26jan 15

L’effet domino, vite !

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La victoire de Syriza est un évènement historique. L’ère de la toute-puissance arrogante des néo-libéraux en Europe commence sa fin. Une occasion extraordinaire se présente pour refonder l’Europe, c’est-à-dire une occasion d’abolir les traités qui en ont fait ce monstre libéral monétariste. A partir de notre victoire en Grèce on peut imaginer un effet domino. Ce serait comparable à celui qui a touché l’Amérique latine. Là bas c’est ce qui s’est passé après qu’un premier pays se soit débarrassé de son gouvernement du PS ou de la droite, ou des deux en coalition, qui obéissaient au doigt et à l’œil du FMI. En effet, les mêmes le font ici avec la Troïka et madame Merkel ! La vague commencée là-bas vient d’arriver en Europe en passant par le sud de celle-ci qui en est le plus proche culturellement.

Evidemment, les puissants et le système cherchent la parade. L’opération de la BCE en est une illustration dont je parlerai la prochaine fois. Dans l’immédiat, un premier barrage idéologique se met en place. Son objectif est de dénaturer le sens de ce qui vient de se passer. Hier infréquentable et qualifié de « Mélenchon grec » pour mieux le diaboliser, Tsipras semble faire désormais l’unanimité. La description à présent veut en faire un quasi membre du PS quand bien même les électeurs grecs ont pourtant envoyé dans les poubelles de l’Histoire le lamentable président de l’Internationale socialiste Georges Papandréou et son parti clanique, le PASOK.

En France, comme madame Le Pen était absente du tableau une fois de plus, les commentateurs ont repris leur ritournelle pour la ramener dans le débat à n’importe quel prix. Elle soutient la victoire de Syriza ! Pas un commentateur qui ne relaie la question stupide qu’elle a réussi à leur imposer : « ça ne vous dérange pas ? ». Avec le gros sous-entendu : « les deux extrêmes se rejoignent gnagnagna… ». Il y a même eu un commentaire joyeux pour dire qu’elle avait réussi à me « couper l’herbe sous le pied » et que cela expliquerait l’annulation de mon séjour prévu à Athènes et au meeting d’Héraklion ! Naturellement, le rédacteur n’en croit pas un mot. Il s’agit seulement de provoquer une réaction outrée de ma part et une de ces bonnes indignations créatrices de buzz sans lequel les médias ne peuvent plus vivre. En fait, les enquêtes montrent que personne ne croit à cette thèse. « L’opinion » mesurée par les sondages y voit plus clair que les perroquets du système !

Melenchon-Tsipras 2Le cirque est à son comble chez les solfériniens. Ils n’ont jamais reçu une seule fois Tsipras ! Ils ont toujours appuyé à tous les niveaux le PS grec, le PASOK, ce parti de voyous corrompus qui a appliqué huit plans d’austérité et gouverné sans interruption depuis 2010, y compris avec la droite et l’extrême droite ! Hollande est allé sur place embrasser sur la bouche Papandréou, encourager la coalition de la droite et du PS/PASOK, y compris dans la séquence commune avec l’extrême droite des lepénistes locaux ! Il a recommandé aux entreprises françaises de participer au dépeçage des biens publics grecs et fait leur publicité sur place ! Depuis que le PASOK est devenu enfin un groupuscule, les mêmes bouche en cœur décrivent dorénavant Tsipras comme un des leurs ! Et même, excusez du peu, un « appui pour François Hollande » ! On a le droit de bien rire ! Les voilà en train de nous courir derrière ! Le peuple grec a dit non aussi à ces faux amis, perfides et opportunistes. Maintenant ceux qui disent « respecter le choix des Grecs » (c’est quoi l’alternative ? L’intervention punitive ?) doivent en tirer la leçon. Ils doivent capituler et renoncer à leur part du pillage de la Grèce.

Les solfériniens ne tiendront pas un mètre sur le terrain de leur nouvelle affection. Voici ma mise au pied du mur : la France de Hollande et du PS doit être la première à proposer le moratoire sur la dette grecque ! Elle doit renoncer à toucher les intérêts sur les titres de dette grecque. Elle doit proposer la négociation de la dette. On verra bien alors que comme d’habitude le PS ment dans son prétendu soutien et que Hollande est juste un adversaire de son soi-disant nouvel ami grec !

Le sort de la dette de la Grèce est évidemment le cœur du futur de ce pays ! Syriza l’a emporté par ses propositions sur la gestion de cette affaire. Beaucoup de commentateurs sont absolument paralysés devant cette question. Pour eux, cette dette est une sorte de fétiche dont la réalité ne peut être mise en cause. Voyons cela. Vous qui me lisez, venez faire provision d’arguments… Âmes sensibles s’abstenir…

Certains prétendent même que son annulation provoquerait une catastrophe financière majeure. « Payez ou ce sera le désastre », disent-ils. En réalité c’est payer qui est le désastre. Tout le monde peut le constater en regardant l’état dans lequel se trouvent les pays qui payent. En réalité, tout le monde sait que cette dette est impayable. Je demande que l’on prenne cette expression au pied de la lettre. On ne peut pas la payer. Dire qu’elle sera payée est absurde. Cela revient à annoncer au peuple concerné qu’il devra consacrer toutes ses ressources, à perpétuité, à payer la dette. Car ce genre de dette est une boule de neige. Elle représentait 120 % de la richesse annuelle de la Grèce au début de la crise. Après 5 ans de cure d’austérité totale elle représente 190 % de la richesse produite en une année ! La discussion ne peut donc avoir qu’un objet : comment effacer la dette sans casse, c’est-à-dire sans que le système bancaire s’effondre. Aujourd’hui, dans ce post, je veux d’abord donner des arguments qui montrent pourquoi la question de la dette grecque ne se pose pas dans les termes simplistes dans lesquels nombre de commentateurs la posent. Je veux montrer que l’Histoire récente donne des arguments forts pour contester la prétendue intangibilité de cette dette. 

Dans mon prochain post, je présenterai mon analyse sur ce que cette dette est déjà actuellement et comment l’effacer techniquement sans précipiter tout le système dans un bug géant.

 

La dette ? Quelle dette ?

Avant d’examiner les questions techniques, il faut bien réfléchir à la philosophie de cette affaire. Les puristes disent « une dette est un accord entre deux parties, il faut le respecter » : donc il faut la payer. C’est ce qu’a répété en Grèce Pierre Moscovici, le commissaire européen du PS, ces jours derniers : « Une dette n’est pas faite pour être effacée, elle existe, elle doit être remboursée ».

Il va de soi que la vie en société repose sur le respect des conventions signées. Car annuler unilatéralement un accord c’est s’exposer à ce que les parties adverses en fassent autant sur d’autres accords et il n’est pas certains que le bilan final soit positif pour celui qui prend l’initiative de la chaîne des ruptures. Mais un premier débat porterait évidemment sur la légitimité de l’accord conclu. Un bon accord suppose l’égalité des parties et donc la liberté d’agir de chacune d’entre elles. Exemple : une signature donnée sous la contrainte n’entre pas dans cette catégorie. Ensuite, on distinguera ce qui est dû au titre du capital et ce qui est dû au titre des intérêts. Le capital peut être considéré comme une propriété, même si dans le cas du prêt bancaire sa valeur n’existe pas puisque la banque n’a pas dans ses coffres l’argent qu’elle prête. Au moment de la discussion sur la dette, on pourrait vérifier si la valeur du capital emprunté a été ou non remboursée. La surprise, ce sera de constater que dans la plupart des cas, le capital initial est largement remboursé. Ainsi quand on entend dire « il faut rembourser la dette » la phrase est souvent un mensonge. Il faudrait dire « il faut payer les intérêts ». On comprend pourquoi cela n’est pas dit de cette Melenchon-Tsipras 3façon… Car tout le monde serait tenté de s’interroger sur le taux d’intérêt payé et sur sa justification. Ce fait banal touche aussi au cœur de la doctrine financière. Car les taux d’intérêt usuraires sont imposés au nom du « risque de défaut », non ? Bien sûr, ces taux augmentent le risque de défaut, c’est bien pourquoi ce système est absurde. Mais ce n’est pas le plus important ! Le plus important, c’est que si l’on fait payer un risque c’est donc qu’il est prévu aussi qu’il puisse se réaliser. Ceux qui ont saigné la Grèce au nom du risque ne peuvent protester quand il se concrétise !

Une fois posé ceci en général, voyons les cas concrets. Car en sens inverse, il arrive que les prêteurs soient conscients du fait que leurs exigences sont insoutenables et que, s’ils les maintiennent, tout le système qui les contient eux-mêmes pourrait s’effondrer. C’est ce qui s’est produit au lendemain de la seconde guerre mondiale à propos de l’Allemagne vaincue. Sa dette à l’égard des autres pays fut effacée en quasi-totalité. Il s’agissait d’empêcher que le martyr du remboursement des immenses dégâts et carnages dus aux armées allemandes dans toute l’Europe pousse les citoyens dans les bras des communistes et de l’Allemagne de l’est. Le 27 Février 1953, la Conférence de Londres aboutit à l’annulation de près des deux tiers de la dette allemande (62,6%) par ses créanciers étrangers ! La dette d’avant-guerre, qui avait été une des causes directes de la victoire des nazis fut radicalement réduite de 22,6 milliards à 7,5 milliards de Marks. La dette d’après-guerre est réduite de 16,2 milliards à 7 milliards de Marks. Ce sont des effacements considérables. L’accord fut signé entre la toute nouvelle RFA et pas moins de 22 pays créanciers. Parmi les 22 créanciers, on trouve les États-Unis, la Grande Bretagne, la France, mais aussi la Grèce elle-même ! Cet exemple montre comment parfois on peut décider d’une annulation radicale pour sauver l’équilibre d’un système !

J’ai un exemple de ce que je viens d’énoncer que je juge encore plus parlant. C’est celui de la dette… de l’Irak. Après la deuxième guerre du Golfe, celle que ne firent ni la France, ni l’Allemagne, ni le Canada et ainsi de suite, les États-Unis dénoncèrent la dette contractée par le régime de Saddam Hussein. Bush fils la nomma « dette odieuse », reprenant un terme que seuls utilisaient déjà les altermondialistes. Ces derniers l’avaient eux-mêmes emprunté à une doctrine du 19e siècle. Elle est apparue lors du conflit opposant l’Espagne et les États-Unis en 1898. A cette date, Cuba, jusque-là colonie espagnole, passe sous le protectorat musclé des États-Unis. L’Espagne exige alors des États-Unis le remboursement la dette de Cuba auprès d’elle. Les USA refusent. Ils déclarent cette dette « odieuse », c’est-à-dire contractée par un régime despotique pour mener des politiques contraires aux intérêts des citoyens. « Ce qui est important, c’est que cette déclaration, finalement reconnue par l’Espagne, est inscrite dans un traité international, le Traité de Paris, qui fait donc jurisprudence. » note Eric Toussaint à qui j’emprunte ce savoir.

Peu importe à cette heure les démêlées sur le sujet de cette dette en particulier. En suivant le lien mes lecteurs en apprendront davantage et je leur demande de le faire pour fortifier leurs arguments quand ils devront les porter dans leur environnement. Au final, la dette irakienne fut annulée à 80% ! Cela représentait 120 milliards de dollars ! Retenez ce chiffre. C’est plus du tiers du montant de la dette grecque au début de la crise ! Suivez le raisonnement. Chacun s’accorde à dire que les comptes publics étaient maquillés par les gouvernements de droite sur la base des conseils donnés dans ce sens par Goldman-Sachs ! On peut donc qualifier cette dette de « dette odieuse » dans le sens que Bush lui donnait à propos de l’Irak !  

 

L'Allemagne doit payer

Mais pour l’instant, faisons comme si nous acceptions la thèse du remboursement obligatoire indépendamment de toutes circonstances. Dans ce cas, si la Grèce doit payer la dette, ne doit-on pas lui rembourser d’abord celle qu’elle détient auprès des autres, de façon à lui permettre de payer la sienne ? C’est exactement ce que dit Tsipras. Les Allemands ont occupé la Grèce au cours de la seconde guerre mondiale et ils se sont livrés dans ce pays à plusieurs massacres de masse en plus des destructions habituelles. Le comble du cynisme, c’est qu’ils ont fait payer à la Grèce les « frais d’occupation ». Cela représente 168 milliards d’euros actuels. Tsipras a donc prévu de les réclamer à l’Allemagne. « Dès que notre gouvernement sera en fonction, cette question fera l’objet d’une demande officielle » a-t-il déclaré. C’est en effet l’équivalent de la moitié du montant de la dette actuelle. Est-il légitime de réclamer cette somme ? Tenons compte du fait que l’Allemagne actuelle se sent assez comptable des exactions de l’Allemagne nazi pour servir des rentes aux survivants de la Shoah et même pour avoir fait des dons conséquents à Israël, non pour réparer ce qui restera à jamais irréparable, mais comme reconnaissance de sa culpabilité. Cette culpabilité ne peut être ignorée en Grèce et la responsabilité de l’Allemagne dans l’extorsion de fonds violente en Grèce, bien signalée par le terme de « frais d’occupation », ne peut être abrogée. Peut-être dira-t-on que c’est de l’histoire ancienne et qu’il faut savoir tourner la page. Soit. Mais alors la règle doit s’appliquer dans tous les cas.

Ce n’est pas ce qu’a fait la France quand elle a réclamé au nouveau pouvoir russe de monsieur Poutine le paiement des emprunts russes contractés à la fin du dix-neuvième siècle par les Tsars de Russie. Cette dette avait été annulée par le gouvernement des bolchevicks. Cette question des emprunts russes a été réglée par un accord signé en 1997 entre la France et la Russie. Il a consisté en un versement par la Russie à la France 400 millions de dollars ! Les Russes ont donc payé à la fin du vingtième siècle pour une dette dont les premiers titres datent de 1898 ! Mais l’affaire n’est pas close pour autant. Des arrêts du Conseil d'État, déclarent que cet accord entre États n'éteint pas les droits des porteurs privés vis-à-vis de leur débiteur (Conseil d'État n° 226490 à 236070 séance du 12 mars 2003, et Conseil d'État n° 229040 séance du 7 janvier 2004). Peu avant son élection Nicolas Sarkozy avait confirmé cette position. Il l’a fait par écrit. Il s’agit d’une lettre signée le 19 mars 2007 adressée aux porteurs privés réunis en association. En voici le passage clef : « L'accord franco-russe signé le 27 mai 1997 a eu pour effet la renonciation mutuelle des réclamations respectives des gouvernements français et russe. Néanmoins, il n'a pas pour autant éteint les droits de créance des ressortissants français sur le gouvernement russe. La situation n'est donc pas figée ». On ne peut être plus clair. Dès lors, ce qui est vrai face aux Russes cent vingt ans plus tard cesse-t-il d’être vrai face aux Allemands soixante-cinq ans après les faits ? Doit-on rappeler que les crimes des nazis sont imprescriptibles ?

Tout ce qui précède est destiné à donner l’environnement historique et culturel de la question de la dette grecque, qui est présentée comme une sorte de fait indiscutable avec la dose de terrorisme intellectuel habituelle dans ce type de situation. Voici ce qui me frappe le plus : on considère comme un fait d’évidence qu’il y aurait une sorte de « responsabilité collective » des Grecs vis-à-vis de la dette. Pourquoi imputer à tout un peuple les pillages de quelques-uns ? Surtout quand ce petit nombre maquillait les comptes publics pour cacher ses turpitudes. Et cela avec l’aide d’une banque, Goldman-Sachs, que nul n’a inquiétée depuis pour ces faits ? Et pourquoi imputer aux Grecs cette responsabilité collective vis-à-vis d’une telle question alors que l’on se refuse à juste titre à établir une responsabilité collective du peuple allemand dans les crimes du nazisme, alors même que ceux-ci furent commis avec une participation individuelle assez massive, que les moindres images d’archives rappellent sans contestation possible.   


216 commentaires à “L’effet domino, vite !”
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  1. mathias95 dit :

    @Danyce
    Les De Rugy, Placé et Pompili sont des kryptos socialistes en réserve prêts à rejoindre le gouvernement, ils ne représentent que eux mêmes, une petit fraction de ses faux verts mis en place par le PS. Leur grande peur, que le Front de Gauche soit rejoint par une grande partie des verts et que le PS, seul, soit laminé, tel le PASOK compromis avec les oligarchies financières, ce qui risque fort d'arriver aux prochaines élections. Cela explique le fiel qui sort de ces pauvres types, ainsi que de tous les nouveaux chiens de garde, tel ce Barbier qui frise l'hystérie anti-Mélenchon à chacun de ses commentaires. Tous redoutent cette possibilité gagnante, car au fond entre cette droite et cette "gôche", il n'y a pas l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette entre eux. Donc, il n'y a pas a s'inquiéter. Leurs vomissures, leurs vociférations prouvent que la stratégie de J.Luc est la bonne, c'est le contraire qui devrait nous inquiéter !

  2. victor dit :

    Bravo pour autant de clarté. Il est vrai que quand quelqu'un doit à la banque 100 000 euros et qu'il ne peut pas payer, il a un gros problème mais quand il doit 100 milliard et qu'il ne peut pas les rembourser, c'est la banque qui a un gros problème.

  3. chris_84 dit :

    Merci pour cet éclairage. Merci d'expliquer et expliquer encore sur les médias, car les chiens de garde reviennent sans cesse appliquer le rouleau compresseur du TINA libéral. Sur RMC, la réaction de Brunet suite à la victoire de Syriza était pathétique et insultante pour le peuple grec. Pauvre journaleux de droite qui n'a rien vu venir comme tous ceux qui n'ont rien vu venir (y compris politiques du PS et UMP), par dédain, par non clairvoyance de l'état réel des peuples, et qui n'auscultent que des chiffres (sondages, déficit de PIB, agrégats monétaires...) et ont perdu leur humanité. Pour Brunet et RMC, la fin est proche,ses sondages du 13h sont outrancièrement Nord-coréens, comme il dit. Donc son audience se contracte vers du pur auditeur de droite dure. La machine du capital est aussi à l'oeuvre chez RMC, et n'hésitera pas à le broyer aussi si son audience baisse. Tic-tac-tic-tac !
    France Info s'est distingué hier soir. L'homme politique français qui ressemblerait le plus à Tsipras, par son allant et sa jeunesse, ce serait selon eux MLP ! ce manque de clairvoyance volontaire de leur part montre à quel point ils sont néfastes pour une information digne de ce nom.

  4. Philippe dit :

    Extraordinaire intervention sur BFM. Emmanuel Lechypre réduit à ce qu'il est, valet du système néo libéral que plus un chercheur sérieux en économie n'enseigne. Relisons Généreux, Maris et tant d'autres. Qu'il y ait débat avec des arguments et des idées solides, des discussions construites et constructives, comme les billets de Jean-Luc Mélenchon le proposent. Face à cela le disque rayé des néolib, qui s'emparent des idées des progressistes quand ils doivent se rendre à l'évidence. Le Monde s'entête, Le Point à sombré depuis longtemps, l'Express bricole. Le Monde Diplomatique vole très haut, comme Alternatives Économiques très souvent. Il manque un outil de ralliement, dont ces pages seraient l'un des blogs, et qui accélère l'effet domino. Ah si l'on avait ALM TV (Autain-Laurent-Mélenchon) !

  5. Noel dit :

    Fin 2010, la dette de la Grèce était de 328.4Milliard d'€ pour un PIB de 230 M€ soit 142.8% du PIB. Fin 2014, la dette de la Grèce est d'environ 321 M€ pour un PIB de 178€ soit 180% du PIB. Pour la France, la dette fin 2010 était de 1590 M€. Fin 2014, la dette de la France a augmenté à plus de 2000 M€. La dette de la Grèce a légèrement diminué alors que celle de la France a beaucoup augmenté.

  6. Vermondois dit :

    @89 Folloppe M B
    Je suis entièrement d'accord. Poutine et la Russie n'ont jamais remboursé les porteurs français d'emprunts russes. Or il s'agissait des économies de nos grands-parents qui n'avaient pas à l'époque de caisse de retraite. On économisait pour sa propre retraite. J'attends moi aussi que Poutine et la Russie me rembourse.

  7. le Prolo du Biolo dit :

    @ Vermondois : "J'attends moi aussi que Poutine et la Russie me rembourse".

    Que Poutine rembourse vos grands-parents, je pourrais peut-être le comprendre. Mais qu'il vous rembourse vous, j'ai du mal à saisir le lien... Pour vous dédommager desquels de vos efforts ?

  8. Invisible dit :

    Vermondois, Follope, ne devriez-vous pas maintenant... faire votre deuil ?

  9. Sylvain dit :

    Moi je suis entièrement d'accord pour que Poutine rembourse ce que la Russie doit et je suis entièrement d'accord aussi que la France rembourse à la Russie ses 20 millions de morts et tous les sacrifices consentis pour nous délivrer des nazis. Qui fait le premier chèque?

  10. le Prolo du Biolo dit :

    Pour ceux qui se posent des questions sur l'alliance de Syriza avec le parti Lanel, peut-être une première explication.

  11. Pierre dit :

    Lenglet ne s'est pas rangé. Il commence par dire que la dette ne peut être remboursée, puis il délivre son fiel en concluant qu'il y a 2 blocs en Europe : les fourmis (les pays du nord) et les cigales (les pays du sud), belle insulte ! Quant à De Rugy, il est mielleux et obséquieux mais surtout dangereux. Pour lui, un accord c'est surtout des compris et uniquement des compromis. Il est obsédé des compromis et ne veut pas voir les idées de base sur lesquelles déjà se mettre d'accord. C'est un arriviste qui voudrait voler de compromis en compromis pour être élu. Il est déjà sérieusement compromis !
    Merci à Jean-Luc et à vous tous. Vive la Grèce et vive la VI ème.

  12. Georges ROULLIER dit :

    Oui l'effet domino tout en préparant M6R est un bon cheminement pour peu que Podemos après Syriza impose d'une façon républicaine son devenir pour dans pas longtemps, de toute façon nous concernant notre PG est la seule Gauche qui chez nous ne se cherche plus, il est la gauche. J'aimerai toujours le temps des cerises.

  13. Hervé dit :

    Merci M.Mélenchon. La démonstration est des plus éclatantes. Au delà du tragique, le cocasse est encore bien en cours puisque M. Mario Dragh, ancien Vice-président pour l’Europe de la banque Goldman Sachs de 2002 à 2005, est l'homme qui vient d'utiliser la politique du "quantitative easing" contre les Traités Européens. Incroyable situation, n'est-il pas ? J’ai entendu en effet ce matin sur Radio France, que Monsieur Draghi qui n’est élu par aucun peuple européen, a agi contre les Traités de l’Union Européenne. Monsieur Mélenchon, une question, s'il vous plait. Que pensez-vous du fait suivant, à savoir, qu'une personne à elle toute seule peut aller contre les traités européens, mais qu'aucun peuple européen ne peut aller contre les traités dits "sacro-saints". Comment pouvez-vous expliquer cela ? Question subsidiaire. Devant ce fait nouveau, devons-nous considérer dans ces conditions, que les Traités Européens sont désormais caducs ?

  14. sergio dit :

    A gerber, ça y est, les médias papier attaquent ! "Le Monde" ce soir. Après critiqué les premiers pas de Tsipras et avoir représenté Syriza comme un ennemi de l'Europe, pleine page sur Jean-Luc et le Front élargi de Gauche qui se dessine depuis quelque temps avec des PS anti-hollandiens et la majorité d'EELV. Julliard, l'historien officiel du PS crache sur le travail du FdG et du PG. Je ne résumerai rien de son piteux interview tellement il est ignoble et rance. Du Medef ou de l'UMP lire de pareilles absurdités et récitations libérales, passe encore, mais de ces pseudo-intellos socialos ! Un gros titre en revanche qui plaît pour une fois chez Libé "Dette grecque : Et si l'Europe allait se faire voir ?", c'est-à-dire l'UE et ses commissaires banquiers. En tout cas, ça chamboule la classe politico-médiatique cette première victoire anti-libérale en Europe.

  15. claude315 dit :

    Jean-Luc, patience ! Observons quel va être la réalité de ce combat et de ses victoires.

  16. gilbert raynaud dit :

    Si les dirigeants allemands ne sont pas contents, ils n'ont qu'à quitter la zone euro et même l'UE, j'espère que Syriza se maintiendra très très ferme, pour tous les autres pays "PIGS", injure dont on se souviendra très très longtemps!

  17. Miele dit :

    Merci pour cet éclaircissement sur la dette, Jean Luc vous êtes notre lumière. Vive Syriza et le peuple grec.

  18. Hervé dit :

    Syriza et reconquête politique populaire européenne et mondiale. 1% détiendront bientôt 50% de la richesse mondiale. Le patrimoine cumulé des 1% les plus riches du monde dépassera en 2016 celui des 99% restants, a affirmé l'organisation non-gouvernementale (ONG) Oxfam. Ne pourrions-nous pas taxer annuellement les banques sur leur profits réels et colossaux parallèlement à la taxe sur les transactions financières ?

  19. ergo dit :

    Bon bin moi je suis extrêmement déçu et choqué par l'alliance que Syrizia vient de faire avec des souverainistes anti-immigrés, anti-homo, pro-orthodoxes. C'est comme si le front de gauche s'alliait avec De Villiers ! On aura beau me raconter que c'est pour des raisons stratégiques, mais vous vous voyez faire alliance avec Dupont-Aignan ou De Villiers pour des "raisons stratégiques" ? Non mais faut arrêter de déconner... Fermer les yeux pour avoir le pouvoir... Décevant. Très.

  20. Hervé dit :

    @ Ergo
    Saviez-vous que si M. Tsipras n'avait pas constitué en trois jours son gouvernement, la constitution grecque précisait que le président allait le demander au parti arrivé en second, c'est à dire à M. Samaras (Nouvelle Démocratie) ! Et si M.Samaras n'y était pas arrivé, le président de la république aurait demandé à Aube Dorée, le parti Néonazi de former un gouvernement. Vous voyez l'urgence de régler le problème rapidement puisque aucun autre parti à gauche ne voulait participer au gouvernement de M.Tsípras. N'écoutez pas ce que raconte Daniel Cohn-Bendit sur le sujet, écoutez plutôt Panagiotis Grigoriou sur son blog "greek crisis" ça vaudra mieux. Et puis souvenez-vous d'une chose. Au Honduras, Manuel Zelaya victime du coup d'état fomenté par la droite classique et réactionnaire, s'était auparavant fortement rapproché du président vénézuélien H. Chavez. M.Zelaya avait politiquement évolué à gauche. Il était pourtant à la base un responsable de centre-droit, issu du parti libéral. Donc, wait en see ! Reprenez-vous, deux souverainistes de centre droit anti-mémorandum sur 149 députés Syriza !

  21. BOURAUX Isabelle dit :

    Monsieur Mélenchon, je ne partage pas votre enthousiasme. A lire Frédéric Lordon sur son blog, ce sera un coup dans l'eau. En effet comme vous même, monsieur Tsipras a mis beaucoup d'eau dans son vin. Du coup la recette ne prendra pas. Tout le monde va être très déçu. Il faut tenir les positions à gauche : sortie de l'euro.

  22. Maximilien R. dit :

    @ergo et Hervé
    D'accord avec Hervé, Syriza avait d'ailleurs déjà été confronté au problème lors des dernières législatives. En première urgence, il s'agit de régler le problème de formation d'un gouvernement anti-austéritaire, fusse avec des souverainistes. Les solfériniens et leurs laquais n'ont aucune leçon à donner en la matière. N'ont-ils pas déroulé le tapis rouge à la droite en France en nommant Valls ministre, et même premier ministre ensuite ? Que penser également du banquier Macron ? Ces gens ne représentent guère plus que les souverainistes Grecs. A chacun ses choix. Et je préfère les souverainistes ultra minoritaires aux libéraux à qui je refuse la qualification de "socialistes".
    Que le KKE campe sur des positions intenables et sectaires est effectivement regrettable, mais c'est un fait. Le PCF devrait également en prendre acte, avant de conclure des alliances qui ne lui ont jamais réussi avec un parti qui nie toutes les valeurs de la Gauche.

  23. lemetayerv dit :

    Pour être sûr d'y arriver Syriza devrait peut être se rapprocher de puissants alliés comme la Russie, le Brésil, la Chine, l'Argentine, l'Equateur, le Vénézuela, Cuba (BRICS) et que sais je encore. Car si la Grèce seule n'effraie pas la Troïka (l'Allemagne, les Etats-Unis et leurs affidés), peut être qu'avec ces alliances, le rapport de force ne serait plus le même et la Troïka serait alors moins arrogante, voire menaçante. Et tout cela avant que les peuples européens soutiennent la Grèce, car avant que ceux-ci le fasse, il y aura eu des croche-pattes et entourloupes de toutes sortes. Dans la nature quand le prédateur est fort, ses proies par des stratagèmes de groupes et/ou d'alliance peuvent le mettre en déroute, voire le tuer. Prendre l'exemple sur la nature, n'est ce pas le premier pas de l'écosocialisme !

  24. Francis dit :

    @ergo 119
    J'aurais tendance à rapprocher la situation grecque à celle de la France à la libération avec la constitution d'un gouvernement provisoire de la République française dans lequel diverses tendances souvent antagonistes se sont retrouvées pour remonter le pays. Il faut avoir à l'esprit la situation catastrophique de la Grèce pour analyser la stratégie de Syriza et son accord avec le parti souverainiste. Il y a un accord sur le fond concernant le refus de la politique d'austérité cruelle qui est imposée à la Grèce par les banquiers et affairistes et corrompus de tous poils. Chômage massif (27%) et particulièrement parmi les jeunes (près de 50%) des centaines de milliers de personnes sans électricité, sans ressources, sans sécurité sociale, la mortalité des nouveaux nés qui progresse de 43%. Une situation sanitaire catastrophique. Une véritable sortie de guerre. Les communistes sectaires du KKE ont rejeté tout soutien à Syriza. Certes cet accord est iconoclaste, mais la situation exige de prendre ses responsabilités sur la base des attentes fortes des Grecs qui n'en peuvent plus.

  25. Mario Morisi dit :

    Passé une heure ce soir à expliquer Tsipras et le possible gouvernement des premiers jours contre les banques et la Troïka, ainsi que des bouts de stratégies à venir. Ils étaient cinq citoyens normaux, des habitués du zinc, tout le monde a écouté, était intéressé, attend la suite avec une sorte de tiède ferveur... Et si ça se pouvait, et si les menottes en plastique chères à Jacques Généreux étaient en train de craquer...

  26. cincinnatus 35 dit :

    Là ils se déchaînent. Dimanche occupation des plateaux pour empêcher les représentants du Front de gauche d'expliquer ce qu'est Syriza et son programme. Allez jusqu'à dire que syriza est proche du PS. Puis lundi attaquer Syriza, sur son alliance, sur le coût de la dette pour les Français etc. Cela signifie clairement qu'on a basculé dans quelques choses de dangereux pour la démocratie. Que la droite ses journaux ses experts critiquent durement Syriza c'est entendu et logique et démocratique. Mais le comportement des Socialistes, politiques et affidés journalistes (L Neumann, L Salamé, O Duhamel, F Fressoz) jouent avec la vérité et la sincérité, c'est non seulement lamentable mais un crime contre la politique et la possibilité de débattre et donc de faire vivre la démocratie. Oui ce sont des fossoyeurs de la démocratie et pour le coup des vrais et des puissants. Allez une petite dernière de France 2 ce soir, un reportage consacré à la possibilité de diffusion de Syriza dans les autres pays européens, Espagne, Allemagne et rien sur la France, rien.

  27. eili dit :

    "Tenons compte du fait que l’Allemagne actuelle se sent assez comptable des exactions de l’Allemagne nazi pour servir des rentes aux survivants de la Shoah et même pour avoir fait des dons conséquents à Israël, non pour réparer ce qui restera à jamais irréparable, mais comme reconnaissance de sa culpabilité."

    Mais l’Allemagne demande à nos citoyens Belges et Français de payer des impôts sur ce qu'elle a donné pour s'excuser des années où ils furent en camp, sous le prétexte qu'ils y travaillaient, alors qu'ils étaient prisonniers de guerre. Donc le jeu où il s'agit d'imposer un payement en fonction de la culpabilité ou d'un sentiment de culpabilité ne fonctionne que quand l'Allemagne le veut bien.

  28. magda Corelli dit :

    Cet odieux Eric Brunet nous prend pour des crétins. Comme si nous n'étions pas capables d'aller nous informer ailleurs. Solidarité avec les Grecs. Et nous allons voir si le gouvernement solférinien va leur tendre la main. J'en doute.

  29. Pper dit :

    La chute de ce premier domino est superbement forte. Sur les différents plateaux, que de mauvaises fois, que d'intox de la part du système des solferiniens et de ses affidés, que de biles éructées contre "ces Grecs qui ne savent pas gérer leur pays... qui n'ont même pas d'état structure, et pour qui les Français vont devoir payer la dette, etc." Combien encore de tombereaux de fiel à déverser sur Syriza et sur nos camarades. Combien d'amalgames, encore, au service de la fifille du monsieur borgne, nauséabond et aveugle cérébral. Il fut un temps où l'information se devait d'informer justement, après moultes vérifications aux sources responsables. Malheureusement, il s'agit maintenant d'une marchandise, non pas tout à fait comme une autre, car elle est utile aux dit coms de l'oligarchie. Les arguments de Jean Luc vont bien nous permettre de porter vérités et contradictions aux grinceurs de dents de tous bords. Plus que jamais, comme en Grèce et bientôt (espérons fort) en Espagne : qu'ils s'en aillent tous, place au peuple souverain !

  30. ARES33 dit :

    Nous ne pouvons que nous féliciter de cette victoire. Elle va entraîner, je l'espère ici en France, la motivation nécessaire à un vaste rassemblement, au delà des partis traditionnels dont les électeurs n'ont plus confiance. Les égos politiques doivent être dépassées. Je ressens beaucoup de gêne concernant votre discours. Vous disposez de tous les arguments, vous avez réponses à toutes les questions, mais vous employer des mots, phrases ou expressions qui ne sont pas du niveau nécessaire. Il faut de la hauteur, c'est le gage de la réussite. En toute amitiés

  31. Dominique FILIPPI dit :

    Ne pas s'emballer et savoir raison garder !
    La contre-offensive des adorateurs du Veau d'Or est et sera à la mesure du danger de contagion. On n'a pas la réaction la plus bête du monde. Les chiens des médias aboient en cœur et ce n'est qu'un début. Ce qui serait bien pour reconstruire une crédibilité en France (qui à l'heure actuelle n'existe pas) ce serait de trouver la forme d'organisation et le programme qui permette de s'adresser à ceux qui ont le plus besoin de changement. La France pauvre n'est pour la Mère Facho ou s'abstient que parce qu'elle ne se reconnait pas dans le FdG et EELV. Cela lui apparait comme ne concernant que ceux qu'elle appelle (de façon d'ailleurs impropre) les intellos. Où sont les ouvriers, les chômeurs, les précaires sur ce blog ? Qu'on me comprenne bien. Si les grecs ont accordé leur confiance à Syriza c'est qu'il y a en Grèce le feu au lac, qui pour l'instant n'a pas (pour l'instant tout au moins) la même ampleur en France. Donc l'effet domino ne fonctionne que si les dominos ont le même poids.

  32. Sylvain dit :

    "L'esprit du 11 janvier" évoqué par ses disciples et repris en chœur par les médias (entendu dimanche soir sur France info où un type racontait tranquillement qu'il fallait profiter de l'union nationale pour faire passer la loi Macron !) est troublant. Savoir que la loi Macron épouserait très parfaitement les contours des accords que sont en train de concocter discrètement trois commissions pilotées par Bruxelles et Washington afin de rendre le droit européen compatible avec le droit privé de l'accord commercial transatlantique, interpelle aussi. Quant aux agissements de Mario Draghi à la tête de la BCE, ils sont carrément hors-la-loi à cause de l'article 123 du traité de Lisbonne qui stipule qu'"Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres,(...) d'accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l'Union(...); l'acquisition directe, auprès d'eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite". Dans le même temps, la courbe du chomâge en France n'est toujours pas inversée et le pays s'enfonce !

  33. Michel Matain dit :

    @ 119 ergo
    Bon bin moi je suis extrêmement déçu et choqué par l'alliance que Syrizia vient de faire avec des souverainistes anti-immigrés, anti-homo, pro-orthodoxes.

    Il est terrible de constater que Syriza plus le KKE ont ensemble 164 députés, majorité qui permet d'élire le Président de la République et de former le gouvernement. Mais à partir du moment où le KKE avait annoncé clairement qu'il ne participerait pas à un gouvernement avec Syriza, qu'il ne pratiquerait pas non plus un soutien critique à un gouvernement Syriza, qu'il se considérait dans l'opposition à Syriza en qui il voit un parti de droite avec un langage de gauche (il suffit d'aller sur le site du KKE pour le vérifier) et qu'au maximum il voterait pour les lois qui lui paraitraient positives pour les travailleurs, quelle possibilité restait-il à Syriza ? Refuser de former un gouvernement en expliquant qu'il ne se salirait les mains d'aucune façon ? Bloquer la formation de tout gouvernement et provoquer de nouvelles élections dans deux mois espérant cette fois avoir la majorité absolue au Parlement ? Syriza a choisi de ne pas faire ce pari très risqué.

  34. Denis F dit :

    En France le programme est simple :
    - rayer le mot socialisme de notre vocabulaire, ce mot est connoté libéral !
    - "l'humain d'abord" = l'humanisme,
    - les fondamentaux pour slogans - SMIC à 1700 € - Un logement décent pour tous - La retraite pleine à 60 ans - Nationalisation des banques, du système financier, de l'énergie, de l'eau, des transports, etc. - Zéro niche fiscale, chasse à la défiscalisation, expropriation des évadés et émigrés fiscaux.
    - exiger une 6° république faite pour et par le prolétariat (partie laborieuse du peuple).

  35. Donato Di Cesare dit :

    Je félicite le peuple Grec et je dis bravo à Alexis Tsipras. Maintenant, tous les commentaires des chiens de garde me font marrer, ils paniquent et je jubile. Gardons notre sang froid, camarades et laissons les se débattre, ils ont perdu. Vive Syriza, vive Podemos, vive le Sinn Féin, vive Die Linke. Vive le Front de Gauche et merci Jean-Luc Mélenchon.

  36. Denis F dit :

    Bon nous voilà parti pour un mois de février axé sur la Grèce, Syrisa et Tsipras. Un mois de février bouffé par l'écran de fumée grec derrière lequel la campagne des élections départementales disparait totalement au grand bénéfice et bonheur des salopards du FN et du PS alliés objectifs depuis plus de trente ans !
    Et de bien entendu le PG va encore une fois se faire enfoncer un gros bâton par ses alliances idiotes avec un PCF plus retord et affamé que jamais et des EELV plus faux jetons qu'ils n'ont jamais cessé d'être.
    Moi je vais vous dire une bonne chose, je ne suis ni "Charlie" et encore moins "Grec", je suis bien Français, pas fier de l'être en ce moment, loin s'en faut, mais tout de même, ce qui me préoccupe au premier chef c'est mon pays, son avenir et plus particulièrement celui de mon parti le PG qui est en train de partir à "vau-l'eau" avec des alliances à "la mort moi le nœud", alors il serait tant de se ressaisir, vous ne croyez pas !? Car, d'une part on va se prendre une claque magistrale aux élections, et d'autre part il y a un paquet de crève la faim qui commence à envahir nos rangs, ils se reconnaitrons !

  37. turmel jm dit :

    La constitution Grec est différente de la notre. @Hervé 120, et aujoud'hui @M Matain expliquent bien la problématique de Syriza. Quant au KKE, je suis consterné de sa position, heureusement il appuiera les mesures sociales dit il. Le dogmatisme aussi dépassé et borné peut amener à tout. J'ai l'impression également que du FdG au NPA tout le monde n'est pas aussi volontaire que JL Mélenchon pour travailler à un grand rassemblement en France de même envergure que Syriza ou Podémos. Je me trompe ? Pourtant nous ne partirions pas de rien. Le projet L'humain d'abord pourrait constituer une base de travail. Malheureusement je sais ou se situent les principaux blocages. Pour conclure, lorsque j'écoute De Rugy, Placé, et même C Duflot plus maline que les deux autres, je pense que JL Mélenchon use son énergie pour un résultat dont je n'aurai jamais confiance. Cela ne va pas être de la tarte, comme on dit chez nous. A moins que la suite, Espagne et autres décante la situation ?

  38. Franck dit :

    La victoire de Syriza fait rêver,c'est sûr. Je sais bien qu'il n'y a pas de modèle vénézuélien, grec, etc. mais il serait bien, comme chacun d'entre eux, de mettre en place des réseaux d'actions sur le terrain, qui ne se limitent pas au tractage et aux assemblée citoyennes désespérément vides. Quels types de liens et comment ont-ils fait pour les tisser avec une population désespérée ? Quel mode opératoire autre que celui de passer par le miroir déformant et malveillant des média ? On se plaint que les gens ont l'impression que tout se passe dans les directions des différents partis, mais c'est un peu vrai. Sans faire de clientélisme, il faut aider directement les plus en difficultés en leur expliquant ce qu'il se passe réellement et ce que nous proposons très simplement. Par exemple, conseiller des familles qui sont en surendettement, pour sortir de la mort sociale et surtout de ne pas retomber dans les pièges des banques. Editer des fiches pratiques, concernant les pièges au quotidien, bref, je ne sais pas trop comment, mais une implication réelle sur le terrain est indispensable. Mais peut-être que le Français a une fierté mal placée en estimant qu'il n'est...

  39. Michel Matain dit :

    @ 136 turmel jm
    je pense que JL Mélenchon use son énergie pour un résultat dont je n'aurai jamais confiance

    Comme Pierre Laurent a usé son énergie avec les socialistes attristés pour quel résultat ? Le vote des députés verts et socialistes grognons sur la loi Macron nous montrera si Jean-Luc et Pierre ont perdu leur temps et leur énergie. Si ces frondeurs et ces verts continuent à s'abstenir sans être capable de voter contre, il faudra bien en tirer des conclusions et ne plus se faire trop d'illusions. Par contre si grâce à un véritable vote d'opposition, la loi Macron est repoussée, je reconnaitrai que les efforts de Jean-Luc avec les Verts et Pierre avec les socialistes de gauche ont finalement porté.

  40. pichenette dit :

    Qui sommes-nous pour juger des alliances consenties par Tsipras ? Heureusement de nombreux commentaires expliquent que la Constitution grecque n'est pas celle de la France, que la situation de la Grèce et surtout de la majorité des Grecs (car là-bas aussi il y a des trop riches), n'est pas celle de la France (bien que des Français sont en position "survie") ! Quelles actions entreprenons-nous pour que les lignes bougent en France ? La loi Macron déroule ses choix massacreurs: vie sociale, droits des travailleurs, lancements d'alertes (secrets d'entreprises alors que les espions traversent les océans), présentés comme entraves à l'entreprise donc à l'emploi (hypocrisie magistrale, ils se foutent des emplois!)? Si les emplois préoccupaient ce gouvernement, pourquoi par exemple n'a-t-il pas fait diligence pour que l'entreprise dévastée lors de l'assaut à Dammartin n'a-t-elle pas reçu des fonds pour vite redémarrer ? Mais ce qui est remarquable c'est la solidarité qui joue. Oui à @ Frank pour une implication réelle de terrain, déjà pour dresser un état des lieux, emplois, projets. Que toutes les dettes européennes, les prêts toxiques soient traités sur un même plan.

  41. Pierre 30 dit :

    Jean-Luc Mélenchon a raison aussi sur ce point essentiel qu'il essayé de proposer lors de son débat avec De Rugy. Il faut se mettre d'accord sur quelques idées de base simples auxquelles de nombreux citoyens peuvent souscrire. Cela va et doit aller bien au delà des alliances simples de partis qui sont dépassées et souvent stériles. Le fond avant la forme. Les idées communes avant (ou sans) les compromis. Si quelques porte-paroles (pas forcément tous mais ceux qui y croient vraiment) de plusieurs partis (PG-PC-NPA-Nouvelle Donne-EELV...) se réunissaient et pouvaient se mettre d'accord sur quelques idées essentielles qui les rassemblent (lutte contre la finance, la priorité à l'intérêt général et aux services publics, la transition énergétique, la reconnaissance affirmée des Droits de l'Homme....) alors peut-être pourrait-il naître un Syriza Français avant que 30% de nos concitoyens ne se retrouvent en dessous du seuil de pauvreté. On peut lui trouver aussi un nom simple à cette alliance: De La Résistance.

  42. ergo dit :

    Le parti des indépendants grecs soutiendra la politique de Syrizia au parlement. Et parmi les contreparties exigées par ces ultra-nationalistes il y en a une qui fait mal : l'abandon du projet de la séparation de l'église et de l'état (pourtant promise dans le programme de Syrizia). Bon bin on a qu'à manger notre chapeau alors. Qui plus est dans le cadre de la réduction des ministères, ceux de la culture, de l'éducation et de la religion sont fusionnés ! grrr...

  43. Benoît dit :

    Concernant le volte-face de la BCE consistant à racheter, aux banques privées, les dettes des états, je me suis demandé quelle était la raison cachée (pas celle avancée et qui était demandée de longue date par les "anti-austérité"). Et puis après la victoire de Syrizia, je me suis dit, "bon dieu, mais c'est bien sûr!", car du coup, ce ne sont plus les banques privées qui détiennent la créance grecque, mais la BCE, cette même BCE qui ne peut pas financer directement les états, et bien sûr du coup faire quoique ce soit pour les dettes qu'elle détient. Avant le rachat par la BCE, l'état Grec aurait pu envoyer promener les banques !

  44. Sylvain dit :

    @Benoît 143
    Nous y voilà ! Ce tour de passe-passe compromet les responsables politiques de ces 40 dernières années puisque la loi Pompidou/Rothschild/Giscard d'Estaing, qui a valu à la France d'avoir remboursé 1400 milliards d'euros d'intérêts, depuis 1973, à ses créanciers, dont 65 % sont étrangers, vient d'être discrètement sabordée dans l'indifférence générale ("Saint esprit du 11 janvier, priez pour nous..."). A noter que 1973 succède à 1971 où Nixon décide de ne plus indexer la monnaie sur l'or. Si on lit l'enquête de Jean-Loup Izambert sur "Les démons du Crédit Agricole", un exemple parmi des milliers d'autres, on se rend compte que le pillage de cette banque qui n'est ni apte à être banque de crédit ni mutualiste, a commencé exactement à ce moment-là avec l'assentiment de gens comme Fabius, Glavany, Jospin (le pire), Balladur, Fillon et plein d'autres. De décrets en aménagements, on se rend compte que c'est tout le système financier mondial qui s'est corrompu grâce aux politiques avec aujourd'hui une bulle spéculative de plus de sept cent mille milliards qui va péter! Nous avons atteint le point de non retour et nous l'avons atteint avec notre argent...

  45. jorie dit :

    J'aime bien répondre à certains. La dette est illégitime suite aux intérêts cumulés et qui font effet "boule de neige" (capital remboursé et intérêts gigantesques). Les taux infligés à la Grèce, suite aux décotes des agences de notation ont parfois plafonné à 18%, voire plus pour certaines créances, avec les politiques d'austérité drastiques, cette petite économie a plongé et diminué d'autant les recettes fiscales, d'où le fait que la dette est passée de 113% à 175% du PIB. Des banques se sont enrichies là-dessus et comme c'était juteux, elles ont également lancé des "assurances" sur défaut de dette, alors que les bénéficiaires de ces assurances n'ont rien prêté, c'était juste un placement sur risque. Pratique non ? Pour infos complètes, je renvoie à la vidéo youtube de Thomas Coutreau sur les 59% de dette illégitime. Sans compter les J.O. (entreprises Allemandes et française), et le rôle funeste de Goldman-Sachs (Draghi) dans la comptabilité truquée avant d'intégrer la Grèce dans l'UE. La Grèce a vendu quasi toutes ses infrastructures à des privés. Pillage total. Syriza doit reconstruire un état fort et mettre un terme à ce martyre subi par la population.

  46. marj dit :

    Syrisa a du pain sur la planche et ne peut agir sur tous le fronts avec la majorité qu'elle a, une majorité qui n'est pas abolue donc le compromis est indispensable.Pour Tsipras et son gourvernement l'urgence des urgences c'est l'économie d'un pays complètement dévasté (je crois qu'on ne le mesure pas complètement ici) et le rapport de force qui commence avec l'UE, Merckel et la Troïka. Tsipras est pragmatique et il a raison,il doit concentrer toutes ses forces sur cet objectif, la confrontation intérieure avec l'église orthodoxe attendra.
    Chez nous, il faut travailler à l'union, le plus largement possible en préservant l'essentiel sinon nous n'arriverons jamais au pouvoir. Bien sur qu'il faut discuter avec tous les gens de gauche (sauf la droite socialiste), et de toute façon, les vestes se retournent quand le rapport de force change. Les verts rechignent parce que le PS est encore électoralement et médiatiquement le parti de référence à gauche (comme l'a été longtemps le PASOK en Grèce) et le PS résiste un peu parce que la situation économique de la France n'est pas identique à celle de la Grèce.La politique est aussi affaire de patience.

  47. gege dit :

    139 Michel Matain
    Je crains fort que la loi Macron ne soit pas repoussée par les contestataires du PS et le FdG mais soit soutenue et votée par une partis de l'UMP qui compenseront le manque. J'espère me tromper !

  48. becard dit :

    Jean Luc c'est une immense joie et un grand soulagement que cette victoire du peuple grec ! Faut-il qu'il est souffert pour voter ainsi et rejeter ces partis qui se fichent pas mal de la souffrance des petites gens. En France ce sera long car il y a encore trop de gens qui vivent bien et qui n'ont rien à battre avec les familles qui souffrent. Je vois dans ceux qui ecrivent qui se posent question du pourquoi pas d'alliance avec le PC grec, ils ne savent pas que ce parti n'a de communiste que le nom comme le PS en France qui n'a plus rien de socialiste. Il y a eu une époque ou le PS en France était tombé à 5%. Mais comme ils sont de la volaille les gens ont bien du mal à les reconnaitre. Vive la vraie gauche.

  49. Louis31 dit :

    j'espère que la Troïka ne va pas employer avec la Grèce les même méthodes qu'avec Chypre, c'est à dire lui couper les vivres, plus de liquidités, plus d'euros. Je suis athée mais prions.

    @gege
    J'attendais de finir de lire les commentaires pour dire exactement ce que vous avez dit. La loi Macron va passer, le PS et l'UMP vont la voter, mais vous verrez seul une partie de l'UMP juste assez pour que çà passe, du style un ou deux de plus que la majorité, et c'est là que l'on va voir leur niveau de collusion.

  50. maryse vallee dit :

    La Grèce ne paiera pas ce crédit révolving si cyniquement accordé par les grands argentiers de ce monde. Comme nous, les particuliers qui a défaut de salaires décents avons été obligés de recourir à ce genre d'abomination, ce qui a dopé artificiellement la croissance de nos pays. L'ennemi c'est le banquier, qu'on se le dise haut et de plus en plus fort. Quant à moi je fais annuler les uns après les autres (à ce jour deux) les crédits révolver qui m'ont été accordés lorsque j'étais salariée et qu'une fois en invalidité il me fut refusé la prise en charge par l'assurance emprunteur. Bref. Vive la Gréce, Viva Alexis Tsypras
    Je vous embrasse et merci Jean Luc Mélenchon pour encore une fois un argumentaire sans failles. Merci de votre opiniâtreté en notre nom, les gueux. Et moins gueux sans doute, je l'espère en tous cas.


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