08déc 13

Je fais le job à Saint-Girons

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Jeudi, de Blagnac, j’ai pris la route vers Saint-Girons dans l’Ariège. De là je suis revenu le lendemain à Toulouse pour le lancement de la liste du Front de Gauche que conduit Jean Christophe Selin. L’après-midi, j’étais l’invité des étudiants de l’école d’étude supérieure de commerce de Toulouse et plus de sept cent jeunes me tinrent en haleine selon le chiffre donné par l’école alors que j’en annonçais cent de moins ! Je musarde donc ici dans mes impressions de séjour. Chemin faisant, on me fit bien des confidences sur les prochaines européennes, pensant m’intéresser à y revenir comme candidat, puisque chacun sait bien que je ne le suis nulle part à cette heure. J’ai dit en route ce que je pensais de l’intervention en Centrafrique. Puis du départ de Mandela et de la journée d’hypocrisie qui entoura les adieux.

La prostate d'un candidat socialiste, le père naturel d'une députée, les manipulations d’un photographe de balcon… jusqu'où ira la malveillance voyeuriste du système médiatique, jusqu'où ira le goût de créer du sensationnel à n'importe quel prix ? Cette volonté d'humilier l'action politique signale une aggravation de la dérive qui entraîne la caste des médiacrates vers un sensationnalisme de plus en plus malsain, implicitement porteur d’une vision de la société et de la politique plus proche de l’extrême droite que de la République. C’est sans doute un effet du discrédit radical qui atteint ce rouage de l’ordre établi condamné par l'évolution des techniques et le mépris du public. Celui-ci achète de moins en moins les journaux et classe les médiacrates plus bas encore que les hommes politiques. Cela veut dire que le mépris du public vient de loin, des profondeurs du pays, d’une lente évaluation personnalisée de leur rôle. Un sondage du CEVIPOF, que je découvre dans un éditorial de « La Dépêche » le confirme. Il affirme que 77% des sondés n’ont aucune confiance dans les médias. Il s’agit évidemment de l’information politique et sociale. Il ne reste donc que 23 % de gens pour y croire ! Nous atteignons là un seuil incompressible du mépris. 23 % c’est seulement deux points de mieux que François Hollande, quatre points de plus que Ayrault. La cause est entendue semble-t-il. Mais j’y reviens cependant à propos de la manipulation dont nous avons fait l’objet à propos de notre marche du 1er décembre pour la révolution fiscale. Car à la fin de la séquence, ce fut bel et bien le sketch de l’arroseur arrosé. Les trafiquants d’images n’étaient pas ceux que l’on croyait. S’il en est ainsi, ce n’est ni par complot ni par consigne. Juste un mélange de la désinvolture professionnelle, d’un système qui veut du spectacle en permanence et d’une complaisance de principe pour la parole officielle et les désirs qu’elle exprime implicitement.  

Et comme j’en suis au décryptage de l’information spectacle, je viens sur le flot de ricanements à propos du classement PISA contre l’éducation nationale républicaine. Celui-ci a évidemment fait les délices des déclinistes de tous poils. Au cas précis, l’appât du gain qu’engendre l’idée d’ouvrir davantage encore le marché du savoir et l’action des lobbies du secteur stimule aussi beaucoup les enthousiasmes à décrier l’école publique. Et sur le fond, il y a surtout cette vieille joie malsaine des élites libérales dès qu’elle dispose d’une information qui peut aider à flétrir notre pays et ses performances. Cette propension a bien sur une fonction de découragement qui est très politique.

En Ariège je fais le job

Il y a déjà un bon moment que cela me démangeait d'aller en Ariège. C'est un quartier du pays que je connais mieux que ne le croient quelques-uns qui me regardent comme un nomade perpétuel sans attache. Ils ne comprennent pas qu'il y a bien des étapes et bien des paysages dans une vie, et qu'on peut les aimer sans en faire une religion régionaliste. Mon père a été receveur de la poste de Sainte-Croix Volvestre pendant trois ans, ma grand-mère paternelle a été en maison de retraite dans le secteur jusqu'à son décès. L'une de mes sœurs a dirigé un petit centre équestre vers Lavelanet. Je ne mentionne tout ceci que pour signaler une ancienne imprégnation des lieux dans ma mémoire et mes sentiments. Un été, j'ai fait le tour des châteaux cathares, qui ne le sont pas toujours vraiment. Et un autre, l'actuel président du Sénat m'a hébergé chez lui pour une quinzaine de juillet qui ressemblait à un mois de novembre tant il faisait froid. Un de mes collègues d’alors, sénateur socialiste de la Haute-Garonne, raconta un soir devant une tablée ariégeoise dont j'étais, la dispute à propos de l'ours et la difficulté pour le notable d'arriver à être d'accord avec tout le monde, en dépit des passions, comme il se doit pour quelqu'un qui n'a pas de conviction sur le sujet mais veut garder les suffrages de tous. On rit aux larmes. Cependant mes parcours politiques m'avaient tenu jusque-là entre Foix et Pamiers. Il paraît que c'est le cas général. Mes amis ariégeois du Parti de gauche ont donc décidé d'innover et de convoquer un meeting à Saint-Girons. On vint donc peu de Foix jusqu'à Saint-Girons car ce n'est pas dans les habitudes. Ce n'est pas d'aujourd'hui.

Moi qui aime l'Histoire, je sais que dans le temps profond chacune des extrémités de l'actuel département avait commencé à se tourner vers la région voisine. Le département tel qu'il est doit son existence à un personnage haut en couleur : Marc Guillaume Vadier. Originaire de Pamiers, député aux États généraux pour le Tiers État en 1789, à l'Assemblée constituante et à la Convention, Vadier est surtout connu de moi pour avoir été le président du Comité de Sûreté générale à partir de septembre 1793. Ce qui ne le met pas en bonne posture devant les Robespierristes. Ils lui reprochaient ses excès et ses tentatives permanentes d’étendre ses pouvoirs face au Comité de Salut public. Peu connu mais décisif, Vadier sent le soufre de bien des façons. Je n'en dis pas plus à son sujet, sinon pour préciser que ses restes furent rapatriés à Foix l'année du bicentenaire de la Révolution célébré par la musique militaire, les élus se relayant pour porter l’urne de ses cendres… Les cinq élus du département pendant la grande Révolution, dont trois prêtres, ayant voté la mort du roi et celle-ci ayant été acquise à une voix de différence, maints ariégeois de mes amis, narquois, se vantent d'être ceux qui mirent un terme à la monarchie en France.

Pour ce qui me concerne j'ai commencé le séjour par une halte à l'usine qui produit le papier à cigarettes Job. Je n'ai pu entrer dans les ateliers. On imagine combien je l'ai regretté tant j'aime observer les machines et ceux qui les font tourner, surtout quand il s'agit de produire des objets du quotidien. J'ai été fumeur autrefois et j'ai aussi roulé mes cigarettes. Les petites feuilles de Job font partie de ces choses qui sont entrées dans la culture commune de presque tous les Français. On devine qu'il s'agissait ici, une fois de plus de crainte pour l'emploi et la pérennité de l'outil de travail. En invitant et en faisant avec moi le tour des murs et des dépôts de paille, de lin ou de pâte à papier pré-conditionnée, les travailleurs, qui attendent pour le mois de juillet prochain le démarrage de nouvelles installations, adressent un message à qui de droit : ils sont déterminés jusqu'au point d'accueillir le diable rouge en personne ! Je me réjouis d'être utile de cette façon aussi pour ceux qui ne lâchent rien.

Les gens d'ici parlent avec un bel accent et des « r » qui roulent un peu quoi que l'on parle à un rythme assez soutenu. Il y a donc un charme particulier à la conversation pour un parisien à l'accent pointu comme moi. On me reçut au local du comité d'entreprise, à une petite trentaine, pour parler de choses et d'autres. D’abord des différentes variétés de papier à cigarette. Je rêvais d’en avoir une feuille pleine. Mais, pas de regrets : on me dit qu’aucune variété ne tiendrait l’encre. C’est du 12 grammes, il est vrai. Ensuite, bien sûr, ce furent ces histoires dorénavant traditionnelles. Celles des fonds d'investissement venus s'approprier et ruiner des entreprises pour encaisser le prix des actifs. Comme par exemple, dans cette papeterie-là, fermée et vendue à la découpe. Quelle aubaine pour les actionnaires cette vente des deux centrales électriques qui allaient avec l'usine ! Ce sont des machines à cash puisqu'EDF doit en racheter obligatoirement la production ! On a parlé accidents du travail aussi. Comme vous le savez, au plan national 565 personnes chaque année en décèdent. Et les accidents de toutes sortes sont innombrables. On note en ce moment une tendance lourde à la dissimulation de ces accidents. Ici, devant l'usine papier, il y a un compteur avec des chiffres lumineux qui alertent l'attention de tous. Ce jour-là c'était le 141éme jour de suite sans accident du travail.

On a aussi parlé de la forêt. Elle couvre 40 % du territoire du département mais, comme partout ailleurs dans notre pays, cette ressource n'est pas exploitée. Notre pays importe donc du bois d'œuvre d'Allemagne, d'Autriche et des pays de l'Est, des meubles d'Italie et de Chine, de l'aggloméré de Finlande, et ainsi de suite. C'est une absurdité écologique autant qu'économique. Exploiter le bois donne du travail, oblige à entretenir la forêt, à couper et à replanter pour protéger la ressource. Il faudrait avoir à propos de la forêt une approche volontariste comme celle que j'ai pu développer à propos de l'économie de la mer. Aujourd'hui, déjà 500 000 personnes travaillent dans l'économie du bois. Il en faudrait bien davantage si l'on se décidait à avoir un programme général de construction en bois dont la technique est aujourd'hui absolument maîtrisée. Il faut avoir vu arriver un camion portant une maison entière prête à être assemblée ! Le camion produit pour le faire l'énergie et le pneumatique ! Il faut se faire une idée du degré de maîtrise où nous sommes parvenus dans cette technique ! Mais pourtant, encore une fois il faut serrer les poings et enrager. Rien ne sera fait, rien n'est programmé ni organisé. Le marché ouvert et désarmé fait son œuvre, et on peut en constater l'absurde résultat.

Le soir venu, je préparai méthodiquement la trame de mon discours dans une magnifique auberge réhabilitée avec un goût exquis. La vérité est que, dans cette circonstance, je passe davantage de temps à bailler aux corneilles et à m'ébahir de mille détails de la décoration plutôt qu'à tenir mon stylo. Cependant, cette fois-ci j'ai suffisamment bien préparé mon discours pour qu'à la fin il n'ait pas duré plus d'une heure. Ou peu s'en faut. La salle était bien comble et si l'éclairage d'un gymnase n'est jamais très gratifiant, on se fit mutuellement beaucoup de bien à se voir si nombreux et à tant sentir les choses de la même façon. Les camarades, qui avaient tout organisé en moins d’un mois, étaient aux anges ! On banqueta ensuite d'autant plus joyeusement. Où avais-je la tête ? J’avais oublié à l'auberge les deux couteaux que les camarades de la papeterie m'avaient offerts ! À la fin du repas, les camarades m'ont offert un dictionnaire de l'Ariège qui me tint ensuite éveillé bien plus tard qu'il n'était raisonnable. Car l'Ariège est terre de Préhistoire d'une façon qu'on ne connaît pas assez. Et c'est un sujet qui me passionne, autant que les dinosaures enchantent les enfants, sans que je sache pourquoi !

En Ariège, le Front de gauche présente des listes autonomes dans les principales villes. S'il y a des disputes ici, c'est pour savoir qui intégrera le plus dans des coordinations et des associations les partis qui constituent le Front. Je n'ai pas voulu entrer dans le détail des sujets en discussion mais je me suis amusé de savoir qu'ici c'est la direction communiste locale qui se bat pour l'idée de comités locaux avec des cartes d'adhésion… Le mieux en effet est que je ne m'en mêle pas.

PISA et désespoir de commande

L'agence de notation de l'éducation a parlé. La France est dégradée. Mardi 3 décembre, l'OCDE a publié sa traditionnelle étude PISA sur l'éducation. Il s'agit d'un test du niveau des élèves dans 65 pays, essentiellement parmi les plus riches de la planète. L'OCDE mène une enquête de ce genre tous les trois ans et dresse un classement des différents pays. Du temps où j’étais ministre, lisant le rapport Pisa de l’époque, j’ai eu l’occasion de dire combien je trouvais peu sérieuse une méthode d’investigation qui conduisait à une conclusion aussi fumeuse que celle-ci : les élèves français manquent de sens critique par rapport aux consignes qui leur sont données ! Clairement, de tels enquêteurs n’avaient pas du mettre les pieds dans une salle de classe en France depuis longtemps !

Sitôt que PISA eut flétri la France, immédiatement, les déclinistes, bavant de joie mauvaise, se sont répandus sur le prétendu "recul" du niveau des élèves français. « Le Nouvel Observateur » et « L'Express », dont les haines contre-républicaines sont si complémentaires, couraient devant. Les Echos titraient sur la France qui "perd du terrain". Le Figaro affirmait que le système éducatif français était "mal noté" quand Le Monde claironnait que la France serait "nulle en maths". Pour dire cela, tous s'appuient sur le "classement" de l'enquête PISA en mathématiques. Dans ce classement, la France passe de la 22e place en 2009 à la 25e en 2012. Ce que nous contestons, puisque non conforme aux faits et au succès de l’école des mathématiciens français. Ce qui est frappant dans le traitement médiatique, c’est que seuls les aspects négatifs de l’enquête ont retenu leur attention et les gros titres.

Mais qui relève que la France conserve sa 21e place en matière de compréhension de l'écrit ? Qui note comment la note présentant les résultats de l'enquête PISA relève que "la France se situe au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE en compréhension de l’écrit" ? Aucun de ces réjouis des mauvaises nouvelles. Ne comptez pas non plus sur les déclinistes pour vous apprendre que la France a progressé d'une place en matière de culture scientifique. Un peu isolé, le journal L'Expansion apporte quelques nuances. Bien sûr, les titres sont dans la même ligne qu'ailleurs et pointent le prétendu "décrochage" français. Le titre de l'article se demande même si notre pays est vraiment "le cancre" en matière d'éducation. Mais le contenu nous apprend au moins que la France devance la Grande-Bretagne, l'Italie, l'Espagne et distance les Etats-Unis.

De toute façon, ce classement n'a aucune légitimité scientifique. L'agence de notation scolaire PISA est aussi nulle que Moody's ou Standard and Poors en matière de notation financière. Pour l'essentiel, les critères retenus pour évaluer et comparer ne sont pas pertinents. Ainsi, l'étude questionne les résultats en fonction de l'âge des élèves (15 ans) et non de leur niveau scolaire. Quoi qu'on pense du redoublement tel qu'il se pratique en France, cette pratique est complètement niée par ce type d’étude fondé uniquement sur l'âge. Car un élève de 15 ans entrant au lycée, n'a en toute logique pas le même niveau qu'un élève du même âge qui a redoublé et se trouve encore au collège. Pourtant, PISA ne fait pas cette différence.

Ensuite, l'étude PISA défend une vision utilitariste de l'éducation. Elle ne teste que des "compétences" et non des connaissances, des savoirs ou des qualifications. Et elle ne porte que sur trois domaines : la compréhension de l'écrit, les mathématiques, la culture scientifique. Passons sur la culture scientifique qui renvoie à des matières distinctes dans l'enseignement secondaire français et qu'il est assez curieux de séparer des mathématiques. Mais relevons que ces trois domaines excluent l'Histoire, la Géographie, les Arts et combien d'autres disciplines qui sont si importantes pour l'école républicaine qui vise à émanciper autant qu'à former et qualifier.

C'est tellement vrai que le blog "Big Browser" du Monde finit par montrer la stupidité du classement PISA. Selon l'étude PISA, c'est la Corée du Sud qui obtient les meilleurs résultats en se classant notamment première en mathématiques et en lecture. Mais le blog pointe aussi que la Corée du Sud a aussi… les élèves les plus malheureux de l'OCDE ! En 2012, seuls 60% des élèves coréens se disaient "heureux" à l'école contre 80% en moyenne pour l'OCDE. Ce décalage montre bien les errements de l'étude PISA. Les bachoteurs qui terrorisent les enfants sont félicités par ce classement !

Surtout, l'OCDE n'a, pour nous, aucune légitimité à se prononcer en matière d'éducation. Elle mène une offensive depuis longtemps contre l'école publique. En 1996, l'OCDE, qui réalise PISA, recommandait à ses membres d'adopter une vision marchande de l'éducation. Voilà ce qu'elle écrivait cyniquement : "L'apprentissage à vie ne saurait se fonder sur la présence permanente d'enseignants mais doit être assuré par des prestataires de services éducatifs. Les pouvoirs publics n'auront plus qu'à assurer l'accès à l'apprentissage de ceux qui ne constitueront jamais un marché rentable et dont l'exclusion de la société en général s'accentuera à mesure que d'autres continueront à progresser". Et l'OCDE conseillait avec une désinvolture stupéfiante de duper les citoyens dans la mise en œuvre du nouveau système éducatif: "Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement".

Aujourd'hui, l'OCDE et son étude PISA ont beau jeu de verser des larmes de crocodiles sur le fait que le système éducatif français reproduit les inégalités sociales. Pourquoi les faiseurs de gros titres n’interpellent-ils pas ces inégalités ? On devine. Cette réalité est connue depuis longtemps, notamment des sociologues et des professeurs. C'est vrai pour les enfants d'ouvriers ou d'employés. C'est vrai aussi pour les enfants d'immigrés. PISA affirme que la situation a empiré entre 2003 et 2012. Je veux bien le croire. L'application de la droite pendant 10 ans à respecter les recommandations de l'OCDE pour détruire l'école publique républicaine en porte la responsabilité. Si l'école française reproduit davantage les inégalités sociales aujourd'hui qu'il y a dix ans, c'est parce que notre pays a appliqué les recommandations de l'OCDE !

Le drame est qu'après ces années d'acharnement de la droite, François Hollande n'ait eu que des rustines à proposer. En cinq ans, il n'aura même pas recréé tous les postes détruits par Nicolas Sarkozy. Et dois-je rappeler que j’aurais été le seul candidat dans l'élection présidentielle à proposer l'élargissement de la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans.

Média et marche. Les bidouilleurs arrosés

J’ai raconté comment, d’heure en heure, fut disputé au Front de Gauche son succès dans la manifestation du 1er décembre. D’abord du fait des commandos internet de l’extrême droite puis par les médias officialistes, la main dans la main avec le ministre de l’Intérieur. Symptôme éclatant de cette collusion medias/ministère de l’Intérieur, l’impeccable silence sur le retour des barrages de dépouillage des manifestants. Des journalistes si vigilants ! Ils parcourent la manif d’un bout à l’autre, notant la couleur des feuilles d’arbres et le sens des feux rouges, guettant du balcon les manifestants, identifiant parmi ces derniers la poignée qui part et celle qui siffle quand Pierre Laurent parle ! Ils seraient devenus aveugles au moment ou un cordon de CRS barre les rues pour obliger, illégalement, les manifestants à se dépouiller de leurs drapeaux et de leurs badges ? Non, ils ne sont pas devenus aveugles. Ce sont justes des glandeurs. Ils n’étaient plus là. Arrivés en retard, partis en avance, perclus d’idées préconçues et de préjugés, davantage intéressés par ce qu’ils lisent sur les réseaux sociaux que par ce qu’ils voient eux-mêmes, tels sont les derniers reste du métier entre l’arrogance impunie des années 90 et la déchéance des métiers aux techniques en perdition. A leur corps défendant : tous revenaient de trois jours au congrès de Verts, bourrés de tisanes bio et de sandwichs végétaliens. Déjà que ce n’est pas une promotion de s’occuper de « l’extrême-gauche-et-des-verts » dans une rédaction ! Mais en plus, se taper une marche de rustres un dimanche soir, les cheveux encore humide de la douche du retour et les joues poisseuses des bisous trop vite échangés avec les siens ! Et cela alors qu’il fait un froid poutinien ! Et que par-dessus le marché il n’y a même pas un buffet de fin de parcours ! Et que l’abominable homme des neiges, enfermé dans sa tente et protégé par deux rangs de service d’ordre est inapprochable et n’accorde aucun entretien à ses ennemis intimes médiatiques ! Quelle vie de compost ! Vite une mutation ! On imagine bien que pour en sortir par le haut rien n’est mieux considéré par la chefferie qu’une attitude sarcastique permanente. Le syndrome de Stockholm n’est accepté qu’à partir des étages à baldaquin où l’intimité est bien mieux considérée et davantage pratiquée : Matignon, l’Elysée, l’UMP et autres.

Comme tout cela  avait lieu en lien avec une tentative pour déstabiliser la demande de TF1 d’installer LCI en chaine gratuite, le cercle des combinards était chauffé à blanc. Naturellement, dans toute cette excitation, tout ce qui concerne la déontologie professionnelle est passé par-dessus bord. Le photographe de balcon ne vérifie rien, « Le Monde » répercute une évaluation donnée par quelqu’un qui n’a pas suivi la marche. J’en passe et non des moindres.

Mais, à la fin, le ridicule s’est retourné contre les vrais manipulateurs. Ce fut l’arroseur arrosé. D’abord parce que personne ne se risqua à contredire notre méthode de comptage. Au contraire, elle fut reprise sur le plateau du Grand Journal. Certes avec une largeur erronée du boulevard de l’Hôpital, mais quand même ! Puis, ce fut l’apothéose quand il fut découvert que l’une des chaines gratuites, « I>télé », diffusait des images bidon pour nous discréditer. Ce n’était pas les seuls mais ils furent les seuls à se faire pincer.  Intervenant en ouverture du Grand Journal, j’étais invité à répondre à la polémique créée autour de la photo de l'interview en duplex au 13h de TF1 le dimanche 1er. Et, bien sûr, à propos de l’évaluation du nombre des manifestants. On se souvient que la chaîne a été accusée d'avoir "manipulé" l'image à cette occasion pour donner l'impression d'une foule dense. Une polémique grandement relayée par tout ce que nous comptons d’ennemis enragés, « Petit Journal » en tête, comme de bien entendu. Lors de ce Grand Journal, Canal+ a diffusé des images de la marche pour "démontrer" que celle-ci était clairsemée. Sur le plateau j’exprimais déjà mon scepticisme. « Vous nous accusez de truquer le truc » avait demandé jubilatoire Jean-Michel Aphatie ? A sa décharge, disons qu’il ne pouvait imaginer lui-même un procédé aussi grossier que celui qui fut alors pratiqué ! Il s'avéra vite que ces images, fournies par I>télé, étaient en réalité celles… de la manifestation contre le racisme du 30 novembre ! « Une erreur d’indexation », glapirent les diffuseurs piteux ! Au passage, ils commirent une nouvelle bourde peu professionnelle en nous attribuant aussi la manifestation du 30 novembre, sottise reprise en boucle par tous ceux qui reproduisirent leurs explications ! 

Le cas s’avéra encore plus tordu quand on découvrit qu’I>télé avait d’ailleurs utilisée ces mêmes images pour "illustrer" la marche le jour même, alors même qu’un duplex avec moi avait lieu sur place en fin de parcours. Tel quel, aussi incroyable que cela paraisse ! « I>télé », présente sur place depuis le début de l’après-midi, suit toute la marche, fait un duplex mais diffuse d’autres images de la marche que celles qu’elle vient de recueillir à l’instant même! D’ailleurs, la journaliste de la chaîne, présente elle de bout en bout de l’évènement, dit, en direct, que c’est un « pari plutôt réussi » que cette marche. Apparemment, quelqu’un plus haut dans la hiérarchie a décidé que tel n’est pas le cas et fait diffuser de fausses images pour le « prouver ». Après quoi, en plateau, des propagandistes de choc, qui n’ont pas passé une minute sur le terrain, décident non seulement de ne pas suivre l’avis de leur collègue sur place, mais aussi de croire des images sans rapport avec le sujet.

Ce que ces gens ne prévoyaient pas, c’est notre combativité. Notre certitude qu’ils sont seulement des trafiquants d’informations nous fait prendre leurs annonces comme des défis. Nous savons qu’ils mentent. La question alors est juste de trouver l’angle qui nous permet de provoquer à notre tour un état de sidération de leur défense. Notre camarade l’avocate Raquel Garrido piste donc toutes les images, découvre le pot aux roses et le répand par tweet ! Dans le même temps, « Politis » en fait autant. Alexis Corbière embraye. L'arroseur est ainsi arrosé. Olivier Schramek, le CSA, vont-ils s'auto-saisir de ce manquement grave à la déontologie journalistique ? Bien sûr que non. Leur rôle dans la manipulation était juste celui d’un supplétif du discours du ministère de l’Intérieur. Les donneurs de leçon médiatique vont-ils dénoncer cette mise en scène ? Le photographe de balcon va-t-il dénoncer le procédé ? Ne rêvons pas. Pas une de ces personnes n’a de sérieux dans son goût de la vérité pourtant affichées à grand cris. Bref, notre chiffre était le bon, la preuve par la géographie et la photo Google du boulevard depuis l’espace. Les manipulateurs étaient ceux qui criaient à la manipulation.

Tous les aspects positifs pour l’éducation politique des nôtres de cette auto-disqualification des médias ne doivent pas faire cependant oublier l’efficacité de la nuisance qu’elle contient aussi. Il s’agit ici essentiellement d’un pouvoir de sidération. En réalité, le contenu de leur récit importe peu puisqu’il est très peu cru. C’est plutôt ce qu’il empêche de voir qui importe. La sidération, c’est un état où le choc suspend la perception et le jugement. Une bonne image de la sidération est le lapin devant des phares de voiture. C’est ce qui s’est pratiqué contre nous. J’ai raconté comment le coup monté de la photographie prise du balcon a fonctionné comme une diversion sidérante. Et il faut admettre que c’est assez réussi.

Ce fut un bon plan pour Valls. Il lui permettait de faire confondre dans un même doute le chiffrage de la manifestation et la réalité de la scène « révélée » par le journaliste photographe de balcon. De leur côté, prenant le relais d’un site d’extrême droite, les solfériniens diffusèrent en masse une image retravaillée par les fascistes de la « vue du balcon ». Leurs médias proches relayèrent sans vergogne. Le soir même, Olivier Schramek décidait une enquête du CSA qui, bien sûr, n’aura jamais lieu, donnant ainsi l’apparence d’un fondement à l’accusation gratuite portée contre nous. Bien sûr, nous avons prouvé que les images de la marche diffusée par I>télé étaient bidon. Mais Olivier Schramek s’est mis à regarder ailleurs avec énergie ! Plus question d’enquête cette fois-là !

Donc, au total, le résultat n’est pas trop mauvais pour Valls. Personne n’a mis en cause le fait qu’il donne des chiffres après que la préfecture de police a dit qu’elle n’en donnerait pas. Personne n’a posé la moindre question sur l’aberration de son chiffrage. Personne n’a parlé du retour des barrages filtrants. Carton plein. Aussi longtemps que duraient les polémiques annexes, la marche contre la TVA était effacée au profit d’une mêlée qui effaça l’évènement politique pendant plusieurs heures.

Pour nous aussi, c’est bon. L’institution médiatique s’est discréditée, le dégoût qu’elle inspire s’est accru dans nos rangs, et la méfiance s’est accrue dans le public large. Bonne séquence d’éducation populaire. La marche est un point de départ opérationnel pour une suite dont je me garde de trop parler puisqu’elle est seulement encore en construction. A Saint-Girons, personne ne m’a parlé des tweet moqueurs d’Harlem désir. Les gens s’en fichent. D’Harlem Désir, bien sûr. A l’élection présidentielle, j’ai fait 16 % en Ariège.


156 commentaires à “Je fais le job à Saint-Girons”
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  1. cholat dit :

    Il existe bel et bien un parallèle entre la forêt et la mer. Ce sont sont deux thématiques absentes du devant de la scène. Pourtant ce sont deux réservoirs de biodiversité et d'innovations humaines. Et comme le chalutage des grands fonds en mer, les coupes à blanc en forêt raclent et détruisent les sols. Non Jean-Luc la forêt n'est pas abandonnée mais certaines sont livrées à de grands groupes encouragés par une politique forestière purement industrielle et pauvre dans ses objectifs : sortir des mètres cubes. Oui tu as raison Jean-Luc, dans le même temps de petites parcelles de propriétaires privées sont à l'abandon.
    Mais la politique choisie n'est plus celle du forestier Marius Vazeilles (tiens tiens, un député communiste du front populaire) mais celle du discours d'Urmatt par un certain Nicolas Sarkozy (ancien président de la république qui n'a jamais été forestier).

  2. JeanLouis dit :

    Deux points qui n'ont rien à voir:
    De passage à Toulouse je tombe dans la dépêche du 10/12sur un article qui cite un certain P Lacaze, "patron" du PCF31, qui tape abondamment sur JL Mélenchon, la situation dans le front de gauche est déjà assez difficile qu'il faudrait quand même au moins avoir un peu de retenue et de discipline. A Toulouse comme à Paris le PCF fait liste commune de manière incompréhensible, sauf les places, avec le PS dès le premier tour, mais j'imagine que la politique du gouvernement ne doit pas bien leur aller, ou alors ils ne sont en rien communiste. Au moins n'en rajoutez pas !
    EADS et les réductions de personnel. Airbus avion civil a plus de 8 ans de production dans le carnet de commandes, ça sous traite de plus en plus à tour de bras, pensez vous qu'il n'y aurait pas de place dans le groupe pour réaffecter les personnels sans envisager des suppressions d'emploi, et comment les autres divisions, hélico, espace (celle qui fait Ariane), défense (celle qui construit notre dissuasion nucléaire), vont elles faire pour conquérir de nouveaux contrats avec une telle saignée dans les personnels. Vive la finance !

  3. So-so 01 dit :

    A propos du tract de Ian Brossat, remarquez qu'il mise sur la notoriété du Front de Gauche et non sur celle du PS. C'est donc qu'il pense attirer plus d'électeurs de cette manière. Un bon point pour nous ! Par ailleurs, il cherche à rouler les électeurs car la teneur sémantique de "Ian Brossat est membre du PC qui est membre du FG" est dénaturée par l'usage des logos. Je trouve cela extrêmement grave et je pense que cet exemple devrait être utilisé dans des cours d'éducation populaire, Tant que l'on ne saura pas détecter les usurpateurs de démocratie, il n'y aura pas beaucoup de chances pour que les abstentionnistes retrouvent le chemin des urnes. Une action rapide en justice s'impose.

  4. naif dit :

    jlp du 63 dit à 21h18
    "je profite de cette occasion pour vous informer de l'excellent travail du député du Puy-de-Dôme andré Chassaigne"

    Il y a longtemps que je lis son blog et visionne les travaux d'André Chassaigne à l'ensemblée nationale. Son travail est celui d'un communiste qui fait son travail et qui a été élu pour bien le faire, c'est la moindre des choses. Dommage que celui-ci ne serve à rien. Quels que soient ses déclarations, questions, et autres propositions d'amendements, il n'en est pas tenu compte dans les votes des députés (sauf erreur de bouton de certains socialistes). Le rapport de force étant ce qu'il est. D'autre part la fusion des listes PCF/PS dans certaines grandes villes annihile, à mes yeux, tout son travail parlementaire.

  5. ROLLAND dit :

    Municipales
    L'Huma de ce jour : "Dans tous les cas, le maintien au deuxième tour d'une liste de gauche ayant obtenu plus de 10 % des suffrages exprimés face à une autre arrivée devant elle, ferait incontestablement le jeu de la droite. Les communistes qui auront fait le choix de listes sans les socialistes au premier tour, ne peuvent envisager de dissoudre leurs analyses, leurs critiques et propositions dans une telle impasse. Il y a dans notre peuple une opposition fondamentale et historique entre les valeurs de gauche et de droite. Ne pas mettre en œuvre le principe de désistement républicain systématique conduirait à nier une réalité essentielle qui structure la vie politique de notre pays depuis 1789. Ce serait jouer aux apprentis sorciers..."
    Le choix serait donc entre deux "dissolutions" : celle qui aboutirait à "faire le jeu de la droite", et celle qui aboutirait à "dissoudre le Front de Gauche" dans un rassemblement "républicain" sans autres analyses-critiques-propositions" que celles de la liste de gauche arrivée devant, y compris quand il s'agira d'une liste "solférinienne" ?
    Que voilà une perspective enthousiasmante pour constituer des listes FdG, voter et appeler à voter pour elles ! Celui qui écrit ainsi voudrait l'effondrement du FdG, qu'il ne s'y prendrait pas autrement. C'est ce que souhaite réellement le responsable PCF du secteur Elections? Où a-t-il trouvé, en 1789, le principe de désistement républicain ? Chez les sans-culottes ?...

  6. ced75 dit :

    Tout à fait d'accord avec So-so01.
    La défense du patrimoine Front de gauche s'impose à Paris. D'autant que le PC nous explique aussi sur une brochure que Paris doit être la ville de "l'Humain d'abord". Si on est pas capable de lutter contre les contrefaçons, pas la peine de prétendre s'attaquer à la finance ! La liste commune de Mme Hidalgo/ Mr Brossat qui accueille déjà des transfuges du Modem et de l'UMP devrait pouvoir renoncer à s'approprier sans vergogne des signes distinctifs de la gauche.
    Allez M Gabriel Amard, agissez pour la défense de votre marque, un ptit référé dans la fourmillière avant les municipales.

  7. Nicks dit :

    Le Front de Gauche a vocation à être autonome et à incarner l'alternative pour la gauche. C'est le désistement républicain et la perpétuation de l'orthodoxie néolibérale qu'il permet, qui nourrit l'extrême-droite. Je ne vois pas aujourd'hui quelle serait le bénéfice à faire gagner la droite complexée en lieu et place de la droite assumée. La seule conséquence, c'est l'invisibilité du FdG et le fait qu'aucun programme de gauche n'est promu et encore moins appliqué.

  8. jorie dit :

    Cette polémique sur les chiffres de la manip, même démontée dans son absurdité, a au moins réussi à occulter le fond de notre manifestation et à nous reléguer dans les "non légitimes". Discours abondamment relayé par les chiens de garde, les humoristes comme Guillon qui a dû avoir un ticket d'entrée pour entrer à Libé et se voir octroyer une page pleine pour taper sur Mélenchon. Ces gens là sont prêts à tout. Le FdG autonome du PS, c'est notre ligne. Pour l'instant, la seule qui soit viable, on n'est pas assez nombreux pour mobiliser si on s'isole. Bien sûr,ces municipales auront laissé des blessures,mais pour l'essentiel, c'est l'autonomie la ligne majoritaire.
    [...]

  9. Citoyen93 dit :

    @JeanLouis
    Faites gaffe avec la Depeche du Midi. Je sais pas pourquoi mais tous les titres régionaux comme celui-ci, Ouest France, les dernières nouvelles d'Alsace etc. ont tous une ligne édito de plus en plus réac et surtout extrêmement méprisant et hargneux contre le Front de Gauche. Ne faites pas confiance à ces journaux là pour savoir quoi que ce soit sur ce qui se passe au Front de Gauche, c'est comme si on faisait confiance à nos pires ennemis pour raconter nos moindres engueulades en famille ou entres voisins. Ils exagèrent le ton et la portée du conflit, font tous les raccourcis possibles pour mettre de l'huile sur le feu et blesser l'amour propre de chacun. Même chose que Libé au plan national : laissez moisir tous ces torchons nuisibles.

  10. naif dit :

    JL Mélenchon dit: "la dérive qui entraîne la caste des médiacrates vers un sensationnalisme de plus en plus malsain, implicitement porteur d’une vision de la société et de la politique plus proche de l’extrême droite que de la République."

    Si cela n'avait pas été le cas, nos analyses seraient caduques. Nous l'avons pointé du doigt de longue date. D'autres l'ont dénoncé avec des films "les nouveaux chiens de garde" par exemple. Les journalistes responsables en poste dans les médias sont au service du libéralisme. Ils soutiennent toutes les causes et actions qui vont dans ce sens, quelques soient les "étiquettes" politiques qu'on leur attribue. Cette semaine, sur une chaine régionale publique, 3 directeurs de journaux régionaux dissertaient sur le traitement médiatique et le recrutement des candidats FN. Ils étaient tous d'accord pour dire que tout les éditaux ou reportages était sans effet (sans rire) et qu'il suffisait de laisser parler les faits divers pour que le FN progresse. CQFD. Le choix et la gestion des faits divers sont le cheval de Troie des médias pour réguler la montée de l'extrême droite. Le but étant d'éviter, de minimiser toutes analyses et prise de conscience qu'une autre politique de gauche est possible.

  11. Maxime dit :

    Bonjour Monsieur Mélenchon,
    Bon je trouve très intéressant que vous expliquiez vos votes sur votre blog européen, mais quand même, que faisiez-vous hier lors du vote sur la pêche en haut profonde, vous n'avez même pas voté quand on sait que le vote a été très serré !

  12. jean ai marre dit :

    @105 ROLLAND
    Merci pour l'info.
    "Dans tous les cas, le maintien au deuxième tour d'une liste de gauche ayant obtenu plus de 10 % des suffrages exprimés face à une autre arrivée devant elle, ferait incontestablement le jeu de la droite."
    Dans ce cas là, on a très bien compris qu'il est inutile de voter dès le premier tour pour une liste de Gauche. C'est mettre le petit doigt sur la couture du pantalon et obéir. Oui chef ! C'est prendre les camarades pour des cons. Père, gardez moi de mes amis, mes ennemis je m'en charge !

  13. Charles dit :

    @ Maxime,
    Jean-Luc était à l'audience du procès qui l'oppose à Marine Le Pen à Béthunes, dans l'affaire des faux-tracts. C'est dans l'Huma du jour...

  14. tchoo dit :

    Merci pour ce rappel des billets sur EADS, gageons que aucuns médias ne sera capable de reprendre ne serait-ce qu'une once des ces raisonnements, et qu'ils expliqueront doctement que la restructuration est nécessaire.
    Pour le deuxième tour chacun prendra ses responsabilités et il sera très difficile de nous faire voter pour quelques alliances que ce soit.

  15. pascal des landes dit :

    «J'ai 92 ans. Il n'y a pas dans ma vie un seul acte que je me reproche, si ce n'est d'avoir méconnu Robespierre et d'avoir pris un citoyen pour un tyran». Ces paroles étaient celles de Vadier, fils de receveur à Montaut Ariège. Sulfureux ou opportuniste ? On le trouve tantôt du côté de Robespierre, puis du côté de ses assassins, puis du côté de Bonaparte lors des cents jours, après un trouble soutien à Babeuf, un dont nous héritons de bien des valeurs. Difficile de le cerner, sinon qu'il vécu 92 ans lorsque l'espérance de vie dépassait rarement les 40 ans ou l'âge de Camille Desmoulins dont la tête fut une des victimes de Vadier. Méritait-il ces honneurs rendus à ses cendres ?
    Merci à Jean-Luc Mélenchon pour son message de solidarité à Mme Dati, cible de propos racistes et donc anti-nationaux Français de Martet, le "collaborateur" de Le Pen. Tous les coups semblent permis dans cette période pré électorale, où le faux côtoie l'ignoble.
    Une action forte pourrait cependant nous sortir de la médiocrité des débats, et de la confusion. Pourquoi ne pas lancer une campagne pour un référendum pour ou contre l'austérité, afin de permettre un vaste débat, de quelques semaines ? Après tout, ce serait un premier pas vers le référendum révocatoire, car s'il s'avérait que le peuple dise non, alors notre progression s'accélèrerait car le peuple pourrait enfin relever la tête. Comme une vraie introduction à l'Humain d'abord

  16. jean ai marre dit :

    JL Mélenchon nous a alerté de la casse d'Airbus.
    Qu'ajouter sinon que Thomas Enders s’est illustré entre autres au sein du bureau de planification de la défense allemand pour ensuite diriger Atlantik-Brücke en 2005. Alors que cet institut poursuit l’objectif de resserrer les liens transatlantiques, Thomas Enders est en même temps le président d’Airbus filiale d’EADS dirigée par Louis Gallois. Airbus dont l’objectif est de rivaliser avec Boeing, présente cette particularité incroyable d’être dirigé par un homme dont les activités à la tête d’Atlantik-Brücke sont absolument opposées, du moins officiellement, à celles du consortium européen. Par conséquent, on peut comprendre que le méga-contrat obtenu auprès du Pentagone a dû combler d’aise Thomas Enders qui, à la tête d’Atlantik-Brücke et d’Airbus, a fait d’une pierre deux coups. En fait, ce contrat entre dans la volonté de renforcer l’interdépendance euro-US en faveur de l’émergence d’un bloc atlantique unifié. N'en doutons pas, les avions seront fabriqués en Chine, ce qui permettra aux actionnaires d'avoir un playback de 10 %.
    Actuellement, chaque membre non dirigeant du Conseil d’administration perçoit une rémunération annuelle fixe de 80 000 euros, ainsi que des jetons de présence d’un montant égal à 5 000 euros pour chaque réunion du Conseil à laquelle il assiste. Le Président du Conseil perçoit des honoraires annuels fixes de 180 000 euros au titre de ses fonction !

  17. Adrien78 dit :

    @Rolland 105
    Merci à toi d'avoir attiré l'attention sur ce grand moment de finesse politique que constitue, dans le supplément "communistes" à l'Huma du 11/12/13 l'interview de Pascal Savoldelli. Dans un flot de langue de bois, frisant le par coeur ânonné, le responsable national du PCF du secteur élections évoque la philosophie du combat Rassembler en défendant la commune en danger, en tenant compte du bilan de l'action municipale, du mode de scrutin et des rapports de force politique, autour des valeurs de gauche, avec l'ambition de "mieux vivre ensemble". Je n'invente rien ! Et la vitesse du vent ? L'âge du capitaine ? Le cours du yen ? Il poursuit "Sur les 408 villes de plus de 20 000 ha, dans 195... les conditions ont été réunies pour un vote majoritaire des adhérents en faveur d'une participation à une liste rassemblant toutes les forces de gauche dés le 1er tour" (en 2 mots "avec le PS"). Un militant "ouvrier" qui jacte comme ça, y a de l'enfume dans l'air

  18. Michel Matain dit :

    @ 105 ROLLAND
    A partir de 10 % des voix une liste peut se maintenir seule au second tour ou elle peut fusionner avec une autre liste. Entre 5 et 10 % des voix une liste ne peut pas se maintenir mais peut fusionner avec une autre liste ayant eu plus de 10 %. Ce qui veut dire qu'on peut tout à fait se présenter de façon autonome dès le premier tour si on a la certitude d'avoir 5 % ou plus pour fusionner avec les autres listes de gauche au second (les Verts, les socialistes, autres divers gauches... en fonction des situations locales). Ce mode de scrutin permet au Front de Gauche de se présenter au premier tour sans risque de faire passer la droite ou l'extrême-droite dans la quasi totalité des communes. On fusionnera avec le reste de la gauche au second tour sur la base des voix obtenus par chacun au premier tour. Par exemple si à Paris, les Verts ont 5 %, le PS 25 % et le Front de Gauche 10, celui-ci pourra exiger 25 % des élus potentiels au second tour sur une liste d'union (bien plus que n'en a obtenu le PCF seul sur la liste socialiste).

  19. Denis F dit :

    Monsieur Jean Lasalle, vient de clore son tour de France des populations, il l'a fait à sa manière, honorable au demeurant, il est dommage qu'il est perdu 6 mois pour apprendre ce que nous savons nous depuis fort longtemps sur les réseaux sociaux du net, et plus particulièrement au FdeG, plus précisément encore sur ce blog. Néanmoins, l'homme est respectable, il va remettre un rapport à l'Élysée en février prochain, où il démontrera l'état prérévolutionnaire dans lequel se trouve la France, "Bouffi 1er" sera au moins prévenu.
    Fidèle à ma démarche, je rappelle nos fondamentaux que nous oublions trop facilement, à savoir le SMIC à 1700 € tout de suite, la retraite à 60 ans pour tous, le salaire maximum et la lutte fiscale, ainsi que une constituante faite par et pour le peuple menant à l'avènement d'une 6è république.
    Je réfute la révolution bourgeoise de 1794 et le centralisme jacobin, je ne souhaite pas son retour ou sa renaissance. Je souhaite une révolution citoyenne et républicaine donnant enfin le pouvoir au peuple et à lui seul. Je ne reconnais qu'une seule chose à Robespierre son slogan républicain devenu notre devise "Liberté-Égalité-Fraternité", qu'elle puisse enfin s'exprimer et s'épanouir en faveur des plus pauvres et des plus méritants, en faveur du peuple et non de la bourgeoisie.

  20. jean ai marre dit :

    @ 118 Adrien78
    "Un militant "ouvrier" qui jacte comme ça, y a de l'enfume dans l'air"

    Ils peuvent dire tout et son contraire, une chose est sûre, c'est que le vote des électeurs n'appartient à personne. Nous allons assister à des contorsions électorales époustouflantes. Reste que le PC parisien n'est pas fut-fut, car la Nathalie Kosciusko-Morizet étant dans les choux, il aurait été plus pertinent que le PC ne fasse pas alliance avec Hidalgo. Mais un poste de Sénateur vaut bien des compromissions ! Ce PC va se ranger au coté de Hue. Encore un peu et il rejoindra les Gracques dont le projet est une tentative de synthèse entre les valeurs d'équité et de défense des plus pauvres de la gauche, et une acceptation assumée de l'économie de marché, de l'ouverture économique.
    Moi, c'est Front de Gauche, PG, ou rien.

  21. GILBERT BOUTON dit :

    Jean Luc, tu es bien trop brillant pour les journalistes. Ne perds pas ton temps et ton énergie avec ces nuls. Aaujourd'hui, seule la presse d'investigation style Médiapart est digne d'intéret. Ta parole doit devenir plus rare et passera par ton blog, tes écrits, tes livres. Laisse les pisse copies, les comédiens du PAF de coté, les gens les écoutent moins, les regardent moins. Les gens sont très critiques à leur égard et le numérique n'est pas le seul responsable de la vertigineuse chute des journaux, des audiences de la télévision. Laisse les s'autodétruire, ne te détruis pas avec eux !

  22. jpp2coutras dit :

    "Voilà maintenant plus de six ans que j'appelle à la plus grande vigilance sur le dossier EADS."

    A juste raison ici comme ailleurs on voit la même logique de pillage destructeur à l'oeuvre pour gaver quelques nuisibles d'un magot de dividendes. Le pire est leur attitude. Conscients que le système est régressif, ils précèdent l'évênement en l'auto-réalisant. En passant ne pas oublier de tacler la goôche qui connait rien au business. Chez EADS Tom Enders et consorts se disent "pro-actifs" et déclament "ne pas attendre que tout s'écroule pour agir", nous voilà sauvés, n'est-il pas? Ont-ils une image totalement dégradée d'eux-mêmes au point de penser par avance qu'une entreprise de la taille d'EADS va foirer grâce à leur expertise hyper-libérale. Se rendent-ils même compte à quel point ils sont nuisibles, même pour le "système" ? Mais ils se redressent bien fiers pour affirmer que la pompe fournira 30 à 40% de dividendes, c'est leur objectif, leur alpha et leur oméga. Le pays à côté ce n'est rien, ça n'entre pas en ligne de compte de leurs accumulations de rapaces. Ont-ils même des idées encore plus mortifères rangées dans leur cerveau monstrueux ? Ils peuvent toujours faire pire. On doit l'imaginer pour les neutraliser à temps.
    Si la lumière qui éclaire le monde pouvait faire rentrer sous terre cette engeance néfaste ! Eclairons pour mettre la lumière sur le Front du Peuple. Résistons !

  23. Denis F dit :

    @ 123 jpp2coutras
    Très beau et grand commentaire que le tien camarade, si tu pouvais savoir comme tu dis vrai et comme cela est répandu dans toute l'économie mondiale, dans tout le système financier, ce système capitaliste à enfanter des monstres hideux et terrifiants, vite la révolution …

  24. Nicks dit :

    Puisque le billet évoque Robespierre, probablement un des hommes politiques les plus lucides que la France ait connu, ce qui n'en fait pas un saint pour autant, je rappelle pour nos amis libertaires que même Baboeuf s'est rendu compte de la stature du jacobin et de l'erreur qu'il avait faite en le vouant, comme ses adversaires de droite, aux gémonies. On peut également rappeler que la constitution de 1793, que le contexte n'a pas permis de rendre applicable, est largement redevable à Robespierre et qu'elle est remarquable en matière démocratique et sociale. A vouloir trop, à vouloir parfois ce que que veulent aussi nos adversaires, à des fins bien différentes, on se prive d'une solution accessible et durable...

  25. AlainV dit :

    Hier soir à Strasbourg, belle démonstration des objectifs de la loi Fioraso et de l'entreprise d'étranglement des universités. Etait-il possible de faire pire que Pécresse ? Nous savons maintenant que oui. Alliance de Fioraso et du MEDEF pour un enseignement supérieur de basse qualité et une recherche en pénurie de moyens, afin que jaillissent de grandes universités privées, chargées de fournir de bons esclaves au Marché.
    Pour illustrer le propos, cette Ecole Supérieure d'Informatique près de chez moi, sans aucun cours, que de la pratique et des stages, la 5e Année consacrée au management. Pour 5 à 6 000 euros par an, on n'apprend même pas à réfléchir sur la société. Des esclaves de haut niveau informatique, ignares ou presque pour le reste. Déjà seize écoles identiques en France.
    Merci Jean-Luc d'avoir donné de la hauteur à ce débat et envoyé dans les cordes le beau parleur du PS qui voulait nous convaincre de la cohérence de cette loi avec les volontés de l'Europe néolibérale. Résistance !

  26. Vladie38 dit :

    On me dit que ces mots n'ont plus court et qu'il vaut mieux chanter des chansons d'amour... oui mais voilà aujourd'hui des enfants meurent de mal nutrition en France (et oui), que d'autres préfèrent attendre avant de se soigner et que la plupart ferment les yeux espérant que ça tombe à côté. On me dit qu'ils sont tous les mêmes et qu'il ne set à rien de prendre un bulletin de vote ou alors celui du FN qui lui saura changer la donne. Je vois avancer l'amalgame du bien et du mal sans que personne ne s’émeut de son prochain. Celui qui vit cacher derrière les carreaux sales, celui qui pique un pain un chocolat, celles qui hurlent dans le silence sans que personne ne les entende. Je vois les journaleux profaner le bien quand ils enterrent Madiba et louer le mal quand ils parlent économie. Je vois mon voisin perdre pied lorsque son gamin le traite d'enculé, je vois mon patron qui claironne de rester dans le rang sans quoi le couperet tombera sur moi et je vois tous ces gens qui batifolent avec les marchands de rêve les bras chargés de cadeaux. Je vois notre jeunesse condamnée à payer les dettes de nos banques, cette jeunesse qui transpire l'espoir mais dont on dit qu'elle pue la peur. Et enfin je vois l'espoir parmi les miens qui luttent et lutteront jusqu'à la fin pour qu'un monde meilleur nous tende la main! Amandla ! Ha au fait je ne suis ni sœur immaculée, ni artiste asociabilsé ni même bonnet rouge, je suis communiste!

  27. Christian B dit :

    Oui, il est possible de couler le PG et le FdG, de casser la visibilité que l’on acquière
    si laborieusement, et d’échouer lamentablement lors des élections Européennes. Comment ?
    C’est simple il suffit de fusionner avec les listes PS au deuxième tour ! Mais oui, certains pensent fusionner à deux conditions, ne pas participer à l’exécutif et la liberté de vote, alors même qu’ils peuvent se maintenir. Ce qui ne signifie pas qu’entre 5% et 9,99%, il faille jouer au con.
    Que le PS soit un parti de droite ne suffit encore pas pour les fantoches aux dents longues, ils sont prêts en invoquant de mauvaises bonnes raisons à sacrifier une victoire à moyen terme pour le bien commun pour des plaplaces ! D’autres plus rares, sont sincères, ne voient pas le danger et sont convaincus d’avoir raison. Ils oublient que comme à Brignolles, le peuple ne participera pas à la tragi-comédie du front républicain, qui n’a de Républicain que le nom. En ce cas le peuple se trouvera un autre Média pour servir sa cause.
    J’espère surtout que Jean-Luc en est conscient, seul lui peut sauver le PG de ce désastre programmé. J’espère que ce message lui parviendra.
    CQFD

  28. Max Bézard dit :

    Merci à celle ou celui qui donne l'info pour l'origine de la devise républicaine. Si M. Robespierre avait bien pensé cet énoncé, le mot Liberté me pose un grand, un énorme problème. En effet je considère que la portée sémantique de ce mot Liberté est celle d'un possibilité, d'un potentiel. Exactement la même acception qu'un autre mot qui ne fait pas parti de la devise, Pouvoir, qui est aussi l'expression d'une possibilité, d'un potentiel. Si M. Robespierre le savait, alors cela n'est pas parvenu aux oreilles des générations de républicains qui ont suivi. Et pour cause, la séparation de ce symbole (celui de la souveraineté) en deux entités distinctes, et qui se représentent dans nos têtes à l'opposé l'une de l'autre, nous cause de sérieux troubles sémantiques, donc citoyens. Il nous faut donc nous réapproprier ce symbole au plus vite. Un exercice simple consiste à substituer systématiquement les deux vocables. Cela fonctionne bien dans la plupart des cas et les exceptions sont dues à des abus de langage (manipulations). Liberté = Pouvoir. Si la devise se réalise, alors les souverains que nous sommes seront égaux, et enfin frères.

  29. Guilloux dit :

    Merci à Jean-Luc Mélenchon pour ce communiqué qui dénonce le pacte pour l'avenir de la Bretagne et cette possibilité de délégation de compétences en faveur des collectivités. Ici en Bretagne nous sommes nombreux à être fermement opposés à cette dérive inadmissible. M. Troadec ne représente pas la population bretonne comme il l'a prétendu dans le torchon Ouest France à propos de sa récente rencontre avec Le Drian. La République Une et Indivisible.

  30. jorie dit :

    Vous le sentez venir ce démembrement progressif de la République une et indivisible ? Tout à fait conforme à la vision atlantiste et américaine si proche de ces gouvernements (French american foundation, ils y sont quasiment tous!) et Hollande qui rêve de mettre les régions en concurrence les unes avec les autres et qui a même envisagé de faire des lois spécifiques à chaque territoire ! Lui qui voulait sacraliser le "concordat" dans la constitution. Ne parlons pas de la prestation de Mme Cosse à "Mots croisés" qui s'est livrée à une attaque en règle de la Nation pour adorer comme le veau d'or l'idée d'une europe entièrement fédérale et sans nation. Elle a oublié que c'était sous hégémonie allemande et ultralibérale, la nouvelle Nation orientée US. Karine Berger et Me Cosse rêvent d'une Europe sociale FU TU RE, donc pourquoi pas "fédérale". Cette méconnaissance et ce déni de réalités géopolitiques est terrifiante. Todd a tenté en vain d'aborder ce problème, et la pensée associative primaire l'emportant sur toute intelligence, il s'est vu taxé de germanophobie, sans que Calvi n'intervienne. La bienpensance de ce gouvernement est navrante. Oui, on peut dire qu'ils font le lit du Front National avec leurs âneries. L'union Européenne a voté le 11/12 le droit de ponctionner de 10% l'épargne des gens pour renflouer les banques. Le Think tank socialiste Terra nova propose même de taxer les propriétaires de leur résidence principale d'un loyer "fictif"!

  31. Denis F dit :

    La bourgeoisie avide et cupide est maintenant à tous les postes de pouvoir de notre pays et aussi de l'Europe, je rejoins totalement l'analyse de Jorie en 131. On peut aussi confirmer les propos de Max Bézard en 129, oui effectivement la bourgeoisie à enfin atteint la Liberté qu'elle convoitait depuis si longtemps, en s'accaparant de tous les pouvoirs grâce essentiellement à celui de la finance. Cette bourgeoisie conquérante a infiltré tous les cercles de décision, quand on voit qu'une minette telle Emma Cosse peut prendre le pouvoir en moins de 3 ans dans un parti de bobos : EELV, il faut une sacrée dose de stoïcisme pour continuer à espérer convaincre des abrutis pareils de la nécessité du changement de vision de l'écologie. Aller, vaut mieux en rire.
    Le prolétariat (le peuple à mon sens) a bien compris, lui, l'inutile espérance de croire aux funestes et dérisoires promesses des hommes et femmes politiques, ses membres les plus intelligents se sont écartés des urnes, les plus stupides rejoignent le Front national et ses chimères ; mais surtout ne pensez pas, camarades, qu'ils soient résignés et prés à se faire tondre sans réaction, la colère est bien présente, la grogne devient quasi quotidienne, les esprits se libèrent de leurs entraves, et le pays est entré dans une période pré-insurrectionnelle, c'est pourquoi je répète sans cesse que la révolution prolétaire, si elle doit se faire, ne se fera pas dans les urnes, mais bien dans la rue.

  32. jpp2coutras dit :

    @denisF et jorie
    "La bourgeoisie avide et cupide est maintenant à tous les postes de pouvoir"

    Oui et on peut entrevoir la suite. Elle a bousculé l'ordre immuable de la noblesse de sang et de ses privilèges en 1789 en entrainant le peuple meurtri à se libérer. Aujourd'hui ayant repris la possession des moyens de produire leur propre richesse elle se rêve en nouvelle aristocratie maîtresse absolue dans ses fiefs. Combien de divisions? toujours plus! Autant que le pouvoir incontournable des montagnes d'argent peut créer de vallées. TINA rien et Moi tout, c'est une loi de la nature, t'y peux rien! Bientôt le rétablissement des droits de cuissage, de vie ou de mort sur le bas peuple bien muselé techniquement ? Le rêve parfait pour dépeceurs psychopathes. Et bien non ! Nous sommes le nombre et la conscience, comme le rappelle à chaque intervention Jean-Luc Mélenchon ! Et une minorité de nuisibles ne passera pas à contrario de ce cinglé d'Adolf, car aujourd'hui nous n'avalons pas la propagande comme l'agneau tète le lait avant l'abattoir. Le front du Peuple n'est pas surmonté d'une paire de cornes, il a sa force immense entre les oreilles! Et il lève le poing en rouge et vert. Prêt à frapper, n'en doutons pas!

  33. Nicks dit :

    Ce que dit jpp2coutras est intéressant car ce qu'il faut retenir aujourd'hui de l'évolution sociale, ce n'est pas tant le terme un peu trop marxien de bourgeoisie, qui serait omnipotente, mais bien l'émergence et l'affirmation d'une nouvelle aristocratie. La question est donc de savoir comment s'en libérer. Les classes populaires et moyennes sont certes en colère mais rien ne dit et plutôt moins que plus en ce moment, qu'elles choisiront notre camp. Voilà pourquoi nous devons sans cesse diffuser nos idées, expliquer les enjeux, proposer les solutions, plutôt que d'attendre une révolution violente que personne ne peut prétendre avoir les moyens de déclencher. En revanche, si notre corpus idéologique a bien infusé, nous pourrons infléchir le cours politique des choses vers ce qui pourrait être la sixième république, en tout cas, quel que soit son nom, une évolution plus démocratique de notre modèle. Ce n'est pas, en revanche, en le laissant se diluer dans la normalité anglo-saxonne, notamment par la régionalisation qui parcellisera un peu plus les luttes face à une finance hilare, que nous gagnerons quoi que ce soit. C'est en ce sens qu'il faut louer la volonté de Jean-Luc Mélenchon de préserver l'essence jacobine de notre pays.

  34. le résistant dit :

    Merci Jean-Luc pour cet excellent commentaire sur l'Ariège, et pour les européennes j'espère sincèrement que tu seras la tête de liste FdG sur le grand sud-ouest.
    Bienvenue chez nous !

  35. Adrien dit :

    Le fond du problème n'est pas de philosopher sur des textes à la limite de l’ésotérisme, mais de trouver les mots justes, les phrases percutantes qui permettront de ramener vers nous les déçus que certains partis dit de gauuche. PS, EELV et maintenant le PC ont fait en sorte de donner raison à ceux qui usent du slogan "tous pourri !" Il n'y aura de victoire totale que par le ralliement de cet électorat populaire à notre cause, c'est pourquoi, je suis plus que réservé quant aux alliances avec le PS et ceux des autres partis en question, même au second tour des municipales, alors qu'ils soutiennent la politique actuelle des solfériniens. N'ajoutons pas les mêmes ingrédients qui attestent un quelconque intéressement carriériste. Il ne faut pas tomber dans le jeu de la maroquinerie, notre crédibilité en dépend pour que les adhésions au groupe politique FdG, le fameux "drapeau sans tâche", soit réellement démontré. Démarquons-nous coûte que coûte de ces alliances contre productives à moyen-long terme. Le peuple attend un parti honnête sans casseroles à nous de continuer de le démontrer, uniquement par fidélité à notre programme, le reste viendra normalement. Pouvoir affirmer le programme et le parcours ambitieux du FdG dans uns transparence cristalline, sans magouille, sans copinage, sans cupidité, sans supériorité, sans tous ces ingrédients si néfastes à la démocratie et tant utilisés par les opportunistes qui nous pourrissent la vie.

  36. Sylvain Piqué dit :

    Pour en revenir à la manif du 1er décembre, d'après le fameux "reporter de balcon" la photo de TF-1 aurait été manipulée de telle sorte qu'on avait l'impression qu'il y avait une grosse foule alors qu'il n'y avait que trente personnes. Or que voit-on sur cette photo? Pas plus que trente personnes. Derrière elles: rien. Alors c'était quoi le problème? Ce n'est pas tout. De cette manipulation, notre reporter a fait un récit pour le journal belge de langue néerlandaise "De Morgen". D'après ce récit, la journaliste de TF-1 qui interviewait Jean-Luc Mélenchon a dit qu'il y avait déjà 3000 manifestants à Paris. J'ai regardé et écouté de nouveau l'interview: la journaliste n'a rien dit de tel. La seule chose qu'elle ait dite, c'est que des gens (ou les gens?) se massaient derrière Jean-Luc. Dans le récit du reporter, ça devient "il y a des masses de gens derrière Jean-Luc Mélenchon" ce qui n'était pas vrai vu qu'il n'y avait que trente personnes etc, etc.

  37. semons la concorde dit :

    Inutile de ressasser les méfaits des media... les pointer du doigt une fois suffit.
    Je suis sur la même ligne qu'Adrien commentaire 136. Le Front de gauche se doit d'être exemplaire, transparent, lisible et sans compromission. C'est une façon de faire de la politique qui est aujourd'hui rejetée. Tous les partis qui ont déjà exercé le pouvoir sont les premiers visés.
    Pour ma part, je n'ai jamais voté ni FN ni UMP ni Modem (avatar de la droite). Il m'est arrivé de voter pour les verts, mais je pense que l'écologie doit être inscrite dans une vision plus globale de la politique, et qu'un parti juste écologique n'a pas vraiment de sens. Ils fractionnent inutilement un électorat qui a besoin de se rassembler pour peser. Je pense d'ailleurs la même chose de" Nouvelle donne ". La dernière fois que j'ai voté PS (au 2e tour) le carrosse s'est transformé en citrouille !
    Dorénavant, ce sera Front de Gauche ou bulletin blanc (comptabilisé ou pas) au 1er comme au 2e tour. Il est temps d'infliger la déculottée qu'ils méritent à tous ces partis dont la seule ligne d'horizon est le profit, le profit, et encore le profit pour les rentiers. Il est temps de passer à autre chose et de nettoyer les écuries d'Augias.,L'union fait la force (d'Hercule).

  38. durluche dit :

    @Adrien 136
    Pour le second tour, il faut dire que la première liste récolte 50% des sièges, dans certains cas, il n'y aura que la fusion des listes pour être dans la majorité et avoir assez de sièges pour être incontournables ou presque. Ce n'est pas renier nos idées mais leur permettre d'exister dans ce cas.

  39. Ouilya dit :

    Félicitations cher Jean-Luc pour l'invitation que tu as reçu du Président équatorien Raphaël Correa, pour la relève de la garde présidentielle, même si j'ignore, pour l'instant sa signification. C'est quand même autre chose que le boycott, le mépris et la en réalité la crainte que tu suscites ici. Décidément, nul n'est prophète en son pays.
    Bon dimanche à vous tous chers camarades, je continue de vous lire avec intérêt.

  40. Adrien78 dit :

    Sauf victoire assurée du FN, s'allier ou appeler à voter pour le PS, même au 2ème tour sera mortifère pour le FdG. "tous pourris, tous menteurs". L'opportunisme suicidaire de la direction du PC est lié à une conception très ancienne du parti d'avant-garde. Pour eux le Parti c'est tout, l'outil révolutionnaire et le but, la société nouvelle émancipatrice. c'est le Parti qui dirigera et impulsera la vie sociale, la production, l'éducation, les sciences, la culture, le bien-être général. Aussi pour stopper son déclin qu'ils jugent avant tout au nombre de leurs élus, sont-ils prêts à renouveler leurs sempiternelles erreurs quitte à renier leurs analyses, trahir leur base, leurs alliés et leurs électeurs.
    "Que les bouches s'ouvrent" avait dit Thorez lors d'une précédente crise interne, aujourd'hui notre défi, celui de leurs alliés c'est de leur ouvrir les yeux.

  41. alain dit :

    La stratégie de la calculette, que Jean-Luc Mélenchon compte appliquer pour le second tour des élections, ne me plait guère. Elle laisse a penser que nous nous compromettons avec ceux que nous dénonçons tous les jours. Je pense que dans le cas de Paris, par exemple, même s'il y a fusion, les listes du vrai FdG seront de fait dans l'opposition a la politique qui sera menée par le PS. Pourquoi,dans ce cas, ne pas se maintenir au second tour?

  42. thierryj93 dit :

    Compte tenu des relations glaciales avec P. Laurent dont la rupture avec JL Mélenchon est définitive, il faut s'attendre à une période de turbulences jusqu'au soir du second tour. La stratégie de la calculette n'a qu'un seul but, de démontrer aux militants communistes qu'en cas de réussite de la stratégie d'autonomie validée par le suffrage universel avec des scores au moins égal à ceux réalisés par le candidat Jean-Luc Mélenchon en 2012, il convient de mettre P.Laurent dans les bras de son illsutre prédécesseur R. Hue. Par ailleurs, le Front de Gauche, entaché de manière indélébile par les stratégies de compromissions avec les solfériniens par quelques dirigeant communistes, mourra définitivement au soir du second tour au profit d'un autre front, le Front du peuple. D'ici là, nous allons vivre une période très pénible.

  43. carlo dit :

    @ thierryj93
    "Il faut s'attendre à une période de turbulences jusqu'au soir du second tour".
    Et même au-delà, selon moi, car les choses ne vont pas s'arranger pour les européennes, Campant sur les positions des solfériniens, P. Laurent vient en effet de déclarer: " Certains d’entre nous ont pu se poser la question de sortir de l’euro. Mais très vite, cette hypothèse a été abandonnée. La conséquence aurait été pire que le mal. On aurait abandonné l’idée d’une Europe solidaire".
    Qu'est-ce, en effet, qu'une Europe solidaire sinon une Europe solidaire des gouvernements libéraux et sociaux-démocrates qui gouvernent partout en Europe, alternativement ou ensemble (comme en Grèce, en Italie ou en Allemagne)?

  44. Nicks dit :

    Cette rupture avec Pierre Laurent paraissait inévitable et la logique voudrait que, puisqu'une majorité de militants PC approuve sur le terrain la stratégie d'autonomie, il lui soit au moins demandé des comptes. Nous ne pouvons pas continuer à nous associer avec des gens qui continuent consciencieusement à détruire le pays et toute idée de politique de gauche. Quelques élus préservés de ci de là ne pourront en rien s'y opposer bien au contraire car, d'une part ils seront liés par l'appui bien encombrant sollicité auprès du PS, d'autre part ils alimenteront la défiance des citoyens envers l'orthodoxie à laquelle ils associeront tout le Front de gauche. Il est navrant et profondément révoltant que le choix de quelques personnes nuisent de cette façon à une campagne européenne qui s'annonce pourtant très favorable aux remises en cause du système. Mais on ne choisit pas toujours le lieu et le moment des batailles. Il reste à espérer que les militants PC qui jusqu'ici se sont montrés bien plus lucides dans leur majorité que leur direction, ne soient pas tentés par un réflexe légitimiste proprement suicidaire.

  45. ROLLAND dit :

    thierry93
    Pourquoi tirer des plans sur la comète, prononcer des condamnations et faire des prévisions qui seront démenties ? Monsieur Jean-Luc Mélenchon ne cesse de rappeler qu'il faut ouvrir les bras à tous ceux qui sont victimes de la politique austéritaire menée en France et en Europe, par les formations politiques et gouvernements, quels qu'ils soient. J'ai souvent le sentiment que ceux, beaucoup plus rarement celles, qui sont les plus virulents, les plus absolus dans leurs jugements, les plus sectaires, se prévalent d'une "vertu" et d'une virginité sans taches, dont ils se gardent bien de fournir des preuves. Que la vie soit "turbulence" dans tous les domaines, même aujourd'hui pour les "rentiers", c'est ce qui fait son goût, son charme, son intérêt, et forcément son risque. J'ai aussi l'impression que ces mêmes censeurs impitoyables voudraient bien en fait naviguer sur un pédalo, par temps calme, toujours en vue de la côte car on ne sait jamais
    Si l'image de Jean-Luc Mélenchon fut si forte, c'est parce qu'en fait, elle nous disait que nous ne sommes jamais qu'en haute mer, avec tous ses mouvements de plus ou moins forte intensité, les aléas, les dangers, présents et à venir. Au gouvernail il faut des gens de "caractère", et non des esprits faibles ou des girouettes qui passent de l'optimisme béat au désespoir en raison de la perte de leurs illusions.
    Aujourd'hui comme hier il n'y a pas "les" communistes, il y a "des" communistes. En parler exige de les identifier...

  46. FDG69 dit :

    J'approuve le choix qui vient d'être fait par le PG. J'ignore si l'on peut en parler dans ce billet. Mais la direction prise est Historique au sens où elle fourni une gauche décomplexé d'alliance à géométrie variable peu lisible pour le peuple de gauche.
    Ainsi par ce choix, Le PG, et donc Jean-Luc Mélenchon offre une alternative de gauche en dehors de l'attelage PS tant éloigné de la gauche et donc improductif sur le plan politique.
    Alors qu'il fallait créer les conditions d'une rupture avec le PS, le PCF de Paris à envoyer le mauvais message. Donc acte.
    Du coup, ma famille politique ira surement dans les élections selon mes choix politiques de gauche. et çà, c'est une bonne chose.
    le PG à réussi à assumé la divergence, montrant une grande indépendance politique, et visiblement les autres familles GU, Fase vont devoir être clair aussi.

  47. Vassivière dit :

    @Cécile 63 - 146
    C'est justement parce que "le contexte de mobilisation sociale et syndicale" pose problème qu'il faut s'interroger sur les causes de ce désenchantement. Nos réponses apparemment divergent. Il ne s'agit pas de "cliver pour cliver", et surtout pas de mépriser l'autre (en l'occurrence dans votre cas les arguments du PG) pour se faire une bonne conscience vite fait bien fait. Il y a des faits : alliances électorales avec le PS, pratique du double langage, etc, qui posent un réel problème quant à la crédibilité du Front de gauche et à sa capacité de mobiliser contre la sociale-démocratie et l'ensemble des forces de droite. Beaucoup de communistes ne s'y trompent d'ailleurs pas. Il ne s'agit pas de "guéguerre municipale" ou d'ego. Ces arguments sont indignes et nous les connaissons relayés trop souvent par les fédérations du PC et par... le PS. Si vous êtes découragée, adressez-vous à vos responsables politiques qui ont le Front de gauche en courant alterné.

  48. thierryj93 dit :

    Dès l'instant où le N°1 du principal parti du Front de Gauche considère que la meilleure stratégie électorale pour les municipales est qu'"à Paris, il faut sortir du Front de Gauche" (extrait de son interview au Parisien le 9 octobre 2013), un signal était, de fait, donné à tous les élus PC de France pour plaider localement en faveur de l'alliance avec le PS. Dès lors, la stratégie du Front de Gauche devient incompréhensible. Comment peut-on, matin, midi et soir, s'attaquer à la politique gouvernementale des solfériniens du PS et en même temps, prôner l'union dès le 1er tour avec les mêmes pour la ville de Paris, capitale de la France, dois-je rappeler ? Les accusations d'opportunismes deviennent légitimes. Pour compliquer la situation, l'utilisation du logo Front de Gauche par ceux-là même qui récusent la stratégie d'autonomie est insupportable et loufoque pour tout citoyen ordinaire. Voilà pourquoi, le Front de Gauche ne survivra pas aux élections municipales.

  49. denis dit :

    Le PCF souhaite l’unité du Front de gauche par Gilles Garnier, Responsable de la commission Europe au PCF, sur le site de l'huma ma bien fait sourire, je trouve que la langue de bois lui va très bien.La cohérence doit être notre ligne non pas le suivisme, trés bon discourt de Martine et des autres PG's.

  50. Pierre de Marseille dit :

    @Cécile 63
    Est il possible de dénoncer un jour la politique d'un PS qui accompagne le libéralisme par une politique d'austérité et le lendemain de faire alliance avec ce même PS ? Comment un Front de Gauche peut il continuer à vivre sereinement en maintenant une ambiguïté en faisant alliance un jour au PGE, pour se présenter le lendemain aux élections avec les tenants de l'austérité. C'est se qu'il faut résoudre rapidement au sein du PCF dont les camarades ne sont pas tous d'accord, et de loin, avec les choix de camarades Parisiens et ceux des villes ayant fait le même choix. Je rappelle pour l'histoire que des grandes villes dont Marseille préparent des listes autonomes Front de Gauche et que, içi, nous le vivons très bien. Le moment venu des Européennes cela sera sans doute plus clair pour les électeurs qui auront a choisir du coté de la Méditerranée. Là se concentre les enjeux de nos positions dans le débat public, sommes nous là pour prendre des places ou pour proposer une alternative? Le courage voudrait (a mon sens) que nous préférerions l'alternative à la dilution dans des assemblées et des exécutifs qui œuvrent dans un sens opposé à nos orientations. Donc je dirais Résistance, Résistance pour que vive le Font de Gauche
    Camaradement votre


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