25août 08

Rôle des Etats-Unis d'Amérique dans la crise du Caucase

De retour

De retour. Je reprends mes habitudes. A commencer par l’observation du gavage des crânes par le vingt heures à la télé. Je tombe sur la cérémonie finale des jeux de  Pékin. Le présentateur retrouve le ton du persiflage anti chinois qui s’était un peu effacé ces temps derniers. Si cette arrogance me peine ce n’est pas parce qu’elle surprend mais parce qu’elle est devenue banale. La violence des clichés qu’elle contient est banalisée. Donc elle finit par faire partie de ces préjugés qui vont de soi et qui sont d’autant plus dangereux qu’on n’en a pas conscience. Qui a lu dans « Le Monde » les articles sur la prostitution à Pékin ou l’état des toilettes publiques en Chine sait qu’elle est sans aucune limite de décence. Qui a pris la mesure de la provocation du Dalaï lama annonçant mensongèrement 140 morts au Tibet la veille de la cérémonie de clôture des jeux comprend qu’il n’y a plus de limite dans la désinformation irresponsable. On s’userait à démonter et à démontrer. N’empêche. La Chine vient de signer son entrée dans le cercle des maitres du monde, en tête de tous les domaines de performance de notre temps. Et le matraquage semi raciste qui aura accompagné l’évènement dans les médias français ne nous aide pas à penser cette nouvelle situation pour y trouver une place raisonnable.  Constatons que l’opinion est dressée à penser dans les seuls termes de l’affrontement entre « l’occident », démocratique et bienveillant, et le reste du monde, hostile et incertain. Mentalité de guerre. L’épisode médiatique qui accompagne les événements du Caucase aggrave lamentablement ce manichéisme. Car du point de vue des valeurs qui nous font suspecter le gouvernement Russes nous devrions vomir le gouvernement géorgien. Le dressage prévoit à l’inverse que nous devons dénoncer les russes et soutenir le misérable gouvernement géorgien. Les Ossètes n’arrivent à être ni des tibétains ni des kosovars aux yeux de la bien pensance officielle. Et le semi dictateur géorgien Mikhaïl Saakachvili devrait être notre héros. Le « deux poids deux mesures » bat son plein. Et comme on le sait deux poids de mesure ce n'est ni poids ni mesure. Mais si j’en juge par les questions que l’on m’a posées dans la rue pendant ma semaine de tourisme parisien, je commence à croire que tout le monde n’est plus dupe. Une part de plus en plus large de l’opinion se méfie dorénavant par principe des embrasesemnts médiatiques mais surtout s’inquiète de la violence que ce système contient et prépare. 

NOIR ET BLANC
Les gens s’inquiètent. A mesure que se révèlent dramatiquement les points de tensions de l’architecture géopolitique du monde, les citoyens prennent conscience qu’il leur faut commencer par comprendre ce qui se passe. Sinon comment se faire une appréciation ? Et comment prendre sa part à ce qui doit être décidé le moment venu? Cette exigence personnelle doit être respectée. Sans elle la démocratie républicaine est une abstraction. J’espère avoir été assez clair dans l’expression de cette idée pour passer à son corollaire en étant compris. Le principal problème que posent les évènements auxquels nous sommes confrontés est la manière avec laquelle nous en avons connaissance. Le principal problème de la guerre en Afghanistan, en Ossétie et en Géorgie ou de ce qui se passe au Tibet est la manière dont nous en sommes saisis par les médias de référence qui martèlent en boucle les cerveaux. Nous avons besoin d’informations, de tableaux factuels, ils nous servent de la propagande. Nous aurions besoin de débats argumentés, ils mettent en place des jeux de rôle entre gentils et méchants. L’affaire géorgienne l’illustre après combien d’autres. La scène réelle a tout simplement été entièrement reformatée par le message médiatique dominant. Le président géorgien Saakachvili est élu dans des conditions que l’opposition de son pays dénonce partout, les législatives se déroulent sous état d’urgence, l’unique télé prive est occupée par l’armée (mais était donc passé Robert Ménard ?) et il n’y a qu’un seul député d’opposition élu. Mais ce serait là le camp de la démocratie. C’est le président de la Géorgie qui fait bombarder son propre pays en Ossétie. Mais ce serait lui l’agressé. La population se défends les armes à la main contre l’invasion géorgienne mais ce sont les russes qui sont qualifiés d’envahisseurs.. Ainsi amnistié pour le passé et le présent, tout est alors permis y compris ce qui d’habitude n’est pas du tout toléré pour bien moins que ça. Le correspondant sur place du journal « Le Monde », Piotr Smolar donne d’inquiétantes informations (22 aout 2008) qui dans n’importe quel autre contexte soulèveraient des tempêtes. « Deux quartiers portent les stigmates des obus : celui de la gare et celui autour du centre culturel juif réduit en cendres. En écoutant les habitants qui dépeignent tous les russes en sauveurs et les géorgiens en bourreaux, on entend deux histoires différentes; celles des hommes vécue à l’air libre et celle des femmes sous terre; celle des combattants, civils ou militaires qui ont défié les troupes géorgiennes avant l’arrivée des russes et celle des personnes réfugiées dans les caves des maisons et des immeubles pendant que toute la ville tremblait sous l’effet des bombardements. Le quartier juif se trouve à quelques centaines de mètres des bâtiments de l’administration, cible prioritaires de l’artillerie géorgienne. Difficile de comprendre comment les maisons ont été pulvérisées. » Cette résistance de la population ossète face aux troupes géorgiennes, cet antisémitisme meurtrier que décrit sur place le correspondant du journal « Le Monde » où en trouve-t-on écho ailleurs ? Ou était donc passé BHL et les autres chiens de garde de l’indignation politiquement correcte ? Où était Laurent Joffrin et son journal qui dénonçait sur une page l’antisémitisme de Chavez pour quatre mots dans un discours de noël traduits à contre sens ? Justement, se taire dans ce cas là c’est faire la part de tache qui leur revient dans la propagande de guerre.

L'AUTRE EST TELLEMENT AUTRE QUAND MÊME!

Quand on présente ces données dans un de ces diners d’amis en vacances qui sont le chic de la vie des militants politiques de gauche, il y a toujours quelqu’un pour se faire le porte parole de l’air du temps et jouer les raisonnables à bon compte : « Peut-être bien que ces géorgiens ne sont pas nets, mais quand même les russes ne sont pas des saints non plus ! ». J’ai déjà connu ça à propos du Dalaï Lama : « peut-être bien que c’est un réactionnaire théocrate mais les chinois tout de même ! ». La figure du méchant est irréductible. Sa perversité intrinsèque vaut amnistie pour toutes les turpitudes de celui qui l’affronte. Ce reflexe mental emprunte au racisme son mécanisme essentiel : l’autre est radicalement autre en tous points, dans tous les cas et pour toujours. Il est donc inutile de réfléchir à son sujet notamment s’il s’agit de noter ce qu’il partage avec nous de positif. Et pire s’il s’agit de constater que ce qu’il fait de mauvais est exactement ce que nous faisons de notre côté également. De cette façon nous sommes invités ou plutôt entrainés dans des solidarités d’autant plus prégnantes qu’elles sont énoncées d’une manière subliminale. Nous sommes avec les uns quoiqu’il arrive parce que « tout de même, les autres… ». Nos nobles sentiments de compassion humaine et d‘amours des valeurs essentielles de liberté et de respects des droits de l’homme sont ainsi régulièrement invités à monter en selle sur de discutables montures que nous gagnerions pourtant à examiner de plus près. Un bilan raisonné de ce qui se passe dans le Caucase ne permet pas d’adhérer à la mise en scène anti russe et pro géorgienne à laquelle nous sommes médiatiquement exposés. Du point de vue de nos valeurs, le gouvernement géorgien ne mérite que notre dégout. Parallèlement,  rien de ce que font les russes ne peut être mis en cause sans que nous soyons obligés de prononcer la même critique à propos des choix et décisions pris au Kosovo ou en Irak. Le dire ce n’est pas choisir un alignement contre un autre. C’est préférer la lucidité sans laquelle on ne peut plus être maitre de soi-même ni libre de ses choix. Je sais bien qu’une telle pondération n’est pas à l’ordre du jour. Je n’ai fais ce détour que pour signaler comment, à mon avis, on devrait se poser le problème si on voulait vraiment le placer sur le terrain de la morale et des principes. Mais bien sur ce n’est pas de cela dont il est question. Dans le monde de du « choc des civilisations » qu’orchestrent les Etats unis d’Amérique, la morale et les principes sont l’équivalent médiatique de la tenue de camouflage dans l’infanterie. Ils doivent s’adapter au cadre. Ce n’est pas nouveau. Cela s’est passé de la même façon à chaque période de guerre, partout et de tout temps. Seuls les naïfs de notre temps ont cru qu’ils en seraient exempts : « à notre époque ce n’est pas possible de manipuler comme autre fois » pensent les télé-gavés.

APRES L'URSS

Mieux vaut examiner les enjeux concrets de la montée des tensions au Caucase si l’on veut chercher une axe de travail pour la paix. La politique des russes est gouvernée par la riposte à la pression que les USA ont immédiatement fait peser sur eux, dès la chute de l’URSS. Ceux-ci ont non seulement immédiatement pesé pour le démantèlement des marches de l’anciens empire et leur annexion au système « occidental » mais organisé ensuite concrètement une longue série de mesures destinées à diminuer durablement les moyens de la Russie pour l’avenir y compris comme puissance régionale. D’un côté ils ont instrumentalisé l’expansion de l’Union européenne vers les pays de l’Europe de l’est. Deux pierres d’un coup : l’union y a perdu toute cohérence politique en intégrant dix pays d’un coup, de l’autre leur adhésion préalable à l’OTAN a permis sans autre justification de pérenniser une alliance militaire qui était pourtant censé n’avoir plus d’objet avec la fin de la guerre froide. Sans trêve l’encerclement de la Russie a été, pas à pas, étendu. Localement par l’appui à des regroupements régionaux ouvertement mal disposés à l’égard de la Russie. Par exemple le groupe Mer Noire-Caucase, le  GUAM (Géorgie, Ukraine, Azerbaïdjan, Moldavie). Mais aussi beaucoup plus ouvertement et agressivement en soutenant l’adhésion à l’OTAN de la Géorgie et de l’Ukraine. Une pure provocation. Il est alors intéressant de se souvenir que ces adhésions ont été repoussées par les français et les allemands au dernier sommet de Bucarest. Dans ce contexte, la provocation géorgienne est alors une vraie opportunité. Car depuis lors, les allemands ont changé de point de vue et il est peu probable que Sarkozy reste en retrait. Il y a ainsi plusieurs "heureux  concours de circonstances" à la suite des événements dans le Caucase. Ainsi les polonais ont fini par accepter l’installation chez eux des stations de missiles anti missiles américains dont ils ne voulaient plus depuis quelques temps. Ces systèmes d'armes, les russes ont toujours refusé de croire qu'elles soient vraiment destinées à se défendre des iraniens comme le prétendent les américains…Au bout du compte, dans ce tableau il ne faut pas oublier ce qui en est l’enjeu concret et immédiat, c'est-à-dire à l’instrument de puissance qu’est la maitrise des richesses naturelles. Et surtout de l’énergie. On peut dire que le tracé des oléoducs a été particulièrement significatif, au prix de contournements spectaculaires. Ainsi de l’acheminement du pétrole et du gaz de la Caspienne et de l’Asie centrale en contournant la Russie par des tuyaux  géopolitiquement corrects Caspienne-Méditerranée, Bakou-Tbilissi-Ceyan (pétrole) et Bakou-Tbilissi-Erzeroum (gaz). Pour quelle raison « l’occident » fait-il tout cela ? Quel problème pose le retour de la puissance russe ? Seulement ceux de l’existence d’un monde multipolaire. Cette perspective est pourtant celle qui  convient à l’intérêt de la France autant qu’à une pensée pacifique sur notre temps. D’abord parce que c’est elle qui garantit notre propre indépendance et celle de l'Europe.  Ensuite parce que c’est celle qui est conforme à l’évolution du monde ou de nouvelles grandes puissances émergent. Imagine-t-on toutes les contrer par des mesures de force ? On ne doit pas laisser les images de la période de la guerre froide envahir l’espace de la réflexion sur le présent. La Russie actuelle est une grande puissance  qui revient. C’est une économie capitaliste. La compétition avec elle n’a pas de contenu idéologique objectif. Choisir le mode de la violence et des méthodes de guerre contre elle signifie que nous décidons d’inscrire tout l’avenir du monde dans cette logique. Exactement comme cela est fait avec la Chine sous prétexte de Tibétains. Et ainsi de suite. C’est la logique du « choc des civilisations ». Dans ce genre de situation la prime va sans cesse aux plus provocateurs et aux plus violents. Il est absurde de se mettre dans leurs mains. Saakachvili a organisé l’agression contre l’Ossétie pour répondre à des problèmes de politique intérieure. Faut-il l’en féliciter ? Quand les états baltes, membres de l’union européenne se précipitent à Tbilissi pour manifester leur solidarité doit-on accepter que l’union européenne soit entrainée par eux dans cette direction belliqueuse. Et d’ailleurs devra t on toujours fermer les yeux sur leur propre politique ethnique et linguistique ? Au total, il est vain, inutile, contreproductif et dangereux d’affronter la Russie. Ce pays doit être compris, ses intérêts respectés et avec lui la règle doit être la négociation et la coopération plutôt que les tentatives d’intimidation et d’encerclement.
 
POST SCRIPTUM. 
Ma dernière note concernait Soljenitsyne. Dommage que le journal « le monde » ai attendu son édition du 16 aout pour publier le papier très documenté de Nicolas Weill, intitulé « Soljenitsyne, un héros inquiétant » ! On se serait peut-être épargné quelques uns des obscènes torrents de larmes que l’emballement médiatique avait si bien suscité. Quelques uns des plus grossiers faiseurs de "nécros" apologétiques se seraient peut-être calmés. Car ils auraient  découvert, entre autre choses, le genre d’anti sémitisme grand russe que pratiquait le bigot hirsute qui inaugura la série des prix Nobel de la catégorie "idiot utile". BHL n’en a été que plus consternant dans son apologie aveugle, lui qui avait passé les quinze jours précédents à calomnier ce malheureux Siné. A domicile aussi nous connaissons des indignations sélectives consternantes. Leur signification politique est naturellement à l’unisson de celle qui s’observe sur la scène internationale.
 


172 commentaires à “De retour”
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  1. JM dit :

    Incroyable quand même comme ces gens là nous prennent pour des cons : une liste PS/PRG, oui PRG, ceux de Versailles!
    Sans parler de Delanoe comme leader de l'opposition, Delanoe l'homme qui vilipende Siné, et qu'on n'entend jamais sur aucun des"dossiers chauds".

    Mais c'est qui ces gens là? Des tumeurs...

    Liste PS/PRG : Unis pour vous représenter et vous défendre
    http://www.bienpublic.com/actu/region/20080826.BPA3816.html

  2. Retour à la Guerre Froide. dit :

    La Russie reconnaît l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud.

    Source : AFP
    26/08/2008 | Mise à jour : 13:06 |.

    Le président russe Dmitri Medvedev vient d'annoncer que la Russie reconnaissait l'indépendance des deux républiques séparatistes de Géorgie, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud.

  3. Retour à la Guerre Froide. dit :

    Abkhazie/Ossétie: "décision regrettable".

    Source : AFP
    26/08/2008 | Mise à jour : 13:17 |.

    La reconnaissance aujourd'hui par la Russie de l'indépendance des deux républiques séparatistes de Géorgie, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud est une "décision regrettable", a indiqué le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

  4. Retour à la Guerre Froide. dit :

    N'oublions jamais ceci : le peuple d'Ossétie du Sud s'est exprimé par référendul le 12 novembre 2006. Le peuple d'Ossétie du Sud a voté OUI à l'indépendance à 90 % le 12 novembre 2006. Ce jour-là, son slogan était :

    « D'abord l'indépendance, ensuite le rattachement à la Russie ».

    Depuis ce référendum, la Géorgie a toujours pensé qu'elle pourrait retenir de force le peuple d'Ossétie du Sud. La Géorgie a toujours pensé qu'elle pourrait violer le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. La Géorgie a fait une erreur historique.

    Un article paru dans Le Monde.fr :

    Ossétie du Sud : large victoire électorale des séparatistes.

    Plus de 90 % des votants de cette province de Géorgie ont dit « oui » lors d'un référendum non reconnu par la communauté internationale. Les habitants de Tskhinvali, la capitale de l'Ossétie du Sud, province séparatiste de Géorgie, n'ont pas attendu la proclamation des résultats pour fêter, dimanche 12 novembre 2006, la victoire du « oui » au référendum sur l'indépendance auquel étaient conviés 55 000 électeurs.

    « D'abord l'indépendance, ensuite le rattachement à la Russie », ont-ils clamé.

    http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=965745

  5. Martin P. dit :

    Toujours aussi stimulant, le Jean-Luc

    peut etre faudrait-il pousser plus loin deux sortes d'arguments:
    * le conditionnement des opinions dans un pays donné
    * les antagonismes cultivés par ce conditionnement dans chaque pays

    où l'on constate que les opinions en France, mais aussi aux Etats Unis (cf Irak-2003), mais aussi en Chine, mais aussi en Russie, reçoivent massivement une "information" située politiquement dans le champ d'une forme de nationalisme ou plutot de civilisationnisme, parfois allant sur le terrain de la haine d'un autre peuple en particulier.

    Chacun est donc persuadé par sa propagande locale d'avoir de bonnes raisons de tenir les autres peuples en piètre considération, ce qui permet à leurs dirigeants de commettre leurs vilénies en toute quiétude.

  6. JM dit :

    Martin P : "Chacun est donc persuadé par sa propagande locale d’avoir de bonnes raisons de tenir les autres peuples en piètre considération, ce qui permet à leurs dirigeants de commettre leurs vilénies en toute quiétude."

    Très juste.
    On pourra remarquer que ceci est exactement le même mécanisme que celui qui monte les uns contre les autres les militants de droite et ceux de gauche, "préparés" par leurs leaders respectifs, alors que la situation grave nécessiterait par exemple que les républicains des deux bords s'unissent.

  7. Claire Strime dit :

    Question: combien de pays qui ont reconnu le Kosovo reconnaîtront ils aussi l'Abkhazie et l'Ossétie?
    On comprend la prudence de la France quand on sait comment elle s'est passée du droit international en gardant Mayotte.

  8. julie dit :

    @Martin P
    c'était bien ma pensée sous-jacente concernant p.87, l'espoir que dans la ville de Jaurès sa pensée soit encore vivante. Rappel :
    «Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage»; la guerre peut jaillir des gouffres coloniaux, la politique des blocs peut déboucher sur le massacre, la pratique de l'arbitrage peut échouer. Nul, jusqu'à la fin de 1912 au moins, jusqu'au congrès de Bâle, et sans doute jusqu'en 1914, n'a vécu aussi dramatiquement l'approche de la guerre, et c'est du côté du mouvement ouvrier qu'il a cherché l'appui décisif. De congrès en congrès, auprès du Bureau socialiste international dans l'intervalle, il tente d'obtenir de l'Internationale le vote de motions précisant les moyens à employer pour empêcher la guerre. L'opposition de la social-démocratie allemande fait échouer au congrès de Stuttgart (1907), puis au congrès de Copenhague (1910) l'appel à la grève générale ouvrière contre la guerre. Jaurès savait bien d'ailleurs qu'il s'agissait d'une pédagogie à long terme plus que d'une pratique immédiatement efficace."
    qu'avons-nous appris?

  9. Lambda dit :

    J'avoue que je comprends mal cette défense acharnée de la Chine qui combine le pire des différents régimes (autoritarisme et libéralisme économique). Vérifiez au moins vos arguments (le dalai lama a immédiatement démenti avoir parlé d'un quelconque nombre de morts lors de son interview au monde).

    Je signale à Jean-Luc et aux internautes intéressés la récente série de reportages de D. Mermet sur la Chine (écoutables à http://www.la-bas.org/) et l'exposition et le livre de Samuel Bollendorff "A marche forcée - Les oubliés de la croissance chinoise ". On y trouve, entre autres, la photo d'un homme montrant un portrait de son fils. La photo est ainsi légendée:

    “Ton fils était si mauvais que l’on a vendu ses organes”. C’est avec ces paroles que Chen YongZhong a appris la mort de son fils, lorsque la police locale est venue lui présenter la facture de 5 euros. Le prix de la balle qui a servi à le mettre à mort. Il était condamné pour avoir participé à des émeutes.

  10. JM dit :

    toujours là pour "recadrer" les ceux qui éventuellement réfléchiraient en dehors des clous dessinés par cette tare de julie. :)

    ce n'est pas le capitalisme ou le communisme ou que sais je qui font couler le sang, mais depuis toujours l'ignorance, l'intolérance, nourries et instrumentalisés par des gens comme cette julie.

    ainsi, en France, en ce moment même, alors qu'il faudrait réunir les REPUBLICAINS modérés des deux bords pour sauver république et démocratie, elle cultive l'ignorance des autres et le repliement sur son petit clan, elle cultive l'intolérance simpliste de ceux de gauche pour ceux de droite.

    elle fait exactement ce dont parlait Martin : “Chacun est donc persuadé par sa propagande locale d’avoir de bonnes raisons de tenir les autres peuples (français) en piètre considération, ce qui permet à leurs dirigeants de commettre leurs vilénies en toute quiétude.”

    et elle rend service ainsi à ceux là même qu'elle dit vouloir combattre.
    à vomir...

  11. JM dit :


    On peut être de droite sans être un intégriste capitaliste ; il y en a.
    On peut être de gauche sans être un intégriste collectiviste ; il y en a.

    En situation de crise grave, quand c'est le coeur de notre pays qui est menacé comme en ce moment, il faut se parler entre modérés et écarter les extrêmistes intolérants et à oeillères comme cette julie, ou ce digeo, ou d'autres ici!

    N'oubliez pas que le beau programme du CNR a été élaboré entre De Gaulle et le PCF, ensemble!
    Que les stupides intolérants d'ici prennent exemple sur eux!

  12. maxou dit :

    La gauche au rendez-vous ?
    par Pierre laurent
    Après une année de politique Sarkozy, de colères sociales montantes, mais aussi d'attentes déçues d'une riposte des forces de gauche à la hauteur, celles-ci semble attaquer la rentrée avec plus de vigueur.
    La mobilisation des militants est là au moins. L'envie d'en découdre aussi, dans les mots et les intentions affichées en tout cas. On ne se plaindra pas, les français non plus, qui trouvent l'opposition de la gauche trop molle même si ce qu'on a entrevu le week-end dernier reste marqué par beaucoup de confusion, de calculs politiciens (Cohn-Bendit et Bové main dans la main), d'étroitesses (la LCR bétonne toujours autour de son futur NPA). On y verra certes plus clair au terme du cycle des universités d'été, celles du PS à la Rochelle et du PC à Tarnos-Vieux-Boucau se tenant le week-end prochain, après celles des verts et de la LCR.
    Pour l'heure, la question demeure : les forces de gauche seront-elles cette année au rendez-vous face à un pouvoir décidé à aggraver sa politique malgré ses difficultés dans l'opinion et des resultats désastreux pour la vie quotidienne des Français, pour l'économie du pays, voire au plan international pour la vie de nos jeunes soldats en Afghanistan ?
    En vérité, on le sait, un coup de gueule, un effet d'annonce ici ou là devant les caméras ne suffiront pas.
    Il s'agit de reconstruire une alternative de gauche qui du tonus et de l'écho. Cela suppose trois conditions.
    La première de ces conditions est la combativité dans la durée. Durement touchés par la politique menée par la droite, mais partagés entre colère et résignation les salariés ont besoin de la gauche à leurs cotés pour retrouver force et confiance. Et pour le coup, pas seulement dans des belles paroles, mais dans les actes.
    Les communistes, qui sont restés mobilisés tout l'été sur le pouvoir d'achat et ont effectué leur rentrée le 21 août avec des ventes de fruits et légumes solidaires et des sorties à la mer pour les oubliés des vacances, préparent une manifestation pour fin septembre jusqu'à l'Élysé. La rentrée scolaire, la situation des salaires et de l'emploi, les attaques contre les droits du travail vont fournir mille raisons de ripostes. Encore faut-il travailler à leur développement, à leur élargissement dans l'unité la plus large possible.
    La seconde de ces conditions est celle de la mise en débat permanente des grandes idées, des grandes réformes qui pourraient structurer une politique de transformations sociales alternative à celle de la droite. Sans ces idées, l'opposition manque cruellement de crédibilité aux yeux de nombreux salariés, et c'est d'ailleurs faute de les proposer, de les porter que la gauche fait la par belle à Nicolas Sarkozy. l'acceptation par une grande part du PS du consensus libéral plombe la riposte. Mais à quoi faut-il consacrer le maximum d'énergie dans ces conditions : passer son temps à dénoncer cette faiblesse, ou construire le rassemblement autour des réformes transformatrices nécessaires ?
    La troisième de ces conditions est donc d'entreprendre sans tarder la construction de larges fronts de rassemblement, de majorités politiques autour de ces transformations, en ne cherchant pas à opposer dynamiques populaires et rassemblements politiques pluralistes, qui seront tous les deux nécessaires, mais en cherchant à la faire avancer et converger autant que faire se peut, sans rabattre sur l'exigence des réformes, sans jamais renoncer non plus à l'union la plus large possible. C'est probablement ce qui manque le plus encore, cet alliage du contenu et du rassemblement, et non du choix de l'un au détriment de l'autre, qui entérinerait l'éclatement de la gauche entre renoncement et impuissance et l'installerait pour longtemps dans la défaite.

  13. Sophie Lapierre dit :

    Camarade Jean-Luc,
    Je suis très content de te voir revenu en grande forme.
    Il ne faut pas trop taper sur la DGCCRF car le gouvernement est entrain de préparer une loi de dépénalisation du droit des affaires pour cet automne où les pouvoirs de cet organisme seront largement affaiblis (cf. Canard enchaîné du 20 août). Entre autres exemples, seule une lettre d’injection (au lieu d’un PV) sera adressée pour étiquetage bio d’un produit non bio.
    On a tendance à oublier que ce sont les soldats russes qui ont fait tomber le nazisme en Europe. Puisque nos adversaires goûtent la comptabilité macabre (cf. « le livre noir du communisme » de sinistre mémoire), rappelons que 13 000 000 de soviétiques ont été tués au combat pendant la seconde guerre mondiale (contre 300 000 américains, ce qui est déjà trop).
    Il faut se rappeler aussi que c’est Triolet-Aragon qui a introduit Soljenitsyne en France (première traduction dans les « Lettres françaises »).
    Que penser de Bernard Henri Lévy ? Je ne sais plus. Il se prend pour le Malraux d’avant guerre sans avoir écrit l’équivalent de « la condition humaine » ou « l’espoir ». Il n’y a plus rien à dire sur les anciens nouveaux « philosophes ». Qu’ont-ils apporté à la philosophie ?
    L’armée britannique et soviétique ont perdu en Afghanistan. Comment peut-on imaginer qu’une alliance politico-militaire où seuls les US décident (les autres pays suivent s’ils veulent) puissent s’en sortir ? L’OTAN n’a plus de raison d’être (elle a été créée pour faire face à l’Union soviétique).
    Si l’Est est tombée en 89, la politique internationale américaine des Bush est irrationelle depuis la première guerre du golfe (1991). Une guerre au terrorisme ne peut pas se traduire par l’invasion militaire d’un pays sous-développé de 20 millions d’habitants qui aurait eu la quatrième armée du monde (passons).
    Quels sont les objectifs du Dalaï Lama ? Rétablir une théocratie au Tibet ?

  14. Claire Strime dit :

    "Car l’internet c’est avant tout des individus interconnectés. C’est un sujet assez complexe, et qui manque encore de repères établis. Toutefois, les sciences sociales et sciences dures apportent par contre des éléments intéressants pour saisir la nature de la chose."(JM 85)

    Je me méfie de ce que disent les "sciences dures" au sujet d'évènements sociaux (et l'internet c'est avant tout 1 évènement social avant d'être technique).
    D'autre part les "individus interconnectés" ne sont pas que des individus, ils sont avant tout des animaux politiques-citoyens-sociaux, qui vivent, produisent (enfin certains) et échangent à une époque donnée.
    Sur le rapport entre internet et institutions (étatiques ou autres), c'est vrai qu'en général dans un premier temps celles-ci sont surprises par la nouveauté et l'absence apparente de hiérarchies, la quasi-impossibilité d'imposer le silence ou l'isolement à leurs dissidents/opposants. Et donc on peut au début s'amuser un minimum (je me souviens des débuts du forum pcf, très peu contrôlé, après le choc du 21 avril 2002). C'était un peu vrai aussi entre 1996 et 2001, jusqu'à Gênes, les rassemblements altermondialistes qui utilisaient internet faisaient peur aux "puissants" du Système.
    Seulement voilà l'effet de surprise n'a qu'un temps, et ensuite les institutions et les bureaucraties se sont servies d'internet pour fliquer, envahir de pub, multiplier les provocations.

    On peut comparer ça à l'invention de l'imprimerie à caractères mobiles en plomb; ça a permis de diffuser le texte de la Bible, ce qui a déstabilisé l'Eglise catholique et permis la Réforme protestante.
    Mais 1 siècle après l'expansion du protestantisme en Europe était arrêtée et l'Eglise Catholique a lancé la Contre-Réforme et la curie romaine était sauvée,; gardant l'essentiel de ses sources de revenus et de ses moyens de contrôle social.
    Cette fois-ci malheureusement avce l'internet, la CIA, les multinationales du Spectacle et des médias n'ont pas mis 1 siècle avant de contrôler et fliquer l'"invention diabolique".

  15. julie dit :

    soldats en afghanistan:
    non seulement on les y envoie sans objectif précis (ils sont "au travail" là-bas), mais en plus la nation est pingre avec eux.
    On déjà préparer les colis pour Noël.
    http://www.opex360.com/2008/08/25/un-ruban-jaune-pour-soutenir-les-paras-du-8e-rpima/

  16. maxou dit :

    Moi, je n'ai pas su qu'en mai 68, des usines, des lycéens, des hôpitaux etc., étaient en grève.Non, je n'ai pas vu passer 68. En mai, j'avais trente-deux ans et deux enfants de vingt-huit et quatorze mois. J'étais gardienne d'immeuble à Neuilly-sur-Seine.
    J'avais sept escaliers à nettoyer tous les jours, plus 9 pots de poubelles à sortir tous les jours, sans chariot, à la main, pour 500 francs par mois. Le désespoir, car moi aussi j'ai subi le racisme de la concita (espagnole) à Neuilly-sur-Seine. Donc en mai 68, j'ai fait appel à une de ces femmes si courageuses pour me faire avorter. Travail accompli et je me trouve par terre, évanouie et cette pauvre femme en larmes. Deuxième tentative, même effet. Évanouissement et après plusieurs tentatives, j'ai gardé la douche ! Trois jours de cauchemars et, au quatrième jour, j'ai demandé à mon mari de m'emmener à la clinique où j'avais accouché de mes deux enfants, la clinique Ancelles. Je me rappelle de phrases de mon gynéco lorsqu'il m'a examiné : C'est un accident ou c'est provoqué ? Je me suis mise a pleurer et, me tenant la main, il me dit gentiment : Madame Boskos, je ne suis pas ici pour vous juger mais pour vous soigné. Vingt et un jours de clinique entre la vie et la mort et le terrible retour chez moi, car les escaliers il fallait les nettoyer tous les jours ! Donc, je n'ai pas vu Mai 68.
    Par la suite, je me rappelle que la sage-femme de la clinique m'avait demandé de lui écrire une lettre en lui expliquant mon geste car elle était attaquée simplement parce qu'elle nous apprenait l'accouchement sans douleur et, sans poser de questions, soignait des femmes qui
    se faisaient avorter. Et ça n'a été qu'après Mai 68 que j'ai compris pourquoi les gens, les lycéens, les vieux, les jeunes, tous ce monde qui fait la richesse de la France était en colère et, comme tant de femmes comme moi, quarante ans plus tard, se rappellent ce geste si dur, si cruel que j'ai été... obligée de faire, habitant dans deux pièces sans une cave, dans cette si belle ville de Neuilly.
    Quelques années plus tard, des communistes ont croisés ma vie et m'ont demandé si je voulais prendre ma carte au PCF. Je l'ai prise sans hésiter et depuis ma vie a changé.
    Aujourd'hui, je sais que Mai 68 s'est construit de luttes qui ont changé beaucoup de choses et que quelques années plus tard, les femmes n'ont plus été obligées d'avorter dans la clandestinité. Un geste qui ne s'oublie jamais !
    Carmina Boskos,
    Alfortville (Val-de-Marne)

  17. jennifer dit :

    Je vois que JM a repris ses mauvaises habitudes. Julie n'est pas d'accord avec lui, alors il insulte à l'envi et sans arrêt. C'est vraiment fatiguant cette façon de gérer les différences...

  18. jennifer dit :

    Maxou
    Très touchante cette lettre de Carmina Boskos.

  19. JM dit :

    claire, je viens de lire votre commentaire sur le net, sur lequel je rebondirai en revenant. je dois m'absenter un moment, et il demande un peu de temps, car il faut y réponde en 4 ou 5 points au minimum.

    -------------

    jennifer, surtout, surtout, ne viens pas te mettre au milieu de cette histoire à peine débarquée ici, sans rien comprendre des tenants et aboutissants. cela n'a rien à voir avec la gestion"des différences" comme tu crois l'avoir compris. que tu es naïve!

  20. maxou dit :

    Ce qui est combat dans le présent est victoire dans l'avenir.
    Victor Hugo

  21. jennifer dit :

    Ce que je sais c'est que tu insultes sans cesse Julie et qu'il n'y a aucune raison en soi sauf que tu n'es pas d'accord. Si tu la traites de militante alors moi elle m'est sympathique. D'où vient l'origine de ces insultes qui durent depuis si longtemps.

  22. jennifer dit :

    Pour info, je ne "débarque" mais je lis depuis quelques jours mais n'ai rien à dire de particulier.

  23. jennifer dit :

    C'est hyper pénible ces insultes. Ne peut-on passer à un autre mode, par exemple dire "je ne suis pas d'accord". pour info, c'est ce que j'ai toujours appris aux enfants qui commencent par s'empoigner avant de parler.

  24. Claire Strime dit :

    1 fois n'est pas coutume, je ferai les louanges du SWP anglais (voir sur leur site, celui du journal socialistworker point co point uk l'article de John Ree sur imperialism new order, assez différent de la position de la LCR-sur le site FMR ils n'ont pas reproduit cet article mais celui bcp + douteux de Kagarlitski) et puis cet appel à aller mainfester le 20/09 contre l'OTAN devant le congrès du Labour Party

    "Missile system turns Britain into a target

    by Tony Staunton, CND national council (pc)

    George Bush’s plans for a “missile defence shield” have already played a major part in goading Russia and destabilising the Caucasus. Now it could turn Britain into a target in any future nuclear confrontation.

    The British government has already given the go ahead for crucial components of the US system to be based in Britain.

    As tensions between the US and Russia escalate in the wake of the Georgian war, this decision puts us all in danger.

    Last week Russia’s General Anatoly Nogovitsyn warned that Poland would now be a nuclear target following its government’s decision to sign up for the US missile system.

    As parliament broke for summer last year, defence secretary Des Browne announced a major upgrade to the Menwith Hill listening station in Yorkshire.

    The expansion of the RAF base – which is already under total US control – will allow it to become a satellite communications hub for a system that has been dubbed “Son of Star Wars”.

    Threatened

    The Fylingdales radar a few miles down the road already performs similar duties. It transmits its findings to the Cheyenne Mountain defence centre in the US. Both bases in Britain would be targets for any country that felt threatened by the US’s new military system.

    The US government claims that its “shield” is being developed to protect itself and its allies from attack by “rogue states”. But the truth is rather different.

    The shield is not designed to offer any protection to European states. Only the US is to be safeguarded from nuclear missiles.

    And nobody believes US claims that its missile defence is aimed at stopping missiles from Iran or North Korea – neither of which have a long range nuclear capability.

    Recent events have made it clear that the shield is designed to neutralise the threat of nuclear warheads coming from Russia and possibly China.

    The word “shield” conjures up images of a defensive system whose only purpose is to protect. But the real aim of missile defence is much more sinister.

    Russia currently has around 5,700 active nuclear warheads. The number of interceptor missiles that will be housed in each silo in Poland numbers just ten.

    According to the writer and campaigner George Monbiot, the real purpose of the system is to “mop up any Russian or Chinese missiles that had not been destroyed during a pre-emptive US attack”.

    The shield would therefore render Russia’s nuclear weapons impotent while leaving those of Nato ready to wreak destruction. And Russia’s reaction to this has been entirely predictable.

    It has issued repeated threats against neighbouring states to prevent them from joining the shield system. And it is also seeking to vastly increase the number of warheads it can launch in an effort to overcome the US system.

    These nuclear missiles will not just point at silos in Poland – they will also target the guidance system and its British bases.

    Ordinary people in Europe endured almost half a century of being pawns in a game played by great powers, living with a constant threat of nuclear annihilation and the diversion of resources to build bigger bombs.

    In the years since the end of the Cold War we were promised a “peace dividend”, where public spending would return to improving people’s lives.

    Instead we have seen governments lining up to take their place in a new Cold War that puts us all at risk again.

    Millions of us marched against the wars in Afghanistan and Iraq. We must now take our message to all those who are watching with horror as history threatens to repeat itself.

    We must give them hope that we can build a movement united across all our borders to put an end to this madness.

    The first step for us in Britain will be to make the Stop the War Coalition demonstration in Manchester next month an enormous success.

    We must tell Des Browne and Gordon Brown that we will not return to the dark days of threat and counter-threat. We demand an end to war – and an end to weapons of mass destruction.

    Demonstrate at the Labour Party conference
    Troops out of Iraq and Afghanistan
    Manchester, Saturday 20 September
    »

  25. François Descamps dit :

    Merci Monsieur Mélanchon, vous semblez bien reposé..

    Le point de vue de l'ancien président de la Pologne dans "le Mondee me semble interessant à lire (rapport Europe/Russie) http://www.lemonde.fr/opinions/article/2008/08/25/repensons-les-relations-avec-la-russie-par-aleksander-kwasniewski_1087616_3232.html

  26. jennifer dit :

    La LCR sur la Georgie et la Russie c'est de les renvoyer dos à dos. Mais le SWP anglais de toute façon n'a rien à voir avec la LCR. Il n'a jamais été membre de la IVème internationale comme la LCR. Par contre, ils sont à l'origine du puissant mouvement antiguerre sur l'Irak.
    Quelle position ont-ils sur la Géorgie, Claire?

  27. jennifer dit :

    Claire
    J'ai été sur le site de la LCR et sur le bouclier antimissile ce n'est pas mal ce qu'ils disent.
    C'était à propos de la visite de Bush en France

    BUSH À PARIS

    Tous dans la rue

    Rouge n° 2254, 29/05/2008 Réagir à cet article

    Après avoir participé au sommet entre l’Union européenne et les États-Unis en Slovénie, Bush viendra en France les 13 et 14 juin, invité par Sarkozy. Une occasion de dire, dans la rue le 14 juin, notre volonté de combattre une politique qui engendre la guerre sans limites ».

    Bush vient consolider les alliances intégrant l’Europe dans la politique militariste et guerrière des États-Unis. Il s’agit, en particulier, de la question du bouclier antimissile, qui prévoit de créer des bases en Pologne et en République tchèque. Les États-Unis ont dit « oui » à l’Europe de la défense mais, bien évidemment, à condition que cette dernière soit américaine. C’est dans ce cadre que Sarkozy a décidé l’envoi de 700 hommes en renfort en Afghanistan et qu’il a annoncé la réintégration de la France dans le commandement de l’Otan. À la veille de prendre la présidence de l’Union européenne, Sarkozy voudrait renforcer sa position personnelle tout en se pliant à la volonté des maîtres du monde.

    L’enjeu vaut bien le reniement des déclarations faites, en avril 2007, par le candidat Sarkozy à propos de l’Afghanistan : « La présence à long terme des troupes françaises à cet endroit du monde ne me semble pas décisive… » De toute évidence, les propos n’étaient pas très pertinents du point de vue des intérêts des grandes puissances : sept ans après le début de la guerre, le bilan est catastrophique pour la population d’un des pays les plus pauvres du monde, déchiré par des luttes de pouvoir. Les armées d’occupation n’ont apporté ni paix ni démocratie mais semé la désolation.

    Elles tentent aujourd’hui, vainement, de stabiliser la situation en prétendant engager un processus de réconciliation nationale. « À un moment donné, il faut bien qu’elle [la réconciliation nationale] passe par les talibans ou par ceux qui parlent en leur nom », a déclaré Kouchner, toujours zélé pour annoncer les orientations de ses patrons. Non seulement la guerre alimente le terrorisme, mais les armées d’occupation et le pouvoir fantoche en place se préparent à négocier avec ceux qu’ils prétendent combattre ! Ce qui ne les empêche pas de continuer à distribuer des phrases creuses sur « la combinaison d’une dynamique politique, d’une présence militaire et d’efforts majeurs pour la reconstruction ».

    Le but des armées impérialistes apparaît aujourd’hui clairement, tant en Afghanistan qu’en Irak : conquérir des positions militaires pour s’assurer le contrôle de régions entières, stratégiquement décisives, et pour cela les plonger dans la crise, l’instabilité, « la guerre sans limites ».

    Diverses organisations, dont le PCF, les Verts, la LCR, le PCOF, le Mouvement de la paix, PRS, Attac, ACG, le Mrap, la FSU ont décidé de saisir l’occasion de la venue de Bush pour manifester. Nous dirons « non » à la guerre, non à l’Otan, retrait immédiat des troupes impérialistes d’Irak comme d’Afghanistan !

    Yvan Lemaitre

  28. Droit des peuples à disposer d'eux-mêmes dit :

    Le 12 novembre 2006, par référendum, 90 % du peuple d’Ossétie du Sud votait OUI à l’indépendance de l’Ossétie du Sud. Ce jour-là, son slogan était :

    « D’abord l’indépendance, ensuite le rattachement à la Russie ».

    Depuis ce référendum, la Géorgie a toujours pensé qu’elle pourrait retenir de force le peuple d’Ossétie du Sud. La Géorgie a toujours pensé qu’elle pourrait violer le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. La Géorgie a fait une erreur historique.

    La France ne devrait pas faire la même erreur historique. La France devrait respecter le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. La France devrait reconnaître l’indépendance de l’Ossétie du Sud.

  29. JM dit :

    claire, j'ai relu votre commentaire, et ce ne sont pas quelques lignes qui pourraient vous faire regarder les choses différemment.
    sans compter les ricaneries et attaques des obtus du 20e siècle qui suivraient une fois de plus. j'en suis épuisé d'avance.
    je colle donc ci dessous votre texte, avec des renvoies vers des sources pour éventuellement faire évoluer de point de vue.
    ---------------------
    “Car l’internet c’est avant tout des individus interconnectés. C’est un sujet assez complexe, et qui manque encore de repères établis. Toutefois, les sciences sociales et sciences dures apportent par contre des éléments intéressants pour saisir la nature de la chose.”(JM 85)
    Je me méfie de ce que disent les “sciences dures” au sujet d’évènements sociaux (et l’internet c’est avant tout 1 évènement social avant d’être technique).
    ---->le cloisonnement des disciplines, hérité de la conception réductionniste cartésienne, est en train de tomber, car les chercheurs des sciences molles et des sciences dures ont compris que pour saisir la complexité de chacune de leur spécialité, il leur fallait la nourrir avec d'autres. Ainsi, les sciences sociales, qui traitent par excellence de la complexité et des phénomènes d'émergence, se nourrissent à présent aussi avec des apports venant de la biologie, des mathématiques et de la modélisation, de la physique.

    D’autre part les “individus interconnectés” ne sont pas que des individus, ils sont avant tout des animaux politiques-citoyens-sociaux, qui vivent, produisent (enfin certains) et échangent à une époque donnée.
    Sur le rapport entre internet et institutions (étatiques ou autres), c’est vrai qu’en général dans un premier temps celles-ci sont surprises par la nouveauté et l’absence apparente de hiérarchies, la quasi-impossibilité d’imposer le silence ou l’isolement à leurs dissidents/opposants. Et donc on peut au début s’amuser un minimum (je me souviens des débuts du forum pcf, très peu contrôlé, après le choc du 21 avril 2002). C’était un peu vrai aussi entre 1996 et 2001, jusqu’à Gênes, les rassemblements altermondialistes qui utilisaient internet faisaient peur aux “puissants” du Système.
    Seulement voilà l’effet de surprise n’a qu’un temps, et ensuite les institutions et les bureaucraties se sont servies d’internet pour fliquer, envahir de pub, multiplier les provocations.
    ---->vous considérez l'internet comme un lieu de dissidence, voué à être contrôlé assez rapidement. sans doute, peut être, peu importe, ce point de vue est défaitiste et fait l'impasse sur la nature réelle de ces réseaux ; si vous considériez les choses comme un territoire et comme un système d'organisation sociale émergent, votre avis quant à ses apports possibles serait différent.
    renseignez vous sur ce qu'est une entreprise et son système d'information, qui devient l'élément clé de ces organisations, pas comme outil technique au service des métiers, mais véritablement comme élément structurant les activités métiers et créant la valeur.
    j'imagine que ce sujet pourtant très pratique ne vous intéresse pas, je ne vous donne pas de ref... :(

    On peut comparer ça à l’invention de l’imprimerie à caractères mobiles en plomb; ça a permis de diffuser le texte de la Bible, ce qui a déstabilisé l’Eglise catholique et permis la Réforme protestante.
    Mais 1 siècle après l’expansion du protestantisme en Europe était arrêtée et l’Eglise Catholique a lancé la Contre-Réforme et la curie romaine était sauvée,; gardant l’essentiel de ses sources de revenus et de ses moyens de contrôle social.
    --->je vous conseille par exemple de lire le premier chapitre du rapport tregouet sur la société de l"information (j'ai vérifié, il est encore dispo sur le site du sénat), et qui traite de l'imprimerie, pour voir que votre vision des choses est très partielle quant au rôle joué par l'imprimerie en Europe. l'impact fut bien plus large que la seule religion et les institutions, et les effets de la contre-réforme ne sont pas qu'un simple retour de balancier au point de départ!
    par ailleurs, comparer internet à l'imprimerie est une erreur. internet n'est pas qu'un support de l'information, c'est une structure! la comparaison la plus intéressante est celle avec l'agriculture et le rapport à : la mobilité, le territoire, la nouvelle structuration sociale qui en découla, l'invention des nouveaux outils conceptuels pour gérer tels que les nombres ou l'écriture.
    enfin, il faut cesser de considérer l'histoire des réseaux de ce type comme aboutie : nous en sommes au tout début seulement, et le rythme d'évolution des techniques et des usages est effréné.

    Cette fois-ci malheureusement avce l’internet, la CIA, les multinationales du Spectacle et des médias n’ont pas mis 1 siècle avant de contrôler et fliquer l’”invention diabolique”.
    --->plus on reste replié sur le passé et ses confortables outils et concepts bien stabilisés mais dépassés, plus on est ignorant des potentiels de ces "réseaux" et des réels risques tels que ceux que vous évoquez, et plus cette tendance orwellienne sera forte!

    voila. bon voyage, au cas où.

  30. semel dit :

    excellente analyse; cela fait plaisir car il devient très difficile d'ecoute les infos et commentaires qui sont une permanente manipulation du réelle et des consciences. la russie vient de reconnaitre l'indépendance de l'ossétie et l'Abkazie. Les hurlements continuent! le droit à l'autodétermination bonnes pour certains mauvaises pour d'autres. Entendre Kouchner parlé d'intégrité territoriale doit bien faire rire les Serbes et les Russes. Les enfants et civiles massacrés en afghanisthan par les américains doivent apprécier la défense du monde libre proné par Sarko.
    les commentaires de notre journaliste lors de la cloture de la ceremonie des jeux olympique le témoignage de l'arrogance de nos médias et de leur mépris;
    j'avais honte, vraiment! Heureusement que les chinois n'en sauront rien.
    Résistons ; merci à JL Marie-claude

  31. JM dit :

    Il y a même un zoli discours de Jean-Luc Mélenchon dessus.

    http://www.revue-republicaine.fr

  32. Un Républicain de droite : Dupont-Aignan dit :

    Le 26 août 2008

    Lettre ouverte au Président de la République

    Monsieur le Président de la République,

    Le 18 août, dix de nos courageux soldats trouvaient la mort en Afghanistan. Au moment de leur rendre hommage, vous avez affirmé devant les troupes françaises : « Quand il vous arrive quelque chose, je me sens responsable ». Vous avez eu raison.

    Passé le temps du deuil et du recueillement, j’ai voulu vous écrire car vous seul pouvez encore changer de politique en Afghanistan.

    Déjà en avril dernier, je vous avais fait part des trois raisons qui m’avaient conduit à voter la motion de censure déposée contre la politique étrangère de votre gouvernement :

    Tout d’abord, la situation dans le bourbier afghan me semblait si compromise que l’envoi de soldats supplémentaires ne pouvait l’infléchir ;

    Ensuite, l’alignement sans précédent de la France sur les Etats-Unis (avec l’annonce au sommet de Bucarest de l’envoi de soldats supplémentaires comme gage d’allégeance) constituait pour moi le premier pas vers l’inacceptable réintégration complète de la France dans le commandement militaire intégré l’OTAN ;

    Enfin, l’extinction de la voix originale de la France accélérait la logique de « choc des civilisation », pour le plus grand bénéfice des intégristes musulmans.

    Hélas, ce qui devait arrivé est arrivé, tragiquement : pour la première fois depuis bien longtemps, des soldats français engagés comme supplétifs dans une guerre qui n’est pas la leur et qui est de surcroît conduite en dépit du bons sens, sont morts sans que la Nation sache vraiment pourquoi.

    Suite à ce drame, lors de votre discours de Kaboul, vous avez préféré la fuite en avant, transformant la présence française en croisade contre le terrorisme et pour la liberté, au lieu de prendre votre temps et de procéder à l’examen prudent et attentif de la situation en Afghanistan.

    Mais comment, quand on connaît cette situation, demander à nos soldats en nombre si limité, mal équipés pour la guérilla et mal coordonnés, de sauver le monde dit libre ?

    Comment ne pas ouvrir les yeux sur le fait que cette fuite en avant militaire, diplomatique et politique dont vous voulez vous faire le héros est suicidaire ?

    Et où est la cohérence avec vos propos, tenus à la veille du second tour de l’élection présidentielle, où vous considériez que la présence de notre armée à cet endroit du monde n’était « pas décisive » ?

    Experts, états-majors et observateurs militaires savent que le conflit actuel n’a rien à voir avec celui de 2001. Preuve en est que loin de lutter contre le terrorisme, la stratégie actuelle de l’OTAN renforce chaque jour un peu plus les Talibans, en faisant basculer la population de leur coté.

    Il est urgent Monsieur le Président de reconsidérer votre position. Car seul un changement radical dans la conduite des opérations peut éviter la catastrophe. Seule une perspective politique négociée entre les alliés et les forces afghanes les plus modérées peut sauver ce pays des griffes des plus extrémistes

    En avril dernier, la France pouvait être le levier de ce changement en conditionnant l’envoi de ses soldats à la révision de la stratégie américaine. Vous avez manqué l’occasion, préférant plaire à Georges Bush.

    Une réaction est encore possible. Notre pays peut peser, d’une part en refusant le redéploiement de ses hommes sur les zones à risque, d’autre part en menaçant de retirer ses troupes si rien ne change.

    Oserez-vous ce sursaut ?

    En son temps, le Général de Gaulle avait sagement décidé de retirer la France du commandement intégré de l’OTAN car il ne voulait pas voir notre pays entraîné dans une guerre qui ne serait pas la sienne, sous un commandement étranger. Votre triste politique de ces derniers mois lui donne raison puisque pour symboliser le retour complet de la France dans l’OTAN, vous avez placé nos armées dans un guêpier sans issue, avec les conséquences que nous connaissons…

    Il savait aussi par-dessus tout que lorsque le sort de ses soldats est en jeu, le Président de la République ne doit obéir qu’à l’intérêt supérieur de son pays, intérêt qui ne coïncide pas toujours avec celui de ses alliés.

    Aujourd’hui Monsieur le Président, il vous faut choisir : allez-vous être fidèle à la France ou à l’Amérique ?

    Nos compatriotes ne vous pardonneraient pas de préférer trop longtemps la seconde à la première !

    Nicolas Dupont-Aignan
    Député de l’Essonne
    Président de Debout la République

  33. paul dit :

    Lassitude

    Ce discours de Dupont-Aignan est puant: on commence par les dix soldats français qui sont forcément "courageux" - ils fuyaient peut-être seulement le chomdu ou savaient pas quoi foutre d'autre, etc...- et on ne parle strictement pas des enjeux énergétiques à la source de la présence de nos valeureux soldats sur le sol afghan.

    Assez de ces discours politicards, quand il y a des enjeux pareils qui se développent à la vitesse grand V ici ou en Géorgie, au Nigéria, au Venezuela, au Mexique...

    NDA veut envoyer la vaillante armée française partout partout? Avec ou sans accord de nos "amis" américains?

  34. Sarkozy a besoin d'un ennemi étranger dit :

    La « médiation » expresse de Nicolas Sarkozy à Moscou le 12 août 2008 n’a pu que l’encourager : en s’abstenant de condamner l’invasion russe en Géorgie et en acceptant un « plan de paix » largement dicté par l’armée russe, le président français a même associé l’Union européenne à l’opération russe de démontage de la Géorgie. Le « plan de paix » Sarkozy-Medvedev, aujourd’hui rendu caduc, aura presque légitimé ce nouveau coup russe en laissant tomber pour la première fois le principe de « l’intégrité territoriale » géorgienne.

    « La Russie a constaté qu’elle n’avait rien à perdre, s’amusait hier l’analyste pro-Kremlin Dmitri Abzalov. La réaction la plus dure viendra des Etats-Unis, mais les choses pourraient s’arranger après l’élection américaine. Merkel et Sarkozy vont prendre des positions assez dures, Sarkozy en particulier parce que son plan ne s’est pas réalisé et parce que sa cote de popularité est basse, il a besoin d’un ennemi étranger. Mais les Européens dépendent de notre énergie, et Merkel ou Sarkozy n’ont pas beaucoup d’influence.»

    Avec cette reconnaissance, la Russie risque davantage sur le plan intérieur qu’international, s’accordaient hier les analystes. La Bourse de Moscou a de nouveau plongé hier (- 4 % en clôture de l’indice RTS). Le bras de fer risqué par Dmitri Medvedev en Géorgie a bien douché les espoirs un temps placés en ce président « libéral » qui se soucierait avant tout de « moderniser » l’économie russe et l’ouvrir sur le monde.

    Enfin, et surtout, la Russie a ouvert de nouvelles perspectives pour tous ses petits peuples qu’elle contient tant bien que mal, et qui n’attendent qu’un relâchement de Moscou pour relever la tête. « La Russie a lancé là une bombe à retardement pour tout le Caucase du Nord et même pour tout le fédéralisme russe, souligne l’expert indépendant Alexandre Konovalov. Je ne peux pas dire quand, mais je mets ma tête à couper que cette bombe explosera un jour. »

    Lorraine Millot, correspondante de Libération à Moscou.

    http://www.liberation.fr/actualite/monde/347775.FR.php

  35. jennifer dit :

    @post 136
    Il y en a assez de dire que tout est à cause de Sarkozy qui aurait encouragé les russes en Géorgie. Sarkozy a juste été réaliste. Le rapport de forces était écrasant en Géorgie: les russes ont gagné. Sarkozy n'a pas négocié mais était obligé de constater les faits: que les cartes n'étaient pas dans ses mains. Pour une fois que ce ne sont pas les USA et ses alliés (Sarko, Sakachvili) qui gagnent, personne n'arrive à reconnaître la victoire de la Russie. Ca doit faire trop mal de se dire que le géant a perdu. Il faut dire que c'est à cause de Sarko. Comme si une quelconque négociation aurait pu faire changer le rapport de force militaire sur place. Des gens comme Bush et Sarko connaissent que c'est une victoire, une victoire militaire, le fric, les armes, les profits, ils savent que c'est du concret. La preuve jusqu'à présent tout cela c'était leur supériorité. On peut faire tous les beaux discours mais le poids des armes et de l'argent seront toujours ce qui fait la force. Ils l'ont eu jusqu'à présent la force. Là sur l'Ossétie du Sud ils ne l'ont pas. Et ça ils le savent. Sarkozy n'a eu qu'à s'incliner.

  36. jennifer dit :

    @post 136 encore
    Je n'avais pas lu que c'était signé par Libé ce post. Ca s'explique, dans le genre anti russe, Libé est dans les premiers. C'est la grande méchante russie qui menace...Tiens ils n'ont pas dit que c'est à cause du caractère russe, de leurs moeurs et de l'âme slave. Mais cela ne saurait tarder. Voyez il y a eu les tsars puis le stalinisme. CQFD

  37. Claire Strime dit :

    @jennifer: le SWP anglais n'est en effet pas officiellement trotskyste (et a quitté la IVème internationale en 1949-1950, avant son grand éclatement de 1952); cependant après la fin de l'URSS les positions de la LCR, du minigroupe anglais affilié au SU de la "IVème internationale"(tendance Mandel) se sont rapprochées malheureusement sur des bases communautaristes avec la création du bloc électoral Respect, curieuse alliance de trotskoïdes et de communautaristes musulmans, pour ne pas écrire pire
    et en échange les vibrions français de Socialisme international et Socialisme par en bas(qui défendaient en France les positions du SWP anglais-après 1 petit passage au PS-MJS pour certains) ont eu le droit d'adhérer à la LCR (essentiellement pour y porter ce qu'ils considèrent leur "bonne parole")

    mais effectivement il doit y avoir de l'eau dans le gaz entre LCR et SWP anglais depuis l'éclatement de Respect (mais les 2 camps sont là dessus aussi communautaristes)
    cela écrit je ne dénigre pas le travail de masse antiguerre effectué par le SWP et d'autres dans le Royaume Uni blairobrownien
    sur la Géorgie je te renvoie à l'art de John Ree sur le site du SWP, qui se veut assez pédagogique (et en finit par être lourd avec ses rappels sur l'historique du capitalisme), globalement il est assez prudent mais concentre toutes ses attaques contre les USA, le gvt Brown, Saakachvilli, et surtout il ne considère visiblement pas, comme le fait la LCR, la Russie comme un impérialisme (il n'écrit pas noir sur balnc qu'il s'agit d'1 semi-colonie comme j'en suis convaincue) mais qd on connaît l'exégèse trotskoïde c'est comme si
    c'est d'ailleurs aussi la position de LO (et peut-être du POI)
    En gros impérialisme signifie groupe de pays dominant les marchés financiers mondiaux et disposant des plus grosses concentrations de moyens militaires, et semi-colonies, pays formellement indépendants mais dominés financièrement par l'impérialisme (ce qui est le cas de la Russie dont la bourgeoisie est très très largement compradore).

  38. Claire Strime dit :

    "le cloisonnement des disciplines, hérité de la conception réductionniste cartésienne, est en train de tomber, car les chercheurs des sciences molles et des sciences dures ont compris que pour saisir la complexité de chacune de leur spécialité, il leur fallait la nourrir avec d’autres. Ainsi, les sciences sociales, qui traitent par excellence de la complexité et des phénomènes d’émergence, se nourrissent à présent aussi avec des apports venant de la biologie, des mathématiques et de la modélisation, de la physique. "(JM)

    là dessus JM excusez moi mais vous avez peut-être 1 guerre de retard, parce que le décloisonnement a eu lieu et on est en train de revenir dessus
    3 exemples: la mathématisation à outrance (qui s'est imposée très autoritairement dans certains milieux universitaires) des sciences économiques, avec domination absolue du courant néoclassique walrassien et marshallien, est très très critiquée justement par les économistes qui refusent la pensée unique
    depuis (et ce n'est pas 1 hasard) la chute du Mur, l'histoire est redevenue très évènementielle (exit Braudel et les annales) ce que d'ailleurs je déplore en partie parce que je suis tjrs convaincue de l'intérêt de l'histoire quantitative (et de l'histoire économique)
    idem pour la philo, qui a vu se développer ces 20 dernières années la philosophie politique et morale (pas en bien en général, il y a 1 offensive des néolibéraux systémiques là dedans) alors que dans les années 60 et 70 la philosophie des sciences tenait le haut du pavé

    je pense ne pas voir internet uniquement comme 1 champ de dissidence mais comme 1 lieu d'affrontement entre diverses logiques, il y a eu effectivement à mon avis des périodes où telle ou telle logique a dominé, mais sans qu'on puisse déterminer à présent qui aurait définitivement gagné la guerre (il y a eu le flicage après Gênes et le 11/09 mais fin 2001 le réseau a été décisif pour le succès du soulèvement populaire argentin-avec les classes moyennes en pointe)

    dans le domaine économique il me semble qu'il y a des études (qui confirment ce que j'ai pu observer empiriquement) qu'il est difficile de détecter des gains de productivité dans le tertiare sur longue période avec l'utilisation des NTIC, en tout cas pas à la hauteur des investissements qu'elles nécessitent (mais la c'est plus la bureautique qu'internet qui est encause)

    sur les communautés réelles/virtuelles c'est sans doute le point faible de mon analyse mais il ne me semble pas absurde de les relativiser, vous en connaissez beaucoup vous des individus "100 % internautes"?

  39. Sicile dit :

    Je ne sais pas si je suis toujours d'accord avec Jean-Luc Mélenchon sur ses positions hétérodoxes en matière de politique étrangère mais je me suis mise à l'imaginer en ministre des affaires étrangères dans un gouvernement de gauche molle. Fou rire assuré ! Ca en ferait du poil à gratter au quai d'Orsay !

  40. JM dit :

    claire, sur le décloisonnement des disciplines, je ne pense pas avoir un train de retard, loin de là.
    ce décloisonnement ne concerne pas que l'économie, mais tous les champs de la connaissance humaine, y compris les arts... et d'ailleurs la connaissance dans les sciences économiques a largement bénéficié de l'apport des modélisations mathématiques, de celles venant des sciences physiques sur les notions d'ordre et de désordre. et il semblerait que les sciences économiques s'intéressent à présent à des notions venant des sciences sociales pour affiner la modélisation des mécanismes du marché.
    vous raisonnez exactement avec le même biais que celui que vous avez fait vis à vis de la réforme et de la contre-réforme, en négligeant les modifications définitives introduites dans le champs concerné par les nouveaux paradigmes méthodologiques ou les évènements historiques, au prétexte que ceux ci à un moment donné montrent leurs limites.
    c'est la première faiblesse de votre analyse.

    concernant internet, je vous encourage à cultiver vos connaissances dans le domaine ; il me semble avec les discours que tenez que vous avez peu travaillé le sujet!

    concernant entreprises et tic (je ne parle pas de bureautique, votre argument de non gain de productivité me laissant sans voix!, et de toute façon ne concernant pas le sujet qui est les réseaux/le SI), de la même manière que pour l'internet, il me semble bien que vous n'avez pas vraiment saisi ce qu'est un système d'information dans une entreprise, et surtout à quel point il s'avère qu'à présent il devient un des éléments clés de la création de valeur d'une part, et de l'organisation du travail d'autre part ; nota : ces deux parts étant intimement liées dans les entreprises.
    peut être si celà vous intéresse de comprendre une entreprise à l'heure des SI, pouvez vous lire le bouquin de yves caseau "performance du système d'information" ; ce n'est pas du tout un livre pour informaticien, mais un ouvrage brillant pour décideurs, traitant d'organisation, de création de valeur, de management.
    cette non prise en compte des des réseaux et des SI dans l'entreprise, votre vision étant liée à l'informatique et non à l'organisation, est le deuxième point faible de votre analyse.

    quant au point faible que vous admettez, et qui concerne les communautés en ligne, que dire... là encore il me semble que comme pour l'internet, l'imprimerie, et l'entreprise actuelle, vous manquez de recul.
    je me contenterai donc de cette question miroir de la vôtre : connaissez vous un seul individu qui soit encore à 100% non connecté?
    et ne voyez vous pas la tendance? : plus de connectés, plus souvent, pour plus d'activités qu'elles soient liées au travail ou aux loisirs.

  41. 90 % ont voté pour l'indépendance dit :

    Le peuple d’Ossétie du Sud s’est exprimé par référendum le 12 novembre 2006. Le peuple d’Ossétie du Sud a voté OUI à l’indépendance à 90 % le 12 novembre 2006. Ce jour-là, son slogan était :

    « D’abord l’indépendance, ensuite le rattachement à la Russie ».

    Depuis ce référendum, la Géorgie a toujours pensé qu’elle pourrait retenir de force le peuple d’Ossétie du Sud. La Géorgie a toujours pensé qu’elle pourrait violer le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. La Géorgie a fait une erreur historique.

    La France ne devrait pas faire la même erreur historique. La France devrait respecter le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. La France devrait reconnaître l’indépendance de l’Ossétie du Sud.

  42. JM dit :

    @ claire et plus si affinités avec la question ci-dessous

    ce "choix" (probablement forcé) d'obama pour biden comme colistier ne vous semble t'il pas être exactement de la même nature que celui de bayrou pour peyrelevade?

    à savoir celui de l'impossibilité à présent de faire émerger dans nos"démocraties" une personnalité sans qu'elle ait besoin de se coltiner un rassurant serviteur des grands pouvoirs économiques et financiers...
    ce qui rend donc le règlement du problème central, qui serait la confiscation par ces mêmes pouvoirs des organismes et des leviers politiques, impossible dans le cadre des règles démocratiques n'en étant plus du tout.

  43. Claire Strime dit :

    " la connaissance dans les sciences économiques a largement bénéficié de l’apport des modélisations mathématiques," (JM)

    ça c'est très controversé! mais ce n'est pas tant l'usage des maths qui est en
    cause que leur utilisation pour imposer sans discussion le dogme de l'équilibre général (que personne n'a jamais rencontré) et autres prophéties autoréalisatrices

    je connais les théories économiques basées sur l'entreprise (Coase...) et les institutions, leur intérêt (tjrs utile de montrer que les mécanismes de marché pur ça n'existe pas dans la réalité) mais aussi leurs limites (axées sur la microéconomie alors que l'essentiel se joue dans la macroéconomie)

    l'information dans l'entreprise existait bien avant internet! sans aucune nostalgie pour l'entreprise paternaliste il y avait et il y a toujours beaucoup de communication et d'information non formalisées et non verbale (le langage du corps entre autres- cette question a été étudiée par la bioénergie)

    une des tendances du management est précisément maintenant de s'interroger sur la surabondance d'information et d'informatique qui tue la communication informelle et a des conséquences négatives (c'est ça qui inquiète les patrons) sur la productivité (d'où les journées sans e-mail ou avec débranchement obligatoire des ordinateurs), là aussi n'auriez vous pas un petit train de retard?

  44. Claire Strime dit :

    @post 144: bien sur mais vous ne faites pas 1 grande découverte: Marx et Lénine l'avaient déjà vu au XIXème siècle...

    pour le reste, il existe bien 1 réelle fracture numérique avec des exclus du web (ce qui renforce en général d'autres exclusions) mais il y a aussi pas mal de gens qui ne l'utilisent que pour faire des achats (en général ils préfèrent communiquer avec le portable et tous les raffinements narcissiques qu'on propose-moyennant finances- avec)
    là aussi internet est utilisé (avec d'autres médias certes)-plus que pour créer de véritables communautés d'intérêt-pour supprimer d'anciennes formes de sociabilité populaire (cf la réduction effarante du nombre de pubs à bières en Angleterre)
    ce qu'"ils" n'avaient pas pu faire totalement avec la télé "ils" sont peut-être en train de le réussir avec internet (et surtout le portable)

  45. julie dit :

    @Claire Strime

    merci d'avance de poursuivre le débat avec JM sur sa conception du nouveau monde, il nous éclaire tous ici je pense, particulièrement cette vision de l'entreprise à l'ère d'une société d'information totale. très clairement, je n'ai ni le temps ni le bagagge intellectuel nécessaire pour rentrer là-dedans, mais il y a ENFIN emprise sur sa conception du monde.
    juste une réflexion sur son p.142
    notion de "création de valeur" mis dans l'espace sans poser la question de son utilité, sa pertinence pour la collectivité, ses éventuels dommages aux niveau environnementales, déséquilibre provoqué etc. Le dogme pur et dur.
    sans parler de son ignorance concernant les populations effectivement non connecté par sur notre territoire (peut-être même sa propre femme de ménage).
    Les questions organisationnelles ne sauront jamais résoudre comme par miracle les questions sociales qui trouveront leur réponses dans le débat et le combat politique.

  46. JM dit :

    oh claire... vous regardez tout quand il s'agit de parler d'économie/de connaissances/d'entreprise avec l'attention collée au temps t en oubliant les temps t-1 et t+1, ce qui aurait l'avantage de donner de la perspective...

    et pour ce qui regarde les usages internet, vous ne vous basez que sur vos connaissances très fragmentaires, et fausses d'ailleurs : renseignez vous sérieusement aussi sur ce que font les gens sur le net, et introduisez la notion de classe d'âge par exemple!

    sans parler du fait que vous semblez vraiment ne pas connaitre l'entreprise et ce que sont devenus les SI en 10 ans dans l'organisation générale de celles ci et leur création de valeur! Et alors en ce moment même, je ne vous dis même pas comme c'est en train de changer à vitesse grand V, autour de gros nuage aux frontières floues qu'on appelle Collaboration.
    votre vision est celle de quelqu'un qui ne voit l'entreprise que de loin, et apparemment n'a jamais eu à travailler sur ce genre de problèmes ; vous pensez email et web et bureautique, comme si vous travailliez pour une administration, qui elles n'ont pas encore évolué structurellement... je suis presque certain que c'est le cas.

    mais pourquoi donc autant de certitudes sur ces sujets là, alors que ce que vous en dites montre que vous ne les maitrisez pas du tout.
    mais pourquoi donc ne pas faire preuve de curiosité pour dépasser vos prénotions sur entreprise/système d'information/usages de l'internet/univers et communautés virtuelles/organisation/etc...

    et je ne relève pas le coup de la bioénergie... :)

    --------

    sinon, pour le post 144, je sais ça...
    mais si j'ai posé cette question, c'est qu'il me semble tout de même qu'en 30 ans cette main mise a pris une ampleur qui n'existait pas auparavant. je peux me tromper sur ce sujet, mais j'ai bien l'impression que la situation est assez inédite, celle qui oppose Megagroupes à Politique!

  47. JM dit :

    julie... vous êtes une plaie...

  48. julie dit :

    @JM
    et vous alors!

  49. JM dit :

    julie, toute en raccourcis dans les interprétations sur ce que je dis, toute en dogme vous par contre ; je ne fais que parler de ce qu'il se passe...!
    vous voulez ainsi avoir le monopole des vertus? le monopole de l'intérêt pour le social?
    vous êtes une imbécile...!


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