16nov 12

Merkhollande est né en grande pompe

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Attaque de Moody's :

il faut résister !

La dégradation de la note de la France est une agression sans fondement contre notre pays.

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Bien sûr que cette conférence de presse est davantage un aveu qu’un tournant. Pas en raison de son contenu. Il était dans le programme de la campagne électorale de Hollande. Bien sûr, tout ce social libéralisme était dissimulé derrière les simagrées du discours du Bourget destiné exclusivement à mystifier les nôtres. Mais la mise en scène fonctionnait comme un message solennel. Dorénavant il assume ! Et le faisant, il « proclame ». Après Merkozy voici Merkhollande. Et comme l’a démontré Ayrault qui parle allemand, dans la langue de Merkel, à une lettre près on passe du « fécond » à « l’effroyable » ! En attendant l’odieux est servi : le catéchisme libéral dans la bouche d’un président élu par la gauche, assorti de propos de comptoir sur les dépenses excessives de l’Etat !

La capitulation sans condition est enrobée de bobards

Je vais revenir sur la conférence de presse de François Hollande mardi. J'ai dit dans plusieurs médias ma consternation de voir le Président de la République revendiquer l'austérité avec le sourire. Je veux dire ma gène devant le nombre des bobards qu’il a accumulés pour justifier sa conversion pleine et entière à la doctrine économique et sociale de madame Merkel.

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Sur l'Europe, nous avons eu droit à la répétition des refrains récités depuis le mois de juin dernier. Répétition ne vaut pas démonstration. « La nouvelle orientation » et « la nouvelle donne » dont Hollande nous rebat les oreilles n’est démontrée d’aucune façon et c’est même le contraire qui est prouvé. Toutes les décisions importantes prises par le Conseil européen depuis juin sont dans la continuité parfaite avec les orientations fixées depuis 2010 sous l'égide de Merkel, Sarkozy et Barroso. Cela n'a pas empêché François Hollande de revendiquer à nouveau de soi-disant « victoires ». Il a évoqué son fameux et imaginaire "Pacte de croissance" financé avec des lignes budgétaires déjà existantes. Mais cette fois-ci il a carrément revendiqué de surcroît comme acquis du Conseil européen des 28-29 juin « la mise en place du mécanisme européen de stabilité ». Aucun démenti dans la presse nulle part ! Les désintoxiqueurs professionnels par leur silence complice cirent les pompes en cadence. Car il s’agit d’un pur énorme mensonge. En effet le MES a été décidé et voté plusieurs mois auparavant. La France a ratifié le Traité sur le MES le 21 février à l'Assemblée nationale et le 28 février au Sénat, à l'initiative de Nicolas Sarkozy. Comment Hollande a-t-il pu l’oublier ? Les socialistes s’étaient majoritairement abstenus, contre son avis !

Le bidonnage a ensuite continué de plus belle quand Hollande a affirmé : « J'ai pu faire adopter par onze pays européens la taxe sur les transactions financières ». Comme ce n’est pas la première fois qu’il fait ce numéro sans être démenti par les désintoxiqueurs de presse, il s’est senti autorisé à refaire le numéro dans le cadre solennel du palais de l’Elysée. Pourtant je rappelle que l'accord politique en faveur de cette taxe a été réalisé en février 2012 à l’initiative de Merkel et Sarkozy. Les 9 Etats nécessaires à la mise en place de la taxe avaient alors affirmé leur décision commune d'engager une coopération renforcée en la matière (France, Allemagne, Italie, Belgique, Autriche, Espagne, Finlande, Grèce, Portugal). Ils ont été rejoints depuis par la Slovaquie, l'Estonie et la Slovénie, tandis que la Finlande s'est retirée. François Hollande n'est strictement pour rien dans cette affaire !

Cette tirade sur la réorientation de l'Europe s'est terminée en forme de vœux pieux : « Je me suis fixé l'objectif de régler les questions lancinantes posées à la zone euro, d'ici la fin de l'année. » Avec une chute en forme d'injonction paradoxale : « C'est par la solidarité et non par une austérité sans fin que seront atteints les objectifs impérieux de réduction des déficits. » Paroles verbales, bobard de fin de banquet. Car d’ici la fin de l’année tous les Etats doivent avoir fini de transposer la règle d'or budgétaire qui installe l'austérité dans la durée.

François Hollande a ensuite exposé son « choix du désendettement du pays ». « A marche forcée » selon ses propres termes. Et il a confirmé que « l'équilibre des finances publiques sera principalement atteint par des économies ». Un chapitre de sacrifices conclu par un couplet d’un genre très nouveau à gauche : une diatribe contre l’Etat ! Il a recyclé les plus grossiers poncifs libéraux contre la dépense publique. Et pour appuyer ce reniement, il aura fallu un nouvel enfumage, une entourloupe. François Hollande a ainsi affirmé : « La dépense publique atteint aujourd'hui 57% de notre produit intérieur brut. C'est beaucoup. C'est un record. Elle n'atteignait que 52% il y a seulement 5 ans. Nous devons être capables de faire mieux en dépensant moins. » Voilà une véritable manipulation. Tout d'abord les chiffres sont faux. Ce que ne vous ont pas dit les désintoxiqueurs professionnels. Dans la dernière statistique publiée par l'INSEE, la dépense publique représentait 56% du PIB en 2011. Et elle était de 52,6% du PIB il y a 5 ans.

La comparaison choc de Hollande est donc fausse de 1,6 points de PIB. Soit une erreur de 32 milliards ! C'est ennuyeux pour un texte écrit à l'avance lu par le Président de la République. Il faut donc en conclure que cette présentation était délibérément alarmiste. Mais le plus honteux dans sa soi-disant démonstration c’est qu'elle passe sous silence le fait que c'est la crise financière de 2008 qui a mécaniquement augmenté les dépenses publiques. La charge de la dette s'est accrue à mesure que se creusaient les déficits. Et les dépenses sociales se sont mécaniquement envolées avec la progression de la pauvreté et du chômage. La contraction de l'activité entraîne par exemple mécaniquement le versement d'un plus grand nombre d'indemnités chômage et le basculement d'un nombre croissant de personnes dans le RSA. Cela n'a donc rien d'une hausse incontrôlée ou orgiaque des dépenses de l'Etat dans la gabegie et l’incontinence !

D'ailleurs le ratio qui présente la dépense publique comme un poids par rapport à la richesse créée est absurde. Car la moitié de la dépense publique est destinée à la protection sociale des travailleurs et de leurs familles. Veut-il la supprimer ? Même cela ne voudrait rien dire. Que cette couverture soit socialisée ou pas, elle représenterait de toute façon une dépense dans l'économie du pays. Les gens devraient quand même s’assurer ! Et la preuve est faite que là où cette dépense est publique, comme en France, cela coûte moins cher que là où elle est privée. En voulez-vous un exemple pour vos disputes des repas du dimanche quand votre beau-frère de droite Jean-Geoffroy ou votre cousine social-libérale Marie-Réglisse voudront faire les malins ? Prenons alors l’exemple des dépenses de santé qui sont inclues dans les dépenses excessives montrées du doigt par Hollande. La France, grâce à un système public, y consacre 11% de la richesse nationale. Les USA, grâce à un système privé, y consacrent 17% de la richesse nationale. Cet exemple montre à quel point est malhonnête le procès fait à la dépense publique par François Hollande dans son numéro de petit converti au catéchisme libéral.

Mais les bidonnages ne se sont pas arrêtés là. Le pire est venu à propos de la « compétitivité ». Hollande a alors essayé de maquiller la hausse de la TVA annoncée par Jean-Marc Ayrault comme « une restructuration des taux de TVA ». Il a d'abord prétendu que la hausse de TVA décidée par Sarkozy représentait 12 milliards d'euros. Chiffre faux, à nouveau. Il s’agit de 10,6 milliards, ce qui est déjà bien assez. Mais il s'est bien gardé de dire que la hausse des différents taux décidée par le gouvernement représente 7 milliards d'euros. Donc à peine un tiers de moins que la hausse Sarkozy. Et non pas « moitié moins » comme il l’a prétendu. Cela représentera une perte moyenne de 260 euros par an et par ménage. Pour un smicard ce sera un quart d'un mois de salaire perdu sur l'année. Et cela touchera de manière aveugle les pauvres comme les riches.

Mais la grosse ficelle c’est d’avoir totalement passé sous silence la hausse massive du taux « intermédiaire » de TVA en n'évoquant que la TVA dans la restauration passée à 10 %. Ce taux intermédiaire, est déjà passé de 5,5 % à 7 % sous Sarkozy en 2011 ! Il concerne pourtant des services vitaux pour l'économie : les travaux de construction ou de rénovation des logements, les transports, les loisirs cinéma, théâtre, concerts mais aussi matchs, et enfin les services touristiques comme les hôtels et les locations de vacances. Le plus indigne là-dedans c’est que ça concerne aussi les médicaments non remboursés, qui sont de plus en plus nombreux. En l'espace de 3 ans, tous ces biens et services qui concernent le grand nombre verront donc leur taxation quasiment doubler en passant de 5,5 % à 10 %. Cela va être d'autant plus difficile pour les ménages les plus pauvres que cela représente beaucoup de dépenses absolument obligatoires, comme les abonnements des transports. Telle est la réalité profondément anti-sociale de la hausse de la TVA que François Hollande a « revendiqué au nom de l'efficacité et de la justice ».

A la fin des fins, pourquoi faire tout ce mal aux gens ? Pour financer un nouveau cadeau fiscal aux entreprises. Cela sans aucune garantie qu’elles passent cette nouvelle marge de manœuvre en salaires ou en investissement et pas en dividendes supplémentaires ! Et alors qu’il était question d’aider la compétitivité des entreprises industrielles exposées à la concurrence internationale, Hollande a lui-même vanté son caractère aveugle, non ciblé et surtout sans contrepartie ! « Elle sera simple, sans formalités administratives. Elle sera générale, utilisable par toutes les entreprises ». Et précisons que là où Sarkozy avait prévu de baisser les cotisations sociales patronales de 13 milliards, Hollande accorde un cadeau fiscal aux entreprises de 20 milliards. Cela signifie que les entreprises sont servies de 35% de plus en cadeau fiscal sans contrepartie par Hollande que par Sarkozy. Le tout pour un bénéfice social escompté tout à fait ridicule. En effet, Jean-Marc Ayrault en espère la création de 300 000 emplois en 2017. Cela représenterait une dépense fiscale de 67 000 euros en moyenne par emploi créé. C'est-à-dire beaucoup plus cher par exemple que la création d'un poste d'enseignant dont l’Etat paie le recrutement autour de 40 000 euros par an.

Je veux alerter sur une dernière déclaration de François Hollande qui est passée inaperçue. C'est peut-être la seule véritable annonce nouvelle du Président lors de cette conférence de presse. Après avoir évoqué les réformes institutionnelles issues du rapport Jospin, le Président a ajouté que « le gouvernement présentera une révision constitutionnelle qui comprendra aussi la réforme du Conseil supérieur de la Magistrature et la réaffirmation des principes de la démocratie sociale ». Hollande veut donc réviser la constitution sur le principe de la « démocratie sociale ». Pourquoi faire si ce n'est appliquer sa proposition d'accorder au contrat une autorité supérieure à celle de la loi ? Un projet que Hollande avait mis en sourdine pendant la campagne après que je lui ai répliqué sur le sujet en juin 2011. Pour vous inciter à la vigilance et vous préparer à la bataille sur ce sujet épineux, je vous renvoie à ma tribune sur le sujet publiée sur ce blog.

Peut-on penser en Panurgie ?

Nous venons de subir le passage d’un rouleau compresseur. Le rapport Gallois a été une occasion de bourrage de crâne désormais en croissance permanente dans les grandes transes de panurgisme médiatique. Pourtant il y a eu des voix dissonantes et elles ont contesté les prémices et le raisonnement du rapport. Peine perdue ! Si illustres qu’elles aient été, elles ont été traitées comme d’habitude en pareille circonstance : mépris parfois embarrassé et silence toujours plein de bonne conscience. La « compétitivité » est paraît-il un sujet de débat ? Quel débat ? Le problème est évident, le diagnostic partagé, la solution simple comme le bon sens ! Encore une fois donc, les mêmes qui prétendent ouvrir « débat urgent » l’ont eux-mêmes enterré dans un consensus aussi militant qu’intolérant !

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Dans une période comme celle-ci, le plus grand défi pour notre gauche est de vaincre la résignation. Mais soyons lucides : le moment est plus rude que jamais. Cette déferlante médiatique nous a porté un rude coup ! En répétant sur tous les tons la doxa libérale sur le « coût du travail »,« la compétitivité », la politique de « l’offre » a marqué des points. Son premier objectif est atteint : empêcher de penser, abasourdir. Dans ce contexte la plupart des bobards de la propagande officielle passent pour des faits objectifs. Ils affirment et nous devons démentir. Les médiacrates ont joué leur sale rôle de deuxième peau du système en injectant sans trêve le même discours et la même grille de lecture des événements. Dans la conférence de presse à l’Elysée, ce fut caricatural. Il faut bien l’admettre, le seul qui posa une question impertinente ce fut Laurent Joffrin puisqu’il voulut connaître la réponse du chef de l’Etat à la thèse économique contraire à la sienne. Il précisa même qu’il se référait à l’avis de plusieurs prix Nobel d’économie ce qui était moins provoquant que de mentionner que c’est aussi le point de vue du Front de Gauche. Ce fut la seule et unique ouverture sur un autre ordre de raisonnement que celui mis en circulation par le président et la grande armée des répétiteurs. Si Joffrin n’avait pas été là, c’est comme s'il n’y avait qu’un seul point de vue en économie dans le monde et en France. Tous ses autres confrères posèrent soit des questions intimiste sans intérêt (exemple : « Comment ressentez-vous les critiques ») soit d’accompagnement de sa logique (exemple : « En chantant la vie en rose le soir des résultats est-ce que vous ne regrettez pas d’avoir sous-estimé la gravité de la situation »).

Pour le reste, les commentateurs « indépendants » avaient déjà rivalisé dans la nuance la semaine précédente : est-ce assez, faut-il en faire davantage, ou bien plus vite ou bien plus fort ? Limité à la confrontation entre « L’Humanité » et « les Echos » l’espace du débat est réduit comme jamais. Après le numéro de la conférence de presse dont les trucs de communication étaient des ficelles grosses comme des câbles, ce fut un nouveau concert : a-t-il été « jugé convainquant », s’en est-il bien sorti ? Et ainsi de suite. La bande des prétendus décrypteurs et autres désintoxiqueurs à deux balles a sagement regardé ailleurs pendant que pleuvaient les chiffres faux et les présentations biaisées du nouvel emballage de la soi-disant « restructuration de la TVA », de la part du PIB dépensée par l’Etat et ainsi de suite. Le président manipule les chiffres ? Oui, peut-être, mais il est tellement présidentiel ! Le président tronque les présentations. En fait, pour l’essentiel, le pluralisme médiatique en France n’existe plus. La réforme la plus urgente à faire pour la démocratie française est celle de celle de son système médiatique unilatéral. L’exemple du courage des gouvernements argentin et équatorien en la matière prouve que c’est possible. La libération des médias, en vue de permettre le pluralisme politique doit, bien sûr, trouver son chemin dans chaque pays, selon ses propres conditions, mais tous doivent y pourvoir. En France cette question touche directement à la condition sociale des journalistes et à leur précarisation croissante, au statut et aux pouvoirs des usagers de chaque média. Cette dimension du problème est au moins aussi importante que celle de l’identité du propriétaire du média lui-même qui monopolise d’habitude l’attention des critiques de gauche. Au point où j’en suis parvenu en observant ce qui se passe en France et dans le monde, je considère que c’est une des premières tâches de la révolution citoyenne, avant même la convocation de la Constituante par laquelle nous commencerons notre processus.  

Notre contre-budget : un seuil de crédibilité

Pour vaincre la résignation c’est tout un traitement qui doit être appliqué. Parmi les remèdes figure en bonne place la preuve à donner qu’on peut faire autrement, que d’autres choix sont possibles et qu’ils sont réalistes, c’est-à-dire applicables. C’est ce que nous avons appelé, pendant toute la campagne présidentielle « la radicalité concrète ». Elle permet de franchir le seuil de crédibilité à partir duquel des gens décident de se mettre en mouvement, d’adhérer et de prendre leur part personnelle dans le combat commun. Agir de cette façon c’est aussi se préparer nous-même à faire face si les circonstances l’exigent. C’est dans cet état d’esprit que nous avons demandé à notre « chef économiste », Jacques Généreux et à Guillaume Etiévant, le président de la commission économique du Parti de Gauche, de préparer un « contre-budget ».

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Au moment où le budget de l’Etat se discute au parlement, il nous paraissait essentiel d’aller plus loin que l’opposition ligne à ligne face au budget d’austérité du nouveau gouvernement qui se décidait. C’est la meilleure façon de montrer très concrètement à la fois que l'austérité n'est pas une fatalité et que nous savons comment gouverner autrement. Le budget d'austérité de Hollande et Ayrault pour 2013 n'est donc plus la seule solution qui existe. Une autre proposition budgétaire est désormais sur la table. C'est d'ailleurs la seule à ce jour. Bien sûr, vous n'en avez pas entendu parler sur TF1 et France 2, chez lesquels nous sommes interdits de journaux télévisés depuis l'élection de Hollande. C’est donc entièrement sur nous même que repose l’effort d’information. Je vous invite ainsi à diffuser largement ce contre-budget. Dans la semaine nous avons tenu neuf meetings dans le pays pour présenter ce projet. Les responsables nationaux du parti sont disponibles pour en tenir autant qu’il faudra. L’important est que le texte circule et que le nombre de ceux qui en partagent le contenu de façon consciente et éclairée aille en augmentant autour de nous.

Vous pouvez retrouver l'intégralité des mesures chiffrées de ce contre-budget dans la brochure complète de présentation qui est diffusée.

Mais je vous en dis ici quelques mots de présentation. Ils peuvent d’ailleurs vous servir si vous prévoyez d’organiser une réunion avec des amis sur le sujet. Ce contre-budget décline concrètement notre programme « L'Humain d'abord ». Il s'appuie sur une solide analyse macro-économique que Jacques Généreux a rappelée pour l’occasion. Vous en aviez eu l’essentiel dans l'appel des 120 économistes contre le Traité TSCG et l'austérité. L'austérité mènera à la catastrophe en France comme elle y mène déjà en Grèce, en Espagne et au Portugal. Nous proposons au contraire un budget de relance de l'activité. Il s'appuie sur deux puissants moteurs : l'investissement public et le partage des richesses. Notre budget est robuste et réaliste. D'ailleurs il « rapporte » plus qu'il ne coûte. Il permettrait ainsi de stopper la spirale d’appauvrissement de l’Etat. Nous proposons d’ailleurs d’économiser 20 milliards d’euros dès 2013 sur les intérêts de la dette qui s'élèvent à 47 milliards d’euros au total. C’est possible en faisant acheter des obligations d’Etat à taux très réduits au Pôle financier public dont nous proposons la création. Les banques publiques du Pôle pouvant ensuite se refinancer autant que de besoin auprès de la BCE. Nous pourrions ainsi rompre concrètement et rapidement l’actuel circuit absurde de la dette publique payée au prix fort aux banques privées.

Au total notre budget prévoit 130 milliards de ressources nouvelles. Cela représente une hausse du taux de prélèvement obligatoires de 5 points de la richesse nationale. Ce taux passerait à 49% de la richesse. Comme au Danemark. Nous l'assumons. Cette hausse serait bénéfique à l'économie car elle est concentrée sur les montagnes d'argent qui dort aujourd'hui dans le pays. Alors que les banques sont gorgées d'argent par la BCE et les Etats et que les actionnaires font exploser leurs dividendes, cet argent ne se retrouve nulle part dans l'économie réelle. Ni dans les poches des ménages, via les salaires, ni dans l'investissement productif qui est au point mort. Notre budget prend cet argent qui dort pour le réinjecter utilement dans l'économie. Je vous en donne quelques exemples. Nous proposons de supprimer les niches fiscales sans utilité économique, sociale ou écologique pour 42 milliards sur 62 milliards de niches au total. Seraient également supprimées les exonérations de cotisations sociales qui ont montré leur inefficacité, à hauteur de 20 milliards sur la trentaine de milliards d'exonérations. Nous proposons un véritable impôt sur le revenu à 14 tranches et un revenu maximum avec tranche à 100 % au-delà de 20 fois le revenu médian. Nous considérons qu'au-delà de 20 fois ce que gagnent la moitié des Français, l'accumulation de revenus par une même personne n'a plus d'utilité sociale et économique. Notre impôt sur le revenu taxerait effectivement les revenus du capital comme ceux du travail. Au total, il rapporterait 20 milliards d'euros supplémentaires. Nous proposons aussi une TVA à 33% sur les produis de luxe et une surtaxe des hautes transactions immobilières qui rapporteraient 9 milliards au total. Autre mesure importante, elle concerne la  lutte renforcée contre la fraude et l'évasion fiscale. Cela permettrait de récupérer 7 milliards d'euros dés 2013 sur les 25 milliards de fraude actuellement estimés.

Ces recettes permettraient de financer 100 milliards d’euros de dépenses nouvelles dés 2013 au service du progrès social et écologique. Nous proposons d'augmenter de 20% les investissements publics pour enclencher la planification écologique. Cela serait possible en doublant les dotations d’investissements aux collectivités locales. Car ce moteur principal de l'investissement public est aujourd'hui mis à l'arrêt par le gouvernement. Ces moyens nouveaux permettraient aux collectivités d'agir dans le plan massif d’investissement pour les énergies renouvelables que nous voulons doter de 9 milliards d'euros de moyens nouveaux de l'Etat. Nous voulons également affecter 2,5 milliards pour permettre la mise aux normes énergétiques de 700 000 logements et bâtiments publics. Et investir 1,9 milliards d'euros dans le développement des transports ferroviaires, fluviaux et côtiers. L'autre grand axe de notre plan d'investissement public concerne le logement. Le but est de financer la construction de 200 000 logements sociaux par an, comme dit et répété pendant la campagne électorale.

Notre contre-budget place aussi l'éducation et la culture en tête. 14,9 milliards sont mobilisés au total dès 2013. Nous pourrions ainsi financer la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans, la relance de l'enseignement professionnel public et la hausse des bourses. Nous créerions aussi 5 000 postes pour l'enseignement supérieur et la recherche en réalisant la première tranche d'un plan de doublement de ce budget en 5 ans. Nous financerions aussi la mise en place d'un véritable service public de la petite enfance avec la création de 100 000 places en crèches. Enfin nous porterions le budget de la culture à hauteur de 1,5 % du budget de l'Etat, là où il est redescendu aujourd'hui en dessous du fameux seuil de 1 % qu'il avait atteint sous Lionel Jospin.

Comme le but économique de ce contre-budget est la relance de l'activité, il prévoit de soutenir aussi fortement le pouvoir d'achat populaire. Grâce au Pôle financier public, la hausse du SMIC à 1 700 euros bruts ne mettrait pas en péril les entreprises. Notamment les plus petites qui retrouveraient des marges de manœuvre en trésorerie qui leur font aujourd'hui cruellement défaut. Nous augmenterions fortement les minimas sociaux pour les relever au dessus du seuil de pauvreté et les indexer à l'avenir sur le SMIC. Enfin nous revaloriserions le point d’indice des fonctionnaires pour rattraper la perte de pouvoir d'achat accumulée depuis 2000. Et nous titulariserions les 800 000 précaires de la fonction publique. Une mesure qui ne coûte rien la première année. Cela permettrait même d'économiser dans un premier temps les dépenses récurrentes de gestion et recrutement de non titulaires ainsi que la couverture chômage que l'Etat paye quand il se débarrasse périodiquement des précaires.

Ça sent le gaz !

Le lobby du pétrole tourne à plein régime en faveur du gaz de schiste ! Tout le monde est contacté et les amis anciens ou nouveaux se mettent en mouvement. D’où le retour de Rocard déclarant la France « bénie des dieux » du fait des miracles que le schiste fera pour elle ! Ce n’est donc pas une surprise que le bottin du lobby patronal en fasse autant. Voilà pourquoi dans son rapport remis à Jean-Marc Ayrault lundi 5 novembre, Louis Gallois appelle à poursuivre les recherche pour « l'exploitation » du gaz de schiste.
 

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Gallois écrit que « l’exploitation du gaz de schiste soutient l’amorce de réindustrialisation constatée aux États-Unis et réduit la pression sur sa balance commerciale de manière très significative ». Brave soldat Louis Gallois ! Il ajoute la fuite en avant productiviste à la fuite en avant libérale contre le soi-disant "coût" du travail. C’est la ligne du MEDEF et de l'UMP. Mais des socialistes comme Montebourg ne sont pas en reste. J’ai déjà mentionné Michel Rocard. Celui-là a carrément humé un grand coup de gaz avant de déclarer au journal Le Monde : « La France est bénie des dieux. Pour l'Europe, elle serait au gaz de schiste ce que le Qatar est au pétrole ». C’est Plantu, lauréat du prix de la liberté de la presse au Qatar, qui va être content !

Comme vous le savez tous, le Front de Gauche s'oppose à l’exploitation des gaz de schiste. Nos camarades sont très mobilisés sur le sujet à travers tout le pays. Nous partons d’un constat : à ce jour, les techniques d'exploration et d'exploitation du gaz de schiste sont absolument anti-écologiques. La fracturation hydraulique est la seule méthode connue. Elle consiste à injecter d'immenses quantités d'eau mélangée à des produits chimiques pour fracturer le sous-sol et libérer les gaz ou les pétroles de schistes. C'est un désastre environnemental comme le démontre l'expérience en Amérique du Nord. Cela provoque une pollution des sols et nappes phréatiques absolument inadmissible. Ces dégâts écologiques sont désormais bien compris par la population et les élus locaux. L'opposition est donc très large. Cette mobilisation a permis d'engranger de premier succès. Ainsi, François Hollande a été contraint de s'opposer à la fracturation hydraulique. Il l'a dit lors de la conférence environnementale 14 septembre dernier : « Dans l’état actuel de nos connaissances, personne ne peut affirmer que l’exploitation des gaz et huiles de schiste par fracturation hydraulique, seule technique aujourd’hui connue, est exempte de risques lourds pour la santé et l’environnement ». En conséquence, il a demandé à la ministre de l'écologie de « prononcer sans attendre le rejet des sept demandes de permis déposés auprès de l’Etat ». C'est une première victoire à mettre au crédit de la mobilisation écologiste et citoyenne. Mais elle est insuffisante. Car le rejet des sept demandes de permis ne règle absolument pas la question des dizaines d'autres permis déjà accordés par le gouvernement Fillon. Ceux-là aussi doivent être annulés.

Mais au-delà des problèmes que soulève la technique d'exploration ou d'exploitation, nous rejetons le recours au gaz et pétroles de schiste. Défendre le recours à ces ressources est un archaïsme. Je m'explique. Le gaz et le pétrole, même de schiste, sont des énergies carbonées. Leur utilisation émet des gaz à effet de serre. Or l'impératif écologique est de réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre. C'est absolument indispensable pour ne pas aggraver le réchauffement climatique. Bien sûr la France n'y parviendra pas seule. Mais elle doit montrer l'exemple. L'accent doit donc être mis sur les économies d'énergie. Par exemple, le gaz est beaucoup utilisé pour le chauffage. Le meilleur moyen de réduire la facture de gaz n'est pas de recourir au gaz de schiste. C'est de mieux isoler les bâtiments et de développer d'autres systèmes de chauffage, notamment par la géothermie. Ce qui permettrait aussi de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Et donc de joindre la réponse écologique à la réponse sociale. Quant à la production d'électricité, mieux vaut se passer des centrales au gaz, comme de celles au fuel, et se tourner vers d'autres énergies, non émettrices de gaz à effet de serre. Plusieurs sont à notre portée, qu'il s'agisse de l'éolien ou du solaire mais aussi de la géothermie ou de l'utilisation des énergies de la mer. Bref, l’exploitation des gaz de schiste c’est à la fois un crime écologique, un archaïsme énergétique et une paresse intellectuelle et technique. 


383 commentaires à “Merkhollande est né en grande pompe”
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  1. Zapping dit :

    La vidéo de Jean-Luc Mélenchon invité de "C/Politique" sur France 5 ce dimanche est publiée sur le Blog :
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/11/18/invite-de-cpolitique-sur-france-5-3/

    Ardents à la lutte !

  2. Bonzo dit :

    Merci M. Mélenchon pour vos analyses et vos informations intéressantes.
    Je suis également très choqué par ce dernier choc de compétitivité. Je voudrais dire aux gens de gauche que lorsque le Medef ose dire que « la France à un sérieux problème de compétitivité » il ne faut pas le nier mais plutôt faire remarquer que ce terme de compétitivité ne représente plus qu’une course vers l’appauvrissement et l’asservissement des peuples, et que c’est bien leur Europe libérale qui est responsable de cet état de fait ! Il est dérisoire de croire qu’une baisse de 5, 10 ou même 20% des salaires serait suffisante pour mettre la France au même niveau de prix que les principaux concurrents. Pour rejoindre les plus « compétitifs » de la zone Euro il faudrait diviser les salaires et les charges par 4 ! Il est urgent que les français comprennent cela, et qu’après l’acceptation de ce premier « pacte de compétitivité », d’autres suivront. Il est clair que nous ne pourrons pas compenser très longtemps nos prix plus élevés par une meilleure qualité parce que la recherche nous coute plus cher également.
    Nous devons stopper ce déclin par une politique de contrôle des échanges. L’Europe a trahi les citoyens qui pour la plupart l’on voulue pour défendre un modèle social Européen. Elle s’est laissé manipuler par les grandes multinationales bien plus attirées par une remise à plat du droit du travail que pas l’essor économique du pays. Il est urgent de trouver la voix vers la démondialisation pour éviter l’effacement du cadre juridique, pour relocaliser la production et mieux organiser la répartition des sites industriels sur le territoire.
    Cordialement.

  3. Michel Berdagué dit :

    @ Bonzo
    Comment tu fais quand tu n'as pas le pouvoir de trouver en urgence l'arrêt immédiat de cette désindustrialisation programmée, voulue et instituée. Je n'en connais qu'une seule voie c'est celle de la lutte. Tu continues à manifester comme le 14, et déjà tu avais manifesté le 30 septembre. Tu t'organises dans l'entreprise pour rejoindre ou créer une antenne FdG en rejoignant le Front des Luttes. Tu envisages avec tes collègues des actions à mener qui peuvent être des informations sur la délocalisation que la direction aux ordres des actionnaires concoctent.et y répondre en conséquence. Sans ça tu assailles Montebourg qui est payé pour ça, mais je pense qu'il n'y a pas à se faire trop d'illusion à moins qu'un tel mouvement d'ensemble fait que le FdG soit sollicité pour diriger le gouvernement.
    En urgence la lutte continue. Non seulement on lache rien mais surtout on agit pour stopper les dérives mortifères et pour conquérir des avancées significatives pour le monde du travail, pour les entreprises avec des produits écologiques de demandes croissantes, et pour notre pays donc pour une Europe des peuples et non pas ce Merkhollande de catéchisme libéral qui affame les Peuples.

  4. jeanmarc dit :

    A propos du gaz et de l'électricité. D'accord, avec la TVA à 5%,les abonnements vont baisser et les consommations, avec la TVA à 20% vont augmenter. Et qui ça va arranger? Les résidences secondaires qui paient des abonnements et peu de consommation.

  5. Pierre de Marseille dit :

    @Vivini Isabelle à 23h03
    Bonjour,
    L'Europe est une grande idées qui peut permettre, un jour prochain j'espère, de réunir des démocrates de tous les pays de cette zone pour réaliser autre chose. Au mettre titre que l'on ne casse pas le thermomètre quand on a de la fièvre, il ne faut pas casser l'Europe, mais s'en servir comme un outil pour promouvoir le bien collectif. Les Peuples peuvent encore se manifester pour faire évoluer les choses
    Bonne journée, Vive la 6ème République, Vive la Sociale!

  6. Michèle dit :

    Caroline Roux fut exemplaire de ce que sont devenus les médias moulés à la pensée libérale unique face à un contradicteur, à savoir dérouler un interrogatoire visant à démontrer qu'il se trompe puisque "tout le monde pense que". Oui Jean-Luc Mélenchon l'indépendance de la presse et le pluralisme des idées sont une priorité, c'est donner la parole au sujet pour dire sa vérité et non pas utiliser les médias pour "communiquer" dans le mensonge et la manipulation pour servir une vérité unique celle du libéralisme càd de la loi du plus fort.
    J'ai pu constater en revisionnant le JT de 13h d'Elise Lucet du 14 novembre sur la 2, que le montage même du journal fut là aussi exemplairement servile commençant longuement par l'Euro-million dont le gain "fait rêver", enquête à l'appui pour démontrer que rêver c'est acheter du très cher. Ensuite ce fut un survol rapide des manifestations en Europe avec une enquête d'un triste constat sur le développement de la misère car "la crise est sans pitié". Enfin pour se consoler in fine, le baume au coeur de l'humanitaire associatif qui permet de bénéficier de la solidarité. En résumé: rêver c'est acheter, la crise est sans pitié, la solidarité c'est dans les associations, sont assénés comme des vérités indiquant ce qu'il faut rêver, ce qui en retarde l'accès et le lot de consolation. Et hier soir C Roux de nous asséner "tout le monde pense que" càd la pensée unique fait force de loi autrement dit la dictature.
    A part cela ce fut le bonheur que procure l'espace de liberté de penser autrement, politiquement, humainement.

  7. naif dit :

    Nicolas G30 dit à 23h22
    "Si j'ai bien compris avec leur compétitivité, ils veulent en gros que l'on soit plus productifs que les chinois, un bol de riz par jour pour commencer et travailler comme dix, comme ça on pourra vendre plein de produits inutiles comme eux."

    Les chinois produisent que des produits que nous leur demandons de produire ! Avez vous déjà acheté des produits de marque chinoise? Non, vous achetez des produits fabriqué en Chine pour des marques ou entreprises occidentales (c'est à dire par des boites qui délocalisent leur fabrication ou qui sous traitent)
    A force de montrer du doigt les Chinois et autres pays en voie de développement on occulte les véritables décideurs et responsables de cette exploitation. (Addidas, Extenso, Nike, et autres grandes marques...). Mais vous avez raison au banquet de la nature seuls ceux qui sont ou seront compétitifs auront une gamelle avec juste ce qu'il faut dedans pour revenir au boulot.

  8. marc2 dit :

    Dans la lutte contre le système libéral la question de l'information est centrale.
    Aristocratie financière et clergé médiatique devront être abattus ensemble. Comme en 1789 !
    Comme en 1789, il faudrait jouer sur la contradiction entre, d'une part la poignée de journalistes " leaders" (Aphatie, Joffrin, Cohen, Roux, Elkabach, etc.) et d'autre part la foule immense des journalistes pauvres, humiliés, précaires.
    La méthode ne consiste pas à opposer les uns aux autres (leur petit esprit corporatiste les aveugle) mais en confrontant les journalistes, sans faire mention de leur misère (amour-propre oblige!) aux actionnaires des groupes propriétaires des médias (Bouygues, Dassault, Bolloré, Pinault, Rotschild, Pigasse, Vivendi, Lagardère, etc.)
    Comme en 1789 ou la lumière est venue de la dichotomie entre le haut et le bas clergé.

  9. Nicolas VDR dit :

    Force est de constater l'omniprésence du Figaro dans quasiment toutes les émissions politiques et particulièrement sur les chaines du groupe France Télévision. Bonjour la transparence mais peut-on s'attendre à autre chose dans un Pays comme le notre qui est classé au 38ème rang mondial en terme de liberté de la presse ? C'est drôle, on ne voit jamais de journalistes de l'Humanité et pire encore, depuis que les socialistes sont au pouvoir, il y a eu multiplication de journalistes et autres éditorialistes de droite sur les chaines du service public qui sont payantes.
    Je sais bien que Hollande et sa bande veulent plaire à tout prix au MEDEF, ne pas froisser l'UMP de quelque manière que ce soit, et n'en n'ont strictement rien à faire de leurs électeurs, mais quand même, un peu de décence !

  10. breteau jean claude dit :

    Bravo à Jean Luc d'avoir rapidement mis les choses au point sur les immenses richesses créées en France et les masses d'argent considérables disponibles pour une politique de progrès. Cette vérité est bonne à dire et répéter, elle montre tout le système de mensonges et de manipulations utilisés par les libéraux pour imposer de l'austérité que rien ne justifie. Il faudrait le souligner lors de prochains passages dans les média.

  11. Glières dit :

    De la même façon que nous avons un contre-budget de gouvernement pour nous projeter dans l’avenir immédiat, il nous faut un contre-média pour présenter l’actualité sous un autre jour, fondé sur des faits et des données qui par la seule force de leur véracité battent en brèche les mensonges de la pensée unique et ramène l’espoir chez nos compatriotes.
    Ce n’est pas d’une télévision ou d’une radio dont nous avons besoin, par ailleurs hors de notre portée financièrement, où le téléspectateur et l’auditeur doivent se mettre à l’écoute, ce qui signifie qu’ils sont en partie gagnés à notre cause. Nous devons aller au-devant de ceux qui par idéologie ou paresse ne se brancheront jamais sur un média de gauche comme ils n’achèteront jamais un journal.
    Il nous faut un gratuit pour toucher les gens là où ils ont encore quelques instants disponibles, par exemple avant de prendre le train, le bus, le métro, l’avion…Un petit hebdo n’est pas un tract très ciblé et circonstancié. Ce n’est pas un journal de fond que l’on fait l’effort d’acheter. C’est une information brève que l’on reçoit régulièrement, de la main à la main, que l’on finit par lire un jour ou l’autre, à un moment ou à un autre, comme les autres. A laquelle on s’habitue et que l’on finit par attendre. Un geste, un simple geste qui rapproche petit à petit celui qui le donne de celui qui le reçoit. Un geste simple sur le chemin de la connivence.
    Alors qu’attendons-nous, nous qui disposons d’un formidable réseau national de distribution que sont les militants et les sympathisants du Front de gauche, que l’impression pourrait être décentralisée et laissée à leurs capacités d’imagination et de fabrication, que seule la rédaction nécessite une petite équipe qui de surcroît pourrait être bénévole ?
    Ce nous attendons, c’est une initiative commune des partis qui composent le Front de gauche sans laquelle il n’est pas possible de lancer une offensive médiatique de cette ampleur. Ce serait la preuve que l’intérêt général prime sur les intérêts partisans, que la montée en puissance du Front de gauche renforce toute la gauche, ce serait une étape décisive vers la victoire. Ce serait l’espoir à portée de main.

  12. Nicolas G30 dit :

    @207naif
    Merci de la précision, ma dernière phrase était mal tournée effectivement. Loin de moi l'idée de dénigrer les chinois. Bien sûr que j'achète des produits chinois (made in China), malheureusement, quand j'y suis obligé, quand j'ai pas un rond comme beaucoup d'entre nous. J'évite le plus possible, car il n'y a pas la qualité, ou la finition. Alors leur histoire d'acheter Français me fait doucement rigoler jaune, quand le chômage aura augmenté, inéluctablement, c'est pas les Français que le feront. J'essayais de trouver une image correspondant à ce que que je comprends du pacte de compétitivité, égalisez au plus bas la condition des travailleurs européens, et après la ramener à celle des chinois et indiens, y'a pas de taboo, comme ils disent.

  13. Mascoutou dit :

    Une fois encore, un argumentaire et une grille de lecture qui décoiffe. Mais pourquoi qualifier ces professionnels médiacrates de "désintoxiqueurs" (c'est ce qu'ils voudraient nous faire croire) alors qu'ils ne font que nous intoxiquer (du moins, ils s'y efforcent)?

  14. Raphaëlle dit :

    Quand le journaliste de LCI Romain Hussenot prétend qu'il n'y a pas d'austérité en France car "nos salaires ne baissent pas comme en Grèce", est-ce un raccourci de lui rétorquer que si, nos salaires baissent puisque les cotisations sociales sont une part de nos salaires mise dans le pot commun et que les grandes entreprises obtiennent de ne plus contribuer à ce pot commun par le biais des exonérations de cotisation ?

  15. Michel Berdagué dit :

    Nous sommes de la Résistance intellectuelle. Et ce n'est pas du folklore, intellectuelle et actions en défensives et offensives cette résistance basée sur la connaissance, le courage, l'engagement, le regard sur cette réalité de plus en plus dictatoriale de violence. Bien que peu résistent aux avalanches de mesures nauséabondes et dans tous les domaines, nous sommes visibles et le boulot que fait Jean-Luc est considérable, être présent dans l'arène médiatique avec des collabos aux ordres des privés puissants qui vont malgré toute leur hargne et sachant ce qu'ils font être quelque peu déstabilisés, et celui, celle qui regarde écoute voit toutes leurs manoeuvres téléguidées par les voix de leurs maîtres. Beaucoup d'entre nous ne pouraient pas rester une seule seconde et avec calme pour expliquer, argumenter, devant ces affirmations au lieu et place de questions et respect dû au politique invité. Ce haro sur tout ce qui bouge et éclaire à la longue va éclairer le regardant d'un peu plus près pour exiger enfin des débats et des informations dignes de ce 21 ième de tous les dangers. Car de lire dans l'Huma, p 12, de ce jour , " En quatre mois, trois salariés du leader mondial de la production de pneumatiques ont mis fin à leurs jours ". en cause d'après le CHCT dont les délégués brisent l'omerta : le Iean management , caisse de compétitivité ? chequoiça " Ce -...-est une méthode d'organisation et de gestion originaire du Japon visant à supprimer toutes les activités sans valeur ajoutée dans l'entreprise ; "
    Vous avez dit " compétitivité " messieurs du gouv; et Medef réunis, portez vos uniformes vous serez plus visibles et dénoncés comme tels, car comme l'écrit @ naîf à 9 h 02 ...."...seront compétitifs auront une gamelle avec juste ce qu'il faut dedans pour revenir au boulot."
    En effet il y a urgence de résister, de faire et d'agir.

  16. Greg_95 dit :

    La présentation de Jean-Luc Mélenchon sur la page de l'émission C Politique sur le site de France 5 :
    "Jean-Luc Mélenchon, homme politique de gauche, est né le 19 août 1951 à Tanger, au Maroc. Il est le Président du Front de Gauche..."
    Ca laisse rêveur sur la précision journalistique de cette émission... Il est temps pour France 5 d'engager un "fact checkeur" pour vérifier le contenu de son site...

  17. rayana dit :

    Non seulement l'extraction des gaz et huiles de schistes pollue durablement les nappes phréatiques et les sols, mais de plus elle est extrêmement gourmande en eau. Cet été, dans les middlands américains, l'extraction a été ralentie fortement par la sècheresse, la pénurie et la spéculation sur l'eau (dont le prix a doublé instantanément). Aux alentours les maisons et les terres n'ont plus aucune valeur, étant devenues invendables. De pauvres gens tombent malades de la pollution et ne peuvent même plus s'en aller. Continuons la lutte !

  18. Greg_95 dit :

    Un message d'un "journaliste" de France Télé que j'ai pioché dans la rubrique "Fact Checking Live" sur la page de l'émission C Politique sur le site de France 5 :
    "Pas d'OPA sur le Front de gauche ? Jean-Luc Mélenchon pourrait cependant abandonner la co-présidence du Parti de gauche, après le congrès de mars, selon un indiscret du JDD. "C'est un débat que j'ai eu avec lui", a ajouté la co-présidente Martine Billard. "Il se verrait bien à la tête du conseil national du Front de gauche", selon le quotidien."
    C'est fou cette obsession des journalistes.

  19. Angevin dit :

    Bonjour à tous,
    Dans le contre-budget, je n'ai pas vu passer de taxe à l'importation.
    J'ai mal vu?
    La taxation des importations (objets manufacturés en particulier) me semblait centrale dans la pensée économique de Jaques Généreux. Et a vrai dire, elle me parait la seule arme efficace contre l'argument de la "compétitivié". J'avais vu passer un double barème, avec un première taxe dépendante des droits sociaux du pays exportateur et une seconde liée au respect de l'environnement.

  20. luz11 dit :

    J'ai regardé et écouté attentivement l'émission de ce dimanche C politique. J'ai eu les larmes aux yeux tant j'adhère totalement à ce que M.Mélenchon a exposé. Un seul souhait : le prochain que se soit vous!

  21. Siamy dit :

    Vous avez une nouvelle fois raison Mr Mélenchon, après la victoire facile des pigeons voici les vautours qui réclament leurs part.

  22. naif dit :

    Nicolas G30 dit à 10h31
    " Bien sûr que j'achète des produits chinois (made in China), malheureusement, quand j'y suis obligé, quand j'ai pas un rond comme beaucoup d'entre nous. J'évite le plus possible, car il n'y a pas la qualité, ou la finition".

    Désolé Nicolas, mais non seulement tu n'achètes pas des produits Chinois, mais des produits occidentaux fabriqués en Chine. Et de plus tu achètes des produits dont la qualité a été défini par ces mêmes entreprises occidentales (càd Cahier des charges et contrôles des produits finis). Les Chinois comme les autres pays à bas coûts travaillent à partir de ces cahiers des charges à savoir: nombre, délais, prix, et autres critères techniques et qualitatifs. Ensuite ces entreprises chinoises ou autres réalisent les produits en essayant de tirer une marge. Et in fine, la boite qui commande réalise les contrôles en fonction de son propre cahier des charges et fixe le prix de vente.
    Donc pour conclure: ce sont les boites qui délocalisent qui sont responsables; 1- du produit physique et de son niveau de qualité, 2- de sa validation, 3- de son prix.
    (petit rappel de la notion de qualité dans l'industrie: c'est un produit qui trouve son client, c'est à dire qui se vend, pour faire court)

  23. Antraigues dit :

    Un grand moment de passion partagée vendredi soir au gymnase Japy, une ambiance chaleureuse et fraternelle.
    Je suis resté dubitatif après l’intervention d’Olivier Besancenot à l’émission « On n’est pas couché » samedi soir sur France 2, où il a largement pu développer ses arguments avec l’éloquence qu’on lui connait. Mais pour répondre à une question sur l’érosion constatée au NPA, il a taclé « les politiciens professionnels qui tiennent de beaux discours » dans des allusions à peine voilées destinées à Jean-Luc Mélenchon. Outre que cet argumentaire présente pour le coup un véritable aspect populiste (« … tous pourris »), on est en droit de se demander quelle stratégie veut réellement suivre le NPA au moment où le PG (et beaucoup d’autres) prônent le rassemblement et l’ouverture sur des bases saines au sein du Front de gauche.

  24. Michel Berdagué dit :

    Appel à tous les précaires, chômeurs, travailleurs. Le soir du 16 novembre devant Japy du meeting "A bas l'austérité" des Camarades de la C.G.T. chômeurs informent de la Manifestation du 1er décembre à 14 h de la place Stalingrad à la place Clichy. les signataires AC! - APEIS - CGT chômeurs - MNCP. Dans ce Merkhollande pas si en forme que ça, mettons cette précarité et ce chômage hors la loi, nous sommes toutes et tous concernés.

  25. jean ai marre dit :

    @ 193 naif
    Je sais maintenant, grâce à vous, (Denis F) que j'ai l'esprit d'un oiseau,

    Nous sommes au moins deux et en regardant de plus près nous formons une sacré brochette au yeux de certains qui s'enferment dans leur raisonnement. Tout comme vous, je lis avec plaisir les commentaires de ce blog, c'est très riche en idées, et ça a l'avantage de suivre les raisonnements pour mieux les comprendre, même si on se fait traiter d'imprécateurs.
    Pour se faire comprendre, il faut avoir un raisonnement cohérent. Ainsi, lorsque il est écrit : Mes fournisseurs qui sont mes clients, eh oui c'est ainsi, seront payés dans leur propre monnaie puisqu'ils m'auront payés ce que je leur ai fourni avec leur monnaie, bien sûr nous nous serons entendus préalablement sur la valeur de nos échanges. Ce qui signifie, que je ne ferais moi France commerce qu'avec des gens qui achètent mes produits.
    Les fournisseurs, sont ceux qui apportent, et en plus ils me payent. Les oiseaux ne sont pas ceux que l'on pense.

  26. Lisée dit :

    En 2012, j'ai fait ma part du boulot, j'ai viré Sarko. Vivement 2017 qu'on vire hollande !

  27. naif dit :

    Je viens de voir des images terribles d'enfants morts désarticulés dans les bras d'hommes Gazaoui (de Gaza)... puis, sans transition les images de candidats UMPistes en train de revendiquer une victoire d'une élection historique comme disait hier soir Michel Field (animateur de la soirée spéciale élection UMP sur LCI).
    Devinez le thème qu'ont développé les journalistes ! C'est l'écoeurement qui m'envahit.

  28. Artisan dit :

    Je crois que si nous voulons convaincre, il faut être de bonne foi. Les produits fabriqués en chine ne sont pas concurencables du fait que le pouvoir, le parti communiste chinois, opprime ses ouvriers et rêgne sur le pays comme sur une dictature marxiste. Le front de gauche est il celà ? Loin de là, et le parti communiste Français dénonce tout celà. Alors, l'arguments de l'exemple de ces régimes (chine et son protégé Corée du Nord) est souvent cité par par nos adversaires, alors ne le nions pas, sinon nous pourrions faire peur aux gens. Un Guantanamo, c'est affreux, mais 200 000 prisonniers politiques dans des camps de concentrations en Corée, c'est pire. Effectivement, c'est la faute aux industriels de faire fabriquer dans ces pays à bas coûts de production, mais la faute en est surtout au pouvoir qui ne mets pas de système de protection sociale et de salaire décents pour nos ouvriers. La chine qui deviens la première puissance économique mondiale, très fortement investi en Europe, autant si ce n'est plus que les états unis et qui est une des cause de la faillite de nos entreprises. Dernièrement, ils sont même venus avoir confirmation que les plans de rigeurs chez nous seraient bien appliqués, de peur que nous nous écroulions ce qui ne serait pas bon pour leurs exportations. Alors, soyons honnettes avec nos électeurs, et ils nous le rendront bien, sinon, nous ferons peu crédible. Le front de gauche est une nouvelle gauche moderne, ne l'oublions pas.

  29. Michel Berdagué dit :

    Quel cirque aux infos, le repris de justice de Bordeaux se pose en médiateur pour le meurtre des "frêres" et attend en contrôle le célèbre couple de Paris 5 ième toujours élus en experts de votes réscussités, les urnes ça se bourrent. Que ce soit en Merkozysme ou en Merkhollande leur démoncratie est bien crasse.
    Et nous là dedans,un peu plus de 11 % avec près de 4 millions et moins de 2 millions aux législatives avec 7% env. pour nos représentants du Peuple.
    Il y a comme un grave malaise....

  30. Sophie dit :

    L'Europe des projets coopératifs serait une grande idée, mais il faut garder à chaque Nation ses spécificités propres (son modèle social en particulier). Vouloir imposer le notre aux autres serait prétentieux et impudent. Vouloir accepter le modèle des autres serait catastrophique. Oui à une union des projets collectifs nationaux ou internationaux, non à cette Europe dirigée de Bruxelles qu'évidemment nous ne pourrons jamais changer, à commencer par les statuts de la BCE qui reste bloqué dans le plus extrême dogme friedmanien.
    Quittons l'euro monnaie unique et proposons ensuite de refaire une monnaie commune.. tous les économistes savent bien que la zone monétaire est bien trop disparate. Et dénonçons tous les traités et en particulier celui de Lisbonne, totalement illégal.

  31. jean ai marre dit :

    je ne peux m'empêcher devant ce grand cirque de 150 000 turfistes
    L'U M P dans ce désordre c'est le P M U

  32. Denis F dit :

    À l'évidence il faut bien admettre que la malveillance et la malhonnêteté intellectuelle n'est pas l'exclusive de nos adversaires, elle existe aussi dans nos rangs, quand des commentateurs saucissonnent vos propos afin de leur donner un sens différent à ce qu'il est cela porte un nom, non ?
    Pour ces individus il faudrait que tous pensions de même, leur sens de la démocratie est tellement abouti qu'il ne tolère aucunement la contradiction surtout lorsqu'ils n'ont plus a y opposer que leur mauvaise foi, ou leur incompétence, je vais me répéter mais vraiment la binarité circulant sur ce blog n'est pas sans m'étonner ; enfin chacun fera son marché et y trouvera son compte me dit-on.

  33. Génialle dit :

    Aprés les atermoiements du PS, il y a quelques années, voici ceux de l'UMP, et hier cela tournait en boucles et ils (les journaleux) nous prenaient pour des andouilles! oufff la 5 est arrivée et nous avons eu notre heure de tranquillité et de bonne humeur. Désolant le spectacle sur nos antennes.
    Quant au gaz de schiste, rien n'est encore gagné.On aurait pu penser qu’avec une alliance PS-Europe Ecologie les Verts, on serait débarrassés pour les 5 prochaines années du sujet des gaz de schiste, mais non. Le mouvement "Colibris" a peur et reste vigilant et nous aussi.
    Courage a tous et merci.

  34. Denis F dit :

    En sus de la malveillance et de la malhonnêteté intellectuelle, voici maintenant l'indigence intellectuelle !… Mais où va-t-on ?

  35. Poncet dit :

    La contribution n°15 de Chris (16 novembre 2012 à 10h32) renvoie vers un lien qui est un peu une caricature du genre. Je résume :
    - les syndicats du Portugal appelaient à la grève générale le 14 novembre ;
    - l'idée commençait à faire tâche d'huile en Espagne ;
    - les dirigeants de la CES en ont pris conscience ;
    - ils ont eu peur que cette grève soit un succès et compromette leur stratégie ;
    - du coup, ils appellent à une grève européenne le 14 novembre ;
    - ainsi, ils espèrent noyer le poisson et étouffer la grève du 14 novembre ;
    - et malheureusement la grève générale du 14 novembre n'a pas sonné le début de la révolution au Portugal.
    - les bureaucrates de la CES ont réussi leur coup.
    Notez bien que dans les points qui précèdent, seuls ceux en caractères normaux sont des faits. Ceux en italiques sont des interprétations. Par une apparente cohérence du raisonnement et en mélangeant de façon insidieuses des faits et des interprétations (dont il n'existe aucune trace qui permettrait de les infirmer ou de les confirmer) on donne l'impression que les interprétations sont vraies. C'est un raisonnement pourtant totalement faux. Du beau travail de sophiste. Je n'adhère pas entièrement à la conception que la CES a du syndicalisme. Pour autant, je ne peux que dénoncer ce genre de procédé, malhonnête et qui n'aide pas à comprendre ce qui se passe. Mon interprétation, c'est que la direction de la CES a parfaitement conscience que son rôle et son intérêt stratégique est de représenter les intérêts des salariés (quoi qu'on pense de sa façon de le faire). Qu'elle a parfaitement compris qu'il se passait quelque chose et qu'elle ne pouvait pas prendre le risque de le laisser passer. Qu'elle a donc estimé qu'elle ne pouvait pas ne rien faire le 14 novembre. Tout le reste est pure spéculation orientée à seule fin d'essayer de détacher certains pans du syndicalisme de la CES (donc du syndicalisme international tel qu'il est) et de renforcer son courant gauchiste.
    Voilà pour ce que j'en pense...

  36. VIVINI ISABELLE dit :

    @Pierre de Marseille
    Je parlais de l'union européenne, pas de la belle idée de l'Europe, depuis la trahison des politiques français sur le vote des français au référendum sur la constitution européenne, je me suis renseignée sur cette drôle d'union qui se contente si aisément de l'apparence démocratique, au détriment de la réalité des peuples qui la composent. Ce que j'ai appris est épouvantable, surtout pour des français attachés à leur devise : liberté, égalité, fraternité.L'idée de l'Europe, vendue en France, ne peut pas se réduire à des considérations de marchands ! Or, c'est cela et uniquement cela l'union européenne ! Ce n'est pas l'Europe mais la société européenne des marchands et de leur scribes en écriture ! Que compte à leurs yeux la vie d'un grec face à leurs écritures comptables ? Je ne conçois pas la modernité de cette union qui a plus à voir avec le système esclavagiste des siècles antérieurs qu'avec l'espérance actuelle sociale, écologique et humaniste ! Je suis Française, non marchande et sans désir de devenir marchandise, le monde est plus grand et je le souhaite plus vaste que la pensée mercantile ne nous le donne à vivre et à découvrir ! Je me bats pour cela mais je refuse de me battre depuis le fin fond de l'épicerie européenne, l'air y est avarié et renfermé, les cadavres de nos frères grecs et de nos frères travailleurs étrangers et français s'entassent en silence dans l'arrière cour de cette vilaine épicerie, j'aspire à l'air pur du monde libre et debout ! Je me bats et il n'y a nulle fatalité en moi, juste j'espérais que le front de gauche pourrait être un recours bienvenu mais sa position pro-union européenne me répugne profondément, totalement, irréversiblement ! HELAS ! Ce n'est pas grave, je connais un autre parti qui propose de sortir de l'union européenne, de l'euro et de l'otan, c'est mon combat d'aujourd'hui !

  37. Poncet dit :

    Nicolas G30 (200, 18 novembre 2012 à 23h22) : "Si j'ai bien compris avec leur compétitivité, ils veulent en gros que l'on soit plus productifs que les chinois, un bol de riz par jour pour commencer et travailler comme dix"

    C'est le message en effet qu'on essaye de nous faire passer, mais il n'est jamais présenté comme ça. Et pour cause : pour le salaire qu'il gagne, le travailleur chinois parvient à se nourrir, le vêtir et se loger. Mal, me direz-vous. Mais imaginez le en France : il aurait le niveau de vie d'un clochard. Seul Jacques Séguéla ose dire, sans se rendre compte du ridicule : "Que des Chinois qui gagnent dix fois moins que nous trouvent le plaisir du travail, aient envie de bouger, ça devrait nous donner envie de grandir. C'est ça qui nous manque (..) On est assistés.". De cet individu qui n'a aucune idée du coût de la vie, et manifestement plus toute sa tête, il ne faut pas s'en étonner.
    Mais les promoteurs de l'idée du "choc de compétitivité" le savent. Ce n'est donc pas la "compétitivité" avec la Chine qu'ils visent (ce cas montre d'ailleurs à quelle point cette idée de compétitivité est absurde : déflationniste, ce qui est pire encore qu'inflationniste). Ils veulent simplement un "choc" antisocial, antisyndical, antisalariés. Ils veulent rééditer ce qu'on fait Reagan et Thatcher dans les années 80 : briser de stupeur le mouvement ouvrier.

  38. Pierre korzec dit :

    Bonjour tout le monde,
    Sur les prestations TV de JL Mélenchon. J'y trouve toujours beaucoup de plaisir mais, et c'est une critique fraternelle, il ne faut pas vouloir tout dire en si peu de temps dans une ambiance de spectacle, de petites phrases blessantes, de harcèlement verbal, de sourires ironiques. Le mieux est l'ennemi du bien. Je sais bien que la critique est plus facile que la pratique mais j'ai le souci que les passages de Jean-Luc Mélenchon soient le plus efficace possible. A trop vouloir expliquer, le propos fini quelquefois par être confus. Mais bon, le bilan doit être largement positif pour que ces beaux esprits soient si perfides avec JL.
    Bonne journée tout le monde.

  39. Soltan dit :

    La technique des manipulateurs d’opinion ressemble un peu à celle de la grenouille que l’on met à l’eau. Si vous la jetez dans l’eau bouillante, c’est-à-dire une crise brutale, elle va tout de suite bondir hors de l’eau. Mais si vous la mettez dans l’eau froide et que, tout doucement, vous augmentez la température jusqu’à l’ébullition, elle va finir par s’endormir. Les gens n’ont-ils pas cette réaction ?… du moins pour le moment.

  40. breteau jean claude dit :

    Désir simplifie le PS, l'aile gauche disparait, normal, les vert sont priés d'obtempérer et pour lever toute ambiguïté, chagrinant certain ici, plus de contact avec les partis de gauche. Ouf et merci, nous sommes totalement libre. Moi qui souhaitais une rupture sans équivoque avec ce parti me voilà comblé. En avant toute pour les municipales sans eux, ce que nous préparions de toute façon. Quand à ceux qui déploraient d'éventuelles pertes au profit de la droite, cela ne changeant rien pour les familles qu'importe et tant mieux si nous gagnions sur un programme de rupture qui ne peut concerner le PS.

  41. Bonsoir Monsieur Mélenchon
    Avant de revenir dès que je peux pour vous lire soigneusement, je voulais vous dire que je vous ai vu hier à la télé, sur la 5. Tout ce que vous dites est frappé au coin du bon sens mais j'ai encore relevé la façon agressive dont vous avez été interrogé par une demoiselle dont j'ai oublié le nom, peu importe. Vous écouter redonne courage dans cette période noire de la politique française devenue le cire-chaussures de l'Europe de Barroso et le perroquet du Medef ! Mon attention a été attirée d'apprendre au cours de l'émission que Mr Hollande faisait partie du Club Temoins, cercle très fermé des dirigeants les plus influents, les plus riches de la planète. J'avais déjà appris cela dans le livre que j'ai bien recommandé parce que très instructif " Circus politicus " de Christophe Deloire et Christophe Dubois. Pouvons-nous être étonnés après cela que nôtre cher Président, sorti de l'ENA, membre de cette quasi-secte bien occulte, gouverne en fonction du grand capital ?! J'ai beaucoup apprécié que vous déclariez être une Gauche écologiste. A ce jour, Monsieur José Bové se bat magnifiquement et vous savoir ensemble dans ce combat redoutable est très réconfortant ! Merci Monsieur Mélenchon, n'oubliez pas quand même de vous reposer un peu, toute santé à ses limites. Merci aussi à vôtre équipe. Tous avec vous !

  42. Odile dit :

    L'actualité politique (écologique, sociale et économique) est très dense. L'actualité géo-politique aussi. Chez nos ami-e-s nantais-e-s j'observe une résistance déterminée, organisée et bien consciente des réalités. Nous les soutenons. Permettez-moi d'adresser un message de soutien et de fraternité au responsables d'EELV qui font bien leur boulot. Le Front de Gauche défend la planification écologique et leur place est auprès de nous tous, s'ils en sont d'accord, quand ils le désirent. En tout ces c'est l'idée que je me fait de notre force alternative de progrès humain. Fraternellement.

  43. rodolphe13 dit :

    Vu sur Médiapart, les Alternatifs rejoignent le FdG. Bonne nouvelle et bienvenue aux Rouges et Verts !

  44. pit dit :

    @211 Glières
    Un début de contre media avec un gratuit diffusé une fois par semaine pour commencer, un A Gauche étoffé étendu à la rédaction du FdG dans son ensemble. Il est évident que cela a déjà été évoqué au FdG j'en suis sur. Problème de cout sans doute, surement pas de problème pour la distribution bénévole, en tout cas moi je serai partant sans problème. Il faut élargir, internet c'est bien pour nous, les convaincus, les adhérents, les militants qui non contant d’enflammer les réunions de famille (CF Jean Luc vendredi dernier), gavons également nos potes de mails remplis de liens et de pièces jointes (de contre budget) si nocif pour l'ordre neolibéral. Il faut porter nos idées plus loin, à ceux qui peuvent encore réfléchir et en faire réfléchir d'autres autour d'eux. Il nous faut un gratuit.

  45. jacques bounoume dit :

    Le spectacle que nous donne l'UMP sur le thème du "t'as plus bourré les urnes que moi, donc j'ai gagné" n'est pas sans nous en rappeler une version assez peu différente mais façon PS. Voilà donc tels qu'en eux mêmes les deux partis de gouvernement auxquels la médiacratie nous somme de confier la garde de notre République !
    J'ai d'autre part appris de la bouche même de Jean-Luc Mélenchon que, si j'ai bien compris, le préfet de région qui avait signé l'autorisation de l'aeroport de NDDL travaille maintenant chez Vinci (et probablement pas au smic à écarter du goudron cancérigène, ça c'est bon pour les prolos !), lequel Vinci doit surement avoir une part du gros gateau NDDL, non ?
    Devant ces deux constats je pense que nous devons militer d'urgence pour un grand coup de balai dans la maison France, mais un coup de balai Républicain, parce que en ce moment et sur ces mêmes constats, c'est le FN qui parle d'un coup de balai, mais pour eux la République doit partir avec les balayures !

  46. Pierre de Marseille dit :

    Vivini Isabelle à 15h23
    Bonsoir,
    Je suis un optimiste invétéré qui prends tout ce qui est positif, et qui se bat contre ce qui lui semble néfaste. Alors, bien que reconnaisse que seul l'espace économique soit retenu dans les traités, et que le volet social soit passé à la trappe, je sais que malgré tout, cette monnaie, qui aujourd'hui nous pose problème, à déjà posé un forme d'universalisme. Par ailleurs, les frontières sont moins hermétiques. Profitons-en pour nous connaitre tous mieux et faisons nos "humains d'abords" de tous les pays avec les ceusses qui voudront. Attrapons tous les petits rayons de soleil et faisons fondre tous ces gros nuages qui obscurcissent les nues de l'Europe. Bonne Révolution citoyenne!

  47. marianne31 dit :

    Je sens que ça bouge. Les gens commencent à réaliser ce que vous voulez faire au Front de gauche, un grand mouvement populaire de transformation de la société. L'écologie sociale ! Le 21ème siècle, l'avenir. Moi j'y crois dur comme fer. Ce qui est bon pour tous ne peut que rassembler et réussir meme si c'est long a démarrer, même si les résistances sont terribles.
    Tous en marche pour L'Humain D'abord.

  48. Bonsoir à Tous
    François Hollande, a invité le Front de Gauche à la consultation de la commission Jospin, c'est tout de même la moindre des choses. Le petit courrier de Jean Luc est toujours un plaisir de lire et instructif, et de voir les vidéos où Jean Luc a fort à faire avec des journalistes qui inlassablement, reposent les mêmes questions stupides, je trouve qu'il est au top et qu'il a beaucoup de patience et c'est précieux. Le FG grandit de nouveau, (commentaire 243), les Alternatifs rejoignent le FdG, bien d'autres viendront, à nous de convaincre déjà les abstentionnistes de revoter aux municipales, pour le FdG. Il est nécessaire de faire des listes uniquement FdG, c'est facile à dire, mais très difficile à appliquer, dans ma ville, trouver 33 noms FdG, même apparentés, dur, dur.
    Bien à vous tous

  49. cat dit :

    Cette histoire de gaz de schiste me fait vraiment peur. La semaine passée chez moi, en Belgique, il ne se passait pas un jour sans que les medias en parlent car il paraitrait que nos sols regorgent de ce "precieux" gaz. Et bien sur, nos medias experts vantaient avec leurs precieux autres experts en eco connerie que c'était un don du ciel, qu'il fallait (bien sur) se decider vite si nous voulions être au même niveau que les Américains, blablabla. sans trop parler des questions qui fâchent a savoir la pollution et la course effrénée vers plus de productivisme inutile, capitalisme. Médias de m... De quoi rêvent-ils la nuit ces gens qui savent tout sur tout, franchement je ne comprends pas, tout cela me dépasse. Et pourquoi s'entêter à ne pas entendre les solutions alternatives et soucieuses du bien commun, qui seraient source d'emploi également, quelle fierté nous aurions de faire autrement et mieux pour tous.

  50. Isabel .T dit :

    Merci Jean Luc, dimanche dans C/politique, de nous avoir régalés avec des mots simples ou nous comprenons votre message pour changer et pour lutter contre ces menteurs et ces imposteurs de ce gouvernement. Bravo pour votre franchise et votre courage ! Grace à vous, ça commence à bouger dans les esprits. Vous etes notre force et notre espoir !


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