13juil 15

Grèce : un accord contraint qu’il ne faut pas soutenir

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« Un revolver sur la tempe », selon ses propres termes : Tsipras a signé un « compromis ». Aussitôt, les trompettes des louanges relaient la traditionnelle propagande gouvernementale pour célébrer le rôle de facilitateur de Hollande, la force du « couple franco-allemand » et réciter les refrains, les mantras et les calembredaines habituelles des eurolâtres. La vérité toute crue est, une fois de plus, à des lustres des pseudos analyses de commentateurs qui ne comprennent pas ce qu’ils voient, parlent de textes qu’ils n’ont pas lu et font réagir des « responsables politiques » sans autres informations que celles données par ces plus que douteux intermédiaires.

Sur tous les écrans la même image : madame Merkel face à Alexis Tsipras flanquée de Donald Tusk et de François Hollande. Un spectacle inacceptable. Pas seulement pour un Français à qui il est pénible de se voir de ce côté de la table et de surcroît assis en bout de banc ! Mais surtout pour un Européen. Car cette réunion devenue, faute de critique des commentateurs, une « instance », n’a aucune légitimité. Il y a un Conseil des gouvernements, il y a un Eurogroupe. Il n’y a pas de tandem faisant office d’audit ! La proposition issue de cette réunion n’a donc aucune légitimité. D’ailleurs, les Italiens (troisième économie du continent) ont lourdement protesté. Et le gouvernement finlandais où règne la coalition de la droite et de l’extrême droite a déjà déclaré que cet accord n’était pas le sien ! Voilà qui devrait au moins faire réfléchir les eurolâtres français. Quelle genre d’Europe est-ce là ?

Quant à la discussion dans ce cadre, quelle valeur a-t-elle ? La partie grecque n’y était pas du tout libre. Le pays est en état de blocus financier depuis quinze jours ! L’asphyxie est amplement commencée. Que vaut dans ces conditions une discussion de treize heures sans pause ? Et comment accepter le genre de pression que signifie la présence d’un côté des experts des deux premières économies, appuyés par les assistants du président du Conseil des gouvernements face à un gouvernement seul ? Est-ce ainsi que l’on traite ses partenaires en Europe ? Asphyxie financière du pays et asphyxie physique des négociateurs comme cadre d’échange ? 

Après quoi je me dis mal à l’aise du fait du soutien apporté dans notre gauche ici ou là a cet « accord ». Je veux croire qu’il n’aura pas été lu ou lu trop vite… En effet, le texte signé prévoit par exemple l’abrogation de toutes les lois votées depuis février dernier, la remise en cause du code du travail jusque dans des détails comme le travail du dimanche, la surveillance rétablie de la Troïka sur chaque ministère et le devoir de son approbation préalable avant chaque proposition de loi. Quand au rééchelonnement de la dette, question prioritaire, il est, d’une part, mis au conditionnel et, d’autre part, subordonné à l’approbation préalable de tout ceci par le Parlement Grec ! 

La presse allemande comme le « Spiegel » parle de cet accord comme d’un « catalogue de cruauté ». Le journal « L’Humanité », sous la plume de son directeur Patrick Apel Muller, parle de « la dictature froide de l’Allemagne ». « Angela Merkel, écrit-il, réclame la capitulation sans condition sous peine d’exclusion, accompagnée par quelques gouvernements servile. » La veille, Matéo Renzi, le président du Conseil italien, avait fini par éclater face au gouvernement allemand : « Ça suffit ! ». De toutes part, l’indignation est montée. « Le Monde » rapporte que même les hauts fonctionnaires européenns sont outrés. Il montre Tsipras épuisé et humilié.

Telle est pourtant dorénavant l’Union européenne. Le gouvernement d’Alexis Tsipras a résisté pied à pied comme nul autre ne l’a aujourd’hui fait en Europe. Il doit accepter un armistice dans la guerre qui lui est menée. Notre solidarité lui est due. Mais rien ne doit nous obliger a accepter de participer à la violence qui lui est faite. Si j’étais député, je ne voterais pas cet accord à Paris. Ce serait ma manière de condamner la guerre faite à la Grèce. Ce serait ma manière de condamner ceux qui la mènent et les objectifs qu’ils poursuivent.

En France, nous devons condamner de toutes les façons possibles les sacrifices encore demandés aux Grecs et la violence qui leur est imposée. Comme d’habitude, cela commence par le sang-froid face à la meute médiatique et son rouleau compresseur de fausses évidences. Ne jamais perdre de vue qu’ils mettent en mots la réalité pour la faire correspondre à leurs formats de diffusion et que la vérité n’est pas leur première exigence, même au prix de l’absurdité. Dans cette ambiance, il est impossible de retourner la tendance du commentaire, car elle est dans la folie panurgique. Mais, en allumant des signaux et en faisant circuler des analyses documentées, on empèche la débandade intellectuelle et on donne des points d’appui. Dans quarante-huit heures, les ravis de la crèches vont dessaouler. Toutes sortes de gens intellectuellement exigeants vont lire le texte. La résistance va se reconstituer. Certes, personne ne viendra dire merci à ceux qui auront tenus la première ligne de tranchée. Mais ce qui importe le plus sera acquis : une résistance va exister. 

Les gens de bonne foi qui cherchent à se faire une opinion libre n’y comprennent rien, en vérité, tant l’accumulation des bavardages transforme en « bruit » toute question. Ils sentent bien qu’on veut leur faire penser quelque chose et ils ne veulent pas se laisser faire. Notre devoir est de tenir bon en tenant tous les bouts du problème posé. Il faut soutenir Alexis Tsipras et ne pas s’ajouter à la meute de ceux qui veulent le déchirer et se rendent complice du coup d’état tenté contre lui et les Grecs. Mais il ne faut pas soutenir l’accord pour ne pas cautionner la violence dont il est issu et qu’il prolonge. 

Nous savons que le meilleur atout du peuple grec serait la victoire de Podemos en Espagne et la nôtre en France. Nous y travaillons ! Pour cela, il ne faut pas commettre l’erreur d’approuver aujourd’hui des méthodes appliquées demain aux Grecs, dont on ne supporterait pas qu’elles soient appliquées à la France. En laissant faire le putch contre Chypre, la France a validé une méthode qui a été depuis étendue à la Grèce. Nous fûmes trainés dans la boue pour l’avoir dit et même traité d’antisémites pour cela par Harlem Désir, alors premier secrétaire du PS, absent total de la partie européenne qui vient de se jouer alors même qu’il est le ministre français des affaires européennes ! 

Mobilisés en équipe et avec traducteurs, mes amis et moi nous n’avons pas lâché les devoirs de la froide analyse et de la « solidarité raisonnée » qui est notre règle éthique et politique. Cette discipline, nous la pratiquons depuis la période où nous avons accompagné et soutenu les révolutions citoyennes de l’Amérique latine. En effet, elles posaient déjà à chaque instant le problème de la façon de combiner le nécessaire soutien face à l’ennemi et le droit de ne pas partager une position prise par nos amis sur place. C’est d’ailleurs pour maintenir la possibilité de cette attitude que nous avons refusé à Chavez la construction d’une « cinquième internationale » comme il l’avait proposé, en nous prévenant à juste titre que le refus de sa proposition nous laisserait sans alternative collective. Nous avons mis en veilleuse nos critiques de François Hollande, même si nos encouragements à bien faire ont comme d’habitude été utilisés sans scrupule pour faire croire à notre adhésion.

Cette attitude est celle de la responsabilité devant notre pays et devant nos amis grecs. Sans surprise, une fois de plus, nous avons vu l’exécutif français deux mains en dessous des évènements et revenant de Bruxelles comme d’autres de Munich, le sourire aux lèvres et les fleurs au plastron, acclamé par des meutes hallucinées. Je dois évidemment souligner que je ne fais cette comparaison que pour éclairer une scène. Je ne compare jamais l’Allemagne actuelle à celle des nazis. Je ne l’ai jamais fait. On m’a évidemment reproché une phrase pour mieux dépolitiser toutes les autres. J’ai dit que pour la troisième fois, l’Allemagne était en train de détruire l’Europe. C’était le titre ce matin du quotidien proche de Syriza. Avant cela, c’était déjà une appréciation de Joska Ficher, l’ancien ministre écologiste des affaires étrangères de l’Allemagne du temps de Schröder…


109 commentaires à “Grèce : un accord contraint qu’il ne faut pas soutenir”
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  1. Nicks dit :

    Cet accord est fait pour que, soit Tsipras démissionne, soit renversé, en tout cas qu'il laisse la place à des "gens connus" comme dirait Junker, soit pour qu'il ne soit in fine pas accepté par les députés ou les citoyens et que la grèce s'exclue elle-même de l'euro. Je suis de ceux qui ont salué la volonté affichée de Tsipras de respecter le mandat donné par les électeurs. Mais ce mandat était intenable en l'état. Syriza a eu raison de chercher le rapport de force, inévitable, bien qu'il soit disproportionné. Une des leçons a retenir de cet épisode est que, en dehors de révéler la folie idéologique stupéfiante des orthodoxes, c'est que la lutte doit pouvoir être menée jusqu'au bout, pour qu'elle soit crédible. Si les grecs s'étaient réellement préparés à la sortie de l'euro, sans pour autant la souhaiter, alors leur unique argument pour faire pression sur les créanciers aurait été crédible. Si la France doit partir au combat, elle devra se souvenir du pourquoi du calvaire de Tsipras et ne pas commettre cette erreur.

  2. Degorde Philippe dit :

    Comment faire pour ne pas désespérer ? Y a t il une recette miracle ?
    Mais l'Allemagne est un pays qui a connu, dans le passé, des revers de fortune. La puissance alterna souvent avec la déchéance en peu de temps. Alors peut être aurons nous prochainement, à terme, l'occasion d'écraser ce pays et de tout lui faire payer.

  3. jean ai marre dit :

    Sans aucun doute, Tsipras est l'homme fort de l'Europe. Ce qui est horrible, c'est de voir de quelle manière les libéraux ont contraints à faire accepter au représentants grec le 3ème plan !
    En plus quelle ironie, faire accepter et voter en 48 heures par le parlement grec des réformes que les gouvernements Européens mettent des mois et des années à mettre en place. Quelque fois ils ont recours au 49-3 ! Ils auraient souhaité que Tsipras composent un gouvernements avec des oui et des non au référendum ! Et ils osent parler de souveraineté d'un peuple ?

  4. Yohann V dit :

    Bravo Jean-Luc ! De ce qu'il à l'air d'en ressortir, Hollande n'a pas aidé Tsipras, il a juste poussé à la conclusion d'un accord pour éviter le Grexit, mais pas une seule fois il n'a été rapporté que ce dernier a soutenu ne serait-ce qu'une des propositions en accord avec la Grèce, contrairement paradoxalement à Renzi (qui aurait dit aux Slovènes qu'ils agissaient comme des "petits épiciers" et qu'ils en demandaient toujours plus, jusqu'à l'absurde). Hollande ne voulait pas du Grexit, c'est tout, pour le reste... Enfin donc il faut comprendre le piège lui, Merkel, Tsipras et Tusk sont resté des heures à négocier tout seul, avec l'une qui veut faire cracher ses tripes à Tsipras et l'autre qui n'arrête pas de dire "je me fiche du contenu, je veux un accord." Il paraîtrait même que Tusk les auraient retenu alors qu'ils voulaient arrêter les discussions afin de "une fois pour toute" régler un accord. Les pires en fait, ce sont ceux qui ont motivés un résultat sans regard sur le fond de la discussion.

  5. Garance dit :

    Les gens qui cherchent à se faire une opinion libre peuvent très bien lire le texte de l'accord, je pense qu'ils comprendront d'eux mêmes combien il est odieux. On trouve ce texte notamment sur le site de Politis.
    Ce serait d'ailleurs un bon sujet d'atelier de lecture.

  6. OXY dit :

    Encore une fois vous analysez tout à fait bien la situation et je vous soutiens quand vous dites que si vous étiez député vous ne voteriez pas cet accord. Par contre pourquoi Tsipras n'a pas tenu bon et en est arrivé à un revirement suite au référendum du "OXI" gagnant ? Il va malheureusement le payer cher politiquement. Ne pensez-vous pas qu'une sortie de cette Europe dominée par les banquiers aurait été plus à l'avantage de la Grèce qui aurait alors pu se tourner vers le BRICS pour relancer son économie avec néanmoins à charge pour elle de réformer ce qui doit l'être depuis longtemps ? La Russie étant prête à aider la Grèce en matière de carburant notamment. Et puis cela aurait donner un bon coup de pied au c.. à tous ces dictateurs de la finances. Bon je sais de dire cela n'est sans doute pas très responsable mais alors si il n'y a rien à faire contre les banquiers et les marchés financiers qui pourrissent les économies des pays, que faire ? Podemos attend son tour mais il va bien souffrir lui aussi si il ne peut pas dire basta ! Dur dur d'être de gauche.

  7. RV dit :

    La désobéissance n’a pas été tentée par la partie grecque qui a accepté dès le début de ne pas prendre de mesures unilatérales et de rester dans le cadre des traités. Le gouvernement grec ce faisant ne s’est pas donné les moyens de sa politique qui auraient pu être notamment : réquisition de la BCG (banque centrale grecque), contrôle des mouvement de capitaux aux frontières, création d’une banque publique d’investissement, etc.
    Que s’est-il passé à Chypre ? Le parlement a voté à la quasi unanimité le rejet des mesures préconisées par les institutions européennes qui en réponse ont coupé les vivres. Fort de ce précédent historique, le gouvernement grec aurait du prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher ce genre de réponse.
    De mon point de vue ce n’est pas une capitulation en rase campagne dans la mesure ou les questions de la dette et de l’investissement sont désormais sur la table. Il est un peu tôt pour dire que l’UE résisterait à la désobéissance d’un pays comme la France.
    Haut les cœurs, le FdG !

  8. n1ko dit :

    Nous y sommes. Alexis Tsipras n'a plus qu'à démissionner avant de soumettre l'accord à la Vouli pour laisser la place à des ministres qui, eux, auront préparé le Grexit en coulisses… on peut toujours rêver !
    Plus sérieusement, Niks a raison. Il serait grand temps de clarifier la position du PG pour prendre en compte ce qui est de plus en plus évident. Il faut ouvertement et concrètement préparer une sortie de l'euro pour ne pas négocier les mains vides, quitte à ce que ce projet reste dans les cartons, mais maintenant il faut être clair et préparer les électeurs à cette éventualité.

  9. Francis dit :

    L'accord ne sera entériné que lorsque le parlement grec l'aura accepté. Donc si cet accord est inacceptable pour le peuple grec, il faut que le peuple parle et que le parlement le refuse. Notre avis de Français n'a finalement que peu d'importance dans cette affaire. Le peuple grec souverain doit dire s'il refuse l'accord et s'il s'engage dans une autre voie, celle de la sortie de l'euro. Cette option que notre gauche n'a pas choisie, elle non plus.
    Je partage les idées qu’exprime A. Tsipras dans sa déclaration à l’issue du sommet "Nous avons gagné la souveraineté populaire, le message de la démocratie a été transmis en Europe et dans le monde entier, c’était le plus important.» Ont été posées également de manière incontournable les questions de la dette publique et de la nocivité de l’austérité. Il nous faut maintenant prendre appui sur ces avancées et pousser plus avant le combat idéologique. Le gouvernement Tsipras sera confronté à des grandes difficultés, mais il n’a pas à ce jour été balayé de la scène. Il pourra poursuivre son combat. L'histoire ne s'est pas arrêtée le 13 Juillet à 6h30 heures de Berlin.

  10. Muncerus dit :

    Mais il faut maintenant dire ce qui peut être tenté pour contrer l'expansionnisme idéologique et financier de l'Allemagne, structurer la lutte contre la progressive vassalisation que nous imposent le gouvernement Merkel et ses affidés européens qui sont en fait ses obligés. Quelles actions imaginer, programmer, mettre en place ? Dans cette perspective quelles connexions avec nos voisins italiens, espagnols, portugais, tchèques, grecs évidemment, en vue de manifester de façon ultra visible la colère des peuples face à l'arrogance toute bismarckienne du tandem Merkel-Schäuble ("L'artichaut aime à être mangé feuille à feuille", disait Bismarck) ?
    D'autre part le PG va-t-il continuer à défendre l'euro comme il le fait, même si c'est de manière discrète, depuis trop longtemps ? Le scandale Grec devrait maintenant nous éclairer sur la dynamique de l'entonnoir inhérente au mécanisme de l'euro !

  11. Magdala Schlokhoff dit :

    Pourquoi ne pas parler maintenant, une bonne fois, de la sortie de l'euro ?

  12. Serge dit :

    Lorsque notre tour viendra avec plus d'originalité dans la violence et les horreurs,et il viendra puisque Mme Merkel et Cie ont un modus operandi pour l'Italie, l'Espagne et le Portugal, j'espère que nous nous épargnerons la pantalonnade de presque 6 mois d'humiliation qu'ont subi les Grecs.
    C'est maintenant une affaire entendue que, selon la mentalité prussienne qui prévaut chez les eurolâtres, il faut faire plier un peuple en lui présentant l'alternative "ou le purgatoire de l'austérité pour des décennies, ou la sortie de l'Euro". La sortie étant, selon eux, tellement horrible et épouvantable que personne n'oserait y songer. Faudra bien y songer, l'Euro n'est que l'instrument de la torture des peuples. L'Allemagne de la CDU-CSU préférera tout faire sauter,y compris elle-même, que de renoncer à cet Euro qui n'est rien d'autre qu'un nouveau Goldmark (mais pas un Reichsmark !).
    Quand la torture nous sera promise, il faudra balader l'Eurogroupe quelques semaines avec des idées aujourd'hui mortes (l'Europe de la paix, de l'amitié entre les peuples, l'Europe solidaire et bienveillante) le temps d'imprimer les billets qui nous serons alors nécessaires.

  13. oberon dit :

    "C'est l'Europe qui a gagné" déclare Hollande. Quelle honte ! J'ai honte pour mon pays, je demande pardon aux grecs, à M. Tsipras. Quel autre choix avait-il ? Il a gagné un éventuel débat sur la dette grecque. Tsipras a-t-il perdu son pari, celui de démontrer qu'une alternative était possible ? Derrière lui c'est tout l'espoir européen qui s'envole. Les Espagnols feront-ils le choix Podemos dans ces conditions ? Idem pour les Portugais et les Français. Renzi, Rajoy et Hollande ont failli. Ils se sont couchés devant l'Allemagne. Je pense aux grecs. La Vouli va-t-elle accepter l'inacceptable ? Tout n'est pas fini.

  14. Learch dit :

    Prouvez par des actes vos belles paroles. Votez contre ce programme à l'Assemblée Nationale mercredi. Affirmez qu'il faut que la France sorte de l'Europe et donc de l'Euro (article 50).

  15. Chrysippe dit :

    Doit on comprendre que les députés PCF vont voter cet accord mercredi prochain ?
    Si c'est le cas, quelle conclusion en tirer ?

  16. fernand dit :

    Et qui vous dit, messieurs, que la partie est finie ? Il y a eu des discussions, dans la nuit, avec les responsables des partis grecs. Pas de fuite. Le parlement va-t'il accepter ? Ahah... et s'il refuse ! Qu'est-ce qui se passe ? Moi, perso, ça me parait un peu gros cette acceptation aussi inepte. Il y aurait bien du rififi dans l'air grec. Du moins je l’espère, parce que sinon, c'est a se flinguer.

  17. stéphane dit :

    Comment notre gouvernement peut-il plastronner après pareil accord ? C'est une honte d'avoir avalisé la soumission totale d'un peuple a ses créanciers, d'avoir laissé se débattre Alexis Tsipras et son gouvernement sans apporter le moindre soutien pendant des mois, d'avoir accepté le coup d'état financier imposé à la Grèce. Dans ce qui vient de se passer, Hollande est aussi responsable que Merkel et sa clique de vautours. Comment notre gouvernement peut-il se satisfaire d'un tel déni de démocratie ? Comment notre gouvernement peut-il accepter la main mise totale de la troïka sur toute les décisions que pourra prendre le gouvernement grec ? Si comme il l'avait annoncé dans sa campagne Hollande avait renégocié le traité européen, la Grèce n'en serait sûrement pas là aujourd'hui.
    La colère et la douleur sont profondes, et dire qu'il y en a au Front de gauche qui donnent des bons points au président. C'est désolant. Soutien au peuple grec et à Syriza, l'histoire n'a pas finie de s'écrire.

  18. tchoo dit :

    Mais pourquoi Tsipras est revenu négocier et seul en plus, alors qu’il avait en main un ultimatum avec le non au référendum ? Est ce parce, comme l’a dit Varoufakis, il faudrait 18 mois à la Grèce pour revenir à la monnaie locale ? Si tel est le cas, pourquoi ne s’y sont-ils pas préparés avant ? Sinon cela ressemble à une négo sans atout dans sa manche, au bluff ! Pour gagner du temps peut-être. Et faire défaut dans un an ?
    Rien n’est clair, et l’impression de défaite, de reculade, persistera longtemps. Il est certain que l’asphyxie mise en place par la BCE, de façon totalement illégale, peut poser un sacré dimlemne à Tsipras. Mais comment nous pouvait-il pas s’y attendre ? Il pratique ces salauds depuis six mois, il devrait commencer à les connaître, les uns et les autres ! J’espère qu’il n’a pas cru à une énième promesse de Hollande, qui sait en donner, mais en tenir aucune.

  19. denis SEVY dit :

    L'espoir d'une amélioration de la condition des européens s'est envolé des l'annonce de la victoire des libéraux hallucinés et rapaces. Il faudra bien préparer un plan de sortie de l'euro et garder un euro pour le commerce international, le tout dans la plus grande transparence. Autrement les voix se porteront sur MLP.

  20. calvese dit :

    Encore une fois, dans ce concert unanime, Jean-Luc montre sa grande clairvoyance. C'est l'honneur de la vraie gauche. Merci !

  21. Joel dit :

    Oui je partage l'avis de @Nicks. Ce pseudo accord est dirigé contre Tsipras. Plus globalement, c'est un avertissement donné à tous les pays européens qui auraient l'idée d'élire un vrai parti de gauche. On contraint Tsipras à appliquer la politique la plus austère qu'on puisse imaginer. On soumet l'accord à des conditions législatives préalables et un calendrier intenable. Toutes les conditions de son échec sont en place, ce n'en sera que plus facile, au moindre écart, au moindre faux pas, de tout remettre en question en disant qu'il n'est pas fiable. On contraint la Grèce à vendre son patrimoine. Soyons assuré que la finance internationale qui ne veut plus financer la Grèce va se ruer pour l'acquérir à vil prix. Les fonds d'investissement allemands ne seront d'ailleurs pas les derniers à participer à la curée. Alors quels choix pour Tsipras ? Soit il essaie d'appliquer la politique qui lui est imposée, ce qui permettra d'illustrer à tous à quoi s'attendre avec un parti de gauche au pouvoir, soit il prend l'argent de l'Europe et il claque la porte de l'euro avec les caisses mieux remplies. Dans les deux cas, c'est malheureusement tout gagnant pour Marine Le Pen !

  22. vincent dit :

    Hollande a voulu se présenter en sauveur de l’union monétaire, mais à un prix qui nous la rend de moins en moins attrayante, alors que nous sommes nombreux à exprimer des réserves sur les avantages qu’elle procure aux peuples d’Europe. Demain, il se paiera le luxe de faire approuver l’accord, c’est à dire la pire austérité, aux parlementaires français les mieux intentionnés à l’égard des grecs. On ne peut être plus roué !
    Tsipras a échoué, faute vraisemblablement de s’être donné les moyens d’une solution alternative. Arrêtons enfin de publier d’absurdes et dérisoires communiqués de victoire, façon Pierre Laurent, laissant accroire qu’il aurait évité le pire, alors qu’il a signé un accord calamiteux pour son pays (« un catalogue de cruautés ») et assurément pire que celui qu’il avait invité ses compatriotes à rejeter par referendum. Au point où en sont les choses, j'en étais à me demander si non seulement l'honneur et la décence mais aussi l'intérêt politique bien compris ne commandait pas à cet homme apparemment sympathique d'avouer l'échec et de démissionner simplement plutôt que de mettre en oeuvre après les avoir avalisées les mesures léonines de Bruxelles.

  23. Charles Chasson dit :

    On vient d'assister à un échauffement de la machine à trahir les peuples sur un "petit" pays qui vaut 3% du PIB, en attendant des pays un peu plus costaud comme l'Italie, l'Espagne et bientôt la France. Un pays fusillé pour l'exemple et pour faire peur aux autres. Quel scandale. Si les comptables de l'ordo-libéralisme n'ont pas de coeur, ce dont je doute encore malgré les faits, qu'ils lisent les statistiques grecques, sur les augmentations des suicides, des maladies graves, de la misère dans ce pays ! Sont-ils conscients que leurs décisions ont des répercussions concrètes sur le peuple grec ?

  24. Jean-Pierre dit :

    "Il a la classe notre Tsipras" chantaient en choeur certains il y a quelques jours. Bilan, il rentre au pays avec un sacré paquet de m****s collé aux godasses et ce n'est qu'un début. [...] Depuis le début de l'escroquerie européenne, nous avons affaire à des alternatives prétendues radicales qui rêvent encore, et probablement pour longtemps, de parvenir à changer les choses de l'intérieur. Les hommes dits de bonne volonté semblent toujours reporter celle-ci aux calendes... grecques. Seraient-ils éternels, et nous avec ? Alors qu'il faudrait soit revoir de fond en comble l'Union européenne, soit réajuster ou créer de nouvelles alliances, nous continuons inlassablement de patauger dans le marigot avec les raquettes d'un euro pourri aux pieds, comme si par miracle pouvait s'annoncer à l'horizon un prophète en capacité de nous apprendre à marcher sur l'eau et de transformer celle-ci en vin.
    Le résultat des "négociations" (!) ne devrait guère produire autre chose que le constat défait d'une impossibilité à changer cette Europe là, c'est déjà ça, mais probablement se traduira-t-il par un fatalisme de circonstance chez les européistes réformateurs. D'ici que s'éveillent les ardeurs à écrire nous-mêmes l'histoire européenne, il y aura belle lurette que les pestes brunes l'auront contaminée. En définitive, le crime appartient principalement à ceux qui se satisfont de participer à un jeu pipé d'avance et, au contraire des proprios du casino, le crime ne paie pas pour les joueurs. La plus grande injustice restant que les minorités non addictes en sont les principales victimes. Merci pour elles. Passez, muscade !

  25. durand dit :

    Tu as parfaitement raison avec cette analyse. Et merci de tes interventions médias tout au long de cette semaine sur ce sujet en particulier.
    Il faut expliquer, réexpliquer que cet accord est dramatique pour tous les Européens. Nous devons être unis sur cette ligne. Car l'amalgame va être fait à coup sûr : "vous ne soutenez pas cet accord donc vous ne soutenez pas Tsipras et les Grecs. C'est en partie la dessus que va se faire l'argumentation du vote à l'Assemblée mercredi. C'est très grave ! Il va falloir être vigilants.

  26. Donato Di Cesare dit :

    Ce soir, je suis en colère, et je m'abstiendrais de faire tout commentaire que je pourrais regretter, plus tard. Mais, sincèrement, je pense qu'il faut sortir de "ce machin" qu'est l'Europe, et qui n'est pas en faveur des pays du sud, dont nous faisons partie.

  27. marianne dit :

    Autour de moi, les conditions faites à la Grece par les bruxellois suscitent l'indignation. La mise sous tutelle éhontée, inscrite en clair dans l'accord, annonce celle des autres pays européens, et nombre de gens, par delà les clivages politiques, le voient clairement. Hollande l'a annoncé, il faut "consolider" l'Europe, en clair fédéraliser et sacrifier les souverainetés à un gouvernement fédéral ? La partie est loin d'être gagnée. Allez, soyons optimistes. Et si c'était la victoire de trop pour les néolibéraux européens ? Mais maintenant, je suis d'accord avec nombre de commentaires, il faut parler de l'Europe et de l'Euro, et cesser d'être eurobéats sans penser plus loin, il faut parler de la sortie de l'Euro.

  28. Sabrrr dit :

    Vu le mépris des pays d'Europe du nord envers leurs "alliés" du sud, à quand une coalition méditerranéenne antilibérale ? "Mare nostrum". I was a dream.

  29. Jean-Paul B. dit :

    Bonsoir,
    J'adhère à votre analyse des faits, mais je ne comprend pas que vous hésitiez à faire le lien entre monnaie unique et politiques d'austérité. Sous la pression du gouvernement de l'Allemagne de Merkel (CDU), Gabriel (SPD) et de ses caniches (Hollande, Rajoy, Renzi, etc.) le gouvernement anti-austérité d'Alexis Tsipras est contraint d'appliquer une politique contraire au programme présenté sincèrement à ses électeurs en janvier 2015 et rejetée massivement une nouvelle fois le 5 juillet dernier. Cette issue était malheureusement prévisible. [...]
    Le maintien dans la zone Euro est synonyme de politique d'austérité à perpétuité pour tous. Alors la question se pose pour la France. M. Mélenchon, pensez-vous avoir la liberté d'appliquer votre programme "L'Humain d'abord", si par bonheur les citoyens vous confiaient les destinées du pays en 2017, sans sortir de la zone Euro ? Et si oui, comment ?

  30. Indignada dit :

    Personnellement je n'achèterai plus allemand. Je l'évitais déjà au maximum mais maintenant ce sera systématique. Cet accord est une humiliation majeure pour la Grèce, majeure et parfaitement volontaire. Un certain nombre de réflexions de dirigeants allemands ces derniers temps laissent vraiment penser que le vieux racisme germanique (sur fond de conviction de la supériorité des germains sur les peuples du sud) n'est pas loin. Cette humiliation politique cache un vilain fond bien suspect. Devant l'incapacité à agir de façon éthique des dirigeants (?) français et autres, pourquoi les consommateurs ne pourraient-ils pas prendre le relais et boycotter les produits allemands ? Notons au passage que la "deutsche qualiteit" n'est d'ailleurs pas toujours aussi avérée qu'on veut nous le faire croire. Par exemple, Wolkswagen a rappelé fin 2013 2,6 millions de véhicules ! Le boycott est à double tranchant mais vraiment je n'ai plus envie du moindre produit allemand.

  31. Nombrilist dit :

    Monsieur Mélenchon. Les allemands étant visiblement impossibles à bouger, quand allez-vous vous décider à nous proposer un souverainisme de gauche, avec départ de l'euro ?

  32. Evariste dit :

    Il faut une vraie foi de charbonnier pour croire que cet accord est autre chose qu'une capitulation de Tsipras face à l'UE, qu'une perspective cauchemardesque pour les Grecs. Cette période de 5 mois de négociation déséquilibrée, de désillusions, de coups bas et d'intimidations a au moins un mérite: elle a dissipé les illusions de réforme démocratique de l'UE dans le cadre de ses institutions. A présent les choses sont claires. De même qu'il est illusoire d'espérer changer le PS de l'intérieur, de même il est illusoire de chercher à réformer l'UE sans dénoncer les traités institutionnels, c'est-à-dire l'euro. J'espère que les partis du FdG auront le courage d'admettre cette (triste) vérité. Persister dans l'illusion c'est se condamner à l'impuissance.

  33. didier Dugardin dit :

    Bonjour Mr Mélenchon.
    Encore une très belle analyse de la situation. Le fait que Barak Obama soit intervenu dans cette affaire en dit long sur l'importance qu'il y avait a trouver un accord coûte que coûte compte tenue de la position géo-stratégique de la Grèce. Alexis a été contraint et forcé de faire des concessions aux risques de voir son peuples vivre de l'aide humanitaire des Européen l'humiliation suprême. J'imagine le pauvre Alexis apostasier devant les trois crocodiles jouant a la roulette russe.
    Je m’étonne qu'aucun média n'est fait un reportage sur la visite du pape en Amérique latine qui a dit des choses très juste. Enfin je n’ai pas de honte de parler de 4éme Reich car tout ce qui arrive en Europe est planifié de longue date.

  34. Michel dit :

    Tsipras a voulu négocier jusqu'au bout du bout, mettant le peuple grec sous une austérité très importante et supprimant de fait les propres volontés futures du pays. D'ailleurs, l'Europe avait une peur de Grexit et les cravatés de l'europe ont compris que Tsipras refusait la sortie de l'euro. Donc, ils ne se sont pas gênés pour mettre une couche d'austérité supplémentaire et de contrôle démocratique, économique du pays. Ils seront obligés par l'accord signé de privatiser de ce qui reste à l'État grec. Il ne peut y avoir de démocratie contre les traités européens disait en janvier Juncker.
    Je crois que tous ceux qui ont espoir de modifier de l'intérieur l'Europe se trompent lourdement, car à partir de maintenant les peuples européens savent à quoi s'en tenir. Car, qui veut la remettre en cause devient un adversaire de l'euro. En Espagne Podemos qui, comme Tsipras, veut supprimer l'austérité tout en restant dans l'euro finira par être convaincu qu'il est vain d'y penser dorénavant et qu'il est plus utile de se préparer économiquement et tactiquement de sortir de cette dictature européenne.
    Ben oui, l'allemagne nous fait la guerre autrement et a gagné une...

  35. sylvie dit :

    Tsipras avait le couteau sous la gorge ! Avec une méchante (Merkel) et un "faux" gentil (Hollande) comme dans les gardes à vue ! Il faut que nous aussi en France, nous votions pour le programme de M Mélenchon !
    Je partage l'avis de @Charles Chasson mais je répondrai à votre question. Ils se foutent bien complètement du peuple grec et de tous les peuples d'ailleurs.

  36. saive cedric dit :

    Je dois bien avouer qu'il difficile de garder espoir devant cette dictature ou l'argent règne en maître. On ne peut en vouloir à M Tsipras qui ne souhaite pas faire de son peuple un martyr. Mais l'espoir renaîtra forcément dans des jour prochain car aucun problème est résolu, il est reportée, et d'autre pays en difficulté, en aurons marre aussi de se faire saigner alors eux aussi diront stop, et bientôt nous serons assez nombreux pour faire chuter cette Allemagne impériale.

  37. Fabien dit :

    Le vent tourne. Mr Mélenchon, il va falloir prendre la décision stratégique à laquelle vous vous êtes refusé jusqu'à présent et dire quelle est votre position sur l'Euro. Vous dites: Les gens de bonne foi qui cherchent à se faire une opinion libre n’y comprennent rien, en vérité, tant l’accumulation des bavardages transforme en « bruit » toute question.
    Je ne crois pas. Les gens de bonne fois essayant de s'informer sont surtout incrédules quant à l'incapacité d'un mouvement comme le FdG à affronter l'évidence. Euro = austérité. L'Euro est structurellement (indépendance de la BCE, inexistence officielle de l'Eurogroupe) un instrument de domination de la finance sur les peuples. L'Euro est un instrument idéologique du néo-libéralisme.
    Salutations

  38. lilou45 dit :

    Tsipras a signé mais avec un révolver sur la tempe, les créanciers ont gagné. Mais ils ont perdu le beau rôle, ceux qui doutaient encore que l'UE, Merkel, Hollande, la Toïka étaient des salopards en ont la preuve formelle aujourd'hui. Quand à Hollande, si il s'est hissé au sommet de l'histoire, il y est arrivé en rampant.
    L'UE est une organisation totalitaire, j'espère que Jean-Luc en tirera toute les conséquences pour les luttes futures.

  39. lenormand dit :

    Bravo Monsieur Mélenchon !
    Mais que j'ai eu honte ce matin en entendant Pierre Laurent. Incroyable ! Maintenant on ne peut plus en douter, L'euro est une dictature. Que les patriotes s'unissent quand il est encore temps !

  40. Wilde Jagd dit :

    C'est un nouveau Munich que l'Allemagne et ses alliés viennent d'infliger à la France et à l'Europe du Sud (sans oublier l'Irlande). Désormais les choses sont claires, cette Europe aux normes de Berlin et de Bruxelles n'est pas réformable de l'intérieur, et aucune négociation n'a la moindre chance d'aboutir sans la menace d'une sortie de l'euro Soigneusement préparée. C'est pour ne l'avoir pas compris que Tsipras et Varoufakis se sont fait écraser en rase campagne. Donc arrêtons de psalmodier les habituels mantras sur cette "autre Europe" qui est une pure illusion et dégonflons une bonne fois ce dangereux mythe qui s'appelle l'euro (ou plutôt l'euromark), un mythe qui étrangle notre économie et assure des excédents commerciaux à l'Allemagne. Arrêtons dès maintenant, sinon c'est l'euro qui va avoir notre peau. Et donc, Jean-Luc, sur ce sujet brûlant de l'euro, il va désormais falloir parler clairement. C'est oui ou c'est non. Ça ne peut pas être "oui mais".

  41. Jakorouge dit :

    Il est temps de dire à ce gouvernement allemand que l’Allemagne a définitivement perdu en 1945,et à quel prix pour le monde, le droit de dicter sa conduite à quelque autre gouvernement que ce soit. Les sociaux démocrates du SPD ont comme partout ailleurs perdu leur boussole politique, fourvoyés qu’ils sont dans une alliance mortifère avec la CDU. Qu’ils retrouvent assez de raison pour mettre fin à cette aventure infecte, et signifient du coup leur congé à Eisen Merkel et sa bande qui sont, oui, le problème numéro un de l'Europe !

  42. fed dit :

    Les munichois ont gagné, nous venons de perdre la guerre. Comme quoi avoir le courage de résister comme l'on fait les notres entre 39 et 45 n'est pas donné a tout le monde. Les heures brunes ont de beaux jours devant eux. Tristesse et désolation.

  43. Luigino dit :

    Il est grand temps que des figures charismatiques rassemblent les gens (le peuple démocratique) plus que des manifestations nationales dans les rues, la technologie moderne permet de fédérer tous les citoyens de bonne volonté au-delà des frontières. De plus, je crois savoir que des pétitions de plus d'un million de citoyens de divers pays de l'Union oblige le PE d'en débattre. Rassemblez les forces vives et politiques pour lancer une grande pétition dans toute l'Union, une seule, fédérée, qui aura valeur de référendum et demandons au peuple comment il voit l'Union européenne telle que voulue par les pères fondateurs. Remettre l'humain au centre des choix politiques et redonner à la politique sa priorité sur l'économique !
    Vous êtes quelqu'un de bien, Monsieur Mélenchon et le citoyen européen attend beaucoup de vous. Merci.

  44. Manuel dit :

    Il me semble que si c'étaient vraiment les allemands qui décidaient, il y a bien longtemps (4 ans, en fait) que la Grèce ne ferait plus partie de L'Euro. Je crois que c'est un poil plus compliqué.

  45. D'ARRIGO dit :

    Jean Luc, après avoir lu ton billet qui relate les résultats de cette pseudo négociation je suis triste. Je suis triste pour le peuple Grec. J'espère que tu aura raison quant à une Résistance qui selon toi va s'organiser. Alors, pour ma part, je propose dans un premier temps le boycotte des produits allemands.

  46. ariel74 dit :

    Bonjour, une bonne leçon pour vous, Mr Mélenchon, vous avez cru vous appuyer sur le PC en 2012, et refuser la sortie de l'Euro. Aujourd'hui, Mr Laurent applaudit Mr Hollande qui a "tenu tête à l'Allemagne". Dans l'Europe, il n'y a point de salut, et seule MLP l'a compris, qui, sans aucun programme économique, capitalise sur ce dégoût que nous éprouvons tous pour ces "élites" de l'Europe. No Comment.

  47. charlie47 dit :

    C'est un jour sombre pour l'Europe, et je partage les analyses précédentes que je viens de lire. Nous venons d'assister à un Munich économique et monétaire. Les grecs vont continuer à sombrer, comment la croissance peut-elle revenir avec un tel programme ? J'avoue ne plus rien comprendre à l'attitude d'Alexis Tsipras, même (et surtout) avec un révolver sur la tempe, il n'y avait rien à négocier dans ces conditions. Mais en plus je suis désolé de voir notre président FH "Daladier" qui pense avoir sauvé l'euro. Le déshonneur va s'abattre sur tous ces négociateurs, ils devraient méditer et tous nos éditorialistes illuminés avec eux "Qui sème le vent, récolte la tempête". Aujourd'hui, la Grèce, demain l'Espagne, le Portugal l'Italie, l'Irlande, et un jour ce sera la France, merci à vous Jean-Luc Mélenchon de rappeler que la France mérite mieux !

  48. Caliban dit :

    Sans rééchelonnement de la dette, cet accord ne résout rien sur le fond.
    Et désormais il semble que les talibans de l'Eurogroupe soient clairement identifiés comme les tenants des politiques d'austérité : voilà la cible. Reste à les déboulonner les Espagnols, les Italiens, les Français pèsent un peu plus que les Grecs et connaissent désormais le mode opératoire de l'UEM. La première chose à envisager, à inscrire dans le programme de Podemos et du Front de Gauche, c'est la sortie de l'Euro si la question de la dette n'est pas traitée.

  49. Caliban dit :

    Dans l'immédiat, le mieux qu'ai à faire M. Tsipras c'est de démissionner. Qu'il provoque de nouvelles élections : les défenseurs de cet accord n'ont aucune chance d'être élus.

  50. françois 70 dit :

    2017 approche. Le Pierre-Laurenxit, vite ! Ou nous serons laminés par Le Pen, voir par Dupont-Aignan.


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