22déc 14

Je veux que mes premiers mots soient pour saluer le peuple tunisien qui a procédé à l’élection du nouveau président de la République, élu librement et contradictoirement pour la première fois depuis si longtemps !

A Strasbourg, pour la dernière session parlementaire de l’année, on a vu passer le budget rectificatif de l’Union. J’ai dû faire un effort pour me souvenir combien de fois il y aura eu des rectifications cette année : six. En 2013 il y en avait eu neuf ! Vous lisez bien. Ces gens ont changé neuf fois puis six fois les comptes annuels. Imaginez la même chose à la mairie de votre commune ! Les donneurs de leçon sur l’art et la manière de faire une « bonne gouvernance » en France gèrent leur boutique comme un bastringue au bord de l’eau. Ne croyez pas que la maison soit seulement imprévoyante. Elle incarne le pire de ce qu’elle reproche aux budgets nationaux ! Je vais vous raconter ça.

Au passage on reparlera d’Ingeborg Grässle, la députée europeenne CDU dont « Libération » a publié un portrait tendre où mon nom est convoqué dans le rôle du répulsif habituel. A l’inverse, pendant ce temps, en Allemagne, « Die Welt » s’est intéressé à mon long article paru dans la revue de l’IRIS sous le titre « La France, une puissance maritime qui s’ignore ». Impensable en France ou la presse sérieuse a d’autres chats à fouetter dans son potage nombriliste.

« Libération », dégorgeant de malveillance, avait titré « Mélenchon accuse Zemmour de vouloir déporter les musulmans » pensant m’imputer une nouvelle polémique sans objet. On s’amusera ensemble de la déconfiture des lanceurs de boules puantes de l’auguste future pizzeria. Je reviens en effet sur ce moment du combat contre les thèses de Zemour. Il a pris une tournure très spéciale avec le licenciement de I-télé du polémiste d’extrême-droite. Il me semble que cela vaut la peine d’y réfléchir un peu au-delà des coups de sang et des coups de gueule qui agitent la caste médiatique en ce moment.

Le hasard faisant son chemin malicieux, c’est aussi la semaine où Daniel Schneiderman dans « Arrêt sur images » accuse des journalistes de « Libération » et de « l'Express », après de « minutieuses vérifications », d’être corrompus par une puissance étrangère ! Rien de moins. Il s’étonne du silence de ses confrères. Encore de l’anti journalisme primaire ! Comme ça tombe en même temps que la publication de mon interview dans « Closer » et que des aboiements tartufesques accompagnent le passage du facteur qui livre ce journal, ce post d’avant festivités comportera un chapitre bien feuillu sur le thème des médias. J’en résume l’esprit : le parti médiatique s’est superbement tiré une série de balles dans le pied cette semaine. Le modeste rédacteur que vous lisez à cet instant se flatte d’avoir eu sa part à cette édifiante cagade.

Mais dans ce qui suit, il y a aussi un chapitre destiné à donner de l’optimisme à mes lecteurs engagés dans le combat politique que nous partageons. Cela concerne le travail qui s’active à la base et au sommet pour faire naître un nouveau rassemblement à gauche en alternative au PS. J’en ai traité ici à de nombreuses reprises. A présent, les projets se concrétisent. C’est à la base que tout se discute et avance le plus à cette heure. J’en parle avec les précautions et les encouragements qu’il faut y mettre pour aider à ce que tout s’accomplisse et se dénoue pour le mieux.

NOTA : Comme ce post est long je rappelle qu’on peut choisir l’ordre de sa lecture en cliquant sur le titre du paragraphe annoncé sur le pavé à droite de l’écran.

Le budget européen est une pétaudière.

Il va à vau l’eau. Il s’élève à 145 milliards. En apparence. Car on reporte d’une année sur l’autre les factures qui n’ont pas été honorées dans l’année en cours. Et qui ne le seront pas dans la suivante. Dans les États membres, ça s’appellerait un déficit. Ici, on ne doit pas prononcer le mot de la chose dont madame Merkel et Ingeborg Grässle pensent qu’il ne se dit qu’en français. Donc, en Europe, ça s’appelle des « impayés ». Ne nous coupons pas les cheveux entre nous et allons au fait : accumulés depuis 2010, ces « impayés » devraient atteindre 30 milliards d'euros fin 2014. Cela représente plus de 20 % du budget annuel de l'Union ! Dont près de 25 milliards « d'impayés » au titre des fonds structurels. Concrètement cela se passe de la façon suivante : l'Europe s'engage à financer des programmes ou annonce des subventions mais ne verse pas les crédits correspondants dans les temps. Ça c’est grave. Car ces milliards engagés sont dus en particulier à des collectivités locales ou à des ONG. Pour réaliser le projet approuvé, celles-ci doivent donc emprunter et donner en gage la promesse de subvention. Ce qui revient à dire que les banques prennent un impôt privé sur toutes les sommes que l’Union européenne verse aux collectivités et aux associations. Ce n’est pas beau l’économie de marché ?

Tout cela, c’est le résultat d’une méthode de travail. En effet pour grossir les effets d’affichages financiers, la Commission et les États ont pris l'habitude de voter ce qui est appelé des « budgets d'engagements ». Cela ouvre le droit de passer des commandes ou de décider des subventions. Mais ces « budgets d’engagements » sont beaucoup plus élevés que les « budgets de paiements ». Ceux-là, ce sont les crédits effectivement disponibles pour payer. Entre 2007 et 2013, l'UE s'est ainsi engagée sur 976 milliards de dépenses. Mais elle n'a budgété que 925 milliards de crédits ! Alors même qu'elle n'a pas le droit d'emprunter, l'Europe a ainsi créé ce que partout ailleurs on appellerait un « déficit ». Mais comme c’est interdit par les Traités, on les appelle des « impayés ». On aurait pu les baptiser « carpes » ou « lapins » ou « coupeurs de cheveux » ce serait pareil. Mais c’est quand même un déficit.

Comment ces braves gens expliquent-ils ce monstrueux accroc à leur prétendu sérieux ? Ils disent : « C’est de l’argent qui nous est dû par les États et qu’ils ne nous ont pas payé ». Ah ! Que voilà une bonne excuse pour cette pagaille comptable. Les Français devraient en faire autant, sans se couper les cheveux entre eux, comme dirait cette brave Ingeborg ! On retirerait du déficit budgétaire 85 milliards. Et on pleurerait : « c’est un impayé, juste un impayé. De l’argent que les contribuables nous doivent mais qu’ils ne nous ont pas payé. C’est de la fraude fiscale. D’ailleurs ils ont caché cet argent chez vous monsieur Junker ! » Ça serait classe, non ?

Puisque j’en suis à badiner voyons de plus près la gestion de ces donneurs de leçon. Pourquoi les États ne payent-ils pas ? Simple ! Parce que chaque année ils ne savent pas combien ils doivent. Comment est-ce possible ? Simple. Chaque année l’Union contrôle les États pour savoir combien ils devront payer compte tenu des nombreux critères d’évaluation de cette somme pour ne pas en perdre une miette ! Mais ce contrôle dure un bon moment. A vrai dire, il dure tant et plus. Car la bureaucratie européenne, qui couvre de sarcasmes les « lourdeurs » des États-nations est, elle, un modèle de poids mort tortueux et inefficace. Donc, quand arrive la facture de l’Union dans les États et avant qu’ils aient réglé, les impayés ont eu le temps de s’accumuler faute d’argent disponibles pour payer au fur et à mesure. Et ensuite, les États contestent le montant. Et ainsi de suite. Certains États ont ainsi accumulé de très importants retards de versements. Comme ces retards sont liés aux contrôles de la Commission, les États refusent de les payer en bloc. La Commission a donc proposé un mécanisme « provisoire ». Il s’agit de permettre… le report de ces versements révisés. La pagaille est alors à son comble !

Vous avez suivi jusque-là ? Voici maintenant le plus drôle. Vous avez compris que l’Union est en déficit car elle a des milliards d’impayés. Comme c’est triste ! Mais heureusement, il y a une bonne nouvelle ! Attention les yeux ! Hop : à la fin de l’année l’Union a.. des excédents budgétaires. Oui ! Vous avez bien lu. Des excédents en fin d’année alors qu’il reste des milliards d’impayés ! Ce fut le cas fin 2013 : un milliard d'excédent ! Et le Parlement a voté le report de cette somme en 2014, en même temps que la masse des impayés. Comment ces excédents sont-ils possibles alors qu’il y a des impayés ? Voici comment ce miracle est produit. C’est ici l’enfant du contrôle tatillon de l'usage des fonds publics. De l’obsession de mesurer l'utilité des dépenses. Toutes ces vertus que « Libération » attribue à madame Ingeborg Grässle, en oubliant d’évoquer dans la biographie de ce monstre de rigueur son activité dévouée pour s’opposer aux contrôles qui « pénalisent » les fonds privés et bancaires. Il est vrai que cette dame est « quelqu’un d’extraordinairement compétent qui n’a pas de famille, qui a donné toute sa vie à son travail au Parlement européen » comme éclate en sanglots « Libération » qui note aussi comment elle « baisse les yeux » douloureusement quand on lui parle de moi. Le résultat de ce dévouement est aussi grandiose que le sacrifice. Voyez plutôt.

Les procédures imposées aux bénéficiaires se sont alourdies et allongées jusqu’à l’absurde. Derrière les justifications de "contrôle", c'est en fait une technique bureaucratique abusive pour freiner la dépense. Partant du constat que puisque tout ne pourra pas être payé, tout est fait pour rendre la dépense elle-même impossible. Tout cela a été codifié dans les nouveaux règlements des fonds européens. Cauchemar des collectivités et des ONG, ces règlements kafkaïens font la joie des lobbyistes et des cabinets de conseil qui apprennent à qui veut, moyennant finance, comment les surmonter. Telle est la situation. La Commission européenne et ses suppôts ont tellement complexifié les procédures de dépenses qu'elle n'arrive plus à dépenser tous les crédits, même quand elle le voudrait. Au total, les « impayés » se trouvent aggravés par l'artifice bureaucratique qui était censé les contenir. Grandiose !

Cette cavalerie n’est pas prête à s’arrêter. En effet le « Cadre financier 2014-2020 », le budget global pluriannuel, prévoit 960 milliards de dépenses. Mais il n'autorise que 908 milliards de crédits. Le trou, délibérément créé, sera donc à nouveau de 52 milliards. Mais chut ! On ne parlera pas de déficit. Trop fort ! Concrètement, la dette des « impayés » de l'UE s'envole donc au fil des années : 11 milliards d’euros de factures impayées à la fin de l’année 2011, 16 en 2012, 23 fin 2013 et autour de 30 milliards fin 2014. En ce moment, la communication de l'UE se déchaine pour annoncer que « l’apurement de cette dette va commencer » ! Du pur pipeau. Quatre milliards ont péniblement été dégagés en 2014 pour réduire ces impayés. C'est une goutte d'eau par rapport aux 30 milliards accumulés et aux nouveaux impayés créés par la poursuite de cette mauvaise gestion à l’allemande de l’Union européenne. Un des « budgets rectificatifs » votés permet d’inscrire de nouvelles recettes exceptionnelles. On se pince : il s’agit d’amendes perçues par l’UE. Aaaaah ! Mais hélas, cette ressource est bien loin d’abonder le budget pour réduire les « impayés ». En effet, dans le même temps est inscrite une baisse des contributions normalement dues par les États. En toute hypothèse, cette nouvelle manipulation austéritaire est aberrante car le montant des amendes est par définition instable.

Dans ce bazar entretenu par le Conseil et la Commission, le Parlement et toutes les Ingeborg Grässle font de la figuration. Ils ne cessent de voter des « plans d'apurement » qui ne sont jamais respectés. Mais cela n’empêche pas ce même Parlement de voter régulièrement le contraire de ce qu'il avait proclamé auparavant. C’est désormais rituel, lors de chaque examen du budget européen : le Parlement exprime son refus catégorique lors de la première lecture en octobre, avant de voter un budget quasiment identique en seconde lecture en décembre. Ainsi en a-t-il été de nouveau à propos du budget 2015. Après l’avoir qualifié de « catastrophique » en octobre, les mêmes rapporteurs ont proposé de l’adopter sans modification. Le montant final reste inférieur à la proposition de départ de la Commission, lequel était lui-même considéré comme largement insuffisant. Qu’à cela ne tienne ! Ils voteront favorablement quand bien même toutes les critiques initiales du Parlement restent maintenues. A partir de là vivent les paroles verbales. Le rapport continue bravement de déplorer l’absence de mesures traduisant les priorités affichées en matière d’emploi et de croissance. Il note même que « le Conseil ne semble plus avoir de priorités politiques et ne cherche plus qu'à limiter le plus possible les dépenses dans tous les domaines ». Il pointe aussi que le budget ajusté « ne suffira pas à arrêter l'effet "boule de neige" récurrent des factures impayées en 2015 ». Et il proteste sur le non-respect récurrent des engagements précédents du Conseil. Mais après cette très rude mise en cause que se passe-t-il ? Rien. La majorité PS-Droite vote pour, les yeux fermés. « L’Europe qui nous protège » est en marche.

Eric Zemmour lâché par les siens

Le licenciement d’Éric Zemmour de i>Télé me pose problème. Peut-être surtout parce qu’il a lieu à i>Télé. Car sur cette chaîne de télévision, il était opposé à Nicolas Domenach. Il ne soliloquait donc pas comme à RTL. Et Nicolas Domenach ne lui laissait jamais rien passer. C’était donc au sens strict un débat, c’est-à-dire qu’il opposait des points de vue radicalement contraires. Ce débat était donc l’occasion de déconstruire les « arguments » de Zemmour. On peut regretter que progressivement il ait imposé ses thèmes et contraint Domenach à un éternel recommencement. Jusqu’au point de donner au face à face un air de disque rayé. Mais du moins entendait-on de quoi penser et s’interroger. Bien sûr, la chaine i>Télé étant une entreprise privée, elle embauche et licencie qui elle veut, comme n’importe quelle entreprise privée. Je ne voudrai pas cependant, compte tenu de la part que j’ai pu jouer dans la situation avec la publication sur ce blog de l’interview donné par Zemmour en Italie, que l’on m’attribue une demande qui n’a jamais été la mienne. Je n’ai jamais cru à la victoire de nos idées par les méthodes de la censure et de la répression.

Le licenciement de Zemmour n’est pas utile au combat que je mène contre ses idées. Alexis Corbière, qui coordonne au PG la bataille culturelle contre les idées d’extrême droite, et moi, nous nous sommes exprimés par un tweet commun sur ce thème dans ce sens. Lui et moi étions en même temps conscient que nombre de nos amis affichaient une juste et saine jubilation de voir qu’une limite avait été atteinte et un adversaire pris à revers. Ils nous donnaient le point, à juste titre. L’interview italienne de Zemmour est la goutte avec laquelle nous avons fait déborder le vase ! Pour autant, pour l’honneur et l’identification de notre camp, il est indispensable de prendre des distances avec des licenciements de journalistes écartés du fait de leurs idées. Cette responsabilité doit rester le fait de sa corporation qui manifeste alors toute l’inanité de sa prétention à la neutralité. Elle prouve le contraire quand elle l’embauche en sachant qui il est et le laisse délirer des mois durant. Elle prouve le contraire quand elle le licencie au motif d’un écrit reproduisant simplement ce qu’il a déjà dit des dizaines de fois sur les antennes.

Plutôt que de blacklister Zemmour, ce qui serait utile et fécond c’est que le point de vue que je porte avec de nombreux intellectuels et polémistes de ma famille d’idées soit plus souvent et donc mieux entendus. Qu’il soit autorisé à être énoncé dans le calme et le sérieux, sans l’habituelle humiliation des séances de catch à cinq ou six « invités » face à autant de journalistes en embuscade avec des graphes bidons, vidéos surprises et autres répugnantes méthodes que l’on connaît. Que l’on nous donne notre place au lieu de nous confiner aux espaces résiduels ou au rôle de supplétifs de l’audimat, lanceur de saison, nom d’accroche pour générique et ainsi de suite. Que l’on puisse proposer des noms qui ne soient pas le mien pour des émissions ou des chroniques, sans obliger ceux qui le portent à dire des gros mots pour être remarqué et invité ! Si RTL veut à présent mettre à distance l’impact des diatribes d’extrême droite de Zemmour qu’il n’aggrave pas le mal en pensant le mettre à distance. Plutôt qu’un licenciement, une embauche ! Qu’il y ait enfin des chroniqueurs de notre famille, des polémistes de notre courant d’idée, comme un fait normal, qui va de soi. A part Raquel Garrido sur BFM, où sommes-nous ?

Bien sûr, rien ne va changer après cet épisode. Mais les malins qui voient la toile comme un lieu de relégation devraient se souvenir qu’à la fin les catacombes gagnent : Zemmour a reçu un coup fatal depuis un simple blog, amplifié par des petits malins qui croyait me flétrir comme d’habitude sans se rendre compte qu’ils propageaient une information dont il ne comprenaient même plus la violence humiliante pour des dizaines de milliers de nos concitoyens. Une violence face à laquelle ils étaient incapables de réaction ou de sensibilité alors que le même Zemmour en répétait les arpèges au fil des jours à la radio et à la télé, dans leur langue. Le sommet dans cet épisode est qu’il doit tout à un mot : « déporter ». Je l’ai repéré dans la question du journaliste italien et mis en scène par mon titre ou figurait le nom de Zemmour. Une technique ordinaire de la manipulation médiatique. « Machination ! », a hurlé Zemmour pris au piège de ses propres méthodes. Et combien de petits malins ont aussitôt repris leur treillis de combat pour insinuer immédiatement que j’aurai inventé le mot !

Nouvelle déroute ! C’est le journaliste italien qui reconnait qu’il l’a ajouté parce qu’il « n’avait pas la place» de mettre un mot plus long. Si j’avais payé qu’aurais-je pu avoir de plus disqualifiant pour cette profession qu’un tel aveu ? D’autant que cette défense revenait à absoudre le « polémiste » des infamies qu’il avait proférée dans le reste de l’interview. La déroute du parti médiatique est totale. C’est lui qui truque les mots pour faire du sensationnel au mépris de la parole qu’il rapporte. Ici c’est « déporter » comme ce fut « purification éthique » à mon sujet à la une de « Libération ». C’est lui qui propage une fausse nouvelle sans rien vérifier pour battre les œufs en neige. Et c’est enfin lui qui fait la censure et combat une idée en faisant taire celui qui l’émet ! Nous l’avons absolument et entièrement pris au piège de toutes ses tares : sensationnalisme, règlement de compte personnel, panurgisme, et ainsi de suite. Moralement, notre victoire est totale ! Cela me suffit si ceux qui me lisent l’ont compris et s’ils ont ainsi fortifié leur compréhension de la nature de la nuit que nous traversons, notre lampe à la main.

Sur le plan du combat contre l’extrême droite nous n’avons pas de raison de pavoiser. C’est peut-être le contraire. On se souvient de l’épisode Robert Ménard. Aigre et glapissant, l’icône de « Reporters sans frontières » incarna un temps la sainteté intrinsèque du parti médiatique. Les financements américains de l’association attestaient la bonne mentalité. Encensé en dépit des propos plus que confus qu’il tenait sur toutes sortes de sujets avant d’en tenir de si odieux à i>Télé (déjà), Ménard fut expulsé comme Zemmour vient de l’être. Déjà, la corporation laissa tout faire, tout dire jusqu’à la nausée. Cet organisateur d’une infâme agression contre les athlètes chinois à l’occasion du passage de la flamme olympique, reçut les pamoisons de toute la bonne société pour ce traquenard honteux dont n’importe quelle conscience libre comprenait l’ahurissante manipulation. Après un passage bien rémunéré par le Quatar, il finit comme héros et martyr de l’extrême droite, maire de Béziers, la ville de la crèche. Eric Zemmour est d’un autre calibre intellectuel que Ménard. Craignons qu’à présent il soit auréolé par l’acharnement du PS, combattant de la vingt-cinquième heure, qui a surgi au dernier moment pour exiger grossièrement son licenciement. Quelqu’un peut-il demander au PS de ne plus se mêler des choses qui comptent ?

Et Closer ? Pour finir ce chapitre, je dois dire un mot de mon interview dans Closer. Bien relayée par ceux qui croyaient me nuire, elle a eu l’impact que ses lecteurs lui donneront dans leur esprit, car c’est à eux que je m’adresse. Je savoure là encore une victoire intellectuelle. J’ai écrit que les « pédants » me feraient le coup du mépris, qu’ils regarderaient d’où je parle plutôt que ce que je dis. C’est exactement ce qu’ils ont fait. Mais ce n’est pas tout. Closer titre sa double page sur mes propos à propos du travail du dimanche et du travail des femmes. Un sujet politique. Et l’AFP résume mon interview… sur un angle people. Patatras : tous les autres grands esprits qui penseraient se souiller les yeux en regardant officiellement ce qu’ils lisent en cachette chez le coiffeur, répètent ! Ils n’ont même pas été lire ou juste regarder de loin l’interview. Ils ont répété les trois lignes lues dans l’AFP. N’en jetez plus la cour est pleine ! Je jubile. Ce semestre commencé par ma mise à la retraite d’office à la une de « Libération » et sur trois pages dans « l’Express » se finit dans le ridicule pour mes détracteurs. Et un de leur collègue dénonce la présence de corrompus dans leur rédaction ! La totale. 

Et tout ça sans rien lâcher ! J’espère que les lecteurs de l’interview auront savouré comment j’ai pu dire dans Closer que je désapprouvais les méthodes de pipolisation des personnalités politiques par le journal. Mais pensez-y : dans quel autre journal une rédaction accepte de se voir mettre en cause dans sa raison d’être et de la publier sans changer un mot ? Allez hop, les sérieux, un petit stage de tolérance et d’humour à Closer ? Joyeuses fêtes de Noël dans les rédactions, avec ou sans crèche. Ceux qui lisent l’allemand peuvent lire chez leurs collègues ce que je pense de l’économie de la mer dans la revue de l’IRIS. Ça leur fera des vacances intellectuelles. La version française est évidemment déjà sur ce blog depuis longtemps. Mais c’est comme pour Zemmour : quand la même chose revient de l’étranger, c’est tellement plus excitant !

L’alternative avance

L’année politique touche à sa fin. Elle a été horrible. Mais partout les nôtres travaillent d’arrache-pied pour reconstruire un dispositif offensif. La nouvelle étape, commencée avec le catastrophique résultat des élections européennes se dénouera avec les élections présidentielles de 2017. Si tout tient jusque-là, le calendrier prévoit une élection départementale et une élection régionale en 2015. Deux moments traditionnels de l’hyper abstention. Il est peu probable que cela vaille mieux cette fois-ci. Pour autant, nous ne saurions renoncer. Au contraire, les départementales doivent fonctionner comme un temps pendant lequel avance la nouvelle alliance dans laquelle nous plaçons nos espoirs. Les moyens d’y parvenir sont aussi divers que les situations locales. Mais puisque c’est parti, alors il faut agir sans trêve pour parvenir au meilleur résultat possible dans le plus grand nombre de départements possibles.

Pour cela il faut marcher sur deux jambes. Une figure complexe à réussir. D’un côté il faut réaliser l’union des partis, groupements et mouvements qui veulent construire une alternative à la noyade social-libérale du PS. De l’autre construire les cadres qui permettent à l’initiative citoyenne de se déployer de façon sincère et autonome. A la fin, il faut avoir des assemblées citoyennes souveraines investissant les candidatures et adoptant le programme. Elles seront soutenues par la coalition du Front de gauche, d’Europe-Écologie-les-Verts et des mouvements et associations locales qui souhaiteront s’y associer. Dans toute la France, ce processus est en cours. Il démarre souvent par un appel ou une pétition de personnalités et de citoyens.

J’ai observé ce processus dans le Jura, à l’occasion de mon passage dans le département. J’y donnais en effet ma conférence pour présenter mon livre « L’Ère du peuple ». Là-bas, commencé par un appel citoyen, le rassemblement s’étend de jour en jour sur une base qui fédère des secteurs d’action de plus en plus divers. Si bien que finissent par s’y côtoyer par exemple des militant de la décroissance, des pégistes et des syndicalistes. De tous côtés de l’échiquier à gauche les contacts se prennent sous la seule condition que le PS soit tenu à l’écart et que l’assemblée citoyenne et les partis chacun de leur côté gardent leur liberté de décision pour le deuxième tour. 

La démarche se heurte à peu près partout aux intrigues du PS et de leurs alliés locaux. Rien de plus normal. La panique à bord du PS peut aussi parfois engendrer de regrettables crispations chez les sortants aux abois. Des fois il arrive que l’un ou l’autre annonce mensongèrement un accord avec les communistes ou avec EELV et même avec des comités du PG. Ces mensonges sont révélateurs de la fébrilité qui précède la débâcle annoncée. Il est cependant acquis que ces manœuvres échoueront également presque partout augmentant cependant le salutaire rejet de leurs auteurs et supplétifs. D’autant que l’actualité de la rentrée 2015 se construira dans la mobilisation de longue haleine contre la loi Macron. La mobilisation qui a commencé, que soit sur le plan syndical ou politique, comme l’ont montré nos amis à Lyon, n’est pas près de faiblir. Tout au contraire ! On peut compter sur Valls et quelques autres pour jeter de l’huile sur le feu en poussant vers la droite, persuadés qu’ils sont que le mouvement de la société va de ce côté. On a vu de quelle façon Valls a radicalisé le choc sur le dossier de Notre-Dame-des-Landes. La mobilisation politique locale épousera donc les contours de cette ligne de partage sur les questions écologique et sociales de fond. Le plus important est de ne pas perdre le fil de l’initiative citoyenne comme conducteur et de ne pas sombrer dans les querelles locales entre organisations. Cette méthode permet souvent de démêler les fils des mésententes locales. Quand le cadre citoyen se met en place, le plus souvent tout le monde finit par s’y rallier et prendre sa part du travail.

Au niveau national, le travail de l’ombre a payé. Après la deuxième assemblée nationale du Front de gauche, un accord est intervenu autour d’un texte qui se construit sur les lignes de force que je viens d’illustrer. Je donne le lien pour y accéder. Ces retrouvailles stratégiques se font sur la ligne de l’autonomie face au PS comme l’avait clairement annoncé Pierre Laurent à l’émission « Le Grand Jury ». Evidemment, ici où là, ceux-ci ou ceux-là, continueront les petits arrangements habituels. Mais ce ne sera pas l’essentiel, loin s’en faut je crois bien. En écoutant avec soin les interventions de l’assemblée nationale du Front de gauche que j’ai, pour ma part suivi de bout en bout, j’ai noté la montée d’une prise de conscience. Nombreux sont ceux qui sentent qu’il ne peut être question de se contenter de revenir en disant « ça y est le Front de gauche s’est réconcilié, tout peut recommencer comme avant ». Ni de croire qu’il suffira d’avoir des comités du Front de gauche avec des adhésions directes pour relever le défi de l’implication populaire auquel nous sommes confrontés. Le problème à résoudre, du fait de notre fracassage aux municipales est d’une autre profondeur. Mais peut-être sommes-nous seulement ramenés a la situation antérieure. Peut-être serons-nous plus ouverts dans le débat entre nous que par le passé. Cela nous aurait évité de faire la critique de la ligne dite « Front contre Front » pour y revenir aujourd’hui dans des conditions infiniment dégradées. Dans ces conditions nous avons repris notre travail cette fois-ci sans trop de réticences accumulées…

Il s’agit là d’un plan de marche global. La formation de cette nouvelle coalition large et d’installation des assemblées citoyennes est l’enjeu de cette phase comme l’avait été la formation du Front de gauche dans la séquence précédente. Tout ce qui sera acquis de cette façon, cette fois ci, servira de base pour le pas suivant à franchir : les régionales qui se situeront juste avant la dernière ligne droite de l’année qui suivra et ou se mettra en place le paysage de 2017. Sur ce plan, la continuité du travail du Mouvement Sixième République prépare le terrain en approfondissant la diffusion du contenu que nous voulons donner à cette élection, celui d’une insurrection civique pour le changement de République. Le succès de la mise en ligne de la plateforme de discussion me prouve que l’enracinement d’une idée passe aujourd’hui par l’activité horizontale du cyberespace. Evidemment, nous ne sommes pas encore arrivés aux cent mille signatures. Mais je ne crois pas avoir fixé la barre trop haut. Je crois au contraire que c’est la bonne façon de faire que de se donner toujours des objectifs qui donnent la crédibilté à la démarche que l’on engage. Nous atteindrons les cent mille signatures si tout le monde s’y met.

Si nous travaillons bien et avec une sérieuse application, les divers plans sur lesquels se déroule l’action actuelle dans les divers registres, se rejoindront en un processus unique. Alors nous pourrons nous dire que, nous aussi, nous pouvons trouver notre point de passage et que l’avenir n’est pas voué au trio infernal UMP/ PS/ FN.


59 commentaires à “Arrêt sur Images accuse des journalistes de Libération et de L’Express d’être corrompus par l’étranger”
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  1. Dominique FILIPPI dit :

    La plate-forme de discussion doit jouer un rôle essentiel car elle nous permet au niveau local, cantonal, départemental de nous réunir pour agir. Il me tarde de voir en janvier les facilités que donnera cette plate-formr pour nous réunir...surtout les isolés qui ne demandent qu'à ne plus l'être !

  2. Billywig dit :

    Même si les idées qu'il défend ne sont pas celles de tout le monde, elles sont celles d'une partie. La plupart des discours de Zemmour sont constitués de fond et pour le coup vous faites ce que vous reprochez aux journalistes de faire pour vous. Vous ressortez une phrase ou un mot du contexte sans vous attarder sur les longues minutes d'explications qu'il peut donner. Je ne suis pas d'accord avec sa vision des choses. Mais je reconnais que les propos sont toujours plus nuancés que ce qu'on en dit en sortant une phrase du contexte. C'est vrai pour tous les politiques et tous les gens qui s'expriment et qui passent ensuite par le filtre subjectif des médias.
    Enfin merci de parler de censure et de répression. Je partage l'idée qu'au lieu de virer, il faudrait embaucher et multiplier la parole, quitte à ce qu'il y ait davantage de passions ou de dérapages, mais au moins ça intéresserait et ça ferait réfléchir. Ça n'obligerait pas à penser.

  3. comtezer0 dit :

    Zemmour a été licencié parce qu'il a défendu certaines idées populistes de gauche, cela n'a pas plus à intelligentzia.

  4. J'ai lu avec extrême intérêt votre note, très détaillée et analytique. Félicitations, Jean-Luc, pour votre liberté d'esprit et de jugement !
    Mes meilleures salutations.

  5. Charitat dit :

    Très intéressante information sur la gestion européenne.
    Hollande tente encore un nouveau truc ? Les régionales dans la foulée des départementales, en voilà un bon truc pour tenter une fois de plus la division à sa gauche entre nous et ceux de nos partenaires qui voudraient encore sauver les meubles de la Gôche unie (et quelques postes ?). Nous devrons obtenir une alliance durable à gauche de solférino et y compris après les départementales ! Mais c'est Noël ayons confiance en la bonne foie et l'analyse (surtout) de nos alliés du Front, des verts et des frondeurs divers.
    Toujours un bon moment à te lire, un adhérent d'Ensemble.

  6. freddy morancy dit :

    Quelles révélations sur le fonctionnement européen des donneurs de leçons ! Beau texte, juste et bel exercice d'éducation populaire. Je regrette cependant que ce billet ne donne pas à lire les réflexions que vous inspirent l'événement que constitue le récent dégel des relations entre Cuba et l'empire.

  7. l'écossais dit :

    Bonjour les humains d'abord.
    Merci encore à Jean-Luc pour la dose d'optimisme qu'il nous distille méthodiquement. J'ai pu noter à mes dépens la réalité de ce qu'il dit : "quand la même chose revient de l'étranger, c'est tellement plus excitant !". C'est vrai pour tout ceux qui cherchent à sortir des sentiers battus dans ce pays étonnant de contradictions. D'un côté il se dit une chose très pertinente, et de l'autre il se fait tout le contraire. Alors oui je veux croire au volontarisme de Jean-Luc pour nous sortir de cette nuit bien sombre vers la lumière d'un jour nouveau, où nous pourrons donner libre cours à nos initiatives, sans devoir passer par la case "étranger" avant de revenir. Bonnes fêtes à tous les humains d'abord !

  8. JVTA dit :

    Arrête Jean-Luc. On est pas dans les salons du Sénat à débattre avec des petites cuillères en argent. Le débat public est une arène violente, brutale, injuste. Les discussions policées entre intellectuels n'atteignent personne. C'est louable et généreux de s'adresser à la conscience des gens, à leur esprit, à leur intelligence. Mais la vérité est que Zemmour ne joue pas sur le même terrain que toi. Toi, tu t'adresses à la tête, lui, il s'adresse aux tripes. Toi, tu paries sur la noblesse et la grandeur d'âme, lui, il trifouille dans les miasmes, les remugles et les tréfonds du ressentiment. C'est pourquoi tu as perdu d'avance face à un pareil troll. Il n'est donc d'autre politique que de l'évincer du paysage médiatique. Lui refuser toute qualité d'intellectuel, dévoiler ses liens avec Soral et le FN, le stigmatiser comme il le mérite et le bouter hors des débats publics. Ce serait une action de salubrité publique.

  9. Tigrou dit :

    Bonjour.
    Très bon billet comme d'habitude. Mais, mais mais, comme d'habitude trop long et loin du champ médiatique qui nous intéresse. Internet. A l'heure à laquelle les médias traditionnels sont squattés par l'UMP et le PS, le média alternatif qu'est le net fourmille de blogs et de sites de toutes opinions. On peut donc suivre tout ce que l'on veut en temps réel. Malheureusement, si je lis votre bulletin, c'est par choix, par conviction personnelle. Mais aujourd'hui, le citoyen lambda qui recherche un média alternatif à la télé, les jeunes qui veulent quelque chose de concret et direct en vidéo, se voient offrir une offre alternative dominée largement par des idées de droite nationaliste. De véritables web TV/radio qui diffusent au quotidien, des sites et blogs qui relayent tout un tas d'infos en flux continu. Coté FdG il faut toujours lire, lire, lire. J'aime lire. Oui mais des bouquins. Lire des blogs ça va un moment. Le combat politique, vous le savez très bien, se gagne autant sur le terrain que dans les médias. Raquel Garrido sur BFM ? Waow je suis bluffé hahaha. Il faut puncher internet les amis. Sinon ça va pas le faire. Merci d'avoir pris le...

  10. Gicom dit :

    Merci Jean-Luc pour toutes tes interventions.
    Toujours un vrai plaisir de te lire, c'est tellement pertinent et enrichissant, ça fait du bien. Pour ce qui est de "l'affaire Zemmour", bravo d'avoir soulevé le lièvre qui a mis la sphère médiatique dans un tel émoi ![...]
    Fraternellement.

  11. Sylvain dit :

    Jean-Luc, j'ai besoin de comprendre. Concernant Zemmour, je répugne aussi à toute forme de lynchage. Reste juste à m'expliquer pourquoi les médias s'en prennent à lui en particulier au moment où le PS en fait autant alors que l'incroyable scène d'avant les présidentielles où Le Pen ne veut pas débattre avec toi en faisant semblant de lire un journal a laissé tout ce grand monde silencieux. Parce que si tu penses avoir une petite responsabilité au démasquage de l'enfumeur Zemmour, le jour où tu as été confronté à Le Pen aurait dû être la fin du FN. Les décideurs en ont décidé autrement. Avec un arrière-goût de déjà-vu ! En effet, après le grand recul des Nazis face aux communistes aux élections de novembre 1932, en Allemagne, 38 grands capitalistes allemands ont écrit une pétition au président Hindenburg exigeant la nomination de Hitler comme chancelier national ? Si ça ça ne s'appelle pas une intervention politiquement déloyale ! Alors comment ne pas apparaître comme des Caliméros de service qui n'ont que le pouvoir de râler jusqu'à plus soif si on patauge dans l'agora sachant que cet agora appartient toujours aux mêmes ?

  12. Régine dit :

    "Nul n'est prophète en son pays", cette formule reprise dans les évangiles se décline dans toutes les langues. Rien de neuf sous le soleil. Mais un jour pourtant, quand il ne s'agira plus d'une prophétie, ou d'une analyse pertinente des événements et de leur conséquences inéluctables pour l'avenir, quand il s'agira d'une catastrophe, pourtant annoncée, l'opinion dira "il avait raison". Ici même, comment nous approprions-nous les informations qui nous sont données, comment les vérifions-nous et comment les partageons-nous ? Comment allons-nous nous organiser, chacun à son niveau, avec ses moyens, pour passer aux travaux pratiques ? Nous avons encore du pain sur la planche.
    Bonnes fêtes de fin d'année à tous.

  13. sitouaillain dit :

    Il est temps d'investir les élections départementales sous l'angle programmatique car un Conseil Général, ça gère l'action sociale, la protection maternelle et infantile, le RSA, la prévention et la protection de l'enfance, les routes, etc. C'est la collectivité avec le plus de leviers pour soutenir les plus faibles. Or, si de plus en plus de gens en difficulté en ont besoin, ces collectivités réduisent leurs aides, baissent les subventions, dégraissent à tour de bras, les travailleurs sociaux sont au bord du burn out. Une proposition écosocialiste leur donnerait un espoir et de quoi diffuser dans les quartiers et campagnes l'envie de voter. Ne reproduisons pas l'erreur des municipales où l'on se demande toujours ce qu'est l'écosocialisme municipal !

  14. magda Corelli dit :

    Merci pour cette longue (et ardue) explication sur les impayés de l'Union européenne. Quel culot, nous faire la leçon et appeler impayés ce qui est un déficit ! Enfin, souhaitons que les fonds n'arrivent jamais pour le barrage de Sivens, ce sera toujours ça de gagné. Libération devrait faire maintenant le portrait de la Députée Sahra Wagenknecht de Die Linke. La vidéo qui circule sur Internet a été vue plus de 75000 fois et nous montre une ravissante jeune femme en tailleur rouge dont les propos justes mettent mal à l'aise Mme Merkel en personne.
    Zemmour est parti par une porte, il rentrera par une fenêtre, tout ça n'est qu'hypocrisie. Je ne lirai pas Closer, en tous cas je ne l'achèterai pas mais j'espère que les signatures pour la 6ème République vont affluer avec un lectorat de plusieurs millions, qui sait. Bonnes fêtes en famille et avec vos amis à tous.

  15. Lilly54 dit :

    Bonjour Jean-Luc et Amis. A tous, les meilleures fêtes de fin d'année possibles dans ce moment où tout semble sombrer. Merci Jean-Luc pour ton dévouement à la Gauche. Tu nous obliges à réfléchir profondément car plus rien ne va de soi. Prenez soin de vous tous !

  16. albireve dit :

    Je viens de lire "Closer", pour la première et (sans doute) dernière fois de ma précieuse vie militante. Du caviar dans un cheese-burger, du Mozart chez Sabatier, un van Gogh chez les poulbots. On en redemande !

  17. marj dit :

    Excusez moi mais comme censure il y a pire. Zemmour quitte I-Télé mais il se répand tellement sur les ondes que ça ne nous empêchera pas de l'entendre, sans oublier son bouquin, en première ligne dans les librairies, halls de gare ou autres kiosques. Non, il n'y a vraiment pas à s'en faire pour lui surtout que la clique réactionnaire qui tient une bonne partie de la presse, a pris en main sa défense. En plus, il y gagne à se faire passer pour une victime alors que des centaines de journalistes pointent à pôle emploi ou se font virer dans le plus grand silence. Mais je suis assez d'accord sur le fond du problème. Le paysage audiovisuel manque de pluralisme et de débats, et c'est bien compréhensible quand on sait à qui appartiennent les médias.

  18. BONNARDOT dit :

    La plateforme de discussion VIème république me semble court-circuitée par la commission gouvernementale présidée par Claude Bartolone, qui vient d'être missionnée pour débattre et reconstruire sur le sujet "Avenir des institutions: une crise de la république?" (voir sur assemblée nationale.fr). Est-ce une stratègie pour contrer ce mouvement pour la sixième ? Prochaines réunions/débats à analyser. Respects !

  19. oudrer dit :

    Vous expliquez bien que les médias manquent de pluralité, Raquel Garrido serait seule à tenir des positions proches du PG. Néanmoins, cette situation n'est pas sans rapport avec la propriété des médias et ce faisant avec la ligne éditoriale autorisée, sans compter l'autocensure et une propension de la profession, ce qui n'est pas strictement français, à copiner avec les pouvoirs et souvent plus, et à investiguer peu ou pas les thèses officielles et les sujets intéressants qu'on nous sert à l'envi. On en saura bientôt plus sur le transit du président que sur la pertinence de rembourser la dette! Aussi ce que vous appelez la censure du Zemmour qui nous offusque les oreilles et déprime les esprits brillants mais étrangers qui ont choisi la France me semble au contraire un message propre à déciller: l'appel à la haine raciale est un crime en France et non une erreur de script ou le motif d'un blâme professionnel. Je vous fais remarquer qu'il n'est d'ailleurs pas censurer sinon il ne serait pas présent sur tous les autres supports médiatiques dont on nous rebat et que cette péripétie est susceptible de lui donner quelques titres de bassesse au panthéon du FN. Qu'il dégage!

  20. Fulgence dit :

    "Ces retrouvailles stratégiques se font sur la ligne d'autonomie face au PS"

    Je ne demande qu'à te croire. Tu auras cependant noté que dans le suffisamment long et détaillé communiqué du FdG sur les élections de 2015 les mots Parti socialiste n'apparaissent pas une seule fois ! On y parle du gouvernement ou de l'exécutif. Pur hasard ?

  21. Sylvain dit :

    Jean-Luc, pardonne mon manque flagrant d'intelligence qui n'est que la seule cause du supplice à la question que je pourrais sembler te faire subir. Voici le souci d'incompréhension que je rencontre. Tu dis que le budget européen a connu plusieurs changements entre l'année dernière et celle-ci au point de culminer à 15, si j'ai bien lu. Or, Moscovici réclame une croissance de plus de 1% en Europe et réclame une accélération des réformes pour ce faire en soulignant le travail de Macron qui irait "dans le bon sens" en France. Mais pourquoi ne nous dit-il pas qu'en votant les sanctions contre la Russie, les européens sont en train de payer les dettes de l'Ukraine qui est au bord du gouffre ? Et comme ces dettes, l'Ukraine les doit à la Russie, l'argent que l'on donne finit dans les poches de Moscou. Et Moscovici de tabler en cette fin d'année sur une nouvelle tranche d'aide à l'Ukraine toujours à nos frais et toujours au profit des Russes. Et des Américains puisque les affaires n'ont jamais si bien fonctionné entre les 2 pays. On parie combien qu'on va avoir un septième changement de budget avant fin 2015 ?

  22. Maxime Vivas dit :

    Sur Robert Ménard.
    J'ai publié en 2007 un livre enquête où je révélais, au dollar, et année par année, les sommes reçues par RSF en provenance d'officines écrans de la CIA. Robert Ménard m'a menacé deux fois de procès (nous en sommes à quatre aujourd'hui) et Jean-Luc Mélenchon a défendu ce livre dans les médias. Ce livre a été sélectionné en 200/8 pour un prix ("Lire la politique") dont les jurés sont des directeurs, rédacteurs en chefs ou chefs de rubriques des plus grands médias français. Ils l'ont donc lu. Mais tous continuaient à nous parler du défenseur de la liberté de la presse.
    Je discutais il y a quelques années avec un journaliste du Monde et un journaliste du Figaro. Les deux m'ont dit pis que pendre de Ménard. "Mais que me dites-vous à moi ? Je le sais. Dites-le à vos lecteurs" leur rétorquai-je. Hélas, ils ne le pouvaient pas. Aujourd'hui Ménard est maire crypto-FN de la ville de Jean Moulin.

  23. Courrierlecteur dit :

    Pourquoi la liberté d'expression ne trouverait-elle pas tout son sens, ne serait-elle pas honorée, respectée, par l'application des idées émises ? Ainsi, lorsque Eric Zemmour parle d'éviction, d'exclusion, de déportation de personnes à causes de leurs idées, n'est-ce pas respecter ses (abominables) idées que de commencer à les appliquer à lui-même (quand il se trouve exclu d'un média) ? Paradoxalement, les extrémistes de droite qui partageraient les abominables idées d'exclusion de population d'Eric Zemmour et qui s'indignent de l'éviction d'un média d'Eric Zemmour, à cause de ses idées, seraient donc opposés, dans cette logique, aux mauvaises idées, d'Eric Zemmour, d'exclusion, d'éviction, de déportation de personnes à cause de leurs idées. En respectant la liberté d'expression d'Eric Zemmour, par l'application de ses idées d'exclusion, on constate donc qu'elles ne sont pas cohérentes puisque impossible à appliquer pour lui-même, sans susciter des réactions d'indignation de ses partisans.

  24. Poncet dit :

    Bravo pour l'interview dans Closer. Coup magnifique. N'en déplaise à @JVTA, continuez...

  25. naif dit :

    @Maxime Vivas
    "J'ai publié en 2007 un livre enquête où je révélais, au dollar, et année par année, les sommes reçues par RSF en provenance d'officines écrans de la CIA. Robert Ménard... Mais tous continuaient à nous parler du défenseur de la liberté de la presse."
    Tout à fait d'accord avec vous. Aujourd'hui France Inter réserve plusieurs encarts publicitaires à RSF, et pourtant ils savent eux aussi que cet organisme est ce que vous dites et ne défend que la liberté de "l'axe du bien".

    @JL Mélenchon
    "...Ménard finit comme héros et martyr de l’extrême droite, maire de Béziers, la ville de la crèche."
    Et aussi la ville qui imposa la messe avant les corridas !

  26. Alexandre NVR dit :

    "Le budget européen est une pétaudière"
    Incroyable de constater que les promesses ne sont que des arguments de ventes sans garanties. Encore plus incroyable de constater un excédant de 1 milliard d'euros alors que le déficit s'élargit. Cette Commission européenne est pire qu'une monarchie. Je pense qu'il faudrait évidemment rester dans l'UE mais laisser aux pays plus de liberté car l'on ne peut pas appliquer une politique commune pour tous les pays.

    Eric Zemmour lâché par les siens
    Je pense qu'on peut l'écouter à partir du moment que du recul a été pris. Débat mouvementé entre l'auteur et un sujet de ce billet avec une envie de se faire entendre.

    L'altenative avance
    Eh bien qu'elle grandisse sans arrêt.

  27. Daniel du 93 dit :

    Qu’il y ait enfin des chroniqueurs de notre famille, des polémistes de notre courant d’idée, comme un fait normal, qui va de soi. A part Raquel Garrido sur BFM, où sommes-nous ?

    Non Raquel n’est pas la seule. Il arrive souvent d’entendre sue Europe1 dans l’émission de Jean-Marc Morandini, « Le grand direct de l’actu », outre Raquel, Alexis Corbière, François Delapierre, Guillaume Etievant, Danielle Simonnet pour le PG, Patrice Bessac, Ian Brossat, Olivier Dartigolles pour le PCF. Sur RTL Clémentine Autain intervient parfois. Certes c’est insuffisant et il faudrait que le FdG puisse débattre et avoir des chroniques régulières dans tous les média.

  28. Jean-François91 dit :

    @18 Bonnardot
    Nous, nous voulons une VIème qui redonne le pouvoir au peuple et qui soit une vraie république sociale. Nous ne voulons pas changer que le numéro de la république. Il est certain que toute l'oligarchie va s’engouffrer dans le changement du numéro, pour que surtout rien ne change. Bartolone en est un exemple, il en arrivera d'autres. Il est bon d'être vigilant face aux tentatives d'enfumage qui vont surgir de partout. C'est par le contenu politique que nous nous distinguerons.

  29. Roland011 dit :

    @Alexandre NVR 26
    "Je pense qu'il faudrait évidemment rester dans l'UE mais laisser aux pays plus de liberté car l'on ne peut pas appliquer une politique commune pour tous les pays.

    Ben, je pense que non, il faut en finir avec cette Europe la, elle n'est pas réformable. Beaucoup oublient que Lisbonne a constitutionalisé les politiques néo-lib et qu'il faut l'unanimité ou la majorité qualifiée pour faire adopter une modification importante, ce qui est quasi impossible. Mettre a bas cette Europe annule toutes les vilénies économiques et de droit. Cela peut permettre, si on le souhaite, de repartir sur d'autres bases, peut-être ! Mais certainement pas avec les zombis que l'on subit depuis tant d'années.
    Bon, bonne fin d'année tout de même.

  30. cosentino guy dit :

    Bonjour a toutes et tous,
    Merci cher Jean-Luc pour ces informations sur le fonctionnement de cette Europe. A gerber. Je te souhaite de bonnes fêtes de fin d'année, ainsi qu'a tous tes lecteurs.
    Cordialement.

  31. thery dit :

    Au sujet du budget européen qui est une "pétaudiere", ce jour je viens de lire sur News finance (Orange internet), Bong la religion slovène qui veut chasser la corruption a "coups de casseroles". Réaction du peuple qui dit être dirigé par une élite de cinglés au pays de la corruption. "Nous devons sonner les cloches jusqu'à ce qu'ils s'en aillent" etc. Texte a lire en entier prouve que l'Europe est complétement vérolée par la finance et les banquiers ! En attendant, un grand merci, Jean-Luc, pour vos billets si éclairés et précis qui ont le mérite d'être révélés bien avant certains frileux, si tant est qu'ils ne désinforment pas pour vous discréditer ! Mais patience, quand ils se sentiront morveux, nous nous chargerons de les moucher !

  32. louis dit :

    Je ne suis pas d'accord avec cette idée que Zemmour ait des idées. Non les idées extrémistes et quasiment fascistes n'en sont pas et ses débats dis tu avec Domenech ? Bof du charabia insipide sans aucune réel mise en cause. Jamais, nous ne devons lâcher ceux qui alimentent le communautarisme et le fascisme contraire à notre république laïque.
    Hormis Raquel, nos penseurs et intellectuels n'ont pas le droit de cité et je pense carrément qu'il faut refuser tout passage dans ces émissions ronronnantes où notre parole est systématiquement détournée voire tronquée volontairement. Cela ne s'arrête pas aux coupures de paroles seules, mais cela devient de plus en plus du paternalisme, type le pauvre Lenglet qui feint de ne pas comprendre le processus de la dette dont il a écrit lui même que nous ne la rembourserons jamais complètement. J'irai même plus loin, aller dans ces émissions nous discrédite totalement avec ce charabia entretenu par les coupures incessantes des journalistes aux ordres. Le dernier "des paroles et des actes" en fut une parfaite caricature.

  33. Sophie Clerc dit :

    L'année qui touche à sa fin a été horrible. J'espère que la suivante ne sera pas pire. Les pays baltes renforcent leur défense, lit-on aujourd'hui. La Pologne va commencer à trembler. Pourquoi ? Parce que l'UE et ses mesures de rétorsion, l'OTAN et les Américains poussent la Russie au désespoir, et que Poutine va se voir obligé d'agir et de jouer de ses muscles pour rassurer et souder son peuple, dont la monnaie s'effondre par la faute de l'UE. Et pour se sauver lui-même. Gardons les yeux ouverts. Et la bouche ouverte pour hurler que l'Union européenne est en train de nous pousser à la guerre, une guerre à laquelle les US ont intérêt, eux qui vivent de leur armée. Eux qui veulent nous bouffer l'an prochain sous couvert de grand marché transatlantique. Comme l'explique régulièrement J-L Mélenchon. Sans lui, je ne comprendrais rien à ce qui se passe. L'ayant lu régulièrement, la situation m'est hélas très claire. Tout cela sent très mauvais. Il faut dire non, non, non et non à tout cela, faire barricade, s'unir, se dresser. Larme à l'oeil. Je vous souhaite malgré tout, à tous et à toutes, de bonnes Fêtes. Mon voeu: que le cauchemar se dissipe dans les feux...

  34. Chat dit :

    Mr Mélenchon, le cordon sanitaire fonctionne avec une impressionnante efficacité contre votre personne, mais vos idées et vos analyses percent çà et là malgré tout. Vos efforts ne sont donc pas vains et votre parole passe le mur de la honte médiatique qui empêche les Français de vous reconnaître pour vos qualités d'homme politique. Ceux qui vous apprécient et vous suivent doivent comme moi rager devant ces médias qui puisent dans votre pensée pour enrichir la médiocrité des contenus informatifs. Le plagiat n'est pas immédiat et si votre voix est tue, son écho parvient quand même avec un temps de retard certainement étudié pour que les citoyens lambdas ne puissent vous identifier comme source. La tradition scolaire qui nous habituait à toujours citer le nom du poète à la fin des récitations n'est plus de mise parmi l'intelligentsia des plateaux. Cela lui permet de reprendre à son compte quelques unes de vos idées, du moins quand elles ne dérangent pas trop la pensée unique. La certitude que vous ne prêchez pas dans le désert est la seule consolation dont nous pouvons nous réjouir. Bien des artistes n'ont été reconnus qu'avec le recul du temps. Bonnes Fêtes.

  35. Dominique FILIPPI dit :

    Attention au texte unanimiste ! Le PCF peut en signer des caisses et puis n'en tenir aucun compte !

  36. Maya dit :

    Bonjour à tous et toutes ainsi qu'à Jean-Luc Mélenchon et à son équipe
    Juste ce mot pour vous souhaiter un bon et Joyeux Noël à tous ceux qui le peuvent encore malgré ces temps difficiles, essayons de vivre ces quelques jours de fête positivement en famille ou entre amis. Bon courage pour la suite.

  37. Sylvain dit :

    Toujours concernant le budget européen, le rôle que joue délibérément Moscovivi en fait bel et bien le proditeur que nous décrivait Jean-Luc il y a quelques mois. Trahir ainsi les intérêts de son pays en mettant très gravement en danger son peuple va bien au-delà de la trahison. C'est une destruction volontaire de l'intérêt public au profit des puissances de l'argent et c'est l'anéantissement de la République. Si la dictature des marchés est ainsi définitivement établie, il reste à bien piger qu'en France, elle est accompagnée par un non droit à l'information et c'est très paradoxal dans le pays des Droits de l'Homme où les journalistes beuglent à tue-tête pour défendre la liberté de la presse en oubliant que si la presse n'est pas sous contrôle, l'information, elle, l'est! Et ce sont eux qui la contrôlent. Moscovici s'est plaint du propos de Jean-Luc et a insulté Jean-Luc par l'intermédiaire d'une caméra et d'un micro savamment disposés par des journalistes aux ordres. Mais au vu de ce que l'on comprend aujourd'hui, Jean-Luc n'a fait que dénoncer un fait avéré et a été insulté pour celà. C'est tout. Le peuple s'en souviendra.

  38. Pascal Gomez-Casero dit :

    Un beau billet. Je fais parti de ceux qui soutiennent que le combat contre le "parti médiatique" est, et était déjà au moment des présidentielles, la ligne qu'il faut adopter au lieu du combat contre l'extrême-droite. C'est en réalité le même combat sauf qu'on est beaucoup plus près des vrais adversaires: les actionnaires principaux de ces médias ploutocratiques. De plus c'est un combat très porteur puisqu'ils sont, oui c'est possible, encore plus détestés par les français que la classe politique actuelle !
    [...]

  39. jpp2coutras dit :

    @sophie Clerc-33
    Avec raison vous voyez cette "annus horribilis", une parmi moult autres, et le danger grossissant comme les vagues du tsunami au loin, que ne semblent pas voir les importants, abrutis par le fric et noyés dans leur égo. Nous, si ! Et Jean-Luc Mélenchon en tête avec sa grande hauteur de vue ! Qui nous éclaire du haut de sa vigie, notamment sur cette pétaudière européenne vécue de l'intérieur, qui ressemble de plus en plus à une usine à gazer les peuples, bricolée par des fous furieux. Merci de nous informer au fil de l'eau, ce que ne font plus vraiment les médias principaux. A méditer pourtant le film d'investigation passé sur LCP démontrant comment Bush et sa clique ont manipulé l'opinion américaine pour leur faire bouffer leur guerre pétrolifère désastreuse en Irak. Finalement c'est dans Closer qu'on a la meilleure soupe, populaire. Quand C dans l'air, messe de luxe, est l'arrière-garde du temps passé, bien trop souvent, comme beaucoup d'autres. Chaleureux Noël à tous les humains d'abord de France et de Navarre !

  40. Vassivière dit :

    Le vent se lève. En Grèce, en Espagne, en Italie, en Belgique l'ordre libéral est directement remis en cause par le peuple. Je désespérais de ne pas entendre la même colère gronder en France depuis mai 2012, place de la Bastille. Mais sans se masquer l'énorme travail qu'il nous reste à faire, de nombreux signes sont encourageants. L'intelligence collective déployée à faire émerger un mouvement citoyen de rupture avec l'ordre en place avec le m6r, Nous le Peuple, le Collectif 3A, les blogs des personnalités engagées sur des bases claires, l'espérance de la fin progressive de la langue de bois et du double langage politicien de gauche de certains, est la plus réjouissante des nouvelles de cette fin d'année. Ce dernier article du blog de Jean-Luc Mélenchon est à cet égard un signe que, décidément, en France aussi le vent se lève.

  41. educpop dit :

    L'analyse produite ici concernant le rassemblement au sein d'un front de gauche élargi, suppose que tous les signataires vont respecter ce qui est écrit. Cependant, la tentation existera peut-être pour certains d'adhérer à cet appel pour éviter le piège d'un isolement mortel, un peu comme pour la version d'origine du front de gauche en 2012. Si c'est un mal nécessaire, il n'en est pas moins douloureux. Il faut plus qu'une hauteur de vue pour accepter une souffrance morale au nom de l'intérêt général, il faut un grand désinteressement généreux. Or la plupart des militants dans les organisations classiques, ni à plus forte raison les citoyens non militants, ne possèdent ni l'un ni l'autre en quantité suffisante. On va donc passer de la révolution citoyenne à l'insurrection citoyenne, on dirait un bond de géant mais ce ne sont que des mots pour la masse. Pour elle, la vague qui pourrait tout emporter mais qui ne bouge pas, ceux qui semblent parler concrètement seront toujours mieux placés que ceux qui formulent des souhaits. J'admire cette capacité de nous faire croire à l'improbable.

  42. nansouty dit :

    Merci à Jean-Luc pour le travail immense d'information qu'il accomplit avec cette honnêteté dont on a tant besoin. Merci pour son combat et merci à tous ceux qui avancent sur ce chemin. Il faut réussir à rétablir le vrai sens des mots.
    Mes voeux les plus fervents à tous.

  43. Claude dit :

    Intéressante information sur le fonctionnement budgétaire de l'Europe. Pourrions-nous avoir quelques références auxquelles se rattacher pour aller plus loin et faire passer l'information. Merci Jean-Luc pour l'ouverture à ces domaines jamais traités ici ou là.
    Bonne Fêtes

  44. Nadia dit :

    C'est de circonstance mais c'est sincèrement que je souhaite à tout le monde de joyeuses fêtes de fin d'année ! Ressourçons nous pour affronter 2015 avec Jean-Luc toujours.

  45. Bernard dit :

    Je souhaite ardemment que la réussite soit de notre côté. Mais si les voeux restent pieux, espérons que l'action et la bonne foi triomphe pour l'année 2015. Et pour les comiques à la sauce Lepaon de la CGT et les renards installés dans le poulailler bien au chaud attendant l'occasion de nous poignarder à la manière des municipales (que le cul leurs pèlent). Résistances à toutes formes d'enfumage surtout si elle vient de chez nous. Joyeuses fêtes à tous.

  46. Autrement dit :

    Pour bien sabrer le champagne (il paraît que c'est l'expression authentique, la bouteille se décapite à la hussarde et, tant qu'on y est, sur le toit !), je vous communique ici le très intéressant point de vue de Georges Gastaud (PRCF) sur m6r, qu'il est prêt à soutenir si le mouvement sait clairement où il va "S'évader ou changer d'écrou ?". A propos des finances européennes, voir aussi la conclusion du compte-rendu du livre d'Annie Lacroix-Riz, Aux origines du carcan européen. L'article est ici. Conclusion de l'article "Avant le scrutin « européen » du 25 mai prochain, il reste assez de temps pour lire Aux origines du carcan européen, un livre qui laisse le roi nu. Ceux qui, comme François Hollande, sont convaincus que « Quitter l’Europe c’est quitter l’histoire », pourront constater que le Président dit vrai. Quitter une histoire écrite par les banquiers américains."
    Bonne année à tous et tous sur le terrain !

  47. THOMAS dit :

    Merci et bravo cher camarade Jean Luc pour ce tonique billet. Oui c'est bien un infernal trio que l'UMP, le PS et le FN qui polluent et infectent la vie politique française. Mais comme toi on ne lâche rien. Courage et meilleurs voeux pour 2015.

  48. fildemars dit :

    Merci pour votre ténacité à faire avancer les idées du parti du progrès, celui de la gauche, la vraie, qui peine comme mainte fois de son histoire à se rassembler sur un projet commun mais qui y travaille !
    Pour 2015, je vous souhaite beaucoup de courage et la même ténacité que vous avez l'habitude de nous montrer. Et il vous en faudra pour combattre les idées de la droite brune qui semble remporter pour l'instant un écho dans une France en manque d'idée et d'audace. Le réveillon chez moi ce passait bien jusqu'au moment ou j'ai abordé le thème de la présence d'une crèche dans une institution comme une mairie, grand mal ma pris d'y en être un peu hostile. Puisque je suis un gaucho, parait-il bobo, qui hérige en religion la laïcité parait il. Je vous appelle à être vigilant sur ce thème justement la laïcité. Ce sera un grand thème de la droite et de l'extrême-droite et il vous faudra faire preuve de courage pour démonter les arguments faciles qui sont être en train de se mettre en place chez nous et un peu partout en Europe avec la montée de l'intégrisme et des réac.
    Donc pour 2015, je vous souhaites de réussir le pari de rassembler notre famille, le peuple citoyen qui...

  49. turmel jm dit :

    Lorsque l'on a de la fièvre il ne nous vient pas à l'idée de casser le thermomètre, on se soigne. Et bien concernant Zemmour, c'est pareil. Son éviction de I-télé ne sert à rien si ce n'est d'en faire une victime de la pensée unique. Je partage l'analyse de ce billet. Pour combattre ses idées notre pensée devrait être plus présente dans la sphère médiatique. J'ai écouté en hommage à Chancel une rétrospective de Radioscopie ou il recevait G. Marchais. Ce journalisme là n'existe plus. Chancel avait des opinions certainement aux antipodes de celle développait par notre défunt secrétaire général, mais il était avant tout un véritable journaliste. Aujourd'hui la plupart se sont des croisés du libéralisme en mission, d'ou la nécessité que notre parole soit mieux entendue.

  50. jerome dit :

    En complement a ce billet, il me semble tout aussi important de lire l'article "le socialisme existe, pour les riches" de Owen Jones paru fans le Monde diplomatique de décembre 2014.


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