06oct 12

Je ne suis pas un pigeon. Je m’envole, mais je reviens.

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Après ma participation en soutien à la manifestation syndicale du 9 octobre à Paris, je m’envole mardi soir pour l’Argentine puis l’Uruguay à l’invitation de la présidence argentine. Je vais donc être absent de France pendant plusieurs jours. Ce n’est pas très reposant mais ça me permet aussi une pause dans la frénésie de l’activité quotidienne. J’y aspire comme chaque fois que je tiens le devant de la tranchée trop longtemps. Depuis la mi-août j’ai été emporté dans un rythme qu’il est temps de ralentir. La tranchée sera tenue, je le sais. La distance n’est plus un obstacle à la présence, vous aurez l’occasion de le vérifier. Ce voyage entre aussi dans la préparation de la tenue du Forum Mondial de la révolution citoyenne. J’y travaille ferme pendant la seule année où je ne suis pas avalé par les campagnes électorales. Le président équatorien, Rafael Correa, en suit personnellement la mise en place et il accueillera à Quito en avril prochain la première session de ce forum mondial. Je vais donc présenter l’idée partout où l’on m’invite.

Je reviens sur le débat à propos du traité européen. C’est long mais c’est de l’argumentaire à ré-utiliser sans modération et sans droits d’auteur. Vous êtes au courant ? « Le Monde » décide de me faire une grosse guerre du fait de mon conflit politique avec Paulo Paranagua l’un des « journalistes » le plus grossièrement militant de la place.

Du coup, c’est un post très long. Mais c’est le genre de ce blog encore pour quelques temps. Ça me donne l’occasion d’une nouvelle organisation de ma page d’accueil dont je vous fais juge. Ça se présente comme trois billets au lieu d’un mais le compteur est unique et l’accès aux commentaires également.

Une première et une nouvelle somme toute assez consternante quand même : le gouvernement s’est couché devant « les pigeons ». Quelle puissance que celle de l’argent ! Il a suffi de cinq jours pour faire éclater l’incurie d’un bricolage fiscal de plus. Dommage que les ouvrières de Sodimédical ne soient que des femmes sans fortune. Trente deux décisions de justice favorables n’ont pas suffit à les sortir d’affaire. Et le gouvernement n’a strictement rien fait pour elles. Les pigeons du jour ne sont pas ceux qu’on croit. !

L'Europe maltraitée. Ayrault en apnée.

Le gouvernement a choisi de brutaliser le Parlement sur le traité budgétaire européen. Il a déclenché la procédure d'urgence qui annule la navette entre les deux assemblées. Rien ne justifie une telle précipitation. Si ce n'est l'incapacité du gouvernement à argumenter sur le Traité. L'Assemblée nationale votera mardi 9 octobre. L'examen du projet de loi au Sénat doit commencer moins de deux heures après le vote de l'Assemblée. Et le vote au Sénat est prévu pour vendredi 12 après-midi. C'est-à-dire que le Sénat débattra moins de 48h sur ce texte. Le coup de force ne s'arrête pas là. A l'Assemblée, c'est du grand n'importe quoi. La règle d'or prévue par le traité sera intégrée à une loi organique. Mais les députés vont commencer le débat sur la loi organique dès lundi, c'est-à-dire avant d'avoir voté le traité qui la rend nécessaire ! Cette bousculade en dit long. Le gouvernement est très mal à l'aise. On le comprend. En ouverture du débat à l'Assemblée le 2 octobre, Jean-Marc Ayrault a dû enfin avouer que le texte du traité est « identique » à celui signé en mars par Nicolas Sarkozy.

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Dos au mur, le premier ministre a été contraint de mettre fin à ces mensonges répétés depuis des semaines. Ainsi, la vérité est dite. C’est bien le traité Sarkozy que défendent désormais Jean-Marc Ayrault et François Hollande. C’est bien le traité Sarkozy que le Parti socialiste s’apprête à adopter main dans la main avec l’UMP. Contrairement à ce que dit Ayrault, ce n’est pas une première étape dans la réorientation de l’Europe. C’est la poursuite pure et simple de la même politique européenne : l’austérité généralisée.

Les socialistes ne brillent pas d’imagination pour dissimuler leur piteux ralliement au traité Sarkozy. Ainsi Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'Assemblée : « On peut toujours se livrer à je ne sais quelle exégèse ou ergoter à l’infini. Pour ma part, je dirai d’emblée que ces textes ont changé de nature du fait même de leur insertion dans un paquet européen plus large. En ce sens, ils n’ont rien à voir avec ce qui était proposé par la précédente majorité. » Ou encore : « Les interprétations d’un texte peuvent être multiples. La politique que vous avez menée pendant cinq ans et celle que vous vous apprêtiez à appliquer sous les auspices de ce traité sont totalement contraires à ce que nous voulons mettre en œuvre ». Alors pourquoi voter le même texte ? C'est absurde ! Il faut dire qu'après tant de tangages, les socialistes hésitent encore entre deux stratégies contradictoires. La première consiste à dire que le traité n'est pas si important, qu'il ne change pas grand-chose. Le même Bruno Le Roux a ainsi déclaré qu'il ne mérite « ni excès d'honneur, ni indignité ». Mais dans le même temps, le PS s'affole et dramatise le débat jusqu'au ridicule. Ainsi Elisabeth Guigou, présidente de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée, a cru voir arriver l'apocalypse : « Ne pas ratifier ce traité serait un désastre pour notre pays, cela provoquerait une implosion de la zone euro, sonnerait le glas de la monnaie unique et, par contrecoup, ferait sombrer l’Union européenne ». Diantre ! Rien que ça. Mais alors comment la même Elisabeth Guigou peut-elle affirmer quelques minutes plus tard que « le traité budgétaire n’est pas une innovation » et que « la portée du traité budgétaire ne doit pas être surestimée » ? Il faudrait savoir !

Pour notre part, nous savons. Les députés Front de Gauche l’ont expliqué à la tribune. Nous sommes radicalement opposés au traité et la logique d'austérité qu'il contient. Donc nous votons contre. Ceux qui sont pour l’austérité et l’Europe libérale votent pour. Il n’y pas d’entre-deux à gauche. En effet, dans la discussion générale, Marc Dolez a démontré en quoi ce traité et l'austérité sont absolument incompatibles avec une politique de progrès social. Il a aussi rigoureusement démonté le "rideau de fumée" que constitue le pacte de croissance en mettant en lumière sa dimension ultralibérale. En effet, ce pacte de croissance prône la libéralisation accrue des secteurs des transports et de l'énergie. Et c'est avec ce pacte que François Hollande et Jean-Marc Ayrault veulent camoufler leur renoncement ! Les députés Front de Gauche ont utilisé toutes les armes à leur disposition y compris les motions de procédure. Ainsi, ils ont déposé une motion de rejet préalable du traité. Elle a été rejetée par tous les autres groupes. Tous, y compris le groupe Europe-Ecologie-Les-Verts. Ce groupe s'apprête pourtant à rejeter le traité. Mais il rejette aussi la motion qui rejette le traité. Un entortillage du cerveau est à craindre !

J'en profite pour signaler qu'au Sénat, la présidente du groupe Front de Gauche a écrit aux autres parlementaires de gauche pour leur demander de signer la motion référendaire qu'elle a rédigée. En effet, pour que cette motion puisse être débattue en séance publique, il faut trente signataires. Notre groupe en compte vingt. L'exigence du référendum peut rassembler au-delà. En tout cas, ceux qui ont dit vouloir voter contre le traité ont l'occasion d'aller au bout de leur logique. Je pense en particulier à Marie-Noëlle Lienemann, Jean-Pierre Chevènement et Jean-Vincent Placé. Ils sont contre le traité. Sont-ils prêts à demander un référendum ? Nous avons porté cette question du référendum dans le débat à l'Assemblée. Le gouvernement a fait preuve d'une grossière mauvaise foi. Ainsi, Bernard Cazeneuve, ministre des affaires européennes a cru bon d'expliquer qu'il n'y avait pas besoin de référendum parce que « une grande consultation populaire a eu lieu qui a conduit les Français à se prononcer pour un Président de la République et pour une majorité au sein de l’Assemblée nationale ». Il lui reste à se souvenir que dans cette élection, les Français ont écarté celui qui avait signé le traité en débat ! Quant à Jean-Marc Ayrault, voici ce qu'il a répondu à notre interpellation : « Alain Bocquet a demandé, au nom du groupe GDR, la tenue d’un référendum. Il y en a déjà eu deux sur l’Europe, mais à chaque fois, il était question d’un transfert de souveraineté. On peut parfaitement défendre, et cela a été mon cas, que le vote populaire soit nécessaire dans ces circonstances. Si nous devions demain discuter – il a été question tout à l’heure des propositions allemandes – d’un nouveau traité impliquant des transferts importants de responsabilités et de souveraineté, à l’évidence, et même en Allemagne où on ne le pratique pas régulièrement, un référendum serait nécessaire ». C'est grotesque ! En 2008 le traité contenait un transfert de souveraineté et Ayrault a voté pour changer la constitution pour que cela soit compatible. Au moment où il a déposé sa motion référendaire le texte ne comportait plus de difficulté sur ce point. Bref, Ayrault était pour un référendum en 2008. Il sera pour un référendum la prochaine fois. Mais pas aujourd'hui ! Voila ce que vaut la "constance" et la "cohérence" de Ayrault qui sur France 2 le 27 septembre déclarait contre moi : « Je préfère la constance plutôt que les coups politiques ».

En fait, le PS n'arrive pas à convaincre. Il en est réduit à faire appel à la discipline. Ainsi, Bruno le Roux, le président du groupe PS à l'Assemblée a adressé une lettre très sèche à tous les députés socialistes. Voici ce qu'il écrit : « Je tiens à te rappeler que l'article 17 de notre Règlement prévoit que l'unité de vote est la règle. Les questions qui engagent le groupe sont librement débattues mais une fois la position du Groupe arrêtée, la discipline de vote et d'expression est une règle impérative. » Erreur monsieur le président, le mandat impératif n’existe pas en République et ceux qui font pression peuvent être lourdement condamnés en justice pour cela.

Ayrault va donc faire voter ce traité avec l'appui de la droite. Depuis des semaines, ses principaux dirigeants affirment qu'ils voteront le traité budgétaire. Mes camarades de la Télé de gauche ont compilé en vidéo plusieurs de leurs prises de positions. On les comprend, c'est leur traité, celui signé par leurs chefs Merkel et Sarkozy. C'est d'ailleurs ce qu'a dit Valéry Giscard d'Estaing sur Europe 1 le 2 octobre : « Il ne faut pas dire des choses inexactes, c’est exactement le même texte ». Giscard d'Estaing est ensuite complètement sorti de son devoir de réserve de membre du Conseil constitutionnel pour défendre le traité. Tous les chefs de l'UMP l'ont répété en cœur. Ce traité leur convient parfaitement. Jean-Louis Borloo a ainsi proprement ridiculisé Jean-Marc Ayrault et la soi-disant renégociation du traité à la tribune de l'Assemblée. Il a aussi déclaré à l'adresse du Premier ministre : « Vous allez avec ardeur défendre ce traité paraphé par le président Nicolas Sarkozy. Je rappellerai tout de même ce que vous écriviez le 22 février sur votre blog, où vous dénonciez "le carcan budgétaire concocté par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel et qui étend l’austérité infligée à la Grèce à toute la zone euro" ». Avant lui, Christian Jacob, président du groupe UMP, s'en était donné à cœur joie : « Monsieur le Premier ministre, vous pouvez, sur ce sujet, compter sur le vote du groupe UMP, favorable au traité lui-même et favorable à la règle d’or. Nous le ferons car nous assumons les choix de Nicolas Sarkozy et les choix de la majorité d’hier ». Puis, il a énuméré la longue liste des prises de positions socialistes contre la règle d'or pendant la campagne électorale en commençant par François Hollande : « Souvenez-vous de ses tirades : "Moi, Président, je renégocierai le traité budgétaire". Ou encore, le "Pas une voix socialiste n’ira à la règle d’or". (…) Et puis, il y a vous-même, monsieur Ayrault, le 21 février, à cette place comme président du principal groupe d’opposition, qui déclariez : "Nous n’acceptons pas d’enfermer les peuples dans une camisole, fût-elle cousue de fil d’or." Voyez où vous en êtes, monsieur le Premier ministre… Les plus incisifs diront que vous vous êtes renié ; les plus réalistes, que vous avez avalé de belles couleuvres. La réalité, c’est simplement que le Président de la République et votre gouvernement ont accepté une politique et un traité sans en changer une seule virgule. Il n’y a aucune nouvelle perspective, et vous vous bornez à défendre celles voulues, initiées et décidées par Nicolas Sarkozy ! »

La droite va voter un traité de droite, c'est normal. Ce qui est anormal c'est que Jean-Marc Ayrault vienne au secours de l'UMP. Il permet à l'UMP de se rassembler alors qu'elle se déchire sur son futur président. Il permet à l'UMP de faire voter son traité comme si elle avait gagné l'élection. La droite compte profiter de la situation à fond. Ainsi, après les présidents de groupes, ce sont ses comptables de choc qui sont intervenus. Ils ont exigé une application très stricte de la règle d'or. Ainsi, Gilles Carrez, président UMP de la Commission des finances de l'Assemblée : « L’article 3 du traité est extrêmement contraignant. Il prévoit des mécanismes de correction automatique des écarts de trajectoire. Il va falloir décliner l’article en droit interne. La décision du Conseil constitutionnel du 9 août dernier a proposé deux options : la révision de la Constitution ou une loi organique. Vous avez choisi cette dernière, c’est votre droit, mais j’ai été très surpris des propos tenus par Pierre Moscovici, la semaine dernière : s’adressant, de façon peut-être un peu subliminale, aux membres de la majorité qui ont des doutes, il leur a expliqué benoîtement que ce n’est pas grave puisqu’il ne s’agira que d’une loi organique, que ce ne sera pas dans la Constitution et qu’on va donc pouvoir contourner les règles prévues. Sa présentation était vraiment un déni de vérité parce que, loi organique ou pas, l’article 3 du traité est extrêmement rigoureux. C’est d’ailleurs une bonne chose. (…) C’est donc vraiment une illusion que de présenter la déclinaison en droit national à travers une loi organique comme une manière d’affadir la rédaction de l’article 3 et les contraintes qu’il introduit". Puis, le député Charles Amédée du Buisson de Courson : "La vérité est donc la suivante : que les règles qui figurent dans les articles 3 et 4 du traité soient intégrées dans la Constitution ou dans la loi organique, elles s’appliquent aux lois de programmation des finances publiques comme aux lois de finances et aux lois de financement de la sécurité sociale. Le mensonge du candidat François Hollande a été de faire croire que la règle d’or ne s’appliquerait pas si elle n’était pas intégrée dans la Constitution. C’est tout à fait inexact ». Dans leur délire anti-dépenses publiques, ces libéraux ont reçu le soutien de la députée FN Marion Maréchal-Le Pen. Enfermée dans une position ultranationaliste, elle a aussi défendu l'austérité en répétant les arguments faux et dogmatiques des ultra-libéraux : « Bien sûr, il existe une véritable nécessité d’arrêter la folie du déficit. Je suis d’accord avec vous, il faut arrêter de subir le poids écrasant des intérêts de la dette. Je me considère d’autant plus fondée à le dire que c’est ma génération qui paiera les errances et les folies des gouvernements successifs ».

En fait, le débat sur le traité européen se joue à présent dans les assemblées parlementaires où nos élus sont très actifs. Je n’ai pas besoin de faire le doublon. On pourrait même me le reprocher. D’une façon générale, après le succès de la manifestation du 30 septembre et les revigorantes vagues de haine aveuglée que cela me vaut, je crois qu’il faut laisser se mettre en place la nouvelle donne. D’après moi elle va se placer sous l’autorité de la force de premier rang qu’est le mouvement social. J’ai déjà dit comment selon moi, pan par pan, toute la société va être traversée par la prise de conscience des dégâts de l’austérité. Rien ne sert de s’imaginer accélérer ce processus. Au contraire il faut qu’il diffuse bien dans les consciences. Et notre force politique doit accompagner le mouvement au rythme de celui-ci en explorant et éclairant les chemins de passage. La discussion du budget et de la loi de financement de la sécurité sociale va être le moment d’une nouvelle bascule de la situation. « En l’état » comme l’ont dit Pierre Laurent et Christian Picquet, je crois que nos députés et sénateurs ne la voteront pas. Mais je n’ai pas encore de certitudes sur le sujet. Je ne vois pas l’intérêt d’aller plus vite que la musique. Pour l’instant nous en sommes au chapitre fondamental, celui du traité européen. Ce débat doit vivre sa vie jusqu’au bout et nous devons nous comporter tout le long comme des citoyens qui donnent sa chance en permanence au débat et à la démocratie. Le faire c’est souligner le contraste avec les brutalités de Ayrault et la violence unilatérale des médias de l’ordre établi. Pourquoi ? Parce que nous préparons l’avenir, celui de nos propres gouvernements qui agiront en cherchant continuellement à provoquer des débats les plus larges pour polariser la société. Et parce qu’à chaque étape, des milliers de gens apprennent et se forment une opinion construite. Le pitoyable numéro de Jean-Marc Ayrault à la tribune de l’Assemblée pour présenter le traité a été vu par des milliers de gens. Il a fait autant pour nous que bien des tracts. Les moqueries humiliantes de la droite ont fait voler en éclats la pauvre ligne de défense du gouvernement. Elle consistait à vouloir faire croire à un texte « renégocié ». Comment on-t-ils pu croire que cela tiendrait ? Le flot de paroles creuses avec lesquelles le Premier ministre a interminablement fini son discours a fini de clouer au sol la défense du texte. « Libération », qui n’est pas le pire journal anti-gouvernemental, titre que le débat du traité a été « mal traité ». Le reste de l’analyse est à l’avenant. Qui peut les contredire au PS ? Personne. D’ailleurs personne ne le fait. « Le Monde » révèle que François Hollande compte qu’une fois sorti du débat sur le traité tout sera plus simple pour lui. C’est dire le degré d’aveuglement qui le frappe.

La vérité est que le débat européen était le plus mauvais moment pour nous. Le risque était immense que le texte passe en silence et que nous soyons isolés. Le risque était que nous ne parvenions pas à ouvrir la brèche du débat. La manifestation du 30, dans tous ses aspects, a réglé cette difficulté. A présent, c’est au mouvement social lui-même que le gouvernement va être confronté du fait du budget et de la douche froide qui se prépare avec la conférence sociale. C’est une plus rude et puissante réalité. D’autant qu’elle est fécondée par notre propre renforcement dans la période.

Cette fin de semaine, dans les localités vont avoir lieu les manifestations et actions voulues et organisées par les comités unitaires contre le traité. La FSU qui avait insisté à juste titre pour que des mobilisations locales soient possibles va jouer un rôle de maillage du terrain qu’aucune organisation politique n’est capable de tenir au même niveau d’intensité qu’elle. Ces actions incluront l’interpellation des parlementaires. C’est décisif. Lisez ce petit témoignage pris dans les commentaires de mon blog pour mieux comprendre comment une opinion de résistance se construit, de façon certes moléculaire, mais si bien enracinée du moment qu’on se met en mouvement. « Nous sommes d'une petite commune du Médoc, Lacanau, et nous sommes montés une poignée sur Paris ce jour là pour dire « non » au traité, non à Hollande, en étant conscient que beaucoup de nos camarades n'avaient pas les moyens financier de partir. Mais au retour nous avons été assaillis de commentaires flatteurs de la part de nos concitoyens ! Ça y est ! Ils se réveillent, déjà circule une pétition des élus du Médoc qui sera adressée à notre députée socialiste qui a déjà voté non au MES. Dans toutes les circonscriptions de Gironde le même travail est fait ! Voilà le travail et les retombés de notre manif. Il faut médiatiser les pressions contre les élus socialistes qui voteront le traité, qu'ils se sentent sur la défensive et honteux de leur vote (…) Il faut qu'ils aient honte de brader notre souveraineté et organiser le soir du vote à l'assemblée Nationale des rassemblements devant leur permanence ! Non le peuple n'oubliera pas ! »

Cette interpellation des élus est décisive. Elle leur permet de les sortir de l’ambiance ouatée dans laquelle ils vivent d’ordinaire. A gauche, tous les parlementaires qui voteront contre le traité s’inscriront dans une logique positive de préparation de l’avenir. Car, bien sûr, tout ce qui est prévu par les partisans du traité échouera. Le chômage et les déficits vont augmenter. Ayrault va s’user plus vite que la savonnette à laquelle il essaie de ressembler. C’est déjà bien engagé. « Le Nouvel Observateur » a déjà tourné la page. Euro-RSCG, la fameuse agence de communication, est en plein branle-bas de combat. Manuel Valls est l’homme fort qui monte dans cette mouvance là. Ce n’est pas un artefact. Il épouse la décadence sécuritaire de son temps. Les autres ne sont que des variantes d’un même credo sec et absurde : « Pas plus de 3% de déficit ». Ils sont l’austérité. Lui est ailleurs. Mais cette ascension creuse le gouffre qui va séparer les sociaux-libéraux de notre gauche. Je ne m’en réjouis pas. Je le constate. Et je mesure les dégâts. La glissade des socialistes vers l’idéologie sécuritaire valide les pires maladies de l’esprit public. Elle rend notre tâche plus difficile.

Voyager pour apprendre et penser

Je pars donc une nouvelle fois pour l’Amérique du sud. J’avais accepté il y a déjà quelque temps une invitation à participer à un colloque sur la modernité et le monde multipolaire dont les principaux invités sont des intellectuels influents notamment dans notre gauche. L’occasion était trop belle d’en faire la connaissance personnelle en même temps que de m’obliger à un travail intellectuel plus sophistiqué que les rudes empoignades dont je suis le protagoniste. Mais il y a davantage aussi. Je compte utiliser mon séjour pour approfondir ma connaissance de la nouvelle loi argentine contre la concentration des médias et pour favoriser le pluralisme.

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Une loi de même inspiration se joue aussi en Equateur et la plupart des régimes de la révolution citoyenne cherchent tous à régler par le haut la crise de l’uniformité médiatique que nous subissons nous aussi sans vouloir l’admettre ni même en débattre. Je pense faire provision d’exemples concrets et d’inspiration. De là je ferai le saut en Uruguay où je vais me faire enseigner par les amis du « Frente Amplio » les méthodes et l’organisation qui permet à cette gauche-là de réunir des sociaux-démocrates aux anciens Tupamaros en passant par les trotskistes et les communistes dans un même cadre politique depuis tant d’années. Et cela en parvenant à sélectionner en commun ses candidats à toutes les élections. Et de les gagner notamment deux fois de suite à l’élection présidentielle. Je n’en dis pas davantage pour l’instant. Cela me permet de vous dire que je suis solidaire de toutes les formes de la révolution démocratique en Amérique du sud et pas seulement de mes camarades vénézuéliens. Et qu’il y a apprendre dans chacune d’entre elle en tenant compte de leur points communs en dépit de leur diversité. Ces points communs passent par des lignes de fractures de la société qui sont aussi présentes chez nous, sous nos yeux.

Les nouvelles de la dernière ligne droite de l’élection présidentielle au Vénézuela signalent un climat très tendu. Jeudi, Chavez a réuni des masses immenses à Caracas. Le candidat commun de la droite de l’extrême-droite et des socialistes est lui aussi très actif. Les sondages placent toujours Chavez en tête. Mais les indices de tentatives de coup de force se multiplient. On parle ici d'un écart final d'environ 5 points. Certains scénarios évoquent moins de 5 points. Les anti-chavistes cultivent la diffusion d’une information selon laquelle l’écart serait encore plus faible. Cette insistance, dans ce contexte signifie une situation où la droite ne reconnaîtrait pas sa défaite et descendrait dans la rue pour déclencher des émeutes. Elles seraient, bien sûr, sans issue. Mais elles gâcheraient la victoire acquise et permettraient une hystérisation de la presse mondiale et des réseaux d’influence de l’empire. En fait le candidat réactionnaire, Capriles-Radonsky ne dit jamais explicitement qu'il reconnaîtra les résultats donnés par le Conseil national électoral. Il dit qu’il reconnaitra « ceux du peuple ». Une formule très ambigüe dont on comprend pourtant bien la finalité. Cela laisse entendre qu'ils sortiront dans la rue pour contester les résultats si Chavez gagne avec moins de 55 % des voix. D'ailleurs, la droite fait circuler un message en ville pour que ses militants sortent dimanche à partir de 16 heures pour fêter la victoire… avant la déclaration des résultats par le Conseil national électoral. Il n’y a pas de consigne concernant les nôtres. Les prochaines heures sont donc lourdes d’angoisse.

Le Monde veut me poursuivre en justice !

Le journal « Le Monde », sous la signature de Gilles Paris, me réserve un encadré sous le titre « Jean-Luc Mélenchon, le « Monde » et le Vénézuela ». Je choisis de le reproduire in extenso pour vous en rendre juge. « Co-président du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon exècre la couverture que Le Monde consacre au Vénézuela du président Hugo Chavez et le fait savoir bruyamment. C'est son droit le plus strict. Pour M. Mélenchon, toute critique de l'expérience "bolivarienne", qu'il dépeint lui-même avec un sens assez limité de la nuance, ne peut relever que de l'ignorance, ou de la volonté de nuire.

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C'est son point de vue. L'histoire prendra parti lorsque l'heure viendra du bilan définitif de l'ancien militaire à la tête de ce riche Etat pétrolier d'Amérique latine. Faut-il, pour autant, pour défendre M. Chavez, recourir à l'une de ses faiblesses, le goût immodéré de l'invective ? Telle est la ligne que semble se donner l'ancien candidat à l'élection présidentielle française. La fin, pourtant, ne justifie pas les moyens. Lorsque Jean-Luc Mélenchon en est réduit à diffamer publiquement, à plusieurs reprises, un journaliste du Monde, qu'il qualifie notamment de "terroriste repenti" et de "criminel repenti", il s'éloigne de la gravité qu'il revendique comme boussole de son action politique. Et piétine des principes que Le Monde, comme tout autre, entend voir respectés. »

« Le Monde » veut être le journal de référence de notre pays et de bien des manières il l’est en effet. Il doit donc en accepter les servitudes. Notamment il doit se refuser à ce qui est le propre d’un journal d’opinion, qui relève d’une autre légitimité, c’est-à-dire la répétition d’un angle exclusif à propos d’un sujet. Or les papiers du « Monde » sont tous, exclusivement critiques et même insultants souvent à l’égard du Vénézuela. Pas seulement critiques mais militants. Le dire ne signifie pas que je sois hostile à toute critique comme le prétend Gilles Paris. La différence, en toute hypothèse, est que je suis un militant engagé aux côtés de Chavez comme c’est bien mon droit et que rien ne m’oblige à produire des critiques contre lui pour que mon point de vue soit valide. Ce n’est pas le cas d’un journaliste, me semble –t-il. Quelqu’un peut-il proposer à ma lecture une seule ligne de Paulo Paranagua, le « journaliste » du « Monde », qui ne soit pas à charge sur le sujet ? Dès lors qu’il agit comme un militant peut-il se plaindre qu’il reçoive la réplique d’un militant qui ne se laisse pas impressionner par son arrogant usage de la qualité de journaliste ? Par contre, en dépit de mon soutien déterminé à Hugo Chavez je n’ai jamais caché les critiques que je fais à propos de ses relations avec Ahmadinejad, président de l’Iran, critiques dont on m’a dit que Fidel Castro les faisait aussi, ce que les lecteurs du Monde ne sauront jamais. Mais si j’ai, moi, un rapport critique à mes propres engagements si fermes qu’ils soient, tel n’est pas le cas de Paulo Paranagua. Ainsi un militant politique comme moi assume-t-il une position plus ouverte qu’un « journaliste » tel que monsieur Paulo Paranagua. « Le Monde » sait parfaitement quel genre de problème pose sa couverture de la situation au Vénézuela. Ceux qui ne le sauraient pas n’ont qu’à aller consulter dans les services concernés du journal.

Quant à moi, je répète ce que j’ai dit sans qu’on puisse me contredire : Paulo Paranagua a été membre d’une organisation dont les méthodes de combat incluaient le meurtre d’agent de police et de gardien de banque. Est-ce faux ? Si c’est faux pourquoi Gilles Paris ne le dit-il pas ? Il ne le dit pas parce que c’est vrai et qu’il le sait. Monsieur Paulo Paranagua a été emprisonné pour cela au régime de droit commun. Est-ce faux ? Si c’est faux pourquoi Gilles Paris ne le dit-il pas ? Cette seule situation, sans que j’ai besoin d’en ajouter davantage dans les détails dont je dispose, suffit à pouvoir caractériser, dans l’esprit de polémique qu’il a lui-même créé, de « terroriste repenti ». Car c’est une chose d’être un guérillero qui affronte des militaires et la police politique et une autre de s’engager dans des actions du type de celles qu’a mené le groupe dont a été membre monsieur Paulo Paranagua. Tout cela ne serait jamais venu sous ma plume tant de fois, et sans que le journal « Le Monde » ne réponde jamais, si monsieur Paranagua avait eu la pudeur d’éviter de faire la leçon à tous ses anciens camarades de l’époque en plus de ses autres méthodes bien connues en Amérique du sud sur l’art du journalisme tel qu’il le comprend. Car des hommes et des femmes que les circonstances ont conduit dans les impasses du terrorisme de l’ultra gauche en Amérique latine il y en a eu beaucoup. J’en ai connu et j’en connais encore quelques-uns. Je sais parfaitement faire la différence entre eux quand il y en a. Par exemple, je fais une différence fondamentale entre les nobles cœurs qui ont tiré au bazooka sur le convoi de Pinochet, ce que j’approuve, et ces personnes qui ont tirés sur des gardiens de banque ou des policiers dans la rue. Hier comme aujourd’hui je n’ai pas cessé un seul jour d’être politiquement et philosophiquement en opposition radicale à ce type de méthodes. La règle est à présent de considérer que la page est tournée même si elle ne tournera en fait jamais pour certains, soit qu’ils soient psychologiquement détruit par le remord de leurs actes, soit qu’ils en soient morts, soit que d’autres en aient été les victimes. Cette règle a son prix : personne ne fait la leçon aux autres, surtout pas ceux qui ont eu tort et dont les actes ont couté si cher à tout le monde !

Le journal « le Monde » est-il prêt à étendre sa mansuétude pour ces méthodes à d’autres conflits ? Je note que l’intransigeance, que je ne partage pas, qui s’applique à Cesare Batisti ne sévit pas contre Paulo Paranagua. Et si monsieur Gilles Paris pense éclairant de citer le président du Vénézuela comme « ancien militaire », pourquoi serait il interdit de citer monsieur Paranagua comme ancien « terroriste ». Si le mot choque, comment faut-il nommer le type d’activité auxquels il participait, dans ce groupe-là en particulier ? Dois-je l’appeler « noble guerrier à la retraite» ? Et si le médiateur du Monde considère son long dénigrement contre moi comme une médiation il ferait bien de préciser entre qui et qui il l’opère. Et pourquoi j’en suis exclu quoique lecteur assidu comme des milliers de gens qui lisent ce journal et ne supportent pas son engagement vulgaire et grossier dans l’antichavisme primaire et sa mansuétude à l’égard d’un « journaliste » qui se contente de recopier les argumentaires de la pire réaction. Gilles Paris pouvait rêver meilleur rôle que celui qui lui a été confié avec cette commande de circonstance pour un cas aussi glauque que celui de Paulo Paranagua. Je le dis avec gravité et parce que je sais parfaitement bien que « Le Monde » même quand je suis en désaccord absolu avec lui, ce qui est très souvent le cas en politique et en économie, n’est pas réductible aux obsessions d’un individu perdu d’honneur dans toute l’Amérique du sud de notre gauche, Paulo Paranagua.

A présent je lis dans « le Monde » qu’il est question d’engager des poursuites contre moi à ce sujet. C’est un acte militant du journal qui me consterne. Je ne souhaite pas ce conflit. Je ne le cherche pas. Mais s’il doit avoir lieu j’y suis prêt. Après tout, pourquoi pas ? Le bilan de Paulo Paranagua, sa vie, son œuvre, sa relation aux Amériques du sud, ses réseaux d’avant et d’à présent, son embauche au « Monde », tout cela peut intéresser beaucoup la jeune génération de militants qui apprendra ainsi beaucoup sur une époque, ses réseaux, ses permanences et ses déchéances. Et cela permettra de mieux comprendre comment fonctionnent certaines officines de la bonne conscience et leur indignation à géométrie variable devant certaines formes de combat politique.

Mais puisque je suis sur les méthodes et même sur les principes, comme dit Gilles Paris, comment ne pas revenir sur le traitement qu’ont eu à subir les cent vingt économistes qui se sont exprimés contre le traité européen au moment où ils ont transmis une tribune au journal « Le Monde ». Voici ce qu’en dit un des mes interlocuteurs dans ce groupe. « Le texte a été modifié, coupé, caviardé, sans nous prévenir. Je vous mets en pièce jointe le texte initial avec en rouge les coupures du « Monde » : quasiment tous les aspects propositionnels ont été virés pour en faire un texte de pure contestation. Ils ont aussi enlevé la référence aux prix Nobel d'économie : on voit donc bien que la manœuvre visait à limiter la crédibilité et la portée du texte. Alors que j'ai eu le rédac chef des pages « opinions » du « Monde » pendant le bouclage, il ne m'a jamais dit que le texte serait coupé ni qu'il était trop long. Nous avons découvert la version aménagée par Le Monde au moment de sa parution. Autre problème : les signatures du texte. C'est seulement au moment du bouclage qu'il nous a prévenus qu'il ne pourrait mettre que 6 signataires dans la version papier sur les 120, alors qu'il avait le texte depuis 10 jours. Nous nous attendions à en publier une trentaine et avions donc fait une liste de 30. Nous lui avons fait en urgence une liste de noms respectant au mieux les équilibres partisans et associatifs de notre tribune. Il m'a confirmé au téléphone qu'il respecterait cette liste. Résultat il met 11 noms, qu'il choisit lui-même sans respecter notre liste ! Il s'est notamment permis de retirer Frédéric Boccara (commission économie du PCF), alors que nous l'avions mis parmi les 4 premiers signataires. « Le Monde » devait mettre dans la version papier l'adresse du site web contenant les 120 signataires. Ils ne l'ont pas fait et n'ont pas mis non plus la liste sur le site web du Monde. » Voila un témoignage direct et vécu, non ? Si ce que j’ai dit du traitement de notre tribune pouvait faire croire au cas particulier, voilà qui montre une méthode généralisée. Les « principes », disiez-vous ?


445 commentaires à “Je ne suis pas un pigeon. Je m’envole, mais je reviens.”
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  1. Diogene dit :

    @magda corelli 42

    Un lien vers cette conference d'Henry Guillemin, sur le blog d'Etienne Chouard :

     http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2012/05/04/218-henri-guillemin-explique-robespierre-et-les-revolutions-francaises_la-fausse-et-la-vraie

    A écouter sans modération.
    Le combat reste le même.

  2. Denis F dit :

    Je ne suis pas un pigeon. Je m’envole, mais je reviens.

    C'est justement cela un pigeon : ça s'en va et ça revient au point de départ, même quant on les lâche plus loin ; c'est aussi autre chose, mais là "sans commentaires"

  3. JM77FDG dit :

    Concernant le Vénézuela et Chavez.
    Si le reportage de canal ou du moins le quart d'heure que j'en ai vu est caricatural de subjectivité, néanmoins,même si je comprends les enjeux stratégiques pour notre gauche d'une victoire de Chavez et de sa politique, je reste toutefois perplexe sur le personnage Chavez et notament la personnification de ce régime.
    Dans ce pseudo reportage on voit Chavez comparer son adversaire libéral à un porc: cela me fait penser à ce qu'expliquait Jean-Luc Mélenchon sur les attaques dont étaient victimes les représentants de la gauche par les libéraux (comparaisons animalières -singe...- ils éructent...) notament outre-Atlantique. Voir Chavez s'abaisser à cela me laisse perplexe. Mais ce qui me pose vraiment problème avec Chavez en omettant sa politique étrangère et les raisonnements l'ennemi de mon ennemi est mon ami(Iran) - c'est le fait qu'il se représente à nouveau créant ainsi une sorte de dépendance à sa personne (culte de la personnalité?). N'y a-t-il personne capable de prendre sa suite?

  4. ventdebout-38 dit :

    Le TSCG est donc d'ores et déjà entériné. Bien. Mr- Mélenchon, vous le saviez tout comme moi, une promenade uniquement dans la capitale, un dimanche pour ne gêner aucune activité économique ou politique, ni même la bourgeoisie, en rang bien dressé, sans but final, bref, une petite ballade sous un soleil d'automne, ne pouvait rien y changer. Et pourtant, vous vous êtes évertuer à me faire croire le contraire. Une fois de plus, vous êtes vous trompé ou m'avez vous tromper? Là où il aurait à minima fallu appeler à une grève générale et illimitée, bloquant ainsi une grande partie de l'actvité économique et politique du pays, une fois de plus vous avez fait comme le font les leaders syndicalistes, tous aux ordres du pouvoir du capital et depuis 30 ans, un quasi appel à ne pas s'opposer. J'ai encore en mémoire la forfaiture faite au peuple qui manifestait dans la rue contre la réforme des retraites. Il me semble comprendre de mieux en mieux votre obstination d'appeler les PS (pour moi, parti serpillière) vos amis. Avec vous, je ne sais plus si je dois y voir un verre à moitié plein ou à moitié vide, mais ce dont je suis sûr et qui me désole, c'est que cela ne change pas le résultat.
    Ceci est un appel à toutes les consciences et pour un soulèvement populaire même si il doit y avoir de la violence dans les actes. Il n'y a pas d'autre véritable alternative. Voyez l'histoire passée. Et puis rappelez vous ce que dit l'article 35 des droits du citoyen Français.
    Dans le contexte social actuel, ce dont nous avons besoin n'est pas un mot d'ordre de "résistance" qui est, nous le constatons chaque jour, bien passive, mais d'un appel à l'offensive.

  5. Au sujet des médias, une dépêche AFP de 10h45 illustre dans quelle situation se trouve la "liberté" de la presse. On nous annonce que : " Canal+ (groupe Vivendi) a racheté au groupe Bolloré la généraliste Direct 8 et la musicale DirectStar en échange d'actions Vivendi" et que D8 va bénéficier d'un budget de " 120 millions d'euros par an dans la grille d'ici à 2015, soit le triple de l'enveloppe actuelle".
    Voilà, tout est dit ! Il ne faut donc pas s'étonner, lorsqu'on regarde la télé ou qu'on écoute la radio, ou qu'on lise les journaux, d'avoir affaire non à des journalistes, mais à des chiens de garde de multinationales, payés pour cogner, quitte à mentir honteusement, sur tous ceux qui remettent en cause un système où les nouveau aritocrates du fric détiennent tous les pouvoirs.Jean-Luc, est-il besoin de le préciser est pour eux une cible prioritaire ! Quant à l'audio visuel public, la situation est indentique, puisque les chiens de garde ont leur rond de serviette et disposent d'un monopole de la parole scandaleux. Et l'arrivée au pouvoir des sociaux libéraux n'a strictement rien changé.
    Le programme du CNR était très clair sur le pluralisme de la presse et ses modes de financement. Hélas, le rouleau compresseur de la pensée unique a exigé de dépecer tout ce que le programme du CNR contenait de progressiste et d'émancipateur. Pour la gauche sociale libérale ce n'est pas grave, puisqu'il n'y a, de toute évidence,qu'un seul système possible : l'ultra libéralisme et la "mondialisation heureuse". Sa béatitude hébétée est très énervante !

  6. educpop dit :

    La satisfaction d'avoir éliminé le candidat de la droite au 2ème tour prend très souvent la forme d'une victoire personnelle sur Sarkozy. Mais celui ci n'était qu'un agent du système ultra libéral, une marionnette. C'est le système qui a été mis provisoirement en échec, et il faut tout faire pour que ça soit durable.
    Dans ce cadre, il n'est pas utile de personnaliser le combat en prononçant le nom des dirigeants sans arrêt, comme si en les montrant du doigt on pouvait affaiblir le système. Ce sont des marionnettes aussi.
    Ce qui est difficile à admettre c'est que des socialistes soient les marionnettes d'un système de droite. S'il y est parvenu c'est qu'il est vraiment nocif.
    Si une pensée unique peut effacer le socialisme dans la conscience de politiques de gauche, il peut effacer aussi d'autres choses utiles au peuple.
    Il faut combattre ce dogme ignoble dans tous ses effets ; et dire à ceux qu'il instrumentalise le moins de choses possible.
    Je trouve que le billet de Jean-Luc Mélenchon apporte à la fois une réflexion indispensable et une personnalisation excessive.
    j'ai peur que ce ne soit pris par les gens qui n'ont pas une réflexion approfondie comme un simple exercice de style politicien. Personnellement j'admire et je respecte le travail de Jean-Luc Mélenchon, mais je ne veux pas être sujet à une sorte de fascination.

  7. reneegate dit :

    Ce serait effectivement une aubaine ce procès nous pourrions enfin mettre leur incompétence et leur partis pris au grand jour. C'est insuportable de lire toujours les mêmes prédicats. Pourquoi ne pas intenter des procès à toutes ces personnes (qui ne méritent pas des les appeler journalistes) pour qu'enfin ils soient responsabilisés. Je pense réellement que la concentration des pouvoirs sur les médiass est totale et ce n'est pas un hasard. Je pense aussi qu'avec une presse honnête il faudrait pondérer les resultats électoraux de 10 ou 20 points. Le peuple n'est non seulement pas informé mais trompé. Paul Jorion "Misère de la pensée économique" et de nombreux économistes démontrent (mathématiquement) que la règle d'or est un piège. Si tous les français avaient entendu au moins 1 fois cela nous aurions été beaucoup plus nombreux le 30.
    Alors oui il est primordial que tu recherches (Argentine) des solutions pour lutter contre cette concentration. Tous les économistes le disent, maintenant le plus dur sera de défaire ces concentrations de pouvoir et de capitaux sans guerre ni révolution sanglante. Bon voyage et partage au retour bien sur.

  8. Alain dit :

    Je serais toujours communiste je vote pour le frond de gauche maintenant je votais pour le P.C. F et depuis qu'il a pris comme tête de liste aux élections Européens une personne qui n'était pas membre du PCF (j'aurais à l'époque un ou une militante avec un passé ouvrier) A partir de là j'ai voté systématiquement pour le facteur. J'ai 66 ans maintenant nos bulletins(mon épouse et moi irons au frond de gauche. Merci pour cette article 100% ce que nous pensons. Que font les jeunes qui pensent comme nous c'est eux qui doivent maintenant êtres en 1er ligne pour aider les gents honnêtes commes toi Jean-Luc, ils doivent te seconder. Je t'ai tutoyé parce-que depuis l'époque ou nous militions César Depiétri député de moselle (beaucoups plus agé que moi) au court d'un repas chez nous, un soir de compagne électorale, avec d'autres militants ma dit "si tu me vouvoye encore je te donne une baffe". Tout ça pour te dire que les pigeons sont aussi les 100 000 personnes qui ont manifestées dimanche dernièr avec toi et ignorées par ce gouvernement socialiste. Non pas ces "jeunes arrogants" que nous avons pu voir en direct au Grand Journal de C+ qui n'ont en jamais assez. Nous te souhaitons un bon voyage.

  9. Nicks dit :

    L'attitude pathétique, déplorable, piteuse du Ps pour échapper au débat sur l'Europe et faire ainsi cause (et désormais idéologie) commune comme en 2005 avec la droite est néanmoins utile pour marquer les positionnements. Bien peu pourront désormais le considérer comme proposant une offre politique à gauche. Cela étant, cela ne suffira pas à faire du Front de Gauche une alternative automatique. En effet, l'échec programmé du Ps va une nouvelle fois affaiblir toute la gauche et les formations qui pourraient, dans l'esprit des masses peu politisées, y être associées. C'est pourquoi notre travail doit être dirigé vers notre distinction pleine et et complète de ce gouvernement. Dans le cas contraire, si certaines tendances peut-être compréhensibles mais toxiques, à la défense des mandats politiques qui nous restent et dont certains ont été possible jadis grâce au Ps, demeurent d'actualité, nous n'apparaîtront pas comme un recours et le Fn captera une nouvelle fois une partie de ceux qui auraient pu voter pour nous.

    Le Ps est une branche morte de notre paysage politique. Il faut en tirer les conclusions...

  10. Claude Whipple dit :

    Bonjour,
    Je ne doute pas de votre sagacité, monsieur Mélenchon, mais j'espère que vous saurez en Argentine, garder l'oeil critique acéré.

  11. valérie HILLION dit :

    en ce qui concerne le Vénézuela, le lien entre médias dominants et politique nord américaine à l'égard des états démocratiques d'amérique du sud, j'ai trouvé ce lien qui vient renforcer ce que dit Jean-Luc.

  12. Y-a-t-il un lien pour les élections au Venezuela ce soir ? Un lien sûr, exclusif de toute tentative de manipulation de l'opinion ?

  13. Fred dit :

    Cher Monsieur Mélenchon,
    Depuis tant de temps que vous expliquez inlassablement le cours où nous conduisent les politiques conformistes du néolibéralisme, depuis tout ce temps où aucune audience juste ne vous est accordée sur les médias, et devant l'incapacité chronique des faiseurs de pluie et de beau temps à comprendre que nous ne sommes pas passionnels mais convaincus et parfois ravis comme au Panthéon, alors là, je comprends que vous partiez vers d'autres horizons.
    A vous, à nous tous qui ne sommes pas d'accord.

  14. Gabriel dit :

    Jean-luc, auras-tu le temps de clarifier ta position concernant les entrepreneurs et le niveau d'imposition que tu recommandes dans ce domaine ? J'aurais aimé connaître ton analyse détaillée concernant cette histoire de "Pigeon". Les entrepreneurs de France ne sont-ils pas amenés à jouer un rôle capital dans la révolution écologique que tu prônes ?
    J'ai beaucoup apprécié ton intervention concernant les cadres à voir ici. Je pense que les entrepreneurs sont à inclure dans ton discours !
    Entrepreneur, avec nous !

  15. Menjine dit :

    Une semaine cruciale, vote du TSCG, débat parlementaires, motions, travail de nos élus rescapés du mois de Juin.
    Journée du 9 Octobre, attaques contre les salaires, les retraites, austérité non pas avancée mais dans les faits, toutes les digues qui sautent.
    Je trouve le départ en Amérique du Sud bien inopportun, certes les dirigeants du PG s'y ressourcent et apprennent, mais la bataille se passe aussi ailleurs.
    Les appels à la mobilisation, les initiatives, ici, hic et nunc, la dénonciation, l'organisation réclament une réflexion et une mise en oeuvre qui pourraient se passer de ces voyages.
    Comme le dit "ventdebout38" :"Le TSCG est donc d'ores et déjà entériné.",c'est catastrophique, mesurons la catastrophe. Il faut en tirer les conséquences pour le fdg dans son entier, sa stratégie, ses perspectives. pas le moment de déserter, même sous le prétexte de prendre du recul et d'étudier sur place des lois...

  16. Sophie Clerc dit :

    Mais dites donc, vous, educpop, 7 octobre, 12h 44, vous entrez chez quelqu'un - vous me rappelez ma belle-mère - et déclarez que la décoration ambiante ne vous plaît pas, qu'elle est trop personnalisée, qu'elle vous hypnotise. Elle demande l'abandon du fluo des rideaux. Si le propriétaire d'un blog vous fascine désagréablement, pourquoi vous y étalez-vous ? Belle-maman est jalouse... le seriez-vous ?

  17. madovsky dit :

    M. Mélenchon je ne comprends pas pourquoi vous faites confiance a un journal de droite
    en confiant cet article sur le traite a "le Monde". C'est comme si vous n'etiez pas duppes d'entrer dans la gueule du loup..
    Il faut toujours etre plus malin que le Malin, alors si les militants de la revolution citoyenne reflechissaient a un moyen qui
    jouerait le jeu des mass medias mais qui en meme temps piegerait ceux-ci ? A moins d'etendre notre voix par des nouveaux
    medias independants je ne vois pas de solution que de court circuiter ces institutions d'actionnaires incredules et de promouvoir
    par tous les moyens le boycott de ces marchands du mensonge....

  18. tichonchon dit :

    En relisant le billet de Jean-Luc Mélenchon, et les propos à la Kalachnikov du Monde qu'il y insère, on a à peine une idée des torrents de fiel, de boue et d'insultes dont était accablé Jaurès au cours de sa carrière, par exemple : Le décrire comme pro-allemand avant 1914 car il défendait la paix et soutenait tous les camarades socialistes européens contre l'embrasement à venir voulu par le gratin des capitalistes de tout poil qui se frottaient déjà les mains à l'idée d'une conflagration qui leur remplirait les poches et continuerait à clouer les peuples dans leur misère. Que font de plus leurs descendants en 2012 ?
    Quel courage et quel talent, Mr Mélenchon pour faire face à cette bouffissure qui n'en finira jamais de ne considérer digne d'exister qu'une petite partie de la planète, celle qui, à la place du courage - symbolique - n'a que des billets de banque-nounours à tripoter pour ne pas disparaître dans le néant...

  19. CEVENNES 30 dit :

    Bonjour à tous,

    Combien de temps devrons-nous encore supporter toutes ces reculades et ces traitrises, nous les ayants droit ne sommes pas des pigeons, on ne veut pas nous entendre ni nous voir, mais des damnés de la terre, les poings levès nous réclamons une opposition ouverte à ce gouvernement de vendus. Il en va de notre crédibilité, il faut avoir le courage d'assumer que nous sommes l'opposition de Gauche.

  20. jacques bounoume dit :

    Dans mon monde, personne ne lit le"Monde" ! c'est le 13 heures de tfi et les info en continu d'itelé et bfmtv ! ceux là on "fêté " les quarante ans du FN et n'ont même pas eu un mot pour les deux cent vingt ans de Valmy ! et c'est bien plus grave qu'un enième texte fieleux de la presse libérale !
    Journal de référence : ah bon? Jospin a dit un jour :"on ne gouverne pas contre le Monde", il a préféré gouverner contre le peuple, résultat connu.
    Nous sommes peut être des bêtes féroces à faible capacité de décodage comme il m'a été dit ici, mais c'est nous les gens d'en bas qu'il faut mobiliser pour vaincre !
    Alors les amis descendez chez nous,en bas, vous verrez que nous ne sommes pas bêtes et bien moins féroce que bien des belles personnes, mais il faut nous parler simple, concret, touchable de la main avec vision nette de l'avenir !
    Le décodage chez nous c'est l'emblème des politicards, faut toujours deviner ce qu'ils pensent vraiment ! Bizarrement sont completement démonétisés dans mon monde.
    Toute cette misère (je dis misère, parce que pour un travailleur devoir compter les piéces dans son porte monnaie avant d'entrer au super marché dans un des coins les plus riches de la planète,c'est de la misère !) et cette colère nos vrais ennemis du grand pognon international, cette colère il vont la pousser dans le bras des fachos !
    Du clair,du concret, du tout les jours, avec des grandes idées en armature, et de l'espoir pour demain, je crois que tout ça est dans les bagages du front de gauche, bien plus éfficace que de ferrailler dans la bulle parisienne.

  21. Fan de canard dit :

    Merci pour ce billet, M. Mélenchon.
    Pour info, le Monde a pondu un nouveau billet avec une partie audio dans ses colonnes, au sujet des élections vénézueliennes, qui présente les choses, pour résumer, de David contre Goliath:

  22. Ouilya dit :

    Le FdG a fait beaucoup d'éducation, la preuve, vous ici, mais il est parfois nécessaire, après avoir crié haut et fort le danger, après avoir manifesté en nombre, que soit nécessaire la mise au pied du mur de la population inerte, inactive dans ses positions politiques, accrochée aux médias menteurs de faire le constat "en live" de ce p..... de traité d'austérité. Nombreux sont ceux qui ont besoin de toucher le feu pour savoir que ça brûle !
    Ce sera à ce moment que le parti socialiste et les médias seront au plus mal. A nous de dénoncer les chiens de gardes, les faiseurs de misères et de devenir audibles au plus grand nombre.
    Ce traité sera telle une greffe ratée, rejeté par les européens plus unis car touchés de la même manière et de façon gravissime.
    Les "moi-je-ne-fais-pas-de-politique" découvriront qu'il faut en faire.

  23. @ 54 ventdebout-38
    Je ne partage pas ton analyse camarade quand tu qualifies de façon excessive et injuste de "promenade" qui plus est "sans but final" la manifestation de dimanche dernier. Sur l'aspect "promenade" je trouve remarquable que des gens aient payé de leurs deniers un déplacement à Paris, soient partis la veille ou se soient levés à 5 heures du matin, voire 3 heures, pour revenir à minuit ou plus tard chez eux, après avoir parcouru 5 kilomètres, et reprendre le boulot quelques heures plus tard.Sans oublier que des militants ont travaillé d'arrache- pied pendant des semaines pour aboutir à cette organisation parfaite. Quant aux objectifs de cette manifestation, Jean-Luc, sur ce blog, les a expliqués très clairement. On peut ne pas être d'accord, mais il est faux de dire qu'il a trompé qui que ce soit. Quant aux résultats de cette initiative, indispensable dans le contexte d'occultation médiatique totale du traité, je te conseille de lire, sur son blog, l'article de François Delapierre "Un pied dans la porte".Que ceux qui ont des doutes sur l'utilité de cette manif le lisent; s'ils sont de bonne foi, ils n'en auront plus guère ensuite. Quand à la grève générale illimitée, il ne faut pas tout mélanger : ce qui entre dans les missions d'une formation politique et ce qui relève à la base, du peuple lui même, dans la dimension historique. Il est clair que si l'Humanité entière entamait une grève générale effective et illimitéee, le système s'écroulerait en quelques semaines. Il serait d'ailleurs déjà fort secoué si une telle grève avait lieu simultanément dans plusieurs pays d'Europe. Mais des événements de ce genre ne se décrètent pas. Il n'appartient absolument pas, à mon avis, à un parti de dire : une grève générale illimité va commencer jeudi prochain à 14h22. C'est tout simplement ridicule. Si c'est l'échec, ledit parti aura perdu toute crédibilité. Si ça doit arriver, ça arrivera, mais en partant de la base, suite à un événement que personne n'aura prévu. En France, nous pourrons alors nous réjouir qu'une formation, avec ses militants et ses sympathisants, sache "quoi faire" pour mettre le pays sur les bons rails, une fois déclarée la vacance du pouvoir en place.

  24. reneegate dit :

    Je tiens à remercier Diogene grace à qui j'ai découvert Henri Guillemin et faire suite aux propos de Vendebout car il me semble que son sentiment est partagé par beaucoup quant à la résignation et l'échec systématique des dernières mobilisations de masse (et non pas ses doutes quant à ta personne). Tu y répond en indiquant qu'il ne faut pas aller plus vite que la prise de conscience, mais peut être faut il se méfier des effets dévastateurs du découragement (oui je sais tu connais pas). Nous serons plusieurs donc très interessés à te lire à ce sujet.

  25. Fred dit :

    @clem (50) Enorme le montage que tu mentionnes, à voir ! Flippant aussi, quand on voit Mélenchon s'inquiéter de la perte de démocratie avec ce TSCG, et juste après Trichet en remettre une couche en disant clairement ce qu'il souhaite dans le fond, c'est à dire que les technocrates décident depuis Bruxelles des politiques des pays européens, pour éviter qu'ils s'opposent à la rigueur et à la baisse du coût du travail. On y croise Naomie Klein aussi, et c'est vrai que ça ressemble vraiment à cette stratégie du choc dont elle pârlait, on profite de la crise pour confisquer la démocratie. Bravo aussi à Jacques Généreux toujours aussi percutant ! A diffuser !

  26. Pierre34 dit :

    @73 Jean Louis CHARPAL 7 octobre 2012 à 17h00

    Totalement d'accord avec toi, je ne l'aurais pas mieux exprimé. Les idées généreuses, l'impatience du changement ne doivent pas nous écarter de la réalité. La conscience populaire n'est pas au niveau que nous aurions espéré. Les rencontres sur les marchés ou ailleurs nous permettent de mesurer l'avancée de nos idée mais aussi l'ignorance ambiante entretenue avec zèle par le système médiatique.

    Notre travail d'éveil est difficile mais il est indispensable pour l'avenir proche ou lointain, personne ne le sait !

    .

  27. jean ai marre dit :

    Qui est le pigeon ? Le Gouvernement qui a laissé beaucoup de plumes dans cette affaire Il est revenu sur les fondamentaux de la gauche et sur la promesse du candidat Hollande d'aligner la fiscalité du capital sur celui du travail. Ces pigeons voyageurs, qui véhiculent la liberté d'entreprendre, essentiellement motivés par souci d'ambition, et par choix individualiste, ( moi, je crée ma boite )sont imbibés de l'idéologie capitaliste, accréditent les lois de la sainte Finance, parce qu'ils sont marqués du sceau de faire de l'argent. Ce mouvement de personnages très intéressés, a réagi illico et avec surprise sur un projet de taxation de vente d'entreprise. L'information qui mobilise les protestataires est erronée. Le projet prévoit seulement d'imposer les sommes gagnées à la revente comme des revenus et non de passer à 65 % comme ils le disent. Orchestré par des amis de l'UMP, de la haute finance, des grands patrons, ce mouvement et sa méthode doit nous faire réfléchir sur quelle méthode et formes d'actions à entreprendre pour agir efficacement à la défense de nos droits et de notre dû. La manif a rassemblé 80 000 personnes contre le TSCG, pour quelle conclusion ? Combien pourrait on être sur la toile, sur les réseaux à nous mobiliser dans des actions d'envergures, et sans perdre d'argent dans des heures de grève ?
    Sans compter les twittes originaux qui feront flipper.

  28. Diogene dit :

    Le FdG est l'outil, le manuel est " l'humain d'abord", mais la main est le peuple.
    Notre boulot est de mettre cet outil entre les mains du peuple. Et ça prendra le temps qu'il faudra, ça fait plus de 2 siècles que ça profite a une minorité, a part quelques petits épisodes favorables pour le peuple.
    Les capitaux n'ont pas de frontières, mais l'information non plus, c'est la force et la faiblesse des deux camps. Le nombre fera la différence au bout, et le nombre, c'est nous !
    On ne lâche rien.

  29. Denis F dit :

    43 Jean Jolly à 3h00
    Tout d'abord bravo à Marc Dolez pour son discours parfait, clair, net et précis devant les députés de l'Assemblée Nationale (trois pelés et quatre tondus), a priori on se demande pourquoi il faut en élire 577…?

    Pour être sûr d'en avoir 3 ou 4 de temps en temps comme tu le dis si bien … Pas belle la vie de politique ?

  30. jeff dit :

    Montebourg propose de taxer les banques au lieu de la CSG pour tout. Enfin,une idée qui va dans le bon sens. C'est eux les responsables, c'est a eux de payer la facture.

  31. jean ai marre dit :

    @ 81 jeff dit:
    Enfin,une idée qui va dans le bon sens.

    Une idée qui irait dans le même sens : ce serait de contraindre les sociétés et entreprise qui font des bénéfices en fin d'exercice annuel à investir dans l'outil de production un certain pourcentage. Ce qui aurait l'avantage de rendre caduc leur raisonnement de délocalisation ou de fermeture du site par prétexte que l'outil n'est plus performant.
    Sanofi, faire 4 M de bénef et mettre à la soupe des salariés !

  32. Gilbert La Porte dit :

    @DUDU73PG (6 octobre 21h15) J'ai trouvé cet article sur Le Grand Soir.

  33. @Jean-Louis Charpal
    Entièrement d'accord avec ton analyse et ta mise en garde. La grève générale illimitée est une arme d'une efficacité incomparable, si toutefois les conditions raisonnables pour que sa mise en oeuvre opère avec cette efficacité se trouvent réunies. La "décréter" prématurément pour passer à l'offensive, parce que l'impatience devient telle qu'elle brouille le regard au préjudice de la lucidité, serait précisément l'un des pièges dans lesquels l'ennemi aimerait bien nous voir tomber. Jean-Luc a beau livrer, au fil de ses textes sur ce blog, les clés et les mots qui éclairent sur la stratégie et le travail qu'il faut poursuivre avec patience et ténacité, pour que, le moment venu, cette stratégie conduise à des batailles victorieusement menées, l'impatience gagne certains camarades dont il faut à la fois comprendre les doutes qui parfois les assaillent et fortifier, au jour le jour, la prise de conscience, non plus sur la nature du combat à mener, mais sur les moyens de le mener. Jean-Luc insiste à juste titre sur l'incessante mission d'éclaireur qu'est en train d'accomplir le Front de Gauche. Que les camarades les plus avides d'en découdre comprennent bien que cette mission n'est pas seulement une mission de reconnaissance, mais aussi et simultanément, de préparation, du terrain sur lequel vont se mener dans un avenir proche les batailles décisives. Non camarades notre résistance n'est pas une résistance passive, elle prépare jour après jour l'offensive à venir et les conditions pour que celle-ci soit victorieuse. La situation historique que nous vivons ne nous permet pas le luxe des barouds d'honneur. Lorsque Hô Chi Min,pendant la guerre menée alors contre l'armée française, confia le commandement en chef de l'armée populaire du Viet-Nam au général Giap, il lui donna un seul et terrible mot d'ordre : attaque quand tu veux et comme tu veux,à la seule condition d'être victorieux ! Giap entendit et comprit le sens de ce mot d'ordre, il en fit Dien Bien Phu dont on connaît la suite. J'encourage tous les camarades qui peuvent se les procurer, à lire, ou relire, les mémoires de Giap sur cette période et à les méditer, quitte pour chacun à faire un lien avec Valmy en repensant à Jean-Luc sous la pluie.

  34. Jopass60 dit :

    Monsieur Mélanchon, concernant le traité budgétaire européen, votre position est la bonne et je l'approuve. Néanmoins vous me permettrez de vous faire remarquer qu'entre UMP et PS, il faut chercher beaucoup pour trouver des différences de fond. La preuve Sarkozy en a rêvé et Hollande l'a fait ! Leur logiciel est identique. Et pourtant si on devait revoter demain matin entre Sarkozy et Hollande, à nouveau vous choisiriez Hollande. Je ne supporte plus ce parti (depuis trop longtemps) dont seuls les membres pensent qu'ils sont de gauche. Concernant le succès de la manif du 30 septembre, j'ai entendu un commentateur déclarer : "ce sont les mêmes qui ont voté pour Hollande qui défilent aujourd'hui". Cherchez l'erreur !

  35. Nicks dit :

    Je suppose que vous avez tous remarqué que la lutte anti-terroriste venait de débarquer en force dans l'actualité. Tiens, tiens...Voudrait-on détourner les regards de ce qui va se passer à l'assemblée cette semaine ? Je suis médisant. Hollande n'aurait tout de même pas recours aux méthodes sans scrupules de l'ex président...

  36. Luc Defebvre dit :

    N'est-ce pas "Le monde" qui, récemment, publiait un article vendu?
    Personnellement, je ne suis plus qu'abonné au "Monde diplomatique" et à "Médiapart".
    Mais ce sont des détails : quasiment toute le presse est de droite et/ou appartient à des milliardaires (c'est pareil ?). Bravo, Jean-Luc, pour ton action, qui réjouit beaucoup de gens. En outre, il y a pas mal à apprendre en Amérique du Sud, qui dans quelques pays s'en sort bien face aux USA et au capitalisme mondial, qui ne doivent pas bien digérer quelques évolutions.

  37. pichenette dit :

    Albatros, ailes déployées liant l'Amérique du Sud lointaine à la vieille Europe engourdie, oui il y a grand besoin de battements d'ailes et de hauteur pour faire fi des bassesses brisant les coeurs des sociétés. Batailles inégales. Profond dégoût pour les acteurs, les complices et les complaisants des choix de déliquescence.
    Notre société est vraiment malade, ce samedi à Paris peu de marcheurs pour accompagner les personnels de santé, santé qui nous concerne tous, peut-être est-ce pour cela qu'elle ne mobilise pas! Et pourtant défendre la Santé, c'est défendre les fondements de notre pays.

  38. Alienor worldmachine dit :

    Consternant en effet de voir le Monde se comporter comme une feuille de choux en prenant des grands airs! Pour ma part, après avoir beaucoup lu ce journal que je considérais autrefois comme un journal de référence, la mauvaise foi et la partialité évidentes dont il fait preuve sur trop de sujets politiques, font que je suis bien aise de me rabattre sur l'Humanité, Politis et le Monde diplo pour ne pas avoir l'impression désagréable qu'on me manipule. Donc, à part les précités, (Bon il y en a d'autres plus underground que je n'ai pas cités: Fakir/sarkophage/ etc..) Aujourd'hui quels médias (radio/presse /TV) ne sont pas de droite ou néo-libéraux ? Logiquement, si la surface médiatique actuelle correspondait parfaitement à l'électorat, Jean-Luc Mélenchon aurait du faire à peine 1% des voix aux présidentielles ! Donc, optimisme! malgré le bourrage de crâne dont nous sommes les victimes (sur le Vénezuela, sur la règle d'or, sur la banalisation du Le Penisme...), ça résiste quand même de plus en plus. Plus que jamais la bataille est idéologique. Jean-Luc t'es pas tout seul, avec nos petits bras, chacun d'entre nous on travaille aussi à construire cette résistance...Mais ça nous fait chaud au coeur de voir avec quel aisance leurs arguments fallacieux sont balayés par nos porte-paroles. La classe dominante aime utiliser les techniques rhétoriques pour abuser les gens. Exemple la métonymie: "Comment? en dévaluant l'Euro (si les états empruntent directement à la BCE) Monsieur vous attaquez les épargnants".
    Aie! Quel malheur le front de gauche est contre les ouvriers qui ont épargné 30E par mois toute leur vie pour acheter une caravane! Réfléchissons: le mot fétiche "épargnant" désigne une action économique et pas un statut social. Quoi de commun entre l'ouvrier précité et Bernard ARNAUD qui va épargner des milliards d'E en Belgique? Rien, bien sur! Mais l'essentiel, pour nos idéologues libéraux et droitiers c'est qu'il y ait confusion. En confondant la partie et le tout, la métonymie permet de donner une apparence d'argument à ce qui n'est qu'une affirmation. Bon, rangez vos cahiers, La semaine prochaine on fera l'euphémisme!
    Bises, Alienor

  39. Michel Berdagué dit :

    En attente des résultats de l'autre côté de l'atlantique, à l'ouest de notre Hexagone et près de la Guyane, en effet personne ne peut décreter un mouvement de grêve générale illimitée. Par contre et pour n'être pas les pigeons de la farce les formations et l'éducation populaire doivent nous renforcer pour les actions multiples à prendre et pour ça des préparations concrêtes sont tout à fait à prévoir. Autrement dit ça se prépare dans la tête pour aller jusqu'à la victoire et d'une façon concrête, matérielle avec toute la logistique car en étant illimitée il faut tenir : en face ils sont coriaces mais très faibles si nous tenons en nombre et dans la durée.
    Après la Victoire au Vénézuela, noous allons manifester le 9 octobre pour l'emploi et l'industrie sans oublier tout le monde du travail, puis pour les retraites, puis des réunions, puis....
    Pour la lucha y a pas de chômage....

  40. Claude dit :

    @Menjine
    Dire que Jean-Luc Mélenchon déserte, c'est un peu fort. Crois tu qu'il n'en fait pas assez et je l'en remercie. Que je sache, je reste ici, tu es là et nous tous sommes là, c'est à chacun de nous de faire sa part de boulot. Rappelle toi la première des consignes: n'attend pas les consignes.
    Bouge...

  41. libre62 dit :

    @Claude
    Bouger, oui, mais tous ensemble: on n'attend pas les consignes, c'est sûr, mais les coups d'épées dans l'eau, ça suffit. Il faut que le Front de Gauche lance une consigne générale: par exemple charger les militants partout en France de réunir les doléances des administrés de nos communes. Doléances au niveau local mais aussi national. Un travail de fourmi, mais on peut, en vue d'élaborer des réunions sur certains thèmes.
    Dans un article sur Chavez, j'ai vu que les gens là-bas remettent au candidat des "papelitos", petits papiers où chacun demande quelque chose au futur élu: cela peut concerner l'accès aux soins, ou encore le logement, la scolarité. Je crois vraiment que si en France les gens voient que nous nous occupons d'eux, de leurs préoccupations, cela les éveillera aux valeurs du Front de Gauche. Surtout si ces doléances nous servent ensuite de base pour des assemblées citoyennes. Mais cette démarche doit se faire par nous tous, ensemble, pas chacun dans son coin. Il faudrait peut-être commencer à nous organiser.

  42. Soileh dit :

    Bonjour à tous,
    Excellentes répliques de Jean-Luc à Cohen le 1er, comme d'habitude.
    En voyant des images sur Politkovskaïa sur internet, et par le fait que je fais de la place et suis contrainte de jeter plein d'anciens magazines militants à défaut de trouver un endroit pour les déposer où ils puissent être lus par d'autres (style salle d'attente d'un cabinet dentaire, ou bibliothèque locale). Je me demande s'il existe sur la toile une bibliothèque d'emprunt de tels ouvrages? Livres de fond sur la résistance en tous genres. Ce serait possible de mettre cela en place comme il existe déjà des sites de location de DVD etc. En connaissez-vous d'existants? sinon, ce serait un truc à créer?

  43. Aldo Tirao dit :

    Maururu Jean-Luc Mélenchon, même à 18.000kms, on suit avec certains camarades les évènements concernants la TSCG, on relaie sur le terrain, mais c'est difficile et comme tu dis, il faut conscientiser le peuple peu à peu. En effet, après plus de 30 ans de lobotomisation par un parti politique de droite, le débat sera dur!
    Faaitoito, nous te suivons de loin mais grace aux moyens de communications modernes, on est informé presque en temps réelle. Maururu encore Jean-Luc Mélenchon pour ces moments "vitaminés". On ne lache rien, en polynésien: "E tu e tu eiaha ia mate" phonétiquement: "é tou ét ou éiaha ia maté"

  44. Bonjour, je ne comprends pas bien votre voyage dans l’hémisphère sud. Vous allez voir des gens qui ont depuis cinq cents ans vécu sous le régime du pillage. Très peu de personne en Amérique du Sud ont réussi à changer leur statut par leur travail. Cela n'a rien à voir avec notre histoire sociale et nos conflits de pouvoir. Sur ce continent aux richesses immenses, le peuple sait très bien que l'idéal c'est d'avoir un hamac, et les politiciens ou généraux qui leurs promettent des jours meilleurs sont souvent perçus comme de nouveaux conquistadors. Allez voter pour moi et demain nous n'aurons plus faim. Seul Lula a compris, comme Coluche: ce n'est pas de travail qu'ils ont besoin, l'argent suffira. Et avec tout ce que l'on a volé, seul des avocats peuvent les aider à leur restituer ce qu'on leur a pris, pour reprendre le problème à sa source.

  45. sylvie crettaz-frieri dit :

    Les Français d'Uruguay vous attendent. Dites nous quand et comment vous arrivez, que l'on organise avec grand plaisir.
    sylvie

  46. Alain Coullet dit :

    Je suis vraiment content de voir l'importance que vous accordez à ce qui se passe en Amérique Latine, sur laquelle les médias nous observent en France un silence honteux (pour eux). C'était l'espoir de la fin du 20ème siècle que ce réveil et ces avancées après tant de luttes, de drames et d'humiliations. Il devient en partie réalité. C'est tout, cela fait du bien où ça passe.

  47. MESNIS Gérard dit :

    Pour répondre à l'argumentation de M. Bernard Cazeneuve sur l'inutilité d'un référendum car selon lui les élections présidentielle et législatives suffiraient à valider le point de vue des socialistes pro MES et TSCG, les majorités obtenues à ces deux élections sont toutes relatives: 51,64% pour Hollande aux présidentielles sur 75% de suffrages exprimés, ce qui donne 38,25% des inscrits et, encore "mieux", 29,35% pour les socialistes aux législatives sur 56, 32% d'exprimés, ce qui donne seulement 16,52% des inscrits, soit 7 600 000 Français sur 46 000 000 d'inscrits! De plus, on peut penser que ces électeurs ont plus voté pour virer Sarko et sa bande que pour la sociale-démocratie et son programme ultra-libéral de poursuite de l'austérité (ce qui est mon cas). En aucun cas, ces élections éloignées du sujet qui nous préoccupe ne valident un oui au MES -TSCG. Une vraie campagne d'information sur ce "pacte budgétaire" et ses conséquences suivie d'un référendum valideraient un vrai avis des Français. On se rend compte que la représentativité au pouvoir s'éloigne de plus en plus de la démocratie, le pouvoir du peuple littéralement (pour le peuple), que la finance investit énormément dans les lobbies pour acheter les politiques et leurs décisions (voir à ce sujet un excellent docu de Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie: "Où va la crise"), ce qui devrait être illégal car c'est de la corruption. Une régulation de ce système fou est indispensable, des Etats courageux, comme l'Islande, peuvent contrer les banques trop grandes, qui ne peuvent faire faillite. L'austérité de la Grèce, de l'Espagne, du Portugal ne sont pas des solutions. Il nous faudrait le courage des peuples d'Amérique latine pour mettre fin au pouvoir exorbitant de la finance sur le modèle anglo-américain.

  48. Jack dit :

    Bonjour Jean-Luc
    Je suis un étudiant en stage aux Nations Unies à New York. J'ai assisté l'autre jour à une présentation par la CNUCED (Conférences des Nations Unies sur le Commerce et Développement) de son nouveau rapport. Il se trouve que ce rapport valide absolument toutes nos conclusions : du refus de l'austérité budgétaire à la relance économique par le partage des fruits de l'activité économique et la lutte contre les inégalités.
    En discutant à la fin de la conférence avec le directeur de la division économique de la CNUCED, qui assurait la présentation, ce dernier m'a notamment dit que "la seule personne qui comprenne ces problèmes en France c'est M. Mélenchon". Voilà cela faisait plaisir à entendre de la part d'un économiste et haut fonctionnaire international de premier plan, qui cherche tant bien que mal à influencer les politiques économiques menées au niveau international. Il a tout de même souligné les grandes difficultés qu'il avait à être reçu par les dirigeants européens, enfermés dans une bulle et dans un schéma de pensée unique.
    Bref, tout ce que nous ressentons.
    A bientôt

  49. Philippe S dit :

    Et après tout ça, on continue de penser que nous sommes des ayants droit du PS ou bien des opposants ? Le PS veut faire adopter le traité négocié par Sarkozy sans en changer une virgule et de nous expliquer qu'aujourd'hui ce n'est pas la même chose qu'hier. Une trahison de plus. Et dire que nous avons voté pour eux pour ne plus avoir Sarkozy, pour finalement avoir du Sarkozy. Et ils n'ont même pas honte !

  50. Dauphinoise dit :

    @ Chistine

    On savait bien qu'il n'y avait rien à attendre d'Hollande, mais on s'attendait quand même à un minimum de tenue, d'honneur dans cette " gauche"
    Voilà l'erreur Christine, dans votre phrase il ne fallait vraiment retenir que la première partie : on savait qu'il n'y avait rien à attendre de François Hollande et on n'est pas déçu. Il est ce que nous savions qu'il serait, ce que nombre d'entre nous disaient qu'il serait. Ni plus ni moins. Et puis il avait annoncé la couleur non, Ah si, j'oubliais, il avait promis de renégocier le traité. Mais d'une part les promesses n'engagent que ceux qui les croient et, d'autre part dès lors qu'on est devant un traité pourri il n'y a rien à négocier. On le refuse point barre ! Sauf qu'on savait, vu comment et pourquoi s'était passé le vote pour le MES, cela présageait de la suite.
    Pour les reste je vais continuer ma lecture.


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