16déc 13

De Bogota

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Je suis de nouveau sur les grandes distances. Pour la deuxième fois de l’année, je suis en Amérique latine, au milieu de mes dix voyages internationaux de l’année. Je me rends en Equateur, à l’invitation du gouvernement de ce pays. C'est le début d’une campagne de longue haleine pour moi, comme on le verra. Il s’agit pour l’instant de participer à l’opération des témoignages internationaux contre la multinationale « Chevron » qui a souillé l’Amazonie, comme deux ou trois pétroliers en même temps l’auraient fait en s’échouant sur nos côtes. Laquelle multinationale fait à présent un procès à l’Etat Equatorien et met en jeu un de ces tribunaux d’arbitrage. Tribunaux privés qui sont l’avenir lamentable du droit international, en violation de la souveraineté des peuples et des lois que votent leurs députés. Ce sera bientôt à l’ordre du jour en Europe si le Grand Marché Transatlantique est créé, car les Etats-Unis et la Commission Européenne en sont partisans. De tout cela, je ne parle pas cette fois-ci, mais dans mes prochains posts, après que j’ai commencé mes pérégrinations. Mardi et mercredi, je serai en Amazonie.

Ici, je retiens seulement ce qui me revient au cœur au moment d’écrire. J’ai commencé la semaine par le procès de Béthune, que j’ai engagé contre Marine Le Pen à propos du faux tract à mon nom qu’elle a fait distribuer pendant notre affrontement dans la législative du Pas de Calais en 2012. Puis j'étais au Parlement européen, où ce procès m’a fait rater quelques grands dossiers, mais où j’ai eu fort à faire. D’abord parce que j’ai participé a une réunion publique, à l’Université de Strasbourg, sur le sens du texte « Horizon 2020 » de l’Union européenne à propos de la recherche. Ensuite, dans le travail parlementaire. En témoigne mon blog Europe, auquel je vous renvoie, comme je voudrai que vous le fassiez pour suivre ce qui se passe à ce niveau de réalité, si obscur pour tant de Français. Il y a six ans que je tiens ce blog avec mes collaborateurs. Des centaines de votes sont ainsi expliqués et les fiches argumentées sont mises à disposition pour une très grande proportion de textes. Pour cette session, mes visiteurs pourront assister à un fait doublement rare : ma prise de parole effective. C’est-à-dire orale et non écrite (puisque je me défoule à l’écrit de tout ce que je ne peux faire à l’oral). Rare d’abord parce que je n’ai (presque) jamais la parole. Cela non seulement du fait du peu de temps dont dispose mon groupe, mais aussi du fait que pour ce qui revient aux Français, il faut encore partager entre nous, opération qui n’est pas toujours simple, même quand tout le monde y met de la bonne volonté. Rare ensuite parce que je fais un discours… d’une minute ! Ce qui n’est pas mon « format », comme on le sait…

L’évènement européen de la semaine, c’est la capitulation du SPD devant Merkel. L’onde de choc de cet évènement n’a pas fini de traverser le continent. L’évènement, sinon, c’est l’alunissage des Chinois. 37 ans que les humains n’avaient pas été capables de réaliser cette opération. Bravo la Chine !

Ici, je vais venir sur trois évènements, donc. La contre-révolution libérale en région Bretagne avec Jean-Marc Ayrault, le procès de Béthune, le congrès du Parti de la Gauche Européenne.

Du masque de Robespierre à celui de Jean-Marc Ayrault

Ce jour-là, c’était la distraction. D’aucuns prétendaient avoir reconstitué le vrai visage de Robespierre.  « Avec le logiciel du FBI » ! Tu te rends compte Dugenou, « comme on a vu aux ''Experts'', à la télé »! Résultat, loin de tous les portraits de l’époque qui nous montrent un visage étroit et un menton pointu, nous voici avec une face à la Danton ou Mirabeau. Une tête bien peu engageante, si j’en juge par la photo publiée. Vieille ruse de l’iconographie, dont je fais les frais plus souvent qu’à mon tour : la laideur du visage est censée révéler la laideur de l’âme ! C’est le but que se proposait Madame Le Pen quand elle a dit de moi, de façon surprenante, que j’avais un « physique repoussant ». Sans doute la pauvrette m’aura-t-elle étudié dans les photos de presse. En voyant le prétendu masque de Robespierre, comme beaucoup, j’ai vite compris que c’était un épisode de plus de la lutte idéologique sur le sens du contenu de la Grande Révolution. Les auteurs de cette farce n’ont pas lésiné sur les moyens de gruger le tout-venant. Tout est dans l’émotion ! « Quand j’ai vu cet homme apparaître sur mon écran, j’ai su qu’il faisait peur » dit le manipulateur, responsable de l’opération de dénigrement. Et ces journalistes, ignorant comme des peignes, de commenter les traces de « petite vérole » sur le visage de l’Incorruptible. « Petite vérole », ça fait maladie vénérienne, vie déréglée. En réalité, il s’agit de la variole, maladie endémique des siècles durant. Ce détail situe le niveau de la bassesse auquel est située cette opération de communication débile. Alexis Corbière a bien démonté le procédé dans son blog. J’en donne de nouveau le lien.

Ce qui est nouveau, c’est qu’ici où là des commentateurs ont réagi pour dire un peu de bien du grand Maximilien. Il y a peu, on n’aurait rien entendu. Je ne nomme personne dans aucun média, mais il y en a eu assez pour que des amis m’en parlent. Il y a peu, personne n’aurait bougé, sur l’air bien connu : « à quoi bon, c’est perdu d’avance ! ». Je pense qu’à force d’y revenir nous avons desserré l’étau qui tient notre histoire bâillonnée. Tout ceci est fait d’enjeux très concrets. Disqualifier Robespierre, c’est depuis toujours disqualifier la Révolution et, à travers celle-ci, son œuvre libératrice, les principes d’action politique qui ont triomphé avec elle. Par exemple, l’unité et l’indivisibilité de la communauté légale, et donc du peuple français. C’est un combat pour l’hégémonie culturelle d’autant plus nécessaire aujourd’hui que les solfériniens sont en train de faire franchir un seuil crucial au démembrement du cadre républicain de la Nation. Non parce qu’ils seraient monarchistes, cela va de soi. Mais parce qu’ils sont libéraux.

Car le capitalisme de notre temps est une exaltation de toutes les compétitions. Celles des « territoires », comme ils disent, produit celle des personnes et des droits sociaux. Les solfériniens sont à l’avant-garde de cette opération. On les a vu à l’Université, avec la loi Fioraso, aggraver la loi Sarkozy pour mettre en compétition « les autonomies » universitaires. C’est une méthode généralisée. On l’a vu avec l’ANI, avec les rythmes scolaires et ainsi de suite. Les gargarismes permanents, avec le mot « territoires », de tous les petits seigneurs féodaux qui n’en finissent plus de légitimer leur prétention à un pouvoir local total. C’est la colonne vertébrale de cette orientation. En région Bretagne, le prétexte s’est présenté d’aller plus loin. Un seuil est franchi. C’est à pleurer. Le Premier ministre s’exprimant en langue bretonne, prétendument unifiée en… 1942, par un collabo, avant de d’évoquer une « communauté de destin » régional ! Voilà qui ravira sans doute, en plus des intrigants qui ont obtenu cet abaissement de l’Etat républicain, les naïfs et ceux qui ne prennent pas la mesure de l’outrage et des affrontements que cet odieux renoncement va déclencher en rompant l’égalité des Français devant la loi. Car après la braderie des industries de souveraineté comme Alcatel, EADS ou Safran, voici la vente à la découpe de l'unité de la loi. Le transfert d'une partie du pouvoir réglementaire, l'expérimentation des compétences à la carte et la mise en œuvre des articles anticonstitutionnels de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires font franchir un seuil sans précédent dans l'hexagone. Juste avant cela, la semaine dernière, c'est l'Association des régions de France, dirigée par le PS, qui réclamait le droit pour chaque région "d'adapter les règles y compris fiscales".

Donc, Ayrault annonce la reprise d’une proposition de loi du groupe socialiste pour l’adoption des articles anticonstitutionnels de la Charte des langues régionales. Ancien président de groupe pendant onze ans, il sait ce que les mots veulent dire. Parce que c’est une « proposition de loi » et non un « projet de loi », le texte ne peut être adopté définitivement qu’après référendum. C’est une excellente chose ! Qu’on en finisse et que le peuple tout entier soit l’arbitre de cette grossière tentative de liquidation de l’unité républicaine du pays. Mais bien sûr, cela n’aura jamais lieu. Comme la grande « remise à plat fiscale » qui se vide de contenu de jour en jour, cette initiative ne peut aboutir. Car il est écrit d’avance que la réponse populaire sera « non » avec un score écrasant. Un tel mauvais coup ne peut passer qu’en réunion du Congrès entre élus tenus en laisse comme on l’a vu pour les retraites, l’ANI, j’en passe et des meilleures de ce quinquennat de liquidation.

Comme d’habitude on caricaturera ma position, et les amis des indigènes de toutes sortes se sentiront obligés de recommencer les sempiternels numéros d’accusation contre le jacobinisme transformé en insulte. La dizaine de mes textes, articles, tribunes et discours sur le sujet montrant que je ne récuse pas les langues ni les cultures, mais le fait d’en tirer une différence des droits, n’y feront rien. Je place cependant de nouveau un lien avec mon dossier sur la question pour aider ceux qui le souhaitent à argumenter. L'opposition de gauche ne doit pas accepter cette exaltation de la compétition entre les territoires et les populations de France. Je dis à mes amis qui ont eu des illusions sur le sujet qu’il y urgence à réagir et à cesser les tergiversations compassionnelles sur le contenu de ce que les bonnets rouges ont engagé pour notre malheur à tous.

Puisque ce chapitre a commencé avec l’évocation de la Grande Révolution de 1789, je l’achève en rectifiant une erreur grave de mon précédent post, où je me suis fait l’écho de la légende selon laquelle le roi louis XVI aurait été condamné a mort à une voix de différence. Cette affirmation est historiquement fausse, et est le fruit d'une reconstruction de l'histoire par les royalistes. L’historienne Mathilde Larrère me fait l’amitié de me corriger. Je l’en remercie, et je me fais un devoir de vous faire savoir ce qu’il en est, car ce blog doit être un lieu d’apprentissage sérieux quand il affirme sur des faits établis. La mort a été votée à une majorité bien plus large. Le romantisme révolutionnaire y perd un peu. Mais la Révolution y gagne en légitimité. Le 16 janvier 1793, 433 ont voté pour la mort (éventuellement avec sursis) dont 361 pour une mort immédiate et sans condition. 288 ont voté contre, pour une autre peine. Cela fait un large écart de 145 voix entre le total pour la mort et le total "pour une autre peine".

Au procès de Béthune, Marine Le Pen bredouille

J’ai consacré deux jours au procès de Béthune, qui m’oppose à Marine Le Pen à propos de son faux tract dans la campagne législative d’Hénin-Beaumont. J’ai pris ces deux jours sur ma présence au Parlement européen, puisque le calendrier faisait qu’il se réunissait aux mêmes dates. Une après-midi de préparation et d’apprentissage juridique avec mes conseillers, une journée à Béthune pour suivre personnellement l’audience. Car à mes yeux, des principes essentiels se jouent dans ce procès. Je ne suis pas partisan de la judiciarisation de la bataille politique ni des plaintes « coup de com » comme en formulent continuellement les Le Pen. Mais le procès du faux tract de madame Le Pen, qui voulait faire croire qu’elle parlait en mon nom et en arabe, est reporté une nouvelle fois. Son avocat a pu prétendre que c’était à ma demande, et la collection des gogos médiatiques ordinaires a avalé tout rond le potage. Désespoir de mes camarades les plus naïfs et rigolade de mon côté, car je les avais prévenus que les médias parisiens ne feraient rien, ne s’intéresseraient à rien, puisqu’il n’y avait ni sang ni buzz à l’horizon. Quel procès ! Le simple fait qu’il puisse avoir lieu est un exploit. En dépit de ma plainte, en dépit de la fourniture immédiate de l’identification des distributeurs de tracts et de leurs photos, aucune enquête de police ne fut demandée par le Garde des Sceaux, ni aucun de mes bons amis socialistes, ces faux derches qui passaient leur temps en campagne contre moi plutôt que contre elle. A Marine Le Pen, le PS reconnaissant en quelque sorte ! Nous avons donc avancé en la citant nous-mêmes, faute de pouvoir espérer la protection de nos droits et de ceux de la société par la Chancellerie.

Et bien sûr, il n’aura pas été dit un mot du contenu de cette séance, pourtant si révélatrice, du procès de Béthune. L’attitude de la défense de Madame Le Pen était d’une incroyable arrogance, disant aux juges qu’ils n’avaient pas a discuter, que la décision à prendre n’était pas de leur ressort mais de celui de la Cour de Cassation. Je pense qu’il s’agissait de provoquer une réaction qui aurait pu donner prise à l’argument de partialité. Peine perdue. Le tribunal ne cilla pas, si peu que ce soit. Car le reste valait son pesant d’abus. Excusez du peu : Madame Le Pen prétendait inconstitutionnel un article du code électoral constant depuis 164 ans, reconduit par trois Républiques, condamnant les « manœuvres frauduleuses » en matière d’élection. Un sujet beaucoup trop compliqué pour les récitants qui vont, pleurnichant et se tordant les mains, braire de façon si déchirante qu’il est temps d’agir face au péril. Ces faux inquiets et vrais dédiabolisateurs de la firme Le Pen l'entretiennent en fait du matin au soir, par des sondages racoleurs et leurs soi-disant enquêtes, psalmodiant en boucle les mêmes hagiographies depuis des mois. Pourtant, il est vrai que, dans cette affaire, Madame Le Pen risque l’inéligibilité !

Mais cela ne rentre pas dans le plan de marche de tous ceux qui ont besoin d’elle ! Et ils sont nombreux dans les rédactions ! Tous ceux qui pensent, comme on l’avait entendu en 2002, qu’avec le score Le Pen « les arabes vont se tenir tranquilles » ; ou bien les socialistes, dont c’est le dernier espoir pour provoquer le « vote utile » ; ou bien les disques rayés du Front Républicain ; ou encore la droite moisie, qui pense toujours que mieux vaut « Hitler que le Front populaire », celle à la Christophe Barbier, qui vit des jus de la poubelle anti-musulmane. Oublions.

Le prochain rendez-vous est fixé au six février à Béthune. La défense de Le Pen avait déjà obtenu un premier renvoi en septembre, en déposant son inepte « question préalable de constitutionnalité ». Elle fut tranchée ce jour-là : « manque de sérieux ». Rejeté ! Mais comme c’est une victoire pour nous, la discrétion médiatique fut de mise. On imagine dans le cas inverse ce qu’eut été la titraille des bulletins paroissiaux du PS et de L’Express réunis. Ce jour là, à ce moment de vérité, la défense de madame Le Pen, affolée à l’idée de devoir débattre séance tenante sur le fond, imagina un nouveau subterfuge : il lui aurait manqué des pièces du dossier de l’accusation. Demande de report.  Stupeur dans le prétoire où le tribunal avait, par courtoisie et respect pour les autres prévenus et victimes, reporté les autres affaires inscrites à l’audience ! En fait, la Le Pen avait tous les éléments du dossier, à l’exception des adresses des témoins ! Le tribunal délibéra et reporta. J’en déduis qu’il veille scrupuleusement à ce que nul ne puisse se dire jugé sans avoir pu produire tous les moyens de sa cause dans cette affaire exceptionnelle.

Exceptionnelle ! J’utilise à dessein cet adjectif. Cela ne tient pas seulement à la personnalité de l’accusée ni au risque politique que lui fait encourir son escroquerie politique. Voici pourquoi. Des lettres anonymes, il y en a dans toutes les élections. Certes, il n’y a pas de cas où l’on en ait vu comme ici, au rythme d’une par jour. Cette crucifixion m’a pourtant été réservée à Henin-Beaumont ! Certes, il n’y a pas de cas où leurs auteurs aient été appréhendés, comme ce fut le cas cette fois-ci. Et, encore plus exceptionnel, il n’y a pas de cas où leur auteur se soit déclaré responsable de leur fabrication à la télévision comme l’a fait la Le Pen devant je ne sais plus quel gamin médiatique, qui en est resté sans commentaire, bouche bée : « sans transition maintenant on passe au troisième festival mondial des fabricants de castagnettes ». Mais ce n’est pas le plus extraordinaire de l’affaire, quoique cela seul suffise à justifier une sanction exemplaire. Ce que le matériel anonyme de madame Le Pen a d’extraordinaire, c’est qu’il prétend être un document que j’aurais édité moi-même. C’est un travail de faussaire. C’est nouveau. D’habitude, les documents anonymes insultent ou diffament d’un point de vue hostile. Ici, il est fait comme si c’était moi qui parlais. Autrement dit il y aura une jurisprudence de ce tribunal à l’issue du procès. Si madame Le Pen obtenait la relaxe qu’elle demande, cela signifierait que chacun a le droit, dans le pays, d’éditer des tracts sous le timbre de ses adversaires politiques. L’UMP pourrait éditer des tracts PS et vice versa. Tout le monde pourra aussi faire des tracts du FN, et vice-versa. Avec photo s’il vous plait !  Car c’est ce qui a été fait avec moi. Je pense que même au dernier degré de haine contre moi et de séduction pour elle dans la bonne société des nomenklaturistes et de leurs griots, s’il reste un soupçon du sentiment de l’intérêt général, il serait temps pour les démocrates et les républicains de s’alarmer de ce qui se passe là, dans cette affaire. Sans oublier que, dans le fil de l’action juridique, Madame Le Pen a réussi à faire mettre en examen mon avocate, fait sans précédent ! Et cela parce que maître Raquel Garrido aurait dit de madame Le Pen qu’elle était une « délinquante », fait qui semblerait littéralement avéré par le fait que le casier judiciaire de madame Le Pen n’est pas vide. En tous cas, le tribunal semble avoir bien entendu ce que nous avons dit sur le sujet dans le cadre de la double élection qui s’annonce cette année. Mieux valait que tout soit engagé avant le vif des campagnes électorales. Si bien que la prochaine audience est fixée au six février, au grand dam de la défense de madame Le Pen.

Au congrès du PGE notre motion écosocialiste devient majoritaire

Le congrès du PGE (Parti de la Gauche Européenne) vient de se tenir à Madrid. C’est un parti qui regroupe une série de nouveaux partis comme le PG français ou le Syriza grec, le Die Linke allemand ou le Bloco portugais, l’alliance Rouge Vert du Danemark et une série (mais pas tous) d’anciens Partis Communistes d’Europe de l’Ouest ou de l’Est. Accolé à une fondation, il dispose d’importants moyens. Le PGE fonctionnait jusque-là au consensus. Ce congrès a interrompu cette habitude, qui aboutissait à l’étouffement des débats et des initiatives, dans une routine fade qui condamnait le parti à une certaine illisibilité dans des moments cruciaux, comme au moment de l’adoption du traité budgétaire. Depuis son adhésion, notre parti a pris au sérieux sa participation aux travaux et à l’action quand il y en a eu. L’inclusion de la thèse de la Révolution citoyenne dans les thèses du PGE est le résultat de ce travail de dialogue approfondi. Je le mentionne parce que la thèse de la Révolution citoyenne n’est pas la reprise, sous vocable euphémisé, de l’ancienne thèse sur la révolution socialiste. Mais cela ne suffisait pas au renouveau doctrinal, selon nous.

La « Révolution citoyenne » est une stratégie. Il faut dire au service de quel projet. Ici, il est question de la rupture avec le productivisme et de la reformulation du projet collectiviste dans le sens d’un projet d’intérêt général humain. Ce travail, nous l’avons conduit sans désemparer pendant deux ans, essentiellement sous la houlette de Corinne Morel-Darleux. Les thèses sur l’écosocialisme, adoptées à Paris en 2012, ont été présentées dans une dizaine de pays et traduit en une quinzaine de langues. Comment l’idée pouvait-elle cheminer dans le congrès du PGE ? Nous avons décidé de nous mobiliser au plus haut niveau. En amont du congrès, deux séances du secrétariat national de notre parti en plénière ont permis un débat sur le fond et la méthode qui serait employée au congrès. La délégation, conduite par Martine Billard co-présidente de notre parti, intégrait tous les responsables du parti qui avait été en charge d’une partie du dossier Europe ou Ecosocialisme. Deux exceptions : Eric Coquerel et moi dont il avait été décidé que nous n’irions pas au congrès. Un système de contact et de compte rendu permanent a permis à tout notre bureau national de suivre l’évolution du travail. Une téléconférence fut même organisée le premier soir. Tout cela pour signaler combien nous avons pris au sérieux ce congrès. Sur place, réunie à intervalle régulier, notre délégation s’est attelée a un intense travail de dialogue. La répartition des langues parlées par les membres de notre délégation permettait un accès direct aux plus importantes délégations. Quand il fut devenu évident que la thèse écosocialiste, pourtant soutenue depuis des mois dans les commissions de travail ad hoc sombrerait dans les sables mouvant, conformément à son mandat, notre délégation a voulu porter le débat devant le congrès. Très rapidement les nouveaux partis tombèrent d’accord avec nous. Le texte de l’amendement fut rédigé en commun et soumis au vote. C'est ainsi que le PG, avec l'alliance rouge-verte du Danemark, le Bloco du Portugal, die Linke en Allemagne et Syriza pour la Grèce, ont proposé une motion faisant de l’écosocialisme l’axe de l’orientation idéologique proposé au Parti de la Gauche européenne. Un texte présenté en amendement, en cohérence avec le texte politique général. Celui-ci avait été déjà sérieusement retravaillé en amont par nos délégués pour réaffirmer sans ambiguïté un rejet complet de la ligne libérale de la social-démocratie, la nécessité d'une alternative au capitalisme et la stratégie de la Révolution citoyenne. « Avec l'écosocialisme comme projet et la Révolution citoyenne comme stratégie de réappropriation de la politique par chacun, la gauche européenne peut se donner les outils pour mener de front lutte institutionnelle, bataille culturelle et résistances de terrain » a expliqué à la tribune du congrès Corinne Morel Darleux. Après débat, l’amendement a été nettement adopté : 47,6 % pour, 42,9% contre, 9,5% abstention. Nous n’avons pas compris pourquoi la délégation du PCF a voté contre. Nous pensions que le rapprochement idéologique était déjà accompli sur ce point. Une abstention aurait été comprise, compte tenu du débat des communistes français sur le nucléaire.

Quoi qu’il en soit, Martine Billard avait tracé notre ligne d’action dés le début du congrés : « la responsabilité de nos partis, du Parti de la Gauche européenne est de tracer une alternative politique qui redonne espoir à nos peuples. C’est le sens que veut donner le document politique qui nous est proposé. Il affirme clairement la nécessité d’une rupture avec les traités européens et les politiques menées en Europe et dont la responsabilité est partagée entre la droite et la social-démocratie. Dans ce contexte, il est absolument nécessaire pour reconquérir la confiance de nos peuples et renforcer le PGE de construire une cohérence entre nos textes et nos pratiques. Aussi, nous saluons la proposition de présenter Alexis Tsipras à a présidence de la Commission européenne comme symbole de la lutte des peuples contre les politiques d’austérité. Nous sommes aussi convaincus que cette stratégie d’autonomie de nos partis du PGE doit s’exprimer dans nos élections nationales. Comme elle doit s’incarner au plus haut niveau de représentation du PGE. En France, nous aurons des élections municipales deux mois avant l’élection européenne. Ces élections sont à deux tours. Le Parti de Gauche défend l’existence de listes autonomes du Front de Gauche dès le premier tour de ces élections.  Malheureusement, à Paris, Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti communiste, a décidé que le PCF partirait avec le PS dès le 1er tour. Cela pose un problème pour l’image de la présidence du PGE. Nous considérons que le fait que le président du PGE, appelle à aller sur la même liste que les socio-démocrates deux mois à peine avant l’élection européenne brouille le message d’autonomie du PGE, et ce, pas seulement en France. Aussi, au nom du Parti de Gauche, j’ai le regret, comme nous l’avions annoncé il y a deux mois, de vous dire que nous voterons contre la reconduction du mandat de Pierre Laurent. Ce n’est ni une remise en cause de la personne, ni du travail fait. C’est une divergence politique. C’est le refus d’une image brouillée pour le PGE. »

Que cela soit clair : nous ne demandions rien pour nous même. Même lorsque nous avons proposé la création d’une co-présidence pour instaurer la parité. Idée acceptée et reportée au prochain congrès pour une raison inexpliquée. De même, il ne s’agissait pas de mettre en difficulté le PCF dans le PGE. Un autre membre du PCF, non engagé dans une liste avec les socialistes, aurait reçu notre aval, quel qu’il soit. Mais Pierre Laurent a semblé ne rien vouloir entendre ni comprendre, alors même que tout le monde cherchait un consensus, que la reconduction d’un président du PGE est un fait nouveau par rapport à la tradition de rotation, et que le cumul de mandats aurait dû conduire a rechercher un soulagement de son activité. En vain. Il fallut donc partir de cette intransigeance pour réfléchir. Etrange. Il est regrettable que Pierre Laurent ait cru utile de fustiger « les donneurs de leçons » dans son intervention de clôture, sur un ton et un état d’esprit qui n’était pas celui du congrès. Et, pour finir, il fut bien incongru de le voir défendre, en clôture de congrès du PGE, la liste municipale de Paris…

Pour autant, l’important pour nous était l’axe idéologique. Devenu idéologiquement majoritaire sur sa proposition stratégique, tout en restant ferme sur son exigence de clarté en tous points, le PG a joué le jeu et il a tenu tous ses engagements vis-à-vis du PGE. Il n’a pas présenté de candidat à la présidence. Son but n’était pas de provoquer une bataille de personnes. Au demeurant, le rôle est apparu extrêmement limité dans une organisation qui fonctionne encore pour l’essentiel au consensus en ce qui concerne le quotidien, fait de réunions dans tous les coins d’Europe. Dans une tribune parue en espagnol, François Delapierre avait nettement tracé la ligne rouge à ne pas franchir : « nous n’avons pas fait tout ce chemin pour nous replacer si peu que ce soit dans les wagons de la social-démocratie ». La participation du PG au PGE est donc suspendue jusqu’à la fin des municipales.


239 commentaires à “De Bogota”
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  1. julien g dit :

    Bonjour @ tous.
    Ce petit mot juste pour vous dire que ce blog (au delà du travail d'éducation populaire de Jean-Luc Mélenchon) est pour moi une réelle occasion de me revigorer étant donné le taux de pollution (TINA, consentement, propagande...) dont est atteint mon entourage. Vraiment! Je me réjouis de vous lire messieurs dames car si les désaccords existent (ouf!) sur certains points, je remarque également que nous semblons de plus en plus nombreux à vouloir l'intransigeance face à la troïka en place et dans les moyens d'y parvenir par une autonomie de pensée et d'action lisible de tous, par tous, pour tous !
    Pour ce qui est de l'actualité, il est tard et je n'ai pas pris le temps de lire tout les commentaires mais je me sens tout à fait en accord, par exemple, avec ce qu'écrit 49 Red@rt (13). Et encore merci à tous de votre investissement quel qu'il soit (ou presque). Bien à vous les gens !

  2. Max Bézard dit :

    Si quelques élus se trouvent bien à gauche dans l'hémicycle, les Français, eux sont en bas. Donc, plutôt que d'appeler un mouvement qui se représente comme l'exception, ne vaudrait-il pas pas mieux se nommer Front d'en Bas? ou Front des Bas, qui sonne comme débat.. et qui projetterait l'idée d'une lame de fond. Ce serait un bon signe à ceux qui n'osent plus appeler un chat un chat.. Qu'en pensez-vous Jean-Luc?

  3. Bonjour les camarades,
    Juste pour sourire, un montage photo illustrant à merveille le combat pour la réhabilitation de Robespierre. Je vous laisse la surprise.

  4. tchoo dit :

    N'était-ce pas le mêm E Martin dont JL Mélenchon déplorait l'absence lors de sa rencontre avec les syndicalistes de Florange? Cela expliquerait ceci.
    A P Laurent qu'il aille voir les 30 de Montreuil, ils lui parleront du PS.

  5. Titoune dit :

    L'autonomie est assurément la meilleure position la visibilité du fdg est a ce prix pas de compromission,nous n'avons qu'un idéal a défendre pas des sièges aux élections ni de journal,en ce qui concerne l'huma la dette n'existe plus,les sociaux démocrates remercient leur ami Pierre Laurent... Il serait bien que les militants qui constituent la fdg puissent faire pression en donnant leur avis après tout nous sommes les premiers concernés,nous attendions patiemment que quelqu'un se lève pour dire tout haut ce que nous souhaitions entre copains de gauche,et cela s'est produit cet espoir enfin au grand jour depuis nous ne sommes plus tapis dans l'ombre grace à Jean Luc pas question de disparaître à nouveau, les militants communistes de base tiennent farouchement au fdg . Et si la direction du pcf s'entête ses militants déserterons au profit du PG, l'important c'est d'avancer,l'écosocialisme est une grande idée elle doit être fédératrice l'avenir des peuples en dépent,je ne reprendrais plus ma carte au PC .Merci encore pour votre engagement !

  6. Abel dit :

    Pour le vieux syndicaliste que je suis, La CFDT a toujours été la courroie de transmission du PS. Qu'on le veuille ou non, E.Martin vient de trahir ses copains qui eux vont rester le c-l sur le sable. Il est regrettable que le PC suive le même chemin et les discours de justification n'apportent aucun argument crédible. Seul l'opportunisme est explicatif.

  7. SimplyLeft dit :

    J'en lis certains qui minimisent la division profonde qui est intervenue au sein du FdG et qui demandent de nous concentrer sur le seul "véritable enjeu" que représenterait les élections européennes (par opposition aux municipales).
    Je me demande qui peut croire en cette posture. La dynamique du Front de Gauche est morte. Bientôt débuteront les choses sérieuses avec le lancement des campagnes électorales (municipales et européennes) avec les tirs de barrage de l'artillerie lourde médiatique sur le thème "Le FdG ? Mais c'est la même chose que le PS, voyez à Paris!".
    Et à l'exception de quelques citoyens politisés (dont beaucoup sont ici d'ailleurs ;-), qui ira alors vraiment rechercher les subtilités des différentes positions exprimées au PGE de décembre à Madrid? Pas grand monde, malheureusement. Nous serons tous mis dans le sac de l'austérité. Et auront-ils vraiment tort?

  8. Vassivière dit :

    A 5mn de ma belle banlieue résidentielle du 78, deux villes de plus de 50 000 habitants où deux listes Front de Gauche regroupant toute la diversité de notre formation plus EELV et des citoyens non-encartés se présenteront aux municipales. Ces deux listes ont décidé de l'autonomie vis-à-vis du PS non seulement au premier mais aussi au second tour. J'ajoute que figurent dans ces listes des membres du PC, dont des élus, qui ne craignent pas de mettre leur ancien mandat en jeu. La ligne Laurent est loin de faire l'unanimité au PC et les débats sont âpres.

  9. PRADE Jacques dit :

    Est-il possible d'avoir des précisions sur le sens de la non participation au vote de Jean-Luc Mélenchon sur la position du Parlement Européen concernant la pêche en eau profonde. Décision malheureusement rejetée à une très très courte majorité?

    [Edit webmestre : Est-il possible que vous lisiez le billet avant de pointer vos gros sabots ? Jean-Luc Mélenchon y explique dès l'introduction que sa comparution à Béthune, au procès qu'il a intenté à Marine le Pen pour l'affaire des faux tracts, lui a "fait rater quelques grands dossiers".]

  10. pichenette dit :

    De là-bas à ici, des liens qui libèrent en ouvrant des chemins. Ainsi la culture des cacaoyers en Equateur gérée en coopératives équitables permet aux Equatoriens de vivre et de ne pas vendre leurs terres pour l'exploration pétrolière dévastatrice ou les palmeraies stérilisantes: plaisirs chocolatés, donc regardons bien les étiquettes lors d'achat de chocolats dont nous sommes devenus si friants. Le passage de R Corréa à la Sorbonne reste imprimé comme une bouffée d'intelligence aux prises avec l'immense complexité des enjeux soulevés par la combinaison entre l'accés à la dignité humaine pour tout être humain, l'ajustement de l'exploitation des écosystèmes selon les besoins, les ressources limitéeset la cupidité des libéraux niant les limites.
    La finalité d'un parti étant de servir disons une idéologie, celle du PG, c'est place au peuple, donc la dignité pour les plus vulnérable et le bien commun avant l'intérêt particulier dans la prise en compte des écosystèmes..donc ne pas se renier pour des bonbons, poursuivre nos objectifs, l'honneur sera sauf et nous pourrons jusqu'au bout argumenter sans risque de couac.
    Les décisions actuelles sont foudroyantes, exploitations ravageuses des sols et sous-sols, humiliations humaines...
    Vive le chocolat du parallèle médian terrestre!

  11. FDG69 dit :

    Je comprends pas trop cette dissociation entre les Municipales et les Européennes. Personnellement je soutiendrais pas un Pierre Laurent sur nos listes Européennes. Jj'aimerai que Jean-Luc Mélenchon revienne expliquer cette nuance et le choix du PG doit être reprécisé. En effet dire qu'on suspend notre participation au PGE jusqu'aux Municipales n'est pas clair dans le sens où P Laurent sera toujours au manette (dans l'esprit PS) après cette date. Après les Municipales, personnellement Pierre Laurent n'aura toujours pas mon soutien. Pourrions nous au PG trancher plus nettement cette question. Soit c'est lui qui s'exclue du FdG, soit c'est moi qui part.

  12. jpp2coutras dit :

    Le coup de balai ne va pas suffire au train où vont les choses, va falloir sortir le bulldozer pour virer tout ce m*****r et pour que la "Pacha Mama" rétablisse les équilibres en signe de reconnaissance. Une pensée chaleureuse pour Jean Luc au coeur du problème en Amazonie, merci d'être là où sont les grandes questions. Les bassesses d'humains sans dimension peuvent attendre un peu ! Edouard showbizzman est comme les autres ânes qui sentent le foin et a eu droit à ses publi-reportages, hihan-une. Quant aux vieux partis de la vieille politique on voit bien qu'ils sont partis dans le décor hyper-libéral et qu'ils approchent du trou noir des astres morts. De profundis. Vive le Front du Peuple souverain !
    Résistance, ça va tanguer dangereusement! Rallions-nous au panache rouge et verts du FdG sur la tête de Jean-Luc Mélenchon.

  13. vm dit :

    Prade J. 10h27
    "La pêche en eau profonde"

    Ce jour-là JL Mélenchon était retenu au procès des faux tracts du FN, avec R. Garrido. Voir ici.

  14. Poncet dit :

    Jusqu'aux municipales, c'est plutôt clair. Après, tout dépendra du résultat et des analyses que les uns et les autres pourront en tirer (les uns : partisans du Front de gauche ; les autres : partisans de l'union avec le PS).
    Il y a de fortes chances cependant que les résultats ne tranchent pas vraiment. La gauche est solidement implantée à Paris (environ 60% des électeurs) et la prévisible progression de l'abstention dans les quartiers populaires ne suffira peut-être pas à produire la seule sanction qui ait quelque chance d'être prise en compte. Je ne connais pas les villes où les partis du FdG (qu'il s'agisse du PG ou du PCF) ont fait des alliances hors Front de Gauche, mais je ne serais pas surpris qu'il n'en sorte aucun résultat déterminant. La seule composante nationale qui apparaîtra sera un recul du PS, mais presque automatiquement au profit de la droite. Sauf erreur de ma part, le Front de gauche (le vrai, pas l'étiquette) n'est nulle part en situation de prendre des villes au PS.

  15. marianne31 dit :

    Qu'est ce que j'apprends tous les jours grâce a ce blog ! Moi qui ne m'intéressais pas a la politique, je me rends compte que la politique c'est carrément notre vie et je souhaite que de plus en plus de braves gens s'y intéressent, merci infiniment à Jean-Luc Mélenchon pour tout cet énorme travail pour le bien de tous finalement et merci a vous tous qui intervenez dans ce blog et pour tous les liens que vous mettez.
    Grâce a tout ça on comprend mieux ce qui se passe et les enjeux mais c'est encore très difficile de partager cela et d'expliquer a nos proches et amis qui ignorent totalement quelle politique représente le FdG. "Les communistes ?" me demande-t-on, alors je reponds "l'éco-socialisme " documentez vous sur les assises de l'éco-socilalisme. On se rend compte que les médias ne parlent jamais du fond de la politique et tant de gens croient encore que la gauche c'est ce gouvernement ! Il y a du boulot ! Mais on sent bien aussi que cela progresse. Courage les gens continuez a informer et et soyez large d'esprit, justes mais pas mesquins ni haineux ils seraient trop contents, les autres (ceux qui ne veulent rien changer).

  16. gege dit :

    @69 Pascal
    Je ne sais si ce camarade à qui tu réponds s'égare, s'il faut arrêter les "conneries". J'aimerais connaitre le terme qui convient à cette nouvelle opération. A Issy-les-Moulineaux les solfériniens s'allient avec le Modem pour faire tomber Santini. On peut considérer que les alliances solfériniennes vont du PC au Modem. J'ai entendu P. Laurent le 1er décembre parler d'union ? De quelle union s'agit-il en la circonstance ? Tu t'égares camarade ? Mais les dirigeants du PC sont assez grands dis-tu pour régler leur problème ? Pour ma part le terme de trahison m'effleure les lèvres !

  17. juju dit :

    Je suis d'accord avec la transparence du PG. La transparence est une vertu et une valeur. La compromission c'est l'inverse. Red@rt(13) a tout résumé. C'est d'une logique implacable. Résistance toujours.

  18. thersite69 dit :

    Le P G se retire provisoirement du Parti de la Gauche Européenne, sans "claquer la porte". Il s'agit d'un différend sérieux avec le PCF qui a voté contre un amendement présenté au congrès de Madrid sur l'initiative du P G et co-signé par les groupes issus d'Allemagne (Die Linke), du Portugal, de Grèce (Syrisa), du Danemark (Rouge et Vert)., entre autres. L’amendement a obtenu une majorité seulement relative, les groupes plus traditionnellement communistes (dont le PCF !) ayant voté contre la stratégie proposée, de rupture avec le productivisme (économies capitaliste ou marxiste du siècle précédent) de recherche des intérêts humains communs, et proposant de faire de l’écosocialisme l’axe essentiel de l’orientation idéologique du PGE. Les partisans de la recherche de solutions nouvelles aux crises écologiques, sociales, politiques, plaçant la protection de la biosphère comme l’objectif principal dans l’intérêt même de l’humain, doivent prendre acte du retard des partis de gauche traditionnels (PS, PCF) pour définir une stratégie susceptible de faire majorité citoyenne. Il faut plutôt convaincre les électeurs sur la gravité des enjeux que de viser l’intérêt particulier de la famille politique. Sur les partis dits de gauche traditionnelle tout ce qu’on peut constater, c’est leurs erreurs passées…

  19. PrNIC dit :

    Là ou le PCF s'engage seul, hors front de gauche dans une alliance électorale avec un parti social démocrate dont le seul but remarqué semble être une politique antisociale dure à l'égard de la classe ouvrière Française, le désaccord semble clairement établi. Et j'ajoute, là où des camarades PCF s'engagent dans le Front de gauche (avec tous les partenaires du dit front, qui ces temps ci semblent compter pour du beurre) dans une alliance électorale autonome contre une politique antisociale à l'égard de la classe ouvrière, là est l'unité à Gauche !
    La symbolique de Janus qui accompagne le PS à Paris, tout en condamnant, à Madrid, l'austérité prônée par ce parti, ne peut que démotiver les électeurs, les militants et les motivés "unitaires" du Front de gauche !

  20. lucie dit :

    Etonnant, non ?
    A 18h, sur Mediapart en accès libre : "Les alternatives à gauche" animé par Edwy Plenel.
    On y trouvera Pierre Larrouturou (Nouvelle donne), Pierre Laurent (PCF - Fdg) et Myriam Martin (Ensemble ! - FdG). Il n'y avait donc pas de PG disponible/invité ?

  21. Vassivière dit :

    Un nouvel axe : PCF, Ensemble, Nouvelle donne ? Je tremble.

  22. mb_49 dit :

    Il est significatif que les "PC" européens n'aient pas voté l'amendement proposant de faire l'écosocialisme l'axe essentiel de la politique du PGE. Si nombre de copains communistes locaux sont convaincus de l'intérêt primordial de cette ligne politique, il semble bien que "la tête" du PCF n'ait pas rompu avec 2 éléments faisant leur démarche traditionnelle, dont un remontant à la conception même de Marx : dans le Capital la notion de productivisme est incluse et c'est un des éléments constitutifs de la démarche économiques des "démocraties populaires". La face révélée de l'attachement au productivisme est patente quant au discours du PCF sur l'énergie nucléaire. Les arguments de la CGT sur l'emploi sont du même tonneau : il est spectaculaire que, bien que le démontage de ces arguments ait été fait maintes fois, leur position n'ait pas évolué sur le sujet. Il en résulte donc une faiblesse patente du PGE...de la même manière que le FdG a été affaibli, au moins rendu inaudible, sinon localement mais médiatiquement au niveau national. Mais qu'y faire ? Se battre localement, certes, mais avec un bras en moins...
    Il se trame un truc rigolo dans le budget 2014, un certain article 60, en rapport direct avec les emprunts toxiques refilés par DEXIA et consorts aux collectivités locales. Jean-Luc n'en parle pas mais nos socialistes de service risquent de faire encore mieux, toujours mieux...

  23. GG dit :

    Le FN aime bien avoir dans ses rangs une personne d'origine immigrée, pour bien montrer qu'il n'est pas raciste. Dorénavant le PS, avec Edouard Martin tiens son ouvrier de service, pour bien montrer qu'il n'a rien contre le peuple. C'est marrant mais tout coup Edouard Martin parait beaucoup moins grand qu'il ne paraissait au travers des medias. Les medias deformeraient-ils la realité?

  24. magda corelli dit :

    Pierre Laurent, Edouard Martin..décidément l'homme est bien corruptible. Cela me conforte dans mon admiration indéfectible pour le Parti de gauche et son équipe. Ne parlons même plus de solfériniens mais de socialopes comme je l'ai lu quelque part !

  25. Hold-up dit :

    Attention ! Ne nous leurrons pas sur la campagne médiatique en cours qui propulse Edouard Martin sur tous les plateaux de télévision et qui promeut sa candidature aux élections européennes sous le sigle "Parti Solférinien". Tout cet enfumage n'est là que pour écœurer un peu plus l'électrice et l'électeur et faire diversion. Le but est bel et bien d'escamoter les élections municipales ! Avant même que ne se déroule cette échéance électorale, certains partis et certains médias sont déjà passé à autre chose. Ils tentent d'escamoter les élections municipales tellement certains tremblent des résultats à venir. Ils veulent annuler avant même que le vote n'ait lieu, la volonté populaire. Dilemme de l'establishment néolibéral "Comment en finir avec les communes françaises et la représentation démocratique de proximité - héritage révolutionnaire de 1789 - afin de mieux vendre aux naïfs la dite "Europe des régions" ? Promouvoir rapidement un show télévisé qui verra demain s'affronter Edouard Martin (Parti Solférinien) Nadine Morano (UMP) Florian Philippot (FN). Quid du FdG ? Néant. Et pour cause ! Ne tombons pas dans le piège médiatique tendu à dessein. Pensons présentement élections municipales !

  26. Bien Modestement dit :

    Avec le recul, il me semble désormais clair que les apparatchiks du PC ont d'abord cherché à ressusciter leur parti à l'agonie, sur le dos de M. Mélenchon, à l'occasion des présidentielles de 2012. Pour cela, ils ont essentiellement misé sur ses qualités d'orateur puisque sur le fond ils n'ont pas hésité à retourner au bercail des austéritaires solfériniens dès que quelques postes d'élus ont été en jeu (cantonales, municipales,...). J'exclus de cette équipe Marie-Georges Buffet qui me semble jouer collectif depuis le départ (où est-elle donc passée ?). Je trouve ce comportement particulièrement cynique. D'abord pour les militants de base du PC que je respecte pour leur engagement, leur abnégation et leurs convictions. Ensuite pour tous les autres qui comme moi ont voulu croire que le PC avait évolué...

  27. Adrien78 dit :

    Je reviens, billes à l'appui, sur le gros bobard qui voudrait qu'on fait une montagne des alliances PS/PC alors que dans 80% des cas le pc se serait engagé dans des listes autonomes FdG. Dans une interview à "CommunisteS" supplément du mercredi 11 déc 2013 à l'Huma, Pascal Savoldelli responsable national aux élections donne les chiffres suivants. Sur 408 villes de plus de 20 000ha, listes PS/PC dans 195; listes FdG dans 137. Dans 15 villes, le PS refuse pour l'instant l'union avec le PC. Voilà, c'est claire, net et avec au moins 195 bavures.

  28. Alain Tétart 60150 74 ans dit :

    Diviser pour régner, telle est la devise qu'emprunte aujourd'hui le PS, alors oui il y aura encore d'autres Pierre Laurent, d'autres Martin, d'autres ouvriers métallurgiques, d'autres gens dits de gauche qui se laisseront entraînés par l'appât du gain. Les temps sont difficiles pour tout le monde, et même si le courage ne manque pas, c'est la force qui manque, alors resserrons nos liens, ignorons ces erreurs passagères, et continuons de suivre la politique du Front de Gauche si bien défendue par Jean-Luc Mélenchon, vous n'imaginiez pas quand même pouvoir faire basculer toutes les communes de notre coté !
    Il en a fallu du temps aux Grecs pour mettre la dernière pierre qui coiffe les pyramides, tout comme il nous faudra du temps pour que le peuple que nous sommes prenne la direction des affaires. Nous y croyons parce que c'est possible, alors en avant on ne lâche rien, et au pire moment il faudra peut être mettre des lunettes de soleil si certains astres sont trop puissants !

  29. CEVENNES 30 dit :

    Bonjour à tous
    " La formation de Jean-Luc Mélenchon ravive les dissensions au sein du FdG en vue de 2014 " (l'Humanité du 17/12/2013)
    Comme il est facile de désigner des responsables tout en éludant ses propres responsabilités, la direction du PCF porte une lourde responsabilité dans le malaise que traverse aujourd'hui le FdG, c'est aux militants communistes de régler ce problème avec leur direction par un congrès extraordinaire, le simple sympathisant que je suis à la nausée devant cette stratégie perdant-perdant qui consiste à dénigrer la politique de ce gouvernement de droite complexée et de s'allier avec eux sur Paris, ville symbole, nous avons besoin d'éclaircissements sur les orientations à suivre dans les prochains scrutins, je ne conçois pas de soutenir des personnes ayant une stratégie à direction variable. Je soutiens entièrement le choix du PG fait à Madrid de suspendre sa participation au PG Européen et son refus de la reconduction de P.Laurent à sa tête. Nous sympathisants de base subissons de plein fouet l'austérité, nous sommes écoeurés par ce marchandage et demandons un changement de politique, non à l'austérité, non aux Solfériniens. Fraternellement.

  30. Jean Rouanet dit :

    Bonjour,

    Sur la reconstitution horrible du visage de Roberspierre, j'ai beaucoup aimé la remarque d'un lecteur Britannique " He looks very French ". Ca c'est de l'humour. Bravo les Brisiths !

  31. sergino dit :

    Municipales à Montpellier (8ème ville de France) au 1er tour : liste unitaire FdG (PG, PC, Ensemble) contre liste alliance PS/EELV. La chose politique est très claire dans la capitale languedocienne.

  32. Maxime Vivas dit :

    Sur le site legrandsoir.info
    Edouard Martin, prise de guerre (sociale) dans la bataille de Solférino
    Edouard Martin, le syndicaliste CFDT d’ArcelorMittal à Florange (Moselle), sera donc tête de liste aux élections européennes de 2014 dans la circonscription du Grand Est face à Nadine Morano. Pour le parti solférinien, pas pour le Front de gauche, le NPA, LO.
    Le 6 décembre 2012, sanglotant, il accusait le président François Hollande d’avoir menti par ses promesses : « Vous attendez quoi ? Qu’il y ait un malheur ici ? Eh bien nous, nous allons être votre malheur si vous ne cessez pas ce mensonge, cette tromperie ». Quant au Premier ministre Jean-Marc Ayrault, il avait « trahi » les salariés de Florange.
    En 2014, Edouard Martin servira de vitrine sociale à un parti qui refuse de nationaliser les entreprises rentables qui ferment ou « dégraissent ». Il sera le syndicaliste qui cautionne un gouvernement dont les CRS se dressent contre les ouvriers qui ont tout perdu mais jamais (jamais !) contre les patrons-voyous qui gagnent toujours plus. Il sera la locomotive médiatisé de ceux qui (disait-il naguère) mentent, trompent, trahissent.
    Le philosophe Alain constatait que
    « Toute la faiblesse de n’importe quel homme le tire du même côté. La pente est à droite ».
    La suite ici.

  33. jean ai marre dit :

    Edouard Martin, prise de guerre (sociale) dans la bataille de Solférino.
    Et il s'en défend le bougre ! Un dégout. Comme disait Jean-Luc à propos de la marinade :" et pendant ce temps, je me casse le cul" Jean Luc, gardes nous de nos amis, nos ennemis ont s'en charge.

  34. tchoo dit :

    L'article de Alliès sur le site de médiapart est une honte, qui donne toute la faute au PG, même Clémentine Autain dit son incompréhension de l'attitude du PG de suspendre sa participation au PGE. Mais ils ont quoi tous dans les yeux, à prendre Mélenchon pour le diviseur, comme si il était déjà le seul à décider, ou même tellement omniscient que même depuis Bogota, il pilote tous les dirigeants du PG sur la moindre de leur position. Ils sont tous devenus fous.

  35. Christian B dit :

    Edouard Martin avait refusé de rencontrer Jean-Luc Mélenchon à Florange. On comprend mieux maintenant cette attitude de l'évitement typique de l'opportuniste maraudeur.

  36. AF30 dit :

    En lisant ici ou là ceux qui défendent le choix de P. Laurent, je me demande ce qu'auraient dit les mêmes si la situation avait été inverse, à savoir si c'était JL Mélenchon qui avait fait ce choix pour Paris contre le PC. Il y a aussi quelques arguments de mauvaise fois. Par exemple : ce sont les militants qui ont fait ce choix. Est-il permis de penser que le choix aurait été différent si P. Laurent avait proposé l'autonomie ? Il ne s'agit de jouer les intégristes de gauche mais tout simplement de souhaiter un minimum de cohérence politique afin que le message adressé aux citoyens puisse être perçu clairement.

  37. lemetayerv dit :

    Je ne suis ni PC, ni PG comme ça pas de problème de chapelle, ce qui me rend neutre, je pense car je ne vis pas les conflits de l'intérieur. Mais, je me pose des questions depuis longtemps sur la stratégie du PC à savoir : si leur intention de participer à l'élaboration du Front de Gauche n'était pas pour en prendre la tête et nous entraîner dans une fausse direction de changement (sous-marin du PS, pour nous abuser) ? En prenant Jean-Luc Mélenchon comme alibi (le monter pour mieux le descendre) et récupérer ainsi le mouvement ? Comme les syndicats d'ailleurs qui étaient si virulents sous sarko (mais qui se sont quand même dégonflés assez vite en 2010, car les gens voulaient à ce moment là, la grève générale, rien que ça et pchitt ! Ils ont eu leur nombre de manifestants, histoire de dire puis plus rien- Bref !) en ce qui concerne les retraites notamment sans parler de l'ANI et qu'on entend plus maintenant sous hollande. De faux révolutionnaires qui nous appâtent pour qu'on ne fasse rien et qu'on se désespère. Mais la brume se dissipe et moi, maintenant j'ai un avis plus clair. Ce qui permet de me dire : continue la lutte et ceux qui ne veulent pas en être, ne te pose pas de question, laisse les et avance quand même.

  38. Chris dit :

    Ayant écouté toutes les interventions vidéos des représentants du PG au PGE, il est une avancée que de voir qu'un consensus politique se fasse autour de l'idée du programme écosocialiste. Néanmoins, pour le mettre en place, quelle stratégie européenne est elle nécessaire pour faire bouger l'édifice dans un temps assez court, qui soit à la mesure de la souffrance des populations européennes, sous les contraintes imposées par l'austérité néolibérale ? L'intervention de F.Lordon dans le lien ci-après m'a remis les idées en place: il démontre qu'il faut à tout prix rompre le cadre pré-établi et qui est postulé comme nécessaire aujourd'hui, le cadre néolibéral et la monnaie qui en est sa construction. Car en effet, point de réel changement sans un retour à la case départ de la destruction de l'euro, et retour aux monnaies nationales, ne serait-ce que pour redonner le temps à la souveraineté des nations de refonder un projet européen démocratique et soucieux de l'humain d'abord. Ce temps dont F.Lordon démontre qu'il ne pourra avoir lieu -à cause de l'immédiateté des réactions des marchés de capitaux- dans les conditions de l'Europe et de l'euro d'aujourd'hui, qui autodétruirait dans l'instant toute vélléité démocratique de réforme de l'intérieur.

  39. Red@rt (13) dit :

    Le FdG n’est pas un parti mais une idée, celle d’une alternative à gauche, ce qui sous entend de fait une alternative au PS. Le FdG associé au PS est juste un contresens. Il ne faut pas confondre logique et dialectique. En associant FdG et PS, Pierre Laurent et consorts ne divisent pas le Front de Gauche, ils s'attaquent à sa raison d’être.

  40. Nicolas B dit :

    Bravo pour le travail accompli à Madrid, et à la position du PG vis à vis de la présidence problématique au sein du PGE. Ce n'est plus une péniche, c'est à un sous marin que nous avons affaire. Oubliées les belles paroles du Prado, les sirènes solfériniennes doivent être bien séduisantes. Je comprends mieux maintenant mes distances vis à vis des partis politiques et syndicats, jusqu'à qu'un certain Mélenchon me donne la force de croire à un parti et à y adhérer pour lui apporter mon modeste soutien. Le combat pour la VIe nous apportera bien d'autres désillusions, mais comme Rome ne s'est pas fait en un jour, nous avons déjà de belles victoires pour préparer d'autres batailles. Bon voyage M Mélenchon, merci encore pour tout ce que faites, réveiller le peuple anesthésié n'est pas une tâche facile, faudra t il attendre les Municipales, les Européennes pour ce faire ? Le cap d'indépendance vis à vis de tout brouillage solférinien me semble le seul possible pour rassembler les citoyens, un par un. En tout cas pour voter à gauche, 100% pur gauche on aurait bien besoin d'un label rouge, pour lutter contre toutes ces contre factions. Vive la VIe République et l'Eco-socialisme.

  41. pascal des landes dit :

    Bonsoir à tous camarades,
    Jean-Luc Mélenchon nous représente auprès de R. Correa en Equateur. C'est tout à notre honneur que de nous trouver auprès de ces peuples qui innovent à gauche souvent dans l'adversité mêlant libéraux, multinationales, sociale démocratie.
    Il faut absolument se reconcentrer sur ces municipales, car le PC ce sont des milliers de militants, dévoués à la cause. Ensuite qu'est ce que ce découragement ! Pour Martin, c'est la même chose. Notre colère est à diriger contre le PS et cette ligne syndicale d'une organisation qui n'a eu de cesse de faciliter l'offensive du libéralisme depuis deux décennies. Colère contre le PS car ce sont eux les responsables, qui achètent et corrompent tout ce qui peut l'être. Guedj dans Médiapart compare Martin à Lula. Quelle imposture, quand on sait que la sociale démocratie s'opposa à Lula lors de son élection. Imposture, car ce que fait le PS aujourd'hui, la droite n'a pas osé le faire. Imposture, car drapé dans un pseudo libéralisme favorable au mariage pour tous, à la fin de vie dans la dignité, le PS s'attaque notamment à la presse indépendante en ligne par le biais du fisc et de la TVA.

    @nicolas B
    Le peuple n'est pas anesthésié. Il fait la queue par milliers devant les restos du coeur. Il suffit de leur donner la parole. Ils voteront avec nous. Si nous les rallions, les militants PC nous rejoindront car c'est pour eux qu'ils militent eux aussi. Qui prétend révolutionner sans combattre ? Pas nous.

  42. Melmoth dit :

    Je ne suis ni encarté PC ou PG ou quoi que ce soit. Juste un type un peu dégouté après avoir voté pour Chirac en 2002 par défaut. De 2002 à 2012, une gauche complètement absente, aphone, inintelligible, un peu vieille arrière-garde ringarde. Puis vint 2012 et une dynamique un peu différente, des gens qui osent, qui proposent. Désolé de le dire, mais cette impulsion a été donnée par le candidat Mélenchon qui a reboosté la vraie gauche qui se morfondait et qui avait finalement abandonné tout combat. Je suis le type moyen qui croit encore à une gauche et donc, si j'habitais à Alfortville, je n'aurais le choix qu'entre une liste "gauche fourre-tout" (PS-PC-EELV-MRC-MUP) et la droite. Donc un parti unique pour la gauche ou le reste. Bonjour la démocratie ! Et c'est ce qu'on veut nous fourguer aussi à Paris ou dans 195 villes de France. Eh oh!... il y a deux tours aux municipales. Qui a décidé de faire un parti unique au premier tour ? Le Directoire PC apparemment. Je me sens floué et arnaqué par cette manoeuvre. Ils ne nous laissent plus aucun choix en s'alliant au 1er tour, c'est de la forfaiture et de la trahison. Il est évident que certaines taupes oeuvrent dans l'ombre pour saboter toute alternative.

  43. thersite69 dit :

    Certes je déplore d’avoir à constater le double jeu du PCF selon ses intérêts électoraux particuliers diversement appréciés, mais je suis choqué de lire les invectives insultantes ici de certains camarades contre les choix de Martin et la CFDT. Nombreux étaient les commentateurs, il y a seulement deux ans, qui voulaient participer aux primaires du PS. Bien sûr, compte tenu de mon âge, j’ai vécu le moment de création de la CFDT dans l’ouverture à gauche de la JOC et des prêtres ouvriers, soit une histoire face à laquelle celles de la gauche anticléricale (mon propre choix) n’était pas sans défauts quant à nos propres croyances que nous affirmions comme vérités. On ne voit les erreurs qu'après coup ! Quand cesserez vous enfin d’attiser les tensions par un tel obscurantisme partisan, foncièrement nocif, pour au contraire exprimer une volonté de rechercher l’intérêt commun ?

  44. FDG69 dit :

    Je pense que lorsque Jean-Luc Mélenchon et donc le PG on choisi la ligne de rupture avec le PS pour allez à des élections avec un FdG indépendant ce n'était pas pour se trouver en arrière plan d'écurie socialiste responsable de l'austérité. Clémentine et Christian sont des éléments très importants de notre gauche anti austérité. Je pense qu'ils souhaitent sauver le FdG d'un éclatement possible maintenant. Mais une chose est certaine, si nous laissons installé l'idée que nous pouvons validé des choix socialistes, ce sera au prix d'un gros revers électoral. C'est un choix politique et je soutiens le choix de Jean-Luc Mélenchon et du PG.
    Les explications de Jean-Luc Mélenchon sur les 5 derniers billets expliquent bien notre situation entre la crédibilité ou l'incompréhension.

  45. polnareve83 dit :

    Tout ce cirque des alliances, ne tombons pas dedans ! Le PC sur quelques villes fait alliance avec le PS. Et alors ? Je ne suis pas d'accord. Je préfère le bon vieux temps chacun va au premier tour sous ces couleurs et au deuxième tour on voit. Mais c'est comme cela. Il doit y avoir des stratégies que l'on ignore.
    Pratiquement partout c'est union FdG. Ne pas tomber dans un anti-communiste primaire. Laissons cela à la droite et le FN. De toutes les façons il faut serrer les rangs car ces élections vont mettre la pagaille un peu plus dans certaines têtes. Les communistes ont toujours défendus les plus faibles et tous les travailleurs employées ouvriers. Ils sont toujours la pour défendre au mieux ce qui peut l’être. Paris c'est Paris, mais il y a ailleurs que Paris. Se méfier plutôt de certains Verts et certains PS qui veulent tout bouffer, comme dab!
    Je soutiens Mélenchon car en fait il est plus communiste que nous même, mais il ne peut évidemment le dire. Ne pas oublier qu'ils nous a fait revivre. Je ne l'oublierai jamais.
    Bon courage et union FdG partout ou c'est possible car le PS et les Verts vont se prendre une gamelle et une bonne.

  46. Empathie dit :

    Pourquoi mettre à la tête du PGE Pierre Laurent qui n'en partage pas la stratégie (l'écosocialisme)?

  47. educpop dit :

    J'apprécie beaucoup le commentaire de @thersite 69. On voit mal Pierre Laurent ou qui que ce soit en Amérique du sud en ce moment, les enjeux sont tels que les alliances de circonstance présentée comme d'habiles stratégies sont dérisoires. Quand on n'a pas une pose naturelle la photo n'est jamais belle, quand on ne dit pas ce qu'on pense l'argumentation paraît confuse. Seul un tribun qui énonce vérité avec talent peut avoir une voix qui porte, et on voit bien que les autres sont englués dans la recherche du compromis le moins sot ou le plus malin. Personne n'est dans la recherche de l'idée la plus drôle ou la plus forte comme Jean Luc Mélenchon, comme si l'humain d'abord n'était pas la recherche de la joie qui se mérite après les efforts et les sacrifices. Les retranchements soi disant raisonnables ou rationnels de tous ces alliés sont suspects, ils manquent de la détermination nécessaire pour affronter goliath, et les spectateurs risquent de ne pas avoir envie de voir la fin du film.

  48. mimi dit :

    En fait, les socialistes réussissent tout, concernant la politique de droite menée par Ayrault, y compris réussir à mener des divergences entre le PC et le PG où chacun y va de son couplet et à ce compte là nous allons droit dans le mur pour de nombreuse décennies. Cela arrange peut-être certains politiques de ces deux groupes mais "l'humain d'abord" il est où dans tout ça ?

  49. lemetayerv dit :

    @ Polnareve83
    Ce n'est pas de l'anticommunisme primaire d'être critique. C'est saoulant à chaque fois de mettre cela sur le tapis. C'est comme lorsqu'on fait une réflexion justifiée à une personne et sous prétexte quelle serait d'une autre origine nous traite de raciste, c'est lourd et facile. D'autre part, le fait que les militants ne connaissent pas la stratégie de leur direction me laisse encore plus suspicieuse quand à leur bonne volonté de transformer la société. Sinon, oui, c'est un parti qui défend sa classe à la base, c'est sur mais pour ce qui concerne le haut de la pyramide, je ne le crois pas. Il n'y a qu'à revoir l'historique sur 30 ans, je trouve que l'élite communiste s'est embourgeoisée et parle comme anciennement les socialistes devenu depuis sociaux-libéraux. Plein de bonne intention à l'extérieur, dans les luttes, les discours et dans les votes aux assemblées mais quand même là ça se voit trop, font le jeux du marché sous couvert de vouloir le changer, voire le supprimer. Oui, les communistes de bases pensent pouvoir changer les choses mais pour moi, ils sont trompés par leur hiérarchie (le temps le dira mais tout se sait un jour, patience).

  50. Nicks dit :

    Je ne vois pas comment on peut, au nom de je ne sais quel esprit de rassemblement, se montrer magnanime envers l'attitude de ralliement avec le PS, celle de Martin ou d'autres. Il faut savoir avoir des adversaires en politique. Le consensus avantage les puissants et leur ligne, toujours. Par ailleurs, trente ans de réformisme devraient suffire pour en tirer des conclusions : victoire quasi totale du néolibéralisme. Pourquoi ? Parce qu'on a cherché à réguler dans le cadre totalement libéralisé qui ne permet tout simplement pas la régulation. Certains veulent continuer quand même ? Libre à eux, mais alors qu'ils ne se réclament pas de notre mouvement, dont l'autonomie est à la fois l'objectif et la condition d'existence.
    Je pense que l'attitude du PG est la bonne, qu'il faut secouer le cocotier et ne pas laisser les fautifs faire leur petites affaires tranquillement, ce qui nous ré-installerait progressivement dans un asservissement complet vis à vis du PS et donc condamnerait la France à poursuivre sa normalisation jusqu'à dissolution dans l'Union européenne de la compétition de tous contre chacun.


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