04nov 11

Les voyous feront la police

L’ère autoritaire

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Le G20 s'en remet aux responsables de la crise

Communiqué du 04/11/2011

On le savait illégitime et inefficace. Le G20 réuni à Cannes a aujourd'hui également prouvé qu'il était capable du plus grand cynisme.

Les chefs d'Etats du G20 ont renoué avec leurs promesses de pacotille. Depuis deux ans, le G20 promet de réguler les paradis fiscaux. Depuis deux ans, rien n'a changé. Ces nouvelles promesses n'y changeront rien non plus.

Pire, au lieu de lutter contre la crise, le G20 l'aggrave. Il confie aux responsables de la crise, le soin de la régler.

Le FMI a fait la démonstration de l'absurdité de sa politique en Grèce. Pourtant, le G20 veut encore augmenter ses moyens. Il augmente en fait son pouvoir de nuisance et confirme son rôle de gardien du dogme libéral. C'est désormais l'Italie qui verra sa souveraineté limitée.

Et alors que la finance est à l'origine de la crise, le G20 continue son entreprise de blanchiment des spéculateurs et des banquiers voyous. Il a ainsi décidé de nommer à la tête du Conseil de Stabilité Financière, un ancien de la banque Goldman Sachs et un ancien responsable de hedge fund.

Autant confier la lutte contre la drogue à Pablo Escobar.

img_7453Dans cette note, je pose un premier bilan de l’incroyable affaire du référendum en Grèce. Un événement de première grandeur historique dans cette période. Puis je viens sur le nouvel épisode de la propagande du système, le fameux « modèle allemand ». Et je reproduis mon interview dans le journal l’Humanité. Enfin je dis quelques mots des affligeantes décisions du G20. C’est une note plus courte que d’habitude car je croule sous le travail. Je me suis cependant efforcé d’y consigner l’essentiel de ce que je peux faire pour aider ceux qui utilisent mon blog comme une source d’argumentation. Evidemment nombre de sujets restent sur le bord de mon clavier. Mais comment faire davantage ? Samedi matin vente du programme « L’Humain d’abord » dans la rue. Puis salon de l’agriculture Bio. Dimanche émission sur l’ensemble des radios du service public. Je sais que je pourrais lire ensuite vos commentaires ici.

Merci à Nicolas Bonnet pour sa série de photos intitulée Carnet de voyage au Guatemala

En Grèce, un nouveau protectorat est commencé. Quelle histoire ! La Grèce d’abord a préfiguré le sort de tous ceux qui se feraient prendre hors des clous du système du Traité de Lisbonne. A présent elle est le premier état de l’Union qui se voit refuser son auto-détermination démocratique. J’avais parlé d’un coup d’Etat des financiers, en reprenant le vocabulaire des indignés de Madrid. Le rôle ubuesque des agences de notation comme agent d’exécution des diktats du système a été ensuite dix fois étalé au grand jour. Mais le rouleau compresseur a poursuivi sa route. La pente autoritaire en Europe est prise et déjà profondément enkystée. Le vocabulaire des commentateurs le montre assez. Papandréou est « invité à s’expliquer », Berlusconi est « convoqué » et ainsi de suite. Le président français joue le rôle de l’enthousiaste de service, passeur du plat allemand. Il a pourtant été sévèrement renvoyé dans ses cordes par les conclusions du précédent sommet européen totalement dominé par les pires conservateurs allemands entrés en campagne électorale. Jeudi, entre deux séances du G20 ce fut l’apothéose des brutalités. Ou bien Papandréou cédait ou bien il n’aurait pas d’argent. Il céda. En échange d’un blanc-seing de la droite de son pays. img_8266Deux mauvais coups en un de la part de ce néant ambulant du socialisme mondial. Le premier pour avoir avalisé la méthode des brutalités, le second pour avoir donné comme solution à la crise la coalition avec la droite.

Le référendum était sans doute une grande arnaque. Déjà les bons conseils n’avaient pas manqué pour la rédaction de la question. Les dirigeants socialistes français ne furent pas les derniers à proposer l’habituel dilemme qui tue. La question aurait été : « voulez-vous oui ou non l’Euro ». Avec l’alternative qui se déduit automatiquement : si vous voulez l’Euro, c’est l’austérité et le pillage du pays, si vous n’en voulez pas, c’est la catastrophe. Un vrai « débat » comme les aiment les increvables oui-ouistes, surtout en France. Peut-être n’avez-vous pas eu le temps de prendre la mesure du zèle qui s’est manifesté de la part de certains éditorialistes. Aussitôt a recommencé la musique sur le thème « qui n’aime pas l’austérité n’aime pas l’Europe », « est un nationaliste » et que sais-je encore, déballé à toute vitesse des cartons d’archives de 2005. Evidemment, tout en subtilité, l’injure a connu ses surenchères habituelles. Dont le paroxysme est l’inépuisable amalgame de fin de banquet au « Nouvel Observateur » : la mise dans le même sac de Marine Le Pen et du Front de Gauche. Comme pas une personne n’y croit ni ne peut le croire, on comprend que le but est autre. Il s’agit une fois de plus de délimiter un « cercle des raisonnables » partisan de « la seule politique possible » en promettant à tous ceux qui en sortiraient le pire de ce que craignent Marie Chantal et Jean Patou : l’opprobre et la stigmatisation de la bonne société, celle qui tient les postes et les honneurs à distribuer. Le plus caricatural en la matière est le sieur Reynié directeur de la fondation de l’UMP, repeint en « politologue spécialiste des populismes » lorsqu’il intervient dans les médias. Celui-là n’est pas arrêté par les mots. Il n’hésite donc pas à dire qu’on trouve « dans le même sac », littéralement, Mélenchon et Marine Le Pen. Cet amalgame nous indigne. Il faut y répondre chaque fois qu’on le peut. Expliquer sans relâche est notre méthode en toutes circonstances. Sans illusion : le mal sera fait de toute façon. Ayons cependant à l’œil que l’effet inverse fonctionne en notre faveur. Chaque heure de calomnie enfonce l’image qui montre tous ces gens d’accordimg_7479 entre eux, coalisés dans l’injure, de l’UMP aux cercles de la bien-pensance socialiste. Ils se seront eux-même attachés ensemble. Le moment venu ils couleront ensemble.

Mais l’événement c’est le retrait du référendum davantage que la proposition de Papandréou de le faire ou même la question piégée qu’il s’apprêtait à poser. Car c’est dorénavant un symbole immense qui tombe. Dans l’Union Européenne, la démocratie est un problème, pas une solution. Le peuple lui-même est un problème. Par conséquent, un peu plus tôt un peu plus tard, la suite est écrite dans la certitude. Une politique sans alternative, et, qui plus est, imposée de force fait nécessairement éclater le système qui la contient. Si rien ne bouge, cela est aussi certain que le défaut à venir de la Grèce. La seule inconnue est : où et quand le détonateur fonctionnera-t-il ?

Le « modèle allemand » est la nouvelle coqueluche. Nicolas Sarkozy s’enthousiasme : "Tout mon travail c'est de rapprocher la France d'un système qui marche, celui de l'Allemagne." Une fascination partagée par l'entourage de François Hollande. Test : les investisseurs font-ils d'avantage confiance à l'Allemagne qu'à la France ? Non. La France est largement devant l'Allemagne pour les investissements directs étrangers : plus d'un milliard de dollars en France contre 674 millions en Allemagne, selon les statistiques publiées par la CNUCED. Les Allemands sont-ils meilleurs que nous en matière de dette ? Non. En 2010, l'Allemagne avait une dette de 83,2 % du PIB contre 81,7 % pour la France selon Eurostat. L'Allemagne est donc tout autant que la France en dehors de la limite des 60 % du PIB exigée par le Pacte de stabilité. La croissance allemande est-elle meilleure que chez nous img_8278? Non plus. Sur la dernière décennie elle a été inférieure à celle de la zone euro et moindre qu’en France. D’ailleurs, le "modèle allemand" n'a pas protégé ce pays de la crise : avec une chute de 4,9 %, du PIB il a subi en 2009 une récession deux fois plus importante qu’en France. L'embellie en 2010 est donc un rattrapage. Au final, par rapport à 2008, l'Allemagne marque encore un retard de croissance plus grand qu’en France.

Le Taux de chômage en Allemagne est-il vraiment plus faible que chez nous ? Non. Officiellement de 6 % contre 9,9 % en France, il a été visuellement dégonflé grâce à la réforme social-démocrate. Elle a rayé des comptes 1,5 millions de sans emploi. Cela correspond exactement à la baisse du chômage affichée depuis 2002. En septembre dernier, le journal Die Welt a aussi révélé que 200 000 chômeurs âgés avaient été radiés. Le ministère allemand du travail a reconnu que 57 % seniors chômeurs n'étaient plus comptés. Autre artifice : la généralisation du chômage partiel, invisible dans les statistiques. Ainsi en 2010 selon Eurostat, il concernait 26,2 % des salariés allemands contre 17,8 % des salariés français.

La croissance allemande basée sur les exportations est-elle un modèle généralisable? Non. 65 % des exportations allemandes sont destinées à la demande des autres pays européens. S’ils imitaient le « modèle allemand » en contractant leurs achats l’export made in germany s’écroulerait. De plus, ces exportations ne révèlent pas une plus grande performance technique. Selon Eurostat, 16 % de celles-ci concernent  des produits de haute technologie. La France c’est  26 % des exportations. L’OCDE note aussi que les Français travaillent 154 img_7272heures de plus par an que les Allemands. Et la productivité des travailleurs français est la plus élevée d'Europe. Elle a progressé sur la dernière décennie deux fois plus vite qu'en Allemagne.

Peut-on importer le modèle allemand ? Non. La démographie Allemande est trop différente de la France. Le taux de fécondité allemand est moitié moindre qu’en France. Depuis trente ans, il y a donc davantage de décès que de naissances outre Rhin. Le pays est donc poussé à privilégier une économie de rente. La France a un besoin vital d’activité. D'ici 2060, la population allemande devrait passer de 82 millions à 65 millions d'habitants. Celle de la France devrait passer dès 2050 à 73 millions d'habitants.

On ne peut donc pas transposer le "modèle allemand" en France. D’ailleurs est-ce souhaitable ? Les Français veulent-ils vraiment aller plus loin dans la contraction des salaires et la précarité de l'emploi ? Car c'est là l'unique secret qui distingue l'Allemagne des autres pays depuis 10 ans. Ce bilan d'une décennie d'application des lois social-démocrates sur l’emploi est un désastre social. 20 % des salariés sont des travailleurs pauvres. 5 millions de travailleurs doivent se contenter de mini-jobs à 400 euros par mois, sans protection sociale. Faute de SMIC, 2 millions de salariés gagnent moins de 6 euros par heure, alors qu'aucun salarié ne peut gagner moins de 7,06 euros nets de l'heure en France. En 10 ans l'intérim a augmenté de 130 % et les CDD de 22 %. Résultat de cette politique de compression salariale : selon l'OCDE c’est une baisse record de la part du travail dans le PIB allemand : de 76 %  à 67 % en sept ans. Neuf points de PIB pris aux travailleurs. Et un taux de pauvreté de 20 % plus élevé en Allemagne qu'en France.

Pour moi, chez nous, la priorité est au contraire de rallumer le moteur de l’activité en rendant aux salariés les 10 points de la richesse produite qu'ils ont perdus au profit du capital depuis 30 ans. Le « modèle allemand » est un leurre. Etendu à l'ensemble de l'Union européenne, il mènerait tout droit à la récession. L'intérêt général du pays nous appelle donc img_8329à finir avec cette fascination morbide pour l'Allemagne. Il faut soutenir le cœur vivant de notre économie, c'est-à-dire ses productifs et les besoins sociaux de la population.

J’ai eu avec le journal l’Humanité un entretien réalisé par Mina Kaci et Max Staat. J’en publie toute la partie qui n’est pas consacrée à la Grèce puisque je viens de faire le point un peu plus haut dans cette note.

Comment réagissez-vous à l’affirmation du couple Sarkozy-Merkel selon laquelle l’austérité est le seul moyen de sortir la Grèce et l’Europe entière de la crise financière ?
Jean-Luc Mélenchon. Je suis frappé par le contresens économique : une politique d’austérité généralisée conduit à une contraction de l’activité économique. Elle entraîne partout une diminution des recettes fiscales et à une augmentation du chômage, donc à une hausse des déficits des comptes sociaux et des comptes publics, donc le recours à l’emprunt, la dette et le service de la dette. C’est de l’argent gaspillé. C’est un constat de bon sens dont nous avons la démonstration sous les yeux avec la Grèce. L’activité économique y a reculé de 5 points et la dette a augmenté de 30%. Cette politique ne marche pas, ni pour la Grèce ni pour aucun autre pays européens.

Pourquoi, dans ce cas, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel continuent-ils à appliquer une politique inefficace ?
Jean-Luc Mélenchon. Ils défendent un bien particulier : la rente. Le capital financier, sa profitabilité demeure leur préoccupation principale. C’est la raison pour laquelle la stabilité des prix est leur objectif. Ils sont cramponnés à la protection du cœur de ce système financier. Cette vision dominante en Europe a été institutionnalisée par le traité de Lisbonne et s’habille aujourd’hui d’un autoritarisme consternant. Des pays continuent d’accepter des transferts de souveraineté. C’est ainsi que s’applique, par exemple, le semestre européen, qui contrôle les budgets avant même qu’ils soient votés par les assemblées nationales. Ou encore l’instauration de sanctions, d’amendes qui peuvent être de 1 à 2 points de la richesse produite pour les pays qui sortent des clous de l’endettement ou de leur déficit.

Pouvez-vous expliquer pourquoi vous estimez qu’en faisant jouer un rôle nouveau à la Banque centrale européenne (BCE), on sortirait l’Europe de la crise financière ?
Jean-Luc Mélenchon. L’urgence consiste d’abord à arrêter la pression du système financier sur les dettes souveraines. Sommes-nous d’accord pour dire qu’il y a une pression illégitime du système financier ? Ou estimons-nous que c’est la dette souveraine qui est insupportable et qu’il convient de contenir la dépense? La BCE pourrait parer à l’urgence. Une solution immédiate consisterait à appliquer une batterie de mesures pour faire stopper les techniques de spéculation, dont, entre autres, l’interdiction des ventes à découvert. Surtout, la solution radicale est que la BCE prête directement à l’Etat-nation concerné. Comme sa puissance de financement est illimitée – puisque c’est une banque centrale – la spéculation s’arrêterait immédiatement.

Nicolas Sarkozy dit aux Français que s’ils veulent garder leur modèle social, il faut qu’ils acceptent de nouvelles mesures « courageuses ».  Entre 6 et 8 milliards d’économies supplémentaires vont être présentées la semaine prochaine. Que répondez-vous à ceux qui estiment que le président tient un discours de vérité, de réalisme et de responsabilité ?
Jean-Luc Mélenchon. Je réponds que ce n’est pas responsable du tout. Comment peut-il affirmer qu’il veut protéger notre modèle social, alors qu’il est en train de le démanteler complètement ? Ne propose-t-il pas moins d’écoles, moins de fonctionnaires, moins d’hôpitaux ? D’ailleurs, moi je ne parle pas de modèle social, mais d’acquis sociaux. Ceux-ci sont le résultat de hautes luttes. Comment peut-il dire qu’avec une politique d’austérité, qui contracte l’activité, on diminuerait les déficits ? C’est tout le contraire, nous allons augmenter les déficits. Sa politique nous mène droit dans le mur.

Vos propositions, tels que le Smic à 1700 euros ou l’échelle des salaires de 1 à 20 dans les entreprises ne risquent-elles d’être jugées irréalistes face à la crise?
Jean-Luc Mélenchon.  Les mêmes qui détruisent tout passent leur temps à nous dire que nous sommes des irréalistes. Pour eux, il n’y a qu’une vérité possible : la leur. Notre orientation est sans ambigüité. Nous voulons augmenter les revenus du travail. Quand on élève le salaire de quelqu’un qui vit au Smic de 100 euros, il les dépense en consommation donc dans la production. C’est ainsi, immédiatement, du carburant pour la croissance et l’emploi. Contrairement à l’argent capté par les pôles financiers qui se disperse dans les bulles financières, nous, nous proposons de rallumer des moteurs de la croissance. Je suis parfois stupéfait de voir, y compris à gauche, de la surprise et même de l’inquiétude. Comme si la grande question n’était pas celle de la répartition de la richesse entre le capital et le travail. En quelques années, dix points sont passés des poches des salariés à celles du capital. Cela représente 195 milliards d’euros par an.   

La dette publique n’alimente-t-elle pas le doute sur la possibilité de faire autrement ?
Jean-Luc Mélenchon. On doit soit contracter les dépenses, soit augmenter les recettes pour pouvoir payer ces dettes. Le Front de Gauche est partisan de la seconde solution. En ponctionnant davantage le capital on remplit les caisses de l’Etat. La dette du pays est de 1600 milliards d’euros, soit moins que notre Produit intérieur brut (PIB) d’une année, qui est de 1940 milliards. Les titres de la dette sont en moyenne de 7 ans et 31 jours. Durant cette période, le PIB réalisera 14000 milliards d’euros. Donc le total de la dette actuelle, étalé sur les 7 ans et 31 jours  de sa durée de vie, ne représente que 12% de nos richesses. Pour payer la dette, il faut prendre l’argent là ou il existe. Les entreprises du CAC 40 paient moins d’impôts que des PME. Les banques vivent aux crochets de l’Etat, alors qu’elles accumulent des milliards de bénéfices. Autant d’argent susceptible de rembourser la dette.

Ou en êtes-vous dans votre proposition d’offre publique de débat avec l’ensemble de la gauche ?
Jean-Luc Mélenchon. Nous n’avons pas de réponses. Peut-être parce que les socialistes, étant en tête dans les sondages, considèrent que l’on doit s’adapter à leur projet. Et nier le nôtre. Certains, comme les Verts, font passer par-dessus bord les convictions auxquelles ils tiennent comme la sortie immédiate du nucléaire… Le PS pense que si vous êtes derrière dans les sondages, vous vous taisez et vous signez un accord pour des circonscriptions électorales et des places dans les ministères. Or, nous, nous sommes sur une stratégie de sortie de crise avec une méthode qui est la relance économique. On ne renoncera pas à ce combat.

Selon vous, la droite est elle définitivement battue ?
Jean-Luc Melenchon. Je ne le crois pas et je mets en garde ceux qui le pensent. On a déjà vu dans d’autres pays des retours de battons spectaculaires. Quatre millions d’Italiens avaient désigné le candidat socialiste. C’est pourtant Berlusconi qui a gagné. L’élection présidentielle est la plus volatile de toute l’histoire de la cinquième République. Il y a huit mois, DSK, Boorlo et Besancenot occupaient l’actualité. Ils ont aujourd’hui disparu. Il y a peu, on ne parlait pas de crise majeure au point où l’Euro pouvait exploser, l’Union européenne se disloquer. Dans cette situation, vous pouvez avoir un pays qui se coupe en deux avec deux points de vue absolument opposés. La France est à la fois un vieux pays conservateur et un jeune pays novateur. Seule compte la bataille des idées…

C’est avec cette conviction que vous pensez surmonter le piège du vote ‘’utile’’ en faveur de François Hollande ?
Jean-Luc Melenchon. La pédagogie collective est accélérée par le spectacle que les gens ont sous les yeux. Il y a huit mois, on pouvait peut-être dire que l’austérité pouvait être une solution. Aujourd’hui, faites la même chose et l’on vous demandera qu’est-ce que ça donne en Grèce. Les gens, même les plus éloignés de l’économie et du débat politique, écoutent, réfléchissent,  discutent…

Vous avez déclaré que vous ne participeriez pas, personnellement, à un gouvernement de gauche. Existe-t-il au sein du Front de Gauche un débat sur l’éventuelle participation gouvernementale ?
Jean-Luc Mélenchon. Pour l’instant, je ne peux pas témoigner d’un tel débat. Cependant, je comprends que la question se pose. Nous sommes candidats pour gouverner. Mais si nous ne sommes pas majoritaires à gauche faut-il participer au gouvernement ? Pour cela, il faudrait déjà savoir quel est le programme socialiste. Le candidat PS lui-même explique aujourd’hui que tout ce qui est écrit dans ce programme ne peut s’appliquer.

Est-ce à priori un « non » à une participation gouvernementale?
Jean-Luc Melenchon. Je suis candidat d’un front constitué de partis. C’est eux, en toute souveraineté, qui prendront leur décision le moment venu. Mon rôle est de rassembler toute la mouvance de l’autre gauche, et ceux qui aiment assez leur pays pour vouloir un changement profond. Dans cet ensemble, il y a des gens qui disent, en aucun cas il faut gouverner avec les socialistes, d’autres qu’il faudra être raisonnable et accepter d’y aller. Tout le monde doit se sentir à l’aise avec ma candidature. Ceux qui veulent qu’on y aille verront avec leurs partis, ceux qui ne veulent pas pourront voter pour moi car je n’irai pas dans un autre gouvernement que celui d’une majorité du Front de Gauche.

Ce discours ne risque-t-il pas d’alimenter le vote utile ?
Jean-Luc Mélenchon. Il ne tient qu’à nous de faire la démonstration de la validité de nos choix. En quoi est-ce utile, pour une personne de gauche rejetant la politique de Sarkozy, de voter pour un projet qui conduirait à la même politique. C’est quoi la différence entre la règle d’or et la règle d’or ?  Entre l’équilibre des comptes publics et l’équilibre des comptes publics ? Bien sûr, il ne faut pas rejeter les électeurs socialistes. Dans ce sens, nous devons mener un débat public. D’autant que les gens n’écouteront que leur propre conscience. Le Front de Gauche se bat pour devenir un front de peuple. On ne peut pas faire un front du peuple autrement qu’avec une politique qui corresponde à ses aspirations. Je ne sais pas faire le front du peuple avec la TVA sociale….

Vous avez lancé votre campagne à la Fête de l’Humanité. Ou en êtes-vous aujourd’hui ?
Jean-Luc Mélenchon. Tout ce que nous avons entrepris depuis la Fête de l’Humanité témoigne de la cohésion du Front de Gauche. Le succès considérable de la vente de notre programme témoigne de l’écho de notre campagne. Il nous faut à présent mettre en place des « assemblées citoyennes » car il n’y aura pas de résultat du Front de Gauche sans mobilisation populaire. Le niveau d’exigence s’est considérablement élevé. Il sera la clé des élections. 

Alors que j'écris ces lignes se termine le G20 de Cannes.  Les puissants ont décidé à cette occasion de renforcer le "Conseil de stabilité financière" (FSB). Les nominations d'anciens banquiers qu'ils ont décidées à cette occasion sont une belle démonstration de cynisme. Cette instance créée lors d'un précédent G20 est chargée de fixer des règles pour éviter de futures crises bancaires. Elle n'a servi à rien jusque làimg_8333 comme l'a montrée la nouvelle panique bancaire. Désormais elle devra surveiller en particulier les grandes banques dont la faillite menacerait l'ensemble du système. Pour cela le G20 a trouvé des experts, pour remplacer le président démissionnaire de ce Conseil, Mario Draghi parti remplacer Trichet à la tête de la BCE. Le G20 a d'abord nommé un nouveau président du FSB. Il s'agit de Mark Carney, le gouverneur de la Banque centrale du Canada. On peut déjà noter qu'il sera acquis à la défense de la finance anglo-saxonne et de ses normes libérales. Mais le plus croustillant pour celui qui devra expliquer comment prévenir les crises est qu'il a lui-même contribué à en déclencher une. Comme son prédécesseur Mario Draghi, Mark Carney a fait l'essentiel de sa carrière au sein de la banque états-unienne Goldman Sachs. Il était plus spécialement img_8388chargé de la Russie en 1998. C'est-à-dire quand quand Goldman Sachs conseillait l'Etat russe sur sa stratégie d'endettement juste avant son effondrement. Goldman Sachs avait alors poussé la Russie à s'endetter à très court terme via des titres GKO à des taux prohibitifs. Voila donc un expert en stabilité financière !

Pour l'assister à la tête du Conseil de stabilité financière, le G20 a nommé auprès de lui un vice-président qui saura aussi de quoi il parle quand il sera question de spéculation. Il s'agit de Philipp Hildebrand qui est président de la Banque centrale suisse. Lui a fait sa carrière privée chez le fonds spéculatif américain Moore Capital, un des plus gros hedge fund de la planète. Son ancien patron, le PDG de Moore Capital Louis Bacon s'était illustré en 2010 en déclarant que "l'écroulement potentiel de l'Union monétaire" offre un placement "très intéressant". Notez d'ailleurs que le directeur du FESF européen, l'allemand Klaus Regling a lui aussi fait carrière chez ce hedge fund états-unien. Alors qu'il venait de soutenir la promotion par le G20 de ces aigles de la finance, Sarkozy a déclaré que "les paradis fiscaux seront mis au ban de la communauté internationale". C'est certainement pour cela qu'il a soutenu la nomination du patron de la Banque centrale suisse comme numéro deux de la régulation financière mondiale. Alors même que la Suisse n'est toujours pas qualifiée par l'OCDE et le G20 pour ses pratiques d'informations fiscales comme Sarkozy lui-même l'a dénoncé.


796 commentaires à “L’ère autoritaire”
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  1. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 540 - sethangkormwa

    "Je pense que c'est déjà ça d'être à gauche même très proche du centre. Je donnerais toujours mon suffrage à celui qui peut être élu plutôt qu'à celui qui prône une politique très à gauche mais n'a aucune chance."

    Comme au PMU ?

    La notion de Gauche que vous décrivez semble un rien abstraite. On pourrait en somme la doser plus ou moins claire comme le café-au-lait, sans que cela en change vraiment le goût ou la nature ?

    En fait, si l'on revient à la réalité concrète des programmes et des objectifs des uns et des autres, on voit bien qu'il y a des éléments radicalement opposés, et donc incompatibles, selon qu'on s'approche du Parti de Gauche ou qu'on s'approche du Modem. On voit mal par exemple quelle action cohérente pourrait être développée avec, dans la même équipe "de Gauche", ceux qui veulent faire payer les riches et restructurer la dette, et ceux qui veulent augmenter la TVA et la rigueur économique "pour rassurer les marchés".

    Il ne s'agit pas de traiter les ramolos en ennemis, mais qu'est-ce qu'on pourrait attendre d'utile de l'élection de Hollande qui prétend vouloir être encore plus "rigoureux" (comme l'hiver ?) que Sarkozy, et qui a manifestement séché ses cours d'économies à l'E.N.A. ?

  2. Traban Vicit dit :

    "la démission de Silvio Berlusconi"

    Hum... C'est pas encore fait. Ne vendez pas la peau de etc etc

  3. Sonia Bastille dit :

    @ Alexandria (515) Robin Cipolla (524) Menjine (544)
    Pour ma part je suis satisfaite de cette annonce de discussions et d'éventuelles d'alliances spécifiques. Oui, à des discussions, des convergences, des alliances à la fois pour contrer les menées du Front National mais oui aussi à des discussions, des convergences, des alliances du PG, du PC, du Front de Gauche avec les socialistes dans le respect des personnes, des programmes de chacun des candidats comme des organisations en vue de la victoire de la gauche aux Présidentielles et aux Législatives. Empêcher la "folle" montée électorale de Marine Le Pen d'une part et battre la droite et Nicolas Sarkozy d'autre part ! Faire en sorte que le bail Elyséen et présidentiel ne soit pas reconduit cinq années de plus !

    @ Hold-up (549)
    La "révolution citoyenne" en Grèce débouche sur l'union nationale (voulue par le couple Merkozy) et si demain il y avait des élections législatives anticipées et bien la droite l'emporterait de manière très majoritaire. Idem en Espagne où dans quelques jours, la droite va gagner les élections et laminera le PSOE. En Italie, c'est le parti Démocrate qui peut l'emporter mais il est encore plus européiste que Berlusconi et il fera la même politique d'austérité. D'ailleurs ce Parti Démocrate a déjà gouverné et à mener une politique désastreuse ! Au Portugal, c'est la droite qui a choisi majoritairement par les électeurs et la politique menée est clairement réactionnaire sur le plan social et d'austérité sur le plan économique.

    Non, point de "révolution citoyenne" à l'horizon mais la cure d'austérité ! Où quand la crise et la dette servent la réaction !

    Les Etats-Nations comme les citoyens on été dépossédés par l'UE de leurs souverainetés et cela c'est aggravé depuis que l'UE applique implacablement par la toute puissance organisation de la zone euro une orientation de laminage à la fois des souverainetés et des économies productives.

  4. Hold-up dit :

    540 - sethangkormwa
    Un mot tant votre démonstration n'est plus d'époque. En vous exprimant ainsi, vous niez la crise structurelle du capitalisme financier et sa tentative haineuse de faire rengorger les peuples dans une fuite en avant mortifère. Il n'y a pas plus irrationnel que les marchés financiers. Dans la logique du néo-libéralisme qui est celle des gouvernements occidentaux, de leurs banques centrales et du FMI, la suppression de l’État-Providence devient la seule variable d'ajustement afin que les actionnaires puissent se payer une ultime fois sur la bête dans un combat morbide de quitte ou double. C'est toute la protection sociale de tous les salariés et de tout le monde qui va passer à l'as si on ne réagit pas en masse à l'attaque en cours. Les idéologues qui ont accès aux médias répètent qu'il faut en finir avec toutes les lois sociales et vous voudriez que personne ne moufte ? Le démantèlement complet de l’État-Providence est à l'ordre du jour du fascisme financier et vous regrettez que les électeurs se tournent vers d'autres partis politiques qui les représentent vraiment ? Aucun parti n'est propriétaire ni détenteur des voix des libres citoyens et le Front de Gauche ne vole rien à personne. Il convainc tout le monde que l'heure est plus grave que l'on ne croit et engage chacun pour le présent et l'avenir. Point barre. Quant à la chance, en ce qui concerne les élections, elle n'existe pas. Il y a un système électoral particulier à deux tours et la conviction de chacune et de chacun dans le bureau de vote. Rappelez -vous 2005 !

  5. Jérôme dit :

    @Lisou19 (537)
    Que nenni, je ne suis pas un exilé de retour. J'en suis précisément à mon second post sur ce blog que je suis depuis maintenant un moment. Merci pour l'accueil !

    @MichelP (543)
    Après enquête, il semblerait que l'auteur de la vidéo soit le mystérieux "Mrquelques minutes", obscur inconnu qui vient juste d'ouvrir un blog éponyme. Il n'y a pas grand chose vu que c'est sa première création mais je l'ai quand même mis en favori.
    Une question : qui est J. G. ? Le Front de Gauche, ça je sait !

  6. Alexandria dit :

    @ 554 Jérôme
    J.G. ? Jacques Généreux, bien sûr, « Nous on peut ! »

  7. Hold-up dit :

    @ Sonia Bastille
    Je vous l'accorde, ce qu'il se passe un peu partout en Europe ne sont que les prolégomènes des révolutions citoyennes à venir. Elles viendront nécessairement puisque on met à genoux les peuples et chacun des individus qui les composent. Quand les salaires sont divisés par deux ou par trois, que reste -il aux peuples et aux individus sinon la désobéissance civile avant refondation d'une communauté citoyenne sur de nouvelles bases anthropologiques ? Il faudra cependant un jour m'expliquer comment vous tenez les deux bouts de vos raisonnements. Vous accablez à juste titre tous les gouvernements sociaux -démocrates qui ont collaboré avec les néolibéraux jusqu'à former des gouvernements avec eux et vous appelez de vos vœux au rapprochement du FdG avec la bulle d'air du PS, un dénommé François Hollande. Vous êtes décidément déconcertante. C'est au PS de rompre les amarres néolibérales qu'ils ont tant affectionné et non pas au FdG de se rapprocher d'un parti qui se fait fort d'appliquer le programme Sarkozyste des marchés financiers, bien mieux que son auteur.

  8. Gilbert Duroux dit :

    #547 Dim
    "Je n'ai pas compris l'annonce de samedi soir sur Radio France sur l'ouverture des négociations avec le PS pour les législatives, à propos des circonscriptions (soit-disant) menacées par le F.N. On ne peut pas dénoncer avec véhémence l'imposture Hollande, critiquer le P.S aussi durement que vous le faites, et dans le même temps commencer à s'entendre pour les législatives !

    Si je comprends bien, il ne s'agit pas de gouverner avec le PS mais de faire des accords là où il y a grand danger qu'il n'y ait au deuxième tour que la droite et l'extrême droite. Je ne vois pas en quoi ça pose problème. Ça me semble tout à fait normal. Faut tout de même pas déconner. Essayer d'éviter ça, c'est pas collaborer avec les boches, tout de même !

  9. Menjine dit :

    Le système capitaliste joue sur deux tactiques
    1/ Alternance d'un parti dit de gauche et d'un parti dit de droite.
    2/ Alliance d'un parti dit de gauche et d'un parti dit de droite.
    En Grèce après 1/ cela va être 2/. En Italie c'est 2.
    En France c'est 1/ et 2/, Hollande/Sarkozy/Bayrou. Cohabitation, alternance, compromis, distribution de postes...

    Je croyais que le FdG parce que c'était un front, un ensemble de partis, d'organisations liés par un programme, une ardeur militante, et un porte-parole hors pair que comme ce front était 1- Républicain 2- Anti-capitaliste,il pouvait,voulait et devait rompre avec ces deux solutions qui sont en fait la même. S'il n'y a pas rupture ou au moins formidable développement des forces de rupture (et cela se verra uniquement après le premier tour) toute discussion me semble suspecte de compromission.
    Que certains trouvent une satisfaction à discuter soit, moi je trouverai satisfaction à renverser un système d'exploitation, de misère et d'injustice.Les hommes je m'en fiche un peu si ils doivent faire la même politique, et bloquer tout espoir de changer du tout au tout.
    Le temps ne me paraît pas à la répartition mais à l'établissement des rapports de forces et à la mobilisation de masse. Ne laissons pas passer une exigence historique dans l'état de crise actuelle du capitalisme qui pourrait être une crise létale si on si prenait bien.

  10. Nicolas VDR dit :

    Ca y est, il remettent l'Iran sur le tapis, histoire de nous distraire des saletés qu'ils font en Europe. Maintenant, ils en sont sûr, les iraniens ne sont pas loin d'avoir l'arme atomique. Il va donc falloir faire une guerre préventive, pour maintenir la paix bien entendu. Au nom de la paix, donc, des milliers de civils vont y rester sous les frappes chirurgicales de nos génies militaires. Notre fan des USA, le mini bush que 53% de français très avisés ont mis au pouvoir pour travailler plus et gagner plus, ne manquera pas de faire participer notre pays aux festivités organisées par le duo USA-Israël comme il se doit.

    Petit point de détail qui a son importance : la frontière iranienne va jusqu'au Détroit d'Ormuz, porte d'entrée du Golfe Persique par où passent les centaines de navires pétroliers transportant le carburant que nous avons dans nos réservoirs de voitures ou cuves de chaudières pour se chauffer. Je vous laisse deviner ce que va devenir le prix du baril... et qui va encore s'en mettre plein les fouilles sans payer d'impôts.

  11. sethangkormwa dit :

    hold-up à 0h53
    Je ne trouve rien à redire de ton commentaire. Un peu excessif mais c'est tout. Dans l'idée générale, je suis d'accord.
    Je ne préfère pas une gauche centriste à une gauche radicale. Mais je préfère une gauche centriste à une droite. Et une droite à une extrême droite. C'est tout.
    C'est mon goût personnel mais c'est aussi une question d'éthique. Je ne peux pas dire que je suis de gauche et faire perdre celui qui est moins de gauche que moi face à celui qui est plus de droite. C'est simplement impossible pour moi de me mettre dans la logique de chantage bien connue "moins de gauche que moi tu meurs".
    Je regrette qu'il faille qu'un parti de gauche soit proche du centre pour recueillir les suffrages de la majorité des électeurs. Mais ce sont les électeurs les souverains de notre système politique et tant mieux. Pourvu que ça dure. S'ils se tournent vers ce parti, il ne faut nous en prendre qu'à nous-même et pas à ce parti et évidemment encore moins à cet électorat.

  12. citoyenne21 dit :

    Bravo Jean-Louis Charpal (511) : du coup, je me suis permise de copier-coller votre texte et l'ai déposé sur d'autres forums, comme prise de conscience et de refléxions ! C'est exactement ça la volonté du Front de Gauche : mettre les rentiers au pas et mettre fin aux bénéfices à deux chiffres des entreprises ! Tout est dit et oui il est le seul à le proposer !
    Salut fraternel

  13. marechal dit :

    @ Sethangkortoi
    S'ils se tournent vers ce parti, il ne faut nous en prendre qu'à nous-même et pas à ce parti et évidemment encore moins à cet électorat.

    il n'est pas question de s'en prendre à cet électorat, puisqu'il est question de prendre cet électorat.
    Il y a en ce pays on le sait bien un nombre considérable de gens qui sont en terme de choix de vote des électrons libres ; et ce pour diverses raisons dont une qui tiendrait au fait qu'ils n'y croient plus, et c'est ceux là qui feront pencher la balance et mentir les sondages. C'est aussi ceux là qui vont je l’espère mettre la révolution citoyenne en marche (au vu des "événements" autant dire que j'en suis certain...) y a pas besoin d'avoir fait normal sup pour le savoir.

  14. Pour rejoindre Nicolas VDR si le programme iranien etait si avancé les services de renseignement de goldman sachs et compagnie aurait déjà fait le necessaire à moins que l'investissement se porte sur la tête des iraniens sous forme de bombe et sur les compagnie petroliere qui vont encore voire leur benefice flambler.Pendant ce temps les démocratie meurt (la grèce et son referendum) des millions de personnes qui sont bien loin de nos préocupation meurrent de faim et tout cela dans un emfumage de première classe.Plus personne ne sait qui dit la vérité maintenant que l'irak c'est presque fini si on passer à son voisin et à la syrie et enfin le pétrole sera sous entière domination de l'oncle SAM et de ces dirigeants la haute finance.

  15. laguepe dit :

    Un économiste atterré américain explique la crise. Passionnant!

  16. Doxine dit :

    Le discours de Fillon à Morzine m'a choquée autant que celui de Sarkozy à Grenoble, dans le domaine économique cette fois. L'annonce du plan de rigueur lundi m'a fait l'effet d'un coup de poing dans l'estomac, et l'attaque de la représentation nationale hier par Baroin, qui traite une élection démocratique d'effraction, d'un coup de massue sur la tête. Je ne m'éloigne pas du sujet de ce billet : l'autorité de cette droite, c'est la dérive vers l'autoritarisme. Que ce parlement godillot compte encore quelques députés d'opposition devient-il intolérable ? Est-ce l'annonce d'un coup d'état ? Qu'attendons-nous pour réclamer la démission d'un ministre qui bafoue la République ?

  17. sethangkormwa dit :

    ActuAlex à 23h12 et le Prolo du Biolo à 0h05

    Les sondages, c'est toujours la même histoire : il ne sont pas fiables lorsqu'ils nous sont défavorables et ils le sont lorsqu'ils nous sont favorables. Avec des arguments comme celui-ci on conforte les électeurs dans l'idée que les politiciens sont tous pareils.
    Non, le problème que pose les sondages ne vient pas d'eux-mêmes même s'il faudrait être plus regardant sur ceux qui les organisent. Le problème majeur vient de ce qu'en font les journaleux. En effet, lorsqu'un candidat se voit attribuer un résultat lui barrant la route du deuxième tour, ils n'ont d'autre question que "pour qui appellerez-vous à voter ?"
    Je n'accepte pas que les candidats soient mis en difficulté par un tel simplisme. Ils pourraient répondre que les électeurs sont libres et souverains de voter donc qu'il est inutile de faire comme s'ils ne l'étaient pas. Et qu'en ce qui concerne leur vote personnel, ils pourraient répondre qu'en tant qu'électeur ils ont les mêmes droits que les autres électeurs et que dans ces droits il y a le secret du vote. Donc que leur question est incongrue. S'ils voulaient tout de même répondre, ils pourraient alors dire qu'ils voteront personnellement pour le parti le plus proche de leurs idées. Si être logique ne leur sert pas cette fois-ci, ça peut leur servir une autre fois. Mais se perdre dans des stratégies que seuls leurs partisans comprennent ne servira jamais.
    Remplacer le simplisme des journaleux par du basique, c'est positif. C'est un moyen de déjouer les pièges du simplisme que de revenir aux principes fondamentaux.
    Face à cette prédominance des sondages dans les débats télévisés les candidats doivent demander aux journaleux s'ils souhaitent remplacer les élections par des sondages.
    Une fois leurs pièges déjoués, on peut en venir aux idées et au programme de chacun. Rien que cela paraît insurmontable aux candidats prétenduement battus d'avance.

  18. anne dit :

    Indignes de France
    Reportage (honteux) sur les (valeureux) Indignés de la Défense
    un reportage intéressant. C'est sur Arrêt sur Images qu'on peut le voir.

  19. Louis St O dit :

    Écoutez brave gens, peut être j’ai mal entendu, et je vous l’assure je préfèrerai, hier sur France info en petite brève j’ai entendu que le sénat à adopté la taxe sur la Mutuelle, Je le répète, j’ai peut être mal entendu, si quelqu’un ici sait retrouver l’info ? An tout cas si c’est vrai, le sénat de gôôche à commençait à travaillé, et de la meilleur façon qu’il soit !

  20. Laulau dit :

    Je viens de lire un article sur Atlantico, il faut se pincer pour vérifier qu'on ne rêve pas. Les banques américaines ou françaises mettent à leur crédit la dévaluation de leurs obligation pour "améliorer" leur bilan. Et ça n'est pas un détail! Si la Grèce pouvait en faire autant, tout irait bien, enfin... en apparence!
    Juste un extrait:
    Si vous voulez emprunter de l’argent, vous allez voir votre banquier. Vous empruntez 100, et vous remboursez au cours du temps 100 + les intérêts : logique. Mais une grande entreprise ou une banque peut s’y prendre autrement : elle émet des obligations. Elle émet 100 d’obligations sur le marché, elle empoche donc 100 en cash, et s’engage à verser un coupon (les intérêts) tous les ans et à rembourser les 100 à l’échéance.
    Ces obligations sont cotées sur les marchés financiers (ce sont les "obligations corporates", d’entreprises), tout comme celles des Etats. Mais si les investisseurs doutent de la capacité de la banque à rembourser les obligations qu’elle a émises, leur prix va chuter. Et l’obligation, au lieu de valoir 100, ne vaut plus, mettons, que 60. Et là commence la stupéfiante entourloupe : la banque a donc émis, et empoché, 100. L’obligation ne vaut plus que 60, elle la rachète à ce prix, et réalise donc un bénéfice net de 40. C’est magique !

    Mais en réalité ça ne se passe même pas comme cela. Si le prix de sa dette baisse autant, cela signifie que la banque connaît de graves difficultés, et c’est effectivement le cas depuis la crise de 2008. Les bilans sont remplis d’actifs toxiques et de créances douteuses, et c’est tellement vrai que les banques ne se prêtent plus d’argent entre elles (le marché interbancaire est quasiment bloqué) et se refinancent auprès de la BCE. Conséquence, la banque n’a même pas les moyens de sortir 60 en cash pour racheter sa dette. Pas grave, elle fait "comme si" et inscrit 40 en recettes dans son compte de résultat ! Énorme.
    Plus tu perds, plus tu gagnes
    C’est comme si la Grèce, constatant que sa dette de 350 milliards d’euros ne cote plus que la moitié sur les marchés, décidait d’inscrire 175 milliards de recettes à son budget. Ca ferait rire tout le monde, et c’est pourtant ce que font les banques américaines et européennes depuis la crise de 2008 pour enjoliver leurs résultats, et accessoirement verser des bonus au passage.
    Avec ce mécanisme, plus la situation de la banque se détériore, plus elle peut augmenter ses recettes avec de l’argent virtuel. C’est le capitalisme inversé, plus tu perds, plus tu gagnes ! Cette véritable manipulation est bien sûr avalisée par les "normes comptables internationales", et l’on voit une fois de plus comment la collusion entre le big business, les normes étatiques et l’ingénierie financière détruisent le capitalisme de l’intérieur.
    Source: http://www.atlantico.fr/decryptage/comment-banques-manipulent-resultats-gommer-dette-bilans-societe-generale-natixis-credit-agricole-philippe-herlin-218#comment-43601
    Je ne sais pas si Jean-Luc est au courant, mais ça vaut son pesant de poil à gratter!

  21. Ardéchoise dit :

    J'ai lu sur "Le Figaro économie" un article qui m'a fait froid dans le dos. Cet article est intitulé "qui détient la dette des pays?" Un simple schéma démontre l'interdépendance des pays sur ce sujet. A moins de suivre à la loupe les flux financiers, aucun pays ne peut dire au final qui détient sa dette et la dette de quels pays il détient. La Chine ajoute à la confusion car elle investit dans les pays d'une façon très opaque. Sur le schéma présenté, seuls 60 millards de la dette française détenue à l'étranger apparaissent.
    Il se fait temps de mettre fin à un système que plus personne ne contrôle. Nos dirigeants sont-ils à ce point inconscients?

  22. maria dit :

    Ce que Laulau (571) a retrouve a Atlantico semble etre pratique courrante meme si ce n'est qu'un trafic des comptes et rien d'autre. Olliver Delamarche en parle depuis des mois chaque mardi a 11.30-11.45 sur BFMBusiness Toute Bourse. Je suis tombe sur ses inteventions par un lien des comentateurs d'ici il y a 3 semaines et je n'en reviens pas. Aussi peu que je suis competente en comptabilite - je suis sure qu'aucun comptable de PME et TPE ne peut pas se permettre des "magies" avec le bilan de l'entreprise meme de loin ressemblant a ce que font les grosses banques. C'est siderant. Et rien que pour cela les dirigeants de la finance merittent plenement leur denomination de banksters.

  23. breteau jean claude dit :

    L’opération Baroin est une réussite totale. Ainsi le PSs serait redevenu de gauche. Non il est libéral et je suis consterné par les approximations répétées ici. Nous entretenons nous même le brouillage. Ce n'est pas la gauche que Baroin a attaqué, mais le PS. Ce n'st pas innocent et beaucoup tombent a pieds joints dans le piège. Je propose pour mettre fin a cette erreur qui peut nous couter cher, que ceux qui s expriment ici et soutenant Jean-Luc Mélenchon et le FdG emploi que le qualificatif de libéral a Hollande et au PS. Cela évitera des débats stériles dangereux et inutiles. Laissons aux laudateurs du libéralisme l'utilisation du terme trompeur de gauche nous permettant de les repérer. Les réactions ici sans doute un peu rapides m'inquietent. Séparons le bon grain Jean-Luc Mélenchon de l'ivraie Hollande. C'est la condition pour ne pas hypothéquer nos chances de réussir notre pari d'être devant Hollande. C'est ce que redoute la droite, d’où l’opération d'hier.

  24. Laulau dit :

    @maria
    meme si ce n'est qu'un trafic des comptes et rien d'autre.

    Bien sur, mais si on appliquait les mêmes règles comptables aux états, il n'y aurait plus de problème, en apparence. Et puis cela permet de se servir des bonus et dividendes au vu de ces bilans bidonnés, quitte à mettre la banque en difficulté et réclamer ensuite du pognon à l'état.

  25. maria dit :

    C'est ce que je voulais dire exactement - au point ou elle en sont - les gros boite financières - c'est irréparable par reformes et régulation. Il faut juste les réquisitionner. Même pas le nationaliser.

  26. Louis St O dit :

    561 sethangkormwa
    « Je regrette qu'il faille qu'un parti de gauche soit proche du centre pour recueillir les suffrages de la majorité des électeurs. »

    Tant qu’il y a des gens qui regrette mais qui vote quand même pour eux, pourquoi voulez vous qu’il change. Il a de beaux jours devant lui.

    @tous
    On parle toujours de la Présidente de l'Europe Merkel et de son porte parole ou ministre de la com Sarkozy mais que sont devenus les 15 autres (juste pour l'euro) ces "lavettes" qui ne prennent même pas la parole pour dire si ils sont d'accord ou pas, les présidents de ces pays n'ont rien entre les jambes pour laisser parler deux pays à leur place sans moufeter.

  27. En réponse à tes propos nous continuons dans le grand mensonge et la mystification le système préfère un des siens qu'un autre même si il est issu de ses rangs.

  28. helder dit :

    Berlusconi vient de démissionner. La démocratie ne plaît pas du tout aux marchés et aux agences de notations.

  29. laforcedupeuple dit :

    @559 Menjine et autres: c'est bien ce que je disais...Le brouillard.

  30. Ce que Laulau - @ 573 - dénonce est effectivement scandaleux, mais une autre turpitude, lamentable, des ultra capitalistes déchaînés mérite d'être rappelée. Il s'agit des LBO. Cette pratique consiste, pour une officine
    de spéculation (ne jamais parler d'"investisseur", c'est de la langue de bois !), à acheter une grande et même une très grande entreprise, sans avoir un sou en poche.
    Le spéculateur emprunte l'intégralité de la somme nécessaire et ensuite commence son "travail" de démolition qui rapporte gros. Comme il faut rembourser l'emprunt, il bloque et baisse les salaires le plus possible. Très souvent il délocalise un maximum, arrête toute recherche et dépenses d'innovation, licencie tout ce qui peut
    l'être. L'entreprise qui perd ses repaires, ses savoirs faire, dont les salariés qui restent sont écoeurés quand ils ne deviennent pas dingues ou se suicident, évidemment n'est plus rentable ou beaucoup moins. Il ne reste plus au spéculateur qu'à vendre par "appartements" cette entreprise qui "perd de l'argent" en faisant un maximum de bénéfices, tout en gardant éventuellement certains établissements qui fonctionnent avec des quasi esclaves.
    L'emprunt est remboursé et le spéculateur peut s'attaquer - c'est bien le cas de le dire - à une autre entreprise. Fillion a récemment déclaré qu'il ne fallait s'en prendre qu'à nous mêmes de notre situation et non aux spéculateurs, utilisés comme des boucs émissaires. Cette déclaration m'a révolté. Jean-Luc Mélenchon a dénoncé cette pratique des LBO dans certaines de ces interventions. Quand on ajoute la spéculation sur les matières premières (blé et riz), qui accroit notablement le nombre des gens qui meurent de faim, on peut affirmer que les spéculateurs sont bien pires que des boucs émissaires : les auteurs d'un crime économique contre l'Humanité. Il est particulièrement odieux de les défendre !

  31. Michel S. dit :

    Je ne vois pas d'autre endroit sur ce blog pour manifester ma colère en lisant un article de Libération qui laiise clairement entendre que le PG (courrier de Coquerel) est prêt à discuter "des postes aux législatives" avec le PS et EELV. Le titre de l'article est vraiment pourri ! Ceux qui lisent encore ce canard devrait arrêter ça.
    Alors que la réalité est bien cadrée sur le risque d'élection d'un FN.
    Quand je pense que Mélenchon discute pendant une heure ce soir à Poitiers avec Demorand...
    J'espère qu'il va lui faire remarquer qu'il est parfois légitime de s'emporter contre le comportement de certains journaleux !

  32. julie dit :

    Démission de Berlusconi. En lisant cet article dans La Repubblica ici et le document "una copia" en anglais de 5 pages d'injonctions faites par la Commission EU à Berlusconi, on comprend mieux pourquoi il se défile.
    Mais l'essentiel consiste dans la création de ce deuxième protectorat, après la Grèce, sous la direction de technocrates européens sans aucune légitimation démocratique.
    (Je fais appel à Mario Morisi pour extraire l'essentiel de l'article)
    Aux informations allemandes parlant des "crises", j'entends depuis quelques jours de plus en plus souvent dans une seule et même phrase "Grèce, Italie, Espagne et la France". Réveillons-nous!

  33. Nicolas VDR dit :

    A propos des mesures d'austérité qui viennent d'être prises, un politique de droite sortait, une fois de plus, cet argument qui a le don de m'exaspérer : qu'allons-nous laisser à nos enfants (sous-entendant que nous, on en a bien profité et qu'il est temps de siffler la fin de la récré).

    Je récapitule : nos arrière-grands-parents et grand-parents ont connu les guerres de 14-18 et 39-45, les crises financières de l'époque, la terreur, le fascisme, nos parents et grand-parents on connu les guerres de 39-45 et tout ce qui va avec, sans oublier les guerres coloniales en Indochine et Algérie, et nous, maintenant, nous connaissons le chômage, la précarité avec ou sans diplômes, les restrictions...et qui sait, peut-être une autre guerre.

    En fait, on nous fait croire que nous avons tous bien vécu jusqu'à cette fameuse crise de 2008 (qui est comme nous le savons tous une étape supplémentaire dans un crise qui dure depuis des décennies) alors que nous morflons de générations en générations et il serait bien que ce peuple, avant de mettre le bulletin dans l'urne, se pose cette simple question : "mais au final, pour qui, pour quoi on nous prend ?, qu'est-ce que nous sommes pour ces gens au pouvoir qui bossent pour les héritiers des marchands d'armes et autres industriels qui ont fait leur fortune sur les vies de nos ancêtres"

  34. Cronos dit :

    @ sethangkormwa

    Avec la force et la conviction de vos idées la France est bien partie, vous êtes le digne représentant de cette masse molle et imparfaite qui malheureusement vote utile et pour le moindre mal, vous êtes de ceux qui méritent d'en prendre plein la gueule, continuez comme cela et bientôt vous vous retrouverez à la botte du fascisme, il y en a eu aussi à gauche savez vous !…

    @ Jean-Luc Mélenchon et @ partisans des discutions avec le PS, EELV pour contrer la droite et son extrême sur les circonscriptions où ils sont représentés,

    C'est une erreur absolue que de vouloir discuter (faire des compromis) avec le PS et EELV, nous devons nous présenter aux suffrages sur les circonscriptions en question, un point c'est tout, pas de retrait républicain avec des gens qui n'en sont plus (républicain) et qui ne le ferons pas pour nous, et que celui qui aura le mieux su vendre sa soupe gagne, point final.

    Il est encore temps de se reprendre camarades, attention de ne pas quitter la ligne que nous nous sommes fixée, que la bataille soit réelle et quelle se voit bien comme telle, et, sans concessions quelle qu'elles soient.

    Sommes nous oui ou non des femmes et des hommes de conviction, "nom de diou", c'est nous qui avons raison et il n'y a rien à discuter avec ces valets du capitalisme, et s'ils ne le sont pas qu'ils le disent, en tout état de cause ils sont déjà à la distribution des gamelles ces ruffiants, pouaaaaah, ils puent pas la honte, quelle misère !…

    Que vive la VIè république citoyenne,
    pour et par les citoyennes et les citoyens unis dans un même mouvement irréductible.

  35. Jonathan L. dit :

    Horreur! Je tape "Mélenchon" sur le moteur de recherche américain bien connu, et au dessus du premier résultat (ce blog), dans la petite partie "actualité" je tombe sur ça:
    La vraie nature de Mélenchon
    Le Post - il y a 2 heures
    Jean-Luc Mélenchon et Brice Hortefeux qui discutent ensemble, ah ça vous plaît, hein, ça vous amuse !" Une fois de plus, le bouillant candidat du Front de...

    Cet "article" soit-disant d'actualité mais mis en ligne il y a 2 heures est diffamatoire et insultant au plus haut point ! C'est surtout sur le fait qu'en tapant "Mélenchon", c'est là-dessus qu'on tombe. Pourquoi? Parce que la notoriété du site sur lequel il est écris, malgré que le dit "article" n'ai pas été vérifié par l'équipe professionnelle du site appelé "la rédaction"
    Sans être parano: c'est injuste, déplorable, et à lire la description du gugusse, je pense que c'est calculé.

    C'est déplorable, non?
    Mélenchon, présidons!

  36. Nicolas VDR dit :

    @ Jonathan

    Apparemment, sur ce site, tout le monde peut pondre des articles afin de se prendre pour le nouvel Albert Londres. L'individu qui a "écrit" cet "article" n'a probablement aucune personnalité (toujours les mêmes mots et expressions que l'on entend cent fois par jours utilisés par des minables se prenant pour des intellos) et est très pédant dans sa rédaction.

  37. helder dit :

    @Jonathan L.

    Personnellement, je crois qu'il vaut mieux diffuser la désintox et convaincre les gens de la manipulation des médiacrates - vous serez sûrement d'accord, j'imagine.

    Par rapport à sa supposée "vraie nature", Jean-Luc Mélenchon avait traité avec humour de la culture de la suspicion qui amène certains journalistes à constamment débusquer les hommes et femmes politiques dans leur intimité, leur part d'ombre, ce qu'ils cachent d'où les "décryptages" de leurs propos, et non les "analyses" de leurs discours. Les mots sont lourds de sens, et modèle en partie notre façon de penser, de manière indirecte.

    Amitiés militantes.
    helder.

  38. sethangkormwa dit :

    marechal à 8h18
    Il y a en ce pays on le sait bien un nombre considérable de gens qui sont en terme de choix de vote des électrons libre.

    Je suis absolument d'accord avec cette remarque. Mais pourquoi dire qu'ils n'y croient plus ? On peut être un électron libre par conviction et non pas par découragement. C'est pour moi un acte de courage que de ne pas se laisser embrigader.
    Je suis très content de ta remarque car il est beaucoup plus commun d'entendre le contraire : les gens votent pour un tel ou pour un tel parce qu'ils sont de droite ou de gauche depuis toujours, un point c'est tout. Pour moi, ceci est faux. Le choix du vote est pour la grande majorité des gens un mélange de raisons parfois opposées. Il y a là dedans de l'idéalisme mais aussi du réalisme. Leur choix dépend beaucoup plus des circonstances du moment donc de leurs choix antérieurs que d'idées fixes. Tiraillés entre des forces antagonistes, les gens essaient de choisir le moins mauvais compromis. Quitte à faire le contraire la prochaine fois pour corriger.
    C'est ce que les partisans vous ne veulent pas ou ne parviennent pas à utiliser comme base de la réflexion. Par exemple, ils se félicitent du choix du peuple lors du référendum de 2005 mais occultent le choix de ce même peuple pour les présidentielles de 2007.
    Si on veut être de simples partisans donc des gens à moitié aveugles et prétendre pourtant savoir ce que veut le peuple, c'est perdu. Forcément.
    A demain.

  39. Louis St O dit :

    Première faute politique de JL qui va nous coûter cher « les pourparlers avec les socialistes et EELV sur les législatives » comme si il ne savait pas que ça allait être déformé.
    Il va falloir maintenant ré-expliquer pendant des mois que l’on ne négocie pas avec les socialistes pour la présidentielle.
    JL, on dirait que vous ne connaissez pas la perfidie de ces journaleux qui viennent dire, vous voyez on avait raison de lui poser la question, à chaque interview, il a enfin avoué…
    et maintenant qu’est-ce qu’on fait nous !

  40. Jean Jolly dit :

    @ sethangkormwa.

    Bonjour, je vais en remettre une petite couche mais en toute sympathie. C'est de la faute à qui si les Français pensent en majorité que les politiciens sont tous les mêmes, c'est à dire "pourris", si ce n'est à cause du PS ? Si le PS était resté ce qu'il aurait dû toujours représenter, à savoir un parti d'opposition au système mortifère du capitalisme et bien le Parti de Gauche et le Front de Gauche n'auraient tout simplement jamais existé.

    Seulement voila, la gauche n'est qu'une représentation dans l'espace et il est facile de s'en servir pour tromper les gens et comme on dit "on peut tromper mille personnes une fois mais on ne peut pas tromper mille fois une personne". Les abstentionnistes sont la majorité des électeurs à cause des faux socialistes qui se sont rangés du côté du capital en abandonnant leurs valeurs originelles, il devient de plus en plus compliqué de convaincre les Français qu'il existe d'autres manières de gouverner un pays souverain que celles utilisées par le PS et l'UMP depuis plus de trente ans.

    Voter utile c'est voter Front de Gauche aux deux tours, tout le reste n'est que suicidaire.

  41. Menjine dit :

    Cronos vous avez bien raison," diou biban" ! Révolution citoyenne !

  42. Louis St O dit :

    @Cronos, bonjour camarade,
    Je n’avais pas encore lu ton post, mais comme tu vois, nous sommes encore d’accord.

    Amitiés partisanes

  43. Pulchérie D dit :

    Fillon est-il bon pour la camisole ?
    « Les mesures d’austérité ne pourront qu’aggraver la situation économique »,dixit Frédéric Lordon à la Fête de l’Huma, cette année.
    Pour cet économiste, ces mesures sont folles.
    Voir le site de Mermet (vidéo d’une heure environ) où Lordon répondit aux questions qui lui furent posées.

  44. laforcedupeuple dit :

    @585 Cronos,
    Permettez-moi de m'associer à vos écrits et de vive voix.

  45. Cronos dit :

    @ 589 sethangkormwa
    "Il y a en ce pays on le sait bien un nombre considérable de gens qui sont en terme de choix de vote des électrons libre. Je suis absolument d'accord avec cette remarque. Mais pourquoi dire qu'ils n'y croient plus ? On peut être un électron libre par conviction et non pas par découragement. C'est pour moi un acte de courage que de ne pas se laisser embrigader."

    Sachez monsieur que vos états d'âme on en a rien à cirer, que vous fassiez parti des 45% qui voteront contre nous on s'en fout, et si vous trouvez courageux de ne pas se mouiller, de ne pas prendre de risques, c'est que vous êtes un tout petit bonhomme de rien du tout, voilà la réalité, vous êtes certainement du genre à trouver que les gens qui fréquentent les restaurants du cœur ne doivent s'en prendre qu'à eux même, n'est ce pas ? Je ne vous pose surtout pas la question, inutile d'y répondre.

    "Si on veut être de simples partisans donc des gens à moitié aveugles et prétendre pourtant savoir ce que veut le peuple, c'est perdu. Forcément."

    Vous vous n'êtes pas à moitié aveugle, vous êtes seulement à moitié dans la m****, vous ne vous êtes pas aperçu que vous en aviez déjà jusqu'au genoux, et moi je prétends qu'elle continue à monter sacrément vite, faut vous déboucher le nez mon vieux …

    Celui qui voit un problème, mais ne fait rien, fait aussi partie du problème. (Gandhi)

  46. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 553 - Sonia Bastille
    "des convergences, des alliances /.../ du Front de Gauche avec les socialistes /... pour empêcher la "folle" montée électorale de Marine Le Pen "

    A mon avis le genre de bouillie idéologique qui mêle tout et son contraire et qui a plutôt favorisé Le Pen jusqu'ici.
    Cf Jospin en 2002 qui cherchait la respectabilité et le juste milieu avec ses "mon programme n'est pas socialiste" ou "l'Etat ne peut pas tout". Du coup beaucoup des électeurs qui voulaient vraiment que ça change sont allés chercher leur bonheur ailleurs, par dépit dans l'abstention ou par défi chez Le Pen précisément...

  47. breteau jean claude dit :

    Le Pen encore une question bidon. Le soi disant "risque" n'existe que lorsqu'il y a une forte abstention. Elle fait monter mécaniquement le candidat fasciste sans faire progresser en voix mais sur le %. Il y aura beaucoup de votants, c'est néfaste pour Le Pen. C'est la raison du brouillage grandissant que tente de créer la milliardaire ultra libérale. L'épouvantail agité par le PS ne sert qu'a imposer le vote utile, un leurre qui peut conduire a un débat sans aucun intérêt. Le PS a pris un nouvel angle d'attaque, une méthode de voyou. Si Jean-Luc a été trompe, c'est celui qui trompe qui est responsable. Il ne faut pas que cela se reproduise car alors... vous connaissez la suite. Mais je fais confiance a notre candidat pour avec son équipe de campagne éviter d'autres pièges qui vont jalonner notre combat contre le libéralisme.

  48. Menjine dit :

    On disait il y a déjà quelque temps que les exclus et anciens communistes formaient le plus grand parti de France.
    Beaucoup ont quitté le PCF à cause de sa collusion avec le PS, d'autres sont restés à l'intérieur mais à chaque fois les luttes ont été âpres pour savoir si "on y allait ou pas?". (à l'alliance avec les socialos)
    Mélenchon et le FdG ont paru à beaucoup d'entre nous le moyen de relancer la critique du capitalisme, de proposer comme solution la rupture et de réaliser cette rupture.
    Les discussions de tout poil, les petits arrangements avec le PS après les tentations de séduction des primaires me font craindre un retour en arrière Nous sommes en train de nous engluer dans des alliances, nous n'irons nulle part et les électeurs qui n'en peuvent mais,iront, eux,voir ailleurs, et ailleurs c'est le pire...
    Comme dit Jean Jolly: Voter utile c'est voter Front de Gauche aux deux tours, tout le reste n'est que suicidaire.

  49. ActuAlex dit :

    @ sethangkormwa et @ tous,
    Comme je le disais dans mon post 545, j'espère que sethangkormwa ne représente que lui-même. Mais je crains malheureusement que ce ne soit pas le cas, et ce serait alors un indicateur du travail à fournir par le Front de Gauche pour casser ce comportement.
    Cronos, Louis St O, le prolo du bio et d'autres ont comme moi exprimé leur point de vue sur votre "comportement électoraliste", et je les rejoins totalement. Bien sur, certains propos peuvent vous paraitre excessif, mais il faut comprendre que votre comportement d'électeur, si je peux me permettre, n'est pas le bon.
    Si vous êtes favorables à un vrai programme de gauche, alors votez pour un vrai programme de gauche.
    Vous êtes adhérent PS ? Et quand bien même ce serait le cas, il faut aller au bout de vos idées et changer de parti si le votre ne répond pas à vos attentes. Vous êtes citoyen, vous n'êtes pas engagé à un parti à vie.
    Dans votre post 561, vous dites "S'ils se tournent vers ce parti [le PS], il ne faut nous en prendre qu'à nous-même et pas à ce parti et évidemment encore moins à cet électorat."
    Votre "nous-mêmes" sous entendrait que vous êtes pour le FdG, alors pourquoi diable iriez-vous voter ailleurs ?
    Notre but, et cela a été dit ici maintes fois, n'est pas de nous en prendre à l'électorat PS, mais de les "bousculer" un peu, entre autres pour éviter un comportement tel le vôtre. Par contre, il nous arrive de critiquer les dirigeants du PS, notamment ceux qui sont des libéraux, comme Hollande, car il est inconcevable de se dire de gauche et de vouloir voter pour lui, sous seul pretexte d'éviter pire. Hollande ne ménera pas une politique de gauche, c'est un fait. Si les Français choisissent 2 libéraux pour le second tour, leurs couleurs politiques ne changeront pas grand chose, le mal sera fait.
    Votons pour un vrai programme de gauche, votons FdG.

  50. citoyenne21 dit :

    Ben oui c'est une action nulle (et lâche) que celle qui consisterait à voter PS alors qu'on est d'accord avec les propositions du Front de Gauche. C'est comme si vous en pinciez pour une donzelle et que de peur de vous prendre une veste, vous vous rabattiez sur sa voisine, jugée moins intéressante. Et la satisfaction dans tout ça, elle est où ? On va vers ce qui nous plait ou convient et on y va à fond, point ! Sinon autant se farcir de la médiocrité à longueur de vie, juste par peur de ne pas oser s'offrir du premier choix ! Le choix par défaut, non merci...


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