25nov 11

L’Allemagne trinque comme tout le monde, l’Espagne tâtonne

Je suis en Bretagne

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J'ai fini ce post juste avant de faire mon bagage. Depuis ce matin, je suis en Bretagne. Ici je tire des leçons de l’actualité sur le déroulement de la crise en Europe. Je traite de la situation en Allemagne et de l’exemple très parlant de ce qui s’est passé dans l’élection législative espagnole ! Mais avant cela j’explique le sens de ce "Carnet de route" que vous voyez en illustration de cette note. Enfin, je vous dis un mot du déroulement de la campagne et de la désormais célèbre « web-série » ! Et je plaisante un peu avec les sondages alors qu’ils me deviennent plus favorables.

En premier lieu je vous donne une explication sur le fonctionnement de ce post. Peut-être fera-t-il école ! A la page d’accueil vous avez repéré le "Carnet de route". En cliquant dessus vous accédez au récit suivi de mon périple en Bretagne. Je m’y trouverai trois jours passant d’un point à l’autre, d’une réunion à une rencontre. L’idée de départ était que je tienne un carnet de route comme lorsque je m’en vais au loin. Mais l’effort a paru trop lourd. Et le temps pour le faire est trop compté alors même qu’il faut déjà à chaque étape avoir potassé les dossiers et prononcer des discours. Mon petit conseil, composé des jeunes camarades qui m’alimentent en notes et trouvailles m’a proposé de confier l’exercice à quelqu’un d’autre. Mais qui ? Le sort tomba sur la plus jeune. Céline, 26 ans. Membre du secrétariat international du Parti de gauche, elle siège aussi en son nom au bureau exécutif du Parti de gauche européen que dirige Pierre Laurent. Tout ça ne sert à rien pour écrire correctement, j’en conviens. Je le signale pour indiquer qu’une direction politique peut aussi organiser méthodiquement l’accès des nouvelles générations aux responsabilités, et de veiller à une stricte parité dans ces mouvements. Mais au cas précis, Céline est choisie en raison de l’expérience qu’elle a acquise dans le domaine du récit politique qui emprunte à la forme du reportage. En effet Céline a été membre de nombreuses brigades internationalistes ces trois dernières années. Elle y a pris le coup d’œil des situations. Par exemple, elle a été déléguée sur la place de la Puerta Del Sol à Madrid, puis de même en Grèce et en Italie. Chaque fois elle a campé avec les « indignés » et partagé leurs combats concrètement. Et de cela elle tirait des notes rapides que nous avons été nombreux à diffuser. Je lui ai donc proposé de nous accompagner pour faire le travail du "Carnet de route". Nous allons donc expérimenter la formule. Peut-être en ferons-nous de même à chaque fois. J’ai déjà repéré deux ou trois jeunes têtes qui ne militent pas au maximum de leur talent. Mais je sais aussi que j’ai de la réserve dans les générations suivantes où il y a quelques bonnes plumes.

L’actualité internationale, et surtout européenne confirme chaque jour la supériorité de l’analyse dominante dans l’autre gauche à propos de la crise et des solutions à y apporter. Il est heureux de lire à la une du "Monde" des mises en garde contre le risque de récession que portent les politiques d’austérité. Il est extraordinaire de lire aussi un long papier sur les récriminations contre le risque d’une « Europe allemande ». Des diagnostics convergents y soulignent l’absurdité d’imposer à toute l’Europe une politique taillée sur mesure pour un modèle économique par ailleurs défaillant. Bien sûr, l’enquête ne va pas jusqu’à me donner la parole alors que c’est ma thèse depuis des mois et qu’on m’a auparavant copieusement injurié pour cela. Mais tout de même l’important est que cette idée avance et qu’on en tire toutes les conséquences avant que le désastre qui guette soit consommé. Ce qui est certain c’est que les dirigeants allemands ne vont pas faire les malins longtemps. Comme nous l’avons dit, l’attaque de la finance n’a pas de fondement économique. Seulement des causes politiques. Les failles du système permettaient une attaque spéculative. Au lieu de la briser, les grands chefs européens l’ont approuvé en mettant en cause la fiabilité des Grecs puis en augmentant le pouvoir des agences de notation. Par conséquent il était évident qu’un après l’autre tous les pays seraient attaqués et même l’Allemagne. C’est fait ! Les taux d’intérêts sur la dette allemande aussi décollent. 

"Et si l'Allemagne n'était pas si exemplaire". C'est le titre provocateur que le journal Le Monde avait déjà donné à un précédent article dans son édition du 20 novembre. Heureuse sortie. Je me sens moins seul à le dire ! Ma tribune sur le sujet parue dans « Les Echos » il y a quinze jours n’avait pas du tout retenu l’attention. Pas même celle de tous ceux qui me reprochent de ne « pas être assez sur le fond » et trop dans « les petites phrases ». Dans cet article, il est question de la situation budgétaire et économique de l'Allemagne. Car à y regarder de plus près, le "modèle allemand" est encore moins glorieux que ce que j’en disais. L'article du « Monde » cite Sylvain Broyer, un économiste de la banque Natixis. Que dit-il ? Que "le déficit allemand est honteusement tronqué !". Oui vous avez bien lu, "honteusement tronqué". Voila qui devrait attirer la critique de Nicolas Sarkozy contre les "fraudeurs" et autres "voleurs". En tout cas, on voit que les Grecs ne sont pas les seuls accusés d'avoir maquillé leurs comptes. L'économiste de Natixis évoque un mécanisme légal mais "peu éthique" selon Le Monde.  Ce mécanisme a été utilisé après la crise de 2008 : l'Allemagne n'a pas comptabilisé dans son déficit public des dizaines de milliards d'euros d'aides ou de garanties à l'économie et aux banques. Ces sommes ont été regroupées dans un fonds spécial, "Sondervermögen" en allemand. Certes elles sont comptabilisées dans le poids de la dette allemande qui a atteint 83,2% du PIB en 2010. Mais ces aides et garanties ne sont pas comptées dans le déficit public. Cela permet à l'Allemagne d'afficher des chiffres flatteurs. Mais faux. Selon Le Monde qui reprend les chiffres de Natixis "sans cette astuce le déficit allemand en 2009 n'aurait pas été de 3,2% mais de 5,1%" du PIB.

"Maintenant l’Europe parle allemand !". C'est ce qu'a affirmé Volker Kauder, le président du groupe de la droite allemande, CDU-CSU, au Bundestag, mardi 15 novembre. Incroyable arrogance de bravache ! Les déclinistes et autres amis du « modèle allemand » ont dû gémir de plaisir ! Mais là encore, Le Monde explique que les libéraux et conservateurs allemands n'ont pas de raison d'être aussi fiers d'eux. Le quotidien rapporte des propos très sévères de Jean-Claude-Juncker, président de l'Eurogroupe : "En Allemagne, on fait souvent comme si le pays n'avait aucun problème, comme si l'Allemagne était exempte de dettes tandis que tous les autres auraient des dettes excessives. L'Allemagne a une dette plus élevée que celle de l'Espagne. Seulement personne ne veut le savoir". On sait ce que je pense du ratio habituel qui rapporte la dette sur le PIB. Mais puisque c'est celui qu'utilise les libéraux pour faire peur, utilisons-le aussi. Que voit-on ? L'Allemagne fait moins bien que neuf Etats de la zone euro. L'Allemagne est donc dixième sur dix-sept Etats. Voila pour le "modèle allemand". Et sa dette en valeur continue de croître en 2011 de 25 milliards d'euros, malgré une croissance de 3%.

Autre argument contre le mythe du "modèle allemand". Il s'agit de l'argument démographique. C'est un élément central. Je l'ai déjà évoqué plusieurs fois, notamment dans la tribune que j'ai publiée le 4 novembre dans le journal "Les Echos". Le Monde cite un économiste allemand. Il s'agit de Henrik Enderlein, de la « Hertie School of governance » qui s’écrit en anglais mais qui est basée à Berlin. C'est un ancien de la BCE et il est diplômé de Sciences-Po Paris. Selon lui, le déclin démographique "va entraîner une baisse massive des recettes du gouvernement. Dans le même temps, le vieillissement de la population va faire exploser les coûts de la sécurité sociale et de l'assurance-maladie". Pour accréditer cette idée, le journal du soir fait aussi référence à une étude de 2010 de la Banque des règlements internationaux. Celle-ci chiffre l'explosion des dépenses de santé en Allemagne à 10% du PIB en 2035 à cause du vieillissement de la population. Le déclin démographique coûtera très cher. Et il pèse d'ores et déjà sur la vision de l'économie. Les Allemands doivent gérer leur richesse actuelle en prévision d'un avenir plus difficile. Nous, les Français, nous avons beaucoup d'enfants et notre population va croître. Il faut donc, par exemple, des enseignants pour éduquer ces enfants. Des soins adaptés, des équipements collectifs. Et assez de projets pour que chacun trouve sa place. C’est autant de postes de travail à pourvoir, d’activités dynamisées. C'est pourquoi l'austérité budgétaire est encore plus néfaste chez nous qu'ailleurs où elle fait pourtant aussi de sérieux dégâts sociaux.

Et à force d'imposer des tours de vis partout, les libéraux allemands ne martyrisent pas seulement les autres peuples. Ils se tirent aussi une balle dans le pied. Car l'austérité appliquée partout, y compris en Allemagne, contracte l'activité. Cette année, la croissance allemande devrait atteindre 3% du PIB. Sans même regarder de quoi est faite cette "croissance", les libéraux s'extasient devant ce résultat. Qu'ils en profitent. Cela ne durera pas. D'ailleurs, l'article du Monde le dit. Il cite les prévisions de la Deutsche Bank pour l'an prochain. La croissance devrait chuter à 0,9%. Au mieux.

Dans ce contexte, les élections en Espagne doivent nous faire réfléchir. C’est une très bonne mise à l’épreuve des orientations politiques en présence. Le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol a connu une sévère déroute. On connait le refrain qui a aussitôt été entonné : quand le PS perd la droite gagne. Pouet ! pouet ! Donc l’autre gauche ne sert à rien. Certain disent même que nous serions responsables de la déroute en ayant éparpillé les voix. Naturellement ce raisonnement n’en n’est pas un. Les faits sont bien plus clairs que ne le veut cette caricature intéressée. Car bien sûr la façon d’analyser l’Espagne est souvent une façon de parler de la France. Regardons de près la victoire écrasante de la droite. Le Partido Popular, de droite, ne connaît pas du tout une progression spectaculaire. Il ne gagne que 500 000 voix de plus qu'en 2008. Par contre nos camarades d'Izquierda Unida progressent eux de 700 000 voix ! C’est considérable compte tenu du point très bas d’où ils partaient. On voit donc que l'élection de dimanche ne marque pas tant le triomphe de la droite que la déroute des socialistes du PSOE et de Zapatero. Ils obtiennent seulement 28,7% des voix. Le score peut paraître élevé pour un lecteur français. Mais en Espagne le bipartisme règne absolument. Aux précédentes élections législatives, en 2008, le PSOE avait obtenu près de 44% des voix. Il a donc perdu 16 points ! Cette fois-ci il subit son plus mauvais score depuis la chute de Franco et le retour de la démocratie. On mesure mieux la chute si l’on raisonne  partir du nombre des voix. C’est vertigineux. Entre 2008 et 2011, le PSOE a perdu 4,3 millions de suffrages! Rien n’est plus normal. Le PSOE est responsable de la crise. Il l’a laissé s’installer sans combattre. La racine de la défaite est toute entière dans ce fait et nulle part ailleurs.

Zapatero, comme Papandréou en Grèce, a obéi au doigt et à l'œil aux marchés financiers. Il a annoncé trois plans d'austérité pour "rassurer les marchés". Le gouvernement Zapatero a pourtant été le bon élève de l'Europe libérale. L'Espagne a une dette publique de 67% du PIB en 2011. C'est plus qu'en 2010 (61%), mais c'est nettement moins que l'Allemagne (82,3%) par exemple. L'Espagne de Zapatero a aussi drastiquement réduit son déficit budgétaire. De 11,2% en 2009, il devrait être ramené à 6% cette année ! Le PSOE de Zapatero a même voté avec la droite la "règle d'or" si chère à Nicolas Sarkozy et Angela Merkel. Et pourtant ! Bien qu'il se soit couché devant les marchés et la Commission européenne, les taux d'intérêt des emprunts espagnols n'ont pas baissé et les agences de notation n'ont pas été rassasiées. Il est donc parfaitement clair que céder ne paye d’aucune façon. Ceux qui le font sont donc soit stupides, ce qui est aussi une possibilité, soit aliénés. Le résultat est le même. Vu avec juste un peu de recul, ceux qui cèdent ne peuvent pas être distingués de ceux qui agressent.

On comprend que les Espagnols aient rejeté un tel gouvernement. Ils ne pouvaient voter ni pour un projet ni pour un bilan. Le projet c’était l’austérité à perpétuité. Le bilan c’était l’austérité à n’importe quel prix social. Sa mesure la plus emblématique est sans aucun doute la réforme des retraites. Elle prévoit le relèvement de l'âge de départ de 65 à 67 ans. Elle prévoit aussi l'allongement de la durée de cotisation de 35 à 38,5 annuités. Dans le même temps, les pensions ne seront plus calculées sur les 15 dernières années mais sur les 25 dernières. Donc elles baisseront. Et sans attendre, Zapatero a décidé de geler le montant des pensions en 2011. Pour éclairer ces décisions, je précise que le montant moyen des retraites espagnoles est de 776 euros par mois.

Dans le même temps, la TVA a été relevée de deux points. Elle est passée de 16% à 18% pour l'alimentation, les vêtements, l'électroménager, les loisirs, la restauration. Même Sarkozy n'a pas osé aller jusque-là. Il en est resté, pour l'instant, à relever le taux réduit de TVA de 1,5 points. Les socialistes espagnols ont aussi annoncé 65 milliards d'euros de coupes dans les dépenses publiques et une baisse de 6 milliards d'euros de l'investissement public pour les années 2010-2011. Zapatero a également décidé de baisser de 5% le salaire des fonctionnaires en 2010 et de le geler en 2011. Il a aussi supprimé des prestations sociales qu'il avait lui-même instituées. Ainsi, le "chèque bébé", une aide attribuée à la naissance d’un enfant égale à 2 500 euros. Instaurée en 2007, elle a été supprimée l'an dernier. Et depuis février dernier, l'allocation de 426 euros qui était attribuée aux chômeurs de longue durée a été supprimée elle aussi. Elle avait été créée en 2009 pour faire face à l'envolée du chômage. Le chômage a continué son envol, la prime a été supprimée.

Zapatero a fragilisé la situation des salariés espagnols en cassant les protections collectives. Il a fait voter une réforme du marché du travail en septembre 2010. Officiellement, il s'agissait de faire baisser le nombre de CDD en "assouplissant" le CDI. C'est la théorie du CPE bien connu des Français et que Nicolas Sarkozy voulait généraliser en 2007. Concrètement, le gouvernement Zapatero a créé un nouveau CDI avec des indemnités de licenciement réduites d'un tiers. Elles ont été réduites de 45 jours de salaires par année travaillée à 33 jours. Et l'indemnité peut même être réduite à 20 jours de salaire par année travaillée si l'entreprise est "en difficultés économiques". Comme dans le même temps, les socialistes espagnols ont élargi la définition des "difficultés économiques", ils ont augmenté le nombre de salariés moins bien protégés. Pourtant, historiquement, la gauche s'est construite sur la recherche de protection sociale et socialisée contre les risques de perte de revenu. On a vu ce qu'il en était avec le risque du vieillissement et la réforme des retraites. On vient de voir ce qu'il en est contre le risque du licenciement et du chômage. Bref, cette gauche-là ne sert à rien pour protéger les travailleurs. Ils en ont tirés les conclusions électorales.

Nous avons donc eu en Espagne une démonstration grandeur nature de ce qu’est l’austérité de gauche. Elle a été déclarée source d’inspiration par François Hollande qui a réservé son premier voyage à l’étranger après son investiture à aller recueillir l’onction de Zapatero ! Quel a été le résultat de cette politique ? Bien sûr, l'austérité a eu les mêmes effets qu'ailleurs. Elle a contracté l'activité. En 2010, année des premières mesures, l'Espagne était en récession de 0,1%. Pour cette année, la prévision initiale était de 1,8%. Finalement, la croissance du PIB atteindra au mieux 0,7%. Et on annonce le retour de la récession pour l'an prochain. En conséquence, le chômage explose. Il est passé de 10% en 2008 à 23% aujourd'hui. Il atteint même 45% pour les moins de 25 ans. L'éclatement de la bulle immobilière a jeté des milliers de salariés au chômage mais l'austérité de Zapatero a aggravé la crise. Et la précarisation du marché du travail a entraîné des souffrances et des incertitudes supplémentaires. Pour rien. C'est "Le Figaro" qui l'a écrit le 20 novembre : "la réforme structurelle, initiée par le gouvernement Zapatero, visant à flexibiliser le marché du travail, n'a pas eu d'effet positif sur les créations d'emploi.". Tout ça pour rien.

Zapatero et le PSOE ne sont pas un cas isolé ou exotique. La politique de Zapatero correspond à la ligne qui règne sans partage sur la sociale-démocratie européenne. C'est la même politique qui a été appliquée en Grèce par Papandréou, président de l'Internationale Socialiste. Et depuis les défaites des travaillistes anglais, du SPD allemand et du Parti socialiste portugais, Zapatero était le principal dirigeant social-démocrate européen. Il incarne parfaitement la ligne "démocrate" que j'ai analysée en 2007 dans mon livre En quête de gauche. Cette ligne politique vient des Etats-Unis. Elle a été transposée et relayée en Europe par Blair et Schröder dans les années 1990. Elle repose sur l'idée que la gauche ne doit plus mettre en avant la question du partage des richesses et la lutte sociale. Comme la fondation Terra Nova en France, les démocrates préconisent "une stratégie fondée sur les valeurs" et les sujets de société plutôt que sur les questions sociales. Et une politique économie libérale.

C'est ce qu'a fait Zapatero. Il a espéré le masquer en prenant des mesures de droits de l’homme certes très courageuses comme lors de légalisation du mariage homosexuel ou de l’adoption d’une loi sur la parité et l'égalité homme-femme par exemple. Ces mesures sont justes et elles l'étaient encore plus en Espagne où l'Eglise catholique est très influente et agressive. Mais cette ligne ne permet pas de faire oublier que les exigences sociales, inclues celle des couples homosexuels ou des femmes discriminées, ne sont pas traitées. Alors la défaite électorale suit la déroute sociale. Aujourd'hui, nous voyons où mène la ligne "démocrate" quand elle est mise en œuvre. Comme au Royaume-Uni, comme en Italie, comme en Allemagne et comme en France en 2007, elle mène à la défaite d’une telle ampleur qu’elle laisse ensuite à la droite les mains libres pour les pires politiques sociales.

Car Zapatero et le PSOE sont parmi les ardents défenseurs de cette stratégie politique. En 2000, c'est Zapatero qui diffuse l'idée de la Troisième voie blairiste au sein du PSOE en créant le courant Nueva Via, nouvelle voie. Et au niveau européen, le PSOE est un des fervents artisans et gardien du temple de "la seule politique possible". Un de ses membres, Joaquim Almunia est commissaire européen de Barroso depuis 2004. Il a été en charge des affaires économiques et monétaire de 2004 à 2009. Depuis 2010, il est commissaire à la concurrence ! Et il a même été promu vice-président de la Commission européenne ! Et rappelez-vous aussi que c'est Zapatero lui-même qui, en janvier 2007 à Madrid, avait réuni les chefs de gouvernements des pays européens qui avaient voté "oui" au traité constitutionnel européen. La France et les Pays-Bas avait été mis au ban. L'objectif de cette réunion était de forcer l'Union Européenne à passer outre les votes populaires de 2005.

Voilà qui est Zapatero. Pour ne pas trop forcer le trait, laissons Benoît Hamon résumer. Voici ce qu'a déclaré le porte-parole du Parti Socialiste lors de son point presse au lendemain des élections espagnoles : c'est la "défaite historique et cuisante d'un gouvernement qui est arrivé à ces élections épuisé sur le plan politique et idéologique, étranglé par les politiques d'austérité mises en œuvre en Espagne". Pas sûr que Hollande soit d’accord avec ça. Car le projet de Hollande c’est de faire la même chose en France.

Des nouvelles de la campagne. Je vous parle de « En marche ». C’est la web-série sur les coulisses de la campagne. Une nouveauté aussi bien pour ce qui est de la forme que du fond. J’en ai dit un mot avant qu’elle paraisse, la semaine passée, à l’occasion de la présentation des outils de campagne sur la toile. Souvenez-vous que nous avons une large palette de supports du message qui sont eux-mêmes autant de novations : le site, des courts-métrages, des films d'animation sur le programme, « l'appli mobile », version du site accessible sur vos portables, et ainsi de suite. Je reviens ici sur la web-série. Un journaliste de « L’Express » a noté que je voulais « esthétiser nos valeurs et notre démarche ». C’est juste. Très juste. En ce sens cette web-série est davantage encore une première. L’imagerie, le ton, le style sont ceux de la fresque. Le développement du concept découvert par Arnauld Champremier-Trigano est promis à un brillant avenir. Il y aura bientôt des web-séries partout.

Les épisodes sont construits en trois temps. Le tournage est comparable à un reportage de journaliste, personne ne joue la comédie, tout est authentique. Le choix de ce que nous voulons retenir des événements est un choix de communication politique. La mise en forme se rapproche des fictions pour être plus accessible et proche de codes familiers au très grand nombre : générique, musique, épisode précédent, etc… La résonance existe. En effet, la bande annonce a fait le meilleur « buzz » de  Dailymotion le jour de sa sortie avec plus de cinq mille vues dans la journée. Puis elle a été regardée 22.000 fois en une semaine. Comme tout cela tourne avec du bénévolat autour d’un noyau professionnel, et en totale autonomie narrative, je suis très satisfait de constater qu’un mouvement se fait vers nous du côté des gens de la partie qui se proposent de nous aider. Ce n’est pas le seul. D’autres se forment. Ainsi quand nous est offerte, par un militant sachant créer ce type de produit, la mise au point originale de l’application du site pour le téléphone portable. Ce n’est pas seulement l’accès au site dont il est question à ce sujet. Il s’agit de toute une gamme d’activités politiques rendues possibles par cette application. J’en parlerai le moment venu quand elle sera mise en action. Sous quinze jours. Je mentionne ces innovations qui ouvrent des portes nouvelles de militantisme et d’action politique parce que je suis convaincu que ce sont des outils fondamentaux et non pas accessoires. Je crois que certaines formes de militantisme sont devenues périmées, non conforme aux pratiques spontanées de notre temps. Je l’ai dit dans la note précédente en montrant pourquoi les écoutes collectives de télévision réussissaient des mobilisations que les autres formes d’action ne permettent pas en atteignant des publics qui étaient hors de portée de nos meetings et réunions classiques. Plus fondamentalement encore, je crois que tout cela procède d’un réarmement collectif. Avec toutes ces méthodes se développent des moyens de combat personnels, de liaisons collectives qui sont autant « d’armes de conviction massive » pour faire mûrir la révolution citoyenne.

Quatre sondages sur les intentions de vote à l’élection présidentielle ont été réalisés la semaine dernière à des dates très proches. BVA et LH2 ont interrogé un échantillon de Français du 18 au 19 novembre, l’IFOP du 14 au 16 et CSA du 14 au 15 novembre. En toute logique, les résultats de ces sondages devraient être relativement similaires puisqu’ils ont été réalisés quasiment simultanément. Pourtant, il n’en est rien.

En début de semaine, l’ensemble de la presse a repris en cœur l’annonce d’une remontée spectaculaire de Nicolas Sarkozy dans les sondages et la chute de François Hollande. Mais les quatre instituts ne semblent pas être d’accord sur ce constat. LH2 annonce effectivement une forte progression des intentions de vote pour Nicolas Sarkozy avec 5 points supplémentaires. Mais pour l’IFOP, le président de la République ne progresse que d’un demi-point. Même chose du côté de François Hollande : LH2 fait perdre 9 points au candidat socialiste mais pour l’IFOP, les intentions de vote pour François Hollande restent stables. Il faudrait savoir ! Nicolas Sarkozy remonte-t-il dans les sondages ? François Hollande descend-il ? Les sondeurs qui ne cessent de défendre le sérieux de leurs méthodes sont incapables de se mettre d’accord sur l’évolution des scores des deux candidats en tête des sondages.

A défaut de réussir à prédire les mêmes évolutions, les sondeurs pourraient peut être tomber d’accord sur les scores des différents candidats. Raté. Pour Nicolas Sarkozy, on a le choix entre 26%, 27% ou 29%. Pour François Hollande le choix est varié : 30%, 32%, 32,5% ou 34. Marine Le Pen dispose elle aussi d’un éventail de score diversifié : 15%, 16%, 18% ou 19%. A chaque fois, les écarts entre les différents sondeurs sont de 3 à 4 points par candidats. C’est loin d’être négligeable. Qui croire ? Le score attribué au Front de Gauche fait lui aussi du yo-yo. Il varie entre 5 et 7% pour les cinq derniers sondages. Trois sondages nous placent à sept pour cent, deux à cinq. Cela fait tout de même une variation de près de 50%. A ce niveau cependant, l’histoire des sondages montre que la suite peut conduire à des différences spectaculaires avec le score final réel. Voyez pour Bayrou à la précédente présidentielle. Le 8 novembre 2006, CSA annonce 7% des intentions de votes pour François Bayrou ; IPSOS lui attribue un score de 8% le 15 novembre ; TNS-Sofres prédit le 18 novembre un score de 7%… Mais le 22 avril 2007, François Bayrou recueille 18,57% des suffrages.

Les sondeurs, sans blêmir, continuent de refuser les nombreuses critiques que nous pouvons leur faire. L’un de leur leaders, Brice Teinturier – directeur général délégué d’Ipsos – dans une tribune publiée sur Lemonde.fr présente même un contre-argumentaire. Il me semble intéressant de le lire pour que chacun se fasse une conviction raisonnée sur le sujet en examinant les arguments de part et d’autres. Le directeur de notre campagne, François Delapierre lui a répondu point par point. De cet exercice il ressort cependant quelques sujets de rigolade. D’abord quand on refait le film des sondages et des résultats réels dans le passé. Pour ma part je ne vise pas, à ce sujet, que les précédentes élections présidentielles. Je me souviens assez précisément des sondages pour les élections européennes de 2009. CSA nous estimait à 4%. Nous fîmes 6% au niveau national. Et 8% des électeurs dans la circonscription du grand sud-ouest, trois régions et dix-huit départements, se rassemblèrent dans les urnes sur ma candidature. Je donne toutes ces informations pour qu’elles servent de vaccin contre le pouvoir d’injonction des sondages.


458 commentaires à “Je suis en Bretagne”
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  1. Ardéchoise dit :

    A Antigone (107)
    Votre intervention me redonne le moral. C'est comme ça moi aussi que je conçois la révolution citoyenne : "reprendre en main son destin de façon collective". De nombreuses initiatives montrent qu'on peut revenir à l'économie "réelle", créer du lien social, de la solidarité, en finir avec la charité. Les assemblées citoyennes sont l'occasion de réveiller la conscience politique et de montrer que dans l'action collective, 1+1= un peu plus de 2. Merci Antigone.

  2. Eric dit :

    @ Iznar.
    Le FdG ne prend pas de voix au PS. Pas la mienne.
    Le FdG ramène dans les bureaux de vote des gens qui comme moi les avaient désertés.
    Pour les gens du PS qui râlent parce que leur candidat n'a pas le respect dû à sa majesté, soyez convaincus que je ne voterais jamais Hollande. Il a trahi. Il a voté à Versailles pour le oui. Vous avez choisi un candidat à l’image du PS qui n’a de socialiste que le nom et peut être, je l’espère, dans certains de ses militants…
    Et s’il y a un deuxième tour dans lequel le FdG n’est pas, je laisserai aux militants ou aux votants du PS, choisir de voter Sarkozy. Ils portent l’entière responsabilité d’avoir choisi leur candidat qui structurellement et idéologiquement ne peut unir les forces de Gauche.
    Certes on ne peut reprocher à un poissonnier de ne pas vendre de la viande. On peut reprocher aux clients de penser qu’il peut délivrer la viande.

  3. Angevin dit :

    J'ai vu votre interview dans C à vous. Qui est cette Alessandra Sublet ? A-t-elle mangé de la peinture au plomb durant son enfance ? A-t-elle subi un traumatisme crânien ? Une trépanation ? Bref, il y a un problème... Vous faites un bien dur métier.

  4. Antigone dit :

    @111 Ardéchoise
    Dans le modèle ultracapitaliste, on n'est plus que des consommateurs. Nous n'avons plus aucune prise, initiative ni choix, c'est la fausse démocratie qui consiste à élire puis après être écartés de toutes les décisions.
    J'ai vu au Venezuela, comment on pouvait redevenir pleinement citoyens. C'est une sacré aventure et en France je me dis que tous les ferments y sont, car nous avons déjà un tissu associatif et l'expérience de la citoyenneté active, sauf qu'ici on le fait toujours contre, alors que si les institutions le permettaient on le ferait avec et pour.
    C'est pour cela que vivre cette étape où l'on vote pour reprendre le pouvoir est si exaltant que souvent nous sommes surpris à pleurer de bonheur, lors d'un conseil local participatif ou une mesa de agua ou dans une coopérative ouvrière ou dans une mission éducation(Ribas, Robinson). C'était très simple et finalement, très fort.

  5. Superbo dit :

    Attention... ce n'est pas parce qu'on est réellement de gauche, voire membre du PG qu'on doit céder à la banalisation homosexuelle. Pourra-t-on enfin à gauche être contre le mariage de deux personnes de même sexe sans passer pour un dangereux réac ou un facho ?

  6. stephan dit :

    114 superbo
    N'y aurait-il pas comme une grande différence entre "la banalisation homosexuelle" (cette manière de dire peut être choquante voir homophobe) et être contre le mariage homosexuel !

  7. Ce que nous dit Antigone est très profond. Comme elle le dit nous avons déjà en France le tissu pour que cette citoyenneté active se manifeste. Certes elle ne prendra son plein développement qu'avec de nouvelles institutions et à ce propos nous devrions revoir et revisiter la mythique constitution de 1793qui prévoit des assemblées primaires. Mais déjà maintenant nous pouvons avec les assemblées citoyennes grandes ou petites donner le goût et le bonheur à nos proches d'être acteurs de leur propre destin. Cet après midi place de Jaude j'étais heureux, et je n'étais pas le seul ravi de retrouver cette fraternité agissante. Et ces assemblées citoyennes ne seront pas des choses seulement électorales et sans lendemain. Elles préparent certes 2012 mais elles visent beaucoup plus loin : la révolution citoyenne tout simplement avec un peuple conscient et déterminé.
    @cronos pour le moment les réalisateurs du film le voient plutôt comme se projetant dans les cinémas d'Art et d'Essai, mais peut-être peut-on faire en sorte par notre action militante auprès des directions de salles le faire programmer, mais aussi pourquoi pas comme tu le proposes le diffuser par d'autres voies plus militantes.
    Comme l'action à Clermont que j'évoquais sur la dette cela touche beaucoup plus large que le front de gauche et permet de rassembler la gauche la vraie, comme nous l'avions fait en 2005.

  8. Jean-François91 dit :

    @94 Arravanne
    Le nom officiel de l'Etat allemand est toujours "République fédérale d'Allemagne". Il n'y a pas eu "réunification" des deux Allemagnes, mais annexion de l'ex-RDA par la RFA (avec la complicité, à quel prix, d'une partie de la nomenclatura, qui a rejoint l'oligarchie occidentale). La RDA, ce n'était pas seulement la Stasi, mais c'était tout un tas de lois sociales. Tout cela est passé à la trappe. Les entreprises rentables de RDA ont été privatisées en faveur de grosses compagnies de l'ouest, qui ont pris les listes de clients et ont liquidé tout le reste. Il y a toute une littérature là-dessus, mais ce ne sont pas nos médias qui vont nous en parler. Il faut voir du côté de Die Linke et des petites maisons d'édition militantes.

    Pour rester en Alllemagne, il est vrai que son oligarchie a pesé très fort pour imposer l'ordolibéralisme à l'UE et le "gouvernance" par les experts jusqu'à la BCE. Il est vrai que sa responsabilité est écrasante dans l'aide à l'éclatement sanglant de la Yougoslavie. Mais tout cela n'a pu se faire parce qu'il s'est trouvé dans les autres pays des gouvernants assez complices (ou assez niais par euro-béatitude). L'Europe ordolibérale est une opportunité saisie par toutes les droites du continent et vendue aux peuples come une belle intégration, avec l'aide d'autres courtiers, souvent roses ou verts. Ce consensus de droite a été la pensée unique des médias allemands depuis des décennies. L'ostracisme à l'égard de Die Linke reste très fort dans les médias. Malgré cela beaucoup d'Allemands doutent du modèle qui leur est asséné.
    Pour toutes ces raisons, aujourd'hui qu'il est nécessaire de dénoncer l'autoritarisme libéral de la droite allemande, il est très important de ne pas dire "l'Allemagne", mais "les libéraux allemands" (avec, hélas, sans surprise, une bonne partie du SPD). A Die Linke et au delà bien des Allemands se retrouveraient dans "l'humain d'abord, pas la finance".

  9. le Prolo du Biolo dit :

    Exemple de ce que pourrait être un vrai service public de l'information générale (du moins il s'en rapproche) : le "19-20" de FR3 Bretagne d'hier : http://www.pluzz.fr/jt-19-20-bretagne-2011-11-26-18h59.html?direct=18-59

    Avec, accessoirement, la participation d'un certain Mélenchon.

  10. Bélatar dit :

    Oui, il ne suffit pas de faire du sociétal pour transformer la société et répondre à l'aspiration de justice et d'égalité, Zapatero vient de le comprendre à ses dépends.

    Bonne idée que le carnet de route, bien écrit de surcroit.

    Finalement, tout le monde nous promet l'enfer, la tristesse, la dépression (financière et psychique), l'impuissance, la décadence. Le FdG est le seul avec son candidat à envisager l'avenir avec optimisme : non tout n'est pas foutu, si le peuple se réapproprie son avenir les choses peuvent changer car nous sommes les 99%.

    Je trouve que la dépression est devenue, non seulement une source de revenue énorme pour les laboratoire pharmaceutique, mais un instrument de lutte sociale contre toute velléité de transformation et d'émancipation.

    Ne nous laissons pas déprimer, déprimons les déprimeurs ! L'avenir nous appartient ! La lutte solidaire plutôt que le témestat ! :)

  11. Menjine dit :

    Quelle bonne idée,quelle belle réalisation que ce carnet de route !
    C'est pas du voyeurisme et ce n'est pas pour suivre J-L. Mélenchon à la trace qu'il est intéressant, c'est qu'on voit, vraiment vu de vu, la réalité.
    Je l'ai dégusté déjà à deux reprises et on voit vivre ce peuple de gauche, ce front qu'on a, à nous tous, bâti depuis ces derniers mois.
    Mélenchon prenez les bouffées d'air de l'océan, et prenez des bouffées des besoins, des interrogations et des espoirs de nous tous. Cela nous fait penser et nous pousse à agir.
    Je trouve que cette initiative est à prolonger pour les autres terrains que vous allez rencontrer et baliser dans la suite de la rude campagne, et vous avez raison la camarade Céline restitue cela formidablement.
    Aux lecteurs du blog qui ne l'auraient pas fait : allez tous fissa sur le carnet de route.

  12. BARNOIN RAYMOND dit :

    Bonjour,je suis Français vivant en Belgique non-pas pour une quelconque idée de vouloir payer moins d'impôt ou quoi que se soit d'autre mais par amour pour une flamande qui m'a sorti d'une situation catastrophique ou je m'étais fourré tout seul. Je vis actuellement, ayant échappé a la loi qui porte l'age de la retraite a 62 ans, dans une aisance toute relative qui me permet de vivre de manière décente et de ne manquer de l'indispensable, c'est a dire de me nourrir, me loger et me soigner sans avoir recours a des aides qui ne devraient plus avoir lieu d'être si des personnes dont le seul souci est de enrichir toujours davantage, avec l'aval du gouvernement en place ne faisaient en sorte. Ceci dit je ne pense qu'a une chose, je me considère comme un privilégié, bien que n'ayant que 1200 euros par mois de retraite, a coté de gens qui vivent avec le rsa. Cela fait plusieurs fois que j'écris sur votre blog et je veux dire que je n'en veux pas aux riches, je ne supporte pas de savoir que des gens sont pauvres a cause d'eux sous prétexte qu'ils les empêchent de s'enrichir davantage. C'est pourquoi je compte sur vous pour améliorer cet état de chose. Il n'est pas question pour moi d'appauvrir les riches, les pauvres ne sont pas préparés pour ça, mais leur faire comprendre que de de permettre aux gens qui les enrichissent ont le droit de vivre dignement sans risquer de les rencontrer en train de faire leurs courses chez Fauchon ou autre magasin de luxe.

  13. rodfab dit :

    Je lis sur le bloc note:
    " Ils sont d'autant plus interrogatifs que, depuis un an, la construction d'une centrale nucléaire sous-marine est en projet. Les brevets sont déjà déposés nous explique-t-on. Nous sommes tous interloqués. Rien de tel n'est parvenu au parlement de l'Assemblée Nationale."

    Ça fait plaisir, je vous ai envoyé le projet par mail à vous et à Martine Billard il y a des mois et des mois. Les infos suivent je vois!

  14. Christian B dit :

    @Blanqui2012 @Adrien
    Oui, vous faîtes bien de souligner ces points.
    Concernant la web-série, le 1er épisode n’est pas vraiment une réussite, c’est le moins que l’on puisse dire…
    Mais bon c’est le premier, espérons que la suite sera au niveau des idées que Jean-Luc Mélenchon s’efforce de transmettre quotidiennement si brillamment

    "Prises de position" du site placaupeuple, effectivement, il y a un bug !

    Personnellement, je ne pense que ni Twitter ni Facebook soient de vrais médias, par contre un site comme placaupeuple mérite une réelle attention. Il suffirait qu’il soit du même niveau que le site de ce blog, c'est-à-dire traité avec sérieux. Il y a vraiment urgence, il nous reste 5 petits mois.
    Réveillez-vous les gars !

    @VERTPOMME
    Bravo, bienvenu, j’espère que tu seras suivi par plein d’autres militants.
    L’Humain d’abord.

  15. @114 Gerard Blanchet
    " Comme l'action à Clermont que j'évoquais sur la dette cela touche beaucoup plus large que le front de gauche et permet de rassembler la gauche la vraie, comme nous l'avions fait en 2005."

    L'action que tu mènes avec tes camarades est tout à fait remarquable et riche d'espérances. Je me laisse aller à rêver que la situation étant ellement catastrophique et encore plus dans ses perspectives d'évolution, que le FdG puisse rassembler tous les français au-delà de la vraie gauche.Dans un pays où il y a 8 millions de pauvres, 4,5 millions de chômeurs; où la protection sociale et les services publics partent en vrille et où tout ce que veulent faire l'UMP et le PS c'est rationaliser, planifier, l'aggravation de l'austérité et la clochardisation du peuple, tous les français devraient être concernés, à un moment ou un autre, par un vote Front de Gauche.
    La droite dure avec le peuple, la gauche molle avec l'oligarchie, c'est blanc bonnet et bonnet blanc.Le résultat, au-delà du marketing politicien, est le même. 0+0 ça fait toujours la tête à toto et pas une République démocratique qui sort de l'ornière.

  16. maria dit :

    Merci a Olivier (101) pour le lien ! Allez-y, c'est un outil très sympa soutenant l'effort a convaincre. Très bonne idée du PCF. Très bonne représentation des idées du FdG.

  17. citoyenne21 dit :

    Il y a un people qui dit que le pauvre Sarko fait tout ce qu'il peut pour sauver la France là tout de suite sur Europe 1 : Gérard Lanvin ! Rien à attendre de ces gens là. Ils vivent sur leur planète de stars et n'ont même pas conscience de ce qui se trame ! pfff ! Ce sont ces gens là que les 80 % de soumis a en référence et à entendre un Lanvin dire de telles bêtises, ça n'aide pas le peuple endormi à se poser des questions... Même eux ils contribuent à l'enfumage du peuple ! grrrrrr

  18. laforcedupeuple dit :

    Oui, merci Olivier. Une façon simple mais très bien construite pour expliquer en quelques petites minutes ce qui nous arrive et pourquoi. Très convaincant, un outil facile et très pédagogique dont il faut se servir.

  19. Le grillon citoyen dit :

    Citoyen de base, non encarté mais tout à fait convaincu et solidaire de front de Gauche et soutenant Mélenchon, je me pose des questions sur la stratégie...
    > Hier, le PC organise une manif contre l'austérité à Lille sous sa propre bannière et on y voyait au départ sur la place de la république un attroupement de l'entre-soi avec moult drapeaux PCF et je dois dire que ça ne donnait pas envie au citoyen de base... D'ailleurs, cette manif n'a eu aucune publicité dans la presse...
    > Les assemblées citoyennes : attention aussi que ça ne soit pas des réunions de l'entre-soi de convaincus également.
    Mon souci est que l'adhésion aux idées gagne les citoyens et si l'on veut monter à 20%, il faut ouvrir grand les fenêtres...
    Faire une manif PC, ça ne va pas le faire pour gagner 20%, c'est contre-productif. Mettre en avant des bannières, ça va faire fuir le citoyen de base. Il faut absolument diffuser dans le public et pas faire la tortue. Si c'est pour faire la pub du PC, c'est pas la peine.
    Mettre en avant : les idées, le programme, l'humain d'abord, le peuple et... Mélenchon...quoi qu'en dise Mélenchon lui-même.
    Une grande manif citoyenne à Lille mettant en avant le programme (avec distribution de programmes sur le parcours),appelant à voter Mélenchon, avec des slogans et des pancartes reprenant le programme aurait été plus profitable.
    Il s'agit d'une élection présidentielle, pas d'actions syndicales...

  20. François dit :

    Tout à fait d'accord. Les étendards étaient tous aux couleurs du PCF Nord hier lors de la manifestation contre l'austérité à Lille. J'ai cru apercevoir un drapeau Front de Gauche mais timidement sorti ! C'était donc de l'entre-soi... ce qui n'est pas bon signe pour le reste de la campagne et pour l'avenir du Front de Gauche à l'horizon juin 2012.

    Concernant les assemblées citoyennes nous avons eu une formation militante du Front de Gauche en fin d'après midi à la maison de l'éducation permanente de Lille, pêle-mêle camarades du PG et du PCF et d'autres sensibilités. Ce qui en ressort c'est qu'il est primordial d'inviter des citoyen-ne-s qui ne sont pas encarté-e-s à participer à ces assemblées. L'autre point qui en découle c'est qu'il est important de restituer le contenu des débats et de faire remonter les idées aux comités nationaux des partis et au bureau de campagne du Front de Gauche. Sinon à quoi bon discuter si il n'y a pas d'action(s) derrière. À quoi bon ? Pourquoi pas à impliquer les citoyen-ne-s dans le débat politique pour leur redonner la souveraineté qu'elles/ils ont perdu ?

    [Edit webmestre : Merci de ne pas multiplier les faux pseudos pour dialoguer avec... vous même !]

  21. lilou dit :

    @ Le grillon citoyen
    Le phénomène que tu décris est marginal, les cocos, et j'en suis, ont compris dans leur grande majorité, qu'il faut à tous prix l'union du peuple de la vraie gauche. Notre assemblée citoyenne de jeudi ne réunissait pas que des cocos, nous étions il est vrai, les plus nombreux, mais nous convions nos partenaires à toutes nos initiatives. Notre candidat aux législatives sera communiste, dans le comité électoral des membres du PG et autres Alternatifs occupent une part active et ont des responsabilités, nous les considérons comme des camarades et non comme des supplétifs.
    Bref, nous, dans notre circonscription nous jouons l'unité à fond et Jean-Luc est notre candidat
    Résistance et Révolution Citoyenne.

  22. Antigone dit :

    @126 Le grillon citoyen
    Voici exactement le premier danger qui nous guette. Que le PC soit trop visible, comme bloc agissant et donc que l'on perde l'esprit d'ouverture nécessaire au rassemblement. Les partis doivent s'effacer ou être en "back office". Changer de modèle implique aussi changer de façon de militer.
    Bon je vais être un peu rabacheuse, mais au Venezuela, il s'est passé la même chose exactement. Une fois élu Chavez, lors des premières assemblées citoyennes participatives les membres des partis (PSUV) et Du Parti qui s'affichaient trop dans les réunions se faisait directement sortir par la population. Rien de plus contreproductif que la prise en main d'une assemblée par un permanent du PC connu comme le loup blanc.
    Je pense que pour le PG ou le NPA c'est pareil. Le citoyen en révolution citoyenne est majeur et refuse de se faire "canaliser" par le militant aguérri. Il faudrait dans les partis révolutionnaires, avoir la sagesse d'affronter ce point et d'en discuter et ranger enfin les drapeaux. D'ailleurs, voyez les indignées espagnols, ils ne veulent aucun drapeau ni militant qui prenne la parole pour eux ou plus qu'eux.
    Ce point soulevé est fondamental pour notre mouvement. Il faut faire élire JL Mélenchon mais dépasser dans le Front de Gauche les structures partisanes qui le composent.

  23. Le grillon citoyen dit :

    @ webmestre
    Je ne suis pas l'auteur du commentaire 127

    @ lilou
    Mais même si PG et PC sont main dans la main (ce qui n'est pas général), le plus important est d'atteindre le citoyen non encarté qui va nous permettre de faire 20% (Je ne me trompe pas ? Le but est de gagner ? pas de refaire le monde entre nous ?)

  24. jefmergen dit :

    Plus j'y réfléchis, plus je pense que la sortie de crise peut se faire en réindustrialisant...
    Offrir des emplois pour rééquilibrer notre balance commerciale et ne pas se contenter de "services".
    ça ne sert à rien si une relance de la consommation ne s'accompagne pas d'exportations.
    Donner de la farine, c'est bien, mais planter du blé, c'est mieux.!
    Donc freinons l'importation quitte à se désengager de cette mondialisation qui ne sert que les "jouisseurs".

  25. le révolté dit :

    @ 124 citoyenne 21
    Quand tu vois tous les acteurs et sportifs qui gravitent autour de Sarkozy on peut légitimement penser qu'ils ont un intérêt particulier, il suffit de regarder ce qu'ils gagnent. C'est certain qu'ils sont de collusion avec le pouvoir pour enfumer la majorité de nos concitoyens en prônant la pensée unique.

  26. jefmergen dit :

    @Antigone
    Nous avons dans ce pays de bons techniciens dans tous les domaines.
    Aujourd'hui Sarkophiles, mais surtout "obéissants" à celui qui est légitime... fonctionnaires donc !
    C'est à eux de faire le travail et non pas au "loup blanc" du parti.
    A mon avis, le militant doit s'investir à un autre niveau, recherche/dialogue décisionnaire et contrôle/correction.

  27. bernard hugo dit :

    @Jean-Luc Mélenchon. Tous
    Ce carnet de route est un plaisir de lecture. Merci à Céline.
    Par contre la première web série de En marche n'est pas une réussite à mon avis.
    Où sont les ouvriers et les employés en lutte, tous les chômeurs sur le carreau et ces millions de gens dans la misère ? C'est à eux qu'il faut redonner la parole ! Pourtant Jean-Luc Mélenchon va à la rencontre de tous ces gens. Il y a de nombreuses vidéos où les prolos parlent et disent la réalité vécue. Va-t-on encore s'adresser aux classes moyennes en faissant du zapping et de l'esbrouffe ? Disons que c'était une première tentative esthétique, mais je pense qu'il faudra corriger le tir.
    Bien à vous

  28. Marie Lechevrel dit :

    @ Olivier 101 :
    Il est vrai que ces vidéos sont bien faîtes et "attractives" pour des sujets aussi ardus qui se prêtent si peu aux dessins. Au niveau du message, la cible est atteinte mais le sigle "PCF" en introduction en fera reculer plus d'un ! Les idées défendues par le PC sont pourtant généreuses mais les attitudes électoralistes et sectaires des "vieux" militants communistes ont laissé des traces dans les esprits et agissent comme "repoussoirs". C'est dommage car j'aurais bien aimé faire suivre ces dessins à tout mon carnet d'adresses.
    Entièrement d'accord avec Antigone : pour élargir le Front de gauche il est absolument nécessaire d'en exclure toute référence à un parti politique déclaré...
    Pour le carnet de route : bravo !

  29. Zapping dit :

    Jean-Luc Mélenchon invité du "19/20" de France 3 Bretagne et reportage sur la Sobrena à Brest :
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2011/11/26/invite-du-1920-de-france-3-bretagne

  30. vaillant dit :

    @bernard hugo(134)
    Pour la Web série, vous avez raison et aussi le montage qui agit sur le subconscient est mauvais. Pas de quoi faire vibrer les indécis !

  31. citoyenne21 dit :

    Le révolté (132) : Je considère que tous ces peoples pourraient agir autrement que comme ils le font si ils n'étaient pas de mèche ! Lors de leur passage télé, ils auraient de quoi faire bouger les lignes si ils s'impliquaient davantage au sort des plus démunis en arrêtant de répéter les mêmes âneries ! Certes ça fait son show des restos une fois par an, ca participe au téléthon mais après ca retourne dans leurs palaces ! leurs vies à eux ne sont pas bouleversées par les évènements actuels, le pognon continue à couler à flot pendant que le plus grand nombre tire la langue ! ils sont vénérés par au moins 80 % de la population qui ne sont même pas choqués des sommes astronomiques qu'ils gagnent, juste pour gratter les cordes d'une guitare ou faire le beau devant les caméras ! Bon je suis ok pour dire que le talent ça existe (de moins en moins tout de même de nos jours) et qu'un beau film, ça remue les tripes ! mais pourquoi mériteraient-ils ces salaires là où tant de gens bien plus utiles à l'amélioration de la condition humaine (ex : chercheurs) ne sont pas davantage mis en avant ? Autrefois, il y avait des chanteurs et acteurs engagés et même quand ils ne l'étaient pas, leurs mots respiraient tellement l'intelligence que leur public en devenaient riches intellectuellement à leur tour, à les écouter ! Aujourd'hui on ne vient sur un plateau télé ou à la radio que pour défendre son dernier album ou son dernier film ou faire semblant de compatir 5 mn au sort du peuple en déroute, histoire de bien continuer à amadouer la foule, qui continuera à acheter leurs créations ! Moi je boycotte tout ça, point barre ! notre argent durement gagné doit servir à autre chose qu'à engraisser des gens qui ne pensent qu'à s'évader fiscalement, pour le plus grand malheur de tous ! il n'y aura pas d'amélioration sans durcissement citoyenne, sans modification des réflexes de surconsommation...sans refus de la médiocrité....

  32. phil dit :

    Dans le paragraphe sur Zapatero, Jean-Luc Mélenchon écrit :
    "Ceux qui le font sont donc soit stupides, ce qui est aussi une possibilité, soit aliénés. Le résultat est le même."
    On pourrait rajouter : "soit complices"...

  33. Superbo dit :

    à stephan (113)
    Non, je ne suis pas homophobe et je considère - comme notre candidat - que la question de l'orientation sexuelle relève de la sphère privée. Pour ce qui est de l'espace public, je refuse toute discrimination quel qu'en soit le motif et je trouverais même normal qu'un couple homosexuel stable puisse bénéficier des mêmes droits en matière d'assurance, d'héritage ou que sais-je encore que n'importe quel autre couple.
    Pour autant, admettre le fait de l'homosexualité et refuser la discrimination à son encontre ne signifie pas en banaliser l'affichage. Je me refuse à croire en une "gay pride" tant il est vrai qu'une "fierté hétéro" serait presque aussi ridicule. Pourtant (et nous, au PG, sommes bien placés pour rester critiques envers eux) les médias ne cessent de montrer à quel point toute ces pratiques sexuelles (homo, bi, échangisme, sextoys, DSK, sexfriends, cougars, etc.) sont trop cool et tellement tendance.
    Non. Mille fois non. Ce n'est ni cool ni tendance. Au mieux, ça relève de la sphère privée et ça n'exige que pudeur et décence, au pire nous sombrons dans les manifestations les plus éclatantes du libéralisme moral ("chacun fait ce qu'il veut"), symptôme et cause de la fin de notre civilisation.
    C'est bien beau et c'est facile pour nous d'être contre le libéralisme économique et politique, mais ça paraît beaucoup plus difficile de rester ferme sur le plan moral. Je le répète : être de gauche ne signifie pas accepter tout ce qui va à l'encontre de l'ordre établi : il serait une erreur d'excuser, sous prétexte qu'ils vivent en banlieue ou sont issus de l'immigration, les délits d'exhaltés qui tirent sur la police ou brûlent les écoles ; il serait une erreur de plaider pour la libéralisation (tiens tiens... encore le libéralisme...) du canabis ; il serait une erreur d'accepter le voile sous prétexte de respect culturel ; idem pour le mariage homo. A vouloir à tout prix contrer l'ordre établi, on en vient à établir...

  34. Bélatar dit :

    Je viens de regarder "C'est à vous". Vous avez été très bon, sachant entrer dans le "format" de l'émission sans rien lâcher. Pas étonnant que les jeunes s'intéressent de plus en plus à vous : l'humour, ils connaissent, c'est même une arme dans la galère.

  35. gerard du 70 dit :

    Je n'ai toujours pas de retour d'info concernant le deroulement du 94è congres des maires de france Le parrainage des elus aux candidats a la presidentielle est connu publiquement ou c'est le secret defense CAR il est important de savoir la position des elus de france Les citoyens electeurs ne sont pas que des pions aux ma

  36. Berdagué dit :

    Nous n'allons pas dans ce rassemblement,alors qu'il a tardé à se mettre en mouvement par des divisions après 2005, se permettre de ranger les "drapeaux" d'appartenance au Front de Gauche, moi et, beaucoup,qui réve que des forces manquantes telles le NPA et LO déploient les leurs dans les multiples actions à venir.
    Nous n'avons pas la fibre hégémonique de Solférino qui avale toute singularité qui apporte la force décisive à l'émancipation. Les " Combien de divisions ? " ont "été comprises et appliquées par la Gauche comme se diviser à qui mieux mieux pour se retrouver complétement dans l'individualisme forcené et si patent de nos jours.avec méfiance à la clé.
    Un des enjeux c'est de marier la singularité et le collectif,le commun d'actions efficaces et gagnantes à tous les coups,tellement en téte dure,voire obstinée à préserver notre Liberté de penser (d'ailleurs des penseurs pensaient que l'on pensait mal ou/et pas du tout).
    Certes,il peut exister des réflexes de pouvoirs dominants accompagnés de bureaucratie à reconnaître et à lutter contre à chaque déviation, mais chaque engagée-é- doit en révolution citoyenne,dans les réunions se sentir libre de parole et non pas "subir" des écoutes relayées par le militantisme formé à injustement ne pas laisser la parole libre,,sans que ça dérive en eau de boudin.
    Lizerunn 129 dans ces 10 tactiques,techniques plutôt que stratégiques, y a - t - il celle qui consiste de matraquer par un sous -fifre une mesure de contre -réforme dite réforme trés dure et trés régressive contre le prolétariat et les peuples pour qu'ensuite un petit chef se fasse passer pour le "gentil" en baissant d'un cran la mesure pourrie, comme ça la mesure régressive est relavitement mieux passée et mieux acceptée par le populo berné. Ces derniéres années ce locataire très provisoire du palais élyséen en a abusé et érigé cette pratique en systéme de penser de caniveau.
    Pour les divisions,bienvenue Morin,Bayrou...

  37. Superbo dit :

    ... le désordre !
    Soyons clairs : quel modèle de société voulons-nous transmettre à nos enfants ? Quel image du lien intergénérationnel souhaitons-nous leur donner ? Dois-je prédire à ma fille qu'elle multipliera les partenaires, fera des tas d'expériences homo ou bi, qu'elle osera peut-être l'amour à plusieurs et s'éclatera dans des lieux branchés à demi nue, sous l'oeil avide de téléphones portables prêts à immortaliser ces grands moments de civilisation ? Ou dois-je construire une famille, honnête avec ma femme, et transmettre ce modèle à mes enfants, quoi que la vie puisse leur réserver par ailleurs ?
    A tous ceux qui - parce que la gauche semble "naturellement" émancipatrice - militent pour le mariage homosexuel, posons ces trois questions : 1) souhaitez-vous que votre enfant soit homosexuel ? 2) en cas d'accident grave qui pourrait vous arriver, souhaitez-vous que vos enfants soient recueillis et élevés dans un couple homosexuel ? 3) dans un monde idéal, souhaiteriez-vous que tout le monde soit homosexuel ?
    Et pourtant, je respecte que chacun ait sa propre orientation sexuelle et je m'oppose aux discriminations qui auraient pour origine la pratique sexuelle des un(e)s ou des autres.

  38. jprissoan dit :

    Zapping :
    merci pour le lien. Très intéressant.
    encore une industrie stratégique menacée. Invraisemblable.

  39. keriel dit :

    l'analyse de la chute de Zapatero est claire mais ce qu'elle n'aborde pas c'est pourquoi les Espagnols ont confié leur destin au parti de droite qui fera la même chose : l'austérité encore et toujours. Une analyse sociologique et politique de ce phénomène nous aiderait en France à comprendre pourquoi chez nous aussi les français voient une différence entre UMP et PS alors que tous les deux nous proposent la même chose. je pense que la réserve de voix pour le FdG est dans les abstentionistes qu'il faut convaincre.

  40. jprissoan dit :

    webmaster : certaines de mes coordonnées étaient fausses.

  41. steph dit :

    La superbe video du PCF "En 2012, on va leur faire un dessin" sur la crise de la dette est disponible ici sans logos partisans. Je suis d'accord avec les commentaires précédents que ça pourrait faire le buzz plus facilement sans les logos. Et ça permet de toute manière d'installer nos thèmes et arguments dans le débat.

  42. jpp2coutras dit :

    @ERDE 15h42
    Vous avez raison et les pieds bien sur TERRE: il faut proclamer inlassablement que les possibilités de remplacement du nucléaire à l'uranium empoisonné sont de plus en plus nombreuses, crédibles, combinables, disponibles dans un délai raisonnable; seule manque la volonté politique pour s'opposer au slogan "on ne peut pas faire autrement car ça coûtera trop cher " qui ne tient jamais compte des prix de revient globaux et de l'héritage réel pour le futur! mais seulement des rentiers actionnaires.
    Idem pour chaque défi politique il y a toujours de multiples pistes pour le progrès du bien-être de l'humanité.
    Il faut donc rompre fissa avec cette fausse route de La Firme néo-libérale qui gâte tout ce qu'elle touche et nous tire vers le fond.
    L'imagination positive au pouvoir! avec JLM à sa tête bien sûr...

  43. henri dit :

    Je ne suis pas nostalgique ni passéiste mais j'ai adhéré à la jeunesse communiste lorsque 5 antifranquistes avaient été condamnés à mort par le dictateur Espagnol en août et septembre 1975, j'avais choisi cet évènement pour mon premier devoir de philosophie. Il n'est pas étonnant que la gauche espagnole, la vraie, celle issue de la République Espagnole est tant de mal après toutes les années de dictature, historiquement la plupart des Républicains Espagnols sont restés sur les terres de leur exil où ont été assassinés lors de la Guerre d'Espagne, abandonnés aux Allemands et autres par les gouvernements européens de l'époque.
    Dans ma ville, la manifestation de septembre 1975 avait rassemblé 1500 personnes à 18 heures et plus de 3000 à 20 heures, je portais un carton avec le visage d'un des condamnés à mort, j'avais 17 ans, je n'oublierai jamais ce soir là!
    Parfois, les moments intenses de cette jeunesse révoltée me fait sourire face aux difficultés du moment, la dette, les phrases des uns et des autres, les sondages.... Mes engagements étaient et restent la vie face à l'oppression, combattre les injustices, jusqu'où les peuples accepteront-ils l'inacceptable?
    Je n'ai certainement pas le même passé que certains, mon ami de 90 ans, résistant et torturé par la Gestapo, m'inspire dans mon quotidien et m'incline à dire qu'on peut DIRE NON à la dictature, aujourd'hui elle semble financière et prend l'allure d'un fantôme, elle est aussi dangereuse que la peste brune.

  44. Louis st O dit :

    85 Blanqui2012

    Que dire de plus du site « Place au Peuple » c’est d’ailleurs marqué à côté « Front de Gauche » mais de quel Front parle t-on ou sont les partis, ou autres associations qui nous ont rejoint ? Je n’ai pas trouvé, ce doit être bien caché au fin fond du site!
    Quand je pense que vous (JL), disiez que ce devait être un Site Extra ! Je pense sans vouloir vous offensez que vous devriez faire un tour sur les sites concurrents, adversaires ou ennemis, aux choix.
    D’ailleurs, est-ce que l’on veut vraiment faire connaître notre Programme, toutes les organisations affichent les leurs, mais nous NON, il faut l’acheter, tout le monde n’est pas comme moi, ou beaucoup sur ce Blog, des inconditionnels qui en achètent plusieurs. Certains viennent sur le Site Front de Gauche - Place au peuple pour voir et lire notre programme, et bien non, si ça vous intéresse, achetez le !
    Donc si aujourd’hui, 200 000 se sont vendus, c'est-à-dire mois de 0,5 % de la population ne vous inquiétez pas, en mai 2012 on arrivera à 1%. Et surtout n’essayez pas de le mettre à disposition gratuitement on va vous taxer de faire de la PUB pour votre poire.
    D'autre part, on nous dit, untel ou untel à épousé les idées du front de gauche, et même nous ont rejoint, mais quand on les entend à la Télé aucun ne dit qu'il est avec nous, mieux qu'il épouse les idées EELV ou PS, c'est à croire que nous avons le syndrome du FN les sympathisants ne veulent pas dire en public qu'ils sont FdG. ça fait peur!
    C'était non Coup de Gueule

  45. steph dit :

    La superbe video du PCF "En 2012, on va leur faire un dessin" sur la crise de la dette est disponible ici sans logos partisans. Je suis d'accord avec les commentaires précédents que ça pourrait faire le buzz plus facilement sans les logos. Et ça permet de toute manière d'installer nos thèmes et arguments dans le débat.

    Video du PCF sur la crise de la dette sans logo de parti.

  46. Françoise de BERGERAC dit :

    @J.L.MELENCHON.
    Je viens de rejoindre Le comité de Bergerac.
    Concernant l'Allemagne, le fait qu'elle ait des problèmes, et qu'elle ait caché son déficit, ne m'étonne nullement. Il faut tout de même penser que, après deux défaites, 14/18 et 39/45, plus leur réunification, tout cela a dû considérablement peser sur leurs finances et qu'elle subit comme nous, la mondialisation. Mondialisation trop vite faite, alors que l'Europe n'était pas encore terminée complètement.
    Je suis profondément Européenne, mais, je trouve que cette dernière à peine commencé, s'est trouvée dans la tourmente de la mondialisation sans maîtrise de cette dernière. Il est impensable qu'alors que 80% des échanges se font avec l'Europe, que les autres 20% sont répartis environ 10% sur les USA et 10% sur le monde (à la louche !)
    Nous nous fassions concurrence et que nos principales délocalisations se font intra-Europe.
    Je pense sincèrement que le score aux élections Présidentielles, concernant le FdG sera plus fort que celui espéré.
    Nous allons, nous, personnellement sur Bergerac, avec la responsable du comité, faire des réunions d'informations car nous avons des secteurs sensibles et du chômage.

  47. armoise dit :

    Et l'Irlande qui ne veut pas de nucléaire et s'est battue pour ça de toutes ses forces (dans la fin des années 70) ça ne l'a pas empêchée d'avancer, les parcs éoliens du sud fonctionnent très bien ! malgré les sauterelles du libéralisme, c'est un pays qui ne manque pas de courage et.... d'énergie. Ils ont aussi la bière et le whiskey avec ou sans café, mais après 700 ans d'occupation anglaise au cours de leur histoire et qui a laissé des traces, ils ont compris ce qu'est la survie !

  48. Antigone dit :

    @ 150henri
    Votre engagement est tout à fait louable. Pour ma part mon grand père combattant républicain sur le front del Ebro avait la carte N°8 (dans les premiers membres) du PC espagnol...Alors, ce n'est pas une question de rapport a un passé glorieux, dur et même tragique pour lui, qui finit dans les camps de Mathausen, comme communiste, c'est qu'il faut comprendre, que les temps ne sont plus à ces formes-là de mobilisation, même si l'expérience et l'histoire de chacun est un atout précieux.
    Il faut se rassembler et ranger les drapeaux qui divisent, puis réfléchir 2 minutes. Venceremos.

  49. Blanqui2012 dit :

    @Adrien @Ardéchoise
    @ Antigone @Christian B

    Il y a urgence en effet pour que la seule consigne qui vaille "Il n'y a pas de consigne" prenne le pouvoir sur le terrain, d'initiatives modestes et désintéressées en action d'interventions créatives, audacieuses, fraternelles.

    Il est temps de tenir un langage de vérité aux apprentis-sorciers de la com'. Connaissent ils l'engagement militant et les difficultés matérielles qui font bricoler avec des bouts de ficelles et du carton une prise de position efficace dans l'espace public (son immeuble, son quartier) ?

    "Web-série nombriliste", "Appli téléphone (mieux vaut en rire qu'en pleurer)", "Tiroirs sans fin des commentaires Facebook non modérés", "Passions compulsives sur Twitter se réduisant au fétichisme des objets, Ipad, Ipod, Iphone (que sais je encore)"... Je ne peux pas croire que notre candidat croit lui même à une quelconque novation de ces outils (déjà) éculés et (surtout) petits-bourgeois, comme on disait dans les films de Godard et de Chris Marker, il y a longtemps.

    Rien ne vaut le contact humain avec celui que l'on ne connaît pas, poignée de main les yeux dans les yeux, conversations impromptues au coin du bistrot ou dans le bus bondé, écoute collectives chez ma voisine, rencontre militante sur un marché, pièces de théâtre pour spectateurs vivants, etc.

    Je dis apprentis-sorcier car la production de "Place au Peuple" n'est pas seulement, pour l'instant, un symptôme sans souffle ni idées de l'air du temps, elle porte un danger : regardez ce "Zapping" qui se croît fin et drôle et qui, à mon avis, relève de la pure ignominie. A dégager :
    http://www.placeaupeuple2012.fr/lactu-vue-par-cloclo/

    Qui leur dira ? Qui leur dira qu'on ne traite pas un fait-divers atroce en montage cut avec Claude François (même pour se moquer de Pécresse), que la mort d'une jeune fille n'a rien à faire dans un zapping humoristique. Et que le mot "agnes" n'est pas un "mot-clé"...

  50. turmel jm dit :

    Hier je suis allé acheter :" Nous on peut !".
    Je n'en suis qu'au tout début et cela me passionne !


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