattre de tel ou tel fait de société. Ils n'en avaient que faire; ce sont les larbins et les laquets du régime sarkosiste et des sociaux libéraux. Tu ne pouvais donc rien faire sinon asséner les grandes lignes de notre programme; ce que tu as courageusement et honnêtement fait. Tu les as méprisés et tu as eu raison. Continues Jean-Luc. Cordialement
    Joel Nédélec

  7. Jean-Marie dit :

    Bjr Mr Mélenchon

    Le grand jury RTL, quelle honte pour ces soi-disant journaliste qui ne cherchent qu'à vous coincer, sur des thémes aussi futiles que savoir si vous avez dit salauds ou pas à Pujadas ou si les socialistes sont hypocrites, auquel cas comment peut-on voter pour eux !, Bref le sujet principal, qui est le vilain monsieur qui dit des vilains gros mots, alors que ce monde croule sous lesdifficultés.
    Et c'est ça des journalistes, des mecs intelligents. Intelligents dans la manipulation, sans aucune conscience
    humaine ni même citoyenne. Quel courage, quelle force Mr Mélenchon de faire face encore et encore à de si pitoyables personnes. Heureusement votre derniére intervention les a bien remis en place, leur précisant ce qu'aurait du être le débat. Non seulement nous avons besoin de vous, mais nous devons vous apporter tout notre soutien pour tenir et faire face. Bien content et bien fier de vous avoir rejoint.

  8. Véro dit :

    Je recherche désespérément les noms des sénateurs ayant voté pour la réforme, et je ne trouve rien, pas de minutes disponibles, rien !
    Où pourrais je avoir l'info ?
    Nous sommes un groupe de femmes ayant rendez-vous avec notre sénateur pour lui poser des questions et un minimum de démocratie serait de pouvoir connaitre les positions des votants.

  9. Lionel M dit :

    Bonjour,
    Un début de réponse pour Véro, poste 159/
    http://www.20minutes.fr/article/607681/societe-retraites-senat-vote-report-depart-decote-67-ans
    Lionel M.

  10. laviale dit :

    Bravo Mr Mélenchon pour votre prestance et votre dignité devant les sarcasmes de journalistes qui jouent les starlettes en croyant faire rire la galerie du grand jury. La politesse voudrais qu'il vous laisse au moins finir vos phrases.
    Je ne vous connaissais pas beaucoup, mais maintenant que j'ai entendu et surtout compris votre message, car vous ne pratiquez pas la langue de bois, je serais très attentif à votre parcourt. Un fidèle de plus.
    cordialement.

  11. BUFFIN dit :

    M. Mélenchon, merci ! Vous redonnez les vrais valeurs dans ce monde politique corrompu. Vous êtes la seule personne politiquement sensée. Il faut éliminer ces chacals politiques qui ont pour seule ambition l'argent des français! Et des autres... Quand le PS parle de DSK comme d'un sauveur, ça me fait bondir. Ne sont-ils pas les mêmes DSK Sarko? Je ne suis ni PS ni PC, mais je voterai pour l'homme en qui je crois pour balayer ces parasites, quel travail ! Il y a les amis et les amis des amis.... Il faudra nettoyer en profondeur pour arriver à respirer l'air sain de la transparence. Il nous faut renouer avec notre grande Histoire, celle d'une nation qui s'est battue pour le bien commun contre les intérêts particuliers parasitaires !

  12. marina PEREZ dit :

    Bravo pour vos idées, votre verve, votre sens de la répartie. Merci de faire savoir qu'il est possible de vivre autrement et ailleurs qu'à la bourse, à vider le pays de ses richesses. Vous avez été grandiose face à la petitesse des journalistes chargés de mener un débât qui, sans vous et votre culture, se serait terminé en pipi-caca. Je suis très étonnée par votre courage, votre engagement, votre franchise. Plutôt de gauche, surtout pas dsk, votre discours me plait bien car il n'est pas politicien. Il est plein de ferveur et de spontaneité et ras le bol des cols blancs à la langue de bois! A partir d'aujourd'hui, moi, je fais confiance à Monsieur Mélenchon.Je ne rate jamais une élection et je me charge de convaincre tout mon entourage d'écouter et soutenir vos prises de positions. Bon courage, nous sommes derrière vous !

  13. révolté dit :

    Censure ? serveur explosé ?
    C à vous, l'émission du 13/10/2010 présentée par Alessandra Sublet.
    Invité JL Mélenchon: La vidéo n'est plus disponible !
    Peut-on peut la voir ailleurs ?

  14. anarchaste dit :

    L’affaire des retraites révèle, une fois de plus, les clivages idéologiques profonds entre la Droite et la Gauche. D’un côté la Droite Républicaine pour lesquels le Suffrage Universel, qui donne le pouvoir à l’Exécutif et au Législatif, forme le socle intangible de la République.
    De l’autre la Gauche Démocratique, qui estime que, in-fine, la volonté populaire (pourvu qu’elle soit massivement affirmée) doit prévaloir sur les institutions. « La Rue prime l’Urne. » en quelque sorte.

    Ce fut par exemple le cas, du CPE où M. Villepin, alors premier ministre, avait retiré le texte après qu’il fut adopté par les Députés et le Sénat.

    On comprend que c’est par une sorte d’exaspération, issue de la crainte que M. Sarkozy garde une position plus Républicaine que Démocrate, que la Gauche en appelle au rassemblement de toutes les forces, jusqu’à celles des Lycéens, jusqu’à celles qui conduisent au blocage du Pays pour s’opposer au vote du Parlement et obliger le Gouvernement à céder.
    Sinon comment expliquer leur comportement alors qu’ils pourront abroger cette loi, avant même sa mise en application, dès qu’ils seront élus. (Mme. Aubry dixit)
    Reste l’hypothèse où la Gauche ne serait pas élue, mais dans ce cas la valeur de la contestation actuelle serait, de facto, affaiblie par le vote en faveur de la Droite. Le Gouvernement aurait alors mis pied à terre sans tangible raison.

    Il n’empêche qu’avant de passer dans la majorité, les Socialistes devront préciser leur vision Démocrate à la Française qui pour le moment reste floue. A partir de quel seuil faut-il tenir compte de la Contestation populaire ? Comment la mesurer ? Par comptage dans les manifs ? Par referendum, comme le demande MM. Ayrault et Mélanchon ? Par sondages ? Ou bien au gré de l’humeur et des circonstances politiques ?

    La vision selon laquelle le Peuple aurait un droit de véto sur les décisions du Parlement n’est pas choquante dans son principe. C’est la manière dont il s’exerce qui pose problème : lancer les Lycéens dans la rue, bloquer le Pays sur des données de comptage erronées ou des impressions d’opinions peut être irrationnelles, sans doute subjectives, relève de l’irresponsabilité.
    Enfin les Elus ne doivent pas oublier que lorsque ne vont aux urnes que les deux tiers à peine de la majorité de tous les inscrits, c’est en somme un vote contre le système électoral tout entier, leur propre système.
    Voilà un beau sujet pour les prochaines élections. Je gage que, chez les candidats de la gauche, le débat ne manquera pas d’être animé.

  15. COLERE ET ESPOIR dit :

    Pour Annie pensée libre, 97
    Tu n'as pas compris grand chose Annie. Ta pensée peut-être libre et erronée.
    Ton discours est d'ailleurs aux antipodes de celui de Jean-Luc Mélenchon.
    Débarrasse-toi de ton anti-communisme primaire on est en 2010, en France.
    Intéresse-toi aux partenaires du PG qui existent et bataillent depuis longtemps, informes-toi !
    Il n'y aura pas de Front de Gauche sans Jean-Luc Mélenchon et il n'y en aura pas sans le PC et ses militants que tu ne connais apparemment pas - pour ta gouverne je ne suis pas encartée.
    Et bravo à Jean-Luc Mélenchon pour ses batailles !


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