09sept 10

L'évènement est à nous!

A la fête ! A la fête et c’est tout !

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J e poste cette note après avoir entendu Ségolène Royal que j’ai trouvée finalement bien efficace sur la question des retraites. Je suis heureux de voir que nos argumentaires sont dorénavant largement partagés. Je ne m’en plains pas. Au contraire. Heureusement que la commère Chabot est là pour nous rappeler à un sain dégout de son émission: elle réussit à faire le tour de toute la scène politique sans dire un mot du Front de Gauche. Ca c'est du journalisme!

Je n’ai pas beaucoup écrit cette semaine. C’est le prix de l’action. Ecrire prend du temps et nécessite du recul. Je n’ai eu ni l’un ni l’autre ces jours derniers. Pour autant on ne peut pas dire que j'ai été silencieux. Ca continue dans Médiapart d'ailleurs ce week-end. N'empéche, c'est la cavalcade encore. Hier soir, j’ai du enchainer deux réunions, l’une à Montreuil avec toute la gauche sur les retraites, l’autre dans Paris sur la gestion de notre programme de travail à la Fête de l’Humanité. Si nous devons un jour trébucher ce sera de cette surcharge plutôt que de n’importe quelle autre erreur d’orientation. Chaque fois dans de telles circonstances je suis contraint de me souvenir de ce paramètre caché de l’action politique qu’est l’état physique dans lequel sont les gens qui prennent des décisions au moment où ils le font. En ce moment, notre équipe est sur tous les fronts, de toutes parts dans le pays. Le commando national lui enchaine la conduite des campagnes. Après le remue méninges, les manifestations du 4 et du 7 septembre, c’est à présent la fête de l’Humanité. L’aller retour que je suis en train de faire entre Paris et le Parlement Européen de Strasbourg me donne un petit répit pour jouer du clavier. Vous lirez, si vous voulez, les actualités du parlement dans la partie de mon blog qui y est consacrée, juste sous le drapeau de la GUE/NGL. Et avant de commencer mon propos, je vous rappelle que vous pouvez vous inscrire à la lettre hebdomadaire de ce blog, une merveille, et je pèse mes mots, en remplissant  la case prévue en haut à gauche de l’écran. On peut aussi en inscrire d’autres et pas la peine de faire un dessin sur pourquoi le faire.

Depuis deux jours la discussion dans les rangs porte sur la conduite de l’action syndicale. Les commentaires sur ce blog y font aussi une large part. Je n’ai pas l’intention de me prononcer sur la valeur des consignes syndicales. C’est un choix. La conduite de l’action syndicale se discute dans les syndicats avec les syndiqués. A cette position de principe, qui est celle adoptée par le Parti de Gauche dès sa fondation, j’ajoute une remarque plus personnelle. Je me désole de lire ces commentaires rageurs et parfois insultants contre les directions syndicales, les « bureaucrates », et ainsi de suite. Surtout assortis de gloses interminables sur le fait que seule telle ou telle forme d’action peut permettre de gagner et toutes les autres ne serviraient à rien. Rien de tel pour casser les reins à tout le monde ! Si l’on discrédite l’action du jour au nom de celle qui n’est pas convoquée pour demain, il est clair que c’est l’action du jour qui n’aura pas lieu. Alors comment répondre à cet échec par une proposition d’action plus difficile à réussir en général et en particulier après un échec ? Je le dis à propos du mot d’ordre de grève générale. Je n’exprime pas d’avis à son sujet. Mais je crois utile de rappeler qu’aucune grève générale reconductible dans l’histoire n’a jamais été décidée autrement qu’à partir du terrain. Le reste du temps, les syndicats qui engagent des bras de fer doivent continuellement évaluer le rapport de force. Ils partent de leur capacité à mobiliser le plus grand nombre de gens possible. S’ils lancent une consigne intenable par le grand nombre, ils ruinent leur cause.  C’est surtout vrai dans une période comme celle que nous vivons où les taux de syndicalisation et d’affiliation politique sont très insuffisants et où il est illusoire d’attendre une discipline d’action du seul fait que le syndicat l’a appelé. Comment alors connaitre cet état réel des esprits ? Je n’ai pas le moyen de le savoir. Je pense que les directions syndicales doivent aussi avoir de l’hésitation de ce fait. Pour ma part donc je me contenterai de suivre les consignes des syndicats. A mesure qu’elles arrivent, nous les apprécions à partir de ce qu’est la position du Parti de Gauche. C’est l’objectif qui nous unit aux syndicats. Pour la forme de l’action chacun doit être à sa place pour faire au mieux son travail spécifique. Nous sommes pour le retrait du projet de réforme sur les retraites. Donc nous agissons en soutien des consignes unitaires des syndicats, dans la mesure de nos forces. Pour autant nous devons aussi avoir une réponse politique au moment présent. Nous avons un rôle spécifique et un champ d’action particulier. J’estime qu’il n’est pas tenu à gauche. Et cela n’aide pas au rapport de force.

Notre travail politique est de deux ordres. D’abord représenter le point de vue opposé à la réforme et lui donner de la voix politique. C’est ce que nous faisons tous dans les assemblées. J’estime que le travail fait par notre groupe à l’assemblée, avec Roland Muzeau à sa tête, est très bien mené. Au sénat nos amis tiendront bon aussi, le moment venu. Les députés PG sont très présents et ils forment avec les communistes des équipes soudées et efficaces. Mes lecteurs peuvent suivre les comptes rendus quotidiens que Martine Billard, porte parole du Parti de Gauche, fait de son travail de député sur le site du PG ou sur son blog. Marc Dolez aussi campe dans l’hémicycle et tient la tranchée. Je suis l’avancée du combat, comme je peux. Leurs sms, d’heure en heure, nous tiennent informés. Les dirigeants du PG suivent de cette façon ce qui se fait dans l’assemblée. J’avoue que je préfèrerais y être plutôt qu’à Strasbourg. Au plan technique, on ferait mieux de twiter. Mais on ne maitrise pas ça encore.

C’est de l’assemblée que nous avons appris ce qu’il en est réellement quand Woerth annonce devant les médias que le gouvernement a tenu compte des attentes des Français et qu'il a proposé des amendements en conséquence à son texte sur les retraites. Bidon ! Ainsi, le gouvernement veut faire croire qu'il tient davantage compte de la pénibilité. Il aurait abaissé le seuil d'incapacité de 20% à 10% pour pouvoir continuer de partir à la retraite à 60 ans. Mensonge ! L'amendement présenté hier devant la commission des Affaires sociales met en place deux dispositifs différents. D'un côté, les travailleurs avec un taux d'incapacité de 20 % pourront prendre leur retraite à 60 ans. Mais les salariés dont le taux est compris entre 10 et 20 % ne pourront pas bénéficier de cette mesure automatiquement. Ils pourront seulement se présenter devant une commission où ils devront prouver qu'ils ont été exposés de façon permanente et pour une durée encore inconnue à des facteurs de risque professionnels à définir. Qui peut croire que les employeurs vont fournir les preuves nécessaires aux salariés ?

La partie proprement politique de la lutte contre la réforme consiste pour nous, gens de gauche, à faire la démonstration qu’on peut faire autrement, sans diminuer les acquis sociaux. A mesure que cette idée fait son chemin, l’étau se desserre car les gens comprennent que la réforme Sarkozy n’est pas légitime. «Pourquoi nous faire ça si on peut s’en passer», se disent-ils. C’est pourquoi est si calamiteux le point de vue du PS. Son acceptation de l’allongement des durées de cotisations donne raison à l’idée de base de l’argumentaire de la droite. Ce ralliement à l’allongement de durée de cotisation est sans ambigüité, inscrit en toute lettre dans les tracts distribués dans la manifestation du 7 septembre. C’est la contribution de ce Parti à la campagne d’après laquelle la réforme est « indispensable » et passe par le fait de travailler plus longtemps. La réponse de Fillon au président du groupe socialiste à l’assemblée, l’inamovible Jean Marc Ayrault a donc été particulièrement dévastatrice. « Puisque vous ne revenez jamais sur nos réformes quand vous êtes au pouvoir, c’est que pour vous la bonne réforme c’était la précédente et il en ira de même cette fois-ci ». Touché ! Que faire alors ?

Faire semblant ! C’est notre seule issue. Faire semblant de croire que nous sommes tous d’accord et serrer les dents dans l’action. Si la vérité vraie c’est que le PS nous tire dans le dos, il ne faut engager avec lui aucune polémique. Que nous rapporterait-elle ? Juste un coup de main à Sarkozy qui serait le seul bénéficiaire de la division. Avantage : aucun. Mettre la pagaille dans notre camp serait au seul bénéfice de ceux qui ont besoin de cela pour céder plus vite. Il suffisait d’entendre ce matin l’impétueux François Hollande pour comprendre la musique qu’aimeraient entendre les sociaux capitulants de son style. Mais il faut proposer aussi une issue dans notre champ d’action, celui de la politique et de la démocratie représentative sans se cacher confortablement derrière le mouvement social.

C’est le sens de notre proposition de référendum sur le sujet. J’ai pu entendre Ségolène Royal en dire autant et cela me réjouit. Je pars d’un constat à faire partager qui alimente la mobilisation : le président n’est pas légitime pour faire cette réforme. Il y a une décision du peuple souverain à propos de la retraite à soixante ans. Les Français ont voté sur le sujet. La retraite à 60 ans était une mesure du Programme commun portée pendant toutes les années 1970, puis au coeur du programme du candidat Mitterrand en 1981. A l’inverse, la fin de la retraite à 60 ans n'était pas dans le programme de Sarkozy. Au contraire, et je peux le dire comme ça. Car Nicolas Sarkozy s’était engagé en 2007 et en 2008 à ne pas toucher à l’âge légal de la retraite. Il faut le répéter autant qu’on peut. « Le droit à la retraite à 60 ans doit demeurer. » avait-il dit dans une interview au Monde le 27 janvier 2007. Il avait réitéré son engagement sur RTL le 27 mai 2008 : à propos du  relèvement de l’âge légal: « j’ai dit que je ne le ferai pas. Je n’en ai pas parlé pendant ma campagne présidentielle. Ce n’est pas un engagement que j’ai pris devant les Français. Je n’ai donc pas de mandat pour cela ». On ne peut mieux dire. Les Français n'ont donc jamais voté pour la retraite à 62 ans. Puisqu’il n’y a pas de mandat pour une réforme d’une telle ampleur, il faut voter. Le vote ou la pagaille et le bras de fer ? En démocratie, le vote devrait être la règle, pas l’exception mendiée. D’ailleurs je le répète, si la dernière modification de la Constitution était passée en loi organique, nous pourrions proposer une pétition pour un référendum d’initiative populaire. Ce droit est prévu à l’article 11 de la Constitution modifié par la réforme constitutionnelle du 23 juillet 2008. Il ouvre cette possibilité de soumettre un projet de loi à référendum si 1/5 des parlementaires soutenus par 1/10 des électeurs inscrits le demandent. Si donc on ne vote pas, c’est parce que nous sommes bien dans le régime du coup de force permanent qui prévaut depuis la forfaiture initiale de l’escamotage du non au référendum de 2005.

Je serai totalement absorbé par ma présence à la fête de l’Humanité à partir du moment où cette note sera en ligne. De fait des camarades y campent déjà depuis mercredi et assurent le montage et la surveillance de notre stand. A partir de jeudi, les effectifs se sont augmentés des camarades qui ont posé des jours et dès vendredi d’autres encore arrivent car notre programme d’activité démarre fort. La Fête de l’humanité est dans le programme de la vie de notre parti comme un évènement. Je ne dirai pas que c’est comme pour les communistes puisque nous ne sommes présents comme Parti de Gauche que depuis deux fêtes. Cependant, maints parmi nous s’y trouvaient auparavant avec le club PRS (pour la République sociale). Mais c’est bien depuis la création du Front de gauche que la présence a une vocation plus profonde qui structure notre programme de travail annuel. La Fête est le plus grand évènement politique de la gauche chaque année. Aucun autre ne peut lui être comparé car aucun n’est même vaguement similaire par le nombre de visiteurs, leur diversité, leurs préoccupations. Pour nous c’est un thermomètre absolument fondamental de l’état d’esprit dans la gauche de combat. Et en ce qui nous concerne c’est le moment d’un déroulé de notre orientation. Cette année il en ira de même. Je mets donc le programme en fin de note pour que vous puissiez vous faire une envie de Fête avec nous, en quelque sorte. Je surligne juste le dimanche à quatorze heures trente, quand nous présentons le livre des neuf inédits de Jean-Jaurès, neuf conférences prononcées en Amérique latine, traduites de l’espagnol, et illustrées de photos elles-mêmes inédites. Thèmes: la nation et l'immigration. Le résultat d’une superbe histoire de militants dont je parlerai très bientôt ici même.

 J’en reviens à l’évènement central de la Fête de l’Humanité. Je pense que nous sommes à la hauteur des circonstances. Il y a un lien entre la marée humaine des manifestations du 7 septembre et le lancement à la Fête de l’Humanité du programme partagé du Front de Gauche. Nous ouvrons une perspective et nous proposons une méthode de travail politique. Je connais le nombre des arguments qui plaident contre notre tentative et notre ambition de replacer au cœur du pays le courant culturel qu’incarne le Front de gauche dans la politique française et européenne. J’ai bien dit européenne. Car la partie se joue sur l’ensemble du vieux continent. De la situation en Grèce à la scène française le lien est là. Après le krach du système financier, les gens du système l’ont protégé des coups qui se préparaient par une opération d’intimidation spécialement cruelle. En Grèce comme ailleurs le problème c’est l’impasse politique qui résulte de l’absence totale d’alternative politique ancrée dans la conscience populaire. La droite et le Pasok (parti socialiste grec) sont d’accord sur la politique du FMI. A présent tout le Pasok est au gouvernement inclus la « gauche » du parti. Ce que cette situation montre c’est qu’il ne suffit pas de surgir avec des pancartes de protestation quand tout s’effondre. Il faut préparer en profondeur la relève. C’est a ce prix que le grand nombre repère et donne son appui. Je ne m’effraie donc pas de la puissance actuelle du PS avec sa politique en machmolo. Ce qui m’inquiète c’est notre capacité à être unis à temps pour labourer en profondeur le terrain jusqu’au moment où nous serons en contact avec la matière brulante de l’histoire qui nécessairement viendra au devant de notre futur.

Chemin faisant vers Strasbourg, je lis des articles à mon sujet d’une invariable monotonie à propos de mon « ambition présidentielle » et autres salades de la petite bourgeoisie d’écriture qui évalue ma ligne politique d’après ses préjugés sociaux et culturels. Il ne faut pas en rire. C’est du travail nuisible bien fait. Ce n’est pas simple de s’unir sous ce feu. Non de notre fait, car, vaille que vaille, parfois clopin-clopan, souvent hardiment, l’attelage du Front de Gauche tient et avance. Nos principales difficultés viennent des effets du harcèlement qui est organisé autour de nous avec la question de la présidentielle. Je ne saurais mieux l’illustrer qu’en pensant à cette journaliste de France 2 qui prépare un sujet pour le 13 heures et qui m’a interrogé sur ce thème au moins vingt fois dans la manifestation du 7 puis recommencé comme si de rien n’était une nouvelle fois sous trois angles différents au meeting de Montreuil. Je suis partagé entre l’envie d’éclater de rire et de celle de lui demander pour qui elle me prend. Ce que je sais c’est que ce n’est clairement pas du journalisme d’information mais juste de la recherche de spectacle. Il s’agit évidemment de me pousser à bout et de m’opposer aux communistes. Ou à Besancenot. Du sang. Ils veulent du sang. L’argumentaire des socialistes – beaucoup d’entre eux sont membres de ce parti – tourne donc en boucle. Je ferai une OPA sur le PC, ceux-ci me haïraient, bla bla. Puis tout vient à la file, sans soucis de la cohérence, directement recopié de la rue de Solférino. Pour Benoit Hamon en bureau national du PS  nous serions des « néo communistes ». Pour d’autres nous serions l’attrape mouche de l’extrême-gauche et ainsi de suite. Toute cette mélasse vient par giclées, d’un faiseur de potins à l’autre.  Comme vous le savez, ces metteurs en scène, car ce ne sont plus des journalistes, se moquent totalement du fond, auquel ils ne comprennent rien d’ailleurs le plus souvent, dans la mesure où ils n’ont aucune culture à propos de la gauche. Il leur faut du spectacle, des petites phrases pour avoir provoquer les deux jouissances perverses de cette conception du métier: faire de la merde et ensuite se plaindre de l’odeur.

Un sommet du genre est le portrait que fait de moi le « Nouvel Observateur » cette semaine. Le Figaro du centre gauche se dépasse en bassesse. « Le hold up de Mélenchon » titre le journal de la gauche Rolex qui s’y connait en banditisme. L’argumentaire du PS est mis en scène en mettant dans la bouche des uns et des autres les mots qui fâchent. Tout y est qui exprime leur vision de la politique : je fais un « coup » contre le PC, j’ai quitté le PS parce que Benoit Hamon me faisait de l’ombre, je me suis trompé car c’est Aubry qui a gagné le congrès socialiste, bien sûr les sondages sont peu flatteur pour moi, André Chassaigne est le candidat du PC « anti méluche ». Et ainsi de suite. Tout est combines, plan de carrière, pas l’ombre d’une idée pas le début d’un débat. Les 350 pages de « Enquête de Gauche », mon livre d’analyse sur l’état de la social démocratie européenne sont ramenées au commentaire de Gérard Filoche qui dit que Krivine a dit la même chose pendant trente ans. Cette bouillie, c’est du PS pur jus. Le baba cool mal rasé en guenilles de luxe qui signe cette coulée de fiel au « Nouvel Observateur » avait tenté une approche pour que je réponde à ses questions en vue de « faire mon portrait ». J’ai refusé. Je lui ai dit « je n’ai aucune confiance en vous et je ne veux d’aucune façon valider si peu que ce soit la saloperie que vous allez me faire ». Je suis servi. Un seul progrès : pour une fois, sur la photo, je ne suis pas tout rouge, la bouche ouverte et le poing rageusement fermé. Je suis seulement marqué par la fatigue. Il va y avoir des sanctions, c’est sur. En tous cas n’oublions jamais la longue carrière de tireurs dans le dos de ce journal : contre le programme commun, pour Rocard, pour Delors, promoteur de l’opération Ségolène Royal, hystérie du oui au référendum, j’en passe et non des moindres. Notre courant politique y est piétiné, nié sans relâche, nos porte-paroles continuellement humiliés. Et tout ça pour promouvoir des personnages qui ont tous si mal tourné ! Il est frappant de constater un tel sectarisme devant un tel bilan. Ailleurs, partout, tout le monde à gauche se remet en cause et réfléchit à ses certitudes passées. Dans la presse liée à la gauche cela donne aussi, ici et là, un certain dégel des postures. Nous avons tous noté comment « Libération » a réouvert l’arc de ses projecteurs. La ligne éditoriale n’est plus la hargne social libérale mais tout à fait clairement social démocrate, au sens classique du terme, c'est-à-dire politiquement argumentée en dépit du caractère dépassé et vieillot de l’idée. Mais il n’y a plus de bannis dans « Libération » comme du temps de July. Pas au « Nouvel Observateur ». Il est vrai qu’avec un comité éditorial qui a connu et enterré l’équipe Brejnev et celle de Mao il ne faut pas trop compter sur l’appétit du futur. Même ses jeunes déjantés sont de vieilles carnes. N’empêche, quelle ambiance ! C’est au point que Jacques Julliard lui-même a fini par mettre en garde la « deuxième gauche » que ce journal prétendait incarner naguère. Il l’adjure de ne pas devenir une « troisième droite ». Trop tard, cher Jacques ! Ils vous tueront vous aussi plutôt que de lâcher les châteaux et demeures qui les fascinent.

J’en finis avec mes mauvaises humeurs pour aller le cœur purgé préparer mes discours à faire dans le stand du PG et à l’Agora de la Fête de l’Humanité. Fin de l’épisode Benoit Hamon. Ambiance juvénile du type conciliabule « d’Ag du mouv ». Jugez plutôt.  J’ai du appeler Benoit de nouveau. Son équipe avait transmis à plusieurs de mes proches le « bon numéro » de téléphone. D’après eux, « l’autre téléphone, ce n’est pas le bon ». Ha bon ? C’est juste un répondeur avec la voix qui dit qu’il va rappeler. Trop fort. Lui ne peux pas m’appeler bien sur parce qu’il est très important et occupé, cela va de soi. Mais moi qui n’ai rien d’autres à faire, je le peux. Je l’ai fait, donc. Et je l’ai eu aussitôt ! Résumons. « Il ne s’agit pas de faire le énième meeting unitaire », « nous voulions entendre ces trois là ». Voila tout. Le reste est de maigre intérêt. Henri Emmanuelli et Benoit Hamon invitent qui ils veulent, c’est bien leur droit. Si ce n’est pas un meeting unitaire et si on ne souhaite pas entendre ce que nous avons à dire, nous ne sommes, bien sur, demandeurs de rien. Si nous avions été invités, j’y serai allé ou bien Martine Billard. Mais nous ne voulions pas laisser dire que nous aurions été invité et que nous aurions refusé d’y être par sectarisme comme ce fut dit l’an passé où ce cirque a déjà eu lieu, dans des conditions à peu près semblables. Localement, nos amis, nos élus  reçoivent des invitations à participer au meeting final de l’université d’été de Benoit Hamon. C’est ça, l’élégance. Comme dit le journal « Libération », après le congrès de Reims, il y a des ruptures qui ne sont toujours pas passées. C’est bien possible. Pour ma part dans tout cela je veux voir le positif.

Car en invitant Olivier Besancenot, Hamon-Emmanuelli mettent le doigt dans la logique de « l’union à gauche sans exclusive » dont ils n’avaient pas voulu au congrès de Reims. Le reste sera tranché par la vie elle-même. De son côté Olivier Besancenot renonce à son ostracisme anti socialiste puisqu’il va défendre la retraite à soixante ans avec des militants socialiste qui distribuent des tracts en faveurs des 41,5 annuités de cotisations. Je pense qu’il a son idée sur les raisons de le faire. Mais alors ça devrait devenir plus simple en bonne logique de s’entendre avec nous qui disons comme lui. Non ? Ou alors je n’ai rien compris ? Et si c’est possible de défendre la retraite à soixante ans avec des gens qui sont pour 41,5 annuités de cotisations pourquoi ce n’est pas possible d’aller avec eux dans des exécutifs régionaux où les différences sont moindres sur les questions de gestion régionales ? Finalement cette séance donnera une photo très intéressante. C’est en quelque sorte un exercice où chacun délivrera à l’autre un bulletin d’amnistie. Puissions nous en bénéficier tous ensuite par moins de sectarisme à gauche. Je reviens sur notre programme à la Fête de l’Humanité comme promis plus haut.

Programme du stand Parti de Gauche à la fête  de l'Humanité.
(avenue Pablo Picasso)

Vendredi 10 septembre 2010

17h30 – 19h00
Notre République ? Même sol, mêmes droits : le cas pratique de la grève des travailleurs sans papiers.
Animé par Danielle SIMONNET (Conseillère de Paris et secrétaire nationale aux Migrations du Parti de Gauche), avec Raymond CHAUVEAU (Coordonnateur national CGT de la grève des travailleurs sans papiers), Marilyne POULAIN (responsable du pôle migrants de l'association Autre Monde), Catherine BRUN (responsable à Solidaires du suivi de la grève), Adama KANE (travailleur gréviste de l'imprimerie, sans papiers), Eric COQUEREL (Conseiller régional et secrétaire national aux relations unitaires du PG).

20h30 – 22h30
L'accès à l'eau potable et l'assainissement comme Droit Humain essentiel . Interviennent Jean-Luc MELENCHON (Eurodéputé et Président du Parti de Gauche), Gabriel AMARD (Président de la communauté Les Lacs de l'Essonne, auteur de "L'eau n'a pas de prix, Vive la régie publique" et secrétaire national du Parti de Gauche), Luzmila CARPIO (Ambassadrice de l'Etat Plurinational de Bolivie en France et en Tunisie), Pablo SOLON (Ambassadeur de l'Etat Plurinational de Bolivie auprès des Nations Unies-New York), Danielle MITTERRAND (Présidente de la Fondation France-Libertés).
 
Samedi 11 septembre 2010

11h00 – 12h30
Présentation des premières contributions du PG au programme du Front de Gauche, par François DELAPIERRE (Délégué général du PG). Plus d’un millier de propositions réparties en 177 fiches pour nourrir le débat sur le programme partagé du Front de Gauche seront rendues publiques.

14h30 – 16h45
Le rassemblement de toute l’autre gauche, ça marche : les enseignements de Limousin Terre de Gauche, avec Jean-Luc MELENCHON (Eurodéputé et Président du PG), Christian Audoin (PCF – tête de liste de Limousin Terre de Gauche aux Régionales), Laurence Pache (PG – Conseillère régionale Limousin) et Stéphane Lajaumont (NPA – Conseiller régional Limousin), ainsi que des représentants nationaux du NPA, du PCF et des Alternatifs.

17h00
A L’Agora de La Fête de l’Humanité : ouverture du chantier du programme partagé du Front de Gauche,

Dimanche 12 septembre 2010

11h00 – 12h30
Gouverner face aux banques, au FMI et à la Commission européenne – Sortir du Traité de Lisbonne, animé par Christophe Ventura, avec Jacques Généreux (Economiste, secrétaire national du PG) et Yannis Bournous, représentant du parti grec Synaspismos.

12h30 – 14h00
Déjeuner-débat : La publicité, bras armé du consumérisme, avec Corinne MOREL-DARLEUX (secrétaire nationale du PG), Charlotte NENNER (Présidente de Résistance à l’Agression Publicitaire), Fabrice FLIPO (Philosophe) et des Déboulonneurs.

14h00
A L’Agora de La Fête de l’Humanité : Forum sur les retraites, avec Martine Billard (Députée, secrétaire nationale du PG), Benoit Hamon (PS), Jean-Vincent Placé (Les Verts), Eric Corbeaux (PCF) et les responsables de Solidaires, FSU, CGT et CFDT


337 commentaires à “A la fête ! A la fête et c’est tout !”
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  1. Falbala dit :

    Monsieur Mélenchon,
    Ségoléniste de la première heure, et ayant aussi une grande admiration pour vous et votre combat, j'admet que si Royal ne représentait pas le PS (qui est dans la majorité de gauche, comme Arlette Laguiller est de droite ;-))) aux prochaines présidentielles vous gagneriez une voix, voir une militante...
    Dans l'espoir que la gauche entière s'unisse pour la prochaine présidentielle....
    Continuez de vous battre comme vous le faites !
    Merci

  2. langly dit :

    Autant dire que ce billet a failli me rester en travers de la gorge pour une fois. Heureusement que vous avez des humeurs!
    J'ai regardé moi aussi le cabot qui n'arrête pas d'interrompre ses invités avec des aboiements journalistiques et ses léchouilles au premier ministre.
    Je suis déçu que les représentants des syndicats soient passés si tard et qu'il y en ai si peu, qu'il n'y a eu aucun débat. Ah oui aussi que les journalistes aient la soixantaine comme par hasard... Et aussi sur l'image de fond où la photo de sarko est au centre (on peut faire mieux comme image subliminale). Moi je lui aurai bien dessiné des cornes et une barbichette.

    Vous faites erreur le cabot a dit l'expression "front de gauche". Plus précisément elle a dit à Ségolène: "Est ce que vous travaillez avec les syndicats?"... "Il y a une espèce de front de gauche, on peut dire dans la rue". Je vous laisse à vos humeurs qui je suis sûr rejoindrons les miennes. (http://www.youtube.com/watch?v=P1kuqMsRAEA à la minute 9:35).

    Personnellement je n'ai pas été touché par le discours de Ségo. Elle reprend les arguments que le FG, le NPA s'échinent à crier depuis le début. Pour en arriver où? qu'il faut augmenter la durée de cotisation; ce qui revient quasi au même que le programme de l'UMP. De plus ce discours incite à attendre 2012.

    Faire semblant? Monsieur Mélenchon pour quelqu'un qui n'a pas de laisse, vous me décevez. Ne serait - il pas judicieux de tenir un autre argumentaire du type que le FG partage l'analyse du PS sur la réforme des retraites que propose le gouvernement. Mais que le FG n'est pas d'accord avec la solution et qu'il appelle à un débat démocratique comme le propose le PS. Cette ligne de conduite me parait mieux que de faire semblant et serrer les dents. Il ne s'agit pas de baisser aussi son pantalon.

    Quand aux commentaires sur le blog pour une grève générale, je suis un peu surpris par votre propos. Je pense en tout cas dans mon entourage mais aussi ailleurs et dans les manifs que la tension montent aussi vers les représentants syndicaux. Pourquoi? tout simplement parce que l'on remarque qu'ils ne pèsent pas dans la négociations des retraites. Les gens, moi, se sentons impuissants. On a l'impression que l'on ne peut rien faire et que c'est inévitable. Ce n'est pas que l'on ne veut pas bougé, c'est que l'on ne s'est pas quoi faire pour arrêter tous cela. Et il me semble que les syndicats doivent reprendre le contrôle. Mais ceci comme vous le dites est affaire des syndicats. Et à mon avis c'est un élément à prendre en compte au PG.

    J'ai l'impression que les journalistes sont en train de balayer le FG et le PG du paysage politique. Et que le PC bande à part. Bref, il serrait temps de remettre de l'ordre. Quand les communistes sont interviewés, ne pourraient ils pas parler un peu du FG également plutôt que du PS. Je serais présent motivé et gonflé à bloc le...

  3. Lionel-PG44 dit :

    Voila donc un candidat qui se pointe à l'horizon du Front de Gauche, André Chassaigne que je n'avais pas l'honneur de connaitre. Bon. Un camarade communiste me disait lors de la manif de mardi, qu'il ne fallait pas que Jean Luc soit candidat, pas plus qu'un communiste mais une personnalité syndicale connue, évoquant la patronne de la FSU, le chef cégétiste des cheminots ou un autre encore. Si le Front de Gauche veut se ramasser une toile en 2012, c'est en écartant Jean Luc qu'on y arrivera le mieux.

  4. Descartes dit :

    Entre renault (#100) qui nous enjoint de préparer "des programmes politiques féministes et féministes radicaux puis matriarcaux" et laforcedupeuple qui propose de "reprendre tous les pouvoirs économique social et politique" (rien que ça...) au moyen de la "REVOLUTION ou GREVE GENERALE" (majuscules rigoureusement sic), on finit par se demander si les militants d'une certaine gauche radicale vivent bien dans le monde réel...

    La marginalisation des partis politiques du débat sur les retraites et le premier rôle pris par les syndicats n'est pas un choix idéologique, mais la conséquence d'un fait: les partis politiques ont un pouvoir de mobilisation proche de zéro. Jean-Luc Mélenchon a raison dans son analyse: il n'y a que les syndicats aujourd'hui qui aient un pouvoir de mobilisation conséquent. Si le NPA et Co avaient le pouvoir de sortir un million de personnes dans la rue, ça se saurait.

    Les groupuscules jouent toujours le même rôle: n'ayant aucun pouvoir de mobilisation, ils essayent de parasiter ceux qui l'ont. C'était la logique de l'entrisme hier, et on peut dire que cela n'a guère change. Des groupuscules incapables de sortir mille personnes dans la rue se permettent de dire à la CGT qu'elle a tort de ne pas appeler à la grève générale et de de traiter les dirigeants syndicaux de traîtres... faut vraiment avoir du culot.

  5. Jean Jolly dit :

    @ Lionel.

    Complètement de ton avis, je ne vois pas d'autre candidat sérieux que Jean-Luc Mélenchon, non pas pour une raison de sectarisme (je votais habituellement LCR/NPA) mais il est le type même qui n'a pas froid aux yeux et maitrise parfaitement un débat face à quiconque de par son expérience de tous les sujets qu'ils soient politiques, économiques etc. Moi non plus je ne connais pas André Chassaigne, je ne doute pas qu'il soit intéressant mais quelle est sa capacité à débattre et donc à convaincre ? Mystère.

  6. 4 Août dit :

    @ JLM

    Bonjour, pas un mot sur le RDV républicain avec JFK lundi soir ?

  7. langue-rouge dit :

    @Jolly post 105
    Le culte de la personnalité ou de l'homme providentiel, je n'ai jamais aimé et ce n'est pas aujourd'hui que je vais commencer. Je suis pour un candidature unitaire mais une vraie candidature unitaire, c'est à dire qui soit le produit de discussions unitaires sur un programme, une méthode, une stratégie et aussi évidemment sur le choix d'une personne pouvant incarner un tel rassemblement aux présidentielles.
    Si la méthode consiste à dire, Mélenchon c'est le trait d'union et c'est le plus haut dans les sondages alors non désolé c'est du ralliement, du plébiscite mais c'est tout sauf un processus unitaire.

    Par ailleurs, désolé mais je ne crois pas que pourrais voter pour Mélenchon quel que soit le respect que j'ai pour son engagement. J'ai beaucoup de mal (et je ne suis pas le seul à la gauche de la gauche) avec le nationalisme même progressiste qu'il incarne, je suis radicalement opposé à sa conception de la laïcité et de la république et je pense dans la période actuelle avec l'offensive raciste de Sarkozy que Mélenchon ne serait pas la bonne personne pour incarner la résistance non seulement à l'ultralibéralisme mais aussi à l'offensive réactionnaire de Sarkozy.

    Tout en respectant ceux et celles qui trouvent que Mélenchon est l'homme de la situation, je continue à me sentir plus proche de Besancenot (au delà même des critiques que je peux lui porter). Et je ne désespère pas qu'un candidat unitaire n'appartenant ni au PCF ni au PG ni au NPA puisse incarner une alternative au social-libéralisme.

  8. eric dit :

    @ descartes
    le principal problème c'est que justement le débat est idéologique,la mise en place de l'hégémonie capitaliste depuis trente ans est un fait;
    de même que c'est un fait la paupérisation des travailleurs,l'individualisation de nos concitoyens;
    de même que de tout ça les conséquences sont désastreuses pour simplement la vie de tous les jours;
    voyez vous de part mon travail,je visite des particuliers et bien souvent ils ne peuvent s'empêcher de dénoncer les incohérences du gouvernement,ici une dame agée qui me dis que c'est à nous les "jeunes de reprendre le flambeau,là un jeune couple qui se demande quel avenir pour ses enfants,et encore l'histoire des niches fiscales,là où le pouvoir va raboter sur les plus petits;
    les gens ont la lucidité de ce qui arrivent mais ils ont besoin du bon discours et le plus difficile est de court-circuiter les médias qui font de la politique politicienne"un tel n'est pas d'accord avec un tel,c'est un copain à un tel"choses qui énerve pronfondémment le peuple;
    le peuple a besoin de savoir de quoi l'on part(constat) ensuite de propositions concrètes mais ce qu'il faut bien annoncer c'est ce que fait jean luc et à ce qu'il me semble son combat et le notre se situe tout d'abord d'un point de vue idéologique;

  9. jean-marc dit :

    Le problème des retraites est évidemment lié aux déficits sociaux qui sont eux-mêmes tributaires du taux d'emploi et donc à la capacité à maintenir une main d'oeuvre en france. Franchement pourquoi ne pose-t-on pas le probleme de la tva sociale ou de solution équivalente ? Parce que c'est un impôt injuste ?

  10. toto dit :

    Résumons-nous, pour nous fédérer nous avons besoin de deux choses.

    1) Définir un contenu et nous mettre d'accord sur nos objectifs. Quel programme proposer. Ce n'est pas le plus simple!
    2) Définir un contenant, un cadre, une appellation, un sigle rassembleur.

    Commençons par le 2 qui est sans doute le plus facile d'autant plus que ce contenant est déjà mis en forme sous l'appellation de Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique. Le logo est plaisant et le social et l'écologique sont fondamentalement dans nos préoccupations.

    Et bien voilà un premier pas de fait, on se sent déjà mieux. Nous avons le contenant, mettons nous au boulot pour le contenu. Il n'y a aucune ironie dans mes propos, ce que je dis là est tout à fait sérieux. Notre Fédération existe faisons là vivre concrètement. Utopie certes, mais jusqu'à cela devienne réalité!

    http://www.terra-economica.info/local/cache-vignettes/L440xH294/arton10878-9e4c4.jpg

  11. Jean Jolly dit :

    @ langue-rouge.

    Je respecte ton avis mais je ne vois personne d'autre que Jean-Luc Mélenchon pour représenter les idées de la vraie gauche. C'est sans doute honorable de vouloir présenter un inconnu mais tu sais comme moi que les français aiment connaître le parcours politique du candidat dont ils vont confier leur destinée pour un certain temps. Je ne vois pas non plus en quoi la laïcité serait une tare en politique, bien au contraire, c'est la garantie de la liberté d'expression et de sentiments religieux de chacun sans interférence sur la politique. De même que je n'ai pas le sentiment que Jean-Luc Mélenchon soit un nationaliste forcené, il veut juste que la France reprenne sa souveraineté légitime face à une commission européenne qui n'a pas été élu démocratiquement et qui fait de notre pays un valet du libéralisme.

    Maintenant, je demande à voir le candidat que tu juge capable de rassembler assez de voix pour nous sortir du social-libéralisme, peut être que je serais d'accord... mais qui ?

  12. @langue-rouge

    voeux pieux …

    un nom, un nom, un nom ……

    qui tu vois dans le cercle des possiblement qui remplissent : une crédibilité, une bonne présentation (ça compte beaucoup avec les médias), un charisme, une pensée qui s'énonce claire pour tout le monde, dans un parti qui est lui aussi crédible (excuse mais pc et npa ou fo ne rassemble que d'extrême minorité) qui n'a pas un passé trop lourd de navigations diverses, comportent des militants qui demandent beaaucoup mais pas la lune....

    moi je vois pas… ou Généreux ? Dolez ? Filoche ça doit pas l'interessé et de toute façon personne n'en voudrait au ps……… enfin qui proposes-tu ?

  13. guilllot dit :

    Dans le journal de 13h sur TF1, J'ai écouté l'interview en direct de Pierre Laurent, n° 1 du PCF à la fête de l'Humanité. La présentatrice du journal TV lui a posé la question sur l'éventualité d'une mobilisation pouvant aller jusqu'à la grève générale "pour revenir au 60 ans", remis en cause par un vote hier à l'Assemblée Nationale.

    Sa réponse (de mémoire): je fais totalement confiance aux organisations syndicales pour choisir les formes d'actions, qui peuvent, pourquoi pas ? aller jusque là ; Nous avons aussi des propositions sur les retraites.

    Le PCF(et le PG aussi) n'a donc pas d'avis à donner sur les formes d'action qui concernent tout de même les retraites, c'est-à-dire un projet de transformation sociale concernant tous le monde! La droite, elle, a choisi de passer en force en s'appuyant sur les institutions et sa majorité parlementaires. le PCF accepte ainsi cette division du travail : aux syndicats (8% de syndiqués aujourd'hui) de décider seuls du choix des formes d'action dans les entreprises et aux partis de se cantonner dans ses propositions au Parlement. Alors que syndicats,associations, partis, non syndiqués sont tous dans le même bateau aujourd'hui !

    Et au risque de me répéter, lorsqu'un parti comme le NPA fait publiquement des proposions sur les formes d'action, cela veut dire d'abord qu'il refuse de découper la lutte des classes entre le social réservé aux syndicats et le politique réservé aux partis et ensuite parce qu'il sait que toutes les conquêtes sociales ont été jusqu'à présent arrachées en dehors des urnes (les parlements, les cas échéants ne faisant qu'entériner par la loi un rapport des forces extra parlementaire; ce fut le cas en juin1936, où les congés payés et la semaine de 40 heures n'étaient pas, rappelons le, dans le programme du Front Populaire, mais dans les revendications d'une grève générale)
    parlementaire.

  14. MAZET NOEL dit :

    Je suis persuade que Jean Luc ferait un bon candidat, mais Andre Chassaigne également Je les ai vu ensemble lors d'un meeting a Clermont Ferrand avec Besancenot et je peux vous dire que c'était formidable Andre Chassaigne qui était principal dans un petit collége du puy de dome est devenue depute dans une circonscription de droite et à present il est réelu avec % des voix C'est un énorme travailleur qui a une bonne replique et sur bien des points il ressemble çà jean Luc qui est plus connu au plan national Faites le bon choix

  15. langly dit :

    D'accord avec toi guillot.

    Si un parti politique ne peut appeler à la grève, il pourrait à minima organiser des points fixes jusqu'au 23 septembre pour communiquer sur son projet de loi et son action à l'assemblée générale. Surtout, sur une réforme pareille. D'autant plus que les médias jouent le blackout. Il y a des actions possibles au niveau politique tous en restant dans les prérogatives d'un parti politique. Hors j'habite une grande ville et je ne vois rien.

    Mais je me pose une question. Vous dites que A mesure que cette idée fait son chemin, l’étau se desserre car les gens comprennent que la réforme Sarkozy n’est pas légitime.. C'est très bien. Mais que peuvent faire ces personnes qui ne sont pas forcément syndiquées. Hormis allez aux manifs, je ne vois pas. Alors un parti politique ne peut il appeler ces personnes convaincues à suivre l'action des syndicats? Ils n'ont pas forcément envie d'attendre 2012. Mais comme je le dit précédemment. Un sentiment d'impuissance prédomine. Je pense Monsieur Mélenchon que vous devez rassembler toutes ces personnes et décider des action. Car si vous ne le faites pas qui le fera? Les syndicats mais ces personnes ne sont peut -être pas syndiquées et non peut -être pas envie d'être syndiquer. Peut-être qu'ils n'adhérent pas aux idées des syndicats (qui d'ailleurs j'ai du mal à définir). Qu'est ce que vous pouvez préconiser pour ces personnes?

    Cela pose un autre problème que j'ai du mal à comprendre et que j'aimerais que l'on m'explique. Le FG a une solution à proposer c'est très bien. Vous dites que vous n'interviendrez au niveau de l'action syndicale. C'est très bien. Mais que vont ils négocier avec le gouvernement? Vont ils reprendre les propositions du FG? Peut on réellement dissocier l'action syndicale et l'action politique sur une réforme de société aussi importante. Ne faudrait il pas une coordination entre les partenaires sociaux et les syndicats? J'ai l'impression que vous menez le même combat chacun de votre côté. Ne faudrait il pas un rapprochement?

  16. Descartes dit :

    @Guillot (#113)

    qu'il [le NPA] sait que toutes les conquêtes sociales ont été jusqu'à présent arrachées en dehors des urnes

    Et bien, alors le NPA "sait" des choses fausses. On peut donner des dizaines d'exemples de conquêtes sociales qui ont été accordées sans être "arrachées" par des mouvements sociaux: depuis l'indemnisation des accidents du travail (loi du 9 avril 1898) jusqu'à la retraite à 60 ans et la réduction du temps de travail à 39 heures en 1981 puis à 35 heures hebdomadaires. Toutes ces mesures ont été prises par des gouvernements élus en application de leur programme, et sans qu'il soit besoin de grèves générales, occupations d'usines et toute la panoplie imaginaire du NPA.

    Les congés payés et la semaine de 40 heures n'étaient pas, rappelons le, dans le programme du Front Populaire,

    Je en vois pas l'intérêt de "rappeler" quelque chose de faux. Sil est exact que les congés payés ne figuraient pas dans le programme du Front Populaire, la réduction de la durée hebdomadaire du travail figure, elle, en toutes lettres: « réduction de la semaine de travail sans réduction du salaire hebdomadaire ».

    Quand on veut tirer des leçons de l'histoire, faut d'abord s'assurer d'avoir les faits correctement.

  17. guillot dit :

    @Descartes

    Mai 68 fut à l'origine d'une poussée à gauche qui a trouvé son expression (fut-elle déformée) et fragile par la suite) dans la stratégie du Programme Commun et de l'Union de la gauche. La victoire de l'Union de la gauche en Mai 81 est en quelque sorte un effet différé de Mai 68. Comme les formidables mobilisations victorieuses de décembre 95 contre la réforme Juppé ont permi le retour de la gauche au gouvernement 15 mois plus tard.

    Mais revenons à juin 36: ce sont les accords Matignon des 7 et 8 juin, en pleine grève générale qui ont accordé les 40h. Et c'est parce que la grève avait continué que la patronat, 3 jours après, le 11 juin avait cédé sur les congés payés. Auparavant, dans l'Humanité, Maurice Thorèz avait déjà déclaré qu'il "fallait savoir terminer une grève" (car il fallait appliqué "rien que le programme[du Front populaire]" !

    Mais je crois savoir que tu es totalement imperméable au rôle central de la lutte des classes dans les conquêtes sociales.

  18. Descartes dit :

    @guillot (#117)

    Mai 68 fut à l'origine d'une poussée à gauche qui a trouvé son expression (fut-elle déformée) et fragile par la suite) dans la stratégie du Programme Commun et de l'Union de la gauche. La victoire de l'Union de la gauche en Mai 81 est en quelque sorte un effet différé de Mai 68.

    C'est ça... et peut-être que la loi sur les accidents de travail de 1898 est un "effet différé" de la Révolution Française ? A moins que c'en soit un de la révolte de Spartacus... Allons, soyons sérieux: les conquêtes de 1981 ont été accordés par une gauche victorieuse à une élection, sans aucun rapport avec une quelconque mobilisation sociale. Lier ces mesures à une mobilisation ayant eu lieu treize ans plus tard est simplement grotesque. Avec ce genre de raisonnements, on démontre n'importe quoi.

    Mais revenons à juin 36: ce sont les accords Matignon des 7 et 8 juin, en pleine grève générale qui ont accordé les 40h. Et c'est parce que la grève avait continué que la patronat, 3 jours après, le 11 juin avait cédé sur les congés payés.

    Aucun rapport: tu as affirmé que "les 40 heures n'étaient pas dans le programme du Front Populaire", et cette affirmation est fausse. C'est tout. Si tu n'as pas le courage de reconnaître tes erreurs, c'est ton problème.

    Mais je crois savoir que tu es totalement imperméable au rôle central de la lutte des classes dans les conquêtes sociales.

    Encore un truc que tu "crois savoir" et qui est faux. Je suis au contraire tout à fait conscient du rôle central de la lutte des classes dans les conquêtes sociales. Seulement, contrairement aux gauchistes, je rejette cette vision schématique qui veut que la lutte des classes ne puisse se manifester qu'à travers de la "grève générale" ou de l'agitation de rue. Le vote, le jeu parlementaire expriment eux aussi la lutte des classes...

  19. ydaho dit :

    ça fait "suer" de lire les insanités proférés a l'encontre des syndicats, et encore je suis poli, si cette intersyndicale échoue ce sera parce que nous ne sommes pas assez nombreux sur le bitume, ce sera parce qu'il n'ont pas trouvé un appui suffisant dans la population ! Mettez vous bien ça dans la tête ! Si nous échouons ce sera de notre faute a nous et a nous seul ! A ceux qui ont essayés quelque chose et a ceux qui n'ont rien fait et que nous n'avons pas réussi a mobiliser ! Il faut arrêter d'ergoter et mobiliser, mobiliser et encore mobiliser ! C'est pas avec quelques quidams en grève générale illimitée que se gagnera cette lutte ! fussent t'ils du NPA ou du P.G. ou même du FdG ! C'est avec encore plus de personnes dans la rue ! Pour l'instant tout est encore possible... Et il reste encore 12 jour pour mobiliser les troupes, et ensuite il sera encore temps !
    Alors mobilisons !

  20. Gilbert Duroux dit :

    Langue Rouge : "Et je ne désespère pas qu'un candidat unitaire n'appartenant ni au PCF ni au PG ni au NPA puisse incarner une alternative au social-libéralisme".

    Je suis d'accord avec toi sur cet aspect. Je suis persuadé que le déficit de notoriété d'un candidat choisi en dehors des partis serait largement compensé par le fait que tout le monde roulerait pour lui, sans arrières pensées. Est-ce qu'on veut rejouer le scénario de la dernière fois ? Avec un PCF qui voulait à tout prix son candidat ? Avec le NPA qui voulait à tout prix son candidat ? Ça semble bien parti pour. Et c'est désolant.
    Le seul candidat doit être Le programme. Peut importe "l'âne" chargé de l'incarner.
    Puisque quelqu'un réclame des noms, allez, au hasard, Yves Salesse, qui a été écarté de la candidature en 2007.
    Pour qui l'a vu en meeting et a pu apprécier ses qualités d'orateurs, il n'y a aucun doute que s'il était porté par un mouvement unitaire il se révèlerait vite au grand public. C'est un leurre que de laisser les médias choisir "un candidat déjà connu". Pour prendre l'exemple de Besancenot, lors de sa première campagne présidentielle il s'est révélé très rapidement alors qu'il était un parfait inconnu.

  21. Falba dit :

    Bonjour Jean-Luc Mélenchon
    OH ! Horreur ! Stupéfaction ! Il y a quelqu'un sur ce blog qui a oser porter mon surnom ! Je sais bien que je signe Falba mais c'est le diminutif de Falbala ! Cela fait 34 ans que je porte ce surnom ! Quel est donc cette usurpatrice ? Ciel, je ne suis pas unique ! Quelle triste déconvenue ! J'espère que le jour du vote nos deux votes n'en fassent pas qu'un seul ! Allez peace and love Falbala inconnue et bonne fête Jean-Luc Mélenchon.

  22. langly dit :

    @Gilbert Duroux

    Peut importe "l'âne" chargé de l'incarner. Peut importe "l'âne" chargé de l'incarner.

    N'importe quel âne. Je ne crois pas. Il faut quand même une personne qui sera capable de gouverner surtout face aux banques. Il faudra une personne capable de porter et mettre en oeuvre le programme, une vision de la société. On ne peut pas y mettre n'importe qui. Le candidat et le programme forment un tout indissociable. L'un ne peut aller sans l'autre.

  23. ydaho dit :

    Peu importe l'ane...
    Déjà qu'ils ne vont pas aux urnes les français essayez donc de les faire voter en masse pour un "ane"...

    Et pour continuer sur les syndicats, tout repose sur la capacité de mobilisation d'environ 1,9 millions de syndiqués dans ce pays, en englobant dans ce chiffre les 2 millions de retraités qui conservent leurs cartes... Et pourtant ils restent la première force sociale de ce pays !
    Et devant ce gouvernement là... ça sera pas facile !
    Mobiliser !

  24. Gilbert Duroux dit :

    @ langly et ydaho

    Je ne sais pas ce qui m'a pris, c'est peut-être à cause des chicayas entre ceux qui se battent pour faire le boulot plein d'abnégation de sauveur suprême, mais en écrivant j'ai pensé à l'âne de Zo d'Axa... ;-)
    Zo d'Axa gagne à être redécouvert.

  25. langly dit :

    @ydaho

    Le problème n'est pas de mobiliser (ni de convaincre d'ailleurs), ni les syndicats (qui font du bon boulot dans leur équipes je pense) mais de faire adhérer des personnes non syndiquées à une action syndicale. Parce que quand Méluch dit que l'on ne doit pas se méler de l'action syndicale mais seulement de l'action politique cela risque de frustrer ces personnes. D'abord on passe le temps à les convaincre et après on leur dit de se mobiliser et après on leur dit débrouiller vous avec les syndicats. Vous n'êtes pas syndiqués ben. Faîtes comme vous voulez? Non les personnes que je rencontres ont besoin d'être guidées. Y a pas que les syndicats et les militants de partis politiques qui ont le droit de défiler. Perso je ne suis ni syndiqué et ni militant, je me met où dans le cortège?

    L'action quelle qu'elle soit doit pouvoir unifier tout le monde. Et je sais que cela ne va pas plaire mais elle doit supplanter l'action syndicale et politique. Elle doit être fédérateur de tous citoyens quelques soit son horizon. Mais j'ai l'impression que l'on veut laisser seulement les syndicats décider de l'action à mener. Moi cela me pose un problème.

    Il y a quand même 70% qui sont contre, alors pourquoi tous le monde ne va pas au manif des syndicats?

  26. ydaho dit :

    @ langly : Pourquoi ? Déjà, s'il y avait 3 millions de personnes dans la rue, tu avais 1 million de pas syndiqués... Il faut donc continuer de mobiliser..
    Pourquoi a "travers" les syndicats ? Je ne sais pas, mais cite moi une seule force sociale capable de mobiliser ?..
    J'ai pas d'autres explications possible... Je suis peut être trop conventionnel ?

  27. vaz jean-philippe dit :

    quelle surprise en regardant les posts de ce jour et quelle déception..ca y est la fievre des présidentielles s'empare de tous...oh camarades on est pas encore en 2012, nos soucis du moment ne sont pas de savoir qui ou qui sera candidat mais bien de lutter contre nos ennemis et leurs alliés puissants et organisés...ne pas mettre la charrue avant les boeufs.Il est déjà assez difficile de faire entendre nos arguments si en plus on se parasite entre nous...ne pas oublier ce qu'est le front de gauche et la fragilité de l'édifice. on devrait penser à le consolider, le renforcer. le front de gauche n'est pas un parti c'est un front qui réunit des partis dans lesquels des militants partagent le même but :en finir avec le capitalisme...
    en se focalisant sur les personnes on fait la même chose que nos adversaires: de la politique spectacle..bien sur on a des sensibilités différentes mais ce qui nous rapproche est plus important que ce qui nous sépare. c'est comme dans un sport collectif on peut avoir des joueurs préférés au sein de l'équipe mais ce que l'on souhaite avant tout c'est la victoire peut importe qui marque...alors supportons avant tout l'équipe!

  28. vaz jean-philippe dit :

    @langly
    pas besoin d'etre syndiqué pour aller dans la rue, pas besoin d'etre militant d'un parti politique, c'est ta conscience, tes convictions et tes pieds...quand il y a eu les manifestations du 4 septembre c'est le rejet d'une politique injuste qui a mobilisé pas les bannières sous lesquelles on défilait. pareil pour le 7..

  29. Mathieu Legallois dit :

    M.Mélenchon, vous avez bien quelques amis députés à l'Assemblée Nationale ?
    Je voudrais avoir confirmation, prochainement, et savoir pourquoi lors du vote à l'Assemblée vendredi dernier sur le projet de financement des retraites, apparemment seulement une poignée de députés (une soixantaine sur 577) étaient présents dans l'hémicycle, c'est quoi cette représentativité ?
    C'est très peu révélé et relevé dans les médias d'informations (propagandistes), c'est effrayant si peu de mobilisation chez nos chers élus embourgeoisés au frais de la communauté....Grrrrrr....Si la même chose se reproduit au Sénat où la majorité UMP est moins puissante, faudra pas être surpris de la propension à l'incivilité et à la désobéissance en générale. La République est-elle en train de virer au capharnaüm ? Pourquoi respecter les lois si elles ne sont votées que par peu de représentants mandatés pour cela ?

  30. jennifer dit :

    Impressionnant cette fête de l'humanité comme toujours. Je n'ai pas tout suivi du débat sur le front de gauche et pas pu écouter Jean Luc - j'attends la vidéo -, mais j'ai été très surprise des propos de Picquet quasi "révolutionnaire". Ca m'a déplu car c'était un tantinet irréaliste et on avait du mal à le croire sincère. Ca sonnait creux face au mouvement social de masse.

    J'ai aussi été étonnée aux applaudissements envers Pierre Laurent. Quand il disait que Sarko en avait fait trop cet été, les gens ont applaudi (les communistes j'imagine) mais quand il a dit qu'on allait gagner sur les retraites et on sentait qu'à ce moment de sa prosodie il faisait une pause attendant les applaudissements, ceux étaient bien maigres.

    Désolée mais ça m'a énervée (Maxou va venir me tirer les cloches encore une fois mais je dis ce que je pense) car en gros quand il critique le gouvernement, il se fait applaudir mais quand il parle de gagner la lutte, personne n'y croit. C'est comme si on était déjà installé dans une sorte de passivité, résignés à faire de belles critiques mais pas sur le pied de guerre pour gagner.

    Bon c'est juste une impression désagréable.

  31. CLECH dit :

    Manif utile !
    Malheureusement de moins en moins de personnes se mobilisent...
    J'espère qu'en 2012...

  32. Descartes dit :

    @Jennifer (#130)

    J'ai aussi été étonnée aux applaudissements envers Pierre Laurent. Quand il disait que Sarko en avait fait trop cet été, les gens ont applaudi (les communistes j'imagine) mais quand il a dit qu'on allait gagner sur les retraites et on sentait qu'à ce moment de sa prosodie il faisait une pause attendant les applaudissements, ceux étaient bien maigres.

    On en revient toujours au même problème: la gauche est crédible lorsqu'il s'agit de critiquer le pouvoir actuel, elle cesse de l'être lorsqu'il s'agit de proposer une alternative. A force d'éviter de poser les questions qui fâchent et de vouloir faire plaisir à tout le monde, le discours sonne creux. On paye trente ans de sous-investissement sur la réflexion sur les questions de fonds. Et ça continue: où en est l'élaboration du projet du PG ? Que devient le "congrès programmatique" prévu dans deux mois ?

  33. Ileane dit :

    @ Mathieu Legallois,

    J'ai eu la même information que toi. Une poignée de députés pour voter ce texte... serait-il possible d'avoir les chiffres exacts que je n'ai trouvé nulle part ? D'après ce que je sais, les députés de gauche ont brillé par leur absence... à confirmer !

  34. eric dit :

    @ toto post 110
    oui pourquoi pas,je vais tenter de remplir le contenu 1,la liste n'étant pas exhaustive;
    1-Sortir du traité de lisbonne(celui-ci ayant eu une majorité de non en france)
    2-Elaboration d'une constituante suivi d'un référendum en vue de la VI° république
    3-Nationalisation de l'électricité,de l'eau,de téléphonie,des banques
    4-Réapropriation des logements considérés à titre spéculatif et remis sur le marché à des prix raisonnable
    5-Réinvestissement vers les régions dites désertifiées
    6-sortir de la PAC et limitation de la mono culture afin d'une production agricole diversifiée et raisonné
    7-Rétablir les droits de douane pour les produits ne respectant pas une éthique de droit humain
    8-Création de vrais budgets vers la recherche,l'éducation nationale,la santé
    9-développement des infrastructures écologique et en particulier le fluvial
    Tout est un peu dans le désordre,et bien sûr critiquable mais je vous en prie les amis vous pouvez en rajouter

  35. toto dit :

    A la recherche de notre leader charismatique, notre leader massimo.

    Le Wikitionnaire propose la définition suivante du charisme:

    ".............Aura indéfinissable que possède quelqu’un, souvent liée à sa prestance, qui est capable de susciter l’adhésion, la fascination d’un grand nombre de personnes....................."

    Trois noms sont mis en avant comme leaders massimo. André Chassaigne, Olivier Besancenot, Jean-Luc Mélenchon.

    Procédons par élimination: Chassaigne, moustache ancien régime: éliminé. Besancenot, au physique de l'éternel ado, éliminé. C'est qui qui reste? notre Jean-Luc national n'en déplaise à Langue-Rouge!
    Question charisme il n'y a pas mieux.

  36. Pulchérie D dit :

    @ langly (102)

    N’ayant pas, par principe, la télévision, je n’ai pris connaissance du contenu du débat où intervient l’ex-
    candidate présidente, qu’hier, en lisant votre message 102, qui contient le lien de la vidéo.

    Certes, de prime abord, on ne peut que se féliciter de la prestation de S. Royal, qui, entre autres, a précisé que jamais elle n’admettrait le recours à des financements de retraite par des organismes privés..

    Elle ne manquait certes pas d’allure, Ségolène ; mais cela sentait la leçon apprise par cœur ; impression confirmée par les rapides coups d’œil jetés sur ses notes. Paul Jorion aurait parlé de robotisation. Aucune ressemblance avec Mélenchon qui parle avec une conviction chaleureuse (« avec ses tripes »).

    S.R. bénéficiait de deux repoussoirs, l’un, sorte d’Alecto d’opera seria italien, l’autre, affichant l’expression avenante d’un huissier de justice expulsant un locataire impécunieux.

    Mais je ne puis oublier son stupide « oui de combat » en avril et mai 2005, ni les échanges de mails que j’ai entretenus avec son équipe qui répondait (en signant Ségolène) à mes arguments contre le Traité de Giscard par des affirmations de croyants dont la foi est inébranlable : le Traité était parfait, comme le sont les Evangiles et le Coran.

    Non, madame SR ne m’inspire pas confiance.Son parti a compris qu’il fallait un peu se mouiller face à la grande mobilisation du peuple qui se préparait et a puisé ses inspirations dans les déclarations du FdG et du PG, exprimées, avec quelle envolée, par J-LM.
    Ceci est également une réponse à Falbala (101)

  37. Jean Jolly dit :

    @ Gilbert Duroux.

    Bon ok, allons y pour un inconnu du moment qu'il applique à la lettre le programme que mettra en place le Front de Gauche et en espérant qu'il ou qu'elle ne prenne pas la grosse tête et puis à défaut d'un âne (même de Zo d'Axa) je voterai pour le chien d'Arlette Laguiller plutôt que de voir passer Sarkozy, DSK ou même Aubry.

    Quoi qu'il en soit et comme le disent certains ici, concentrons nous sur la mobilisation anti-réforme. Perso, je serais pour une grève générale illimitée mais nous savons que nos compatriotes sont, soit pris à la gorge, soit ont peur de perdre leur emploi en sachant que le "vivier" du pôle emploi est plein à craquer et que les entreprises n'ont que faire des principes humanistes du moment que les actionnaires remplissent leurs coffres et dans une moindre mesure que les PME et PMI ne survivraient pas sur une trop longue durée... donc, quelle est la meilleure solution ?

  38. guillot dit :

    @Descartes

    Si il y avait la « réduction de la semaine de travail sans réduction du salaire hebdomadaire ».dans le programme du Front Populaire, la semaine de 40 heures non.Et c'était pourtant une revendication syndicale. Mais sans la pression du mouvement gréviste, les chambres n'auraient pu voter l'article premier de la loi du 21 juin 1936 limitant à 40 heures la durée hebdomadaire du travail, car l'opposition parlementaire fut forte. Ce sont les historiens(et témoins des évènements) Danos et Gibelin, dans leur livre sur " Juin 36" qui l'affirment.

    Mais libre à toi de ne voir aucun lien entre la lutte des classes (sous toutes ses formes: grèves,manifestations, organisation en syndicats et partis en ce qui concerne le mouvement ouvrier) et les interventions de l'Etat bourgeois en matière de politique sociale, comme la loi de 1898 sur les accidents du travail. Le chancelier allemand Bismark n'a-t-il pas instauré une sécurité sociale étatisée (et pionnière) en Europe pour couper l'herbe sous le pieds d'une social démocratie allemande en plein essor ?

    En 1918, afin de faire oublier leurs responsabilités dans la guerre, les classes dirigeantes de l'Allemagne Wilhelminienne n'hésitèrent pas à s'allier avec des socialistes pour rester au pouvoir et pou cela faire d'importantes concessions sociales (journée des 8 heures, système d'aide aux chômeurs etc...)

    En 1944, en France il s'est passé la même chose avec nos classes dirigeantes complètement discréditées par leur collaboration: ils ne purent empêcher que soit appliqué le programme issu du CNR. Ses points qui sont des acquis sociaux (droit de vote pour les femmes,création d'une sécurité sociale, nationalisation de l'énergie...) seront engagés dès la mise en place du gouvernement et avant les élections législatives de 1945 !

    Utiliser un Etat façonné par les classes dirigeantes pour intervenir sur les salaires, les conditions de travail et de vie avait fait débat dans le mouvement ouvrier à la fin du XIX° siècle.

    Mais finalement, y compris partout en Europe, ces interventions furent acceptées comme des moyens d'action importants pour stabiliser, même dans les périodes de crise économique, les succés remportés par les syndicats pour améliorer le sort des salariés.

  39. Michèle dit :

    Bonjour, je me suis prise à lire quelques commentaires et cela m'invite à reprendre ici ce que j'ai exprimé ailleurs, à partir d'un point précis souligné par Jennifer à propos des applaudissements.
    Du coup, bravo à toi Jennifer pour cette remarque. Ton interprétation si je l'ai comprise, serait que la révolte gronde mais que l'espoir reste ténu.
    C'est là me semble-t-il que l'Orateur y met de sa voix. Pour la petite histoire, l'invitation à La Fête dans cette note, que je n'ai pu honorer, l'a été par mon fils qui s'est rendu disponible. Il m'a fait entendre, un moment par téléphone hier après-midi, l'intervention de Jean-luc Mélenchon et j'ai perçu essentiellement la tonalité prodigieuse de la voix, la force de conviction qui l'anime et se propulse dans le coeur des gens.
    Je l'ai associé dans l'instant au beau documentaire (le 8/09, Arte) sur l'histoire de Salvador Allende lequel a parcouru inlassablement le Chili pour faire entendre sa voix optimisant son discours politique.
    Et là, je me suis dit que si Jean-Luc Mélenchon était un surhomme il multiplierait les meetings sauf que ce genre d'action n'intervient traditionnellement qu'à la veille des élections et sauf aussi qu'on déplore le phénomène "présidentialisme".
    Et pourtant n'y aurait-il pas lieu de se servir d'une voix qui se fait entendre, hors présidentialisme, pour porter un Discours politique du fait que les médias serviles le boycottent ou l'utilisent à des fins polémiques plutôt qu'informatives? Michèle PG13

  40. Paco Alambron dit :

    Jean Jolly
    quelle est la meilleure solution ?
    Gagner une guerre ne signifie pas forcément gagner toutes les batailles...
    Bien entendu, il n'est pas question de renoncer dans la bataille qui est engagée sur la réforme des retraites telle qu'elle est envisagée par l'actuel gouvernement. Mais même s'il nous faut y croire jusqu'au bout, on sent bien que si le gouvernement tente le passage en force contre une partie de la population qui s'est exprimée le 7 dans la rue et continuera de le faire jusqu'au vote définitif du projet, rien ne pourra l'en empêcher. C'est le pot de terre contre le pot de fer.

    En revanche, des années de "catéchisme libéral" ont façonné l'opinion publique à accepter la loi des marchés financiers. Il est même évident qu'une grande partie de la gauche "libérale" a fini par accepter également ce diktat et qu'elle ne se bat plus qu'à la marge pour marquer sa différence.
    Le véritable "adversaire" n'est pas le gouvernement, mais l'opinion publique. C'est elle qu'il faut conquérir. Et pour cela il faut se donner des moyens. Ce blog y participe.

    La "bonne" solution est de continuer à affirmer comme le fait Jean-Luc Mélenchon avec force et conviction, que d'autres solutions sont possibles, qu'elles ne signifient pas nécessairement le chaos et la régression économique, que les "marchés" peuvent être contraints à accepter de nouvelles règles de distribution de la richesse.
    La bonne solution consiste à proposer un modèle économique crédible et à convaincre une majorité de Français qu'ils ont plus à y gagner qu'à y perdre.

    Parce qu'à la sortie des urnes, le vainqueur est celui qui a gagné la confiance de l'électeur, pas celui qui a porté le plus de coups.
    Bien sûr, ce n'est que mon avis.

  41. Descartes dit :

    @guillot (#138)

    Si il y avait la « réduction de la semaine de travail sans réduction du salaire hebdomadaire ».dans le programme du Front Populaire, la semaine de 40 heures non.

    Ne joue pas avec les mots. Dans le contexte de l'époque, la "réduction de la semaine de travail" faisait directement référence à la revendication syndicale des quarante heures. D'ailleurs, une loi de 1906 avait déjà instauré le repos hebdomadaire (semaine de six jours) et la loi du 23 avril 1919 avait déjà imposé la journée de 8 heures et la semaine de 48 heures.

    Et c'était pourtant une revendication syndicale. Mais sans la pression du mouvement gréviste, les chambres n'auraient pu voter l'article premier de la loi du 21 juin 1936 limitant à 40 heures la durée hebdomadaire du travail, car l'opposition parlementaire fut forte. Ce sont les historiens(et témoins des évènements) Danos et Gibelin, dans leur livre sur " Juin 36" qui l'affirment.

    C'est une théorie qui vaut ce qu'elle vaut. La loi Millerand de 1900, instaurant la journée de dix heures avait été votée sans "pression du mouvement gréviste". Ce fut le cas aussi de la loi de 1906 sur le repos hebdomadaire (semaine de six jours) et la loi de 1919 sur la journée de 8 heures. Si toutes ces lois ont été votées sans "pression", pourquoi pas la loi du 21 juin 1936 ?

    Mais libre à toi de ne voir aucun lien entre la lutte des classes (sous toutes ses formes: grèves,manifestations, organisation en syndicats et partis en ce qui concerne le mouvement ouvrier)

    "Toutes ses formes" ? Cela inclut le processus électoral et la procédure parlementaire. Pourquoi limites-tu la "lutte des classes" aux formes "romantiques" ?

    Le chancelier allemand Bismark n'a-t-il pas instauré une sécurité sociale étatisée (et pionnière) en Europe pour couper l'herbe sous le pieds d'une social démocratie allemande en plein essor ?

    Précisement. Preuve que ta théorie selon laquelle "toute les conquêtes sociales ont été obtenues en dehors des urnes" n'a pas de sens. La crainte du rapport de force parlementaire a été aussi efficace pour obliger Bismarck à faire quelque chose qu'une "grève générale". QED.

  42. Descartes dit :

    @Paco Alambron (#140)

    La "bonne" solution est de continuer à affirmer comme le fait Jean-Luc Mélenchon avec force et conviction, que d'autres solutions sont possibles,

    Cela est utile sans doute pour "raviver la flamme" chez ceux qui sont déjà convaincus. Mais la "force et conviction" (plus l'indéniable charisme) de Jean-Luc ne peuvent rien à l'heure de convaincre un électorat populaire convaincu que tous les beaux discours puisqu'à l'heure de faire ils font tous pareil. Il faut que les militants se rendent compte que ce discours, qui sonne si bien à leurs oreilles, n'a pas le même poids lorsqu'on ne le partage pas à l'avance. Je pense que la "bonne" solution réside plutôt dans ton deuxième point:

    La bonne solution consiste à proposer un modèle économique crédible et à convaincre une majorité de Français qu'ils ont plus à y gagner qu'à y perdre.

    Oui, mille fois oui. Seulement, ce "modèle économique crédible" (et le projet de société qui va avec) reste à construire. Et il ne sera pas produit par l'opération du saint-esprit, pas plus que par des "forums" et autres opérations médiatiques qui séduisent tant la gauche radicale. Il ne s'agit pas de faire des "listes de courses", mais de construire un projet qui se tienne. Et pour cela, désolé de me répéter, il faut définir une méthode de travail, en faisant toute leur place aux experts. Il faut attirer la connaissance à gauche, et casser le monopole de l'expertise de la droite. Et cela représente, pour la "gauche radicale", une révision idéologique déchirante...

  43. Paco Alambron dit :

    Descartes
    ...il faut définir une méthode de travail, en faisant toute leur place aux experts. Il faut attirer la connaissance à gauche, et casser le monopole de l'expertise de la droite. Et cela représente, pour la "gauche radicale", une révision idéologique déchirante...
    Je n'en suis pas convaincu.
    Bien entendu, je ne peux m'exprimer qu'à titre personnel, mais je ne dois pas être le seul dans ce cas.
    Je ne suis pas issu de la "gauche radicale", ou plutôt, mon environnement familial, professionnel et social ne m'y prédisposait pas.
    Pourtant, lorsque j'analyse la majorité des interventions de Jean-Luc Mélenchon, ou de Martine Billard et de façon plus générale des membres du PG qui ont une expression publique, j'y trouve à la fois un projet de société dont la lisibilité m'apparaît correcte, et je détecte chez ces gens là des ressources et des compétences suffisantes pour y parvenir.
    Je n'ai pas besoin d'un "programme" milimétré et explicite dans le détail, parce que je l'imagine sans difficultés. Et puis il suffit de si peu de choses pour qu'un programme, aussi léché soit-il, se périme en l'espace de quelques mois sous la pression d'évènements extérieurs.
    Si je peux affirmer que "la droite et la gauche c'est pas la même chose", c'est que j'ai quand même une idée de ce que chacun incarne.
    Et pour les experts, j'ai juste besoin de savoir qu'il y en a dans notre camp, et qu'on les écoute. Et je crois bien que c'est le cas.

    Evidemment, "gouverner c'est prévoir" ! Mais faut-il tout prévoir ?

    Je suis voileux à mes heures. Sur une carte marine, tu a les terres, quelques îlots, mais il n'y a pas de route prédéfinie.
    Tu te débrouille en fonction du vent, des courants, et bien entendu de ton matériel pour rejoindre ton objectif. Et c'est la qualité du capitaine et de son équipage qui fait la différence. Ainsi, bien sûr, que la cohésion dudit équipage. J'aime assez cette analogie, même si elle a ses limites.

  44. FredeSud dit :

    Bonjour à tous,

    Pour ce qui est de l'attitude des grandes centrales syndicales, je vous conseille de lire l'éditorial de Laurent Joffrin paru dans Libération du jeudi 09 septembre 2010 et qui est disponible ICI Vraiment très instructif...

    Salut et Fraternité.

  45. Descartes dit :

    @Paco Alambron (#143)

    Pourtant, lorsque j'analyse la majorité des interventions de Jean-Luc Mélenchon, ou de Martine Billard et de façon plus générale des membres du PG qui ont une expression publique, j'y trouve à la fois un projet de société dont la lisibilité m'apparaît correcte, et je détecte chez ces gens là des ressources et des compétences suffisantes pour y parvenir.

    Alors peut-être pourrais-tu éclaircir pour moi quelques points: quelle serait la politique fiscale et budgétaire d'un gouvernement du FdG ? En quoi consisterait sa politique énergétique ? Quelle serait sa politique concernant l'entrée et le séjour des étrangers (assimilation ou intégration) ? J'attends avec impatience ta réponse: puisque la "lisibilité du projet" est pour toi correcte, tu n'auras certainement pas de difficulté à éclaircir ces points...

    Le fait est que le PG n'ait que quelques milliers d'adhérents et moins de un pour cent des suffrages. Si tu admets que son projet est lisible et réalisable, alors cela veut dire que les gens le rejettent non pas parce qu'ils n'y croient pas, mais parce qu'ils ne le partagent pas au fonds. Ce qui finalement est une conclusion bien plus pessimiste que la mienne...

    Je n'ai pas besoin d'un "programme" milimétré et explicite dans le détail, parce que je l'imagine sans difficultés.

    Admettons. Mais qu'est ce qui t'assure que ce que tu "imagines sans difficulté" correspond à ce que les autres "imaginent" eux aussi sans difficulté ? Mit-terrand avait raison: "on ne sort de l'ambiguité qu'à son détriment". Et du coup, il vaut mieux rester ambigu et laisser les gens chacun dans son coin "s'imaginer sans difficulté" ce que leur parti ferait s'il était a pouvoir. Bien sur, lorsqu'on y arrive et qu'il faut faire des choix, c'est là que les gens s'aperçoivent qu'ils sont cocus.

    Les gens demandent un "projet millimétré" parce qu'ils ont eu la malheureuse expérience de gouvernements de gauche qui les ont menés par le bout du nez avec des promesses vagues et des approximations, pour ensuite leur expliquer que "on ne peut pas tout faire" ou "on a tout essayé". Crois-tu que les gens ont oublié le "tournant de la rigueur" et Villevoorde ?

    Et puis il suffit de si peu de choses pour qu'un programme, aussi léché soit-il, se périme en l'espace de quelques mois sous la pression d'évènements extérieurs.

    Sans doute. Mais il permet aux électeurs de juger de la capacité d'une organisation à produire un projet réalisable à un moment donné, ce qui n'est déjà pas si mal.

    (à suivre)

  46. eric dit :

    @ paco alambron (143)
    Je suis tout à fait d'accord,je crois que le boulot que fait le PG commence à porter et les discours tiennent la route en crédibilité et l'on sent que c'est possible de mettre tout ça en application;
    Précision:je ne suis qu'un sympathisant.......pour l'instant,mais mon vote ira vers ce concept

  47. eric dit :

    @ descartes(145)
    C'est faux les gens n'attendent pas des programmes "milimétré" ils attendent un décryptage sensé et entendable;
    Pour les détails dont vous parlez,il me semble que pour l'instant nous en sommes au stade de projet et l'affinement de celui-ci sera possible si le front de gauche valide déjà le projet;
    Au moins il y a une partie de la gauche qui a des idées et qui peut proposer un programme;ce n'est pas le cas des autres......

  48. Descartes dit :

    @Paco Alambron (#143 suite)

    Si je peux affirmer que "la droite et la gauche c'est pas la même chose", c'est que j'ai quand même une idée de ce que chacun incarne.

    Il faudra expliquer à l'électorat populaire que De Gaulle "incarne" la droite et que Jospin le privatiseur ou Cohn-Bendit le "libéral libertaire" "incarnent" la gauche.

    Et pour les experts, j'ai juste besoin de savoir qu'il y en a dans notre camp, et qu'on les écoute. Et je crois bien que c'est le cas.

    Tu trouves ? J'aimerais savoir quels sont les "experts" que Jean-Luc Mélenchon a écouté avant de faire sa sortie sur la géothermie comme remplacement du nucléaire. Avec des "experts" comme ceux-là, on est mal barrés.

    Evidemment, "gouverner c'est prévoir" ! Mais faut-il tout prévoir ?

    Oui. Quitte à corriger en permanence ses prévisions. Les électeurs, et notamment l'électorat populaire, sont fatigués des politiciens pleins de bonnes intentions qui à chaque question pratique répondent "on verra quand on y sera". Si on veut prouver notre capacité à gouverner, il faut montrer qu'on est capable d'entrer dans les détails. Le projet détaillé que nous proposons aujourd'hui ne sera peut-être pas applicable tel quel demain, mais le travail que nous auront fait pour le détailler nous servira à faire cette adaptation... et surtout à montrer aux citoyens que nous sommes capables de le faire.

    Je suis voileux à mes heures. Sur une carte marine, tu a les terres, quelques îlots, mais il n'y a pas de route prédéfinie. Tu te débrouille en fonction du vent, des courants, et bien entendu de ton matériel pour rejoindre ton objectif. Et c'est la qualité du capitaine et de son équipage qui fait la différence.

    Excellente analogie: il n'y a pas de route prédéfinie... mais il y a une carte. Une carte qui te permet de séparer les routes possibles des routes impossibles, et d'en connaître le coût (en temps, en effort, en risque). Et bien, j'attends cette "carte", c'est à dire, une méthode qui permette à la gauche de dire à son électorat quelles sont les routes possibles et à quel coût.

    Les capitaines partis sans carte ne vont en général pas très loin, puisqu'ils sont obligés de naviguer à vue. Et ceux qui se risquent au grand large ont rarement atteint leur objectif et ont souvent fait naufrage. Finalement, je la retiens, ton analogie...

  49. Jean Jolly dit :

    @ Descartes.

    Et bien, j'attends cette "carte", c'est à dire, une méthode qui permette à la gauche de dire à son électorat quelles sont les routes possibles et à quel coût.

    La "carte" se résume simplement, cette « réforme » n’est qu’un leurre pour endormir le peuple qui sera contraint de capitaliser un jour ou l’autre, soit pour obtenir une retraite décente, soit pour permettre de partir un peu avant l’âge légal. Une fois la machine (machination) en route, elle ira crescendo pour finalement remplacer complètement notre système actuel, il en ira de même pour la sécurité sociale et bien d’autres systèmes basés sur la solidarité.

    Seulement, que les français se méfient car nous avons vu et notamment au début de la « crise », aux USA, des milliers de personnes âgées perdre la totalité de leurs avoirs et être obligés de travailler à 70 ou 80 ans, c’est catastrophique. Il faut prendre conscience qu’une crise capitaliste est toujours systémique et donc cyclique, ce qui veut dire que ce genre de « crise » se répètera périodiquement et certainement à des fréquences de plus en plus rapprochées… c’est mathématique et incontournable dans un tel système.

    En conclusion, ce n’est pas une réforme des retraites qui est nécessaire mais une réforme du système capitaliste, sans bien sur aller jusqu’à un système communiste du style stalinien… une simple répartition équitable (à ne pas confondre avec égalitaire) et juste des richesses suffirait largement à rétablir l’équilibre des comptes et pérenniserait la société dont chaque être humain rêve.

  50. lionel M. dit :

    Bonjour m Mélenchon,

    Tout d'abord, merci pour votre travail votre engagement et aussi (surtout?) merci à votre équipe et aux militant(e)s du Parti de Gauche de redonner de l'espoir aux gens.
    Prenez soin de vous.
    .
    Ensuite, un peu hors sujet, mais pas tant que cela, il manque un site internet forum Parti de Gauche pour partager, questionner, proposer, se former.
    .
    Bien sur c'est plus facile à dire qu'à faire, cela coute de l'argent et du temps pour animer/gérer, mais on n'a pas nécessairement envie/le temps/ la possibilité de rencontrer une représentation locale du PG.
    .

    Il faudrait une adhésion non rattachée à un lieu (mon cas particulier: sans adresse fixe actuellement, certains sont dans un camping, dans un foyer, dans de la famille, chez des amis, en déplacement...) et permettre le micro- paiement par SMS pour adhérer. Je n'ai pas de cb ni cc: éditer, remplir, poster un formulaire et donner une adresse, c'est galère!
    .
    Un forum pourrait centraliser tous ces questionnements/réponses.
    .
    par exemple, sur un forum (médiapart.fr) on parle de la retraite par point proposé par F. BAYROU? est-ce bien/mal? quel est l'opinion argumentée du PG?
    Toujours sur Médiapart.fr vous avez fait une interview, les commentaires qui suivent ne décollent pas... (certains..dont les miens?! enfoncent plutot!) un forum PG permettrait d'alerter, questionner, pour alimenter/élever le débat.

    .
    Cela permettrait de trier les commentaires par thèmes, de favoriser les communautés d'esprit, les éventuelles rencontres.
    .
    Voila, c'est un peu long et un peu hors sujet, mais votre blog est le seul endroit pour poster mon message!
    merci encore à toutes/tous
    Courage et sourires
    Lionel M.


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