05fév 15

Grèce : refuser le coup d’État financier de la BCE

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La décision de la BCE (Banque centrale européenne) à l'encontre de la Grèce entraîne l'Europe dans une direction autoritaire inouïe et l'Euro vers une crise majeure. Couper les liquidités d'un pays a déjà été fait contre Chypre. Ce pays avait été  mis à genoux par la violence d’un procédé qui s’identifiait comme un acte de guerre. A présent, c’est sur la base d’une « présomption » de blocage de la discussion, appréciation politique qui n’est pas dans ses statuts, que la BCE menace le système bancaire grec d’effondrement.

Par cette décision et la sinistre déclaration de Junker selon laquelle « Il ne peut y avoir de choix démocratiques contre les traités européens » est donc proclamée une théorie de la souveraineté limitée des peuples européens. Ce jour est donc un jour sombre dans l'Histoire de l'Union européenne !

Notre solidarité avec le nouveau gouvernement grec qui veut respecter son mandat doit être très active. Je demande au président de la République François Hollande de s’opposer à la décision de la BCE et d’organiser à Paris un sommet européen pour régler, avec la Grèce, le problème que pose l’austérité sans fin imposée par la Troïka. J’ai demandé à être reçu par lui à ce sujet.

Je propose qu'une initiative de mobilisation dans la rue soit prise. Je crois qu'il ne faut pas tarder à proposer au peuple français d'exprimer sa solidarité avec les Grecs et de défendre sa propre indépendance avant qu'elle soit à son tour mise en cause frontalement comme l'est celle de la Grèce.

D’un mal peut-on tirer un bien ? La violence de la réaction de la BCE contre la Grèce surligne surtout l’impasse du modèle actuel de construction européenne. Il semble se faire comme une raison supérieure à la volonté des peuples et maintenant des nations. Il s’identifie à un modèle imposé de force.

Un tel modèle n’est pas viable. Dans l’immédiat, il menace de faire exploser la zone euro et l’Union européenne elle-même. Face à cela, une autre Europe est possible. Le blocage actuel en est l’occasion. La France peut en être le déclencheur. C’est son intérêt. Car le moment où elle se verrait contester sa souveraineté se voit trop nettement profiler, si l’on tient compte du ton et des méthodes déjà utilisées par la Commission, pour exiger sans cesse de nouveaux tour de vis budgétaires et structurels. François Hollande peut donc faire beaucoup.

Notre pays est membre fondateur de l’Union, il en est la deuxième économie et bientôt la première population. Il ne peut limiter son ambition a être le « bon élève de la classe européenne ». On va voir si la conférence de presse de François Hollande élargit l’ambition et la capacité d’initiative de notre pays. 


180 commentaires à “Grèce : refuser le coup d’État financier de la BCE”
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  1. carlo dit :

    @delaunay claude
    "Un traité cela vit cela s'interprète et si cela va contre la volonté des peuples cela se change."
    Soit, mais à condition que tous les peuples concernés soient d'accord. Or ce n'est pas le cas.

    "Nos votes doivent être respectés. Ils sont la loi car la voix du peuple et de ce fait s'imposent à tous. "
    C'est entendu, mais les votes d'un pays ne s'imposent pas aux autres.

  2. Nicolas.B dit :

    «Il ne peut y avoir de choix démocratiques contre les traités européens», Junker déclare la guerre aux peuples européens. Ils sont même prêt à tout pour garder leur pouvoir de destruction humaine, pour cela une guerre contre les Russes leur permettrait de stopper tout désir de rébellion. La soi-disant unité nationale de ce triste janvier leur a donné une idée, prolonger l'état d'alerte pour tout se permettre, comme disait Audiard, ils osent tout. Notre VIP déclare sans accord ce sera la Guerre, perdrait il la tête ? Faudrait leur rappeler que c'est pas les Russes qui ont commencé, l'attitude offensive de l'Otan avec une europe servile, partenaire d'un gouvernement ukrainien nauséabond l'a bien cherché. La France n'a jamais été aussi forte qu'en cherchant la paix, comment peut on s'extasier de la stature d'un chef d'état va-t-en guerre ? Les stock d'armes sont-ils trop importants qu'ils faillent les écouler ? Ce serait pas mal en effet de poser ces questions en même temps que celles sur la Grèce. J'espère que la libération grecque se prolongera avec les Espagnols pour pouvoir nous entrainer nous aussi à briser ces chaînes. Vive la VIe, pas la guerre.

  3. Michel dit :

    Bonjour,
    Cette europe vient de loin, Maastricht, le référendum de 2005, et j'en passe. Les citoyens votent avec leurs pieds à défaut de voter avec leur tête et en subissent après les conséquences sans pour cela gamberger sur leurs précédents votes. Aussi, quand je lis qu'il faut manifester, cela peut satisfaire un tondu et un pelé, car déjà qu'ils ne manifestent par pour eux comment pourraient-ils manifester pour les Grecs ? Il faut avant toutes choses clarifier les positions sur l'Europe. La changer de l'intérieur ressemble pour beaucoup à ceux du PS qui restent pour le changer. Il faut clarifier les positions sur les élections françaises. Qu'elle peut être la vision des citoyens sur des partis qui critiquent l'action de Hollande et du PS et qui s'allient avec eux à la première élection venue.
    Enfin « Les forts font comme ils l’entendent, et les faibles souffrent comme il se doit. » (Thucydide). Cette maxime a un corollaire important. Les systèmes de pouvoir comptent sur des spécialistes en gestion de doctrine (les journaleux et éditocrates) à qui il revient de montrer que ce que font les forts est noble et juste, et que si les faibles souffrent, c’est leur...

  4. Denis F dit :

    Les Russes répondent aux États-uniens par l'humour, tout comme Pierre Dac répondait à Radio Paris pendant la guerre. Obama serait un lézard venu de l'espace, bien vu !

  5. Nelly dit :

    Il faudrait créer un fond de soutien au gouvernement grec. Symboliquement ce serait fort. Aidons les résistants c'est une manière de rester digne.

  6. Titoune dit :

    L'idée de @Marguerite est excellente, c'est une bonne façon d'organiser une résistance européenne contre notre ennemi la finance et contre ceux qui trahissent leur électorat. Quoi qu'il en soit les Français sauront tout seul manifester leur colère, il faut faire confiance au peuple ce n'est pas encore le moment, c'est le repli genre le grand calme avant la tempête, actuellement les gens n'ont plus confiance dans la politique et pour cause. Pour réussir quelque chose d'aussi magnifique qu'a Madrid il faudrait une austérité encore plus visible hors ici les médias ne parlent pas du nombre de gens dans la difficulté, la classe moyenne s'en prend aux immigrés aux chômeurs les tenant pour responsables de tous leurs maux, l'individualisme est encore trop puissant pour espérer mobiliser comme cela serait souhaitable. Les Le Pen n'ont rien a faire que de s'engouffrer dans le sillon de la misère son terreau avec la une des journaux et des médias, nos propositions n'arrivent pas dans les foyers concernés, pourtant vous faites tout ce qu'il faut pour éclairer alerter informer, mais cela ne prend pas pas encore mais c'est inévitable notre heure viendra.

  7. SylvainG dit :

    Bonjour à tous
    Les évènements se précipitent et l'Europe à bien l'intention de faire plier le gouvernement grec et son peuple quelqu'en soit le coût. Cela me suggère que les gauches radicales européennes vont devoir se repositionner par rapport au Veau d'Or qu'est l'euro. Il apparait de plus en plus clair que seul un éclatement de cette monnaie est à même de rebattre les cartes. La chancelière allemande ne cédera pas, suivit de prés par ses toutous européens, et le chenil est grand. Il faudra renverser la table. Il n'y aura pas d'autre choix. En attendant qu'attendent nos gauches radicales, nos syndicats mais aussi nos économistes hétérodoxes, nos intellectuels de gauche pour mettre en oeuvre, appeler à des mouvements de soutiens auxquels nous puissions, humbles citoyens, nous associer ?

  8. educpop dit :

    On voit partout des commentaires à propos de la visite des chefs Allemand et Français au président Russe, [...]

    [Edit webmestre : Eh bien tant mieux, parce qu'ici c'est complètement hors sujet !]

  9. michel dit :

    @SylvainG
    "appel de économistes..."
    Il me semble que 300 ont signé une declaration voir ici. Cependant bien lire, car ils sont a fond pour l’Europe tout en soutenant la Grèce. Ils sont adeptes du grand écart !

  10. André dit :

    «Il ne peut y avoir de choix démocratiques contre les traités européens»
    Si une diffusion internationale circonstanciée et appropriée de cette proclamation n’était pas faite et ou si elle n’entrainait pas le soulèvement de foules de citoyens pour un sursaut de démocratie, il y conviendrait de penser que le formatage savamment organisé de nos facultés a été particulièrement efficace et nous a conduits bien bas. Nous ne connaissons pas la teneur des horreurs que notre temps nous réserverait mais quelques «Histoires» qui depuis quelques temps donnent lieu à commémorations appuyées nous en donnent l’intensité.

  11. Nicolas.B dit :

    Il est temps de demander des explications à la Commission européenne et à Junker, leur demander des excuses au nom des peuples européen pour ces propos et qu'elle déclare les réfuter. Quand aux chiens de garde il faut les remettre à leur place, surtout quand ils répètent à tu tête, extrême gauche, extrême gauche, comme avant ils disaient Vadé rétro Satanas, en d'autres temps.

  12. JM Robin dit :

    Bonjour Jean-Luc,
    Pourquoi ne pas proposer une marche des peuples européens avec une date de RdV sur Francfort, puis Bruxelles ?

  13. octobre dit :

    @Titoune 156
    Bien sûr que l´idée de Marguerite est excellente et praticable au niveau mondial. Un numéro de compte en Grèce où transferer les dons est nécéssaire. Même n´ayant moins que rien, il est toujours possible de trouver 10 euros par solidarité avec Syrisa et le peuple grec. 10 euros multipliés par X milliers de personnes cà peut franchement aider et ce sera toujours cà de moins dans les poches à Merkel et compagnie. Une autre idée en l'air : artistes, écrivains, philosophes pourquoi ne pas donner des oeuvres, des manuscripts dans le but d'une vente aux enchères au profit du peuple grec ou organiser des conférences payantes dans le même but.

  14. carlo dit :

    @ Nicolas B
    "Il est temps de demander des explications à la commission Européenne et à Junker, leur demander des excuses au nom des peuples Européen pour ces propos"

    Junker a parfaitement raison. Les traités européens lient les peuples, à moins que ceux-ci décident de s'en émanciper et de sortir de l'euro, voire de l'Europe. On ne peut pas en effet être favorable à l'intégration européenne, qui implique des abandons de souveraineté de plus en plus nombreux, et feindre de croire qu'il est possible, parce que le peuple en a démocratiquement décidé de pratiquer une politique incompatible avec les traités, tout en restant dans le cadre européen.

  15. Arnold Lane dit :

    «Il ne peut y avoir de choix démocratiques contre les traités européens", "Le modèle actuel de construction européenne semble se faire comme une raison supérieure à la volonté des peuples".
    Le mépris dans lequel a été tenu le résultat du Référendum de 2005, puis le coup de force du Traité de Lisbonne révélaient déjà la conception très particulière de la démocratie qu'avaient ces gens-là. Nous ne voulons pas de ce modèle. Nous ne voulons pas de cette Europe libérale. C'est pourtant clair, non ? Il ne faut pas chercher plus loin pourquoi l'abstention est aujourd'hui le premier parti de France.

  16. Veytizoux Jean-Philippe dit :

    @Carlo
    Dans le cas présent, la BCE outrepasse les prérogatives d'un traité qui lui en donne déjà beaucoup en coupant la pompe prétextant un défaut d'accord politique avant même que les discussions politiques ne commencent. Et de plus, un vote populaire et démocratique peut amener les parties contractantes à redéterminer la nature du contrat à l'aune de cet élément nouveau. L'élection démocratique d'un gouvernement anti-austérité au sein de l'UE. Les politiques doivent examiner ce fait nouveau et l'indépendance de la BCE ne signifie pas la possibilité de jouer sa propre partition en faisant pression sur les discussions à venir.
    De ce point de vue, la BCE ne respecte pas le traité lui-même. L'indépendance de cette BCE (très discutable par ailleurs) aurait dû la conduire à prendre toute mesure technique garantissant le fonctionnement courant du système bancaire grec durant le temps des discussions politiques entre les partenaires en s'assurant de la contrepartie grecque de ne pas prendre de mesure unilatérale conduisant à modifier la position grecque en Europe, soit la sortie de l'euro pour le domaine qui concerne la dîte BCE.

  17. marc dit :

    Ça suffit la troïka ! Il n’est plus acceptable de nous laisser tondre par ce system illégitime. Il faut reprendre sans tarder le droit régalien de la création monétaire de notre propre banque centrale et ceci compte aussi pour la Grèce, l'Italie, l'Espagne, le Portugal et combien d'autres.

  18. Germain dit :

    D'accord avec @Nino. De plus aujourd'hui si je prends le modèle allemand qui met à contribution l'ensemble de la zone euro et plus, pour faire vivre ses ressortissants (retraités entre autres), il faudrait, si toute l'Europe s'élevait à sa politique, mettre la pression directement 2 milliard d'êtres humains pour financer le modèle européen calqué sur celui des Allemands. Donc si je suis le raisonnement, l'Europe ne peut exister sans l'asservissement des autres. Je trouve cela vraiment bizarre et insoutenable moralement, humainement. Alors dans ce cas, l'Europe, qui pour moi pourrait être un vrai salut (une volonté humaine et politique), cette Europe, je n'en veux pas, je n'en veux plus. Cette Troïka ! Elle est a-démocratique. Déjà les Français, les Irlandais se sont fait subtiliser leur souveraineté (référendums invalidés, torpillés) mais aujourd'hui le déni de démocratie est plus que patent et laisse entrevoir une dictature qui est un déni à la conception même des Droits de l'Homme. Alors, la rue ne suffira pas cette fois ci. Il faut repenser l'Europe comme un espace politique. Et après Montesquieu, faut il isoler le pouvoir économique des autre...

  19. j-jour dit :

    Signe de ralliement sur Twitter pour soutenir la mobilisation pour la Grèce du 11 Février et peut-être promis à un futur plus large des peuples en Europe? "Mazi" de μαζί, ensemble en grec. Mazi, avec un M, comme le verbe auquel le son de la lettre renvoie.

  20. Vassivière dit :

    La présidente de l'Assemblée nationale grecque réalise un rapport sur la dette de l'Allemagne envers la Grèce, suite aux dommages nazis de la guerre et qui n'ont jamais été remboursés puisque la dette allemande fut effacée. Peut-être devrions-nous en faire autant pour affiner plus encore le calcul réel de notre propre "dette".

  21. marguerite dit :

    @JM.Robin a mille fois raison, d'accord avec vous, une grande marche mais sans attendre les consignes, une marche du peuple pour la souveraineté du peuple en Grèce et ailleurs. Tout au long de la route nous ferons de la pédagogie, d'autres se rallierons a nous, quand êtes-vous prêts ? Tous les retraités en bonne santé, tous les étudiants soucieux de l'avenir, tous les précaires si proches des cobayes grecs et tous les autres, les partageux trouvons enfin le chemin de la parole, donnons de la voix en ouvrant la voie.

  22. oxy dit :

    Oui à une souscription pour sauver le gouvernement grec, chacun selon ses moyens. De Podemos, de Die Linke, des Irlandais, au Front de Gauche et d'autres peuples européens il est possible de collecter une somme considérable qui permettrait de réaliser les premières urgences envers le peuples grec et de remettre en marche la machine économique par une relance. Néanmoins l'audit sur la dette grecque devrait déjà être réalisée, c'est une des premières mesures qu'avait promis Syriza (il me semble?). Le temps presse, le peuple ne doit pas être déçu !

  23. labyette dit :

    Oui aussi pour un fond de souscription à la grèce, ne fut-ce que symbolique.

  24. Alain Doumenjou dit :

    Toute proportion et contexte historique gardés, ce coup d'état financier me fait beaucoup penser au fameux manifeste de Brunswick. C'est la même arrogance, le même mépris du peuple, la même brutalité ! Mais à l'époque, cela avait eu pour conséquence de provoquer la mobilisation générale du peuple de France contre les princes et leurs laquais et de galvaniser l'ardeur révolutionnaire. Peu après ce fut Valmy. Il me paraît grand temps de changer de ton, de registre et de partition à propos de l'Union Européenne et du rôle qu'elle joue, au service du capitalisme le plus prédateur, contre les peuples et tous ceux qui n'ont d'autres sources de richesse que leur force de travail. Il n'est vraiment plus possible de se contenter d'affirmer qu'on n'ira pas rencontrer Madame Merkel le béret à la main et qu'on désobéira aux traités, mais le moment est venu de dire clairement si, oui ou non, on est prêt à sortir de l'Euro, de l'UE et de l'OTAN ou si on continue à se bercer d'illusion sur une "refondation" démocratique et sociale de cette machine de guerre contre la démocratie.

  25. richard30 dit :

    @ Vassivière
    Oui, exiger un audit citoyen de la dette de son pays est le minimum, surtout lorsque la Constitution de ce pays attribue sans ambiguïté la souveraineté aux citoyens et que ces citoyens n'ont pas d'autre possibilité légale imposée par la Loi, que de mandater des représentants. Voici la situation. La Constitution attribue la souveraineté aux citoyens, la loi impose à ces citoyens de mandater des représentants et donc la loi opère par ce fait le transfert des responsabilités des mandataires vers les citoyens. Non seulement les citoyens perdent leur souveraineté mais en plus ils sont tenus pour responsables des actes commis par les représentants, les mandataires qu'ils ont été contraints de choisir. Les citoyens sont donc responsables de leur dette. Le minimum serait qu'ils soient informés sur le contenu de la dette dont ils sont responsables. L'audit de la dette est donc une obligation légale qu'aujourd'hui les mandataires ne respectent pas. Exiger cet audit de la dette est un droit des citoyens et lorsque l'on connaît l'importance de son montant, c'est un devoir incombant aux mandataires.

  26. Jean-Marc Flament dit :

    Une autre idée, pourquoi Alexis Tsipras ne donnerait-i pas l'ordre à la Banque Nationale Grecque d'imprimer des euros ? Ce ne serait pas différent du quantitative easing de la BCE qui alloue 60 milliards par mois aux banques pour racheter leurs créances pourries. Les créanciers de la Grèce devraient se contenter de ces euros grecs et le peuple grec ne serait plus saigné à mort par ces assassins que sont les membres de la Troika ? C'est interdit ? C'est justement pour ça qu'il faut le faire. Que tous les pays de la zone euro doivent le faire ! Désobéir à la Troika est un devoir moral avant de faire rouler les têtes à la manière de Robespierre. Et nous, citoyens, qui n'avons pas pu voter contre le traité de Lisbonne, nous sommes en droit de considérer nos gouvernements comme illégitimes. Ne plus remplir nos déclarations fiscales, répondre aux amendes par de la casse dirigée contre les intérêts de l’État. Désobéissance civique non violente sous toutes ses formes. Le pouvoir n'a de pouvoir que ce que nous lui reconnaissons. Agissons avec notre conscience et au diable l'obéissance qui a déjà conduit à Auschwitz et n'est certainement pas une vertu en soi.

  27. Amstramgram dit :

    Le projet gouvernemental grec présenté par A.Tsipras. Un régal. Ils ne perdent pas la forme, en tout cas car ils ont tout à gagner.

  28. bsna dit :

    Varoufakis n'a pas hésité de dire qu'il s'était trouvé devant un vide en rencontrant les "autorités" françaises. Il a probablement raison. Sans doute que DSK sur le plan économique, et vous avec Chevénement sur le plan politique auriez-su quoi faire avec la question grecque. Et voici ce que déclare Varoufakis à propos de Schäuble, Ministre des Finances allemands : le seul homme politique européen doté d'une substance intellectuelle. Et Clap de fin pour la France. Probablement que s'il n'avait pas été en chaise roulante, aurait-il été choisi à la place de Juncker. A la limite, il eut mieux valu, c'eut été plus clair.

  29. evrard dit :

    Il est faut réagir face à ce coup d'état. La Grèce a élu son représentant, il faut la soutenir. Tous les citoyens de tous les pays doivent réagir car c'est la démocratie que l'on écrase. Après à qui le tour ? Non à la dictature des chiffres et des manipulateurs.
    Quand j'ai appris que 1 pour cent des habitants de cette planète détenaient 50 pour cent des ressources, j'ai été révoltée. Il faut faire plier cette dictature, car après ce sera 70 voire 80 pour cent.

  30. Sylvain dit :

    Jean-Luc, puisque tu vas être reçu par Hollande, aurais-tu l'obligeance de lui demander pourquoi lui et son grand copain Obama ne sengagent-ils pas dans une guerre sans merci contre le chômage alors que les vrais chiffres recensent plus de 10 millions de personnes en difficulté d'emploi chez nous et 108 millions aux USA (la soi disant relance économique américaine n'est en fait qu'un montage artificiel qui ne passera pas l'année). Et puisque Hollande aime bien rigoler, demande-lui aussi pourquoi le FMI vient de proposer un nouvel emprunt de 15,5 milliards d'euros à l'Ukraine que nous, européens, allons devoir rembourser alors que les sanctions contre la Russie, dont on ne comprend toujours pas l'utilité, ont d'ores et déjà provoqué une perte de débouchés liée à l'abandon d'échanges commeriaux avec nos partenaires russes nous coûtant des milliers d'emplois? Pour finir sur une note humoristique irrésistible, j'aimerais que tu lances une recherche nationale afin de savoir ce que deviennent les 220 milliards d'euros accordés à Gattaz et ses copains, chaque année et en plus du reste, par l'Etat français, pour créer de l'emploi en France?


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