09sept 10

L'évènement est à nous!

A la fête ! A la fête et c’est tout !

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J e poste cette note après avoir entendu Ségolène Royal que j’ai trouvée finalement bien efficace sur la question des retraites. Je suis heureux de voir que nos argumentaires sont dorénavant largement partagés. Je ne m’en plains pas. Au contraire. Heureusement que la commère Chabot est là pour nous rappeler à un sain dégout de son émission: elle réussit à faire le tour de toute la scène politique sans dire un mot du Front de Gauche. Ca c'est du journalisme!

Je n’ai pas beaucoup écrit cette semaine. C’est le prix de l’action. Ecrire prend du temps et nécessite du recul. Je n’ai eu ni l’un ni l’autre ces jours derniers. Pour autant on ne peut pas dire que j'ai été silencieux. Ca continue dans Médiapart d'ailleurs ce week-end. N'empéche, c'est la cavalcade encore. Hier soir, j’ai du enchainer deux réunions, l’une à Montreuil avec toute la gauche sur les retraites, l’autre dans Paris sur la gestion de notre programme de travail à la Fête de l’Humanité. Si nous devons un jour trébucher ce sera de cette surcharge plutôt que de n’importe quelle autre erreur d’orientation. Chaque fois dans de telles circonstances je suis contraint de me souvenir de ce paramètre caché de l’action politique qu’est l’état physique dans lequel sont les gens qui prennent des décisions au moment où ils le font. En ce moment, notre équipe est sur tous les fronts, de toutes parts dans le pays. Le commando national lui enchaine la conduite des campagnes. Après le remue méninges, les manifestations du 4 et du 7 septembre, c’est à présent la fête de l’Humanité. L’aller retour que je suis en train de faire entre Paris et le Parlement Européen de Strasbourg me donne un petit répit pour jouer du clavier. Vous lirez, si vous voulez, les actualités du parlement dans la partie de mon blog qui y est consacrée, juste sous le drapeau de la GUE/NGL. Et avant de commencer mon propos, je vous rappelle que vous pouvez vous inscrire à la lettre hebdomadaire de ce blog, une merveille, et je pèse mes mots, en remplissant  la case prévue en haut à gauche de l’écran. On peut aussi en inscrire d’autres et pas la peine de faire un dessin sur pourquoi le faire.

Depuis deux jours la discussion dans les rangs porte sur la conduite de l’action syndicale. Les commentaires sur ce blog y font aussi une large part. Je n’ai pas l’intention de me prononcer sur la valeur des consignes syndicales. C’est un choix. La conduite de l’action syndicale se discute dans les syndicats avec les syndiqués. A cette position de principe, qui est celle adoptée par le Parti de Gauche dès sa fondation, j’ajoute une remarque plus personnelle. Je me désole de lire ces commentaires rageurs et parfois insultants contre les directions syndicales, les « bureaucrates », et ainsi de suite. Surtout assortis de gloses interminables sur le fait que seule telle ou telle forme d’action peut permettre de gagner et toutes les autres ne serviraient à rien. Rien de tel pour casser les reins à tout le monde ! Si l’on discrédite l’action du jour au nom de celle qui n’est pas convoquée pour demain, il est clair que c’est l’action du jour qui n’aura pas lieu. Alors comment répondre à cet échec par une proposition d’action plus difficile à réussir en général et en particulier après un échec ? Je le dis à propos du mot d’ordre de grève générale. Je n’exprime pas d’avis à son sujet. Mais je crois utile de rappeler qu’aucune grève générale reconductible dans l’histoire n’a jamais été décidée autrement qu’à partir du terrain. Le reste du temps, les syndicats qui engagent des bras de fer doivent continuellement évaluer le rapport de force. Ils partent de leur capacité à mobiliser le plus grand nombre de gens possible. S’ils lancent une consigne intenable par le grand nombre, ils ruinent leur cause.  C’est surtout vrai dans une période comme celle que nous vivons où les taux de syndicalisation et d’affiliation politique sont très insuffisants et où il est illusoire d’attendre une discipline d’action du seul fait que le syndicat l’a appelé. Comment alors connaitre cet état réel des esprits ? Je n’ai pas le moyen de le savoir. Je pense que les directions syndicales doivent aussi avoir de l’hésitation de ce fait. Pour ma part donc je me contenterai de suivre les consignes des syndicats. A mesure qu’elles arrivent, nous les apprécions à partir de ce qu’est la position du Parti de Gauche. C’est l’objectif qui nous unit aux syndicats. Pour la forme de l’action chacun doit être à sa place pour faire au mieux son travail spécifique. Nous sommes pour le retrait du projet de réforme sur les retraites. Donc nous agissons en soutien des consignes unitaires des syndicats, dans la mesure de nos forces. Pour autant nous devons aussi avoir une réponse politique au moment présent. Nous avons un rôle spécifique et un champ d’action particulier. J’estime qu’il n’est pas tenu à gauche. Et cela n’aide pas au rapport de force.

Notre travail politique est de deux ordres. D’abord représenter le point de vue opposé à la réforme et lui donner de la voix politique. C’est ce que nous faisons tous dans les assemblées. J’estime que le travail fait par notre groupe à l’assemblée, avec Roland Muzeau à sa tête, est très bien mené. Au sénat nos amis tiendront bon aussi, le moment venu. Les députés PG sont très présents et ils forment avec les communistes des équipes soudées et efficaces. Mes lecteurs peuvent suivre les comptes rendus quotidiens que Martine Billard, porte parole du Parti de Gauche, fait de son travail de député sur le site du PG ou sur son blog. Marc Dolez aussi campe dans l’hémicycle et tient la tranchée. Je suis l’avancée du combat, comme je peux. Leurs sms, d’heure en heure, nous tiennent informés. Les dirigeants du PG suivent de cette façon ce qui se fait dans l’assemblée. J’avoue que je préfèrerais y être plutôt qu’à Strasbourg. Au plan technique, on ferait mieux de twiter. Mais on ne maitrise pas ça encore.

C’est de l’assemblée que nous avons appris ce qu’il en est réellement quand Woerth annonce devant les médias que le gouvernement a tenu compte des attentes des Français et qu'il a proposé des amendements en conséquence à son texte sur les retraites. Bidon ! Ainsi, le gouvernement veut faire croire qu'il tient davantage compte de la pénibilité. Il aurait abaissé le seuil d'incapacité de 20% à 10% pour pouvoir continuer de partir à la retraite à 60 ans. Mensonge ! L'amendement présenté hier devant la commission des Affaires sociales met en place deux dispositifs différents. D'un côté, les travailleurs avec un taux d'incapacité de 20 % pourront prendre leur retraite à 60 ans. Mais les salariés dont le taux est compris entre 10 et 20 % ne pourront pas bénéficier de cette mesure automatiquement. Ils pourront seulement se présenter devant une commission où ils devront prouver qu'ils ont été exposés de façon permanente et pour une durée encore inconnue à des facteurs de risque professionnels à définir. Qui peut croire que les employeurs vont fournir les preuves nécessaires aux salariés ?

La partie proprement politique de la lutte contre la réforme consiste pour nous, gens de gauche, à faire la démonstration qu’on peut faire autrement, sans diminuer les acquis sociaux. A mesure que cette idée fait son chemin, l’étau se desserre car les gens comprennent que la réforme Sarkozy n’est pas légitime. «Pourquoi nous faire ça si on peut s’en passer», se disent-ils. C’est pourquoi est si calamiteux le point de vue du PS. Son acceptation de l’allongement des durées de cotisations donne raison à l’idée de base de l’argumentaire de la droite. Ce ralliement à l’allongement de durée de cotisation est sans ambigüité, inscrit en toute lettre dans les tracts distribués dans la manifestation du 7 septembre. C’est la contribution de ce Parti à la campagne d’après laquelle la réforme est « indispensable » et passe par le fait de travailler plus longtemps. La réponse de Fillon au président du groupe socialiste à l’assemblée, l’inamovible Jean Marc Ayrault a donc été particulièrement dévastatrice. « Puisque vous ne revenez jamais sur nos réformes quand vous êtes au pouvoir, c’est que pour vous la bonne réforme c’était la précédente et il en ira de même cette fois-ci ». Touché ! Que faire alors ?

Faire semblant ! C’est notre seule issue. Faire semblant de croire que nous sommes tous d’accord et serrer les dents dans l’action. Si la vérité vraie c’est que le PS nous tire dans le dos, il ne faut engager avec lui aucune polémique. Que nous rapporterait-elle ? Juste un coup de main à Sarkozy qui serait le seul bénéficiaire de la division. Avantage : aucun. Mettre la pagaille dans notre camp serait au seul bénéfice de ceux qui ont besoin de cela pour céder plus vite. Il suffisait d’entendre ce matin l’impétueux François Hollande pour comprendre la musique qu’aimeraient entendre les sociaux capitulants de son style. Mais il faut proposer aussi une issue dans notre champ d’action, celui de la politique et de la démocratie représentative sans se cacher confortablement derrière le mouvement social.

C’est le sens de notre proposition de référendum sur le sujet. J’ai pu entendre Ségolène Royal en dire autant et cela me réjouit. Je pars d’un constat à faire partager qui alimente la mobilisation : le président n’est pas légitime pour faire cette réforme. Il y a une décision du peuple souverain à propos de la retraite à soixante ans. Les Français ont voté sur le sujet. La retraite à 60 ans était une mesure du Programme commun portée pendant toutes les années 1970, puis au coeur du programme du candidat Mitterrand en 1981. A l’inverse, la fin de la retraite à 60 ans n'était pas dans le programme de Sarkozy. Au contraire, et je peux le dire comme ça. Car Nicolas Sarkozy s’était engagé en 2007 et en 2008 à ne pas toucher à l’âge légal de la retraite. Il faut le répéter autant qu’on peut. « Le droit à la retraite à 60 ans doit demeurer. » avait-il dit dans une interview au Monde le 27 janvier 2007. Il avait réitéré son engagement sur RTL le 27 mai 2008 : à propos du  relèvement de l’âge légal: « j’ai dit que je ne le ferai pas. Je n’en ai pas parlé pendant ma campagne présidentielle. Ce n’est pas un engagement que j’ai pris devant les Français. Je n’ai donc pas de mandat pour cela ». On ne peut mieux dire. Les Français n'ont donc jamais voté pour la retraite à 62 ans. Puisqu’il n’y a pas de mandat pour une réforme d’une telle ampleur, il faut voter. Le vote ou la pagaille et le bras de fer ? En démocratie, le vote devrait être la règle, pas l’exception mendiée. D’ailleurs je le répète, si la dernière modification de la Constitution était passée en loi organique, nous pourrions proposer une pétition pour un référendum d’initiative populaire. Ce droit est prévu à l’article 11 de la Constitution modifié par la réforme constitutionnelle du 23 juillet 2008. Il ouvre cette possibilité de soumettre un projet de loi à référendum si 1/5 des parlementaires soutenus par 1/10 des électeurs inscrits le demandent. Si donc on ne vote pas, c’est parce que nous sommes bien dans le régime du coup de force permanent qui prévaut depuis la forfaiture initiale de l’escamotage du non au référendum de 2005.

Je serai totalement absorbé par ma présence à la fête de l’Humanité à partir du moment où cette note sera en ligne. De fait des camarades y campent déjà depuis mercredi et assurent le montage et la surveillance de notre stand. A partir de jeudi, les effectifs se sont augmentés des camarades qui ont posé des jours et dès vendredi d’autres encore arrivent car notre programme d’activité démarre fort. La Fête de l’humanité est dans le programme de la vie de notre parti comme un évènement. Je ne dirai pas que c’est comme pour les communistes puisque nous ne sommes présents comme Parti de Gauche que depuis deux fêtes. Cependant, maints parmi nous s’y trouvaient auparavant avec le club PRS (pour la République sociale). Mais c’est bien depuis la création du Front de gauche que la présence a une vocation plus profonde qui structure notre programme de travail annuel. La Fête est le plus grand évènement politique de la gauche chaque année. Aucun autre ne peut lui être comparé car aucun n’est même vaguement similaire par le nombre de visiteurs, leur diversité, leurs préoccupations. Pour nous c’est un thermomètre absolument fondamental de l’état d’esprit dans la gauche de combat. Et en ce qui nous concerne c’est le moment d’un déroulé de notre orientation. Cette année il en ira de même. Je mets donc le programme en fin de note pour que vous puissiez vous faire une envie de Fête avec nous, en quelque sorte. Je surligne juste le dimanche à quatorze heures trente, quand nous présentons le livre des neuf inédits de Jean-Jaurès, neuf conférences prononcées en Amérique latine, traduites de l’espagnol, et illustrées de photos elles-mêmes inédites. Thèmes: la nation et l'immigration. Le résultat d’une superbe histoire de militants dont je parlerai très bientôt ici même.

 J’en reviens à l’évènement central de la Fête de l’Humanité. Je pense que nous sommes à la hauteur des circonstances. Il y a un lien entre la marée humaine des manifestations du 7 septembre et le lancement à la Fête de l’Humanité du programme partagé du Front de Gauche. Nous ouvrons une perspective et nous proposons une méthode de travail politique. Je connais le nombre des arguments qui plaident contre notre tentative et notre ambition de replacer au cœur du pays le courant culturel qu’incarne le Front de gauche dans la politique française et européenne. J’ai bien dit européenne. Car la partie se joue sur l’ensemble du vieux continent. De la situation en Grèce à la scène française le lien est là. Après le krach du système financier, les gens du système l’ont protégé des coups qui se préparaient par une opération d’intimidation spécialement cruelle. En Grèce comme ailleurs le problème c’est l’impasse politique qui résulte de l’absence totale d’alternative politique ancrée dans la conscience populaire. La droite et le Pasok (parti socialiste grec) sont d’accord sur la politique du FMI. A présent tout le Pasok est au gouvernement inclus la « gauche » du parti. Ce que cette situation montre c’est qu’il ne suffit pas de surgir avec des pancartes de protestation quand tout s’effondre. Il faut préparer en profondeur la relève. C’est a ce prix que le grand nombre repère et donne son appui. Je ne m’effraie donc pas de la puissance actuelle du PS avec sa politique en machmolo. Ce qui m’inquiète c’est notre capacité à être unis à temps pour labourer en profondeur le terrain jusqu’au moment où nous serons en contact avec la matière brulante de l’histoire qui nécessairement viendra au devant de notre futur.

Chemin faisant vers Strasbourg, je lis des articles à mon sujet d’une invariable monotonie à propos de mon « ambition présidentielle » et autres salades de la petite bourgeoisie d’écriture qui évalue ma ligne politique d’après ses préjugés sociaux et culturels. Il ne faut pas en rire. C’est du travail nuisible bien fait. Ce n’est pas simple de s’unir sous ce feu. Non de notre fait, car, vaille que vaille, parfois clopin-clopan, souvent hardiment, l’attelage du Front de Gauche tient et avance. Nos principales difficultés viennent des effets du harcèlement qui est organisé autour de nous avec la question de la présidentielle. Je ne saurais mieux l’illustrer qu’en pensant à cette journaliste de France 2 qui prépare un sujet pour le 13 heures et qui m’a interrogé sur ce thème au moins vingt fois dans la manifestation du 7 puis recommencé comme si de rien n’était une nouvelle fois sous trois angles différents au meeting de Montreuil. Je suis partagé entre l’envie d’éclater de rire et de celle de lui demander pour qui elle me prend. Ce que je sais c’est que ce n’est clairement pas du journalisme d’information mais juste de la recherche de spectacle. Il s’agit évidemment de me pousser à bout et de m’opposer aux communistes. Ou à Besancenot. Du sang. Ils veulent du sang. L’argumentaire des socialistes – beaucoup d’entre eux sont membres de ce parti – tourne donc en boucle. Je ferai une OPA sur le PC, ceux-ci me haïraient, bla bla. Puis tout vient à la file, sans soucis de la cohérence, directement recopié de la rue de Solférino. Pour Benoit Hamon en bureau national du PS  nous serions des « néo communistes ». Pour d’autres nous serions l’attrape mouche de l’extrême-gauche et ainsi de suite. Toute cette mélasse vient par giclées, d’un faiseur de potins à l’autre.  Comme vous le savez, ces metteurs en scène, car ce ne sont plus des journalistes, se moquent totalement du fond, auquel ils ne comprennent rien d’ailleurs le plus souvent, dans la mesure où ils n’ont aucune culture à propos de la gauche. Il leur faut du spectacle, des petites phrases pour avoir provoquer les deux jouissances perverses de cette conception du métier: faire de la merde et ensuite se plaindre de l’odeur.

Un sommet du genre est le portrait que fait de moi le « Nouvel Observateur » cette semaine. Le Figaro du centre gauche se dépasse en bassesse. « Le hold up de Mélenchon » titre le journal de la gauche Rolex qui s’y connait en banditisme. L’argumentaire du PS est mis en scène en mettant dans la bouche des uns et des autres les mots qui fâchent. Tout y est qui exprime leur vision de la politique : je fais un « coup » contre le PC, j’ai quitté le PS parce que Benoit Hamon me faisait de l’ombre, je me suis trompé car c’est Aubry qui a gagné le congrès socialiste, bien sûr les sondages sont peu flatteur pour moi, André Chassaigne est le candidat du PC « anti méluche ». Et ainsi de suite. Tout est combines, plan de carrière, pas l’ombre d’une idée pas le début d’un débat. Les 350 pages de « Enquête de Gauche », mon livre d’analyse sur l’état de la social démocratie européenne sont ramenées au commentaire de Gérard Filoche qui dit que Krivine a dit la même chose pendant trente ans. Cette bouillie, c’est du PS pur jus. Le baba cool mal rasé en guenilles de luxe qui signe cette coulée de fiel au « Nouvel Observateur » avait tenté une approche pour que je réponde à ses questions en vue de « faire mon portrait ». J’ai refusé. Je lui ai dit « je n’ai aucune confiance en vous et je ne veux d’aucune façon valider si peu que ce soit la saloperie que vous allez me faire ». Je suis servi. Un seul progrès : pour une fois, sur la photo, je ne suis pas tout rouge, la bouche ouverte et le poing rageusement fermé. Je suis seulement marqué par la fatigue. Il va y avoir des sanctions, c’est sur. En tous cas n’oublions jamais la longue carrière de tireurs dans le dos de ce journal : contre le programme commun, pour Rocard, pour Delors, promoteur de l’opération Ségolène Royal, hystérie du oui au référendum, j’en passe et non des moindres. Notre courant politique y est piétiné, nié sans relâche, nos porte-paroles continuellement humiliés. Et tout ça pour promouvoir des personnages qui ont tous si mal tourné ! Il est frappant de constater un tel sectarisme devant un tel bilan. Ailleurs, partout, tout le monde à gauche se remet en cause et réfléchit à ses certitudes passées. Dans la presse liée à la gauche cela donne aussi, ici et là, un certain dégel des postures. Nous avons tous noté comment « Libération » a réouvert l’arc de ses projecteurs. La ligne éditoriale n’est plus la hargne social libérale mais tout à fait clairement social démocrate, au sens classique du terme, c'est-à-dire politiquement argumentée en dépit du caractère dépassé et vieillot de l’idée. Mais il n’y a plus de bannis dans « Libération » comme du temps de July. Pas au « Nouvel Observateur ». Il est vrai qu’avec un comité éditorial qui a connu et enterré l’équipe Brejnev et celle de Mao il ne faut pas trop compter sur l’appétit du futur. Même ses jeunes déjantés sont de vieilles carnes. N’empêche, quelle ambiance ! C’est au point que Jacques Julliard lui-même a fini par mettre en garde la « deuxième gauche » que ce journal prétendait incarner naguère. Il l’adjure de ne pas devenir une « troisième droite ». Trop tard, cher Jacques ! Ils vous tueront vous aussi plutôt que de lâcher les châteaux et demeures qui les fascinent.

J’en finis avec mes mauvaises humeurs pour aller le cœur purgé préparer mes discours à faire dans le stand du PG et à l’Agora de la Fête de l’Humanité. Fin de l’épisode Benoit Hamon. Ambiance juvénile du type conciliabule « d’Ag du mouv ». Jugez plutôt.  J’ai du appeler Benoit de nouveau. Son équipe avait transmis à plusieurs de mes proches le « bon numéro » de téléphone. D’après eux, « l’autre téléphone, ce n’est pas le bon ». Ha bon ? C’est juste un répondeur avec la voix qui dit qu’il va rappeler. Trop fort. Lui ne peux pas m’appeler bien sur parce qu’il est très important et occupé, cela va de soi. Mais moi qui n’ai rien d’autres à faire, je le peux. Je l’ai fait, donc. Et je l’ai eu aussitôt ! Résumons. « Il ne s’agit pas de faire le énième meeting unitaire », « nous voulions entendre ces trois là ». Voila tout. Le reste est de maigre intérêt. Henri Emmanuelli et Benoit Hamon invitent qui ils veulent, c’est bien leur droit. Si ce n’est pas un meeting unitaire et si on ne souhaite pas entendre ce que nous avons à dire, nous ne sommes, bien sur, demandeurs de rien. Si nous avions été invités, j’y serai allé ou bien Martine Billard. Mais nous ne voulions pas laisser dire que nous aurions été invité et que nous aurions refusé d’y être par sectarisme comme ce fut dit l’an passé où ce cirque a déjà eu lieu, dans des conditions à peu près semblables. Localement, nos amis, nos élus  reçoivent des invitations à participer au meeting final de l’université d’été de Benoit Hamon. C’est ça, l’élégance. Comme dit le journal « Libération », après le congrès de Reims, il y a des ruptures qui ne sont toujours pas passées. C’est bien possible. Pour ma part dans tout cela je veux voir le positif.

Car en invitant Olivier Besancenot, Hamon-Emmanuelli mettent le doigt dans la logique de « l’union à gauche sans exclusive » dont ils n’avaient pas voulu au congrès de Reims. Le reste sera tranché par la vie elle-même. De son côté Olivier Besancenot renonce à son ostracisme anti socialiste puisqu’il va défendre la retraite à soixante ans avec des militants socialiste qui distribuent des tracts en faveurs des 41,5 annuités de cotisations. Je pense qu’il a son idée sur les raisons de le faire. Mais alors ça devrait devenir plus simple en bonne logique de s’entendre avec nous qui disons comme lui. Non ? Ou alors je n’ai rien compris ? Et si c’est possible de défendre la retraite à soixante ans avec des gens qui sont pour 41,5 annuités de cotisations pourquoi ce n’est pas possible d’aller avec eux dans des exécutifs régionaux où les différences sont moindres sur les questions de gestion régionales ? Finalement cette séance donnera une photo très intéressante. C’est en quelque sorte un exercice où chacun délivrera à l’autre un bulletin d’amnistie. Puissions nous en bénéficier tous ensuite par moins de sectarisme à gauche. Je reviens sur notre programme à la Fête de l’Humanité comme promis plus haut.

Programme du stand Parti de Gauche à la fête  de l'Humanité.
(avenue Pablo Picasso)

Vendredi 10 septembre 2010

17h30 – 19h00
Notre République ? Même sol, mêmes droits : le cas pratique de la grève des travailleurs sans papiers.
Animé par Danielle SIMONNET (Conseillère de Paris et secrétaire nationale aux Migrations du Parti de Gauche), avec Raymond CHAUVEAU (Coordonnateur national CGT de la grève des travailleurs sans papiers), Marilyne POULAIN (responsable du pôle migrants de l'association Autre Monde), Catherine BRUN (responsable à Solidaires du suivi de la grève), Adama KANE (travailleur gréviste de l'imprimerie, sans papiers), Eric COQUEREL (Conseiller régional et secrétaire national aux relations unitaires du PG).

20h30 – 22h30
L'accès à l'eau potable et l'assainissement comme Droit Humain essentiel . Interviennent Jean-Luc MELENCHON (Eurodéputé et Président du Parti de Gauche), Gabriel AMARD (Président de la communauté Les Lacs de l'Essonne, auteur de "L'eau n'a pas de prix, Vive la régie publique" et secrétaire national du Parti de Gauche), Luzmila CARPIO (Ambassadrice de l'Etat Plurinational de Bolivie en France et en Tunisie), Pablo SOLON (Ambassadeur de l'Etat Plurinational de Bolivie auprès des Nations Unies-New York), Danielle MITTERRAND (Présidente de la Fondation France-Libertés).
 
Samedi 11 septembre 2010

11h00 – 12h30
Présentation des premières contributions du PG au programme du Front de Gauche, par François DELAPIERRE (Délégué général du PG). Plus d’un millier de propositions réparties en 177 fiches pour nourrir le débat sur le programme partagé du Front de Gauche seront rendues publiques.

14h30 – 16h45
Le rassemblement de toute l’autre gauche, ça marche : les enseignements de Limousin Terre de Gauche, avec Jean-Luc MELENCHON (Eurodéputé et Président du PG), Christian Audoin (PCF – tête de liste de Limousin Terre de Gauche aux Régionales), Laurence Pache (PG – Conseillère régionale Limousin) et Stéphane Lajaumont (NPA – Conseiller régional Limousin), ainsi que des représentants nationaux du NPA, du PCF et des Alternatifs.

17h00
A L’Agora de La Fête de l’Humanité : ouverture du chantier du programme partagé du Front de Gauche,

Dimanche 12 septembre 2010

11h00 – 12h30
Gouverner face aux banques, au FMI et à la Commission européenne – Sortir du Traité de Lisbonne, animé par Christophe Ventura, avec Jacques Généreux (Economiste, secrétaire national du PG) et Yannis Bournous, représentant du parti grec Synaspismos.

12h30 – 14h00
Déjeuner-débat : La publicité, bras armé du consumérisme, avec Corinne MOREL-DARLEUX (secrétaire nationale du PG), Charlotte NENNER (Présidente de Résistance à l’Agression Publicitaire), Fabrice FLIPO (Philosophe) et des Déboulonneurs.

14h00
A L’Agora de La Fête de l’Humanité : Forum sur les retraites, avec Martine Billard (Députée, secrétaire nationale du PG), Benoit Hamon (PS), Jean-Vincent Placé (Les Verts), Eric Corbeaux (PCF) et les responsables de Solidaires, FSU, CGT et CFDT


337 commentaires à “A la fête ! A la fête et c’est tout !”
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  1. Mathieu Legallois dit :

    M.Mélenchon. Un référendum ? Oui et encore Oui.
    Je préfère subir l'avis du peuple, même si son avis général n'est pas le mien, que celui de l'opinon "sondée" (dite "publique", encore une vaste supercherie au passage) même si celle-ci serait conforme à mes pensées.

    Je pense que l'organisation de référendum en général à largement sa place dans une constitution républicaine (plus que que des propositions fiscales vaseuses en tous cas). Surtout s'il est organisé dans les règles de l'art, à savoir :
    - avant le vote, un débat public complet et non précipité.
    - que les décisions et le comptage des voix considèrent l'abstention à sa juste valeur (au risque de ralentir l'action, il n'y a pas que oui ou non dans la vie).
    - qu'il soit un mode d'expression du peuple usuel et régulier (sans verser dans l'abus évidemment), c'est un des meilleurs moyens de lutter contre l'illusionisme politique (source de toutes les dérives sectaires et totalitaristes).
    Le principe du référendum peut même être décliné au niveau local dans certains cas, mais commençons par l'essentiel et le niveau national.

    Dans le cas de la "réforme" du financement des retraites, la question serait-elle pour ou contre le projet gouvernemental ? En cas de non-majorité absolue en comptant les absentions, mise en place d'une forme de moratoire avec négociations et débats ?
    On peut se donner le temps de prendre les bonnes décisions au sujet de l'équilibrage du financement des retraites qui n'est que complémentaire des problèmes urgents et prioritaires que les citoyens connaissent déjà, contrairement aux médias et les nantis improductifs qui accumulent les richesses ostentatoires.

    Consciencieusement vôtre.

  2. Petit Chouk dit :

    un tableau clair du nombre d'annuités nécessaires pour partir à la retraite à taux plein par pays européen

    ferait comprendre aux français l'injustice qui peut encore nous attendre... Hier soir nous avons encore eu les arguments inoxydable avec Fillon et Woerth qui veulent encore nous faire croire que c'était chez nous qu'on partait le plus tôt à la retraite avec les chiffres partiels qui les arrangent. Comme l'a si bien souligné Chérèque, même la journaliste s'est fait avoir...

    Plus de français sauront et comprendront, plus la mobilisation sera forte

    La très bonne émission Arrêt sur Image avait déjà épinglé Woerth à ce sujet, voici la vidéo
    http://www.dailymotion.com/video/xdqakr_retraites-menteur-m-woerth_news

    Je pense qu'il est indispensable qu'un document résumant "le nombre d'annuités nécessaires pour partir à la retraite à taux plein par pays européen" soit diffusés par tous les canaux de communication possible (presse, internet, blog,... pour rétablir la vérité sur la communication mensongère du gouvernement sur l'age légal de départ à la retraite et le fait que nous sommes déjà la population qui travaillent le plus longtemps avec 42 annuités depuis la réforme fillon de 2002

  3. laforcedupeuple dit :

    Les copier coller on parfois du bon, et comme je l'ai déjà expliqué, je n'ai plus ma carte NPA mais je reste un sympathisant de ce parti tout comme j'agis pour le PC-PG-LO et autres.
    Je suis un multi parti à moi tout seul. Et alors ou es le problème ?...pour moi il n'y en a pas.
    Chaque jour j'implore l'union par l'ouverture d'un vrai front de Gauche en dehors du PS et d’EE que nous pouvons battre au premier tour
    Mon rêve : PC-PG-LO-NPA-VERT (les vrais) et toutes autres formations associatives, nous tous pour reprendre ce qui nous appartient : le pouvoir social, économique et politique.
    Sinon à quoi bon mon ouverture d'esprit et le combat que nous menons chaque jour ?

    Mr- le webmestre, je ne vous en veux pas. Vous faite votre travail.

  4. argeles39 dit :

    @ Descartes #50

    C'est vrai que Jospin ne nous avait pas consultés avant de ratifier en 2002 (sommet de Barcelone) une orientation qui depuis à fait son chemin et dont je reproduis ci-dessous un extrait :
    « Il faudrait rechercher d’ici a 2010 a augmenter progressivement d’environ cinq ans l’age moyen effectif auquel cesse, dans l’union européenne, l’activité professionnelle. Les progrès a cet égard seront examinés chaque année avant le conseil européen de printemps.»

    Mais bon, inutile d'être trop cruels, le passé c'est le passé, il faut maintenant regarder devant et se réjouir que certains leaders politiques, comme Mélenchon, n'aient plus de complexes à combattre ces idées libérales qui étaient tant à la mode dans les années Tatcher-Reagan et qui nous ont fait prendre, à mon sens, un bien mauvais cap.

  5. kalos dit :

    @ la force du peuple

    j'approuve et suis d'accord avec ce que vous proposez
    dans votre post 54 !
    mais combien sommes nous au pg à vous approuver ?
    il serait intéressanrt de se compter ! ?

  6. argeles39 dit :

    laforcedupeuple # 54 dit:

    Chaque jour j'implore l'union par l'ouverture d'un vrai front de Gauche en dehors du PS et d’EE que nous pouvons battre au premier tour
    Mon rêve : PC-PG-LO-NPA-VERT (les vrais) et toutes autres formations associatives, NOUS TOUS POUR REPRENDRE CE QUI NOUS APPATIENS : Le pouvoir sociale, économique et politique.

    C'est du bon sens.
    L'idéal serait même que toutes ces formations fusionnent en un seul parti, mais c'est sans doute impossible compte tenu du degré d'abnégation que cela nécessite de la part des différents leaders et militants.
    Si on arrive à faire un vrai front de gauche d'ici 2012 ce sera déjà pas mal, ne serait-ce que pour rééquilibrer la social-démocratie à défaut de la battre.

  7. Thomas Guillemot dit :

    Ah la Fête de L'Huma... J'aurais du y aller normalement, mais ma rentrée en fac m'en a empêché, et c'est bien dommage quand je vois ce programme (plus les concerts prévus!). Le 7, j'ai manifesté à Toulouse avec le Parti de Gauche, je me sentais fort, on était nombreux! Je vais prendre ma carte cette année, les jeunes manquent au PG (à Toulouse en tout cas).
    M. Mélenchon, je vous verrai de loin (ou de près espérons-le) au meeting du 15 septembre; le PG nous a demandé d'être là-bas un peu plus tôt pour filer un coup de main.
    En tout cas, votre blog me plait, le style d'écriture, les touches d'ironie : continuez comme ça camarade !

  8. Jean Jolly dit :

    @ Descartes.

    Pour ma part, j'excuse l'inconscience et la faiblesse de tout jeune militant humaniste intégrant un "énorme" parti, qui, par la suite et par expérience, a le courage et la présence d'esprit d'abandonner ce parti, dont il s'était imaginé porteur d'espoirs malgré la facilité compréhensible de terminer sa carrière paisiblement au sein de celui-ci, pour se consacrer à un combat qu'il croit juste et de tout reprendre à zéro... C'est le cas de Jean-Luc Mélenchon, de Jacques Généreux et des autres qui ont créé ce parti (je ne connais pas encore tous les noms).

    Et il existe un "phénomène" que je n'arrive pas à expliquer et qui se nomme Olivier Besancenot, ce Monsieur qui est un génie et qui s'accroche, tant bien que mal, à un parti destiné à rester au niveau utopique dans le monde que nous vivons actuellement tout en continuant à travailler à la Poste.

    La politique a ceci de magique, personne ne peut prévoir l'avenir.

  9. ARNOULD dit :

    "si c’est possible de défendre la retraite à soixante ans avec des gens qui sont pour 41,5 annuités de cotisations pourquoi ce n’est pas possible d’aller avec eux dans des exécutifs régionaux où les différences sont moindres sur les questions de gestion régionales ? "

    Ok ok, mais la question est également valable pour P. LAURENT (PCF), membre du FdG qui a aussi accepté d'être à l'université d'été de HAMON...

    Soyons objectifs jusqu'au bout !

  10. Thierry TEMIME dit :

    Fonder les revenus des retraitéEs sur la Taxe ou l'Impôt m'apparait très dangereux.
    C'est signer en quelque sorte la fin du paritarisme et rendre caduque la discussion entre partenaires sociaux sur une repartition (beaucoup) plus Juste de la richesse créée dans les entreprises en tenant compte des gains de productivité, de l'annualisation du temps de travail.

    L'impôt ne peut donc être que temporaire afin de boucher le trou ds caisses de retraite. Il doit non seulement mettre l'accent sur la responsabilité du capitalisme financier dans les "désordres" actuel mais aussi répondre au détricotage de la "loi sociale" qui nous a conduit au chômage et à la précarité.

  11. ydaho dit :

    Je ne sais pas si vous l'avez "vu", mais il y a un début d'explication sur la stratégie de l'intersyndicale, les choix de dates et les raisons pour lesquelles ne signent pas le communiqué commun mais continuent l'union !
    http://www.lejdd.fr/Societe/Social/Actualite/SUD-Le-temps-joue-contre-nous-219276/

  12. tchoo dit :

    Pardon de poster ici, c'est peut-être pas le lieu:

    Paul Jorion vient de déclarer, que dans une discussion avec un représentant du gouvernement Hongrois, à propos du bras de fer qui les opposent au FMI et à l'Europe: celui ci lui avait indiqué que cette opposition à la taxation des profits bancaire était la plus virulente de la part de la Commission Européenne, et pas le FMI contrairement à ce que l'on aurait pu croire.
    Voila ce que ce permette ces gens là en notre nom.........

  13. jennifer dit :

    Ah oui, Ydaho, le LKP, c'était quelque chose. J'étais estomaquée de l'intelligence tactique de Domota.

    Abel, ok le vote c'est le 15 mais on sait aussi qu'il faut un temps pour remobiliser les gens. Parfois les mobilisations ont leur rythme propre, et les mouvements de masse aussi. Il faudra trouver les mots d'ordre qui permettent de se mobiliser mais on peut essayer de mettre le régime en crise, même après le vote. Là il y a un vrai mouvement de masse qui a continué à monter, malgré les vacances. Je ne peux prédire ce qui se passera mais je sais que une grève la semaine prochaine, ça ne marcherait pas. Je le sens bien autour de moi, à mon boulot où c'est la première fois où il y a tant de discussions sur ça. Des collègues disent qu'il y a malgré tout un problème de financement des retraites et d'autres leur répondent que du fric il y a en a de toute façon cf les banques etc... Ca fait vraiment plaisir de voir la politisation en cours. Il faut continuer et ne pas baisser les bras. Continuer à résister malgré le vote du 15.

    Au fait c'est une deuxième lecture? Où on en est dans la navette parlementaire?

  14. Descartes dit :

    @argeles39 (#56)

    L'idéal serait même que toutes ces formations [PC-PG-LO-NPA-VERT (les vrais) et toutes autres formations associatives] fusionnent en un seul parti, mais c'est sans doute impossible compte tenu du degré d'abnégation que cela nécessite de la part des différents leaders et militants.

    Et à supposer que leaders et militants fassent preuve d'abnégation... quel pourrait être le projet d'un tel parti ? On arrive déjà difficilement à sortir un programme cohérent et crédible au niveau de formations idéologiquement homogènes, tu imagines ce que cela pourrait être de définir un projet qui satisfasse des gens qui ne sont d'accord que sur l'ennemi à abattre (et encore...) ?

    Prenons un exemple: quelle serait la politique énergétique que ce "parti unique de la gauche radicale" pourrait proposer ? Faudrait mettre d'accord le PCF, pour qui le nucléaire a toute sa place dans le bouquet énergétique et le PG ou les Verts pour qui il faut en sortir au plus vite... bonjour la cohérence. Ou prenons les institutions de l'Union Européenne... entre les Verts euro-bêlants qui ont voté "oui" au traité constitutionnel et le PG et les communistes qui ont voté non, sans compter LO qui, par son abstention, a permis au traité de Maastricht de passer, comment trouver un compromis ?

    La division de la "gauche radicale" ne tient pas seulement au manque de dévouement des dirigeants et des militants. Elle tient surtout au fait qu'il y a de véritables désaccords politiques, des désaccords qui ne portent pas sur des points de détail mais sur des questions fondamentales. L'unité que tu proposes ne peut se faire que si l'on décide, comme le dit Jean-Luc Mélenchon, de "faire semblant d'être d'accord". Ce qui revient à fermer tout débat sur les sujets qui fâchent. Et plus le "front" sera large, plus ces questions seront nombreuses. A la fin, le "parti unique" que tu proposes n'aura d'autre ciment que l'antisarkozysme et l'antisocialisme. Une identification négative n'est pas une bonne base pour faire de la politique.

  15. ESCAFFRE dit :

    Merci à toi Jean Luc pour ton courage, reste toi même.
    J'ai participé à la derrnière manif à Bayonne, j'ai reniflé, observé.
    Attention,avec le NPA il y a danger.

  16. Descartes dit :

    @Thierry TEMIME (#60)

    Fonder les revenus des retraitéEs sur la Taxe ou l'Impôt m'apparait très dangereux. C'est signer en quelque sorte la fin du paritarisme et rendre caduque la discussion entre partenaires sociaux sur une repartition (beaucoup) plus Juste de la richesse créée dans les entreprises en tenant compte des gains de productivité, de l'annualisation du temps de travail.

    Franchement, j'ai du mal à voir quels sont les avantages du "paritarisme". Que les retraites soient financés par l'impôt n'empêche pas els partenaires sociaux de discuter sur ce qu'ils veulent, et d'adresser des propositions ou des pétitions au gouvernement. Mais dans la mesure où la retraite ou la sécurité sociale sont universelles, c'est aux représentants du peuple, et non pas aux représentants des patrons et des travailleurs, de décider.

  17. ydaho dit :

    Ou en est on a l'assemblée ?

    La commission des Affaires sociales a adopté mercredi les 13 amendements du gouvernement qui reprennent les assouplissements sur la pénibilité et les longues carrières, annoncés par Nicolas Sarkozy.
    L'examen du projet de loi se poursuivra vendredi et reprendra lundi pour continuer mardi, l'Assemblée devant se prononcer mercredi par un vote solennel sur l'ensemble du texte que le Sénat examinera début octobre.
    Le gouvernement ayant décidé d'appliquer la procédure d'urgence, une fois le texte voté par le Sénat une commission mixte paritaire (CMP) Assemblée-Sénat sera convoquée pour mettre au point un texte commun.

    http://www.lexpress.fr/actualites/2/les-deputes-entrent-dans-le-vif-du-sujet-sur-les-retraites_918323.html

    Et pour enfoncer le clou, par rapport au "débat" d'hier soir, aujourd'hui a l'assemblée Ayrault a clarifié la position du P.S. vis a vis des déclarations de S.R. que l'UMP continue de ne pas "estampiller" P.S., enfantillage ou ostracisme ?

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20100910trib000547570/l-ump-attaque-le-ps-sur-sa-promesse-de-retour-a-la-retraite-a-60-ans.html

  18. ydaho dit :

    C'est fait !
    Les députés viennent d'adopté vendredi l'article du projet de loi de la réforme des retraites qui porte, de façon progressive, l'âge légal de départ de 60 à 62 ans à l'horizon 2018.

  19. 4 Août dit :

    On va avoir du mal à "faire semblant" maintenant ! (Mais moi ça m'arrange, j'avais pas envie)

    Nous sommes en total désaccord avec la position du Parti socialiste" sur l'allongement de la durée des cotisations, a toutefois nuancé le porte-parole des députés communistes et du Parti de Gauche, Roland Muzeau. "Il ne faut pas mentir aux Français. Si on maintient la retraite à 60 ans, il faut arrêter l'allongement de la durée de cotisations", selon Roland Muzeau.

    http://www.europe1.fr/Politique/Retraites-Cotisations-PS-et-PC-en-desaccord-267527/

  20. guillot dit :

    je viens de lire une interview de Jean-Luc Mélenchon donnée à Médiapart où il "pense que ce n'est pas raisonnable pour un parti politique de vouloir se substituer aux syndicats pour faire le cahier des revendications et dire les moyens à mettre en œuvre"(http://www.mediapart.fr/journal/france/100910/jean-luc-melenchon-il-est-temps-dinventer-une-radicalite-concrete)

    Si Jean-Luc Mélenchon vise ici le NPA, il se trompe. Lorsque le NPA Propose par voie de tract, dans les meetings ou les collectifs unitaires des revendications et les moyens à mettre en oeuvre ne signifie pas vouloir se substituer aux syndicats ou aux assemblées générales, qui eux, restent souverains.

    Par contre, accepter cette division des tâches entre partis et syndicats, c'est accepter les "règles du jeu" fixées par la classe dominante, alors qu'elle ne se les applique pas à elle même !

    Tous le monde remarque aujourd'hui le tabou de la question d'une grève reconductible ou générale par les 2 principales confédérations syndicales.....car ce serait selon elles entraîner les mobilisation vers une épreuve de force avec le pouvoir, donc le terrain politique, terrain que nos dirigeants syndicaux veulent laisser aux partis au nom de la sacro sainte division du travail.

    Pourtant il n'y a qu'une seule lutte des classes, les luttes sociales ou politiques n'étant que complémentaire.

    François Chèrèque a dit hier soir quelque chose qu'Olivier Besancenot et le NPA répêtaient depuis quelques temps déjà "sur les retraites: "il ne faut rien attendre des élections de 2012,, c'est maintenant, aujourd'hui, dans les luttes syndicales, que se joue l'avenir de nos retraites" (et l'issue des élections en 2012", rajoute Besancenot).

    Cela n'interpelle-t-il pas aussi la "Révolution par les urnes" ou Citoyenne que propose le PG ? Dans l'histoire du mouvement ouvrier en France, quand a-t-il eu une révolution par les urnes ou Citoyenne? En 1789?, 1848?,, 1936?, 1945?, 1968 ?

    Avoir une orientation dans les luttes et dans les urnes, c'est pour moi le plus sûr chemin vers une radicalité concrête. Et cela n'a rien à voir avec la tentative de se substituer aux syndicats et aux assemblées de salariés. Evitons les procés d'intention.

  21. Gilbert Duroux dit :

    60
    Thierry TEMIME dit:
    10 septembre 2010 à 17h03

    "Fonder les revenus des retraitéEs sur la Taxe ou l'Impôt m'apparait très dangereux.
    C'est signer en quelque sorte la fin du paritarisme "

    La fin du paritarisme, ce serait la meilleure nouvelle ! Surtout le paritarisme bidon que nous connaissons. Il suffit de la signature d'un syndicat jaune, dirigé par un maniaque du stylo (vous voyez qui je veux dire ?) et ce sont les vues du MEDEF qui l'emportent. Tu ne crois pas que le graphomane a signé assez de saloperies sur le dos des salariés ces derniers temps ? Tu en veux encore ?
    On oublie qu'avant l'invention des "partenaires" sociaux (faut pas chier la honte pour se dire partenaire du MEDEF !), les salariés géraient leur salaire différé eux-mêmes.
    Il serait vraiment temps de mettre fin au paritarisme et de renvoyer les maîtres des forges là où est leur place. Sans oublier de tirer la chasse en sortant.

  22. jean ai marre dit :

    @ 71 Le Guillot

    Moi aussi j'ai lu le même article sur médiapart.
    Je partage l'avis de Jean-Luc Mélenchon dans le sens où il laisse la liberté aux syndicats et surtout à la base syndicale de s'organiser, et qu'il ne veut pas faire d'ingérence entre le politique et le syndical.
    Sur le fond, bien sur que c'est le me^me combat. Mais dans la forme de la lutte chacun garde sa spécificité.
    Il dit qu'une grève générale ne se décrète pas comme ça, et les syndicat on du mesurer leur ressource,
    car sur ce coup il ne faut pas se manquer.

    Salut.

  23. Gilbert Duroux dit :

    51
    Mathieu Legallois dit:
    10 septembre 2010 à 15h41

    "M.Mélenchon. Un référendum ? Oui et encore Oui.
    Je préfère subir l'avis du peuple, même si son avis général n'est pas le mien, que celui de l'opinon "sondée" (dite "publique", encore une vaste supercherie au passage) même si celle-ci serait conforme à mes pensées".

    Dans l'absolu, oui. Mais je ne sais pas si vous avez remarqué le caractère d'urgence de la bataille ? Préconiser un référendum qui ne peut pas se faire pour des plusieurs raisons*, alors que nous sommes au cœur de la bataille, c'est pour moi une énorme connerie. C'est détourner ceux qui se battent concrètement pour quelque chose de complètement chimérique. Je ne sais pas ce qu'on dans la tête ceux qui préconisent cette solution illusoire.

    Je le rappelle, pour organiser ce référendum, il faut d'une part des décrets d'application, puis réunir les voix des élus PS (qui prônent les 41,5 annuités, ce qui revient au même que le passage à 62 ans). C'est vraiment lâcher la proie (la mobilisation possible dans la rue et dans les entreprises) pour l'ombre (se reposer sur les politicards qui nous ont déjà trahis et sur une démarche institutionnelle qui n'est pas encore possible).

  24. argeles39 dit :

    @Descartes # 64
    La division de la "gauche radicale" ne tient pas seulement au manque de dévouement des dirigeants et des militants. Elle tient surtout au fait qu'il y a de véritables désaccords politiques, des désaccords qui ne portent pas sur des points de détail mais sur des questions fondamentales. L'unité que tu proposes ne peut se faire que si l'on décide, comme le dit Jean-Luc Mélenchon, de "faire semblant d'être d'accord". Ce qui revient à fermer tout débat sur les sujets qui fâchent. Et plus le "front" sera large, plus ces questions seront nombreuses. A la fin, le "parti unique" que tu proposes n'aura d'autre ciment que l'antisarkozysme et l'antisocialisme. Une identification négative n'est pas une bonne base pour faire de la politique.

    Hélas, tu as raison. C'est triste mais c'est la réalité que tu exposes (ce qui est triste c'est la réalité, pas le fait que tu l'exposes).
    Néanmoins cette réalité peut-être dépassée, du moins je l'espère. Je l'espère parce que c'est une condition sine qua non pour faire évoluer notre société sur des bases plus justes et briser le recul de civilisation qui nous est imposé par la bourgeoisie. Ce recul de civilisation est bien sur "feutré" mais ce sont les mêmes mécanismes que ceux observés en 36-39 en Espagne, au Chili avec la chute d’Allende.... Comme dirait W.Buffet c'est une lutte des classes, l'oligarchie revancharde ne s'accommode jamais de ses "défaites". Mais c'est un autre débat, je sors sans doute du cadre......

  25. ydaho dit :

    Y aura t'il des primaires pour le candidat du front de gauche en 2012 ?

    Il semble que André Chassaigne se "porte" candidat...

    http://www.leparisien.fr/flash-actualite-politique/fete-de-l-huma-le-ps-critique-sur-les-retraites-chassaigne-candidat-pour-2012-10-09-2010-1062786.php

  26. Emmanuel mARTIN dit :

    Mr Mélenchon,
    ne soyez pas naïfs je vous en prie! ne soyez pas naïfs...
    Comment pouviez-vous croire la semaine dernière, que la journée du 7 ferait reculer ce gouvernement? alors qu'au moins 2 syndicats déjeunent tous les vendredi à l'Elysée?
    Encore une fois, ce n'est pas la droite le problème, ceux sont les leaders syndicaux qui baillonnent la base. Il faut clamer abrogation et non négociation... Faut-il attendre la misère profonde pour que la base se réveille et ne soit plus maîtrisée par les leaders syndicaux?
    Et concernant le NPA, je m'étonne que vous ne compreniez la stratégie de Mr Besancenot... Son objectif étant de diviser la gauche. Encore une fois, je me demande s'il n'est pas non plus acheté par le pouvoir ou le Figaro? Comment expliquez-vous que quelques jours avant le 21 avril 2002, le Figaro appelle à voter LCR, sinon?
    Je suis de prêt votre engagement, je vous en prie méfiez-vous en particulier du camp de la gauche et des syndicats. D'autres comme moi essaient de mobiliser la base mais il y a toujours des chiens de gardes qui veillent dans les assemblées... Le seul moyen de faire abroger cette réforme des retraites est de déclencher une grêve générale en particulier dans les transports et les transports routiers quelques jours. Ce sera une victoire pour le peuple et pour 2012 ! Entre temps, il faut que votre groupe communique au maximum que d'autres solutions sont possibles.
    Merci pour votre courage et votre engagement Camarade

  27. Falba dit :

    bonjour Jean-Luc Mélenchon,
    " Ainsi, le gouvernement veut faire croire qu'il tient davantage compte de la pénibilité. Il aurait abaissé le seuil d'incapacité de 20% à 10% pour pouvoir continuer de partir à la retraite à 60 ans. Mensonge !"
    C'est inqualifiable, c'est insupportable, c'est insultant, c'est dédaigneux ! Je n'ai pas de mots pour dire à quel point ces paroles me font vomir ! Les personnes de la générations de 1981 étaient -elles des handicapées pour avoir droit à la retraite à 60 ans ? Nous ne demandons que ce qui est de notre droit. Chaque travailleur a son contrat de travail. Dans le contrat de travail passé depuis 1981, il y a le droit à la retraite à 60 ans. Demander à respecter cet engagement n'est rien d'autre que d'exiger que la loi soit respectée. Nous demandons à ce que justice nous soit rendue. Ni plus ni moins.
    Bonne fête de l'huma Jean-Luc Mélenchon.

  28. Descartes dit :

    @argeles39 (#74)

    Hélas, tu as raison. C'est triste mais c'est la réalité que tu exposes (ce qui est triste c'est la réalité, pas le fait que tu l'exposes). Néanmoins cette réalité peut-être dépassée, du moins je l'espère.

    J'en suis convaincu. Mais à mon avis, ce n'est pas en "faisant semblant d'être d'accord" et en se regroupant artificiellement dans un seul parti qu'on s'en sortira. Ce n'est pas d'une unité factice qu'on a besoin, mais au contraire d'une confrontation vigoureuse d'idées et de projets. C'est de cette confrontation que doivent surgir, en toute transparence par rapport à l'électeur, les compromis tactiques qui permettent une victoire. Encore faudrait-il que les différents partis de la "gauche" soient en capacité de construire des projets et de les confronter à d'autres, et là, c'est pas gagné.

    L'aspiration à l'unité unanimiste nous ramène à une vision de l'Histoire qu'Alain-Gérard Slama décrit très bien dans son livre "Le siècle de Monsieur Pétain" (que je recommande chaudement). Je ne peux résister la tentation de citer un extrait:

    "Mais il est une autre peur qui est la négation du courage, et qui semble dominer les cœurs dans notre Europe paisible et hyperprotégée: la peur du conflit. Celle-ci n'est pas inscrite dans l'ordre de la nature, mais de la culture; elle est liée à l'avènement de la société civile. Elle naît de la confrontation de l'individu, devenu citoyen - et en principe responsable - avec les autres et avec les incertitudes de l'histoire. A la différence de la peur de la violence, la peur du conflit n'est pas l'effet d'un rapport de forces, mais de la confrontation entre volontés. Assumer la violence signifie qu'on aspire à dominer. Assumer le conflit signifie qu'on aspire à être citoyen. La violence est, en son principe, holiste (...). Le conflit est du côté du contrat. La violence rejette tout ce qui ne se plie pas à une exigence d'unité; le conflit est le propre du pluralisme et de la démocratie. La peur de la violence est un rejet de la barbarie; la peur du conflit est un acte de capitulation devant le projet des Lumières".

    La logique de l'unité qui cacherait les différences repose bien sur une idée de la guerre civile, de la confrontation "bloc contre bloc". Ce n'est pas une logique citoyenne, qui exige que les différences soient nommées et reconnues.

  29. Mathieu Legallois dit :

    @ Gilbert Duroux

    Je raisonne dans l'absolu sur des sujets constitutionnalistes, car mes propos portent sciemment ma volonté de pérénité et d'action sur le long terme, à l'opposé des agités politiques et de leur précipitation qui au final d'une façon ou d'une autre se retournera contre eux: si une alternative solide, sérieuse et durable parvient à être formée dans un delai raisonnable.

    Le Référendum est un sujet qui me tient à coeur, je pense qu'il doit être un pilier républicain. J'ai énoncé l'idée globale que je m'en fait, suite à l'évocation de Jean-Luc Mélenchon sur son blog que je considère comme un fil conducteur intéressant. Cela ne veut pas dire : empêcher d'autres formes d'actions citoyennes, au contraire allons-y, ne lâchons rien...mais nous avons si peu de moyens (ou de volontaires) pour résister pleinement. Voyons plutôt comment remédier à cela in fine par un projet politique d'envergure, après nous aurons tous le temps nécessaire pour mettre en oeuvre la vox populi sur les ajustements et ce, dans tous les domaines régaliens.

  30. guillot dit :

    @ 78 Pugnas

    En simple syndiqué de base aussi, je suis d'accord avec toi sur le rôle de defense des acquisitions soclales des syndicats (je suis syndiqué depuis la grande grève des PTT en 1974).
    Mais dès fois, ils oublient ce rôle (voir le rôle de la CFDT pendant le conflit sur les retraites en 2003; Jacques Nikonoff le président d'attac de l'époque parlait d'ailleurs de la réforme "Fillon-Chérèque" au propos des retraites;
    Je n'oublie pas non plus le satisfecit donné aux syndicats par Sarkozy au début de cette année, louant leur sens des responsabilités dans la crise économique. Sastisfecit sur leur sens des responsablités renouvelé encore hier soir par Fillon dans l'émission d'Arlette Chabot.
    Mais c'est au printemps dernier où j'ai eu la surprise d'entendre sur France Info Jean Marie Combani (ancien directeur du Monde) déclarer que " depuis le début de la crise-et c'est un évènement- les syndicats cogèrent la crise avec Sarkozy!".

    La où je serai d'accord avec toi, c'est que les luttes n'ont pas besoin de partis pour exister. Ce qui n'est pas le cas en sens inverse.ll faudrait cependant se poser quelques questions sur l'absence d'un syndicalisme de lutte de classe en France étant donné le rôle des luttes dans notre projet de transformation sociale.

    Les syndicats guadeloupéens ont pu mener avec succés d'importantes luttes l'année dernière (grève reconductible notamment) car leurs directions ont préservé une tradition de lutte de classe. Eh puis, lorsque l'on sait que la quasi totalité de l'instance dirigeante de la CGT est encartée au PCF, cela ne semble pas être une garantie contre la collaboration de classe (rappelons que 2 de ses représentants, l'un à l'OIT et l'autre à la CSL, avaient en 2005 appelé à voter oui au référendum sur le TCE dans une tribune du Monde, carte du PCF en poche !)

    Eh puis, ce n'est pas un

  31. pugnas dit :

    A chacun son domaine.
    En simple syndiqué de base que je suis, il m'est heureux d'entendre de jean-luc que chacun reste à sa place. Si les partis sont des boîtes à idées ou forces de propositions voire d'opposition, ils n'en sont pas moins des boîtes à pouvoir. Le syndicat, lui, défend les intérêts d'une catégorie socioprofessionnel. Il défend les acquisitions sociales souvent dûrement obtenues par les plus anciens. En ce sens il défend la vie des travailleurs. Et la vie n'a jamais attendue qui que ce soit pour vivre. Aussi qu'aux calculs des partis politiques soit distinguée l'action de ceux qui veulent tout simplement vivre dignement et n'ignorent pas que les luttes se gagnent ensemble.

  32. Gilbert Duroux dit :

    @ Mathieu Legallois (10 septembre 2010 à 22h38)

    Le sujet qui nous préoccupe ici, c'est cette contre-réforme des retraites (les militants devraient toujours dire contre-réforme au lieu de se laisser dicter les mots de l'adversaire). Tu conviendras que c'est prioritaire par rapport à une certaine vision du référendum "dans l'absolu". Il y a urgence, surtout dans la mesure où nous savons tous très bien que le PS, lorsqu'il va revenir au pouvoir, ne reviendra pas sur cette contre-réforme.
    C'est pourquoi je maintiens que réclamer un référendum qui ne peut pas se faire pour le moment, c'est contre-productif. On ne peut pas à la fois dire que c'est le mouvement social qui peut faire plier le gouvernement et détourner les gens vers une impasse. Toute l'énergie doit se tourner vers la rue. Le référendum, c'est un autre temps politique.

  33. Gilbert Duroux dit :

    @ Ydaho

    Je suis prêt à prendre les paris que le PCF va faire le même coup que lors de la candidature Bové. Et comme le PCF compte plus de troupes de le PG, ce sera donc André Chassaigne le candidat du Front de gauche.
    C'est pas forcément une mauvaise chose, Dédé Chassaigne c'est pas le plus stal de la bande.

  34. Jean Jolly dit :

    @ Descartes post 64.

    Tu m'excuseras mais tu écris :

    Prenons un exemple: quelle serait la politique énergétique que ce "parti unique de la gauche radicale" pourrait proposer ?

    Cela veut dire que nous sommes destinés à nous soumettre à l'imposition de l'énergie fossile jusqu'à la dernière goutte ou gramme pour des profits exubérants pour les mêmes ? Combien de temps estimes-tu notre échéance ?

  35. Descartes dit :

    @Jean Jolly (#84)

    "Prenons un exemple: quelle serait la politique énergétique que ce "parti unique de la gauche radicale" pourrait proposer ?". Cela veut dire que nous sommes destinés à nous soumettre à l'imposition de l'énergie fossile jusqu'à la dernière goutte ou gramme pour des profits exubérants pour les mêmes ? Combien de temps estimes-tu notre échéance ?

    Je ne comprends pas ta question. Le fait est qu'en matière de politique énergétique, le PCF, le PG, les Verts et le NPA ont des visions diamétralement opposées. A partir de là, si l'on propose d'unir ces organisations dans un même parti, il est légitime de se demander quelle sera la politique énergétique que ce nouveau parti proposera aux électeurs...

    Maintenant, si tu veux savoir quel est MON avis sur la politique énergétique, je serai ravi de te le donner. Mais ça n'a plus aucun rapport avec la question discutée.

  36. Mathieu Legallois dit :

    @ Gilbert Duroux
    - Le mouvement social n'est pas antagoniste avec un mouvement politique de fond c'est même surement complémentaire pour que l'action démocratique se pérennise. La tête pour penser et les pieds pour marcher, deux actions qu'il faut coordonner pour que cela aie une véritable utilité. En Basse-Normandie le mouvement social est conséquent mais au niveau politique c'est le néant ou presque (grâce au dégoût et au modes de scutins modifiés aux grés des besoins des puissances partisanes déjà en place).
    - Si la contre-réformette de financement des retraites (véritable coup de serpe dans les acquis sociaux) était la seule urgence à régler je signe tout de suite.
    - Le PS au pouvoir, c'est pas moi qui vais cautionner ça. S'il faudra faire pression sur ceux-là je vais pas me gêner non plus, pas de jaloux. Pour moi ce sera, les véritables démocrates au pouvoir sinon rien à attendre des élus.
    - Se réapproprier les termes galvaudés par ceux qui s'érigent en classe dirigeante, parfois il ne vaut mieux pas. J'essaie à propos du libéralisme, qui à l'origine des Lumières était un concept magnifique mais aujourd'hui galvaudé par les anarcho-capitalistes c'est devenu un tel monstre tant pis, le problème sémantique n'est pas un drame, soyons créatifs.
    - Faire plier le gouvernement actuel ne m'intéresse pas ça pourrait le renforcer lui ou ses sbires. Je veux le briser avec son impérieuse artillerie lobbyiste définitivement, vous pensez surement que c'est utopique, c'est juste très ambitieux (peut-être trop). Fini le cache-misère, restaurons la bâtisse républicaine, mettons-la aux nouvelles normes démocratiques, en évitant d'abîmer les fondements dont nous avons besoin.
    A bon entendeur, vive les mobilisations citoyennes quelqu'elles soient.

  37. dissy dit :

    Bonjour,

    Je suis étonné qu'une autre manif soit organisée seulement le 23 septembre....alors que la loi est déja votée !
    Je pense que les syndicats sont vendus à Sarkozy (vu les nombreuses affaires financières dans lesquelles ils sont impliqués)..sarkozy les tient par les c...ils ont été particulièrement'mous'et invisibles'durant la crise financière...ces gens ne représentent plus qu'eux mêmes...qui est encore dupe?Cgt,fo etc....bientôt membresde l'UMP?C'est un comble que cela soit Ségolène qui finalement mette le plus les pieds dans le plat (et elle n'est pas ma tasse de thé)....
    Quand vont bouger ces veaux?Quand il sera trop tard...Le parti de gauche fait ce qu'il peut..c'est clair....mais je suis très déçu...dite moi que je rêve et que 50.1 pct ne vont tout de même pas revoter pour sarko en 2012 ?Au secours!

  38. martin dit :

    @ Descartes 64. Une identification négative n'est pas une bonne base pour faire de la politique.
    C'est quoi une identification positive? Décrire dans les détails les lendemains qui chantent? Comme tous les camarades de la gauche radicale, le sens de mon engagement politique, c'est le refus de l'exploitation ("négatif", donc). Je dis bien engagement, parce que "l'identification politique", c'est comme l'identité nationale, je ne sais pas ce que c'est.
    L'unanimité sur la société future etc., c'est pour les mystiques et ça n'a donné que des catastrophes abominables jusqu'à présent. Descartes, vous faites partie de ces "réalistes" qui ont comme unique réponse à tout "C'est facile de critiquer mais qu'est-ce que tu proposes à la place?"
    Pour prendre une illustration qui nous éloigne (si peu...) de la question du jour: je sais que nous sommes du côté des Indiens d'Amazonie, des Papous, et des autres sociétés traditionnelles, à cause des agressions atroces qu'ils subissent, mais je n'ai pas la prétention démesurée de connaître le "programme commun" que nous devrons bien avoir un jour avec eux, notamment parce que je ne connais pas ces gens, leur société, leur culture, leur façon de penser, leurs débats. Est-ce que ça nous empêche de les soutenir?
    S'unir sur les moyens d'action, c'est possible. Débattre voire s'engueuler, c'est très bien et souhaitons que ça continue.
    Cordialement,
    Martin

  39. peupledegauche dit :

    @guillot

    Il faut cesser de juge sévèrement les syndicats, ils ne sont que la représentation de leur base. Ce ne sont pas eux qui créent un rapport de force, ils ne sont que l'outil de la lutte. Je pense qu'ils rêveraient de lancer une grève générale et de faire plier ce pouvoir inique, mais la réalité est toute autre, Les salariés en 2010 ne sont pas ceux de 1936, 1945 et globalement, il ont beaucoup de mal à s'engager, conditionnés qu'il sont par le système médiatique au service du pouvoir.
    Je te rappelle aussi que les centrales syndicales sont l'émanation de milliers de sections syndicales d'entreprise, agissant sur le terrain pour la défense des salariés, c'est ce qui explique que le rôle du syndicat soit différent de celui du parti politique.
    Le parti politique doit se projeter dans l'avenir et réfléchir aux changements de société nécessaires, dans tous les domaines. Pour moi il ne peut donc pas y avoir confusion entre syndicats et partis politiques.

    Il est bien évident que lorsque les luttes syndicales s'appuie sur une perspective politique claire, elles en gagne en force et en crédibilité, ce n'est pas le cas actuellement.
    C'est pour cela qu'il serait nécessaire de dépasser les querelles de clocher (surtout au PCF et au NPA) et s'engager résolument dans un Front de gauche élargi, sur la base d'un programme de dépassement du système capitaliste.
    Chacune des organisations de la gauche de la gauche a ses casseroles du passé, cessons de les faire sonner à tout bout de champs,
    L'avenir s'éclaircira pour beaucoup de gens de gauche si les organisations politiques qui veulent vraiment le changement s'en donnent les moyens.

  40. guillot dit :

    @peupledegauche

    Les syndicats restent un outil de luttes incontournable, et c'est pour cela que les militants syndiqués du NPA discutent de leur pratique syndicale, cherche à renforcer et defendent une orientation lutte de classe dans leur section et les congrés syndicaux lorsqu'ils sont délégués. Parce que- tu seras d'accord avec moi j'espère- le debat sur l'orientation syndicale ne doit pas qu'être reservé au sommet mais concerne aussi la base.

    J'ai encore en mémoire la levée de bouclier d'une majorité de syndicats contre sa direction confédérale qui s'apprêtait à ne pas prendre position dans le référendum sur le TCE en 2005. Même une direction confédérale peut se tromper. J'ai encore en mémoire les journées d'action syndicale "saute mouton" (tous les 6 ou 7 semaines !) du 1er semestre 2009, contre la crise avec au départ 2 millions de manifestants et qui se sont terminées sur une fiasco lamentable.

    Mais si tu as raison de souligner le rôle que peut jouer une alternative politique crédible dans l'essor des mobilisations, n'est-ce pas reconnaître quelque part qu'elles aussi voient leurs perspectives dépendre du politique ? Avec le risque de leur instrumentalisation (ce qui fut le cas, selon moi, dans les années 70 avec le programme commun de la gauche) ?

  41. Matisson Jean-Marie dit :

    Jean-Luc Mélanchon,
    J'avais 2 questions ?
    N'y a-t-il pas une fracture de taille entre le PS (Ségolène Royale incluse) et le Parti de Gauche sur la laïcité ?
    Faire le "clown médiatique" est-il devenu la nouvelle panacée de l'homme politique de notre temps - perso, je trouve cela insupportable ?
    Merci

  42. Conversy dit :

    J'ai été interrogé par un organisme de sondage le matin de la manifestation du 7 septembre sur les évènements sociaux et politiques de la semaine. Puis en conclusion, il m'a été demandé vers quel parti je me sentais le plus proche parmi ceux qui m'ont été cités? La liste qui comportait bien, Europe Écologie et le NPA, ne faisait pas état ni du Front de gauche, ni du PG et je n'ai donc pu répondre précisément.

    C'est ainsi que l'on oriente l'opinion !

    Il faudrait rappeler aux organismes de sondage que leurs listes doivent être remise à jour régulièrement.

  43. toto dit :

    Sarko et les siens sont l'illustration de la phrase désormais célèbre du milliardaire Warren Buffet?
    « La lutte des classes existe, et c’est la mienne qui est en train de la remporter. »

    Sauf que nous on est bien plus forts, eux ils n'ont que le pognon alors que nous on a L.O, NPA, PG, PCF, FASE, F de G. quelques Verts, j'en passe et pas des meilleurs et même Ségolène qui fait un pas dans notre direction face a Chabot dépitée. Quelle diversité, quelle richesse!

    On sait aussi avec Coluche que dieu a partagé, il a donné la nourriture aux riches, l’appétit aux pauvres. Pour ceux qui croient au ciel comme pour ceux qui n'y croient pas c'est une évidence. Heureusement qu'on a: L.O, NPA, PG, PCF, FASE, F de G. quelques Verts, j'en passe et pas des meilleurs et même Ségolène qui fait un pas dans notre direction face a Chabot dépitée. Quelle diversité, quelle richesse!
    A part ça on n'a pas l'air cons! UNITE UNITE

  44. langue-rouge dit :

    "Et concernant le NPA, je m'étonne que vous ne compreniez la stratégie de Mr Besancenot... Son objectif étant de diviser la gauche. Encore une fois, je me demande s'il n'est pas non plus acheté par le pouvoir ou le Figaro? Comment expliquez-vous que quelques jours avant le 21 avril 2002, le Figaro appelle à voter LCR, sinon?"

    Le Figaro appelant à voter NPA ? Tu as fumé la moquette mon vieux ! Libé appelant à préférer le FdG plus responsable et plus républicain que le NPA plus incontrôlable, ça oui on l'a tous lu dans un fameux édito de Libé 2-3 jours avant l'élection européenne.

    Quant au reste, "Objectif diviser la gauche, Besancenot acheté", c'est tellement gros comme connerie que j'hésite entre 2 hypothèses. Soit vous faites partie de ces fous qui voient des complots partout (encore un peu et Besancenot sera l'antéchrist) soit vous faites partie de ces petits malins qui veulent prendre la relève des crypto-stals d'hier qui caricaturaient leurs désaccords avec les trotskystes en les accusant d'être des hitléro-trotskystes ou des vendus au pouvoir.
    Mais c'est tellement banal comme méthode de décrédibilisation que je m'étonne encore que certains gaspillent leur temps à le faire.

  45. Descartes dit :

    @martin (#88)

    C'est quoi une identification positive? Décrire dans les détails les lendemains qui chantent?

    D'abord, il faut avoir "des lendemains qui chantent" à offrir, parce que les hommes ont besoin de perspective pour se mobiliser. Et ensuite, oui, il faut les décrire "dans les détails" pour les rendre crédibles. C'est comme cela que les grands partis ouvriers ont agi par le passé, et c'est comme cela qu'ils ont conquis un large électorat populaire. Et c'est depuis qu'ils ont abandonné cette façon de faire pour se réfugier dans le sociétal et les "valeurs" qu'ils sont devenus des groupuscules...

    Comme tous les camarades de la gauche radicale, le sens de mon engagement politique, c'est le refus de l'exploitation

    Je ne vois pas ce qui t'autorise à parler au nom de "tous" les militants de la gauche radicale. J'en connais au contraire un paquet qui donnent à leur engagement un "sens" différent: celui d'adhésion à un projet société plutôt que le rejet de ce qui existe.

    L'unanimité sur la société future etc., c'est pour les mystiques et ça n'a donné que des catastrophes abominables jusqu'à présent. Descartes, vous faites partie de ces "réalistes" qui ont comme unique réponse à tout "C'est facile de critiquer mais qu'est-ce que tu proposes à la place?"

    Tout à fait, et j'en suis très fier. Parce que la question "qu'est ce que tu proposes à la place" est la question fondamentale à se poser si l'on veut sortir des bavardages et avoir une chance de changer quelque chose dans les faits. Car les "mystiques", il y en a toujours dans la gauche...

    Pour prendre une illustration qui nous éloigne (si peu...) de la question du jour: je sais que nous sommes du côté des Indiens d'Amazonie, des Papous, et des autres sociétés traditionnelles, à cause des agressions atroces qu'ils subissent, mais je n'ai pas la prétention démesurée de connaître le "programme commun" que nous devrons bien avoir un jour avec eux, notamment parce que je ne connais pas ces gens, leur société, leur culture, leur façon de penser, leurs débats. Est-ce que ça nous empêche de les soutenir?

    Ton exemple est excellent... Si tu défends "les sociétés traditionnelles" sans les connaître, seulement parce qu'elles "sont agressées". Avec ce genre de critère, j'imagine que tu soutiens la lapidation de Sakineh en Iran (pays agressé par l'impérialisme, s'il en est). Pourquoi les Papous auraient droit à notre soutien pour garder leurs coutumes ancestrales, et pas les iraniens ? Voilà le genre de contradictions dans lesquels la gauche radicale se trouve précipitée lorsqu'elle refuse de voir les réalités et calibre ses interventions sur le dogme négatif "les ennemis de mes ennemis sont mes amis"...

  46. Abel dit :

    Chronique d'une mort annoncée .
    Le jour de l'ouverture de la fête de l'Huma, le vendredi 10 septembre 2010, l'assemblée vote la fin de la retraîte à 60 ans. Les condamnés vont avoir leur dernier week-end de rêve - spectacles, bonne bouffe, folie en tête - avant le lundi matin où le réveil sera très pénible. Mais tout n'est pas perdu, diront les socio-démocrates, vous avez le choix entre la piqûre et la chaise électrique.

  47. Dave59 dit :

    A un ami qui me demandait en juin après la première manifestation contre la première réforme des réformes ce que j'en pensais, je répondais en forme de boutade que même si on était 30 millions dans la rue, Sarko préférerait plutôt envoyer l'armée que de renoncer.

    C'était pour traduire mon amertume devant 3 ans de manifestations dans le pays sans aboutir à un quelconque résultat. Car même si Sarkozy a été élu légitimement et démocratiquement il y a 3 ans, il est devenu l'homme du MEDEF, des 200 plus grandes familles de France et des banquiers. Dans ce contexte, il semble que rien ne puisse le faire revenir en arrière, certainement pas la protestation sociale.

    Est-ce qu'une grève générale longue pourrait changer la donne ? je n'en suis même pas sur et de toute façon, elle semble improbable dans ce contexte de crise économique.

    De plus le clivage qui existe à gauche sur le point essentiel de la réforme (60 et 62 ans) entre le PS et l'autre gauche comme chez les syndicats entre la CFDT et les autres syndicats n'est pas de bonne augure pour la suite du mouvement. L'union d'action sur la forme ne pourra pas à mon sens masquer longtemps les divergences sur le fond.

    J'en tire les conclusions que la perspective est davantage politique que syndicale par la force des choses. L'objectif pour l'autre gauche serait alors de s'appuyer sur le mouvement social dès maintenant pour commencer à demander au citoyen davantage qu'au salarié de réfléchir à ce qu'il fera pour les échéances de 2012 et bien sur de commencer à proposer un programme de transformation social : de bien montrer nos différences d'avec le PS. Un référendum pourrait nous y aider mais je ne vois pas Sarkozy faire cela.

  48. eric dit :

    Il y a quand même un truc qui me tarabuste comment se fait-il que ce soit les syndicat qui aient pris cette affaire en main?
    Je pense que après le cassage du service public,la dérégulation de notre système social,le gouvernement a estimé que c'était le moment d'enfoncer le clou en lançant la réforme de la retraite;
    pourtant l'on sait très bien que c'est l'arbre qui cache la forêt,car par ce moyen c'est tout les fondamentaux de notre république qu'ils veulent détruire;
    Ce qui m'inquiète chez les syndicats c'est leurs corporatisme,je le sait pour l'avoir vécu et n'avoir pas obtenu le soutien nécessaire alors que en tant que délégué syndical et qu'un mouvement de grève organisé à l'époque dans le secteur de EDF (syndicat fort à l'époque) je me suis retrouvé seul,me faisant laminer par une direction qui elle par contre était très bien organisée(précision:je défendais une boite de sous-traitance à EDF)
    Je crois que ces manifs dépassent largement le cadre d'un rapport syndicat gouvernement,je pense que la population veux plus que ça,je pense que les gens voient plus loin que ça car elle est plus lucide que l'on croit et ce n'est pas le discours des syndicats qui pourra donner l'élan necessaire à la remise en question de la société vers laquelle l'on veut nous faire vivre,c'est à dire une société injuste,individualiste,violente où celui qui auras le pognon régnera en maitre;
    Je me rappelle juste le mouvement des "conti" où les salariés ont été obligé de prendre en main leurs destins
    A méditer

  49. Olivier dit :

    Sur l'illégitimité de la réforme en l'absence d'un vote, autant se référer aux sources originales sur le site de l'UMP :
    "Le droit à la retraite à 60 ans doit demeurer"
    http://archives.u-m-p.org/propositions/index.php?id=05_retraites

    Sur le billet, je trouve que "le baba cool mal rasé" est inutile et contre productif dans l'argumentaire.

  50. renault dit :

    Premièrement, la grève générale doit être préparée et la forme qu'elle peut prendre doit être innovante. Je veux dire par là que c'est le facteur temps qui doit différer de sorte que les gens ne perdent pas d'argent ou très peu et que la et les actions soient massives.
    Secondement, pour ce qui concerne le rapport de force de la gauche, des gauches ? Je pense que nous devons lutter frontalement contre les destructeurs prédateurs du pouvoir en place en France et dans le même donner le "la" de ce que nous voulons. Exigeons !
    Et enfin, nous devons préparer le terrain via les élections cantonales et sénatoriales de 2011 dans la perspective de l'entrée d'une femme Cheffe de l'Etat à l'Elysée en 2012. Et des programmes politiques féministes et féministes radicaux puis matriarcaux.


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