25nov 11

L’Allemagne trinque comme tout le monde, l’Espagne tâtonne

Je suis en Bretagne

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J'ai fini ce post juste avant de faire mon bagage. Depuis ce matin, je suis en Bretagne. Ici je tire des leçons de l’actualité sur le déroulement de la crise en Europe. Je traite de la situation en Allemagne et de l’exemple très parlant de ce qui s’est passé dans l’élection législative espagnole ! Mais avant cela j’explique le sens de ce "Carnet de route" que vous voyez en illustration de cette note. Enfin, je vous dis un mot du déroulement de la campagne et de la désormais célèbre « web-série » ! Et je plaisante un peu avec les sondages alors qu’ils me deviennent plus favorables.

En premier lieu je vous donne une explication sur le fonctionnement de ce post. Peut-être fera-t-il école ! A la page d’accueil vous avez repéré le "Carnet de route". En cliquant dessus vous accédez au récit suivi de mon périple en Bretagne. Je m’y trouverai trois jours passant d’un point à l’autre, d’une réunion à une rencontre. L’idée de départ était que je tienne un carnet de route comme lorsque je m’en vais au loin. Mais l’effort a paru trop lourd. Et le temps pour le faire est trop compté alors même qu’il faut déjà à chaque étape avoir potassé les dossiers et prononcer des discours. Mon petit conseil, composé des jeunes camarades qui m’alimentent en notes et trouvailles m’a proposé de confier l’exercice à quelqu’un d’autre. Mais qui ? Le sort tomba sur la plus jeune. Céline, 26 ans. Membre du secrétariat international du Parti de gauche, elle siège aussi en son nom au bureau exécutif du Parti de gauche européen que dirige Pierre Laurent. Tout ça ne sert à rien pour écrire correctement, j’en conviens. Je le signale pour indiquer qu’une direction politique peut aussi organiser méthodiquement l’accès des nouvelles générations aux responsabilités, et de veiller à une stricte parité dans ces mouvements. Mais au cas précis, Céline est choisie en raison de l’expérience qu’elle a acquise dans le domaine du récit politique qui emprunte à la forme du reportage. En effet Céline a été membre de nombreuses brigades internationalistes ces trois dernières années. Elle y a pris le coup d’œil des situations. Par exemple, elle a été déléguée sur la place de la Puerta Del Sol à Madrid, puis de même en Grèce et en Italie. Chaque fois elle a campé avec les « indignés » et partagé leurs combats concrètement. Et de cela elle tirait des notes rapides que nous avons été nombreux à diffuser. Je lui ai donc proposé de nous accompagner pour faire le travail du "Carnet de route". Nous allons donc expérimenter la formule. Peut-être en ferons-nous de même à chaque fois. J’ai déjà repéré deux ou trois jeunes têtes qui ne militent pas au maximum de leur talent. Mais je sais aussi que j’ai de la réserve dans les générations suivantes où il y a quelques bonnes plumes.

L’actualité internationale, et surtout européenne confirme chaque jour la supériorité de l’analyse dominante dans l’autre gauche à propos de la crise et des solutions à y apporter. Il est heureux de lire à la une du "Monde" des mises en garde contre le risque de récession que portent les politiques d’austérité. Il est extraordinaire de lire aussi un long papier sur les récriminations contre le risque d’une « Europe allemande ». Des diagnostics convergents y soulignent l’absurdité d’imposer à toute l’Europe une politique taillée sur mesure pour un modèle économique par ailleurs défaillant. Bien sûr, l’enquête ne va pas jusqu’à me donner la parole alors que c’est ma thèse depuis des mois et qu’on m’a auparavant copieusement injurié pour cela. Mais tout de même l’important est que cette idée avance et qu’on en tire toutes les conséquences avant que le désastre qui guette soit consommé. Ce qui est certain c’est que les dirigeants allemands ne vont pas faire les malins longtemps. Comme nous l’avons dit, l’attaque de la finance n’a pas de fondement économique. Seulement des causes politiques. Les failles du système permettaient une attaque spéculative. Au lieu de la briser, les grands chefs européens l’ont approuvé en mettant en cause la fiabilité des Grecs puis en augmentant le pouvoir des agences de notation. Par conséquent il était évident qu’un après l’autre tous les pays seraient attaqués et même l’Allemagne. C’est fait ! Les taux d’intérêts sur la dette allemande aussi décollent. 

"Et si l'Allemagne n'était pas si exemplaire". C'est le titre provocateur que le journal Le Monde avait déjà donné à un précédent article dans son édition du 20 novembre. Heureuse sortie. Je me sens moins seul à le dire ! Ma tribune sur le sujet parue dans « Les Echos » il y a quinze jours n’avait pas du tout retenu l’attention. Pas même celle de tous ceux qui me reprochent de ne « pas être assez sur le fond » et trop dans « les petites phrases ». Dans cet article, il est question de la situation budgétaire et économique de l'Allemagne. Car à y regarder de plus près, le "modèle allemand" est encore moins glorieux que ce que j’en disais. L'article du « Monde » cite Sylvain Broyer, un économiste de la banque Natixis. Que dit-il ? Que "le déficit allemand est honteusement tronqué !". Oui vous avez bien lu, "honteusement tronqué". Voila qui devrait attirer la critique de Nicolas Sarkozy contre les "fraudeurs" et autres "voleurs". En tout cas, on voit que les Grecs ne sont pas les seuls accusés d'avoir maquillé leurs comptes. L'économiste de Natixis évoque un mécanisme légal mais "peu éthique" selon Le Monde.  Ce mécanisme a été utilisé après la crise de 2008 : l'Allemagne n'a pas comptabilisé dans son déficit public des dizaines de milliards d'euros d'aides ou de garanties à l'économie et aux banques. Ces sommes ont été regroupées dans un fonds spécial, "Sondervermögen" en allemand. Certes elles sont comptabilisées dans le poids de la dette allemande qui a atteint 83,2% du PIB en 2010. Mais ces aides et garanties ne sont pas comptées dans le déficit public. Cela permet à l'Allemagne d'afficher des chiffres flatteurs. Mais faux. Selon Le Monde qui reprend les chiffres de Natixis "sans cette astuce le déficit allemand en 2009 n'aurait pas été de 3,2% mais de 5,1%" du PIB.

"Maintenant l’Europe parle allemand !". C'est ce qu'a affirmé Volker Kauder, le président du groupe de la droite allemande, CDU-CSU, au Bundestag, mardi 15 novembre. Incroyable arrogance de bravache ! Les déclinistes et autres amis du « modèle allemand » ont dû gémir de plaisir ! Mais là encore, Le Monde explique que les libéraux et conservateurs allemands n'ont pas de raison d'être aussi fiers d'eux. Le quotidien rapporte des propos très sévères de Jean-Claude-Juncker, président de l'Eurogroupe : "En Allemagne, on fait souvent comme si le pays n'avait aucun problème, comme si l'Allemagne était exempte de dettes tandis que tous les autres auraient des dettes excessives. L'Allemagne a une dette plus élevée que celle de l'Espagne. Seulement personne ne veut le savoir". On sait ce que je pense du ratio habituel qui rapporte la dette sur le PIB. Mais puisque c'est celui qu'utilise les libéraux pour faire peur, utilisons-le aussi. Que voit-on ? L'Allemagne fait moins bien que neuf Etats de la zone euro. L'Allemagne est donc dixième sur dix-sept Etats. Voila pour le "modèle allemand". Et sa dette en valeur continue de croître en 2011 de 25 milliards d'euros, malgré une croissance de 3%.

Autre argument contre le mythe du "modèle allemand". Il s'agit de l'argument démographique. C'est un élément central. Je l'ai déjà évoqué plusieurs fois, notamment dans la tribune que j'ai publiée le 4 novembre dans le journal "Les Echos". Le Monde cite un économiste allemand. Il s'agit de Henrik Enderlein, de la « Hertie School of governance » qui s’écrit en anglais mais qui est basée à Berlin. C'est un ancien de la BCE et il est diplômé de Sciences-Po Paris. Selon lui, le déclin démographique "va entraîner une baisse massive des recettes du gouvernement. Dans le même temps, le vieillissement de la population va faire exploser les coûts de la sécurité sociale et de l'assurance-maladie". Pour accréditer cette idée, le journal du soir fait aussi référence à une étude de 2010 de la Banque des règlements internationaux. Celle-ci chiffre l'explosion des dépenses de santé en Allemagne à 10% du PIB en 2035 à cause du vieillissement de la population. Le déclin démographique coûtera très cher. Et il pèse d'ores et déjà sur la vision de l'économie. Les Allemands doivent gérer leur richesse actuelle en prévision d'un avenir plus difficile. Nous, les Français, nous avons beaucoup d'enfants et notre population va croître. Il faut donc, par exemple, des enseignants pour éduquer ces enfants. Des soins adaptés, des équipements collectifs. Et assez de projets pour que chacun trouve sa place. C’est autant de postes de travail à pourvoir, d’activités dynamisées. C'est pourquoi l'austérité budgétaire est encore plus néfaste chez nous qu'ailleurs où elle fait pourtant aussi de sérieux dégâts sociaux.

Et à force d'imposer des tours de vis partout, les libéraux allemands ne martyrisent pas seulement les autres peuples. Ils se tirent aussi une balle dans le pied. Car l'austérité appliquée partout, y compris en Allemagne, contracte l'activité. Cette année, la croissance allemande devrait atteindre 3% du PIB. Sans même regarder de quoi est faite cette "croissance", les libéraux s'extasient devant ce résultat. Qu'ils en profitent. Cela ne durera pas. D'ailleurs, l'article du Monde le dit. Il cite les prévisions de la Deutsche Bank pour l'an prochain. La croissance devrait chuter à 0,9%. Au mieux.

Dans ce contexte, les élections en Espagne doivent nous faire réfléchir. C’est une très bonne mise à l’épreuve des orientations politiques en présence. Le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol a connu une sévère déroute. On connait le refrain qui a aussitôt été entonné : quand le PS perd la droite gagne. Pouet ! pouet ! Donc l’autre gauche ne sert à rien. Certain disent même que nous serions responsables de la déroute en ayant éparpillé les voix. Naturellement ce raisonnement n’en n’est pas un. Les faits sont bien plus clairs que ne le veut cette caricature intéressée. Car bien sûr la façon d’analyser l’Espagne est souvent une façon de parler de la France. Regardons de près la victoire écrasante de la droite. Le Partido Popular, de droite, ne connaît pas du tout une progression spectaculaire. Il ne gagne que 500 000 voix de plus qu'en 2008. Par contre nos camarades d'Izquierda Unida progressent eux de 700 000 voix ! C’est considérable compte tenu du point très bas d’où ils partaient. On voit donc que l'élection de dimanche ne marque pas tant le triomphe de la droite que la déroute des socialistes du PSOE et de Zapatero. Ils obtiennent seulement 28,7% des voix. Le score peut paraître élevé pour un lecteur français. Mais en Espagne le bipartisme règne absolument. Aux précédentes élections législatives, en 2008, le PSOE avait obtenu près de 44% des voix. Il a donc perdu 16 points ! Cette fois-ci il subit son plus mauvais score depuis la chute de Franco et le retour de la démocratie. On mesure mieux la chute si l’on raisonne  partir du nombre des voix. C’est vertigineux. Entre 2008 et 2011, le PSOE a perdu 4,3 millions de suffrages! Rien n’est plus normal. Le PSOE est responsable de la crise. Il l’a laissé s’installer sans combattre. La racine de la défaite est toute entière dans ce fait et nulle part ailleurs.

Zapatero, comme Papandréou en Grèce, a obéi au doigt et à l'œil aux marchés financiers. Il a annoncé trois plans d'austérité pour "rassurer les marchés". Le gouvernement Zapatero a pourtant été le bon élève de l'Europe libérale. L'Espagne a une dette publique de 67% du PIB en 2011. C'est plus qu'en 2010 (61%), mais c'est nettement moins que l'Allemagne (82,3%) par exemple. L'Espagne de Zapatero a aussi drastiquement réduit son déficit budgétaire. De 11,2% en 2009, il devrait être ramené à 6% cette année ! Le PSOE de Zapatero a même voté avec la droite la "règle d'or" si chère à Nicolas Sarkozy et Angela Merkel. Et pourtant ! Bien qu'il se soit couché devant les marchés et la Commission européenne, les taux d'intérêt des emprunts espagnols n'ont pas baissé et les agences de notation n'ont pas été rassasiées. Il est donc parfaitement clair que céder ne paye d’aucune façon. Ceux qui le font sont donc soit stupides, ce qui est aussi une possibilité, soit aliénés. Le résultat est le même. Vu avec juste un peu de recul, ceux qui cèdent ne peuvent pas être distingués de ceux qui agressent.

On comprend que les Espagnols aient rejeté un tel gouvernement. Ils ne pouvaient voter ni pour un projet ni pour un bilan. Le projet c’était l’austérité à perpétuité. Le bilan c’était l’austérité à n’importe quel prix social. Sa mesure la plus emblématique est sans aucun doute la réforme des retraites. Elle prévoit le relèvement de l'âge de départ de 65 à 67 ans. Elle prévoit aussi l'allongement de la durée de cotisation de 35 à 38,5 annuités. Dans le même temps, les pensions ne seront plus calculées sur les 15 dernières années mais sur les 25 dernières. Donc elles baisseront. Et sans attendre, Zapatero a décidé de geler le montant des pensions en 2011. Pour éclairer ces décisions, je précise que le montant moyen des retraites espagnoles est de 776 euros par mois.

Dans le même temps, la TVA a été relevée de deux points. Elle est passée de 16% à 18% pour l'alimentation, les vêtements, l'électroménager, les loisirs, la restauration. Même Sarkozy n'a pas osé aller jusque-là. Il en est resté, pour l'instant, à relever le taux réduit de TVA de 1,5 points. Les socialistes espagnols ont aussi annoncé 65 milliards d'euros de coupes dans les dépenses publiques et une baisse de 6 milliards d'euros de l'investissement public pour les années 2010-2011. Zapatero a également décidé de baisser de 5% le salaire des fonctionnaires en 2010 et de le geler en 2011. Il a aussi supprimé des prestations sociales qu'il avait lui-même instituées. Ainsi, le "chèque bébé", une aide attribuée à la naissance d’un enfant égale à 2 500 euros. Instaurée en 2007, elle a été supprimée l'an dernier. Et depuis février dernier, l'allocation de 426 euros qui était attribuée aux chômeurs de longue durée a été supprimée elle aussi. Elle avait été créée en 2009 pour faire face à l'envolée du chômage. Le chômage a continué son envol, la prime a été supprimée.

Zapatero a fragilisé la situation des salariés espagnols en cassant les protections collectives. Il a fait voter une réforme du marché du travail en septembre 2010. Officiellement, il s'agissait de faire baisser le nombre de CDD en "assouplissant" le CDI. C'est la théorie du CPE bien connu des Français et que Nicolas Sarkozy voulait généraliser en 2007. Concrètement, le gouvernement Zapatero a créé un nouveau CDI avec des indemnités de licenciement réduites d'un tiers. Elles ont été réduites de 45 jours de salaires par année travaillée à 33 jours. Et l'indemnité peut même être réduite à 20 jours de salaire par année travaillée si l'entreprise est "en difficultés économiques". Comme dans le même temps, les socialistes espagnols ont élargi la définition des "difficultés économiques", ils ont augmenté le nombre de salariés moins bien protégés. Pourtant, historiquement, la gauche s'est construite sur la recherche de protection sociale et socialisée contre les risques de perte de revenu. On a vu ce qu'il en était avec le risque du vieillissement et la réforme des retraites. On vient de voir ce qu'il en est contre le risque du licenciement et du chômage. Bref, cette gauche-là ne sert à rien pour protéger les travailleurs. Ils en ont tirés les conclusions électorales.

Nous avons donc eu en Espagne une démonstration grandeur nature de ce qu’est l’austérité de gauche. Elle a été déclarée source d’inspiration par François Hollande qui a réservé son premier voyage à l’étranger après son investiture à aller recueillir l’onction de Zapatero ! Quel a été le résultat de cette politique ? Bien sûr, l'austérité a eu les mêmes effets qu'ailleurs. Elle a contracté l'activité. En 2010, année des premières mesures, l'Espagne était en récession de 0,1%. Pour cette année, la prévision initiale était de 1,8%. Finalement, la croissance du PIB atteindra au mieux 0,7%. Et on annonce le retour de la récession pour l'an prochain. En conséquence, le chômage explose. Il est passé de 10% en 2008 à 23% aujourd'hui. Il atteint même 45% pour les moins de 25 ans. L'éclatement de la bulle immobilière a jeté des milliers de salariés au chômage mais l'austérité de Zapatero a aggravé la crise. Et la précarisation du marché du travail a entraîné des souffrances et des incertitudes supplémentaires. Pour rien. C'est "Le Figaro" qui l'a écrit le 20 novembre : "la réforme structurelle, initiée par le gouvernement Zapatero, visant à flexibiliser le marché du travail, n'a pas eu d'effet positif sur les créations d'emploi.". Tout ça pour rien.

Zapatero et le PSOE ne sont pas un cas isolé ou exotique. La politique de Zapatero correspond à la ligne qui règne sans partage sur la sociale-démocratie européenne. C'est la même politique qui a été appliquée en Grèce par Papandréou, président de l'Internationale Socialiste. Et depuis les défaites des travaillistes anglais, du SPD allemand et du Parti socialiste portugais, Zapatero était le principal dirigeant social-démocrate européen. Il incarne parfaitement la ligne "démocrate" que j'ai analysée en 2007 dans mon livre En quête de gauche. Cette ligne politique vient des Etats-Unis. Elle a été transposée et relayée en Europe par Blair et Schröder dans les années 1990. Elle repose sur l'idée que la gauche ne doit plus mettre en avant la question du partage des richesses et la lutte sociale. Comme la fondation Terra Nova en France, les démocrates préconisent "une stratégie fondée sur les valeurs" et les sujets de société plutôt que sur les questions sociales. Et une politique économie libérale.

C'est ce qu'a fait Zapatero. Il a espéré le masquer en prenant des mesures de droits de l’homme certes très courageuses comme lors de légalisation du mariage homosexuel ou de l’adoption d’une loi sur la parité et l'égalité homme-femme par exemple. Ces mesures sont justes et elles l'étaient encore plus en Espagne où l'Eglise catholique est très influente et agressive. Mais cette ligne ne permet pas de faire oublier que les exigences sociales, inclues celle des couples homosexuels ou des femmes discriminées, ne sont pas traitées. Alors la défaite électorale suit la déroute sociale. Aujourd'hui, nous voyons où mène la ligne "démocrate" quand elle est mise en œuvre. Comme au Royaume-Uni, comme en Italie, comme en Allemagne et comme en France en 2007, elle mène à la défaite d’une telle ampleur qu’elle laisse ensuite à la droite les mains libres pour les pires politiques sociales.

Car Zapatero et le PSOE sont parmi les ardents défenseurs de cette stratégie politique. En 2000, c'est Zapatero qui diffuse l'idée de la Troisième voie blairiste au sein du PSOE en créant le courant Nueva Via, nouvelle voie. Et au niveau européen, le PSOE est un des fervents artisans et gardien du temple de "la seule politique possible". Un de ses membres, Joaquim Almunia est commissaire européen de Barroso depuis 2004. Il a été en charge des affaires économiques et monétaire de 2004 à 2009. Depuis 2010, il est commissaire à la concurrence ! Et il a même été promu vice-président de la Commission européenne ! Et rappelez-vous aussi que c'est Zapatero lui-même qui, en janvier 2007 à Madrid, avait réuni les chefs de gouvernements des pays européens qui avaient voté "oui" au traité constitutionnel européen. La France et les Pays-Bas avait été mis au ban. L'objectif de cette réunion était de forcer l'Union Européenne à passer outre les votes populaires de 2005.

Voilà qui est Zapatero. Pour ne pas trop forcer le trait, laissons Benoît Hamon résumer. Voici ce qu'a déclaré le porte-parole du Parti Socialiste lors de son point presse au lendemain des élections espagnoles : c'est la "défaite historique et cuisante d'un gouvernement qui est arrivé à ces élections épuisé sur le plan politique et idéologique, étranglé par les politiques d'austérité mises en œuvre en Espagne". Pas sûr que Hollande soit d’accord avec ça. Car le projet de Hollande c’est de faire la même chose en France.

Des nouvelles de la campagne. Je vous parle de « En marche ». C’est la web-série sur les coulisses de la campagne. Une nouveauté aussi bien pour ce qui est de la forme que du fond. J’en ai dit un mot avant qu’elle paraisse, la semaine passée, à l’occasion de la présentation des outils de campagne sur la toile. Souvenez-vous que nous avons une large palette de supports du message qui sont eux-mêmes autant de novations : le site, des courts-métrages, des films d'animation sur le programme, « l'appli mobile », version du site accessible sur vos portables, et ainsi de suite. Je reviens ici sur la web-série. Un journaliste de « L’Express » a noté que je voulais « esthétiser nos valeurs et notre démarche ». C’est juste. Très juste. En ce sens cette web-série est davantage encore une première. L’imagerie, le ton, le style sont ceux de la fresque. Le développement du concept découvert par Arnauld Champremier-Trigano est promis à un brillant avenir. Il y aura bientôt des web-séries partout.

Les épisodes sont construits en trois temps. Le tournage est comparable à un reportage de journaliste, personne ne joue la comédie, tout est authentique. Le choix de ce que nous voulons retenir des événements est un choix de communication politique. La mise en forme se rapproche des fictions pour être plus accessible et proche de codes familiers au très grand nombre : générique, musique, épisode précédent, etc… La résonance existe. En effet, la bande annonce a fait le meilleur « buzz » de  Dailymotion le jour de sa sortie avec plus de cinq mille vues dans la journée. Puis elle a été regardée 22.000 fois en une semaine. Comme tout cela tourne avec du bénévolat autour d’un noyau professionnel, et en totale autonomie narrative, je suis très satisfait de constater qu’un mouvement se fait vers nous du côté des gens de la partie qui se proposent de nous aider. Ce n’est pas le seul. D’autres se forment. Ainsi quand nous est offerte, par un militant sachant créer ce type de produit, la mise au point originale de l’application du site pour le téléphone portable. Ce n’est pas seulement l’accès au site dont il est question à ce sujet. Il s’agit de toute une gamme d’activités politiques rendues possibles par cette application. J’en parlerai le moment venu quand elle sera mise en action. Sous quinze jours. Je mentionne ces innovations qui ouvrent des portes nouvelles de militantisme et d’action politique parce que je suis convaincu que ce sont des outils fondamentaux et non pas accessoires. Je crois que certaines formes de militantisme sont devenues périmées, non conforme aux pratiques spontanées de notre temps. Je l’ai dit dans la note précédente en montrant pourquoi les écoutes collectives de télévision réussissaient des mobilisations que les autres formes d’action ne permettent pas en atteignant des publics qui étaient hors de portée de nos meetings et réunions classiques. Plus fondamentalement encore, je crois que tout cela procède d’un réarmement collectif. Avec toutes ces méthodes se développent des moyens de combat personnels, de liaisons collectives qui sont autant « d’armes de conviction massive » pour faire mûrir la révolution citoyenne.

Quatre sondages sur les intentions de vote à l’élection présidentielle ont été réalisés la semaine dernière à des dates très proches. BVA et LH2 ont interrogé un échantillon de Français du 18 au 19 novembre, l’IFOP du 14 au 16 et CSA du 14 au 15 novembre. En toute logique, les résultats de ces sondages devraient être relativement similaires puisqu’ils ont été réalisés quasiment simultanément. Pourtant, il n’en est rien.

En début de semaine, l’ensemble de la presse a repris en cœur l’annonce d’une remontée spectaculaire de Nicolas Sarkozy dans les sondages et la chute de François Hollande. Mais les quatre instituts ne semblent pas être d’accord sur ce constat. LH2 annonce effectivement une forte progression des intentions de vote pour Nicolas Sarkozy avec 5 points supplémentaires. Mais pour l’IFOP, le président de la République ne progresse que d’un demi-point. Même chose du côté de François Hollande : LH2 fait perdre 9 points au candidat socialiste mais pour l’IFOP, les intentions de vote pour François Hollande restent stables. Il faudrait savoir ! Nicolas Sarkozy remonte-t-il dans les sondages ? François Hollande descend-il ? Les sondeurs qui ne cessent de défendre le sérieux de leurs méthodes sont incapables de se mettre d’accord sur l’évolution des scores des deux candidats en tête des sondages.

A défaut de réussir à prédire les mêmes évolutions, les sondeurs pourraient peut être tomber d’accord sur les scores des différents candidats. Raté. Pour Nicolas Sarkozy, on a le choix entre 26%, 27% ou 29%. Pour François Hollande le choix est varié : 30%, 32%, 32,5% ou 34. Marine Le Pen dispose elle aussi d’un éventail de score diversifié : 15%, 16%, 18% ou 19%. A chaque fois, les écarts entre les différents sondeurs sont de 3 à 4 points par candidats. C’est loin d’être négligeable. Qui croire ? Le score attribué au Front de Gauche fait lui aussi du yo-yo. Il varie entre 5 et 7% pour les cinq derniers sondages. Trois sondages nous placent à sept pour cent, deux à cinq. Cela fait tout de même une variation de près de 50%. A ce niveau cependant, l’histoire des sondages montre que la suite peut conduire à des différences spectaculaires avec le score final réel. Voyez pour Bayrou à la précédente présidentielle. Le 8 novembre 2006, CSA annonce 7% des intentions de votes pour François Bayrou ; IPSOS lui attribue un score de 8% le 15 novembre ; TNS-Sofres prédit le 18 novembre un score de 7%… Mais le 22 avril 2007, François Bayrou recueille 18,57% des suffrages.

Les sondeurs, sans blêmir, continuent de refuser les nombreuses critiques que nous pouvons leur faire. L’un de leur leaders, Brice Teinturier – directeur général délégué d’Ipsos – dans une tribune publiée sur Lemonde.fr présente même un contre-argumentaire. Il me semble intéressant de le lire pour que chacun se fasse une conviction raisonnée sur le sujet en examinant les arguments de part et d’autres. Le directeur de notre campagne, François Delapierre lui a répondu point par point. De cet exercice il ressort cependant quelques sujets de rigolade. D’abord quand on refait le film des sondages et des résultats réels dans le passé. Pour ma part je ne vise pas, à ce sujet, que les précédentes élections présidentielles. Je me souviens assez précisément des sondages pour les élections européennes de 2009. CSA nous estimait à 4%. Nous fîmes 6% au niveau national. Et 8% des électeurs dans la circonscription du grand sud-ouest, trois régions et dix-huit départements, se rassemblèrent dans les urnes sur ma candidature. Je donne toutes ces informations pour qu’elles servent de vaccin contre le pouvoir d’injonction des sondages.


458 commentaires à “Je suis en Bretagne”
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  1. GnouLibre dit :

    @Blanqui2012
    @Gerard Blanchet
    A mon avis, la diffusion multi canaux et les réunions physiques avec un contact humain sont deux méthodes qui visent deux objectifs différents mais complémentaires. La première est surtout utile pour faire exister, faire paraitre, rendre disponible au plus grand nombre qui sont pas forcement des convaincus. Alors que la seconde c'est pour renforcer un contact ou sympathie deja existants ou établi.

  2. leniglo dit :

    Je vois que le caban offert a Jean-Luc Mélenchon par notre ami Le Bolloc'h lui fait de l usage dans cette terre bretonne.
    Un vrai mataf.

  3. jprissoan dit :

    vivement la vidéo du discours à la fête de l'Huma-Bretagne...
    les discours de Jean-Luc Mélenchon sont des chefs-d'œuvre d'éloquence...

  4. ERDE dit :

    @87
    Pulchérie D
    Pour répondre à votre demande, voici le lien vers un site en Anglais.
    http://ecatreport.com/fr/e-cat

    [Edit webmestre : Anglais ou pas, c'est le site des promoteurs de cette "supposée" nouvelle technologie. (Rossi en Co.). Ce n'est donc pas sur ce site que l'on va trouver la moindre preuve. Il se pourrait bien, d'ici quelques semaines (encore que rien ne presse) que la preuve soit faite que ce ne sont que des charlatans, comment l'indiquent les premiers rapports scientifiques.
    La planification écologique est une chose sérieuse et les énergies alternatives aussi.
    Merci de cesser de colporter des canulars à base de perlinpinpin en prétendant que les lobbies essaient de les étouffer avec des airs de conspirateurs. Les charlatans n'ont besoin de personne pour s'étouffer tous seuls.]

  5. Ardéchoise (et un peu bretonne) dit :

    C'est dimanche soir et j'espère que le webmestre me permettra quelques entorses à la charte du blog. Depuis que je suis retraitée je partage mon temps entre l'Ardéche et la Bretagne. Je suis tombée sous le charme d'un village de bord de mer et de ses habitants: Erdeven et sa "main verte", symbole de la lutte (gagnée) contre l'implantation d'une centrale nucléaire. Quelques agriculteurs y perpétuent des cultures traditionnelles comme les oignons plats d'Erdeven dont ils gardent précieusement les graines d'une année pour l'autre.
    Quelques proverbes bretons destinés à J L Mélenchon:
    Celui qui marche droit trouve toujours la route assez large.
    Celui qui a le bout de la langue tranchant se doit d'avoir le bord de la tête dur.
    Pour les guignols de l'info:
    Il vaut mieux être saoul que con; ça dure moins longtemps.

  6. Je crois que c'était dans un autre billet où Lupi Jean-Claude critiquait fort le syndicalisme. Je voulais lui répondre ayant été militant syndical toute ma vie. J'ai ma réponse. Je l'invite et d'autres aussi à aller voir le film de Guédiguian "les neiges du Kilimandjaro" et on en reparle après.
    Concernant le communisme, certes les crimes commis à l'Est plombent cette idée mais elle est pleinement actuelle.
    A Montluçon nous en sommes au 2e débat sur le sujet d'un "communisme de nouvelle génération" selon le titre du bouquin de Pierre Goldberg, le premier avec Alain Badiou et Pierre Zarka, le second avec Etienne Balibar et Patrice Cohen Seat. A chaque fois de nombreux participants dont des jeunes parmi lesquels Marx devient, parait-il, un bestseller. Je vous recommande la lecture des pages 16 et 17 de l'Humanité de vendredi 25/11 avec l'entretien d'Etienne Balibar.
    Parmi le public une majorité de non encartés au PCF. Ne dit-on pas d'ailleurs que le parti des anciens communistes est le plus grand parti de France. Et ces camarades là, dont je suis, se sentent toujours communistes et fiers de l'être.
    Je ne suis donc pas d'accord, au delà de la question de la légalité d'un tel sabrage, pour tronquer la vidéo sur la production du PCF "on va vous faire un dessin". Ce n'est comme cela qu'on va gagner les gens à notre cause, en mettant notre drapeau dans la poche, et en ayant en quelque sorte honte de nos idées.
    Il faut laisser le PCF lui-même faire sa propre démarche. Par exemple comme le 4 pages avec les dessins, appelant aux assemblées citoyennes où il y a seulement le logo du Front de Gauche. Jean-Luc avait salué cette initiative comme marquant une étape intéressante.

  7. Pulchérie D dit :

    @ propos du "post" 211

    Je suis de l'avis du WM, et ce n'est pas une vidéo marseillaise qui me fera changer d'idée.

  8. Bisounours dit :

    Bravo aux camarades pour ces vidéos "On va leur faire un dessin". Ludique et pédago, tout ce qu'il nous faut.
    Il me semblait que ce n'était pas forcément une mauvaise idée de faire circuler aussi la vidéo sans les logos pour tenter de convaincre aussi ceux qui ont des a priori anti-communistes. Cependant, à bien y réfléchir, l'argument de Gérard Blanchet se tient et il n'y a pas à avancer masqués, ce qui risquerait de ressembler aux méthodes des partisans de l'anagramme de "Amene Le Pire"... (pardon, Webmestre, pour mon délire de toute à l'heure;-))
    Les gens risqueraient de se sentir manipulés, comme le prouvent les premiers commentaires très aggressifs, que j'ai tant bien que mal essayé de contrebalancer à mon pauvre petit niveau pas pro ni du militantisme, ni des réseaux sociaux.

  9. Jean Jolly dit :

    Les énergies alternatives sont multiples et variées, certaines sont reconnues et d'autres sont écartées par des principes inavouables. Personne n'empêchera personne à l'heure d'Internet de diffuser les idées. Si ce n'est pas la France qui s'accapare d'un principe, ce sera un autre, la Chine, l'Inde, le Brésil ou tout autre puissance émergente qui souhaitera damer le pion aux "puissances" occidentales. Albert avait raison sur l'infini de la connerie, inutile de scruter le ciel... il suffit de regarder autour de soi.

  10. Hold-up dit :

    212 Ardéchoise
    "Quelques agriculteurs y perpétuent des cultures traditionnelles comme les oignons plats d'Erdeven dont ils gardent précieusement les graines d'une année pour l'autre."

    Je profite de ce commentaire pour insister sur un point trop peu souvent évoqué sur ce blog : la ruralité et les nouvelles directives impériales en cours qui vont tuer la paysannerie. Je me doute bien que le PG doit travailler déjà sur le sujet via Martine Billard et bien d'autres personnes, mais nous, en tant que citoyens, nous devons aussi relayer l'information suivante : Le droit de planter et cultiver librement bientôt interdit ? http://www.bastamag.net/article1941.html

  11. Harry dit :

    Je ne comprends pas pourquoi tout le monde se focalise sur les énergies alternatives. Pourquoi mettre la charrue avant les boeufs ? : avant de traiter cette question, il semble évident que de monumentales économies d'énergie peuvent être réalisées à grande échelle au niveau de l'habitat via la démocratisation et le subventionnement des techniques de constructions et d'isolation. Sans compter les emplois créés dans le BTP. Quelles sont les propositions du FG sur ce sujet précis ?

  12. Gilbert Duroux dit :

    Ce parlementaire européen n'est sans doute pas du même bord que Jean-Luc Mélenchon, mais sur la question de la démocratie et de la souveraineté des peuples, je suis sûr que ce que dirait Jean-Luc ne serait pas très différent. J'ai trouvé ces vidéos sur le site du Yéti. Elles ont été reprises par Bernard Langlois de Politis.

  13. Bisounours dit :

    Merci à Hold-up de nous alerter sur cette tentative de mainmise de l'industrie semencière sur la liberté des paysans à ressemer leurs propres récoltes et à échanger leurs semences, il est encore possible de les soutenir (avant le 28) au lien suivant.

  14. Jean Jolly dit :

    @ Harry.
    L'énergie n'est pas confinée dans un seul but d'alimenter la "bougie" de tout un chacun (ce serait trop simple), mais d'anticiper la croissance de la démographie et des besoins toujours croissants liés à l'éducation exponentielle d'une population elle-même exponentielle. C'est très simple. Soit nous acceptons l'esclavage des marchés et nous nous soumettons à leur dogme mortifère à court et long terme ou soit nous redressons la tête en leur disant. "Qu'ils s'en aillent tous". Nous avons tout le savoir faire pour nous passer d'eux. Ça ne me semble pas sorcier pour peu que l'on n'ait plus rien à perdre.

  15. Harry dit :

    @ Jean Jolly - l'énergie n'est pas confinée dans le but d'alimenter la "bougie" de tout un chacun mais d'anticiper la croissance de la démographie.

    Cela revient strictement au même : alimenter la bougie de chacun et anticiper la croissance de la démographie, c'est la même chose.

    Il me semble même qu'anticiper la croissance de la démographie et offrir des conditions de vies décentes, ça commence par construire et réhabiliter les logements peut couteux en énergie. D'ou ma question, à laquelle tu ne réponds pas : Pourquoi mettre la charrue avant les boeufs, et quelles sont les propositions du FG dans le domaine de la démocratisation des techniques de constructions et de réhabilitation des ogements anciens ?

  16. Bisounours dit :

    @Gilbert Duroux
    Le lien que vous postez vers les vidéos montrant Nigel Farage tançant vertement les technocrates européens me semble mériter une mise en contexte.
    Aussi séduisantes que ces vidéos paraissent au premier abord, il me semble qu'il ne faut pas oublier que M. Farage est le leader de l'UKIP, issu du parti conservateur, qui prône entre autres l'extension du nucléaire, l'impôt sur le revenu à taux unique (contraire de l'impôt progressif), la réduction de l'impôt sur les sociétés, plus d'autonomie des écoles etc... Il me semble que cela ressemble fortement à un parti libéral...
    De plus, au niveau européen, il est dans le même groupe que Philippe Devilliers et la Ligue du Nord italienne (parti xénophobe rejetant la responsabilité des maux de l'Italie sur le Sud fainéant et sur les immigrés). A voir donc avec des pincettes...

  17. Jean Jolly dit :

    @ Harry.

    Tout d'abord et pour établir la réalité afin de ne pas fantasmer sur un quelconque rôle que je pourrais, auquel cas, jouer au sein du PG, non... franchement je ne suis que l'un des derniers inscrits au PG.

    D'ou ma réponse à ta question: Pourquoi mettre la charrue avant les boeufs, et quelles sont les propositions du FG dans le domaine de la démocratisation des techniques de constructions et de réhabilitation des ogements anciens ?

    Pour les "ogements anciens", j'avoue que je n'y connais rien, en revanche et en ce qui concerne le fait de mettre la charrue avant les bœufs, il y a deux champions du mensonge... Sarkozy et Hollande.

    NB : comme je ne suis pas une encyclopédie ambulante, je vais chercher le texte référent à une possibilité d'un "logement ancien" dans le PPP.

  18. le Prolo du Biolo dit :

    "C'est pourquoi l'austérité budgétaire est encore plus néfaste chez nous qu'ailleurs où elle fait pourtant aussi de sérieux dégâts sociaux".

    Ils tuent des vies :
    http://www.franceinter.fr/emission-le-billet-de-francois-morel-a-quoi-ils-pensent

  19. Mart dit :

    Même si je voterai sans aucun problème pour Mélenchon en 2012, je trouve vos 9 minutes vidéo sur les coulisses de la campagne totalement ringardes (réalisation et musique y compris). Si vous pensez attirer les jeunes avec ça, vous êtes vraiment mal barrés.

  20. Rémi dit :

    J'abonde dans le sens de Mart (226); encore qu'au niveau réalisation ça passe encore à mon humble avis.

    En revanche, virez cette musique de fanfare ! Autant en live, ça peut faire son effet, autant en vidéo ça casse complètement le côté "rentre-dedans" de la campagne. Il doit bien y avoir au sein du FdG des zikos qui pourrait proposer une BO bien plus pêchue et dynamique !

  21. Gilbert Duroux dit :

    223 Bisounours
    "Le lien que vous postez vers les vidéos montrant Nigel Farage tançant vertement les technocrates européens me semble mériter une mise en contexte".

    Je ne suis pas un bisounours. C'est pour ça que j'ai bien précisé que ce type n'est sûrement pas du même bord que nous. Ce que le Yéti a fait également. Ce qu'il envoie à Barroso n'en est pas moins notable. Sur la question de la démocratie confisquée aux Grecs, y-a rien à redire.

  22. Christian B dit :

    @Blanqui2012 et tous
    "Qui leur dira ? Qui leur dira qu'on ne traite pas un fait-divers atroce en montage cut avec Claude François (même pour se moquer de Pécresse), que la mort d'une jeune fille n'a rien à faire dans un zapping humoristique. Et que le mot "agnes" n'est pas un "mot-clé"..."

    Oui, en effet, pour rester constructif, c’est vraiment pas à réitérer.
    L’idée n’était pas mauvaise, mais on ne peut pas rire de tout, Nous ne sommes pas "les guignols de l’info".
    Bref, pour ne pas en rajouter, le PG n’est pas pyramidal, n’est-ce pas, donc les responsables ne sont pas des dirigeants. J’ose espérer qu’ils ne l’oublient pas, pris dans le feu de l’action, on peut faire quelques erreurs, c’est humain.
    Accepter, écouter c’est humain aussi, et ce serait bienvenu. Courage camarades.

  23. Jean-Pierre Blanc dit :

    @126,127,129,130, 177,180
    Je découvre tardivement quelques commentaires à propos du manque de communication concernant la manif lilloise de ce 26 novembre contre l'austérité. Et j'avoue, que ceux-ci me rassurent.
    Ce défaut de communication m'a également très largement interpellé.
    Voici le lien témoignant du satisfecit surréaliste que les étudiant de l'UEC de Lille ont mis sur leur site, avec la mention "Réussite de la manifestation contre l’austérité"
    Cette manif, quasiment pas annoncée, absolument pas relayée par la presse, à fait à peu près autant d'effet à notre population locale, qu'en aurait fait le défilé des supporters d'une équipe de ping-pong indonésienne visitant bruyamment notre métropole, avec tambours et clochettes...
    Drapeaux magnifiques, mais effectivement aucune mention au front ou parti de gauche, et encore moins d'appel à voter jl-Mélenchon, ou à parler de l'humain d'abord.
    Dans la série corrélation possible, selon ce que le grillon citoyen-129 appelle très gentiment cette tendance délibérée à "l'entre-soi", l'on peu souligner l'indigence extrême du site "59.lepartidegauche.fr", à peu près aussi réactif à l'actualité qu'une pierre tombale aux changements climatiques, et pointant dans la rubrique comité métropole Nord, vers le Blog de son responsable, principalement consacré à la défense des Etudiants Communistes, quoique se foulant d'un article ultra lucide d'octobre 2010 qui mentionne courageusement que JL Mélenchon suscite décidément beaucoup d’intérêt...
    Savez-vous qu'il y a des jeunes, des moins jeunes, des citoyens de base, et des citoyens tout court, qui aimeraient faire des choses dans le sens du FdG, pas seulement à Lille intra-muros ?

  24. Roue libre dit :

    Un grand merci à Jean-Luc Mélenchon et à toute son équipe pour le "très bon boulot" abattu depuis le début de la campagne, qui va être longue et difficile compte tenu des enjeux.Mais vous êtes notre seul espoir dans ce paysage politique et médiatique désolé et désolant... mais quel espoir !

    @ChristianB 229
    Je trouve les vidéos du site placeaupeuple très réussies et pour ma part j'ai bien rigolé avec l"Actu vu par Cloclo". Ce sont tous les commentateurs et les politiques abrutis qui ont exploité cette information (la mort d'Agnès) jusqu'au bout qui sont a condamner et c'est bien cela qui y est dénoncé. Et puis pour le reste, ce blog reste un appel d'air indispensable, tout comme le Front de Gauche.

    @JLM
    Courage Jean Luc, nous sommes là qui travaillons quotidiennement dans l'ombre pour porter et faire valoir les idées de "l'humain d'abord", pour vaincre et convaincre malgré les médias,et c'est comme cela que nous allons gagner ! Et puis, faites attention à vous !

  25. Désiré dit :

    Le résultat des élections en Espagne est intéressant à analyser, la droite gagne les élections en se tassant légèrement, le PS espagnol s'effondre suite à ses politiques de rigueur, la vraie gauche n'est pas rassembler, donc elle fait un petit score, le mouvement des indignés fait un bon score mais qui ne sert à rien puisqu’il n'ont pas été capable de s'unir avec la vraie gauche, ce qui fait que l'Espagne va bientôt ressembler à la Grèce.
    Attention au tour de la France !

  26. Poncet dit :

    Je reprends un élément de la réponse de François Delapierre à Brice Teinturier : "(...) capables de reconnaître les grandeurs établies (Hollande, Aubry), les sondeurs semblent en revanche incapables d'identifier les percées critiques, les dynamiques nouvelles (Montebourg)."

    Et cela s'explique à la fois mathématiquement (par l'écart-type et la méthode des quotas, je ne rentre pas à nouveau dans le détail) et méthodologiquement (présupposés introduits dans la correction des résultats).

    Brice Teinturier n'a pas totalement tort quand il critique la critique qui leur reproche d'être normatifs et donc, "auto-réalisateurs".

    Cette critique est habituellement fondée, mais il y a des exceptions. Car en effet, la primaire socialiste n'a pas du tout été une confirmation de ce que prédisaient les sondages. Leurs pronostics étaient "à peu près justes", mais d'un à-peu-près du plus mauvais niveau. Les électeurs de gauche ont montré qu'ils n'entendaient pas du tout se conformer à ce que prédisaient les sondages. Contrairement à l'argument de Teinturier, ceci ne s'explique pas par la campagne des uns ou des autres : les jeux étaient faits avant, mais Teinturier ne le voyait pas.
    Le résultat d'Arnaud Montebourg indique peut-être qu'il existe aujourd'hui une large fraction d'électeurs de gauche qui sont à la recherche d'autre chose qu'un vote "normal".

    Je m'autorise à penser qu'une nouvelle dynamique va nous surprendre en avril 2012. Abstraction faite des prédictions des sondages, politiquement le seul résultat crédible est un second tour qui opposerait Eva Joly à Jean-Luc Mélenchon.

    Les électeurs oseront-ils ?

  27. Un des chiens de garde de la dictature des marchés, l'agence Moody's, vient d'aboyer ce matin à l'aube, que les notes de tous les pays de la zone euro risquaient d'être baissées. Tous au piquet avec un bonnet d'âne sur la tête ! Les ultra libéraux ont transformé le monde en une grande secte sado-maso. Il ne faut pas oublier,en effet, que les politiciens qui font mine d'être affligés par ce système, l'ont voulu et le co-gère avec le gratin de la spéculation intenationale (alias l'oligarchie).
    Où réside le plaisir qu'ils éprouvent ? Dans le fait de mater les peuples non pas directement eux mêmes, ils doivent trouver ça fatiguant, mais par mercenaires interposés, au demeurant grassement payés. Pourquoi font-ils ça et préfèrent-ils agir contre leurs pays et leurs peuples au rpofit d'une infime minorité de profiteurs non élus ? Il faut leur demander, car pour moi, c'est un grand mystère. On élisait jadis, en effet, des politiciens sur la base d'un programme visant à servir l'intérêt général, approfondir la justice et la protection sociales, améliorer toujours plus les services publics au bénéfice des populations sur toute l'étendue des territoires.
    Maintenant on vote, Front de Gauche excepté, pour des formations qui se vantent de théoriser, planifier, rationaliser, normaliser la clochardisation des peuples. Le "choix" qui est proposé est tout à fait intéressant: la forme du martinet, la couleur du manche, la trombine du père fouettard. La démocratie est en passe de tomber dans le caniveau.

  28. jprissoan dit :

    @JL Charpal
    Ce n'est pas surprenant : tous les pays contractent leurs dépenses -qu'elles soient publiques ou privées- et l'Allemagne, soi-disant donjon de la prospérité- va en subir le contre-coup puisque ses clients sont pour essentiel, les pays qui l'entourent... toutes les recettes publiques vont fléchir.

  29. Berdagué dit :

    Sauf que,Désiré 232, les "indignés "existent aussi en France mais doivent-être en mouvement et en actions dans le FdG.Il existera des anti-regroupements dits pacifiques non violents et de demandes aux puissants de changer,mais la réalité est autre: c'est pire que "les moules sur le rocher " d'un certain Villepin (tiens l manque dans la course des droites/centres-droit) c'est que la poignée oligarchique de fin de régne s'accroche dure et méme trés dure au pouvoir en bafouant et refusant tout vote comme en Gréce. A une mobilisation à Paris,fontaine des Innocents la semaine derniére pour la Liberté et le soutien actif dans les luttes du Peuple Grec, des indignés présents sans aucun rejet ont pu discuter avec nous et sans " anti - FdG " ont reconnu un engagement pour certains dans le vote FdG futur. Ce qu'ils ne veulent pas c'est que l'on vienne les soutenir avec tout notre "attirail " visible. Pour l'Espagne,le fait d'avoir connu l'euphorie,les fêtes,les libertés aprés Franco,leurs parents et la descendance,puis une relative économie en progression, la douche libérale néo-ultra est trés froide, de plus les luttes et leur jeunesse sont moins organisées qu'en France,même si de mettre son drapeau et ses sigles,ses symboles,,sa couleur, son appartenance au prolétariat,en France même pose à certains des problémes. IL faut voir avec quel acharnement,la classe ouvriére est rendue invisible,médias, AN et Sénat élus,le chomage comme couperet,le précariat comme variable d'ajustement,la monstration et seule valeur de l'argent facile comme référence et comme but,les individualismes,la chasse aux syndiqués,le temps de transports trop long,distance travail/logement des 3/4 heures et plus avec le tgv,...tout ça ne favorise pas les réunions,,les engagements collectifs et pourtant les contradictions du quotidien vécu et l'absence de pouvoir du monde du travail avec tous les pouvoirs des 1% n'ont jamais été aussi grandes.

  30. Poncet dit :

    Les jeunes vous dis-je ! et notamment les étudiants.

    Hollande a une très large avance sur Sarkozy auprès des 18-24 ans. C'est un électorat privilégié pour la gauche. Mais je crains qu'ils n'aient qu'une très vague idée de qui est Jean-Luc Mélenchon.

    Progressons chez les jeunes et l'ensemble du prolétariat suivra. Parce que la victoire deviendra crédible. Le choix des jeunes est toujours synonyme de choix d'avenir.

  31. Nicolas VDR dit :

    A propos des agences de notation, quand nous serons au pouvoir, il faudra les rendre illégales et leur donner un ultimatum de 24h00 pour fermer et dégager avec leur personnel car elles ont des succursales en France, il suffit de regarder leurs sites Internet respectifs pour trouver leurs adresses.

    Vendredi en fin de journée, sur France Inter, il y avait Aurélie Philippetti : elle est absolument contre le protectionnisme car ce serait nous replier sur nous-même...Décidément, il n'y en pas un(e) pour relever l'autre. Les USA, la Chine font du protectionnisme à outrance et nous, nous devons continuer à nous laisser tondre et ça se dit de gauche...

  32. dudu87 dit :

    Bonjour,
    Beaucoup, ici parlent de la "dictature des marchés". Je ne crois pas que ce soit le bon terme. Je parlerai plutôt de la "dictature du dollar". En effet, l'alliance ou plutôt les discussions des pays émergents pour remplacer le dollar par une autre monnaie font que les E.U n'ont pas abandonné la "guerre froide" vers la Russie et la Chine. La Russie, ancien pays communiste, possède des réserves importantes d'hydrocarbure et de...monnaie, c'est aussi un producteur d'or.
    La Chine, pays communiste aux yeux du monde, outre son énorme marché et usine, possède des matériaux stratégiques et des quantités de bons du trésor américains qui pourraient couler la 1° banque mondial américaine et bien sûr le dollar.
    Sans le pétrole en dollar et les métaux rares pour son industrie militaire, les E.U ne sont rien.
    Alors l'Euro les gène et les gardiens du temple U.S vont tout faire pour le faire éclater. C'est le dernier rempart pour faire le marché transatlantique et finir d'encercler la Russie via les réserves d'hydrocarbure.
    Je regrette beaucoup que J. Généreux, "Nous, on peut" s'est arrêté dans son analyse à l'€ alors que le vrai pilier du système est le $. Je dirai que son analyse est "étriquée" !

  33. Louis st O dit :

    Pour tous nos amis du 31 et plus particulièrement de Toulouse et les environs, « Meeting unitaire. Dette la casse du siècle ! Pour un audit citoyen de la dette publique » le 30 Novembre à 80h30 voire l’annonce sur http://partidegauche31.free.fr/
    On y retrouve le FdG avec toutes ces composantes, mais aussi les syndicats, Attac, La fondation-Copernic, EELV-POC, NPA etc.. et beaucoup d’invités.
    Venez nombreux.
    Louis

  34. Frot dit :

    Bravo Celine pour le carnet de route instructif, vivant et chaleureux.

  35. andré martin dit :

    Il suffit d’un graphique, d’un tableau et d’un court rapport de la Cour des Comptes pour montrer et expliquer aux Français :
    Que la dette a baissé sous le gouvernement Jospin : en 1997 elle était de 59,5 % du PIB et en 2002 de 59,1 % du PIB
    Que la dette a augmenté, depuis 2002, de 248 Mds d’euros sous Chirac et d’environ 500 Mds d’euros sous Sarkozy (à fin 2011) de plus de 620 Mds d’euros depuis 2002 que la droite est au pouvoir
    Que Sarkozy et Fillon mentent effrontément aux Français sur les causes de la dette

  36. vm dit :

    @JL Charpal 234
    Le mystère de cette politique ? Nos gouvernants et élus installés ont de gros paquets d'actions (des noms, des noms !) et veulent les faire fructifier. Les repas d'affaire dans les grands restaurants, les invitations sur les yachts et dans les résidences bien gardées, le marché de l'art...Ils ont leur monde à eux, ils sont mentalement enfermés dans un système de justification de leur position : les peuples sont ignorants et incapables de gouverner, et puisqu'ils sont pauvres, c'est qu'ils l'ont mérité...On peut dire qu'on s'enfonce à grands pas en plein 1984.

    @Berdagué 236 et à tous.
    Sur les indignés, voir l'article du Grand Soir à propos des OWS (Occupy Wall Str.) : ils ont bien des revendications précises...mais justement on ne le dit pas et on intensifie la répression, pour éviter la contagion, et surtout empêcher la rencontre de leur indignation avec une force politique organisée...(Aux USA on n'en voit pas trop, mais chez nous il y a "Nous on peut"!)
    Oui, il faut faire campagne pour l'inscription sur les listes électorales et convaincre les jeunes ou moins jeunes indignés que cette fois voter à une présidentielle (contre le présidentialisme etc.) aura un sens.

  37. gerarddu70 dit :

    Bonjour a toutes et tous
    Les médias n'ont pas pu se retenir de médiatiser la petite phrase sympathique de Jean-Luc à Hollande.
    Mais pourquoi ne font ils pas autant de bruit concernant le programme du Front de Gauche, "l'humain d'abord" qui met en difficulté le parti socialiste sur la rupture avec le capitalisme. Hollande refuse le débat avec Mélenchon. La droite et l’extrême droite ne disent rien également sur le projet. Et pour conclure Valls, Huchon, se sont pas gênés de traiter Jean-Luc de dangereux pour la démocratie et de pire que Le Pen.

  38. Alexandria dit :

    @ Berdagué 236
    Ajoutons à ton excellente analyse que l'État français, rend invisibles les Indignés français, en les matraquant beaucoup plus durement que partout ailleurs. Aucune négociation possible pour occuper quelque territoire que ce soit : voir ce qui se passe à l'Arche de la Défense, ici, sur le site Place au Peuple. Je pense en effet que les Indignés gagneraient sans doute à se rapprocher du FdG.

  39. Christina dit :

    Juste un commentaire sur les sondages qui ne sont pas très favorables au FdG. Je pense qu'ils minorent la dynamique de la campagne et la réalité des consciences touchées par les discours de Jean-Luc. La conséquence recherchée est la marginalisation de la valeur de la candidature de notre porte-parole. Ne serait-il pas intéressant de rechercher des "outils quantitatifs" pour montrer et démontrer la progression de l'impact du programme du Front de Gauche auprès de la population ? Quitte, pourquoi pas, à lancer des "buzz" autours de pourcentages suffisamment élevés pour générer un dynamique et une crédibilité incontestables ? Prouver que 15% à 20% de l'électorat est prêt à voter pour Jean-Luc Mélenchon change radicalement le paysage de la campagne. Tant que le microcosme des médias et que l'électeur lambda penseront que le FdG plafonne autours de 7%, le mur des idées reçues et préconçues restera difficilement franchissable ou "explosable".

    Donc, je vous annonce qu'un sondage officieux qui circule à Paris sous le manteau indiquerait que notre ami Jean-Luc serait à 19,5 % des intentions de votes...

  40. alexandre dit :

    @Poncet (233) et @steph (63) :
    On peut toujours parler des fluctuations statistiques pour expliquer les écarts au niveau des sondages.
    Je crois qu'il faut aussi avoir du discernement. C'est le problème des mathématiques. Sur papier, tout se tient, les marges d'erreurs sont soigneusement majorées. Le problème intervient au moment de l'application dans la vie réelle ou cela nécessite le choix d'un modèle, particulièrement quand il s'agit de sciences humaines.
    Les fluctuations statistiques sont maitrisées seulement si :
    - Les électeurs nous disent la vérité
    - La méthode des quotas ne diffère pas d'un tirage aléatoire des sondés
    - les termes correctifs des chiffres bruts sont pertinents

    Brice Teinturier ne parle jamais de ces questions qui sont pourtant essentielles. De même que la question du financement des sondages. On le sait, un organisme qui demande des sondages va avoir des chiffres légèrement en sa faveur. Bertrand Monthubert, dans son livre, décrit cette collusion entre les forces économiques et scientifiques et prend des exemples concernant l'industrie pharmaceutique. Les résultats concernant la validité d'un médicament varient énormément selon que l'analyse est faite à la demande du labo ou non.
    Brice Teinturier fait également semblant de ne pas comprendre comment sont utilisés ces sondages. Les gros titres de journaux donnant une remontée spectaculaire à François Hollande par exemple, quand on sait que le score annoncé diffère de 2 points (alors que la marge d'erreur est de 3 ou 4 points), on est en droit de penser qu'il s'agit là d'une manipulation.
    La fin de l'article de Brice Teinturier est grotesque. L'histoire de l'espace réflexif et d'échange, blabla, c'est une grosse farce. J'espère qu'il n'y croit pas lui-même...En fait il se félicite de la réduction progressive du débat public à des calculs "stratégiques". La preuve : les journalistes passent leur temps à poser des questions sur les sondages au lieu de parler du...

  41. MichelP dit :

    Merci encore à M.Mélenchon pour toute la pédagogie dont il fait preuve dans ses billets. Il ne sera peut-être pas au second tour des présidentielles (pour l'instant je maintiens qu'il y sera), mais il aura largement contribué à l'amélioration de notre conscience et savoir politiques et même historique (avec l'aide aussi des participants de ce blog).
    A propos de pédagogie, gros effort de ma part hier soir pour écouter Mme Le Pen sur France Inter. ATTENTION !
    Dans ses propos on retrouve beaucoup de similitude avec les propositions du FdG(sauf sur les immigrés), et avec l'indigence incroyable des journalistes pour l'interroger ce n'est pas la peine d'imaginer quelques éclaircissements que ce soit pour le citoyen commun. Exemple entre autres, MLP se prononce pour le retour au franc avec un franc égale un euro..Au lieu de rentrer dans le détail, on lui fait remarquer que par certains côtés elle est sur la même ligne que Ms Chevènement et Dupont-Aignant et blabla et blabla...Je n'ai pas forcément été trés attentif mais j'ai eu le sentiment que MLP était réjouie des questions posées(à part peut-être sur la culture).
    Certains l'ont déjà évoqué je crois sur ce blog, je pense aussi qu'il serait intéressant d'avoir un argumentaire sur les propositions du FN, notament sur la sortie de l'euro.

  42. Jean-François91 dit :

    Nous ne pouvons pas nous étonner du classement de Greenpeace. C'est une organisation qui fonctionne aux coups médiatiques et à l'émotion, comme un vrai lobby. Mais elle ne se contente pas de soulever des questions légitimes. Elle assène ses dogmes comme les seules réponses possibles aux seules questions dont elle a décrété unilatéralement la formulation. Un grand débat où toutes les affirmations sont évaluées, où toutes les affirmations erronées ou mensongères sont réfutées, c'est peut-être trop rationnel pour eux, ou trop démocratique pour eux. C'est pourtant de cela qu'on a le plus grand besoin, pas des ukazes. En démocratie le peuple souverain tranche, mais dans une vraie démocratie, c'est le peuple dûment informé qui tranche. Pas de démocratie sans le temps de l'éducation populaire. C'est une autre approche que les lobbys en tous genres.

  43. @ 239 dudu87
    " Beaucoup, ici parlent de la "dictature des marchés". Je ne crois pas que ce soit le bon terme."

    Vous êtes évidemment libre de vous exprimer comme bon vous semble, mais personnellement je continuerai à dénoncer la "dictature des marchés". Elle s'ajoute d'ailleurs, pour faire un tout et constituer un système, à une conception sauvage de l'économie : tout pour la rente, rien pour les travailleurs (au sens large) de l'économie réelle, inégalités de revenus maximum, guerre des travailleurs entre eux, exploitation et harcèlement au travail, massacre des services publics et de la protection sociale etc... Le tout pouvant se résumer par l'expression "capitalisme sauvage mondialisé", dont la dictature des marchés est un des fleurons.
    Les Etats-Unis sont un des maillons importants du système, mais c'est une erreur à mon sens d'ignorer que le dogme est universel. Les USA je l'ai dit souvent, c'est " la fille aînée " du système, mais il existe une oligarchie, une classe dominante internationale des hyper riches, y compris dans les pays pauvres, qui partage le même objectif: se remplir les poches au maximum. Cette oligarchie s'adapte à tous les terrains : Chine, Russie, Europe etc...et se moque des frontières. Une telle situation ne se résume pas à la problèmatique du dollar, si significative qu'elle puisse être.
    Concernant J. Généreux, je tombe de ma chaise ! Analyse "étriquée" ? Je ne veux pas succomber au culte de la personnalité, mais je trouve son ouvrage d'économie politique génial. Que vouloir de plus ? Voilà un expert qui se comporte en humaniste et en citoyen, qui en 138 pages d'une clarté renversante, explique à d'autres citoyens comment marche l'économie, qu'un autre monde bien meilleur est parfaitement possible et démontre que la politique peut tout reprendre en main et vous chipotez ? Je voudrais dans mes rêves les plus fous que tous les citoyens aient lu ce livre avant ce voter !

  44. jpp2coutras dit :

    @dudu87
    Plutôt que dictatures des marchés/dollards il s'agit de combats d'un impérialisme bien enraciné contre les autres naissants; si effectivement les US utilisent le $ comme arme de soumission massive, d'autres empires grandissants comme la Chine peuvent chercher à créer le même impérialisme avec le Yuan vu leurs réserves croissantes; on substituerait le yuan au $ à l'international et Singapour deviendrait la Place mondiale de la finance. C'est peut-être ce dont ils rêvent en se rasant le matin et c'est ce que pensent des économistes très sérieux.
    L'euro dans cette lutte ne joue pas à armes égales par sa faute, c'est le propos de J.Généreux; il devient donc de plus en plus vital à l'équilibre du monde d'instituer une unité-monnaie d'échange mondiale permettant d'outrepasser ces combats de colosses au pied d'argile, pour le bien de l'humanité toute entière. Cela suppose un ONU de l'économie dont nous sommes encore loin aujourd'hui; donc il faut d'abord résoudre l'équation de l'euro, mais demain?
    Que s'avancent les hommes qui disent déterminés " Nous on peut, l'humain d'abord."

  45. Louis st O dit :

    222 @Harry
    « et quelles sont les propositions du FG dans le domaine de la démocratisation des techniques de constructions et de réhabilitation des logements anciens »

    Dans le PPP page 19 « Plan d'urgence pour le logement …»
    Page 21 « Nous agirons pour la généralisation, dans l'ensemble du parc d'habitation public et privé, des normes environnementales, pour l'application des normes réduisant les factures énergétiques et les émissions de CO2 et pour l'émergence d'une filière de l'éco-construction. »

  46. Berdagué dit :

    Pour les 99% aux USA une pet signée a fait exploser le compteur,en signant nous nous adressions aux 99 des autres continents. Pour continuer dans la solidarité de classe,outre Angela Davis,Joan Baez, un professeur de linguistique connu mondialement et incontournable dit :" La démocratie dans le sens où l'entend le pouvoir ne laisse quant à elle aucune place à l'ingérence du peuple dans la stucture totalitaire de l'économie" Noam Chomsky,in L'Humanité du 28/11/11. Nous pourrions ajouter et là c'est un enseignement de cette Erope UE catastrophique : aucune place pour que les peuples souverains aient une once de pouvoir via la BCE allemande /mark et complice française actuelle.
    Vive le Pôle Public financier et bancaire et maîtrise de la création monétaire du peuple souverain (là qu'es-ce que je suis populiste par les temps mauvais de dictatures des marchés et de culture /pensée dogmatique et unique de fin d'histoire décomplexée) avec la trés moderne Révolution citoyenne en avenir certain pour les jeunes et les moins jeunes.

  47. Le dossier de presse pour le film "Les nouveaux chiens de garde" est disponible dans le répertoire textes de mon site.
    Cliquer droit sur Dossier de presse NCDG définitif.pdf pour le télécharger (enregistrer la cible du lien sous..).
    Saisissons les directeurs de salles dans nos régions, organisons des projections militantes, suivies de débats...
    Au boulot les camarades.

  48. Poncet dit :

    à Alexandre, 248 :
    "Sur papier, tout se tient, les marges d'erreurs sont soigneusement majorées."

    Non justement, ça ne se tient pas. La méthode des quotas ne permet pas de calculer l'écart-type ; et pourtant, celui-ci est nécessairement plus important que par la méthode aléatoire (pour que l'écart-type soit égal avec les deux méthodes, il faudrait que les hypothèses de redressement utilisées dans la méthode des quotas soient vraies; or ce ne sont que des hypothèses et elles ne peuvent pas être vérifiées par l'enquête dans laquelle elles sont introduites comme hypothèse !)
    Or malgré cela, l'incertitude n'est pas "soigneusement majorée". Quand on annonce qu'un candidat avec 18% d'intentions de vote est "devant" un candidat avec 16% d'intentions de vote, on fait comme si l'incertitude était inférieure à +/- 2. Or ce n'est pas le cas !
    Pour le reste, je suis d'accord avec toi.

  49. le revolté dit :

    Un grand merci à Céline pour son carnet de route,qui m'a permis de passer mon week-end avec Jean-Luc en Bretagne.

  50. Romain dit :

    Salut,

    J'aime bien cette idée de carnet de voyage. J'ai commencé un peu la même chose.
    Nos citoyens méconnaissent ce qu'est militer au quotidien. Il faut leur montrer et rendre ça humain, à l'opposé de la vision cynique qu'ils ont de la politique.

    Romain


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