08oct 14

Pas de foin pour les Martiens !

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Mon livre « L’ère du peuple » arrive en librairie. Je vis donc dans la tension de l’attente. Quel accueil va lui être réservé dans sa première semaine, cruciale pour les observateurs ? J’avais donc prévu un moment de calme et de fraternité avant la fournaise qui m’attend. Je suis allé dans les Hautes-Pyrénées pour un banquet républicain et une visite de la centrale hydro-électrique de Pragnères. Pendant ce temps, ce dimanche-là, la droite se préparait à descendre dans la rue poussée dans le dos par Valls. Les frondeurs socialistes affichaient leur volonté de « rassembler la gauche » en tenant trois réunions concurrentes. De mon bureau on m’annonça que nous avions largement dépassé les quarante mille signatures au Mouvement Sixième République. Mais j’avais la tête ailleurs. Pour moi, le moment le plus suave, et pas forcément le plus long, fut celui que je passai sur le plateau du Saugué dans la montagne.

leredupeupleLà-haut, le soir commençait à descendre et le fond de l’air fraichissait gentiment. Au bout du regard, sur l’horizon, le cirque de Gavarnie barrait le chemin des yeux. La prairie qui s’étendait là avait un air tellement coquet, tondue comme une pelouse des beaux quartiers. Je voyais les brebis la brouter avec application. A mon approche, elles s’enfuirent en vague comme c’est leur lamentable habitude. Je restai coi car il n’est pas bon pour elles de faire courir les brebis. Si l’ours nous regardait depuis les bois au loin, il devait bien rire. Ici les gens le haïssent. Le soir, à la table du repas amical dans le gite superbe où l’on dina, j’ai eu droit au réquisitoire argumenté des petits éleveurs amers.

Avant d’aller au gite, j’ai bu ce qui restait de lumière sur l’horizon tranquille d’après le feu du jour. Je marchais au pas paisible de Pierre Montoya, compagnon de combat de longue date. Pour la première fois de notre vie, je faisais avec lui une conversation sans enjeu sinon cette amitié si spéciale que se portent souvent ceux qui militent pour la cause depuis longtemps. La dentelle des crêtes les plus élevées frangeait le ciel. Depuis le traité de la Bidassoa ces hauteurs délimitent la France et l’Espagne. C’était donc là le bout de « par chez nous ». Par là passèrent les maquis et Résistants républicains espagnols. Leurs ombres glissent encore sur les pentes. Avant ça, dans la journée, j’avais bien bougé au cœur de ce coin des hautes Pyrénées. D’abord à Viscos, puis dans le canton de Luz Saint Sauveur, en mairie de Gèdre, après la visite de la centrale hydroélectrique de Pragnères. Je vais donc parler ici de la privatisation de ce secteur décidée par Hollande et Valls. Et bien sûr de nouveau du mouvement sixième république naissant. Mais je commence par quelques mots sur le weekend end de la politique officielle : la manif pour tous et les trois réunions séparés des dissidents socialistes divisés qui veulent « rassembler la gauche ».

« Pas de foin pour les martiens » !

La droite dans la rue, quel spectacle ! Ces milliers de gens défilent derrière une banderole des plus étranges : « Pas de foin pour les martiens ». Ou presque. En effet, elle prétend s’opposer à la Gestation Pour Autrui (GPA). Cette pratique étant interdite en France et n’ayant jamais été mise à l’ordre du jour d’aucune loi, comment en est-on arrivé à faire croire à tant de gens qu’il en était question ? D’autant que nous sommes innombrables à y être absolument opposés pour des raisons liées aux fondamentaux de nos convictions de gauche. La marchandisation du corps des femmes, que ce soit dans la prostitution ou dans la gestation tarifée, nous la dénonçons comme un paroxysme de l’inhumanité de l’économie de marché. On peut donc voir comme est habile l’action des fanatiques qui ont intoxiqué tout le petit monde du conservatisme familial. Partant de l’idée que Hollande et Valls sont capables de tout en matière de marchandisation, ce qui est vrai, ils ont réussi à convaincre qu’ils seraient aussi capables de ça. Mettons à leur crédit que Manuel Valls dans le passé était en effet partisan de la GPA comme toute la droite de la « gauche ».

Il est vrai qu’il vaut mieux se méfier de cet homme en permanence et tout autant de son compère président. En effet l’un et l’autre n’ont aucune conviction philosophique particulière. Ils suivent la pente de ce qu’ils croient dominants dans leur petit monde. Hollande était pour le mariage pour tous jusqu’au moment où il déclara que chaque élu agirait selon ses convictions, avant de réaliser qu’un tel raisonnement est la destruction de toute autorité de la loi et de la démocratie. Le vrai mystère n’est pas qu’il ait pu proposer une telle sottise mais qu’il n’ait pas compris avant en quoi consiste la légitimité d’une loi. Valls était pour la GPA du temps qu’il vivait dans les dîners en ville de la bobocratie amie du « droit à l’enfant ». Il est contre depuis qu’il vit dans les agapes des néoconservateurs « pro bizness ». En fait, il n’a pas davantage de convictions sur le sujet qu’il en avait quand il passait du « non » au « oui » sur le traité constitutionnel européen. C’est pourquoi quand il est venu jurer ses grands dieux qu’il était absolument opposé à la GPA il fit le contraire de ce qu’il avait l’air de faire. Il augmentait le soupçon. Il l’a fait volontairement pour donner le sentiment qu’il se mettait à distance d’une option présente à gauche et à laquelle il ferait rempart de son corps. Il a sciemment soufflé sur les braises. De même que ses annonces sur la baisse des prestations familiales étaient une contribution directe à l’alimentation du brasier que les conservateurs allumaient. Les meilleurs aliments du feu de la droite dure sont ces deux personnages en perdition à la tête de l’Etat. En effet, ils ont un besoin pathétique de reconstruire le champ politique entre « méchants et gentils » pour armer la tenaille mortelle du « Front Républicain » dont ils seraient le centre. Les manifestants de dimanche ont donc fourni le bienfaisant fond de scène de tous les cyniques du moment : l’extrême droite traditionnaliste et la droite solférinienne.

En chemin dans les hautes Pyrénées

J’ai brisé la frénésie de mes jours ordinaires. Après Tarbes où j’atterris, partout on m’a reçu comme si j’avais gagné en 2012. Il est vrai que par là-haut, dans ce coin de la montagne, on m’a placé en tête des suffrages à toutes les élections depuis 2009. Le maire de Luz (PRG) et le conseiller général (UMP) étaient eux aussi venus à ma rencontre à Pragnères. img_9821A Gèdre, les habitants organisèrent donc un goûter en mairie et le maire Jean-Claude Roudet m’accueillit solennellement avant qu’on m’invite à parler. J’étais là d’abord pour dire et argumenter mon opposition à la privatisation des installations hydroélectriques. C’est pourquoi j’avais rendez-vous à la centrale de Pragnères. Ségolène Royal vient d’annoncer l’entrée en vigueur de cette mesure stupide et dangereuse. Mais en décidant de visiter la centrale de Pragnères, sur le canton de Luz-Saint-Sauveur, je savais que je ne verrai pas seulement un dispositif complexe de cheminement d’eau et de turbinage. J’ai vu une sorte de monument de la religion humaine quand un grand projet mobilise des milliers de personnes persuadées d’agir pour le bien commun. La construction de ce système aux lendemains de la guerre fut une épopée inouïe, avec ses hauts et ses bas, ses luttes sociales et ses cruautés, ses splendeurs et ses exploits. Certes nous ferions autre chose et autrement à présent. Mais on ne peut méconnaitre la leçon de ces enthousiasmes collectifs pour des travaux de pionniers qui reconstruisent une économie. Le moment venu, nous devrons agir dans le même état d’esprit avec l’entrée dans l’économie de la mer.

Je viens à l’actualité du sujet. Hélas le gouvernement Valls prend des décisions concernant les barrages et centrales hydroélectriques de notre pays. Il s’agit de 15% de notre électricité. L’hydroélectricité est la première énergie renouvelable utilisée en France. 80% de la production électrique d’origine renouvelable vient de ces barrages et centrales. Très loin devant l’éolien ou le solaire par exemple. A l’échelle du monde 1240286_10204922305766792_8988155988411370601_nc’est encore plus frappant. L’hydraulique est la troisième source d’énergie derrière le charbon et le gaz mais loin devant le nucléaire ! C’est donc un sujet très sérieux que la gestion de cette ressource stratégique. Et voilà pourquoi il faut encore se lamenter d’une décision inepte de ce gouvernement misérable.

Ouvrir à la concurrence et aux entreprises privées la gestion des installations de production de l’électricité, c’est une bêtise totale, dans la droite ligne du reste des hallucinations des idéologues libéraux. On comprend vite et sans effort que les « partenaires privés » n’investiront pas par philanthropie mais pour tirer des profits. S’ils agissaient autrement leurs actionnaires seraient en droit de les sanctionner et d’arguer, à juste titre, de l’abus de bien social. Ce n’est donc pas leur cupidité qui doit être mise en cause mais plutôt ceux qui leur offrent ce nouveau terrain de jeu sans aucune justification. Aucune ! Personne n’imagine que les investisseurs privés viennent pour faire des investissements. Ni qu’ils seront portés à en faire si besoin est. Car lorsqu’une opération d’entretien est à l’ordre du jour cela coûte deux fois. Une première quand il faut payer les travaux et une seconde pendant l’interruption de l’exploitation. La tendance sera donc toujours de regarder ailleurs quand les symptômes d’usure seront là. L’arrivée des privés dans l’exploitation des barrages et des centrales n’est donc vraiment pas une bonne nouvelle pour la sécurité des eleveurspopulations. Ceux qui vivent aux alentours de ces installations peuvent s’inquiéter. Mais si éloignés qu’ils soient, les autres sont aussi concernés. Car le réseau électrique forme un tout et fonctionne comme un tout.

Je n’évoque pas ici ce qui se passera quand un maillon de la chaine mal entretenu ou mal géré ou faisant du chantage au tarif, devra interrompre sa production. Cette situation on l’a connue car on l’a déjà observée aux USA ou au Royaume Uni. Ce sont alors les maxi pannes. Elles sont inconnues en France jusqu’à ce jour sinon partiellement en période de tempête. J’ai eu l’occasion de prendre la mesure du risque global lors de mon séjour dans les Hautes-Pyrénées en visitant la centrale hydroélectrique de Pragnères. Elle joue un rôle majeur dans la production d’électricité pour la région. Elle est aussi un segment de la régulation globale du système électrique français. Mais elle est aussi un maillon du dispositif de sécurité de la centrale nucléaire du Blayais en Gironde puisqu’elle doit approvisionner en électricité les moteurs de refroidissement de l’eau de celle-ci en cas d’accident. En amont, pas moins de quatre barrages permettent de maîtriser l’alimentation continue en eau de la centrale. Le plus haut est situé à plus de 2000 mètres d’altitude. L’eau circule de haut en bas, et parfois à l’inverse quand il le faut, par des conduite forcée de tuyaux cerclés où des galeries creusées dans la montagne. L’eau jaillit au final à la vitesse de 570 kilomètre heure par une humble conduite de 10346441_10152771636156940_4622422063838220522_ndix-huit centimètres. Celle-ci la projette sur une roue Pelton, petite merveille de calibrage qui fait tourner le rotor de la machine à fabriquer de l’électricité. Je ne donne ces détails que pour faire comprendre plus facilement ce qui va suivre.

Le système électrique fonctionne comme un tout. Il doit fournir à chaque instant très exactement la quantité d’énergie en cours de consommation. S’il en produit moins ou plus, le système plante. Cette gestion fine est cruciale ! Les installations hydrauliques sont les variables d’ajustement du système électrique global. Car le flux de l’eau turbinée est très facile à maitriser selon que l’on doit augmenter la puissance ou la diminuer. Augmenter on comprend. Diminuer ? On le fait par exemple en consommant le trop plein d’énergie produite pour remonter l’eau dans la retenue d’eau. Ou en coupant le flux de production car la machine démarre et s’arrête en quelque secondes. La production d’énergie nucléaire n’a pas du tout cette souplesse technique. Elle produit ou bien elle ne produit pas, et l’arrêt comme le démarrage sont des procédures complexes, lentes et dangereuses.

On voit donc l’enjeu de notre opposition à la privatisation. Car on compte plus de 2000 installations de toutes tailles dans le pays parmi lesquels une grosse centaine de barrages de grande taille, c’est-à-dire de plus de 20 mètres de hauteur. 400 barrages et centrales sont gérés par des entreprises à travers des «concessions» de longue durée. 80% d’entre eux le sont aujourd’hui par EDF. Les autres sont essentiellement gérés par GDF Suez ou ses filiales, héritage du temps où GDF était une entreprise publique. Le gouvernement Valls a donc décidé de brader la gestion de ce patrimoine national. C’est ce que prévoient les articles 28, 29 et 30 du projet de loi sur la transition énergétique actuellement en débat à l’Assemblée nationale. Il prévoit que les futures concessions seront accordées wp_20141003_17_13_09_proaprès mise en concurrence. Il prévoit surtout la possibilité d’attribuer la concession d’un barrage à une Société d’économie mixte comprenant des capitaux privés.

Le gouvernement Valls obéit à la Commission européenne. Il l’a d’ailleurs reconnu dès le mois de mai dernier. Valls a écrit dans son « programme national de réforme » envoyé à la Commission européenne : « un renouvellement par mise en concurrence des concessions d’exploitation des installations hydroélectriques sera privilégié. ». A l’époque je l’avais dénoncé dans un communiqué. En matière d’énergie, trois « paquets » de textes européens ont déjà été adoptés en près de 20 ans. Tous visent à ouvrir le secteur à la concurrence, à supprimer les tarifs réglementés, à séparer la production de la distribution d’électricité pour pouvoir mieux vendre chaque morceaux aux plus offrants. Mais la prise en compte de la cohérence des décisions de gestion du réseau global ? Et celle du réseau local quand les usines de turbinage sont installées à la suite les unes des autres sur le même flux d’eau comme c’est le cas avec cette usine de Pragnères ? Et la surveillance du niveau d’entretien des installations ? La centrale de Pragnères, encore elle, a été mise en service en 1953. Il y a 61 ans. Et la concession court jusqu’en 2033 ! Je le mentionne pour souligner l’importance du temps long en matière écologique.

Manuel Valls et Ségolène Royal font le boulot que la droite n’était pas parvenu à faire. Ils reprennent le chemin ouvert en 2010 par Jean-Louis Borloo et l’UMP. Cette année-là, le gouvernement Sarkozy-Fillon avait lancé une procédure afin d’ouvrir, à l’horizon 2015, 20% du parc hydraulique à la concurrence. 49 barrages, regroupés en 10 lots, d’une puissance installée de 5300 MW, étaient concernés. Plusieurs fois retardée, la présentation des appels d'offres était attendue pour la mi-2013, après le débat sur la transition énergétique. Mais la ministre de l’époque, Delphine Batho, a bloqué cette ouverture. Son fot368bdépart du gouvernement Ayrault, puis l’arrivé de Manuel Valls et de Ségolène Royal ont relancé la marche vers la privatisation. La loi sur la transition énergétique vise seulement à proposer une méthode différente de celle prévue par Jean-Louis Borloo.

C’est un pillage digne de celui de la privatisation des autoroutes. Le peuple français a payé pendant des décennies pour construire et entretenir ces installations hydroélectriques. Le nouveau statut semi-privé proposé par la ministre Ségolène Royal permettra de continuer à nationaliser les pertes et les investissements tout en garantissant de verser une rente aux gestionnaires privés. C’est d’autant plus stupéfiant qu’en 2007, le projet de Ségolène Royal pour l’élection présidentielle prévoyait la création d’un pôle public de l’énergie entre EDF et GDF. Aujourd’hui, c’est la même qui est à la manœuvre pour découper et brader le patrimoine énergétique du pays aux intérêts privés.

Une nouvelle fois, l’impératif écologique et la question démocratique sont liés. On le savait déjà vu le poids des lobbys pro-nucléaire ou pro-gaz de schiste. En voici donc un nouvel exemple. Comment engager la transition énergétique sans maîtrise publique des moyens de productions et distributions de l’énergie ? Comment faire la planification écologique avec des actionnaires privés intéressés par des rendements de court terme ? Comment décider souverainement de la stratégie énergétique du pays sans disposer des outils et des moyens de mettre en pratique ce que le peuple aura décidé ? Vous voyez que pour faire face à la crise écologique aussi, la 6e République est une urgence !

Les dissidents socialistes rassemblent séparement.

J’approuve la tournée de Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF, chez les dissidents socialistes. J’étais allé au déjeuner qu’il avait organisé à la Fête de l’humanité avec les dissidents socialistes et les nouveaux opposants EELV. Mais je n’avais pas caché mon scepticisme sur ce qui pouvait sortir d’une rencontre de cette nature. D’autant que quelques jours auparavant la rencontre officielle du Front de Gauche au complet avec la direction des Verts avait été spécialement décevante. Emmanuelle Cosse avait déclaré sans ambiguïté qu’elle n’envisageait pas de travailler à un « nouveau projet de gauche » sans le PS officiel et qu’elle n’était pas favorable à l’idée d’une « majorité alternative de gauche ». Cependant je m’y suis attablé parce que je ne voulais pas que mon absence puisse être interprétée comme un désaveu de ce que Pierre Laurent tentait. Il en va de même aujourd’hui. Mon sujet n’est pas que je sois hostile à une majorité « rouge-rose-vert ». Comment le pourrais-je ? Cette formule est née dans « la gauche socialiste » que je codirigeais il y a vingt ans. La formule est de Julien Dray qui l’utilisa pour la première fois dans un de ses livres. Elle servit ensuite au titre d’une de nos motions de congrès il y a quinze ou vingt ans, je ne me souviens plus. Puis elle me revint aux lèvres toute l’année passée quand je militais d’un média à l’autre pour une majorité de gauche alternative à l’Assemblée nationale. J’avais même dit que j’étais prêt à être le Premier ministre de cette « nouvelle majorité de gauche » pour faire buzzer l’idée et la rendre plus visible. Nombreux furent ceux qui me reprochèrent ma naïveté. D’autre s’y opposaient aussi parce que cela supposait de renverser le gouvernement en place et de vouloir déstabiliser le PS au moment où ils pensaient qu’on pouvait encore s’entendre avec lui avant les municipales. Peu importe. Qu’est-il sorti de tout cela ? Rien du tout. Les actuels dissidents n’ont pas été les derniers à l’époque à prendre leur distance avec ma proposition. La tentative de sortie par le haut a été explorée. Elle s’est brisée. De l’intérieur du PS, des voix amies me reprochaient mon impatience : on verrait ce qu’on verrait après les municipales, puis après les européennes. On a vu, en effet. Après Ayrault c’est Valls et la bergerie est restée close sur elle-même. On me dira que de l’eau a passé sous les ponts.

Depuis, la dissidence a progressé et sans doute avec elle la prise de conscience du caractère néfaste des gouvernements solfériniens. Pour ma part, je ne crois pas que ce soit le cas. Benoît Hamon a encore précisé ce week-end qu’il ne se situait pas dans l’opposition de gauche au gouvernement. Montebourg a fait de même. Je ne sais pas ce que dit Maurel sur le sujet. Et puis il y a ce que l’on voit. Trois réunions pour « rassembler la gauche » menées par des gens finalement incapables de se rassembler eux-mêmes quoique membres du même parti ! Encore ai-je oublié le quatrième qui tenait sa « réunion » la semaine passée sur un mode très significatif : les invités étaient priés de se taire pour écouter « la société civile ». Invitée par le grand seigneur du jour, celle-ci était invitée à faire connaître ses préoccupations aux silencieux. Vous m’imaginez dans la comédie où je ferai semblant de découvrir les « Fralibs » chez qui j’ai commencé ma campagne présidentielle le lendemain même de mon investiture comme candidat commun du Front de gauche ? Et cela sous la houlette d’un député dont le chef de file ministre n’a pas tenu parole sur le droit de préemption des travailleurs sur leur entreprise et qui a voté le renvoi en commission de la loi sur l’amnistie sociale !

Naturellement, je comprends « le coup de com » et je n’en veux pas à ce député dissident de l’avoir tenté pour améliorer son image sans frais. Je ne lui reproche pas son passé pour lui interdire un futur avec nous. Mais la méthode elle-même montre que l’arrogance et la morgue sont tellement ancrées dans les comportements du PS que même ses dissidents n’arrivent pas à s’en départir. Au demeurant, on me dira que je n’ai pas à me plaindre d’avoir dû me taire en réunion puisque je n’étais pas invité. En effet. Car l’autre caractéristique commune de ces « rassembleurs » de la gauche est le cordon sanitaire qu’ils ont établis autour de moi. Je n’en suis pas dupe. Il s’agit pour eux de donner à leurs chefs suprêmes la garantie des limites de ce qu’ils entreprennent. Il est frappant que le même député qui ne m’a pas invité à écouter en silence mes propres amis se soit senti obligé de préciser qu’il plaçait sa réunion sous le signe du refus du renoncement et… du sectarisme.

J’approuve Pierre Laurent de s’astreindre à cette tournée usante. Usante : trois villes dans trois départements différents en deux jours pendant que je musarde au calme en montagne avec les camarades… Je l’approuve parce qu’il ne faut négliger aucune possibilité de mettre au pied du mur les membres du PS et ceux qui se disent en désaccord avec la ligne de l’austérité. Je ne le ferai certainement pas moi-même. Ce serait une mauvaise chose. Nos amis s’en désespéreraient me croyant prêts à je ne sais quel arrangement. Cela donnerait une caution qu’il n’est pas question pour moi de donner si peu que ce soit compte tenu de ceux que je représente depuis l’élection présidentielle. Et surtout ce serait en vain. Aucun de ces groupes de dissidents déjà si divisés entre eux ne fera rien. Cela bientôt se verra encore plus clairement que pour le vote de confiance où ceux-là s’abstinrent pour « être plus nombreux ». Ils perdirent pourtant la moitié de leur troupe dans l’opération. Je ne veux pas qu’il soit dit que l’échec des tentatives faites en leur direction serait de mon fait comme cela se dirait si je me mêlais d’aller bavarder avec eux. A l’inverse tout le monde sait que Pierre Laurent mouille la chemise loyalement dans leur direction. Mais aussi surtout pour notre camp. Car le moment venu, dans son esprit, il s’agit bien de rabattre vers la ligne d’opposition de gauche du Front de Gauche ce qui pourrait venir de là et peu importe sous quelle forme et appellation. Et non l’inverse, j’en atteste.

Pour être franc je ne demande qu’à être agréablement surpris. Je ne demande qu’à croire que les dissidents socialistes font de la politique en grand et non pas seulement des intrigues internes à leur parti pour lesquelles nous servirions d’appoint symbolique. Mais je sais ce que je sais. Leur horizon c’est leur congrès et ses comptages. C’est la répartition des candidatures aux élections cantonales, puis aux régionales. Et, ensuite, ce sera la « grande bataille » pour avoir des primaires au cours desquelles il y aura Hamon, Montebourg et Lienemann en compétition avec je ne sais qui mais aussi entre eux. Et ainsi de suite. Un petit bout de pain pour finir le fromage, un petit bout de fromage pour finir le pain. Il est donc nécessaire de porter la bonne parole chez les dissidents et de les aider à murir. Il est surtout indispensable de faire équipe loyalement avec tous ceux qui rompent les rangs de l’allégeance à la rue de Solferino. Ceux-là évidemment sont des compagnons de combat. Les autres n’ont pas donné de preuves de leur existence, en particulier sur la liste de signataires pour la Sixième République idée que parait-il tous approuvent. Mais on peut compter sur eux pour organiser de bonnes diversions sur ce thème aussi.

Le Mouvement Sixième République, avance

m6ravanceLa barre des quarante mille signataires a été franchie en temps prévu. La liste des personnalités du monde de l’art et de la culture se complète au fil des jours. Bientôt on pourra donc publier une seconde liste. J’ai invité les cinquante premières d’entre elles à se retrouver pour faire le point. Plus de la moitié d’entre elles ont répondu présent et presque tous les autres ont envoyé un petit mot amical pour se faire excuser. Sous la présidence pour la circonstance de Christian Salmon, nous avons fait un ample tour de table pour se faire connaître mutuellement nos motivations dans cette affaire désormais commune. En fait, il ne s’agissait pas de prendre des décisions pour les autres signataires cela va de soi. Tant que l’objectif des cent mille signatures n’est pas atteint, on voit mal comment aller plus loin sur le plan de l’organisation que de chercher à développer le nombre des signatures. Mais il était utile d’échanger des idées sur la suite. Et de se donner des principes pour commencer.

Ainsi a-t-il été rappelé que nous n’aurions pas pour objectif de réduire ou d’uniformiser la diversité des points de vue et des propositions sur quelques points que ce soit à propos de cette nouvelle république. Un thème ainsi a été évoqué, celui du tirage au sort dans les processus démocratique. Les avis sont clairement partagés. Pour autant une chose est sûre : le mode actuel d’élection n’a guère de partisans et qu’il s’agisse d’en changer ou de passer à un tout autre système comme le tirage au sort, rien n’est possible dans le cadre actuel des institutions. C’est pourquoi la contribution de Judith Bernard sur la page internet à propos du tirage au sort a connu un vif succès et motivé de nombreuses signatures nouvelles. D’ailleurs, c’est à l'occasion de cette réunion qu’a été décidé de proposer à chacun d’exprimer sur la page ses propres motivations. Elles sont publiées au fur et à mesure pour ne pas provoquer d’effet de saturation qui nuirait à l’impact de chaque document. La méthode est préférée à celle qui consiste à écrire des textes en commun qui sont souvent des compromis parfois laborieux. Je pense que c’est cette liberté d’appréciation personnelle qui a facilité l’arrivée publique de signatures venue du monde politique appelant à signer. On dira bientôt qui. Je ne peux cacher que plusieurs personnes m’ont signalé l’inconvénient qu’il y aurait à marquer politiquement de façon trop ciblée. Autrement dit mieux vaut que la liste des responsables politiques ne soit pas limitée aux membres du Front de Gauche pour ne pas donner l’impression désagréable que c’est lui qu’on rejoint en signant.

Je veux rassurer tout le monde : il n’en sera pas ainsi. Cet engagement sous statut personnel était bien compris dans notre rencontre. Un des présents, membre du Parti de Gauche, le soulignait en disant « je ne suis pas ici au nom de mon parti ». Clairement toute appropriation personnelle ou partidaire du mouvement serait un facteur d’auto blocage. Par contre, il va de soi que les partis peuvent, et même doivent, s’ils se situent dans l’objectif de la Constituante et du passage à une nouvelle république, prendre leurs propres initiatives, faire signer et proposer leurs idées. Le tout à la condition de ne pas s’approprier le mouvement. Ce point d’équilibre est en débat entre mes camarades au PG je le sais. Comme il n’est pas question pour eux de dissoudre notre parti il faut donc travailler avec soin à bien distinguer les moments de l’action. Je suis certain qu’ils vont trouver la bonne façon de faire et de mettre leur formidable énergie au service de ce combat.

Un lieu d’expression existe avant que soit ouvert le site en construction pour organiser les échanges et la prise de décision commune. Certes il est modeste. Une page Facebook. Elle  est ouverte et il s’y trouve déjà treize mille abonnés. Mais naturellement, les signatures se font toujours sur notre page internet autonome pour tenir compte de la demande et des commentaires formels exprimés sur le sujet et notamment ici même, sur ce blog. Ici et là des initiatives se prennent, sur le terrain : apéro civique, tagages propres, atelier constituant, envoi de courriels d’appel à signatures. On me parle aussi de selfies humoristiques mais je n’en ai pas encore vu moi-même. En tous cas vous savez que c’est à présent à vous de faire le travail de propagation virale. Plus vite on sera à cent mille signatures plus vite on pourra passer à la phase suivante du plan. Quel plan ? Celui qu’on se sera donné ensemble. Le mouvement n’a ni carte d’adhésion ni bureau politique ni rien de semblable. Son but est de rendre une idée majoritaire dans la société par les méthodes de l’éducation populaire, de l’humour et de la participation argumentée aux débats que la réorganisation des droits du peuple exige. A dire et répéter en y ajoutant ce que j’aurais pu oublier…        


108 commentaires à “Pas de foin pour les Martiens !”
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  1. delache dit :

    Il serait intéressant de redonner quelques principes clés pour définir quelles entreprises devraient être nationalisées et quelles entreprises devraient être privatisées dans le sens d'un Etat voulant contrôler l'énergie, l'armement, l’éducation, la santé, la justice etc. Pouvez vous préciser combien d'argent public est donné aux entreprises dites privées (120 milliards d'euro par an ?). Avec la sixième république, réinventons la société avec les valeurs humaines.

  2. Francis dit :

    J'ai trouvé le livre hier dans mon magasin habituel. J'en suis à la page 74 et je dois dire que je suis impressionné par la clarté de l'exposé. Un livre qui va compter car il ouvre des réelles perspectives pour tous ceux qui veulent que notre société continue sur la voie du progrès.

  3. educpop dit :

    La manière dont évoluent les instances nationales n'est pas ma même que celle des bassin de vie. Le BN, le SN, font pour le mieux et les acteurs ne ménagent pas leur peine mais quand on a compris quelque chose à la stratégie, celle-ci a déjà évolué. Notre association Front de gauche arrive enfin à s'expliquer à propos de la négativité des stratégies à géométrie variable, qu'il faudrait faire à nouveau comme si tout allait bien. Ce qui fait que nous risquons de passer pour des caractériels. La hauteur de vue de l'auteur surplombe un paysage où l'agitation ordinaire consiste à faire émerger des accords à partir d'interprétations partielles et partiales de l'histoire et du présent. Bravo à Pierre Laurent, inutile d'aller dans son sillage, il suffit de l'attendre au prochain tournant.

  4. Fred dit :

    Qu'elle était dure cette interview sur France Inter, au moins l'autre jour sur Europe 1 je n'étais pas à me lamenter sur l'état lamentable de ma chère radio, enfin devrais-je dire "ex" chère radio. Pour Cohen ce sont les rapports (trouvés sur le site strategie.gouv.fr/) qui fondent la vérité, évidemment dans ces conditions on s'abonne à Mediapart et au projet de "Là Bas Si J'y Suis" puisqu'on ne peut pas s'habituer à une telle médiocrité. Et on abandonne "sa" radio.

  5. chistine dit :

    Belle intervention ce matin où j'ai retrouvé les accents de 2012. Le reste, les interventions hostiles de certains auditeurs tombaient à plat. Bravo.

  6. Titoune dit :

    Hé bien ça fait plaisir, est-ce la fin de l'été qui ramène autant de monde sur la toile ? Non c'est le grand retour de Jean Luc dans les médias, la mayonnaise est elle en train de prendre ? Heu je parle de la demande pour la VIème République, il faudra aussi convaincre les camarades " tièdasses " du PCF (encore un TGV de retard), soyons gentils laissons les croire à la poupée qui pète en ce qui concerne les "frondeurs" qui ne remettent en cause que leur monarque mais ne remettent pas en question la politique d'austérité, faut pas rêver, enfin nous ne rêvons pas alors nous avançons, super ce matin sur France Inter, la stratégie est bonne, j'ai l'impression d'entendre un homme libre qui ne s'embarrasse plus des minables commentaires, quelqu'un qui vise un but plus important que lui même et ça c'est géant c'est exactement ce que j'attendais de vous alors encore merci.

  7. jpp2coutras dit :

    Bravo. Bonne intervention à la radio, même si P.Cohen fait du Cohen, l'eau a bien coulée limpide du robinet "Cela se finira entre Le Pen et nous", entre la vérité du discours et le fake populo d'extrème droite, experte en masques. C'est de plus en plus d'actualité. Au NOBS également bon article globalement, ça infuse quant à l'intérêt de remettre la république sur les 6ème rails du citoyen. Merci !

  8. Victor D dit :

    Bravo, vous fêtes votre chemin dans la tempête sans courber l'échine, vous vous remettez en question quand il faut, ce que sont incapables de faire les néo libéraux et les sociaux démocrates ! Mais des fois qu'on en récupère grâce à Pierre Laurent, c'était je pense le sens de votre phrase. Qu'ils viennent se joindre à nous pour la 6eme république et pour faire une vraie politique écosocialiste. Mais bon s'ils restent dans le pédalo et voit passer l'histoire après tout çà les regarde. Entendre vos arguments à la radio et sur ce blog doit redonner de l'espoir aux Français. Vous êtes une bouffée d'oxygène. Fédérer le peuple ! Même des gens de droite peuvent adhérer à une 6eme république. Beaucoup de gens voient bien que la 5eme république est une embarcation menée avec un seul capitaine qui dort où qui ferme les yeux devant l'iceberg qui approche inexorablement. Désolé j'ai pas pu faire autrement j'adore ce film !

  9. moynacq dit :

    Ça fait du bien de vous lire tellement ! Mais il y a une petite chose qui m'ennuie. En effet, je trouve dommage que vous vous rencontriez avec les personnes connues pour discuter des modalités, tirage au sort etc. Pourquoi elles et pas les autres ? Que vous ayez besoin d'elles pour faire connaitre le mouvement bien sûr, mais pour le reste cela m'embête beaucoup beaucoup.

  10. Jacques dit :

    Ce matin sur France Inter (que je n'écoute plus mais qu'à l'occasion j'écoute sur internet), une auditrice vous a questionné sur le vote obligatoire. Vous avez répondu en évoquant trop rapidement la prise en compte du vote blanc dans les suffrages exprimés. Je pense que même sans vote obligatoire, qui me paraît irréaliste, cette comptabilisation des votes blancs doit être défendue. Tel que les médias nous présentent déjà le 2ème tour, comment peut-on choisir entre Hollande, Bismuth ou La Pen, en votant blanc naturellement.

  11. Dans L'ère du peuple, le chapitre consacré au « nouvel ordre du temps » est particulièrement riche en pistes de réflexion sur la nécessité de retrouver la maîtrise du temps social accaparée par les dominants. Pour rester dans cet ordre d'idées, on a déjà les dispositifs pour se prémunir contre la confiscation du temps politique. Par exemple, un audit citoyen est capable de nous libérer d'une dette conçue comme un engagement perpétuel sans horizon fixe servant de justification aux renoncements présents. Sur un autre plan, les échéances électorales régulières, présentées comme la seule façon de sanctionner les élus à l'issue de leur mandat, peuvent être court-circuitées par le référendum révocatoire d'initiative populaire.

  12. Jean-François91 dit :

    Il existe un grand pays, dit "démocratique", où l'abstention est depuis des décennies dans la zone des 50%. Et cela change quoi ? Rien. Compter les votes blancs est juste. Cela changera-t-il les comportements? Rien n'est moins sûr. Et n'oublions pas que pour toutes les assemblées, le seul mode de scrutin qui respecte le choix des citoyens (et qui n'exerce pas le chantage antidémocratique au vote dit "utile") est le scrutin proportionnel, avec un seuil, certes, mais pas insurmontable. Dans le système actuel nous sommes constamment menacés de "perdre notre vote". Un demi-siècle de cette menace laisse des traces. Nous l'avons tous mesuré aux deux élections de 2012.
    Quant au tirage au sort, il revient (sauf à une échelle très locale) à tuer le débat politique puisqu'au bout du compte on ne nous demandera pas notre avis (une chance sur 100000 !), et à s'en remettre à l'idéologie des champions de l'audimat et de leurs experts en marché, business et terrorismes divers. Tous les choix à faire sont lourds d'idéologie et sans un riche, très riche débat (cf 2005, avec un vote à la clé) nous savons quelle idéologie est hégémonique.

  13. gswan dit :

    @jean-françois91
    "quant au tirage au sort, il revient (sauf à échelle très locale) à tuer le débat politique"

    Pour le coup vous tuez un peu le débat sur le tirage au sort là. A mon avis, vous transposez le tirage au sort dans un contexte qui lui est étranger, en changeant uniquement le mode de désignation des représentants : aujourd'hui des politiciens professionnels formés idéologiquement, élus à l'issue de campagnes politiques, demain des citoyens quelconques tirés au sort sans aucun débat politique.
    En vérité, le tirage au sort n'est qu'un élément d'une possible structure démocratique révolutionnée et c'est cela qui vous échappe. Il ne s'agit certainement pas de penser que le tirage au sort, planté là à la place des élections, se suffirait à lui-même. C'est toute la structure démocratique qui est à révolutionner et le tirage au sort ne prend sa dimension démocratique que dans des structures institutionnelles (et sociales) adaptées.
    Je ne peux pas développer d'argumentaire ici faute de place, mais la question est très riche.

  14. sergio dit :

    Je rassure @Fulgance à propos du passage du dernier courrier de Jean-Luc sur notre pauvre Pierre Laurent, il peut s'agir d'antiphrases ironiques bien appuyées.
    Le reportage sur la visite dans un village pyrénéen est splendide. Associer la grandeur du paysage, la douceur des sons de la campagne et l'inventivité et le courage de ses habitants avec notre travail et notre combat pour la république est une belle trouvaille. Tout se tient ici : solidarité, humanité et respect d'une nature partiellement domestiquée. Bravo aux concepteurs du film.
    Quant à l'émission de FI en lien, j'admire le calme et la détermination de Jean-Luc face aux interruptions et la malveillance de l'interviewer. La haine et le discrédit de commande sont repartis bien vite dans les médias du pouvoir.
    Après le FdG nécessaire en 2012 et torpillé en 2013 par qui on sait, le m6r s'impose aujourd'hui pour voir plus grand et agir en profondeur.

  15. Improstudio dit :

    Je te salut Jean-Luc le projet 6eme république nous redonne espoir, envie et revalorise notre citoyenneté (le débat d'idées). Jean-Luc je te remercie de ton comportement (tu es notre représentant) sur France inter face à Monsieur Cohen égale à lui même.

  16. Vassiviere dit :

    A propos du tirage au sort le texte de Clément Sénéchal me semble une contribution très éclairante ici "Réaffirmer le politique : pour une constituante élue ".

  17. Christian Guiraudie dit :

    Au sujet du "pavé dans la mare" de la semaine, le montant différencié des allocations familiales en fonction des ressources, votre position M. Mélenchon, n'est peut être pas aussi unanime dans les rangs des sympathisants du Front de Gauche. Votre argumentation, très formelle, passe notamment par le caractère universel de cette contribution à la politique nataliste de notre pays. Sur ce point, vous le savez aussi bien, et mieux que moi, qu'en 1945, la France comptait un million d'habitants de moins qu'en 1939. Le conseil de la résistance a intégré cette donnée dans ses réflexions. Aujourd'hui cette politique nataliste a porté ses fruits. De moins de 40 millions d'habitants en 1945, nous sommes passés à presque 66 millions aujourd'hui. Je vous ai déjà entendu vous réjouir de ce fait, notamment en soulignant la mauvaise posture, selon vous, de nos amis Allemands sur ce point. Quel niveau de population vous ferait dire "stop, nous étouffons la planète" ? 9 milliards, 12, 20 ? Je sais, je passe de la France au monde, mais le lien idéologique est le même. L'humanité a dépassé et de très très loin le seuil de population critique en dessous duquel une espèce est menacée. En conséquence, je me permets de vous demander de repenser cette préoccupation nataliste que je vous prête. Du coup vous comprendrez qu'à l'occasion de cette proposition d'ajustement du montant des allocations familiale aux revenus, j'y trouve le double intérêt, d'une modération de l'incitation à la procréation, et un nouveau levier de rectification des inégalités par une redistribution modulée de l'impôts. Pour étayer votre point de vue, vous évoquiez hier matin sur France Inter, le prix unique du prix tu ticket de train. Permettez moi alors, d'évoquer les quotients familiaux. Il me semble que c'est avec eux qu'il faudrait faire des analogies. Ils existent, vous n'êtes pas contre j'imagine.
    Un sympathisant de beaucoup de vos idées. Sympathisant, pas fanatique. J'espère, non, je suis sûr que vous appréciez la nuance.
    Bonne journée.

  18. Fulgence dit :

    @sergio
    "antiphrases ironiques bien appuyées" pourquoi pas ? Mais le discours politique ne s'adresse pas qu'à des sémiologues Bac+5, spécialistes des connotations, sous-scriptions (ce qu'il faut décrypter sous l'apparence), des euphémismes ou encore à des Machiavels amateurs de coups de billard à 5 bandes ou plus. Je pense au ressenti de ces "antiphrases" chez nos camarades parisiens, toulousains, d'Hénin-Beaumont et de près de la moitié des communes de France qui ont mené des campagnes très éprouvantes et qui méritent que l'ambigüité, si stratégique soit-elle, soit levée dans les plus brefs délais.

  19. Georges ROULLIER dit :

    @51 Delache
    Quelles sont les entreprises que nous devrions nationaliser dans le cadre d'une VIéme République, tu dis en ouvrant la liste non exhaustive : l'énergie, santé, éducation, armement ? J'ajouterais tout ce qui est du pPatrimoine de la nation et consommable par tous, les autoroutes, l'eau de consommation, la pureté de l'air des fleuves et des rivières et lacs. Pour ce dernier domaine il suffit de constater sur les documents à disposition pour tous l'étendue du désastre dont nous hériterons. Je suis personnellement partisan de l'armée de conscription avec appel sous les drapeaux de filles et garçons qui outre le service des armes permet la vie en communauté autour d'objectifs démocratiques et laïques du genre aucune nation étrangère ne peut toucher à l'économie de ma patrie, né(e) sur cette terre je possède le droit de m'exprimer, venant d'ailleurs je défends mon pays d'accueil qui n'effacera pas mes racines.

  20. berthier.gilbert dit :

    @titoune
    Le culte de la personnalité a fait suffisamment de mal pour le ranger définitivement dans les armoires de l'Histoire. Place aux gens du peuple dans leur diversité. La référence au peuple idéalisé ne veut pas dire grand chose. C'est faire appel à une notion abstraite coupée de la réalité.

  21. christian michard dit :

    Quelle curieuse façon d'aborder les problèmes de notre pays quand des journalistes de France inter interroge tout de go Jean Luc Mélenchon sur des manifestations qui ont eues lieu voilà maintenant six mois dans un pays lointain, le Venezuela pour ne pas le citer. Comme c'est compréhensible, l'homme politique s'est trouvé hébété devant ce soudain et vif intérêt pour cette cause estudiantine peut-être bien manipulée bien que comme on nous l'a beaucoup répété, tout à fait spontanée. Hébété, je le fut aussi, et j'enrageai de ne pouvoir être présent telle une souris pour pouvoir susurrer à l'oreille de l'homme consterné une réponse adéquate à madame...j'ai oublié son nom... et lui indiquer que dans un passé infiniment plus récent, des étudiants, eux aussi en terre lointaine, ouvraient des parapluies sous le crachat Hongkongais pour réclamer une vraie démocratie, ou si l'on préfère, le droit de choisir leurs dirigeants. Malheureusement, je ne suis pas une souris et j'ai dû écouter l'indigeste psalmodie indignée de la dite journaliste. Il est vrai que la Chine est un modèle démocratique et plus encore, un pays vertueux auquel on ne songerait pas une seule seconde à chercher...

  22. Michel dit :

    Pourquoi certains "journalistes" invitent-ils des personnes alors qu'ils connaissent mieux qu'elles les dossiers ? Hein M. Cohen...

  23. titou 31 dit :

    Bravo a cette initiative : le M6R ! Enfin acteurs pas électeurs !

  24. Robert Ganivet dit :

    @Titoune,
    Je suis membre actif du PC qui appelle à la VIème. Les tiédasses ne déméritent pas pour autant car ils sont des militants du PC qui oeuvrent pour une France sociale et solidaire sans aller sur les sites de rencontre de la toile. Les combats à venir se gagneront dans l'union du Front de Gauche.

  25. Maurin dit :

    Nous attendons tous que la 6ème république redonne la souveraineté au peuple. Mais souveraineté rime avec lucidité et lucidité se marie avec savoir et connaissance. Par exemple, on peut être contre la production électrique par des centrales REP pour des raisons de risques nucléaires. Mais on ne peut pas dire que ces centrales ne sont pas capables de faire varier leur charge quasiment comme une centrale hydro-électrique. Ne confondons pas démarrer avec faire varier la puissance, ce qui est le problème posé par l'usage des centrales hydroélectriques comme celle de Pragnères. L'argumentation de Jean-Luc Mélenchon sur ce sujet n'est donc pas le bon. Il y a pourtant un argument majeur contre la privatisation (en dehors de l'effet de rente), c'est celui de la sécurité publique. En effet, un des rôles principal des centrales hydroélectriques du type de Pragnères est ce qu'on appelle le renvoi de tension. Ce renvoi est la roue de secours en cas de black out du réseau électrique national, et va permettre de rétablir le réseau en permettant aux centrales et en particulier les nucléaires de redémarrer proprement. Je n'ose imaginer cette fonction primordiale de sûreté nationale entre les...

  26. Francis dit :

    Pourrait-on arrêter ce bruit de fond anti-communiste pour se consacrer à l'essentiel qui est de convaincre dans un premier temps l'ensemble des militants de gauche de s'approprier le M6R pour porter l'idée plus en avant dans le peuple ? Nous avons dit ce que nous avions à dire sur la stratégie de la direction du PCF aux municipales. On ne va tout de même pas trainer cette affaire encore pendant 15 ans et laisser l'extrême droite prendre le pouvoir à cause de nos sectarismes dignes d'une autre époque. La direction du PCF pense qu'il est utile de ne pas rompre le lien avec une frange du PS, c'est son affaire. Cela ne l'empêche pas de s'exprimer pour une 6ème République et j'ai bon espoir de voir l'ensemble des dirigeants et adhérents du PCF se joindre à l'appel M6r.fr. En tous cas ce n'est pas en persistant dans l'invective que nous y parviendrons. Il faut parfois savoir être unitaire pour deux.

  27. Olivier91 dit :

    Ras le bol d'entendre ou de sous-entendre (France inter, intervention de l'auditrice sur le Venezuela) que Jean-Luc Mélenchon et par ricochet ceux du Front de Gauche défendent des dictatures. On comprend bien que par ce procédé nous pouvons passer pour l'autre bout désigné des extrêmes dont la montée doit faire peur en vue du vote d'utile de 2017. Alors, doit-on répéter que l'extrême gauche violente et minime ne fait pas partie de nos alliés ? Expliquer, au sujet des pays dont nous parlons, la différence entre l'inspirateur et le modèle? Nous justifier sur le choix de ces pays ? Je crois que oui dans certains cas où on a le temps de développer mais non quand on sent le piège venir. A ceux qui font de nous les laudateurs de pays suspects à leurs yeux, demandons-leur le temps d'antenne ou le nombre de ligne qu'ils passent à les dénoncer ! Combien France Inter a-t-il consacré de temps aux problèmes des étudiants du Venezuela avant d'en faire 4 minutes lors de l'interview de Jean-Luc Mélenchon ? Peut-être un observatoire avisé sur internet aura-t-il la réponse ?

  28. RQ dit :

    Prendre en compte les votes blancs, ça existe déjà. Sur le site de l'intérieur, pour chaque scrutin, on sait toujours le nombre de votes blancs. Si les prendre en compte, c'est les intégrer au total 100 pour les %, cette mascarade arithmétique est sans intérêt. Par contre s'il s'agit de dire qu'à un scrutin majoritaire, il faut en incluant le vote blanc, dépasser 50% pour être élu, là ça a de la gueule. Avec la conséquence que le canton/la circonscription qui ne place aucun candidat au delà de 50%... n'a pas d'élu ! A la proportionnelle, ça aurait de la gueule, que le % de vote blanc participe à la répartition des sièges. Et pour remplir ces sièges, on tirerait au sort sur les listes électorales parmi les votants. Les militants du tirage au sort auront une solution : le vote blanc, plus puissant que l'abstention (et bien plus emmerdant pour les élus qui dans le fond, aiment l'abstention). Le vote devrait aussi être obligatoire, du moins se déplacer au bureau de vote pour émarger, même pour s'abstenir, sinon amende. Quant au tirage au sort, puisqu'on ne sait pas quoi faire du Sénat, tirons ces membres au sort, pour un contrôle citoyen de l'élaboration des lois.

  29. Denys54 dit :

    Adhérent du PCF, c'est en toute conscience que j'ai signé pour la 6ème République ! Et que je transfère à mes amis et amies l'appel à se joindre à nous. A la fin, c'est nous qu'on va gagner !

  30. Sylvain dit :

    Merci Jean-Luc pour ce dernier billet et pour ton livre qui vient de sortir. Honnêtement je me demande comment tu fais pour irradier autant de cette si belle et si généreuse énergie. Energie à convaincre, à résister, à valoriser toujours et avant tout la pédagogie et l'intelligence si précieuses en ces temps infâmes de pornographie du FN où cette répugnante extrême droite se gargarise du voyeurisme propagandiste du landernau médiatique aux ordres du capital. Qu'il est bon de te lire, de te voir construire pas à pas nôtre édifice. Je suis nourri de ta démarche parce qu'elle prend soin de nous tous et parce qu'elle représente la seule lumière qui vaille pour nous mener à bon port en ces temps d'épais brouillard. Merci à toi et à tous ceux qui prennent le temps de venir dire que nous sommes tous sur le pont et que nous irons où le bon sens nous portera.

  31. Michel dit :

    Je viens de terminer ton livre. Quel bonheur ! Il est écrit d'une telle façon que j'avais l'impression que tu étais là à parler.Toutes mes idées sont dans ta démarche.

  32. chris_84 dit :

    Merci pour cet éclairage. Les PPP qui concernent des secteurs sensibles (énergie) ou du ressort de notre souveraineté devraient être annulés purement et simplement. Pas de renouvellement de concession, ou si renouvellement, conditions drastiques.
    Concernant tout ce qui se passe en ce moment, c'est désolant. Comme vous le disiez si bien sur France Inter, les ballons d'essai scandaleux du gouvernement pour une érosion de notre édifice social sont inacceptables.
    Il faut qu'un autre concept débarque sur la scène, la flexibilité'des marchés financiers et non pas du marché du travail. Flexibilité des marchés financiers, quand il y a risque de déclin du PIB national comme aujourd'hui, et montée du chômage de masse, avec creusement des déficits, obligation temporaire de réinvestir la totalité des dividendes programmés, ou préemption des dividendes programmés par la puissance publique, qui se charge de les réinvestir. Çà m'irait bien comme politique pour résoudre nos crises.

  33. Alain Doumenjou dit :

    Vassivière@66
    Texte en effet très éclairant, qui rejoint et complète celui qu'avait développé Raoul Marc Jennar voici déjà plus de trois ans sur le même sujet. L'idéologie bourgeoise et les aberrations démagogiques qui servent de supports aux théories faisant l'apologie du tirage au sort, y sont clairement mises en évidence, ainsi que les dangers fascisants de ces mêmes théories qui ont en horreur l'engagement et le débat politiques et leur préfèrent un consensus chimérique déniant toute nécessité de lutte et de résistance, étayées par un fatras de sophismes et de grossières contre-vérités historiques. Puisque pour la première fois ici (du moins à ma connaissance) Jean-Luc aborde lae m'étonne, non sans une certaine inquiétude...

  34. richard30 dit :

    @ Vassivière, post 66 et Alain Doumenjou, post 83
    Pour éclairer les pro ou les anti "tirage au sort", voici la réponse... [...]
    Une synthèse s'impose pour faire émerger notre volonté commune de réappropriation de la souveraineté citoyenne. Un rappel cependant : la souveraineté citoyenne est celle de l'ensemble des citoyens. Comment peut-on faire pour tenir compte de l'avis des citoyens de gauche, du centre, de droite, etc.., bref, tous ceux qui ne font pas partie de la caste des 1% les plus riches qui nous dirige ? De plus, comment expliquez-vous, au sujet de la lutte des classes, que des citoyens appartenant à des classes "habituellement" positionnées à gauche, votent à l'extrême droite ? La remise en cause ne doit-elle pas être plus profonde que celle du clivage droite/gauche et celle de la lutte des classes ?

    [Edit webmestre : Il ne saurait être question "d'éclairer" par le biais des commentaires de ce billet, les pro ou anti quoi que ce soit. Vous importez ici une polémique qui s'installe ailleurs, autour d'un sujet qui commence à prendre beaucoup plus de place qu'il n'en mérite, tout comme son promoteur, d'ailleurs. Les débat, et il y en aura, se tiendront ailleurs. Tant que Jean-Luc Mélenchon ne développera pas ce sujet dans un billet, les interventions à ce propos seront désormais considérées "hors-sujet" et modérées en conséquence.]

  35. Francis dit :

    Paul Alliès ouvre un débat de fond sur la VIème République sur Médiapart. C'est par ici.

  36. Georges ROULLIER dit :

    Merci Jean Luc Mélenchon. "L'ère du peuple" met en exergue nos valeurs révolutionnaires fondamentales, sur ses valeurs, page 72 et 73, tu écris "La France peut s'étendre sans fin..." Quel magistral coup de pompe dans le train à ceux qui voient en nous des populistes au regard bas. Merci, comme le livre de Jacques Généreux "Nous on peut" "L'ère du peuple" fera date, j'y retourne.

  37. zennzo dit :

    Merci Jean-Luc pour ce blog et pour les perspectives politiques que vous tracez car j'en ai plus que ras le bol de cette atmosphère politique ou l'on ne sait ou l'on va, de cette omni présence du parti d'extrême droite dans le média et ailleur. Je vois fleurir des affiches du FN dans ma ville qui m'écoeure des "on est chez nous", des "stop au racisme anti-francais". Je suis montré du doigts car n'ayant pas la bonne couleur de peau même si ma famille sommes français depuis plusieurs générations. Des forces sont libérées mais pour anéantir notre beau pays. On compte sur vous!

  38. claude dit :

    La 6ème République, j'ai signé. Le bol d'air, il faut en profiter tant que l'air est encore respirable. Je m'interroge. Je suis tombée un peu par hasard (en effet il faut vraiment chercher l'information et ne pas attendre Pujadas au 20 heures) sur un site tout a fait officiel qui s'appelle ARE (assemblée des régions d'Europe). Tout est dans le titre. Il y a eu une réunion (de gens que nous ne connaissons pas) à Bucarest dans l'ancien palais de Ceaucescu (on pouvait pas faire mieux) voici ce qui se dit : "Les gouvernements centraux ont encore trop de pouvoir, ce qui pourrait être délégué à des niveaux inférieurs, dans le but d’améliorer l’efficacité, le dialogue et la stabilité des citoyens qu’ils représentent" a indiqué le Premier ministre roumain Victor-Viorel Ponta. [...] Donc ? Une carte très intéressante sur le site.

  39. Michèle dit :

    "Avant d'aller au gite j'ai bu ce qui restait de lumière sur l'horizon tranquille d'après le feu du jour." "...en y ajoutant ce que j'aurais pu oublier..."
    Les deux raisons qui me font aimer ce blog et son auteur soutiennent l'idée même du mouvement pour la 6ème. La poésie et la part manquante. Le rêve nécessaire et possible et la place vacante qui ne sera jamais prise.

  40. durluche dit :

    Dis donc, ça bouge bien le compteur du m6r.fr depuis ton passage au 12/13 de France 3, faut dire que c'était une belle intervention.

  41. Willia dit :

    Bonjour Jean-Luc, bonjour à tous camarades,
    Je n'ai pas lu ce livre, je suis en train de lire Jacques Généreux sur "Une autre Société" qui en dit long sur le socialisme d'aujourd'hui dont nos dirigeants devraient s'inspirer, dès que possible je l'achèterai mais je suis convaincue de ses arguments, j'ai signé comme les révoltés de cette politique menée par Hollande pire que Sarkozy qui nous amène le FN et la clique. Honte aux médias à la solde de ce pouvoir. La révolution ou la 6ème, je préfère la 6ème, moins sanglante il faut des allés NPA certains écolos, des vrais PS s'il en reste, des PC s'il y en a encore prêts et sincères s'ils restent fidèles à leurs engagements pas comme pour les municipales. Nouvelle Donne petit parti absent des médias, programme près de Jean-Luc. Courage Jean-Luc, nous rassembler tous à gauche, la vraie gauche. L'union fait la force ! Sans union c'est perdu à tout jamais.

  42. gautier974 dit :

    Bonjour Willia
    Vous ne devez pas vous rappeler de certaines interventions de monsieur Mélenchon quelques mois avant les municipales, il disait que des listes d'union existeraient dans certaines villes, car il était possible de s'entendre avec les socialistes locaux (distincts des solfériniens), et que des municipalités gauche pluriel menaient des politiques de gauche utile au peuple (cf chez Bourdin). Puis revirement...
    Au deuxième tour des présidentielles, Mr Mélenchon a appelé à voter Hollande, consigne que j'ai suivi, pourtant peu enclin à voter pour un solférinien. Imaginez ma stupeur, quand j'entends sur les antennes quelques mois plus tard que de toute façon avec Hollande il fallait s'y attendre car il n'a pas de parole et ce de longue date. Bon bref, trop tard.
    Bien la VIème, j'espère que le smic à 1700 euros est toujours au programme.

  43. antonio G dit :

    @56 Titoune à propos du "TGV de retard" du PCF,
    PCF qui, si l'on croit de nombreux contributeurs à ce blog aurait toujours tout faux sur tout et serait de ce fait quasiment l'ennemi principal. Un petit retour en arrière s'impose et l'étude de la vie politique des 50 dernières années permettrait d'éviter d'écrire n'importe quoi. Le PCF est le seul parti à avoir mené bataille contre la constitution de la 5ème république en 1958 en appelant à voter Non au référendum. Il a été longtemps pratiquement seul à se battre contre cette constitution pendant des décennies, il a même proposé à la fin des années 1970 un projet de constitution élaboré par A Le Pors (ministre de la fonction publique en 1981/83). Voilà pour le "TGV de retard".
    Attention de ne pas faire du M6R le seul axe de bataille politique en cette période. Il existe bien d'autres champs de bataille à occuper sans attendre 2017, notamment sur le projet de budget 2015 qui est catastrophique. Enfin, je constate que certains ont tendance à confondre texte constitutionnel et programme politique alors que le but d'un tel texte est d'organiser les institutions et leur fonctionnement y compris en terme de...

  44. jean ai marre dit :

    Il serait pertinent qu'une bonne fois pour toutes on fasse les audits de nos besoins en énergie, et que l'on ventile en fonction de ces besoins. Le nucléaire pour l'industrie et les éoliennes pour les ménages. On s'apercevrait enfin que produire pour produire n'a pas de sens. Cette longue tirade sur les énergies électriques présagent elles un clin d'oeil vers les verts ? Il va bien falloir commencer à s'allier. Peut-être pas avec Duflot qui lorgne vers l'UDI, mais il en reste d'autres.

  45. pierre34 dit :

    @92 antonio G
    Personne ne conteste l'historique du PCF depuis la guerre et sa lutte efficace contre le capitalisme. Mais ne peut-on pas critiquer la direction PCF sur ses positions récentes sans se faire taxer de lèse-majesté (un comble).
    Assez de ces simplifications à l'extrême de ce que désire impulser le m6r, une constitution n'est pas, comme tu le dis, seulement là pour organiser les institutions et leur fonctionnement. C'est un contrat collectif qui peut prendre en compte de nombreux problèmes, sociaux, économiques, écologiques, sociétaux, une version moderne de notre vision de notre société toute entière. La différence fondamentale c'est la volonté de créer un mouvement citoyen constituant sans déléguer à des experts bien pensants notre vie future.

  46. naif dit :

    @gautier974
    Je ne comprends pas que cette étape des présidentielles ne soit pas encore digérée. JL Mélenchon avait annoncés tous les risques que représentait Hollande. Les électeurs ont tranché au 1er tour. Fallait-il appeler à voter N.Sarkozy ? Non. Fallait-il appeler à l'abstention ? Sarkozy repassait et le FdG avec son représentant JL Mélenchon devenaient les pestiférés de la gauche et le PS restait l'alternative pour 2017. Les luttes sociales auraient été encore moins comprises. Fallait-il appeler au libre choix des électeurs ? Les électeurs ont toujours eu le libre choix. Mais, en terme d'affichage cela aurait été compris comme voter Sarkozy et comme le FN. Vous comprenez à partir de ces choix Cornéliens, qui n'ont rien à voir avec la démocratie qu'ils nous reste plus qu'à changer de république !

  47. Sophie Clerc dit :

    Révolution. La fameuse définition de la révolution qui ne devient possible que lorsque ceux d'en bas ne veulent plus et que ceux d'en haut ne peuvent plus prend tout son sens. Ceux d'en haut s'amenuisent. La révolution vient, on la sent venir. Pourtant, elle ne sera pas la destruction pour la destruction, elle débouchera sur une construction. De dresser une ligne d'horizon claire va orienter le mouvement énorme de la masse vers un but. Ceux d'en bas ne veulent plus, c'est un fait de plus en plus évident, la misère les saigne à blanc, le bruit et la fureur les réveillent. Ils se mettent à refuser. Pas encore suffisamment, mais ça vient. Maintenant, ce que je trouve absolument remarquable dans l'action de Mélenchon, c'est la ligne d'horizon qu'il dessine patiemment, les perspectives qu'il montre et qu'il défend contre vents et marées. Ceux d'en bas ne veulent plus - révolution - mais ils ne tomberont pas dans un trou, pas dans le chaos, ils pourront vouloir autre chose. On leur montre autre chose. On leur montre que d'autres formules sont possibles. La lame de fond grossit et monte vers un but heureux. C'est ça qui est formidable.

  48. giuseppe dit :

    Le climat et ses soubresauts réguliers commence à bien faire peur dans nos contrées. Est-ce que pour autant la diffusion de l'idée d'une règle verte mettra des gens de droite d'accord sur une ligne écologique ? Comment les travailler au corps (amicalement cela va de soi) pour leur faire entendre raison. Vous avez vu les amendements à l'assemblée pour la transition énergétique ? La VIème vite !

  49. Robert Ganivet dit :

    @Titoune
    Tout comme toi je suis membre du PCF, mais je veux résolument me tourner vers l'avenir, consolider le rassemblement local permettant de mettre en oeuvre un avenir commun social, solidaire et humain. Nous voulons aussi, donner à connaître à ceux qui ploient sous les problèmes la société nouvelle que peut apporter le FdG.

  50. pichenette dit :

    Nous sommes tous d'ici-bas, les pieds sur terre, la terre est sous nos pieds, bien sûr depuis les Shadock, nombreux sont ceux qui marchent à côté de leur pompe et qui pompent l'air, l'eau, la terre aux autres. Peuples d'ici-bas lions, nous pour réfléchir, retrouver le "bon sens", pas celui des zagrobusiness aux lobbystes parasites et créer une société avertie des dangers sournois (omerta voulue sur le nucléaire, les nanos, les ondes, le fascisme) en agissant collectivement. La sixième est la charpente, mais comme la démocratie en France est moribonde (référendum de 2005 à la poubelle, demandes de vrais débats décisionnels rejétées, pour les grands projets imposés inutiles, alors que les recours en justice ne sont pas aboutis, faux débats organisés alors que travaux engagés sous violences policières), comment oxygéner la démocratie pour que les gens d'ici-bas s'engagent réellement dans l'aventure de la sixième. Franchir le saut du cours moyen ! Société, les impôts directs, masqués, toute cette manne ponctionnée sur la vie de chacun doit servir à l'intérêt général avec contrôles des citoyens, trop de subventions desservent les communs. A ce soir sur la 5 !


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