02juil 14

La vie hors de Sarkozy et du foot!

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Dans ce post je proteste contre la sanction imposée par l'empire nord-américain à la banque française BNP. Elle vient de lui être infligée sans que la France de François Hollande ne résiste une seconde. J'ai interrogé la Commission européenne sur le sujet car le cas n'a rien de juridique : il est entièrement et exclusivement géopolitique. Du coup, bien d'autres banques européennes sont sur la sellette. Mais pour la présidence française, ce n'est pas un souci. Aujourd'hui encore, le gouvernement a permis la fusion de l'entreprise qui produit les chars Leclerc avec son homologue allemande. Après Alcatel, Alstom, EADS, on voit bien comment l'« irealpolitik » et l'angélisme atlantiste des solfériniens confine à la haute trahison. L'indépendance nationale, gage de la liberté des décisions des citoyens français, est hélas le thème honni des libéraux et des gauchistes qui s'accordent pour en faire une variante du chauvinisme. Les déclinistes de la "grande presse", pas toujours désintéressés, sont très attentifs aux lobbies qui vivent de ces sortes d'abandons. Ils viennent en général fermer la marche du cortège funèbre. Il ne faut plus fermer les yeux ou continuer à agir comme s'il n'y avait pas d'urgence. J'ai la ferme intention de faire entrer ce débat à gauche. Je commence aujourd'hui avec ce post. 

Les princes qui menaient la Fronde sont rentrés au Palais. Bien enflés de vent médiatique, il n'en n'est pourtant plus resté qu'un seul pour s'abstenir sur cent qui plastronnaient ! Drôle d'époque ! J'ai voté contre la guerre du golfe de François Mitterrand, que j'aimais et respectais, parce que je la désapprouvais, contre le statut de la banque centrale européenne, contre le passage à l'euro. J'étais socialiste. J'ai été suspendu, blâmé et rappelé à l'ordre pour cela. En suis-je mort ? Est-on de gauche pour autre chose que pour agir selon sa conscience ? Voter contre un budget rectificatif d'austérité présenté par un président que personne n'aime et un Premier ministre que la plupart déteste est donc si difficile ? Non. Il y a autre chose. Quoi ?   

J'ai retrouvé l'hémicycle de Strasbourg. Les torrents de préchis-préchas libéraux ont immédiatement repris dès que la parole a été donnée. Avant ça, le décor de la grande coalition avait été solidement remis en place. Les sociaux-démocrates et la droite, l'UMP et le PS, se sont remis en couple pour faire la pluie et le beau temps. Martin Schulz, le grand héros de la lutte socialiste en France et en Europe, a retrouvé son fauteuil de président avec une écrasante majorité des « socialistes » et de la droite. La seule brèche dans le mur de béton de la dictamolle européenne aura été le discours de Pablo Iglesias, notre camarade espagnol de "Podemos" à qui nous avions confié le soin d'être notre candidat pour la présidence du Parlement.

La punition de la BNP est une provocation

Je proteste contre la décision des États-Unis prise contre la BNP. Non parce qu'elle est française, même si je sais que cet aspect du tableau n'est pas sans signification outre atlantique. Et pour ne pas perdre d'espace à expliquer à nombre de personnes qu'une banque nationalisable n'aura jamais le même statut à mes yeux, et dans l'exercice du pouvoir un jour, qu'une autre qui ne le serait pas du fait de sa nationalité. Ici, je veux m'en tenir à l'analyse du cas, tellement il est révélateur de ce qu'est l'impérialisme américain actuel. Tellement il est révélateur du futur qu'ils réservent au vieux continent une fois qu'il aura été annexé dans le cadre du Grand Marché Transatlantique. En contraignant la banque française BNP Paribas à une sanction financière et commerciale historique, les Etats-Unis ont posé un véritable acte de guerre économique face à la France et à l'Europe. L'amende est imposée pour avoir violé l'embargo imposé par ce seul État sur Cuba, l'Iran et le Soudan. Précisons d'ailleurs que l'embargo sur Cuba a été condamné des dizaines de fois par l'assemblée des Nations Unies. L'origine politique de cette sanction, sa gravité et son contenu géopolitique auraient dû justifier une vive réplique de la part du gouvernement français et de l'Union européenne. Il n'en a rien été ! Hollande, fidèle a son allégeance atlantiste, s'est couché au premier coup de sifflet ! Et le gouvernement français a aussitôt pleurniché sous la gifle : il n'y aura pas de risque pour les négociations du Grand Marché Transatlantique. Après l'espionnage généralisé des européens par les services états-uniens, c'est la deuxième capitulation et humiliation des Européens en silence en moins d'un an. La présidence Hollande étant la plus servile.

Car il s'agit bien là d'une sanction politique et non pas judiciaire. Il n'y a pas eu de tribunal, ni de procès, avec des procédures transparentes et contradictoires.

C’est une véritable armada institutionnelle qui a attaqué la banque française pour avoir violé les lois extraterritoriales imposant l'embargo sur Cuba, l'Iran et le Soudan. BNP Paribas s'est retrouvé face aux feux conjoints des ministères de la Justice et du Trésor, mais aussi de la Banque centrale et du régulateur bancaire de l'Etat de New-York, qui contrôle Wall Street. Pas moins de trois procureurs ont mené l'attaque : celui de l'Etat de New-York, Cyrus Vance, celui de Manhattan et le ministre de la Justice des Etats-Unis, Eric Holder. Ce dernier avait même indiqué en mai qu'il « supervisait personnellement les enquêtes en cours » sur les violations de l'embargo et qu'il « entendait qu’elles aboutissent ». L'attaque a donc été clairement portée depuis la tête politique du pays. D'ailleurs, même le régulateur bancaire de New York, Benjamin Lawsky, qui a mené le chantage contre la banque en la menaçant de lui retirer ses licences bancaires pour exercer à Wall Street, est potentiel candidat pour devenir gouverneur démocrate de l’Etat de New-York. Tous les protagonistes de cette attaque sont proches de l'administration Obama.

L'ampleur de la sanction est aussi politique. Avec 8,9 milliards de dollars à payer (6,5 milliards d'euros), c'est la plus grosse sanction jamais infligée à une banque étrangère par les Etats-Unis. Les efforts de BNP Paribas pour négocier ont d'ailleurs été vains, tout comme l'intervention du gouvernement français, puisque BNP proposait initialement de payer 4,8 milliards. A cette sanction financière s'ajoutent des sanctions commerciales multiples. D'abord, la suspension du droit de pratiquer certaines transactions en dollar pendant un an. Le fait que les Etats-Unis aient contraint la banque à plaider coupable sous la menace de lui retirer toute licence bancaire est aussi très dangereux commercialement. D'ailleurs, cela n'a jamais été appliqué à une banque états-unienne. Car cette reconnaissance juridique de culpabilité donne le droit, au même titre qu'une condamnation pénale, à certains régulateurs bancaires nationaux d'interdire désormais l'activité de la banque sur leur territoire en arguant de ses mauvaises pratiques. Les règlements de certains fonds de pension comportent même des clauses interdisant d'investir dans une entreprise dans pareil cas. BNP Paribas s'expose donc à des risques en chaîne. Enfin, il ne faut pas oublier la sanction boursière subie par la banque après plusieurs mois de poursuites publiques. 15 milliards de capitalisation boursière sont ainsi parti en fumée depuis février avec la chute de l'action BNP.

Il ne s'agit pas bien sûr de s'apitoyer sur le sort d'une banque dont les pratiques spéculatives sont par ailleurs très discutables. BNP Paribas détient le record des banques françaises pour le nombre de filiales dans les paradis fiscaux. Et justement, les opérations de contournement de l'embargo ont été effectuées via la filiale suisse de la banque, elle-même soupçonnée de longue date pour son rôle dans l'évasion fiscale. Il ne s'agit pas non plus de dire que le moindre argent public devrait venir en aide à BNP Paribas. Avec 6 milliards de bénéfices annuels et des distributions records de dividendes à ses actionnaires depuis des années, BNP a les moyens de payer en 2 ou 3 fois l'amende de 6,5 milliards d'euros. Il faudra cependant veiller à ce que les actionnaires n'essaient pas de faire payer avant tout les salariés de la banque.

Le contenu de ce litige des USA avec BNP est fondamentalement géopolitique. Il est donc reproché à la banque française d'avoir violé l'embargo décidé par les États-Unis sur Cuba, l'Iran et le Soudan en effectuant des transactions en dollar avec ces États pendant 10 ans à partir de 2002. En le faisant, la banque n'a pourtant violé aucune loi française, européenne ou internationale. Car en droit international, un embargo décrété par un pays contre un autre, à supposer qu'il ne soit pas considéré comme un acte de guerre, ne s'applique qu'aux acteurs économiques de l'État qui a décidé cet embargo. En violation du droit international, les États-Unis considèrent que leurs embargos ont une application extraterritoriale, c'est-à-dire au-delà de leurs frontières. Ils se réservent donc le droit de sanctionner des entreprises ou des citoyens dans le monde entier. Ils considèrent ainsi chaque dollar en circulation comme une parcelle de leur territoire, poussant la souveraineté monétaire à l'extrême. On pourrait dire aux naïfs qui en détiennent des quantités que c'est là une menace compromettant le caractère international du dollar voire, à terme, sa convertibilité. Et à tous les autres naïfs qui regardent de haut ce que nous disons sur la conséquence de l'hégémonie du dollar, nous recommandons une méditation sur le danger de l'irealpolitik et son angélisme mortel.

D'autant que les USA appliquent leurs propres principes avec beaucoup de souplesse. En fait et globalement, ils font ce qu'ils veulent, comme ils veulent, quand ils veulent, du moment que cela est conforme à leurs intérêts et à leur pouvoir. Ainsi, les USA ont une application discrétionnaire et très fluctuante dans le temps de ces embargos. Alors que les violations de l'embargo par la BNP étaient connues des Etats-Unis dès 2006-2007, ils ont attendu plusieurs années avant de menacer de sanctions. C'est à partir de 2009 et la crise financière que les États-uniens adoptent une nouvelle stratégie agressive face à l'Europe qui va dérouter BNP Paribas. Le rôle des banques et agences de notation états-uniennes dans la crise grecque puis celle de l'euro en attestent. Les Etats-Unis se lancent dans une véritable reprise en main mondiale du système financier pour maintenir la suprématie du dollar. Des circulaires de la Réserve fédérale exigent dès lors des banques étrangères qu'elles se conforment à toutes les lois états-uniennes y compris à l'étranger si elles veulent continuer à exercer.

Ce n'est pas un hasard si BNP Paribas est la première banque européenne attaquée pour violation des embargos. Ses transactions gazières et pétrolières avec les trois pays concernés (190 milliards dont 30 milliards jugés illégaux par les Etats-Unis) représentent une taille critique vitale pour les économies de ces pays. Leur PIB se situe en effet entre 60 milliards annuels pour Cuba ou le Soudan et 500 milliards annuels pour l'Iran. Le choix de la BNP de continuer ses activités avec ces pays a donc eu un rôle majeur pour leur survie économique face à l'embargo. Et c'était d'autant plus stratégique et insupportable pour les Etats-Unis que les entreprises pour le compte desquelles BNP effectuait ces transactions étaient souvent chinoises. Des importateurs de gaz et de pétrole voulant contourner les filières d'approvisionnement alliées des Etats-Unis. Sanctionner durement BNP Paribas était donc une exigence géopolitique pour l'administration Obama. Il s'agit de faire peur à toutes les banques européennes. D'autant que des poursuites en cascade sont en cours contre d'autres banques européennes pour violations de l'embargo : contre les françaises Crédit agricole et Société Générale, les allemandes Deutsche Bank et Commerzbank et l'italienne Unicredit. L'attitude des gouvernements concernés de ces pays sera décisive.

L'action du gouvernement français a été totalement inefficace. Une fois de plus, Hollande n'a servi à rien. Officiellement, le gouvernement a pris acte de la sanction. On ne saura jamais au nom de quel principe ni de quel mandat. Depuis des mois, il en contestait le montant mais pas la légitimité. C'est toute la logique de ce pauvre Hollande qui est contenue dans cette attitude de capitulation. Son vis-à-vis américain a bien compris que cela ne pouvait être un tracé de ligne rouge à ne pas franchir. Il est donc mal placé pour dire désormais, comme Michel Sapin à l'annonce de la sanction, que les lois extraterritoriales des Etats-Unis posent problème. Pourquoi alors avoir accepté depuis des mois le principe de telles sanctions et ne pas avoir aidé la banque française à s'y soustraire au nom du droit international ? Pourquoi ne pas avoir porté l'affaire devant l'ONU puisqu'il est question d'embargos sans légalité internationale ? L'incohérence et l'inconséquence du gouvernement sont totales. Il en est de même concernant l'impact de cette affaire sur les négociations du Grand Marché Transatlantique. Arnaud Montebourg a annoncé qu'elles allaient se durcir. Mais la ministre Fleur Pellerin s'est ensuite empressée de dire qu'il n'y avait « pas de risque » pour les négociations.

Hollande a été non seulement incohérent mais aussi inefficace. Alors que le conflit est public depuis février, le gouvernement n'est intervenu qu'en juin pour contester le montant de l’amende. Il a ainsi été réduit à en marchander en vain le montant. Obama a vite compris quel genre de personnage il avait en face de lui. A moins qu'il ait disposé des moyens de savoir que François Hollande ne résistera jamais à une décision des USA. On peut dire que de toute façon, Hollande lui-même s'est mis au garde à vous à la façon des faibles en demandant directement à Obama des sanctions « proportionnées ». Alors que toute son administration était mobilisée pour faire céder la banque française, Obama a rejeté la demande en faisant mine de n’avoir aucune responsabilité dans le dossier. A force de céder sur tout aux Etats-Unis, le dossier BNP montre que Hollande n'a plus aucune crédibilité et marge de manœuvre internationale. Il a rangé la France dans la case des soumis et il faudra des efforts populaires et politiques considérables pour l'en ressortir.

La leçon géopolitique de cette attaque contre une banque française est que les Etats-Unis sont plus que jamais lancés dans une fuite en avant agressive, tant sur le plan militaire que sur le plan économique et monétaire. Déjà sans valeur réelle intrinsèque depuis qu'il est déconnecté de toute contrepartie matérielle, le dollar est désormais une monnaie dangereuse pour ceux qui la manipulent. Le dollar est plus que jamais une arme géopolitique qui expose celui qui la détient ou l’utilise à des risques juridiques et géopolitiques sur les fronts ouverts dans le monde entier par les Etats-Unis. La Chine et la Russie l'ont bien compris en signant un accord en mai 2014 pour se passer totalement du dollar dans leurs échanges, notamment énergétiques. Une information que le grotesque système médiatique français n'a ni vu ni analysé. Il s'agit pour ces grands pays émergents de créer des zones commerciales sécurisées contre les sanctions unilatérales et extraterritoriales, c’est-à-dire sans dollar. L’expérience des sanctions contre BNP montre que les États, entreprises et banques européens auraient aussi un intérêt croissant à se passer du dollar. L'Europe le comprend malheureusement trop lentement. La part du dollar dans les réserves de change mondiales des États a perdu 10 points en 10 ans : elle est passée de 71 % en 2001 à 61 % aujourd’hui. Ne doutez pas un instant que les USA prennent cela très au sérieux, car c'est leur survie qui est en jeu! Celle de l'euro est passée de 17 à 27 %. La crise de l'euro est donc arrivée à point nommée pour l'outre atlantique. Mais la part du dollar dans les échanges commerciaux et monétaires dépassent encore les 80 %. Pour la sécurité du monde, il est temps que ça change ! Je suis partisan d'une alliance altermondialiste avec les grands pays émergents. Un des éléments essentiels de cette nouvelle alliance serait la création d'une nouvelle monnaie internationale de réserve et d'échange comme le propose la Chine depuis 2009. Les Etats-Unis le savent ! Tout le monde le sait. Il n'y a donc que deux camps. Ceux qui se préparent à la suite et ceux qui n'en veulent pas. Hollande est un homme du passé atlantiste.

La fronde est une affaire de Princes

Tout ça pour ça ! Depuis des semaines, on parlait tellement des critiques des « frondeurs » du PS et d’Europe Ecologie contre le budget rectificatif. On avait entendu les paroles, encourageantes. On attendait les actes. Ce mardi 1er juillet, c’était l’heure de vérité. L’Assemblée a voté. Et au final, quoi ? La fronde a fait pschitt ! Bien joué Valls !

Pourtant les députés du Front de Gauche leur ont tendu la main. Ils ont soutenu leurs amendements. Nous les avons encouragés et même cajolés ! Tout ça pour rien ou presque. Dans le groupe PS, tous les députés ont voté pour la nouvelle purge de Manuel Valls. Aucun député n’a voté contre. Seul un s’est abstenu, Christophe Léonard. Où sont passé les 99 autres de « l’appel des 100 » ? Où est l’aile « gauche » du PS, les Razzy Hammadi ou Mathieu Hanotin ? Et les autres « frondeurs » comme Laurent Baumel ou Christian Paul ? Ils ont voté pour ! Et parmi les 11 députés qui n’avaient pas voté la confiance à Valls ? Ceux-là sont censés être les plus courageux, non ? Chez eux aussi, aucun n’a voté contre la nouvelle purge austéritaire. Et un seul n’a pas voté pour. C’est Pascal Cherki. Il était absent au moment du vote !   Formellement, c'est un tête-à-queue. Car on pourrait comprendre que ces gens n'aiment pas la personne de Valls à qui ils refusent la confiance et non sa politique qu'ils viennent de soutenir par leur vote du collectif budgétaire ! Bien sûr, ce n'est pas ce qu'ils veulent dire je suppose. Mais quelle cohérence entre leurs votes ? Dès la mi-journée du vote, les « frondeurs » avaient rendus les armes sans gloire ni panache ! Ils avaient annoncé qu’ils voteraient pour le budget rectificatif. Dans le même temps, ils menaçaient bien sûr encore de ne pas voter le budget rectificatif de la Sécurité sociale qui sera soumis au vote la semaine prochaine. Comment les croire ? Après tout, rien ne les désigne mieux que ce vocable de « frondeurs ». La Fronde est une révolte des princes contre le monarque. Pas contre la monarchie. Je me demande, quand même, quel argument a bien pu être utilisé pour les faire capituler aussi piteusement ! car tous leurs amendements ont été rejeté. Alors, peur de quoi ? De qui?

Mais tout ça ne facilite pas notre travail. Comment « reconstruire la gauche » avec de tels pleutres qui auront tout cautionné ? Ce n'est pas tant ce que nous en pensons qui compte ! C'est le dégoût qu'ils inspirent autour de nous aux yeux de tous ceux qui s'étaient pris un instant à espérer une issue raccourcie ! Pour ceux-là, les « frondeurs » sont une variété de la duperie globale du PS. Les fréquenter de trop près pourrait surtout nous disqualifier à notre tour.  

Et à Europe Ecologie ? Le 15 juin, le conseil fédéral du parti avait appelé à « ne pas soutenir » ce budget. Tout au long du débat, les députés d’EELV ont dénoncé en particulier les nouvelles coupes dans le budget du ministère de l’Ecologie et dans les investissements pour la transition énergétique et écologique. Au total, ce sont plus de 250 millions d’euros qui vont être supprimés dans ces budgets par rapport à ce qui avait été voté en décembre 2013. Pourtant, 10 des 17 députés ont voté pour ! La majorité des députés d’Europe Ecologie a finalement voté pour ce budget rectificatif ! Les sept autres se sont abstenus. C'est mieux qu'au PS. Mais aucun n’a voté contre. Pas même Noël Mamère qui avait pourtant voté contre le budget initial en décembre dernier !

Finalement, seuls 11 députés de gauche ont voté contre ce budget d’austérité. Parmi eux, il y a évidemment les 10 députés du Front de Gauche. En décembre, ils avaient déjà voté contre le budget initial. Ils ont confirmé leur opposition ferme à l’austérité. A nos côté, seule la députée Isabelle Attard a voté contre. Elle appartient toujours au groupe Europe Ecologie à l’Assemblée mais seulement comme « apparentée », c’est-à-dire comme membre associée. Elue sous l’étiquette EELV aux législatives de 2012, elle a quitté le parti Europe Ecologie il y a maintenant plusieurs mois. Nous sommes donc bien seuls pour l'instant à cet étage de la société. Cela ne me fait pas changer d'avis : pas de concession pour se gagner la sympathie de supposés alliés aussi friables. Doit-on reporter nos espoirs sur le vote du budget de la sécurité sociale ?

Le budget de la Sécu : l'épreuve du feu

Maintenant qu’elle en a fini avec le budget rectificatif de l’État, l'Assemblée débat à présent du pacte de responsabilité. C’est le nouveau cadeau au MEDEF de François Hollande ! Il y en a pour 10 milliards d’euros par an. Le débat a lieu en catimini. En fait, les mesures sont intégrées dans le budget rectificatif de la Sécurité sociale. L’Assemblée l’examine actuellement. Le vote final aura lieu mardi prochain, le 8 juillet. Je vais en présenter l'essentiel des grandes lignes, comme je l'avais fait déjà quand le plan fut arrêté. Personne ne peut dire qu'il s'agit d'une nouveauté et qu'il n'a pas eu le temps d'y penser ou d'en débattre.

Le pacte de responsabilité, c’est une nouvelle montagne de cadeaux fait aux actionnaires et au patronat. Dans le détail, le texte prévoit d’abord une double baisse des cotisations sociales patronales. Les employeurs ne payeront plus aucune cotisation sociale patronale pour les salaires équivalents au SMIC. Et en plus, le taux de cotisations payées par les employeurs pour la branche famille de la Sécurité sociale sera désormais abaissé à 3,45% au lieu de 5,25% pour les salaires inférieurs à 1,6 fois le SMIC. Les travailleurs indépendants verront aussi leurs cotisations famille réduites de plus de trois points. Au total, ces trois mesures vont coûter 5,5 milliards d’euros dès l’an prochain. Quel bénéfice attendre de tout cela pour le pays? Le gouvernement espère la création de 30 000 emplois grâce à ces cadeaux fiscaux. Cela ferait 180 000 euros pour un emploi créé ! Même Le Monde parle d’« un chiffre qui paraît dérisoire au regard du coût des dispositions ».

Ce n’est pas le seul cadeau fait au Medef par Manuel Valls. Le budget rectificatif de la Sécurité Sociale entame aussi la marche vers la suppression pure et simple d’un impôt payé par les entreprises. Il s’agit de la « C3S », c’est-à-dire de la Contribution Sociale de Solidarité des Sociétés. Manuel Valls a promis sa suppression avant la fin du quinquennat. Cette taxe de 0,16% du chiffre d’affaires est payée par toutes les entreprises réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 760 000 euros. Qu’on ne me dise pas que cela concerne les petites entreprises ! Mais pour Hollande et Valls c’était encore trop. Le gouvernement va relever fortement le seuil à 3,25 millions d’euros. Dès l’an prochain, plus de 200 000 entreprises ne devront plus payer cette taxe. Et il continuera ainsi jusqu’à extinction de la taxe. Manque à gagner pour les finances publiques ? Un milliard d’euros dès l’an prochain, près de 6 milliards d’euros par an une fois la taxe définitivement supprimée, en 2017.

Tout cela va se payer cher. Les cotisations sociales financent la Sécurité sociale. La C3S finance le régime de solidarité des travailleurs indépendants (commerçants…) et le Fonds de Solidarité Vieillesse qui verse le minimum vieillesse. Les cotisations non versées vont manquer dans les caisses pour la Sécurité sociale. La loi oblige le gouvernement à compenser le manque à gagner pour la Sécu ! Le gouvernement devra donc puiser dans le budget de l’État. Et cette somme manquera donc dans le budget de l’État.

Conséquence directe : le gouvernement prévoit de nouvelles mesures d’austérité pour compenser les cadeaux au MEDEF. Encore une fois, le peuple payera pour enrichir les grands patrons et les actionnaires. Le gouvernement a ainsi prévu de geler les pensions de retraites de base de la moitié des retraités du pays. Tous ceux qui touchent une pensions supérieure à 1200 euros par mois verront leur pouvoir d’achat reculer. Cela concernerait 8 millions de personnes dans le pays ! Et cette mesure va s’ajouter au gel des pensions de retraites versées par les régimes complémentaires, déjà imposé par le patronat. C’est injuste socialement. Et c’est dangereux économiquement. Cela va encore comprimer la consommation populaire de plus d’un milliard d’euros par an. C’est pourtant le poumon de l’activité de plusieurs dizaines de secteurs économiques dont dépendent des millions d’emplois : commerçants, artisans etc. Valls a déjà prévu de geler aussi les allocations familiales l’an prochain. Et, comble de l’injustice sociale, il a aussi prévu de geler les pensions d’invalidité que perçoivent les victimes d’accidents du travail et de maladies professionnelles. Ces deux dernières mesures ne figureront que dans le budget de 2015 qui sera débattu à l’automne. Mais en discutant du budget rectificatif de cette année, c’est tout cela qu’il est question d’accepter ou de rejeter dans son principe.

Pour faire avaler la pilule, Valls et Hollande n’ont reculé devant rien. Ils sont même aller puiser dans le programme de Marine Le Pen ! En effet, c’est aussi dans le budget modificatif de la Sécurité sociale que figure le prétendu « coup de pouce » aux salariés mal payés. Manuel Valls a décidé de baisser les cotisations payés par les salariés payés moins de 1,3 fois le Smic. Son argument ? Augmenter le salaire net sans augmenter le salaire brut ! Le patronat peut se frotter les mains. Là encore, c’est la Sécu qui perdra en recettes. C’est une nouvelle offensive contre le système de sécurité sociale. Surtout, Valls prétend qu’il va ainsi donner 500 euros par an aux smicards. Mais c’est une arnaque. Il va leur donner de l’argent qui appartient déjà aux salariés ! Cet argent sert à rembourser leurs soins médicaux, à payer les retraites, à indemniser les périodes de chômages etc. Avec Manuel Valls, c’est « donne moi ta montre et je te dirai l’heure » ! Cette proposition figurait explicitement dans le programme de Marine Le Pen. On la comprend. C’était une manière de se faire passer pour l’ami des salariés sans prendre un centime aux actionnaires. Mais c’est absolument contraire à l’Histoire de la gauche et au principe de solidarité entre les travailleurs.

Ce budget de la sécurité sociale est un condensé de tout ce que nous combattons chez Valls : les cadeaux ruineux et inefficaces au MEDEF, l’austérité pour le peuple, et l’ignominie des copinages idéologiques avec l’extrême droite. Pour toutes ces raisons, il faut voter contre mardi 8 juillet. C’est une question d’efficacité économique et de justice sociale. Mais aussi d’honneur politique quand on se réclame de la gauche. Les frondeurs sont au pied du mur !


164 commentaires à “La vie hors de Sarkozy et du foot!”
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  1. Denis F dit :

    @ 47 Guy-Yves Ganier d'Emilion
    Merci à toi camarade pour cette archive de 1996 qui parle parfaitement de la prise de conscience qui existait déjà au sein de la Gauche Socialiste, et Jean-luc Mélenchon qui en était le porte parole se battait déjà. Il connait donc, depuis maintenant 20 ans, les promesses que nous réservait cette Europe de Maastricht, il connaissait parfaitement les acteurs français du Parti Socialiste de l'époque et d'aujourd'hui et pourtant, il mettra 12 ans de plus pour s'en dégager. De tout cela, je l'en remercie infiniment puisqu'il m'a permis de croire à nouveau en un homme politique digne de ce nom, il lui a fallu du courage pour le faire. Mais va-t-il mettre encore autant de temps pour se radicaliser définitivement devant cette tombe béante qu'est devenue cette Europe ?

    @ Jean-Luc Mélenchon,
    Sache camarade que nous sommes une marée humaine en Europe prête à te suivre, toutes et tous ne sont pas encartés, ce n'est pas nécessaire, mais toutes et tous croient en "l'humain d'abord". Tu dois me croire absolument, c'est notre dernier espoir, nous les petits, les humbles, nous les honnêtes gens. Il faut maintenant des mots d'ordre.

  2. Nicolas B dit :

    Merci pour ce billet, à chaque fois j'ai l'impression d'écouter une radio libre sous l'occupation, une lueur d'espoir et de vérité pour pouvoir tenir et croire en des jours meilleurs. Leur félonie est à la hauteur de leur couardise, ces frondeurs médiatiques sont des marionnettes, pour endormi leur électorat, qui heureusement se réduit comme peau de chagrin. Il n'y a rien à attendre de ce coté là. Composer avec eux, c'est effectivement compromettant et incompréhensible, comme si on vendait son âme. Après cela, comment rassembler autour de nous les 56 % d'abstention, j'en ferais certainement parti si il n'y avait pas le PG, l'humain d'abord et l'Ecosocialisme, et vous bien sûr (encore merci). C'est à eux qu'il faut s'adresser en priorité, ne pas tomber dans le piège des commentaires sur l'actualité, les Français ont bien compris ce qu'il en est. Expliquer comment la sixième république peut nous sortir de ce traquenard anti-républicain, est la priorité pour préparer 2017, à moins que la chaine traque avant, mais j'y crois pas, bien que ceux qui souffrent soient de plus en plus nombreux. Vive la VIe !

  3. LOUISM dit :

    La majorité des commentaires de ce blog reflète un niveau de conscience et de connaissance politique que ne possède pas, à mon sens, la majorité du peuple qui souffre. Ne faudrait-il pas que Mr JL Mélenchon et tous les intervenants du PG dans les médias s'adressent plus concrètement au peuple pour attirer les précaires, actifs, chômeurs, retraités ? Des mots simples compréhensibles par tous, stimulants, dynamiques, joyeux qui donnent espoir dans le futur. Ces précaires représentent des millions d'électeurs potentiels qui ne peuvent qu'adhérer à "l'humain d'abord" et qui actuellement se réfugient dans l'abstention pour protester. Mais connaissent-il ce programme "l'humain d'abord"? Un sondage sur le sujet pourrait-être révélateur et orienter le discours à présenter.

  4. Bien Modestement dit :

    La raison ou la peur ? Peut-être un mélange des deux. Je reste très stoïque lorsque mon individualisme me fait penser que je ne peux pas être en danger. Mais je deviens subitement très solidaire lorsque j'ai le sentiment que demain, ce sera inévitablement mon tour de morfler. A mon sens, le message à faire passer est que si je laisse ceux qui me paraissent moins bien lotis que moi se faire massacrer, mon tour arrivera inéluctablement.

  5. COLLONGE Maddy dit :

    Il est certain que la plupart des gens qui commentent le blog ont une conscience politique dûe à un encadrement qui nous aide à comprendre dans nos réunions de comité. Nous allons mettre en route dès la rentrée des formations qui sont nécesaires à chacun d'entre-nous pour relayer nos connaissances.
    Jean-Luc Mélenchon ne peut être partout à la fois, il donne déjà tellement de sa personne, toujours présent là où il faut et quand il le faut. Les millions d'électeurs potentiels sont hélàs plus occupés par le mondial, les "people", etc. A nous de mettre en marche la VI ème République pour mettre les dites "élites", les goinfres en tous genres au pli.

  6. Calbobine dit :

    Sommes nous donc si peu de gens de gauches en France pour qu'il n'y aie que 11 députés pour nous représenter ? Doit on regarder notre République être démantelée peu à peu sans pouvoir rien y faire, alors qu'on avait crié à la victoire ce jour de mai 2012 ? La trahison n'en finit pas de se répandre, et avec elle le désespoir.

  7. LOUISM dit :

    @Collonge Maddy
    D'accord pour ce qui est de JL Mélenchon, mais il y a aussi les autres intervenants du PG dans les médias qui pourraient tenir un discours plus compréhensible plus proche des pbs journaliers du peuple. Comment voulez-vous mettre en marche la VI eme république si le peuple ne nous choisit pas par méconnaissance du programme l'humain d'abord ?

  8. Mathieu dit :

    Quelle stratégie politique et médiatique pour se faire entendre par la population ? Comment faire comprendre que le chemin de l'austérité n'est pas le bon et qu'il peut être dissimulé à travers des réformes "socialistes" ? Cela pourrait être une question au bac, mais c'est une vraie question qui concerne les gens dit de la vraie gauche. Assez de commentaires, assez d'actions inutiles, il faut une vraie stratégie, quand bien même elle soit médiatique, elle le sera de toute façon. Il faut assumer cela. Quand j'écoute Sarkozy, que je ne soutiens pas évidemment, je me dis qu'il a tout compris, et que s'il a gagné la présidentielle de 2007, c'est qu'il a su se faire comprendre. Peu importe ce que l'on pense de ses idées, sa stratégie a payé, et il a servi ses idées, ou ses intérêts peu importe, il a changé la France. On peut parler, écrire, être convaincu que tout changera par la force des choses, tout cela c'est "branlette". Ce qui compte c'est de se donner les moyens pour parvenir à ce changement. Rien arrive autrement, rien est écrit. Alors, certes, on peut penser qu'on fait le mieux, mais le résultat n'est pas là. Changeons nous d'abord.

  9. Christian B dit :

    Les frondeurs ont chaud aux fesses pour leurs place c'est tout, ce n'est que cela. Aucune autre perspective sérieuse ne se fera sans renverser la table, celle des usurpateurs aux service des puissants et celle des puissants eux-mêmes. Les malins, les salauds ont depuis toujours embrouillé pour régner, ce qu'ils craignent le plus c'est la pouvoir du peuple réel avec une démocratie réelle.

  10. gege dit :

    Ce n'est plus à ces pleutres de formations carrièristes qu'il nous faut nous adresser après le prochain vote de mardi dont parle Jean Luc mais à tous ceux militants, sympathisants de ces formations qui sont roulés dans la farine suffisamment aujourd'hui pour commencer à ouvrir grands les yeux. Ceux qui comme tous ces gens subissent une véritable tornade du niveau de vie qui nous amène à ce rythme dans peu de temps à passer la frontière de la Grèce. Rassembler largement tous ceux qui sont les victimes de cette politique de droite à genoux devant Gattaz derrière lequel se cachent l'autre droite Fillonniste qui fait mine de la divergence pour aller encore au-delà, faisant des yeux doux à Le Pen pour la suite. Ne sommes-nous pas les plus à même de faire bouger les ligne ?

  11. dadafanfaron dit :

    @louism.
    Les précaires sont la et politisé, les chômeurs surement aussi. Jean-Luc merci, sans toi il ni aurait plus l'espoir de voir un jour la gauche au pouvoir. Nous somme avec toi a tes coté, nous te suivons. Merci a tous nos camarades qui se battent avec nous tous les jours.

  12. LOUISM dit :

    @dadafanfaron
    J'aimerais vous croire, mais alors pourquoi le FdG à 3% des inscrits aux européennes? Soit une partie des abstentionistes précaires sont politisés et ne connaissent pas le programme l'humain d'abord, soit ils ne le sont pas et ne connaissent pas non plus le programme ou mal compris donc necessité d'un langage à portée de tous.

  13. marianne31 dit :

    Je ne pense pas que vous vous soyez fait berner par les frondeurs du PS et de EELV, au contraire, vous avez fait ressortir leur mollesse et leur traitrise parce que c'est bien cela, tout est stratagème politique avec ces gens la mais aucune conviction de gauche, aucune action forte. Ils profitent et ignorent ceux qui pâtissent de ce système.

  14. Claudius dit :

    Aucun tribunal Européen ne va infliger une énorme amende à Goldman Sach pour avoir maquillé les comptes de la Grèce ?

  15. Mathieu dit :

    @LOUISM
    Tout à fait d'accord avec vous. Je pense que le discours médiatique est incompréhensible pour les gens. Venant d'une famille très modeste j'en témoigne. J'ai posé des questions sur le programme du Front de gauche, personne ne connait vraiment. Ma mère par exemple ne retient malheureusement que les coup de gueule. Certes le Front de gauche n'est pas que Jean-Luc Mélenchon, mais c'est sa vitrine, qu'on le veuille ou non, et aujourd'hui une vitrine c'est des votes potentiels par million, alors que seulement des idées avec des discours d'intello c'est des votes par milliers. Les présidentielle ont donné 4 millions de votes pour Jean-Luc Mélenchon, mais le discours était nouveau et a rassemblé des écolo, cocos, socialistes et gauchos. Aujourd'hui, je ne suis pas sûr que cela fonctionne. Et puis, quelle classe sociale le vote a-t-il rassemblé ? Des prolos ou des bobos ? Certainement un mélange, mais quel ratio ? Qui, en rentrant d'un boulot pénible, comprend les discours sur la 6e république et toutes les notions abstraites de l'écosocialisme ? J'en pense beaucoup de bien intellectuellement, mais d'un point de vue stratégique, c'est pas bon, trop abstrait, des années lumières des...

  16. JLM dit :

    Que pouvons nous faire ?
    A quoi cela sert-il d'ouvrir les yeux de certains sur les horreurs et hérésies d'une société, si c'est pour qu'ils soient réduit à l'impuissance, à la soumission muette ? C'est un appel solennel que je t'envoie Jean-Luc, nous n'avons pas seulement les mêmes initiales, nous avons les mêmes convictions. Je suis las d'être spectateur, je veux être acteur majeur, j'ai besoin de toi pour ça et pour tant d'autres choses. Je suis à ta disposition lors de ta prochaine visite du maire de Grabels !
    Cordialement, Jean-Luc Moulette

  17. Michel Matain dit :

    A l'époque le responsable européen de Golman Sach chargé de maquiller les comptes grecs était Mario Draghi. Le tricheur est aujourd'hui à la tête de la BCE. De même que le longtemps premier ministre d'un paradis fiscal, Junker du Luxembourg, est aujourd'hui président de la Commission Européenne. Avec Draghi et Junker, Golman Sach ni aucune autre banque, européenne ou nord-américaine, n'ont aucun souci à se faire.

  18. zéphir dit :

    Merci M.Mélenchon de nous ouvrir les yeux, une fois encore, sur la réalité politique et sur les intentions de nos gouvernants. Les coupes dans le budget de la sécurité sociale sont une honte. "Est-on de gauche pour autre chose que pour agir selon sa conscience ?" Voilà bien ce qui, avec le courage et la générosité, vous différencie de la gauche molle au pouvoir !

  19. gus003 dit :

    @mad madeleine dit:
    Tu as raison, mais admets que le coup de couteau dans le dos des municipales puisse me laisser une mauvaise opinion des dirigeants du PC, pour lesquels j'ai toujours voté auparavant. On ne m'y reprendra plus, ça c'est certain. La lutte contre le capitalisme n'admet pas la traîtrise pour quelques places.

  20. Rémy dit :

    La PME dont je fais partie va bénéficier du pacte de responsabilité. La critique n'est donc pas que cette aide ne profite qu'aux actionnaires des multinationales mais que l'argent est distribué à tous sans distinction ni contre partie. Ni orientation à destination des petites entreprises, ni aide stratégique à la transition écologique. Bilan : personne n'applaudira cette loi et les dirigeants des multinationales n'éprouvent que du mépris pour cet acte de faiblesse et les hommes qui en sont à l'origine.

  21. Franz Michils dit :

    A la niche les toutous. En fin de compte il en est resté qu’un seul ! Même pas un baroud d’honneur.

  22. theo.brun dit :

    Et maintenant les frondeurs qui ne frondent plus. Décidément on accumule les déceptions et nous risquons fort d'accumuler sans cesse si nous ne mettons nos espoirs que dans certains élus qui ne tiennent pas la route... à gauche ! Il serait peut être temps, alors, de rejoindre simplement le peuple, les abstentionnistes, ceux qui n'attendent pas des grands soirs ou des lendemains d'élections victorieuses, mais déjà à l'oeuvre au jour le jour pour avancer dans l'humain d'abord. Attendre qu'on nous rejoigne pour nous grossir ou aller vers lui et avec ces derniers, le choix devient de plus en plus évident !

  23. jonopap dit :

    @Denis F 51
    Tous croient en "l'humain d'abord". Tu dois me croire absolument, c'est notre dernier espoir, nous les petits, les humbles, nous les honnêtes gens.
    "Il faut maintenant des mots d'ordre". Serions nous enfin prêt ! C'est pour quand le signal de l'insurrection du peuple (une révolte contre le pouvoir en place) ? J'attends et je commence à trouver le temps long.

  24. françois 70 dit :

    Oui, bien sûr, les "frondeurs" de sa Majesté sont des pleutres. Mais il va bien falloir un jour aller au fond des choses et faire preuve de lucidité, même si le constat est cruel. Pour la grande majorité d'entre eux, ces gens sont des néolibéraux, ce ne sont pas des socialistes ! On ne pourra pas éternellement faire l'économie du débat sur la nature du PS. Il reste bien entendu des hommes et des femmes de gauche à la base de ce parti, tout le monde en connaît, mais globalement, comme parti installé au coeur de la 5ème République, le PS n'appartient plus à la gauche, c'est une deuxième droite aux ordres de l'oligarchie, du Medef et de l'UE. La crise du FdG puise, à mon avis, son origine dans l'incapacité de mettre clairement sur la table cette question de la nature (de classe) du parti solférinien anti-socialiste.

  25. Guillaume Suréna dit :

    Non camarade! Le titre est nul. Mettre foot et Sarko sur le même plan est déplacé et peu honnête. Les footballeurs pro ne sont pas responsables de la situation actuelle. Ce sont des prolos au sens marxiste qui vendent leur force de travail à un capital collectif. Ils forment une aristocratie ouvrière, certes. Ce ne sont pas nos ennemis. Contrairement à toi je crois que c'est un sport intelligent que tu peux ne pas aimer. Les centaines de millions de gens qui se passionnent ne sont pas des imbéciles. Ce que tu ne vois pas c'est que la vie hors du foot n'existe pas, comme la vie sans les sports, sans les soirées dansantes, etc. Le Socialisme que nous voulons sera riche ou ne sera pas, c'est pour cela qu'il faut exproprier les capitalistes.

  26. stephane.D dit :

    @ Denis F
    Oui, je crois également que le programme "l'humain d'abord" se fera que si tout le monde se prends en main en se disant "je vais changer les choses pour nous et pour le meilleur de mon pays", moi aussi j'attends le ou les mots d'ordres car se payer encore trois ans qui vont devenir insupportable sachant que ces poudrés ne régleront rien du tout à part faire rectifier ou pondre des lois en leurs faveurs car à force de nous piller, déplumer, tondre, enfumer, manipuler, escroquer cela pourrait se retourner contre eux oh la la, etc. Des gens finiront mal, mais ça ils en ont rien à faire, leur seul inquiétude est combien cela va me rapporter. Oui moi aussi je trouve je commence à trouver le temps long "l'étincelle" se fait attendre. Tant que le Français a de quoi manger dans son frigo, il ne bougera pas.

  27. lilou 45 dit :

    Hier soir assemblée générales des communistes de mon coin, élargie aux sympathisants et camarades et amis des partis et assocs de la vraie gauche. Personnellement j'en retiens deux choses. Mes ex-camarades du PC viennent de s'apercevoir que Hollande, sa clique et le PS sont de droite. Les alliances à géométrie variables sont néfaste à la compréhension par le peuple du programme et des objectifs du Front de Gauche. Ouf ! Il vaut mieux tard que jamais.

  28. Jacques et Lilie dit :

    Du courage Jean-Luc. Laisse passer l'été et repose-toi. Tu le mérites bien après 3 ans non-stop. Et puis le PG a besoin d'un co-président reposé et ressourcé en septembre. Nos coeurs sont avec toi camarade ! Bon été, on continue de te lire et de te soutenir. Comme tu soutiens nos existences par ta parole publique.

  29. Véga dit :

    Ne perdons pas de temps à désespérer du PS et de ceux qui veulent s’allier à leur chute et commençons à espérer des citoyens et citoyennes dont beaucoup sont tétanisés par un premier choc de conscience mais qui voudront bientôt chercher de vraies solutions à leur quotidien. Parler de notre programme, oui, mais l’humain n’a jamais fonctionné avec un mode d’emploi. Il veut qu’on lui donne une raison d’agir et d’espérer: la vision d’un autre monde possible qu’il pourrait contrôler et contribuer à améliorer. Espérer retrouver sa souveraineté point.

  30. jeannine dit :

    @Guillaume Suréna
    Je me permets cette petite remarque car j'aime une bonne interprétation des propos de notre hôte. Etes-vous sur d'avoir bien saisi le titre du billet de Mr Mélenchon ? Ou voyez vous une critique sur le foot ? Il me semble que c'est plus une constatation de l'actualité du moment, axée sur Sarko et le foot et que certains média entretiennent a plaisir non ? Et on peut effectivement s'inquiéter par les temps qui courent de cet interêt outrancier pour ce genre de futilité. Car enfin, à chacun ses plaisirs, certes, mais il me semble que la situation est assez grave pour laisser une place plus grande a cette actualité là. Quant a Sarko, merci, on a assez donné sur les écrans et la presse. Je suis de ceux ou celles qui n'en redemandent plus du tout, du tout ! Et je me fiche comme de ma première liquette de se qu'il fait de sa vie de citoyen comme les autres.

  31. chveïk dit :

    les Iraniens auraient proposé à la BNP des transactions en euros, mais ces cracks de la finance voulaient gagner plus avec des dollars. Cette attaque financière des étasuniens pourraient leur coûter cher si les acteurs du marché abandonnent le dieu dollar. Le gouvernement se couche misérablement devant les diktats étasuniens qui ne sont fondés sur aucune loi internationale comme le rappelle justement Jean-Luc Mélenchon, c'est un avenir difficile qui nous attend si nous n'arrivons pas à retourner la table pour avoir des échanges équilibrés, mais d'abord pour une europe au service du peuple.

  32. PANDA dit :

    La fatigue est là, pas de désespérance, mais un questionnement. Que faire ? Nous parlons "dans le vide", nos arguments sont comme des flèches qui n'atteindraient pas la cible. Je pars me reposer pour être d'attaque à la rentrée, je me mets en jachère. Aujourd'hui on a tué l’Éducation nationale, un assassinat horrible, je pleure cette professeure des écoles. Une femme arme son bras et abat une autre femme. Je suis certaine que notre société crée un mal être qui génère de tels actes.

  33. Bob.pollet dit :

    @stephane (76)
    "l'humain d'abord" se fera que si tout le monde se prend en main en se disant "je vais changer les choses pour nous et pour le meilleur de mon pays", moi aussi j'attends le ou les mots d'ordres".

    Changer les choses, c'est à dire mettre en route maintenant ce qu'il y a de fondamental dans "l'humain d'abord" peut se dispenser d'attendre le ou les mots d'ordre (qui dans le sens habituel viennent d'en haut). Je ne crois pas que les citoyens s'engagent à notre époque à la suite de programmes électoralement motivants (nécessaires mais pas suffisants). Ils demandent des gestes de résistance effectuables par tous aujourd'hui ! Et que leur proposons nous, à côté des pétitions ? "Résister c'est créer". On crée quoi ensemble ? Ca veut dire quoi en acte "Prenez le pouvoir" ?

  34. Georges 69 dit :

    L'utopie aujourd'hui est de partir seul sous le drapeau du Parti de Gauche avec un seul objectif celui de la VIe République, effaçant à jamais la Vème qui donna par sa constitution tous les pouvoirs à un seul homme. La constitution de la Vème fut taillée à la mesure de Charles De Gaulle qui en fit un monarque, voyant en 69 après un référendum raté que le peuple de France demandait la reconnaissance de ses droits, il démissionna laissant en place la constitution monarchique. Ceux qui suivirent enfilèrent d'évidence un costume trop grand pour eux confondant trop souvent au seul profit de leur parti l'économie en faveur du capitalisme néolibéral à la sauce Chirac, Sarko ou Hollande avec les besoins du peuple. Aujourd'hui le devoir républicain et socialiste est d'écrire et de proposer au peuple de France une nouvelle constitution qui sera l'âme de la VIéme, la base en sera bien entendu l'Humain d'abord. Il s'agit d'écarter tout ce qui n'est pas de nous. La multitude nous rejoindra, pour moi c'est une certitude. Jean Luc depuis ce meeting à Lyon 8, ou nous étions encore PS, que de pages d'Histoire ! Mes respects Président.

  35. rayana dit :

    Les soit disant frondeurs ne peuvent pas enrayer la machine socialiste pour la simple raison qu'ils croient eux aussi qu'il faut continuer de réduire la dépense publique pour alléger le fardeau de la dette. Nous à l'inverse pensons qu'un grosse partie de cette dette est illégitime, que nous pouvons reprendre le contrôle de notre monnaie et misons sur une relance de grands travaux d'utilité publique pour entrainer l'économie vers l'emploi, ainsi qu'une meilleure répartition des richesses. Nous avons la solution, nos dirigeants le savent (contrairement à la plupart des citoyens) mais le verrouillage du système est puissant, les places bien trop bonnes pour espérer une quelconque forme de reniement de leur part. La résistance, même faible dans notre pays, commence peu à peu à se structurer, à NDDL par exemple, ou dans un autre registre les média-mensonges sur l'Ukraine ou nos autres guerres coloniales qui passent de moins en moins bien me donnent à penser qu'un jour prochain un grain de sable fera chuter ce système mortifère. Saurons nous en tirer profit pour l'humain d'abord ?

  36. tchoo dit :

    J'avais hélas prédit que les frondeurs rebelles allaient voter ce budget et se coucher, ayant soudain peur de leur ombre. Ce qui prouve bien que l'on arien à attendre des qui que ce soit qui ne viendrait pas rejoindre ouvertement et clairement le FdG, sans équivoque. Nous ne pouvons compter que sur nous mêmes. Reste à convaincre la majorité des français et en sont encore à baisser la tête et croyant (espérant) qu'ils seront épargnés, se réjouissant parfois de voir le voisin tomber. Ce sera long, risque hélas de faire mal et beaucoup de dégâts avant prise de conscience salutaire.

  37. at dit :

    Mr Mélenchon. Je suis de ces électeurs de gauche qui ont votés Hollande puis découvert que le PS c'est la droite ! Je partage à 100 % votre analyse mais je suis de ceux qui pourtant doutent des solutions du FdG. Comme la plupart des gens je ne connais vos idées qu'à travers les médias. Ce que j'ai retenu, c'est que vous proposez une relance par la consommation. Mais je sais que cette politique a échoué en 1983. Alors pourquoi cela marcherait il aujourd'hui ? Je suis septique aussi sur votre capacité à mener une vraie politique de gauche en restant dans l'UE. J'ai du mal à croire que cela est possible. Hollande nous avait déjà promis de changer l'Europe. Je suis aussi gêné parfois que vous ayez une vision un peu trop réductrice quand vous parlez du patronnat et des actionnaires comme si cela représentait les entreprises en général. Je connais des petits patrons qui travaillent comme des fous, qui payent beaucoup, gagnent très peu et n'ont en échange aucune protection sociale. Parlez aussi avec les petits patrons. Si vous voulez être élu, vous devez incarner la gauche et non pas l’extrême gauche. Depuis Hollande le mot gauche fait peur aux gens et le qualificatif "extrême gauche"...

  38. magda corelli dit :

    Je viens seulement maintenant de lire le discours de Pablo Iglesias Turrion. Je le recommande à tous. Voilà un garçon beau de l'extérieur et de l'intérieur. Un vrai réconfort.

  39. fifi dit :

    @at
    Quand Mélenchon parle du patronnat et des actionnaires, il ne fait en aucun cas référence aux petits patrons. Il distingue bien les deux cas, il dit même "Qu’on ne me dise pas que cela concerne les petites entreprises !" Il critique bien le fait que ces mesures ne changent pas grand chose pour les petits patrons, et qu'on soulage, ou plutôt qu'on engraisse ceux qui ont déjà largement de quoi manger, tout en vidant l'assiette de l'affamé.
    Quant à la politique économique de relance prônée par Mélenchon, elle a, je pense, de grandes chances de marcher car elle se base sur de vrais études faites par des vrais économistes. Jacques Généreux, économiste, a un discours très Mélenchonniste sur le constat d'échec du libéralisme et de la politique de l'offre. Vous pouvez lire par exemple "Jacques Généreux explique l'économie à tout le monde". C'est une bonne entrée en matière. Certains médias et politiques utilisent malheureusement l'ignorance populaire en matière d'économie pour faire avaler des salades. Et ceux qui les servent en y croyant les ont eux-même avalées sans s'en rendre compte.

  40. Oliv dit :

    La peine se dispute avec la rage. Que l'ancien monde s'écroule, que le dollar, que les éléments de langage, que les possédants de tout, des médias à la santé mentale, et surtout, et seulement de chiffres dans des ordinateurs ne soient bientôt plus qu'un chapitre halluciné dans les livres d'histoire. Soyons encore la flamme dans le vent d'un autre monde. Celui qui est sous nos doigts, juste à portée de notre modeste génie humain. Malgré les trahisons des temps que nous vivons, vivons-les comme elles en sont le signe, celui du monde à venir plus que celui d'un monde qui meurt. Nous libérerons le savoir, la technologie, le temps et l'humain. Viendra un nouveau siècle des Lumières, qui s'il n'est pas rouge, en sera d'inspiration.

  41. Xavier37 dit :

    Les attaques contre l'état providence durent depuis plus de 20 ans. Il va bien falloir admettre que c'est une stratégie délibérée des gouvernants. Qu'est ce qui nous distingue, nous européens, du reste du monde ? C'est l'état providence. Comment retrouver la compétitivité vis a vis de la concurrence ? En démantelant pas a pas l'ėtat et les systèmes sociaux. La stratégie est donc de les appauvrir, puis de déclarer qu'ils ne sont plus supportables vu les déficits constatés. Ce process déjà utilise contre les états eux mêmes, baisse des impôts et rentrées fiscales, déficits, retrait de l'état. Tout ceci pour restaurer les marges du capitalisme. De même la crise financière, suivi de la crise de l'euro est une opportunité historique de casse le système de protection sociale, ou de le refouler au minimum vital pour maintenir la paix sociale. Il ne faut pas compter sur les élus pour combattre cette politique. Ils sont tous redevables de leur position a leurs dirigeants. Tant que les citoyens seront passifs, rien ne changera. Voter ou s'anstenir n'a aucun effet. Que reste t-il ? La résignation ou l'action.

  42. daniel dit :

    BNP est un mauvais combat. BNP a été rackettée par le gouvernement US pour des activités illicites. Pour se justifier elle a utilisé le mensonge et la fausse déclaration sur une large échelle. Elle a tenu pour nulle les mises en garde le plus claires. Elle n'a pas compris parce que la spéculation tout azimut est son seul crédo. Par rapport aux sommes en causes, le montant du rackett (amende) est dérisoire. Et c'est tout la démission de tout le personnel dirigeant qui aurait dû être exigé, pas seulement la tête du staff US. Vraiment, une banque fondée sur la spéculation la plus grossière est indéfendable. Quand les crocodiles se battent dans le marécage, les petits poissons n'ont pas besoin de savoir qui gagne ou perd.

  43. stéphane dit :

    Les frondeurs se sont couchés, les verts se sont abstenus, rien a attendre de ces gens là, leur arrogance et leur prétention ne les feront jamais reconnaître leurs erreurs notamment celle de soutenir et de valider la politique ultra libérale de ce gouvernement, jamais leurs idées ne se mêleront aux nôtres, la marche est trop haute pour leur ego qui les amènerait a reconnaître que Jean-Luc a raison depuis le début de ce quinquennat sur la politique de Hollande au mieux ils préfèrent créer des résidus de partis genre "nouvelle donne " que de construire avec nous. Rien a attendre de ces gens là quand on voit les Montebourg et les Hamon ils sont a l'image de leur parti, prêts a tout jusqu'à renier leurs maigres idéaux. Franchement non, rien a attendre de ces gens là.

  44. AHMED dit :

    Bonjour,
    Faut -il rappeler que ce sont les banques américaines qui ont plongé le monde entier dans la crise et la misère? Qui leur demande des comptes? C'est quand même incroyable ! Et les usa osent réclamer des dédommagements.... Que fait l'Europe ?

  45. CEVENNES 30 dit :

    Bonjour à tous,
    Je suis en accord avec @Daniel 93, la BNP n'est pas notre combat, ils ont fraudé à grande échelle depuis des années, ils ont gagné plusieurs dizaines de milliard, ils se font sanctionner par plus pourri qu'eux, ce qui se passe dans ce marigot n'est pas notre affaire et très loin de mes préoccupations de tous les jours. Les Ricains eux auront fait tomber quelques grosses têtes bien pourries, c'est déjà quelque chose, ce n'est pas comme en France où les petits paient toujours les erreurs des gros. Parlons plutôt des ouvriers et des retraités et de tous les coups foireux qui se préparent, j'en suis complètement dégouté.
    Fraternellement

  46. Courrierlecteur dit :

    Rien à foot ? Mais, pour les amateurs de politique, deux documentaires, très instructifs, sur les dérives politiques, industrielles, de ce sport. L'excellent film documentaire de Stéphane Benhamou "La véritable histoire des coupes du monde" pullule d'anecdotes ahurissantes comme celle-ci: présence d'un joueur malade, en finale, par choix des sponsors et non du sélectionneur ou but refusé suite à l'intervention, sur le stade, en plein match, d'un dirigeant du Koweït ! L'autre documentaire de Xavier Deleu et Yonathan Kellerman "Sport, le revers de la médaille" ne fait absolument pas l'éloge de la compétitivité mais bien au contraire attire l'attention sur les misères des sportifs de haut niveau, "salariés", victimes de l'industrie du sport.

  47. Tarnacien dit :

    Cher Jean-Luc,
    Tu as raison, comme toujours, plus ou moins. Mais soyons clair, le prochain président ne sera pas FdG. Alors qu'est-ce qui nous attend ? De devoir choisir dès le premier tour de voter Fillon plutôt que Hollande car Fillon aura plus de chance de battre Le Pen au second tour. Le vote mutilé plutôt que le utile ?
    Cher Jean-Luc, ce qu'il faut, c'est abattre cette République à bout de souffle qui n'appartient plus aux Français et à leur génie politique. Aucun exécutif reconduit depuis 1978. Et ça continuera en 2017. Il n'y a pas d'autre solution que de revenir à un régime parlementaire, démocratiquement bien sûr. C'est là que tu devrais intervenir beaucoup plus. Par les idées. A chaque passage en radio ou en télévision, tu devrais en profiter pour faire "la minute 6ème République". Il faut que cela deviennent une évidence pour tout le monde et le fruit tombera tout naturellement. Si on doit attendre que tu sois élu, je crains et je regrette que ça n'arrive jamais et qu'on continue à s'enfoncer dans le cloaque de la présidentielle peopolisée. Pour que vive l'écosocialisme, vive la 6è République !
    Bien à toi camarade !

  48. carlo dit :

    @rayana,
    Nous à l'inverse pensons (...) que nous pouvons reprendre le contrôle de notre monnaie et misons sur une relance de grands travaux d'utilité publique pour entrainer l'économie vers l'emploi

    Malheureusement, nous sommes loin de tous penser cela puisque certains, y compris ici, ne veulent pas sortir de l'euro et de l'UE qui nous condamne pourtant à appliquer les politiques néolibérales que nous combattons. Comprenne qui pourra. En tous les cas, l'électorat populaire ne le comprend pas... et cela se comprend.

  49. pierre34 dit :

    La solution n'est pas dans des accords politiques d'état-majors préalable et illusoires. Je pense que la révolution citoyenne que nous proposons doit commencer au sein des organisations du Front de Gauche elles-même. Chers dirigeants, ayez le courage de donner la parole au terrain, la constituante que nous prônons pour la 6eme république, mettons la en place pour notre propre organisation. Montrons à tous que nos pratiques diffèrent de celles d'un vieux monde politique obsolète désavoué par le peuple!

  50. Bob.pollet dit :

    @JCM31
    Tu n'es pas le seul à réagir avec justesse à la suppression de "la-bas si j'y suis". J'ai moi même signé une pétition et expédié un courriel "remonte bretelles" à la direction de Radio France. Si j'étais à Paris, j'occuperai avec d'autres "motivés-indignés" le parvis de notre radio service public (c'est quand même un peu fort qu'usagers de celle-ci, nous soyons condamnés à l'impuissance, face à une directrice de programmes.) Seulement, si nous avons la chance de pouvoir profiter du blog de Jean-Luc pour nous exprimer, je constate que le FdG dans son ensemble ne se bouge pas pour contrer la dame précitée. Alors sans ce front (ou avec ce front s'il se décide à bouger sans attendre les prochaines élections) on fait quoi, JCM31 et toi Jean Luc, pour marquer stop et bloquer concrètement ce système politiquement mortifère ?


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