26jan 15

L’effet domino, vite !

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La victoire de Syriza est un évènement historique. L’ère de la toute-puissance arrogante des néo-libéraux en Europe commence sa fin. Une occasion extraordinaire se présente pour refonder l’Europe, c’est-à-dire une occasion d’abolir les traités qui en ont fait ce monstre libéral monétariste. A partir de notre victoire en Grèce on peut imaginer un effet domino. Ce serait comparable à celui qui a touché l’Amérique latine. Là bas c’est ce qui s’est passé après qu’un premier pays se soit débarrassé de son gouvernement du PS ou de la droite, ou des deux en coalition, qui obéissaient au doigt et à l’œil du FMI. En effet, les mêmes le font ici avec la Troïka et madame Merkel ! La vague commencée là-bas vient d’arriver en Europe en passant par le sud de celle-ci qui en est le plus proche culturellement.

Evidemment, les puissants et le système cherchent la parade. L’opération de la BCE en est une illustration dont je parlerai la prochaine fois. Dans l’immédiat, un premier barrage idéologique se met en place. Son objectif est de dénaturer le sens de ce qui vient de se passer. Hier infréquentable et qualifié de « Mélenchon grec » pour mieux le diaboliser, Tsipras semble faire désormais l’unanimité. La description à présent veut en faire un quasi membre du PS quand bien même les électeurs grecs ont pourtant envoyé dans les poubelles de l’Histoire le lamentable président de l’Internationale socialiste Georges Papandréou et son parti clanique, le PASOK.

En France, comme madame Le Pen était absente du tableau une fois de plus, les commentateurs ont repris leur ritournelle pour la ramener dans le débat à n’importe quel prix. Elle soutient la victoire de Syriza ! Pas un commentateur qui ne relaie la question stupide qu’elle a réussi à leur imposer : « ça ne vous dérange pas ? ». Avec le gros sous-entendu : « les deux extrêmes se rejoignent gnagnagna… ». Il y a même eu un commentaire joyeux pour dire qu’elle avait réussi à me « couper l’herbe sous le pied » et que cela expliquerait l’annulation de mon séjour prévu à Athènes et au meeting d’Héraklion ! Naturellement, le rédacteur n’en croit pas un mot. Il s’agit seulement de provoquer une réaction outrée de ma part et une de ces bonnes indignations créatrices de buzz sans lequel les médias ne peuvent plus vivre. En fait, les enquêtes montrent que personne ne croit à cette thèse. « L’opinion » mesurée par les sondages y voit plus clair que les perroquets du système !

Melenchon-Tsipras 2Le cirque est à son comble chez les solfériniens. Ils n’ont jamais reçu une seule fois Tsipras ! Ils ont toujours appuyé à tous les niveaux le PS grec, le PASOK, ce parti de voyous corrompus qui a appliqué huit plans d’austérité et gouverné sans interruption depuis 2010, y compris avec la droite et l’extrême droite ! Hollande est allé sur place embrasser sur la bouche Papandréou, encourager la coalition de la droite et du PS/PASOK, y compris dans la séquence commune avec l’extrême droite des lepénistes locaux ! Il a recommandé aux entreprises françaises de participer au dépeçage des biens publics grecs et fait leur publicité sur place ! Depuis que le PASOK est devenu enfin un groupuscule, les mêmes bouche en cœur décrivent dorénavant Tsipras comme un des leurs ! Et même, excusez du peu, un « appui pour François Hollande » ! On a le droit de bien rire ! Les voilà en train de nous courir derrière ! Le peuple grec a dit non aussi à ces faux amis, perfides et opportunistes. Maintenant ceux qui disent « respecter le choix des Grecs » (c’est quoi l’alternative ? L’intervention punitive ?) doivent en tirer la leçon. Ils doivent capituler et renoncer à leur part du pillage de la Grèce.

Les solfériniens ne tiendront pas un mètre sur le terrain de leur nouvelle affection. Voici ma mise au pied du mur : la France de Hollande et du PS doit être la première à proposer le moratoire sur la dette grecque ! Elle doit renoncer à toucher les intérêts sur les titres de dette grecque. Elle doit proposer la négociation de la dette. On verra bien alors que comme d’habitude le PS ment dans son prétendu soutien et que Hollande est juste un adversaire de son soi-disant nouvel ami grec !

Le sort de la dette de la Grèce est évidemment le cœur du futur de ce pays ! Syriza l’a emporté par ses propositions sur la gestion de cette affaire. Beaucoup de commentateurs sont absolument paralysés devant cette question. Pour eux, cette dette est une sorte de fétiche dont la réalité ne peut être mise en cause. Voyons cela. Vous qui me lisez, venez faire provision d’arguments… Âmes sensibles s’abstenir…

Certains prétendent même que son annulation provoquerait une catastrophe financière majeure. « Payez ou ce sera le désastre », disent-ils. En réalité c’est payer qui est le désastre. Tout le monde peut le constater en regardant l’état dans lequel se trouvent les pays qui payent. En réalité, tout le monde sait que cette dette est impayable. Je demande que l’on prenne cette expression au pied de la lettre. On ne peut pas la payer. Dire qu’elle sera payée est absurde. Cela revient à annoncer au peuple concerné qu’il devra consacrer toutes ses ressources, à perpétuité, à payer la dette. Car ce genre de dette est une boule de neige. Elle représentait 120 % de la richesse annuelle de la Grèce au début de la crise. Après 5 ans de cure d’austérité totale elle représente 190 % de la richesse produite en une année ! La discussion ne peut donc avoir qu’un objet : comment effacer la dette sans casse, c’est-à-dire sans que le système bancaire s’effondre. Aujourd’hui, dans ce post, je veux d’abord donner des arguments qui montrent pourquoi la question de la dette grecque ne se pose pas dans les termes simplistes dans lesquels nombre de commentateurs la posent. Je veux montrer que l’Histoire récente donne des arguments forts pour contester la prétendue intangibilité de cette dette. 

Dans mon prochain post, je présenterai mon analyse sur ce que cette dette est déjà actuellement et comment l’effacer techniquement sans précipiter tout le système dans un bug géant.

 

La dette ? Quelle dette ?

Avant d’examiner les questions techniques, il faut bien réfléchir à la philosophie de cette affaire. Les puristes disent « une dette est un accord entre deux parties, il faut le respecter » : donc il faut la payer. C’est ce qu’a répété en Grèce Pierre Moscovici, le commissaire européen du PS, ces jours derniers : « Une dette n’est pas faite pour être effacée, elle existe, elle doit être remboursée ».

Il va de soi que la vie en société repose sur le respect des conventions signées. Car annuler unilatéralement un accord c’est s’exposer à ce que les parties adverses en fassent autant sur d’autres accords et il n’est pas certains que le bilan final soit positif pour celui qui prend l’initiative de la chaîne des ruptures. Mais un premier débat porterait évidemment sur la légitimité de l’accord conclu. Un bon accord suppose l’égalité des parties et donc la liberté d’agir de chacune d’entre elles. Exemple : une signature donnée sous la contrainte n’entre pas dans cette catégorie. Ensuite, on distinguera ce qui est dû au titre du capital et ce qui est dû au titre des intérêts. Le capital peut être considéré comme une propriété, même si dans le cas du prêt bancaire sa valeur n’existe pas puisque la banque n’a pas dans ses coffres l’argent qu’elle prête. Au moment de la discussion sur la dette, on pourrait vérifier si la valeur du capital emprunté a été ou non remboursée. La surprise, ce sera de constater que dans la plupart des cas, le capital initial est largement remboursé. Ainsi quand on entend dire « il faut rembourser la dette » la phrase est souvent un mensonge. Il faudrait dire « il faut payer les intérêts ». On comprend pourquoi cela n’est pas dit de cette Melenchon-Tsipras 3façon… Car tout le monde serait tenté de s’interroger sur le taux d’intérêt payé et sur sa justification. Ce fait banal touche aussi au cœur de la doctrine financière. Car les taux d’intérêt usuraires sont imposés au nom du « risque de défaut », non ? Bien sûr, ces taux augmentent le risque de défaut, c’est bien pourquoi ce système est absurde. Mais ce n’est pas le plus important ! Le plus important, c’est que si l’on fait payer un risque c’est donc qu’il est prévu aussi qu’il puisse se réaliser. Ceux qui ont saigné la Grèce au nom du risque ne peuvent protester quand il se concrétise !

Une fois posé ceci en général, voyons les cas concrets. Car en sens inverse, il arrive que les prêteurs soient conscients du fait que leurs exigences sont insoutenables et que, s’ils les maintiennent, tout le système qui les contient eux-mêmes pourrait s’effondrer. C’est ce qui s’est produit au lendemain de la seconde guerre mondiale à propos de l’Allemagne vaincue. Sa dette à l’égard des autres pays fut effacée en quasi-totalité. Il s’agissait d’empêcher que le martyr du remboursement des immenses dégâts et carnages dus aux armées allemandes dans toute l’Europe pousse les citoyens dans les bras des communistes et de l’Allemagne de l’est. Le 27 Février 1953, la Conférence de Londres aboutit à l’annulation de près des deux tiers de la dette allemande (62,6%) par ses créanciers étrangers ! La dette d’avant-guerre, qui avait été une des causes directes de la victoire des nazis fut radicalement réduite de 22,6 milliards à 7,5 milliards de Marks. La dette d’après-guerre est réduite de 16,2 milliards à 7 milliards de Marks. Ce sont des effacements considérables. L’accord fut signé entre la toute nouvelle RFA et pas moins de 22 pays créanciers. Parmi les 22 créanciers, on trouve les États-Unis, la Grande Bretagne, la France, mais aussi la Grèce elle-même ! Cet exemple montre comment parfois on peut décider d’une annulation radicale pour sauver l’équilibre d’un système !

J’ai un exemple de ce que je viens d’énoncer que je juge encore plus parlant. C’est celui de la dette… de l’Irak. Après la deuxième guerre du Golfe, celle que ne firent ni la France, ni l’Allemagne, ni le Canada et ainsi de suite, les États-Unis dénoncèrent la dette contractée par le régime de Saddam Hussein. Bush fils la nomma « dette odieuse », reprenant un terme que seuls utilisaient déjà les altermondialistes. Ces derniers l’avaient eux-mêmes emprunté à une doctrine du 19e siècle. Elle est apparue lors du conflit opposant l’Espagne et les États-Unis en 1898. A cette date, Cuba, jusque-là colonie espagnole, passe sous le protectorat musclé des États-Unis. L’Espagne exige alors des États-Unis le remboursement la dette de Cuba auprès d’elle. Les USA refusent. Ils déclarent cette dette « odieuse », c’est-à-dire contractée par un régime despotique pour mener des politiques contraires aux intérêts des citoyens. « Ce qui est important, c’est que cette déclaration, finalement reconnue par l’Espagne, est inscrite dans un traité international, le Traité de Paris, qui fait donc jurisprudence. » note Eric Toussaint à qui j’emprunte ce savoir.

Peu importe à cette heure les démêlées sur le sujet de cette dette en particulier. En suivant le lien mes lecteurs en apprendront davantage et je leur demande de le faire pour fortifier leurs arguments quand ils devront les porter dans leur environnement. Au final, la dette irakienne fut annulée à 80% ! Cela représentait 120 milliards de dollars ! Retenez ce chiffre. C’est plus du tiers du montant de la dette grecque au début de la crise ! Suivez le raisonnement. Chacun s’accorde à dire que les comptes publics étaient maquillés par les gouvernements de droite sur la base des conseils donnés dans ce sens par Goldman-Sachs ! On peut donc qualifier cette dette de « dette odieuse » dans le sens que Bush lui donnait à propos de l’Irak !  

 

L'Allemagne doit payer

Mais pour l’instant, faisons comme si nous acceptions la thèse du remboursement obligatoire indépendamment de toutes circonstances. Dans ce cas, si la Grèce doit payer la dette, ne doit-on pas lui rembourser d’abord celle qu’elle détient auprès des autres, de façon à lui permettre de payer la sienne ? C’est exactement ce que dit Tsipras. Les Allemands ont occupé la Grèce au cours de la seconde guerre mondiale et ils se sont livrés dans ce pays à plusieurs massacres de masse en plus des destructions habituelles. Le comble du cynisme, c’est qu’ils ont fait payer à la Grèce les « frais d’occupation ». Cela représente 168 milliards d’euros actuels. Tsipras a donc prévu de les réclamer à l’Allemagne. « Dès que notre gouvernement sera en fonction, cette question fera l’objet d’une demande officielle » a-t-il déclaré. C’est en effet l’équivalent de la moitié du montant de la dette actuelle. Est-il légitime de réclamer cette somme ? Tenons compte du fait que l’Allemagne actuelle se sent assez comptable des exactions de l’Allemagne nazi pour servir des rentes aux survivants de la Shoah et même pour avoir fait des dons conséquents à Israël, non pour réparer ce qui restera à jamais irréparable, mais comme reconnaissance de sa culpabilité. Cette culpabilité ne peut être ignorée en Grèce et la responsabilité de l’Allemagne dans l’extorsion de fonds violente en Grèce, bien signalée par le terme de « frais d’occupation », ne peut être abrogée. Peut-être dira-t-on que c’est de l’histoire ancienne et qu’il faut savoir tourner la page. Soit. Mais alors la règle doit s’appliquer dans tous les cas.

Ce n’est pas ce qu’a fait la France quand elle a réclamé au nouveau pouvoir russe de monsieur Poutine le paiement des emprunts russes contractés à la fin du dix-neuvième siècle par les Tsars de Russie. Cette dette avait été annulée par le gouvernement des bolchevicks. Cette question des emprunts russes a été réglée par un accord signé en 1997 entre la France et la Russie. Il a consisté en un versement par la Russie à la France 400 millions de dollars ! Les Russes ont donc payé à la fin du vingtième siècle pour une dette dont les premiers titres datent de 1898 ! Mais l’affaire n’est pas close pour autant. Des arrêts du Conseil d'État, déclarent que cet accord entre États n'éteint pas les droits des porteurs privés vis-à-vis de leur débiteur (Conseil d'État n° 226490 à 236070 séance du 12 mars 2003, et Conseil d'État n° 229040 séance du 7 janvier 2004). Peu avant son élection Nicolas Sarkozy avait confirmé cette position. Il l’a fait par écrit. Il s’agit d’une lettre signée le 19 mars 2007 adressée aux porteurs privés réunis en association. En voici le passage clef : « L'accord franco-russe signé le 27 mai 1997 a eu pour effet la renonciation mutuelle des réclamations respectives des gouvernements français et russe. Néanmoins, il n'a pas pour autant éteint les droits de créance des ressortissants français sur le gouvernement russe. La situation n'est donc pas figée ». On ne peut être plus clair. Dès lors, ce qui est vrai face aux Russes cent vingt ans plus tard cesse-t-il d’être vrai face aux Allemands soixante-cinq ans après les faits ? Doit-on rappeler que les crimes des nazis sont imprescriptibles ?

Tout ce qui précède est destiné à donner l’environnement historique et culturel de la question de la dette grecque, qui est présentée comme une sorte de fait indiscutable avec la dose de terrorisme intellectuel habituelle dans ce type de situation. Voici ce qui me frappe le plus : on considère comme un fait d’évidence qu’il y aurait une sorte de « responsabilité collective » des Grecs vis-à-vis de la dette. Pourquoi imputer à tout un peuple les pillages de quelques-uns ? Surtout quand ce petit nombre maquillait les comptes publics pour cacher ses turpitudes. Et cela avec l’aide d’une banque, Goldman-Sachs, que nul n’a inquiétée depuis pour ces faits ? Et pourquoi imputer aux Grecs cette responsabilité collective vis-à-vis d’une telle question alors que l’on se refuse à juste titre à établir une responsabilité collective du peuple allemand dans les crimes du nazisme, alors même que ceux-ci furent commis avec une participation individuelle assez massive, que les moindres images d’archives rappellent sans contestation possible.   


216 commentaires à “L’effet domino, vite !”
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  1. hasta la vista dit :

    Bravo Jean-Luc, continue ton combat en restant clair, sincère, pédagogue, rassembleur. Optimise ce moment en valorisant tous les satellites du Front de gauche et construire cette alliance nouvelle avec toutes les forces de gauche europèenne. Notre tour arrive, courage.

  2. marj dit :

    @Denis F
    Vous m'avez mal lue, je suis tout sauf sectaire, et c'est bien là le sens de mes interventions. Vous vous êtes senti visé mais il ne s'agissait que d'un constat. La critique incessante du PCF tourne en rond. Je ne vais pas vous contredire sur l'affaiblissement de ce parti (auquel je n'appartiens pas) bien que les 1,9% représentent le résultat à une élection présidentielle, idem pour les "apparatchiks" qui ne sauraient représenter l'ensemble, un peu de nuances. Les raisons de l'affaiblissement du PCF incombent autant, sinon davantage, à une conjoncture nationale et internationale, à une période de l'histoire qui a porté le libéralisme à son apogée qu'aux erreurs, bien réelles, des dirigeants. Sinon le NPA en aurait profité non ? Et puis, le cas s'est reproduit en Europe. Ensuite, le PCF dont vous êtes nostalgique, n'était pas exempt d'erreurs, voir son affiliation à l'URSS. Bref, tout ça pour dire qu'à l'image de Syrisa et Podemos, il faut élargir, profiter de cette dynamique européenne au lieu de ressasser et d'adopter une attitude aigrie et rancunière. Et J L Mélenchon n'est jamais aussi bon que dans ce rôle de rassembleur.

  3. André dit :

    A 84 ans j’apprécie le constat du partage des analyses et souhaits exprimés concernant la conjoncture ambiante. Néanmoins je suis inquiet devant l’affrontement entre le pot de terre du peuple grec humilié et appauvri et le pot de fer des instances qui ont organisé et poursuivent notre déclin commun. A quand (et par qui ?) le déclic du mouvement international de la solidarité avec la Grèce dont on a bafoué la dignité et de l’interpellation efficace des citoyens dont on dit qu’en Allemagne (qui est débitrice de la Grèce) 74 % sont pour la poursuite du désastre humanitaire ?

  4. Mounir GUELLATY dit :

    Très bien Monsieur Mélanchon,
    Puisque vous serez bientôt en Tunisie, veuillez si vous en avez l'occasion répéter tout ce que vous venez de dire à un gouvernement tunisien qui se cherche encore...

  5. Nicolas.B dit :

    En lisant l'article sur la composition du gouvernement Grec sur bastamag, on prend conscience de l'habilité de Alexis Tsipras et son équipe. Les objectifs sont prioritaires, l'équilibre dans la distribution des postes et responsabilité aux personnes est secondaire. Cette abnégation est fondamentale pour pouvoir rassembler, à condition que les priorités soient partagées acceptées sans arrières pensées et coups tordus. L'exemple de Syriza, sa réussite, son gouvernement doit aussi nous servir de leçon. J'aimerais déjà voir le programme de Syriza appliqué en France, ce qu'aurait du faire notre cher président dés son élection, que d'années perdues, que de souffrances inutiles, quel bilan minable. Alors quel bonheur ce domino grec ! Vivement le domino espagnol et la VIe chez nous.

  6. Régis de Nimes dit :

    Le Parti de la Gauche Européenne (PGE) a été crée en 2004. Comme le dit Francis Wurtz dans l'Humanité : "la nature de ce rassemblement a toujours été de refonder l'euro et l'Europe, par un bras de fer à dimension européenne, avec les puissances financières et créancières, grâce à l'intelligence politique de la gauche, comme les débats de fond qui vont être ouverts à partir du cas Grec, en évitant les pièges du gauchisme."

  7. Invisible dit :

    Excellente prestation au 12/13. Franchement, bien que la publicité comparative soit interdite et quand bien même c'est pas le but que vous soyez président, y a pas photo avec les Sarko et Hollande, tant sur le plan de l'éloquence que de l'élocution, sans parler du contenu et de la franchise pour répondre aux questions. La langue est fluide, ça a du sens. On n'a pas l'impression d'une boîte vocale. Génial la réplique à la chroniqueuse ! Je crois même qu'elle a souri, événement exceptionnel chez cette dame. Avec le succès de Pablo et Alexis, on dirait que les médias vont maintenant vouloir un boys band à la tête de l'Europe et qu'ils ont fait passer un casting au ptit gars proposant une partielle (alors qu'on est surtout en recherche de bases). Merci pour ce bon moment sur France 3. Dans les groupes de rock, il y a toujours un "vieux" ou un "papy". Non mais.

  8. Georges CELADIN - LORIOL Drôme dit :

    @André CAYON (160)
    Vous envisagez le lancement d'un grand emprunt pour relancer l'économie. Je me permets de vous informer qu'il y a en France 6.000 milliards d'euros d'assurance vie, détenus par les banques. Les gens qui ont leur carnet de Caisse d'Epargne pleins, prennent de l'assurance vie qui rapporte environ 2,5% après impôt. Si vous leur proposez plus, ils viendront comme les brebis vont au sel. Fini le chômage et les difficultés économiques. Il y a de quoi relancer la machine. Ce qui manque c'est la volonté politique, c'est comme le changement. En attendant on vous propose l'austérité, la rigueur et bientôt 6 millions de chômeurs.

  9. Bélatar dit :

    Dans votre post vous écrivez "Les Allemands ont occupé la Grèce". Ne pourrait-on pas plus justement écrire "L'armée nazie a occupée la Grèce" ? Une des stratégie de l'UE est de mettre les peuples en concurrence, quitte à les faire se battre les uns contre les autres aussi est-il important de ne jamais prêter le flanc à des ambivalences sur ce point. Être internationalistes malgré tout.

  10. marj dit :

    Lors de votre interview d'aujourd'hui sur France 3, on vous a interrogé sur Dieudonné et vous avez parlé de fermeté et des limites à la liberté d'expression. J'entends bien cet argument et je le partage, la loi condamne le racisme, l'antisémitisme, l'apologie du terrorisme etc. Toutefois, pourquoi certaines personnalités, notamment politiques, tel J M Le Pen, qui ne cessent de proférer des propos racistes et antisémites ont le droit de se présenter à des élections et peuvent pavoiser sans trop de problèmes dans les médias ? Pourquoi certains chefs d'état qui cautionnent la torture dans leur pays sont accueillis ici les bras ouverts ? Bref, toutes ces contradictions n'aident pas les jeunes à y voir clair, d'autant que d'autres sites d'extrême droite, islamophobes et appelant ouvertement à la haine, ont également pignon sur rue, sans que ça ne pose problème à personne.

  11. Michel JACQUOT dit :

    Merci et bravo pour cette analyse de la dette grecque. C'est plus que clair. Peut-on réfléchir aussi à deux question dont on entend peu parler, et qui pèsent financièrement très lourd ? Le clergé orthodoxe, richissime propriétaire foncier ne payant pas d'impôts. N'oublions pas que notre révolution sut confisquer les biens de l'église ne lui laissant que les moyens pour jouer le rôle qui est le sien et le seul, gérer la foi de ses ouilles. Il est urgent d'imposer "la charité chrétienne" à ceux qui s'en gargarisent. Les armateurs grecs, richissimes. C'est peut être plus difficile de les attraper. mais il y a des fortunes à récupérer pour le peuple. J'aimerais lire les analyses de Jean-Luc Mélenchon sur cette question. Merci. Un vieux laïque.

  12. claudine f dit :

    Ecouter et surtout comprendre, c'est très important. Merci d'éclairer la situation politique.

  13. L'ariégeois dit :

    @Lilly54
    Mais il va falloir être rude avec les médias qui pratiquent la confusion et l'enfumage permanent. Il est temps de taper du poing sur les tables médiatiques...

    Les inepties de Marine Le Pen. S'il n'y avait que cela. C'était sur France 2 ou sur FR3 je ne m'en souviens plus très bien. Une émission animé par le très controversé Frédéric Taddéï au sujet de la dette grecque. Ce monsieur, dont on connait les affinités montrait sur un écran, ce que coûterait aux contribuables français un effacement de la dette grecque. Une façon, entre nous, de dresser le peuple français contre ces fraudeurs que sont les citoyens grecs. Etait mis en évidence la part française du prêt accordé "généreusement" par la France : 40 milliards d'euros. Coût pour le contribuable français, 10000 euros. Tout ça, sans autre forme d'explication. Vous avez deviné la manipulation. Désinformation par omission, ce sont les petites et basses manoeuvres auxquelles se livrent la télé de service public, financé par nos impôts. Sachant que la part gouvernementale de ce prêt est de 12 milliards, le reste je crois émanant de la BCE, et du FMI et...

  14. Menguy bruno dit :

    Quelle drôle de façon de défendre la protestation des Grecs illustrée par ce vote pour Syriza à 38.5% mais avec tout de même 40 % d'abstention ! Comment légitimer le fait de ne pas honorer ses dettes par le fait que 60 ans auparavant, dans un contexte politique et économique tout différent, il y aurait eu des remises de dettes qui ont profité à d'actuels créanciers.
    Si la responsabilité collective n'a pas à être invoquée, à l'encontre d'un pays et donc de son peuple, elle ne peut davantage être motivée sur le plan de l'histoire d'un autre peuple. Il faut donc bien juger des situations en droits, en justice, mais non en terme de morale éternelle où tout finit par se valoir dans un relativisme catastrophique.
    Les accaparements de richesses par les élites, les oligarchies, sévissent dans le monde entier comme en Grèce : Tsipras et ses amis doivent donner une suite à leur victoire électorale, ils doivent saisir les biens de l'ensemble des élites grecques, c'est la seule façon d'ouvrir une nouvelle ère révolutionnaire.

  15. La Carmagnole dit :

    Merci, ca fait plaisir de voir un contre-point au discours dominant et toujours arrogant de la racaille libérale qui jour après jour n'a de cesse que de pousser le rêve Européen dans l’abîme. Puisse jour être celui de la naissance d'une Europe des droits et des lumières, de la fraternité. Une Europe qui se bat contre le moins disant social, les talibans de la dérégulation, les négriers de la dette. Une Europe qui ne soit pas une fuite en avant vers le salaire le plus bas, la servitude la plus vile, la misère la plus exploitable.
    Nous tous méritons mieux car ce prix nous l'avons payé dans le sang. Aujourd'hui nous réclamons ce qui nous revient de droit, l'émancipation de nos peuple, et la défiance des cartels bancaires.

  16. vu de sirius dit :

    Pour revenir sur le déni de nos "médias" par rapport à la victoire de Syriza, je me rappelle de certains commentaires surréalistes de je ne sais plus quel habitué des plateaux télés le lendemain des élections grecques : "Tsipras est le nouveau Matteo Renzi" [?], "ils vont faire alliance avec Potami" (petit parti libéral et pro-européen!), etc....."allo, quoi"


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