26jan 15

L’effet domino, vite !

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La victoire de Syriza est un évènement historique. L’ère de la toute-puissance arrogante des néo-libéraux en Europe commence sa fin. Une occasion extraordinaire se présente pour refonder l’Europe, c’est-à-dire une occasion d’abolir les traités qui en ont fait ce monstre libéral monétariste. A partir de notre victoire en Grèce on peut imaginer un effet domino. Ce serait comparable à celui qui a touché l’Amérique latine. Là bas c’est ce qui s’est passé après qu’un premier pays se soit débarrassé de son gouvernement du PS ou de la droite, ou des deux en coalition, qui obéissaient au doigt et à l’œil du FMI. En effet, les mêmes le font ici avec la Troïka et madame Merkel ! La vague commencée là-bas vient d’arriver en Europe en passant par le sud de celle-ci qui en est le plus proche culturellement.

Evidemment, les puissants et le système cherchent la parade. L’opération de la BCE en est une illustration dont je parlerai la prochaine fois. Dans l’immédiat, un premier barrage idéologique se met en place. Son objectif est de dénaturer le sens de ce qui vient de se passer. Hier infréquentable et qualifié de « Mélenchon grec » pour mieux le diaboliser, Tsipras semble faire désormais l’unanimité. La description à présent veut en faire un quasi membre du PS quand bien même les électeurs grecs ont pourtant envoyé dans les poubelles de l’Histoire le lamentable président de l’Internationale socialiste Georges Papandréou et son parti clanique, le PASOK.

En France, comme madame Le Pen était absente du tableau une fois de plus, les commentateurs ont repris leur ritournelle pour la ramener dans le débat à n’importe quel prix. Elle soutient la victoire de Syriza ! Pas un commentateur qui ne relaie la question stupide qu’elle a réussi à leur imposer : « ça ne vous dérange pas ? ». Avec le gros sous-entendu : « les deux extrêmes se rejoignent gnagnagna… ». Il y a même eu un commentaire joyeux pour dire qu’elle avait réussi à me « couper l’herbe sous le pied » et que cela expliquerait l’annulation de mon séjour prévu à Athènes et au meeting d’Héraklion ! Naturellement, le rédacteur n’en croit pas un mot. Il s’agit seulement de provoquer une réaction outrée de ma part et une de ces bonnes indignations créatrices de buzz sans lequel les médias ne peuvent plus vivre. En fait, les enquêtes montrent que personne ne croit à cette thèse. « L’opinion » mesurée par les sondages y voit plus clair que les perroquets du système !

Melenchon-Tsipras 2Le cirque est à son comble chez les solfériniens. Ils n’ont jamais reçu une seule fois Tsipras ! Ils ont toujours appuyé à tous les niveaux le PS grec, le PASOK, ce parti de voyous corrompus qui a appliqué huit plans d’austérité et gouverné sans interruption depuis 2010, y compris avec la droite et l’extrême droite ! Hollande est allé sur place embrasser sur la bouche Papandréou, encourager la coalition de la droite et du PS/PASOK, y compris dans la séquence commune avec l’extrême droite des lepénistes locaux ! Il a recommandé aux entreprises françaises de participer au dépeçage des biens publics grecs et fait leur publicité sur place ! Depuis que le PASOK est devenu enfin un groupuscule, les mêmes bouche en cœur décrivent dorénavant Tsipras comme un des leurs ! Et même, excusez du peu, un « appui pour François Hollande » ! On a le droit de bien rire ! Les voilà en train de nous courir derrière ! Le peuple grec a dit non aussi à ces faux amis, perfides et opportunistes. Maintenant ceux qui disent « respecter le choix des Grecs » (c’est quoi l’alternative ? L’intervention punitive ?) doivent en tirer la leçon. Ils doivent capituler et renoncer à leur part du pillage de la Grèce.

Les solfériniens ne tiendront pas un mètre sur le terrain de leur nouvelle affection. Voici ma mise au pied du mur : la France de Hollande et du PS doit être la première à proposer le moratoire sur la dette grecque ! Elle doit renoncer à toucher les intérêts sur les titres de dette grecque. Elle doit proposer la négociation de la dette. On verra bien alors que comme d’habitude le PS ment dans son prétendu soutien et que Hollande est juste un adversaire de son soi-disant nouvel ami grec !

Le sort de la dette de la Grèce est évidemment le cœur du futur de ce pays ! Syriza l’a emporté par ses propositions sur la gestion de cette affaire. Beaucoup de commentateurs sont absolument paralysés devant cette question. Pour eux, cette dette est une sorte de fétiche dont la réalité ne peut être mise en cause. Voyons cela. Vous qui me lisez, venez faire provision d’arguments… Âmes sensibles s’abstenir…

Certains prétendent même que son annulation provoquerait une catastrophe financière majeure. « Payez ou ce sera le désastre », disent-ils. En réalité c’est payer qui est le désastre. Tout le monde peut le constater en regardant l’état dans lequel se trouvent les pays qui payent. En réalité, tout le monde sait que cette dette est impayable. Je demande que l’on prenne cette expression au pied de la lettre. On ne peut pas la payer. Dire qu’elle sera payée est absurde. Cela revient à annoncer au peuple concerné qu’il devra consacrer toutes ses ressources, à perpétuité, à payer la dette. Car ce genre de dette est une boule de neige. Elle représentait 120 % de la richesse annuelle de la Grèce au début de la crise. Après 5 ans de cure d’austérité totale elle représente 190 % de la richesse produite en une année ! La discussion ne peut donc avoir qu’un objet : comment effacer la dette sans casse, c’est-à-dire sans que le système bancaire s’effondre. Aujourd’hui, dans ce post, je veux d’abord donner des arguments qui montrent pourquoi la question de la dette grecque ne se pose pas dans les termes simplistes dans lesquels nombre de commentateurs la posent. Je veux montrer que l’Histoire récente donne des arguments forts pour contester la prétendue intangibilité de cette dette. 

Dans mon prochain post, je présenterai mon analyse sur ce que cette dette est déjà actuellement et comment l’effacer techniquement sans précipiter tout le système dans un bug géant.

 

La dette ? Quelle dette ?

Avant d’examiner les questions techniques, il faut bien réfléchir à la philosophie de cette affaire. Les puristes disent « une dette est un accord entre deux parties, il faut le respecter » : donc il faut la payer. C’est ce qu’a répété en Grèce Pierre Moscovici, le commissaire européen du PS, ces jours derniers : « Une dette n’est pas faite pour être effacée, elle existe, elle doit être remboursée ».

Il va de soi que la vie en société repose sur le respect des conventions signées. Car annuler unilatéralement un accord c’est s’exposer à ce que les parties adverses en fassent autant sur d’autres accords et il n’est pas certains que le bilan final soit positif pour celui qui prend l’initiative de la chaîne des ruptures. Mais un premier débat porterait évidemment sur la légitimité de l’accord conclu. Un bon accord suppose l’égalité des parties et donc la liberté d’agir de chacune d’entre elles. Exemple : une signature donnée sous la contrainte n’entre pas dans cette catégorie. Ensuite, on distinguera ce qui est dû au titre du capital et ce qui est dû au titre des intérêts. Le capital peut être considéré comme une propriété, même si dans le cas du prêt bancaire sa valeur n’existe pas puisque la banque n’a pas dans ses coffres l’argent qu’elle prête. Au moment de la discussion sur la dette, on pourrait vérifier si la valeur du capital emprunté a été ou non remboursée. La surprise, ce sera de constater que dans la plupart des cas, le capital initial est largement remboursé. Ainsi quand on entend dire « il faut rembourser la dette » la phrase est souvent un mensonge. Il faudrait dire « il faut payer les intérêts ». On comprend pourquoi cela n’est pas dit de cette Melenchon-Tsipras 3façon… Car tout le monde serait tenté de s’interroger sur le taux d’intérêt payé et sur sa justification. Ce fait banal touche aussi au cœur de la doctrine financière. Car les taux d’intérêt usuraires sont imposés au nom du « risque de défaut », non ? Bien sûr, ces taux augmentent le risque de défaut, c’est bien pourquoi ce système est absurde. Mais ce n’est pas le plus important ! Le plus important, c’est que si l’on fait payer un risque c’est donc qu’il est prévu aussi qu’il puisse se réaliser. Ceux qui ont saigné la Grèce au nom du risque ne peuvent protester quand il se concrétise !

Une fois posé ceci en général, voyons les cas concrets. Car en sens inverse, il arrive que les prêteurs soient conscients du fait que leurs exigences sont insoutenables et que, s’ils les maintiennent, tout le système qui les contient eux-mêmes pourrait s’effondrer. C’est ce qui s’est produit au lendemain de la seconde guerre mondiale à propos de l’Allemagne vaincue. Sa dette à l’égard des autres pays fut effacée en quasi-totalité. Il s’agissait d’empêcher que le martyr du remboursement des immenses dégâts et carnages dus aux armées allemandes dans toute l’Europe pousse les citoyens dans les bras des communistes et de l’Allemagne de l’est. Le 27 Février 1953, la Conférence de Londres aboutit à l’annulation de près des deux tiers de la dette allemande (62,6%) par ses créanciers étrangers ! La dette d’avant-guerre, qui avait été une des causes directes de la victoire des nazis fut radicalement réduite de 22,6 milliards à 7,5 milliards de Marks. La dette d’après-guerre est réduite de 16,2 milliards à 7 milliards de Marks. Ce sont des effacements considérables. L’accord fut signé entre la toute nouvelle RFA et pas moins de 22 pays créanciers. Parmi les 22 créanciers, on trouve les États-Unis, la Grande Bretagne, la France, mais aussi la Grèce elle-même ! Cet exemple montre comment parfois on peut décider d’une annulation radicale pour sauver l’équilibre d’un système !

J’ai un exemple de ce que je viens d’énoncer que je juge encore plus parlant. C’est celui de la dette… de l’Irak. Après la deuxième guerre du Golfe, celle que ne firent ni la France, ni l’Allemagne, ni le Canada et ainsi de suite, les États-Unis dénoncèrent la dette contractée par le régime de Saddam Hussein. Bush fils la nomma « dette odieuse », reprenant un terme que seuls utilisaient déjà les altermondialistes. Ces derniers l’avaient eux-mêmes emprunté à une doctrine du 19e siècle. Elle est apparue lors du conflit opposant l’Espagne et les États-Unis en 1898. A cette date, Cuba, jusque-là colonie espagnole, passe sous le protectorat musclé des États-Unis. L’Espagne exige alors des États-Unis le remboursement la dette de Cuba auprès d’elle. Les USA refusent. Ils déclarent cette dette « odieuse », c’est-à-dire contractée par un régime despotique pour mener des politiques contraires aux intérêts des citoyens. « Ce qui est important, c’est que cette déclaration, finalement reconnue par l’Espagne, est inscrite dans un traité international, le Traité de Paris, qui fait donc jurisprudence. » note Eric Toussaint à qui j’emprunte ce savoir.

Peu importe à cette heure les démêlées sur le sujet de cette dette en particulier. En suivant le lien mes lecteurs en apprendront davantage et je leur demande de le faire pour fortifier leurs arguments quand ils devront les porter dans leur environnement. Au final, la dette irakienne fut annulée à 80% ! Cela représentait 120 milliards de dollars ! Retenez ce chiffre. C’est plus du tiers du montant de la dette grecque au début de la crise ! Suivez le raisonnement. Chacun s’accorde à dire que les comptes publics étaient maquillés par les gouvernements de droite sur la base des conseils donnés dans ce sens par Goldman-Sachs ! On peut donc qualifier cette dette de « dette odieuse » dans le sens que Bush lui donnait à propos de l’Irak !  

 

L'Allemagne doit payer

Mais pour l’instant, faisons comme si nous acceptions la thèse du remboursement obligatoire indépendamment de toutes circonstances. Dans ce cas, si la Grèce doit payer la dette, ne doit-on pas lui rembourser d’abord celle qu’elle détient auprès des autres, de façon à lui permettre de payer la sienne ? C’est exactement ce que dit Tsipras. Les Allemands ont occupé la Grèce au cours de la seconde guerre mondiale et ils se sont livrés dans ce pays à plusieurs massacres de masse en plus des destructions habituelles. Le comble du cynisme, c’est qu’ils ont fait payer à la Grèce les « frais d’occupation ». Cela représente 168 milliards d’euros actuels. Tsipras a donc prévu de les réclamer à l’Allemagne. « Dès que notre gouvernement sera en fonction, cette question fera l’objet d’une demande officielle » a-t-il déclaré. C’est en effet l’équivalent de la moitié du montant de la dette actuelle. Est-il légitime de réclamer cette somme ? Tenons compte du fait que l’Allemagne actuelle se sent assez comptable des exactions de l’Allemagne nazi pour servir des rentes aux survivants de la Shoah et même pour avoir fait des dons conséquents à Israël, non pour réparer ce qui restera à jamais irréparable, mais comme reconnaissance de sa culpabilité. Cette culpabilité ne peut être ignorée en Grèce et la responsabilité de l’Allemagne dans l’extorsion de fonds violente en Grèce, bien signalée par le terme de « frais d’occupation », ne peut être abrogée. Peut-être dira-t-on que c’est de l’histoire ancienne et qu’il faut savoir tourner la page. Soit. Mais alors la règle doit s’appliquer dans tous les cas.

Ce n’est pas ce qu’a fait la France quand elle a réclamé au nouveau pouvoir russe de monsieur Poutine le paiement des emprunts russes contractés à la fin du dix-neuvième siècle par les Tsars de Russie. Cette dette avait été annulée par le gouvernement des bolchevicks. Cette question des emprunts russes a été réglée par un accord signé en 1997 entre la France et la Russie. Il a consisté en un versement par la Russie à la France 400 millions de dollars ! Les Russes ont donc payé à la fin du vingtième siècle pour une dette dont les premiers titres datent de 1898 ! Mais l’affaire n’est pas close pour autant. Des arrêts du Conseil d'État, déclarent que cet accord entre États n'éteint pas les droits des porteurs privés vis-à-vis de leur débiteur (Conseil d'État n° 226490 à 236070 séance du 12 mars 2003, et Conseil d'État n° 229040 séance du 7 janvier 2004). Peu avant son élection Nicolas Sarkozy avait confirmé cette position. Il l’a fait par écrit. Il s’agit d’une lettre signée le 19 mars 2007 adressée aux porteurs privés réunis en association. En voici le passage clef : « L'accord franco-russe signé le 27 mai 1997 a eu pour effet la renonciation mutuelle des réclamations respectives des gouvernements français et russe. Néanmoins, il n'a pas pour autant éteint les droits de créance des ressortissants français sur le gouvernement russe. La situation n'est donc pas figée ». On ne peut être plus clair. Dès lors, ce qui est vrai face aux Russes cent vingt ans plus tard cesse-t-il d’être vrai face aux Allemands soixante-cinq ans après les faits ? Doit-on rappeler que les crimes des nazis sont imprescriptibles ?

Tout ce qui précède est destiné à donner l’environnement historique et culturel de la question de la dette grecque, qui est présentée comme une sorte de fait indiscutable avec la dose de terrorisme intellectuel habituelle dans ce type de situation. Voici ce qui me frappe le plus : on considère comme un fait d’évidence qu’il y aurait une sorte de « responsabilité collective » des Grecs vis-à-vis de la dette. Pourquoi imputer à tout un peuple les pillages de quelques-uns ? Surtout quand ce petit nombre maquillait les comptes publics pour cacher ses turpitudes. Et cela avec l’aide d’une banque, Goldman-Sachs, que nul n’a inquiétée depuis pour ces faits ? Et pourquoi imputer aux Grecs cette responsabilité collective vis-à-vis d’une telle question alors que l’on se refuse à juste titre à établir une responsabilité collective du peuple allemand dans les crimes du nazisme, alors même que ceux-ci furent commis avec une participation individuelle assez massive, que les moindres images d’archives rappellent sans contestation possible.   


216 commentaires à “L’effet domino, vite !”
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  1. Hervé dit :

    Pour information. Monsieur Tsipras et le parti Syriza ont à construire un Etat moderne en Grèce digne de ce nom. Un point important à méditer, le cadastre. Savez-vous qu'il n'existe aucun cadastre en Grèce ? Vous voyez où je veux en venir. On appelle cadastre un document dressant l’état de la propriété foncière d’un territoire. Le lien avec l'imposition juste, suit le raisonnement. Pas de cadastre, pas de juste impôt. Pas de justice. L'Eglise orthodoxe est très riches en terres et propriétés foncières. Elle ne paie aucun impôt ! Idem pour les armateurs, mais cela est un autre problème, comme l'optimum fiscal et les fraudes fiscales gigantesque qui pillent le budget national grec. La troïka venant par dessus étouffer toute l'économie en écrasant le citoyen et la citoyenne Lambda de taxes injustes.

  2. Poulou dit :

    Le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine, l'Afrique du Sud, la BRICS prépare une sorte de marché commun avec une nouvelle monnaie valable pour toute transaction entre ces 5 pays. Ne serait-il pas envisageable de créer une union entre la Grèce, l'Italie, la France, l'Espagne, le Portugal et les pays du Magreb et du Moyen Orient, c'est à-d autour de la mer Méditerranée, avec une nouvelle monnaie et une Banque Centrale qui prêterait directement à un taux très modeste des sommes nécessaires pour le développement des relations commerciales de ces pays ? Il est clair qu'il y à une rupture nette entre l'Europe anglo-saxonne, vassaux des USA et d'un Euro victime d'un dollar artificiel et manipulé à souhait par les les banques américaines et les politiciens néo-libérales féroces. L'union fait la force et un bloc laïque autour de la mer Méditerranée éliminerait aussi énormément de tensions entres les religions et les différentes histoires d'un monde si proche dans leur appréciation de leurs vies. Un rêve ? la vie vaut seulement d'être vécu en suivant des beau rêves et des belles visions.

  3. Peggy dit :

    J'ai lu des commentaires dire que la Russie n'a pas remboursé les petits porteurs d'emprunt. Je suis la preuve vivante que cette déclaration est fausse. En effet, en possession de ses fameux emprunts russe contractés pour la construction du chemin de fer russe, j'ai reçu une indemnité mais qui ne représente pas la valeur réactualisé des bons. Le gouvernement français qui a reçu l'argent de la Russie a d'abord distribué a profusion l'argent à une certaine catégorie avant de distribuer ce qui restait comme argent (des miettes) aux petits porteur sans distinction d'où provenait leurs bons. En ce qui me concerne, je détenait ces bons après les avoir achetés pour trois fois rien dans une brocante par souci de collection

  4. Dumas Annie dit :

    Syrisa a été obligé de faire alliance avec un parti souverainiste, mais la faute à qui ? au KKE, PC grec qui a refusé de se joindre à lui. Ne faisons pas la même erreur, il faut que tous les partis anti-austérité, anti libéraux se coalisent pour former un grand front de gauche. Il n'y a que comme cela qu'on arrivera à faire le score des Grecs ou des Espagnols. Tu es dans le vrai Jean-Luc.

  5. Sylvain dit :

    @Poulou 152
    Votre vision est bonne mais elle ne plaira pas à l'oligarchie mondiale qui s'appuie sur l'usure pour mener à bien ses affaires. Avoir pour partenaires des pays du Maghreb va présenter le problème du non recours au taux d'intérêt abusif. Pourquoi croyez-vous que les USA et les libéraux du monde entierveulent un islam laïcisé ? Un autre pays risque aussi de faire la gueule, c'est l'Allemagne puisque plus de 615 000 Allemands (de nationalité hongroise ou polonaise) vivent en Europe centrale et 830 000 vivent en Russie et au Kazakhstan. C'est un relais de l'industrie établi à partir de 1990 quand Berlin a apporté une aide financière et matérielle afin de fixer ces populations dans tout l’Est européen, ce qui permet aux Allemands de gagner beaucoup avec les pays de l'Est dont certains sont entretemps entrés dans l'UE. En 2013, la Commission européenne a lancé une procédure contre l’Allemagne à propos de ses excédents extérieurs excessifs. Ils frisaient les 200 milliards d’euros et dépassaient la limite maximale du Pacte de stabilité. Pendant ce temps, la France néglige ses vieux partenaires méditerranéens pour plaire à Bruxelles.

  6. gp91 dit :

    Salaire minimum à 751€, fonctionnaires mis en disponibilité (c'est à dire virés) réintégrés, arrêt de la privatisation de DEH (EDF grec), arrêt de la privatisation du port du Pirée, réintégration des enseignants et de fonctionnaires de l'éducation mis en disponibilité (c'est à dire virés), nationalité grecque pour les enfants d'immigrés nés en Grèce ou y ayant fait leur scolarité, barrière entourant le parlement pour le protéger du peuple depuis deux ans retirées.
    En trois jours de gouvernement Tsipras, le changement c'est maintenant (enfin à Athènes).

  7. oberon dit :

    Très bien très bien. Notre ami Jean Luc est brillant comme d'hab. La seule question qui doit nous préoccuper est pourquoi les citoyens français ne votent pas massivement pour le Front de gauche ? Pourquoi plafonne-t-on à 7% d'intention de votes ? Pourquoi, quand les votes sont exprimés, préfèrent-ils le FN ?

  8. Anne dit :

    Belle victoire, Quel espoir pour nous aussi. Merci !

  9. Rhuge Hooc dit :

    Bravo aux Grecs, et merci de nous éclairer M. Mélenchon ! Je comprend mieux à présent, du haut de mes 16 ans, pourquoi cette dette est absurde !

  10. Cayol andré dit :

    Bonjour
    Il est clair que la dette de la Grèce sera allégée. Mais de haute lutte ! Par contre, les banques vont peser de tout leurs poids pour augmenter les taux d'intérêts (prétextant que la Grèce est peu solvable). En fait il faudrait prévoir en Grèce comme en France une parade qui n'est pas nouvelle mais qui fait appel au patriotisme (qui reste à démontrer dans le cas de la Grèce mais qui serait certainement vrai en France), lancer un grand emprunt et payer ainsi des intérêts à taux fixes et mettre cet emprunt à la disposition de l'état grâce à la banque centrale de Grèce (ou à la Banque de France). Et tant pis pour le traité de Lisbonne qui l'interdit mais que les peuples n'ont pas approuvé.

  11. Veytizoux Jean-Philippe dit :

    @Oberon
    Tu poses une vraie question. Ce que l'on remarque c'est que dans cette crise du capitalisme là, son approfondissement crée un effet de révélation. Au bout de plusieurs plans d'austérité, les populations qui les encaissent se rendent en quelque sorte à l'évidence: "Quand des costards blonds aux yeux bleus déboulent de Bruxelles et Francfort pour vous traiter de fainéants et couper vos salaires et retraites en deux le problème ce n'est effectivement décidément pas l'immigré, le fonctionnaire, le syndicaliste..." Ainsi en Grèce, Espagne, Irlande, on connait les évolutions politiques que l'on voit à l'oeuvre et de manière éclatante avec Syriza. Pour Die Linke et le Front de Gauche, la question est comment on arrive à enclencher ce type de mouvement avant les 8è, 9è et 10 è plans d'austérité qui serviront de révélateur aux gros bataillons des classes moyennes ?

  12. eili dit :

    "pourquoi les français ne votent pas massivement pour le Front de gauche ? "

    11% c'est massif. Concernant les élections après 2012, parlons de faits. Les électeurs du FdG ont déserté les élections ou ont voté FN. Oui, ça ne plait pas. Ils ne sont pas racistes, mais ils voulaient se débarrasser du PS et de sa bande collaborationniste. Quand Laurent a jeté aux orties le FdG pour des vues électoralistes et passablement pécuniaires en vue des prochaine présidentielles, ça a fait mouche. Il faut admettre ceci : le fdg est dépeint comme un extrême, le PS, l'UMP et le FN occupent majoritairement l'espace médiatique et informatif, ils sont décrit comme LES seules alternatives. Du coup quand les sondages viennent nous éclairer, on voit le FdG passer en 4eme position. En France, on vote utile ou on ne vote pas, surtout aux présidentielles où on peut encore exprimer un vote d'opinion au 1er tour, mais qu'on remplace par un vote consistant à se débarrasser du PS et de l'UMP. On ne vote pas pour le FdG par peur de ne pas y arriver, quitte à faire un pacte avec le diable. Un programme politique ne suffit plus pour convaincre, sinon la politique actuelle...

  13. Habiba dit :

    Belle victoire pour les Grecs. Au bout du compte, dans leur malheur, ils ont la chance de la dignité retrouvée. Nous, si on en croit le dernier sondage à la monde, on est bon pour avoir Marine Le Pen. Pourtant, l'inénarrable journal Le Monde nous a bien expliqué qu'elle s'était complètement ratée sur l'affaire des attentats. Bref, qu'on ne s'étonne pas que la presse soit en difficulté, avec des âneries pareilles. Heureusement qu'il y a quelques blogs. [...]

  14. gilbert dit :

    Faut-il signaler l'introduction dans la loi Macron de la notion du "secret du droit des affaires" et les implications quant à la limitation du journalisme d'investigation, cette liberté de la presse et d'expression qui pourtant avait recueilli un si large consensus à la suite des évenements dramatiques du 11 janvier dernier ? Hollande toujours plus fort !

  15. afournier dit :

    Je viens d'entendre votre interview par Mazarine Pingeot où selon moi vous faites une confusion de vocabulaire. Le terme islamophobie est pour moi similaire à celui d’antisémitisme en cela qu'il est chargé de préjugés et de fantasme à propos des Musulmans. La critique des religion est une bonne chose, l'islamophobie n'est pas la critique de la religion, c'est une ethnitisation d'une culture. Ce mot, islamophobie est appelé à être précieux dans les temps à venir car il dénonce une pente de plus en plus savonneuse. Merci de ne pas ajouter à la confusion.

  16. Nuno dit :

    Syriza un parti révolutionnaire ! Ayant clamé haut et fort, qu'ils n'étaient pas d'accord avec la politique de l'UE envers la Russie et l'Ukraine. Et comme dans ce genre d'affaires l'unanimité des pays membres est requise cela risque de dynamiter la politique "lamentable" à l'international de l'UE/OTAN.

  17. educpop dit :

    La gouvernance Européenne ne peut ignorer que la dette Grecque doit être allégée des énormes intérêts qu'elle croyait avoir réussi à combiner, mais ils ne vont pas renoncer pour autant au profit qu'ils attendaient de ce montage. La question qui se pose est de savoir dans quelles poches ils vont prendre ce que la poche grecque ne donnera pas. Il faut s'attendre à un renforcement de l'austérité partout puisque de toutes façons c'est dans la poche des peuples qu'ils puisent toujours quitte à tarir la source. Seule une grande guerre pourra rebattre les cartes quand la source sera tarie, pourquoi ne sommes nous pas en alerte maximum à ce sujet ?. Les élections départementales ne sont qu'un référendum pour valider l'énorme machine de la réforme territoriale qui se préparait depuis longtemps, parallèlement au GMT. C'est une fuite en avant qui conduit au précipice avec toute la force d'un rouleau compresseur, il faut freiner par tous les moyens, même ceux qui ne sont pas politiquement corrects. C'est notre institutionnalisme qui va nous perdre.

  18. Denis F dit :

    Entièrement d'accord avec 167 educpop : "C'est une fuite en avant qui conduit au précipice avec toute la force d'un rouleau compresseur, il faut freiner par tous les moyens, même ceux qui ne sont pas politiquement corrects. C'est notre institutionnalisme qui va nous perdre."
    Puis-je suggérer que nous préconisions l'abstention massive, et que nous la revendiquions haut et fort partout et dans tous les médias accessibles, en précisant bien la dangerosité de ces élections cache-sexe. Et profitons de ce rassemblement populaire que sont ces élections départementales pour mettre des urnes en face de chaque bureau de vote réclamant une constituante pour une 6° république, l'occasion est trop belle pour passer à coté, et cela ne demande pas une organisation démentielle.

  19. Berthier Gilbert dit :

    En Grèce, les législatives se font à la proportionnelle avec une prime au parti arrivé premier. Cela change tout ! Obligation de fonder des grandes coalition du type Syriza. Retrait de l'argument du vote "utile". Dispense d'accord de second tour. Vive la proportionnelle !

  20. Sylvain dit :

    Je suis d'accord avec mes camarades @educpop et @Denis F. Le rouleau compresseur va nous passer dessus incessamment sous peu en parfaite illégalité. Pourquoi ? Parce que le financement monétaire des Etats est interdit en Europe. Or, depuis 2007 Draghi a refinancé les banques à la tête de la BCE en ne lésinant pas sur les moyens puisque ça s'est fait à coups de centaines de milliards pris au contribuable avec en prime un délais de remboursement de plus en plus long (4 ans). L'argent est prêté à 0.05% à ces banques qui le replacent à 4% (entreprises et ménages). En contrepartie, Draghi et ses potes de Goldman Sachs, habilement répartis dans les circuits et réseaux financiers européens, acceptent des titres de garantie moins fiables. C'est le fameux Quantitative Easing (assouplissement quantitatif). Aujourd'hui, Draghi va déposséder les Etats de leur bien public financièrement le plus garant de l'intérêt général en rachetant les bons du Trésor de tous les Etats européens. Nos Républiques ne seront bientôt qu'un lointain souvenir. La BCE n'achètera rien aux Trésors Publics mais au monde privé détenteur de ces bons du Trésor. Un dépeçage organisé et implacable !

  21. thery dit :

    En criant au scandale si les Grecs voulaient effacer la dette c'est comme d'habitude crier avant d'avoir mal, et sa me rappelle mai 68 quand au début des événements les patrons criaient a qui voulait l'entendre que les augmentations et primes ne pourraient pas être payés car ils n'avaient pas la trésorerie pour faire face. Finalement au bout de 3/4 semaines de grève, certaines entreprises ont lâché le double après (grenelle) en s’empressant dés la reprise du boulot de trouver un moyen de récupérer leur pognon n'acceptant pas la (défaite). Voir le choc pétrolier de 1973 provoqué par tout le système pour tenter de reprendre la main en attendant la 6eme république

  22. Grangognan dit :

    Les laveurs de cerveaux patentés, ces soit disant économistes qui au travers de prédictions car il s'agit bien de prédictions, orientées, dirigées en sous main par leur maitres de la banque, monopolisant la petite lucarne médiatique, ont donc du "mettre leur mouchoir dessus", nous avons pu constater le revirement des commentaires à tel point qu'aujourd'hui certains osent affirmer que Jean-Luc Mélenchon n'a rien de commun avec Tsirpas et Syriza, soit disant beaucoup plus au fait des problèmes économiques et des solutions à apporter. Tsirpas, l’ex Mélenchon grec est devenu par sa brillante victoire un modèle de gauche, et bien soit je souhaite à Jean-Luc Mélenchon, à la véritable gauche le même avenir. Aux oublieux le même sort que leur semblable du Pasok. Finalement cette gauche qui s'est fourvoyée va finir par payer sa dette au peuple. Il se dessine cet avenir pour nos enfants, petits enfants, à nous de mettre de la couleur dans ce dessin.

  23. tillie dit :

    Clair, précis et porteur de vérités qu'il faut faire comprendre et partager au peuple. C'est le moment de solliciter un engagement profond et résolu de nos concitoyens tel que je l'ai souhaité dans mon essai "pour 2 millions de plus" qui a été largement censuré. Ne laissons pas le peuple s'en remettre à l'unique symbole de la gauche Jean-Luc Mélenchon, ce que souhaite et essaie de caricaturer le PS et la droite. Ils espèrent ainsi nous écarter du débat et, à fortiori, des prises de décision capitales pour notre pays. Jean-Luc Mélenchon creuse un large sillon dans lequel nous devons tous répandre de fructueuses semailles à l'exemple de nos amis Grecs.

  24. Nicolas.B dit :

    En tout cas cela fait plaisir d'entendre une autre voie au sein des états européens. Je ne sais pas comment les honnêtes gens comprenne ce qui se passe, mais cela doit éveiller leur curiosité. Bien sûr les épouvantails sont de retour, pour faire peur, la promo FN se remet en route, revoici les coups bas de la finance, les impostures n'ont même pas peur du ridicule. La chaine qui étouffait hier le peuple grec à craquer, le dépeçage en règle est stoppé. Que la bourse grecque perde 10%, je m'en fout un peu beaucoup comme la plupart des gens. Je vois un peuple qui se relève, qui n'a plus peur et tout ça grâce à notre gauche. Vivement l'effet domino, en Espagne et en France. Quand à l'idée de s'abstenir de Denis F, de refuser le système aux prochaines élections pourquoi pas, quand la règle du jeu est faussée, on ne joue plus. Laissons les se compromettre dans leur tambouille, hors du peuple.

  25. giloux dit :

    Bonsoir Monsieur Mélenchon,
    Bravo Jean Luc, les Grec nous donnent des ailes ! On peut y croire. La porte est entreouverte.Je viens de lire assez rapidement les commentaires ci-dessus. Je retiens ces deux ci "Pourquoi s'allier avec le "centre droit" alors qu'il y a des élus communistes ?" "Moi, je ne m'explique pas que le PC grec ne soit pas allié à Syriza. J'aimerai bien une explication sur ça."
    Ici à Rouen, les communiste, enfin leurs chefs, se sont acoquiné avec le PS de droite de Hollande. Pour être certain d'obtenir des sièges. Les écolos ont fait de même. Notre liste créée rapidement, sans les communistes ni les écolos a fait un très bon score. Lors de cette campagne les communistes collaient des affiches "contre l'austérité" alors que les mêmes s'acoquinaient avec le PS de droite de Hollande. Alors lorsque j'entends, ici et là qu'il faudrait faire liste commune avec eux, ça me donne de l'urticaire. Mais peut-on y aller seul ? Sachant aussi que leurs militants de base, ceux qui collent les affiches, ne sont pas forcément d'accord avec leur chef.

  26. claude28 dit :

    La Grèce a dit stop et à juste titre car en definitive il faudrait se poser la question, a qui profite les interets de la dette ? Dés lors on a la réponse à bon nombre de choses. Ne faudrait il pas plus jouer la carte de la solidarité inter européenne pluto que de chercher à mettre la tête sous l'eau de certains qui certes ont fait des fautes, mais dont les fauteurs ont pris le magot et se sont enfuis.

  27. christiane 60 dit :

    Bonjour à tous. Tout d'abord je veux saluer le courage et la patience de Jean-Luc face à certains médias. J'ai trouvé très éprouvante l'émission de BFM, c'était insupportable et j'en perdais mon sang-froid. Je suis fière de nos camarades grecs et je pense que Tsipras sait ce qu'il fait dans le contexte qui est le sien, il faut avoir confiance.

    @Denis (136)
    Ce n'est pas possible de tourner la page ? Je suis au PCF et Front de gauche sans hésiter, les accords des municipales, je les ai encore au travers de la gorge mais je suis candidate aux départementales et avec l'équipe des copains, c'est clair, on milite et on s'engage Front de gauche (d'ailleurs nous n'avons jamais dévié de cette position). C'est lassant ces procès d'intention permanents, nous avons mieux à faire.

  28. folloppe dit :

    @invisible
    Je ne vis le nez sur la bourse mais dire que la Russie a remboursée est une contre vérité, et oui mes parents n'avaient pas une grande fortune et oui on a tout perdu et il en reste des traces aujourd'hui. Vous parlez des retraites, j'espère pour vous qu'elle sera confortable, mais il n'en est pas de même pour tous. Alors je pense que la vérité n'a jamais fait de mal a personne et dire ce qui a été dit était faux et le dire ne fait pas de moi une sale capitalisme et oui je suis contente que le peuple Grec ai déserré le carcan qui le faisait tant souffrir.

  29. Nicolas Verdier dit :

    Pour celles et ceux qui parlent des armateurs grecs, sachez que la plupart ne sont pas en Grèce mais à Genève ou à Londres. Quant à leurs navires, ils naviguent sous pavillon de complaisance. Alors, malheureusement, ce n'est pas demain la veille qu'ils paierons leurs impôts en Grèce.
    Je constate que les médias tapent encore plus sur Jean-Luc Mélenchon que d'habitude, depuis les dernières élections en Grèce. Voudraient-ils dire au bon peuple français qu'il ne faut surtout pas voter à gauche car, bien évidement, There is no alternative (TINA), comme le disait cette chère madame Thatcher !

  30. marj dit :

    @Christiane 60
    Je suis assez d'accord , les critiques contre le PCF tournent en rond et, non seulement c'est improductif mais en plus c'est facile. Mettre les résultats du Front de Gauche sur le dos des uns quand ils sont mauvais et des autres quand ils sont bons, ça n'est pas trés honnête. Les dynamiques électorales ont des raisons complexes qui nous échappent. La mayonnaise a pris lors de la présidentielle mais le mouvement s'est essoufflé juste après, avant les municipales, à mon avis, pour des raisons plurielles qui tiennent plus à la conjoncture. Arrivée du PS au pouvoir (appelé "la gauche"), état de la France qui n'est pas celui de la Grèce avec des classes moyennes pas prêtes à une rupture. Enfin, n'oublions pas qu'en Grèce, l'extrême droite incarnée par le LAOS faisait partie du gouvernement et s'est décrédibilisée tandis que l'Aube dorée, le parti nazi est trop violent. Chez nous, d'une part, la classe médiatico-politique a complètement dédiabolisé le FN, notamment en le détachant de son appartenance historique et d'autre part, ce parti n'a jamais participé à un gouvernement. Donc, seuls ceux qui ont une culture politique solide peuvent y voir...

  31. Denis F dit :

    @ Christiane et marj
    Détrompez vous je ne tape pas sur les communistes comme vous dîtes mais sur les apparatchiks communistes et seulement sur eux, sur ceux qui sont élus à vie, qui magouillent avec le PS, qui sont cumulards, enfin sur les professionnels de la politique qui ont réduit votre parti à peau de chagrin, vous avez la mémoire bien courte, vous ne vous souvenez pas des 1,93%. Le parti communiste n'a plus rien à voir avec le parti ouvrier qu'il fut, aujourd'hui c'est un parti d'élu(e)s, cherchez donc à comprendre comment il en est arrivé là avant que de casser du bois sur le dos des autres. Ce parti qui fut l'un des plus fort d'Europe n'est plus que l'ombre de lui même, dites moi le contraire et vous vous enfoncerez encore un peu plus dans le déni de réalité dans lequel vous êtes installée.
    Je vous salue bien, et sachez que je suis persuadé que vous êtes comme beaucoup d'autres sincères, mais si vous voulez vraiment que les choses changent, je vous en conjure ouvrez les yeux et cesser d'être sectaires. Pour vous en convaincre il vous suffit d'aller jeter un œil sur mon blog, vous n'y trouverez aucun propos anti-communistes.

  32. thierry dit :

    Bien dit JL.
    Cela dis qu'est-e qu'on en a à f.. de la justification mathémato-historico-financiale. Quand un riche prête de l'argent c'est qu'il en a trop et qu'il ne sais pas quoi en faire en tout cas qu'il vit très bien sans. Ensuite qu'ils pleurnichent pour leurs intérêts ne se rendant pas compte qu'ils se sont faire berner moi ça me va ! Un prêt c'est fait pour ne pas être remboursé si non ça ne sert a rien.

  33. thierry J dit :

    @thierry
    Lorsqu'un état trouve à emprunter de l'argent auprès de ses riches contribuables, c'est qu'il accepte de payer pour de l'argent qu'il aurait pu avoir gratuitement par l'impôt, de là il est facile de comprendre de quel coté de la barrière se situent les représentants de cet état.

    [Edit webmestre : J'ai modifié votre pseudo. Evitez de prendre délibérément le même pseudo que la personne à qui vous répondez, surtout lorsque c'est la première fois que vous "commentez" (ou que vous ne l'avez pas fait depuis presque 2 ans), cela ne peut que créer une confusion.]

  34. chris_84 dit :

    A quand un audit massif des dettes de nos pays? Quand je dis audit, c'est tracage de l'historique, des taux pratiqués, mais aussi et surtout de la localisation bancaire des comptes créditeurs qui détiennent les titres de dette. Peut-être qu'un jour les gens dans leur ensemble réaliseront qu'ils se saignent globalement pour des comptes localisés dans des paradis fiscaux, et on comprendra peut-être ce jour-là pourquoi personne dans les instances politiques ne veulent toucher à ces gens là, et surtout pas la Troïka, et surtout pas Junker. Le combat de Tsipras est justifié et j'espère que ce pavé dans la marre va conduire à une vague de type tsunami politique.

  35. BOUGHRIET dit :

    La déclaration de Jean Claude Juncker, président de la commission européene, du 29 janvier 2015 dans le journal politis.fr siffle la fin de la comédie. Je le cite "il ne peut pas y avoir de choix démocratique contre les traités européen". L'effet domino n'existe pas et La seule chose qui compte, pour l’oligarchie euro-atlantiste, c’est que la Grèce reste solidement arrimée dans l’UE, dans l’euro et dans l’OTAN. Et cela, M. Tsipras l’a déjà confirmé.

  36. Bob.pollet dit :

    Tant que le peuple grogne, les Merkel, Junker et compagnie rigolent. Mais là le peuple grec a tranché. J'espère qu'il notifiera assez vite par une prise de position de son nouveau gouvernement que son pays rejette catégoriquement les arnaques du TAFTA.

  37. Cosentino dit :

    Bonjour a toutes et tous,
    Merci a notre ami Jean Luc pour ces vérités sur les dettes de cette Europe. Ne laissons pas tomber la Grèce, surtout son peuple. Félicitations a A. Tsipras pour cet espoir qu'il nous insufle. Le ministre grec des finances, qui a clairement fait savoir qu'il ne négociera pas avec la Troika. Bravo Cordialement.

  38. Yvon dit :

    J’ai poussé dimanche soir un grand soupir de soulagement. Enfin un coin de ciel bleu s’ouvre dans la grisaille européenne, et quand je dis européenne… Lorsque l’on regarde l’Argentine et d’autres pays d’Amérique du Sud qui ont su repousser cette même troïka, car c’est la même, il y a des raisons de penser notre avenir sans cette contrainte budgétaire, illégitime. Le concours de Podemos, le nôtre, sera déterminant ! La Grèce, refuge fiscal des consortiums, le voyage des fonds, le côtoiement, voire le mélange scabreux de ceux-ci, avec l’argent sale blanchi dans les refuges bancaires anglo-saxons, font retentir un concert unanime de cris, étranglés de rage, dans les lieux publics. Classes petites et moyennes ne sont pas tendres. Finances toxiques, découpage absurde des régions, etc. En première page du Canard enchaîné du 28/01, je regrette qu’Erik Empatz dans son édito mentionne la magouille et le gonflage des comptes grecs, sans évoquer le rôle de Goldman-Sachs qui a précipité la catastrophe financière de la Grèce, comme quoi il nous faut rester vigilant.

  39. chris_84 dit :

    Tsipras sera à Bercy. S'il résiste au discours ambiant et à Junker, quelle sera la prochaine étape pour la Troika ? Sérieusement, quelles sont leurs possibilités démocratiques ? aucune. Si renégociation, ils vont craindre l'effet boule de neige pour les autres peuples de l'Europe du Sud. Donc quelle est la suite que nous pouvons craindre ? Ils vont décider d'envahir la Grèce ? de décapiter le gouvernement grec par une action de type coup d'Etat ? Quelle est la suite des évènements ? J'ai peur de tout ce qui peut arriver. Sauf à ce que l'ensemble des peuples soutiennent d'ores et déjà nos amis grecs, dans la rue, comme Podemos à Madrid, je crains le pire, car ni l'oligarchie, ni le crime organisé dans les paradis fiscaux ne laisseront se désagréger leurs plans odieux élaborés depuis longtemps.

  40. Quelques éléments très simples pour compléter votre analyse. Si le front des populismes vous déplaît, il faudra bien que vous négociez l'alliance des souverainistes. C'est à nouveau de la Grèce que nous revient l'espoir de la liberté. Nous lui devions déjà l'invention de la démocratie, encore une dette dont même la troïka ose se prévaloir à sa manière puisqu'elle prétend diriger le monde à partir des démocraties. Les peuples peuvent-ils être tenus pour responsables de dettes contractées sans qu'ils soient associés aux transactions qu'ils signent ?

  41. Christiane dit :

    Je viens de lire l'étude d'ATTAC sur le "plan de sauvetage de la Grèce", c'est édifiant ! Jusqu'à quand l'absurdité des politiques vont laisser la finance gouverner le monde ? Mr Mélenchon, ne baissez pas les bras devant les chiens de garde de tous poils.

  42. CEVENNES 30 dit :

    @Boughriet 185
    Comment interpréter le déclaration de Juncker (M.paradis fiscaux) "il ne peut pas y avoir de choix démocratiques contre les traitées européens" phrase prononcée au sujet des demandes de renégociation de la dette formulées par Syriza. C'est un diktat, dans ces conditions tout projet de réorientation de l'Union Européenne "l'autre Europe" n'est qu'une chimère destinée à égarer les peuples. La seule issue pour retrouver notre souveraineté est sortir de l'UE et de l'Euro par application de l'article 50 et ainsi sortir de ce fabricant de guerres qu'est l'OTAN. La souveraineté et le patriotisme ne sont pas l'apanage du FN.

    @Denis F 181
    Camarade je suis en parfait accord avec votre analyse, le PCF s'est converti en un parti d'élus et d'apparatchiks pantouflards malgré des militants sincères et motivés, il n'est plus en face avec le monde ouvrier et très sincèrement j'envisage l'abstention aux cantonales.

  43. Jack dit :

    Ras le bol de ce monde dirigé par les banques et autres financiers. Dans les entreprises, tout n'est plus que finance, et cost killing, tout est pensé uniquement à travers le coût, dans une pure logique de profit immédiat. Le travail n'a plus d'importance, le social et l'humains ne sont plus que variables d'ajustement. L'Europe des financiers garde encore aujourd'hui sa quiétude et ces certitudes, pourtant la Grèce ouvre la voie d'une nouvelle ère. Voyons la suite des évènements...

  44. Dim dit :

    Quelle joie de voir la masse de gens à la marche de Podemos. Iglesias comme Tsipras ne s'effarouchent pas à l'idée de parler de "souveraineté de la patrie" ce qui n'a évidement rien à voir avec le nationalisme (qui est l'identification d'un peuple à un invariant ethnique, racial ou religieux). Prenons en de la graine

  45. turmel jm dit :

    @Christiane 60 @ 177
    Comme toi je suis communiste, et depuis 37 ans, comme toi j'aimerai que l'on tourne la page des éternelles critiques de la part de gens qui, je l'espère se battent autant que nous pour le FdG, et enfin comme toi je l'ai toujours en travers de la gorge. Bravo pour ta candidature, mais tu reconnaîtras que la question de notre stratégie n'est pas encore réglée définitivement malgré les bonnes intentions. C'est quand même un véritable problème. Exemple. Y a t-il une différence de fond entre le PS et Pasok ? Effectivement, selon la réponse des décisions doivent s'imposer. Ou bien, rassemblons nous au second tour contre la droite. Quelle droite ? La rose, la bleu horizon, la bleu marine ? Et oui, là est le débat qu'il nous faudra bien trancher. Fraternellement.

    [Edit webmestre : Eh bien tranchez-le ! Mais pas sur ce blog. Vous êtes hors sujet...]

  46. atassain dit :

    Bonsoir cher Jean-Luc, je vous ai vu plusieurs fois à Clermont-Ferrand, je vous suis depuis mon profond ras-le- bol du socialisme. Bravo au peuple grec, bravo à vous, merci au peuple grec, merci à vous. Grace à vos analyse j'essaie de communiquer la vérité à mes collègues. Je pense et je souhaite de tout mon coeur la victoire de la vérité et avec elle la victoire du Front de Gauche avec vous à sa tête. Il faut se préserver et se montrer diplomate (plus doux) tout en gardant la force du pouvoir de la vérité.

  47. educpop dit :

    Les rencontres avec un échantillon représentatif de la population, en tractant sur le marché, montrent qu'une grande majorité croit qu'on doit payer la dette de l'Etat, parce que c'est la même chose que de rembourser un crédit personnel. Quand on dit que la gauche ne va pas rembourser la totalité de la dette, ils en déduisent que la gauche rêve ou qu'elle est malhonnête. Les évènement majeurs qui viennent de se passer en Grèce n'ont rien changé à cela. La pensée unique a réussi à délivrer son message : il y a 3 partis qui comptent, le PS, l'UMP et le FN, le Front de gauche est 4ème. Les électeurs de la 5ème république sont formatés, quand on est 4ème on ne compte pas dans les votes utiles. Les gens pensent que c'est pour ça qu'on essaye de se faire remarquer. Il faut un évènement qui passe à la télé et qui prouve en France que la moitié de la dette est illégitime, sinon la révolte n'aura pas lieu.

  48. romuald dit :

    Bonsoir Monsieur Mélenchon, je tiens à vous remercier pour votre analyse juste et clair. Bravo à vous et merci pour l'espoir que vous portez pour nous et nos enfants.

  49. JM Segay dit :

    N'est-ce pas plutôt la troïka qui a une dette envers la Grèce ? Combien coûte les malheurs, la souffrance du peuple grec de ces dernières années ? Ne faut-il pas faire le compte des morts de pauvreté, de suicides, de dépressions nerveuses, etc. ? Quand ils font une politique d'austérité, ils savent ce qu'il font et les dégâts humains sont énormes. Si on les écoute, il ne faudrait avoir comme projet de société que le remboursement de la dette.

  50. Vanlierde francis dit :

    Merci de votre apport toujours clair. Nous en avons bien besoin face à l'intoxication généralisée du PS au FN. N'oublions pas non plus le coût supporté par les européens pour la réunification des 2 Allemagnes et toutes les dettes effacées dans les pays africains. Les avoirs gelés (ceux de là famille Ben Laden, de Bokassa ?) peuvent ils servir a quelque chose (on parle parfois de vendre les bijoux de famille) et puis si l'Europe allemande se prend toujours pour maître du monde, que la Grèce négocie son retrait de l'euro (les anglais sont toujours un pied dehors) et trouve des appuis financiers autres, pétrodollars, République de Chine (ou Valls est allé cette semaine ?) ou autres pays communistes (Russie) ou même Le Pen lève des fonds ?


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