16déc 13

De Bogota

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Je suis de nouveau sur les grandes distances. Pour la deuxième fois de l’année, je suis en Amérique latine, au milieu de mes dix voyages internationaux de l’année. Je me rends en Equateur, à l’invitation du gouvernement de ce pays. C'est le début d’une campagne de longue haleine pour moi, comme on le verra. Il s’agit pour l’instant de participer à l’opération des témoignages internationaux contre la multinationale « Chevron » qui a souillé l’Amazonie, comme deux ou trois pétroliers en même temps l’auraient fait en s’échouant sur nos côtes. Laquelle multinationale fait à présent un procès à l’Etat Equatorien et met en jeu un de ces tribunaux d’arbitrage. Tribunaux privés qui sont l’avenir lamentable du droit international, en violation de la souveraineté des peuples et des lois que votent leurs députés. Ce sera bientôt à l’ordre du jour en Europe si le Grand Marché Transatlantique est créé, car les Etats-Unis et la Commission Européenne en sont partisans. De tout cela, je ne parle pas cette fois-ci, mais dans mes prochains posts, après que j’ai commencé mes pérégrinations. Mardi et mercredi, je serai en Amazonie.

Ici, je retiens seulement ce qui me revient au cœur au moment d’écrire. J’ai commencé la semaine par le procès de Béthune, que j’ai engagé contre Marine Le Pen à propos du faux tract à mon nom qu’elle a fait distribuer pendant notre affrontement dans la législative du Pas de Calais en 2012. Puis j'étais au Parlement européen, où ce procès m’a fait rater quelques grands dossiers, mais où j’ai eu fort à faire. D’abord parce que j’ai participé a une réunion publique, à l’Université de Strasbourg, sur le sens du texte « Horizon 2020 » de l’Union européenne à propos de la recherche. Ensuite, dans le travail parlementaire. En témoigne mon blog Europe, auquel je vous renvoie, comme je voudrai que vous le fassiez pour suivre ce qui se passe à ce niveau de réalité, si obscur pour tant de Français. Il y a six ans que je tiens ce blog avec mes collaborateurs. Des centaines de votes sont ainsi expliqués et les fiches argumentées sont mises à disposition pour une très grande proportion de textes. Pour cette session, mes visiteurs pourront assister à un fait doublement rare : ma prise de parole effective. C’est-à-dire orale et non écrite (puisque je me défoule à l’écrit de tout ce que je ne peux faire à l’oral). Rare d’abord parce que je n’ai (presque) jamais la parole. Cela non seulement du fait du peu de temps dont dispose mon groupe, mais aussi du fait que pour ce qui revient aux Français, il faut encore partager entre nous, opération qui n’est pas toujours simple, même quand tout le monde y met de la bonne volonté. Rare ensuite parce que je fais un discours… d’une minute ! Ce qui n’est pas mon « format », comme on le sait…

L’évènement européen de la semaine, c’est la capitulation du SPD devant Merkel. L’onde de choc de cet évènement n’a pas fini de traverser le continent. L’évènement, sinon, c’est l’alunissage des Chinois. 37 ans que les humains n’avaient pas été capables de réaliser cette opération. Bravo la Chine !

Ici, je vais venir sur trois évènements, donc. La contre-révolution libérale en région Bretagne avec Jean-Marc Ayrault, le procès de Béthune, le congrès du Parti de la Gauche Européenne.

Du masque de Robespierre à celui de Jean-Marc Ayrault

Ce jour-là, c’était la distraction. D’aucuns prétendaient avoir reconstitué le vrai visage de Robespierre.  « Avec le logiciel du FBI » ! Tu te rends compte Dugenou, « comme on a vu aux ''Experts'', à la télé »! Résultat, loin de tous les portraits de l’époque qui nous montrent un visage étroit et un menton pointu, nous voici avec une face à la Danton ou Mirabeau. Une tête bien peu engageante, si j’en juge par la photo publiée. Vieille ruse de l’iconographie, dont je fais les frais plus souvent qu’à mon tour : la laideur du visage est censée révéler la laideur de l’âme ! C’est le but que se proposait Madame Le Pen quand elle a dit de moi, de façon surprenante, que j’avais un « physique repoussant ». Sans doute la pauvrette m’aura-t-elle étudié dans les photos de presse. En voyant le prétendu masque de Robespierre, comme beaucoup, j’ai vite compris que c’était un épisode de plus de la lutte idéologique sur le sens du contenu de la Grande Révolution. Les auteurs de cette farce n’ont pas lésiné sur les moyens de gruger le tout-venant. Tout est dans l’émotion ! « Quand j’ai vu cet homme apparaître sur mon écran, j’ai su qu’il faisait peur » dit le manipulateur, responsable de l’opération de dénigrement. Et ces journalistes, ignorant comme des peignes, de commenter les traces de « petite vérole » sur le visage de l’Incorruptible. « Petite vérole », ça fait maladie vénérienne, vie déréglée. En réalité, il s’agit de la variole, maladie endémique des siècles durant. Ce détail situe le niveau de la bassesse auquel est située cette opération de communication débile. Alexis Corbière a bien démonté le procédé dans son blog. J’en donne de nouveau le lien.

Ce qui est nouveau, c’est qu’ici où là des commentateurs ont réagi pour dire un peu de bien du grand Maximilien. Il y a peu, on n’aurait rien entendu. Je ne nomme personne dans aucun média, mais il y en a eu assez pour que des amis m’en parlent. Il y a peu, personne n’aurait bougé, sur l’air bien connu : « à quoi bon, c’est perdu d’avance ! ». Je pense qu’à force d’y revenir nous avons desserré l’étau qui tient notre histoire bâillonnée. Tout ceci est fait d’enjeux très concrets. Disqualifier Robespierre, c’est depuis toujours disqualifier la Révolution et, à travers celle-ci, son œuvre libératrice, les principes d’action politique qui ont triomphé avec elle. Par exemple, l’unité et l’indivisibilité de la communauté légale, et donc du peuple français. C’est un combat pour l’hégémonie culturelle d’autant plus nécessaire aujourd’hui que les solfériniens sont en train de faire franchir un seuil crucial au démembrement du cadre républicain de la Nation. Non parce qu’ils seraient monarchistes, cela va de soi. Mais parce qu’ils sont libéraux.

Car le capitalisme de notre temps est une exaltation de toutes les compétitions. Celles des « territoires », comme ils disent, produit celle des personnes et des droits sociaux. Les solfériniens sont à l’avant-garde de cette opération. On les a vu à l’Université, avec la loi Fioraso, aggraver la loi Sarkozy pour mettre en compétition « les autonomies » universitaires. C’est une méthode généralisée. On l’a vu avec l’ANI, avec les rythmes scolaires et ainsi de suite. Les gargarismes permanents, avec le mot « territoires », de tous les petits seigneurs féodaux qui n’en finissent plus de légitimer leur prétention à un pouvoir local total. C’est la colonne vertébrale de cette orientation. En région Bretagne, le prétexte s’est présenté d’aller plus loin. Un seuil est franchi. C’est à pleurer. Le Premier ministre s’exprimant en langue bretonne, prétendument unifiée en… 1942, par un collabo, avant de d’évoquer une « communauté de destin » régional ! Voilà qui ravira sans doute, en plus des intrigants qui ont obtenu cet abaissement de l’Etat républicain, les naïfs et ceux qui ne prennent pas la mesure de l’outrage et des affrontements que cet odieux renoncement va déclencher en rompant l’égalité des Français devant la loi. Car après la braderie des industries de souveraineté comme Alcatel, EADS ou Safran, voici la vente à la découpe de l'unité de la loi. Le transfert d'une partie du pouvoir réglementaire, l'expérimentation des compétences à la carte et la mise en œuvre des articles anticonstitutionnels de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires font franchir un seuil sans précédent dans l'hexagone. Juste avant cela, la semaine dernière, c'est l'Association des régions de France, dirigée par le PS, qui réclamait le droit pour chaque région "d'adapter les règles y compris fiscales".

Donc, Ayrault annonce la reprise d’une proposition de loi du groupe socialiste pour l’adoption des articles anticonstitutionnels de la Charte des langues régionales. Ancien président de groupe pendant onze ans, il sait ce que les mots veulent dire. Parce que c’est une « proposition de loi » et non un « projet de loi », le texte ne peut être adopté définitivement qu’après référendum. C’est une excellente chose ! Qu’on en finisse et que le peuple tout entier soit l’arbitre de cette grossière tentative de liquidation de l’unité républicaine du pays. Mais bien sûr, cela n’aura jamais lieu. Comme la grande « remise à plat fiscale » qui se vide de contenu de jour en jour, cette initiative ne peut aboutir. Car il est écrit d’avance que la réponse populaire sera « non » avec un score écrasant. Un tel mauvais coup ne peut passer qu’en réunion du Congrès entre élus tenus en laisse comme on l’a vu pour les retraites, l’ANI, j’en passe et des meilleures de ce quinquennat de liquidation.

Comme d’habitude on caricaturera ma position, et les amis des indigènes de toutes sortes se sentiront obligés de recommencer les sempiternels numéros d’accusation contre le jacobinisme transformé en insulte. La dizaine de mes textes, articles, tribunes et discours sur le sujet montrant que je ne récuse pas les langues ni les cultures, mais le fait d’en tirer une différence des droits, n’y feront rien. Je place cependant de nouveau un lien avec mon dossier sur la question pour aider ceux qui le souhaitent à argumenter. L'opposition de gauche ne doit pas accepter cette exaltation de la compétition entre les territoires et les populations de France. Je dis à mes amis qui ont eu des illusions sur le sujet qu’il y urgence à réagir et à cesser les tergiversations compassionnelles sur le contenu de ce que les bonnets rouges ont engagé pour notre malheur à tous.

Puisque ce chapitre a commencé avec l’évocation de la Grande Révolution de 1789, je l’achève en rectifiant une erreur grave de mon précédent post, où je me suis fait l’écho de la légende selon laquelle le roi louis XVI aurait été condamné a mort à une voix de différence. Cette affirmation est historiquement fausse, et est le fruit d'une reconstruction de l'histoire par les royalistes. L’historienne Mathilde Larrère me fait l’amitié de me corriger. Je l’en remercie, et je me fais un devoir de vous faire savoir ce qu’il en est, car ce blog doit être un lieu d’apprentissage sérieux quand il affirme sur des faits établis. La mort a été votée à une majorité bien plus large. Le romantisme révolutionnaire y perd un peu. Mais la Révolution y gagne en légitimité. Le 16 janvier 1793, 433 ont voté pour la mort (éventuellement avec sursis) dont 361 pour une mort immédiate et sans condition. 288 ont voté contre, pour une autre peine. Cela fait un large écart de 145 voix entre le total pour la mort et le total "pour une autre peine".

Au procès de Béthune, Marine Le Pen bredouille

J’ai consacré deux jours au procès de Béthune, qui m’oppose à Marine Le Pen à propos de son faux tract dans la campagne législative d’Hénin-Beaumont. J’ai pris ces deux jours sur ma présence au Parlement européen, puisque le calendrier faisait qu’il se réunissait aux mêmes dates. Une après-midi de préparation et d’apprentissage juridique avec mes conseillers, une journée à Béthune pour suivre personnellement l’audience. Car à mes yeux, des principes essentiels se jouent dans ce procès. Je ne suis pas partisan de la judiciarisation de la bataille politique ni des plaintes « coup de com » comme en formulent continuellement les Le Pen. Mais le procès du faux tract de madame Le Pen, qui voulait faire croire qu’elle parlait en mon nom et en arabe, est reporté une nouvelle fois. Son avocat a pu prétendre que c’était à ma demande, et la collection des gogos médiatiques ordinaires a avalé tout rond le potage. Désespoir de mes camarades les plus naïfs et rigolade de mon côté, car je les avais prévenus que les médias parisiens ne feraient rien, ne s’intéresseraient à rien, puisqu’il n’y avait ni sang ni buzz à l’horizon. Quel procès ! Le simple fait qu’il puisse avoir lieu est un exploit. En dépit de ma plainte, en dépit de la fourniture immédiate de l’identification des distributeurs de tracts et de leurs photos, aucune enquête de police ne fut demandée par le Garde des Sceaux, ni aucun de mes bons amis socialistes, ces faux derches qui passaient leur temps en campagne contre moi plutôt que contre elle. A Marine Le Pen, le PS reconnaissant en quelque sorte ! Nous avons donc avancé en la citant nous-mêmes, faute de pouvoir espérer la protection de nos droits et de ceux de la société par la Chancellerie.

Et bien sûr, il n’aura pas été dit un mot du contenu de cette séance, pourtant si révélatrice, du procès de Béthune. L’attitude de la défense de Madame Le Pen était d’une incroyable arrogance, disant aux juges qu’ils n’avaient pas a discuter, que la décision à prendre n’était pas de leur ressort mais de celui de la Cour de Cassation. Je pense qu’il s’agissait de provoquer une réaction qui aurait pu donner prise à l’argument de partialité. Peine perdue. Le tribunal ne cilla pas, si peu que ce soit. Car le reste valait son pesant d’abus. Excusez du peu : Madame Le Pen prétendait inconstitutionnel un article du code électoral constant depuis 164 ans, reconduit par trois Républiques, condamnant les « manœuvres frauduleuses » en matière d’élection. Un sujet beaucoup trop compliqué pour les récitants qui vont, pleurnichant et se tordant les mains, braire de façon si déchirante qu’il est temps d’agir face au péril. Ces faux inquiets et vrais dédiabolisateurs de la firme Le Pen l'entretiennent en fait du matin au soir, par des sondages racoleurs et leurs soi-disant enquêtes, psalmodiant en boucle les mêmes hagiographies depuis des mois. Pourtant, il est vrai que, dans cette affaire, Madame Le Pen risque l’inéligibilité !

Mais cela ne rentre pas dans le plan de marche de tous ceux qui ont besoin d’elle ! Et ils sont nombreux dans les rédactions ! Tous ceux qui pensent, comme on l’avait entendu en 2002, qu’avec le score Le Pen « les arabes vont se tenir tranquilles » ; ou bien les socialistes, dont c’est le dernier espoir pour provoquer le « vote utile » ; ou bien les disques rayés du Front Républicain ; ou encore la droite moisie, qui pense toujours que mieux vaut « Hitler que le Front populaire », celle à la Christophe Barbier, qui vit des jus de la poubelle anti-musulmane. Oublions.

Le prochain rendez-vous est fixé au six février à Béthune. La défense de Le Pen avait déjà obtenu un premier renvoi en septembre, en déposant son inepte « question préalable de constitutionnalité ». Elle fut tranchée ce jour-là : « manque de sérieux ». Rejeté ! Mais comme c’est une victoire pour nous, la discrétion médiatique fut de mise. On imagine dans le cas inverse ce qu’eut été la titraille des bulletins paroissiaux du PS et de L’Express réunis. Ce jour là, à ce moment de vérité, la défense de madame Le Pen, affolée à l’idée de devoir débattre séance tenante sur le fond, imagina un nouveau subterfuge : il lui aurait manqué des pièces du dossier de l’accusation. Demande de report.  Stupeur dans le prétoire où le tribunal avait, par courtoisie et respect pour les autres prévenus et victimes, reporté les autres affaires inscrites à l’audience ! En fait, la Le Pen avait tous les éléments du dossier, à l’exception des adresses des témoins ! Le tribunal délibéra et reporta. J’en déduis qu’il veille scrupuleusement à ce que nul ne puisse se dire jugé sans avoir pu produire tous les moyens de sa cause dans cette affaire exceptionnelle.

Exceptionnelle ! J’utilise à dessein cet adjectif. Cela ne tient pas seulement à la personnalité de l’accusée ni au risque politique que lui fait encourir son escroquerie politique. Voici pourquoi. Des lettres anonymes, il y en a dans toutes les élections. Certes, il n’y a pas de cas où l’on en ait vu comme ici, au rythme d’une par jour. Cette crucifixion m’a pourtant été réservée à Henin-Beaumont ! Certes, il n’y a pas de cas où leurs auteurs aient été appréhendés, comme ce fut le cas cette fois-ci. Et, encore plus exceptionnel, il n’y a pas de cas où leur auteur se soit déclaré responsable de leur fabrication à la télévision comme l’a fait la Le Pen devant je ne sais plus quel gamin médiatique, qui en est resté sans commentaire, bouche bée : « sans transition maintenant on passe au troisième festival mondial des fabricants de castagnettes ». Mais ce n’est pas le plus extraordinaire de l’affaire, quoique cela seul suffise à justifier une sanction exemplaire. Ce que le matériel anonyme de madame Le Pen a d’extraordinaire, c’est qu’il prétend être un document que j’aurais édité moi-même. C’est un travail de faussaire. C’est nouveau. D’habitude, les documents anonymes insultent ou diffament d’un point de vue hostile. Ici, il est fait comme si c’était moi qui parlais. Autrement dit il y aura une jurisprudence de ce tribunal à l’issue du procès. Si madame Le Pen obtenait la relaxe qu’elle demande, cela signifierait que chacun a le droit, dans le pays, d’éditer des tracts sous le timbre de ses adversaires politiques. L’UMP pourrait éditer des tracts PS et vice versa. Tout le monde pourra aussi faire des tracts du FN, et vice-versa. Avec photo s’il vous plait !  Car c’est ce qui a été fait avec moi. Je pense que même au dernier degré de haine contre moi et de séduction pour elle dans la bonne société des nomenklaturistes et de leurs griots, s’il reste un soupçon du sentiment de l’intérêt général, il serait temps pour les démocrates et les républicains de s’alarmer de ce qui se passe là, dans cette affaire. Sans oublier que, dans le fil de l’action juridique, Madame Le Pen a réussi à faire mettre en examen mon avocate, fait sans précédent ! Et cela parce que maître Raquel Garrido aurait dit de madame Le Pen qu’elle était une « délinquante », fait qui semblerait littéralement avéré par le fait que le casier judiciaire de madame Le Pen n’est pas vide. En tous cas, le tribunal semble avoir bien entendu ce que nous avons dit sur le sujet dans le cadre de la double élection qui s’annonce cette année. Mieux valait que tout soit engagé avant le vif des campagnes électorales. Si bien que la prochaine audience est fixée au six février, au grand dam de la défense de madame Le Pen.

Au congrès du PGE notre motion écosocialiste devient majoritaire

Le congrès du PGE (Parti de la Gauche Européenne) vient de se tenir à Madrid. C’est un parti qui regroupe une série de nouveaux partis comme le PG français ou le Syriza grec, le Die Linke allemand ou le Bloco portugais, l’alliance Rouge Vert du Danemark et une série (mais pas tous) d’anciens Partis Communistes d’Europe de l’Ouest ou de l’Est. Accolé à une fondation, il dispose d’importants moyens. Le PGE fonctionnait jusque-là au consensus. Ce congrès a interrompu cette habitude, qui aboutissait à l’étouffement des débats et des initiatives, dans une routine fade qui condamnait le parti à une certaine illisibilité dans des moments cruciaux, comme au moment de l’adoption du traité budgétaire. Depuis son adhésion, notre parti a pris au sérieux sa participation aux travaux et à l’action quand il y en a eu. L’inclusion de la thèse de la Révolution citoyenne dans les thèses du PGE est le résultat de ce travail de dialogue approfondi. Je le mentionne parce que la thèse de la Révolution citoyenne n’est pas la reprise, sous vocable euphémisé, de l’ancienne thèse sur la révolution socialiste. Mais cela ne suffisait pas au renouveau doctrinal, selon nous.

La « Révolution citoyenne » est une stratégie. Il faut dire au service de quel projet. Ici, il est question de la rupture avec le productivisme et de la reformulation du projet collectiviste dans le sens d’un projet d’intérêt général humain. Ce travail, nous l’avons conduit sans désemparer pendant deux ans, essentiellement sous la houlette de Corinne Morel-Darleux. Les thèses sur l’écosocialisme, adoptées à Paris en 2012, ont été présentées dans une dizaine de pays et traduit en une quinzaine de langues. Comment l’idée pouvait-elle cheminer dans le congrès du PGE ? Nous avons décidé de nous mobiliser au plus haut niveau. En amont du congrès, deux séances du secrétariat national de notre parti en plénière ont permis un débat sur le fond et la méthode qui serait employée au congrès. La délégation, conduite par Martine Billard co-présidente de notre parti, intégrait tous les responsables du parti qui avait été en charge d’une partie du dossier Europe ou Ecosocialisme. Deux exceptions : Eric Coquerel et moi dont il avait été décidé que nous n’irions pas au congrès. Un système de contact et de compte rendu permanent a permis à tout notre bureau national de suivre l’évolution du travail. Une téléconférence fut même organisée le premier soir. Tout cela pour signaler combien nous avons pris au sérieux ce congrès. Sur place, réunie à intervalle régulier, notre délégation s’est attelée a un intense travail de dialogue. La répartition des langues parlées par les membres de notre délégation permettait un accès direct aux plus importantes délégations. Quand il fut devenu évident que la thèse écosocialiste, pourtant soutenue depuis des mois dans les commissions de travail ad hoc sombrerait dans les sables mouvant, conformément à son mandat, notre délégation a voulu porter le débat devant le congrès. Très rapidement les nouveaux partis tombèrent d’accord avec nous. Le texte de l’amendement fut rédigé en commun et soumis au vote. C'est ainsi que le PG, avec l'alliance rouge-verte du Danemark, le Bloco du Portugal, die Linke en Allemagne et Syriza pour la Grèce, ont proposé une motion faisant de l’écosocialisme l’axe de l’orientation idéologique proposé au Parti de la Gauche européenne. Un texte présenté en amendement, en cohérence avec le texte politique général. Celui-ci avait été déjà sérieusement retravaillé en amont par nos délégués pour réaffirmer sans ambiguïté un rejet complet de la ligne libérale de la social-démocratie, la nécessité d'une alternative au capitalisme et la stratégie de la Révolution citoyenne. « Avec l'écosocialisme comme projet et la Révolution citoyenne comme stratégie de réappropriation de la politique par chacun, la gauche européenne peut se donner les outils pour mener de front lutte institutionnelle, bataille culturelle et résistances de terrain » a expliqué à la tribune du congrès Corinne Morel Darleux. Après débat, l’amendement a été nettement adopté : 47,6 % pour, 42,9% contre, 9,5% abstention. Nous n’avons pas compris pourquoi la délégation du PCF a voté contre. Nous pensions que le rapprochement idéologique était déjà accompli sur ce point. Une abstention aurait été comprise, compte tenu du débat des communistes français sur le nucléaire.

Quoi qu’il en soit, Martine Billard avait tracé notre ligne d’action dés le début du congrés : « la responsabilité de nos partis, du Parti de la Gauche européenne est de tracer une alternative politique qui redonne espoir à nos peuples. C’est le sens que veut donner le document politique qui nous est proposé. Il affirme clairement la nécessité d’une rupture avec les traités européens et les politiques menées en Europe et dont la responsabilité est partagée entre la droite et la social-démocratie. Dans ce contexte, il est absolument nécessaire pour reconquérir la confiance de nos peuples et renforcer le PGE de construire une cohérence entre nos textes et nos pratiques. Aussi, nous saluons la proposition de présenter Alexis Tsipras à a présidence de la Commission européenne comme symbole de la lutte des peuples contre les politiques d’austérité. Nous sommes aussi convaincus que cette stratégie d’autonomie de nos partis du PGE doit s’exprimer dans nos élections nationales. Comme elle doit s’incarner au plus haut niveau de représentation du PGE. En France, nous aurons des élections municipales deux mois avant l’élection européenne. Ces élections sont à deux tours. Le Parti de Gauche défend l’existence de listes autonomes du Front de Gauche dès le premier tour de ces élections.  Malheureusement, à Paris, Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti communiste, a décidé que le PCF partirait avec le PS dès le 1er tour. Cela pose un problème pour l’image de la présidence du PGE. Nous considérons que le fait que le président du PGE, appelle à aller sur la même liste que les socio-démocrates deux mois à peine avant l’élection européenne brouille le message d’autonomie du PGE, et ce, pas seulement en France. Aussi, au nom du Parti de Gauche, j’ai le regret, comme nous l’avions annoncé il y a deux mois, de vous dire que nous voterons contre la reconduction du mandat de Pierre Laurent. Ce n’est ni une remise en cause de la personne, ni du travail fait. C’est une divergence politique. C’est le refus d’une image brouillée pour le PGE. »

Que cela soit clair : nous ne demandions rien pour nous même. Même lorsque nous avons proposé la création d’une co-présidence pour instaurer la parité. Idée acceptée et reportée au prochain congrès pour une raison inexpliquée. De même, il ne s’agissait pas de mettre en difficulté le PCF dans le PGE. Un autre membre du PCF, non engagé dans une liste avec les socialistes, aurait reçu notre aval, quel qu’il soit. Mais Pierre Laurent a semblé ne rien vouloir entendre ni comprendre, alors même que tout le monde cherchait un consensus, que la reconduction d’un président du PGE est un fait nouveau par rapport à la tradition de rotation, et que le cumul de mandats aurait dû conduire a rechercher un soulagement de son activité. En vain. Il fallut donc partir de cette intransigeance pour réfléchir. Etrange. Il est regrettable que Pierre Laurent ait cru utile de fustiger « les donneurs de leçons » dans son intervention de clôture, sur un ton et un état d’esprit qui n’était pas celui du congrès. Et, pour finir, il fut bien incongru de le voir défendre, en clôture de congrès du PGE, la liste municipale de Paris…

Pour autant, l’important pour nous était l’axe idéologique. Devenu idéologiquement majoritaire sur sa proposition stratégique, tout en restant ferme sur son exigence de clarté en tous points, le PG a joué le jeu et il a tenu tous ses engagements vis-à-vis du PGE. Il n’a pas présenté de candidat à la présidence. Son but n’était pas de provoquer une bataille de personnes. Au demeurant, le rôle est apparu extrêmement limité dans une organisation qui fonctionne encore pour l’essentiel au consensus en ce qui concerne le quotidien, fait de réunions dans tous les coins d’Europe. Dans une tribune parue en espagnol, François Delapierre avait nettement tracé la ligne rouge à ne pas franchir : « nous n’avons pas fait tout ce chemin pour nous replacer si peu que ce soit dans les wagons de la social-démocratie ». La participation du PG au PGE est donc suspendue jusqu’à la fin des municipales.


239 commentaires à “De Bogota”
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  1. Vassivière dit :

    Quelle politique écosocialiste des déchets ? Excellente analyse de Tiphaine Ducharme "Municipales : la face déchets du capitalisme" à lire sur le site du Parti de Gauche traitant de la nécessité de créer une filière publique du traitement des déchets, car dans ce domaine, comme dans tous les autres, le capitalisme pollue et se gave à nos dépends.

  2. jeannine dit :

    Bien sur qu'il faut savoir avoir des adversaires en politique. C'est sain, c'est clair et permet de savoir qui on est. Ces mélanges de comportements, d'alliances a géométrie variable, c'est de "l'amuse nigaud" pour permettre a certains d'exister soit au sein d'un parti ou dans un fauteuil, et bien cela doit cesser et c'est ce que défendent si ardemment nos responsables au PG et moi je suis fière de cela. Que ceux qui pensent droiture et courage nous suivent, sans exclusions d'appartenance a tel ou tel parti du FdG. Pour les autres, bonne route, ce n'est plus notre problème, mais le faire savoir, c'est ça le courage en politique et n'en déplaise a certains, Monsieur Mélenchon fait partie de ce genre d'Humains qui savent ou ils vont.

  3. Adrien78 dit :

    @Polnareve83
    Dire une fois de plus, en contradiction avec les chiffres officiels annoncés par le PC (cf mon précédent post) que les unions PS/PC sont négligeables (195 sur 408 villes de plus de 20 000 ha) c'est de la falsification délibérée et malveillante. Lénine a dit "la vérité est révolutionnaire", comprendre, entre autres, nier ou manipuler les faits mène à l'erreur et l'échec. L'Histoire l'a amplement prouvé, le PCF en sait quelque chose (1,9% remember).

  4. jr84 dit :

    Il y a les militant-e-s de la lutte des classes (revigorer par l'émission TV Cahuzac/Mélenchon) et la lutte des places pour quelques dirigeants politiques et syndicaux. Ces derniers mettent leurs convictions dans la poche et le mouchoir par dessus, de peur que l'odeur ne soit trop forte. Mais nous sommes nombreux-ses, militants et sympathisants du Peuple, a tenir le drapeau (rouge) debout. La fin des partis politiques moisis est comptée, demain verra le jour, en France et dans toute l'Europe, d'une Citoyenneté instruite et éclairée de la chose publique. Les caciques en place le savent très bien et n'ont trouvé comme parade que le sauve qui peut. Malheureusement pour eux, heureusement pour nous (les 99%) ils courent à l'échec et tout cela sera vérifiable dans peu de temps, en mars 2014. En attendant mobilisons nous et ne lâchons rien car on a plus rien à perdre (la retraite à 63ans et + est votée par PS et PRG) mais au contraire, on a tout à gagner et l'Humain d'abord.

  5. JCM31 dit :

    Il faut appelé un chat, un chat et après le sale coup bas porté par quelques tireurs dans le dos, maintenant le mal est fait et va laisser des séquelles que nous aurons beaucoup de mal à réparer. Qu'ils le veuillent ou non les responsables de cette saloperie traineront longtemps ce boulet qui nuit à notre noble cause et surtout chez tous ceux qui avaient mis tous leurs espoirs entre les mains d’un Front de Gauche que nous avions cru immunisé et blindé à toutes épreuves. Nous voilà donc renvoyés à dix mètres avec nos convictions et espoirs, mais nous serons reconquérir petit à petit tout le terrain perdu avec tous ceux qui sont restés droits dans leurs bottes, cohérents dans leurs paroles et leurs actes. Parce que nous savons que notre ambitieux projet est avant tout humain ou tout le monde peut y trouver sa place honorablement. Rien ne peut affaiblir une idée lorsqu'elle est portée avec le cœur, lorsqu'elle est étayée solidement, bien argumentée, même si parfois il faut user du parler cru et dru pour l'expliquer. A cet instant, ce que je peux me permettre de dire à mon modeste niveau, c'est que la seule ligne qui est défendable, parce que cohérente est bien celle du PG et je pense également que le temps saura rétablir les choses. Heureusement que tout cela fait débat, cela prouve que notre Front de Gauche est vivant et non pas cet espèce d'astre mort solfériniens rempli d’hypocrites ou les laisses et muselières semblent attirer quelques égarés aux convictions...

  6. pmjtoca dit :

    Tous ces ralliements au PS démontrent, s'il le fallait encore, la seule, totale et permanente, corruption (intellectuelle au moins) de tout ce système politique, pour ne pas le nommer, dit de "représentation". Chacun ne représente plus que son seul intérêt privé/personnel. Adieu le bien commun. Elections, piège à veaux (pour rester poli). Je rentre au Larzac, où la démocratie est directe et en acte, sans parti, libre, locale, éco. et même "socialiste" si le mot avait encore son sens.

  7. ouax dit :

    Pourquoi Mr Mélenchon et ses amis ont-ils quitté le PS et crée le PG puis la dynamique FdG ? Sans doute pas pour se faire à nouveau rouler dans la farine et négocier en catimini des alliances contre nature.
    Le FG est au PS ce que le FN est à l'UMP et le PS utilise tous les moyens pour le discréditer et le diviser car il devient trop dangereux.
    Les Français en colère n'ont plus confiance dans ces 2 partis dits de gouvernement, mais cèdent au chant des sirènes du FN qui ratisse le plus large possible, du nationalisme au social. La période est critique et le FdG doit faire preuve de cohésion, de solidarité et démontrer concrètement qu'il est en mesure de relancer l'activité en France, sujet prioritaire de tous ceux privés d'emploi.

  8. alain verce dit :

    Ce qui est grave, dans la situation qu'a créé le PC, c'est que l'idée actuelle du "tous pourris" va se trouver amplifiée parmi même des électeurs de la (vraie) gauche. Si encore le PC avait demandé, avant de signer l'alliance, aux socialistes parisiens de condamner les actes anti sociaux du gouvernement Hollande, on aurait pu être moins critiques. Mais là, contrairement aux affirmations péremptoires de Laurent et Co, il s'agit d'un accord a minima totalement illusoire. Rien, dans la politique menée par Hollande/Ayrault ne laisse entrevoir la moindre facilité pour la gestion des communes, bien au contraire, et ça va donc s'aggraver.
    Le PC ne peut l'ignorer. Il sait que toute politique municipale de gauche sera impossible. En plus, j'ai regardé Mme Hidalgo hier soir sur C+ : elle est enchantée de ce que fait Ayrault. Il s'agit donc bien pour moi d'une trahison inexcusable.

  9. COLLONGE Maddy dit :

    @157
    J'aimerais savoir où et quand le PG a fait des alliances contre-nature ? De plus, le comparer au FN me hérisse le poil.
    Le Front de gauche était un merveilleux outil qui a fait ses preuves. Il y parmi ses membres certains qui n'ont pas hésité à rejoindre un autre camp, grand bien leur fasse. La fidélité pour moi est une qualité primordiale. Et je ne mets pas tous les militants dans un même sac. En résumé, nous luttons tous pour que la VI ème République arrive très vite balayant PS, UMP et FN. Oui, les Français sont en colère avec juste raison, désormais ils connaissent mieux leurs ennemis.

  10. naif dit :

    L'honneur de la vraie gauche. Enfin on papier qui réhabilite JL Mélenchon et qui traduit assez bien la situation politique de la gauche dans notre pays et en Europe.

  11. Labarre dit :

    Bien, sur ce qui a été gagné, idéologiquement... Quant à la position du chef de file du PCF, elle suit sa logique et menace l'espoir fondé du rassemblement radical des réels opposants au neocapitaliberalisme ! La décision des solferiniens de ne pas réclamer les millions d'euros, par l'Etat, au journal l'Humanité était-elle dans la corbeille ? Quid du traitement du Congrès du PGE, dans Mediapart ? Je ne pense pas que ce soit le FdG qui s'asphyxie, mais plutôt un inattendu (contrairement à certaines prévisions tactiques) appel d'air qui cimentera plus solidement l'engagement des militants avérés.

  12. Triple A dit :

    Ce qui est sûr, à vous lire, c'est que la pagaille souhaitée par F. Hollande (selon la lecture de JL Mélenchon himself), a réussi. De grâce, ne lui accordez pas ce plaisir de vous entre-déchirer en vous accusant mutuellement de toutes les turpitudes électoralistes et carriéristes!
    Gagnons les élections municipales selon chaque configuration locale, et ensuite on avisera pour le coup d'après. C'est en gagnant de la puissance, petit à petit, qu'on devient vraiment puissant. Chaque municipalité qui peut être gagnée, même petite, il faut la gagner, et des fois ça se joue à quelques voix près (un tract de plus, une affiche de plus, une conversation de plus, etc.)
    Laissons les Parisiens régler leurs problèmes entre eux. Occupons-nous de mobiliser dans nos petites villes d'abord, et pas de ce-que-les-gens-risquent-de-penser-si-untel-dit-ceci-ou-cela…

  13. alain dit :

    Un autre exemple de dérive, le PCF d'Alfortville (94),s'est rallié au solférinien Luc Carnouvas, proche de Valls, et anti-Mélenchoniste proclamé. Désolé, mais pour moi, un grand coup de balai s'impose, car je n'en peux de voir ces gens trahir le FdG.

  14. Chris dit :

    Tout à fait d'accord avec 161 Triple A
    Ce conflit ouvert ne peut que réjouir les néolibéraux de tout poil. Il faut regarder plutôt en avant pour les combats électoraux à venir avec ce contexte plus difficile qu'il faut accepter.
    La lisibilité du paysage politique est en train d'être très brouillée: alors que pour la presidentielle il y avait FN, UMP, Modem, PS et FdG, aujourd'hui il me semble que la lisibilité est brouillée et tout est organisé pour déstabiliser le citoyen pour le désorienter. L'apparition de Nouvelle donne, le regroupement Modem UDI, le mouvement Ensemble, les divisions internes FdG...
    La désinformation est toujours et encore à l'oeuvre, hier soir, sondage sur le 2nd tour (!) à Paris qui donnerait Hidalgo vainqueur sur NKM... Tout est fait pour continuer la bipolarisation des élections en niant le combat démocratique et le 1er tour. Il est caractéristique de voir que les médias s'intéressent d'abord à Paris et en cela Jean-Luc Mélenchon avait entièrement raison pour le message véhiculé par la municipale parisienne.
    Tous se hâtent de saupoudrer d'un soi-disant tournant de mesures l'Europe pour induire qu'elle est dans la bonne direction... Les débats TV convoquent le sujet européen... M.Barnier nous explique ce matin le plus grand bien de l'Union bancaire décidée sans piper mot du fait que les déposants pourront être extorqués à hauteur de 8% de leur épargne, avec un Bourdin qui n'est pas à la hauteur et ne connait pas son sujet, ne soulève pas le...

  15. ouax dit :

    @COLLONGE Maddy
    J'aimerais savoir où et quand le P.G. a fait des alliances contre-nature ?

    Je me suis sans doute mal exprimé car ces alliances sont le fait du FG et pas du tout du PG qui a un cap et qui est constant et cohérent. Par ailleurs, il n'y a évidemment aucune comparaison à faire entre le PG et le FN. Le caillou dans la chaussure de l'UMP est le FN et celui du PS est le PG.
    Où il est démontré que les mots et leur interprétation sont importants.

  16. madmarx dit :

    Il n'est pas besoin de s'emporter dans l'émotion, l'affect pour prendre position. L'époque et l'espoir qu'elle porte sont fragiles et deux "écoles" de la pensée semblent être en compétition : le changement radical ou le compromis. Même s'il parait plus raisonnable, hélas, le compromis en politique mène à la compromission, nous avons tous pu l'observer ces dernières décades. De manière exponentielle.
    Je ne vois dans beaucoup de commentaires que des guerres partisanes (quelle que soit la composante) oubliant l'enjeu réel de la situation, or l'essentiel est de savoir à quelle société nous exhortons. On ne peut défendre une vision tout en mangeant dans la main de l'ennemi, ce cancer idéologique. Quel peut être l'intérêt pour nous autres membres du peuple ?
    Aucune raison valable ne peut couvrir la trahison faite à ce que nous appelions le Front de Gauche. Comment justifier une alliance avec son adversaire tout en sachant que cela détruira ce qui a été longuement construit, et dans le même temps explosera le peu de crédibilité durement acquise du Front de Gauche, pour les observateurs extérieurs comme pour une part de ses membres ou sympathisants ? Les mêmes schémas se répètent finalement, avec toujours cette satanée peur qui guide les égarés. La pire des voies et le pire des pièges seraient de prolonger cette dualité stérile entre les différentes composantes du front de gauche où le seul gagnant ne serait que le PS.

  17. Vassivière dit :

    @madmarx 165 @chris 163
    Oui ça fait mauvais genre de s'entredéchirer, et certains se régalent pour l'instant. Ils riront peut-être moins quand ces explications permettront aux citoyens de discerner le vote de transformation du vote de manipulation.

  18. stanislas dit :

    Le PCF sort du FdG pour faire liste commune avec le PS à Paris. Le Parti de gauche, au niveau européen, propose un nouveau projet, l'écosocialisme qui combine le meilleur de la tradition de gauche et de l'écologie politique et qui aboutit à un manifeste que Pierre Laurent refuse de voter. Et on s'étonne après ça que le message du FdG s'en trouve complètement brouillé ? La faute à qui ? Devinez ! Voilà ce qu'on peut lire dans l'HD de cette semaine : "Le PG veut-il la peau du FdG ? On pourrait le croire, tant les actes de rupture du PG envers son allié communiste se multiplient".
    Par ailleurs, le journal de Jean Jaurès multiplie au quotidien les gestes de bienveillance à l'égard de Jean-Luc Mélenchon comme par exemple en publiant les résultats de sondages qui donnent 5% à la liste emmenée par Danielle Simonnet ! (2% dans le 15° et 6% dans le 14°). Et de conclure le plus sérieusement du monde: "Changer le rapport de force est donc une obligation. Rien ne doit détourner de cet objectif, pas même des crispations concernant le devenir de quelques grandes municipalités. C'est aussi ça la politique autrement". Et la politique autrement c'est aussi la gauche autrement. Eh ben voyons !

  19. Denis F dit :

    En vue des futures élections européennes, ressortent de mes archives des questionnements prémonitoires tel que celui-ci adressé en janvier 2012 à JeanLuc Mélenchon, une première partie s'avère réalisée, mais la question reste de rigueur, je vous la livre par l'intermédiaire du PRCF qui interpelle les dirigeants du Front de gauche "vous prétendez réaliser votre programme dans le cadre d’une “Europe sociale” dont nul ne voit le début d’une esquisse. Soit ! Mais daignez au moins répondre à cette question incontournable : que ferez-vous une fois élus si Merkel et ses amis du SPD disent Nein à la France et collent à la France d’énormes amendes pour “manquement aux engagements ?” Citoyen Mélenchon, êtes-vous prêt alors à claquer la porte de l’UE, quitte à rompre avec le PGE dont le président, M. Pierre Laurent, défend l’euro corps et âme ? Êtes-vous prêt à rétablir totalement, “à la Chavez”, la souveraineté politique de la France, dont Jaurès disait qu’elle est “le socle de l’émancipation sociale” ?
    Tant que le Front de gauche n’aura pas répondu à ces questions, des millions d’ouvrières et ouvriers ne le prendront pas au sérieux et le FN disposera d’un boulevard pour usurper le titre d’avocat de la nation populaire !

  20. jean ai marre dit :

    Pour ceux qui comme moi sont choqués de voir Martin soutenir Ayrault et Hollande aux Européennes, il faut se souvenir des promotions que les dirigeants de la CFDT ont obtenues.
    Un certain nombre d’ex-dirigeants de la CFDT se retrouvent dans des cabinets ministériels. Il en est ainsi de Laurence Laigo, nommée conseillère dans le cabinet de Najat Vallaud-Belkacem, ministre des droits des femmes, de Nicole Notat, ex-première secrétaire qui est chargée de mission au cabinet de Fleur Pellerin, ministre de l’économie numérique, de Jacky Bontems, ancien numéro deux cédétiste et ex-conseiller du candidat François Hollande, qui entrerait au futur commissariat général à la stratégie. F Cherèque, nommé Inspecteur général des Affaires sociales, président du Conseil d'Administration de Think Tank de Terra Nova et de l'Agence du service Civique.

  21. Chris dit :

    @ 169 DenisF
    Tout à fait d'accord avec vous camarade. Ce problème est le fondement, le cadre, je vais dans votre sens (voir mon précédent commentaire 138 avec un lien qui illustre ce thème avec une interview de F.Lordon).
    Le problème du cadre dans lequel nous théorisons des politiques sociales et progressistes est LE problème crucial. La remise en cause du cadre actuel européen est inéluctable pour toutes les raisons déjà évoquées ici. De plus, tout programme progressiste qui aurait la moindre chance d'aboutir à un début de consensus aux yeux des pouvoirs de spéculation, aurait pour conséquence la destruction de l'euro et de la construction européenne telle que nous la connaissons par la spéculation contre les dettes souveraines sur le marché. Il faut en prendre acte : le passage par les monnaies nationales est inéluctable.

  22. Lavenus dit :

    Parce que c’est une « proposition de loi » et non un « projet de loi », le texte ne peut être adopté définitivement qu’après référendum.

    Si ma mémoire ne me trompe pas on parle de "projet de loi" lorsque le texte est présenté au vote de l'AN par le gouvernement, de "proposition de loi" lorsque l'initiative est prise par un ou des parlementaires. Dans les deux cas si le texte est adopté aucun recours au référendum n'est nécessaire.

  23. Alain Doumenjou dit :

    Sur les notions de "consensus", "compromis" et autres compromissions. Si le webmester m'y autorise, je me permettrai une citation qui ne me paraît pas hors sujet dans le contexte du texte ici commenté.
    "vous aurez à vous défendre, non seulement contre les pressions de celles des puissances qui ont hâte de consacrer l'état d'équilibre qui leur est momentanément avantageux par rapport à nous, mais encore contre le désir de nos propres négociateurs de s'accorder avec leurs partenaires et, comme on dit d'aboutir. J'insiste sur le fait qu'une telle disposition risque de jouer, dans la période où nous sommes, à notre détriment. C'est dire qu'il n'y faut pas céder, lors même qu'un tumulte orchestré de presse et de radio se déchaînerait pour nous entraîner. Depuis que nous sommes malheureux, ce que nous avons fait de plus fructueux fut en même temps ce qui provoqua les plus violents orages." (Charles De Gaulle à son ministre des Affaires étrangères le 17 avril 1945)
    Autrement dit, ne surtout rien lâcher !

  24. Huet Annie dit :

    Il y a deux ans, des amis du PCF me disait, en buvant le champagne "tu verras, ton pote Mélenchon, il retournera aux sources, il fera à nouveau alliance avec le PS, il en vient" ! J'ai essayé d'argumenter leur affirmant que non, Jean-Luc Mélenchon est quelqu'un qui a des principes et des convictions, etc., j'étais atterrée et tellement triste que je suis partie écouter le concert de Lavillier puis suis rentrée chez moi. Cette année, je ne suis pas allée à la fête de l'Huma, écoeurée. Bravo J-Luc tu ne m'as pas démentie, je suis contente de ne m'être pas trompée. Bravo à vous tous, suis contente d'être parmi vous. Courage, on les aura.
    Annie

  25. Empathie dit :

    Très beau billet de Ariane Walter sur agoravox. Son titre : "Mélenchon, l’honneur de la vraie gauche". Ariane Walter apporte son éclairage de la situation du PG dans l'échiquier politique du moment.

  26. Alain Doumenjou dit :

    Chris@138 et 171 Denis F@169
    Je partage entièrement votre analyse. Cette question ne pourra éternellement être contournée tant elle est cruciale. Mais je crains que l'éventualité de la sortie de l'euro ne soit pas la seule de cette nature. En effet si le monstrueux accord de libre échange en train de se négocier dans le dos des peuples entre l'Union Européenne et les Etats Unis se concrétise par une signature (et telles que vont les choses il y a tout lieu de le redouter) c'est carrément la question de la sortie de l'Union Européenne qui se posera inévitablement si on veut échapper aux conséquence mortifères d'un tel traité. Au sujet de ce dernier,le gouvernement et les médias entretiennent le "black out" le plus total pour maintenir les citoyens dans l'ignorance de ce qui est en train de se tramer à leur insu. Honnêtement informés il ne fait aucun doute que l'immense majorité d'entre eux y seraient résolument hostile. Il me parait urgent de mobiliser à ce sujet qui devrait être LE sujet prioritaire de la campagne pour les européennes. D'autant que sur ce terrain nous avons un véritable boulevard qui s'ouvre devant nous et une fameuse occasion de démasquer la Marine Le Pen et ses mensonges démagogiques, elle qui au Parlement Européen a voté en faveur de l'ouverture de ces négociations pour le Grand Marché Transatlantique.

  27. bombel dit :

    L'intransigeance du PG vaut-elle aussi à Dieppe ou à Arles ? Des maires communistes sortants qui se retrouvent en difficulté du fait de listes dissidenes imaginées par le PS, EELV et le PG ? Où est là la nécessaire volonté de rassemblement contre le libéralisme.
    Donner des leçons est un art difficile, et souvent il conduit à des contradictions internes. Paris, Paris, Paris clame-t-on dans ce blog. Mais qui pense qu'avec la constitution actuelle il faudra 500 signatures pour la prochaine présidentielle. Le romantisme révolutionnaire doit aussi s'accompagner de pragmatisme y compris sur la question des financements de campagne où là la présence du PCF n'est pas inutile.
    Il faut enrichir le débat sur la stratégie en politique pour conserver dans ce pays une force de contestation du libéralisme. Il faut aussi donc arrêter la polémique polticienne en se souvenant des erreurs passées. On a traité MG Buffet de tous les noms lors de la désignation d'un candidat pour la présidentielle de 2007 et favoriser ainsi tous les partisans du libéralisme. Que sont devenus les Bové et autres grands démocrates passés avec armes et bagages du côté des socialistes les plus libéraux. Je me souviens de "Dany le rouge" en mai 68 qui insultait les communistes à qui mieux mieux se délectant de sa propre verve révoltutionnaire. Paroles, Paroles... Les partisans du Front de Gauche ont besoin de travailler ensemble même si parfois ils entrevoient des solutions différentes aux divers...

  28. pascal des landes dit :

    bonsoir à tous camarades,
    Il faut entendre [...] tous ceux qui tentent de convaincre tous les amers, les déçus de dépasser ces péripéties parisiennes, qui au fond n'ont que peu d'importances, au regard de l'objectif fixé de la Révolution citoyenne. Enfin quoi, ce ne sont pas les états majors qui votent, qui marchent sur le pouvoir. C'est le peuple, et jusqu'à preuve du contraire, c'est lui que nous devons convaincre. Et le peuple dans le fond, il s'en fout de savoir qui est avec qui dans des élections je ne sais où, fussent elles parisiennes. Ce qui les rassemblera ces millions de compatriotes, ces citoyens, c'est notre capacité à nous unir contre le pillage libéral, pour une nouvelle donne, un nouvel ordre éco-socialiste, démocratique, social, juste, ou l'intelligence humaine sera la première richesse reconnue, partagée et développée, et choyée. Une société, une république plus solidaire, où chacun compte. Se balancer des insultes avec les militants communistes, et même socialiste, c'est renoncer à les convaincre d'entrer dans la dynamique populaire. Personnaliser le combat, à travers Laurent, Martin, Truc muche, fait le jeu du PS et des libéraux européens qui se délectent de nos querelles. Pendant ce temps ils dorment tranquilles en servant docilement Total, Bouygues, Chevron. Face aux enjeux, les municipales ne sont qu'un outil pour rassembler sur notre objectif. Se passer de quelque camarade que ce soit n'est pas dans nos moyens.

  29. gege dit :

    Reconnaitre que le Front de gauche est incontournable, on pourrait le penser. Certes ce n'est pas ce que certains pratiquent, car si jusqu'à sa constitution qui a redonné un espoir aprés tant de démagogie politique de cette gauche qui a viré solférinienne et s'allie partout avec les libéraux. Force est de constater que sans stratégie de l'humain d'abord et la remise en cause de ce libéralisme qui nous mijote le GTT avec l'accord des sociaux libéraux. C'est la raison pour laquelle il ne faut pas confondre confrontation des idées et procès d'intention. Nous avons besoin de vérité, de sincérité dans nos idées pas de trahisons, de magouilles et de tireur dans le dos pour la course aux postes pendant que tant de gens souffrent.

  30. jeannine dit :

    Tout de même, il faut en entendre et en lire pour débattre sur ces municipales et essayer de faire passer la potion sur Paris (et ailleurs) tel, "pour conserver dans ce pays une force de contestation du libéralisme" ! Je fais simplement remarquer que nous l'avions cette force avec l'outil front de gauche, et que c'est quand même curieux que c'est ceux la même qui le font voler en éclats avec leurs déviances qui donnent des leçons. Ce n'est pas du romantisme révolutionnaire que de rester fidèles a ses idées et si Paris valait bien une messe, il existe aussi des gens fidèles a leurs ligne de conduite pour ne pas cèder au "pragmatisme" en voyant s'agiter le chiffon du financement. Comme le dit si bien Ariane Walter dans son billet sur Jean-Luc Mélenchon (Agora Vox) dans un passage de Cyrano "Non Merci !"

  31. LASIXIEMESINONRIEN dit :

    Bravo Monsieur Mélenchon !
    Au moins vous faites honneur à la France en allant sur le terrain, le pieds dans la boue nauséabonde polluée par les irresponsables stes pétrolières, pour alerter sur le scandale de cette Ste Chevron qui est entrain de tuer la planète. Oui c'est un crime contre l'humanité, car sans la terre-mère qui nous nourrie, nous "élève", que devient l'humain ? Il meure !
    Quand on pense que le fameux CFDiste Edouard Martin, n'a rien trouver de mieux que de dire que vous ne brassiez que du vent et de l'invective sans mettre les mains dans le camboui ! Encore un félon rallié au PS. Vous allez certainement le rencontrer au parlement européen, le PS lui donne une tête de liste. On verra de vous 2 qui se bat le mieux ! Quelle misère.
    En attendant de retrouver les affres de la politique en France, je vous souhaite de très belles fêtes de fin d'année.

  32. Ghislaine A. dit :

    Le défi du Front de Gauche s'est de conduire la révolution citoyenne pas de construire un mur des lamentations! Nous ne réussirons pas la merveilleuse transformation de la chrysalide FdG en Front du Peuple en continuant à raccourcir des têtes.
    Nous, qui défendons l'humain d'abord, devons continuellement déployer l'étendard de la nouvelle politique, celle qui à terme s'affranchira des partis politiques pour ouvrir sur une immense agora. En attendant reconnaissons le droit à l'erreur aux camarades qui cèdent aux sirènes du néo-libéralisme et cheminons en entonnant crescendo: " Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ? Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ? Ohé ! partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme !...."
    Compaῆeros, hasta la victoria siempre.

  33. Willia dit :

    Bonjour à tous Camarades,
    Me revoici parmi vous, absente depuis quelques temps pour raisons de santé, j'en reviens à la politique. Je vois que ça continue, mais en pire, pire que jamais ! Et voilà qu'un syndicaliste Martin CFDT se présente comme socialiste, aux prochaines Européennes, on reconnaît bien là ce syndicat proche du pouvoir actuel qui dit : "Amen" à tous les sacrifices que nous impose cette Europe Libérale dont le pauvre peuple devra en subir les conséquences, décidément on se demande où on va se retrouver dans tout ce tintamarre, et Madame Merkel a ce qu'elle voulait que tout le monde se mette à ses jambes, obéisse à la baguette, c'est du marche ou crève, il faut un vrai rassemblement des forces de gauche FdG et PC doivent s'unir, ne pas se plier aux 4 volontés du PS plus d'alliances avec le PS qui nous trahis, sauf peut-être dans quelques petites municipalités où on n'a pas le choix, et que dans ces petites villes le maire fait du bon boulot, mais où sont des maires vrais PS comme le PS devrait être. Mais c'est si peu souvent le cas, et que, au grand jamais il ne faut plus donner nos voix au PS pas de concubinage avec ce qui nous conduit à ce que nous sommes, devenus des "larbins" à la merci de ces bons capitalistes, de la haute finance, et de ces scandales qui atteignent PS, UMP, FN, et j'en passe... Je suis et je reste à Gauche, rien qu'à gauche. Vive la 6ème République ! Vive le FdG ! Le PC doit comprendre ça !

  34. Empathie dit :

    Triste et froide colère de François Cocq, secrétaire général du Parti de Gauche, dans son dernier billet : Le baiser de la mort de Carvounas au PCF 94.

  35. semons la concorde dit :

    D'après les commentaires, je vois qu'il y a deux façons de faire de la politique.
    La première c'est d'avoir un programme clair et ensuite de chercher des alliés pour faire cette politique (stratégie Front de Gauche)
    La seconde façon c'est de penser tactique et sièges d'élus en s'asseyant sur le programme. C'est justement cette façon de faire qui nous plombe, celle qui détourne le peuple de l'envie de voter. Il faut être aveugle ou malhonnête (ou ancien élu cramponné à son siège) pour ne pas le voir.
    Le PCF devrait choisir une bonne fois pour toutes sa façon de faire de la politique. Il est en train de plomber la seule alternative crédible à l'ultralibéralisme. Le score de Beppe Grillo a montré la colère des électeurs italiens. La colère des électeurs français s'exprimera bientôt, elle aussi. Si les voix se portent sur le Front de Gauche un avenir est possible, un avenir meilleur avec un renouvellement de la démocratie et l'affrontement de l'ogre financier qui avale et détruit l'économie réelle. Si c'est le FN qui l'emporte, on ne fera qu'ajouter la haine de l'autre à la situation actuelle.

  36. Droulers Fabrice dit :

    L'alunissage chinois et plus largement la conquête spatiale me semble être en contradiction avec les thèses de l'éco socialisme tel que je les comprends. Le prisme scientiste de Jean Luc me dérange particulièrement. Arrêtons avec tous ces projets pharaoniques et absurdes ! La Terre et l'Humanité en crèvent depuis la nuit des temps.

  37. Vassivière dit :

    @pascal des landes 178
    "Des péripéties parisiennes" ?

    Il faut le répéter encore, Paris est loin d'être l'exception. Comme cela a été écrit plusieurs fois sur ce blog, c'est plus de la moitié des villes de plus de 20 000 habitants qui verront le PCF s'allier dès le premier tour avec le PC (195 alliance PC/PS contre 137 FdG - source Humanité 11/12/13) et s'ajoute désormais Alfortville, voir Empathie 184. Il faudrait que les intervenants lisent les post précédents et cessent de répandre la propagande du PC qui tout en poussant les militants à accepter les alliances avec le PS, minimise le phénomène auprès des autres membres du FdG. On en est au triple langage. Qui fera mieux !

  38. Pierre19 dit :

    Bonjour,
    Chers camarades, il est bon de se rappeler, de temps en temps, quelques faits. Au début de la dernière mandature municipale, le PG n'existait pas. Le PCF, lui, avait 90 ans d'existence dont une bonne partie de ce passé est commun avec celui du PS. Il semblerait qu'en règle générale, les listes en alliance avec le PS se font dans des villes où cette alliance était déjà en place et majoritaire. Il peut bien sûr y avoir quelques exceptions… En conséquence, vous demandez à ces camarades qui ont gérés les communes pendant une mandature entière de renier leur travail et de cracher sur leurs alliés d’hier. Tout le monde n'est pas prêt à ça. Les membres du PG qui sont dans cette situation, par exemple à Paris, vont devoir le faire mais ils devraient également expliquer pourquoi ils n’ont pas démissionné de leurs mandats acquis avec l’étiquette PS à la création du PG puisque ce PS est à ce point infréquentable. Moi je dis ça… mais je dis rien.

  39. pichenette dit :

    Qu'importe si ces échanges écrits montrent en plein jour des divergences, des questionnements, des rancoeurs, des analyses globales ou particulières, cela n'affaiblit pas les positions défendues qui sont celles du respect de convictions dans la cohérence d'engagements à visées non seulement proches mais surtout lointaines!
    Continuer à porter des programmes en adéquation avec les enjeux immenses actuels, ce qui se passe en Equateur est l'illustration vivante des forces à combattre. Emancipons l'individu pour qu'il devienne un citoyen et non un ersatz de mouton. Laissons à chacun ce qu'il fait de sa conscience, continuons à avancer comme de nombreux commentaires l'y invitent. Du billet de François Coq à celui d'Ariane Walter, faisons notre chemin. Pouah à ceux qui furent parfois appelés braves gens ou collabos!
    Les forêts sont les plus belles cathédrales! Que de cris ne seraient-ils pas lancés si un barbare voulait démolir une cathédrale!

  40. Louis31 dit :

    Peut-on me dire, dans les 195 villes PC/PS, combien de villes auront des Maires PC? Ou plutôt dans combien de villes les PS laisseront les PC se présenter comme Maire ? Par contre combien de PC se présenteront comme Maire dans les 137 FdG ?
    Vive la VIè Vive la VIE

  41. jean Doute dit :

    Je suis membre du PCF. Je ne sais que penser du choix qui a été fait par la majorité de mes camarades à Paris. Je le respecte. C'est d'ailleurs dans nos statuts. L'avis des autres m'importe, il me nourrit. C'est pourquoi je doute.
    Pierre Laurent aurait soutenu ce choix. Et pourquoi pas ? Le temps du petit doigt sur la couture du pantalon est de retour ? Ou n'aurait-il jamais passé ? On aurait perdu plusieurs années ? Bien malin celui qui tient cette comptabilité. L'avenir n'est pas écrit à l'avance. Peut-être un manque de confiance en soi ?
    Alors il faut se rassembler, continuer à débattre, argumenter sincèrement. Trouver le calme et réfléchir. Je pense en cela, moi, Jean Doute, jouir d'un avantage : la foudre qui s'abat sur la tête des croyants ne m'atteint pas. Je dois l'avouer quand même : j'ai peur pour le Front de Gauche maintenant. Comme j'ai peur du troupeau quand le premier mouton se jette du haut de la falaise.

  42. thersite69 dit :

    @Bombel 177 fait-il de l’humour lorsqu’il écrit « Mais qui pense qu'avec la constitution actuelle il faudra 500 signatures pour la prochaine présidentielle » ? Si nous ne demandons pas poliment l’aumône du pauvre au capital électoral du PS alors, camarades de la Révolution citoyenne, nous n’obtiendrons pas les 500 signatures nécessaires pour présenter un candidat en 2017 !

  43. patrick p dit :

    Vous êtes la cible, l'homme à abattre politiquement car vous dites la vérité, celle qui dérange. Tout ce que vous aviez annoncé se révèle exact. Mais les médias ne retiennent que les petits mots et vous font passer pour "l'idiot du village". celui qui invective, qui éructe...Alors ne les aidez pas dans leur stratégie de vous rendre ridicule. Leur stratégie s'est bien révélée pour la marche du 1er décembre. Une bataille de chiffres pour occulter le fond du problème. La hausse de la TVA l'impôt le plus injuste qui touche les petites gens et la classe moyenne. Je crois que là vous êtes tombés dans leur piège en acceptant de discuter des chiffres. Ce n'était pas le fond du problème.
    Ressourcez-vous bien en Amérique du Sud. Courage à vous qui prenez tant de coups. Merci à vous pour tout ce que vous faites.
    Bonne fêtes à vous. Amicalement.

  44. jeannine dit :

    90 ans d'existence le PCF dites-vous? C'est très excitant pour la jeunesse qui va voter ne croyez vous pas, et très argumenté c'est sur ! La je n'ai rien contre le vieillissement, je fais partie de cette état de fait, mais c'est parfois handicapant... Mais moi aussi je dit ça, mais c'est pas grand chose.

  45. lilou 45 dit :

    @ Jean Doute.11h56
    Le choix fait par mes camarades parisiens, et bien d'autres, m'oblige à quitter le Parti. Le FdG est l'unique espoir actuellement pour battre les soutiens du capital. On ne trahit pas une telle dynamique pour des sièges d'élus. Mon Parti est devenu électoraliste et semble avoir abandonné la bataille des idées, j'en suis profondément déçu. Mon combat sera ailleurs mais toujours avec le FdG.

  46. maximilienR dit :

    Le masque de Robespierre, une ignominie supplémentaire de la part des ennemis des droits de l'Homme et du citoyen. Je ne peut que conseiller aux lecteurs de ce blog d'écouter le Robespierre d'Henri Guillemin, il rétabit un peu sur le grand Homme.
    Liberte Egalite Fraternité

  47. Luc Defebvre dit :

    Merci, Jean-Luc, pour toutes ces précisions.
    Une chose m'intrigue. Le PGE a choisi la voie de l'écosocialisme, mais désigne un président qui est contre (Laurent) ? C'est, outre son alliance avec des libéraux, une sacrée divergence. Mais pourquoi ces deux votes contradictoires ?

  48. Yann LARGOEN dit :

    Je suis étonné que le PS n'ait pas réservé une place de tête de liste à Pierre Laurent pour les Européennes, comme avec Edouard Martin. Ils auraient été deux comme ça à "peser" sur la politique des sociaux-libéraux européens.

  49. Prétou Michel dit :

    Je suis un partisan et électeur du Front de Gauche. Bien des choses ont été dites sur le congrès du PGE à Madrid. C'est bien de coordonner tous les partis européens qui se reconnaissent en la vrai Gauche, socialiste, humaniste, fraternelle. Je profite de cette occasion pour poser la question, à savoir pourquoi, au Front de Gauche, ne parle-t-on pas d'une initiative citoyenne européenne sur un salaire de base inconditionnel attribué à tous, sans exclusion, censé éradiquer la pauvreté. Une pétition a été lancée au début de 2012 et doit se clôturer le 14 janvier 2014. Des accords ont été passés avec la Commission européenne ad hoc et il a été convenu que la question pour cette initiative de revenu de base, ne serait inscrite à l'ordre du jour de la Commission que si les quotas de signatures étaient réunis à savoir 1 million de signatures (176 711 au 20/12/2013) pour les 27 pays européens ou des quotas minima par pays, pour la France 55 000/96 000 (25 547 au 20/12/2013) et nous sommes très loin du compte. Au vu des chiffres et, comme les médias officiels n'en parlent pas, je suppose que ce projet révolutionnaire est un sujet tabou. Ce ne sera pas possible pour 2014. Je voudrais rajouter que 33 députés européens (écolos-les Verts) appuient cette initiative pour un revenu de base inconditionnel. Les Suisses s'y intéressent particulièrement, et ont porté cette question au niveau fédéral. J'aurais aimé savoir ce qu'en pensent les responsables des partis de Gauche.

  50. OPTIMIST dit :

    @Jean-Doute
    "Pierre Laurent aurait soutenu ce choix... Le temps du petit doigt sur la couture du pantalon est de retour ? On aurait perdu plusieurs années ? Bien malin celui qui tient cette comptabilité... Alors il faut se rassembler, continuer à débattre, argumenter sincèrement... Je dois l'avouer quand même : j'ai peur pour le Front de Gauche maintenant..."

    Pourquoi parles-tu au conditionnel ? A croire que tu "doute" de tout, même de ton ombre. Oui, Pierre Laurent soutien délibérément ce choix, oui, c'est moi qui affirme qu'avec nos compromissions avec le PS, nous avons effectivement perdu nos nombreuses années de vivre autrement. Faut-il te rappeler que le champion des privatisations, ça était Jospin. Alors, il faut se rassembler, dis-tu, un peu comme la méthode Coué, pour faire quoi quand vos arguments sont multiples, contradictoires et que chacun est libre de dire n'importe quoi pour ne pas mettre le doigt sur la couture, annonces-tu. Risible ton "argumenter sincèrement", quels sujets te semblent consensuels ?
    Héritier de cette famille, je ne supporte pas et plus cette géométrie variable et invite mes camarades à réfléchir sur le sens commun de notre bataille pour la Liberté et l'émancipation sociale. Je suis membre de notre Société Civile, libre de mes écrits et de ma conscience et, à la fois respectueux et fidèle sur le fond de notre programme "l'humain d'abord", simplement pour être ensemble pour gagner.


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