23déc 13

L’affaire Chevron

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Comme on le sait, je me trouve à présent en Équateur. La première difficulté de ce voyage politique aura été d’en fixer la date. Il me fallait trouver le moment où l'activité politique en France et en Europe est assez ralentie pour que je puisse m'en abstraire sans dommage pour l’action de notre mouvement. Mais il faut aussi arriver à temps ici, où le ralentissement de la trêve des confiseurs a également lieu. C'est ainsi que mon départ a été fixé au 15 décembre. Car, compte tenu des élections, il ne pouvait être question pour moi de reporter à la fin du premier semestre de l'année 2014 l'engagement que j'avais pris de m'impliquer dans la campagne du gouvernement de la révolution citoyenne en Équateur face à l'agression de la multinationale Chevron. Dans cette note, je raconte cette affaire et le combat qui doit être mené.

Amazonie 1

Au moment où je bouclais mes lignes j'ai découvert la sotte plaisanterie de François Hollande sur l'Algérie. Je la trouve extrêmement significative d'un état d'esprit. Elle exprime une forme d'arrogance que l'ambiance de la réunion a sans doute contribué à libérer. Car nous ne perdons pas de vue que le chef de l'État s'exprimait devant une association prétendument représentative d'une communauté qui ne s’y implique que très peu. Il participait en effet à une réception pour les 70 ans du CRIF, association qui est surtout connue pour son dîner annuel. Cet évènement mondain, haut lieu de toutes les vanités, est sans doute un des lieux les plus stupéfiants de notre pays. Les responsables gouvernementaux se bousculent pour y être invités, alors même que la laïcité de l'État devrait leur recommander exactement le contraire ! Une fois rendue sur place, ceux-ci se font admonester et tancer à propos de la bienveillance plus ou moins grande de leur gouvernement à l'égard de celui d'Israël, sujet qui, à mon avis, devrait être réservé aux dîners de l'ambassade de ce pays ! Enfin, cette association prétend délivrer, avec ses cartons d'invitation, des brevets de respectabilité. Les esprits faibles les savourent. Car, à l'inverse, elle prétend aussi  stigmatiser ostensiblement ceux qu'elle déclare « ne pas inviter ». Ainsi, l'an passé, l'association avait fait sonner tambours et trompettes pour faire savoir qu'elle « n'invitait pas le Parti Communiste ». Cette année, dans un amalgame encore plus insupportable compte tenu du contexte dégradé que nous connaissons, les mêmes ont décrété qu'ils n'invitaient pas, « le Front National naturellement pas plus que le Front de Gauche ». L'offense que contient cette assimilation autant que le communautarisme échevelé de la circonstance auraient dû conduire François Hollande à passer sa soirée ailleurs ou, au minimum, à ne pas se laisser entraîner par l'ambiance. C'est le contraire qui s'est produit, et je crois que cela fait sens. Bien sûr, le dommage passera. L’attention ira ailleurs, par distraction autant que par nécessité. Mais ces sortes de parole font un mal que des frivoles comme Hollande et sa cour ne mesurent pas ! Elles travaillent l’imaginaire collectif en flattant ses plus bas instincts, elles enkystent les préjugés les plus bornés, elles ont la fonction émolliente qu’ont dans leur domaine les prétendues « blagues » machistes ou racistes ! Pour trois qui rigolent, cent qui ont la nausée.

L’affaire de Lago Agrio, le cas Chevron

Amazonie 2

Il me faut réduire l'affaire qui m’occupe ici à ses traits essentiels. La compagnie Texaco exploitait en Équateur, dans la région de Lago Agrio, un gisement de pétrole. Un champ dont la taille a varié au fil du temps et des arrangements avec les gouvernements successifs. Quelques tentatives de résistance de l'État ont échoué, chaque fois dans des conditions que l'on devine. Par exemple, un président de la République assez nationaliste mourut ainsi fort opportunément dans un accident d'hélicoptère au moment où il s'apprêtait à refuser le renouvellement d'une concession, audace à laquelle renonça aussitôt son successeur. Texaco fut ensuite rachetée par Chevron, une multinationale pétrolière encore plus importante. Certes, Chevron intervient après la fin de l’exploitation en Equateur, mais en responsabilité des actifs et des passifs de ce qu’elle avait achetée. Son extraordinaire agressivité depuis le prouve !

L'exploitation se faisait dans l'Amazonie, loin des regards curieux, sous la protection d'une milice privée qui garantissait la sécurité des installations, l'ordre social et tout ce qui va avec ! Dans la zone concernée vivaient plusieurs tribus indiennes et des groupes de colons amenés là pour faire prospérer un nouveau lieu de peuplement. Pendant trente ans au total, le pétrole a coulé, la milice a maintenu l'ordre, les millions de dollars se sont accumulés, et ainsi de suite. Passons maintenant au cœur de l'affaire. L'exploitation du pétrole génère bien des déchets. D'abord, des fuites de brut lié à certaines phases de l'exploitation. Ensuite, des produits chimiques qui sont injectés à mesure que le forage s'accomplit, notamment pour empêcher les explosions. Et enfin, des remontées d’une couche d’eau qui se trouve à la surface des gisements et qui est largement chargée de métaux lourds. La maîtrise de ces déchets Amazonie 3et leur élimination fait l'objet de protocoles de travail et de méthodes très bien maîtrisées quand on le veut. Texaco les respectait pour ses exploitations aux États-Unis.

En Équateur, il en alla tout autrement. Pour quelques dollars de plus, mais à la fin du compte il s'agit de plusieurs millions, Texaco décida de se dispenser de toutes ces règles de travail. Ce n'est donc pas d'un accident dont il est question ici, mais d'une entreprise délibérée. Texaco creusait des sortes de « piscines » dans la terre et y déversait, sans aucune isolation de protection, tous les déchets que je viens de mentionner. Les premières contaminations se sont donc faites à mesure que les liquides étaient absorbés par le sol nu au fond des piscines, vers les nappes phréatiques. Puis sous l'effet de la pluie, lorsque la « piscine » débordait et que le pétrole et les autres produits se répandaient tout autour et ruisselaient à l'infini. Ce ruissellement se trouvait aggravé par une invention à prétention bienveillante. Il s'agit de tuyaux d’écoulement des trop-pleins. Ils étaient enfoncés sous la couche superficielle de pétrole, à la hauteur où se trouvait l'eau contaminée. Ce tuyau était censé évacuer l’excès d'eau au moment des pluies, très fréquentes dans cette région, pour empêcher le pétrole lui-même de se répandre. De cette façon, un ruissellement permanent a été Amazonie 4organisé, et la diffusion de la pollution considérablement aggravée.

Au moment de plier bagages la compagnie Texaco annonça l'existence de 160 piscines et affirma qu’elle les avait nettoyées. Un gouvernement corrompu lui en donna acte. En réalité, il est question de près de 1000 « piscines ». Et le « nettoyage » annoncé aura consisté pour l’essentiel à épandre sur les « piscines » une mince couche de terre après quelques ramassages symboliques et superficiels des déchets ! Comme beaucoup d'espèces végétales amazoniennes se contentent d'une très faible couche de terre pour étendre leurs racines, tout fut bientôt de nouveau couvert de végétation. Pour autant, le cycle de l’absorption, des débordements et des tuyauteries bienfaisantes n'était pas interrompu. La pollution a donc continué d'une façon d'autant plus dangereuse qu'elle était désormais en dehors de tout contrôle possible. A l’heure actuelle, la carte définitive des piscines n'est toujours pas établie. Je le répète : on voit bien là qu'il ne s'agit pas d'un accident mais d'une méthode délibérée. Rafael Correa, président de l'Équateur dit souvent que si la multinationale Texaco a cru pouvoir se permettre une telle pratique pendant plus de trente ans, c’est sans aucun doute parce qu'elle pensait que les indigènes seraient à jamais incapables de se retourner contre elle. Et que l'État équatorien serait pour toujours trop petit pour être de taille au combat. D’ailleurs, aujourd'hui, le budget de Texaco n’est-il pas sept fois supérieur au budget de l'État équatorien ?

On devine les résultats d'une pollution d'une telle superficie et d'une telle durée dans le temps : malformations des nouveau-nés, intoxications en tout genre, cancer, perte de bétail, pollution de toutes les eaux souterraines et de surface ! Ce sont les citoyens des communautés indigènes et de colons qui ont fini par prendre l'initiative. Ils avaient porté l'affaire aux États-Unis, là où se trouvait le siège de Chevron. Chevron voulut au contraire que le cas fût traité devant une cour équatorienne. Sans doute comptait-elle l'influencer plus facilement qu'elle ne l'aurait fait aux États-Unis avec un dossier technique aussi lamentable… Mal lui en prit. Car, entretemps, des changements politiques substantiels s'étaient produits en Équateur, et la justice y avait gagné en indépendance. C'est donc Chevron qui fut condamné à payer 9 milliards de dollars de dédommagement aux citoyens des communautés indigènes. Il faut insister ici sur un point très sensible. Les « affectados », c'est-à-dire les personnes concernées personnellement et directement par cette pollution, ne réclament pas d'indemnités pour Amazonie 5eux-mêmes ! Ils veulent que toute la zone soit réhabilitée écologiquement. Il est alors très frappant de voir que la multinationale a répliqué en présentant une plainte aux États-Unis contre l'association des « affectados », au motif que celle-ci serait une bande organisée qui tenterait une extorsion de fonds sur la compagnie pétrolière !

À partir de cette condamnation, l'action des protagonistes prend plusieurs directions. Les « affectados » exigent le paiement. Pour cela, notamment, ils ont engagé une action dans quatorze pays différents pour que la justice saisisse, sur les biens locaux de Chevron, les sommes dues. Cette semaine, pour la première fois, ils ont obtenu victoire au Canada ! La réplique de la multinationale a changé de cible immédiate. Elle argue du fait que le gouvernement de l'époque avait reconnu le nettoyage correct du site pour se tourner contre le gouvernement actuel. Elle lui réclame un dédommagement de 13 milliards de dollars. C'est plus de 20 % du budget annuel de l'État équatorien. Cela signifierait donc la ruine assurée ! Face à cette agression pour une affaire dans laquelle il n'était d'abord pas impliqué, l'État équatorien n'a que deux possibilités : transiger ou combattre. Transiger est une voie sans issue puisqu'elle suppose une responsabilité partagée qui n'existe pas dans ce cas et qui, en toute hypothèse, serait ruineuse. Combattre passe par un chemin de crête : d'un côté mener une bataille juridique implacable, de l'autre construire un rapport de force en interpellant l'opinion publique mondiale. C’est à la construction de ce rapport de force que j’étais appelé à participer. Il s'agissait d'aller sur le site, en Amazonie, et, à l'imitation de l'action de Rafael Corréa lui-même, mettre la main dans une de ces piscines dissimulées par une mince couche de terre et de végétaux, puis de la montrer aux caméras et aux appareils photo des médias qui acceptent de s'intéresser à l'affaire. Cette étape est franchie. Ce type de présence solidaire est d'abord un renfort local, qui permet d'amplifier la prise de conscience et la confiance en soi dans le pays lui-même. C'est pourquoi j’ai accepté également d’intervenir dans de nombreux médias équatoriens Amazonie 6pour expliquer le sens de mon geste et la signification universelle du conflit entre la multinationale, l'État équatorien et les communautés de citoyens amazoniens.

Reste la lutte de longue durée pour amplifier la connaissance du sujet et construire la mobilisation à échelle mondiale. Il y va bien sûr de la solidarité effective avec un des pays clef de la vague démocratique de l’Amérique du sud. Et cela dans une bataille très concrète. Car la multinationale ne vise ni plus ni moins qu'à mettre à genoux le budget de l'État. Ce qui est en cause, c’est donc tout le processus que déroule la révolution citoyenne en affectant les fonds de la rente pétrolière au développement social et à l'éducation dans le pays. On ne doit jamais perdre de vue quelle puissance est en réalité la multinationale Chevron. On se souvient du nombre de ses dirigeants et affiliés qui participaient aux gouvernements et aux administrations des Bush. On connaît son rôle dans l'incitation à la guerre d'Irak puis à celle d'Afghanistan, qui avaient toutes deux une importante composante pétrolière. L'entreprise consacre des millions de dollars à l'action de ses équipes juridiques, ses services d'intelligence et ainsi de suite. Le président Rafael Corréa l’a qualifiée de « corruptrice ». De la sorte nous voyons ici la première caractéristique de ce qui nous unit aux équatoriens dans leur combat. Ces sortes de transnationales sont les puissances dominantes de notre époque. Leur budget représente des multiples de ceux de très nombreux Etats. Elles ont une influence politique directe sur leur pays d'origine autant que sur ceux qui font les frais de leur convoitise. S'y ajoute un aspect qui nous implique de nouveau très directement.

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La multinationale cite l'État et le gouvernement équatorien devant une cour d'arbitrage. Peut-être mes lecteurs ont-ils déjà bien pris acte de ce que sont ces tribunaux d'arbitrage. L'arbitrage n'est pas la justice. Car la justice est fondée sur la loi qui applique des normes, et non sur des arrangements entre le faible et le fort lorsqu'ils sont cités devant elle. Et le fondement de la loi est la souveraineté du peuple qui la formule. Cet enchaînement d'idées est bien connu. Il décrit la société démocratique par opposition à l'ordre du plus fort. Jusqu'à une date récente, les tribunaux d'arbitrage n'étaient saisis que de conflit entre les entreprises. Ils étaient donc surtout chargés de réaliser des compromis. Dès 1991, dans mon livre « à la conquête du chaos » je signalais l'émergence et le rôle croissant de ces tribunaux privés. Je pointais leurs prétentions non moins croissantes à constituer le véritable ordre international protégeant les puissances de notre temps que sont les transnationales. Pour étoffer mon argumentaire, j’avais voulu rendre compte de l'importance du nombre des cas que traitait un de ces tribunaux installés à Paris. Celui-ci m'avait fait répondre Amazonie 7qu'étant tout aussi privé que les affaires traitées, il n'avait pas m'en rendre compte, quand bien même faisais-je valoir ma qualité de parlementaire… Mais, dorénavant, ces cours s’interposent entre un Etat et une entreprise sur une base juridique autonome qu’aucun peuple ne peut valider, amender ou annuler ! L'actualité de cette question est la suivante. Dans le grand marché transatlantique, les USA comme la Commission européenne souhaitent établir que le recours en cas de litige entre les « investisseurs » et les Etats seront des tribunaux d'arbitrage et non la justice nationale des pays considérés. Le Parlement français à adopté une motion disant exactement le contraire. Mais comme elle est passée par une procédure que je résumerai avec la formule « qui ne dit mot consent », je suis certain que, le moment venu, les habitués de la capitulation seront tous là en rangs serrés pour accepter le contraire. L'engagement aux côtés des Equatoriens dans ce dossier a donc une vertu d'éducation populaire autant que deux premières salves dans une bataille à venir sous nos latitudes.

Enfin, et peut-être surtout, l'affaire de la pollution à Lago Agrio en Équateur confronte, sur un sujet typiquement d'intérêt général humain, chacun à sa place, d'une part des communautés de citoyens, d'autre part un État démocratique et, enfin, une transnationale majeure. Les protagonistes autant que le sujet du conflit sont caractéristiques de notre temps. Ici est mis en scène un crime écologique. Mais il se présente comme un crime délibéré, à la fois contre l'écosystème et contre les droits Amazonie 8individuels des êtres humains qui sont impliqués. Le crime écologique prend ici une dimension de crime contre l'humanité, puisqu'il frappe indistinctement tout le monde dans le registre spécifique de l'identité humaine. Au cas précis, la défense du principe « pollueur/payeur » trouve une ampleur nouvelle. La multinationale Chevron est parfaitement consciente du rapport de force que nous établissons en portant cette affaire à la connaissance de tous, sans la laisser être enterrée au fond de la jungle du petit Etat équatorien. Sans doute est-ce la raison pour laquelle elle déchaîne une campagne d'image écologique dans les aéroports internationaux que je traverse… Je reviendrai bientôt, et dans ces colonnes, sur l'organisation de la campagne qui va se mettre en place en Europe où elle vient de commencer. Considérez que ces lignes sont déjà un appel. Il vous est possible de le répercuter en les extrayant pour en alerter vos propres réseaux personnels.


110 commentaires à “L’affaire Chevron”
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  1. So-so 01 dit :

    Avant toute chose, merci Jean-Luc, pour ce blog si lumineux que j'ouvre chaque jour en espérant y trouver de nouvelles analyses qui, parce qu'elles sont toujours si pertinentes, me remontent le moral. Il y a bien longtemps que j'ai découvert le danger que les transnationales faisaient encourir aux petits états. Pour ma part, ça fait quarante ans que je pratique le boycott, dans la mesure du possible évidemment, mais je ne suis jamais parvenue à convaincre autour de moi que c'était un vrai cancer pour la planète. Aujourd'hui, on voit le résultat ! La prise de conscience de la pollution viendra peut-être à notre secours. Sinon, je crains que les cours d'arbitrage ne prolifèrent comme un deuxième cancer qui se surajoute au précédent. Cette fois, il y a danger de mort pour notre biosphère.

  2. Alain Tétart 60150 74 ans dit :

    Effectivement, ces cours d'arbitrage devraient être interdites dans tous les statuts de sociétés créées ou à créer ! C'est peut être de cette façon que nous peuple Français nous pourrons recommencer à éclairer les états moins puissants que le notre. Nous fumes parmi les premiers à faire une révolution et depuis plus de deux cents ans des tas de peuples nous envient d'avoir eu le courage de virer ces seigneurs qui n'étaient que des saigneurs, malheureusement si les seigneurs se sont fondus dans la masse même en continuant d'exister, ils sont remplacés officiellement par ces supers capitalistes qui font le même travail de saigneurs, donc nous devons faire à nouveau une révolution pour que la loi reste la loi et uniquement la loi ! Quand Jean-Luc Mélenchon arrivera au pouvoir, l'une des premières lois à faire sera celle de faire noter dans tous les statuts des sociétés ce simple article qui interdira l'utilisation de ces cours d'arbitrages, ainsi finies les magouilles comme celles de Tapie et consorts ! mais surtout finies les attaques sur les peuples de cette planète ! Continue Jean Luc ton chemin de croix nous sommes et nous resterons avec toi Courage nous sommes là ! on ne lâche rien !

  3. lemetayerv dit :

    Même si je ne crois pas trop à la prise en compte des pétitions par nos dirigeants. Se pourrait-il qu'il y en ait une au niveau internationale qui dénonce et condamne la sté Chevron. Cela ne changerait peut être rien sur le fond mais elle pourrait servir à montrer que les populations savent ce qui se trame en Equateur et montre la solidarité des peuples entre eux, ce qui participerait aussi au rapport de force. Ne serait ce que pour montrer aussi que les peuples du monde entier ne sont pas dupes des mensonges, des forfaitures de Chevron et notamment de ceux qui la dirigent. C'est psychologique, les menteurs n'aiment pas être démasqués.

  4. jlb dit :

    Merci Jean-Luc pour un article encore si lumineux !

  5. tchoo dit :

    Là on voit combien la lutte doit prendre de multiples facettes, comment la souveraineté des peuples est attaquée de toutes parts.
    Ces tribunaux d'arbitrages sont une véritable forfaiture, dont on devra tenir comptabilité à nos hommes politiques, parce que je doute, même si il ne faut pas renoncer à la lutte tout au contraire, que l'ensemble de nos concitoyens prennent conscience suffisament tôt des enjeux pour l'empêcher, comment pourrons nous faire pour retrouver cette souveraineté que l'on nous enlève? quels moyens aurons nous alors à disposition?

  6. avantipopolo dit :

    Bravo pour cet exposé clair,lumineux, indice d'une pensée organisée et clairvoyante, nous devons bien sûr tous suivre JL Mélenchon dans sa lutte contre la pollution par les grands groupes américains ou européens mais qui ont des ramifications partout. J'espère que cet article aura beaucoup d'écho, y compris parmi EELV qui peine à prendre position, y compris sur les pollutions subies ou à venir: algues vertes, élevages aviaires, porcins, piscicoles intensifs, prospection de gaz de schiste, énergie nucléaire fournie par des centrales hors d'âge, avec l'aval du gouvernement auquel participent des ministres issus de ce parti.

  7. Le Gall dit :

    Pour celles et ceux qui auraient encore quelques doutes sur cette nouvelle forme d'impérialisme, il existe également un "grand marché transpacifique", dont l'activiste américain David Swanson dévoile les horreurs dans une allocution (très comparable à ce billet sur Chevron) que le site "Le Grand Soir" a publiée sous le titre'Le Terrible Plan Ploutocratique".
    Que les fêtes soient douces aux lectrices et lecteurs de ce blog (et à son auteur)

  8. pichenette dit :

    Illustration parfaite de l'univers de science fiction voulu par des groupes à la recherche de la toute puissance, quelques individus anéantissant les peuples qu'ils transforment en cobayes, en esclaves. La complaisance par ignorance, lâcheté, corruption se transformant en complicité laisse la voie libre à ces massacres organisés. Les rapports de forces sur le plan financier et ce qui en découle sont complètement déséquilibrés. Aussi ce sont des stratégies d'action qu'il faut inventer à tous les niveaux, ne pas laisser sur le côté des idées, des personnes qui peuvent paraître mineures.
    Tout le monde vivant est concerné, c'est la qualité de la vie sur cette Terre qui est en jeu. La dette écologique doit être reconnue sur le plan international. Pas de repli sur soi. Les jeunes doivent être impliqués en première ligne, quel avenir? Il faut les écouter, tenir compte de leurs propositions! En France, les huiles et gaz de schistes dont les forages sont faits sont une réelle menace et la forêt amazonienne c'est le patrimoine de tous.
    Tant que l'on ne choisira pas d'adapter nos modes de vie à nos réels besoins vitaux en fonction de la finitude des ressources, des pollutions génocidaires, les extractions forcenéeset les conflits induits vont se poursuivre.
    Ces libéraux sont des génies, ils inventent tout ce qui peut les servir, tribunaux d'arbritage tapis déroulé, sous l'oeil éteint de politiques béats, à nous de devenir plus géniaux!

  9. el jefe dit :

    salut
    une video ici de J.L. Mélenchon en amazonie en espagnol
    Hasta la victoria siempre!

  10. gjpf dit :

    Merci JL, j'apprends beaucoup à vous lire et à vous écouter. Je suis content d'être présent à vos côtés.
    On lâche rien!

  11. Adrien dit :

    Merci JL Mélenchon pour ce "spot" lumineux qui nous conforte dans nos analyses. Pourquoi ne pas lancer une pétition en ligne pour soutenir le peuple Équatorien et par effet boomerang permettre une plus large sensibilisation de tous les citoyens.
    Quant au Président de notre pays, votre phrase et tellement juste : "Je la trouve extrêmement significative d'un état d'esprit. Elle exprime une forme d'arrogance que l'ambiance de la réunion a sans doute contribué à libérer."
    C'est dire tout ce qui doit être évoqué sous couvert de blagues dans leurs réunions "d'entre-soi", au point qu'il n'arrive même plus à se retenir dans sa fonction de Président, c'est dire des autres. Super pub subliminale pour le parti xénophobe. On connaît ces hypocrites qui vous balancent une vérité sous forme de "boutade" et en fonction de votre réaction ils vous retournent, " mais c'est pour blaguer !"
    " "Oui, cela en fait rire deux ou trois, mais cent en ont la nausée."
    Mais les esprits enregistrent dans leur subconscient cet infime message qui ressortira dans une circonstance similaire et permettra cet "enkystement" idéologique si néfaste.
    Bonnes fêtes de fin d'année. Que 2014 soit l'année des victoires Municipales et Européennes, tremplin d'un futur Ecosocialisme plus Humain.

  12. Démolition Programmée dit :

    On voit à l'oeuvre, à grande échelle et avec des complicités multiples, la démolition programmée de tout ce qui faisait le bien vivre sur notre planète. Dévoiler les agissements passés (30 ans !) et présents des destructeurs/profiteurs est urgent. Que ce soit le PG qui s'investisse dans cet immense chantier alors que cela fait des années que l'on entend des discours sur l'écologie met en évidence, une fois de plus, la pertinence de ses choix politiques.

  13. Michel B dit :

    Voilà qui illustre bien le bien fondé de L'écosocialisme.

  14. L'écossais dit :

    Bonjour à Jean-Luc et tous les camarades. J'ai connu de manière plus modeste mais toute aussi redoutable le passage par un tribunal arbitral qui m'a conduit assez rapidement devant un tribunal de commerce, pour me retrouver après un combat perdu d'avance, complètement déchiqueté et surtout ruiné à vie... Mon histoire n'a ému personne, rassurez-vous! Alors quand je vois Jean-Luc dénoncer tout ce qu'il dénonce en se faisant railler par tous les observateurs avisés, à priori j'ai le même sentiment que beaucoup, d'entendre des "paroles pour rien"... Pourtant billet après billet je sens quelque chose qui monte sans pouvoir le décrire. Des petites choses se font dans des petits coins avec des gens qui ne veulent plus entendre parler de cet ordre imbécile devant lequel se prosternent tous ceux qui sont supposés nous conduire vers la croissance qui va nous sauver, enfin les sauver... Tenez bon Jean-Luc, car il y a des virages qu'ils ne savent pas négocier... Plein de gens vous suivent sans rien dire parce qu'ils ne savent pas encore ce qui peut se passer quand quelques cons dont je suis se mettent à marcher au milieu de la route. Soyons patient, un exemple en déclenche un autre, et c'est pas la finance toute puissante qui pourra y faire grand chose croyez moi!
    Il ne faut rien lâcher.

  15. rayana dit :

    Ils seront nombreux ceux que nous devrons un jour juger pour crime contre l'humanité ! En attendant, bien faire circuler l'info sur les tribunaux arbitraux, dont la majorité de nos compatriotes n'ont jamais entendus parler. Merci Jean Luc de porter si haut la flamme de l'écosocialisme.

  16. Pierre Magne, parti de gauche. dit :

    "Le crime écologique prend ici une dimension de crime contre l'humanité"

    En plus d'être un crime écologique, c'est un crime contre la démocratie. Comme nous le montre l'exemple de l'Equateur et de Chevron, avec le Grand Marché Transatlantiques et sa justice qui se fera par des tribunaux d'arbitrage, viendra la fin de la Démocratie en France, en Europe. Ce sera toujours la Loi du plus fort qui l'emportera !
    Et i y aura toujours des Pierre Laurent, des Ian Brossat pour se vendre. Honte à eux ! Traitre un jour, traitre toujours !

  17. pascal des landes dit :

    Bonjour camarades,
    Tout à l'honneur du PG cette mobilisation pour l'Equateur et les victimes de Chevron, Texaco et autres multinationales, qui entendent faire de la justice leur chose. On est passé du fait du Prince au fait de leurs profit aux dépends des peuples et de l'intégrité écologique des nations. On le voit bien dans cet exemple. La lutte contre la toute puissance financière et des multinationales, la lutte contre la corruption, la lutte contre l'évasion fiscale sont des outils essentiels dans l'écosocialisme. En effet, si l'Etat Equatorien veut contrer Chevron et Texaco, alors il lui faudra démontrer l'illégitimité des décisions des prédécesseurs de Rafael Correa, soit démontrer que les expertises précédentes étaient non sincères, ou mieux qu'il y a eu corruption. Ce n'est pas chose simple les multinationales, s'appuyant à leur profit sur le principe de continuité de l'Etat. Ce combat est devenu celui des révolutions citoyennes. Ce sera aussi le nôtre. Outre les armées d'avocats que ces firmes mobilisent, il faut aussi se poser la question de la privatisation de ce que Jean-Luc Mélenchon appelle des milices, et qui constituent des armées privées qui notamment au Congo et autour des grands lacs, en Afrique centrale ont anéanti les Etats, pour ouvrir des boulevard dans l'exploitation des métaux précieux des circuits intégrés pour des firmes informatiques et téléphoniques. Le Coltan tue autant que le pétrole actuellement.

  18. tchoo dit :

    Quels médias nationaux vont relayer cela? On peut faire confiance à JL Mélenchon pour porter cette parole, mais le relaieront-ils?

  19. chan dit :

    "Jean-Luc Mélenchon se fait railler par tous les observateurs avisés quand il dénonce ce qu'il y a à dénoncer"...
    Ajourd'hui aux Matins de France culture, j'ai pourtant entendu les mêmes dénonciations, mais dans la bouche de Gaël Giraud, économiste chercheur au CNRS et jésuite. A quand Jean-Luc Mélenchon invité à cette émission ?

  20. jay dit :

    Circulez il n'y a rien à voir. C'est le message des grands médias aux ordres des groupes multinationaux qui pillent la planète et qui pratiquent "la terre brûlée", jusqu'au jour où...
    Merci à toi ami et camarade, d'ouvrir la voie de l'écosocialisme, de nous montrer les possibilité d'une exploitation raisonnée de la mer, du rêve d'une société qui saura enfin partager, loin de cette frénésie de croissance, de profits sans cesse plus importants pour une minorité, Sus aux privilèges. Portons haut et fort notre drapeau pour changer de société et pour une 6ème République.

  21. jeannine dit :

    bonsoir Monsieur,
    trois qui rigolent, cent qui ont la nausée
    Avant de continuer la lecture de votre billet, je désire dire simplement que je fais partie des cent qui ont la nausée, pour les propos tenus en "plaisantant" et par le fait d'être amalgamée en tant que citoyenne du Front de Gauche avec d'autres qui sont a l'opposé de mes idées par les gens de cette association incroyable d'imbécilité en décidant qui est "invitable" ou pas. En nous ignorant, je considère que c'est un honneur de ne pas faire partie de leurs relations.

  22. Caouec dit :

    Le président équatorien "opportunément" disparu lors d'un accident d'avion dans les années 80 et dans ses premières années d'exercice du pouvoir après une période dictatoriale s'appelle Jaime Roldos. Un homme et un politique brillant, issu d'un parti que les dictatures militaires ont essayé de réduire au silence, en vain. Roldos annonce le Rafael Correa actuel.

  23. jhenry dit :

    Ceux-là mêmes qui il y a quelques années n'en finissaient pas d'instruire le procès...

    [Edit webmestre : Hors-sujet ! Sur le billet précédent je dis pas, mais sur celui-ci on n'instruit qu'un seul procès : celui de Chevron-Texaco.]

  24. de Pelseneer Tristan dit :

    Félicitations J-L! Comme pour le problème du barrage hydro-éléctrique au Brésil, la question est de savoir comment interresser la masse, le petit consommateur, le joueur du Loto, celui qui fait des crédits ou l'utilisateur de capsules de café "What else", l'ouvrier qui veut satisfaire son patron en travaillant à perte jusqu'à sa mort, le buveur de Coca, le propriétaire qui n'isole pas les appartements dont les charges sont aux frais des locataires, les commercants qui éclairent leurs boutiques 24h/24, les mairies qui utilisent des canons à neige pendant l'hiver, les gouvernements qui ne s'inquiètent guère de la joie de vivre de leurs citoyens, le conducteur qui laisse tourner son moteur pendant qu'il envoie un SMS, les préféctures qui illuminent leur département sans vouloir loger ou trouver de l'emploi aux personnes motivées, bref, aux négationnistes qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, etc. Continues comme ça gringo, tu donnes un peu d'espoir. Les médias pourraient peut-être commencer à parler de ces dossiers interressants un de ces quatres. J'étais là à Paris mais trop peu ont suivi !

  25. MAURICE jean-pierre dit :

    Je connais peu d'hommes politiques qui vont se mettre les deux pieds dans la "m****" pour la dénoncer ! Bravo donc à Jean-luc Mélenchon pour ce billet qui montre à quel point ces entreprises gigantesques peuvent tuer nos démocraties déjà bien mal en point. Combien de temps les citoyens de tous les pays vont-ils courber l'échine devant ces entreprises titanesques qui écrabouillent l'humain et l'environnement ? Je ne sais pas si l'action de Jean-luc Mélenchon apportera un quelconque soutien aux équatoriens mais je sais par contre qu'il a très bien fait d'entreprendre ce voyage car le problème soulevé est central. Je vais m'empresser de faire circuler le compte-rendu de son voyage, non pas pour faire de la pub pour un parti politique mais pour la pertinence de la cause.

  26. ZENATI dit :

    Jean-Luc Mélenchon je salue, votre courage pour dénoncer ces prétendus super puissants qui gouvernent le monde, mais en fait qui entraînent le monde vers les pires catastrophes. [...] On voit bien (encore une fois) que vous êtes un authentique homme de coeur. Merci

  27. ludo dit :

    Oui, j'aime l'Ecuador, ce pays est un paradis. C'est le seul pays au monde ayant inclus la notion de "bien vivir" dans sa constitution, c'est à dire vivre bien dans le respect de la nature, faune et flore et des peuples qui y résident, tout cela en harmonie. Alors oui, il faut aider ce pays contre la pieuvre multinationale Chevron.

  28. magda corelli dit :

    @El jefe 9
    Beau spot. Jean Luc Mélenchon nous transmet son indignation. Les Verts feraient bien de moins intriguer (je ne parle pas des militants de base) et prendre à bras le corps ce combat avec le Front de gauche. Enfin, une partie du Front de gauche, car en s'excluant de la doctrine de l'Eco-socialisme la direction du PC en a encore fait une bonne.
    Qui sait, un jour le CRIF invitera le FN. A force de dédiaboliser ce mouvement cela paraîtra naturel. Avec en prime de bonnes blagues antisémites pourquoi pas, avec un coup de trop dans le nez ça arrive dans ce genre de pince-fesses !

  29. Lilly54 dit :

    Bonsoir Jean-Luc, bonsoir Amis. Tout simplement merci pour ta pugnacité, ton courage, et ton partage incessant. En Lorraine, on fore pour trouver du gaz de houille et on ne sait où partent les déchets. Ce soir, à Drancy, un wagon radioactif déraille. Hier le feu vert était donné à NDDL. Et ainsi de suite comme tu dis si souvent. Pauvre planète, pauvre multitude humaine qui souffre pour le plaisir d'une poignée de rapaces. Le combat a toujours été difficile mais je crois qu'on atteindra très bientôt les limites du supportable. 2014 sera rude. A toi et aux tiens bonnes fêtes de fin d'année. A vous tous camarades, bonnes fêtes.

  30. Jeanne MOLL dit :

    Bonjour,
    Merci pour tous ces éclaircissements et le plaisir de vous lire. L'information commence à bien se diffuser sur les réseaux sociaux. J'aimerais savoir comment on peut organiser concrètement le boycotte préconisé de Chevron et savoir si une pétition mondiale circule. Est-ce que cette lutte est connue du peuple américain ?
    On lâche rien du tout, on n'a pas le choix ! Portez-vous bien, cher Jean-Luc.

  31. Jonathan L. dit :

    Merci pour ces éclaircissements, c'est toujours un plaisir de vous lire. Je partage l'avis selon lequel un vent d'égarement souffle sur le Front de Gauche, mais je prend en compte la tempête qui souffle sur le paysage politique français. Faisons confiance en notre intelligence pour toujours trouer ces nouvelles énergies que les autres partis nous envient au point de nous imiter.
    Et joyeuses fêtes aux Mélenchons!

  32. Hold-up dit :

    @ 30 Jeanne MOLL
    "Est-ce que cette lutte est connue du peuple américain ?"

    Un film intitulé "Crude" et réalisé par Joe Berlinger, auquel ont participé le président actuel de l'Équateur, Rafael Correa ainsi que les cofondateurs de la Rainforest Foundation, qui retrace le long combat juridique contre "Chevron Toxico" date de 2009. Il a reçu de nombreux prix internationaux dont celui du festival Sundance, le principal festival américain du film indépendant. Le film n'est toujours pas traduit en français mais on peut le trouver sur le net en langue anglaise. Chevron a tenté de faire interdire la présentation du film "Crude" mais sans succès. Sur le site Viméo, on peut voir un autre témoignage audio-visuel intitulé "The true story of Chevron's Ecuador disaster". Voici pour des informations complémentaires.

  33. educpop dit :

    Les réunions entre les responsables des trans-nationales, le personnel juridique à leur solde et leurs complices politiques se tiennent dans les grands restaurants. Ils y sont accompagnés de services de sécurité privés ou non et ne se privent de rien avec une infinie arrogance. En cette veille de Noël il faut lire le message de Jean-Luc Mélenchon comme un hommage à ceux qui célèbrent l'humanité préservée dans la frugalité. Les abus du système capitaliste imbécile et cruel trouveront sûrement leur fin quand la chaîne va craquer quelque part, n'est-ce pas le voeux que nous formulons de tout notre coeur ?

  34. Laurent Loubère dit :

    La société Chevron-Texaco est de toute façon coupable de pollution. Quand qui que ce soit commet un délit, il est tenu de réparer sa faute. Il n'y a pas à tergiverser ! Chevron doit rendre à la forêt la propreté qu'elle avait avant l'apparition de ses poubelles !

  35. passant dit :

    Merci beaucoup pour cet article. Je tiens à signaler que Chevron poursuit son activité malfaisante également en Europe. Je vis en Roumanie depuis deux ans et Chevron y projette l'exploitation de gaz de schiste et fait tout le lobby nécessaire à la réalisation de ses affaires. Récemment le gouvernement de Victor Ponta (social-démocrate, décidément...) après avoir juré la main sur le cœur pendant les élections qu'il refuserait le projet s’apprête à donner carte blanche à Chevron. Les premières expropriations commencent, les premiers à être réveillé par l'odeur nauséabonde venant de leur jardin commencent à gueuler...
    Si certains d'entre vous sont à Bucharest venez au manifestations, on y défile en chantant: "un réveillon, sans Ponta et Chevron"

  36. lemetayerv dit :

    Il faudrait porter à la connaissance de tous, les noms et les photos des personnes responsables et décisionnaires de la politique capitaliste de ces sociétés (Areva, total, Texaco, Chevron, les banques et autres grosses industries...) sinon pour le commun des mortels c'est comme si on s'attaquait à des fantômes. Ces fantômes qui se permettent tout sous couvert d'anonymat. Avec la mention "attention cet homme ou cette femme est dangereux/se pour l'humanité" et y indiquer son crime. Et afin que les peuples le/la ou les reconnaissent comme les condamnés de droit commun qu'on nous montre à la tv qui eux n'ont pas le droit à l'anonymat. Parce que Chevron qu'est ce que c'est ? Une entité, un groupe, du matériels, des structures des salariés surexploités qui s'appelait Texaco avant, qui s'appellera certainement autrement plus tard (pour faire la même chose ailleurs, pourquoi pas chez nous, les vautours du gaz ou pétrole de schiste tourne au-dessus de la France souvent sans qu'on le sache et attendent le moment pour piquer). Des noms, des noms et des visages !

  37. jean ai marre dit :

    Bravo et merci d'avoir posté ce billet sur la logique de l'exploitation de notre planète. Ne nous privons pas de faire courir cette information sur les réseaux. Une pensée particulière pour la déforestation de la forêt Amazonienne, poumon de notre terre. Il est grand temps de dénoncer ces gâchis, avant que l'inexorable soit fait. Je pense tout naturellement à l'Afrique, qui est colonisée par les chinois pour faire de la culture intensive, au risque d'avoir dans quelques années des terres polluées et incultivables. Il en est de même dans les pays de l'Est où ce sont des Français qui louent les terrains et exploitent hommes et champs. J L Mélenchon en défendant l'écosocialisme, est à la tête d'un mouvement de grande ampleur, c'est le défi de ce siècle.

  38. durluche dit :

    Ce qui se passe en Equateur nous pend au nez, comme le dit lilly54, ça craint en Lorraine (déchets de forage) et que dire des friches industrielles chez nous, des sols pollués qui sont laissés à l'abandon par des entreprises qui n'existent plus et dont personne ne veut (la dépollution étant à la charge du nouveau proprio). Chez nous les grands voyous sont connus, les grands groupes qui travaillent dans l'environnement. Ils font de gros bénéfices depuis quelques années en faisant payer le traitement des déchets au prix correspondant aux normes Françaises (pas forcements bien respectées) mais comme des acteurs européens sont moins chers, ils revendent ces déchets qui finissent soit dans les pays de l'Est via l'Allemagne soit en Hollande pour faire des polders ou encore pour remblayer les mines de sel Allemandes. Le jour ou on voudra leur faire rendre des comptes, les Suez et Veolia passeront par un de ces fameux tribunaux, c'est sûr.

  39. Nicolas.B dit :

    J'imagine que le cas de l'Equateur n'est pas un cas isolé, combien de peuple sous le joug de dictature soutenues par ses grands groupes et autres étactueurs, subissent les méfaits de l'exploitation et spoliation de leur richesses. Pourvu qu'ils puissent répondre de leurs actes devant une juridiction impartiale. En attendant combien de malheur et de misère répandues dans ce monde, la main noire du marché est bien visible, on y voit l'aboutissement de leurs agissements nauséabonds. Merci d'avoir porter l'écosocialisme au niveau Européen, bien qu'il y en est encore pour chipoter. Rester indépendant, libre de ses actes n'est pas toujours facile, qu'on soit sénateur smicard ou clochard, malheureusement. La VIe république est notre seul espoir de sortir de cette spirale infernale, leur camisole libérale et capitaliste n'est pas encore totalement installée. Ce coup de projecteur sur Chevron et l'Equateur, si il pouvait en réveiller certains en France ça serait déjà çà de gagner, pour d'autres cela relève du dieu marché et comme le paradis en son temps il y a maintenant la croissance comme terre promise et la fatalité s'appelle tina. Après de telles souffrances ou saignées, quand la croissance reviendra ce sera le paradis sur terre! y a que les bonnets rouges pour le croire.

  40. Valérie de Saint-Do dit :

    Merci à Jean-Luc Mélenchon de se mobiliser contre Chevron en Equateur, et au passant de rappeler que cette multinationale sévit aussi en Europe! Un lien sur la résistance des Roumains qu'il serait bon de soutenir aussi et aussi sur celle des Polonais confrontés à la même pieuvre !

  41. JULES IMPRÉCATEUR dit :

    C'est aussi pourquoi il faut défendre, renforcer et développer une Alternative de Gauche en France et en Europe pour participer à cette résistance planétaire.
    Le Front de Gauche est un espace commun entre les formations de Gauche, une interface commune avec les citoyens, un lieu où se définissent et s'organisent des mobilisations et des actions communes. Si les résultats ne sont pas encore à la hauteur des rêves les plus fous, ils sont déjà là, en dépit des obstacles qui sont dressés et des entourloupes politiciennes qui tentent de l'amoindrir, l'affaiblir et pour certains le faire disparaître. Le New deal fut une solution adaptative du capitalisme aux désastres économiques, humains, et guerriers, qu'il avait engendrés. Si "Nouvelle Donne" est en une resucée, "tout changer afin que rien ne change", les dominants continueront à dominer, à spéculer, à vampiriser les dominés.
    Pour ma part, ce qui me paraît la solution la plus adaptée est celle du Front de Gauche sur les objectifs, la stratégie pour une Alternative. Pour notre part, ce que nous pouvons [devons...] faire, c'est nous engager : pour réaliser la mobilisation et le rassemblement des citoyens de Gauche, pour la matérialiser en un Mouvement du Front de Gauche auquel chacun pourrait adhérer pour unir les forces éparpillées dans un outil collectif.
    C'est cela qui m'intéresse et peut donner un sens à ma vie.

  42. j.lou dit :

    Il est bon pour un peuple d'être instruit. Sorti de son ignorance, un peuple peut aller au devant des problèmes qu'il peut rencontrer. La connaissance des enjeux dévoilés au grand jour peut permettre d'anticiper et de se forger une défense pour conserver une bonne vie. L'expérience des peuples latino-américains peut aussi nous convaincre d'être beaucoup plus vigilants et de ne pas baisser la garde face à ce projet nord américain. Cela, tous les français peuvent le comprendre à conditions de l'entendre. Il est à mon sens beaucoup plus difficile de démontrer que l'organisation administrative actuelle de l'Europe contribue à collaborer à un tel projet commercial. En indiquant clairement les personnes responsables des décisions et des orientations européennes peut-être que les français pourraient y voir plus clair dans cette construction de l'Europe dont Victor Hugo aurait certainement dit: "Qu'elle est un bonne chose mal faite ".

  43. Ouilya dit :

    Bonsoir, amies, amis,
    Plus que jamais derrière et avec Jean-Luc Mélenchon. Je ne vais pas répéter ce que vous exprimez si bien mais je tiens à vous souhaitez un joyeux réveillon à toutes et à tous ainsi qu'à notre webmestre bien évidemment !
    Sachez que vous êtes de ma famille et que vous avez une place importante dans mon coeur et mon esprit. A votre santé, à nos luttes, à notre union fraternelle.

  44. Khajidu dit :

    Bonjour camarade partageux, et de très bonnes fêtes à toi. Reviens-nous en forme ! Nous aurons besoin de ta pugnacité pour les luttes à venir, à commencer par celle-ci, que tu nous décris si bien, et tant d'autres à travers le monde que les camarades ont déjà mentionnées.
    De très bonnes fêtes également à tous les camarades qui te lisent.

  45. Hélène Lacheret dit :

    Bonjour à tous, si on va sur Wikipédia, on se rend vite compte que le boycott n'est pas si simple, car en dehors des carburants, des additifs et des lubrifiants, Chevron ne produit pas grand chose. Il n'y a pas d'enseigne Chevron comme il y en a pour Total (que je boycotte déjà depuis très longtemps). Si quelqu'un sait sous quelle appellation les carburants Chevron sont commercialisés en France, ça pourrait nous être bien utile. Et pour limiter l'emprise des pétroliers sur nos vies, pensons co-voiturage. Très bonne fin d'années à tous, en 2014, on lâche rien !

  46. Alain Tétart 60150 74 ans dit :

    @Hélène Lacheret
    Déjà demander à votre assureur AXA de reprendre l'argent que celui-ci a investi dans le capital de Chevron (16ème société mondiale en CA) ou il a environ 3,5 % du capital et ce n'est pas rien, et changer d'assureur si celui-ci ne fait rien pour reprendre ces investissements et les replacer dans des industries ou petites entreprises françaises, ensuite il faut savoir que cette société exploite une raffinerie à Gonfreville larcher prés du Havre et emploie plus de 600 personnes et commercialise sous la marque Oronite des produits additifs pour les carburants et huiles de toutes sortes pour les véhicules. La loi n'autorise peut être pas à conseiller le boycott des entreprises mais rien n'empêche de faire pression sur ceux qui investissent dans le capital de telles sociétés. Face à de telles sociétés nous ne sommes rien. Mais vous avez raison il ne faut rien lâcher, et nous ne lâcherons rien. Si cette société à l'un de ses sièges sociaux au Brésil, vous pouvez être sure que les impôts qu'elle paie en France sont minimes comme pour Total, et comme vous voyez que le Brésil vient d'accorder l'extraction dans 70 lieux pour le gaz de schiste vous comprenez mieux !

  47. Caouec dit :

    Ce qui est frappant en Equateur c'est de voir l'opposition à Correa reprocher à ce dernier de se résoudre à exploiter le pétrole du Yasuni [...] et de se déchaîner sur les réseaux sociaux et la presse alliée. Par contraste, rien sur les dégâts de Chevron-Texaco depuis 30 ans, sur l'atteinte à la souveraineté de l'Etat équatorien que représente la demande financière de cette société rapace. Il est vrai que cette opposition a été plus ou moins liée aux diverses autorités qui ont pu se laisser corrompre dans cette affaire au fil des ans. Illustration éclatante de ce que sont les "vende patrias".

  48. mimi dit :

    L'affaire Chevron ! C'est bien, c'est loin, mais c'est bien d'en parler.
    Ne serait pas plutôt aux Verts d'en faire l'actualité ou de les inviter à en faire l'actualité, car le Francais qui est prêt à faire le pas pour le FdG, qui est dans la mouise, qui fait ses courses aux restos du coeur, qui est chômeur en ce moment, intellectuellement n'est pas près à intéresser au pays de l'Equateur, je pense que J-Luc serait plus efficace chez nous, car la presse, la radio, la télé nous parlent de futilités gastronomiques, de mauvaises plaisanteries politiques. L'huma de ce vendredi nous parle des salaires mirobolants des patrons du CAC40 et que le retraité de chez PSA ne serait pas le seul ni le premier. Reviens J-Luc, les laisse pas faire, les municipales c'est du peu au jus.

  49. sergio dit :

    @ mimi
    Sur le coup j'ai eu la même réaction que vous à propos de ce nouveau combat lointain, mais en lisant entièrement le billet, j'ai mieux compris que tout se tient : le mépris et la cupidité des puissants en Equateur comme en France intoxiquent la terre comme ils intoxiquent les esprits et la vie quotidienne des citoyens. Conduites impunies car "tout se tient" aussi entre pouvoirs financier et politique et médiatique. Certes les vidéos en lien montrant des habitants en chemise sous un beau soleil et défendant le "bien vivir" avec un gouvernement progressiste, rendent notre début d'hiver français sous la férule hollando-medefienne, bien triste. Mais polluer un petit pays revient bien à bousiller l'Humain pour un profit prédateur de multinationale.
    Très bonnes fêtes à toi Jean-Luc, à tous les tiens et à vous tous du blog, PG et FdG, porteurs de ce bel idéal de reconstruction de la République, république tournée vers toute la planète.

  50. Denis F dit :

    " Peut-être mes lecteurs ont-ils déjà bien pris acte de ce que sont ces tribunaux d'arbitrage."

    Oh que oui ! J'en veux pour exemple l'affaire Tapie vs Crédit Lyonnais et son extraordinaire montant de 403 millions d'euros pris dans les poches des contribuables, affaire dont on ne parle pas beaucoup sur ce blog. Pour cause, Bernard Tapie fut protégé successivement par François Mitterrand et son premier ministre Bérégovoy, la gauche socialiste dans toute sa splendeur de duperies et de connivences financières, puis ensuite par Nicolas Sarkozy et sa ministre des finances Madame Lagarde. Cette affaire devenant la plus grosse affaire d'état de la cinquième république. À quand un billet sur cette affaire qui nous concerne tous de prime abord.


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