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 Ambiance

05mai 14

« Le Monde » fait un choix militant

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Depuis de nombreux mois, le journal « Le Monde » tient une ligne éditoriale à charge contre le Front de Gauche en général et contre moi en particulier. « Le Monde » fait de la politique engagée.

À une entreprise méthodique de dédiabolisation de madame Le Pen se juxtapose en parallèle une ligne de diabolisation iconographique systématique allant jusqu’à la manipulation des photos.

Auparavant, « Le Monde » avait refusé par écrit les trois conditions que j’avais posées pour accepter un entretien dans ses colonnes : un titre en rapport avec l’essentiel de l’échange, au moins la moitié des questions sur ma critique de la droite, et une photo respectueuse de ma dignité. Que la direction du « Monde » ait refusé ce compromis honorable suffit à situer son arrogance.

Sa récente agression gratuite contre ses collègues de l’AFP fêtant l’un de ses journalistes souligne bien la vocation normative dont se sent investit l’ancienne gloire de référence dans la profession.

« Le Monde » me traite en ennemi depuis des mois. Son hostilité de principe m’honore quand j’observe la tendresse de ses publi-reportages permanents pour les Le Pen et les éditoriaux dessinés grossièrement anti-syndicalistes du pitoyable Plantu.

« Le Monde » ne fait peur qu’à ceux qui le craignent. Ce n’est pas mon cas. « Le Monde » fait un choix militant. Il reçoit une réponse militante. 

A gauche, la couverture du magazine du "Monde" du 4 mai 2013. A droite, illustration d'un article du "Monde" du 28 mars 2014.

A gauche, la couverture du magazine du "Monde" du 4 mai 2013. A droite, illustration d'un article du "Monde" du 28 mars 2014.


03déc 13

Le coup monté

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Dès la fin de la marche l’habituelle machine médiatico-gouvernementale s’est mise en route sous la forme de la traditionnelle bataille de chiffres. L’absurdité du compte officiel et l’étrange situation renouvelée où la préfecture annonce qu’elle ne donne pas de chiffres avant que le ministre en donne quand même n’a pas retenu l’attention des « commentateurs ». Pas davantage que le retour des barrages filtrant de l’ère Sarkozy où les CRS obligent, en fin de manif, les manifestants à jeter leurs drapeaux et à arracher leurs autocollants. Pas de photos, pas de « révélation » dans ce cas, pas de Petit Journal. Juste une bienveillante cécité entre gens du bon monde ! Non, ce fut d’abord une risible polémique à propos de la première photo du cortège qui a circulé. Celle-ci, prise du bas du boulevard de l’hôpital montre à l’évidence la foule immense. Ça ne colle donc pas avec l’échec annoncé deux jours à l’avance par le royaume des petits malins. Il faut donc transformer la réalité pour qu’elle colle au récit journalistique. C’est donc la photo qui est accusée d’être un faux. Des Rouletabille de circonstance repèrent que les feuilles aux arbres sont vertes : « truquage » ! D’autres « révèlent » qu’il y a vraiment beaucoup trop de feux rouges et certains à l’envers de la circulation ! « Trucage ». La twittosphère est chauffée à blanc. Merci la presse de nous tenir informés de façon si vigilante ! Merci les journalistes de nous protéger des manœuvres de cet affreux Mélenchon et de sa bande de rouges.

Patatras ! En quelques quarts d’heure, le coup s’écroule : la photo vient de l’AFP, elle n’est pas truquée évidemment ! Les feuilles sont bien celles des arbres du 1er décembre ! Et les feux sont bien aussi nombreux boulevard de l’Hôpital, et certains à contresens du fait des couloirs de bus. Quant au comptage de « notre confrère » du journal « le Monde », qui souligne le caractère exagéré de notre évaluation mais ne souffle mot à propos de celui de leur ami Valls, il apparait vite qu’il souffre d’un défaut majeur : la journaliste est arrivée trop tard pour suivre la manifestation, ce qu’elle se garde bien de dire. En effet, elle revenait comme ses autres collègues qui suivent le Front de Gauche, du congrès des Verts, ce qui ne permettait pas de faire mieux que d’être à l’arrivée sur la place des discours, où en effet tout le monde est loin d’être entré et où beaucoup se dispersent du fait du froid… Voilà ce que c’est de surcharger les journalistes pour faire des économies de personnel. Car celle-ci, et les autres de même, dans le meilleur des cas, sont rentrés chez eux poser leur bagages, prendre une douche et repartir au travail. Comment je le sais ? C’est tout bête ! C’est eux-mêmes qui l’ont raconté à mes proches en arrivant pour se faire bien voir, genre : « vous voyez quels efforts je fais pour vous ! ». En atteste la photo qu’elle envoie sur Twitter. Trop drôle les accusateurs de photo truquées trahis par leurs photos. Celle-ci est en effet prise sur la place, en fin de manif, ce qu’elle se garde bien de préciser. Tout cela s’étant écroulé, il restait donc le coup de « l’affaire TF1 ».

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25mar 13

haziza

pg_tweet

plenel

quatremer

askolovitch

cherki

coronado

abiker

dray


04déc 12

Un socialiste qui dit « non »

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Dans les assemblées locales c’est l’heure du vote des budgets de l’an prochain. Beaucoup de monde dans l’univers des socialistes fait une cruelle découverte : la politique d’austérité doit être relayée. Les dotations d’Etat sont en baisse, les recettes locales aussi, tout se tient ! Jean-Marc Ayrault préside dorénavant toutes les collectivités. Contents ou pas, quoiqu’ils aient voté au congrès, dit ou fait pendant des années, chaque socialiste est dorénavant sommé de devenir un militant de l’austérité et un complice de sa mise en place partout dans le pays. Certains seront même des super austéritaire puisqu’étant cumulards ils iront voter à la région puis au département ou dans leur mairie des budgets de restriction liés les uns aux autres. Chaque fois, ils se rendent personnellement coupable du désastre économique et social qui va en résulter. Et ils le savent. (Presque ) tous obéiront, parfois en râlant, d’autres fois en se taisant. Leurs convictions, quand ils en ont, ne comptent plus. Prébendiers avant tout, les membres de l’astre mort assument les exigences de la carrière. Ils voteront, n’importe quoi et le reste. Mais parfois la chaine rompt. Ici, là, une conscience se cabre. Alors commence une réaction en chaine autour d’eux. Est-ce ce qui est commencé dans la région Nord-Pas de Calais ? Le président de la commission des finances régionale, le socialiste Michaël Moglia dit « stop ». Ancien animateur national du courant Montebourg, ses attaches avec le socialisme sont trop fortes pour avaler la mutation social-libérale qui est exigée de tout élu socialiste dorénavant. Son élection dans une région classique de la gauche lui envoie quotidiennement au visage cette réalité sociale durcie qui dépend tout entière de l’action publique pour que soit assuré un peu de dignité. Mais loin d’en faire une affaire locale, dans la tradition bien ancrée des luttes de clans socialistes, Moglia se détermine sur un plan politique national. Son intervention en séance plénière du conseil régional pour annoncer sa démission du groupe et du parti socialiste prend donc une force particulière. Sa portée pourrait l’être aussi. A suivre de près.

 

« Pourquoi je quitte le PS » : lettre ouverte à Harlem Désir

Michaël Moglia publie ce matin (6 décembre) sur son blog une lettre ouverte à Harlem Désir où il explique sa décision. Lire la suite »


29nov 12

Des Socialistes (espagnols) demandent pardon

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Militants socialistes vous savez dorénavant ce qui vous attend si le socialisme est pour vous un idéal et non une carrière. Voyez vos semblables en Espagne. Cette vidéo a été publiée au lendemain de la nouvelle défaite du PSOE, le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol, en Catalogne. Elle a été enregistrée par d'authentiques militantes et militants du PSOE connus comme tels. Elle s'inscrit dans la continuité d'une tribune publiée le 25 Octobre dernier par le sociologue Ignacio Sánchez-Cuenca intitulée " et si le PSOE disait… ? ". Il y appelait le PSOE à faire une autocritique de la politique du gouvernement Zapatero. Les militants concernés n'appartiennent officiellement à aucun courant du PSOE. Dans la vidéo ils indiquent même clairement penser qu'aucun dirigeant du parti n'aura le courage de demander pardon. C'est pourtant désormais presque chose faite : Carme Chacon, l'ex ministre de la défense et ancienne candidate à présider le PSOE, n'a pu désavoué la vidéo : "Moi je crois que les gens ne nous referons plus confiance si nous ne sommes pas capables de leur dire qu'il y a des choses sur lesquelles nous nous sommes trompés " a-t-elle déclaré. Le secrétaire général du PSOE de Castille-La Manche, Garcia Page, a pour sa part indiqué que " l'exercice du pardon aurait plus de valeur si c'était ceux qui ont gouverné qui le faisait plutôt que de simples militants ". Mais la porte-parole du groupe socialiste au Parlement, Soraya Rodriguez, a, quant à elle, rappelé que le PSOE travaillait déjà à une " révision critique " et qu'elle n'acceptait qu'on fasse des réclamations à son parti à ce sujet…




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