09juin 08

Ce n’est pas parce que PRS s’est engagé par une présence physique sur place, dans les meetings en Irlande, à travers ses principaux responsables (mais j'en suis tellement fier!) que je me sens si impliqué par le référendum irlandais sur le traité de Lisbonne. Je pense que c’est un nouveau moment clef du drame politique qui se joue en Europe. Je n’ai donc pas compris pourquoi Benoit Hamon sur « France inter » le matin refusait de répondre à la question « faut-il que les Irlandais votent non ? » au référendum sur le traité de Lisbonne. La prudence et la ruse ne sont pas de mise sur ce sujet. Même pour faciliter les grandes et petites manœuvres internes du congrès du PS. Surtout pas pour ça ! Et surtout pas comme ça, en faisant profil bas en vue de je ne sais quel compromis entre belles personnes du PS. Le compromis nous l’avons fait au congrès du Mans sur ce sujet. Où nous ont mené les promesses de la synthèse ? A la trahison du congrès de Versailles! Nous avons été roulés et trompés, sciemment, j’en ai à présent la certitude. Donc : pas deux fois ! La vérité brute seule nous est utile. Le référendum en Irlande n’est pas une affaire irlandaise. Le vote des Français et des Hollandais n’est pas resté une affaire circonscrite à ces deux pays. Si le seul référendum organisé sur le traité de Lisbonne débouche sur un « non », alors le sens de ce vote sera de portée européenne.

On doit donc honnêtement dire ce que l’on veut et ce que l’on pense : il faut que les Irlandais votent non. Il faut le dire et il faut dire pourquoi cette Europe là, celle du traité de Lisbonne, est condamnée à mener le continent au désastre politique et social. La gauche du PS n’a absolument rien à gagner à faire profil bas dans cette affaire comme sur aucun aspect du dossier européen. Aucune des raisons qui ont donné les « non » français et hollandais n’a perdu de sa pertinence. Au contraire. Et rien dans l’aveuglement des élites eurobéates, rien dans l’actualité des directives « plus libérales tu meurs », et rien dans les projets d’avenir de l’Union vers la formation d’un grand marché transatlantique n’indique le moindre espoir que quoi que ce soit puisse évoluer positivement vers quoi que ce soit d’autre que ce que nous avons déjà sous les yeux. La question n’est plus posée de savoir si les peuples vont le supporter encore longtemps mais quand tout partira en lambeaux de dégoût et d’indifférence sur fond de tensions nationales. Comme entre marins pécheurs français et espagnols, comme entre ouvriers et cadres d’EADS dans les ateliers en France et en Allemagne. Et comme ce serait le cas bien plus largement dans l’opinion si les médias de révérence et certains dirigeants socialistes ne faisaient pas un rideau de fumée de bienséance européenne à Nicolas Sarkozy quand madame Merkel rabroue grossièrement le projet d’union méditerranéenne avec des relents du nationalisme germanique traditionnel. Il faut que les Irlandais votent non pour délégitimer officiellement ce processus absurde qui a nom l’Union européenne du traité de Lisbonne.  Il faut lire pour le croire le  journal « le Monde » du dimanche 8 juin, soulignant à la une "l’inquiétude qui gagne les vingt sept", devenant en page huit "la menace d'un non irlandais au traité de Lisbonne affole l'Europe"  avec des arguments qui fleurent bon la débandade propagandiste de mai 2005. Et il ne faut pas manquer dans le même numéro l’interview inouïe, mais tellement allemande, de Daniel Cohn-Bendit, fustigeant la « folie des référendums », « les sociétés à logique égoïste » et fustigeant par avance Gordon Brown qui, en cas de « non » irlandais « rentrera dans la niche » et qui dénonce la « politicaillerie » en cours en Tchéquie sur le sujet.  Dans le même état d’esprit de surenchère injurieuse et dramatisante, les trois journalistes qui donnent le papier de cadrage reprochent à « l’eurosceptique président de la République tchèque » de « laisser planer la menace d’un référendum plutôt que par voie parlementaire pourtant prévue par la Constitution ». Et de conclure sur le traditionnel cauchemar de fin du monde en  cas de « non » irlandais : « les priorités affichées par Paris –énergies, environnement, défense, immigration, agriculture- pourraient être mises sous le boisseau afin de ne pas provoquer davantage les Irlandais. Le tout dans le contexte d’une Europe déprimée, à nouveau plongée dans une crise profonde ». Ce traitement infantilisant de la question posée n’a d’équivalent que la désinvolture non moins traditionnelle des élites politiques, ici irlandaises, sures de leur coup au point d’avoir pu déclarer comme l’a fait le premier ministre lui-même… qu’il n’avait pas lu le traité… Décidément, pour notre dignité de citoyens adultes et responsables, nous méritons que les Irlandais votent « non » pour nous.


554 commentaires à “Le NON irlandais nous intéresse”
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  1. Lilian @ Claire Strime dit :

    Non Claire, je ne connais pas... pas du tout... Mais j'aime l'histoire de la philo, des doctrines économiques et sociales, de l'anthropo, la biographie des grands hommes... Et donc tout ce qui a trait a l'histoire m'intéresse...

    J'ajoute, par rapport à ta référence à Jean Monnet et les changements de stratégie du patronat que justement, le point commun entre nombre d'ailes gauchistes en 68 et Jean Monnet, c'est précisément d'avoir taxé l'ancien chef de la résistance de fasciste... Et donc, toute personne cherchant à affirmer le rôle de l'Etat dans l'économie et la géostratégie peut très bien à la fois déranger des romantiques croyant en l'organisation spontanée de la solidarité et des moins romantiques croyant en l'organisation spontanée du marché au nom de leurs intérêts... Quand on veut le retour du politique, on dit Mendes et De Gaulle, on ne dit pas Jean Monnet...

  2. Jean-Marc dit :

    Ouhla Lilian, tu y vas fort! "une volonté de partage de connaissances pour réunifier une mémoire collective"

    Fais gaffe au retour vers le passé pour comprendre le présent quand même, il y a eu de sérieuses nouveautés depuis les années 60 qui rendent la tâche risquée.

    Et pourquoi pas tout bêtement une volonté de trouver du collectif, qui réponde tout de même à quelques critères essentiels : ouverture d'esprit de façon à innover par la combinaison de modèles (cf libéralisme + socialisme par exemple), compréhension des problèmes structurels, "intuition" des principales pistes de résolution des problèmes?

  3. Lilian @ Jean-Marc dit :

    Ben si ce n'est pas à ça que sert des forums, une agora, à quoi servent les forums ?

    Bien d'accord Jean-Marc, mais il y a toujours récurrence de certains phénomènes ou régression. Il y a des tendances lourdes dans l'histoire qui permettent de comprendre certains phénomènes actuels. Ta société peut évoluer sur un plan technologique et régresser sur un plan socio-politique... D'où l'intérêt de plonger dans le passé pour comprendre...

  4. Jean-Marc dit :

    Sûr. Toujours intéressant le passé.

    Mais j'ai connu tellement et tellement de gens qui se nourrissant trop du passé ne pouvaient plus comprendre le présent et surtout intuiter l'avenir.

    Or le rôle de la Politique, c'est tout de même de gérer le présent tout en préparant l'avenir tout de même.

    Ceci e tencore plus particulèrement vrai dans les moments où les civilisations sont à un tournant. Ou quand il s'agit de mutations carrément.

    Tu n'étais pas là il y a 3 mois quand je me suis un peu attardé sur ce sujet, mais il faut que tu saches qu'en dehors des problèmes dont nous parlons ici, je m'efforce de ne jamais oublier dans mes analyses et conclusions que nous sommes en train de vivre une mutation de nos sociétés aussi profonde à mon avis que celle qui eu lieu quand apparut l'agriculture.

  5. Jean-Marc dit :

    Regarde Balladur... :) Un anachronisme... censé pondre une constitution modernisée. rires

  6. Jean-Marc dit :

    Je viens de penser à ça : ce qui nous manque peut être le plus, c'est de l'audace innovante dans nos cadres d'analyse de la réalisté sociale et nos concepts d'organisation économique et politique.

  7. Lilian @ Jean-Marc dit :

    Imagine que le cours du temps soit une rivière et que nous ne baignons jamais deux fois dans la même rivière... Rien ne t'empêche si tu vois de gros rochers en amont d'aller les chercher pour les placer en aval. En somme faire remonter une partie du passé ne te fera pas revenir vers le passé mais changera le cours du présent et de l'avenir... Car je ne suis pas sûr qu'il y a lieu de trouver des cadres nécessairement innovant. Si tu prends Kojève et Aron, ils ne pensaient pas qu'il fallait être innovant comme Sartre. Ils pensaient que l'essentiel avait été dit et qu'il fallait réinterpréter, mettre en dialogue imaginaire comme Aron Montesquieu et Marx, Tocqueville et Marx, Machiavel et Marx, etc... Kojève fut un brilliant philosophe méconnu. Il corrigeait Hegel et Heidegger l'un par l'autre en philosophie, Marx et Weber l'un par l'autre dans son approche sociologique de l'Europe, De Gaulle et Monnet l'un par l'autre dans on approche de diplomate pour la France... Ce dernier avait conscience que si la France n'était pas le moteur de la construction européenne en tant que primus inter pares (premier des égaux entre les égaux du monde latin), tout influence saxo-germanique nous ferait glisser vers une conception de plus en plus inégalitaire... Ce que tu peux résumer par ce que disait Todd : Le mariage d'une monnaie à l'allemande et du libre-échangisme anglo-saxon est en train de convertir tous les avantages économiques de la France en handicaps supplémentaires. Les jeunes Français, plus nombreaux qu'outre Rhin, sont les sacrifiés de cette politique monétaire, à commencer par les jeunes des banlieues. La classe politique parisienne est en train de réaliser par la voie économique le programme d'exclusion politique de J-M Le Pen... Voilà ce que disait Todd en substance en 98 (je me rappelle le passage de mémoire) dans L'Illusion économique. Un des livres les plus brillamment argumentés contre le Traité de Maastricht.

  8. Ahmad dit :

    Le vote du sénat permet à la France de rester une zone d’impunité pour les auteurs de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocides commis à l’étranger

    "Après le vote au Sénat, la France reste une zone d’impunité pour les auteurs de crimes internationaux commis à l’étranger", relève la Coalition française pour la Cour pénale internationale, qui commente le projet de loi adaptant le droit pénal français à l’institution de la Cour pénale internationale.

    Communiqué de la Coalition française pour la Cour pénale internationale Une « compétence universelle » vidée de sa substance :

    Le Sénat a adopté la nuit dernière le projet de loi adaptant notre droit pénal à l’institution de la Cour pénale internationale. Par un amendement de dernière minute déposé par le rapporteur, il a adopté le principe de la compétence universelle aux juridictions françaises, pour poursuivre et juger les auteurs de génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à l’étranger.

    La majorité sénatoriale a vidé la compétence universelle de l’essentiel de sa substance,

    * en la réservant aux personnes résidant habituellement dans notre pays ; la Commission des Lois avait pourtant, le matin même, voté que la simple présence du suspect en France devrait suffire à engager des poursuites contre lui, comme c’est le cas pour le crime de torture ; ainsi, alors qu’un « tortionnaire » peut être, en l’état actuel des textes, arrêté et poursuivi à l’occasion de son passage en France, un véritable criminel contre l’humanité pourra circuler librement tant qu’il n’a pas l’idée de s’installer durablement ;

    * en privant les victimes du droit de provoquer les poursuites, qui leur est pourtant ouvert pour le moindre délit de droit commun mais leur est ici retiré pour les crimes les plus graves : la possibilité pour les citoyens de déclencher une enquête pénale par une plainte avec constitution de partie civile initiale est un remarquable acquis de la procédure pénale française depuis le début du XXème siècle et a permis de lutter efficacement contre l’inertie des parquets, subordonnés, par leur statut et par leur pratique, au pouvoir exécutif ;

    * en subordonnant la compétence des juridictions françaises à la condition que les crimes soient punissables dans leur pays d’origine ; ainsi, le génocide ne serait pas punissable si la loi du pays où il est commis ne le prévoit pas ;

    La Cour pénale internationale ne peut juger que les dossiers les plus graves et les plus emblématiques. Pour tous les autres, les plus nombreux, son Statut l’énonce en toutes lettres : « il est du devoir de chaque État de soumettre à sa juridiction criminelle les responsables de crimes internationaux ». C’est un principe fondateur d’un espace de droit international que la France, pourtant signataire de ce Statut en 1998, viole par une législation interne réductrice et favorable aux auteurs des crimes internationaux.

    Depuis 10 ans de plus en plus d’Etats, en Europe mais aussi sur d’autres continents, ont mis leurs législations en conformité avec ce principe. Beaucoup d’entre eux sont d’ores et déjà en mesure d’arrêter et de poursuivre, s’ils viennent sur leur territoire, les responsables des plus grands massacres et des violations massives des droits de l’homme commises dans un pays quelconque de notre planète.

    Pas la France : avec le texte voté par le Sénat, les Pinochet de ce siècle éviteront de voyager en Angleterre, en Allemagne, aux Etats-Unis et dans des dizaines d’autres pays, mais pourront trouver refuge dans notre pays s’ils veillent à ne pas y résider durablement.

    La CFCPI dénonce un texte complaisant, qui marque une incompréhensible résistance de la France à participer avec le reste du monde à la constitution d’un système de justice pénale international, protecteur des crimes les plus graves, ceux qui touchent à l’essence même de l’humanité."

    44 ONG, barreaux, syndicats, sont membres de la Coalition française pour la Cour pénale internationale :

    Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT), Action Contre la Faim, Agir ensemble pour les droits de l’Homme, Amnesty International France, Avocats sans frontières, Barreau de Paris, Barreau des Hauts de Seine, Centre Nord Sud du Conseil de l’Europe, CIMADE, Comité d’aide aux Réfugiés, Compagnons de la Fraternité Edmond Michelet, Confédération Nationale des Avocats, DIH - Mouvement de Protestation Civique, ELENA - réseau d’avocats sur le droit d’asile, Ensemble contre la Peine de Mort (ECPM), Fédération Internationale de l’ACAT (FIACAT), Fédération Internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), Fédération nationale des déportés et internés, résistants et patriotes, Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats (FNUJA), Fondation Terre des Homme Lausanne, France Libertés, France terre d’Asile, Handicap international, Juristes sans Frontières, Justice et Paix France, Ligue des Droits de l’Homme et du Citoyen, Magistrats Européens pour la Démocratie et les Libertés, Médecins du Monde, Médecins sans Frontières, MRAP, O.I.D.B.B., Organisation Française de la Communauté Baha’ie, Reporters sans frontières, Ruptures, Solidarité avec les mères de la place de Mai (SOLMA), SOS Attentats, Survie, Syndicat de la Magistrature, Syndicat des avocats de France, Union Chrétienne des Déportés et Internés, Union pour l’Europe Fédérale, UNSA-Education.

    http://www.cfcpi.fr/spip.php ?article235

    CAPJPO-EuroPalestine

  9. noel dit :

    à trébizard le breton commentaire 349 14:49

    Le mot "libéral" et ce qu'il désigne actuellement
    fait fuir de plus en plus de monde :
    il est donc necessaire de le réhabiliter.

    En même temps on casse de l'extreme-gauche et on
    fait un peut de pub pour la droite (nda), c'est tout benef.

    Ni gauche, ni droite, disent-ils,
    mais surtout, SURTOUT, "extirper la gauche des têtes".

    Ce blog n'échappe pas à l'air du temps...

  10. Lilian @ Noel dit :

    Parano !

  11. Alain Duhamel bat son record ! dit :

    Sur le site de Liberation.fr, Alain Duhamel écrit le jeudi 12 juin : « L'Irlande se prononce aujourd'hui par référendum sur le traité européen de Lisbonne, c'est à dire sur le traité institutionnel simplifié, raccourci et atrophié qui cherche à rendre possible le fonctionnement à 27 d'une Union bâtie pour six pays. »

    Alain Duhamel est toujours aussi menteur.

    1- Le traité de Lisbonne n’est pas un traité simplifié, raccourci et atrophié. Le traité de Lisbonne officiel est lisible à cette adresse :

    consilium.europa.eu/uedocs/cmsUpload/st06655.fr08.pdf

    Le traité de Lisbonne fait 478 pages ! Deux fois plus que le Traité établissant une constitution pour l’Europe !

    2- Le traité de Lisbonne n’est pas un traité institutionnel. Il aborde des dizaines de sujets qui ne sont pas institutionnels. Il aborde des dizaines de sujets qui sont politiques.

    Exemple :

    « Par l'établissement d'une union douanière conformément aux articles 28 à 32, l'Union contribue, dans l'intérêt commun, au développement harmonieux du commerce mondial, à la suppression progressive des restrictions aux échanges internationaux et aux investissements étrangers directs, ainsi qu'à la réduction des barrières douanières et autres. »

    Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, Cinquième partie, Titre II, Article 206, page 182.

  12. Jean-Marc dit :

    Pas extirper la gauche noël comme tu le dis, surtout pas, mais bien extirper les extrêmes, tous les extrêmes, qu'ils soient ultralibéraux, d'extrême droite ou d'extrême gauche.

    Il y aura trop de choix responsables à faire en ces temps de crise actuelle et à venir pour laisser les irresponsables notamment d'extrême gauche avoir trop d'importance!

    ------------------

    @Lilian
    ton post riche demande un sacré développement pour l'exploiter comme je voudrais.
    j'essaierai de le faire.

  13. Lilian @ Noel dit :

    Ce primat du politique explique que Raymond Aron, tout en étant favorable au libéralisme en économie, soit soucieux de ne pas sombrer dans une apologie dogmatique du marché et de la main invisible. Il se méfie en effet instinctivement des systèmes, qu’ils soient marxistes ou libéraux : son libéralisme est donc profondément non doctrinaire. Il se distingue ainsi du libéralisme intransigeant de Friedrich Hayek, qu’il critique comme une dégénérescence idéologique du libéralisme (Ferry et Renaut, 1985). Dès 1952, dans un cours professé à l’ENA, il explique que la dynamique égalitaire qui soutient les démocraties modernes conduit nécessairement le politique à interférer dans l’économie, des groupes d’intérêts se constituant pour obtenir du politique ce qu’ils ne peuvent obtenir du marché. Le retour au libéralisme économique prôné par Hayek est ainsi rigoureusement inenvisageable, et il restera utopique à moins de se combiner avec une forme politique autoritaire : « La compétition pour l’exercice du pouvoir, c’est-à-dire la démocratie politique, paraît, à la longue, incompatible avec le libéralisme économique. La plus grande erreur des libéraux, me semble-t-il, est d’avoir cru que le libéralisme politique et le libéralisme économique allaient de pair. Je pense que le libéralisme politique, si on définit ainsi le système électoral, parlementaire, de compétition pour l’exercice du pouvoir, conduit de manière presque fatale à un système d’économie partiellement dirigée et partiellement socialiste. Personnellement, je crois que si l’on voulait, à l’époque moderne, avoir un système économique libéral tel que le souhaitent M. von Hayek ou M. Jacques Rueff, il faudrait la dictature politique » (Aron, 1997 : 127).

    Or nous y sommes précisément ! Car la génération de nouveaux économistes qui essaime à Chicago et qui se placera dans le sillage de Pinochet est aussi celle qui par le biais de think tanks imposera ses vues en Europe... Qui a soutenu des thèses monétaristes en France et en Europe, qui a suivi... Quelle était la première force politique au moment du Traité de Maastricht ? Qui a accepté de graver ces axes macro-économiques dans le marbre, sinon la famille socialiste... En quoi viendriez-vous dès lors considérer que Mitterand qui pesait de tout son poids pour que Maastricht passe était économiquement plus à gauche que Seguin, ministre des affaires sociales ou NDA qui défend les services publics et dont l'attaque contre le gouvernement de Sarkozy, faisait réagir positivement les rangs du vieux PCF, là où c'est KOUCHNER qui prenait la défense du Traité de Lisbonne... Socialiste, libéral, gauche, droite... Notions trop vagues...

  14. noel dit :

    j'ai trouvé votre boulot Lilian :
    enfonceur de portes ouvertes.
    (ou générateur de truismes, peut-être)

  15. Jean-Marc dit :

    Bof, ça avance, ça recule, mais ça avance.
    Comme pour le traité de lisbonne, très concrètement, il suffira de voir qui a voté quoi pour commencer à trouver les quelques politiques dignes.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/medias/multimedia/20080612.OBS8250/avis_favorable_du_conseil_detat_au_projet_de_loi_contre.html?idfx=RSS_multimedia

  16. Bavaisy dit :

    "Le larcinisme ", ce néo-terme de la langue française, sévit ici, jour et nuit...

  17. Lilian @ Noel dit :

    Et j'ajoute que si Rueff qui fut un temps conseiller de De Gaulle était combattu par Aron (car il n'y a jamais eu d'unité doctrinale chez les libéraux), l'ami de Rueff, prix Nobel d'économie prophétisé par Aron, Maurice Allais, était en résistance au moment de Maastricht en qualifiant cette Europe de "chienlit laisser-fairiste". Il incitait la gauche et la droite française à résister à cette vision de l'Europe car elle était en rupture totale avec ce qui justifiait la créatin d'un marché institutionnel à six. Au même moment Delors considérait que les anti-Maastrichtiens étaient indignes de faire de la politique... Qui était son moine-soldat Lamy... Au même moment, Milton Friedman, raillait le Traité de Maastricht en s'interrogeant sur la raison pour laquelle la classe politique acceptait des axes de rigidité budgétaire aussi strictes et aussi arbitaires pour des pays qui connaissaient de telles disparités socio-économiques. En clair, pourquoi, la famille socialiste première force politique d'Europe en 92 a-t-elle mi l'Europe sur des axes macroéconomiques encore plus dogmatiques, sectaires, destructeurs que la droite républicaine française ? LA VOILA LA QUESTION NOEL !

  18. dominique dit :

    qu'est ce qu'on s'marre !

    et si on votait pour un monde simplifié, sans politiques.
    un monde avec un ciel de préférence bleu, où on nous fouterait une paix royale et où l'on serait loin des masturbations intelectuelles !

    moi je suis pour l'europe à condition que son siège soit en bas de la rue de chez moi, et qu'elle me fasse pas chier.

    sinon, les réglementations, pour la pêche, les fromages, les yaourts, les scoubidous,...y'en a marre.

    enfin, à mon avis quoa, comme dirait gaston lagaffe

  19. Jean-Marc dit :

    Ta réponse m'intéresse, je n'en ai pas de directement et principalement liée à la famille socialiste.

  20. noel dit :

    "Socialiste, libéral, gauche, droite… Notions trop vagues…"

    Ceux qui vous font beneficier d'une cinquième semaine de congés payés et
    d'une semaine de trente cinq heures.

    Ceux qui obligent les seuls salariés à travaillez gratuitement
    un jour ferié.

    "Socialiste, libéral, gauche, droite… Notions trop vagues…"

  21. Lilian @ Noel dit :

    Enfonceur de portes ouvertes...J'hésite, car c'est parfois curieusement sur le site de Mélenchon que je me surprends à recenser pas mal de courants d'air...

  22. Jean-Marc dit :

    Lilian

    Ta réponse à ta QUESTION m’intéresse, je n’en ai pas de directement et principalement liée à la famille socialiste.

    Plus vaste à mon avis.

  23. Lilian @ Noel dit :

    J'habite en Wallonie pas en France. Les socialistes n'y ont pas moins dit oui à Maastricht. Et là où ils acceptaient ce qui faisait le jeu de la rente bancaire et financière cassant l'industrie au niveau européen, ils étaient gangrénés en Wallonie par des scandales politico-financiers (titres volés placés dans un paradis fiscal, pots de vin des marchands de canon Agusta et Dassault, corruption où des parvenus se foutaient de l'argent dans les poches sur le dos des habitants de maisons sociales, clientélisme boosté, obsession d'occuper tout l'espace électorale, baronnie politique, parsemage des fonds européens sans logique économique). Ca t'arrive de t'interroger sur le sens du socialisme en phase de désindustrialisation ? Ils avaient un réseau de PME qui ne demandaient qu'à partir et la montée en puissance des taux d'intérêt ont retardé leur décollage. Aujourd'hui, la Flandre s'apprête à larguer les amarres et toute scission de la sécurité sociale entraînera pour les Wallons une perte de pouvoir d'achat de 15%, une baisse de prestation sociale de 20% et 50% de Wallons en plus sous le seuil de pauvreté, plutôt que d'avoir pris les devants en allant frapper à la porte de la République française, comme c'était le cas dans les années soixante au moment où les ouvriers wallons chantaient l'Internationale (créée en France) et la Marseillaise, ils astiquent aujourd'hui la façade du Palais Royal et préfèrent laisser la population wallonne dans la m**** pour des questions de confort au pouvoir... Alors sorry, man, si j'ai une vision du mot "PS" un peu différente de la tienne... On a un authentique trou du cul du nom de Di Rupo à la tête du PS qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Delanoé... Blairiste dans les années nonante, relais des altermondialistes disait-il dans les années 2000, blariste relais des altermondialiste du oui de combat en 2006... Conception du coq wallon qui ressemble à la girouette au sommet de son église, prince-évêque au-dessus de ses barons, l'important n'étant pas de savoir pourquoi la girouette tourne, mais de savoir d'où vient le vent pour être dans le vent...yé yé...

    C'est un petit fils de syndicaliste qui parle...

  24. Lilian dit :

    Arrêtons la masturbation intellectuelle ! Lilian, encore un emm****ur qui se la pète ! Répétons 10 000 le mot gauche comme on égrène un chapelet, et peut-être bien qu'il y aura un miracle. Les 32 heures, le smic à 1500 euros, le plein emploi pour les Français et les sans-papiers de la terre entière venus trouver refuge en France, amen ! Avec qui au juste pour tirer le miracle, on ne sait pas. C'est pas grave, l'important c'est de répéter le mot "gauche"...

  25. retour à l'Irlande dit :

    Bien sûr, nous ne saurons que demain le résultat du référendum irlandais, mais quel plaisir d'entendre, ne serait-ce que 24 heures, le vent de panique à l'idée que la souveraineté d'un peuple puisse mettre en échec une équation établie par quelques politiques et technocrates n'ayant pas le souci de ce même peuple.

    Où l'on peut entendre le rappel à contre-coeur du refus des peuples français et hollandais de LA MEME constitution (quoi qu'en dise Libé) au nom de la souveraineté NATIONALE.

  26. Jean-Marc dit :

    @retour à l'irlande

    beaucoup ont voté contre non pas à cause de la souveraineté nationale, mais à cause de la MANIERE dont l'europe se fait : entre consanguins.

  27. Lilian @ Jean-Marc dit :

    C'est bizarre quand même, mais quand je suis sur le site de NDA, les intervenants ne te demande pas sur les forums si t'es bien de droite avant de t'intéresser à ce que tu penses... On respire bien plus qu'ici ! On aurait meme beau leur dire que NDA ne veut pas remettre en question les 35 heures, qu'il s'oppose également au travail le dimanche, qu'il défend les services publics... Nada ! A vrai dire, c'est à croire que ça en fait chier quelques-uns qu'un dissident de l'UMP puisse avoir une conception sociale...et économique.... C'est pas bon ! C'est suspect ! D'ailleurs peut-être qu'il ment ! D'ailleurs il ne peut que mentir, il est de droite... A gauche, on dit toujours la vérité ! J'ai d'ailleurs passé quinze ans de militantisme dans les rangs de la gauche à n'observer que des gens de bonne foi qui disaient toujours la vérité... Puis on s'étonne que la France s'enfonce ! A l'heure précise où les Français de tous bords doivent se parler, non, il faudrait bien entendu maintenir la CLOISON entre la gauche républicaine et la droite républicaine ! Restons pur, bien au chaud, chez nous à espérer convertir tous les rejetons de Rocard, Delors, Delanoé... Et qu'importe si ça prend 10 000 plombes ! Plutôt périr plutôt que de tendre la main à un homme qui vient de la "DROITE"... Pffffffffff, ben heureusement qu'ils sont pas nés en Belgique hein... Avec notre clivage communautaire, confessionnel et idéologique, ils la défendraient vite au-delà des clivages idéologiques leur République...

  28. Jean-Marc dit :

    Tu exagères un peu, comme tu l'as constaté il y a ici plusieurs bloggeurs open-minded.

    Mais c'est vrai que quelques sectaires à tendance lobotomisés trainent leurs slogans élimés ici.
    Je les appelle gauchards, ou anachronismes, ou beeeeeeh, ou... bref ça dépend.
    Des boulets pour des réformateurs.
    Des boulets pour tous d'ailleurs.
    Il y en a à droite aussi. Les mêmes : question complexe réponse simpliste. Persuadés de détenir eux seuls la vertue, la pureté de la nation à droite, la pureté du respect humain à gauche.
    Prêts à bondir sur tout ce qui ne leur ressemble pas.
    Beurk.

  29. Lilian @ Jean-Marc dit :

    L'histoire est simple. Qui était à la tête de l'Etat français au moment de la nationalisation de la Banque de France et de la création de la sécurité sociale... Léon Blum en 45. Qui était à la tête de l'Etat français au moment de l'indépendance de la Banque centrale française... en 83... Euh... Ben Chirac...

    Comme ça l'histoire c'est franchement mieux. De Gaulle, c'était un dictateur qui a fait un coup d'Etat en 58, alors que la 4ème République, ben c'était le paradis sur terre. Fin de section...

  30. Jean-Marc dit :

    Oui jennifer!
    Et je suis sûr que ça intéressera d'autres aussi ici.
    Merci :)

  31. Lilian @ Jean-Marc dit :

    Puis

    Travail.Famille.Patrie.... C'est le fascisme

    Chômage. Famille monoparentale ou orphelinat. Capitalisme apatride et altermondialisme esperantique hygiénique. Ca au moins c'est un chouette programme de société...

  32. Jean-Marc dit :

    Lilian, pause sur Degaulle et affinitaires... :)

    Ta réponse même rapide à ta QUESTIONcf374 m’intéresse, je n’en ai pas de directement et principalement liée à la famille socialiste.

    Plus vaste à mon avis.

  33. Belgo4.0 dit :

    .Merci de revenir au fil proposé par notre hote, JLM
    Je comprends que de nos jours la politesse s’estompe,
    mais la Netiquette nous impose de revenir au fil : l’Irlande
    Demain vers 18h00 nous aurons les résultats du décompte irlandais.

    Vivement demain !
    “le Belge”

  34. Lilian @ Jean-Marc dit :

    Ben je sais qu'il en a des chiants à droite aussi, puisque mon premier jour sur le site de NDA, j'étais taxé de gauchiste ;-) eh eh eh Depuis ils m'ont adopté avec tous mes défauts...

  35. Jean-Marc dit :

    Belgo, cessez de mettre en avant la nécessité de suivre le sujet du post initial pour respecter l'hôte.
    Si Jean-Luc est l'hôte et contrôle l'outil de production, nous sommes les producteurs!
    Ne vous montrez pas aussi capitaliste mon cher....

    rires et rires

  36. Maxou dit :

    Quel droit avais-je à ces nobles jouissances lorsque, tout autour de moi, je ne voyais que la misère, que la lutte pour un morceau de pain moisi ? A quoi bon leur répéter que l'injustice des hommes l'oppressait, l'étouffait jusqu'à le rendre malade, qu'il n'acceptait pas ce monde scélérat, cette société élitiste qui sacrifiait le plus grand nombre au bénéfice de quelque-uns, que son combat était sont salut, qu'il ne pouvais y avoir, qu'il n'y aurais jamais d'autre vie pour lui....?

  37. Belgo4.0 dit :

    Merci de revenir au fil proposé par notre hote, JLM
    Je comprends que de nos jours la politesse s’estompe,
    mais la Netiquette nous impose de revenir au fil : l’Irlande.

    Demain vers 18h00 nous aurons les résultats du décompte irlandais.

    Vivement demain !
    “le Belge”

  38. Jean-Marc dit :

    @Lilian

    Rires. Je connais le truc :) Misère humaine...

  39. Jean-Marc dit :

    Salut Max, c'est beau mais triste!

    On dit souvent que la force est impuissante à dompter la pensée. Mais pour que ce soit vrai, il faut qu'il y a ait pensée. Là où les opinions irraisonnées tiennent lieu d'idées la force peut tout.
    Il est bien injuste de dire par exemple que le fascisme anéantit la pensée libre. en réalité, c'est l'absence de pensée libre qui rend possible d'imposer par la force des doctrines officielles entièrement dépourvues de signification.
    Simone Weil (l'autre)

  40. Lilian @ Jean-Marc dit :

    Bon, l'Irlande... Alors c'est un pays tout vert, où il y a plein de moutons dans les prix, mais pas dans les chaumières vu qu'ils s'en sont pris plein la gueule pendant des siècles. Donc, quand t'as mis des siècles pour conquérir ton droit à l'autodétermination sur les bases d'une république plus catholique que laïc, avec Collin ou De Valera, vaut mieux faire gaffe dans le soutien de ne pas parler comme le disait un Irlandais hier d'analyse de classe. Ca ne prend pas, tu leur donneras l'impression que la France veut imposer une Europe socialiste, du coup ils seront obligés de se cacher derrière les Anglais...

    Donc faut mettre les sous-titrages...
    Faut pas dire "nous avons du mal avec l'Euro trop haut et le monétarisme", faut dire "nous avons du mal avec le Golden Veal"... Faut pas leur dire "nous ne supportons pas l'Europe technocratique et libéral... gros quiproquo linguistique. Puisque dans l'espace anglo-saxon, le clivage n'est pas entre libéraux et socialistes, mais entre liberals and conservatives... En Irlande c'est plutôt des chrétiens-démocrates très à cheval sur les principes de Rome. Donc faut leur dire... Le passage de Rome à Francfort, c'est le nihilisme. Bruxelles c'est la Tour de Babel... Là ils pourront mieux capter. Puis tu leur parles d'autodétermination, de rejet du centralisme exacerbé (berk les anglo-saxons détestent ça, ça leur rappelle l'URSS) et tu peux te faire comprendre. J'ai pondu deux trois textes dans le style sur des sites irlandais...

    Preuve s'il en est que dans son européisme, chaque peuple accepte ou rejette en prochetant son esprit national au niveau supra-national... Et là où il l'espère haut haut dans le ciel en disant dans un même temps "Europe", ici bas il finit par être tellement absent qu'on a l'impression d'être à l'ère du vide intersidéral et intersidérant..

    De toutes façons les carottes de l'Irish Stew sont cuites. Alea Jacta Est, monsieur le curé de la paroisse de Glendalough ! Time will tell. Place your bets. Faites vos jeux ! De toute façon "Rien ne va plus" dans l'économie casino, ça se dit depuis quinze ans avant "Faites vos jeux"...

  41. Lilian @ Jean-Marc dit :

    Sorry, je fais des fautes d'orthographe grosses comme des croix celtiques au cimetière du chateau du Conemara, mais je tape avec tous mes petits doigts comme l'éclair du court-circuit de ma prise USB, alors je relis jamais...

  42. Jean-Marc dit :

    Voui. C'est ca la politique, mettre des sous titrages, éviter des mots clés.
    Pareil ici, et tu les peints en rouge en plus.
    Mais ici, c'est pas trop le but hein, il y a des indérigidifiables, qu'ils restent tendus, après avec les autres on cause, on échange.
    Je ne crois pas aux vertues dynamiques des boulets.

    Pendant ce temps là, la boule tourne dans son tourniquet, et ca s'exite au bord de la table ; comme si ils savaient qu'il n'y aura que des perdants pour ces dernières soirées au casino ; et après, ca ira mieux.

  43. retour à l'Irlande dit :

    Tu n'as pas pris ton lexomil, Lilian, calme-toi...

  44. jennifer dit :

    Pour comprendre comment les partis se positionnent envers la révolution bolivarienne, d’abord quelques faits.
    1) il s’agit d’une révolution qui est passée entièrement par les urnes. Chavez a été élu en 1998. On peut le considérer comme issu de la révolte de 1989, le Caracazo, une révolte contre les plans du FMI au Vénézuela qui allait faire payer au peuple les années de corruption des élites au pouvoir qui avaient profité du pétrole pour s’enrichir. Le plan de remboursement de « leurs » dettes concocté par le FMI visait à exploiter encore plus le peuple. Rappelons : 80% de pauvres, entassés autour des villes dans les « barrios » (sortes de bidonvilles), illettrés, souvent sans carte d’identité, fruit de l’exode rural du à la découverte du pétrole et son exploitation exclusive par les multinationales aux dépens des cultures vivrières (70% de l’alimentation est importée au Vénézuela).
    Donc le programme de Chavez était de lutter contre cette injustice afin que l’argent du pétrole serve aux peuples et non pas aux quelques privilégiés qui pillaient cette richesse.
    En 10 ans il a gagné 11 élections sur 12 (il a perdu le dernier referendum fin 2007), à chaque fois gagnant plus de voix en chiffres absolus, au fur et à mesure que la population s’inscrit dans la révolution bolivarienne.
    2) La révolution c’était d’abord une constituante qui a élaboré une constitution stipulant un certain nombre de droits élémentaires,
    Puis toute la population se met à appliquer la constitution : alphabétiser, donner le droit à la santé, lutter contre la pauvreté, le droit au logement etc.
    Il y a bien eu des nationalisations mais pas tant que cela : il y en a plus en France qu’au Vénézuela, mais il faut dire que le vénézuela part de très loin.
    3) Comment ont réagi les USA ? Au départ, ils ne se sont pas inquiétés. Puis ils ont compris que Chavez était vraiment décidé à mener son programme à bien. Leur tactique a été de s’attaquer à la personne même de Chavez, le traitant de dictateur, essayant de l’éliminer par un coup d’Etat qui a échoué en 2002, octroyant des fonds aux opposants pour organiser la société civile. Prendre Chavez comme cible d’attaque est facile car il y a un manque criant de cadres intermédiaires. Les seuls lettrés récemment étaient encore les classes riches, ils continuent à pulluler dans les structures de l’Etat, ce qui explique l’exhortation à s’organiser à la base pour contourner la corruption ou le blocage par les classes moyennes. Donc on a un peu la situation : Chavez et le peuple, peuple qui s’éveille et d’où sortent de plus en plus des cadres, mais cela prend du temps.

    Bon voilà c’est le contexte que je voulais rappeler rapidement. Dans un prochain post je passe aux différentes positions politiques. Ce sera plus bref.

  45. retour à l'Irlande dit :

    d'ailleurs juste deux doigts, un Lilian, un Jean-Marc, çà suffirait et çà permettrait aux autres d'en placer une au milieu de cette logorrhée (pour le moins) verbale

  46. Lilian @ retour à l'Irlande dit :

    Je sais, ça m'arrive des fois...;-)

  47. retour à l'Irlande dit :

    @ Jennifer

    Chavez est-il un chef d'Etat européen?

  48. retour à l'Irlande dit :

    Dommage, Lilan, car ce que tu dis est parfois intéressant. Mais, bon, il faut aussi avoir le temps de te lire.
    Propose-nous donc une alternative républicaine crédible à la crise que vit le capitalisme dans son errance financière, et dis-nous comment tu vois la place des nations et de l'Europe

  49. retour à l'Irlande dit :

    en quelques mots, bien sur


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