25nov 11

L’Allemagne trinque comme tout le monde, l’Espagne tâtonne

Je suis en Bretagne

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J'ai fini ce post juste avant de faire mon bagage. Depuis ce matin, je suis en Bretagne. Ici je tire des leçons de l’actualité sur le déroulement de la crise en Europe. Je traite de la situation en Allemagne et de l’exemple très parlant de ce qui s’est passé dans l’élection législative espagnole ! Mais avant cela j’explique le sens de ce "Carnet de route" que vous voyez en illustration de cette note. Enfin, je vous dis un mot du déroulement de la campagne et de la désormais célèbre « web-série » ! Et je plaisante un peu avec les sondages alors qu’ils me deviennent plus favorables.

En premier lieu je vous donne une explication sur le fonctionnement de ce post. Peut-être fera-t-il école ! A la page d’accueil vous avez repéré le "Carnet de route". En cliquant dessus vous accédez au récit suivi de mon périple en Bretagne. Je m’y trouverai trois jours passant d’un point à l’autre, d’une réunion à une rencontre. L’idée de départ était que je tienne un carnet de route comme lorsque je m’en vais au loin. Mais l’effort a paru trop lourd. Et le temps pour le faire est trop compté alors même qu’il faut déjà à chaque étape avoir potassé les dossiers et prononcer des discours. Mon petit conseil, composé des jeunes camarades qui m’alimentent en notes et trouvailles m’a proposé de confier l’exercice à quelqu’un d’autre. Mais qui ? Le sort tomba sur la plus jeune. Céline, 26 ans. Membre du secrétariat international du Parti de gauche, elle siège aussi en son nom au bureau exécutif du Parti de gauche européen que dirige Pierre Laurent. Tout ça ne sert à rien pour écrire correctement, j’en conviens. Je le signale pour indiquer qu’une direction politique peut aussi organiser méthodiquement l’accès des nouvelles générations aux responsabilités, et de veiller à une stricte parité dans ces mouvements. Mais au cas précis, Céline est choisie en raison de l’expérience qu’elle a acquise dans le domaine du récit politique qui emprunte à la forme du reportage. En effet Céline a été membre de nombreuses brigades internationalistes ces trois dernières années. Elle y a pris le coup d’œil des situations. Par exemple, elle a été déléguée sur la place de la Puerta Del Sol à Madrid, puis de même en Grèce et en Italie. Chaque fois elle a campé avec les « indignés » et partagé leurs combats concrètement. Et de cela elle tirait des notes rapides que nous avons été nombreux à diffuser. Je lui ai donc proposé de nous accompagner pour faire le travail du "Carnet de route". Nous allons donc expérimenter la formule. Peut-être en ferons-nous de même à chaque fois. J’ai déjà repéré deux ou trois jeunes têtes qui ne militent pas au maximum de leur talent. Mais je sais aussi que j’ai de la réserve dans les générations suivantes où il y a quelques bonnes plumes.

L’actualité internationale, et surtout européenne confirme chaque jour la supériorité de l’analyse dominante dans l’autre gauche à propos de la crise et des solutions à y apporter. Il est heureux de lire à la une du "Monde" des mises en garde contre le risque de récession que portent les politiques d’austérité. Il est extraordinaire de lire aussi un long papier sur les récriminations contre le risque d’une « Europe allemande ». Des diagnostics convergents y soulignent l’absurdité d’imposer à toute l’Europe une politique taillée sur mesure pour un modèle économique par ailleurs défaillant. Bien sûr, l’enquête ne va pas jusqu’à me donner la parole alors que c’est ma thèse depuis des mois et qu’on m’a auparavant copieusement injurié pour cela. Mais tout de même l’important est que cette idée avance et qu’on en tire toutes les conséquences avant que le désastre qui guette soit consommé. Ce qui est certain c’est que les dirigeants allemands ne vont pas faire les malins longtemps. Comme nous l’avons dit, l’attaque de la finance n’a pas de fondement économique. Seulement des causes politiques. Les failles du système permettaient une attaque spéculative. Au lieu de la briser, les grands chefs européens l’ont approuvé en mettant en cause la fiabilité des Grecs puis en augmentant le pouvoir des agences de notation. Par conséquent il était évident qu’un après l’autre tous les pays seraient attaqués et même l’Allemagne. C’est fait ! Les taux d’intérêts sur la dette allemande aussi décollent. 

"Et si l'Allemagne n'était pas si exemplaire". C'est le titre provocateur que le journal Le Monde avait déjà donné à un précédent article dans son édition du 20 novembre. Heureuse sortie. Je me sens moins seul à le dire ! Ma tribune sur le sujet parue dans « Les Echos » il y a quinze jours n’avait pas du tout retenu l’attention. Pas même celle de tous ceux qui me reprochent de ne « pas être assez sur le fond » et trop dans « les petites phrases ». Dans cet article, il est question de la situation budgétaire et économique de l'Allemagne. Car à y regarder de plus près, le "modèle allemand" est encore moins glorieux que ce que j’en disais. L'article du « Monde » cite Sylvain Broyer, un économiste de la banque Natixis. Que dit-il ? Que "le déficit allemand est honteusement tronqué !". Oui vous avez bien lu, "honteusement tronqué". Voila qui devrait attirer la critique de Nicolas Sarkozy contre les "fraudeurs" et autres "voleurs". En tout cas, on voit que les Grecs ne sont pas les seuls accusés d'avoir maquillé leurs comptes. L'économiste de Natixis évoque un mécanisme légal mais "peu éthique" selon Le Monde.  Ce mécanisme a été utilisé après la crise de 2008 : l'Allemagne n'a pas comptabilisé dans son déficit public des dizaines de milliards d'euros d'aides ou de garanties à l'économie et aux banques. Ces sommes ont été regroupées dans un fonds spécial, "Sondervermögen" en allemand. Certes elles sont comptabilisées dans le poids de la dette allemande qui a atteint 83,2% du PIB en 2010. Mais ces aides et garanties ne sont pas comptées dans le déficit public. Cela permet à l'Allemagne d'afficher des chiffres flatteurs. Mais faux. Selon Le Monde qui reprend les chiffres de Natixis "sans cette astuce le déficit allemand en 2009 n'aurait pas été de 3,2% mais de 5,1%" du PIB.

"Maintenant l’Europe parle allemand !". C'est ce qu'a affirmé Volker Kauder, le président du groupe de la droite allemande, CDU-CSU, au Bundestag, mardi 15 novembre. Incroyable arrogance de bravache ! Les déclinistes et autres amis du « modèle allemand » ont dû gémir de plaisir ! Mais là encore, Le Monde explique que les libéraux et conservateurs allemands n'ont pas de raison d'être aussi fiers d'eux. Le quotidien rapporte des propos très sévères de Jean-Claude-Juncker, président de l'Eurogroupe : "En Allemagne, on fait souvent comme si le pays n'avait aucun problème, comme si l'Allemagne était exempte de dettes tandis que tous les autres auraient des dettes excessives. L'Allemagne a une dette plus élevée que celle de l'Espagne. Seulement personne ne veut le savoir". On sait ce que je pense du ratio habituel qui rapporte la dette sur le PIB. Mais puisque c'est celui qu'utilise les libéraux pour faire peur, utilisons-le aussi. Que voit-on ? L'Allemagne fait moins bien que neuf Etats de la zone euro. L'Allemagne est donc dixième sur dix-sept Etats. Voila pour le "modèle allemand". Et sa dette en valeur continue de croître en 2011 de 25 milliards d'euros, malgré une croissance de 3%.

Autre argument contre le mythe du "modèle allemand". Il s'agit de l'argument démographique. C'est un élément central. Je l'ai déjà évoqué plusieurs fois, notamment dans la tribune que j'ai publiée le 4 novembre dans le journal "Les Echos". Le Monde cite un économiste allemand. Il s'agit de Henrik Enderlein, de la « Hertie School of governance » qui s’écrit en anglais mais qui est basée à Berlin. C'est un ancien de la BCE et il est diplômé de Sciences-Po Paris. Selon lui, le déclin démographique "va entraîner une baisse massive des recettes du gouvernement. Dans le même temps, le vieillissement de la population va faire exploser les coûts de la sécurité sociale et de l'assurance-maladie". Pour accréditer cette idée, le journal du soir fait aussi référence à une étude de 2010 de la Banque des règlements internationaux. Celle-ci chiffre l'explosion des dépenses de santé en Allemagne à 10% du PIB en 2035 à cause du vieillissement de la population. Le déclin démographique coûtera très cher. Et il pèse d'ores et déjà sur la vision de l'économie. Les Allemands doivent gérer leur richesse actuelle en prévision d'un avenir plus difficile. Nous, les Français, nous avons beaucoup d'enfants et notre population va croître. Il faut donc, par exemple, des enseignants pour éduquer ces enfants. Des soins adaptés, des équipements collectifs. Et assez de projets pour que chacun trouve sa place. C’est autant de postes de travail à pourvoir, d’activités dynamisées. C'est pourquoi l'austérité budgétaire est encore plus néfaste chez nous qu'ailleurs où elle fait pourtant aussi de sérieux dégâts sociaux.

Et à force d'imposer des tours de vis partout, les libéraux allemands ne martyrisent pas seulement les autres peuples. Ils se tirent aussi une balle dans le pied. Car l'austérité appliquée partout, y compris en Allemagne, contracte l'activité. Cette année, la croissance allemande devrait atteindre 3% du PIB. Sans même regarder de quoi est faite cette "croissance", les libéraux s'extasient devant ce résultat. Qu'ils en profitent. Cela ne durera pas. D'ailleurs, l'article du Monde le dit. Il cite les prévisions de la Deutsche Bank pour l'an prochain. La croissance devrait chuter à 0,9%. Au mieux.

Dans ce contexte, les élections en Espagne doivent nous faire réfléchir. C’est une très bonne mise à l’épreuve des orientations politiques en présence. Le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol a connu une sévère déroute. On connait le refrain qui a aussitôt été entonné : quand le PS perd la droite gagne. Pouet ! pouet ! Donc l’autre gauche ne sert à rien. Certain disent même que nous serions responsables de la déroute en ayant éparpillé les voix. Naturellement ce raisonnement n’en n’est pas un. Les faits sont bien plus clairs que ne le veut cette caricature intéressée. Car bien sûr la façon d’analyser l’Espagne est souvent une façon de parler de la France. Regardons de près la victoire écrasante de la droite. Le Partido Popular, de droite, ne connaît pas du tout une progression spectaculaire. Il ne gagne que 500 000 voix de plus qu'en 2008. Par contre nos camarades d'Izquierda Unida progressent eux de 700 000 voix ! C’est considérable compte tenu du point très bas d’où ils partaient. On voit donc que l'élection de dimanche ne marque pas tant le triomphe de la droite que la déroute des socialistes du PSOE et de Zapatero. Ils obtiennent seulement 28,7% des voix. Le score peut paraître élevé pour un lecteur français. Mais en Espagne le bipartisme règne absolument. Aux précédentes élections législatives, en 2008, le PSOE avait obtenu près de 44% des voix. Il a donc perdu 16 points ! Cette fois-ci il subit son plus mauvais score depuis la chute de Franco et le retour de la démocratie. On mesure mieux la chute si l’on raisonne  partir du nombre des voix. C’est vertigineux. Entre 2008 et 2011, le PSOE a perdu 4,3 millions de suffrages! Rien n’est plus normal. Le PSOE est responsable de la crise. Il l’a laissé s’installer sans combattre. La racine de la défaite est toute entière dans ce fait et nulle part ailleurs.

Zapatero, comme Papandréou en Grèce, a obéi au doigt et à l'œil aux marchés financiers. Il a annoncé trois plans d'austérité pour "rassurer les marchés". Le gouvernement Zapatero a pourtant été le bon élève de l'Europe libérale. L'Espagne a une dette publique de 67% du PIB en 2011. C'est plus qu'en 2010 (61%), mais c'est nettement moins que l'Allemagne (82,3%) par exemple. L'Espagne de Zapatero a aussi drastiquement réduit son déficit budgétaire. De 11,2% en 2009, il devrait être ramené à 6% cette année ! Le PSOE de Zapatero a même voté avec la droite la "règle d'or" si chère à Nicolas Sarkozy et Angela Merkel. Et pourtant ! Bien qu'il se soit couché devant les marchés et la Commission européenne, les taux d'intérêt des emprunts espagnols n'ont pas baissé et les agences de notation n'ont pas été rassasiées. Il est donc parfaitement clair que céder ne paye d’aucune façon. Ceux qui le font sont donc soit stupides, ce qui est aussi une possibilité, soit aliénés. Le résultat est le même. Vu avec juste un peu de recul, ceux qui cèdent ne peuvent pas être distingués de ceux qui agressent.

On comprend que les Espagnols aient rejeté un tel gouvernement. Ils ne pouvaient voter ni pour un projet ni pour un bilan. Le projet c’était l’austérité à perpétuité. Le bilan c’était l’austérité à n’importe quel prix social. Sa mesure la plus emblématique est sans aucun doute la réforme des retraites. Elle prévoit le relèvement de l'âge de départ de 65 à 67 ans. Elle prévoit aussi l'allongement de la durée de cotisation de 35 à 38,5 annuités. Dans le même temps, les pensions ne seront plus calculées sur les 15 dernières années mais sur les 25 dernières. Donc elles baisseront. Et sans attendre, Zapatero a décidé de geler le montant des pensions en 2011. Pour éclairer ces décisions, je précise que le montant moyen des retraites espagnoles est de 776 euros par mois.

Dans le même temps, la TVA a été relevée de deux points. Elle est passée de 16% à 18% pour l'alimentation, les vêtements, l'électroménager, les loisirs, la restauration. Même Sarkozy n'a pas osé aller jusque-là. Il en est resté, pour l'instant, à relever le taux réduit de TVA de 1,5 points. Les socialistes espagnols ont aussi annoncé 65 milliards d'euros de coupes dans les dépenses publiques et une baisse de 6 milliards d'euros de l'investissement public pour les années 2010-2011. Zapatero a également décidé de baisser de 5% le salaire des fonctionnaires en 2010 et de le geler en 2011. Il a aussi supprimé des prestations sociales qu'il avait lui-même instituées. Ainsi, le "chèque bébé", une aide attribuée à la naissance d’un enfant égale à 2 500 euros. Instaurée en 2007, elle a été supprimée l'an dernier. Et depuis février dernier, l'allocation de 426 euros qui était attribuée aux chômeurs de longue durée a été supprimée elle aussi. Elle avait été créée en 2009 pour faire face à l'envolée du chômage. Le chômage a continué son envol, la prime a été supprimée.

Zapatero a fragilisé la situation des salariés espagnols en cassant les protections collectives. Il a fait voter une réforme du marché du travail en septembre 2010. Officiellement, il s'agissait de faire baisser le nombre de CDD en "assouplissant" le CDI. C'est la théorie du CPE bien connu des Français et que Nicolas Sarkozy voulait généraliser en 2007. Concrètement, le gouvernement Zapatero a créé un nouveau CDI avec des indemnités de licenciement réduites d'un tiers. Elles ont été réduites de 45 jours de salaires par année travaillée à 33 jours. Et l'indemnité peut même être réduite à 20 jours de salaire par année travaillée si l'entreprise est "en difficultés économiques". Comme dans le même temps, les socialistes espagnols ont élargi la définition des "difficultés économiques", ils ont augmenté le nombre de salariés moins bien protégés. Pourtant, historiquement, la gauche s'est construite sur la recherche de protection sociale et socialisée contre les risques de perte de revenu. On a vu ce qu'il en était avec le risque du vieillissement et la réforme des retraites. On vient de voir ce qu'il en est contre le risque du licenciement et du chômage. Bref, cette gauche-là ne sert à rien pour protéger les travailleurs. Ils en ont tirés les conclusions électorales.

Nous avons donc eu en Espagne une démonstration grandeur nature de ce qu’est l’austérité de gauche. Elle a été déclarée source d’inspiration par François Hollande qui a réservé son premier voyage à l’étranger après son investiture à aller recueillir l’onction de Zapatero ! Quel a été le résultat de cette politique ? Bien sûr, l'austérité a eu les mêmes effets qu'ailleurs. Elle a contracté l'activité. En 2010, année des premières mesures, l'Espagne était en récession de 0,1%. Pour cette année, la prévision initiale était de 1,8%. Finalement, la croissance du PIB atteindra au mieux 0,7%. Et on annonce le retour de la récession pour l'an prochain. En conséquence, le chômage explose. Il est passé de 10% en 2008 à 23% aujourd'hui. Il atteint même 45% pour les moins de 25 ans. L'éclatement de la bulle immobilière a jeté des milliers de salariés au chômage mais l'austérité de Zapatero a aggravé la crise. Et la précarisation du marché du travail a entraîné des souffrances et des incertitudes supplémentaires. Pour rien. C'est "Le Figaro" qui l'a écrit le 20 novembre : "la réforme structurelle, initiée par le gouvernement Zapatero, visant à flexibiliser le marché du travail, n'a pas eu d'effet positif sur les créations d'emploi.". Tout ça pour rien.

Zapatero et le PSOE ne sont pas un cas isolé ou exotique. La politique de Zapatero correspond à la ligne qui règne sans partage sur la sociale-démocratie européenne. C'est la même politique qui a été appliquée en Grèce par Papandréou, président de l'Internationale Socialiste. Et depuis les défaites des travaillistes anglais, du SPD allemand et du Parti socialiste portugais, Zapatero était le principal dirigeant social-démocrate européen. Il incarne parfaitement la ligne "démocrate" que j'ai analysée en 2007 dans mon livre En quête de gauche. Cette ligne politique vient des Etats-Unis. Elle a été transposée et relayée en Europe par Blair et Schröder dans les années 1990. Elle repose sur l'idée que la gauche ne doit plus mettre en avant la question du partage des richesses et la lutte sociale. Comme la fondation Terra Nova en France, les démocrates préconisent "une stratégie fondée sur les valeurs" et les sujets de société plutôt que sur les questions sociales. Et une politique économie libérale.

C'est ce qu'a fait Zapatero. Il a espéré le masquer en prenant des mesures de droits de l’homme certes très courageuses comme lors de légalisation du mariage homosexuel ou de l’adoption d’une loi sur la parité et l'égalité homme-femme par exemple. Ces mesures sont justes et elles l'étaient encore plus en Espagne où l'Eglise catholique est très influente et agressive. Mais cette ligne ne permet pas de faire oublier que les exigences sociales, inclues celle des couples homosexuels ou des femmes discriminées, ne sont pas traitées. Alors la défaite électorale suit la déroute sociale. Aujourd'hui, nous voyons où mène la ligne "démocrate" quand elle est mise en œuvre. Comme au Royaume-Uni, comme en Italie, comme en Allemagne et comme en France en 2007, elle mène à la défaite d’une telle ampleur qu’elle laisse ensuite à la droite les mains libres pour les pires politiques sociales.

Car Zapatero et le PSOE sont parmi les ardents défenseurs de cette stratégie politique. En 2000, c'est Zapatero qui diffuse l'idée de la Troisième voie blairiste au sein du PSOE en créant le courant Nueva Via, nouvelle voie. Et au niveau européen, le PSOE est un des fervents artisans et gardien du temple de "la seule politique possible". Un de ses membres, Joaquim Almunia est commissaire européen de Barroso depuis 2004. Il a été en charge des affaires économiques et monétaire de 2004 à 2009. Depuis 2010, il est commissaire à la concurrence ! Et il a même été promu vice-président de la Commission européenne ! Et rappelez-vous aussi que c'est Zapatero lui-même qui, en janvier 2007 à Madrid, avait réuni les chefs de gouvernements des pays européens qui avaient voté "oui" au traité constitutionnel européen. La France et les Pays-Bas avait été mis au ban. L'objectif de cette réunion était de forcer l'Union Européenne à passer outre les votes populaires de 2005.

Voilà qui est Zapatero. Pour ne pas trop forcer le trait, laissons Benoît Hamon résumer. Voici ce qu'a déclaré le porte-parole du Parti Socialiste lors de son point presse au lendemain des élections espagnoles : c'est la "défaite historique et cuisante d'un gouvernement qui est arrivé à ces élections épuisé sur le plan politique et idéologique, étranglé par les politiques d'austérité mises en œuvre en Espagne". Pas sûr que Hollande soit d’accord avec ça. Car le projet de Hollande c’est de faire la même chose en France.

Des nouvelles de la campagne. Je vous parle de « En marche ». C’est la web-série sur les coulisses de la campagne. Une nouveauté aussi bien pour ce qui est de la forme que du fond. J’en ai dit un mot avant qu’elle paraisse, la semaine passée, à l’occasion de la présentation des outils de campagne sur la toile. Souvenez-vous que nous avons une large palette de supports du message qui sont eux-mêmes autant de novations : le site, des courts-métrages, des films d'animation sur le programme, « l'appli mobile », version du site accessible sur vos portables, et ainsi de suite. Je reviens ici sur la web-série. Un journaliste de « L’Express » a noté que je voulais « esthétiser nos valeurs et notre démarche ». C’est juste. Très juste. En ce sens cette web-série est davantage encore une première. L’imagerie, le ton, le style sont ceux de la fresque. Le développement du concept découvert par Arnauld Champremier-Trigano est promis à un brillant avenir. Il y aura bientôt des web-séries partout.

Les épisodes sont construits en trois temps. Le tournage est comparable à un reportage de journaliste, personne ne joue la comédie, tout est authentique. Le choix de ce que nous voulons retenir des événements est un choix de communication politique. La mise en forme se rapproche des fictions pour être plus accessible et proche de codes familiers au très grand nombre : générique, musique, épisode précédent, etc… La résonance existe. En effet, la bande annonce a fait le meilleur « buzz » de  Dailymotion le jour de sa sortie avec plus de cinq mille vues dans la journée. Puis elle a été regardée 22.000 fois en une semaine. Comme tout cela tourne avec du bénévolat autour d’un noyau professionnel, et en totale autonomie narrative, je suis très satisfait de constater qu’un mouvement se fait vers nous du côté des gens de la partie qui se proposent de nous aider. Ce n’est pas le seul. D’autres se forment. Ainsi quand nous est offerte, par un militant sachant créer ce type de produit, la mise au point originale de l’application du site pour le téléphone portable. Ce n’est pas seulement l’accès au site dont il est question à ce sujet. Il s’agit de toute une gamme d’activités politiques rendues possibles par cette application. J’en parlerai le moment venu quand elle sera mise en action. Sous quinze jours. Je mentionne ces innovations qui ouvrent des portes nouvelles de militantisme et d’action politique parce que je suis convaincu que ce sont des outils fondamentaux et non pas accessoires. Je crois que certaines formes de militantisme sont devenues périmées, non conforme aux pratiques spontanées de notre temps. Je l’ai dit dans la note précédente en montrant pourquoi les écoutes collectives de télévision réussissaient des mobilisations que les autres formes d’action ne permettent pas en atteignant des publics qui étaient hors de portée de nos meetings et réunions classiques. Plus fondamentalement encore, je crois que tout cela procède d’un réarmement collectif. Avec toutes ces méthodes se développent des moyens de combat personnels, de liaisons collectives qui sont autant « d’armes de conviction massive » pour faire mûrir la révolution citoyenne.

Quatre sondages sur les intentions de vote à l’élection présidentielle ont été réalisés la semaine dernière à des dates très proches. BVA et LH2 ont interrogé un échantillon de Français du 18 au 19 novembre, l’IFOP du 14 au 16 et CSA du 14 au 15 novembre. En toute logique, les résultats de ces sondages devraient être relativement similaires puisqu’ils ont été réalisés quasiment simultanément. Pourtant, il n’en est rien.

En début de semaine, l’ensemble de la presse a repris en cœur l’annonce d’une remontée spectaculaire de Nicolas Sarkozy dans les sondages et la chute de François Hollande. Mais les quatre instituts ne semblent pas être d’accord sur ce constat. LH2 annonce effectivement une forte progression des intentions de vote pour Nicolas Sarkozy avec 5 points supplémentaires. Mais pour l’IFOP, le président de la République ne progresse que d’un demi-point. Même chose du côté de François Hollande : LH2 fait perdre 9 points au candidat socialiste mais pour l’IFOP, les intentions de vote pour François Hollande restent stables. Il faudrait savoir ! Nicolas Sarkozy remonte-t-il dans les sondages ? François Hollande descend-il ? Les sondeurs qui ne cessent de défendre le sérieux de leurs méthodes sont incapables de se mettre d’accord sur l’évolution des scores des deux candidats en tête des sondages.

A défaut de réussir à prédire les mêmes évolutions, les sondeurs pourraient peut être tomber d’accord sur les scores des différents candidats. Raté. Pour Nicolas Sarkozy, on a le choix entre 26%, 27% ou 29%. Pour François Hollande le choix est varié : 30%, 32%, 32,5% ou 34. Marine Le Pen dispose elle aussi d’un éventail de score diversifié : 15%, 16%, 18% ou 19%. A chaque fois, les écarts entre les différents sondeurs sont de 3 à 4 points par candidats. C’est loin d’être négligeable. Qui croire ? Le score attribué au Front de Gauche fait lui aussi du yo-yo. Il varie entre 5 et 7% pour les cinq derniers sondages. Trois sondages nous placent à sept pour cent, deux à cinq. Cela fait tout de même une variation de près de 50%. A ce niveau cependant, l’histoire des sondages montre que la suite peut conduire à des différences spectaculaires avec le score final réel. Voyez pour Bayrou à la précédente présidentielle. Le 8 novembre 2006, CSA annonce 7% des intentions de votes pour François Bayrou ; IPSOS lui attribue un score de 8% le 15 novembre ; TNS-Sofres prédit le 18 novembre un score de 7%… Mais le 22 avril 2007, François Bayrou recueille 18,57% des suffrages.

Les sondeurs, sans blêmir, continuent de refuser les nombreuses critiques que nous pouvons leur faire. L’un de leur leaders, Brice Teinturier – directeur général délégué d’Ipsos – dans une tribune publiée sur Lemonde.fr présente même un contre-argumentaire. Il me semble intéressant de le lire pour que chacun se fasse une conviction raisonnée sur le sujet en examinant les arguments de part et d’autres. Le directeur de notre campagne, François Delapierre lui a répondu point par point. De cet exercice il ressort cependant quelques sujets de rigolade. D’abord quand on refait le film des sondages et des résultats réels dans le passé. Pour ma part je ne vise pas, à ce sujet, que les précédentes élections présidentielles. Je me souviens assez précisément des sondages pour les élections européennes de 2009. CSA nous estimait à 4%. Nous fîmes 6% au niveau national. Et 8% des électeurs dans la circonscription du grand sud-ouest, trois régions et dix-huit départements, se rassemblèrent dans les urnes sur ma candidature. Je donne toutes ces informations pour qu’elles servent de vaccin contre le pouvoir d’injonction des sondages.


458 commentaires à “Je suis en Bretagne”
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  1. Bisounours dit :

    Oui à la rigueur !
    Oui à la rigueur d'un discours honnête et d'une pensée construite.
    Oui à la rigueur dans le souci de construire une société humaine et égalitaire.
    Oui à la rigueur intellectuelle d'un candidat qui se bat pied à pied contre l'enfumage médiatique.
    Votons pour Jean-Luc, enfin un candidat rigoureux!

  2. Marco SAEZ dit :

    Les problèmes de l'Espagne sont les banques et les entreprises de communication. Les banques ont fait des profits énormes en Amérique latine, mais ces profits ne sont pas envoyés en Espagne mais dans des paradis fiscaux. Cela prouve le Patriotisme des Banquiers et de Telefonica qui gagne des milliards au Brésil mais qui ne réinvestisse point dans l'économie espagnole.

  3. stephan dit :

    Je vous invite à aller voir "tous au Larzac" en salle depuis le 23 novembre, où l'histoire d'une lutte sociale pour la terre de douze années qui a vu l'émergence de l'altermondialisme en France, de la confédération paysanne et des faucheurs volontaires entre autres et surtout une lutte remportée grâce à un soutien national. Un reportage historique !
    Je me suis rendu hier à une réunion du repaire de "la bas si j'y suis", émission de radio de France Inter et ait rencontré cinq ou six personnes ayant une conscience de gauche aiguisé. Et que n'ai-je été surpris de constater, au fil de nos discussions riches, que ceux ci étaient totalement indécis concernant leur vote en 2012. Ils se refusaient à penser à un vote socialiste mais semblaient totalement perdus face à leur choix électoral.
    J'ai bien entendu tenter de glisser des idées du front de gauche et de mettre en avant la personnalité et l'analyse de jean-Luc Mélenchon, mais sans grand succès !

    @ Superbo
    Concernant les homosexuels, ils ont du aussi passer par la lutte, et notamment par des rassemblements de rue, pour se faire accepter par une population très homophobe et pour faire avancer leurs droits. Cela ne me dérangerait pas que mon fils ou ma fille soit homosexuel et je ne pense pas que la "libéralisation" des droits de ceux ci poussent nos enfants à le devenir mais à mieux vivre leur orientation privée puisque reconnue par la société.

  4. Jean-Philippe VEYTIZOUX dit :

    Ouh là...........alors les copains, on plafonne à 7 % dans les sondages truqués et ça y est les y'a qu'à se mettent en mouvement.
    Parmi les y'a qu'à, celui recuit du "y'a qu'à enlever les logos des vilaines logiques partisanes et surtout du PCF parceque sinon c'est le goulag et bla et bla et bla"

    Ceux qui souscrivent à cette idée ne pourront éviter de baisser les yeux quand on viendra le demander d'en rabattre sur leur logique partitaire devant le vote utile.

    Le Front de Gauche est ce qu'il est, menons campagne et n'imaginons pas que quelques raccourcis pourrons nous en faire faire l'économie.

  5. Superbo dit :

    Ben, je pense que Télérama est assez lu. Certes, il ne s'adresse (peut-être) pas au même public que Ruquier ou Arthur, mais je veux bien croire que ceux qui lisent Télérama ne sont pas tous complètement idiots et qu'au moins leur intérêt pour la culture les fera lire les propos de Guédiguian...
    En revanche, nous pouvons évoquer le récent passage de Jacques Généreux dans l'émission "Salut les terriens" où, après une présentation condescendante et moqueuse, Ardisson et même Dechavanne se sont, de fait, raliés aux thèses soutenues par Jacques Généreux ! Revoyez la scène (youtube, dailymotion...) : c'est saisissant à quel point les présentateurs changent rapidement de camp et se mettent même à remballer proprement l'UMP Estrosi présent sur le plateau ! Là, on jubile !

  6. SimplyLeft dit :

    Concernant le résultat des élections en Espagne, ma position, exprimée au lendemain desdites élections dans "Qui sème la social-démocratie récolte la droite réactionnaire", est comme nombre d'entre vous ici, beaucoup plus marquée: la social-démocratie assassine la gauche à petit feu depuis 20 ans et il est hors de question qu'un candidat PS obtienne ma voix en 2012.

  7. Superbo dit :

    à stephan (162)
    Je ne demandais pas si cela te dérangerait que ton fils ou ta fille soit homosexuel. Je demandais si c'est quelque chose que tu souhaitais. Nuance. Il n'est pas question ici d'indifférence, il s'agit de prendre position. De la même manière, dirions-nous que "ça ne nous dérange pas" que les transactions financières soient réellement taxées ?
    La question qui se pose n'est pas celle de l'exclusion d'une partie de la population au motif de son orientation sexuelle, c'est celle du projet de société que nous portons : nous affirmons notre opposition au libéralisme économique et politique, sommes-nous, oui ou non, contre le libéralisme moral ?

  8. Harry dit :

    Une analyse d'actualité rédigée par Alan Woods en 2002.
    La barbarie, la civilisation et la conception materialiste de l'histoire.

  9. Bisounours dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon
    Quel bonheur et quel soulagement de vous voir si constant et si calme au milieu de clowneries médiatiques telles que'C à vous'! Mais comment avez-vous fait pour garder votre sang-froid face à l'animatrice en quête de buzz qui, tout en vous donnant du "Jean-Luc" à tout bout de champ, n'écoutait absolument rien de ce que vous racontiez, et n'attendait que le moment de placer ses petites perfidies exaspérantes?
    @tous
    Petit florilège, histoire de calmer mon énervement en vous le faisant partager:
    Rigolarde et toute fière d'elle: "Jean-Luc, vous avez fait faux bond à Patrick (Cohen). Ah ah ah!"
    Persuadée de connaître fort bien notre candidat et donc se permettant de parler en son nom: "Ca c'est des piapiapia, p'tite cervelle"
    Insupportable de parisianisme bobo et complètement à côté de la plaque car Jean-Luc est justement resté très calme: "A force de parler comme ça, vous m'faites penser à quelqu'un" (Marchais)
    Après une concession que notre candidat fait à M. Cohen en ce qui concerne la position d'Eva Joly sur un référendum de sortie du nucléaire (car ce qui fait aussi sa force est qu'il est capable, lui, de reconnaître quand il ne dispose pas de toutes les informations) "Allez Patrick! Allez Patrick! Allez!", façon stade de foot...
    Manifestement incapable de reconnaître le courage de quelqu'un qui donne de sa personne pour lutter en faveur de l'intérêt général: "Si c'est trop difficile (la campagne), faut vous arrêter, on va pas vous plaindre non plus"
    Du haut de sa position bien privilégiée, bien protégée et bien manucurée: "Vous vous sentez fatigué, Jean-Luc?"
    Mais comment notre candidat a-t-il pu se retenir de lui faire bouffer sa jupette rouge quand, toujours aussi confite dans sa suffisance rigolarde, elle lui balance d'un ton faussement innocent: "Et vous d'ailleurs, dans les sondages, vous en êtes...

  10. Bisounours dit :

    Suite de 166:
    Et vous d'ailleurs, dans les sondages, vous en êtes où?

    Et la cerise, pour quelqu'un qui veut faire croire qu'elle connaît si bien son invité, en réaction aux 80000 exemplaires vendus de Qu'ils s'en aillent tous ! : "C'est bien, Jean-Luc, ch'avais pas moi, bien, bien, bien, bien bien"...
    Démonstration éclatante du vide abyssal de la pensée des médiacrates: le programme, les idées, les solutions contre la crise, l'humain, etc... on s'en fout; mais le nombre d'exemplaires vendus du bouquin, là ça lui parle, ça l'étonne et même peut-être ça l'impressionne un peu. J'espère qu'elle se sentira concernée par le titre! (mais ce sera lui prêter une intelligence qu'elle n'a manifestement pas...)
    QUE SE VAYAN TODOS !

  11. stephan dit :

    Superbo : : "Je ne demandais pas si cela te dérangerait que ton fils ou ta fille soit homosexuel. Je demandais si c'est quelque chose que tu souhaitais. Nuance."

    Que je le souhaite ou non,n'aura absolument aucune influence sur leur orientation sexuelle. Ce n'est pas l'éducation que l'on donne à ses enfants qui la détermine. Elle peut la condamner, la fruster, chercher à l'interdire ou au contraire l'encourager si elle s'est révélée, la soutenir, la défendre devant la haine ou l'homophobie de certains (je ne parle pas de toi !).

    Superbo : : sommes-nous, oui ou non, contre le libéralisme moral ?

    Je ne vois pas ce que tu entends, en prenant l'exemple des homosexuels, par libéralisme moral ? Précise et je répondrai par rapport à mes convictions...

  12. elgaucho dit :

    Jean-Marie Le Guen perd les pédales :
    http://blog.lefigaro.fr/election-presidentielle-2012/2011/11/jean-marie-le-guen-derape.html

    Dire que Sarkozy va voir Merkel comme Daladier à Münich !
    C'est mal connaître l'Histoire, à tout le moins.

    Et son capitaine ne lui dit rien ?

  13. gayda dit :

    cher Jean-luc et autres amis de gauche,

    rendre le vote obligatoire sera t'il un jour mis en débat?
    à qui profiterait le vote massif de nos concitoyens, gauche,droite extrême droite,écologistes,absentionistes,
    j'aimerais avoir votre avis.
    jlG

  14. Superbo dit :

    à stephan (160)
    Tu écris : ils ont du aussi passer par la lutte (...) pour faire avancer leurs droits
    Ces compatriotes dont tu parles ne sont-ils pas, avant tout, des citoyens ? Depuis quand une partie de la population doit-elle bénéficier de droits spécifiques, au motif de ses pratiques intimes ? Ce qui se profile là, c'est du communautarisme (les médias ne cessent, d'ailleurs de nous gaver avec "la communauté ceci" ou "la communauté celà").
    Il y en a marre des communauté ! Des clans ! Des tribus !
    Notre vision, elle, doit réaffirmer le collectif, l'intérêt général, bref : la société.
    Je vous renvoie à la récente et très excellente prestation de Jacques Généreux dans l'émission "Radio France Politique". En fin d'émission (en réponse à une proposition naturellement saugrenue d'Alain Minc), Généreux insiste sur l'attachement nécessaire qui doit être le nôtre à la communauté politique dans son ensemble, c'est-à-dire aux lois de la République. Gardons-nous des communautarismes qui fragmentent et fragilisent la société.

  15. Berdagué dit :

    C'est presque le seul blog ou langu'internet dans lesquels je m'exprime, et il faut dire que l'action politique du FdG passe par ce blog, alors pourquoi s'offusquer, partir "en guerre" lors de disparitions de certains écrits que la modération trouve inopportune d'extraire à partir des écrits de Jean-Luc Mélenchon et qu'il faut rappeler que nous sommes sur son blog et non dans les assemblées citoyennes et autres ateliers.
    Il se trouve que certains écrits que j'ai pondu ici ne sont pas passés, et alors rien de plus normal, soit hors sujet, soit insultant, soit apportant des billes à la réaction qui ne se prive pas de nous lire, soit des propositions très importantes à garder sous le coude pour les arguments gagnants car si l'adversité en a connaissance il pourrait affiner sa réponse et mettre en difficulté notre candidat, soit tout simplement c'est nul et la planification écologique sévit : à la poubelle, comme ce texte écrit.
    D'ailleurs de voir Jean-Luc scruter du haut du poste de commandement les tempêtes à venir avec les jumelles maritimes, il ne peut voir l'invisibilité d'embarcation inadéquate pour la Bretagne si iodée, si belle, si courageuse face aux intempéries recevant de plein fouet tout l'ouest atlantiste des tourments de cette Europe à changer et vite.

  16. lilou dit :

    @ Le Grillon citoyen (130).
    Militer ne consiste pas qu'à organiser des assemblées citoyennes, mais organiser des distributions de tracts, organiser des manifs quand il yen a besoin, afficher, faire du porte à porte, organiser une campagne pour les inscriptions sur les listes électorales etc etc. Bref y a du taf. Et c'est extraordinaire le nombre de citoyens et de citoyennes avec lesquels on peut avoir des discutons passionnantes.
    Il est évident que discuter entre convaincus ne fait pas avancer nos idées.

  17. steph dit :

    @Jean-Philippe VEYTIZOUX (161)
    Je comprends votre point de vue. Rien ne vaut bien sûr une discussion entre quatre yeux où on a le temps de convaincre son interlocuteur en affichant ses couleurs partisanes. Mais avouez qu'à ce rythme de tortue, combien d'électeurs toucherons-nous ? Trop peu pour gagner en 2012!
    Il faut tirer profit d'internet, en faisant encore mieux qu'en 2005, créer des buzz qui toucheront un maximum de personnes. La vidéo du PCF est excellente mais elle ne dépassera pas la centaine de milliers de vues à cause du logo PCF qui dissuade bon nombre de personnes de transmettre la vidéo a leurs amis. Or la transmission est justement ce qui crée du buzz.
    L'excellente video créée par le PCF sans un logo en introduction peut viser le million de vues. Après 4 minutes, l'auditeur entend que c'est une vidéo du Front de Gauche, mais il a déjà apprécié la vidéo qu'il a regardée sans a priori négatif. Il faut viser le 2e tour et la victoire, et pour cela ce genre de vidéos virales sur internet peut nous aider, j'en suis persuadé. Mais il faut être intelligent et comprendre ce qui génère le buzz.
    Avouez-le : qui n'a pas vu la vidéo "L'Argent-Dette" sur le mécanisme du crédit bancaire en 2008 ? C'est plusieurs millions de vues, et elle a influencé les vues politiques de tant de personnes !

  18. marianne dit :

    Coucou Gorfou !
    Vive Mélenchon ! Le p'tit loustic.

  19. Sylvie Steiner dit :

    Beau soleil à vous tous et merci à vous d'être "doubout" !

  20. Alec dit :

    @le grillon citoyen
    J'ai tout comme toi été surprise du peu de communication autour de la manifestation à Lille samedi (affichage plus que discret, peu de visibilité sur le site Placeaupeuple, site du FdG de Lille qui n'est plus mis à jour depuis mars 2011...).
    Les différents commentaires faisant le point sur les actions menées en régions sont sources de motivation et mériteraient selon moi une rubrique sur le site Placeaupeuple. Néanmoins autour de moi peu sont intéressés par la chose politique et le message même s'il est plus facilement "entendable" donc mieux reçu qu'il y a encore quelques mois il reste difficile à porter seul(e). Je puise ici les éléments qui me permettent d'étoffer mon argumentaire (merci à tous!) et je suis prête (s'ils le souhaitent) à rejoindre militants, sympathisants, résistants de la région Lilloise.

    @JLM
    Félicitations pour votre réaction face à l'attitude puérile d'Alessandra Sublet (qui n'a pas fait preuve d'intelligence ni de professionnalisme lors de cette "interview) et aux tentatives de manipulation de M.Cohen qui visiblement ne porte pas d'intérêt à notre programme.
    Enfin, j'approuve un commentaire précédent concernant la distribution gratuite dudit programme.

  21. harry dit :

    Quelques nouvelles du front etatsunien. Vous trouverez dans cet article les revendications des camarades du mouvement OWS, et la réalité de la répression de l’extrême droite américaine.

  22. ganier dit :

    Concernant le séjour (ou passage!) à Brest de Jean-Luc Mélenchon, un bon article de presse dans Ouest France. Il sagit d'une visite d'une industrie locale de réparation navale en difficulté. Jean-Luc Mélenchon a pris la défense des salariés de cette entreprise, après avoir écouté. Encore une fois, je dis "chapeau" !
    C.G.

  23. Menjine dit :

    @126,127
    Je ne vois personnellement pas pourquoi le PCF si il en a les forces ne pourrait faire de manifestations, ne pourrait organiser de luttes sur ses propres mots d'ordre. (ceci dit, je ne connais pas la situation précise de Lille)
    A ce que je crois le front de gauche est à l'heure actuelle un front, ce n'est pas un parti.
    Je pense que de même le PG, la GU ou la FASE, peuvent et doivent mobiliser s'ils en sont capables sur leurs propres convictions.
    car 1- Mélenchon ne pourra gagner s'il n'a derrière lui un profond mouvement populaire, qui ramène vers lui des citoyens préoccupés et actifs sur des points très divers, que chaque composante du FdG ne développe pas au même titre.
    2- Ce n'est pas parce qu'on est différents qu'on ne peut être unis : regardez ce que dit Mélenchon de la symbolique du poing dressé dans le "carnet de route".
    3- Enfin arrêtons de supposer que telle ou telle composante du FdG est repoussante pour les électeurs. Je suis personnellement fière d'être communiste et c'est en tant que communiste que je suis derrière Mélenchon, active et militante. Dites vous bien cependant que les communistes ont choisi la stratégie du FdG mais qu'ils n'ont pas abandonné leurs convictions, qu'ils n'ont pas l'intention de disparaître dans l'indifférencié et qu'ils sont une force numérique, formée, consciente fondamentale du FdG. La video " on va leur faire un dessin en 2012" montre bien comment chaque composante du fdg sans se déliter peut et doit prendre sa place dans le combat commun.
    4- Dernier point : Pourquoi mettre sous le boisseau les luttes syndicales ou de masse pendant les présidentielles, c'est ce que voudraient Hollande et le PS, je pense encore une fois que sans mouvement profond, sans visibilité de ses soutiens Mélenchon et le fdg ne pourront briser le "plafond de verre" du prétendu vote utile.

  24. Lordapik Mateo dit :

    J'aime. Rien d'autre à dire. Je lis ce voyage et cela me donne une bouffé d'air frais, de voir monsieur Mélenchon aussi près des autres.

  25. @Blanqui2012
    Je ne suis pas d'accord que tu opposes ainsi les choses et surtout que tu dises que ces outils de communication modernes soient "petits bourgeois". Ils sont petits bourgeois parce que nous les avons laissé aux petits bourgeois et que la classe ouvrière (on va le dire comme ça) ne les a pas investis. C'est comme si nos ancêtres prolétaires avaient dit que l'imprimerie était petite bourgeoise ou aristocratique ou aux mains des clercs, Bien d'accord avec toi que rien ne remplace le contact humain mais les deux encore une fois mon capitaine. Et surtout si on veut s'adresser aux jeunes. Deux exemples pour bien me faire comprendre.
    J'ai raconté qu'à Toussaint on avait eu une discussion politique en famille avec mes enfants et leurs conjoints. Eh bien ils ont des enfants (20, 18, 14 et 12 ans). Y compris les majeurs n'ont pas pris part à ce débat en famille et nous ont même reproché de parler politique.
    Autre exemple : hier place de Jaude à Clermont je vous ai raconté mon après-midi. Eh bien 2 jeunes filles 18-20 sont passées à travers nos rangs : "c'est quoi cette manif de m****!".
    Que nos outils web ou en direction des smartphones demandent encore à être travaillé, bien sûr. Mais on ne pourra pas ne pas les investir car sinon nous sommes perdus, nous resterons qu'entre ceux qui font de la politique "à la papa".
    Je signale en passant que ce n'est pas une question d'âge : j'ai 73 ans.

  26. Th0034 dit :

    Salut
    Pourquoi svp mon lien vers le ppp a t il été supprimé !
    Franchement j'ai du mal à comprendre. Quelqu'un pour m'aider.
    merci
    A+

    [Edit webmestre : Moi, je peux vous aider à comprendre. Le programme "L'Humain d'abord" est actuellement disponible à la vente "militante". Il participe de façon significative au financement d'une campagne pour laquelle nous avons des moyens bien inférieurs à la plupart des autres candidats. Je n'ai pas reçu la consigne d'autoriser sa diffusion gratuite à partir de ce blog. Par ailleurs, bien que je ne l'ai pas vérifié par manque de temps, la date du document que vous proposiez suggère qu'il s'agit d'une version "de travail" spécifique au PCF qui avait été diffusée avant le lancement officiel du PPP lors de la fête de l'Huma est qui n'est pas le programme du FdG...]

  27. dudu87 dit :

    Bonjour,
    "Il faut se rassembler et ranger les drapeaux qui divisent"

    Il y aurait donc une honte à être unitaire et avoir son drapeaux. Vous oubliez qui si certaines/s d'entre vous pourrons voter pour et non contre en 2012, c'est grâce à une communiste et son parti, et un socialiste et son parti de gauche, créateur du FdG. Et voulez qu'ils rangent leur drapeaux ? De quel droit, parce que pour la plupart d'entre vous, vous entrez en politique. Vous oubliez que la seule vraie victoire se fera avec un grand parti communiste, mon ancien parti et si le parti de gauche devient aussi gros que le PCF, tant mieux nos chances de victoire seront encore plus grande.

    "elle ne dépassera pas la centaine de milliers de vues à cause du logo PCF qui dissuade bon nombre de personnes de transmettre la vidéo a leurs amis."

    Il est vrai que signée PS cette vidéo passerait mieux. Seulement voilà, le PS est incapable de faire une telle vidéo, il est réformiste donc il est pour une régulation du système en attendant que le système capitaliste resurgisse de plus belle et reparte pour un tour. Ce genre de position politique réapparait assez régulièrement ici. Sont-elles le fait d'isolés ou organisées ? En tout cas, elles rendent surtout service à la droite et l'extrême droite quoi puissent penser leurs initiateurs.

  28. Th0034 dit :

    Salut
    Désolé j'ai cru bien faire, en le voyant disponible sur le site du PCF j'ai cru qu'il était à diffuser un maximum. Je vais de ce pas le leurs dire
    1 ils appauvrissent la campagne du Front de gauche
    2 ils induisent les citoyens en erreurs en diffusant un programme qui n'est pas la version final.
    Merci pour m'avoir aider à y voir plus clair.
    A+

  29. steph dit :

    @dudu87 (184)
    Il est vrai que signée PS cette vidéo passerait mieux ! Seulement voilà, le PS est incapable de faire une telle vidéo, il est réformiste donc il est pour une régulation du système en attendant que le système capitaliste resurgisse de plus belle et reparte pour un tour."

    Ne vous braquez, je cherche juste à analyser en toute objectivité quelques sont les conditions pour qu'une video politique choc fasse du buzz. Pouvez-vous nier que la meme video sans les logos PCF et FdG des la premiere image (ici ) aura plus d'impact car elle sera partagée plus de fois ? Nous nous devons d'être intelligents et ouverts car la tâche devant nous de convaincre suffisamment d'électeurs pour gagner en 2012 est déjà suffisamment difficile pour ne pas rajouter des problèmes de susceptibilités partisanes.

  30. De plus en plus autour de moi, les amis de Ségolène, les gens de désir d'avenir regardent et lisent le programme du front de gauche que j'ai acheté il y a un bon mois et que je passe à pas mal de monde ! Les idées sont toutes très bonnes, sur l'Europe et le nucléaire aussi, je vous approuve. J'espère qu’Éva sera de votre côté et que Bayrou ne fera pas un score important cette fois ci, mais imaginons qu'il demande à ses votants de voter pour vous !

  31. Mgarand dit :

    Sur la forme, comme sur le fond, cette lettre de Jean-Luc Mélenchon est juste, une fois de plus. Cela donne vraiment envie d'apporter sa pierre à l'édifice en construction. Seul le mur médiatique et celui de l'argent (mais l'un est le renfort de l'autre) peuvent expliquer que le courant "alternatif" que porte Mélenchon au nom du Front de Gauche ne submerge pas encore la Gauche résignée au néo-libéralisme,
    Le clivage politique qui devient pertinent est le clivage entre citoyens résignés et citoyens indignés.
    Le premiers n'ont pas confiance en eux, leur attitude est celle des collabo, ils veulent rassurer et ménager les marchés, comme ceux qui voulaient rassurer et ménager l'occupant en 1940/44. On le sait, parmi ces collabos, il y a des "doctrinaires" ceux qui défendent le modèle néolibéral par intérêt et idéologie, mais la plupart sont des gens qui sont seulement des défaitistes, sous influence des premiers, des gens qui ont peur, et les plus faibles sont toujours les plus sensible aux arguments de ceux qui font peur. Et parmi ce qui provoque la peur, c'est le sentiment d'être isolé, minoritaire, d'où la tendance à voter pour ce qui est jugé majoritaire, à se mettre du coté du manche, du coté de la force, du coté du pouvoir installé. Si les sondages ont un effet sur le vote c'est par ce biais : il indique ce qui est minoritaire donc "risqué" et ce qui est majoritaire donc "sûr". Qui plus est, la mise en scène sous la forme d'un spectacle de type compétition sportive invite les électeurs à vouloir "gagner", faire parti des gagnant et donc à parier sur le gagnant désigné par les sondages.
    Il est important, sur la forme, de trouver de nouvelles manière de mettre en scène la politique. Les initiatives que Jean-Luc Mélenchon citent et le soutien qu'il obtient des professionnels maîtrisant les supports nouveaux de communication sont essentielles. Avec ces supports il devient possible de faire une percée décisive. Les citoyens...

  32. Thierry dit :

    Juste un mot au sujet des Guignols de l'Info et du sketch présentant Jean-Luc Mélenchon en "poivrot". Il se trouve que je connais personnellement un des auteurs. L'intention n'était pas de décrédibiliser ou d'humilier, loin de là. La fin du sketch montre au contraire un Jean-Luc Mélenchon humain, avec "un bon fond", comme on dit, donc tout le contraire de ce qu'on a bien voulu montrer depuis plusieurs mois. Mais on peut ne pas apprécier la mise en forme, je le conçois bien.

  33. Louis st O dit :

    186 @steph
    Vous oubliez simplement de dire que si l’on ne voit pas le sigle PCF dans la vidéo de YouTube, on ne voit pas non plus la fin de la vidéo qui demande de voter pour le Front de Gauche..
    Alors attention avec les vidéos, bien les visionner avant de les envoyer. Il vaut mieux envoyer une vidéo qui, même si le sigle PCF ne fait pas plaisir à certains, peut frapper l’esprit et bien mentionner le vote du FdG qu’une vidéo qui peut être mise par n’importe quel parti, le PS ou un autre anti-Sarko et lui faire de la pub.

  34. steph dit :

    @Louis st O (189)

    "Vous oubliez simplement de dire que si l’on ne voit pas le sigle PCF dans la vidéo de YouTube, on ne voit pas non plus la fin de la vidéo qui demande de voter pour le Front de Gauche.."
    C'est attactv qui a modifié la video. Ca ne me gene pas qu'il n'y ait pas l'appel explicite au vote FdG a la fin dans la mesure ou à la minute 4:25 on entend clairement "Pour rompre cette spirale infernale, le Front de Gauche fait 3 propositions..."

    Je pense que l'absence de l'appel explicite au vote FdG facilite la diffusion de la video à un plus large public. C'est moins explicite, mais suffisamment et certainement plus efficace en terme de voix gagnées au final.

    Il faut certes agir sur les deux fronts : des canaux de com moins agressifs pour convaincre progressivement sans braquer les gens, et garder les canaux plus explicites pour les moins frileux.

  35. Bisounours dit :

    @Gérard Blanchet
    Bien d'accord avec vous pour utiliser tous les canaux de diffusions possibles pour faire avancer nos idées.
    Et merci pour le compte-rendu du rassemblement clermontois qui m'a à la fois rassurée sur la capacité auvergnate à inventer des actions originales et significatives (très bien, les porteurs de lettres, vus sur le site de La Montagne) et frustrée (j'aurais bien aimé venir vous soutenir mais je ne l'ai su que trop tard).

  36. Jean Jolly dit :

    Nous voyons que la chasse aux sorcières de Mac Carthy, aidée de la médiacratie capitaliste, aura œuvré pour salir à jamais l'image du communisme. Staline a sans doute sa part de responsabilité quoique s'il était possible de comptabiliser le nombre de meurtres commis en son nom pour le comparer à ceux de Bush, je ne suis pas certain du "gagnant".

    En même temps je comprends que certains craignent cette fausse mauvaise image du PC, il suffit de parler de communisme autour de soi pour entendre tous les clichés éculés, il y a des baffes qui se perdent parfois. Pour ma part, la majeure partie de ma belle famille adhère au PC et je m'en sens plus proche que ma propre famille sympathisante au PS qui voterait pour une chèvre portant une clochette décorée d'une rose sans même connaître son programme.

    Après, nous verrons bien si le PCF nous fait un petit dans le dos pour les législatives, l'avenir nous le dira.

  37. Yves Resse dit :

    Concernant les logos et sigles sur les vidéos je pense que les deux versions sont intéressantes.
    La version sans logos permet d'être proposée à des amis ou connaissances qui sont "allergiques" aux discours trop politisés et leurs apporte des informations autres que les médias, les ouvrants à la curiosité et au débat. Il est toujours tant par la suite de les orienter vers les idées du programme du FdG.
    Quant à la version "labellisé", elle peut s'adresser aux autres.
    Je crois que nous sommes nombreux à être saturés par les sollicitations commerciales, et bien tous ces messages politiques ont le même effet, quand il ne sont pas désirés ils "agressent" et vont directement à la poubelle !

  38. Lyendith dit :

    @Gayda 170
    rendre le vote obligatoire sera t'il un jour mis en débat?

    Le vote obligatoire ne serait qu'un cache-misère. Si quelqu'un vote uniquement parce qu'on l'y oblige ça ne le rend pas politisé pour autant. Ça rendrait d'ailleurs plus difficile de différencier vote blancs protestataires et abstention indifférente.

  39. vaillant dit :

    Entre le Président des riches et celui qui vilenpidait "l'argent qui corrompt, l'argent qui pourrit jusqu'à la conscience des hommes" ou encore " le siècle que nous vivons, qui a fait de l'usure et de l'intérèt de l'argent un dieu moderne est celui d'une société perdue" il n'y a que 12 petites années. Pour les Français, l'argent était un sujet tabou. Pour les faire élire un candidat bling bling il a sans doute fallu déployer des moyens considérables d'enfumage, de manupulation, d'intox. Ne trouvez vous pas ça vertigineux?
    Nota, dès 1994, lors de la 2ème cohabitation Mitterrand Balladur, le ver était déjà dans le fruit. En 1994, le ministre de la communication s'appelait Sarkozy !

  40. dudu87 dit :

    Vous oubliez que le vote ne sera que la plus simple des étapes. Il faudra aussi soutenir ce nouveau gouvernement dans la rue pour avoir appliquer le programme et surtout déjouer toute manœuvre de nos adversaires. Croyez-vous qu'ils resteront inactif? Tiens les "banlieues" sont le lieu idéal! Alors si la "faucille et le marteau" leur font déjà peur, inutile de continuer!

  41. Daniel76 dit :

    @rodfab et @Christian B
    Bonjour, à lire vos commentaires et d'autres, je pense qu'il y a un gros problème de communication entre nous et les responsables de la campagne. J'ai essayé de faire des propositions sur Place au Peuple, sur Initiatives citoyennes et n'ai jamais obtenu de réponses (sans compter les liens qui ne fonctionnent pas).
    Il serait intéressant que l'équipe de campagne se structure par thèmes (liens avec le programme) afin que nous puissions faire part de nos idées, nos suggestions, nos propositions et ainsi faire avancer notre cause (en ce qui me concerne le lien qui permettrait d'intervenir sur les propositions du programme ne fonctionne pas, et le contact de la fiche ne réponds pas).
    @Webmestre Pourriez vous intervenir auprès des administrateurs et régulateurs de Place au Peuple et Initiatives citoyennes afin que nos demandes soient prises en compte ce qui nous permettra de ne plus intervenir "hors sujet" sur ce blog
    Merci d'avance
    Cordialement

  42. Bisounours dit :

    Hors sujet total.
    Mes neurones doivent être fatigués par la lecture du billet de notre candidat et de vos commentaires divers et souvent passionnants, et il me vient une question farfelue: les patronymes des divers acteurs politiques n'auraient-ils pas une influence sur leurs positionnements respectifs?
    Face à un Sarko(phage), fossoyeur qui enterre notre système social hérité du CNR, et à un Hollande, producteur d'idées aussi molles et fades que les fromages issus du pays éponyme, nous avons un candidat qui a pour vocation de créer du lien et un rassemblement de toutes les forces de la vraie gauche (Mélangeons!) aidé par un économiste brillant qui prône des mesures redistributives et Généreuses, ainsi que par une responsable du Front des Luttes Sauvage qui ne se laissera pas dompter par l'oppression des capitalistes.
    Bon, j'arrête là avant de me laisser aller à des jeux de mots douteux sur le nom du candidat du NPA (je laisse ça à Ruquier et sa bande...)

  43. Jean Jolly dit :

    @ Lyendith et Gayda.

    Le vote obligatoire peut être perçu comme une atteinte à la liberté mais l'encouragement par des mesures incitatives (à discuter) réduirait l'abstention. Pour ce faire, il serait indispensable de prendre en compte le vote blanc. Étienne Chouard est une source de réflexion à ce sujet.

    Je considère que le vote (électif ou référendaire) n'est pas seulement un droit mais un devoir. L'assemblée Constituante, figurant dans le PPP, devrait statuer sur ce problème, à mon avis.

  44. Bisounours dit :

    @webmestre
    Je vois que vous avez devancé mes souhaits et que le message de Sylvain a été supprimé. Quelle réactivité! Merci pour votre travail vigilant (et compliqué...) indispensable au maintien de la qualité (rare) des commentaires de ce blog. Du coup, si vous le souhaitez, vous pouvez supprimer ce message et le précédent, qui n'ont plus tellement lieu d'être.

  45. Pulchérie D dit :

    @ elgaucho (169)

    Voici le "mèl" que j’ai envoyé au Figaro, mais qui n'a pas été accepté:
    Debré, Le Guen, Sarkozy, Merkel.
    Disputes anodines entre vassaux de l’oligarchie transatlantique, véritable suzeraine de l’Union Européenne.
    Beaucoup de bruit pour rien, aurait dit le grand William.

  46. GnouLibre dit :

    @tous
    Jean-Luc Mélenchon chez le lesarkophage.com, interview très riches : Le lien http://www.lesarkophage.com/f/index.php?sp=liv&livre_id=65
    Bonne lecture.

  47. vm dit :

    @Stephan 204 et autres :
    Sur ou plutôt contre l'homophobie, voir une déclaration du PG qui vient d'être mise sur rézocitoyen. Bien cordialement à tous, on continue et on ne lâche rien !

    Autre sujet : à propos de la vidéo sur Place au peuple "L'actualité vue par cloclo", que certains ont trouvé détestable, j'ai cru comprendre au contraire qu'il s'agissait justement d'un parodie des JT, avec humour noir, et non simplement un truc rigolo. La façon qu'ont les JT de juxtaposer en vrac d'interminables faits-divers plus ou moins gore (alors que oui, la discrétion devrait s'imposer !) et les déclarations des politiques ou les scènes de matraquage des anti-Wall Street ou des Egyptiens, le tout à la sauce vedette-gnangnan, est vraiment dégueulatoire. Je pense que c'est ça que visait cette vidéo. J'en profite pour ajouter que Djamel Debouzze est complètement dégringolé dans mon estime depuis que je l'ai vu faire le clown avec Laurent Delahousse à un JT. Il s'est moqué de sa belle coiffure. Mais s'est laissé tirer par le bout du nez pour avouer qu'il voterait Hollande. Bref.

  48. stephan dit :

    Merci infiniment pour ce texte VM qui rejoint notre volonté à tous de combattre les discriminations et l'homophobie déguisée. Je rappelle également que le front de gauche prévoit dans son programme l'humain d'abord (page 58), la possibilité du mariage pour les homosexuels...

  49. Jean Jolly dit :

    @ stephan.
    C'est pourquoi il est inutile de disserter sur ce sujet ad vitam æternam. Quand le Front de Gauche remplacera les banksters et autres réacs, les homosexuels pourront se marier, ce qui n'augmentera pas leurs nombres sauf à se focaliser sur cette seule anecdote des droits de "l'homme".

  50. Ardéchoise dit :

    Pourquoi enlever le sigle du PCF sur les vidéos "on va vous faire un dessin"? Au contraire, je trouve que ces vidéos "rafraîchissent" l'image du PC qu'on perçoit (toujours) à tort comme un parti ringard.
    Le Front de Gauche se doit de mener une campagne exemplaire, franche et claire par rapport au FN qui se cache sur le net et manipule les internautes par des liens inattendus.
    Je ne manque jamais une occasion de dire que je me sens proche du PCF et j'admire ses militants que je cotoie et qui appliquent dans leur vie de tous les jours leurs convictions politiques.
    Par contre, je suis d'accord avec Antigone pour ouvrir les assemblées citoyennes à tous ceux qui veulent "que ça change".


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