25août 08

Rôle des Etats-Unis d'Amérique dans la crise du Caucase

De retour

De retour. Je reprends mes habitudes. A commencer par l’observation du gavage des crânes par le vingt heures à la télé. Je tombe sur la cérémonie finale des jeux de  Pékin. Le présentateur retrouve le ton du persiflage anti chinois qui s’était un peu effacé ces temps derniers. Si cette arrogance me peine ce n’est pas parce qu’elle surprend mais parce qu’elle est devenue banale. La violence des clichés qu’elle contient est banalisée. Donc elle finit par faire partie de ces préjugés qui vont de soi et qui sont d’autant plus dangereux qu’on n’en a pas conscience. Qui a lu dans « Le Monde » les articles sur la prostitution à Pékin ou l’état des toilettes publiques en Chine sait qu’elle est sans aucune limite de décence. Qui a pris la mesure de la provocation du Dalaï lama annonçant mensongèrement 140 morts au Tibet la veille de la cérémonie de clôture des jeux comprend qu’il n’y a plus de limite dans la désinformation irresponsable. On s’userait à démonter et à démontrer. N’empêche. La Chine vient de signer son entrée dans le cercle des maitres du monde, en tête de tous les domaines de performance de notre temps. Et le matraquage semi raciste qui aura accompagné l’évènement dans les médias français ne nous aide pas à penser cette nouvelle situation pour y trouver une place raisonnable.  Constatons que l’opinion est dressée à penser dans les seuls termes de l’affrontement entre « l’occident », démocratique et bienveillant, et le reste du monde, hostile et incertain. Mentalité de guerre. L’épisode médiatique qui accompagne les événements du Caucase aggrave lamentablement ce manichéisme. Car du point de vue des valeurs qui nous font suspecter le gouvernement Russes nous devrions vomir le gouvernement géorgien. Le dressage prévoit à l’inverse que nous devons dénoncer les russes et soutenir le misérable gouvernement géorgien. Les Ossètes n’arrivent à être ni des tibétains ni des kosovars aux yeux de la bien pensance officielle. Et le semi dictateur géorgien Mikhaïl Saakachvili devrait être notre héros. Le « deux poids deux mesures » bat son plein. Et comme on le sait deux poids de mesure ce n'est ni poids ni mesure. Mais si j’en juge par les questions que l’on m’a posées dans la rue pendant ma semaine de tourisme parisien, je commence à croire que tout le monde n’est plus dupe. Une part de plus en plus large de l’opinion se méfie dorénavant par principe des embrasesemnts médiatiques mais surtout s’inquiète de la violence que ce système contient et prépare. 

NOIR ET BLANC
Les gens s’inquiètent. A mesure que se révèlent dramatiquement les points de tensions de l’architecture géopolitique du monde, les citoyens prennent conscience qu’il leur faut commencer par comprendre ce qui se passe. Sinon comment se faire une appréciation ? Et comment prendre sa part à ce qui doit être décidé le moment venu? Cette exigence personnelle doit être respectée. Sans elle la démocratie républicaine est une abstraction. J’espère avoir été assez clair dans l’expression de cette idée pour passer à son corollaire en étant compris. Le principal problème que posent les évènements auxquels nous sommes confrontés est la manière avec laquelle nous en avons connaissance. Le principal problème de la guerre en Afghanistan, en Ossétie et en Géorgie ou de ce qui se passe au Tibet est la manière dont nous en sommes saisis par les médias de référence qui martèlent en boucle les cerveaux. Nous avons besoin d’informations, de tableaux factuels, ils nous servent de la propagande. Nous aurions besoin de débats argumentés, ils mettent en place des jeux de rôle entre gentils et méchants. L’affaire géorgienne l’illustre après combien d’autres. La scène réelle a tout simplement été entièrement reformatée par le message médiatique dominant. Le président géorgien Saakachvili est élu dans des conditions que l’opposition de son pays dénonce partout, les législatives se déroulent sous état d’urgence, l’unique télé prive est occupée par l’armée (mais était donc passé Robert Ménard ?) et il n’y a qu’un seul député d’opposition élu. Mais ce serait là le camp de la démocratie. C’est le président de la Géorgie qui fait bombarder son propre pays en Ossétie. Mais ce serait lui l’agressé. La population se défends les armes à la main contre l’invasion géorgienne mais ce sont les russes qui sont qualifiés d’envahisseurs.. Ainsi amnistié pour le passé et le présent, tout est alors permis y compris ce qui d’habitude n’est pas du tout toléré pour bien moins que ça. Le correspondant sur place du journal « Le Monde », Piotr Smolar donne d’inquiétantes informations (22 aout 2008) qui dans n’importe quel autre contexte soulèveraient des tempêtes. « Deux quartiers portent les stigmates des obus : celui de la gare et celui autour du centre culturel juif réduit en cendres. En écoutant les habitants qui dépeignent tous les russes en sauveurs et les géorgiens en bourreaux, on entend deux histoires différentes; celles des hommes vécue à l’air libre et celle des femmes sous terre; celle des combattants, civils ou militaires qui ont défié les troupes géorgiennes avant l’arrivée des russes et celle des personnes réfugiées dans les caves des maisons et des immeubles pendant que toute la ville tremblait sous l’effet des bombardements. Le quartier juif se trouve à quelques centaines de mètres des bâtiments de l’administration, cible prioritaires de l’artillerie géorgienne. Difficile de comprendre comment les maisons ont été pulvérisées. » Cette résistance de la population ossète face aux troupes géorgiennes, cet antisémitisme meurtrier que décrit sur place le correspondant du journal « Le Monde » où en trouve-t-on écho ailleurs ? Ou était donc passé BHL et les autres chiens de garde de l’indignation politiquement correcte ? Où était Laurent Joffrin et son journal qui dénonçait sur une page l’antisémitisme de Chavez pour quatre mots dans un discours de noël traduits à contre sens ? Justement, se taire dans ce cas là c’est faire la part de tache qui leur revient dans la propagande de guerre.

L'AUTRE EST TELLEMENT AUTRE QUAND MÊME!

Quand on présente ces données dans un de ces diners d’amis en vacances qui sont le chic de la vie des militants politiques de gauche, il y a toujours quelqu’un pour se faire le porte parole de l’air du temps et jouer les raisonnables à bon compte : « Peut-être bien que ces géorgiens ne sont pas nets, mais quand même les russes ne sont pas des saints non plus ! ». J’ai déjà connu ça à propos du Dalaï Lama : « peut-être bien que c’est un réactionnaire théocrate mais les chinois tout de même ! ». La figure du méchant est irréductible. Sa perversité intrinsèque vaut amnistie pour toutes les turpitudes de celui qui l’affronte. Ce reflexe mental emprunte au racisme son mécanisme essentiel : l’autre est radicalement autre en tous points, dans tous les cas et pour toujours. Il est donc inutile de réfléchir à son sujet notamment s’il s’agit de noter ce qu’il partage avec nous de positif. Et pire s’il s’agit de constater que ce qu’il fait de mauvais est exactement ce que nous faisons de notre côté également. De cette façon nous sommes invités ou plutôt entrainés dans des solidarités d’autant plus prégnantes qu’elles sont énoncées d’une manière subliminale. Nous sommes avec les uns quoiqu’il arrive parce que « tout de même, les autres… ». Nos nobles sentiments de compassion humaine et d‘amours des valeurs essentielles de liberté et de respects des droits de l’homme sont ainsi régulièrement invités à monter en selle sur de discutables montures que nous gagnerions pourtant à examiner de plus près. Un bilan raisonné de ce qui se passe dans le Caucase ne permet pas d’adhérer à la mise en scène anti russe et pro géorgienne à laquelle nous sommes médiatiquement exposés. Du point de vue de nos valeurs, le gouvernement géorgien ne mérite que notre dégout. Parallèlement,  rien de ce que font les russes ne peut être mis en cause sans que nous soyons obligés de prononcer la même critique à propos des choix et décisions pris au Kosovo ou en Irak. Le dire ce n’est pas choisir un alignement contre un autre. C’est préférer la lucidité sans laquelle on ne peut plus être maitre de soi-même ni libre de ses choix. Je sais bien qu’une telle pondération n’est pas à l’ordre du jour. Je n’ai fais ce détour que pour signaler comment, à mon avis, on devrait se poser le problème si on voulait vraiment le placer sur le terrain de la morale et des principes. Mais bien sur ce n’est pas de cela dont il est question. Dans le monde de du « choc des civilisations » qu’orchestrent les Etats unis d’Amérique, la morale et les principes sont l’équivalent médiatique de la tenue de camouflage dans l’infanterie. Ils doivent s’adapter au cadre. Ce n’est pas nouveau. Cela s’est passé de la même façon à chaque période de guerre, partout et de tout temps. Seuls les naïfs de notre temps ont cru qu’ils en seraient exempts : « à notre époque ce n’est pas possible de manipuler comme autre fois » pensent les télé-gavés.

APRES L'URSS

Mieux vaut examiner les enjeux concrets de la montée des tensions au Caucase si l’on veut chercher une axe de travail pour la paix. La politique des russes est gouvernée par la riposte à la pression que les USA ont immédiatement fait peser sur eux, dès la chute de l’URSS. Ceux-ci ont non seulement immédiatement pesé pour le démantèlement des marches de l’anciens empire et leur annexion au système « occidental » mais organisé ensuite concrètement une longue série de mesures destinées à diminuer durablement les moyens de la Russie pour l’avenir y compris comme puissance régionale. D’un côté ils ont instrumentalisé l’expansion de l’Union européenne vers les pays de l’Europe de l’est. Deux pierres d’un coup : l’union y a perdu toute cohérence politique en intégrant dix pays d’un coup, de l’autre leur adhésion préalable à l’OTAN a permis sans autre justification de pérenniser une alliance militaire qui était pourtant censé n’avoir plus d’objet avec la fin de la guerre froide. Sans trêve l’encerclement de la Russie a été, pas à pas, étendu. Localement par l’appui à des regroupements régionaux ouvertement mal disposés à l’égard de la Russie. Par exemple le groupe Mer Noire-Caucase, le  GUAM (Géorgie, Ukraine, Azerbaïdjan, Moldavie). Mais aussi beaucoup plus ouvertement et agressivement en soutenant l’adhésion à l’OTAN de la Géorgie et de l’Ukraine. Une pure provocation. Il est alors intéressant de se souvenir que ces adhésions ont été repoussées par les français et les allemands au dernier sommet de Bucarest. Dans ce contexte, la provocation géorgienne est alors une vraie opportunité. Car depuis lors, les allemands ont changé de point de vue et il est peu probable que Sarkozy reste en retrait. Il y a ainsi plusieurs "heureux  concours de circonstances" à la suite des événements dans le Caucase. Ainsi les polonais ont fini par accepter l’installation chez eux des stations de missiles anti missiles américains dont ils ne voulaient plus depuis quelques temps. Ces systèmes d'armes, les russes ont toujours refusé de croire qu'elles soient vraiment destinées à se défendre des iraniens comme le prétendent les américains…Au bout du compte, dans ce tableau il ne faut pas oublier ce qui en est l’enjeu concret et immédiat, c'est-à-dire à l’instrument de puissance qu’est la maitrise des richesses naturelles. Et surtout de l’énergie. On peut dire que le tracé des oléoducs a été particulièrement significatif, au prix de contournements spectaculaires. Ainsi de l’acheminement du pétrole et du gaz de la Caspienne et de l’Asie centrale en contournant la Russie par des tuyaux  géopolitiquement corrects Caspienne-Méditerranée, Bakou-Tbilissi-Ceyan (pétrole) et Bakou-Tbilissi-Erzeroum (gaz). Pour quelle raison « l’occident » fait-il tout cela ? Quel problème pose le retour de la puissance russe ? Seulement ceux de l’existence d’un monde multipolaire. Cette perspective est pourtant celle qui  convient à l’intérêt de la France autant qu’à une pensée pacifique sur notre temps. D’abord parce que c’est elle qui garantit notre propre indépendance et celle de l'Europe.  Ensuite parce que c’est celle qui est conforme à l’évolution du monde ou de nouvelles grandes puissances émergent. Imagine-t-on toutes les contrer par des mesures de force ? On ne doit pas laisser les images de la période de la guerre froide envahir l’espace de la réflexion sur le présent. La Russie actuelle est une grande puissance  qui revient. C’est une économie capitaliste. La compétition avec elle n’a pas de contenu idéologique objectif. Choisir le mode de la violence et des méthodes de guerre contre elle signifie que nous décidons d’inscrire tout l’avenir du monde dans cette logique. Exactement comme cela est fait avec la Chine sous prétexte de Tibétains. Et ainsi de suite. C’est la logique du « choc des civilisations ». Dans ce genre de situation la prime va sans cesse aux plus provocateurs et aux plus violents. Il est absurde de se mettre dans leurs mains. Saakachvili a organisé l’agression contre l’Ossétie pour répondre à des problèmes de politique intérieure. Faut-il l’en féliciter ? Quand les états baltes, membres de l’union européenne se précipitent à Tbilissi pour manifester leur solidarité doit-on accepter que l’union européenne soit entrainée par eux dans cette direction belliqueuse. Et d’ailleurs devra t on toujours fermer les yeux sur leur propre politique ethnique et linguistique ? Au total, il est vain, inutile, contreproductif et dangereux d’affronter la Russie. Ce pays doit être compris, ses intérêts respectés et avec lui la règle doit être la négociation et la coopération plutôt que les tentatives d’intimidation et d’encerclement.
 
POST SCRIPTUM. 
Ma dernière note concernait Soljenitsyne. Dommage que le journal « le monde » ai attendu son édition du 16 aout pour publier le papier très documenté de Nicolas Weill, intitulé « Soljenitsyne, un héros inquiétant » ! On se serait peut-être épargné quelques uns des obscènes torrents de larmes que l’emballement médiatique avait si bien suscité. Quelques uns des plus grossiers faiseurs de "nécros" apologétiques se seraient peut-être calmés. Car ils auraient  découvert, entre autre choses, le genre d’anti sémitisme grand russe que pratiquait le bigot hirsute qui inaugura la série des prix Nobel de la catégorie "idiot utile". BHL n’en a été que plus consternant dans son apologie aveugle, lui qui avait passé les quinze jours précédents à calomnier ce malheureux Siné. A domicile aussi nous connaissons des indignations sélectives consternantes. Leur signification politique est naturellement à l’unisson de celle qui s’observe sur la scène internationale.
 


172 commentaires à “De retour”
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  1. julie dit :

    @JM
    aujourd'hui, je suis de très mauvaise humeur et j'en ai raz le bol de vos insultes.
    je ne prétend à aucun monopole de pensée, j'écris ce que je pense et ce que je pense utile d'écrire, que cela vous plaise ou pas, petit...

  2. JM dit :

    vraiment épuisant tout ceci! de guerre lasse face à la bêtise de certains... :(

  3. Claire Strime dit :

    malheureusement si j'ai un peu connu l'"entreprise" et surtout les flux tendus et la "qualité totale", qui accompagnent vos SI comme la nuée porte l'orage

    @julie: il y a évidemment toujours ambiguité quand on parle de la valeur et de sa création, les classiques ont basé leurs théories sur la valeur-travail, les marginalistes sur la valeur-utilité (pour évacuer le fait que c'est le travail-humain- qui crée de la valeur)

    Marx parle de valeur d'échange et de valeur d'usage, dans le système capitaliste un produit, matériel ou "immatériel" n'a de valeur que s'il peut être vendu, échangé, sans que l'on tienne forcément compte des dégats environnementaux ou sociaux (lois des débouchés de JB Say)
    si des déchets toxiques tels la dioxine peuvent être commercialisés (par ex si l'Etat les achète pour les enfouir) ils ont une valeur (qui correspond à la quantité de travail nécessaire pour les produire)

    mais même en faisant abstraction du caractère nuisible ou inutile de certaines productions, il peut être utile de s'interroger sur la "création de valeur"
    en fait ce que nous raconte JM avec ses fameux SI c'est la mise en place d'1 stratégie "capital intensive" censée rapporter plus qu'une stratégie "labor intensive" (stratégie que les capitalistes tentent en particulier d'appliquer quand les salaires d'1 pays donné sont supérieurs en moyenne à ceux du marché mondial)
    cela est fait pour produire une intensification du travail et de son exploitation (c'est ce dont font les frais en ce moment les ouvriers de Goodyear avec mise en place du 4 X 8)
    et je n'ai pas abordé la question qui va avec des arbitrages entre travail qualifié/travail non qualifié
    évidemment face à la mise en place d'1 nouvelle organisation du travail il y a résistance, ce qui n'est pas prévu dans les équations et modèles mathématiques

  4. Claire Strime dit :

    Voilà en tout cas qui va révolutionner l'information!

    "Siné lance son hebdomadaire satirique
    Source : AFP
    27/08/2008 | Mise à jour : 12:08 |.
    Le dessinateur Siné, licencié de Charlie Hebdo après une chronique sur une supposée conversion au judaïsme de Jean Sarkozy, va lancer le 10 septembre un nouvel hebdomadaire satirique, baptisé "Siné Hebdo", a-t-il indiqué aujourd'hui.

    "Ce sera un journal d'humour, libertaire, ce qu'aurait dû être Charlie s'il était resté dans la tradition initiale", a déclaré le caricaturiste, précisant qu'il travaillait encore sur la maquette.

    Sur son blog, Siné définit son nouvel hebdomadaire comme "un canard qui ne respectera rien, n'aura aucun tabou, chiera tranquillement dans la colle et les bégonias sans se soucier des foudres et des inimitiés de tous les emm****urs".

    Siné a réuni une "quarantaine de collaborateurs" -- dessinateurs, journalistes, auteurs... -- qui ne seront pas forcément réguliers, a-t-il précisé. Il en sera le directeur et le gérant, tandis que sa femme, Catherine Sinet, sera rédactrice en chef."

  5. Ironeïa dit :

    Pour ce JM la bêtise est au féminin......

  6. maxou dit :

    Bonjour à tous,
    Avec les dents
    Sarkozy, durant la campagne présidentielle, l'avait promis, juré, craché, croix-de-Bois, croix-de-Fer et compagnie : il irait chercher la croissance avec les dents.
    L'expression était forte; le candidat de la droite affichait ainsi un éclatant volontarisme alors qu'on avait tous encore en tête les propos défaitistes d'un premier ministre de gauche disant que l'État ne pouvait pas tout.
    Mais aujourd'hui, il faut bien le reconnaître : sa croissance, on l'attend toujours. Serait-ce, chez Sarkozy, un problème de dentition, de quenottes qui flanchent, de ratiches qui se déchaussent, de prothèse mal adaptée ? Hypothèse à écarter catégoriquement. Le bonhomme nous a assez montré qu'il avait des dents à rayer le parquet.
    Et il les exhibe suffisamment sur chacun de ses clichés pour qu'on doute de la solidité de ses racines.
    Alors, la vérité est que ce libéral de président est tout bonnement impuissant parce qu'il est libéral.
    Au nom d'un laisser-faire sectaire, il se prive de relance. L'éditorialiste du figaro nous décrypte cette semaine le film: Il ne faudrait pas croire que, face à la crise mondiale, les pouvoirs publics ont une solution. Il ajoute : le budget est formaté à Bruxelles, la monnaie est calibrée à francfort, les caisses sont vides.
    Quant aux entreprises, de grâce, laissez les tranquilles. Cet hymne à l'impuissance publique est le credo des libéraux au pouvoir.
    Normal que l'opinion, contre Sarkozy, ait la dent dure. Elle n'oublie pas qu'il lui a menti comme un arracheur de dents.
    Cérard Streiff

  7. Sarkozy, clown diplomatique. dit :

    Alors que des navires de l’Otan sillonnent la mer Noire et que des bâtiments américains apportent de l’aide humanitaire en Géorgie, la marine russe annonce qu’elle va surveiller étroitement la circulation dans la zone. Plus que jamais, Moscou entend maintenir son hégémonie dans ces eaux.

    Malgré les mises en garde de Washington, le président russe, Dmitri Medvedev, a annoncé, le 26 août, que son pays reconnaissait l’indépendance des républiques autoproclamées d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud - régions séparatistes de Géorgie.

    Facteur aggravant, les troupes de Moscou s’accrochaient toujours, en début de semaine, à des positions stratégiques en Géorgie. Elles refusent, en particulier, de lâcher Poti, le plus actif des ports géorgiens de la mer Noire, proche du terminal pétrolier où aboutit l’oléoduc Bakou-Soupsa transportant le brut de l’Azerbaïdjan. C’est le seul complexe portuaire du pays qui soit équipé pour le transport des containers, activité dont le volume a doublé entre 2004 et 2007.

    Actionnaire depuis peu, à 51 %, de la Société du port maritime, la compagnie RAK (Emirats arabes unis) avait un plan d’investissement dans ses cartons. Mais l’aviation russe a opéré des raids aériens meurtriers sur le site, à deux reprises, endommageant le port commercial et dévastant la base navale. Car Poti abritait également le QG de la marine géorgienne, dont la plupart des bâtiments, y compris les patrouilleurs des garde-côtes, ont été coulés. Lors de leurs incursions répétées, les forces russes ont détruit les systèmes radar et démantelé ou pillé tout ce qui pouvait l’être.

    A présent, clame haut et fort Anatoli Nogovitsyne, chef adjoint de l’état-major à Moscou, elles continueront à patrouiller sur place, en toute conformité, selon lui, avec le « plan de paix » négocié, le 12 août, par Nicolas Sarkozy avec son homologue russe, Dmitri Medvedev.

    Le chef de l’Etat français a fait preuve d’une singulière légèreté en ne précisant pas d’emblée, noir sur blanc dans le texte, les « mesures additionnelles de sécurité » octroyées à la Russie. La porte est ainsi ouverte à une occupation ciblée du territoire géorgien.

    Sylvaine Pasquier.

    http://www.lexpress.fr/actualite/monde/la-mer-noire-de-tous-les-dangers_554805.html

    L’Express est un journal proche de Sarkozy !

    Même les Sarkozystes avouent que leur chef est nul en diplomatie !

    Mort de rire !

  8. gilles (prs) dit :

    @Jean-Luc
    Enfin, un son de cloche différent du tintamarre pro-géorgien et anti-russe dans cette actualité médiatique.

    Je te rassure, j'avais déjà dit dans un précédent commentaire à ta note précédente, que les médias aux ordres du complexe militaro médiatique (ils défendent les intérêts de leur groupe capitaliste et de l'impérialisme états-uniens) allaient tous soutenir (à part l'Humanité, L'Humanité Dimanche, Politis et le Monde Diplomatique) la Géorgie.

    Je ne parle même pas des politiques notamment du PS qui dénoncent tous "l'agression du méchant russe" contre la "gentille Géorgie".

    La palme d'or de la propagande Otanesque doit revenir à notre cher Kouchner qui a essayé d'expliquer avec sa main au JT de 20 H sur France 2 que la Russie allait avancer et procéder à une épuration ethnique cette nuit en Ossétie et en Géorgie !
    J'ai cru que c'était un mage ou un voyant qui prévoyait l'avenir immédiat mais non c'était notre très médiatique french doctor révolutionnaire d'y a 40 ans qui essayait simplement de nous refaire le même coup que lors des guerres en Yougoslavie afin de justifier ou d'inciter une intervention Etats-uniennes ou de l'Otan en Bosnie et au Kosovo ! Epuration ethnique et tout le toin toin propagande militaro-libérale-droits de l'hommiste états uniennes sont de retour pour justifier le soutien au dictateur Georgien !

    Nous avons eu droit aux apparitions de Mme Rice, dents serrées, puis Mme Merkel, va t-en guerre heureusement que l'on ne l'écoute pas celle là, puis nous avons eu droit au Président Bush qui a dit que la reconnaissance de l'indépendance de l'osséite du sud et de l'Abkazie était de l'irresponsabilité totale ! Ce président ridicule qui a des pertes de mémoire en connait un rayon en irresponsabilité (Intervention en Afghanistan, Guatanamo, Guerre impérialiste et colonialiste en Irak, soutien des pires des politiques en Israel, Empire militaire de l'Otan, etc...) !

    Nous avons eu l'apparition "pile-poil" des très médiatiques BHL et Gluskman ! Toujours leur même baratin style Paris Match, Le Monde et Libé mélangé dénonçant les affreux russes qui détruisent tout ! Du vent comme d'hab.!

    Votre propos, votre analyse est salutaire et une bouffée d'oxygène dans ce totalitarisme médiatique de l'information ! Continuez !

  9. gilles (prs) dit :

    Géorgie : Bernard-Henri Levy et la falsification de l’Histoire !
    Commençons par ce que ne raconte pas le « témoignage » de BHL : les conditions de la balade. Mercredi 13 août, rendez-vous est pris à l’aéroport du Bourget devant l’aérogare de Darta, une compagnie d’aviation privée. Le philosophe a loué un jet pour rallier Tbilissi, qui n’est plus desservie.

    Il est accompagné par son vieux complice, l’éditeur Gilles Hertzog, le documentariste Raphaël Glucksmann et un journaliste de France Culture, Omar Ouamane. Plus un garde du corps. Le jet se pose vers midi en Géorgie, « juste pour le déjeuner », précise Raphaël Glucksmann. Prévenue par son ambassadeur à Paris, la présidence géorgienne a dépêché l’un de ses traducteurs pour accompagner BHL durant tout son séjour.

    Celui-ci sera court, puisque Bernard-Henri Lévy repartira samedi matin, à 8 heures, de Tbilissi. Il aura donc passé deux jours et demi en Géorgie. L’équipage descend au Marriot Tbilissi, un hôtel cinq étoiles fréquenté par les journalistes et les diplomates.

    Plusieurs journalistes français, surpris par sa présence, interrogent dès son arrivée l’intellectuel qui ne cache pas les motifs de son voyage : défendre la liberté en Géorgie contre l’ogre russe. Plusieurs radios, comme France Inter, France Info ou RFI, diffuseront des extraits de ces interviews.

    Dans un minibus blanc climatisé, direction Gori, l’une des villes occupées par les troupes russes. Première « chose vue », sur la route : « Le fait est que la première présence militaire significative à laquelle nous nous heurtons est un long convoi russe, cent véhicules au moins, venu tranquillement faire de l’essence en direction de Tbilissi. »

    L’envoyé spécial du Nouvel Observateur, Christophe Boltanski, qui emprunte la même route, le même jour, a compté les véhicules de cette colonne. Il en a recensé trente : six camions de troupes, six camions citernes, sept blindés APC, trois camions essence, six chars, deux ambulances.

    Encore quelques kilomètres et l’équipage retrouve un groupe de journalistes, bloqués à un barrage tenu par la police géorgienne. Les journalistes ont suivi Alexandre Lomaia, le conseiller géorgien pour la sécurité nationale, qui avait décidé courageusement de se rendre à Gori, accompagné de l’ambassadeur d’Estonie. Le convoi est bloqué à quelques kilomètres au sud de la ville. BHL descend alors de sa camionnette blanche.

    Vincent Hugeux, grand reporter à L’Express, s’étonne : « J’ai reconnu sa silhouette. Il était accompagné de Gilles Hertzog et Raphaël Glucksmann. BHL a même lancé à un journaliste français : ‘Ah, mais nous sommes confrères !’ »

    BHL franchit le barrage, dans des conditions sur lesquelles nous reviendrons, et racontera dans Le Monde la scène suivante :

    « Nous arrivons à Gori. Nous ne sommes pas au centre-ville. Mais, du point où Lomaia nous a laissés avant de repartir, seul, dans l’Audi, récupérer ses blessés, de ce carrefour que contrôle un char énorme et haut comme un bunker roulant, nous pouvons constater les incendies à perte de vue. Les fusées éclairantes qui, à intervalles réguliers, illuminent le ciel et sont suivies de détonations brèves. Le vide encore. L’odeur, légère, de putréfaction et de mort. « Et puis, surtout, le bourdonnement incessant des véhicules blindés et, une fois sur deux à peu près, des voitures banalisées remplies de miliciens reconnaissables à leurs brassards blancs et à leurs cheveux retenus par des bandanas. « Gori n’appartient pas à cette Ossétie que les Russes prétendent être venus « libérer ». C’est une ville géorgienne. Or ils l’ont brûlée. Pillée. Réduite à l’état de ville fantôme. Vidée. »

    Problème : BHL n’est jamais « arrivé à Gori », et les Russes n’ont pas « brûlé » la ville.

    Que s’est-il passé ? Avec son équipe, il s’est débrouillé pour passer ce premier barrage en compagnie d’Alexander Lomaia et de quelques autres personnes (l’ambassadeur estonien, la députée européenne Marie-Anne Isler-Béguin et la journaliste du Washington Post Tara Bahrampour).

    Deux heures plus tard, vers 22h30, dans la nuit noire, BHL est de retour au premier barrage où attend la presse. Il sort du véhicule, le visage grave, et avec sa voix de Malraux, il témoigne devant les journalistes :

    « La ville est nettoyée, Gori est une ville fantôme, il y a des flammes partout ; apparemment pas âme qui vive, Gori a été vidée de sa population. C’est ce que les Russes appellent la pacification. »

    L’eurodéputée Marie-Anne Isler-Béguin intervient alors pour démentir : « mais non, on n’était pas à Gori », dit-elle aux journalistes, « on a été bloqués à un barrage à 1,5 kilomètre de la ville ». Elle connaît cette région depuis huit ans. Seuls les champs brûlaient, ajoute-t-elle. Les armées brûlent parfois les champs pour éviter le risque des snipers embusqués.

    Déléguée du Parlement européen pour le Caucase Sud, Marie-Anne Isler-Béguin revient sur l’épisode pour Rue89 : « Je viens de découvrir son témoignage. Je suis un peu surprise qu’il n’ait pas tout à fait dit comment ça c’était réellement passé. Mais il a peut-être oublié… J’ai vu Bernard-Henri Lévy pour la première fois lors de ce voyage au check-point où étaient bloqué tous les journalistes, à cinq kilomètres de Gori. « Si Bernard-Henri Lévy est monté avec Lomaia et moi, c’est parce que j’ai intercédé en sa faveur. C’est lui qui m’a demandé : « Madame la députée, je voudrais me joindre à la délégation. » Et c’est moi qui ai obtenu l’accord de l’ambassadeur d’Estonie. Dommage qu’il ait oublié ce petit détail… En plus, c’est le seul qui soit monté dans la voiture avec son garde du corps. « Et il y a d’autres approximations. S’il arrive à distinguer les militaires des paramilitaires, il est plus doué que moi. S’il a senti une odeur de putréfaction, moi pas. Il écrit aussi que Gori a été brûlée, pillée et réduite à l’état de ville fantôme, mais à ce moment-là, on ne pouvait pas le dire, tout simplement parce que personne n’y était encore allé. Enfin, nous nous sommes arrêtés à 1,5 kilomètre de Gori. »

    Gilles Hertzog, fidèle compagnon de route de BHL, confirme lui aussi la version de l’élue : « Non, on n’est pas rentrés dans la ville, on est resté à l’orée de la ville, je ne sais pas à combien de kilomètres de Gori. Il faisait nuit, on apercevait vaguement des bâtiments quand il y avait des fusées éclairantes, mais on n’était que sur le bas-côté d’une route. Il y avait des champs qui brûlaient autour de nous, on nous a dit que c’était du ‘farming’ [des feux allumés par des cultivateurs, ndlr], mais je ne l’ai pas cru. »

    Et même divergence avec BHL sur l’odeur de putréfaction : « Personnellement, je n’ai rien ressenti, mais peut-être que mon ami Bernard-Henri Lévy, lui, l’a ressentie. »

    Dans son reportage, la journaliste du Washington Post raconte elle aussi cette virée, mais en précisant bien clairement, en début de l’article, qu’elle n’a pas vu la ville. Le « byline », l’indication du lieu et de la date du reportage placée au début du texte, est très clair : « OUTSIDE GORI, Georgia, Aug. 13 » (« En dehors de Gori, le 13 août »).

    Et que penser de la seconde tentative pour se rendre à Gori le vendredi ? BHL écrit dans Le Monde :

    « Vendredi matin. Nous décidons, avec Raphaël Glucksmann, Gilles Hertzog et la députée européenne, de revenir à Gori que, suite à l’accord de cessez-le-feu rédigé par Sarkozy et Medvedev, les Russes auraient commencé d’évacuer et où nous sommes censés rejoindre le patriarche orthodoxe de Tbilissi en partance, lui-même, pour Shrinvali, où des cadavres géorgiens seraient livrés aux porcs et aux chiens. « Mais le patriarche est introuvable. Les Russes n’ont rien évacué. Et nous sommes même, cette fois, bloqués vingt kilomètres avant Gori quand une voiture, devant nous, se fait braquer par un escadron d’irréguliers qui, sous l’œil placide d’un officier russe, fait descendre les journalistes et leur arrache caméras, argent, objets personnels et, finalement, leur véhicule. « Fausse nouvelle, donc. L’habituel ballet des fausses nouvelles dans l’art duquel les artisans de la propagande russe semblent décidément passés maîtres. Alors, direction Kaspi, à mi-chemin entre Gori et Tbilissi, où l’interprète de la députée a de la famille et où la situation est, en principe, plus calme. »

    Le documentariste Raphaël Glucksmann conserve un souvenir différent de ce « braquage ». Le convoi de trois voitures est stoppé au dernier barrage de la police géorgienne où on leur déconseille fortement de continuer :

    « Les policiers nous ont raconté qu’une voiture de l’UNHCR [le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies, ndlr] venait de se faire dépouiller au barrage russe. Nous avons donc rebroussé chemin. Je n’ai pas vu cette scène. C’est simple, la route fait un coude et juste après, à 500 mètres environ de là où nous sommes, il y a le barrage russe, mais on ne le voit pas. »

    La version de l’eurodéputée sonne, elle aussi, bien différemment de celle de BHL. Contrairement à ce qu’affirme l’intellectuel, elle n’était pas à ses côtés à ce moment précis :

    « Le jeudi, les autorités géorgiennes m’ont assuré que je pourrais aller le lendemain à Gori avec un convoi humanitaire. Mais, le vendredi, on attend une heure, deux heures, et on n’obtient toujours pas d’accord des Russes pour faire partir le convoi humanitaire. « Je n’ai donc pas pris de voiture en direction de Gori avec Bernard-Henri Lévy. Je n’ai pas non plus cherché le patriarche, qui a eu l’autorisation de se rendre à Shrinvali pour aller récupérer des corps de Géorgiens, car je savais où il était, mais j’ai seulement regretté de ne pas l’avoir contacté avant. « Je n’avais toujours pas bougé de Tbilissi quand, avec mon assistante géorgienne, on décide alors de se rendre au village de Kaspi, qui n’est pas en zone occupée. Et c’est là que Bernard-Henri Lévy revient vers moi et me dit : « On a fait équipe hier, est-ce qu’on continue à faire équipe ? »

    Gilles Hertzog, n’était pas non plus avec BHL : « Moi, je ne sais pas, je n’étais pas dans la même voiture que lui. Je ne sais plus exactement… Vous savez, on laisse faire nos chauffeurs, ce sont eux qui décident, qui savent où on peut aller. »

    Les autos partent en fait à Kaspi pour constater la destruction d’une usine électrique que filmera Glucksmann.

    Vendredi, seconde rencontre du philosophe avec le président géorgien Mikheïl Saakachvili. Bloqué depuis plusieurs jours dans sa résidence, le chef d’Etat interroge BHL et Raphaël Glucksmann : « Il nous a demandé comment c’était à Gori et Kaspi. Puis, ils ont un échange sur le thème : « Pourquoi l’Occident ne répond pas ? »

    Dans le récit qu’il a rapporté pour VSD, Hertzog raconte : « Bernard-Henri Lévy tente de leur remonter le moral. Pourquoi ne pas inciter les pays de l’Otan qui ont appuyé la demande de la Géorgie à se prononcer solennellement ? Pourquoi ne pas tenir vos conseils des ministres dans une ville menacée ? Saakachvili retrouve un instant le sourire. ‘Très bonnes idées !’, lance-t-il. »

    Ensuite, selon Glucksmann, les deux hommes parlent philosophie : « Saakachvili a lu ‘La Pureté dangereuse’ et puis il a eu une prof de philo, ancienne correspondante de Sartre, et comme BHL a écrit sur Sartre… »

    Retour à l’hôtel à l’aube, fin de l’escapade, tout le monde reprend l’avion vers 8h du matin. Direction Nice, où BHL a un rendez-vous. La folle vie continue.

    Le journal britannique The Independant ne s’est pas trompé sur la leçon à tirer de toute l’histoire. Dès lundi 18 août, il écrivait :

    « Les Américains ont envoyé des couvertures, les Estoniens des médecins, mais ce sont les Français qui, assurément, sont venus au secours des gens de l’Ossétie du Sud en proposant d’envoyer leur « nouveau philosophe » Bernard-Henri Lévy. »

    Julien Martin, Pascal Riché et David Servenay.

    http://www.rue89.com/2008/08/22/bhl-na-pas-vu-toutes-ses-choses-vues-en-georgie

  10. Claire Strime dit :

    euh quelque part je préfère un "clown diplomatique" aux "les armes vont parler" et l'alliance avec Papa Bush de Mitterrand en 1991...

    le clown a d'ailleurs ses clownillons, certes le PCF a eur aison de na pas tirer à boulets rouges sur Sarko en ces circonstances mais il est un peu à côté de la plaque avec sa demande d'implication du SG de l'ONU, les seuls garants de la paix et préventeurs du génocide ce sont les troupes russes (quoiqu'on pense par ailleurs des défauts de l'équipe Poutine-Medvedev-ainsi ils auraient été plus avisés de former des groupes d'opposition géorgiens à mobiliser contre Saakachvilli plutôt que virer les géorgiens de Leningori-Akhalgori)

  11. julie dit :

    dossier caucase:
    interview avec nina bachkatov
    http://www.dw-world.de/dw/0,2142,623,00.html
    permet en ouvrant bien les oreilles d'apercevoir quelques infos intéressantes

  12. maxou dit :

    L'ÉDITORIAL
    DE MICHEL
    LEPINAY
    Colères froides
    Comme on pouvait le craindre, on a franchi hier un nouveau seuil dans l'escalade de la tension Est-Ouest. En reconnaissant l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, au mépris de la légalité et de leurs angagements antérieurs, et malgré les mises en garde, les dirigeants russe ont gravi un échelon de plus sur l'échelle de Richeter de la crise planétaire ce n'est certes pas la guerre mondial, mais il y a bien longtemps que le monde n'avait pas connu une telle crise. Au point que Mikhaïl Gorbatchev, l'ancien président soviétique, connaisseur, s'il en est, en dialectique de la tension, mettait hier en garde contre un nouveau cataclysme. Comme au pire temps de la guerre froide, dirigeants russes et occidentaux ce défient sur le terrain européen dans un bras de fer dont aucun ne voudra sortir vaincu. Et comme dans tous les bras de fers, il n'y a pas d'échappatoire. il faudra bien qu'une des parties cède devant la force de l'autre. Céder, pour la Russie c'est admettre que tout ce qui n'est pas à l'interieur des frontières qui résultent de l'effondrement du communisme, est définitivement passé sous influence euro-américaine. Pour l'Otan, perdre le bras de fer, c'est se montrer incapable d'assurer la protection des pays du continent qui sollicitent. Quant à l'Union Européenne, c'est tout simplement l'acte fondateur de son existence politique qui se joue dans cette crise. Lourde responsabilité pour Nicolas Sarkozy, qui n'en demandait peut-être pas tant.
    Heureusement, le pire n'est jamais certain. Mais en attendant les prochains événements, et une hypothétique détente, on est quand même en droit, en tant que citoyen de ce continent, de se mettre en colère ! Car enfin on est pas en 1962 !
    Les Russes ne nous menacent pas du feu nucléaire ! Toute cette crise aurait pu se régler en amont, par la négociation.
    Si l'on avait évité de se lancer trop vite, sous la pression de Washington, dans une reconnaissance hasardeuse de l'indépendance du Kosovo. Si l'on avait aussi écouté Ossètes et Abkhazes, si l'on avait dissuadé les Géorgiens d'envoyer leurs chars.
    Si l'on n'avait pas imaginé que l'urgence absolue était de faire entrer les pays du Caucase dans une organisation militaire made in USA, ou de jouer à la guerre des étoiles aux portes de la Russie ! Mais aussi, si l'ex-communiste Poutine n'avait eu une revanche à prendre sur l'histoire au nom de l'éternelle Russie....
    Tout cela pèse bien lourd aujourd'hui. Mais ce n'est bien sûr pas avec des (si) que l'on règle les crises internationales.

  13. Claire Strime dit :

    je précise aussi que je n'ignore pas les dangers que peut faire courrir 1 5ème colonne géorgienne derrière les lignes russes, dans ce cadre le contrôle de toute l'Ossétie et une zone de sécurité en Géorgie sont des mesures de défense minimum de l'armée russe et du peuple ossète contre des provocations atlantistes

    mais il me semble que l'essentiel est pour le peuple géorgien de renverser l'aventurier Saakachvilli, avec les moyens appropriés

    enfin il m'est plus facile de pianoter sur un clavier de PC que de conduire un char dans le Caucase mais qui dit que l'armée russe ne va pas être obligée d'aller jusqu'aux frontières turques et arméniennes pour éviter les tensions et provocations, elle aurait des justifications à le faire

    sur le PCF, j'ai moyennement apprécié l'article de J.Fath dans le supplément "communistes" de l'Humanité qui par ailleurs hier publiait 1 très intéressante entrevue d'A.Joxe et a bien tenu son rôle depuis le début de l'agression contre l'Ossétie

  14. gilles (prs) dit :

    @Claire Strime

    La 1ère guerre du golfe en 1991 a été une énorme connerie de l'ONU (et donc de la France qui siège au Conseil Permanent) qui a cédée à la volonté d'en découdre des USA. A l'époque, l'URSS de Gortbachev est à l'agonie et ce dernier ne fait rien pour empêcher la coalition de frapper l'Irak. C'est le début de l'impérialisme guerrier des USA et la fin définitive de l'Union Soviétique déjà vidée de beaucoup de ses sattelites (Etats baltes) et n'a plus de soutien des pays fréres (pays de l'Est) qui un par un quitte le giron communiste ! Cette guerre impériale et colonialiste est le début de l'unilatéralisme guerrier états uniens puis ensuite viendront l'expédition show holywoodien grotesque en Somalie qui finira par une sévère déculottée yankee (au fait déjà on voyait le french doctor, secrétaire d'Etat portait des sacs de riz en plein projecteurs des journaux télévisés et justifiants l'intervention militaire pour raison humanitaire), suivront ensuite la néfaste intervention dans l'ex Yougoslavie (démantèlement de cette dernière, épuration, haine, partition... puis 9 ans plus tard l'indépendance du Kosovo), puis il eu l'intervention US et OTAN en Afghanistan, puis en Irak (contre l'ONU), puis le cirque contre la Chine, l'Iran, le Soudan puis contre la Russie dans l'affaire Georgienne !

    Si l'on analyse bien, on se rend vite compte que la politique des USA est catastrophique, en plein échec et aujourd'hui, mort, destruction, épuration, sous développement, surarmement reignent partout oû les USA, l'OTAN et leurs vasaux (pays européens) sont intervenus !

    Je ne parle pas du conflit iraélo-palestitien en impasse totale, le liban en limite de guerre civile et les provocations envers l'Iran...

    Oui, le socialiste républicain que je suis, reconnait que le soutien apporté par la France en 1991 à l'expédition en Irak lors de la 1ère guerre du golfe a été une grosse erreur de François Mitterrand. Il eût à l'époque quelques parlementaires socialistes pour s'opposer notamment Jean-Luc Mélenchon et qui furent sanctionner par leur parti.

    Mais c'est vrai que la pente prise par les USA en 1990-1991 ne pouvait qu'annoncer les guerres, les confrontations, le terrorisme, la misère, les déséquilibres d'aujourd'hui !

    Nicolas Sarkozy ne pouvait rien faire de plus sur le problème géorgien face à la Russie. Ce qui serait grave c'est qui s'alignent sur les USA ou la position de Merkel c'est à dire sur une ligne dure !

    Sarkozy ne semble par contre pas comprendre que rester en Afghanistan est une énorme connerie ! Nous sommes que les supplétifs des USA qui entre parenthéses savent qu'ils ont perdus la guerre non seulement en Irak mais également en Afghanistan et sont trop contents d'avoir trouvés les français pour partir se faire désinguer au front de cette salle guerre perdue !

    Combien faudra-t-il de jeunes soldats français morts, bléssés, prisonniers, pour que Sarko, le gouvernement Fillon, les responsables politiques de gauche comme de droite décident d'arrêter les frais et se retire de l'Afghanistan et se retire également de cette organisation militaire criminelle et impérialiste qu'est l'Otan !

  15. DiGeo dit :

    @Claire Strime. Vous blasphémez post 140. Je vous cite:

    ...............................là dessus JM excusez moi mais vous avez peut-être 1 guerre de retard, parce que le décloisonnement a eu lieu et on est en train de revenir dessus...................................
    Je ne suis pas sur de comprendre tout ce que vous développez mais surtout ne changez rien parce que vous baladez fort bien JeMoi qui, le nez dans le guidon, tire une langue pas possible pour vous suivre.
    C'est tout à fait comique et normalement il ne devrait pas tarder à vous insulter. Vous serez insultée d'abord parce que vous êtes un femme ou parce qu'il sera à bout d'arguments. Vous n'y échapperez pas!
    Allez on prend les paris.

  16. jennifer dit :

    @Claire
    Merci pour ces précisions sur LCR, SWP. Pour le côté communautariste, vous savez je suis incorrigible mais je pense que je serais pour eux. Enfin je pense que c'est plutôt du multiculturalisme ou en tout cas une position sans anti islamophobe. Il y a une dirigeante de Respect, Selma de son prénom que j'ai un jour entendue et dont le discours m'a beaucoup plu. Je sais que Julie aussi pense que je suis incohérente mais j'assume.
    En tout cas intéressant de voir que le SWP a une position plus claire sur la Géorgie que la LCR. Sur leur site (lcr) j'ai vu une vidéo de Besancenot à Caracas. Vont-ils enfin faire de la solidarité avec le Vénézuela, une fois qu'ils s'appeleront npa. En tout cas il parlait d'anticapitalisme pour le Venezuela mais franchement c'est le capitalisme au Venezuela. Il n'y a aucun doute là-dessus. Ils appliquent leur credo partout.

  17. lea dit :

    Welcome back!
    Ca fait du bien de vous relire. Bonne continuation!

  18. JM dit :

    Claire, il serait dommage qu'une personne intelligente comme vous, et que j'imagine par ailleurs assez ouverte, en reste concernant les choses dont nous avons parlé hier soir et aujourd'hui, choses importantes pour de multiples raisons, au niveau des apriori.

    -----------------

    quant aux abrutis du genre digeo ou julie, ou d"autres que j'ai pu croiser ici, esprits gôchards et braillards, optus et fermés sur eux mêmes, je n'ai pas grand chose d'autre à dire si ce n'est mon mépris.
    pauvre digeo par exemple, qui ne passe ici que pour faire le garde chiourme, si tu voyais sur mon cv mes formations et mes expériences pour ce qui regarde organisation/internet/SI, tu te sentirais ridicule je pense de m'avoir opposé tes railleries sur ces sujets, nourries uniquement par ton absolue ignorance et ta ridicule prétention à effacer tout ce qui t'es différent et inconnu.
    tu es toi et tes semblables, pour la gauche, équivalent à une bouse posée au milieu d'un idéal... :)

    voilà, j'ai joué le jeu, mais vraiment, on trouve trop sur ce blog les esprits les plus étroits passant leur temps à "brailler contre" de manière simpliste, ayant un avis sur tout, et surtout surtout concernant ce qu'ils ignorent complètement et jaugent avec la suffisance des abrutis convaincus.

    ...!

  19. maxou dit :

    Quelle lecture faites-vous du conflit géorgien maintenant que les armes se sont tues ?
    Alain Joxe. D'abord, je pense que les Russes vont se retirer de Géorgie. Mais en maintenant de observateurs autour de l'Ossétie du Sud, comme cétait le cas auparavant d'ailleurs. Ils vont reculer lentement, histoire de montrer qu'il ne fallait pas trop provoquer. C'est une grosse puissance : ils manifestent par leur lenteur qu'ils n'ont pas peur et que rien ne les obliges d'aller vite.
    Cela étant, le premier aspect pour comprendre cette crise c'est la mise en place par les États-Unis du système d'interception antimissile en république tchèque, qui date de 2006. Il était une violation dans l'esprit et dans la lettre de ce qu'on appelait l'acte fondateur des rapports Russie-OTAN signé en 1997, acte qui transformait en quelque sorte la Russie en un membre extérieur de l'OTANT associé à des taches de sécurité, y compris la lutte contre le terrorisme dans l'espace eurasiatique.
    Cet acte était ouvertement destiné à sceller la sortie de la guerre froide après la disparition de l'URSS. Il associait l'OTAN nouvelle, qui ne pouvait plus être l'OTAN de la guerre froide et qui devenait une OTAN système de sécurité associée à la Russie. Un paragraphe de ce texte stipule que l'on ne devait pas modifier les éléments de la tratégie d'équilibre nucléaire des forces (1). De ce fait, après que les États-Unis ont refusés la proposition russe d'installer ce système d'interception en Azerbaïdjan, la Russie a considéré que le déploiement du bouclier antimissile était une mesure destiné à modifier l'équilibre des forces nucléaires et qu'elle était dirigée contre elle.
    Un second sujet de discorde est apparu avec la volonté d'intégrer à la fois l'Ukraine et la Géorgie à l'OTAN. Ce projet, qui était controversé du point de vue de l'UE, a été poussé en avant en même temps qu'on poussait les dispositifs nouveaux d'interception des missiles dans les anciens satéllites de l'ex-URSS. Cela a fortement irrité les Russes.
    Enfin, la décision du président Saakachvili d'envahir l'Ossétie du Sud, alors que la quetion du séparatisme ossète était réglée par un accord sponsorisé par l'OSCE dès le début des années quatre-vingt-dix, a mis le feu aux poudres.
    Vous pensez que la Géorgie a été incitée par les États-Unis à provoquer ce conflit ?
    Alain Joxe. Oui je le pense. J'ai écouté les responsables géorgiens dire qu'ils n'avaient pas prévu que les Russes allaient réagir de cette façon.
    Qu'est-ce que cela veut dire ? Saakachvili était-il assez bête pour penser que les Russes n'allaient pas réagir, ou l'a-t-il fait parce que, coté américain, on lui a dit que Moscou n'allait pas bouger ? Le détail sera peut-être un jour connu.
    Les États-Unis sont une grande démocratie parlementaire et à un moment donné il y aura des enquêtes qui vont aller jusqu'à l'os et on saura oui ou non s'il y a eu une incitation.
    Et pourquoi Washington s'mmise-t-il si ouvertement dans cette région ?
    Alain Joxe. Le problème est de croire que cette crise a surgi tout d'un coup. les États-Unis sont taraudés par un syndrôme d'échec, avec au moins trois guerres qui ne marchent pas comme lis l'auraient souhaité : la guerre en d'Afghanitan, la guere en Irak et la menace de guerre en Iran qui a été empêchée au niveau international. Dans ce dernier cas, au lieu de faire la guerre à Téhéran pour l'empêcher d'être nucléaire, Washington et ces alliés ont été obligés de négocier avec lui avec une lenteur orientale.
    Constater que les alliances ne fonctionnent plus comme ils le souhaitaient rend les États-Unis assez nerveux. ce qui les a sans doute poussés à se dire au fond que pour, réaffirmer leur leader-ship, le meilleur moyen était de réchauffer le bon vieux diable Russe. Et pour ça de l'exciter. Cela fait un an que je pense que cette évolution est dangereuse. Car c'est une action américaine assez insidieuse qui s'explique par des échecs antérieurs. Et toute avanture qui s'explique par des échecs peut vite devenir assez irresponsable du point de vue de la conservation de la paix mondiale.
    Quand à l'Ossétie du Sud, elle a été donnée par Staline (par décision administrative) à la Géorgie dans des temps très anciens puisqu'elle faisait partie de l'URSS, ce qui fait quelle appartient formellement à la Géorgie. A partir du moment où la Géorgie devient indépendante, le problème de l'Ossétie du Sud devient comparable au cas du Kosovo. Et de fait les Russes ont adopté à l'égard de l'Ossétie du Sud la position exacte que l'UE, au nom des droits de l'homme, a établi à propos du Kosovo. Certes, il faut respecter les frontières internationales mais ce respect est suspendu à celui des droits de l'homme...Et quand à l'interieur de frotières juridiques définies, il existe des troubles intérieurs dus au non respect des droits de l'homme en ce qui concerne les minorités, il y a déclenchement d'une guerre de libération, c'est-à-dire des guerres de décolonisation. C'est ce qui est arrivé aux Kosovars et c'est ce qui arrive aux Ossètes du Sud qui avaient d'ailleurs négocié un cessez-le-feu et qui vivaient pratiquement dans la Russie économiquement et juridiquement depuis plus de dix-ans.
    Ne pensez- vous pas que la Russie ait profité du faux pas de Saakachvili pour manifester sa puissance dans le nouvel ordre international ?
    Alain Joxe. C'est inexact. La Russie n'est pas dans une période de conquête, mais dans une période de territoires, d'empire....Ce sont les États-Unis qui sont dans une phase d'expansion : Ils ont pris sous leur protection des ex-Républiques soviétiques comme le pays baltes, puis d'anciènnes démocraties populaires, et ils pensent pouvoir englober dans l'OTAN l'Ukraine et la Géorgie et pourquoi pas, aller lus loin en Asie centrale. Cette vision d'une croissance de l'empire américain en Europe orientale et dans une partie de l'Asie n'est pas une invention de ma part.
    Quand à la Russie, elle a été en revanche, dans une phase de décroissance. Et elle risque de perdre ce qui était le coeur de l'ex-URSS, l'Ukraine. La question se pose dès lors de savoir si la conquête de l'Ossétie du Sud par la Géorgie n'arrive pas à un moment où la Russie ne peut plus ou ne veut plus continuer à reculer...
    Ne pensez- vous pas alors que la crise actuelle ne glisse vers un dangereux face-à-face entre la Russie et l'OTAN depuis que cette dernière donne l'impression de vouloir se substituer à l'UE, voir que l'UE soit effacée au profit de l'OTAN ?
    Alain Joxe. Je pense pas que l'OTAN puisse se substituer à l'UE même si ça en a l'air. Le problème est de militariser une question de frontière, c'est-à-dire tout ce qui se trouve au-delà de l'UE. Quand on tripote cette zone, c'est-à-dire, pour l'essentiel l'Ukraine, le raisonnement européen ne peut pas être un raisonnement de militarisation du problème. Cest la même chose pour la Géorgie : toute volonté de militariser un problème va contre les intérêts de l'UE. Le maintien de la paix entre pays membres de l'UE est une chose absolument fondatrice, comme le maintien de la paix aux frontières avec tout le voisinage et au-delà. Donc toute volonté de militariser par la voie de l'OTAN les questions complexes qui existent dans les zones balkanisées est mal ressentie par les dirigeants de l'UE et je tends donc à penser que l'UE ne gérera les choses dans le sens d'une accentuation du conflit.
    Quand à penser que l'UE se soit effacée au profit de l'OTANT dans la crise géorgiène, c'est faux. Car le seul projet de paix qui est sur le tapis, c'est celui de l'UE mis en avant par le président français avec l'appui de l'Allemagne. Et si on veut que ça dégénère pas d'avantage, il faudra bien passer par une résolution de l'ONU qui exige l'accord des Russes et des Américains mais aussi des Européens.
    Les USA peuvent être tentés de faire monter les enchères parce qu'ils sont en période électorale, les Européens pas. Même s'il ne sont pas sur les positions russes, les Européens ne sont sur une position de militarisation du conflit. Qui veut faire la guerre à la Russie ? Personne ? C'est entendu, les Russes sont des brutes quand ils son fâchés mais les Américains le sont aussi. Donc l'UE est là pour empêcher les deux systèmes impériaux de découper à nouveau l'Europe en morceaux et de remettre à l'ordre du jour une forte tension eurasiatique.
    Quid alors de la question de l'adhésion de la Géorgie à l'OTAN ?
    Alain Joxe. La procédure qui permet à Tbilissi de poser sa candidature n'a pas été ouverte. Quel que soit l'état de ses relations futures avec l'Ossétie, la Géorgie est porteuse d'un conflit ouvert avec la Russie. Logiquement et dans la tradition de l'alliance, elle ne devrait pas être autorisée à entrer dans l'OTAN telle qu'elle est aujourd'hui parce que ce serait faire adhérer, de fait, un pays qui est en guerre.
    entretien réalisé
    par Hassane Zerrouky (article que j'ai recopié)

  20. Pavémosaique dit :

    C'est un plaisir de lire Jean-Luc Mélenchon dont le point de vue sur l'international est simplement juste et sensée. Dommage que ses "camarades" du PS ne pensent pas comme lui.

  21. Claire Strime dit :

    @gilles prs: tu n'as pas tort de revenir longuement sur la guerre du Golfe, c'est bien cette guerre là qu'il faut analyser si on veut comprendre un peu les guerres caucasiennes aujourd'hui (et les clivages politiques réels en France)
    oui Mélenchon, Chevènement, Poperen et tous les phraseurs de"gauche" du PS furent mis au pied du mur et durent se déterminer très simplement: pour ou contre la guerre, rester avec ou rompre avec Mitterrand,
    il n'y eut au final que Chevènement (et qqes milliers de personnes qd même) à former le MDC
    mais il fallait prendre date face au nouvel ordre mondial (expression née à cette époque)


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