16nov 12

Merkhollande est né en grande pompe

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Attaque de Moody's :

il faut résister !

La dégradation de la note de la France est une agression sans fondement contre notre pays.

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Bien sûr que cette conférence de presse est davantage un aveu qu’un tournant. Pas en raison de son contenu. Il était dans le programme de la campagne électorale de Hollande. Bien sûr, tout ce social libéralisme était dissimulé derrière les simagrées du discours du Bourget destiné exclusivement à mystifier les nôtres. Mais la mise en scène fonctionnait comme un message solennel. Dorénavant il assume ! Et le faisant, il « proclame ». Après Merkozy voici Merkhollande. Et comme l’a démontré Ayrault qui parle allemand, dans la langue de Merkel, à une lettre près on passe du « fécond » à « l’effroyable » ! En attendant l’odieux est servi : le catéchisme libéral dans la bouche d’un président élu par la gauche, assorti de propos de comptoir sur les dépenses excessives de l’Etat !

La capitulation sans condition est enrobée de bobards

Je vais revenir sur la conférence de presse de François Hollande mardi. J'ai dit dans plusieurs médias ma consternation de voir le Président de la République revendiquer l'austérité avec le sourire. Je veux dire ma gène devant le nombre des bobards qu’il a accumulés pour justifier sa conversion pleine et entière à la doctrine économique et sociale de madame Merkel.

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Sur l'Europe, nous avons eu droit à la répétition des refrains récités depuis le mois de juin dernier. Répétition ne vaut pas démonstration. « La nouvelle orientation » et « la nouvelle donne » dont Hollande nous rebat les oreilles n’est démontrée d’aucune façon et c’est même le contraire qui est prouvé. Toutes les décisions importantes prises par le Conseil européen depuis juin sont dans la continuité parfaite avec les orientations fixées depuis 2010 sous l'égide de Merkel, Sarkozy et Barroso. Cela n'a pas empêché François Hollande de revendiquer à nouveau de soi-disant « victoires ». Il a évoqué son fameux et imaginaire "Pacte de croissance" financé avec des lignes budgétaires déjà existantes. Mais cette fois-ci il a carrément revendiqué de surcroît comme acquis du Conseil européen des 28-29 juin « la mise en place du mécanisme européen de stabilité ». Aucun démenti dans la presse nulle part ! Les désintoxiqueurs professionnels par leur silence complice cirent les pompes en cadence. Car il s’agit d’un pur énorme mensonge. En effet le MES a été décidé et voté plusieurs mois auparavant. La France a ratifié le Traité sur le MES le 21 février à l'Assemblée nationale et le 28 février au Sénat, à l'initiative de Nicolas Sarkozy. Comment Hollande a-t-il pu l’oublier ? Les socialistes s’étaient majoritairement abstenus, contre son avis !

Le bidonnage a ensuite continué de plus belle quand Hollande a affirmé : « J'ai pu faire adopter par onze pays européens la taxe sur les transactions financières ». Comme ce n’est pas la première fois qu’il fait ce numéro sans être démenti par les désintoxiqueurs de presse, il s’est senti autorisé à refaire le numéro dans le cadre solennel du palais de l’Elysée. Pourtant je rappelle que l'accord politique en faveur de cette taxe a été réalisé en février 2012 à l’initiative de Merkel et Sarkozy. Les 9 Etats nécessaires à la mise en place de la taxe avaient alors affirmé leur décision commune d'engager une coopération renforcée en la matière (France, Allemagne, Italie, Belgique, Autriche, Espagne, Finlande, Grèce, Portugal). Ils ont été rejoints depuis par la Slovaquie, l'Estonie et la Slovénie, tandis que la Finlande s'est retirée. François Hollande n'est strictement pour rien dans cette affaire !

Cette tirade sur la réorientation de l'Europe s'est terminée en forme de vœux pieux : « Je me suis fixé l'objectif de régler les questions lancinantes posées à la zone euro, d'ici la fin de l'année. » Avec une chute en forme d'injonction paradoxale : « C'est par la solidarité et non par une austérité sans fin que seront atteints les objectifs impérieux de réduction des déficits. » Paroles verbales, bobard de fin de banquet. Car d’ici la fin de l’année tous les Etats doivent avoir fini de transposer la règle d'or budgétaire qui installe l'austérité dans la durée.

François Hollande a ensuite exposé son « choix du désendettement du pays ». « A marche forcée » selon ses propres termes. Et il a confirmé que « l'équilibre des finances publiques sera principalement atteint par des économies ». Un chapitre de sacrifices conclu par un couplet d’un genre très nouveau à gauche : une diatribe contre l’Etat ! Il a recyclé les plus grossiers poncifs libéraux contre la dépense publique. Et pour appuyer ce reniement, il aura fallu un nouvel enfumage, une entourloupe. François Hollande a ainsi affirmé : « La dépense publique atteint aujourd'hui 57% de notre produit intérieur brut. C'est beaucoup. C'est un record. Elle n'atteignait que 52% il y a seulement 5 ans. Nous devons être capables de faire mieux en dépensant moins. » Voilà une véritable manipulation. Tout d'abord les chiffres sont faux. Ce que ne vous ont pas dit les désintoxiqueurs professionnels. Dans la dernière statistique publiée par l'INSEE, la dépense publique représentait 56% du PIB en 2011. Et elle était de 52,6% du PIB il y a 5 ans.

La comparaison choc de Hollande est donc fausse de 1,6 points de PIB. Soit une erreur de 32 milliards ! C'est ennuyeux pour un texte écrit à l'avance lu par le Président de la République. Il faut donc en conclure que cette présentation était délibérément alarmiste. Mais le plus honteux dans sa soi-disant démonstration c’est qu'elle passe sous silence le fait que c'est la crise financière de 2008 qui a mécaniquement augmenté les dépenses publiques. La charge de la dette s'est accrue à mesure que se creusaient les déficits. Et les dépenses sociales se sont mécaniquement envolées avec la progression de la pauvreté et du chômage. La contraction de l'activité entraîne par exemple mécaniquement le versement d'un plus grand nombre d'indemnités chômage et le basculement d'un nombre croissant de personnes dans le RSA. Cela n'a donc rien d'une hausse incontrôlée ou orgiaque des dépenses de l'Etat dans la gabegie et l’incontinence !

D'ailleurs le ratio qui présente la dépense publique comme un poids par rapport à la richesse créée est absurde. Car la moitié de la dépense publique est destinée à la protection sociale des travailleurs et de leurs familles. Veut-il la supprimer ? Même cela ne voudrait rien dire. Que cette couverture soit socialisée ou pas, elle représenterait de toute façon une dépense dans l'économie du pays. Les gens devraient quand même s’assurer ! Et la preuve est faite que là où cette dépense est publique, comme en France, cela coûte moins cher que là où elle est privée. En voulez-vous un exemple pour vos disputes des repas du dimanche quand votre beau-frère de droite Jean-Geoffroy ou votre cousine social-libérale Marie-Réglisse voudront faire les malins ? Prenons alors l’exemple des dépenses de santé qui sont inclues dans les dépenses excessives montrées du doigt par Hollande. La France, grâce à un système public, y consacre 11% de la richesse nationale. Les USA, grâce à un système privé, y consacrent 17% de la richesse nationale. Cet exemple montre à quel point est malhonnête le procès fait à la dépense publique par François Hollande dans son numéro de petit converti au catéchisme libéral.

Mais les bidonnages ne se sont pas arrêtés là. Le pire est venu à propos de la « compétitivité ». Hollande a alors essayé de maquiller la hausse de la TVA annoncée par Jean-Marc Ayrault comme « une restructuration des taux de TVA ». Il a d'abord prétendu que la hausse de TVA décidée par Sarkozy représentait 12 milliards d'euros. Chiffre faux, à nouveau. Il s’agit de 10,6 milliards, ce qui est déjà bien assez. Mais il s'est bien gardé de dire que la hausse des différents taux décidée par le gouvernement représente 7 milliards d'euros. Donc à peine un tiers de moins que la hausse Sarkozy. Et non pas « moitié moins » comme il l’a prétendu. Cela représentera une perte moyenne de 260 euros par an et par ménage. Pour un smicard ce sera un quart d'un mois de salaire perdu sur l'année. Et cela touchera de manière aveugle les pauvres comme les riches.

Mais la grosse ficelle c’est d’avoir totalement passé sous silence la hausse massive du taux « intermédiaire » de TVA en n'évoquant que la TVA dans la restauration passée à 10 %. Ce taux intermédiaire, est déjà passé de 5,5 % à 7 % sous Sarkozy en 2011 ! Il concerne pourtant des services vitaux pour l'économie : les travaux de construction ou de rénovation des logements, les transports, les loisirs cinéma, théâtre, concerts mais aussi matchs, et enfin les services touristiques comme les hôtels et les locations de vacances. Le plus indigne là-dedans c’est que ça concerne aussi les médicaments non remboursés, qui sont de plus en plus nombreux. En l'espace de 3 ans, tous ces biens et services qui concernent le grand nombre verront donc leur taxation quasiment doubler en passant de 5,5 % à 10 %. Cela va être d'autant plus difficile pour les ménages les plus pauvres que cela représente beaucoup de dépenses absolument obligatoires, comme les abonnements des transports. Telle est la réalité profondément anti-sociale de la hausse de la TVA que François Hollande a « revendiqué au nom de l'efficacité et de la justice ».

A la fin des fins, pourquoi faire tout ce mal aux gens ? Pour financer un nouveau cadeau fiscal aux entreprises. Cela sans aucune garantie qu’elles passent cette nouvelle marge de manœuvre en salaires ou en investissement et pas en dividendes supplémentaires ! Et alors qu’il était question d’aider la compétitivité des entreprises industrielles exposées à la concurrence internationale, Hollande a lui-même vanté son caractère aveugle, non ciblé et surtout sans contrepartie ! « Elle sera simple, sans formalités administratives. Elle sera générale, utilisable par toutes les entreprises ». Et précisons que là où Sarkozy avait prévu de baisser les cotisations sociales patronales de 13 milliards, Hollande accorde un cadeau fiscal aux entreprises de 20 milliards. Cela signifie que les entreprises sont servies de 35% de plus en cadeau fiscal sans contrepartie par Hollande que par Sarkozy. Le tout pour un bénéfice social escompté tout à fait ridicule. En effet, Jean-Marc Ayrault en espère la création de 300 000 emplois en 2017. Cela représenterait une dépense fiscale de 67 000 euros en moyenne par emploi créé. C'est-à-dire beaucoup plus cher par exemple que la création d'un poste d'enseignant dont l’Etat paie le recrutement autour de 40 000 euros par an.

Je veux alerter sur une dernière déclaration de François Hollande qui est passée inaperçue. C'est peut-être la seule véritable annonce nouvelle du Président lors de cette conférence de presse. Après avoir évoqué les réformes institutionnelles issues du rapport Jospin, le Président a ajouté que « le gouvernement présentera une révision constitutionnelle qui comprendra aussi la réforme du Conseil supérieur de la Magistrature et la réaffirmation des principes de la démocratie sociale ». Hollande veut donc réviser la constitution sur le principe de la « démocratie sociale ». Pourquoi faire si ce n'est appliquer sa proposition d'accorder au contrat une autorité supérieure à celle de la loi ? Un projet que Hollande avait mis en sourdine pendant la campagne après que je lui ai répliqué sur le sujet en juin 2011. Pour vous inciter à la vigilance et vous préparer à la bataille sur ce sujet épineux, je vous renvoie à ma tribune sur le sujet publiée sur ce blog.

Peut-on penser en Panurgie ?

Nous venons de subir le passage d’un rouleau compresseur. Le rapport Gallois a été une occasion de bourrage de crâne désormais en croissance permanente dans les grandes transes de panurgisme médiatique. Pourtant il y a eu des voix dissonantes et elles ont contesté les prémices et le raisonnement du rapport. Peine perdue ! Si illustres qu’elles aient été, elles ont été traitées comme d’habitude en pareille circonstance : mépris parfois embarrassé et silence toujours plein de bonne conscience. La « compétitivité » est paraît-il un sujet de débat ? Quel débat ? Le problème est évident, le diagnostic partagé, la solution simple comme le bon sens ! Encore une fois donc, les mêmes qui prétendent ouvrir « débat urgent » l’ont eux-mêmes enterré dans un consensus aussi militant qu’intolérant !

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Dans une période comme celle-ci, le plus grand défi pour notre gauche est de vaincre la résignation. Mais soyons lucides : le moment est plus rude que jamais. Cette déferlante médiatique nous a porté un rude coup ! En répétant sur tous les tons la doxa libérale sur le « coût du travail »,« la compétitivité », la politique de « l’offre » a marqué des points. Son premier objectif est atteint : empêcher de penser, abasourdir. Dans ce contexte la plupart des bobards de la propagande officielle passent pour des faits objectifs. Ils affirment et nous devons démentir. Les médiacrates ont joué leur sale rôle de deuxième peau du système en injectant sans trêve le même discours et la même grille de lecture des événements. Dans la conférence de presse à l’Elysée, ce fut caricatural. Il faut bien l’admettre, le seul qui posa une question impertinente ce fut Laurent Joffrin puisqu’il voulut connaître la réponse du chef de l’Etat à la thèse économique contraire à la sienne. Il précisa même qu’il se référait à l’avis de plusieurs prix Nobel d’économie ce qui était moins provoquant que de mentionner que c’est aussi le point de vue du Front de Gauche. Ce fut la seule et unique ouverture sur un autre ordre de raisonnement que celui mis en circulation par le président et la grande armée des répétiteurs. Si Joffrin n’avait pas été là, c’est comme s'il n’y avait qu’un seul point de vue en économie dans le monde et en France. Tous ses autres confrères posèrent soit des questions intimiste sans intérêt (exemple : « Comment ressentez-vous les critiques ») soit d’accompagnement de sa logique (exemple : « En chantant la vie en rose le soir des résultats est-ce que vous ne regrettez pas d’avoir sous-estimé la gravité de la situation »).

Pour le reste, les commentateurs « indépendants » avaient déjà rivalisé dans la nuance la semaine précédente : est-ce assez, faut-il en faire davantage, ou bien plus vite ou bien plus fort ? Limité à la confrontation entre « L’Humanité » et « les Echos » l’espace du débat est réduit comme jamais. Après le numéro de la conférence de presse dont les trucs de communication étaient des ficelles grosses comme des câbles, ce fut un nouveau concert : a-t-il été « jugé convainquant », s’en est-il bien sorti ? Et ainsi de suite. La bande des prétendus décrypteurs et autres désintoxiqueurs à deux balles a sagement regardé ailleurs pendant que pleuvaient les chiffres faux et les présentations biaisées du nouvel emballage de la soi-disant « restructuration de la TVA », de la part du PIB dépensée par l’Etat et ainsi de suite. Le président manipule les chiffres ? Oui, peut-être, mais il est tellement présidentiel ! Le président tronque les présentations. En fait, pour l’essentiel, le pluralisme médiatique en France n’existe plus. La réforme la plus urgente à faire pour la démocratie française est celle de celle de son système médiatique unilatéral. L’exemple du courage des gouvernements argentin et équatorien en la matière prouve que c’est possible. La libération des médias, en vue de permettre le pluralisme politique doit, bien sûr, trouver son chemin dans chaque pays, selon ses propres conditions, mais tous doivent y pourvoir. En France cette question touche directement à la condition sociale des journalistes et à leur précarisation croissante, au statut et aux pouvoirs des usagers de chaque média. Cette dimension du problème est au moins aussi importante que celle de l’identité du propriétaire du média lui-même qui monopolise d’habitude l’attention des critiques de gauche. Au point où j’en suis parvenu en observant ce qui se passe en France et dans le monde, je considère que c’est une des premières tâches de la révolution citoyenne, avant même la convocation de la Constituante par laquelle nous commencerons notre processus.  

Notre contre-budget : un seuil de crédibilité

Pour vaincre la résignation c’est tout un traitement qui doit être appliqué. Parmi les remèdes figure en bonne place la preuve à donner qu’on peut faire autrement, que d’autres choix sont possibles et qu’ils sont réalistes, c’est-à-dire applicables. C’est ce que nous avons appelé, pendant toute la campagne présidentielle « la radicalité concrète ». Elle permet de franchir le seuil de crédibilité à partir duquel des gens décident de se mettre en mouvement, d’adhérer et de prendre leur part personnelle dans le combat commun. Agir de cette façon c’est aussi se préparer nous-même à faire face si les circonstances l’exigent. C’est dans cet état d’esprit que nous avons demandé à notre « chef économiste », Jacques Généreux et à Guillaume Etiévant, le président de la commission économique du Parti de Gauche, de préparer un « contre-budget ».

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Au moment où le budget de l’Etat se discute au parlement, il nous paraissait essentiel d’aller plus loin que l’opposition ligne à ligne face au budget d’austérité du nouveau gouvernement qui se décidait. C’est la meilleure façon de montrer très concrètement à la fois que l'austérité n'est pas une fatalité et que nous savons comment gouverner autrement. Le budget d'austérité de Hollande et Ayrault pour 2013 n'est donc plus la seule solution qui existe. Une autre proposition budgétaire est désormais sur la table. C'est d'ailleurs la seule à ce jour. Bien sûr, vous n'en avez pas entendu parler sur TF1 et France 2, chez lesquels nous sommes interdits de journaux télévisés depuis l'élection de Hollande. C’est donc entièrement sur nous même que repose l’effort d’information. Je vous invite ainsi à diffuser largement ce contre-budget. Dans la semaine nous avons tenu neuf meetings dans le pays pour présenter ce projet. Les responsables nationaux du parti sont disponibles pour en tenir autant qu’il faudra. L’important est que le texte circule et que le nombre de ceux qui en partagent le contenu de façon consciente et éclairée aille en augmentant autour de nous.

Vous pouvez retrouver l'intégralité des mesures chiffrées de ce contre-budget dans la brochure complète de présentation qui est diffusée.

Mais je vous en dis ici quelques mots de présentation. Ils peuvent d’ailleurs vous servir si vous prévoyez d’organiser une réunion avec des amis sur le sujet. Ce contre-budget décline concrètement notre programme « L'Humain d'abord ». Il s'appuie sur une solide analyse macro-économique que Jacques Généreux a rappelée pour l’occasion. Vous en aviez eu l’essentiel dans l'appel des 120 économistes contre le Traité TSCG et l'austérité. L'austérité mènera à la catastrophe en France comme elle y mène déjà en Grèce, en Espagne et au Portugal. Nous proposons au contraire un budget de relance de l'activité. Il s'appuie sur deux puissants moteurs : l'investissement public et le partage des richesses. Notre budget est robuste et réaliste. D'ailleurs il « rapporte » plus qu'il ne coûte. Il permettrait ainsi de stopper la spirale d’appauvrissement de l’Etat. Nous proposons d’ailleurs d’économiser 20 milliards d’euros dès 2013 sur les intérêts de la dette qui s'élèvent à 47 milliards d’euros au total. C’est possible en faisant acheter des obligations d’Etat à taux très réduits au Pôle financier public dont nous proposons la création. Les banques publiques du Pôle pouvant ensuite se refinancer autant que de besoin auprès de la BCE. Nous pourrions ainsi rompre concrètement et rapidement l’actuel circuit absurde de la dette publique payée au prix fort aux banques privées.

Au total notre budget prévoit 130 milliards de ressources nouvelles. Cela représente une hausse du taux de prélèvement obligatoires de 5 points de la richesse nationale. Ce taux passerait à 49% de la richesse. Comme au Danemark. Nous l'assumons. Cette hausse serait bénéfique à l'économie car elle est concentrée sur les montagnes d'argent qui dort aujourd'hui dans le pays. Alors que les banques sont gorgées d'argent par la BCE et les Etats et que les actionnaires font exploser leurs dividendes, cet argent ne se retrouve nulle part dans l'économie réelle. Ni dans les poches des ménages, via les salaires, ni dans l'investissement productif qui est au point mort. Notre budget prend cet argent qui dort pour le réinjecter utilement dans l'économie. Je vous en donne quelques exemples. Nous proposons de supprimer les niches fiscales sans utilité économique, sociale ou écologique pour 42 milliards sur 62 milliards de niches au total. Seraient également supprimées les exonérations de cotisations sociales qui ont montré leur inefficacité, à hauteur de 20 milliards sur la trentaine de milliards d'exonérations. Nous proposons un véritable impôt sur le revenu à 14 tranches et un revenu maximum avec tranche à 100 % au-delà de 20 fois le revenu médian. Nous considérons qu'au-delà de 20 fois ce que gagnent la moitié des Français, l'accumulation de revenus par une même personne n'a plus d'utilité sociale et économique. Notre impôt sur le revenu taxerait effectivement les revenus du capital comme ceux du travail. Au total, il rapporterait 20 milliards d'euros supplémentaires. Nous proposons aussi une TVA à 33% sur les produis de luxe et une surtaxe des hautes transactions immobilières qui rapporteraient 9 milliards au total. Autre mesure importante, elle concerne la  lutte renforcée contre la fraude et l'évasion fiscale. Cela permettrait de récupérer 7 milliards d'euros dés 2013 sur les 25 milliards de fraude actuellement estimés.

Ces recettes permettraient de financer 100 milliards d’euros de dépenses nouvelles dés 2013 au service du progrès social et écologique. Nous proposons d'augmenter de 20% les investissements publics pour enclencher la planification écologique. Cela serait possible en doublant les dotations d’investissements aux collectivités locales. Car ce moteur principal de l'investissement public est aujourd'hui mis à l'arrêt par le gouvernement. Ces moyens nouveaux permettraient aux collectivités d'agir dans le plan massif d’investissement pour les énergies renouvelables que nous voulons doter de 9 milliards d'euros de moyens nouveaux de l'Etat. Nous voulons également affecter 2,5 milliards pour permettre la mise aux normes énergétiques de 700 000 logements et bâtiments publics. Et investir 1,9 milliards d'euros dans le développement des transports ferroviaires, fluviaux et côtiers. L'autre grand axe de notre plan d'investissement public concerne le logement. Le but est de financer la construction de 200 000 logements sociaux par an, comme dit et répété pendant la campagne électorale.

Notre contre-budget place aussi l'éducation et la culture en tête. 14,9 milliards sont mobilisés au total dès 2013. Nous pourrions ainsi financer la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans, la relance de l'enseignement professionnel public et la hausse des bourses. Nous créerions aussi 5 000 postes pour l'enseignement supérieur et la recherche en réalisant la première tranche d'un plan de doublement de ce budget en 5 ans. Nous financerions aussi la mise en place d'un véritable service public de la petite enfance avec la création de 100 000 places en crèches. Enfin nous porterions le budget de la culture à hauteur de 1,5 % du budget de l'Etat, là où il est redescendu aujourd'hui en dessous du fameux seuil de 1 % qu'il avait atteint sous Lionel Jospin.

Comme le but économique de ce contre-budget est la relance de l'activité, il prévoit de soutenir aussi fortement le pouvoir d'achat populaire. Grâce au Pôle financier public, la hausse du SMIC à 1 700 euros bruts ne mettrait pas en péril les entreprises. Notamment les plus petites qui retrouveraient des marges de manœuvre en trésorerie qui leur font aujourd'hui cruellement défaut. Nous augmenterions fortement les minimas sociaux pour les relever au dessus du seuil de pauvreté et les indexer à l'avenir sur le SMIC. Enfin nous revaloriserions le point d’indice des fonctionnaires pour rattraper la perte de pouvoir d'achat accumulée depuis 2000. Et nous titulariserions les 800 000 précaires de la fonction publique. Une mesure qui ne coûte rien la première année. Cela permettrait même d'économiser dans un premier temps les dépenses récurrentes de gestion et recrutement de non titulaires ainsi que la couverture chômage que l'Etat paye quand il se débarrasse périodiquement des précaires.

Ça sent le gaz !

Le lobby du pétrole tourne à plein régime en faveur du gaz de schiste ! Tout le monde est contacté et les amis anciens ou nouveaux se mettent en mouvement. D’où le retour de Rocard déclarant la France « bénie des dieux » du fait des miracles que le schiste fera pour elle ! Ce n’est donc pas une surprise que le bottin du lobby patronal en fasse autant. Voilà pourquoi dans son rapport remis à Jean-Marc Ayrault lundi 5 novembre, Louis Gallois appelle à poursuivre les recherche pour « l'exploitation » du gaz de schiste.
 

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Gallois écrit que « l’exploitation du gaz de schiste soutient l’amorce de réindustrialisation constatée aux États-Unis et réduit la pression sur sa balance commerciale de manière très significative ». Brave soldat Louis Gallois ! Il ajoute la fuite en avant productiviste à la fuite en avant libérale contre le soi-disant "coût" du travail. C’est la ligne du MEDEF et de l'UMP. Mais des socialistes comme Montebourg ne sont pas en reste. J’ai déjà mentionné Michel Rocard. Celui-là a carrément humé un grand coup de gaz avant de déclarer au journal Le Monde : « La France est bénie des dieux. Pour l'Europe, elle serait au gaz de schiste ce que le Qatar est au pétrole ». C’est Plantu, lauréat du prix de la liberté de la presse au Qatar, qui va être content !

Comme vous le savez tous, le Front de Gauche s'oppose à l’exploitation des gaz de schiste. Nos camarades sont très mobilisés sur le sujet à travers tout le pays. Nous partons d’un constat : à ce jour, les techniques d'exploration et d'exploitation du gaz de schiste sont absolument anti-écologiques. La fracturation hydraulique est la seule méthode connue. Elle consiste à injecter d'immenses quantités d'eau mélangée à des produits chimiques pour fracturer le sous-sol et libérer les gaz ou les pétroles de schistes. C'est un désastre environnemental comme le démontre l'expérience en Amérique du Nord. Cela provoque une pollution des sols et nappes phréatiques absolument inadmissible. Ces dégâts écologiques sont désormais bien compris par la population et les élus locaux. L'opposition est donc très large. Cette mobilisation a permis d'engranger de premier succès. Ainsi, François Hollande a été contraint de s'opposer à la fracturation hydraulique. Il l'a dit lors de la conférence environnementale 14 septembre dernier : « Dans l’état actuel de nos connaissances, personne ne peut affirmer que l’exploitation des gaz et huiles de schiste par fracturation hydraulique, seule technique aujourd’hui connue, est exempte de risques lourds pour la santé et l’environnement ». En conséquence, il a demandé à la ministre de l'écologie de « prononcer sans attendre le rejet des sept demandes de permis déposés auprès de l’Etat ». C'est une première victoire à mettre au crédit de la mobilisation écologiste et citoyenne. Mais elle est insuffisante. Car le rejet des sept demandes de permis ne règle absolument pas la question des dizaines d'autres permis déjà accordés par le gouvernement Fillon. Ceux-là aussi doivent être annulés.

Mais au-delà des problèmes que soulève la technique d'exploration ou d'exploitation, nous rejetons le recours au gaz et pétroles de schiste. Défendre le recours à ces ressources est un archaïsme. Je m'explique. Le gaz et le pétrole, même de schiste, sont des énergies carbonées. Leur utilisation émet des gaz à effet de serre. Or l'impératif écologique est de réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre. C'est absolument indispensable pour ne pas aggraver le réchauffement climatique. Bien sûr la France n'y parviendra pas seule. Mais elle doit montrer l'exemple. L'accent doit donc être mis sur les économies d'énergie. Par exemple, le gaz est beaucoup utilisé pour le chauffage. Le meilleur moyen de réduire la facture de gaz n'est pas de recourir au gaz de schiste. C'est de mieux isoler les bâtiments et de développer d'autres systèmes de chauffage, notamment par la géothermie. Ce qui permettrait aussi de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Et donc de joindre la réponse écologique à la réponse sociale. Quant à la production d'électricité, mieux vaut se passer des centrales au gaz, comme de celles au fuel, et se tourner vers d'autres énergies, non émettrices de gaz à effet de serre. Plusieurs sont à notre portée, qu'il s'agisse de l'éolien ou du solaire mais aussi de la géothermie ou de l'utilisation des énergies de la mer. Bref, l’exploitation des gaz de schiste c’est à la fois un crime écologique, un archaïsme énergétique et une paresse intellectuelle et technique. 


383 commentaires à “Merkhollande est né en grande pompe”
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  1. Matthias dit :

    Je ferais un commentaire sur la déclaration de guerre politique (Front National pas mentionné une seule fois) de JF Copé suite à son intronisation sur le trone de l'Ump : Notre objectif est de réalisé les conditions d'une vague bleu en mars 2014 aux elections municipales, cantonales, régionales et que l'on montre ainsi aux socialistes, aux communistes, aux verts et heuu aux Mélenchonistes, qu'ils auront en face d'eux une Ump extrêmement engagée. Alors, pourquoi 2 pubs du Front de gauche dans la meme phrase pour recenser 3 adversaires. Je trouve ca marant que l'UMP se serve de la stratégie Parti socialiste pour écarter toute formation d'une gauche sociale unie. Je parle de cette facon de mentioner "les communistes" qui n'ont visiblement pas le même combat que les Mélenchonistes dans le but d'évacuer le FdG du paysage politique.
    Je note l'émergence depuis quelques semaines tout juste d'un mot dans la rhétorique des responsables politiques qui nous veulent du mal. Pour désigner les citoyens qui seraient favorables à la mise en place d'un système (décrit par Mélenchon, Billard et beaucoup de communistes) qui serait social et articulé autour de l'écologie, on utilise ce terme : "Mélenchoniste". On peut voir ici une faiblesse dans notre camp que nos adversaires utilisent. En effet nous ne savons pas quel mot utiliser pour désigner l'idéologie élargie que nous avons promut durant la campagne présidentielle du Front de gauche : doit-on parler de social-communisme, d'écosocialisme ou autres choses possibles. Et il en resort assez clairement que nos adversaires eux-memes s'en servent pour dénoncer implicitement une personalisation excessive qui comblerait un vide d'idées politiques. Je pense qu'il faut tout de suite étouffer la fumée du (petit) feu avant que cela ne se voit en martelant et en énonçant clairement à quelle nébuleuse d'idée nous nous réferont au début de chacune de nos interventions et de nos discours politiques.
    Souvenez-vous du début de la diabolisation du FN, on ne parlait pratiquement pas du Front National ni du nationalisme : on parlait de ces Le Penistes qui votaient pour le Front National. Plus le temps passe plus le Front de gauche s'inscrit dans le paysage politique de facon durable plus il sera difficile de nous débarrasser contre des stigmatisations rhétoriques, des étiquettes en quelque sorte qui nous serait bêtement préjudiciables.

  2. Michèle dit :

    @ Mattias,
    L'Ecosocialisme semble être la réponse à la question posée qui est aussi la mienne et sûrement celle d'un grand nombre. D'ailleurs "Les assises de l'Ecosocialisme" l'annonce clairement et pourra l'officialiser en "grande pompe" dès le 1er décembre 2012.

  3. Nicolas VDR dit :

    AREVA va créer 750 emplois en Écosse en implantant une usine dédiée à l'éolien off-shore. Cette usine construira des turbines... Bref, tout va bien pour la relance industrielle de la France !
    On nous incite à acheter français, à être de bon patriotes, à faire cocorico pour un oui ou pour un non. Qu'ils aillent se faire voir, y en a ras-le-bol d'être pris pour des demeurés.

  4. carlo dit :

    @ Nicolas VDR
    Force est de constater l'omniprésence du Figaro dans quasiment toutes les émissions politiques et particulièrement sur les chaines du groupe France Télévision.
    Et c'est tant mieux car Le Figaro ne cesse de tresser des lauriers à FH. Tout le monde peut ainsi constater que la politique économique de FH est exactement celle que réclame la droite.

    @ Jack
    "Comment passer d'un mouvement républicain universaliste a un mouvement républicain égoïste Carlo..."
    Parce que pour vous l'Europe est une « république universaliste » ? il y a beaucoup de solidarité en ce moment entre les peuples européens, le peuple grec et le peuple allemand par exemple ? des pays ne peuvent pas être solidaires s'ils n'ont pas un marché unique et peut-être aussi une monnaie unique ou, pourquoi pas, des politiques d'austérité communes ?

    « Mes frères sont grecs et espagnols »
    Mais sûrement pas vénézuéliens ou palestiniens ?

    Merci au WM de publier ma réponse. L'expression en termes mesurés d'une opinion hétérodoxe sur l'Europe, dont je ne suis pas le seul ici à faire état, ne me semble pas justifier le sort réservé jusqu'à présent à mon commentaire. Certes, je réponds à des contributeurs et le blog de Jean-Luc Mélenchon n’est pas un forum, mais le sujet de mon commentaire n’est pas sans lien avec le billet de Jean-Luc Mélenchon dont une partie concerne bien l’Europe (« Sur l'Europe, nous avons eu droit à la répétition des refrains récités depuis le mois de juin dernier »). J’ajoute qu’en se demandant si l’on peut penser en Panurgie, Jean-Luc Mélenchon encourage plutôt l’expression de points de vue quelque peu hétérodoxes.

  5. JONATHAN dit :

    Bonjour les ami(e)s!

    Et bien, il n'aura pas fallu longtemps pour que la déclaration de guerre lancée par le torchon anglais The Economist produise ses premiers effets. L'agence de récession Moody's vient d'abaisser la note de la dette souveraine française. Après l'Espagne, les spéculateurs comptent bien s'engraisser sur le dos de notre pays. Espérons que nous ayons tous la force de résister. En tous cas, ici, grâce au Front de Gauche et à Jean-Luc Mélenchon nous sommes prêts.
    Courage à tous camarades et Vive la Sociale!

  6. Denis F dit :

    @ 254 carlo
    J’ajoute qu’en se demandant si l’on peut penser en Panurgie, Jean-Luc Mélenchon encourage plutôt l’expression de points de vue quelque peu hétérodoxes.

    Absolument, Carlo, c'est ce que signifie le contre mot d'ordre de Jean-Luc Mélenchon : "la consigne, c'est qu'il n'y a pas de consignes", j'ai mis un certain temps à le comprendre, et c'est bien l'objet - ouvrir à toutes les expressions et sentiments - la pluralité apporte toujours la diversité et cela est la source même de la compréhension et de l'émulation politique.

  7. pichenette dit :

    Cela ne sonne peut-être pas très bien, mais pourquoi ne pas opter pour "l'écocoopératisme" comme marque de fabrique du Front de Gauche, le front qui réfléchit pour la construction d'un futur viable.
    La coopération plutôt que la compétition qui élimine sans scrupule.
    Devant une population si mal informée, donc déformée, avoir le souci de lui dire en peu de temps, hélas, ce qu'elle devrait savoir est une gymnastique périlleuse dont les filets sont rapiécés. Mais quand on porte en soi le goût de la transmission on ne se refait pas et être en accord avec ses convictions est la raison de vivre.
    ..Et voilà une confirmation rapide, une grande agence de notation sort son calepin contre la France, c'est étrange, quelle coïncidence, comme c'est curieux!
    ..et pendant ce temps des bottes décomplexées se cirent.
    Vive l'éco coopératisme!

  8. Glières dit :

    @ 244 pit
    Un gratuit hebdomadaire de 4 ou 8 pages au format plié A4 (21x29,7) ne serait pas vraiment coûteux. La rédaction pourrait être réalisée bénévolement par quelques journalistes ; il n’en manque pas dans notre mouvance. La mise en page aujourd’hui avec nos outils informatiques est une rigolade. Seuls les coûts du papier et d’impression sont importants et proportionnels à la diffusion et donc à son succès.
    Plusieurs solutions sont alors possibles. 1/Les partis du Front de gauche décident chacun d’y consacrer une participation financière. On peut l’espérer mais ce n’est pas gagné sinon ce gratuit existerait déjà. 2/ On fait confiance aux militants et aux sympathisants, on met à leur disposition sur le Net chaque semaine les pages prêtes à être imprimées. Charge à eux individuellement ou collectivement de les imprimer et de les distribuer. Un travail de fourmis mais j’y crois. Les fourmis en travail s’y connaissent, nous aussi. La mayonnaise prend grâce aux fourmis. Les partis du Front de gauche amplifient le mouvement en s’impliquant directement dans l’impression et la distribution de masse. 3/ Il n’est pas interdit de penser que des annonceurs se montrent intéressés.
    Si il y a problème, c’est au niveau des états-majors pour qui la maîtrise de l’information est toujours primordiale. Or, pour qu’il ait toute sa force d’impact et d’adhésion à nos valeurs, il faut que ce petit journal d’information - et non pas de propagande - soit l’émanation du Front de Gauche et peut-être mieux encore du Front du peuple. Autrement dit, il faut un petit comité de direction pour le représenter administrativement, en effectuant notamment les démarches pour obtenir sa reconnaissance officielle d’organe de presse gratuit, ainsi qu’un petit comité de rédaction représentatif des partis qui veulent bien s’y coller. En tout quelques personnes.
    Comme toujours c’est le premier pas qui coûte. Et si c’était le Parti de gauche qui le faisait en compagnie d’un autre parti. Pourquoi pas le Parti communiste ou un autre ? On gagne toujours à se dépasser.

  9. Antraigues dit :

    Marianne31 (247)
    Je constate moi aussi au quotidien que nos idées font peu à peu leur chemin, lentement peut être mais elles avancent. Nous sommes sur la bonne voie.
    Tout à fait d’accord avec Matthias (251): L’appartenance au Front de gauche doit être plus lisible à chaque intervention d’un des membres dans les médias.

  10. jnsp dit :

    À propos du passage à C/Politique de Jean-Luc Mélenchon, tout me semblait très convaincant mais dire de Ayrault qu'il est "un petit politicien de province sans imagination" est une grosse erreur.
    Petit politicien : ça va.
    De province : aie! aie! aie!, il n'y aurait donc que la capitale qui vaudrait quelque chose ?
    De province sans imagination : ça semblerait dire que "de province" va bien avec "sans imagination".
    Mais pourquoi dire ça ? Comme Jean-Luc Mélenchon est probablement un beaucoup plus fin stratège que moi je me demande quel but il poursuit ?

  11. Denis F dit :

    @ 257 Glières
    Faire un hebdomadaire n'est pas une mince affaire, je sais de quoi il en retourne, voici un exemple d'un webjournal engagé que j'ai produit pendant 11 n°, ceci pour dire 2 ou 3 choses, enfin un peu plus, 1/ d'abord si l'on souhaite qu'il soit diffusé gratuitement sous forme papier il se doit d'être en noir et blanc car les "petites fourmis" qui vont l'imprimer pour le diffuser ne sont pas particulièrement fortunées pour imprimer en couleur, l'encre coûte très cher ; 2/ ensuite pour la mise en page, contrairement à une idée reçue c'est le travail de spécialistes, il ne suffit pas de rentrer du texte au kilomètre pour en sortir une mise en page correcte et attractive, ce n'est pas parce que c'est un gratuit que cela doit être à peu prés ; 3/ pourquoi attendre le bon vouloir de quelques apparatchiks qui vont vouloir maîtriser les contenus qu'ils freineront des quatre fers et rien ne sortira, j'en ai fait l'amer expérience ; 4/ ensuite prétendre qu'un journal à caractère politique ne soit pas propagandiste, c'est tromper son lectorat.
    Ceci dit, c'est une excellente idée à laquelle je ne peux qu'adhérer et participer, je suis aussi assez d'accord pour que ce soit le fait du Front du Peuple et non celui d'appareil qui ont déjà leur propre publication, soyons partisans sans faire partie, cela permet de rester libres, critiques et positifs, et comme tu le dis si bien camarade, "on gagne toujours à se dépasser".

  12. Titoune dit :

    Très bon meeting à Paris,super sur c politique aussi,toujours sur tous les Fronts et de plus en plus lisible et crédible la campagne continue la seule alternative possible est le fdg plus de doutes possibles sauf pour les enracinés dans le capitalisme ou les" anti- émigrés innommables "bref vous avancez ainsi que le PC c'est parfait pour tout ce qui attend notre pays les jours sombres sont promis,dans l'inconscient collectif les plus anciens considèrent qu'il ne peut y avoir de révolte que lorsque les assiettes sont vides que cela soit erroné soit mais ce n'est pas gentil de les traiter d'imbéciles je suis certaine que vous avez blessé beaucoup de gens venus vous écouter il est mieux d'expliquer pourquoi,rappelez vous votre réaction ainsi que celle de F Mitterrand après le vote contre le premier traité européen en plus ils avaient raison,soyez aimable avec nous nous sommes quand même les moins couillons,sans rancune bien sur et à bientôt sur les ondes ou autre !

  13. Corto Fajal dit :

    Diantre, des billets lus plus de 30 000 fois et largement commentés!
    Jean Luc Mélenchon semble cristalliser autour de lui, les déçus, les désabusés, les mécontents, les dégoûtés, les asservis, les abandonnés, les fâchés, les énervés, les ouvriers, les intellos, les penseurs, les militants, les vrais écolos, les esprits communautaires. En gros tout ce qui fera la force et la vigueur d'une saine société alternative à notre moribonde.
    Allez! tout cela est prometteur. Reste à voir si la démocratie des urnes est aujourd'hui aptes à effectuer les virages. hum, j'ai un doute.
    La rue, les manifs? hum, j'ai un doute. On nous a dit la semaine dernière que nous en avions le droit (concernant l'aéroport ou le mariage pour tous), que le débat était ouvert même si la décision était déjà prise. No comment.
    L'alternance politique ? Le spectacle grotesque de ces derniers jours qui succède aux rendez-vous tous plus ubuesques les uns que les autres me donne le doute. Reste quoi?
    Rien que d'y penser, j'en frémis.

  14. Glières dit :

    @261 Denis F
    Un journal même petit, même gratuit, n’est pas une mince affaire tellement l’enjeu est important. Mais ce ne serait pas l’œuvre d’un individu ou d’un groupe de personnes isolées, ce serait le résultat d’un travail d’équipe au savoir-faire professionnel sous l’égide du Front de gauche. J’en ai souligné à différentes reprises sur ce blog les points stratégiques essentiels : le comité de direction, le comité de rédaction, l’impression, et la distribution.
    Je ne me suis pas attardé sur la fabrication matérielle de ce gratuit parce que depuis l’avènement de l’informatique dans la chaîne graphique dans les années 80 et la disparition des tâches de photocomposition, d’exécution de documents (avec ses découpages, ses collages, ses filets au rotring) et de tous ces allers-et-retours jusqu’à la photogravure, la mise en page est devenue d’une grande facilité pour les professionnels ou non, dès lors qu’ils sont équipés de logiciels spécifiques tel X-Press. L’impression en noir et blanc me semble aussi un détail puisque de toute façon un document original couleur peut être imprimé en noir. Pour ce qui est du coût prohibitif des cartouches d’encre, qui par ailleurs est une escroquerie, je fais confiance à l’imagination des militants et des sympathisants pour trouver des imprimantes disponibles à bon marché. Il suffit de regarder autour de soi ; il y en a à foison…
    Essentiel en revanche que ce contre-média soit à l’initiative du Front de gauche pour lui assurer l’unité, la couverture et la crédibilité médiatiques nécessaires afin de faire passer les valeurs qui sont les nôtres.
    Enfin ce serait une grande erreur, à mon avis, d’en faire un instrument de propagande. Il faut laisser cela aux partis. En revanche, c’est par un éclairage différent de l’actualité fabriquée par la pensée dominante et la véracité de notre information que nous gagnerons l’esprit et le cœur de nos lecteurs.
    Alors les adhésions suivront.

    [Edit webmestre : Ce débat a déjà tenté de s'imposer ici à maintes reprises. Ce n'est pas le lieu. Si vous voulez poursuivre cette discussion, essayez plutôt de la transporter sur un forum de votre choix. Les prochaines interventions à ce sujet seront modérées afin de ne pas s'éterniser dans le hors sujet.]

  15. vm dit :

    @Corto Fajal 263 ;
    Reste quoi ?

    Reste ce que nous faisons, allons faire et ferons. On ne peut contourner, ni la démocratie des manifs, ni celle des urnes. Qu'on le veuille ou non, les élections existent et il faudra de toutes façons voter un jour ou l'autre. Autant prévoir et préparer. Pareil pour les manifs. Pendant ce temps l'histoire avance, l'économie continue ses bordées en zig-zags à toute vitesse en direction du ravin.
    Voilà que Sotheby's (ou Moody's, comme vous voudrez : de toutes façons ils mettent les pays aux enchères) nous dévalue, récompensant ainsi la sagesse et les efforts du Président Normal ! Demain les prêts renchérissent et notre déficit augmente, alors il faudra une nouvelle diminution des dépenses de l'Etat, une austérité renforcée, et ainsi de suite. Un "point de vue de Sirius" sur notre mouvement ne suffit plus !
    Reste donc : tous sur le pont. Moi aussi je serais pour une campagne de meetings FdG dans toute la France, sans attendre les élections. Et pour distribuer régulièrement des petits journaux offensifs et bien ciblés, pour provoquer et organiser des réunions citoyennes et mobiliser les gens, tant qu'ils ont encore un peu de soupe dans leur assiette (oui, ça devient de plus en plus dur). Quant à une presse nationale, ce serait déjà bien de faire connaître les journaux et sites qui nous défendent. Je n'ose pas en citer un, de peur de fâcher les autres ou de leur faire du tort, mais par exemple, diffuser Politis et donner l'adresse http du Grand soir à ceux qui ont du temps pour lire, en plus de ce blog, ce serait une mesure de salut public !

  16. teresa dit :

    Ce n'est pas à la pensée dominante de nous nommer ou nous déterminer. Nous sommes le Front de Gauche, cela suffit ! Front commun populaire, le peuple ! De toutes façons ils chercheront toujours à nous diviser, à personnaliser. C'est leur profit. Ils nous attaquent pour se défendre de nos attaques qui les gênent de mieux en mieux. Puisqu'ils se servent de notre langage et brouiller la donne. Pour Copé en deux nos intentions unitaires. Nous sommes les plus nombreux car les plus exploités dans ce capitalisme qui les engraisse.

  17. Denis F dit :

    @ 264 Glières
    À quelques chose prés, nous disons la même chose, et tant mieux, sauf que vos propos sont déjà de la propagande que vous le vouliez ou non.
    Vous savez personnellement cela fait plus de 2 ans que je le dis, et ici même, je peux même vous chiffrer le coût exact, qui au final n'est pas aussi exorbitant qu'on le pense.
    À suivre …

  18. Antraigues dit :

    Je voudrais revenir sur un constat de Jean Luc dans l'émission "C dans l'air" concernant la faible mobilisation en France le 14 novembre : organiser des manifs en pleine semaine aux heures ouvrables ne peut mobiliser que des personnes syndiquées, encore que même dans ce cas ça n'est pas toujours possible pour tous. En revanche, la manif contre le TSCG s'est déroulée un dimanche, réussite totale. C'est tout simple, il n'y a pas de secret.

  19. jpp2coutras dit :

    @DenisF et Glières
    Ce blog, lu assidument, est déjà une sorte de journal avec les articles de fond de Jean-Luc Mélenchon qui éclairent et battent le tambour, les commentaires sont autant de vecteurs de pensée et de source de liens hypertexte qui nous amènent à voir et à entendre un peu partout les alternatives envisageables. S'il y avait une feuille libre à distribuer aux citoyens attérés curieux de savoir via un concentré de ces pensées, actions et contre-projets, enrichis de liens sur le net bien ciblés permettant une introduction aux fondamentaux du projet partagé dans son état actuel; une feuille librement développée comme gnu_linux qui correspond bien à la vision du PdG donc a fortiori à l'action du FdG étendu en Front du Peuple ! Une Introduction, une invitation, Front du Peuple sans référence directe à gauche_droite_centre_extrême, seulement l'intérêt général du Bien Vivre.
    Résistance déterminée jusqu'à la satisfaction de l'Humain d'Abord!

  20. Parti de Gauche dit :

    L'agende Moody's vient de dégrader la France d'un cran (Aa1 au lieu des trois A). Cette dégradation confirme malheureusement ce que nous disons depuis des semaines : François Hollande a beau se soumettre aux politiques d'austérité, rien ne sera jamais assez beau pour les marchés et la spéculation. C'est la preuve qu'il faut tenir tête à la finance au lieu de lui donner des gages de bonne conduite et d'encourager son appétit sans limite.
    C'est pourquoi nous appelons en urgence à un rassemblement ce mardi 20 novembre au soir devant l'agence Moody's, 96 Boulevard Haussmann, 75008 Paris - métro Saint-Augustin ou Saint-Lazare.

  21. jpp2coutras dit :

    Encore Bravo à notre vigie Jean-Luc Mélenchon ! Visionnaire?
    Étrange le "timing" du triple A rogné en AA1 par Moody's juste après la conf'de presse du président Pseudo-Socialiste? Sauf pour Jean-Luc Mélenchon qui l'avait annoncé l'avant veille. Ce n'est que le coup d'envoi pour la reprise de la deuxième mi-temps après élections US/Chine. Les coups bas vont pleuvoir et les bleus aussi. Allez les Rouges et Verts! On les aura.
    Rien n'est gagné,ni perdu définitivement. En Grèce il commence à y avoir des gros cailloux dans les rouages de la machine à broyer. Refus d'obtempérer du ministre des finances aux licenciements massifs de fonctionnaires en commençant par les mairies par paquets de 10.000 ! ça commence à craquer ?
    A nouveau Merci à Jean-Luc Mélenchon pour nous instruire et nous redonner goût à la lutte de la vie contre la caste mortifère des accumulateurs de fric.

  22. j.lou dit :

    Du déclin du capitalisme individuel vers l'émergence d'une autre forme de capitalisme collectif.
    En ce début de 21ème siècle il me parait clair que le réveil d'un pays comme la Chine tient à l'efficacité d'une autre forme d'organisation pour faire de l'argent. J'ai envie de dire que la discipline collective imposée par Mao au 20ème siècle aura permis aux chinois d'inventer un capitalisme collectif triplement plus efficace puisqu'il s'appuie sur une structure de décisions collégiale avec un pot commun ultra performant dans un pays à la main d'oeuvre innombrable défiant toute concurrence loyale dans le monde de la production. Il est bien loin le temps des personnes établies dans les entreprises qui croyaient à leur mission de "conscientisation politique" des travailleurs, le petit livre rouge dans la poche. Le passage étonnant pour la Chine d'un communisme Maoiste à un capitalisme collectif s'accompagne d'une ruée vers tout ce qui fait profit et en particulier vers les pays pauvres comme l'Afrique. On pourrait dire alors que d'une certaine manière cela donne du travail aux africains, mais à y regarder de plus près il semble bien que ce capitalisme collectif s'accorde tout à fait avec l'idée de l'oppression de l'homme par les hommes, tout comme le capitalisme individuel s'accorde parfaitement avec l'oppression de l'homme par l'homme.

  23. Chacmol dit :

    Jean Luc Mélenchon serait-il la réincarnation de la Pythie de Delphes ? Ou aurait-il la clairvoyance réservée aux vrais sages de tous les temps ? Comment penser autrement quand il nous annonce, que dés les élections américaines finies, que dés le congrès du parti communiste chinois fini, les « marchés » s'occuperont de la France après l'Espagne.
    Eh ! bien ça n'a pas traîné. L’agence d’évaluation financière Moody’s vient de dégrader la note de la France.

  24. jcmig dit :

    Alors là je ne comprends plus rien. Comment se fait-il que le Front de gauche à l'assemblée se soit abstenu de voter le budget 2013. Je regrette mais pour moi ils devaient voter contre. J'espère que les représentants au Sénat ne feront pas la même connerie.

  25. Michel Berdagué dit :

    @ Titoune à 13 h 23
    Tu as remarqué qu'en effet lors du meeting contre l'austérité Jean -Luc a qualifié d'idioties le fait de croire que plus ça ira mal plus nous serons nombreux. Je pense qu'il a voulu dire que si le travail politique n'est pas fait ou pas à la hauteur de la situation par l'éducation populaire qui est de la formation, de croire qu'il faut rien dans l'assiette pour s'engager, s'informer et agir, pour un militant c'est idiot. C'est tout un travail politique en amont qui porte ses fruits. Car quid de l'abstention souvent la majorité et ça bouge ? ça va en manif ? ça va manifester devant les agences de notation ?
    Il n'y a pas d'inconscient collectif et étant ancien dans l'engagement en particulier dans les comités CGT de chômeurs à partir du début du chômage de masse, je peux te dire que les difficultés sont telles qu'en effet le premier réflexe est de penser que l'alternative politique est le premier but, non c'est de ne plus avoir faim, de sauver son logement, souvent le couple éclate, et le moral dans les chaussettes, d'agir à cette époque contre l'Assedic très pratiquant des injonctions paradoxales pour encore plus déstabiliser, nous avons obtenu après de longs mois de militantisme devant les ANPE et intervention aux Assedic jusqu'à la direction quelques améliorations, et tout ça commencé à 2.
    Par contre imagine les X millions au chômage se mobilisant car informer et engager et attentif aux arguments du Front de Gauche avec le temps disponible et ce temps c'est très subversif si il st utilisé dans l'engagement politique, ce n'est pas le très bien mais petit 11% mais une victoire du peuple en lutte. Nous devons être tous idiots pour que l'on ne vive pas aujourd'hui avec un gouvernement FdG et son programme appliqué, mais les plus idiots sont ceux qui ne rejoignent pas, pour l'instant, le Front de Gauche alors qu'ils en sont très proches. Qu'ils nous rejoignent comme le font les Alternatifs, nous deviendrons un peu plus intelligents dans ce Merkhollande.

  26. Sniper68 dit :

    Bonsoir les camarades et camarade Mélenchon,comme vous avez eu raison sur les agence de notations et sur "Moody's" qui allait de toute façon dégrader le pays.
    En attendant, j'aimerais savoir (si c'est possible) de ce que vous monsieur Mélenchon, avez pensé du spectacles grand guignolesque des "Umpires" dimanche et hier soir avec la victoire plus que frauduleuse de Copé, car là même à coté des congrès de Rennes et Reims du PS, ce fut plus que gratiné et c'est cons là ont réussit à faire perdre leur formation politique une foi encore et sans enjeu pour la Nation.
    En attendant "Résistance" aux camarades de longue date et aux nouveaux/nouvelles venu(e)s, quoi qu'ils ont pu penser avant de venir chez nous pour faire passer la "Révolution Citoyenne" en France après le continent de nos camarades et ami(e)s Sud Américaine.
    Bises.

  27. Alain44 dit :

    Dans l'interview "Cheuvreux" paru dans "Reporterre" avant l'élection de Hollande, l'analyste faisait la prédiction qu'une fois élu notre Président s'empresserait de réformer le marché du travail. Nous y sommes, allez encore un petit effort, poussé par les marchés qui viennent de menacer de baisser la note de la France. Il ne reste plus que le code du travail à virer et Hollande pourra se reposer le devoir accompli. Maximilien reviens ! ils sont devenus fous.

  28. Je lis dans toutes les dépêches : "Les députés Front de gauche se sont abstenus face à certains "efforts dans le bon sens", mais encore insuffisants et face à certains "reculs dommageables" comme sur les autoproclamés entrepreneurs pigeons, a expliqué André Chassaigne. Le projet de budget 2013, volets recettes et dépenses, sera examiné à partir de jeudi au Sénat, où la partie sera plus rude en raison de l'hostilité croissante des sénateurs communistes."
    2 questions : qu'ont voté Marc Dolez (PG), François Assensi et Jacqueline Fraysse (FASE). Se sont-ils solidarisés des communistes en attente d'un vote contre au Sénat?

  29. Pierre Pifpoche dit :

    Je suis comme presque sans voix devant la tournure actuelle des événements. A l'image de la soudaine baisse numérique, m'a-t-il semblé, du nombre de commentaires à votre excellent et argumenté billet de blog concernant la contre-offensive Sarkozyste de Hollande et Ayrault.
    Merci pour vos points de vue sur la triste et lamentable situation des journalistes et des médias en France.
    Il y a comme un parfum de Maréchal Pétain dans les événements capitulards actuels à l'égard des goinfres de la finance. Pourvu que "Radio Londres" et la Résistance intérieure tienne bon et grandisse en puissance !
    Bravo pour le Contre-Budget présenté par le PG, ainsi qu'aux propositions présentées par Pierre Laurent pour le développement de la Sidérurgie et de l'industrie métallurgique.

  30. Zaccio dit :

    Le détail du vote : Groupe de la gauche démocrate et républicaine (15)
    Pour 3 : M. Bruno Nestor Azérot, Mme Huguette Bello et M. Gabriel Serville.
    Abstention 10 : MM. François Asensi, Alain Bocquet, Mme Marie-George Buffet, MM. Jean-Jacques Candelier, Patrice Carvalho, Gaby Charroux, André Chassaigne, Marc Dolez, Mme Jacqueline Fraysse et M. Nicolas Sansu.
    La liste complète.

  31. Guy-Yves Ganier d'Emilion dit :

    Ils se sont abstenus également. L'analyse du scrutin est accessible ici.

  32. jacques bounoume dit :

    Ah... Moodys, c'est pas eux qui classaient Lehman Brothers en andouillette super luxe (zero risque donc) la veille de sa gigantesque implosion, ben si ! Donc leur avis il peuvent en faire l'usage que vous devinez !
    Second point, une réflexion m'est venue cet après midi, imaginez les cris de la médiacratie si Chavez faisait le dixième du début de l'ombre du commencement de ce que fait Israël à Gaza en ce moment. Et là, ben rien... donc leurs leçons permanentes de morale il peuvent en faire le même usage que j'évoquais plus haut.
    Haut les têtes et haut les coeurs ! vive la Sixième !

  33. christiane 60 dit :

    Eh bien! Je suis un peu sonnée moi aussi, j'étais sûre que notre groupe voterait contre, où sont "les efforts dans le bon sens"? Il faut qu'on m'explique! Cela ne me semble pas cohérent par rapport à l'attitude de nos parlementaires dans les débats précédents et ne marque pas assez notre opposition à l'austérité.

  34. jihel dit :

    @283
    J.Luc a bien expliqué que les groupes sont indépendants et que lui, s'il était élu voterait contre.
    Ce qui est cohérent à mon sens. L'unité est un combat.

  35. marcopolo dit :

    Alors c'est quoi ce cinéma ? On peut toujours critiquer les orientations du PS qui conforte la politique d'austérité ! Je suis très curieux d'avoir leurs explications. Quel manque de fermeté. je suis très déçu.
    Comment faire progresser le Font de gauche dans ces conditions ! Il va y a voir de l'eau dans le gaz !

  36. Odile dit :

    @ marcopolo
    Il n'y aura pas plus d'eau dans le gaz que de beurre aux miches ! Vois-tu, revois tes fiches qui traitent du processus des institutions (A.N. et Sénat) telles qu'elles fonctionnent en cette république. La cohérence reste intacte en ce qui concerne le Front de Gauche. Fraternellement.

  37. Nicolas G30 dit :

    Nos députés FdG auraient ils encore l'espoir d'un changement de cap à gauche du gouvernement PS-EELV ? Moi je n'y crois guère, n'est il pas temps de marquer notre désapprobation totale à cette politique d'austérité ? Nous, nous pouvons discerner les nuances, comprendre les raisons, mais pour le plus grand nombre ? A travers le prisme médiatique cela n'est pas assez clair. J'espère qu'au Sénat nos députés FdG-communistes seront plus éloquents.
    Quand au référentiel de Moody's, est ce que la piqûre de rappel sera suffisante pour réveiller le PS-EELV et Hollande ? On peut craindre le pire.
    Pour la Palestine combien de morts faudra t il ? On ne voit pas la même contestation que pour la Syrie, ils ont le droit d’assassiner en toute impunité, envoyer des menaces par tracts, et dire que c'est pour raisons électorale, quelle honte.
    Résistance plus que jamais !

  38. jihel dit :

    À titre personnel, je pense qu'on ne devait pas s'abstenir sur la confiance mais voter contre puisque Hollande a toujours dit "nier " à nos propositions. On a voté contre Sarko mais par pour Hollande

  39. jean ai marre dit :

    @ 270 Parti de Gauche dit:.
    C'est la preuve qu'il faut tenir tête à la finance au lieu de lui donner des gages de bonne conduite et d'encourager son appétit sans limite.

    Bien cher camarade, crois tu qu'il faille attendre la notation de Modys pour résister ? Je préfèrerais que l'on me dise comment je vais prendre le pouvoir pour les mettre hors d'état de nuire. Jean-Luc avait raison avant les autres, et alors ? Comment faire pour former une majorité ? Se faire matraquer à NDDL, Se faire matraquer en faisant grève ? Il est urgent de trouver des formes de luttes adaptées où les salariés ne seront pas prisonniers de leur argent. Les retraités, les gens de gauche qui militent dans les associations, doivent dire stop à leur dévouements et manifester sur les places publiques, sur les lieux où se font leurs activités bénévoles.

  40. Nicks dit :

    Je regrette également l'abstention sur le budget. Attendu que l'objectif principal est la réduction du déficit, c'est à dire l'austérité, socialement et économiquement inepte, le vote contre s'imposait logiquement. Nous devons êtres cohérent sinon nous n'existerons pas.

  41. ducono69 dit :

    Après les pigeons, les curetons! En accordant le droit de conscience aux mairies homophobes, Hollande montre une nouvelle sa faible résistance à la droite et à l'adversité. Avec ce raisonnement on pourrait élargir le droit de conscience au respect de la propriété privée par exemple et autoriser les vols, meurtres et autres barbaries. Ce pauvre Hollande c'est de pire en pire. Hollandreou est bien chez nous. Quand pensent nos camarades socialistes homos ?

  42. marj dit :

    Je pense que derrière le spectacle donné par l'UMP se profile une recomposition politique autour d'un pôle conservateur trés droitier (FN + une partie de l'UMP) et un pôle plus modéré mais néammoins trés libéral autour des centristes qui pourraient se rapprocher du PS, tout cela en vue de bloquer ds l'immédiat toute alternative autour d'un projet progressiste.
    Il ne faut pas être sortis de saint Cyr pour observer que le PS dérive de plus en plus vers une politique défavorable au peuple et favorable aux marchés, répondant chaque fois positivement aux sirènes les plus conservatrices, même sur le plan sociétal, les reculades s'enchaînent. Après le vote des étrangers remis aux oubliettes, le mariage pour tous vient de prendre un coup dans l'aile. Pour autant, les marchés n'étant jamais rassasiés, ils réclament, par les voix de nos médias aux ordres, des réformes structurelles. Privatisations, facilités de licenciements etc. Voilà ce qui se cache derrière ces euphémismes destinés à tromper tout le monde. La dégradation de la note de la France arrive fort à propos pour donner de l'eau au moulin de cette rengaine en distillant la peur dans les chaumières.
    Sinon pas un mot de ce beau monde sur ce qui se passe à Gaza ou Israël a le permi de massacrer tranquille. Les USA soutiennent, l'UE aussi et Hollande a reçu aimablement Netanyahu à Toulouse. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

  43. Levieux dit :

    Je tiens à saluer J. L. Mélenchon pour son indéfectible courage face aux médias en général, et dernièrement sur le plateau de "c/politique". Confronté à la consternante ménagerie des chiens de garde du paf, perruches-têtes à claques et autres singes libéraux sectaires bien dressés, il fait face et reprend inlassablement son discours pédagogique, gardant le fil de ses pensées malgré les contre-vérités incessantes qu'on lui assène, les interruptions permanentes et très souvent stupides, les ricanements, l’arrogance des suppôts narquois qui lui font face. Tous ces prétendus journalistes mais véritables sots dogmatisés dont le rôle consiste davantage à brocarder, à travestir, à réduire l'homme, le sens de son discours et la portée de son action plutôt qu'à laisser passer l'information de façon impartiale, comme ils le devraient. Et comme monsieur Mélenchon nous le révèle de façon exhaustive dans sa dernière publication, pendant ce temps, le monarque Hollande bafoue, mystifie, récuse tout ce pourquoi il a été élu, sans vergogne et en toute liberté. Vive la France !
    L'histoire humaine n'est presque constituée que d'une répétition d'hérésies et de folies assujetties à l'ambition, à l'avidité, à l'aveuglement d'une poignée contre le bien commun, alors pourquoi cela devrait-il cesser aujourd'hui ? Pour la simple raison que si l'homme, espèce proliférante et destructrice comme le monde n'en avait pas connu, ne parvient pas à substituer la conscience à l'ego le plus rapidement possible à l'échelle globale, son sort sera scellé sous peu. Alors allez-y donc, cher mr Hollande et toute votre clique d'opportunistes falots, souscrivez à la politique délétère-Merkhel, exploitez le gaz de schiste, foutez-en l'air le Larzac...! Nous et l'histoire vous jugerons sur les faits.

  44. Michel Berdagué dit :

    Déçus, sonnés, étonnés, moi pas du tout, si j'ai bien compté 11 abstentions dont 1 non inscrit et à savoir nos 10 du FdG et dans ce groupe parlementaire il y a des votes pour. Après les présidentielles, nous avons perdu plus de 2 millions de voix, là beaucoup ici sur ce blog et ailleurs ont été beaucoup sonnés et KO. Nous n'avons eu que 10 FdG. Ici et les projections les plus logiques indiquaient nettement une fourchette de 50 voire 100, et là une peur verte du capital du Medef, de la droite, du PS et des média unanimes pour nous cibler comme les ennemis publics number one, il faut se rappeler la violence et vous ajoutez à celà la suspiscion et la croyance presque religieuse des courants anti-FdG qui n'ont pas cessé de faire courir la rumeur que nous allions entrer dans le gouv; pour qqs maroquins et appliquer complices l'austérité contre l'Humain d'abord. Ce qui n'a pas arrangé les choses. Nous avions viré la droite aux présidentielles pour ne pas avoir une politique austéritaire et de droite/centre Merkhollande, il fallait avoir la majorité à l'AN ou avoir une centaine de FdG comme groupe charnière et de Gauche. Ah la rue mythique et une idoitie complète de ne pas voter FdG au premier tour déterminant pour être en tête. Cela montre tout le boulot à faire et agir contre les relents anti-communistes qui foisonnent de ci de là.

  45. Jean Jolly dit :

    Marc Dolez est passé à l'UDI ? Il va falloir m'expliquer ce vote absurde. Une panne du réseau téléphonique dans mon secteur, depuis deux jours, m'a privé des infos que je puise quotidiennement sur l'Internet plutôt que dans les chenils des marchands de canons.

  46. bernard hugo dit :

    Ne soyons pas naïfs. Dégradation de la note de la France. Il s'agit évidemment d'une attaque concertée des marchés financiers et du Medef (le syndicat des actionnaires du CAC 40) afin d'accélérer la libéralisation du marché du travail en France, c'est à dire faire sauter lesgrandes protections du Code du Travail. Mais dans quelle mesure le gouvernement social-libéral n'est-il pas complice ? Toute la stratégie de Hollande consistait à laisser croire avec le discours du Bourget que le gouvernement allait résister à la finance, renégocier le traité face à Merkel afin de tromper l'électorat de gauche. Hollande savait très bien à quoi il se destinait depuis longtemps. Effectivement c'est son gouvernement et sa majorité qui vont accomplir la disparition du CDI et tout ce que la droite n'a pas osé accomplir en dépit des discours idéologiques de Sarkozy. La dégradation de la note signifie la mise sous pression dans un contexte de peur liée à l'augmentation continue du chômage afin de libéraliser les règles qui encadrent le contrat de travail et d'imposer la flexibilté maximum. Le PS à l'échelle européenne a intégré dans sa vision politique que les marchés seraient toujours les plus forts et qu'il fallait se contenter d'accompagner les changements structurels indispensables au capital en dupant les salariés avec l'aide des médias et un enrobage qui les rendent acceptables.

  47. Sonia Bastille dit :

    Le Groupe de la gauche démocrate et républicaine de l'Assemblée nationale dont sont membres les députés du FdG ont émis à une très large majorité un vote d’abstention sur le projet de Loi de Finances 2013. Je pense que c'est un vote adapté n'insultant pas l'avenir et qui marque nos différences et nos divergences avec les choix budgétaires du Gouvernement Ayrault. Gouvernement soutenu majoritairement par le groupe parlementaire socialiste, républicain et citoyen d'une part et le Groupe radical, républicain, démocrate et progressiste d'autre part.
    Adapté car la situation économique et financière grave de notre pays et aussi celle des comptes publiques méritent de ne pas faire de la politique politicienne ou de de l'opposition permanente "confortable". Notre pays a besoin de rassemblement et la gauche parlementaire doit se comporter de manière raisonnée et utile. Nos camarades parlementaires se sont montrés réfléchis, critiques. Les divergences et différences sur les questions budgétaires sont connues et nos élus de l'AN les ont maintes et maintes fois exposées dans l’Hémicycle du Palais Bourbon. Notre camarade Jean-Luc Mélenchon a donné son point de vue et à formuler les critiques et des propositions, dans plusieurs de ses billets et lors de ses passages sur les plateaux télé, montrant son grand sens de l’État et de la République en étant respectueux du suffrage universel.
    N'insultant pas l'avenir car les parlementaires FdG veulent construire et donc ne se situent pas dans la politique du pire ou de la rupture permanente ou dans l'opposition stérile choisie par le groupe UMP. De plus PS et FdG gèrent ensemble de nombreux exécutifs locaux et dans trois ans nous devrons faire face à la reconquête des collectivités locales par la droite écartée du pouvoir présidentiel, gouvernemental et parlementaire. La Gauche dans son ensemble, les uns et les autres, quelle soit FdG, socialiste ou écologiste aura besoin d'unité, de convergences pour conserver les collectivités locales.

  48. pichenette dit :

    Si l'on veut savoir la suite de notre histoire (nous les meilleurs), allons voir en Grèce. Les groupes fascistes, racistes, violents attaquent les étrangers, boucs émissaires. On est mal! Le gouvernement s'il continue met en danger le pays. Quel bourbier. Rien ne relève la situation, niveau européen et français aussi bien sûr. C'est une grande manif pour la paix qu'il va bientôt falloir faire.

  49. Thomas Giry dit :

    A propos des hydrocarbures de roche-mère, ou des gaz et pétrole de schiste pour utiliser le vocable le plus répandu, il est intéressant de lire la tribune suivante : "Gaz de schiste : faut-il remercier Hollande ?", publiée par latribune.fr.
    Parmi les causes possibles du probable effondrement à venir de l'économie états-unienne, l'éclatement de la bulle spéculative autour des gaz et huiles de schiste est à considérer au même titre que le surendettement des étudiants et autres éléments cités lors du meeting contre l'austérité. Le versant économique et social du lobbying des pétroliers est aussi peu fiable que son versant environnemental.

  50. Diogene dit :

    Tout ce qui nous révolte est bien inscrit dans un plan d'ensemble. Il serait absurde de sous estimer l'intelligence tactique et les moyens immenses de nos adversaires. Le PS file vers une alliance avec le centre droit, l'UMP avec le FN. Le FdG ne pourra réaliser une majorité qu'avec EELV et une bonne partie du PS.
    Si certains(nes) ici pensent faire croitre le FdG en braquant frontalement ces électeurs par un positionnement d'opposition féroce, je crois bien que rien ne sera possible. Les faits nous donnent raison, notre critique sans relâche porte peu a peu ses fruits, nous sommes dans une épreuve d'endurance, pas de sprint. Nous avons tous l'impatience de voir l'humain d'abord s'appliquer concrètement, mais bruler nos vaisseaux ne nous assurera pas pour autant la victoire. Continuons sans relâche le combat, personne n'a prétendu que c'était facile de convaincre qu'une autre voie reste possible.
    Concernant le vote de nos Députes, il s'inscrit dans cette logique, il évite aussi de mélanger nos voix avec celles de la droite. Et pour les municipales, il faudra bien sans nous renier trouver des alliances ou choisir de rester un parti croupion sans élus, ce qui ne nous prédisposerait pas a devenir un parti de gouvernement. Cette très difficile équation est la clef de notre futur, et nous allons la résoudre ensembles par notre travail collectif et individuel. On ne les lâche plus !
    Amitiés fraternelles,


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