06oct 12

Je ne suis pas un pigeon. Je m’envole, mais je reviens.

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Après ma participation en soutien à la manifestation syndicale du 9 octobre à Paris, je m’envole mardi soir pour l’Argentine puis l’Uruguay à l’invitation de la présidence argentine. Je vais donc être absent de France pendant plusieurs jours. Ce n’est pas très reposant mais ça me permet aussi une pause dans la frénésie de l’activité quotidienne. J’y aspire comme chaque fois que je tiens le devant de la tranchée trop longtemps. Depuis la mi-août j’ai été emporté dans un rythme qu’il est temps de ralentir. La tranchée sera tenue, je le sais. La distance n’est plus un obstacle à la présence, vous aurez l’occasion de le vérifier. Ce voyage entre aussi dans la préparation de la tenue du Forum Mondial de la révolution citoyenne. J’y travaille ferme pendant la seule année où je ne suis pas avalé par les campagnes électorales. Le président équatorien, Rafael Correa, en suit personnellement la mise en place et il accueillera à Quito en avril prochain la première session de ce forum mondial. Je vais donc présenter l’idée partout où l’on m’invite.

Je reviens sur le débat à propos du traité européen. C’est long mais c’est de l’argumentaire à ré-utiliser sans modération et sans droits d’auteur. Vous êtes au courant ? « Le Monde » décide de me faire une grosse guerre du fait de mon conflit politique avec Paulo Paranagua l’un des « journalistes » le plus grossièrement militant de la place.

Du coup, c’est un post très long. Mais c’est le genre de ce blog encore pour quelques temps. Ça me donne l’occasion d’une nouvelle organisation de ma page d’accueil dont je vous fais juge. Ça se présente comme trois billets au lieu d’un mais le compteur est unique et l’accès aux commentaires également.

Une première et une nouvelle somme toute assez consternante quand même : le gouvernement s’est couché devant « les pigeons ». Quelle puissance que celle de l’argent ! Il a suffi de cinq jours pour faire éclater l’incurie d’un bricolage fiscal de plus. Dommage que les ouvrières de Sodimédical ne soient que des femmes sans fortune. Trente deux décisions de justice favorables n’ont pas suffit à les sortir d’affaire. Et le gouvernement n’a strictement rien fait pour elles. Les pigeons du jour ne sont pas ceux qu’on croit. !

L'Europe maltraitée. Ayrault en apnée.

Le gouvernement a choisi de brutaliser le Parlement sur le traité budgétaire européen. Il a déclenché la procédure d'urgence qui annule la navette entre les deux assemblées. Rien ne justifie une telle précipitation. Si ce n'est l'incapacité du gouvernement à argumenter sur le Traité. L'Assemblée nationale votera mardi 9 octobre. L'examen du projet de loi au Sénat doit commencer moins de deux heures après le vote de l'Assemblée. Et le vote au Sénat est prévu pour vendredi 12 après-midi. C'est-à-dire que le Sénat débattra moins de 48h sur ce texte. Le coup de force ne s'arrête pas là. A l'Assemblée, c'est du grand n'importe quoi. La règle d'or prévue par le traité sera intégrée à une loi organique. Mais les députés vont commencer le débat sur la loi organique dès lundi, c'est-à-dire avant d'avoir voté le traité qui la rend nécessaire ! Cette bousculade en dit long. Le gouvernement est très mal à l'aise. On le comprend. En ouverture du débat à l'Assemblée le 2 octobre, Jean-Marc Ayrault a dû enfin avouer que le texte du traité est « identique » à celui signé en mars par Nicolas Sarkozy.

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Dos au mur, le premier ministre a été contraint de mettre fin à ces mensonges répétés depuis des semaines. Ainsi, la vérité est dite. C’est bien le traité Sarkozy que défendent désormais Jean-Marc Ayrault et François Hollande. C’est bien le traité Sarkozy que le Parti socialiste s’apprête à adopter main dans la main avec l’UMP. Contrairement à ce que dit Ayrault, ce n’est pas une première étape dans la réorientation de l’Europe. C’est la poursuite pure et simple de la même politique européenne : l’austérité généralisée.

Les socialistes ne brillent pas d’imagination pour dissimuler leur piteux ralliement au traité Sarkozy. Ainsi Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'Assemblée : « On peut toujours se livrer à je ne sais quelle exégèse ou ergoter à l’infini. Pour ma part, je dirai d’emblée que ces textes ont changé de nature du fait même de leur insertion dans un paquet européen plus large. En ce sens, ils n’ont rien à voir avec ce qui était proposé par la précédente majorité. » Ou encore : « Les interprétations d’un texte peuvent être multiples. La politique que vous avez menée pendant cinq ans et celle que vous vous apprêtiez à appliquer sous les auspices de ce traité sont totalement contraires à ce que nous voulons mettre en œuvre ». Alors pourquoi voter le même texte ? C'est absurde ! Il faut dire qu'après tant de tangages, les socialistes hésitent encore entre deux stratégies contradictoires. La première consiste à dire que le traité n'est pas si important, qu'il ne change pas grand-chose. Le même Bruno Le Roux a ainsi déclaré qu'il ne mérite « ni excès d'honneur, ni indignité ». Mais dans le même temps, le PS s'affole et dramatise le débat jusqu'au ridicule. Ainsi Elisabeth Guigou, présidente de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée, a cru voir arriver l'apocalypse : « Ne pas ratifier ce traité serait un désastre pour notre pays, cela provoquerait une implosion de la zone euro, sonnerait le glas de la monnaie unique et, par contrecoup, ferait sombrer l’Union européenne ». Diantre ! Rien que ça. Mais alors comment la même Elisabeth Guigou peut-elle affirmer quelques minutes plus tard que « le traité budgétaire n’est pas une innovation » et que « la portée du traité budgétaire ne doit pas être surestimée » ? Il faudrait savoir !

Pour notre part, nous savons. Les députés Front de Gauche l’ont expliqué à la tribune. Nous sommes radicalement opposés au traité et la logique d'austérité qu'il contient. Donc nous votons contre. Ceux qui sont pour l’austérité et l’Europe libérale votent pour. Il n’y pas d’entre-deux à gauche. En effet, dans la discussion générale, Marc Dolez a démontré en quoi ce traité et l'austérité sont absolument incompatibles avec une politique de progrès social. Il a aussi rigoureusement démonté le "rideau de fumée" que constitue le pacte de croissance en mettant en lumière sa dimension ultralibérale. En effet, ce pacte de croissance prône la libéralisation accrue des secteurs des transports et de l'énergie. Et c'est avec ce pacte que François Hollande et Jean-Marc Ayrault veulent camoufler leur renoncement ! Les députés Front de Gauche ont utilisé toutes les armes à leur disposition y compris les motions de procédure. Ainsi, ils ont déposé une motion de rejet préalable du traité. Elle a été rejetée par tous les autres groupes. Tous, y compris le groupe Europe-Ecologie-Les-Verts. Ce groupe s'apprête pourtant à rejeter le traité. Mais il rejette aussi la motion qui rejette le traité. Un entortillage du cerveau est à craindre !

J'en profite pour signaler qu'au Sénat, la présidente du groupe Front de Gauche a écrit aux autres parlementaires de gauche pour leur demander de signer la motion référendaire qu'elle a rédigée. En effet, pour que cette motion puisse être débattue en séance publique, il faut trente signataires. Notre groupe en compte vingt. L'exigence du référendum peut rassembler au-delà. En tout cas, ceux qui ont dit vouloir voter contre le traité ont l'occasion d'aller au bout de leur logique. Je pense en particulier à Marie-Noëlle Lienemann, Jean-Pierre Chevènement et Jean-Vincent Placé. Ils sont contre le traité. Sont-ils prêts à demander un référendum ? Nous avons porté cette question du référendum dans le débat à l'Assemblée. Le gouvernement a fait preuve d'une grossière mauvaise foi. Ainsi, Bernard Cazeneuve, ministre des affaires européennes a cru bon d'expliquer qu'il n'y avait pas besoin de référendum parce que « une grande consultation populaire a eu lieu qui a conduit les Français à se prononcer pour un Président de la République et pour une majorité au sein de l’Assemblée nationale ». Il lui reste à se souvenir que dans cette élection, les Français ont écarté celui qui avait signé le traité en débat ! Quant à Jean-Marc Ayrault, voici ce qu'il a répondu à notre interpellation : « Alain Bocquet a demandé, au nom du groupe GDR, la tenue d’un référendum. Il y en a déjà eu deux sur l’Europe, mais à chaque fois, il était question d’un transfert de souveraineté. On peut parfaitement défendre, et cela a été mon cas, que le vote populaire soit nécessaire dans ces circonstances. Si nous devions demain discuter – il a été question tout à l’heure des propositions allemandes – d’un nouveau traité impliquant des transferts importants de responsabilités et de souveraineté, à l’évidence, et même en Allemagne où on ne le pratique pas régulièrement, un référendum serait nécessaire ». C'est grotesque ! En 2008 le traité contenait un transfert de souveraineté et Ayrault a voté pour changer la constitution pour que cela soit compatible. Au moment où il a déposé sa motion référendaire le texte ne comportait plus de difficulté sur ce point. Bref, Ayrault était pour un référendum en 2008. Il sera pour un référendum la prochaine fois. Mais pas aujourd'hui ! Voila ce que vaut la "constance" et la "cohérence" de Ayrault qui sur France 2 le 27 septembre déclarait contre moi : « Je préfère la constance plutôt que les coups politiques ».

En fait, le PS n'arrive pas à convaincre. Il en est réduit à faire appel à la discipline. Ainsi, Bruno le Roux, le président du groupe PS à l'Assemblée a adressé une lettre très sèche à tous les députés socialistes. Voici ce qu'il écrit : « Je tiens à te rappeler que l'article 17 de notre Règlement prévoit que l'unité de vote est la règle. Les questions qui engagent le groupe sont librement débattues mais une fois la position du Groupe arrêtée, la discipline de vote et d'expression est une règle impérative. » Erreur monsieur le président, le mandat impératif n’existe pas en République et ceux qui font pression peuvent être lourdement condamnés en justice pour cela.

Ayrault va donc faire voter ce traité avec l'appui de la droite. Depuis des semaines, ses principaux dirigeants affirment qu'ils voteront le traité budgétaire. Mes camarades de la Télé de gauche ont compilé en vidéo plusieurs de leurs prises de positions. On les comprend, c'est leur traité, celui signé par leurs chefs Merkel et Sarkozy. C'est d'ailleurs ce qu'a dit Valéry Giscard d'Estaing sur Europe 1 le 2 octobre : « Il ne faut pas dire des choses inexactes, c’est exactement le même texte ». Giscard d'Estaing est ensuite complètement sorti de son devoir de réserve de membre du Conseil constitutionnel pour défendre le traité. Tous les chefs de l'UMP l'ont répété en cœur. Ce traité leur convient parfaitement. Jean-Louis Borloo a ainsi proprement ridiculisé Jean-Marc Ayrault et la soi-disant renégociation du traité à la tribune de l'Assemblée. Il a aussi déclaré à l'adresse du Premier ministre : « Vous allez avec ardeur défendre ce traité paraphé par le président Nicolas Sarkozy. Je rappellerai tout de même ce que vous écriviez le 22 février sur votre blog, où vous dénonciez "le carcan budgétaire concocté par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel et qui étend l’austérité infligée à la Grèce à toute la zone euro" ». Avant lui, Christian Jacob, président du groupe UMP, s'en était donné à cœur joie : « Monsieur le Premier ministre, vous pouvez, sur ce sujet, compter sur le vote du groupe UMP, favorable au traité lui-même et favorable à la règle d’or. Nous le ferons car nous assumons les choix de Nicolas Sarkozy et les choix de la majorité d’hier ». Puis, il a énuméré la longue liste des prises de positions socialistes contre la règle d'or pendant la campagne électorale en commençant par François Hollande : « Souvenez-vous de ses tirades : "Moi, Président, je renégocierai le traité budgétaire". Ou encore, le "Pas une voix socialiste n’ira à la règle d’or". (…) Et puis, il y a vous-même, monsieur Ayrault, le 21 février, à cette place comme président du principal groupe d’opposition, qui déclariez : "Nous n’acceptons pas d’enfermer les peuples dans une camisole, fût-elle cousue de fil d’or." Voyez où vous en êtes, monsieur le Premier ministre… Les plus incisifs diront que vous vous êtes renié ; les plus réalistes, que vous avez avalé de belles couleuvres. La réalité, c’est simplement que le Président de la République et votre gouvernement ont accepté une politique et un traité sans en changer une seule virgule. Il n’y a aucune nouvelle perspective, et vous vous bornez à défendre celles voulues, initiées et décidées par Nicolas Sarkozy ! »

La droite va voter un traité de droite, c'est normal. Ce qui est anormal c'est que Jean-Marc Ayrault vienne au secours de l'UMP. Il permet à l'UMP de se rassembler alors qu'elle se déchire sur son futur président. Il permet à l'UMP de faire voter son traité comme si elle avait gagné l'élection. La droite compte profiter de la situation à fond. Ainsi, après les présidents de groupes, ce sont ses comptables de choc qui sont intervenus. Ils ont exigé une application très stricte de la règle d'or. Ainsi, Gilles Carrez, président UMP de la Commission des finances de l'Assemblée : « L’article 3 du traité est extrêmement contraignant. Il prévoit des mécanismes de correction automatique des écarts de trajectoire. Il va falloir décliner l’article en droit interne. La décision du Conseil constitutionnel du 9 août dernier a proposé deux options : la révision de la Constitution ou une loi organique. Vous avez choisi cette dernière, c’est votre droit, mais j’ai été très surpris des propos tenus par Pierre Moscovici, la semaine dernière : s’adressant, de façon peut-être un peu subliminale, aux membres de la majorité qui ont des doutes, il leur a expliqué benoîtement que ce n’est pas grave puisqu’il ne s’agira que d’une loi organique, que ce ne sera pas dans la Constitution et qu’on va donc pouvoir contourner les règles prévues. Sa présentation était vraiment un déni de vérité parce que, loi organique ou pas, l’article 3 du traité est extrêmement rigoureux. C’est d’ailleurs une bonne chose. (…) C’est donc vraiment une illusion que de présenter la déclinaison en droit national à travers une loi organique comme une manière d’affadir la rédaction de l’article 3 et les contraintes qu’il introduit". Puis, le député Charles Amédée du Buisson de Courson : "La vérité est donc la suivante : que les règles qui figurent dans les articles 3 et 4 du traité soient intégrées dans la Constitution ou dans la loi organique, elles s’appliquent aux lois de programmation des finances publiques comme aux lois de finances et aux lois de financement de la sécurité sociale. Le mensonge du candidat François Hollande a été de faire croire que la règle d’or ne s’appliquerait pas si elle n’était pas intégrée dans la Constitution. C’est tout à fait inexact ». Dans leur délire anti-dépenses publiques, ces libéraux ont reçu le soutien de la députée FN Marion Maréchal-Le Pen. Enfermée dans une position ultranationaliste, elle a aussi défendu l'austérité en répétant les arguments faux et dogmatiques des ultra-libéraux : « Bien sûr, il existe une véritable nécessité d’arrêter la folie du déficit. Je suis d’accord avec vous, il faut arrêter de subir le poids écrasant des intérêts de la dette. Je me considère d’autant plus fondée à le dire que c’est ma génération qui paiera les errances et les folies des gouvernements successifs ».

En fait, le débat sur le traité européen se joue à présent dans les assemblées parlementaires où nos élus sont très actifs. Je n’ai pas besoin de faire le doublon. On pourrait même me le reprocher. D’une façon générale, après le succès de la manifestation du 30 septembre et les revigorantes vagues de haine aveuglée que cela me vaut, je crois qu’il faut laisser se mettre en place la nouvelle donne. D’après moi elle va se placer sous l’autorité de la force de premier rang qu’est le mouvement social. J’ai déjà dit comment selon moi, pan par pan, toute la société va être traversée par la prise de conscience des dégâts de l’austérité. Rien ne sert de s’imaginer accélérer ce processus. Au contraire il faut qu’il diffuse bien dans les consciences. Et notre force politique doit accompagner le mouvement au rythme de celui-ci en explorant et éclairant les chemins de passage. La discussion du budget et de la loi de financement de la sécurité sociale va être le moment d’une nouvelle bascule de la situation. « En l’état » comme l’ont dit Pierre Laurent et Christian Picquet, je crois que nos députés et sénateurs ne la voteront pas. Mais je n’ai pas encore de certitudes sur le sujet. Je ne vois pas l’intérêt d’aller plus vite que la musique. Pour l’instant nous en sommes au chapitre fondamental, celui du traité européen. Ce débat doit vivre sa vie jusqu’au bout et nous devons nous comporter tout le long comme des citoyens qui donnent sa chance en permanence au débat et à la démocratie. Le faire c’est souligner le contraste avec les brutalités de Ayrault et la violence unilatérale des médias de l’ordre établi. Pourquoi ? Parce que nous préparons l’avenir, celui de nos propres gouvernements qui agiront en cherchant continuellement à provoquer des débats les plus larges pour polariser la société. Et parce qu’à chaque étape, des milliers de gens apprennent et se forment une opinion construite. Le pitoyable numéro de Jean-Marc Ayrault à la tribune de l’Assemblée pour présenter le traité a été vu par des milliers de gens. Il a fait autant pour nous que bien des tracts. Les moqueries humiliantes de la droite ont fait voler en éclats la pauvre ligne de défense du gouvernement. Elle consistait à vouloir faire croire à un texte « renégocié ». Comment on-t-ils pu croire que cela tiendrait ? Le flot de paroles creuses avec lesquelles le Premier ministre a interminablement fini son discours a fini de clouer au sol la défense du texte. « Libération », qui n’est pas le pire journal anti-gouvernemental, titre que le débat du traité a été « mal traité ». Le reste de l’analyse est à l’avenant. Qui peut les contredire au PS ? Personne. D’ailleurs personne ne le fait. « Le Monde » révèle que François Hollande compte qu’une fois sorti du débat sur le traité tout sera plus simple pour lui. C’est dire le degré d’aveuglement qui le frappe.

La vérité est que le débat européen était le plus mauvais moment pour nous. Le risque était immense que le texte passe en silence et que nous soyons isolés. Le risque était que nous ne parvenions pas à ouvrir la brèche du débat. La manifestation du 30, dans tous ses aspects, a réglé cette difficulté. A présent, c’est au mouvement social lui-même que le gouvernement va être confronté du fait du budget et de la douche froide qui se prépare avec la conférence sociale. C’est une plus rude et puissante réalité. D’autant qu’elle est fécondée par notre propre renforcement dans la période.

Cette fin de semaine, dans les localités vont avoir lieu les manifestations et actions voulues et organisées par les comités unitaires contre le traité. La FSU qui avait insisté à juste titre pour que des mobilisations locales soient possibles va jouer un rôle de maillage du terrain qu’aucune organisation politique n’est capable de tenir au même niveau d’intensité qu’elle. Ces actions incluront l’interpellation des parlementaires. C’est décisif. Lisez ce petit témoignage pris dans les commentaires de mon blog pour mieux comprendre comment une opinion de résistance se construit, de façon certes moléculaire, mais si bien enracinée du moment qu’on se met en mouvement. « Nous sommes d'une petite commune du Médoc, Lacanau, et nous sommes montés une poignée sur Paris ce jour là pour dire « non » au traité, non à Hollande, en étant conscient que beaucoup de nos camarades n'avaient pas les moyens financier de partir. Mais au retour nous avons été assaillis de commentaires flatteurs de la part de nos concitoyens ! Ça y est ! Ils se réveillent, déjà circule une pétition des élus du Médoc qui sera adressée à notre députée socialiste qui a déjà voté non au MES. Dans toutes les circonscriptions de Gironde le même travail est fait ! Voilà le travail et les retombés de notre manif. Il faut médiatiser les pressions contre les élus socialistes qui voteront le traité, qu'ils se sentent sur la défensive et honteux de leur vote (…) Il faut qu'ils aient honte de brader notre souveraineté et organiser le soir du vote à l'assemblée Nationale des rassemblements devant leur permanence ! Non le peuple n'oubliera pas ! »

Cette interpellation des élus est décisive. Elle leur permet de les sortir de l’ambiance ouatée dans laquelle ils vivent d’ordinaire. A gauche, tous les parlementaires qui voteront contre le traité s’inscriront dans une logique positive de préparation de l’avenir. Car, bien sûr, tout ce qui est prévu par les partisans du traité échouera. Le chômage et les déficits vont augmenter. Ayrault va s’user plus vite que la savonnette à laquelle il essaie de ressembler. C’est déjà bien engagé. « Le Nouvel Observateur » a déjà tourné la page. Euro-RSCG, la fameuse agence de communication, est en plein branle-bas de combat. Manuel Valls est l’homme fort qui monte dans cette mouvance là. Ce n’est pas un artefact. Il épouse la décadence sécuritaire de son temps. Les autres ne sont que des variantes d’un même credo sec et absurde : « Pas plus de 3% de déficit ». Ils sont l’austérité. Lui est ailleurs. Mais cette ascension creuse le gouffre qui va séparer les sociaux-libéraux de notre gauche. Je ne m’en réjouis pas. Je le constate. Et je mesure les dégâts. La glissade des socialistes vers l’idéologie sécuritaire valide les pires maladies de l’esprit public. Elle rend notre tâche plus difficile.

Voyager pour apprendre et penser

Je pars donc une nouvelle fois pour l’Amérique du sud. J’avais accepté il y a déjà quelque temps une invitation à participer à un colloque sur la modernité et le monde multipolaire dont les principaux invités sont des intellectuels influents notamment dans notre gauche. L’occasion était trop belle d’en faire la connaissance personnelle en même temps que de m’obliger à un travail intellectuel plus sophistiqué que les rudes empoignades dont je suis le protagoniste. Mais il y a davantage aussi. Je compte utiliser mon séjour pour approfondir ma connaissance de la nouvelle loi argentine contre la concentration des médias et pour favoriser le pluralisme.

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Une loi de même inspiration se joue aussi en Equateur et la plupart des régimes de la révolution citoyenne cherchent tous à régler par le haut la crise de l’uniformité médiatique que nous subissons nous aussi sans vouloir l’admettre ni même en débattre. Je pense faire provision d’exemples concrets et d’inspiration. De là je ferai le saut en Uruguay où je vais me faire enseigner par les amis du « Frente Amplio » les méthodes et l’organisation qui permet à cette gauche-là de réunir des sociaux-démocrates aux anciens Tupamaros en passant par les trotskistes et les communistes dans un même cadre politique depuis tant d’années. Et cela en parvenant à sélectionner en commun ses candidats à toutes les élections. Et de les gagner notamment deux fois de suite à l’élection présidentielle. Je n’en dis pas davantage pour l’instant. Cela me permet de vous dire que je suis solidaire de toutes les formes de la révolution démocratique en Amérique du sud et pas seulement de mes camarades vénézuéliens. Et qu’il y a apprendre dans chacune d’entre elle en tenant compte de leur points communs en dépit de leur diversité. Ces points communs passent par des lignes de fractures de la société qui sont aussi présentes chez nous, sous nos yeux.

Les nouvelles de la dernière ligne droite de l’élection présidentielle au Vénézuela signalent un climat très tendu. Jeudi, Chavez a réuni des masses immenses à Caracas. Le candidat commun de la droite de l’extrême-droite et des socialistes est lui aussi très actif. Les sondages placent toujours Chavez en tête. Mais les indices de tentatives de coup de force se multiplient. On parle ici d'un écart final d'environ 5 points. Certains scénarios évoquent moins de 5 points. Les anti-chavistes cultivent la diffusion d’une information selon laquelle l’écart serait encore plus faible. Cette insistance, dans ce contexte signifie une situation où la droite ne reconnaîtrait pas sa défaite et descendrait dans la rue pour déclencher des émeutes. Elles seraient, bien sûr, sans issue. Mais elles gâcheraient la victoire acquise et permettraient une hystérisation de la presse mondiale et des réseaux d’influence de l’empire. En fait le candidat réactionnaire, Capriles-Radonsky ne dit jamais explicitement qu'il reconnaîtra les résultats donnés par le Conseil national électoral. Il dit qu’il reconnaitra « ceux du peuple ». Une formule très ambigüe dont on comprend pourtant bien la finalité. Cela laisse entendre qu'ils sortiront dans la rue pour contester les résultats si Chavez gagne avec moins de 55 % des voix. D'ailleurs, la droite fait circuler un message en ville pour que ses militants sortent dimanche à partir de 16 heures pour fêter la victoire… avant la déclaration des résultats par le Conseil national électoral. Il n’y a pas de consigne concernant les nôtres. Les prochaines heures sont donc lourdes d’angoisse.

Le Monde veut me poursuivre en justice !

Le journal « Le Monde », sous la signature de Gilles Paris, me réserve un encadré sous le titre « Jean-Luc Mélenchon, le « Monde » et le Vénézuela ». Je choisis de le reproduire in extenso pour vous en rendre juge. « Co-président du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon exècre la couverture que Le Monde consacre au Vénézuela du président Hugo Chavez et le fait savoir bruyamment. C'est son droit le plus strict. Pour M. Mélenchon, toute critique de l'expérience "bolivarienne", qu'il dépeint lui-même avec un sens assez limité de la nuance, ne peut relever que de l'ignorance, ou de la volonté de nuire.

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C'est son point de vue. L'histoire prendra parti lorsque l'heure viendra du bilan définitif de l'ancien militaire à la tête de ce riche Etat pétrolier d'Amérique latine. Faut-il, pour autant, pour défendre M. Chavez, recourir à l'une de ses faiblesses, le goût immodéré de l'invective ? Telle est la ligne que semble se donner l'ancien candidat à l'élection présidentielle française. La fin, pourtant, ne justifie pas les moyens. Lorsque Jean-Luc Mélenchon en est réduit à diffamer publiquement, à plusieurs reprises, un journaliste du Monde, qu'il qualifie notamment de "terroriste repenti" et de "criminel repenti", il s'éloigne de la gravité qu'il revendique comme boussole de son action politique. Et piétine des principes que Le Monde, comme tout autre, entend voir respectés. »

« Le Monde » veut être le journal de référence de notre pays et de bien des manières il l’est en effet. Il doit donc en accepter les servitudes. Notamment il doit se refuser à ce qui est le propre d’un journal d’opinion, qui relève d’une autre légitimité, c’est-à-dire la répétition d’un angle exclusif à propos d’un sujet. Or les papiers du « Monde » sont tous, exclusivement critiques et même insultants souvent à l’égard du Vénézuela. Pas seulement critiques mais militants. Le dire ne signifie pas que je sois hostile à toute critique comme le prétend Gilles Paris. La différence, en toute hypothèse, est que je suis un militant engagé aux côtés de Chavez comme c’est bien mon droit et que rien ne m’oblige à produire des critiques contre lui pour que mon point de vue soit valide. Ce n’est pas le cas d’un journaliste, me semble –t-il. Quelqu’un peut-il proposer à ma lecture une seule ligne de Paulo Paranagua, le « journaliste » du « Monde », qui ne soit pas à charge sur le sujet ? Dès lors qu’il agit comme un militant peut-il se plaindre qu’il reçoive la réplique d’un militant qui ne se laisse pas impressionner par son arrogant usage de la qualité de journaliste ? Par contre, en dépit de mon soutien déterminé à Hugo Chavez je n’ai jamais caché les critiques que je fais à propos de ses relations avec Ahmadinejad, président de l’Iran, critiques dont on m’a dit que Fidel Castro les faisait aussi, ce que les lecteurs du Monde ne sauront jamais. Mais si j’ai, moi, un rapport critique à mes propres engagements si fermes qu’ils soient, tel n’est pas le cas de Paulo Paranagua. Ainsi un militant politique comme moi assume-t-il une position plus ouverte qu’un « journaliste » tel que monsieur Paulo Paranagua. « Le Monde » sait parfaitement quel genre de problème pose sa couverture de la situation au Vénézuela. Ceux qui ne le sauraient pas n’ont qu’à aller consulter dans les services concernés du journal.

Quant à moi, je répète ce que j’ai dit sans qu’on puisse me contredire : Paulo Paranagua a été membre d’une organisation dont les méthodes de combat incluaient le meurtre d’agent de police et de gardien de banque. Est-ce faux ? Si c’est faux pourquoi Gilles Paris ne le dit-il pas ? Il ne le dit pas parce que c’est vrai et qu’il le sait. Monsieur Paulo Paranagua a été emprisonné pour cela au régime de droit commun. Est-ce faux ? Si c’est faux pourquoi Gilles Paris ne le dit-il pas ? Cette seule situation, sans que j’ai besoin d’en ajouter davantage dans les détails dont je dispose, suffit à pouvoir caractériser, dans l’esprit de polémique qu’il a lui-même créé, de « terroriste repenti ». Car c’est une chose d’être un guérillero qui affronte des militaires et la police politique et une autre de s’engager dans des actions du type de celles qu’a mené le groupe dont a été membre monsieur Paulo Paranagua. Tout cela ne serait jamais venu sous ma plume tant de fois, et sans que le journal « Le Monde » ne réponde jamais, si monsieur Paranagua avait eu la pudeur d’éviter de faire la leçon à tous ses anciens camarades de l’époque en plus de ses autres méthodes bien connues en Amérique du sud sur l’art du journalisme tel qu’il le comprend. Car des hommes et des femmes que les circonstances ont conduit dans les impasses du terrorisme de l’ultra gauche en Amérique latine il y en a eu beaucoup. J’en ai connu et j’en connais encore quelques-uns. Je sais parfaitement faire la différence entre eux quand il y en a. Par exemple, je fais une différence fondamentale entre les nobles cœurs qui ont tiré au bazooka sur le convoi de Pinochet, ce que j’approuve, et ces personnes qui ont tirés sur des gardiens de banque ou des policiers dans la rue. Hier comme aujourd’hui je n’ai pas cessé un seul jour d’être politiquement et philosophiquement en opposition radicale à ce type de méthodes. La règle est à présent de considérer que la page est tournée même si elle ne tournera en fait jamais pour certains, soit qu’ils soient psychologiquement détruit par le remord de leurs actes, soit qu’ils en soient morts, soit que d’autres en aient été les victimes. Cette règle a son prix : personne ne fait la leçon aux autres, surtout pas ceux qui ont eu tort et dont les actes ont couté si cher à tout le monde !

Le journal « le Monde » est-il prêt à étendre sa mansuétude pour ces méthodes à d’autres conflits ? Je note que l’intransigeance, que je ne partage pas, qui s’applique à Cesare Batisti ne sévit pas contre Paulo Paranagua. Et si monsieur Gilles Paris pense éclairant de citer le président du Vénézuela comme « ancien militaire », pourquoi serait il interdit de citer monsieur Paranagua comme ancien « terroriste ». Si le mot choque, comment faut-il nommer le type d’activité auxquels il participait, dans ce groupe-là en particulier ? Dois-je l’appeler « noble guerrier à la retraite» ? Et si le médiateur du Monde considère son long dénigrement contre moi comme une médiation il ferait bien de préciser entre qui et qui il l’opère. Et pourquoi j’en suis exclu quoique lecteur assidu comme des milliers de gens qui lisent ce journal et ne supportent pas son engagement vulgaire et grossier dans l’antichavisme primaire et sa mansuétude à l’égard d’un « journaliste » qui se contente de recopier les argumentaires de la pire réaction. Gilles Paris pouvait rêver meilleur rôle que celui qui lui a été confié avec cette commande de circonstance pour un cas aussi glauque que celui de Paulo Paranagua. Je le dis avec gravité et parce que je sais parfaitement bien que « Le Monde » même quand je suis en désaccord absolu avec lui, ce qui est très souvent le cas en politique et en économie, n’est pas réductible aux obsessions d’un individu perdu d’honneur dans toute l’Amérique du sud de notre gauche, Paulo Paranagua.

A présent je lis dans « le Monde » qu’il est question d’engager des poursuites contre moi à ce sujet. C’est un acte militant du journal qui me consterne. Je ne souhaite pas ce conflit. Je ne le cherche pas. Mais s’il doit avoir lieu j’y suis prêt. Après tout, pourquoi pas ? Le bilan de Paulo Paranagua, sa vie, son œuvre, sa relation aux Amériques du sud, ses réseaux d’avant et d’à présent, son embauche au « Monde », tout cela peut intéresser beaucoup la jeune génération de militants qui apprendra ainsi beaucoup sur une époque, ses réseaux, ses permanences et ses déchéances. Et cela permettra de mieux comprendre comment fonctionnent certaines officines de la bonne conscience et leur indignation à géométrie variable devant certaines formes de combat politique.

Mais puisque je suis sur les méthodes et même sur les principes, comme dit Gilles Paris, comment ne pas revenir sur le traitement qu’ont eu à subir les cent vingt économistes qui se sont exprimés contre le traité européen au moment où ils ont transmis une tribune au journal « Le Monde ». Voici ce qu’en dit un des mes interlocuteurs dans ce groupe. « Le texte a été modifié, coupé, caviardé, sans nous prévenir. Je vous mets en pièce jointe le texte initial avec en rouge les coupures du « Monde » : quasiment tous les aspects propositionnels ont été virés pour en faire un texte de pure contestation. Ils ont aussi enlevé la référence aux prix Nobel d'économie : on voit donc bien que la manœuvre visait à limiter la crédibilité et la portée du texte. Alors que j'ai eu le rédac chef des pages « opinions » du « Monde » pendant le bouclage, il ne m'a jamais dit que le texte serait coupé ni qu'il était trop long. Nous avons découvert la version aménagée par Le Monde au moment de sa parution. Autre problème : les signatures du texte. C'est seulement au moment du bouclage qu'il nous a prévenus qu'il ne pourrait mettre que 6 signataires dans la version papier sur les 120, alors qu'il avait le texte depuis 10 jours. Nous nous attendions à en publier une trentaine et avions donc fait une liste de 30. Nous lui avons fait en urgence une liste de noms respectant au mieux les équilibres partisans et associatifs de notre tribune. Il m'a confirmé au téléphone qu'il respecterait cette liste. Résultat il met 11 noms, qu'il choisit lui-même sans respecter notre liste ! Il s'est notamment permis de retirer Frédéric Boccara (commission économie du PCF), alors que nous l'avions mis parmi les 4 premiers signataires. « Le Monde » devait mettre dans la version papier l'adresse du site web contenant les 120 signataires. Ils ne l'ont pas fait et n'ont pas mis non plus la liste sur le site web du Monde. » Voila un témoignage direct et vécu, non ? Si ce que j’ai dit du traitement de notre tribune pouvait faire croire au cas particulier, voilà qui montre une méthode généralisée. Les « principes », disiez-vous ?


445 commentaires à “Je ne suis pas un pigeon. Je m’envole, mais je reviens.”
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  1. Michel Berdagué dit :

    Ce sera l'Appel du 9 Octobre 2012.
    Rencontré à la Manifestation de ce jour, prolongeant la Manifestation historique du 30 et avant celle du 11 0ctobre, des gaullistes qui m'ont dit leur détermination à résister. Certes l'Histoire ne se répète pas mais elle nous enseigne les valeurs comme celles du Programme du C.N.R. - lire le Préambule de 1946 - comme références à ne pas toucher.
    Excellent voyage Jean-Luc et bon séjour avec les Camarades.
    Dès le 11 nous, les retraitées et retraités, allons en résistance active manifester, de l'autre côté de l'atlantique tu vas en entendre parler. Les mass media sont peut-être moins formatés que par chez nous, le vieux continent et qui est attentif, tout en solidarité pour les luttes en Amérique latine.

  2. Sniper68 dit :

    Buenos Dias companeros Mélenchon, sache que ton message à été entendue nous nous laisserons pas faire par cette bande de scélérat qui ont mis l'Europe dans une récéssion monstre. J'ai voté Hollande pour dégager Sarkozy et aujourd'hui mon coeur est en berne et ma rage est au maximum. Vivement les prochaines manifs avec nos camarades syndicalistes et les élections intermédiaires avant la Présidentielle de 2007, qu'on en finisse avec cette austérité galopante qui commence à arriver. Le bonjour à Madame Cristina Kirchner et Monsieur Amadou Boudou et bien sur à nos frères et soeurs argentins.
    La rabia del Pueplo/La rage du peuple !
    Adirevadios companeros et à bientôt.

  3. Diogene dit :

    Chez moi, 3 députes PS. 2 pour et une abstention (si si comme un lapin dans les phares d'une voiture). Ça ne s'oubliera pas sur le département (07).
    Bon voyage chez les partageux JL, recharges le mental et le physique, car ici, l'élan est intact.
    Allez les têtes dures, on a du chemin a faire et pas mal de coups a prendre aussi, mais bon, on sait aussi convaincre, on est de plus en plus nombreux, et avec le TSCG, ce sont nos adversaires qui nous fournissent les arguments. Les moutons ont les dents qui poussent ! 

  4. bernard hugo dit :

    Le Fossé se creuse irrémédiablement entre la représentation politique de la Nation et le peuple, entre les élites et le peuple, trompé par le président de la république, fraîchement élu sur des engagements qu'il n'a pas tenu et dont il savait qu'il ne les tiendrait pas. (Nous le savions aussi.) Un tel fossé dans lequel coule le mépris dont se gargarise la social-technocratie libérale est toujours gros à plus ou moins brève échéance d'une révolution. Saluons ceux qui ont votécontre, en particulier les récalcitrant socialistes et écologistes qui n'ont pas cédé aux intimidations des apparatchiks de la clique gouvernementale. Préparons la révolution citoyenne avec son programme "l'humain d'abord" désormais à l'ordre du jour pour tous les peuples d'Europe.

  5. Pascale dit :

    Petites idées pour les prochains rassemblements: en tête des cortèges, il pourrait y avoir une (ou plusieurs) Marianne, avec le drapeau tricolore; n'oublions pas qu'une image vaut mille mot. Derrière elle, pourquoi pas des personnes habillées en révolutionnaires, avec des tambours, ça aurait de la gueule, et ça peut avoir de l'impact. Enfin, en plus du drapeau rouge que j'aime tant, peut-être pourrait-il y avoir quelques drapeaux français avec la croix de Lorraine pour symboliser notre esprit de Résistance (Stéphane Hessel, qui a été résistant, a bien écrit "Indignez-vous"). Et surtout, surtout, gardons notre état d'esprit actuel, sans jamais tomber dans la violence. Soyons pacifiques, avec une détermination sans faille, c'est beaucoup plus efficace. En toutes occasions, montrons notre intelligence de coeur qui est notre plus grande force.

  6. Hold-up dit :

    Il faudra placarder à l'avenir lors des prochaines élections une affiche sur tous les murs de France. Les noms de ceux qui ont vendu la souveraineté française à une techo-structure non élue à la solde de la Finance internationale et de Goldman Sachs un certain 9 octobre 2012. Ainsi que les noms des résistants qui ont voté contre l'abandon de la souveraineté française, contre l'abandon des valeurs de la République. Il ne faudra pas voter pour les félons aux prochaines élections. Plus jamais ! Ici en Aquitaine, il ne faudra plus voter pour Alain Rousset qui vient de voter le TSCG comme hier le TCE. Va bien falloir cesser de voter pour le PS une bonne fois pour toute, non ?

  7. Pascale dit :

    Bonsoir Monsieur Mélenchon. Lorsque vous parlez de l'Allemagne, vous parlez fréquemment de l'espérance de vie, qui diminue. Ne faudrait-il pas surtout parler du taux de natalité, qui diminue aussi ? Ce serait un argument choc. Car si on en arrive à une société qui ne fait plus d'enfants, c'est littéralement la fin de l'humanité, philosophiquement c'est gravissime. Je vous invite à vous renseigner à fond sur ce sujet. Cette idée, comme celles dont j'ai fait part dans mes précédents messages, m'a été suggéré par mon meilleur ami, peintre, Olivier Ramaux (son nom d'artiste), je tenais à le dire. Merci de m'avoir lu. Et encore merci et bravo.

  8. Menjine dit :

    Merci, M Mélenchon d'être intervenu si sobre et si grave, vous avez su dire ce qu'il convient dans ce jour vraiment noir pour la République et les travailleurs.
    Ce n'est pas fini au Parlement, nos élus des deux chambres vont pouvoir encore un peu et inlassablement répéter et instiller l'analyse juste, la lutte ne pourra que continuer, hélas la situation ne peut qu'y pousser. Bien sûr il faut encore que les voix qui portent ne se taisent pas, reprennent le flambeau et le transmettent.
    Il fallait parler avant de vous envoler, vous l'avez fait de la façon la plus adéquate, à nous tous de prendre le relai.

  9. Superbo dit :

    Le vote des socio-traîtres sur le TSCG, on s'y attendait évidemment.
    Mais que Hollande se félicite du fait que ce vote a réuni la gauche... au-secours !
    Les chacals ont définitivement perdu les pédales.

  10. j-jour dit :

    Pourquoi ne pas appeler "fauche" la fausse gauche qui vient de nous faucher la République sous nos pieds?

  11. Je reviens d'une réunion publique qui s'est tenue dans ma ville à l'initiative des différentes organisations qui ont appelé à manifester à Paris contre le TSCG. L'intervenant était un membre du conseil d'administration d'ATTAC qui a fait de façon très claire et très intéressante, un point de la situation de l'Europe et de notre pays et de ce qui "nous attend" suite à l'adoption du traité scélérat. Ce qui me réjouit, certes au second degré, c'est que très vite, mécaniquement, ceux qui ont voté ce texte en pensant que "ce n'est pas si grave", que "ce n'est qu'un traité qui n'engage pas à grand chose", vont très vite réaliser qu'ils se sont enchainés à un texte auquel, en l'état, il est absolument impossible d'échapper. Tout est prévu pour vérouiller les issues de secours : impossible de se dérober. Ces messieurs-dames, pris dans la nasse austéritaire, seront obligés de voir en face les contraintes auxquelles ils ont consenti. Dès le budget 2013, commenceront les pleurs et grincements de dents avec les coupes sombres et très importantes dans les budgets, y compris ceux de la sécurité sociale. Ensuite revenus dans leur circonscriptions, ils constateront que l'austérité "ça n'arrive pas qu'aux autres" et que leurs chères collectivités locales, considérées comme leur propriété, vont aussi se trouver dans une situation impossible, de plus en plus inconfortable. A nous localement de les interpeller sur les conséquences de leurs choix et ils feront moins les malins. La députée PS du coin commence déjà à s'entrainer à raser les murs : devant être contactée par des militants ce matin à la gare, au départ de son train, elle a choisi soudainement un autre moyen de transport. Imposssible de parler à cette représentante du peuple qui ne veut plus le voir. Contrairement à la morosité ambiante, je considère que rien n'est perdu. Les gens ne veulent croire que ce qu'ils voient. eh bien ils ne vont pas être décus : chômage, prestations sociales en chute libre, pouvoir d'achat idem, services publics fermés ou à la ramasse. Ils seront bien obligés de se ressaisir, de nous écouter et de réaliser à quel point ils se sont trompés sur la gravité de la situation. Je viens de prendre connaissance de l'appel de Jean-Luc. Je ne peux m'empêcher de faire la comparaison avec une prériode sombre de notre histoire. Mais, après la tristesse, est venu l'espoir puis la Libération. Plus que jamais ne lâchons rien !

  12. azvedo dit :

    Elu(e)s socialistes, nous n'oublierons pas votre traitrise sociale. Nous nous souviendrons votre obéissance partisane aux consignes et intimidations du pouvoir financier.
    Je ne voterai plus pour vous, ni au premier, ni au second tour. Vous n'avez engagé aucun combat de la pensée.
    Vous avez remporté deux élections sur le rejet d'une politique que vous continuez pourtant de mener en distillant les mensonges utiles à la préservation de l'équilibre imparfait de la bourgeoisie.
    Nous avons vos noms. Il figureront demain dans les livres d'histoire comme ceux des socialistes qui ont donné les pleins pouvoirs à Pétain.

  13. Alex77 dit :

    Mesdames et messieurs, il nous faut agir. Jean-Luc Mélenchon ne peut pas à lui seul sortir la majorité de la population de la lobotomie organisée par les plus hautes sphères. Parlez à vos proches, parlez aux personnes dont vous avez la possibilité de discuter profondément avec, afin simplement, de leur montrer leur psychologie qui est pleine de problèmes de conscience qu'ils ne perçoivent même pas, vous en viendrez à la politique après leurs avoir laisser une marge de temps nécessaire pour une réflexion personnelle. Rejoignez vous même des associations qui prônent l'indignation. Bientôt, nous ferons converger ses diverses associations à travers le monde, bientôt ceux qui sont au plus haut sommet de la direction de la planète vont payer leurs méfaits, hélas, dans toutes révolution il y a des têtes qui tombent. L'avidité de certains, a un tel point insatiable qu'on en soupçonnerait une raison supérieure à l'existence même de l'argent. Agissez, avec tact et surtout du bon sens, mais ne restez pas les bras croisés, car la passivité est aussi une forme de collaboration a leur victoire. Car je crains que l'avenir de la planète, mais surtout de l'humanité ait un pronostic très sombre...

    Cordialement.

  14. Odile dit :

    Rien de surprenant ce jour, concernant le vote de l'A.N. sur le TSCG. Aucun état d'âme en ce qui me concerne. Et maintenant ? je ne vois pas d'autre réponse que celle qui consiste à argumenter encore et toujours. Pour expliquer. Jusqu'à ce que " victoire par les urnes" s'en suive. Nous évoquons le mécanisme économique et financier vicieux, mais néanmoins réel, qui aboutit au délabrement de services publics : tels que l'Hôpital ou l'Education. Le style veillée funèbre me déplaît au plus haut point ! Je veux bien résister et me battre pour pouvoir continuer à aimer de toutes mes forces ce qui me semble digne de l'être; Mais ne comptez pas sur moi pour faire la gueule ou pleurnicher. Le seul appel qui soit, le 9 octobre 2012, c'est celui des manifestants et syndicalistes qui par milliers ont défilés avec leurs tripes dans les grandes villes de France. Résister, c'est avancer.

  15. leo dit :

    Pour les courageux webmasters du blog: voici la transcription de l'appel du 9/10.

  16. Claude Andrée dit :

    @Pascale et @tous
    Les tambours c'est une bonne idée, tellement bonne que demain mercredi on le fait devant le sénat à l'occasion du passage du TGSE au sénat. Pour ceux qui peuvent en être : concert de casseroles et de tambours demain mercredi devant le sénat. L'appel à manifester devant le sénat le mercredi, 10 octobre à 18h. (Aurélie Trouvé d'Attac et Pierre Laurent)

  17. Cécile 63 dit :

    Euh, c'est quoi ces déclarations funèbres, là (mort de la démocratie, l'un d'entre vous allant même jusqu'à brûler sa carte d'électeur!). Bien sûr que le TSCG est passé, c'était un peu prévu, non? On ne peut pas en même temps être pleinement conscient du glissement libéral du PS et se désespérer quand ils votent un traité libéral! Je vous rappelle qu'Hollande est sur cette ligne depuis belle lurette: TCE, Lisbonne, MES sur lequel lui et sa clique souhaitaient voter oui, le consensus avec l'aile gauche voulant voter non s'étant fait sur l'"abstention offensive et dynamique". Notre campagne ne visait pas à empêcher la ratification, mais à rassembler les forces de gauche anti-austérité, à contrer la non-pensée dominante ouiouiste et à faire apparaître aux yeux de ceux (nombreux) qui y croyait encore que le changement ce n'était pas pour tout de suite. Tout cela pour construire (vite!) l'alternative à gauche, sans laquelle les Français n'auront plus le choix qu'entre le retour à la case UMP ou le FN. Et puis il faudrait voir à ne pas trop croire à notre propre propagande: ce traité n'était qu'un point d'appui médiatique et politique pour donner de la visibilité à notre combat, sa ratification ne change effectivement pas grand chose par rapport au Six-Pack déjà en vigueur au niveau européen (et, depuis un arrêt de la Cour de Justice Europénne fort ancien, le droit européen prime sur le droit national). Et nous avons maintenant cette nouvelle merveille qui s'appelle le Two-Pack, en vertu duquel la loi de finances qui ne va pas tarder à sortir devra être envoyée dans sa version rédigée à la Commission Européenne pour avis. Je suis sûre qu'un grand nombre de députés ne le savent pas encore, et il y a une campagne d'info à mener à ce sujet. Il y a aussi, au risque de me répéter, des appels à la grève générale en Espagne et au Portugal pour la mi-novembre, et il me semble tout aussi urgent de bosser là-dessus. Alors, l'internationalisation du combat, c'est très beau, mais il faudrait voir à commencer par sa nationalisation et son européanisation. Les expériences sud-américaines ne nous apprendront rien sur notre problématique spécifiquement européenne, sur laquelle je nous sens moyennement à l'aise (Faut-il commencer par sortir de l'Europe libérale pour reconstruire l'Europe des Peuples? Avec qui? Viabilité de l'euro à 17 vu les écarts de compétitivité et de salaires?). Restons lucides et ne lâchons rien!

  18. Michel Berdagué dit :

    Sûr qu'ils vont raser les murs les solférinos qui ont évacué toute la substance et la réalité des socialistes de ce parti mutant sec à droite. Certes une satisfaction de savoir qu'Henri Emmanuelli a continué avec 19 autres son vote de 2005, des socialistes à reconnaître et encore une fois il y en a t rès peu qui peuvent : " Résister au sacrifice " un enseignement de J; Lacan parmi d'autres. Nous ne pouvons que les saluer et fraternellement aisi que les 12 verts/écolos.
    Nous avons une excellente base pou construire et amplifier la Résistance et active, et je ne pense pas mais alors pas du tout que ces ouiouistes genre bénis et très faibles aux injonctions et chantages puissent d'une manière et d'une autre faire oeuvre pour l'intérêt général, la Patrie, et encore moins pour l'Europe Sociale, leur miroir va leur renvoyer leur traîtrise. Au moins ce vote aura permis de faire savoir au Peuple qui fait quoi qui est qui et qui se couche devant les financiers véreux, au fait qu'en est-il du fumeux discours du Bourget modifié City, il tombe dans les labyrinthes en impasse en errance perdu à jamais,invisible en fantôme. Mais les conséquences vont être très violentes pour les Peuples, la classe ouvrière et tout le Prolétariat et tout le monde du travail, artisans, commerçants entreprises;
    Nous répondrons à cette violence programmée et déclarée par la Résistance la plus active et sereine.
    Nos alliés engagés ? les Peuples des différents continents en Lutte et debout.
    Merci Léo, pour la doc écrite mais il manque un mot dans la 4ième phrase ?
    Et nous voilà à réveiller le Sénat à la Chambre quelle bérézina une vraie désolation.morne, penaud, et dangereux.

  19. Toto dit :

    En à peine 6 mois, les électeurs ont pu constater ce qu'était la gauche moderne au pouvoir ! N'ayant pas été élu pour cela, le peuple attend la prochaine élection pour lui mettre une raclée. Elle sera méritée et la droite (Le francais est naturellement de droite !) au pouvoir pour des milliers d'années. A moins que ce ne soit ce que cherche et ce qu'a toujours cherché la social démocratie : Ramené à la norme par un discours fallacieux l'électorat perdu tenté par le socialisme. Les vrais résistants (un peu lourd comme mot...), à ce jour, sont tous ceux qui bien que de gauche n'ont pas glissé dans l'urne le bulletin pour Francois ! Car Francois est une capitaine de pédalo, volontaire ! Il n'a jamais cherché à jouer le roulier des mers !

  20. Alain Doumenjou dit :

    Une fois de plus je suis entièrement d'accord avec Jean-Louis Charpal et la lucidité du commentaire qu'il a développé hier sur ce blog.
    Que se passe-t-il chez certains camarades, dont la tristesse frise parfois le découragement, depuis que l'immense majorité des députés du PS a voté comme prévu le TSCG ? (Saluons au passage les 70 députés qui, en sauvant leur honneur, sauvent celle de la gauche)
    Certains avaient-ils donc gardé au fond du coeur le secret espoir qu'il puisse encore en être autrement, pour donner ainsi cette impression d'être presque surpris par ce qui s'est passé hier ?
    Le temps n'est sans doute pas encore aux veillées d'armes, mais en tout cas tout sauf celui des veillées funèbres ou des augures défaitistes.
    Oui les grands sursauts populaires, pour se mettre en marche victorieusement, ont besoin non seulement de colère, mais aussi et surtout d'une prise de conscience.
    Or les effets du traité scélérat ratifié hier, portent en eux mêmes, mécaniqement, les germes de cette prise de conscience et vont inéluctablement se manifester très concrètement et très rapidement dans la vie de chacun.
    Ce que le liberalisme contemporain, avec sa règle d'or, a conçu et mis en place comme une espèce d'arme absolue contre les états et les peuples souverains, ne doit pas nous cacher qu'il s'agit également de l'arme de la dernière chance d'un systême qui, se refusant à admettre que le monstre auquel il a donné naissance lui échappe complètement, a choisi la fuite en avant vers un désastre contre lequel il est en réalité impuissant.
    Cette arme en laquelle il s'obstine à voir l'instrument de sa victoire décisive, sera en réalité celle de sa défaite, à condition bien sûr de lui savonner la planche, en préparant jour après jour le terrain sans relâche et partout, dans les entreprises, dans les communes, dans les régions, dans les administrations, dans les assemblées de toute nature,auprès des élus,dans les médias (en dépit de ce que nous en savons), sur le net, sur les murs, sur les marchés etc...
    C'est une véritable campagne qu'il s'agit de mener avec autant d'énergie que la campagne présidentielle qui a fait déborder une rivière dont on fera un fleuve déferlant que plus rien n'arrêtera.
    Alors oui, ce 9 octobre 2012, restera, comme Roosevelt l'avait dit du 7 décembre 1941, "a date that will live in infamy", mais aussi comme le jour de cet appel de Jean-Luc avant de s'envoler pour l'Argentine, c'est à dire un...

  21. obermeyer dit :

    Je tiens les élus PS (ayant voté oui) responsables de ce qui va arriver : contraction des services publics, explosion du chômage, de la précarité et de la misère. Je leur écrirai que je les considère comme des traitres à la gauche, à la patrie et devant les citoyens. Un mouvement européen de masse est nécessaire à présent, mais aussi toutes les petites initiatives locales (affichage de nos idées sur les murs, comptabilité des mesures de casse sociale, indignation écrite vers les responsables...)
    on ne lâche rien ! et on finira par les faire plier.

  22. Antraigues dit :

    @Ventdebout229 et beaucoup d’autres
    Comment être surpris du vote des députés, c’était plié d’avance. Mais ce vote marque une étape importante dans l’élargissement du fossé entre le PS et la majorité de son électorat, en revanche nous avons posé les bases d’un vaste mouvement anti austérité et anti libéral. Cela ne nous éloigne absolument pas de nos objectifs finaux, bien au contraire. Alors garde ta carte électorale pour voter front de gauche, c’est la seule solution.
    Fraternellement.

  23. daniele lecou dit :

    Le film "Chaos" sort aujourd'hui en salles. A voir en solidarité avec le peuple grec.
    Du 9 octobre débute la lutte de résistance active contre l'ennemi intérieur. Dans son billet JL indique que l'appareil politique que nous avons élaboré est prêt à soutenir toute initiative de lutte y compris celle qui prendrait la forme d'une grêve générale. Nos syndicats, les salariés doivent maintenant s'y préparer.
    J'ai adhéré récemment au PG et je crois qu'une campagne d'appel à adhésions aux divers partis qui composent le FdG serait extrêmement judicieuse, comme serait souhaitable que l'on connaisse le niveau d'adhésions atteint pour décider les indécis, ceux qui doutent, à franchir le pas.
    Soutenir une grève dure, ça passe aussi par les moyens financiers, préparons-nous aussi à ça. Nous aurons à nous battre à mort, il n'est plus temps de tergiverser.

    @glières 208
    Excellente votre idée d'un gratuit, déclaré, diffusant nos idées aux heures de pointe et partout, j'y souscrirais financièrement avec joie.
    en fraternité

  24. Alain Tétart (60)(73 ANS) dit :

    Cette date va marquer notre vie à tous et cela pendant des années, du moins jusqu'à notre mort, car rien ni personne ne pourra dorénavant se dérober devant se traité voté par des traites à la patrie, et à son peuple !
    Je vous suggère donc à tous de nous créer un signe de reconnaissance pour que l'on puisse en se croisant et même si l'on ne se connaît pas, savoir à qui on a à faire !
    Si l'on multiplie le 9 (jour néfaste) par le 10 (mois néfaste) et que l'on additionne le résultat à l'année en cours on arrive à un chiffre qui est 2102 hé bien si l'un de vous est capable de faire un écusson émaillé, sur fond rouge vif, avec ce chiffre en noir je m'engage à lui acheter et à le porter en permanence sur mes vestes ! Ainsi vous pourrez me parler des traîtres quand on se rencontrera !
    Les adversaires ne comprendront pas mais nous nous le saurons donc nous aurons notre signe de ralliement discret mais efficace Je souhaiterais aussi que Jean-Luc Mélenchon mette sur pied une cellule ou un groupe d'études pour voir quelles sont les actions que l'on va devoir et pouvoir mettre en place(un minimum pour une meilleure efficacité) pour déloger ces gens qui veulent notre mort, au même titre que ces banquiers pourris qui se goinfrent sur le dos du peuple ! oui à la révolution et vive la VIème !

  25. Mesnier dit :

    Nous parlions de l’appel du 18 juin, aujourd’hui, nous parlons de l’appel du 9 octobre. Mardi 9 octobre, encore un mardi, jour de Mars, le parlement français a trahi le choix des français, le non à l’Europe libérale de mai 2005. Le mardi 9 octobre 2012, rejoignons l’appel à la résistance transmis par l’autre gauche. Nous sommes en guerre ! Les années qui viennent seront égales à celles de la guerre de 1940. Mais nous vaincrons. Car il ne peut en être autrement. En attendant, les élus de la République ont perdu toute légitimité. La loi votée et promulguée à partir d’aujourd’hui est totalement illégitime. « Aux armes citoyens ! » Entrons en résistance contre la misère, contre cet Etat illégitime. Refusons de payer la dette que l’élite financière nous a imposée pour mieux nous asservir. Rejetons le joug de la dictature qui nous est imposée. Dénonçons le coup d’Etat du mardi 9 octobre 2012 en France, le mardi noir ! Refondons la République.
    Shani Mesnier le mercredi 10 octobre 2012, à diffuser sans modération

  26. mathias95 dit :

    Voila ce que dit Stiglitz dans Capital "...François Hollande devrait surtout convaincre ses partenaires européens de modérer les politiques d'austérité appliquées partout. Elles vont plonger le continent dans une dépression ravageuse. Les pays membres le savent, pourtant ils continuent de foncer dans le mur. Ils le paieront très cher." Voila l'info que l'on ne pouvait pas passer hier sur les blog du Point.
    Honte à ce PS qui s'est fondu dans cette sociale démocratie qui revendique les mêmes positions que de la droite libérale, le peuple les jugera. Nous saluons ces femmes et ces hommes qui ont le courage de résister, de ne pas capituler devant les oligarchies financières, les Goldman Sachs et consorts, responsables des crise de 29 et de 2008, coupables mais jamais condamnés. Un jour viendra...

  27. jacquelin dit :

    "...que nous évaluions, ville par ville, les dégâts potentiels de cette politique...."

    Comment s'y prendre ?
    Les restrictions budgétaires se feront par élimination de dépenses, en douceur en quelque sorte, pas forcément dans un premier temps en virant les salariés municipaux mais en limitant les investissements de la commune.
    Et ces soustractions seront bien difficiles à quantifier.
    Le raisonnement mathématique est pourtant si simple : la dépense publique est dispersée parmi les acteurs locaux et permet le fonctionnement économique local.
    Plus la dépense sera faible, plus le niveau d'activité se restreindra et plus les rentrées fiscales diminueront.
    Et plus le déficit s'aggravera. D'ou nécessité de restreindre encore le niveau des dépenses.
    Nous le savons que derrière ce mécanisme se cache simplement la volonté de substituer le fonctionnement collectif au profit des intérêts privés. Mais ceux ci ne prendront le relais des nécessités collectives que dans la mesure ou elles seront rentables, non par mauvaise foi mais tout simplement parce que c'est le jeu économique normal.
    Le raisonnement inverse est donc d'affirmer que la dépense publique n'est pas, de doit pas, ne peut pas être rentable.
    Nous venons de tourner une page d'histoire de la lutte des classes. Nous l'avons perdue.
    Tristement il faudra que la situation soit gravissime, que nous soyons au pied du mur, que nous n'ayons plus rien à perdre pour nous mettre en mouvement.
    L'année qui vient s'annonce difficile, tant par conjoncture que par angoisse collective, et nous savons que cette angoisse collective ne produit rien de bon.
    Alors que la dynamique collective, nantis comme démunis, devrait nous obliger tous a repenser notre avenir commun.
    Tant que le tabou profond qui sépare chaque clan de cette lutte, tabou qui coupe toute possibilité de réflexion commune, de discussion, de prise de conscience des nécessités d'avenir de l'humanité, nous n'aurons d'autre alternative que de nous lever violemment pour nous opposer et récupérer des doits que nous croyions acquis par les luttes précédentes.
    Mais toujours et sans fin rivés aux contingences du moment, comme plantées dans une terre stérile.
    Nous n'obtiendrons réellement un changement que lorsque nos réflexions qui seront immanquablement taxées d'utopie, pourront enfin faire leur chemin dans les esprits, en toute sérénité, avec comme finalité le lendemain, sans haine et sans certitude de vérité, mais toujours avec...

  28. philipulus dit :

    Le Traité Austéritaire à peine voté, voilà que l'on apprend dans Médiapart que, de longue main, le nid de voyous qu'est la commission européenne entend instaurer la privatisation de la Sécurité Sociale. Sans tarder donc, la Sécu sera condamnée pour cause de déficit pour le plus grand bonheur des requins assureurs. Honte aux socialistes de droite.

  29. Patrice C. dit :

    Bonjour,
    Voici un article paru sur AgoraVox : [...]
    A priori le journaliste attend une réponse !

    [Edit webmestre : Il ne s'agit pas d'un "article", mais d'une "Tribune libre", c'est à dire écrite par un lecteur lambda d'AgoraVox, sous le couvert du douillet anonymat que lui procure son pseudo (dont vous avez, j'en suis certain, remarqué qu'il est une anagramme de Talleyrand). Il ne s'agit donc pas d'un "journaliste" comme vous l'évoquez. Vous n'êtes pas le premier à commettre cette erreur et à vouloir offrir une tribune inespérée à de simples contradicteurs. Dans le cas présent, la tribune est sans grand intérêt et vaguement diffamatoire. Nous allons donc nous en passer...]

  30. Michel Berdagué dit :

    @daniele lecou
    Oui c'est dans la tête qu'il faut se préparer à des luttes très dures répondant du tac au tac aux manoeuvres des divisions obscures d'en face, et tout ça avec notre Programme : l'Humain d'abord.
    Se préparer, ici beaucoup ont une certaine expérience et savoir faire, des luttes, des grêves victorieuses offensives et conquérantes avec résultats concrets positifs pour toutes et tous, et même avec occupation des locaux, ce que je peux te dire aucune spontanéité aventureuse pour l'aventure n'est possible pour les conquêtes, par contre stratégie et tactique à l'oeuvre c'est du gagnant à tous les coups.
    Pour les adhésions, beaucoup d'ex du PC ont repris leur carte,et un max de nouveaux et Fabien a déjà communiqué et offert un pot avec les formations à la clé, pour le P.G. ça doit être facile de se renseigner de l'état actuel des adhésions mais sans lire dans le marc de café une déferlante de force X va envahir ce P.G. ; de même pour la G.U. Christian Piquet qui au vu du nombre de N.P.A. hier à la manif très combative une vraie hémorragie vers le FdG, ceci pour les 3 historiques, pour les 5 autres adhérents tu dois facilement les joindre.
    Reste Lutte Ouvrière, hier mobilisée à la manif, et qui tarde à nous rejoindre malgré nos incessants appels sans oublier le P.O.I.
    Aucune division pour les Luttes bien sûr convergences et aussi préparations ensemble des batailles victorieuses à mener. ça va pas être triste.

  31. curtillat andré dit :

    Il y a véritablement une schizophrénie dans le FdG qui condamne et combat comme il se doit le Traité budgétaire mais qui hésite à nommément condamner et combattre cette nouvelle forfaiture qui a pour auteurs et pour noms Hollande et le gouvernement Hérault PS Verts. Dans nos distributions de tracts nous rencontrons de violentes réactions nous mettant dans le même sac que le pouvoir en place car si nous ne nous situons plus dans la majorité -et il a fallu pas mal de discours ambigus avant que nous soyons presque au clair sur ce point -nous n'annonçons pas clairement que l'urgence absolue est de travailler à une véritable alternative de Gauche dont nous devons prendre résolument la tête puisque de Traité de Liisbonne en Traité budgétaire le Ps et EEcologie les Verts nous cadenassent dans l'Europe que l'on sait. L'affaire du Traité budgétaire comme celle des "pigeons" comme tant d'autres sujets démontrent une fois de plus "qu'aider le gouvernement " est une funeste illusion qui se retournera contre nous aujourd'hui et demain

  32. J-jour dit :

    Exceptionnel: France 2 daigne au détour d'un reportage reconnaître les fausses informations qu'elle a diffusées précédemment sur Chavez et les élections au Vénézuela. S'il avait perdu, aurait-elle fait la même chose, on ne saura pas.

  33. degorde dit :

    Salut à tous les camarades !
    Je signale à ceux qui seraient intéressés par l’histoire la réédition totalement inattendue d’une petite rareté, l’ouvrage d’Henri Guillemin « Silence aux pauvres », devenu introuvable depuis des décennies. Il raconte la volonté des possédants de priver le petit peuple des bienfaits de la Révolution. Jean-Luc Mélenchon citait souvent Robespierre dans ses discours, à juste titre. Il le fit encore le 21 septembre dernier au Panthéon lors de la célébration du 220ème anniversaire de la République. Cet ouvrage met en lumière son apport capital pour que la Révolution soit l’œuvre de tous et toutes et ne soit pas confisquées par les possédants. Une lecture salutaire qu’on trouve aux éditions Utovie pour 14 euros. A ne pas laisser passer. Voici une présentation du contenu par l’éditeur (une petite maison courageuse qu’il faut soutenir).
    « L’histoire sérieuse n’a pas encore mis en lumière la place qu’a tenue, dans la Révolution française, et dès le début, la crainte, chez les possédants, d’une menace sur leurs biens.
    Ce qu’il faut savoir, et capitalement, c’est que, dès la réunion des états généraux, une grande peur s’est déclarée chez les honnêtes gens (les gens de bien, les gens qui ont du bien, des biens), face à ceux que l’on va exclure du droit de vote et de la garde nationale : les non-possédants, les gens de rien.
    Robespierre est un des rares — des très rares — révolutionnaires à souhaiter chez les exploités (des champs et des villes) une conscience de classe. Et tout va se jouer sur ce même sujet, avec l’épouvante (croissante pendant plus de cinq ans) de ceux qui ont en présence de ceux qui n’ont pas, qui n’ont rien et qu’il s’agit, à tout prix et constamment, de surveiller et de contenir d’abord par le déploiement avertisseur de la force, le 14 juillet 1790, ensuite par son usage crépitant et persuasif, le 17 juillet 1791.
    Alors : silence aux pauvres ! A la niche, une bonne fois, le
    s gens de rien ».
    Vous verrez que de voler la Révolution au peuple en 1789 à lui voler le changement en 2012, les possédants ont de la suite dans les idées.

  34. Antraigues dit :

    Je reviens sur le thème des élections au Venezuela. Le « Monde » continue son bourrage de crâne et titre sur son blog « L’avenir de l’opposition au Venezuela est au centre-gauche » en présentant dans un article Capriles comme un candidat de centre gauche. Je me permets de reproduire ici, avec la permission du webmestre, un extrait de ce monument de mauvaise foi : « … Chavez a déconstruit l’Etat, multiplié les structures parallèles et subordonné les pouvoirs législatif et judiciaire à un hyper présidentialisme sans contre-pouvoirs ni reddition de comptes, utilisant la manne du pétrole de manière discrétionnaire et opaque, favorisant ainsi les dérives populistes et la corruption. Le dilemme du Venezuela n'est pas plus ou moins d’Etat, mais davantage de République. » Sans commentaire. « Le Monde » rêve- t il d’une coalition droite – gauche libérale au Venezuela sur l’exemple de ce qui existe de fait en France ?
    Figurez vous que l’excellent Michel Oonfray (vous savez, le pourfendeur de Mélenchon–le–populiste) affirme que le scrutin était truqué, ce que Capriles lui-même n’a pas osé dire. A l’occasion, je vous expliquerai qui est réellement cet étrange M. Onfray qui se présente comme un philosophe de gauche.

  35. JONATHAN dit :

    Bonjours les Ami(e)s!

    Comme nombre d'entre-vous je suis durement affecté par ce vote de l'Assemblée nationale au cours duquel l'immense majorité des députés socialistes (gloire à la petite minorité d'entre eux qui a refusé cette ignominie) se sont couverts d'opprobre en acceptant la ratification d'un traité qui saborde leurs prérogatives et piétine la souveraineté populaire. Indéniablement, et le ton grave du message vidéo de Jean-Luc Mélenchon le confirme, nous sommes entrés dans une ère nouvelle, celle de la résistance active! Je ne sais pas si je dramatise à l'excès, mais je ne peux m'empêcher d'assimiler le vote d'hier à celui du 10 juillet 1940, à ceci près que les pleins pouvoirs ont été transmis, non à un seul homme, mais à une oligarchie mondialisée! Nous allons devoir serrer les rangs et riposter bientôt. Pour commencer, comme cela ne dépend que d'un geste individuel, j'ai écrit à la députée socialiste (Odile Saugues) de ma circonscription qui s'est compromise hier, pour tenter, dans un ultime effort, d'en appeler à son honneur et à sa conscience (nous croyons tous ici en la rédemption n'est-ce pas? même s'il y a peu de chance de tirer quelque chose de positif de cette tentative désespérée dans l'immédiat). Pour le reste, la manifestation organisée ce soir devant le Sénat est une excellente initiative (espérons qu'il y ait assez de monde pour se faire entendre). Mais comment interpeller l'immense majorité de nos concitoyens qui, en l'absence de débat démocratique et puisqu'ils ne semblent pas comprendre ce que signifie exactement ce mot d'austérité, préfèrent sommeiller dans une neutralité qu'ils croient pouvoir être durable? Malheureusement, je crains qu'il faille attendre des heures plus sombres encore pour qu'une réelle prise de conscience collective s'organise. Le moment de la lutte acharnée du corps social pour sa survie n'est pas encore arrivé. Nous devons nous y préparer ardemment ceci dit afin de semer les ferments de la révolution qui ne manquera pas de naître. J'imagine que notre camarade Mélenchon nous ramènera de son voyage latino-américain d'excellentes idées pour en préparer l'accouchement. Bon courage à lui donc, et qu'ils nous reviennent reposé et regonflé de l'espoir né de l'autre côté de l'Atlantique, car nous aurons ô combien besoin de sa sagesse et de sa force tribunicienne pour secouer le joug qui s'abat sur nous.
    Vive la Sociale!

  36. bernard hugo dit :

    1 - Arrêtons d'appeler "social-démocratie" cette fraction de l'oligarchie qui participe du mécanisme de cette fausse démocratie spectaculaire qui organise médiatiquement une pseudo-alternance. "Social-technocratie libérale" me semble plus approprié, notamment en regard de ce qu'a représenté historiquement la social-démocratie, sur la quelle Marx avait déjà tiré à boulets rouges dans "La critique du programme de Gotha."
    2 - Je ne suis pas certain que ceux qui font subir directement les nouvelles directives austéritaires auront la patience d'attendre les prochaines élections, c'est à dire cinq ans. C'est là qu'une stratégie essentiellement électoraliste trouve ses limites, limites passives dont risque de profiter la droite extrémisée. D'autre part, je ne suis pas du tout certain que les dirigeants des grandes centrales syndicales soient dans une perspective de lutte de classe. (Souvenons-nous de la stratégie de capitulation sur les retraites initiée par la CFDT et jamais contredite par la direction de la CGT.) Seule l'action directe à partir de la base peut faire bouger les lignes. L'initiative pertinente d'une journée action salariale dans toute l'Europe sera-t-elle relayée et appuyée ?

  37. Lucy 2 dit :

    Au Venezuela, on vote ainsi: une première fois avec ordinateur, qui delivre un ticket avec lequel on vote ensuite manuellement, comme vous et moi. Les résultats sont comptabilisés et les 2 votes doivent correspondre.....difficile non de truquer à la fois le vote électronique et bourrer les urnes.... m'enfin moi ce que j'en dis, je suis pas philosophe à la télé.

  38. Lionel PG 36 dit :

    @ Jonathan 286
    ...gloire à la petite minorité d'entre eux qui a refusé cette ignominie en parlant des députés "socialistes".

    Pour moi il seront glorieux quand ils quitteront ce parti avec lequel ils "semblent" ne pas être en accord.
    Qu'ils viennent enfin militer avec nous, ils ne changeront rien à l'intérieur du PS qui va sombrer dans et avec le libéralisme par lequel il s'est laissé intoxiquer (car certains croient encore dur comme fer qu'ils sont socialistes !).
    A moins que, comme disait l'humoriste, le PS "nous fasse son habituel numéro de duettistes : il y a en un qui coupe les oignons et l'autre qui pleure " !
    Quant à "l'entreprise France 2" et Chavez : révoltant puis pitoyable mais un bon point pour les vrais professionnels de l'info qui résistent au sein de cette maison, ça ne doit pas être facile tous les jours.

  39. pichenette dit :

    Ainsi le mariage des Grands Bourgeois cupides est célébré par la signature de la Traite des salariés, de la Traite de la Santé et de la France. Ils ont été patients, ont semé des graines de plantes engourdissant les esprits, planté des jalons, leur fidélité à la finance a payé.
    C'est certes une bataille qu'ils gagnent, mais la France vient d'être honorée par un prix Nobel de physique, la mécanique quantique échappe aux griffes des rapaces, alors à nous les photons pour éclairer les consciences et ouvrir l'horizon.
    C'est formidable car nous ne regardons plus nos pieds pour avancer mais là-bas où ils dansent le tango.
    Donc faisons tanguer le bateau!
    Monnaies complémentaires, trocs, imaginons...

  40. En complément de mon message de 0h59, je souhaiterai ajouter que l'intervenant d'ATTAC nous a raconté hier soir, comment, en deux temps, trois mouvements, le problème de la soi disant "dette" de l'Equateur a été règlé par le Président Rafael Correa, qui avait été ministre des finances pendant des années et en avait ras le bol de la mollesse de ses collègues face aux spéculateurs. C'est d'une simplicité enfantine, lorsqu'il y a une volonté politique inébranlable (cf "Nous on peut"). Il a dit aux créanciers la chose suivante : " Si vous faites la démarche de venir me voir, vous aurez 1/3 de votre créance, si vous refuser de faire cette démarche, vous n'aurez rien ! " Bilan des courses : les 2/3 de la dette à la poubelle. Une sacrée boufffée d'oxygène dans un budget ! Au lieu de cela, nos Diafoirus sociaux libéraux, qui déjà saignent le malade au lieu de le transfuser, pour être sûrs de ne lui laisser aucune chance, inscrivent dans leurs ouvrages de médecine, qu'il convient de lui appuyer un oreiller sur la tête, de l'étouffer, au lieu de lui insuffler de l'oxygène. Il faudrait être rudement costaud pour survivre à un tel traitement. Les plus incompétents de nos médecins de Molière, ceux qui ont voté le traité sans le lire, vont prendre des airs très étonnés lorsqu'ils apprendront que le malade est à l'agonie et s'esclafferont, la mine déconfite : comment cela est-il possible ? Notre intervenant, pour illustrer que le politique peut et doit s'imposer à la sphère économique et qu'en ce cas, c'est lui le plus fort, a terminé son intervention par une citation d'un poème de Pouchkine. Ce poème est intitulé " l'or et le sabre". L'or dit : " je peux tout acheter" et le sabre réplique " Et moi, je peux tout prendre". Je ne veux pas sombrer dans la grandiloquence, mais nous sommes le sabre !

  41. Bonjour Monsieur Mélenchon
    Le vote du tscg me dégoûte tellement ! Les socialistes-libéraux signent leur défaite pour les prochaines élections je pense. Ils ont tous les pouvoirs mais n'ont encore rien fait contre la haute finance, les grandes banques, les grands fraudeurs de tous poils. Il y a longtemps que j'avais compris que le PS est un parti allié au grand capital, prêt à tous les renoncements pourvu qu'il garde main-mise sur ses privilèges ! Ils me font horreur plus que jamais. Des économistes sérieux ne se cachent pas de dire que "les pays qui s'en sortiront le mieux sont ceux qui quitteront l'euro". Incurie et lâcheté gouvernent non seulement la France mais encore toute l'Europe. J'ai toujours dit que l'Euro était une "monnaie de singe" ! Voilà où nous en sommes et franchement, le FN me dégoûte moins que cette hypocrisie socialiste-libérale. Pas pour autant que je voterai pour eux... pour moi il n'y a plus aucun vote possible !

  42. Yves dit :

    Salut à tous, merci à 284 Degorde pour l'info sur la réédition du bouquin d'Henri Guillemin. Vous pouvez voir beaucoup de vidéos de Guillemin, bien classées par thèmes (la commune, 14 fois 30 mns ou l'autre avant-guerre de même durée, etc.) en suivant ce lien. Merci à nos amis suisses qui conservent et mettent à disposition ces archives si précieuses.
    Pour Jean Luc parti pour d'autres cieux, nous demandant de ne pas se résigner, je crois qu'ici, personne n'a été effleuré par cette idée.

  43. breteau jean claude dit :

    Dans les communes vont avoir lieu le débat d'orientation budgétaire, prélude, à la préparation du budget. C'est la que se détermine l'orientation budgétaire et les taxes et tarifs des services publics (cantines, école de musique par exemple). C'est donc maintenant que nous allons découvrir l'ampleur des dégats. Mener le combat contre les mauvaises décisions va vite éclairer, au plus proche de leur quotidien nos concitoyens. A nous de faire des contre propositions anti crise, avec entre autres le développement des services publics.

  44. Papa dit :

    Pour ma part, je ne suis nullement surpris du vote qui viens d'intervenir. Cela me fait penser aux pleins pouvoirs accordé à Pétain à Vichy en 1940 !
    Les "socialistes" viennent de capituler en rase campagne une fois de plus devant le capital financier. Nous entrons dans un phase de grande austérité. Les députés socialistes devront rendre des comptes devant leurs électeurs. Combien d'entres-eux doivent leur siège aux électeurs de notre "Front de gauche" ? Ils viennent de nous trahir. Nous devons leur faire savoir. Plus jamais nous devrons accorder nos suffrages à cette bande de malfrats.
    Comme nous le disent les leader de notre "front de gauche" nous devons entrer en résistance. Partout doit se mettre en place nos assemblées populaires. Rendons-nous dans les permanences des députés socialistes qui ont voté l'infâme traité. Faisons leur savoir qu'ils n'auront plus nos voix ! Dehors cette racaille ! Plus de cadeaux à cette pourriture social-démocrate.

  45. godet dit :

    Il faut voter aux élections Européennes et non pas seulement se gargariser d'utopiques référendum(a) qui désavouent, on l'a bien souvent vu, l'Europe ! Non plus de se persuader que tout est simple, que les socialos sont des vendus et que l'Europe se fera en ménageant tous les "sanctuaires" des états membres. Oui, c'est vrai ce traité contient des risques qu'il est bon de dénoncer (et oui, qu'il peut être juste de rejeter). Mais attention, quitte à devoir lutter pour une Europe plus juste autant le faire aussi en Europe ! Il faut voter aux élections européennes !

  46. Nicks dit :

    Bonne nouvelle ! Il semble que la fusion BAE EADS ne se fera pas pour le moment. Il faut cette fois-ci et une fois n'est pas coutume en ce moment, remercier l'Allemagne qui par ses prétentions un peu exagérées a fait capoter le projet. Cela dit au moins défend-elle ses intérêts en écartant quelque peu son atlantisme habituel. On aimerait que le Ps puisse avoir ce recul....

  47. Aquablue03 dit :

    Trop parler de la puissance de l'argent nous empêche d'avoir les idées claires et ne fait que lui donner l'importance qu'il réclame ! Bon voyage, je suppose que revoir des visages amis et compréhensifs après l'échec prévisible du vote de ce traité va vous permettre de faire un écart pendant quelques jours ! à bientôt

  48. cogilles dit :

    Bonjour
    Au vu de la ratification du TSCG et de ce qu'il implique aussi au niveau des budgets des collectivités territoriales, pour les prochaines élections municipales, les partis parties prenante du front de gauche, vont ils continuer à constituer des listes communes avec le PS, comme en 2007, dans ma ville, liste commune PS, PC, LO et divers gauche contre la droite, pour gérer la misère.

  49. Ouilya dit :

    Oui, nos concitoyens ne comprendront que lorsqu'ils seront touchés individuellement par l'austérité. Je le redis, rien n'est gravé dans le marbre lorsque se lèvent les peuples.

  50. AJS dit :

    Un copain vient de me faire lire la décision du Conseil Constitutionnelle n°2012-654DC du 9 août 2012 (elle m'avait échappé, surement les CP). Trop fort ! Le PS dénonce à grand bruit de l'outrage à la justice sociale, même pas peur, nous on prend une vraie mesure d'équité... roulement de tambours et clairons : le président et les ministres sont des hommes "normaux" commes les autres, alors on les paye "normalement" comme les autres.
    Et hop, la main gauche baisse le traitement, mais la droite, elle sait que c'est même pas vrai. Et voilà. Le tour est joué.
    Par décision n°2012-654DC du 9 août 2012, le conseil constitutionnel a déclaré non conforme à la constitution l'article 40 de la loi de finance rectificative qui prévoyait la baisse de 30% du président, du premier ministre et du gouvernement mais aussi non conforme la modif. introduite par Sarko donc en revient au temps de Chirac !
    De même le CC précise "reviendra à l'exécutif de fixer le traitement du Président de la république, du premier ministre et des membres du gouvernement". Vous avez vu quelques chose passer ? Moi, non plus.
    Maintenant, ils sont plus nombreux qu'après sarko mais payés autant qu'avant Sarko ! C'est cela le changement, vive les socialo de Solférino !
    Pour preuve l'extrait du communiqué de presse du CC :
    "*L'article 40 de la LFR modifiait la rémunération du Président de la République et celle du Premier ministre pour les réduire de 30 %. Il insérait cette modification dans l'article 14 de la loi du 6 août 2002, déjà modifié en 2007, et jamais soumis au Conseil constitutionnel. Celui−ci a jugé qu'en modifiant le traitement du Président de la République et celui du Premier ministre, l'article 40 de la LFR méconnaît le principe de la séparation des pouvoirs. Il l'a donc censuré ainsi que le I de l'article 14 de la loi du 6 août 2002. Il reviendra à l'exécutif de fixer le traitement du Président de la République, du Premier ministre et des membres du Gouvernement."
    Youpi !


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