04déc 09

A la radio et au parlement européen

La proposition aux Verts

assiette de fruitsoMercredi soir  j’étais sur le plateau de France inter pour l’émission "les questions du mercredi" en partenariat avec Le Monde et Dailymotion. Jean François Achilli et Françoise Fressoz l'animent. J’évoque ici le contexte de l’émission et ensuite je reviens sur ce que j’y ai dit. A ce sujet, il me paraît important de rappeler que l’entretien était filmé et qu’il est disponible sur mon blog. Je recommande à mes lecteurs et aux commentateurs qui s’y intéressent de s’attacher à ce que j’y ai dit réellement plutôt qu’à ce qu’ils en ont entendu dire ou, pire, à ce qu’ils auraient aimé que je dise en la circonstance. Autre chose : à la fin de cette note je publie la liste de mes votes dans la discussion au parlement européen sur la motion à propos du sommet de Copenhague, avec mon explication de vote dans chaque cas. C’est long. Mais c’est indispensable. En effet Daniel Cohn Bendit m’a attribué un vote qui n’a pas été le mien à propos d’un amendement des Verts. Je ne lui en veux pas. En effet je n’exclus pas de pouvoir me tromper dans un vote au parlement sur un amendement compte tenu de l’ambiance dans laquelle cette opération se déroule. Je n’ai pas voté l’amendement des verts car il mêlait dans le même texte, à propos du nucléaire, la lutte contre le terrorisme, et le marché du carbone, deux idées que je combats. Je signale qu’il n’en reste pas moins, en toute hypothèse,  que j’ai voté contre cette résolution et contre l’amendement de la droite en faveur du nucléaire. Mais pas lui. De tout le groupe Europe Ecologie je crois que seul José Bové s’est abstenu sur le vote final.  J’ai d’ailleurs publié un commentaire assez détaillé à ce sujet, sur ce blog, le lendemain du vote. Vous pouvez donc y revenir, si le sujet vous intéresse. Pour ma part je ne reproche rien à personne. J’ai voté comme je le crois utile à la cause que je défends et je suis sûr que les autres en ont fait autant, sans placer le curseur du compromis supportable au même endroit. 

« QUAND TU VEUX »

En fait l’émission de France Inter était centrée sur Daniel Cohn Bendit. C’était lui l’invité. Il a une grande couverture médiatique cette semaine. J’aurais dû occuper la place de « grand témoin » selon l’usage dans cette émission. Donc je n’aurais dû intervenir que dans la deuxième moitié de l’échange. Mais, d’entrée de jeu, Daniel Cohn Bendit me dit : « tu interviens quand tu veux ». C’est une bonne manière plutôt rare dans l’arène politique. Cela a eu pour heureux effet de détendre considérablement l’atmosphère de notre échange. Je pense que ça s’entendait. Je me suis efforcé de ne pas abuser de cette autorisation. Mais, le moment venu et prévu, je me suis bien avancé dans un débat que je ne voulais en aucun cas laisser s’effilocher dans la routine des duels artificiels. L’occasion était trop bonne. Les deux journalistes ont piloté ça dans des conditions plutôt agréable puisque l’un et l’autre nous sommes repartis sans avoir l’impression d’avoir dû nous battre pour développer une idée.

MANIERE D’ETRE

clocher roseMon impression est que Daniel Cohn Bendit n’est pas tout a fait fixé sur plusieurs sujets qui ont de l’importance pour moi mais beaucoup moins pour lui. Cela a marqué notre échange ! Par exemple, à un moment il dit « moi aussi, je suis contre le capitalisme ». Ce n’est pas rien ! En tous cas, pour des gens comme moi, ça compte. Surtout que j’avais lu de lui une citation exactement contraire. Mais tout compte fait je ne sais pas si cela a de l’importance pour lui. Tandis que pour moi c’est une césure assez radicale qui me lie à lui dès qu’il la prononce.  A un autre moment, il dit qu’il ne sait pas «ce qu’est vraiment» le Modem. Et quand je lui dis qu’il suffit de lire le programme de Bayrou il me répond que les programmes, en gros, « bof ! ». Pour moi c’est totalement désorientant. Si un programme ne veut rien dire, qu’est ce qui veut dire quelque chose en politique ? Je crois que dans son esprit ce qui l’emporte par-dessus tout c’est qu’il faut faire un front des oppositions à Sarkozy. Je pense qu’il ne réalise pas qu’un tel front est juste une habileté politicienne sans contenu politique réel. On peut le démontrer facilement. Où commence et où s’arrête la frontière d’une telle opposition ? Sur quel thème ? Qu’est ce qui la fonde «par delà la droite et la gauche» ? Nous, nous nous battons à l’inverse, pour constituer une majorité politique à la loyale, sur un programme politique, certes socialement et écologiquement avancé, mais loyalement énoncé à l’avance. L’expérience de la victoire du programme commun montre que c’est possible de constituer une majorité électorale de cette façon pourtant particulièrement rude à première vue.

CONTRE LE RECENTRAGE DE LA GAUCHE

La proposition d’accord que j’ai faite, je l’ai adressée au Verts. Tant mieux si Europe Ecologie la faisait sienne. Mais Daniel Cohn Bendit m’a déjà répondu «non » pour Europe écologie sur ce plateau de France Inter. En effet la condition de ma proposition c’est évidemment « pas de modem » dans l’accord que je propose. Comme on peut le lire dans le compte rendu du journal « Le Monde » et l’entendre sur la vidéo, Daniel Cohn Bendit, lui, dit qu’il refuse «l’exclusion» du modem. Mais les Verts peuvent répondre différemment. J’ai des raisons de croire cela possible si j’en juge par ce que je lis dans la presse. Mais aussi par ce que me disent certains dirigeants Verts extrêmement catégoriques pour refuser le Modem. Mais aussi parce que j’ai lu dans « Pacha mama », la revue internationale des Verts, que m’a offert au cours de la manifestation des sans papiers Farbiaz, un dirigeant vert bien connu, un article très instructif relatant le débat de l’internationale des verts européens. Dans ce débat les dirigeants Verts français, notamment Catherine Grèze, dont il est précisé qu’elle est « mandatée par la délégation française » quand elle s’exprime, critiquent sévèrement les Verts de la Sarre qui ont fait le choix de gouverner le Land avec la droite. Et ils adressent la même critique aux Verts de Finlande pour leur participation à un gouvernement de centre droit. Je vois donc que l’angle d’analyse est commun avec nous, le Parti de gauche, en ce qui concerne la question fondamentale de l’indépendance politique vis-à-vis de la droite. Car c’est cela qui est en jeu, en ce moment, à la fois en terme de coalition gouvernementale et de programme de gestion des sociétés.

LE CONTEXTE  EST DETERMINANT

Pour comprendre ma proposition, il faut prendre en compte l’évolution du contexte politique à gauche à propos des régionales. Ces élections vont bien être un moment décisif de recomposition de l’arc de force politique dans notre pays. Particulièrement à gauche. Tout a été tellement vite ! Le PS a scellé, sans aucune réaction interne, son tournant vers l’alliance avec le Modem sur un plateau de télévision. Il a été symboliquement mis en scène par Martine Aubry dans son mano à mano avec Marielle de Sarnez sur le plateau de France 2. Je vous renvoie pour l’analyse de détail, au mot à mot, à l’excellent papier de Michel Soudais dans Politis. Le PS est clair : ce sera avec le Modem au deuxième tour. Et donc ensuite, dans les autres élections. Martine Aubry ouvre publiquement le dialogue. Et cette jonction ne sera pas gratuite en termes de programme. Car c’est là le fond de l’affaire. Le Modem n’est pas une «chouette bande» autour d’un scout un peu allumé qui serait disponible pour le premier jamborée venu. C’est un parti dont le programme et le leader affichent depuis des années des options dans tous les domaines clefs de la vie du pays. Et ses choix sont à l’inverse d’un programme de gauche. C’est donc maintenant que se joue l’ancrage de la gauche. Seuls des irresponsables peuvent se réjouir de voir « le PS montrer son vrai  visage » et ne rien faire pour stopper ce désastre politique. Notre tactique vise depuis notre fondation à créer un contre poids à gauche en cherchant à passer en tête de la gauche. Notre moyen a été de chercher  à le faire par l’unité de l’autre gauche et un programme clair d’alternatives capable de rassembler une nouvelle majorité d’électeurs. Nous avons échoué à passer en tête aux européennes parce que l’autre gauche est restée divisée. De nouveau, le repli solitaire du NPA nous rend ce chemin beaucoup plus long et plus difficile. Que faire ? Se résigner ? Juste compter ses électeurs et se retirer ensuite sur l’Aventin en montrant du doigt tous les autres ? Mon opinion est qu’il faut tout faire concrètement pour inverser la pente des évènements.

AGIR

Nous, le Front de gauche nous assumons nos responsabilités. Nous sommes là. Les communistes ont fait le choix du Front de gauche contre ce que tant de gens annonçaient ! Mais à présent, de nouveau, le NPA, vote après vote au niveau local se dispose clairement pour un nouvel isolement. Je ne me prononce pas sur ses motivations. J’enregistre le résultat calamiteux pour ce que nous visons. Que faire ? Bien sûr il faut d’abord respecter ces votes et ne pas insulter l’avenir. Il faut ignorer les bordées d’injures des argumentaires de commande que celui-ci ou celle-là répandent de tous côtés et jusque sur ce blog. Un jour ou l’autre on va finir par arriver à se rassembler. Sur le terrain, dès cette élection ça se verra d'ailleurs ici où là.. Reste que pour l’instant en se refusant à faire front politique électoral cela revient à laisser faire le recentrage de la gauche. Le refus de nos camarades du NPA de constituer des majorités dans les conseils régionaux, quand c’est possible parce que les conditions seraient remplies et vérifiées à la base, ajouté au refus absolu de la participation aux exécutifs ne peuvent pas avoir d’autres conséquences pratiques. C’est feu vert pour les socio libéraux  de tous poils! Ils font ce qu’ils veulent. Les purs les dénoncent, le monde est en ordre, rien ne change. Par où reprendre le problème ? Comment à la fois refuser le recentrage de la gauche et former quand même des majorités de gauche ? A cette heure, il ne reste plus qu’un seul partenaire potentiel possible pour le Front de Gauche s’il veut bloquer concrètement le recentrage de la gauche. Et c’est le parti Vert. Qu’il ne faut pas confondre avec Europe Ecologie. Car ce n'est pas pareil. Et le dire ce n'est pas chercher noise. c'est juste agir en connaissance de cause.  Et précisément c’est en janvier que les Verts vont caller leur ligne d’alliance. Donc il faut parler, maintenant, sans attendre. Voila le fond de l’affaire. Voila le sens de ma proposition.

UN ACCORD PREALABLE AU DEUXIEME TOUR

001aSur le plan pratique ma proposition est simple. Elle consiste en ceci : un accord préalable préférentiel pourrait se nouer entre eux, les Verts et nous, le Front de Gauche, après le premier tour. C'est-à-dire avant la négociation avec le PS, au moment de faire les listes du deuxième tour. Je pense que je dois souligner chaque mot plusieurs fois pour que ma formule ne soit pas amenée là où elle n’est pas. Je le répète donc. Ma proposition s’applique au deuxième tour. Le deuxième tour, c’est noté ? Cela veut dire que le premier tour est fini, n’est ce pas ! Au premier tour chacun s’est compté, chacun de son côté, sur des listes distinctes, en toute indépendance. Au moment où l’on passe à la formation des listes du deuxième tour, au lieu d’aller séparément à la négociation, nous fusionnerions d’abord nos listes avec les Verts. Une condition : pas de Modem. Puis nous aborderons la discussion avec les socialistes. Si nous constituons ensemble la première force nous serons en droit de demander la première place. Sur la base conditionnelle préalable : pas de Modem. Je pense avoir assez dit pourquoi cette affaire de la présence du Modem n’est pas du tout une anecdote. Elle concentre la question du recentrage de la gauche, sur le modèle italien. Je note combien est significatif ce fait que les mêmes qui passent tout au Modem en matière de programme et d’histoire sont intraitables avec le NPA ! C'est très significatif. Du coup ça ne fait que rendre plus enrageant la décision du NPA d'aller de son côté, seul. Car on voit bien comment cela souligne combien l’auto-isolement de ce parti est pour tous les sociaux libéraux une source permanente de satisfaction et une justification pour aller chercher « ailleurs » les voix qui manquent. Et bien sur, les mêmes qui tirent prétexte de l'isolement du NPA, sont aussi plus que méprisant avec nous, le Front de Gauche. Voyez ceci : quoique nous disions, aussi bien les communistes que nous, sur notre refus de la présence du Modem, les socialistes agissent comme s’ils avaient la certitude que tout le monde finira bien par s’en accommoder. C’est cela qu'il fauitbloquer. Cette sorte d'évidence a propos du Modem que le PS a réussi à fabriquer. Le débat que lance ma proposition est une autre manière de ne pas se résigner. Une autre manière de dire où est le centre de la gauche : à gauche.

COMPTE RENDU D'AMENDEMENTS (européens)

10052006727Et maintenant voici la dernière partie de ma note. Un peu spécialisée. Elle concerne mes votes sur les amendements  à la résolution du parlement européen pour le sommet de Copenhague. Je publie tout ça parce qu’une polémique existe sur ce qu’ont été nos votes ce jour là et sur ce sujet. Je rappelle que j’ai publié une note d’ensemble sur la résolution sitôt revenu de Strasbourg. Je vois à présent que j’ai bien fait… Mais comme le débat porte à présent sur les amendements, je pousse le compte rendu plus loin. De toutes façons je ne me plains pas d’avoir à le faire car c’est intéressant de voir mon travail de parlementaire être soumis à l’appréciation des mes concitoyens.

 Amendement 41 (SD). Mon vote : pour

 "1 bis. souligne la  nécessité d'obtenir à Copenhague, à la fin de l'année en cours, un accord contraignant prenant effet le 1er janvier 2013"

 Je l’ai voté car je considère qu'il est nécessaire de mettre en place un accord « contraignant ». Je regrette néanmoins qu'il ne soit envisagé comme tel qu'en 2013, c'est-à-dire après la fin du processus fixé à Kyoto. Pour l’'urgence climatique dans laquelle nous nous trouvons, on fait mieux.

 Amendement 6 (PPE). Mon vote: contre

 "4. souligne que l'accord international devrait reposer sur le principe de la "responsabilité commune mais différenciée", les pays industrialisés devant donner l'exemple en réduisant leurs émissions; est d'avis que, étant donné leur poids économique, la Chine, l'Inde et le Brésil devraient toutefois s'engager à des objectifs similaires à ceux des pays industrialisés, à la différence des autres pays émergents qui, conformément au plan d'action de Bali, devront adopter des mesures d'atténuation appropriées sur le plan national dans le contexte d'un développement durable, avec un soutien mesurable, notable et vérifiable des pays industrialisés au renforcement des capacités et des transferts financiers et technologiques, tout en respectant la protection des droits de propriété intellectuelle et les besoins spécifiques des pays les moins avancés dans le cadre de ces transferts de technologie;"

 Cet amendement de la Commission Environnement ne me semblait pas  assez clair. Il  pointe du doigt la Chine, l'Inde et le Brésil qui ne méritent pas cette exception.  Par contre pas la moindre allusion aux propositions du Groupe des 77 dont ces trois font partie, notamment: la reconnaissance de la dette écologique des pays industrialisés et la mise en place d'un fonds de financement public pour le changement climatique placé sous l’autorité des nations Unies et non sous celle de la Banque Mondiale qui essaie de s’imposer dans ce rôle.

 J’ai voté contre car j’estime que la reconnaissance de la dette écologique des pays industrialisés envers les autres doit être reconnus. Et on ne peut pas faire ainsi fi du fait que ce sont notamment les entreprises de l'UE et des USA qui, protégeant leur image d'exemplarité en UE et aux USA, s'en vont polluer dans les pays moins industrialisés.

 Amendement 7 (PPE). Mon vote : contre

 "6. rappelle que l'accord international doit garantir des réductions collectives d'émissions de gaz à effet de serre dans les pays industrialisés dans une fourchette comprise entre 25 et 40% d'ici 2020 par rapport à 1990, comme le recommande le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat dans son quatrième rapport d'évaluation (GIEC 4RE), et qu'il ressort de données scientifiques récentes qu'une réduction des émissions de 40 % au moins s'impose; rappelle qu'il importe de fixer l'objectif à long terme d'une réduction d'au moins 50% d'ici 2050 par rapport aux niveaux de 1990; rappelle que les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial doivent commencer à diminuer en 2015 au plus tard; rappelle que les objectifs en matière de réduction des émissions visés par l'accord international doivent s'inscrire dans la lignée de l'objectif des 2 ° C et des recherches scientifiques récentes; demande par conséquent que l'accord fasse l'objet de réexamens afin de s'assurer que les objectifs, en matière de réduction des émissions, soient suffisamment ambitieux"

 Cet amendement retire la référence à la volonté de réduire les émissions de gaz à effet de serre "dans la partie supérieure" de la "fourchette comprise entre 25 et 40%", c'est pourquoi il me parait inacceptable.

 Amendement 52 (Verts). Mon vote: pour

 "6 bis. estime que l'UE devrait s'engager à réduire ses émissions de 40 % par rapport aux niveaux de 1990 et, outre cet objectif intérieur, à financer d'importantes réductions des émissions dans les pays en développement;"

 J’ai voté pour car il me semble qu'il y a urgence à faire le maximum d'efforts pour arriver à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% et a avaliser la date de 1990 comme date de départ des calculs..

 Amendement 30 (Commission ENVI). Mon vote: contre

 "11. rappelle, en outre, sa recommandation selon laquelle certains principes adoptés dans le paquet "climat-énergie" doivent être utilisés comme modèle pour l'accord international, en particulier la différenciation basée sur des émissions vérifiées et le produit intérieur brut (PIB), et un système plus strict de conformité à un facteur de réduction annuel"

 J’ai voté contre cet amendement pour deux raisons:

-non seulement il fait l'apologie du "paquet climat énergie" et de son système de bourse aux droits à polluer qui est une aberration écologique

-mais en plus il supprime la référence  au caractère contraignant de l'accord de Copenhague à venir notamment pour les pays développés (partie supprimée: "le scénario linéaire contraignant applicable aux engagements des pays développés")

numéroté197 Amendement 31 (Commission ENVI). Mon vote: contre

 "17. insiste sur le fait que ces engagements à fournir l'aide financière requise de façon prévisible au titre de l'atténuation et de l'adaptation au changement climatique dans le cadre de la CCNUCC doivent être financés au titre de l'APD; rappelle que les ressources doivent être allouées sous la forme, non de prêts préférentiels, mais de subventions; rappelle les engagements déjà pris au titre de l'APD, selon lesquels cette dernière devra représenter 0,7 % du PIB d'ici 2015"

 J’ai voté contre cet amendement parce qu’il retire la référence à de nouveaux mécanismes de financements pourtant nécessaires. Et de plus il demande que le financement se fasse dans le cadre déjà établi de l'aide publique au développement (APD). Voici le bout de texte retiré par cet amendement: "doivent être nouveaux et venir s'ajouter à l'APD, indépendamment des procédures budgétaires annuelles des États membres"

 Amendement 10 (PPE). Mon vote : contre

 "17. insiste sur le fait que ces engagements à fournir l'aide financière requise de façon prévisible au titre de l'atténuation et de l'adaptation au changement climatique dans le cadre de la CCNUCC devraient être nouveaux et venir s'ajouter à l'APD; rappelle que les ressources doivent être allouées sous la forme, non de prêts préférentiels, mais de subventions; rappelle les engagements déjà pris au titre de l'APD, selon lesquels cette dernière devra représenter 0,7 % du PIB d'ici 2015"

 Sur le même article. J’ai voté contre car l'amendement parce qu’il proposait le conditionnel "devraient" au lieu du présent de l'indicatif "doivent" et qu’il retire la référence à la nécessité de financements supplémentaires.

Il me semble nécessaire d'avoir une position ferme sur la nécessité de nouveaux financements. Pour rappel, voici le texte original: "doivent être nouveaux et venir s'ajouter à l'APD, indépendamment des procédures budgétaires annuelles des États membres"

 Amendement 27 (ECR). Mon vote: contre

"17. propose que ces engagements à fournir l'aide financière requise de façon prévisible au titre de l'atténuation et de l'adaptation au changement climatique dans le cadre de la CCNUCC soient indépendants des procédures budgétaires annuelles des États membres; rappelle que les ressources doivent être allouées sous la forme, non de prêts préférentiels, mais de subventions; rappelle les engagements déjà pris au titre de l'APD, selon lesquels cette dernière devra représenter 0,7 % du PIB d'ici 2015)"

 Sur le même article. L'amendement atténue la force de la formulation "insiste sur le fait que ces engagements (…) doivent être nouveaux(…) et indépendants" du texte original en le transformant en "propose que ces engagements (…) soient indépendants". La suppression de la référence à la nécessité de financements supplémentaires ("nouveaux") me paraît elle aussi aberrante.

 Amendement 32S (Commission Environnement). Vote JLM: contre

 Cet amendement proposait la suppression de l'article suivant:

"18. rappelle que la contribution collective de l'Union aux efforts d'atténuation et aux besoins d'adaptation des pays en développement ne devrait pas être inférieure à 30 000 millions d'euros par an d'ici 2020, sachant que ce chiffre peut augmenter en fonction des connaissances nouvelles sur la gravité du changement climatique et l'ampleur de ses coûts"

 Il me semble curieux de proposer la suppression d'un chiffre plancher. Par ailleurs beaucoup trop bas. Comme le laisse heureusement entendre le texte original. C'est pourquoi j’ai voté contre cet amendement.

 Amendement 11 (PPE). Mon vote: contre

 "18. insiste à nouveau sur le fait que l'Union européenne est également disposée à fournir une aide financière considérable aux efforts d'atténuation et aux besoins d'adaptation des pays en développement ‑ pour autant qu'un accord ambitieux assorti d'objectifs de réduction contraignants soit conclu ‑, à condition d'avoir l'assurance que cette aide sera utilisée de manière à produire des effets positifs, par exemple en matière de transfert de technologies (dans le respect des droits de propriété intellectuelle) et de soutien en faveur de la mise en place de structures organisationnelles ("capacity building");"

 Sur le même article. J’ai voté contre cet amendement qui n'apporte rien que des congratulations mal venues et des conditions sans objet sérieux réels.

 Amendement 12 (PPE). Mon vote: contre

 L'amendement proposait la suppression de la parenthèse en gras ci-dessous:

"19. invite la communauté internationale à accroître de façon significative son soutien financier aux efforts déployés par les pays en développement au titre de l'adaptation et de l'atténuation des changements climatiques, en explorant de nouveaux mécanismes financiers innovants (accord d'échanges dette-nature ou taxation des transactions financières internationales, par exemple)"

 La suppression de la référence à la dette écologique et à la taxation des transactions financières m’apparaît inacceptable.

Amendement 37 (EFD). Mon vote: contre

 "19. invite la communauté internationale à accroître de façon significative son soutien financier aux efforts déployés par les pays en développement au titre de l'adaptation et de l'atténuation des changements climatiques, en explorant de nouveaux mécanismes financiers innovants, tout en prenant soin de ne pas encourager une nouvelle spéculation financières (sur les échanges dette-nature ou les produits dérivés des quotas d'émission de gaz à effet de serre, par exemple)"

 Si cet amendement propose "de ne pas encourager une nouvelle spéculation financières", il n'en remet pas pour autant en cause la logique de bourse des droits à polluer du paquet climat énergie. Pas question ! J’ai voté contre donc.

 Amendement 28 (ECR). Mon vote: contre

"20. souligne qu'une partie substantielle des recettes générées par la mise aux enchères de certificats dans le cadre du système communautaire d'échange d'émissions (UE ETS), y inclus la mise aux enchères pour l'aviation et le transport maritime, puisse – en fonction des décisions prises par les États membres – être allouée aux pays en développement pour leur permettre de remédier et s'adapter aux changements climatiques; souligne toutefois que plus de 50 % des émissions de l'Union ne sont pas couvertes par le SCEQE entré en vigueur en 2005, rappelle dès lors qu'il convient de définir des stratégies alternatives afin que la réduction des émissions ne repose pas uniquement sur l'industrie, mais sur chaque secteur de l'économie, et en particulier les États membres, et que chacun d'entre eux assume ses responsabilités

 Même chose: je me prononce contre le système aberrant qui permet "la mise aux enchères de certificats dans le cadre du système communautaire d'échange d'émissions (UE ETS)".

 Amendements 13/1 et 13/2 (PPE). Mon vote: contre

 "30 bis. souligne que le passage, à l'échelle internationale, à une économie à faible intensité de carbone conférera à l'énergie nucléaire un rôle important dans le bouquet énergétique à moyen terme; souligne toutefois que les questions relatives à la sûreté et la sécurité du cycle du combustible nucléaire doivent être abordées de façon adéquate à l'échelle internationale afin de garantir un niveau de sûreté aussi élevé que possible"

 Cet amendement, que ce soit dans sa première ou sa deuxième partie, fait l'apologie du nucléaire. Il est donc tout simplement inacceptable. J’ai voté contre. Contrairement à ce qu’a laissé entendre Daniel Cohn Bendit. Mais je pense qu’il a confondu ce vote avec celui plus tard sur un amendement des écologistes que j’examine plus loin.

Amendement 14/1 (PPE). Mon vote: contre

 L'amendement proposait la suppression de la partie en gras ci-dessous:

"33. invite l'Union à préciser les conditions dans lesquelles elle pourrait s'engager à réduire encore ses émissions, en tenant compte du fait que les recommandations scientifiques les plus récentes préconisent un engagement en faveur d'une réduction des émissions de l'ordre de 40 %, l'opinion publique dans les pays en développement comme dans les pays développés se montrant par ailleurs disposée à souscrire à cet objectif"

 L'objectif de la réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre préconisée par le GIEC et soutenue par les peuples (dont nous nous permettons de rappeler qu'ils sont les souverains et que nous sommes leurs serviteurs chevronnés) est un impératif. Proposer sa suppression est irresponsable. J’ai donc voté contre.

 Amendement 14/2 (PPE). Mon vote: pour

 L'amendement proposait de "Déplacer le paragraphe 33 après le paragraphe 6". Le paragraphe 6 traitant du même sujet et étant donné qu'il n'y avait pas demande de changement de fond, je n’ai pas vu d'objection à l'approbation de cet amendement de forme. J’ai eu tort ?

 Amendement 57 (Verts). Mon vote: contre

 "45 bis. soutient que la réduction des émissions mondiales ne doit pas déboucher sur d'autres menaces, telles que la prolifération nucléaire ou le terrorisme; estime dès lors qu'il faut continuer à exclure l'énergie nucléaire du MDP ou d'autres mécanismes internationaux visant à récompenser les réductions d'émission"

 C’est à ce sujet que Cohn Bendit confond. J’ai déjà voté contre le nucléaire à l’amendement précédent déposé par la droite (PPE) Ici c’est autre chose. Si la sortie du nucléaire est une impérieuse nécessité, je ne vois pas ce que la référence au terrorisme fait ici dans cet amendement. Ni pour quelle raison à la faveur d’un amendement contre le nucléaire je devrais avaler l’approbation du marché mondial du carbone.


692 commentaires à “La proposition aux Verts”
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  1. le Prolo du Biolo dit :

    @ Mazan - 153 et Pierre L-154

    OK, marrant ta remarque.
    Super le bon mot. Mais ça change quoi sur le fond ?

    Sont trop ces deux-là.
    Ca les rassure de jouer les purs et durs.
    Pas trop efficace la tactique, mais c'est tellement bon pour l'égo.

  2. claude dit :

    @le Prolo du Biolo (124):

    J'ai lu quelques trucs là-dessus aussi (on a peut-être les mêmes sources, ce serait pas si étonnant ;)

    Maintenant, je crois qu'il y a deux choses : d'une part les ressources sont de toute façon limitées et plus on sera se les partager moins il y en aura (ou plus vite on les épuisera, si tu veux)... Ce qui laisse songeur sur la stratégie à long terme de Sarkozy qui veut vendre des centrales au monde entier :)

    D'un autre côté, il y a des avancées techniques et il y en aura certainement d'autres (vu le pognon qui part dedans, quelque part c'est un peu normal).

    Maintenant, y a-t-il une volonté délibérée de surestimer les stock pour "vendre" des centrales à tire-larigo ? tant qu'il n'y a pas de preuves concrètes (des fuites plutôt, vu que tout cela est hautement confidentiel) on ne pourra que le supposer... Mais, on a bien appris dans le dernier rapport de l'AIE (suite à des fuites, relayées par quelques médias malfaisants ;) que les stocks de pétrole étaient surestimées à la demande (notamment) des Etats-Unis depuis au moins une décennie. En fait, le pic de production qu'on disait probable vers 2015/2020 est déjà très probablement derrière nous : si l'on regarde la production des dernières années, elle stagne (dramatiquement dirons certains)... Et encore, parce que l'on a commencé à exploiter des gisements qui exigent quasiment autant d'énergie pour extraire du pétrole (schistes bitumeux) qu'ils en produisent au final. Seul un coursd du pétrole au-delà des 120/150 $ permet de maintenir une rentabilité minimale (par rapport aux coûts des investissements, hors coût écologique donc).

  3. Patrice dit :

    @claude

    Merci de ta réponse. Mais il me semble que tu exagères beaucoup : l'UDB ne parle pas de « nation bretonne » car elle n'est absolument pas nationaliste, mais favorable à des régions autonomes dans le cadre de la République..

    Estimer que lles départements sont une structure dépassée n'a rien d'anti-républicain : ils ont été créés à une époque où on se déplaçait à cheval ! S'y accrocher 200 ans après, c'est du fétichisme ou de l'intégrisme. Aujourd'hui la structure à taille humaine équivalente mais correspondant à notre époque, c'est la région.

    La liberté, l'égalité, la fraternité, et la laïcité, n'ont que faire d'une république figée et peu sociale. Il est tout à fait légitime de souhaiter qu'une VIe République puisse être à la fois sociale et décentralisée.

    Allez,
    « Noz vat » / Bonne nuit :-)

  4. Mister Joe dit :

    Camarade Mélenchon, certes il faut tendre la main au peuple de gauche, cela heureusement inclut une partie des écologistes. Mais Cohn Bendit n'était pas le relais, la pavois adéquat, bon sang pas lui !
    Quant aux régionales, ne te présente pas (peut-être ai-je mal compris). Le cumul des mandats pas de ça chez nous. On est plusieurs camarades à t'attendre au tournant.
    Les périodes de doute sont certainement des temps nécessaires et profitables, je l'espère, dans une vie militante mais je ne te cacherai pas que quitter la période de confiance initiale qui était la mienne ne m'est pas des plus agréables...
    Tu veux "voir la suite du film" comme tu l'as dit il y a quelques temps, ton parti a plus de temps que nous, je ne t'apprends rien. Ce que tu as permis de créer commence à peine, ne le compromets pas. Coller des "la gauche ne se relèvera pas sans toi", tracter aux côtés des camarades pgistes et communistes dans tous les quartiers quels qu'ils soient, et ce après une semaine de boulot c'est ça mon combat. Bendit n'a rien à y faire.

    Amitiés militantes.

  5. claude dit :

    @Patrice (151):

    Je cite :

    Régionalisation - évolutions institutionnelles :

    Réunifier administrativement la Bretagne et revoir les découpages actuels pour donner une vraie cohérence aux régions et répondre aux souhaits des populations concernées (département basque, région savoyarde, réunification de la Normandie, structure interrégionale occitane...).

    Réorganiser administrativement l'Ouest de la France : passer des six régions actuelles à quatre régions plus fortes et plus cohérentes (Bretagne réunifiée, Normandie, Charentes-Poitou-Vendée, Val de Loire).

    Donner de larges compétences aux régions (eau et environnement, transports, agriculture, mer et pêche, santé, aménagement du territoire, économie, enseignement, langues et culture). Ces compétences seront financées par l'attribution à chaque région d'une quote-part d'impôts d'Etat. Dans une seconde étape, les régions prélèveront directement l'impôt, comme cela est le cas en Espagne, et en reverseront une part à l'Etat pour couvrir le financement des charges assumées par l'Etat et participer, le cas échéant, à la solidarité interrégionale. Les régions auront le droit de légiférer dans leurs domaines de compétence.

    Permettre la représentation directe des régions auprès des institutions européennes.

    Obtenir le versement direct des aides européennes aux régions.

    Simplifier l'administration des territoires en supprimant les départements au profit des régions et des « pays »,(1) bassins de vie des populations. Les structures intercommunales seront transformées en « Conseils de pays » élus au suffrage universel avec un mode de scrutin similaire à celui utilisé aujourd'hui pour les élections régionales. Les institutions de la République seront restructurées autour de quatre niveaux principaux : l'Union européenne, l'État, les régions et les pays ou intercommunalités.

    Transformer le Sénat, structure archaïque et non véritablement représentative, en une « Assemblée des régions » (...) Cette « Assemblée des régions » sera élue pour six ans et renouvelable par tiers. Elle disposera de pouvoirs étendus et d'un droit d'initiative législative dans le domaine de l'aménagement du territoire.

    la source : http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=7175

    (1) : Remplacer les départements, structures dépassées parce que crées à l'époque où l'on se déplaçait à cheval (on devait traverser le département en 1 journée, je crois ?) au profit de "pays"... c'est un signe évident de modernité : en Bretagne on traverse n'importe quel pays en 2 jours... à pied :D

  6. JB dit :

    Je vais ajouter ma voix à celle de camarades du PG déçus par tes positionnements et la manière dont ce sont déroulés les derniers mois. Je me suis investi à fond dans la campagne du Front de Gauche, cela a été difficile dans la mesure où je suis un ancien du PCF que j'ai quitté pas parce que je suis un anticommuniste (comme tu avais qualifié certaines personne réagissant négativement au positionnement du PCF concernant les régionales) mais parce que ce parti n'est pas démocratique et est dominé par une caste de bureaucrates qui ne servent que leurs propres intérêts. J'en sais quelque chose je l'ai vu de près. Je ne supporte pas le décalage entre les actes et les paroles.
    Néanmoins cette campagne je l'ai faite avec acharnement.
    Je suis forcé de te dire que je ne ferais pas celle qui s'annonce. C'est une catastrophe de cautionner, avec une certaine malhonnêteté intellectuelle de surcroit, la politique d'accompagnement du social libéralisme menée par le PCF. C'est d'autant plus grave de le faire en racontant aux gens que le PCF a changé d'orientation: il n'en est rien puisque quand ce parti n'ira pas dès le premier tour avec le PS il ira quoiqu'il en soit au second... Comme il a déjà été avec le Modem dans de nombreuses villes aux municipales de 2008 et parfois de son propre chef (Aubagne notamment). C'est grave de fermer ainsi la porte au NPA et de tenter de lui faire porter le chapeau de la désunion alors que pour le coup sa position était 30 fois plus claire que celle du PCF.
    Je ne vais pas développer tout l'argumentaire je pense que tu le connais, de plus je suis fatigué de cela et si c'est pour se faire traiter de gauchiste diviseur qui n'a rien à faire au PG... Je constate que le grand espoir que ce parti avait suscité retombe : le creuset oui mais pas trop quand même, la démocratie? Pourquoi n'avons nous pas voté sur deux propositions d'alliance pour les régionales? Pourquoi proposes tu des alliances à des mouvances politiques sans que nous l'ayons voté?
    Tu peux mettre en doute la sincérité de tout cela mais sache une chose Jean-Luc aussi sincèrement que la création du PG avait suscité de l'espoir en moi aujourd'hui je suis amèrement déçu tant par l'orientation politique du PG que par la manière dont cette dernière a été imposée.
    Le PG a perdu un militant sincère et dévoué mais devant tous les bénéfices en terme d'élus est ce si grave?

    Salutations militantes

  7. olivia dit :

    Ton témoignage, JB, est d'un grand intérêt à mes yeux.
    Puis-je te poser quelques questions? Si c'est non, c'est non, pas de problème! Si c'est oui, les voici :
    au sein de quel comité as-tu milité? Et que comptes-tu faire de ton engagement politique dans l'avenir? Continuer à militer? Militer au sein de quelle structure/de quel parti?
    Je te remercie par avance. :-)

  8. Raymon dit :

    @ Olivia,

    Je trouves que tu poses des questions bizarres. Quel intérêt y-a-t-il à savoir dans quel comité untel ou un tel milite ou a milité. Alors que tu parles si peu de toi. Tes questions ont quelque chose d'intrusif, je trouve.

  9. Annie dit :

    @militants du NPA type Vergnes, Raphael Q; (excusez-moi si j'en oublie) : juste quelques infos, on a notre Convention Nationale ce week-end, qui prévoit entres autres un sous-titre du nom du PG, très certainement en nette évocation de Martine Billard et de notre programme de planification écologique ; Le FdG reste ouvert au NPA grâce au "seul" PG si j'ose dire, dans le sens où la liberté aux exécutifs est conforme aux motions A et C que vous votez ; dans mon département, une invitation à une réunion unitaire le 09/12/2009 a été faite au NPA. C'est juste pour situer le cadre général, sachant que ce blog n'est pas la parole officielle du PG. Je veux juste suggérer que le PG "sait" que vous votez actuellement, et que 2 motions sont plus unitaires que le côté sectaire de la B, sachant bien sûr que nous rêvons tous que la C l'emporte.

    @Jennifer et Thaumasios : je rejoins un peu Gilles, et je maintiens mes réserves exprimées dans le fil concernant la vidéo avec DCB http://www.jean-luc-melenchon.fr/2009/12/debat-avec-daniel-cohn-bendit-sur-france-inter/all-comments/#comments car je comprends le côté râleur de certains militants du NPA concernant l'impolitesse de Jean-Luc Mélenchon. Il faut aussi faire preuve d'empathie, et essayer de comprendre pourquoi certains ont démarré au 1/4 de tour.

    Tout en étant du PG, je n'ai pas apprécié dans cette vidéo le parallèle qu'a fait Jean-Luc Mélenchon entre Olivier Besancenot et Daniel Cohn Bendit sur l'attitude de Témoin (donc-sectaire-et-qui-veut-pas-gouverner), même si je suis globalement d'accord avec l'interprétation de Thaumasios sur la stratégie de mise au pieds du mur EE. Jean-Luc Mélenchon n'avait pas trop mal amené son affaire, s'il voulait coincer DCB : il parle de la planification écologique, puis parle d'intérêt général, puis d'anticapitalisme, et fait volontairement l'âne pour avoir le foin quand il dit "Mais tu peux pas être d'accord avec ça / Mais tu serais alors anti-capitaliste !". Bien sûr qu'il ne croit pas qu'il l'est, il fait semblant, pour mettre à nu les contradictions de DCB, qui d'ailleurs est très approximatif. Jusque là ça allait.

    Mais il commet cet impair de dire "Donc t'es comme Besancenot, blablabla" ; ça m'a rappelé le journaliste de France Inter qui l'avait interviewé et présenté comme le "Nicolas Dupont Aignan de Gauche" du fait de son "point commun" avec le mec d'extrême droite, qui est le Non au TCE. Jean-Luc Mélenchon, a juste titre, n'avait pas du tout apprécié, car le journaleux avait surtout comme mission de faire sa propagande européïste, en discréditant les Non et en prétendant que ce sont les mêmes. Et bien moi ce "Donc t'es comme Besancenot" (sous entendu : le cliché qui veut pas gouverner) est un peu le même genre de facilité qu'il a reproché au journaleux de France Inter, il disait presque : "Daniel Cohn Bendit, serait-il le Besancenot Verdâtre ?". Même si c'était pour faire avouer à DCB qu'il veut aussi gérer et donc avoir le pouvoir, il n'aurait pas du le faire au dépends de OB, d'autant plus que ce dernier soutient la motion A au NPA, il me semble. Le cliché du "candidat témoin qui veut pas gouverner" aurait été crédible si OB soutenait personnellement la motion B.

    C'est à partir de là que ça s'est délité, car Jean-Luc Mélenchon était en fait meilleur que DCB si on revisionne la vidéo complète (dont le début concernant les Minarets en Suisse, avec un DCB toujours aussi simpliste et démago, et un Jean-Luc Mélenchon plus juste et républicain, rappelant par exemple, que l'antisémitisme touche aujourd'hui les descendents des fils et filles de Sem arabo-musulmans). DCB a su rebondir sur l'impolitesse de Jean-Luc Mélenchon à la fin avec le coup de sa carte d'identité allemande, pour démontrer que ses intentions n'étaient pas impures vu qu'il "prouve" qu'il ne peut pas gouverner, et démontre que c'est Jean-Luc Mélenchon (et ses alliés) qui le veulent. Si Jean-Luc Mélenchon n'avait pas tendu ce bâton sur "le refus de gouverner de OB", DCB n'aurait pas repris l'avantage à la fin.

    DCB a beau être démago mais il a su impeccablement faire passer 2 messages grotesques à l'auditeur moyen : "Mouah ? Je ne suis pas dangereux, je suis juste un ami allemand qui met sa notoriété au service d'une grande cause, l'Ecologie en France", "La proposition de Jean-Luc Mélenchon ? Mais c'est lui qui veut gouverner, car vous savez que tous les politiques ne pensent qu'à ça, pas mouah bien sûr" (d'où le fait que j'ai dit que DCB veut avoir de l'influence, donc le vrai pouvoir). Ainsi, il a pu faire oublier tout ce qui a été dit de juste de la part de Jean-Luc Mélenchon : les prévisions d'alliance au Modem actée par Aubry, la différence EE/Verts, etc.

    Je maintiens donc que la forme n'y était pas, et que contrairement à ce que m'a objectée Jennifer, la forme prime souvent sur le fonds. Dans le contexte général, et notre Convention ce week-end, que Jean-Luc Mélenchon se soit permis cette initiative ne m'étonne pas, vu que le nom de notre parti va muter en prenant en compte la dimension écologiste (ce qui est prévu depuis l'arrivée de Billard au PG). Mais il n'a pas réellement réussi à coincer DCB, et surtout cette impolitesse vis-à-vis du NPA, ça ne se fait pas. Le PG lui-même est officiellement au courant des votes actuels sur 3 motions au NPA. Et ici, il charge un peu le NPA, et ne fait pas mention de ces motions en cours de vote. A moins qu'il lise dans une boule de cristal, qu'il ait des détectives privés au NPA qui lui ont assuré que c'est la motion B très sectaire qui va l'emporter, il devrait au moins dire qu'il est en attente de la fin de la consultation du NPA, comme le fait le PG, dont Jean-Luc Mélenchon est le... Président.
    En parlant de politesse, je vois que Jean-Luc Mélenchon justifie par contre le ton de camaraderie, dans le sens où c'est DCB qui l'a laissé s'exprimer (et donc bouffer de son temps d'antenne). Mais ça n'excuse pas l'impolitesse qui me gène, et je le comprends, gêne les camarades du NPA, OB ne saurait être mis sur le même plan que DCB.

    Si c'est bien la motion B qui l'emporte à la fin des consultations du NPA, alors je retirerais tout ce que je viens de dire. Sinon, et si c'est la C, j'espère que Jean-Luc Mélenchon aura le bon goût de s'autoflageller ou se repentir en public. Si c'est la A, même si ça donne au NPA le rôle de l'initiateur de la fin des pourparlers au niveau national, ça laisse le bénéfice de listes de l'autre gauche au niveau régional, ça nous donne cet accord unitaire élargi un peu bancal et accouché dans la douleur certes, mais on pourra enfin proposer quelquechose de nouveau à nos concitoyens.

  10. Raphael Q. dit :

    Alors quelques nouvelles de la consultation au NPA:

    Je sors de mon AG et nous avons réalisé l'impossible!
    Dans un comité très tendance B d'habitude, nous avons réussi à avoir la majorité absolue pour la C!

    On a réussi à convaincre nombre de camarades hésitants. J'en suis encore tout retourné.

    Sinon je précise que deux types de votes C ont eu lieu:

    1/ Ceux qui sont convaincus et qui sont sur une ligne 100% unitaire

    2/ D'autres qui hésitaient entre la A et la C, et qui ont finalement souhaité aller jusqu'au bout de la logique juste pour voir.... la réaction du PG et du PC.

    En démontant la position B, j'ai même réussi à faire abstenir 3 camarades qui voulaient voter B.

    Au niveau national, pas d'inquiétude la B ne sera pas en tête, elle sera quasiment à cou^p sur 3ème mais avec un score honorable d'après ce qui me remonte, c'est serré entre la A et la C pour le moment. Et aucune n'aura la majorité absolue ça c'est sur! sinon notre travail de conviction depuis des semaines est en train de payer, la balle sera dans votre camp désormais camarades du FdG.

  11. troubadour dit :

    Salut Annie! (post 155)

    ne croies pas que je te juge, hein... mais franchement, tu y crois encore, toi, à ce beau parti de gauche radical, "creuset", pointu sur l'écologie (ça surfe bien sur la vague), non-sectaire et démocratique? Attention, hein, tu en as le droit! Mais comme tu l'as toi-même souligné, qui a été concerté avant la (pour ne pas dire les multiples) prises de décision de Mélenchon concernant non plus sa personne, mais la ligne du parti tout entier? Je pense que les militants du PG devraient commencer à se poser sérieusement les questions fondamentales qui s'imposent... ne serait-ce que pour répondre à la question de leur identité, de leur militantisme au service de valeurs, de choix, de ligne politique pour lesquels ils n'ont jamais été concertés, pour lesquels ils n'ont jamais voté!
    Quant à "Jennifer", ne te fais pas trop d'illusions, il s'agit tout bonnement de Raquel Garrido, ex-candidate du Front de Gauche aux élections européennes : tu ne crois tout de même pas qu'elle va cracher dans la soupe et / ou s'opposer à son mentor!? Je me suis interrogé très profondément, voilà des mois, sur la question de la démocratie et de la transparence au sein du PG, sur les ambitions des uns et des autres (Mélenchon, Corbière, Simonnet, Coquerel...) et j'en ai tiré la triste conclusion que les militants sont au service d'une machine qui les dépasse de très loin : tout était écrit avant qu'ils ne rejoignent le parti, et tout va continuer à s'écrire sans eux.
    Chapeau à ceux qui y croient encore. Moi, j'ai rejoint un autre parti, stigmatisé dernièrement par le leader PG (on ne pouvait faire plus sot et plus irrespectueux) car ce parti a su démontrer qu'il ne tergiversait pas sur ses valeurs et ses objectifs.
    Bon courage à tous et faites de beaux rêves,
    TROUBADOUR

  12. JB dit :

    @ Olivia : c'est vrai que c'est un peu intrusif comme questions. Surtout que si je te réponds là j'expose toutes ces informations qui pour le coup perdent pas mal de leur anonymat à tout le monde. Donc pas foncièrement opposé à te répondre mais éventuellement par un canal différent.

  13. André Assiétoi dit :

    @ annie

    Simple impolitesse, vraiment ? Je ne suis pas sûr que tu y crois toi-même. Ça fait combien de temps que tu fais de la politique ? Je vais finir par penser, comme troubadour, que ceux qui tiennent le bouclard, sont des vieux de la vieille blanchis sous le harnais.

  14. turmel jm dit :

    O dis donc,toi l ex coco JB ! Tu fais dans le n importe quoi au sujet de ton ancien parti.Comme une rupture amoureuse faut prendre du recul,autrement tu vas jeter le bébé, avec l eau du bain. Si je comprend bien, tu veux quitter le PG ton nouveau nirvana à peine adhérent...Fais gaf,avec ta façon de faire, en quelques mois tu vas adhérer à plusieurs partis,pour te retrouver au bout du compte,comme un beauf sans idée..Saches que dans la vie,rien n est facile,y compris l unité, l amour, ou l amitié.La fidélité est une valeur défendue par les braves, toi comme bcp, tu zap au premieres difficultés . Aujourdh ui politiquement c est trés difficile! Alors que dans tous les partis,du PCF,au PG,au NPA,et Gauche Unitaire,les adhérents,j en suis convaincu souhaitent:L UNITE!,Mélenchon déconne avec son offre politique à CBD....Moi le coco,je pense aux adhérents NPA qui votent pour la motion C...Je pense également à moi..Certains vont s en donner à coeur joie..:Ton Mélenchon ect ect..J LUC VITE UNE EXPLIQUATION! Pas grave,si c est une érreur.Par contre, si c est une enc....,alors je suis mort,parce que je croyais encore à l honnèteté en politique,et que tu m avais donné toutes les garanties.Attention,cdes du PG,le PCF mort,d apres les médiats est une formidable force militante,3 pour cent du départ, aux européennes,à l arrivée : 7 pour cent,j aurai la faiblesse de croire que notre action sur le térrain a ete bénéfique pour le FdG. Mais si JLUC ne donne pas d expliquations au sujet de son offre à l homme de centre droit,j arrète tout! Parceque je ne croierai plus en rien! Avec cette connerie les identitaires de tous poils sont heureux! Mais est ce une connerie? Oui ce soir, pour la 1 fois je doute de l honnèteté politique de Mélenchon,et je suis mal!

  15. JB dit :

    Déjà vous me parlez autrement on a pas aiguisé les piolets ensemble. Ensuite libre à vous de vous complaire dans la défense de l'appareil bureaucratique du PCF ça ne vous autorise pas à m'apostropher de la sorte.

  16. André Assiétoi dit :

    @ JB

    Je crois pas que turmel jm t'a apostrophé rudement. Je crois que c'est sa façon de causer qui est un peu drue.
    Sinon quand il dit "La fidélité est une valeur défendue par les braves, toi comme bcp, tu zap au premieres difficultés" il illustre parfaitement ce qui fait que le PCF n'en finit pas de crever (alors que ça faciliterait le rassemblement unitaire qu'il crève tout d'un coup). C'est à force de fidélités imbéciles que le cadavre bouge encore. Fidélité à Moscou en son temps, et pendant trop longtemps, quand bien même toutes les preuves du stalinisme ont été fournies. Fidélité aux dirigeants désignés par Moscou, quelles que soient les virages successifs.
    Ça me fait penser à ce que disait Claude Llabrès, un ancien responsable du PCF (celui qui, en loucedé, a fait voter Giscard en 81, avec son compère Juquin. Le vote révolutionnaire, ils appelaient ça) : "à la fin, on n'arrivait plus à suivre la ligne du parti. On était toujours dans le zig quand la direction était passée dans le zag..."
    Bref, la fidélité en politique, faut pas qu'elle prenne le pas sur l'esprit critique et la nécessité de penser par soi-même, ce que tu fais très bien, je trouve.
    Comme on dit dans la boutique : "il n'y a pas de sauveur suprême, ni dieu, ni César, ni tribun..."

  17. carole G dit :

    @Henri Brosse(110)
    Tu as raison,alors,bienvenue!
    N oublie pas,qu ici,c est un espace pulic,tout le monde y est donc assez"pudique",d autant plus que c est parfois assez virulent(cf,fil précédent:Calude,Hold up,Leprolodubiolo,PulchérieD,moimeme,vs Descartes...)
    à te relire...

  18. jay dit :

    La gauche de la gauche ne serait-elle qu'un chandail que l'on tricote le jour, que l'on détricote la nuit ? Les Allemands plus réalistes que nous se sont rassemblés dans "die Linke". Quels efforts faut-il déployer pour arrimer le PC au Front de Gauche, sans arrières-pensées (participation aux exécutifs après le 2ème tour des Régionales?), le NPA et les autres...
    J'ai pour ma pa part fait le choix du PG après novembre 2008, mais sachez que dans ma vision quelque peu libertaire, Jean-Luc Mélanchon, pour moi n'est ni "maître ni dieu". Il est un militant essentiel. Parmi d'autres. Mais lui faire grief de toutes sortes de calculs n'est-ce pas exagéré ?
    Enfin, si demain c'était possible, j'applaudirai à une formation qui rassemble toute la gauche de la gauche, toutes sensibilités confondues, sous quelque nom que ce soit. Et puis, je suis pressé à l'aube de mon 73ème anniversaire. Camarades, luttons pour cet objectif et pour que nous puissions vaincre la droite libérale, mettre fin aux privilèges exhorbitants d'une classe sociale, nous réapproprier des secteurs de l'économie, inventez ensemble un monde nouveau, plus solidaire, soucieux de l'environnement et du peuple. (J'arrête... à bientôt).

  19. Annie dit :

    @Henri Brosse posts 22+110 : je te donne ma propre expérience de venue (récente) sur le blog, aucune salutation et aucun accueil en tant que nouvelle, moi aussi ! En fait, on est pris dans les discussions et c'est vrai que nous oublions parfois les formes et la bienséance ;)

    @André Assiétoi post 164 : c'est une litote le mot "impolitesse" bien sûr (et je n'ai jamais fait de politique avant, je suis novice), comme quand j'ai parlé de cocos pantouflards. On peut parfois tout foutre en l'air par une succession d'impolitesses alors que sur le fonds, il y a beaucoup de convergences. Le post de Raphael Q. m'a fait sourire par la mention "D’autres qui hésitaient entre la A et la C, et qui ont finalement souhaité aller jusqu’au bout de la logique juste pour voir…. la réaction du PG et du PC", car je trouve ça très malicieux de la part de ces votants. Il est sûr que ceux du FdG qui clament le sectarisme en ce moment auront l'air bien idiots si la semaine prochaine, c'est finalement bien la C qui l'emporte, est-ce que ça fera la Une de l'Huma ? Personnellement, je serais extrêmement surprise que le choix B l'emporte, alors qu'il me *semble* qu'il y a un choix serré entre A et C.

    Tu ne peux pas nier que le PG en tant que parti est toujours pour l'union, même s'il est regrettable que certaines têtes fassent comme si les militants du NPA ne votaient pas actuellement, et que 2 choix vont dans le sens d'une alliance de l'autre gauche. Notre honneteté intellectuelle est de le relever.
    Pour le PCF, il n'y a qu'une poignée de régions qui sont en désaccord avec l'accord national du 28/10/2009 ; pour le reste qui est pour le FdG élargi, le parti prend quand même des risques comme le notait Sylvia Zappi dans le Monde le 02/12/2009. Donc, je répète que je ne peux pas être d'accord avec le souhait de la mort d'un parti, car ce n’est pas conforme aux idéaux de gauche qui ont comme principe premier la solidarité. S’il y a quelquechose qui nous déplait dans la direction d’un parti camarade, nous devons aider les militants de ce parti par voie diplomatique, et non vouloir l’enfoncer. Par la malice que je relève plus haut chez Raphael, les militants du NPA, en cas de vote majoritaire pour la motion C, seront beaucoup plus efficaces dans la remise au pas de Jean-Luc Mélenchon ou du PCF, l’aide et la solidarité aux militants de leur parti, que dans l’invective. La diplomatie et la malice marchent souvent beaucoup mieux que l’insulte et les procès publics.

  20. MAZAN dit :

    Quand Mélenchon joue au Billard

    L'information selon laquelle la convention nationale du PG ce week-end va marquer dans son sigle son ancrage écologique permet de comprendre également que le maigre coup d'Etat Bonapartiste, dans la petite lucarne, de Mélenchon était un coup de Billard.

    « Le Parti de Gauche doit accomplir un geste symbolique à la hauteur des enjeux historiques » pérorait Billard, il y a quelques mois.

    Mélenchon joue le rôle de faire valoir à l'OPA de Billard sur le PG.

    Mais le « geste symbolique » vient de casser la porcelaine dans le magasin du candidat à la présidentielle.

    Ce n'est pas la campagne d'Egypte. Mélenchon vient d'enfermer le PG dans le Sarkophage (Ariès) de « l'Appel
    pour un Parti de Gauche écologiste ».

    Avec Billard, l'écologie ressemble à la loi de la jungle des magouilles politiciennes.

  21. le Prolo du Biolo dit :

    Sacré Mazan.
    T'aurais du faire juge de l'application des peines, t'aurais été super dans le rôle.

    Incapable de sortir de son petit monde bien réglé de ses pré-jugés le type.

  22. Henri Brosse dit :

    @ Hold-up, Carole G, Annie,
    Merci à vous pour votre réponse amicale.
    Il est vrai que c'est un blog dont les us et coutumes m'échappent un peu.
    Pour le reste, habitant la région lyonnaise, j'attend des nouvelles du parti
    et un contact avec le comité local le plus proche.
    Au plaisir de vous rencontrer un jour.

  23. Pulchérie D dit :

    @ Prolo du biolo (126)

    Cher ami,
    Les notions fondamentales de chimie ne me manquent pas ; je n’ai jamais cessé de manipuler les lois fondamentales, ainsi que la cuisine de base, qui sont communes à la chimie minérale (comme on disait il y a 40 ans), à la radiochimie et à la biochimie. Cela m’a permis de constater que D. faisait de l’obstruction systématique à tes interventions, en t'opposant de la vraie chimie-fiction, comme la séparation d’espèces chimiques minérales sans le concours de l’eau. Pour lui, une solution acide ou basique ne contenait pas d’eau. Un chimiste véritable aurait compris immédiatement que solution acide signifie dilution dans l’eau et que dire « solution aqueuse acide » eût constitué un pléonasme.
    Maintenant, je ne m’intéresse plus que de loin à ces problèmes, surtout à la répartition des gisements uranifères. Parfois, je tombe sur un article annonçant un épuisement à plus ou moins long terme des réserves uranifères, mais je ne note pas les références.. Ce que je puis te dire, c’est que le souci de profit pousse les chefs exploitants à travailler vite en négligeant l’étude approfondie de la géologie des lieux à exploiter, d’où les graves pollutions comme au Canada. Mais, honnêtement, je ne suis pas capable de t’en dire plus et le temps me manque, malgré ma retraite.Car je travaille encore les deux tiers de mon temps, bénévolement, dans mes anciens laboratoires, sur place ou en correspondance par courrier électronique avec les chercheurs.
    Mais je vais téléphoner à mon ex-expert de l’AIEA (à la retraite lui aussi), qui devrait me donner des nouvelles plus récentes.
    A +

  24. Guillot dit :

    Raphael Q
    Mon AG sur les motions se tient dimanche (à bord d'une péniche !). Je vote la motion A car elle prend acte de la rupture au niveau national et nous ne pouvons pas revenir à ce niveau en arrière sans que l'une des deux parties se déjuge. Par contre, face à la motion B, elle assume toujours la démarche unitaire qu'elle a initiée pendant 4 mois et demande de la poursuivre au niveau régional.

    Chez moi, La motion B semblerait être en tête, suivie de la motion C. Elle a un bon défenseur avec la Fraction Eteincelle, mais pas seulement, et elle s'appuie sur une base de précaires qu'elle chauffe à blanc contre une direction du NPA accusée de brader le programme en recherchant des alliances avec des réformistes. Elle veut effectivement refaire une nouvelle version de la campagne LCR-LO de 2004, une campagne de témoignage sur des revendications unifiantes avec un "tous ensemble", dans un contexte de ressac des luttes. L'isolement du NPA qu'elle propose ne répond donc pas à l'isolement des luttes en ce moment.
    Les infos que tu donnes sont encourageantes pour le jeune NPA. Et j'additonne comme d'autres ici les résultats des motions A et C, sachant que ceux qui les soutiennent n'ont aucune illusion sur la volonté "unitaire" de la direction du PC

  25. le Prolo du Biolo dit :

    @ Patrice - 154

    Je ne suis pas aussi certain que les départements ce soit dépassé.

    De même, je fais facilement le tour de ma commune à vélo (mini-commune des bords de Saône), j'aimerais pourtant qu'elle demeure. Les problèmes qu'elle traite ne concerne que mes voisins et moi-même, il n'y a pas de raison que d'autres s'en mêlent.

    Et ainsi de suite de bas en haut de la pyramide, individu, quartier, commune, département, région, etc...
    Un système fédéraliste où chaque niveau reste maître des problèmes qui les concerne seul et des décisions qui en découlent.

    Et dans l'autre sens de haut en bas pour ce qui concerne les lois généralistes de la République qui s'appliquent partout.

    Le problème actuel provient peut-être plus du fait que les rôles et prérogatives de chaque niveau sont mal définies et se mélangent de trop, que de trop de niveaux ?

  26. Pulchérie D dit :

    suite de 176
    @ Prolo...
    Je suis quand même allée voir sur Google, et j’ai vu qu’un certain Jean-Pierre Favennec a écrit, en 2007 : Géopolitique de l’Energie (publ. IFP), aux éditions Technip.
    Page 69, il écrit brièvement.
    Les réserves d’uranium sont suffisantes pour permettre le fonctionnement des centrales existantes ou à construire encore pendant encore 65 ans à un coût d’extraction relativement raisonnable (80 $/kg) (fig.27). Cette figure est un planisphère montrant que les réserves mondiales sont estimées à 2516,1 milliers de tonnes, réparties au Canada, aux USA, au Brésil,, en Russie, en Afrique du Sud,, en Algérie, au Niger, en Namibie, en France, en Espagne, en Russie au Kazakhstan,, en Mongolie, en Ukraine, en Ouzbékhistan et en Australie.

    http://books.google.be/books?id=4WePoETHqjYC&pg=PA69&lpg=PA69&dq=uranium+épuisement+des+réserves&source=bl&ots=ume8VTEf2S&sig=B4uSKL1s9mwrjbkdEKbeS3C3D6c&hl=fr&ei=WxkaS9qdGdPW-QbUu83FDw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=3&ved=0CA4Q6AEwAjgK#v=onepage&q=uranium%20épuisement%20des%20réserves&f=false

    A+

  27. Pulchérie D dit :

    (176) Il faut lire suite de 173

  28. le Prolo du Biolo dit :

    @ 173 - Pulchérie D

    Merci à toi.

    J'apprécie, mais vraiment fais comme tu le sens.
    Tu as l'air très occupée.
    Et cette préoccupation sur les ressources en uranium n'est pour moi que secondaire.

    De toutes façons, sur-évaluées ou pas, progrès technique ou pas, les ressources sont fossiles et donc épuisables.

    @+

  29. le Prolo du Biolo dit :

    @ 177 - Pulchérie D

    P.S.
    Je n'ai pas pu lire la page que tu indiques (accès restreint)
    Mais je vais essayer de suivre la piste de ce Jean-Pierre Favennec

    @ +

  30. Raphael Q. dit :

    @Guillot: Très bien camarade. Bon courage pour la péniche ;-) Le problème que j'ai avec la A, c'est qu'elle est rompt le cadre national à son initiative et pourrait (j'ai utiliser le conditionnel) rendre caduque les accords régionaux.

    De toute façon tels que les choses se dessinent: la A composera avec la C de toute manière, j'ai confiance en le CPN pour offrir un équilibre entre les motions "unitaires" et qui sont largement majoritaires à deux au NPA. Preuve que les militants NPA sont unitaires (bien sur pas de la même façon et pas pour les mêmes raisons). Il avait un choix non unitaire clair dans la motion B et celui ci semble bien minoritaire.

    Camarades du PG sincèrement unitaires, réjouissez vous! Le NPA proposera à votre parti une formule "acceptable" pour aller ensemble. On verra alors la réaction du PG,PC, alternatifs,.... Mais je dirai surtout PC.

    Dernière remarque:On a fini la soirée hier sur un repas ensemble avec un beau bordeaux dans une ambiance fraternelle entre partisans de la A, B, C. (pour ceux qui disent que nous sommes en bord de la crise de nerfs, c'est mal connaitre le NPA et sa "culture".....)

  31. le Prolo du Biolo dit :

    @ 179 - Pierre L

    Et tu en déduis quoi donc ?
    Que tous les Verts sont à jeter ?

    On le sait que Voynet a mal viré sa cutie, comme pour Daniel Cohn-Bendit rien à attendre de ceux-là et de cette tendance.
    Pas une raison pour ne pas tenter de travailler avec les autres.

  32. toro dit :

    Conclusion de Thaumasios post 66

    "....................ENSEMBLE ON PEUT VRAIMENT Y ARRIVER, NOM DE DIEU !................"

    Pourvu qu'il t'entende! Pas dieu, mais le NPA. Bien que parfois on se demande si la "vérité" martelée par l'un n'émane pas de l'omniscience de l'autre.
    Certains illuminés se reconnaitront qui affirment leur "vérité" incantatoire.

  33. étienne dit :

    DCB, bon client des médias, représente bien la duperie électorale, le oui au traité de Lisbonne, l'opposition bidon à sarko.Ceux qui s'intéressent au PG sont désorientés par ce faux pas qui redonne des couleurs au NPA...

  34. toto dit :

    Rectificatif:

    Ma fourche a langué post 183. Il ne faut pas lire "toro dit" mais "toto dit".

  35. Pulchérie D dit :

    @180

    Autre son de cloche, mais anonyme, celui-là : pénurie d'uranium dès 2015 !
    http://eldib.wordpress.com/2007/10/18/penurie-et-fin-progressive-de-luranium/
    Dans la même "collection" électronique, un article sur la Cogema au Niger (tu le connais peut-être):
    http://eldib.wordpress.com/2007/10/17/mines-d’uranium-au-niger-les-silences-de-la-cogema-et-des-lobbyes-du-nucleaire/

  36. Pulchérie D dit :

    @ prolo du bio (180)
    http://www.dynabondpowertech.com/fr/topic-of-the-month/2428-introduction-to-chinas-experimental-fast-reactors
    Introduction au réacteur nucléaire rapide chinois
    Jeudi, 12 Novembre 2009 (Accès libre)
    Il s'agit de l'utilisation, non plus de neutrons lents, mais de neutrons rapides. Selon l'article, l'uranium appauvri
    (l'uranium 238 retiré de l'uranium naturel pour augmenter sa concentration en U235), qui constitue une quantité
    énorme de matériau inemployable, serait utilisable dans ce type de réacteur.

  37. Pulchérie D dit :

    Un autre bouquin accessible sur l'épuisement des resources en U.
    Chemin à suivre:
    1. Taper dans google : Uranium épuisement des ressources.
    2. Ouvrir la page 2 (voir au bas de la page)
    En troisième position, tu trouves :Développement De l'energie Nucleaire Ressources (orthographe respectée);
    tu cliques et tu tombes sur le bouquin dont tu peux lire une partie. C'est paru en 2007.

  38. Pierre L dit :

    "le Prolo du Biolo dit:
    5 décembre 2009 à 10h15
    @ 179 – Pierre L
    Et tu en déduis quoi donc ?
    Que tous les Verts sont à jeter ?"

    Je ne déduis rien, mais si vous le dites....

  39. Descartes dit :

    @Le Prolo du Biolo (#122)

    Tu écris: "Effectivement l’ami Descartes il a disparu sur ce coup-là …"

    Pas vraiment, au contraire, je suis avec passion les délires de Pulchérie. Mais l'expérience m'a enseigné (à mes dépens) qu'il est parfaitement inutile d'entrer dans un débat avec ce genre de personnalité. On n'y gagne rien, à part de se voir traiter de "serpent", de se voir instruire quelques procès staliniens, et surtout à perdre beaucoup de temps à démontrer des évidences. Je ne donnerai qu'un exemple. Voici ce qu'écrit Pulchérie (#98):

    "Le mécanisme de la pyrophorie est due aux électrons très périphériques, dont les couches deviennent très instables dès l’élévation de la température au dessus de 150°C (...)"

    Donc, les électrons "très périphériques" ont des "couches", et les "couches" en question "deviennent très instables dès élévation de la température au dessus de 150°C". Et la "pyrophorie" serait du à cette "instabilité"... franchement, un étudiant de première année de chimie serait capable de retoquer ce charabia (1). Et Pulchérie, à l'aide de ses nombreux diplômes et de ses non moins nombreux amis de l'AIEA (toujours les arguments d'autorité) nous en sort une comme ça toutes les deux lignes. Alors, réfuter tout ça, c'est beaucoup de boulot. Et un boulot parfaitement inutile, puisque de toute façon pour les antinucléaires la nocivité de tout ce qui touche à l'industrie en question est une question de dogme, pas de combat rationnel. Quand bien même je réussirais à démontrer par A+B que l'extraction d'uranium ne nécessite pas "d'énormes quantités d'eau" (ce que j'ai fait, en utilisant les chiffres mêmes fournies par Claude), on continuera à le croire quand même. Alors, à quoi bon ?

    Je laisse donc Pulchérie et sa cour continuer en paix leurs échanges sur la chimie imaginaire de l'Uranium. Cela étant dit, je ne saurais trop vous conseiller de garder vos nouvelles connaissances pour vous. Et si vous les ressortez dans une enceinte ou se trouveraient des vrais chimistes et vous déclenchez un fou rire... ne dites pas qu'on ne vous avait pas prévenus.

    (1) Pour démontrer l'inanité de cette explication, il suffit de se souvenir que la pyrophoricité (c'est le terme français, la "pyrophorie" est une invention pulchéresque) ne se manifeste que lorsque l'uranium est divisé en fines particules. Si le phénomène était lié à "l'instabilité des couches des électrons périphériques", comment expliquer qu'il ne se manifeste pas sur un bloc de métal ? Le fait de diviser le métal en fines particules changerait-il les propriétés des"couches des électrons périphériques" ? Peut-être qu'en découpant le métal, on rabote un peu les petits électrons ?

  40. Pulchérie D dit :

    Voici un système pour lire la partie qui t'intéresse de Favennec:
    1. Taper sur Google :
    Ressources en uranium Favennec
    C'est le premier titre, tu cliques et tu tombes sur la page 161.
    Tu remontes lentement jusqu'à la page 71 (planisphère) et 69.
    Je suis entêtée comme tu vois.
    maintenant, je m'occupes de mes "affaires".
    A+

  41. jean ai marre dit :

    @110 Brosse, @169 Annie.

    Je viens courir derrière le train. Le problème de ce forum, provient en partie de votre façon de faire.
    Vous vous écrivez entre vous et vous oubliez de lire les posts des autres.
    C'est un match d'apprentis journalistes, où il faut vite répondre et clouer le bec.
    En plus les militants du NPA, mènent le jeu. Ce sont eux qui gèrent les débats, par leurs questions réponses.
    Je trouve cela frustrant. Je sais, nous sommes peut être des intrus de venir à la recherche d'idées, d'analyses politiques, (merci Hold up). Notre démarche est sincère, qq fois rigolote parce que naive.
    Peut être serais je lu ?

  42. Pour la bonne bouche, je vous conseille ce blog... c'est très bien écrit et ça change des anathèmes proférés par certains à longueur de commentaires...

  43. Descartes dit :

    @Le prolo du biolo (suite de mon message #188)

    En fait, le mécanisme de la pyrophoricité est très simple. Exposé à l'air, la plupart des métaux s'oxydent au contacte de l'air. Cette oxydation se fait en surface et produit de la chaleur. La chaleur en question est évacuée par conduction dans le métal, et comme les métaux sont en général de bons conducteurs, la chaleur produite se distribue sur le volume du métal et se traduit par une augmentation de température négligeable.

    Mais que se passerait-il si je pouvais, pour un volume de métal donné, augmenter la surface exposée à l'air ? J'augmenterais la chaleur produite, tout en gardant constant la masse de métal sur laquelle elle se distribue. J'augmente donc la température. C'est exactement ce qui se passe lorsqu'on divise un métal en fines particules: on arrive à une surface énorme exposée à l'oxygène de l'air... d'ou une grosse production de chaleur... et la combustion spontanée!

    Comme on le voit, c'est tout simple. Point besoin des "couches instables des électrons périphériques"...

  44. carole G dit :

    @J en ai marre(190)
    Bien sur que tu es lu.
    Moi je trouve que les militants du NPA amenent des points de vue interessants.

  45. le Prolo du Biolo dit :

    @ Descartes - 192

    Tu ne sais pas un truc ? Tu demandes à Descartes.
    Il ne sais pas non plus, mais il t'expliquera quand même.
    En t'expliquant en prime que t'es un con.

    Ton agit-prop à la mord moi le noeud ça va un moment, mais là je sature.
    Tu me fatigues. Oublies moi stp.

  46. Toto dit :

    En cas d'alliance avec les Verts, donc avec Europe Écologie, le Front de gauche et donc le PG ferait immanquablement alliance avec le MODEM puisque le positionnement politique d'Europe Ecologie est proche de celui du MODEM : D'ailleurs, EE est l'opérateur à l'intérieur duquel ce travail de rapprochement s'élabore ! De plus, en cas de rapprochement tel que préconisé par Jean-Luc Mélenchon du FdG et d'EE, ce n'est pas le FdG qui serait en position de force mais EE qui sera en mesure d'imposer ses conditions. Qu'est-ce que ce délire verdeux...Il semblerait que cela vienne de loin mais que l'on ait été quelque berné sur l'intention finale ! En gros, on débauche Martine Billard qui débauche le PG et son extension le FdG pour que l'on soit la tendance rouge des verts ! Euh ! Moi, les verts, j'aime moins que la question sociale que le PG à mes yeux semblait le mieux représenter. En effet, mon petit logiciel m'a toujours fait croire que l'appréhension de la question sociale précédait toutes les autres et l'écologique également ! En tous les cas, cela ressemble à de la bouillie électoraliste dans un seul but : Faire la nique au PS ! Et alors, une fois que l'on aura nos majorités dans les conseils régionaux, on fera quoi lorsque nos alliés verts nous imposeront de composer avec leurs alliés modenistes... ! Ca peut ne pas plaire mais on doit tout de même se souvenir que l'une des têtes de liste d'EE aux Européennes, Eva Joly en l'occurrence est un transfuge du...MODEM ! En outre, la dérive social-démocrate de la gauche institutionnelle que Jean-Luc Mélenchon n'a de cesse de dénoncer dans ses livres et sur les plateaux est,à ce titre, parfaitement incarné par Dany autrefois surnommé le Rouge mais désormais plutôt rose très pale quand ce n'est pas pure compromission avec ceux qui ont carrément dépassé le mur de la trahison politique en naviguant sur les eaux bleues de la droite libérale. Enfin, cette alliance avec les verts signifie alliance avec les ouiouistes ! Ca me fait penser à Chevènement qui envisagea un dépassement du oui et du non, simplement pour survivre politiquement ! On sait ce qu'il advint de lui : Mort politique instantanée !

  47. Louise dit :

    Un petit tour.

    Il s’en passe des choses, il s’en passe. Angoisse et sidération. Tout ça à lire depuis que je suis venue pour la dernière fois, ce qui fait : trois fois huit plus dix je pose deux je retiens sept que je multiplie par douze…Angoisse. La mienne. Sentiment d’être dépassée. Et une question s’impose : comment revenir, par rapport à quoi, parce qu’il y a ça puis ça et ça encore et j’ai pas lu ça faudrait que je lise ça et j’ai pas compris mais si là je comprends ah non là pas d’accord mais peut-être ça a été dit ailleurs et puis si tiens ah là non et puis non oh et puis zut, tout ça me dépasse. Tout ça, c’est, et ça n’est pas bien sûr, une sorte de magma consistant de pages de posts enroulés et que je déroule en me demandant où m’arrêter et si ça aurait du sens de le faire dans la mesure où nous sommes aujourd’hui et maintenant.

    Alors qu’est-ce que ça m’inspire si ce n’est le mouvement du temps qui passe.
    Ca m’inspire le rapport qu’on entretient avec le passé.
    Et je voudrais parler de mémoire, un sujet qui m’est cher, sans quoi probablement ça ne m’inspirerait pas ça. Je prends ce petit caillou qui est l’irruption de quelque chose de ma pensée et j’essaie de le pousser plus loin, vers vous sans doute qui me lisez peut-être.

    La mémoire. J’avais dis déjà dans un précédent post que la mémoire ça n’était pas l’histoire.
    J’avais dis, la mémoire c’est le souvenir du passé et en creux son oubli et les déformations du passé. La mémoire, c’est ce qu’on retient et ce qu’on oublie, c’est ce qu’on déforme/(transforme ?).
    Et j’avais un peu opposé la mémoire à l’histoire comme dans une certaine méfiance à son égard. La mémoire présentée comme le plus souvent une construction politique visant à nous influencer. « C’est pas faux » comme dirait l’autre.
    Mais en fait, je me repose la question autrement : qu’est-ce que la mémoire, si on considère que si ce phénomène existe, au-delà du politique (car l’expérience de la mémoire, tout le monde la fait n’est-ce pas) si on considère que si ce phénomène existe c’est sans soute au regard de ce à quoi il sert.
    A quoi servirait la mémoire ? Après tout, pas de discrimination. Ou plutôt si justement.
    Si nous ne pouvions nous souvenir et donc si nous ne pouvions oublier, nous serions comme amalgamés au passé, nous serions sidéré par ce passé qui nous envahirait de ses images.
    Un peu à la manière de ce que je ressens en revenant sur ce blog ce matin, après quelques jours d’interruption (ah tiens justement).
    Donc la mémoire serait, c’est, ce qui nous permet en quelque sorte de rester libre car non amalgamés, non sidérés.
    Je retiens.
    J’oublie.
    Dans un mouvement conscient ou inconscient, sciemment ou malgré moi.
    Je retiens des moments heureux. J’en oublie.
    Je retiens le mal qu’on m’a fait. Je l’oublie (si si c’est possible)
    Je retiens des souffrances, j’en oublie.
    Je retiens le souvenir des êtres chers. J’en oublie le souvenir.
    Je retiens des moments qui on fait la République, j’en oublie.
    Et peut-être que j’oublie des choses dans la liste.
    Ce mouvement d’oubli et de souvenir est important et on ne peut toujours le maîtriser par une sorte de volonté consciente.
    J’aimerais oublier, mais je ne peux pas.
    J’aimerais me souvenir, mais je n’y arrive pas.
    Qu’est-ce qui en nous à cet endroit là de notre mémoire, fait qu’il y a comme la nécessité impétueuse d’une résistance à la volonté ?
    Les réponses sont en nous et affaire d’appréciation personnelle au regard de l’histoire de chacun.
    Mais pourquoi cette forme de résistance ?
    Et c’est là où je reviens à ma première définition qui était que le souvenir déforme.
    Transforme ? A la manière d’un essai sur un terrain de rugby ? Transformer la perception du passé pour aller de l’avant ? Continuer à vivre ?
    J’entame une deuxième page word et me dis ouh là que c’est long.
    Et c’est là où je voudrais parler du devoir de mémoire.
    Est-ce l’injonction faite de se souvenir qui conduirait à mon sens à de la sidération, et c’est ce que ça m’inspire face à la multiplication des journées mémorielles ?
    Où bien le choix fait de se souvenir de telle chose plutôt que d’une autre ?
    Si c’est une injonction, peut-être est-ce une forme d’appel, une sorte de résistance impétueuse à l’oubli, et pour quoi faire ?
    Si c’est un choix, sur la base de quoi repose-t-il ?
    Réponse.
    A mon avis, et c’est parce que je m’intéresse aux questions d’histoire et de mémoire que je réponds ça, c’est l’histoire qui est convoquée là-dedans.
    L’histoire qui n’est pas le passé, mais le fruit d’une observation de ce passé qui se veut objective, donc détachée de soi, donc dans une relation non « sidérante » ou « fascinante », qui certes peut convoquer le souvenir chez l’historien et partir du souvenir des témoignages
    Mais toujours avec la posture et les outils qui permettent assez de recul pour penser le passé et ne pas être sidéré par lui et surtout s’expliquer les choses, pouvoir les penser.
    En quelques sorte, l’histoire serait un outil pour se désamalgamer de quelque chose.
    Je prends un exemple :
    L’enseignement de la Guerre d’Algérie dans les classes.
    La mémoire nationale, y compris dans les programmes a longtemps parlé de cette guerre comme des « événements d’Algérie », sorte de « pudeur/déni/précaution/ que sais-je », ce jusqu’en juin 1999. Cette sorte d’oubli a constitué sans doute une façon de mettre à distance de soi (le soi étant au choix, la France, le politique, la société etc.) mais avec comme effet pervers d’emprisonner ceux qui l’ont vécue ainsi que leurs descendants, dans un oubli forcé.
    Et l’oubli forcé, ça ne passe pas. L’oubli forcé, c’est du passé qui ne passe pas, mais vraiment pas (gloups). Avec les cortèges d’impétuosités que ça génère, colères, rages, ruminations, rancœurs, angoisses et aussi amnésies.
    En juin 1999, l’Assemblée nationale a voté la reconnaissance du terme de « guerre » pour qualifier les « événements » d’Algérie.
    Alors dans la classe, comment ça se passe ? Comment le passé passe justement ?
    La mémoire, c'est celle des élèves qui se souviennent. L’histoire ce sont les faits inscrits face auxquels dans un va et vient avec la mémoire permet à l’élève d’élaborer sa pensée, de s’expliquer les choses en conscience et donc de s’élaborer.
    Il est important que les mémoires affleurent sur des sujets aussi douloureux que celui
    de la guerre d'Algérie par exemple, où l'élève pourra être héritier d'une mémoire harki, mémoire "algérienne", mémoire "métropolitaine", mémoire « française ».
    Et aborder la guerre d'Algérie sous l'angle de l'"histoire", pas celle qui donnerait des leçons, mais celle qui établit des faits (et pas pour juger non plus ce n'est pas son objet), c'est permettre à ces élèves d'origines si différentes, et comment pourrait-il en être autrement, de ne pas rester "prisonniers" d'un passé qu'il ne peuvent comprendre s'ils n'ont pas été confrontés aux autres mémoires, et s'ils n'ont pas eût accès à l'explication de ce qui s'est produit, d'autant qu'ils n'y sont pour rien et n'ont de dette envers personne. Et c'est bien là le problème. Héritiers d'une mémoire, comme tout un chacun, ils peuvent aussi en être prisonniers si injonction leur est faite de défendre coûte que coûte une certaine mémoire, et au dépend d'une autre parfois avec les conflits de mémoire que ça engendre jusque dans les dates mémorielles.
    Et inversement, héritiers d'une mémoire ils peuvent aussi en être prisonniers si injonction leur est faite d'oublier.
    Et comme je l'ai dit plus haut, ce qu'on oublie, la plupart du temps, transpire de nous autrement.
    Donc l'enjeu de l'histoire, c'est bien de permettre à l'élève, futur adulte, futur citoyen et personne à part entière, de recouvrer sa liberté, son libre-arbitre, sa conscience pour lui. Et c'est aussi l'enjeu républicain, c'est l'idée de pouvoir être donné à soi-même.
    C'est pourquoi les historiens parlent de devoir d'histoire. Histoire et mémoire sont des sortes de partenaires.
    Car une fois libre, l’élève se réapproprie le récit du passé pour lui-même mais d’un passé qui est passé parce qu’il y a eu transformation, pour être libre d’aller plus loin.
    Vous me suivez toujours ?

    Donc, pour moi, c’que j’me dis, nous sommes tous cet élève, et face à cette nouvelle opportunité politique qui est la nôtre sans quoi nous ne serions pas sur ce blog, comment pouvons-nous faire passer ce passé, sans le renier, conscient de ce qu’il est, sans être amalgamés à lui, et pouvoir aller plus loin. Et pour moi, la volonté de dieu, (it’s a joke oops pardon de l’anglais zut, tabernacle rhôô!) c’est d’ouvrir une perspective. Mais faite de nous-mêmes et de nos passés, le sien y-compris.

    Mais tout ceci n’engage que moi ou presque.

    Allez ça fait trois pages. Pfff quelle comptabilité !
    @ Claude :
    Je n’ai pas oublié mais avant de te faire une réponse j’ai besoin d’en comprendre plus sur le Niger.

    Deux liens sur ces histoires de mémoire/histoire :
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2007-05-29-Claude-Liauzu
    http://www.crdp-reims.fr/memoire/.../memoire_histoire/05historiens1.htm


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