22jan 14

De Gucht était-il sur le scooter ?

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Vous connaissez De Gucht ? Non, ce n’est pas celui qui a vendu son scooter à Hollande ! Je crains bien qu’il ne soit jamais monté sur un scooter et moins qu’aucun autre, sur celui de Hollande, qui est déjà bien chargé. De Gucht, c’est un Commissaire européen qui vient de lancer une consultation cruciale parmi les gouvernements de « l’Europe qui nous protège » : doit-on abolir l’autorité des justices nationales pour les entreprises transnationales ? Accepte-t-on les tribunaux d’arbitrage en Europe ? Heureusement que je suis là avec mes deux blogs pour vous parler d’Europe au fil de l’année. J’en parle, sinon pas grand monde ne le fait, y compris dans les médias européolâtres. Mais bon, il faut dire qu’il y a du lourd dans l’air pour les médias. Ils doivent se consacrer au devoir d’information et de transparence sur les allées et venues du chef de l’Etat ! Pas bégueules quand il s’agit du devoir sacré du droit de savoir ! Vous croyez que ce n’est pas pénible pour eux de courir après le travail d’un paparazzi et d’un journal qu’ils méprisent ! Comme d’habitude les hypocrites sont légions, mais je ne vous apprends rien.

Donc, cette semaine le paysage des kiosques était monotone : « Julie » partout et sinon rien que les enfumages habituels : le déclin de la France, les musulmans, le Front national. Il y avait aussi les tartines d’applaudissements pour les nouveaux fleuves de cadeaux au grand patronat. Normal : c’est lui qui paye. Je ne fais pas la distribution des prix de la diversion entre les deux pages du « Parisien » à la gloire des « baisses de charges » et le énième publi-reportage du « Monde » sur le Front national avant le énième ragot contre le Front de Gauche. Donc il ne reste que les blogs politiques pour parler des choses compliquées. Je vais donc vous tenir informés de ce qui se passe au comité de négociation sur le grand marché transatlantique. Un nouveau coup tordu de grande portée vient d’être engagé. Evidemment le gouvernement français est d’accord. Mais personne n’est au courant. Dommage que François Hollande ou Dominique Strauss-Kahn n’aient pas de copine en vue dans ce fichu Comité ! On aurait eu une chance d’en entendre parler. Ensuite je vais vous parler de François Hollande et de sa liaison avec le patronat le plus borné du monde sous le nom de pacte de responsabilité, que Pierre Laurent a bien fait de renommer « pacte d’irresponsabilité ».

La semaine passée j’ai vraiment eu beaucoup de tribunes entre deux matinales radios, mes vœux retransmis et l’excellente émission du dimanche midi sur France 3. J’ai donc évité de charger le clavier ici. J’en suis resté aux sujets de l’actualité qui ont du sens dans la durée à mes yeux.

Je ne dis rien de la rencontre au sommet avec le PCF car la suite se discute encore chez nos camarades. Notre délégation est venue à la rencontre avec une batterie de propositions sur tous les points de blocage constatés pour le présent et sur la méthode pour régler ceux qui pourraient survenir au futur. La longue discussion, sérieuse, a montré que sur bien des points, l’accord pouvait se faire avec moins de difficulté qu’on le pensait de part et d’autre. Restait un point en suspend au bout de quatre heures d’échanges sur six thèmes débattus. Il est évoqué dans toute la presse, je ne révèle donc rien. Le PG propose de renoncer à Manifestation à Marseilleexiger la sortie générale du PCF des listes conduite par le PS, contre le fait que le logo du Front de Gauche n’y soit utilisé d’aucune manière. Personne ne pavoise sur cette proposition mais c’est un bon moyen de cesser des combats qui nous épuisent tous. Je ne dis rien de plus à cet instant, de peur qu’un mot serve de prétexte pour relancer les difficultés. Car je vois bien le nombre de ceux qui y ont intérêt et qui sont déjà à la manœuvre. Nous sommes en attente à présent et nous sommes confiants. Notre devoir le commande.

Samedi, j’étais à Marseille. Je voudrais bien que la méthode de résistance sociale des Marseillais se répande dans tout le pays ! N’empêche que j’ai été douché à l’eau glacée comme tout le monde. J’ai pris froid. Six heures de train ce samedi-là m’ont achevé. Je me répare du mieux que je peux. Jeudi je vais à Saint-Malo. Il parait que les bonnets rouges veulent m’empêcher de parler. Je me demande pourquoi. On ne peut plus se critiquer dans ce coin-là ? Samedi je suis à Toulon pour les premières assises du Parti de gauche sur l’économie de la mer. Il y en aura autant d’autres sur ce thème qu’il y aura d’occasion d’en faire. Avis aux amateurs.

Les vies dans la vie ?

Attention ! Je n’ai pas changé d’avis : je suis contre la vie privée en public ! Tout le monde le sait. Du coup tout le monde le respecte puisque je n’y déroge jamais. Le premier qui essaierait de passer outre m’aura sur le dos et je lui taxerai un maximum d’argent du seul fait que j’ai écrit ces lignes et que je n’enfreins jamais la règle de la séparation stricte de mes existences. Ça ne m’empêchera pas d’aller m’exprimer dans Closer. Ou dans Gala (ce journal a publié la plus belles photo de moi que j’ai jamais vue au lieu des saletés manipulatrices de la soit disant « presse sérieuse »). J’irai, par exemple, si on trouve à parler d’un sujet Manifestation à Marseilleléger ou philosophique qui ne concerne pas ma vie privée.

Ne croyez pas que je méprise l’évènement ainsi créé, ni la rigolade générale. La preuve. Je vous propose un nouveau sujet pour le trou normand de dimanche prochain à table, quand les gosses seront partis jouer. Question : qui a donné l’adresse où allait le scooter ? Allez réfléchissez, les nigauds ! Comment vous croyez que ça s’est passé ? Un photographe passait dans la rue, il a vu un scooter avec deux gars dessus qui avaient des casques noirs et il s’est dit : « Bingo ! C’est Hollande ! » Vous croyez ça ? Non, bien sur ! Quelqu’un de très bien informé a balancé l’info : adresse, heure et jour de visite. Hum, je me demande qui ça pourrait bien être. Quelqu’un qui y a intérêt, non ? Un gars qui est capable de connaitre ce genre de choses, ça doit faire peur à tout le gouvernement, non ? Non ! Il n’y a que des petits saints dans ce gouvernement. Pas du genre scooter et tutti quanti. Ça me rappelle les soit disant « colonnes de djihadistes » au Mali qui attaquaient « par surprise » vers Bamako ! Devant la surprise et le danger, François, le futur scootériste-masqué, est monté sur son command-car du 14 juillet. Trop drôle ! Mais pas crédible non plus. Notre pays fait des photos depuis l’espace qui ont une résolution de moins d’un mètre. Sans oublier les Américains qui sont eux aussi installés dans ce coin, et pas qu’un peu ! Comment rassembler « par surprise », en plein désert, 400 pick-up Toyota portant chacun un bidon d’essence et six hommes ? Comment on se cache de tant de regards depuis l’espace ? On ne peut pas. Et qui est assez stupide pour proposer une telle manœuvre ? Quelqu’un qui y a intérêt. Félicitation à nos services, pour ce coup-là. Mais pour la rue du Cirque, les fauves se sont lâchés et des jongleurs ont été dévorés. Les pauvres.

L’Europe qui nous détruit manigance à plein pot

Depuis juillet de l’année dernière, la Commission européenne et les Etats-Unis négocient la mise en place d’un Grand Marché Transatlantique (GMT). Pour notre bien à tous, cela va de soi. En décembre dernier, un nouveau cycle de cette négociation s’est tenu. Dans le plus grand secret. Pour notre bien à tous, évidemment. Ce secret est en réalité le seul pouvoir dont dispose la Commission européenne. Elle s’y accroche ! Elle craint par-dessus tout que nous ne soyons pas capable de comprendre tout le bien qui nous attend avec cet accord. Elle craint une coalition d’ingrats. C’est-à-dire du côté Nord-Américain une « coalition de démocrates anti-GMT » et ici une « exploitation populiste des peurs » contre cet accord. Les élites UMP et PS sont déjà ralliées. Le Front de gauche et EELV sont en opposition. A mon avis, c’est une belle base d’action commune. Pour ma part, j’aimerai qu’elle se concrétise dans les élections aussi. 

Bien sûr, la Commission sait que si elle ne disait rien, quelqu’un dans une rédaction finirait par s’en rendre compte. Donc elle parle (in globich, of course). Un bruit de fond rassurant. Elle distribue aussi des documents (in globich, of course). « Tellement technique, jette un œil coco, mais laisse tomber si c’est pas du lourd » ! La Commission  commente même les tractations au fur et à mesure. En vérité, c’est une magnifique démonstration de l’art de parler pour ne rien dire qui est la grande contribution des organes de l’Union européenne à l’Histoire politique contemporaine. 

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Pourtant, le Parlement européen a mis en place des « groupes de coordination » sur la négociation du grand marché transatlantique. Dans ces réunions secrètes du Parlement européen, la Commission promet systématiquement d’avancer sur la question de la transparence des négociations. « Nous n'avons pas trouvé de solutions pour permettre un meilleur accès du Parlement européen à ces négociations. Ce sont les pratiques américaines ». Mais le négociateur Ignacio Garcia Bercero nous rassure : ils ont pensé à « l’inclusion de la société civile ». Aaaaaah ! Les veinards ! Et pour cela, un groupe de conseil, « Advisory group », aura un accès, certes limité, « très prochainement », à certains de ces documents ! Il pourra même en débattre avec la Commission. Qui sont les représentants de cette « société civile » ? Les groupes de pression, à commencer par ceux du secteur de l’industrie. Les lobbies en général, en tous cas ceux qui ne sont pas déjà directement informés par leurs canaux très spéciaux sans doute. Pour les syndicats, ce sera plus difficile. Quant aux représentants du peuple, ils peuvent aller compter les pâquerettes !

Dans ce cadre, le négociateur en chef de la Commission européenne, Ignacio Garcia Bercero, vient de présenter les dernières « avancées » à l’issue du dernier cycle de négociation avec les Nord-Américains. En réalité, seuls les députés membres de la commission parlementaire du commerce international ainsi que les présidents des différentes commissions peuvent assister à cette présentation. Pourtant, nombre de mes collègues, comme moi, sont intéressés au plus haut point par le sujet. Dois-je rappeler que j’ai commencé à distribuer une brochure sur le sujet en 2009 pour les élections européennes ? Et Manifestation à Marseillede toutes les façons, nous avons le droit de savoir. Mais nous ne savons rien. Les membres de ce comité ne savent pas grand-chose non plus. Vous allez voir pourquoi.

Ces réunions du groupe de coordination se déroulent à huit clos, et sans traduction, dans cet anglais international approximatif qu'on appelle le globich. J’ai d’ailleurs interrogé la Commission européenne sur cette servitude acceptée au nom des exigences de « confidentialité » du gouvernement Etats-unien. En effet les USA nous espionnent ! Et, par-dessus le marché, ils nous imposent en même temps le secret sur ce qu’ils espionnent. Mais le secret pour qui ? Pour nous, les parlementaires, et pour les peuples que nous représentons. Sinon pour qui ?

Peut-être vous dites-vous : il exagère pour nous alerter. Non je n’exagère pas. Il y a un précédent sous nos yeux. Fin octobre, la Commission et le Canada sont parvenus à un accord de marché unique. Pourtant, à cette heure personne n’a pu accéder au texte final de cet accord. Et cette dissimulation continue, malgré nos demandes persistantes à la Commission. Nous n’avons que des bribes d’informations sur certaines des concessions qui ont été faites par l’Europe aux Canadiens et vice versa. Mais le peu que nous savons fait froid dans le dos. Par exemple, nous savons désormais que tous les services qui ne sont pas explicitement exclus dans le texte de l’accord peuvent Manifestation à Marseilleêtre libéralisés. C’est ce qu’ils appellent une « liste négative ». Trouvaille terrible ! Evidemment, les Etats-uniens demandent la mise en œuvre du même procédé de « liste négative » pour le grand marché transatlantique.  

Mais le fin du fin de cet accord avec le Canada c’est d’avoir validé une méthode d’arbitrage « de règlement des différends investisseurs-États » par un organisme particulier plutôt que devant la justice du pays considéré. Ce sont ces fameux « tribunaux d’arbitrage », dont j’ai déjà longuement traité dans ce blog, notamment à propos du cas Chevron. On connaît : des experts privés, constitués en cours de décision, condamnent les États à payer de lourdes amendes pour avoir imposé des législations sociales ou environnementales à des entreprises. Je crois l’avoir bien démontré : un tel mécanisme sonne le glas de la souveraineté populaire, en assurant la supériorité des droits des entreprises sur ceux des citoyens et sur la défense de l’intérêt général. Sur ce point la machine s’est emballée. C’est l’information cruciale.

Le commissaire européen au commerce Karel de Gucht vient de lancer une consultation publique sur ce thème. Il propose de discuter de l'intégration dans l'accord d'un mécanisme de règlement des différends entre Etats et les firmes transnationales. Problème : la France a déjà donné son avis. Son Parlement a dit « non ». En effet, le 29 mai 2013, l'Assemblée nationale a explicitement demandé dans une résolution « que soit exclu du mandat le recours à un mécanisme spécifique de règlement des différends entre les investisseurs et les États pour préserver le droit souverain des États ». De Gucht s’en fiche. Pour lui, ce que dit la France ne compte pas. Il a raison, car la ministre française Nicole Bricq a déjà salué, comme si de rien n’était, « l'initiative de la Commission ». Le gouvernement Hollande, est donc complice d’une forfaiture consistant à passer outre le vote du Parlement. Rien de moins. Cherchez le journal qui en parle. Le prochain cycle de négociation est prévu pour mars. Et, en mai, on vote aux élections européennes !

Hollande, l'ami du MEDEF

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Hollande est le meilleur ami du MEDEF, Hollande est le vrai Père Noël du CAC 40, Hollande laisse même le MEDEF choisir le paquet cadeau ! Dans ses vœux aux "acteurs de l'entreprise et de l'emploi", ce mardi 21 janvier, le scootériste masqué a « donné les clefs du camion » au MEDEF, comme le dit Jean-Claude Mailly. Il s’est donc contenté d’exposer les options qu'il proposait au grand patronat pour récupérer les 30 milliards de cotisations familiales qu’il ne paiera plus. « Nous pouvons envisager d'augmenter le Crédit d'impôt Compétitivité » pour le porter de 20 à 30 milliards d'euros par an, ou le « transformer purement et simplement en baisse de charges » de 30 milliards. Ou encore, il pourrait « être maintenu et complété » par une baisse complémentaire de 15 milliards d'euros des cotisations sociales patronales. Oh que c’est aimable ! Pas de sucre pour moi, s’il vous plait.

Hollande est ainsi devenu une sorte de succursale du MEDEF. Son perroquet. Il répète. Dans sa conférence de presse du 14 janvier, il a énoncé quatre chantiers : la "baisse du coût du travail", "la fiscalité des entreprises", la "simplification" et "les contreparties" au nouveau cadeau. Trois de ces « chantiers » sont directement tirés du discours officiel du MEDEF. Sous couvert de "pacte de responsabilité" avec les Manifestation à Marseilleentreprises, Hollande a, en fait, ratifié le "pacte de confiance" que le MEDEF avait présenté quelques semaines plus tôt. Mais il ne faudrait pas croire que les deux autres exigences du MEDEF ont été oubliées. Sur les prétendus "freins à l'embauche", le MEDEF a déjà bénéficié de l'Accord National Interprofessionnel (ANI) sur l'emploi, signé l'an dernier. Quant à "la dépense publique", Hollande a déjà annoncé qu'il allait amplifier encore sa politique d'austérité. Dans ses vœux aux Français du 31 décembre, il annonçait même que "réduire la dépense publique" était la première "décision forte" qu'il entendait prendre en 2014. Il a même précisé qu'il s'agissait de "faire des économies partout où elles sont possibles" car il prétend avoir "la certitude que nous pouvons faire mieux en dépensant moins". Il a confirmé ce projet mardi 7 janvier et dans sa conférence de presse. Il a déclaré qu'il voulait imposer "cinquante milliards d’économies de plus d’ici à 2017" ! Ce mardi 7 janvier, Hollande s'en était pris aussi violemment à "l’Etat jugé trop lourd, trop lent, trop cher" ! Quelle honte !

Le MEDEF a donc été reçu 5 sur 5. Il a enregistré sa victoire sans détour. C’est le nouveau modèle solférinien : gouverner main dans la main avec le MEDEF. Dès le 4 janvier, dans « Le Monde », le président du MEDEF, Pierre Gattaz, avait chaudement applaudi le discours de François Hollande et l'annonce du "pacte de responsabilité". Pour le président du MEDEF: "c'est ce que nous demandions depuis plusieurs mois. Mi-novembre, nous avions porté sur le bureau du président de la République un pacte de confiance. Nous lui avons dit que nous étions capables de créer un million d'emplois. A la condition qu'on ouvre cinq chantiers : sur le coût du travail, sur la fiscalité, sur la baisse des dépenses publiques, sur la simplification et sur les freins à l'embauche. […] Quand j'entends le président de la République parler d'un « pacte de responsabilité », je suis satisfait. Il a lancé le projet général Manifestation à Marseillede sortir le pays de l'ornière et a montré un cap qui nous va bien. François Hollande a appelé cela « pacte de responsabilité », nous, on a parlé de « pacte de confiance » mais le contenu est très proche. On est prêt à jouer le jeu".

Les salariés devraient-ils danser dans rue de joie à l’annonce de tant de merveilles, de centaines de milliers d’emploi ainsi promis ? Non, ces ingrats font la gueule encore ! « Peut-on faire confiance aux patrons ? »  demande ingénument « Libération ». Bien sûr que oui, les gars, et d’abord au vôtre, pas vrai ? « Le Parisien » a dégotté un économiste zazou. On lui demande « combien d’emploi pourraient être créés grâce à une baisse de charge de 30 milliards d’euros ? » Bonne question. La réponse est grandiose : «  On doit être quelque part entre 750 000 et 1,5 d’emploi créés ou sauvegardés… » Une réponse "quelque part" entre le simple et le double n’a pas l’air d’émouvoir le questionneur. Le martien, de son côté a dû se rendre compte que c’était trop gros. Il précise donc « c’est une fourchette large car le chiffrage est réalisé sans tenir compte les effets négatifs de la mesure ». Ah, le brave professeur Nimbus que voici là ! Pas de chance pour nous le « journaliste » a oublié de lui demander quel pourraient bien être ces effets négatifs. Il ne peut pas y en avoir, cela va de soi. Pourtant, Hollande prétend quand même vouloir des "contreparties" pour ce nouveau Manifestation à Marseillecadeau qu'il accorde aux actionnaires. On croyait pourtant que les bienfaits étaient automatiques. De toute façon, comment le croire ? S'il tient tant à des contreparties, pourquoi le crédit d'impôt pour la compétitivité a-t-il été accordé sans contrepartie et "sans contrôle fiscal" ? La logique voudrait au moins qu'on commence par mettre des contreparties aux cadeaux déjà octroyés au MEDEF avant de lui en faire de nouveaux, non ?

Hollande a d’abord prétendu vouloir des contreparties "claires, précises, mesurables et donc vérifiables". Mais il n’a donné aucun chiffre. Gattaz dit qu'il pourrait créer un million d'emplois. D’accord, il s’est rétracté depuis. Mais au moins il a tenu compte du fait que ces mots devaient être prononcés tant l’énormité de la concession demandée était frappante. Et Hollande ? Rien ! Pas un chiffre ! Hollande fait l'hypocrite en appelant "les partenaires sociaux" à définir ces contreparties au niveau national et dans les branches professionnelles. Pourtant, quand il s'est agi d'annoncer le chiffre de 30 milliards d'euros de cadeau aux actionnaires, il a bien su le dire tout seul ! Et il n'a même pas demandé leur avis aux syndicats de salariés. On se demande bien pourquoi le MEDEF accepterait de négocier des contreparties maintenant qu'il a déjà gagné le cadeau ! Hollande a une nouvelle fois donné la main au MEDEF avant même d'établir un rapport de force.

C'est une stratégie libérale et non social-démocrate. Cela s'appelle une compromission et non un compromis. D'ailleurs Hollande a déjà prévu que les contreparties ne seraient qu'une illusion. Il ne s'est jamais prononcé en faveur du remboursement des aides si les contreparties ne sont pas appliquées. Or, que vaut un contrat si sa violation n'est assortie d'aucune sanction ? Rien. Le Président le sait parfaitement bien. Il a même prévu que ces « contreparties » ne seraient contrôlées ni par les salariés et leurs syndicats dans les entreprises, ni par les parlementaires. Il a seulement promis un "observatoire des contreparties" présidé par le Premier ministre, Ayrault. Quelle farce, tous ces Observatoires ! Et le Parlement ? Pourquoi ne pas confier cette tâche au Parlement ? Et sauf erreur, est-ce qu’il n’existe pas déjà un observatoire de l’application des politiques publiques ? Et quels seront ses moyens d'investigations de ce nouvel observatoire supplémentaire ? Quel sera son indépendance ? Quelle sera, surtout, sa légitimité ? Quels seront ses pouvoirs de sanctions ? Bien sûr, Hollande n'en parle pas. Et pour cause, il n'y en aura pas. D'ailleurs, il l'a avoué en déclarant "il ne peut être question d'indications générales, de critères inadaptés à la diversité des entreprises". Adieu les exigences de la veille. Ni indications générales, ni critères. Comment évaluer le respect des contreparties sans cela ? Cette histoire de contreparties tourne à la farce sous le poids des mots et Manifestation à Marseilledes phrases qui l’entortillent. 

En fait Hollande est volontairement très flou. Les « contreparties » c’est davantage une rhétorique qu’un programme. Dans ses vœux du 31 décembre, Hollande parlait seulement de "plus d'embauches et plus de dialogue social" "en contrepartie". Dans sa conférence de presse du 14 janvier, on a cru un instant à de la fermeté. Car, à ce moment-là, les contreparties "porteront sur des objectifs chiffrés d’embauches, d’insertion des jeunes, de travail des séniors, de qualité de l’emploi, de formation, d’ouvertures de négociations sur les rémunérations et la modernisation du dialogue social". Mais finalement, ce 21 janvier, le dispositif est en baisse Il ne reste plus que trois points : les créations d'emploi "prioritairement pour les jeunes et les seniors", la qualité des emplois et l'investissement. Au passage, "l'ouverture de négociations sur les rémunérations" évoqué le 14 janvier a disparu ! Et Hollande a ajouté que "pour être crédibles et respectées, ces contreparties doivent être peu nombreuses" ! Quelle embrouille ! 

Sur le fond, c’est le contresens qui impressionne ! Hollande reprend à son compte le refrain sur la baisse du "coût du travail" qui ferait baisser le chômage. Je sais bien que je me répète, mais comment faire autrement : la baisse des cotisations sociales n'a jamais créé un emploi. Sinon les 30 milliards d’exonérations déjà en vigueur depuis des années, ou les 20 milliards d'euros de cadeaux décidés pour la compétitivité donné l'an dernier aurait dû faire chuter le chômage. Au lieu de cela, le chômage a continué d'augmenter. Hollande applique les mêmes recettes qui ont échoué depuis 20 ans. Comment en a-t-il l’audace ? Voilà encore 30 milliards de cadeaux aux actionnaires qui s'ajoutent aux 30 milliards d'exonérations déjà existantes. N’a-t-on pas sous les yeux les résultats de cette politique : d'un côté, la part des salaires a réduit de 10 points dans la richesse du pays ; de l’autre, la part des dividendes a été multipliée par 3 en 20 ans. Pas un emploi n'a été ainsi créé et, au contraire, des dizaines de milliers de salariés ont été jetés à la rue. Pourquoi les faits n’ont-ils aucune importance pour ces gens ? Parce que tout cela n’est qu’un prétexte. Leur sujet ce n’est pas le chômage, c’est le taux de profit.

Un membre du MEDEF a vendu la mèche. Son propos est devenu un buzz dans l’autre gauche. C'est le journal « Le Courrier de l'Ouest » qui rapporte l'aveu. La scène s'est déroulée à Angers le 6 janvier. Lors de ses vœux, le président du MEDEF de la région Anjou l'a dit crûment : Hollande "a changé le nom mais c'est bien le pacte de confiance que nous avons proposé. Ne le répétez pas, surtout vous les médias, mais le président Hollande est à la solde du Medef".


135 commentaires à “De Gucht était-il sur le scooter ?”
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  1. JULES IMPRÉCATEUR dit :

    L'espionnage universel exercé par la NSA nord américaine lui permet de connaître ce qui ne nous est pas permis de connaître, ils connaissent aussi les débats qui nous animent par l'examen des blogs et des commentaires qui y sont faits, même ceux qui sont effacés, ce qui leur donne les moyens de connaître et d'opposer les barrages qu'ils jugent utiles ou nécessaires.
    Mais, en première et en dernière analyse, tout se joue dans le rapport de forces entre la finance spéculatrice et l'humanité citoyenne, entre la catastrophe et un avenir.
    Les détenteurs de capitaux ont pour marge de manœuvre les concessions qu'ils accepteront de faire sur l'accessoire (transformations sociétales, comme en 1981 - 1983) pour conserver l'essentiel : les manettes de la décision idéologique, économique, politique, sociale, (le profit comme moteur de l'activité humaine), afin que rien ne change, même si tout paraît changer. La peur qu'ils développent et la soumission qu'ils obtiennent, sont leurs meilleures armes. Une seule réponse possible : Résistance(s)…

  2. JeanLouis dit :

    Vous avez raison sur Filoche et compagnie, ça fait longtemps que je le vois comme ça. Devant ses prises de positions multiples très argumentées, précises, bien construites j'ai eu des échanges de mails nombreux avec lui et chaque fois il m'a renvoyé dans le mur en me disant que le seul combat qui vaille était de l'intérieur. On voit le résultat! Je pense toutefois que ça va être difficile de percer avec tous les media nationaux ou locaux qui nous ignorent complètement sauf pour dénigrer JL Mélenchon.

  3. JacquesD dit :

    Eh oui 30 000 euros par mois et par personne multiplié par 1 million cela fait bien 30 milliards ! Pour des emplois qui ne font rien car pour des emplois qui fabriquent quelque chose ou qui produisent du bien être dans la société le retour est gagnant. Là les emplois sont certains Ici, avec le MEDEF les emplois sont incertains si nos actionnaires avides de dividende n'en laissent pas de trop pour ces emplois hypothétiques (60%des bénéfices partent en dividende) mais peut être Hollande aura t il un retour personnel sur investissement ?

  4. Denis F dit :

    @ JacquesD
    Toute petite rectification, c'est par an les 30 000 €, c'est déjà pas mal. Cela fait 25% de chômeurs en moins. Cela fait 13 milliards de cotisation de sécurité sociale qui rentre dans les caisses. Cela 17 milliards qui entre dans la consommation et l'économie réelle.
    Voilà, monsieur Hollande par ci devant Président libéral, comment on inverse une courbe de chômage. Comment on bouche le trou de la sécurité sociale, si ce n'est pas en totalité en tout cas en grande partie. Mais voilà pour ce faire il vous faudrait ne pas avoir renier vos promesses et être un président de gauche tel que vous vous êtes déclaré avant votre élection. Monsieur le Président vous menez la France dans le mur, vous menez votre pays au chaos, nous vous prions de remettre votre démission au plus tôt et de dissoudre l'assemblée nationale qui ne représente plus le peuple français mais seulement les intérêts des ennemis de la nation. C'est les propos que j'aimerais entendre portés par nos responsables politiques de gauche, car cela ce n'est ni l'UMP, ni le FN ni aucun autre mouvement politique qui le lui diront.

  5. Paulo 75 dit :

    Aux termes de l'article 4 de la loi de finances pour 2014 du 29 décembre 2013 (publié au Journal officiel du 30 décembre 2013), la participation de l'employeur aux contrats collectifs et obligatoires des complémentaires santé constitue une rémunération imposable. Un peu plus d'impôts pour les salariés.

  6. ménélas dit :

    Les attaques de ce gouvernement contre les salariés sont très nombreuses et finissent par démontrer qu'ils n'ont même plus le souvenir de ce que veut dire "socialiste". La fiscalisation de la part patronale des contrats collectifs de complémentaires santé en est un exemple. Je poste en plusieurs fois un développement sans doute trop long sur l'attaque subie par les salariés du fait du conseil constitutionnel et de ce gouvernement. Le conseil en ouvrant ce marché juteux à l'assurance privée et ce par deux fois, le gouvernement en affirmant cette privatisation de la sécurité sociale par la fiscalisation de la cotisation patronale.
    La fiscalisation des contrats collectifs de prévoyance et de santé pour être parfaitement logique si on l’analyse du point de vue du salaire direct, ou en tant qu’avantage en nature, le devient beaucoup moins si on l’analyse du point de vue de l’objet et de la nature nouvelle de ces contrats.

  7. Alain Doumenjou dit :

    La traduction des documents explosifs relatifs au GMT dont la Commission Européenne s'efforce de bloquer la diffusion aux parlementaires et surtout aux citoyens, est accessible sur le lien suivant. C'est tout simplement terrifiant et il est très instructif de confronter le contenu de ces documents aux propos dilatoires ou délibérément mensongers de Nicole Bricq, Ministre du Commerce, lors du débat qui s'est tenu au Sénat le 9 janvier. Le compte-rendu intégral de ce débat est disponible sur le site du Sénat : Compte rendu analytique‎ officiel du 9 janvier 2014.
    Les élections européenne sont dans quatre mois. Il est urgent de lancer la mobilisation générale contre ce qui se mijote dans le dos des peuples et de mettre en place la plus vaste campagne d'information possible. Ce combat paraît absolument prioritaire.

  8. j-jour dit :

    Ca commence bien, hier sur LCP, rubrique sur les candidatures attendues à la Présidence de la Commission Européenne, j'attends ce qui va être dit sur celle de la Gauche Européenne, Alexis Tsipras. En vain, rien de rien sur ce groupe-là, et le candidat qu'il s'est désigné!
    Entièrement d'accord avec les commentaires, notamment jacques B du 87, qui expriment le besoin de clarté dans le projet vis à vis de l'Union européenne de la Gauche qui survit en France, je ne sais plus comment l'appeler, Front de Gauche, Opposition de Gauche. C'est illisible. Rester sous le joug des traités de cette Europe de la Haute Finance en voie d'"atlantisation" tout en "désobéissant", comment peut-on comprendre cela limpidement? J'avoue que je ne saisis pas, et que les zones d'ombre perçues m'empêchent au fond de pouvoir l'expliquer à d'autres. Il faudrait d'abord y croire soi-même.

  9. marianne31 dit :

    Filoche, comme Hollande et de nombreux PS sont des leurres pour empecher la gauche d'agir. Ils font croire a une gauche qui n'est en fait qu'un leurre pour renforcer ce système ultra liberal et ils font du cinéma a la télé avec les UMP faisant mine de se critiquer, alors qu'ils font la même politique. Et le FN joue aussi le jeu. Aux US c'est pareil ils font croire aux gens que Obama c'est la gauche. Résistance.

  10. tchoo dit :

    La fiscalisation des contrats collectifs de prévoyance et de santé est un véritable scandale, parce que c'est un "avantage en nature" obligatoire (alors plutot un désanvantage) et qu'il est fiscalisé au même titre que si la salarié prend une assurance complémentaire de son propre chef (il consacre une partie de ses gains pour cela) sauf que dans ce cas, il n'a ni le choix de la compagnie d'assurance, ni le choix des couvertures qu'il veut. On lui impose et en plus on le taxe sur une somme dot il n'aura jamais vu la moindre matérialisation.
    Pourquoi, bientôt ne pas fiscaliser aussi les cotisations patronnales au même nom d'avantages en nature soi disant consentie par l'entreprise. Ce monde vire à la tyrannie de plus en plus pressante

  11. FLOURENS 31 dit :

    Je partage tout à fait la majorité des opinions qui s'expriment sur la position du FdG sur l'Europe. Cette position n'est pas très claire et surtout elle n'est pas du tout réaliste. On ne changera pas, on ne refondera pas l'Europe et ses politiques de l'intérieur y compris par le chantage ou la désobéissance. De plus, ce combat n'est absolument pas crédible car par hypothèse il est reporté à une date très lointaine, elle même très hypothétique (l'accession au pouvoir du FdG). Je pense même que cette position décridibilise le FdG dans l'opinion et nous affaiblit voire renforce le FN.'Il faut me semble-t-il oublier dès à présent les élections municipales qui sont un échec annoncé pour le FdG et qui se traduiront a minima par un vote sanction pour les Solfériniens (et hélas pour nous également). Il vaudrait mieux, dès à présent se concenter sur les élections Européennes et tenter de recréer sans exclusive (tous les "eurosceptiques") le mouvement d'opinion majoritaire de 2005 en développant la campagne par une information massive sur les politiques et les projets européens néfastes pour les peuples : concurence libre et non faussée, GMT, gaz de shistes,...

  12. Alain Tétart 60150 75 ans dit :

    @FLOURENS 31
    "Il faut me semble - t-il oublier dès à présent les élections municipales qui sont un échec annoncé pour le FdG"

    Allons donc l'ami ! On comptera nos élus après les élections, car je ne vois personne qui soit capable de donner des résultats à l'avance. Perso je pense le contraire de vous. On a encore un peu de temps pour convaincre et surtout on ne lâche rien !

  13. pichenette dit :

    Très intéressantes émissions sur le thème du travail cette semaine sur France Culture de 10 à 11h et ce matin, F Lordon et J Bernard autour du livre de l'un et de la pièce de théâtre : "Bienvenue dans l'angle alpha", de l'autre, avec une vidéo sur internet de présentation. Où l'on voit que les idées sont liées aux corps, aux affects, ce qui n'est pas une évidence pour certains et qu'il ne faut pas perdre de vue en ces temps de campagnes. De la bonne nourriture, donc ces émissions, avec des portes qui s'ouvrent, se multiplient, qui revivifient et comme nous avons d'énormes difficultés à résister à l'appétit des ogres libéraux déjantés qui vont sans doute nous "bouffer", faisons que nos savoirs soit pour eux le poison qui les tuera ! Réconfort post portem certes, mais maillon de la chaîne temporelle.

  14. naif dit :

    pichenette dit à 12h55
    "Très intéressantes émissions sur le thème du travail cette semaine sur France Culture de 10 à 11h et ce matin, F Lordon et J Bernard autour du livre de l'un et de la pièce de théâtre de l'autre"

    Certainement, mais avec un public restreint. Par contre hier soir au téléphone sonne sur France inter, avec certainement plus de 2 millions d'auditeurs (puisque la radio nationale en revendique 5 millions - derniers indicateurs de médiamétrie), le sujet était la critique des médias. Devinez le nom des invités choisis par FI pour répondre à cette brûlante question: Un représentant du journal "La croix" et JF Kahn. Ah, Ah mdr comme dirait mon neuveu. La grande question était la perte de crédibilité des journalistes. Hier soir, ils ont conforté leur position. Pendant ce temps Ch.Barbier fêtait cette semaine sa 250ème invitation, depuis 2008, chez Y.Calvi sur France 5. Aucun rapport bien sûr.

  15. Fred dit :

    @Alain Le Vot (4)
    En termes de riposte de gauche au vol démocratique (et programmatique) que nous subissons, le billet de Frédéric Lordon sur son blog du Monde Diplo me semble un bon début. Pour ceux qui ne l'ont pas lu, c'est à faire sans faute tant l'exposé est lumineux. Je le partage donc, peut être que Jean-Luc pourra également s'appuyer dessus si ce n'est pas encore le cas.

  16. Michel Matain dit :

    @ 63 FLOURENS 31
    Il faut me semble - t-il oublier dès à présent les élections municipales qui sont un échec annoncé pour le FdG

    Là où elles sont présentes de façon autonome, les listes Front de Gauche reçoivent un très bon accueil et c'est d'ailleurspourquoi je regrette qu'il n'y en ait pas plus... Il n'y a aucune raison que nous soyons sanctionnés. Je crois même que dans plusieurs villes la compétition au premier tour entre nous et le PS passera à notre avantage. Et les résultats aux municipales des listes Front de Gauche seront un très bon appui pour les européennes.

  17. Daniel dit :

    A longueur de texte, l'étau que représente l'Europe actuelle est décrite, ce qui se passe avec le grand marché est un exemple de plus, ce qui se prépare avec les régions un autre etc. Il s'agit de détruire le cadre national pour imposer plus de libéralisme dans notre pays. Il faut donc répondre a ces questions. Est il possible de mener une politique alternative de gauche dans cette Europe ? Donc de proposer une alternative crédible ? Ce qui est présenté par la presse comme le tournant libéral de Hollande, n'est en fait que la déclinaison des recommandations de la commission Européenne
    La France a voté contre la constitution en 2005, cette constitution été imposée en violant la décision du peuple. La maitrise de la monnaie n'est plus, avec toutes les conséquences négatives pour l'industrie Française. Ne pas débattre de ces questions, c'est laisser le champs libre au FN. Il y a la place pour avancer l'idée d'une France dans une Europe de la coopération entre les peuples. Jean Luc avait abordé ces questions lors de la campagne, en disant l'Europe ne peux pas se construire sans la France. Il faut poser...

  18. pichenette dit :

    Et si, et si certains bien inspirés quittaient les listes communes avec le PS, les listes n'étant pas officialisées. Ce serait à leur honneur de se rendre compte qu'il y a eu "tromperie cachée" ou "vice caché" dans la marchandise. Tout n'étant devenu qu'une question de croyance, il faut y croire. Lâcher des lâches, c'est devenir plus courageux !
    Pour répondre à naïf dur dur les explications de F Lordon, mais la vidéo sur la pièce "Bienvenue dans l'angle alpha" (échelle rouge) est attrayante (mise en scène - acteurs - choix expliqués de la réalisatrice très pédagogue). Mais les émissions sur le travail sont très regardables avec les oreilles (fr cult de 10 à 11 cette semaine). Réclamer la semaine de 32 h (déjà ça va en rendre malades quelques-uns d'entendre cette proposition, tant mieux), oui 32 h pour que certains ne fassent pas 60h et d'autres zéro heure à traîner les savates et se détruire peu à peu. Allez PG osez ce choix (PG comme Pierre Gattaz)! Dans les questions cruciales à traiter (Flourens 31) oui les forages et extractions de gaz et huiles de schistes (cf le petit livre parfait de T Porcher), catastrophe!

  19. gerlub dit :

    Au cours des campagnes électorales à venir, il me paraît intéressant de souligner la concordance, très fréquente (dans près de 90% des votes je crois ?) des votes au parlement européen du PS et de l'UMP. Je pense, mon cher Jean-Luc, qu'il doit bien exister au parlement européen une étude qui peut en attester ? Quand par ailleurs une large partie du travail du parlement français est de transposer ces votes en droit français. Je suis sûr que cet argument de collusion peut et doit être utilisé par le PG au cours des 2 campagnes à venir !

  20. richard30 dit :

    Réalisme? D'un côté les 2 principaux groupes politiques UMP et PS, qui fournissent les mandataires politiques pour la poignée des très riches et très puissants européens, voire mondiaux et de l'autre, le restant des groupes politiques, mis à part le FN dont la position est très ambigüe, qui pourraient représenter l'ensemble des citoyens souverains mais que les médias aux mains des premiers cités, ont pour mission d'anéantir. Reste quoi ? Au final strictement rien pour représenter les citoyens souverains qui n'ont même pas la possibilité de recourir au bulletin blanc car il n'a pas été reconnu valide en décembre dernier et qui n'ont plus que la possibilité d'agir seul et par eux-même. Aux termes de l'article 16 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyens de 1789 : toute société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution. Tel est bien notre cas, alors "Constituons".

  21. jerome dit :

    Pour ce qui est des manigances autour du Grand Marché Transatlantiques et les risques qui en découlent pour notre démocratie, l'émission Terre à terre de France Culture du 18 janvier 2014 avec Raoul-Marc Jennar, Docteur en Science Politique qui met parfaitement en lumière ce qui nous attend "Péril sur les normes sociales et environnementales de l'Europe".

  22. PrNIC dit :

    Sans attendre les élections, nous pouvons réaffirmer ce qui est fondamental pour nous. Notre NON 29 mai 2005 est durable, non négociable. Mais alors quel est notre OUI et pour quelle Europe ?

  23. François Dubreuil dit :

    Bon, alors là, ça suffit. En 2012 on a voté PS, pensant être sans illusion. En fait nous en avions. Peu d'entre nous imaginaient un tel massacre, à ce rythme. Aujourd'hui, je parviens à me consoler en repensant aux discours hypocrites d'avant élection que tenaient ces gens. Ils pouvaient alors tromper une grande partie du pays qui les croyait encore de gauche. Sur ce plan, nous ne souffrons pas pour rien. Ils ont bien montré ce qu'ils sont, cette illusion va devenir intenable. Mais maintenant, fini ! Plus jamais l'un(e) d'entre eux n'aura ma voix. Au premier tour de la présidentielle, j'ai voté par conviction, avec enthousiasme, pour la première fois depuis 30 ans tout juste. Ne vous fatiguez pas, cela fait 1982. On y prend vite goût. Voter une fois pour eux, c'est informer. Deux fois ce serait trahir, et ce sera sans moi.

  24. Nadia MOISSET dit :

    Si les affiches des candidats du PCF qui ont fait alliance avec le PS au premier tour portent le logo du Front de Gauche, rien ne nous empêche de cacher ce logo en collant une affichette dessus puisqu'il est apposé "contre nature", d'une façon totalement indue, inique. Cela montrera encore plus notre désaccord politique total avec cette manœuvre totalement inqualifiable, trompeuse et au final manœuvrière. Souhaitons que la direction du PCF aura su totalement tirer les leçons de cette lamentable histoire et merci aux camarades du PC qui ont maintenu le cap de la fidélité à leurs engagements au Front de gauche. Comme tous ceux qui s'expriment ici, je ne voterai plus jamais pour un socialiste, car déçue de l'ère Mitterrand et totalement trahie par Hollande, J'ai tiré de ces expériences des leçons définitives.
    Merci à Jean-Luc Mélenchon d'être l'homme formidable qui nous enseigne et nous renseigne très pédagogiquement sans se décourager.

  25. maris dit :

    Constatons que certains d'entre nous sont prêts pour "La Révolution" ? On part, la fleur au fusil (pour reprendre une expression) mais sur quelle base ? Que certains soient indignés - il y a de quoi - passe, mais quel mode d'action ? On parle beaucoup de création d'emploi. Dans le public ? Par les PME ? Les transnationales ? Ne rêvons-pas, nous ne sommes plus en 1850. La révolution par les machines est passée par là. L'emploi a été réduit drastiquement et ce n'est plus possible de revenir en arrière. Ceux qui disent le contraire sont des incompétents ou des menteurs.
    Même dans le cadre d'une révolution écologique, où on construirait de nouvelles machines, où on casserait les centrales nucléaires, le travail à faire se fera par d'autres machines. Certes de la richesse sera produite. Sismondi écrivait que tout travailleur privé de son emploi par une machine, doit toucher une rente sur le travail produit par la machine qui l'a remplacé. Tant que cette analyse ne sera pas comprise les spéculateurs et les transnationales tiendront toute rébellion / révolution en laisse (cf les Bonnets Rouges).

  26. carlo dit :

    @ PrNIC
    Sans attendre les élections, nous pouvons réaffirmer ce qui est fondamental pour nous : Notre NON du 29 MAI 05 est durable, non négociable....

    Et si nous sommes vraiment favorables à une désobéissance aux traités européens, pourquoi n'exigeons-nous pas que nos dirigeants actuels (pour lesquels le FdG a appelé à voter) s'émancipent d'ores et déjà de l'Union européenne, par exemple en nationalisant, en rétablissant le taux majoré de la TVA sur les produits de luxe ou encore en instaurant des droits de douane sur certaines importations ? Y sommes-nous prêts ? J'en doute fort et ceci prive le discours du FdG d’une grande partie de sa crédibilité, l’électorat populaire préférant alors se tourner vers le FN pour exprimer son rejet d’un système auquel il associe malheureusement, mais pas complètement à tort, le FdG, au vu de ses positions exagérément prudentes sur l’Europe et l’euro.

  27. guillamot dit :

    L'affaire de mœurs est une mascarade pour satisfaire l'électorat du Marais.

  28. Denis F dit :

    Je me répète certainement, mais c'est une erreur totale que de croire que nous sortirons de cette nasse par les urnes, lanasse étant le système capitaliste et son corollaire l'austérité. Ce sont ceux qui en bénéficient directement (les élus) qui en sont les seuls promoteurs. Seule la révolution prolétarienne pourra stopper le système capitaliste devenu complètement fou, et il faut la faire avant que cette oligarchie (le marché) ne réussisse à mettre une guerre civile en marche. Le processus insurrectionnel amenant à la révolution est aujourd'hui impossible à freiner, c'est à nous (les militants actifs) de le maîtriser et de l'orienter.
    Nous sommes aujourd'hui dans l'inéluctable, il faut absolument s'en convaincre, et surtout convaincre nos compatriotes.

  29. breteau jean claude dit :

    Haro sur les fonctionnaires, c'est le crédo de la droite et du Médef, pourtant ce pouvoir donnent 50 milliards pour créer 1 million d'emploi (pour ceux qui veulent y croire), comment s'appelle des salariés payés par l'état avec l'argent de nos impots ? Réponse, des fonctionnaires (cout par emploi 50000 euro).

  30. Victor D dit :

    Nous sommes souvent parqué dans le camp des extrémistes. Ce sont eux les extrémistes, leur politique est extrême dans toute l'Europe, l'extrême pauvreté, l'extrême austérité, ils détruisent tout même la démocratie, je ne suis pas pour la violence, mais je comprends que des gens arrivent à ces extrémités. Les extrêmes se sont eux qui les créent. C'est leur stratégie de mieux diviser pour mieux régner. Je déplore que certains au PC soit tombé dans le panneau du PS avec des accords ponctuels, le PS le moment venu vous mettra un couteau dans le dos, n'ayez aucun doute là-dessus. Ils comptent sur la démobilisation qui les arrangent bien que çà soit dans les urnes où dans la rue. ils désespèrent une jeunesse avec un potentiel énorme, ils embrouillent tout pour que les gens n'y comprennent plus rien. Il va falloir trouver des stratégies en plus de celle ce combattre le FN, cela ne suffit plus. Il est temps de reparler d'Europe, il faut le remettre au centre du débat public, car la majorité des problèmes des peuples vient des traités signés à l'encontre des peuples ! ces traités ont protégés et servis le monde de la finance ! Hollande est le majordome de la finance et du Medef.

  31. gege dit :

    J'ai apprécié cette réflexion de Jean-Luc sur F.R.3 côte d'Azur concernant les élections prochaines ; faire un vote de défiance aux solfériniens ; et comme certains l'ont déjà fait sur ce blog je partage totalement cette option salutaire,car qui a essayé de fragiliser le F.de G. afin d'amoindrir la sanction pressentie sinon les solfériniens alors que vous remarquerez que sans cette provocation nous étions la seule formation cohérente entre elle et avec sa stratégie ; regardez autour ! Cette forme libérale doit une bonne fois pour toute reculer ; et pour moi c'est l'occasion de le faire,les pousser le plus loin possible, qu'ils aillent rejoindre leurs amis européens et collaborateurs de la finance et du G.M.T. Pas une voix au collabos de la finance,s'ils y restent c'est que la soupe est bonne et qu'ils la partage. Le changement les Amis c'est vraiment maintenant ! Alors dehors !

  32. Axel dit :

    J'ai regardé l'entretien de ce jour à France 3 avec ma fille de 7 ans, notamment la partie sur les rythmes scolaires.
    Elle m'a dit qu'elle était d'accord avec vous, et qu'elle savait bien de quoi il était question parce que c'est elle qui les vit, les rythmes scolaires !
    Les enfants sont merveilleux...

  33. maris dit :

    L'intervention de JL sur FR3 Côte d'Azur est un bijou de maîtrise de la dialectique face à des journalistes qui se contentent de répéter le catéchisme de leur maîtres(ie Hersant et Tapie, pour mémoire). L'aptitude de JL a recadrer la question posée montre une maîtrise consommée des médias. Sa réponse à propos de PME a réussi à ébranler la conviction du journaliste, rédacteur en chef de la Provence.
    Autant la prestation de JL est intéressante du point de vue média, autant il va lui falloir progressivement passer à une réthorique différente. Je le crois conscient du fait que le discours sur travail / emploi doit évoluer. A chacune de ses interventions JL est amené à évoquer l'après, la VIème et le défi écologique. Mais l'autre défi est le défi de l'emploi. Se battre pour l'emploi dans son ensemble est une erreur stratégique. Je fais une différence entre emploi et travail : autant le second a de l'avenir car il y aura "du pain sur la planche" écologiquement parlant, autant le premier est voué à disparaître : les "bras" et les "cerveaux" seront très rapidement remplacés par des machines, des logiciels, la mutation a commencé. La donne a changé.

  34. Espinoza dit :

    L'adjectif utilisé par notre cher camarade Laurent n'est pas vraiment adapté. Il ne s'agit plus des "irresponsables", bien au contraire. Les solfériniens sont parfaitement conscients de ce qu'ils sont en train de faire avancer. Il ne s'agit pas d'un pacte de irresponsabilité il s'agit d'un pacte de corruption. A des irresponsables nous ne pourrions jamais les traduire devant le tribunal de l'Histoire, puisque ils sont irresponsables. En revanche des corrompus l'Histoire pourra les juger. Soyez strictes dans le vocabulaire. Les mots nous permettent de penser, de formuler notre pensée. Ce que nous voulons nommer doit être parfaitement clair.

  35. Alain Doumenjou dit :

    Entièrement d'accord avec Espinoza@88.
    Nous n'avons nullement affaire à des "irresponsables" qui mériteraient de ce chef une certaine mansuétude (pardonnez-leurs car ne savent ce qu'ils font) ils savent parfaitement ce qu'ils font et sont totalement responsables des effets de leur collaboration délibérée avec ceux que cet imposteur de Hollande feignait de vilipender en février 2012 en mentant de façon éhontée à ses futurs électeurs. Le seul "virage" qu'on puisse relever de la part de Hollande à l'occasion de sa récente conférence de presse, est qu'il a commencé à sortir du bois en affichant un peu plus ouvertement (sous ses oripeaux de"social-démocrate") la nature ultra libérale de sa politique. Il est temps d'interpeller le Président de la République et son Gouvernement sur la nature du Traité de libre échange Transatlantique en train de se négocier avec leur approbation dans notre dos et de les sommer de s'en expliquer devant le peuple. Nous disposons de tous les arguments (et des moyens de les étayer) permettant de démontrer publiquement leur duplicité et de les mettre le dos au mur.

  36. kontarkhosz dit :

    @Chris 84
    Mélenchon le répète très souvent quand il en a l'occasion, une dévaluation de notre monnaie, ce serait pour le coup un gain de compétitivité qu'aucun pseudo "pacte de responsabilité" ne serait capable d'atteindre, et de manière immédiate

    Nous le savons, Madame Merkel ne veut pas dévaluer, elle est pour un Euro fort. Alors que fait-on ? Soit l'Europe se dote de moyens politiques, donc d'un gouvernement comme d'un outil nécessaire pour agir en donnant ses ordres à la BCE, mais dans le même temps on s'achemine vers le fédéralisme, ce qui induira l'harmonisation fiscale, l'harmonisation sociale, etc. Non ? Existe t-il un autre moyen d'agir sur l'Euro, à part le bon vouloir de Mr Draghi ? Faut-il renégocier les statuts de la BCE ? Mettre celle-ci entre les mains de quelle entité, quelle instance démocratique supranationale ? Le parlement Européen issu de la volonté du peuple ?

  37. Debray Alain dit :

    Pour faire simple, disons que actuellement les conducteurs d`autobus sont sur une mauvaise autoroute. Il faut changer d`autoroute et virer les conducteurs, tous autant qu`ils sont. Purs se remettre sur la bonne autoroute avec les bons chauffeurs. Il y a une alternative mondiale, c`est un Socialisme mondial ou chacun du plus petit au plus grand aurra de quoi vivre, et c`est possible au vu des sommes folles qui circulent sur la planète. Cela passe aussi par un controle des naissances. De combien dispose la planète pour donner a manger, a boire, se vêtir, se deplacer, a l`ensemble de la population. Je propose donc que soit crée une banque mondiale, la saisie de tous les avoirs particuliers et une repartition de 1 a 10 suivant le niveau d`utilite sociale de chaque individu. Le communisme integral est une utopie, mais une repartition échelonnée au merite ne l`est pas! Je suis pret a aider dans ce sens. Qui represente le Parti de Gauche dans la Somme, autour de Amiens ?

  38. Jean-François91 dit :

    @90 kontarkhosz
    Un Etat européen peut aussi créer un secteur bancaire public, qui prête à l'Etat et aux collectivités publiques à prix coûtant (aux taux que la BCE ou la Banque de France accordent aux banques). C'est dans le programme de Jean-Luc aux présidentielles, tel que décrit par Jacques Généreux. C'est européennement légal. Bien sûr cela fera hurler et cela provoquera une crise politique (très souhaitable) avec nos prétendus "partenaires" libéraux. Cela constituerait un formidable et salutaire coup de pied dans la fourmilière bruxello-luxembourgeoise. Parallèlement on lance un audit de la dette en faisant savoir que notre pays ne remboursera pas la dette usuraire/illégitime. C'est le plan A. Déplaisant aux spéculateurs, l'euro baisserait. Et alors, tant mieux. Et on a toujours en réserve un plan B avec les propositions de Sapir, Lordon, et pas mal d'autres. Un gouvernement qui le veut le peut !

  39. pichenette dit :

    Tous les choix politiques actuels visent à rendre l'individu alpha ou béta complètement responsable de ce qu'il vit, de tout ce qui lui arrive. Et par petites ou grosses touches, le programme se met en place: si vous êtes malade, c'est uniquement parce que vous n'avez pas respecté les conseils ou consignes (tous les cancer ou leucémies c'est parce que les gens boivent ou fument par exemple, ainsi pas de recherches sur le rôle de l'environnement); le concept de développement durable en zone contaminée par la radioactivité (Tchernobyl,Fukushima) confirme la responsabilisation du bonhomme ou de la bonne femme. Récemment vu le grand nombre de cambriolages, une commune propose de donner à chaque habitant une bombe lacrymogène, certes c'est bien gentil, mais bientôt une arme à chacun alors que ce sont des questions collectives à résoudre, de la présence d'îlotiers à la chasse réelle aux blanchiments d'argents (mais pas touche). Des individus libres, youpeeh! comme des petits chiens ou chats qui vite vont se regrouper en tribus; ainsi les superbes progrés technologiques sont payés par de belles régressions virant à la barbarie.

  40. Vinnie Reb dit :

    Jean-Luc, juste pour vous dire que j'étais à votre meeting de Nice et que c'était un grand moment de pédagogie et d'humour. Ca nous recharge les batteries pour la suite du combat. Ca fait un bien fou, cette transmission d'énergie de vous à nous. Surtout que dans le Sud, dans Facholand 06, c'est très dur pour nous autres.
    Et vous avez raison pour la gratuité du travail : vos propos ont résonné dans ma tête. J'avais déjà fait le calcul e passé le 12 du mois, je ne travaille plus pour moi, mais entièrement pour mon employeur ! Sans parler que votre humour fait passer des arguments et des notions très complexes : expliquer la politique économique de l'offre par l'exemple de la vente de frigos aux habitants du Pole Nord, ça sera une image très parlante pour expliquer ce qu'il en retourne réellement.
    Encore une fois, bravo et merci !

  41. Solange BEAUME dit :

    Avec les idées du Front de Gauche, toujours ! A écouter Monique Pinçon-Charlot accompagnée de Marion. France Inter.

  42. HYBRIS dit :

    « Le PG propose de renoncer à exiger la sortie générale du PCF des listes conduite par le PS, contre le fait que le logo du Front de Gauche n’y soit utilisé d’aucune manière…»

    Totalement d’accord. Il n’y avait rien de mieux à faire. Hollande tombe le dernier masque. Une rude partie s’annonce. IL est crucial pour le FG de refroidir ses querelles internes et de les circonscrire. Mais sans effacer le débat de fond. A savoir le positionnement stratégique et tactique vis-à-vis du PS. Il faut lui rendre cette justice, Hollande éclaire l’alternative pour le parti de Pierre Laurent: s’opposer sans compromission ou se condamner à disparaître dans un amas carriériste à dimension groupusculaire. Des scories sociales-démocrates, héritage des années Hue, imprègnent encore certains centres d’influence au sein du PCF. Nous le savions, les municipales nous le rappellent. Mais restons optimistes, c’est surtout le vécu social qui construit les engagements de la base militante et des électeurs au mépris des risettes solfériniennes. C’est en marchant qu’on apprend à marcher et c’est dans l’opposition frontale à Hollande et à son parti que le PCF devrait affiner sa ligne.

  43. sylvain dit :

    Rien ne m'intéresse de tous les faux débats qui agitent ceux qui sont déjà morts depuis longtemps. Seule l'exellence est censée nous servir de moteur pour vivre, nous permettre de fixer les buts qui nous portent. Or, la caisse de résonnance médiatique sonne le vide en même temps que le glas tandis que la confusion ainsi engendrée achemine le chaos dans la trépignation générale. Trépignation ou frénésie? Abattement ou éblouissement suicidaire? Charybde et Scylla, peste et choléra avec l'addition salée pour compléter l'ardoise entre la vie et la mort. Que le rocher de Sysyphe qui consiste à payer notre pierre tombale commence à peser! Et ce ne sont pas les commentaires syllogistiques des sophistes lâchement rétribués par toute la clique des hypocrites qui me redonnent goût. Non, la seule chose qui m'aide, c'est toi Jean-Luc! Alors merci à toi et Bravo!

  44. pascal des landes dit :

    Bonjour à tous camarades
    Le même scénario que celui connu par nos voisins du sud est entrain de se reproduire. On étrangle la consommation, on gratifie les actionnaires de milliards prélevés sur les contribuables les plus modestes, sur la consommation, on abat les retraite et les agences de notations, la troÏka s'acharnent à en demander encore plus et relance le grand chantage à la dégradation. C'est une nouvelle illustration que le pacte de Hollande, ne donnera que plus de chômeurs, plus de misère, plus de désorganisation des services publics. En même temps, les destructions d'entreprises et d'emplois s'accélèrent. Dans le même temps, ce sont des droits fondamentaux que l'on tente d'annuler, comme celui d'avorter, partout en Europe. Il est donc nécessaire de construire ensemble, et de convaincre, plutôt que de prolonger des luttes intestines, certes légitimes au sein du front de gauche, mais qui démobilisent ceux qui ont vocation à tendre l'oreille vers nous. Au pacte qu'il tente de nous faire avaler, nous avons besoin d'un nouveau pacte avec le peuple. Seul le dialogue peut nous y aider,

  45. Pierre de Marseille dit :

    Bonjour à tous,
    Eu égard au choix des militants EELV de Marseille, je constate que le Front de Gauche reste objectivement la seule force écologique indépendante des élections municipales. Cela fera peut être réfléchir certains (écolos) quand il s'agira de déposer un bulletin dans l'urne. Vive la VIème ! Vive la Sociale !

  46. Marteau Henri dit :

    Tout à fait d'accord avec quelques commentaires précédents concernant la position du PG sur l'Europe. L'analyse est bonne mais la position du PG est inaudible par rapport à l'UE et à l'Euro. Que le PG affiche clairement la rupture avec l'ordre juridique et monétaire européen en affirmant vouloir sortir de l'Euro en tant que monnaie unique, plutôt que s'obstiner dans une réorientation fantasmée de l'UE et de l'Euro dans laquelle personne ne croit plus. Pour ce faire cela nécéssiterait réécrire tous les traités et changer les statuts de la BCE ce qui supposerait l'unanimité des 28. La logique devrait conduire le PG à appeler à boycotter les élections européennes de mai prochain puisque 60% des européens s'étaient abstenus aux dernières élections de 2009. Voir le livre de Aurélien Bernier La gauche radicale et ses tabous.

  47. ada chem dit :

    Définition de "social-démocrate" par Jean Paul Huchon, sur France Culture "avoir rejeté la formation marxiste, considérer que ce qu'on appelle la lutte des classes, est non pas terminée, mais a pris une autre forme. être réaliste, réduire la dette et les déficits qui menacent les générations futures".
    Jean Paul Huchon apprécie l’honnêteté de la profession de foi de François Hollande, donnée lors de la conférence de presse. Nous sommes vraiment les dindons de la farce. Profession de foi donnée après les élections, et en plus mensonge sur le mensonge, car nous ne vivons pas sous un régime de social-démocratie, mais de libéralisme mâtiné de sociétalisme agissant en écran de fumée. Dans l'urgence où nous nous trouvons, l'adversaire n'est pas le parti socialiste, mais notre difficulté à donner un discours clair qui fédère notre peuple dans la conscience de la lutte des classes telle qu'elle s'exprime aujourd'hui, piégée dans le consumérisme et la "solution" du crédit.

  48. Paulo 75 dit :

    @101
    Boycotter les élections, peut être mais comment se rendre audible lorsqu'il y a 60% d'abstention ? De toute façon, même avec 80% d'abstention les parlementaires seront bien élus et on en parlera quelques jours et ensuite, oublié.

  49. Donato Di Cesare dit :

    Merci à Jean-Luc de nous tenir informé et pour ces analyses, merci à tous les fidèles du FdG et merci à Jean-François91 de rappeler qu'un état européen peut aussi créer un secteur bancaire public. Ma crainte du moment est une nouvelle arnaque du PS pour diviser la vrai gauche(nous) et que se nomme Nouvelle Donne. C'est un nouveau combat, qui me semble difficile à mener tant les médiacrates leurs font la courte échelle. Il faut nous mobiliser pour dénoncer ce parti qui reprend le programme du FdG. On lâche rien !

  50. kontarkosz dit :

    @Jean-François 91.
    Merci de votre réponse à mes interrogations, j'ai beaucoup encore à apprendre en matière économique, c'est bien pour cela que je viens vers les camarades pour en comprendre les mécanismes et les solutions que nous pourrions apporter.


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