15juil 15

Grèce

Députés, votez contre l’accord Merkhollande !

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J’ai déjà dit ici pourquoi je voterais contre si j’étais député national. Je veux récapituler mes arguments au moment où tant de faits sont venus confirmer mes raisonnements et ceux de mes camarades du Parti de Gauche. Je prends la question par son bout le plus simple, « hors de toute idéologie ». 

1) Il ne faut pas signer l’accord car il ne règle rien et aggrave tout. Il va amplifier la récession et accélérer le pillage du pays. Dorénavant, cette thèse est confirmée par le FMI lui-même. Cet organisme dit que la dette est devenue « insoutenable » et qu’elle va produire un effondrement de l’économie du pays. Le raisonnement est le même. Naturellement, je ne suis pas dupe du fait que si le FMI écrit cela après avoir dit et fait le contraire dans la réunion de l’Eurogroupe, c’est essentiellement pour peser sur les votes des pays récalcitrants. Dans cette partie, les coups tordus et le billard à deux bandes sont rois. Cependant il faut constater que la proposition du FMI est exactement ou peu s’en faut ce que nous n’avons cessé de dire et d’expliquer : la dette est devenue impayable, il faut en effacer une bonne partie, il faut un délai de grâce pour relancer l’activité. Dès lors, si cet accord ne règle rien, pourquoi l’adopter ? Pourquoi alors qu’il coûte si cher aux Grecs, qu’il valide les méthodes si violentes pour l’obtenir et qu’il implique une telle soumission à la domination de l’Allemagne ? 

2) Voter l’accord c’est valider les méthodes qui l’ont permis : le blocus financier, la réunion d’un directoire franco-allemand sous l’autorité de madame Merkel, la négation de toutes les institutions européennes humiliante pour tous nos partenaires européens et spécialement pour les grandes économies de l’Europe du sud.

3) Je ne suis pas d’accord avec le fait de reculer devant le choix en s’abstenant. Il faut impérativement se prononcer car il s’agit de dire ce que l’on serait capable de supporter pour notre propre pays ! Dire que l’on soutient Tsipras en s’abstenant ou en refusant de voter est d’autant plus étrange qu’à la même heure, celui-ci dit lui-même qu’il ne croit pas à l’accord qu’il a signé ! Nous serions donc ici les seuls à « y croire » ? La solidarité avec Tsipras ne peut justifier que l’on abandonne ses propres objectifs et convictions. On a vu ou ce type de solidarité internationale a déjà conduit d’aucuns dans le passé ! Notre solidarité avec Tsipras est acquise. Elle n’est pas en jeu. Mais nous votons ici dans notre Parlement représentatif du peuple français. Voter contre, c’est tracer une limite. C’est agir pour faire vivre concrètement cette limite. S’abstenir ou refuser de voter, c’est renoncer à l’action et à l’affirmation de ce qui est juste et bon pour tous. Dans cette circonstance, l’abstention est un point de vue de neutralité sans existence concrète sur la scène ou se joue la partie et les rapports de force réels. Moi je vote contre. Mais hélas, je ne vote pas à l’Assemblée nationale.


86 commentaires à “Députés, votez contre l’accord Merkhollande !”
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  1. Nadia Moisset dit :

    Je vote contre aussi et j'appelle les représentants de gauche que nous avons élus à faire de même car ils nous représentent, ils sont à l'assemblée car nous leur avons fait confiance et cela doit être leur devoir sacré que de respecter nos choix ! Nous n'avons pas encore l'épée de Damoclès qui menace la Grece au dessus de nos têtes, mais nous n'en sommes pas si loin. Il n'y a qu'à voir l'autosuffisance de F Hollande dans sa conférence d'hier. Oui le pire est devant nous il est encore possible de l'éviter mais il ne faut pas tergiverser. Merci Jean-Luc Mélenchon et bravo à Tsipras qui a le courage de dire qu'il a du choisir "entre le peste et le choléra".

  2. Accord sur la Grèce. Merkel tenait le revolver sur la tempe de Tsipras tandis que Hollande bloquait la porte pour l’empêcher de sortir. Ah ça oui, le couple Franco-Allemand marche du tonnerre.

  3. girard dit :

    Sur ce lien ci-dessous, position du groupe communiste Front de gauche à propos de "l'accord" imposé à la Grèce. Jean-Luc Mélenchon doit être satisfait. Les communistes aussi.

  4. pmjtoca dit :

    Je voudrais comprendre votre position aujourd'hui vis à vis de cette Europe néo-libérale dans son ADN et qui méprise systématiquement tout vote populaire (France, Hollande, Irlande, Grèce), toute notion de démocratie et de souveraineté.

  5. cata dit :

    Il semblerait que le secrétaire d'état américain au trésor fasse une visite impromptue en europe. Même si je n'aime pas l'expression, il est peut-être venu "siffler la fin de la partie" ou "siffler la fin de la récré à la maternelle zone euro en folie" selon les dire de certains. Bref pas impossible qu'un vote ait lieu sur un "accord" mort-né?

  6. Yohann V dit :

    Si cet accord passe, il semble certain que les créanciers vont utiliser la technique de la poche percée. Ils vont dans un premier temps calmer les contraintes, sans doutes au nom de la "solidarité européenne", ce qui donnera d'avantage d'air à la Grèce mais pas assez. Le but sera de forcer Tsipras à maintes contorsions pour tenir à flot son pays mais ils continueront tout de même à faire pression pour qu'il ne se relève pas. La finalité sera de démontrer à l'électeur Grec que Tsipras à un mauvais bilan, qu'il ne faut donc pas le réélire. Le problème c'est qu'ils parient sur un rebasculement du gouvernement à droite mais c'est un jeu dangereux car en réalité tout porte à croire que c'est l'extrême droite qui en profitera. Quant à la démocratie, n'en parlons même plus, on a dépassé cette considération. Si Tsipras veut que la Grèce s'en sorte, il ne lui reste plus qu'à continuer à prospecter auprès d'autres pays pour qu'ils leur viennent en aide ou à prier une dernière fois pour qu'à l'intérieur de l'Europe il se passe quelque chose (mais je n'y crois pas).

  7. JP51120 dit :

    J'avoue avoir du mal à comprendre la position (nouvelle ?) de la Grèce.
    Reprenons le fil de l'histoire. La Grèce est entrée dans l'Europe et dans l'Euro sur la base de comptes falsifiés par le gouvernement de droite d'alors. Et avec la complicité des pays "fondateurs" qui voyaient là une opportunité de faire de ce pays la vache à lait de l'Europe, et de le piller sans vergogne. En découvrant les vrais comptes, ces mêmes pays, dont le paradisiaque Luxembourg, ont dénoncé des tromperies. Laissez moi rire ! Soit ils savaient, c'est grave, mais l'intérêt de la finance internationale (oui l'ennemie identifiée à Tulle...) passait avant tout. Soit ils ignoraient, et c'est encore beaucoup plus grave que la politique et l'économie d'une grande partie du monde soient menées par des aveugles, sourds, muets, irresponsables. Si donc la Grèce en entrée par effraction dans l'UE, pour le plus grand malheur de son peuple depuis, à quoi bon essayer de l'y maintenir à tout prix ? Vafourakis n'est il pas sur la bonne voie ?

  8. Nina06 dit :

    Ce matin, chez Bourdin, Michel Sapin essaie de nous convaincre que le remboursement des dettes n'est que "différé" afin que les députés votent pour l'accord. Heureusement, le Front de gauche semble décidé à voter contre (cf. lien de 0girard), ce qui nous permettra en plus d'afficher enfin l'attitude unie qui manque trop souvent et ainsi nous dessert.

  9. YM dit :

    Non à la nouvelle version Merkhollande de "plutôt Hitler que le Front populaire" devenue "plutôt Aube Dorée que Syriza".

  10. Rosa dit :

    Alexis Tsipras doit aller jusqu'au bout de sa démarche démocratique. Il doit faire un second référendum, plus direct : voulez-vous rejetez cet accord et risquer une sortie de la zone euro ? Les Allemands et les autres gouvernements esclaves, seront-ils prêts à prendre le risque d'un effondrement de la Grèce, porte ouverte sur la Turquie et au delà sur l'EI ? Car la banqueroute, c'est cela. Plus de remboursement pour les rapaces et moins de sécurité pour tous les Européens ! Alors oui, les Grecs ont quelque chose à offrir qu'un retraité allemand ou un finlandais pourrait être prêt à s'offrir : la sécurité. Avec des gens pragmatiques et inhumains, il faut jouer sur la peur. C'est une partie de poker menteur qui s'est jouée avec comme monnaie le peuple grec. Alexis Tsipras ne doit pas se coucher et doit laisser au peuple le droit de choisir comment il veut souffrir, dans une zone inhumaine qui demande toujours plus de sacrifices ou dans un état libéré de l'inhumanité des créanciers. L'Europe est devenue inhumaine, la solidarité n'y existe plus puisqu'elle est conditionnée à des exigences inadmissibles pour le peuple.

  11. Franck dit :

    Tout-à-fait d'accord avec votre position. Les députés devraient s'inspirer de l'excellent discours de Zoé Konstantopoulou « Jamais je ne pourrai voter et légitimer le contenu de l’accord »!

  12. Adrien dit :

    Le PS solférinien comme pour la victoire du non au référendum de 2005 qu'ils ont permis d'adopter avec Sarko en s'abstenant à l'Assemblée Nationale. Les solfériniens sont toujours sur leur même ligne libérale.
    Super métaphore tellement réaliste de @Nicolas Lambert 2. Bravo aux députés du FdG de voter contre pour soutenir Tsipras qui est notre tête de pont d'avoir tant résister.
    C'est la France de Giscard, le grand copain de Karamanlis qui a commencé le pillage de la Grèce ce petit pays au grand cœur mais au combien "juteux" avec son histoire et ses iles "paradisiaques".

  13. Pierre Tremblay dit :

    Tout joyeux après le référendum du dimanche 5 juillet. Mais bien triste après l'accord du 13. Que s'est-il réellement passé ? À écouter Michel Sapin, ce sont les Grecs qui l'ont voulu, ou presque, cet accord. Faudrait savoir aussi, nous dit-il, ce que veut dire le «Je n'y crois pas» d'Alexis Tsipras. C'est, me semble-t-il, éluder trop facilement la question. Mais la planche à billets, elle qui fonctionne allègrement aux USA depuis le début de la crise, au Japon, en Angleterre et en Europe, ne pourrait-elle servir pour effacer une partie importante de la dette de la Grèce ? Et une telle unanimité, cohésion, un tel effort concerté, ici pour régler la crise grecque, là pour le cas de l'Iran, pourquoi ne les voit-on jamais, ces efforts, pour en terminer entre gentlemen avec les paradis fiscaux, honte de ce système à deux vitesses ? Beaucoup de crédibilité de ces mêmes dirigeants se perd à la frontière de ces petites enclaves où sont cachés les milliards qui manquent à l'économie contemporaine. Comment croire alors que c'est le meilleur accord possible ? La base du monde des idées, c'est la justice, disait Platon.

  14. Nico dit :

    "Je veux récapituler mes arguments au moment où tant de faits sont venus confirmer mes raisonnements et ceux de mes camarades du Parti de Gauche."

    Je ne vois pas en quoi les faits, comme vous dites, sont venus confirmer vos raisonnements, ainsi que les positions du Front de gauche. Frédéric Lordon, en janvier, disait que Tsipras avait le choix entre renverser la table et passer dessous. Malheureusement Tsipras est passé dessous. C'est triste oui, mais voilà le fait. Il faut en faire le constat. La leçon qui doit en être tiré, c'est que cela ne marche pas…
    Or il est urgent que notre pensée accepte la réalité, si nous voulons dépasser cet échec et le faire fructifier. Il ne faut pas que la pensée de gauche en fasse les frais. Cet échec doit se transformer, au contraire, en un beau fruit. A nous d’inventer, à partir des expériences précédentes, une idéologie nouvelle et le modèle de société qui en découle. Une idéologie conquérante qui serait aussi forte que celle du capitalisme versus néo-libéral et pourrait s’y opposer. Un modèle qui, en favorisant le bien-être et l’entente entre les peuples, emporterait les consciences et susciterait un nouvel espoir.

  15. Maxime Vivas dit :

    Je vous invite à lire ce court billet (en 3 phrases) dans le style " cru et dru".

  16. Ce vote à l'assemblée nationale pour ou contre l'accord passé entre l'UE et la Grèce, ne sert qu'à vérifier que l'Assemblée nationale soutient le gouvernement dans son positionnement dans la crise grecque. Imaginons qu'en Grèce le vote ne passe pas, à près tout, tout est possible ! Que se passe t-il demain ? les banques restent fermées, et l'Union Européenne particulièrement l'Eurogroupe que vont-ils envisager ? La Grèce ne se sera-t-elle pas exclue de l'Euro d'elle même, comme à mon avis souhaitent tous ces technocrates de la finance de l'Europe du Nord ? Et Podemos qu'est ce que pense ce parti espagnol, face à cette tragédie méditerranéenne ? Pouvez-vous répondre à toutes mes interrogations ? Merci par avance. Cordialement.

  17. abr dit :

    La démocratie oligarchique consiste à faire croire au plus grand nombre que l'on tient compte de l'avis de la population et du bien commun, quand il ne s'agit que d'une course au pouvoir qu'une poignée de personnes se disputent pour imposer au plus grand nombre leurs stratégies particulières d'exploitation de masse.

  18. malako dit :

    Comme en 1914 et en 1939 c'est la lutte des puissants pour s'accaparer les richesses et les peuples sont donc a exclure sauf si ils consentent à se faire hacher au nom de la liberté ! Merkel et Hollande ne sont que les valets des financiers comme nos "chers" médias.
    Vive Alexis Tsipras ! Courage ! Résistons !

  19. Turai dit :

    Après cette journée/nuit (selon le décalage horaire) de sidération pour ne pas dire plus, je suis éberlué par cette phrase de Tsipras J’assume la responsabilité d’un texte auquel je ne crois pas.
    La finance est bien plus efficace que les armes.

  20. Nini Mosca dit :

    Alors que la plupart des médias français et étrangers soulignent l'"audace" du grand François (Hollande), le général De Gaulle doit se détourner dans sa tombe. Les députés français doivent voter contre cet accord bidon dont personne ne croit.

  21. Lysium dit :

    Tout à fait d'accord avec vous cet accord ne résout en aucun cas le problème de la dette grec (et des dettes européennes).
    Le FMI, qui pourtant est un organisme des plus orthodoxes, dit que cet accord ne fait qu'aggraver la situation en décalant le problème à plus tard.
    Un grand merci à vous pour être le seul politique qui fait preuve de cohérence dans cette histoire ! La solution est de changer le rôle de la BCE afin qu'elle puisse prêter directement aux États et non en passant par les banques commerciales qui spéculent sur les dettes souveraines en prenant des intérêts exorbitants (11% pour la Grèce).
    Courage Monsieur Mélenchon le temps prouvera que nous avons raison !

  22. Francis dit :

    Tsipras a pris la mesure du rapport des forces en Europe. Le soutien des autres peuples n'est pas à la hauteur des exigences pour vaincre les forces du capital. Contraint et forcé il a accepté un "accord" auquel il ne croit pas et pour cause. Celui-ci ne réglera aucune des causes qui ont conduit la Grèce à la faillite. J'entends aujourd'hui tous ceux qui appellent à refuser cet accord. Soit mais que faire alors pour permettre au peuple grec de sortir de la nasse ? Faire défaut sur la dette, provoquer une faillite généralisée du système bancaire avec son corollaire qui est la disparition de l'ensemble des dépôts qui sont souvent des petits dépôts, les économies de toute une vie de labeur et le seul revenu pour des millions de familles sans travail ? Réinstaurer dans les pires conditions la monnaie nationale qui subirait de facto une attaque en règle sur les marchés et permettrait aux spéculateurs de racheter les actifs grecs pour une bouchée de pain ? Pour ma part je soutiens Tsipras dans cette épreuve infernale pour lui qui a combattu si longtemps pour parvenir au pouvoir et tenter de changer la situation de son peuple. L'histoire ne s'arrête pas en ces jours noirs.

  23. Pourlavenir dit :

    En ce qui concerne le PG, a-t-il tiré les conclusions de la dictature maintenant prouvée dans l'Eurolande. Va-t-il clairement proposer un référendum de sortie de l'euro-mark et de l'UE-TAFTA, puisqu'il ne pourrait appliquer aucunes de ses mesures sociales et démocratiques (y compris une 6ėme République) avec le "pistolet sur la tempe" des créanciers de la France. Il est urgent de ne pas laisser le FN capitaliser seul sur le rejet de l'euo et de l'UE que cette tragédie grecque a entrainé chez les Français.

  24. OXY dit :

    Je ne comprends toujours pas pourquoi A. Tsipras a signé même le revolver sur la tempe ? Car, maintenant, il dit lui même qu'il ne croit pas à cet accord. Il fallait allez au bout de ses convictions, le résultat n'aurait pas été pire pour les Grecs, je ne le crois pas mais pour les banquiers et autres escrocs de L'UE je pense qu'ils en auraient pris un bon coup sur le portefeuille. Et puis la Grèce aurait pu faire appel au BRICS. Casser l'UE des banques et des marchés financiers aurait été un bon coup. Et l'audit sur la dette grecque commandé par le gouvernement Tsipras on en fait quoi aux yeux du monde entier ?

  25. Jean-Charles dit :

    J'avais de sérieux doutes sur la stratégie poursuivie, si tant est qu'on puisse qualifier de stratégie les errements de Tsipras dans la conduite de cette affaire, mais à l'écoute de ses dernières déclarations je me demande s'il n'éprouve pas un grand de fatigue ou s'il n'a, au final d'autre salut, que de se réfugier dans l'humour noir et l'absurde. Jugez plutôt. Il nous dit hier soir avoir approuvé cet accord pour éviter à son pays un désastre, puis ajoute plus loin qu'il ne croit pas en l'accord ! On en est là. L'absurde. Comme dans cette histoire kurde où l'on se plaint d'avoir un passé misérable, un présent encore pire mais grâce à dieu on peut se réjouir de ne pas avoir d'avenir !

  26. Alain bobards dit :

    Emmanuelle Cosse et EELV vont se faire une déchirure musculaire avec leur grand écart. Les uns voteront pour, les autres voteront contre, les derniers s'abstiendront mais toujours en soutenant Tsipras. Ah ! L'odeur des portefeuilles ministériels !

  27. frédéric dit :

    Les députés communistes ont votés contre ce texte. Bravo messieurs.
    Malheureusement, on ne peut pas en dire autant des écologistes EELV qui se sont majoritairement abstenus. C'est trop facile de ne pas prendre parti.

  28. marco polo dit :

    Tsipras n'aurait pas dû signer cet accord. Au bout de 17 h de pressions intolérables, plutôt que de discussions, il a craqué. C'est un homme assommé qui est rentré à Athènes. Le problème est très grave, beaucoup plus grave qu'un Grexit. Tsipras et l'équipe qui l'accompagne sont allés à contre-courant du referendum et de son résultat dimanche dernier, personne n'aurait imaginé une telle suite aussi dramatique. L'Allemagne de Merkel avec ses acolytes ont réussi leur coup. Faire tomber le gouvernement Grec en le divisant. L'appui populaire dont Syriza bénéficie encore va s'effriter, voire s'écrouler. Est-ce récupérable ? Pas sûr, mais possibe si Syriza avec ses députés de la Vouli votent contre. Il vaut mieux un Grexit que cette cuisante défaite, destructrice de tout espoir à court terme. L'austérité de retour va permettre à la droite fasciste, peut-être avec la complicité des socialistes, de récupérer le pouvoir. Conséquence ? Les droites européennes, avec les sosciaux-démocrates, vont asseoir un pouvoir dictatorial sur les peuples européens. Exemple des agressions contre les libertés en Espagne, contre les gréves en Angleterre. Dur dur les amis !

  29. katoune dit :

    Cette Europe est tout sauf démocratique: je n'ai pas oublié 2005, les Grecs vivent la même chose 10 ans plus tard. Je ne comprends pas cette obstination à nous faire vivre dans une Europe que nous ne voulons pas comme ça et qu'il est impossible de changer de l'intérieur comme le PS. Il faut que cette Europe là explose, de toutes façons les peuples souffrent, ça ne sera jamais pire en dehors!

  30. Degorde Philippe dit :

    Désormais il ne faut plus tergiverser après ce coup là. Il faut mettre en discussion une plate forme qui pose la question de la sortie de la France de l'Union Européenne.

  31. eric dit :

    Et les thèses de J.Genereux alors.? La désobéissance face au traité quand lorsque l'on s'aperçoit que le bien commun des gens est mis en danger par la politique d'austérité et de ce fait désagrège la cohésion sociale. Il s'agirai d'un droit de retrait en quelque sorte, je considère que Syrisa est dans cette situation. La question pourquoi ne l'on t-il pas fait? L'idée de Mr Généreux est d'avoir les moyens de rapport de force nécessaire notamment par la création d'un euro français et imposer à la BCE la prêt direct aux états dans le cadre d'une relance ecosocialiste, autrement imprimer de l'euro français.
    Le gouvernement grec avait-il les moyens de ce type de projection ? Sans doute le principe de droit de retrait n'a pas été invoqué !

  32. jeannine dit :

    Rappel. En 1953 la Grèce a avec les autres pays concernés voté l'effacement de la dette Allemande. Alors pourquoi tant de cruauté, de honte imposée, si ce n'est pour détruire Syrisa, et ses dirigeants de gauche. Rejet total de cette Europe inhumaine et dictatoriale. Résistance.

  33. Stef dit :

    L'Euroland continue de nous montrer son vrai visage. Il serait donc temps d'arreter avec cet aveuglement volontaire. Faut il rappeler les referendums de 2005, le liberalime roi, l'abandon de la souveraineté sous pretexte des dettes des états nation, les négociations transatlantiques malgré les révélations de Snowden, l'adhésion d'au moins 25 pays européens à l'Otan, la politique antirusse...
    Où cette politique est elle supposée nous mener ? A suivre les USA dans leurs derniers soubresauts hégémoniques, nous avons rejoint un camp aux valeurs inversées et où les états ne sont plus que de gigantesques entreprises de spoliation des richesses nationales, le tout sous couvert de démocratie et de mondialisation heureuse. C'est ce que l'on pourrait appeler la Communauté internationale de l'argent et de l'OTAN, la CIAO. Donc basta la ciao, ciao et au revoir à jamais !

  34. thierryjay93 dit :

    @Degorde Philippe
    Pour ma part, je suis favorable à une autre option plus originale et européenne. Celle qui consiste à sortir de la zone Euro Allemande et de l'UE au profit d'une zone Euro citoyenne autour de la France, la Grèce et d'autres pays qui le souhaitent. Cette Europe républicaine, hors de l'Otan, organiserait les contours d'une Europe solidaire, avec des règles d'harmonisation fiscale, sociale et environnementale par le haut. La politique monétaire serait définie par une Banque centrale eurocitoyenne en étroite coopération avec les Banques centrales nationales qui conserverait le droit de battre monnaie et d'acheter directement les obligations émis par l'Etat.
    Il faut désormais trancher et proposer non pas une refondation de l'Europe actuelle qui est morte du fait du poison allemand mais la fondation d'une nouvelle Europe sans les Allemands. Il faudra imaginer des coopérations spécifiques entre les deux Europe, entre l'Europe des comptables et oligarques allemands et l'Europe citoyenne républicaine.

  35. charlie47 dit :

    Je partage l'avis de Jean-Luc Mélenchon, il ne faut pas voter ce texte, c'est une honte pour l'Europe, indigne de la France !

  36. Eric RAVEN dit :

    Merci Jean Luc, tu tiens bon par la force des arguments que tu relèves dans les 3 points de ce billet très clair. La conclusion est évidente, notre soutien total à Alexis Tsipras ne valide aucunement la solution imposée par la troïka allemande avec la complicité active de Hollande. Ils ont imposé leur austérité au peuple pour l'humilier et briser toutes volontés de sortir du carcan libéral, ils auront le chaos économique et le déshonneur démocratique. Qu'ils s'en aillent tous, Basta !
    Salut et fraternité

  37. Jean-Charles dit :

    Eric Ciotti et Christian Estrosi ont voté contre. C'est la première fois que je suis d'accord avec ces deux là.

  38. Francis dit :

    Combien de manifestants aujourd'hui en Europe pour soutenir le peuple grec ?

  39. n1ko dit :

    Au moins, ça fait plaisir de voir le groupe à l'assemblée voter d'une seule voix.

  40. François dit :

    Ce que vient de nous montrer cette affaire est que chez la plupart des politiciens il n'existe pas comme ils voudraient nous le faire croire une pensée de gauche et une pensée de droite, mais simplement une attitude d'opposition et une conduite de gouvernement.

  41. Sur cet accord, il faut lire ce qu'en disent les mieux informés et qui ne sont pas du côté des créanciers, Tsipras et ses proches notamment. Dire que cet accord est "pire que ce que la Troïka voulait imposer aux Grecs" est de la pure propagande, pas de l'analyse. Relayer les discours de l'ennemi est une faute pour un combattant. Cet accord est un compromis, loin d'être aussi bon que souhaitable, mais il desserre réellement la contrainte sur l'économie grecque et il a commencé à perturber l'équilibre des forces au sein du cartel dirigeant de l'europe. Tsipras a bien joué. Je ne crois pas que ce soit une bonne idée de chercher à faire capoter l'accord : si l'objectif est de pousser Tsipras à la démission pour "sauver l'honneur" c'est du gauchisme de la pire espèce, de celui qui n'a jamais conduit les peuples qu'à la défaite et à la soumission aux forces de l'argent. Ce qui se joue en Grèce sur cet accord, c'est le retour à la case "Samaras" ou "Papandréou". Ceux qui ne soutiennent pas Tsipras seront coupables de cet échec, même si -hélas!- ils se donneront le beau rôle de celui qui détenait la vérité mais n'a pas été écouté.

  42. Jakorouge dit :

    Le comité central de Syriza vient de rejeter l'accord. Tout reste possible.

  43. vincent dit :

    Mais pourquoi Tsipras veut-il à tout prix rester Premier Ministre? Qu'il ait eu "le révolver sur la tempe", je veux bien. Mais il aurait du reprendre ses esprits, maintenant. Ce soir, les grecs ont revu les forces antiémeutes dans les rues d'Athènes. Son projet ? Epurer Syriza de ses éléments radicaux pour en faire un parti de centre gauche et gouverner selon les voeux de la troika. Alors arrêtez avec votre soutien aveugle à Tsipras. Lorsque les gens crieront "Tsipras, dégage!" vous n'aurez pas l'air très fin. Le discours qu'il a tenu hier soir à la télé : je fais don de ma personne, ce n'est pas l'air de la résistance. Je note que Varoufakis, si injustement décrié, a montré beaucoup de lucidité et de dignité, lui.

  44. DUBITATIF dit :

    Le Premier ministre, chef du gouvernement grec, a signé. C'est lui qui a été élu, c'est lui qui décide de la politique à suivre et personne d'autre. Assez des ingérences !

  45. Yohann V dit :

    Je viens de voir le discours d'André Chassaigne à l'assemblé. Quoi que l'on pense du PCF ou même de monsieur Chassaigne, il a raison quand il dit que Syriza et Tsipras ont eux le mérite de faire renaître l'espoir chez les peuples d'Europe. Si le vote extrême-droite est un vote de colère, on le sait, le vote à gauche (la vrai gauche, pas les fanatiques néo-libéraux du PS) est un vote d'espoir. Il faut absolument faire gonfler cette flammèche Mr Mélenchon. J'ai put voir depuis que je suis votre blog que bon an mal an, il est d'avantage suivi et commenté en moyenne. Il faut garder espoir.

  46. Jacques dit :

    Voter contre ce mauvais "accord" est bien le moins. Il faut maintenant tirer les conséquences de ce coup d'Etat financier et mettre en priorité la sortie de la zone euro. Prétendre défendre les travailleurs et le plus grand nombre tout en gardant cette monnaie unique et inique n'est pas crédible.

  47. Greg dit :

    Syriza peut encore se servir du rapport préliminaire de la commission pour la vérité sur la dette publique grecque, qui indique que cette dette est illégitime, illégale et odieuse. Ce rapport a été fait à la demande de la présidente du parlement grec, Zoé Konstantopoulou.
    A en croire Eric Toussaint, coordonnateur de la commission: «Sur la base d’arguments fondés sur le droit international et le droit interne, le gouvernement grec peut suspendre de manière souveraine le paiement de la dette afin que l’audit des dettes soit conduit à son terme. Une telle suspension de paiement est tout à fait possible.»
    Avec le résultat du référendum et la victoire écrasante du NON, Tsipras pouvait s’appuyer sur un soutient très fort pour cela. Le fait de socialisé une dette privé déjà illégitime comme la fait la BCE en 2012 est encore plus illégitime. D’autant que le secret bancaire est invoqué entre deux institutions publiques (BCE, banque centrale grecque).

  48. Guilloux dit :

    La plupart des économistes considèrent que le Grexit est devenu, à court terme ou à moyen terme, inévitable puisque que l'accord ne cède rien sur l'essentiel à savoir la restructuration de la dette et son annulation partielle et que les mesures imposées par l'Europe rendent impossibles le redressement économique du pays (hausse de la TVA, des impôts pour les agriculteurs etc). Il serait préférable que la sortie de l'euro ait lieu maintenant avant que l'Etat grec ne soit complètement pillé par le fonds de privatisation. Facile à dire quand on n'est pas directement concerné. Quand à l'autosatisfaction de notre président, elle a un air d'esprit de Munich.

  49. Jean-Marie Pasquier dit :

    Une vidéo de l'intervention publique de J-L Mélenchon cet après-midi à 16 h devant l'Assemblée Nationale pour dénoncer l'accord "Merkhollande" est en ligne ici.

  50. Denis F dit :

    Les Allemands veulent mettre la Grèce hors de l'Europe, ils sont en train d'y réussir avec l'accord qu'ils ont fait signer à A. Tsiptras, de fait se sont les Grecs qui vont sortir tout seul car il est effectivement impossible d'appliquer quelque partie des accords que ce soit dans les termes qui y sont dictés, c'est purement et simplement impossible.


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