08déc 13

Je fais le job à Saint-Girons

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Jeudi, de Blagnac, j’ai pris la route vers Saint-Girons dans l’Ariège. De là je suis revenu le lendemain à Toulouse pour le lancement de la liste du Front de Gauche que conduit Jean Christophe Selin. L’après-midi, j’étais l’invité des étudiants de l’école d’étude supérieure de commerce de Toulouse et plus de sept cent jeunes me tinrent en haleine selon le chiffre donné par l’école alors que j’en annonçais cent de moins ! Je musarde donc ici dans mes impressions de séjour. Chemin faisant, on me fit bien des confidences sur les prochaines européennes, pensant m’intéresser à y revenir comme candidat, puisque chacun sait bien que je ne le suis nulle part à cette heure. J’ai dit en route ce que je pensais de l’intervention en Centrafrique. Puis du départ de Mandela et de la journée d’hypocrisie qui entoura les adieux.

La prostate d'un candidat socialiste, le père naturel d'une députée, les manipulations d’un photographe de balcon… jusqu'où ira la malveillance voyeuriste du système médiatique, jusqu'où ira le goût de créer du sensationnel à n'importe quel prix ? Cette volonté d'humilier l'action politique signale une aggravation de la dérive qui entraîne la caste des médiacrates vers un sensationnalisme de plus en plus malsain, implicitement porteur d’une vision de la société et de la politique plus proche de l’extrême droite que de la République. C’est sans doute un effet du discrédit radical qui atteint ce rouage de l’ordre établi condamné par l'évolution des techniques et le mépris du public. Celui-ci achète de moins en moins les journaux et classe les médiacrates plus bas encore que les hommes politiques. Cela veut dire que le mépris du public vient de loin, des profondeurs du pays, d’une lente évaluation personnalisée de leur rôle. Un sondage du CEVIPOF, que je découvre dans un éditorial de « La Dépêche » le confirme. Il affirme que 77% des sondés n’ont aucune confiance dans les médias. Il s’agit évidemment de l’information politique et sociale. Il ne reste donc que 23 % de gens pour y croire ! Nous atteignons là un seuil incompressible du mépris. 23 % c’est seulement deux points de mieux que François Hollande, quatre points de plus que Ayrault. La cause est entendue semble-t-il. Mais j’y reviens cependant à propos de la manipulation dont nous avons fait l’objet à propos de notre marche du 1er décembre pour la révolution fiscale. Car à la fin de la séquence, ce fut bel et bien le sketch de l’arroseur arrosé. Les trafiquants d’images n’étaient pas ceux que l’on croyait. S’il en est ainsi, ce n’est ni par complot ni par consigne. Juste un mélange de la désinvolture professionnelle, d’un système qui veut du spectacle en permanence et d’une complaisance de principe pour la parole officielle et les désirs qu’elle exprime implicitement.  

Et comme j’en suis au décryptage de l’information spectacle, je viens sur le flot de ricanements à propos du classement PISA contre l’éducation nationale républicaine. Celui-ci a évidemment fait les délices des déclinistes de tous poils. Au cas précis, l’appât du gain qu’engendre l’idée d’ouvrir davantage encore le marché du savoir et l’action des lobbies du secteur stimule aussi beaucoup les enthousiasmes à décrier l’école publique. Et sur le fond, il y a surtout cette vieille joie malsaine des élites libérales dès qu’elle dispose d’une information qui peut aider à flétrir notre pays et ses performances. Cette propension a bien sur une fonction de découragement qui est très politique.

En Ariège je fais le job

Il y a déjà un bon moment que cela me démangeait d'aller en Ariège. C'est un quartier du pays que je connais mieux que ne le croient quelques-uns qui me regardent comme un nomade perpétuel sans attache. Ils ne comprennent pas qu'il y a bien des étapes et bien des paysages dans une vie, et qu'on peut les aimer sans en faire une religion régionaliste. Mon père a été receveur de la poste de Sainte-Croix Volvestre pendant trois ans, ma grand-mère paternelle a été en maison de retraite dans le secteur jusqu'à son décès. L'une de mes sœurs a dirigé un petit centre équestre vers Lavelanet. Je ne mentionne tout ceci que pour signaler une ancienne imprégnation des lieux dans ma mémoire et mes sentiments. Un été, j'ai fait le tour des châteaux cathares, qui ne le sont pas toujours vraiment. Et un autre, l'actuel président du Sénat m'a hébergé chez lui pour une quinzaine de juillet qui ressemblait à un mois de novembre tant il faisait froid. Un de mes collègues d’alors, sénateur socialiste de la Haute-Garonne, raconta un soir devant une tablée ariégeoise dont j'étais, la dispute à propos de l'ours et la difficulté pour le notable d'arriver à être d'accord avec tout le monde, en dépit des passions, comme il se doit pour quelqu'un qui n'a pas de conviction sur le sujet mais veut garder les suffrages de tous. On rit aux larmes. Cependant mes parcours politiques m'avaient tenu jusque-là entre Foix et Pamiers. Il paraît que c'est le cas général. Mes amis ariégeois du Parti de gauche ont donc décidé d'innover et de convoquer un meeting à Saint-Girons. On vint donc peu de Foix jusqu'à Saint-Girons car ce n'est pas dans les habitudes. Ce n'est pas d'aujourd'hui.

Moi qui aime l'Histoire, je sais que dans le temps profond chacune des extrémités de l'actuel département avait commencé à se tourner vers la région voisine. Le département tel qu'il est doit son existence à un personnage haut en couleur : Marc Guillaume Vadier. Originaire de Pamiers, député aux États généraux pour le Tiers État en 1789, à l'Assemblée constituante et à la Convention, Vadier est surtout connu de moi pour avoir été le président du Comité de Sûreté générale à partir de septembre 1793. Ce qui ne le met pas en bonne posture devant les Robespierristes. Ils lui reprochaient ses excès et ses tentatives permanentes d’étendre ses pouvoirs face au Comité de Salut public. Peu connu mais décisif, Vadier sent le soufre de bien des façons. Je n'en dis pas plus à son sujet, sinon pour préciser que ses restes furent rapatriés à Foix l'année du bicentenaire de la Révolution célébré par la musique militaire, les élus se relayant pour porter l’urne de ses cendres… Les cinq élus du département pendant la grande Révolution, dont trois prêtres, ayant voté la mort du roi et celle-ci ayant été acquise à une voix de différence, maints ariégeois de mes amis, narquois, se vantent d'être ceux qui mirent un terme à la monarchie en France.

Pour ce qui me concerne j'ai commencé le séjour par une halte à l'usine qui produit le papier à cigarettes Job. Je n'ai pu entrer dans les ateliers. On imagine combien je l'ai regretté tant j'aime observer les machines et ceux qui les font tourner, surtout quand il s'agit de produire des objets du quotidien. J'ai été fumeur autrefois et j'ai aussi roulé mes cigarettes. Les petites feuilles de Job font partie de ces choses qui sont entrées dans la culture commune de presque tous les Français. On devine qu'il s'agissait ici, une fois de plus de crainte pour l'emploi et la pérennité de l'outil de travail. En invitant et en faisant avec moi le tour des murs et des dépôts de paille, de lin ou de pâte à papier pré-conditionnée, les travailleurs, qui attendent pour le mois de juillet prochain le démarrage de nouvelles installations, adressent un message à qui de droit : ils sont déterminés jusqu'au point d'accueillir le diable rouge en personne ! Je me réjouis d'être utile de cette façon aussi pour ceux qui ne lâchent rien.

Les gens d'ici parlent avec un bel accent et des « r » qui roulent un peu quoi que l'on parle à un rythme assez soutenu. Il y a donc un charme particulier à la conversation pour un parisien à l'accent pointu comme moi. On me reçut au local du comité d'entreprise, à une petite trentaine, pour parler de choses et d'autres. D’abord des différentes variétés de papier à cigarette. Je rêvais d’en avoir une feuille pleine. Mais, pas de regrets : on me dit qu’aucune variété ne tiendrait l’encre. C’est du 12 grammes, il est vrai. Ensuite, bien sûr, ce furent ces histoires dorénavant traditionnelles. Celles des fonds d'investissement venus s'approprier et ruiner des entreprises pour encaisser le prix des actifs. Comme par exemple, dans cette papeterie-là, fermée et vendue à la découpe. Quelle aubaine pour les actionnaires cette vente des deux centrales électriques qui allaient avec l'usine ! Ce sont des machines à cash puisqu'EDF doit en racheter obligatoirement la production ! On a parlé accidents du travail aussi. Comme vous le savez, au plan national 565 personnes chaque année en décèdent. Et les accidents de toutes sortes sont innombrables. On note en ce moment une tendance lourde à la dissimulation de ces accidents. Ici, devant l'usine papier, il y a un compteur avec des chiffres lumineux qui alertent l'attention de tous. Ce jour-là c'était le 141éme jour de suite sans accident du travail.

On a aussi parlé de la forêt. Elle couvre 40 % du territoire du département mais, comme partout ailleurs dans notre pays, cette ressource n'est pas exploitée. Notre pays importe donc du bois d'œuvre d'Allemagne, d'Autriche et des pays de l'Est, des meubles d'Italie et de Chine, de l'aggloméré de Finlande, et ainsi de suite. C'est une absurdité écologique autant qu'économique. Exploiter le bois donne du travail, oblige à entretenir la forêt, à couper et à replanter pour protéger la ressource. Il faudrait avoir à propos de la forêt une approche volontariste comme celle que j'ai pu développer à propos de l'économie de la mer. Aujourd'hui, déjà 500 000 personnes travaillent dans l'économie du bois. Il en faudrait bien davantage si l'on se décidait à avoir un programme général de construction en bois dont la technique est aujourd'hui absolument maîtrisée. Il faut avoir vu arriver un camion portant une maison entière prête à être assemblée ! Le camion produit pour le faire l'énergie et le pneumatique ! Il faut se faire une idée du degré de maîtrise où nous sommes parvenus dans cette technique ! Mais pourtant, encore une fois il faut serrer les poings et enrager. Rien ne sera fait, rien n'est programmé ni organisé. Le marché ouvert et désarmé fait son œuvre, et on peut en constater l'absurde résultat.

Le soir venu, je préparai méthodiquement la trame de mon discours dans une magnifique auberge réhabilitée avec un goût exquis. La vérité est que, dans cette circonstance, je passe davantage de temps à bailler aux corneilles et à m'ébahir de mille détails de la décoration plutôt qu'à tenir mon stylo. Cependant, cette fois-ci j'ai suffisamment bien préparé mon discours pour qu'à la fin il n'ait pas duré plus d'une heure. Ou peu s'en faut. La salle était bien comble et si l'éclairage d'un gymnase n'est jamais très gratifiant, on se fit mutuellement beaucoup de bien à se voir si nombreux et à tant sentir les choses de la même façon. Les camarades, qui avaient tout organisé en moins d’un mois, étaient aux anges ! On banqueta ensuite d'autant plus joyeusement. Où avais-je la tête ? J’avais oublié à l'auberge les deux couteaux que les camarades de la papeterie m'avaient offerts ! À la fin du repas, les camarades m'ont offert un dictionnaire de l'Ariège qui me tint ensuite éveillé bien plus tard qu'il n'était raisonnable. Car l'Ariège est terre de Préhistoire d'une façon qu'on ne connaît pas assez. Et c'est un sujet qui me passionne, autant que les dinosaures enchantent les enfants, sans que je sache pourquoi !

En Ariège, le Front de gauche présente des listes autonomes dans les principales villes. S'il y a des disputes ici, c'est pour savoir qui intégrera le plus dans des coordinations et des associations les partis qui constituent le Front. Je n'ai pas voulu entrer dans le détail des sujets en discussion mais je me suis amusé de savoir qu'ici c'est la direction communiste locale qui se bat pour l'idée de comités locaux avec des cartes d'adhésion… Le mieux en effet est que je ne m'en mêle pas.

PISA et désespoir de commande

L'agence de notation de l'éducation a parlé. La France est dégradée. Mardi 3 décembre, l'OCDE a publié sa traditionnelle étude PISA sur l'éducation. Il s'agit d'un test du niveau des élèves dans 65 pays, essentiellement parmi les plus riches de la planète. L'OCDE mène une enquête de ce genre tous les trois ans et dresse un classement des différents pays. Du temps où j’étais ministre, lisant le rapport Pisa de l’époque, j’ai eu l’occasion de dire combien je trouvais peu sérieuse une méthode d’investigation qui conduisait à une conclusion aussi fumeuse que celle-ci : les élèves français manquent de sens critique par rapport aux consignes qui leur sont données ! Clairement, de tels enquêteurs n’avaient pas du mettre les pieds dans une salle de classe en France depuis longtemps !

Sitôt que PISA eut flétri la France, immédiatement, les déclinistes, bavant de joie mauvaise, se sont répandus sur le prétendu "recul" du niveau des élèves français. « Le Nouvel Observateur » et « L'Express », dont les haines contre-républicaines sont si complémentaires, couraient devant. Les Echos titraient sur la France qui "perd du terrain". Le Figaro affirmait que le système éducatif français était "mal noté" quand Le Monde claironnait que la France serait "nulle en maths". Pour dire cela, tous s'appuient sur le "classement" de l'enquête PISA en mathématiques. Dans ce classement, la France passe de la 22e place en 2009 à la 25e en 2012. Ce que nous contestons, puisque non conforme aux faits et au succès de l’école des mathématiciens français. Ce qui est frappant dans le traitement médiatique, c’est que seuls les aspects négatifs de l’enquête ont retenu leur attention et les gros titres.

Mais qui relève que la France conserve sa 21e place en matière de compréhension de l'écrit ? Qui note comment la note présentant les résultats de l'enquête PISA relève que "la France se situe au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE en compréhension de l’écrit" ? Aucun de ces réjouis des mauvaises nouvelles. Ne comptez pas non plus sur les déclinistes pour vous apprendre que la France a progressé d'une place en matière de culture scientifique. Un peu isolé, le journal L'Expansion apporte quelques nuances. Bien sûr, les titres sont dans la même ligne qu'ailleurs et pointent le prétendu "décrochage" français. Le titre de l'article se demande même si notre pays est vraiment "le cancre" en matière d'éducation. Mais le contenu nous apprend au moins que la France devance la Grande-Bretagne, l'Italie, l'Espagne et distance les Etats-Unis.

De toute façon, ce classement n'a aucune légitimité scientifique. L'agence de notation scolaire PISA est aussi nulle que Moody's ou Standard and Poors en matière de notation financière. Pour l'essentiel, les critères retenus pour évaluer et comparer ne sont pas pertinents. Ainsi, l'étude questionne les résultats en fonction de l'âge des élèves (15 ans) et non de leur niveau scolaire. Quoi qu'on pense du redoublement tel qu'il se pratique en France, cette pratique est complètement niée par ce type d’étude fondé uniquement sur l'âge. Car un élève de 15 ans entrant au lycée, n'a en toute logique pas le même niveau qu'un élève du même âge qui a redoublé et se trouve encore au collège. Pourtant, PISA ne fait pas cette différence.

Ensuite, l'étude PISA défend une vision utilitariste de l'éducation. Elle ne teste que des "compétences" et non des connaissances, des savoirs ou des qualifications. Et elle ne porte que sur trois domaines : la compréhension de l'écrit, les mathématiques, la culture scientifique. Passons sur la culture scientifique qui renvoie à des matières distinctes dans l'enseignement secondaire français et qu'il est assez curieux de séparer des mathématiques. Mais relevons que ces trois domaines excluent l'Histoire, la Géographie, les Arts et combien d'autres disciplines qui sont si importantes pour l'école républicaine qui vise à émanciper autant qu'à former et qualifier.

C'est tellement vrai que le blog "Big Browser" du Monde finit par montrer la stupidité du classement PISA. Selon l'étude PISA, c'est la Corée du Sud qui obtient les meilleurs résultats en se classant notamment première en mathématiques et en lecture. Mais le blog pointe aussi que la Corée du Sud a aussi… les élèves les plus malheureux de l'OCDE ! En 2012, seuls 60% des élèves coréens se disaient "heureux" à l'école contre 80% en moyenne pour l'OCDE. Ce décalage montre bien les errements de l'étude PISA. Les bachoteurs qui terrorisent les enfants sont félicités par ce classement !

Surtout, l'OCDE n'a, pour nous, aucune légitimité à se prononcer en matière d'éducation. Elle mène une offensive depuis longtemps contre l'école publique. En 1996, l'OCDE, qui réalise PISA, recommandait à ses membres d'adopter une vision marchande de l'éducation. Voilà ce qu'elle écrivait cyniquement : "L'apprentissage à vie ne saurait se fonder sur la présence permanente d'enseignants mais doit être assuré par des prestataires de services éducatifs. Les pouvoirs publics n'auront plus qu'à assurer l'accès à l'apprentissage de ceux qui ne constitueront jamais un marché rentable et dont l'exclusion de la société en général s'accentuera à mesure que d'autres continueront à progresser". Et l'OCDE conseillait avec une désinvolture stupéfiante de duper les citoyens dans la mise en œuvre du nouveau système éducatif: "Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement".

Aujourd'hui, l'OCDE et son étude PISA ont beau jeu de verser des larmes de crocodiles sur le fait que le système éducatif français reproduit les inégalités sociales. Pourquoi les faiseurs de gros titres n’interpellent-ils pas ces inégalités ? On devine. Cette réalité est connue depuis longtemps, notamment des sociologues et des professeurs. C'est vrai pour les enfants d'ouvriers ou d'employés. C'est vrai aussi pour les enfants d'immigrés. PISA affirme que la situation a empiré entre 2003 et 2012. Je veux bien le croire. L'application de la droite pendant 10 ans à respecter les recommandations de l'OCDE pour détruire l'école publique républicaine en porte la responsabilité. Si l'école française reproduit davantage les inégalités sociales aujourd'hui qu'il y a dix ans, c'est parce que notre pays a appliqué les recommandations de l'OCDE !

Le drame est qu'après ces années d'acharnement de la droite, François Hollande n'ait eu que des rustines à proposer. En cinq ans, il n'aura même pas recréé tous les postes détruits par Nicolas Sarkozy. Et dois-je rappeler que j’aurais été le seul candidat dans l'élection présidentielle à proposer l'élargissement de la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans.

Média et marche. Les bidouilleurs arrosés

J’ai raconté comment, d’heure en heure, fut disputé au Front de Gauche son succès dans la manifestation du 1er décembre. D’abord du fait des commandos internet de l’extrême droite puis par les médias officialistes, la main dans la main avec le ministre de l’Intérieur. Symptôme éclatant de cette collusion medias/ministère de l’Intérieur, l’impeccable silence sur le retour des barrages de dépouillage des manifestants. Des journalistes si vigilants ! Ils parcourent la manif d’un bout à l’autre, notant la couleur des feuilles d’arbres et le sens des feux rouges, guettant du balcon les manifestants, identifiant parmi ces derniers la poignée qui part et celle qui siffle quand Pierre Laurent parle ! Ils seraient devenus aveugles au moment ou un cordon de CRS barre les rues pour obliger, illégalement, les manifestants à se dépouiller de leurs drapeaux et de leurs badges ? Non, ils ne sont pas devenus aveugles. Ce sont justes des glandeurs. Ils n’étaient plus là. Arrivés en retard, partis en avance, perclus d’idées préconçues et de préjugés, davantage intéressés par ce qu’ils lisent sur les réseaux sociaux que par ce qu’ils voient eux-mêmes, tels sont les derniers reste du métier entre l’arrogance impunie des années 90 et la déchéance des métiers aux techniques en perdition. A leur corps défendant : tous revenaient de trois jours au congrès de Verts, bourrés de tisanes bio et de sandwichs végétaliens. Déjà que ce n’est pas une promotion de s’occuper de « l’extrême-gauche-et-des-verts » dans une rédaction ! Mais en plus, se taper une marche de rustres un dimanche soir, les cheveux encore humide de la douche du retour et les joues poisseuses des bisous trop vite échangés avec les siens ! Et cela alors qu’il fait un froid poutinien ! Et que par-dessus le marché il n’y a même pas un buffet de fin de parcours ! Et que l’abominable homme des neiges, enfermé dans sa tente et protégé par deux rangs de service d’ordre est inapprochable et n’accorde aucun entretien à ses ennemis intimes médiatiques ! Quelle vie de compost ! Vite une mutation ! On imagine bien que pour en sortir par le haut rien n’est mieux considéré par la chefferie qu’une attitude sarcastique permanente. Le syndrome de Stockholm n’est accepté qu’à partir des étages à baldaquin où l’intimité est bien mieux considérée et davantage pratiquée : Matignon, l’Elysée, l’UMP et autres.

Comme tout cela  avait lieu en lien avec une tentative pour déstabiliser la demande de TF1 d’installer LCI en chaine gratuite, le cercle des combinards était chauffé à blanc. Naturellement, dans toute cette excitation, tout ce qui concerne la déontologie professionnelle est passé par-dessus bord. Le photographe de balcon ne vérifie rien, « Le Monde » répercute une évaluation donnée par quelqu’un qui n’a pas suivi la marche. J’en passe et non des moindres.

Mais, à la fin, le ridicule s’est retourné contre les vrais manipulateurs. Ce fut l’arroseur arrosé. D’abord parce que personne ne se risqua à contredire notre méthode de comptage. Au contraire, elle fut reprise sur le plateau du Grand Journal. Certes avec une largeur erronée du boulevard de l’Hôpital, mais quand même ! Puis, ce fut l’apothéose quand il fut découvert que l’une des chaines gratuites, « I>télé », diffusait des images bidon pour nous discréditer. Ce n’était pas les seuls mais ils furent les seuls à se faire pincer.  Intervenant en ouverture du Grand Journal, j’étais invité à répondre à la polémique créée autour de la photo de l'interview en duplex au 13h de TF1 le dimanche 1er. Et, bien sûr, à propos de l’évaluation du nombre des manifestants. On se souvient que la chaîne a été accusée d'avoir "manipulé" l'image à cette occasion pour donner l'impression d'une foule dense. Une polémique grandement relayée par tout ce que nous comptons d’ennemis enragés, « Petit Journal » en tête, comme de bien entendu. Lors de ce Grand Journal, Canal+ a diffusé des images de la marche pour "démontrer" que celle-ci était clairsemée. Sur le plateau j’exprimais déjà mon scepticisme. « Vous nous accusez de truquer le truc » avait demandé jubilatoire Jean-Michel Aphatie ? A sa décharge, disons qu’il ne pouvait imaginer lui-même un procédé aussi grossier que celui qui fut alors pratiqué ! Il s'avéra vite que ces images, fournies par I>télé, étaient en réalité celles… de la manifestation contre le racisme du 30 novembre ! « Une erreur d’indexation », glapirent les diffuseurs piteux ! Au passage, ils commirent une nouvelle bourde peu professionnelle en nous attribuant aussi la manifestation du 30 novembre, sottise reprise en boucle par tous ceux qui reproduisirent leurs explications ! 

Le cas s’avéra encore plus tordu quand on découvrit qu’I>télé avait d’ailleurs utilisée ces mêmes images pour "illustrer" la marche le jour même, alors même qu’un duplex avec moi avait lieu sur place en fin de parcours. Tel quel, aussi incroyable que cela paraisse ! « I>télé », présente sur place depuis le début de l’après-midi, suit toute la marche, fait un duplex mais diffuse d’autres images de la marche que celles qu’elle vient de recueillir à l’instant même! D’ailleurs, la journaliste de la chaîne, présente elle de bout en bout de l’évènement, dit, en direct, que c’est un « pari plutôt réussi » que cette marche. Apparemment, quelqu’un plus haut dans la hiérarchie a décidé que tel n’est pas le cas et fait diffuser de fausses images pour le « prouver ». Après quoi, en plateau, des propagandistes de choc, qui n’ont pas passé une minute sur le terrain, décident non seulement de ne pas suivre l’avis de leur collègue sur place, mais aussi de croire des images sans rapport avec le sujet.

Ce que ces gens ne prévoyaient pas, c’est notre combativité. Notre certitude qu’ils sont seulement des trafiquants d’informations nous fait prendre leurs annonces comme des défis. Nous savons qu’ils mentent. La question alors est juste de trouver l’angle qui nous permet de provoquer à notre tour un état de sidération de leur défense. Notre camarade l’avocate Raquel Garrido piste donc toutes les images, découvre le pot aux roses et le répand par tweet ! Dans le même temps, « Politis » en fait autant. Alexis Corbière embraye. L'arroseur est ainsi arrosé. Olivier Schramek, le CSA, vont-ils s'auto-saisir de ce manquement grave à la déontologie journalistique ? Bien sûr que non. Leur rôle dans la manipulation était juste celui d’un supplétif du discours du ministère de l’Intérieur. Les donneurs de leçon médiatique vont-ils dénoncer cette mise en scène ? Le photographe de balcon va-t-il dénoncer le procédé ? Ne rêvons pas. Pas une de ces personnes n’a de sérieux dans son goût de la vérité pourtant affichées à grand cris. Bref, notre chiffre était le bon, la preuve par la géographie et la photo Google du boulevard depuis l’espace. Les manipulateurs étaient ceux qui criaient à la manipulation.

Tous les aspects positifs pour l’éducation politique des nôtres de cette auto-disqualification des médias ne doivent pas faire cependant oublier l’efficacité de la nuisance qu’elle contient aussi. Il s’agit ici essentiellement d’un pouvoir de sidération. En réalité, le contenu de leur récit importe peu puisqu’il est très peu cru. C’est plutôt ce qu’il empêche de voir qui importe. La sidération, c’est un état où le choc suspend la perception et le jugement. Une bonne image de la sidération est le lapin devant des phares de voiture. C’est ce qui s’est pratiqué contre nous. J’ai raconté comment le coup monté de la photographie prise du balcon a fonctionné comme une diversion sidérante. Et il faut admettre que c’est assez réussi.

Ce fut un bon plan pour Valls. Il lui permettait de faire confondre dans un même doute le chiffrage de la manifestation et la réalité de la scène « révélée » par le journaliste photographe de balcon. De leur côté, prenant le relais d’un site d’extrême droite, les solfériniens diffusèrent en masse une image retravaillée par les fascistes de la « vue du balcon ». Leurs médias proches relayèrent sans vergogne. Le soir même, Olivier Schramek décidait une enquête du CSA qui, bien sûr, n’aura jamais lieu, donnant ainsi l’apparence d’un fondement à l’accusation gratuite portée contre nous. Bien sûr, nous avons prouvé que les images de la marche diffusée par I>télé étaient bidon. Mais Olivier Schramek s’est mis à regarder ailleurs avec énergie ! Plus question d’enquête cette fois-là !

Donc, au total, le résultat n’est pas trop mauvais pour Valls. Personne n’a mis en cause le fait qu’il donne des chiffres après que la préfecture de police a dit qu’elle n’en donnerait pas. Personne n’a posé la moindre question sur l’aberration de son chiffrage. Personne n’a parlé du retour des barrages filtrants. Carton plein. Aussi longtemps que duraient les polémiques annexes, la marche contre la TVA était effacée au profit d’une mêlée qui effaça l’évènement politique pendant plusieurs heures.

Pour nous aussi, c’est bon. L’institution médiatique s’est discréditée, le dégoût qu’elle inspire s’est accru dans nos rangs, et la méfiance s’est accrue dans le public large. Bonne séquence d’éducation populaire. La marche est un point de départ opérationnel pour une suite dont je me garde de trop parler puisqu’elle est seulement encore en construction. A Saint-Girons, personne ne m’a parlé des tweet moqueurs d’Harlem désir. Les gens s’en fichent. D’Harlem Désir, bien sûr. A l’élection présidentielle, j’ai fait 16 % en Ariège.


156 commentaires à “Je fais le job à Saint-Girons”
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  1. AlainV dit :

    PISA est un outil, dangereux aux mains des journalistes, utile pour les experts.
    PISA 2012 révèle une quasi-stabilité des résultats, mais cette stabilité cache de fortes inégalités. L'OCDE calcule un indice socio-économique pour les élèves. L'écart entre deux points de cet indice correspond à 43 points en 2003. Il est de 57 points en 2012. C'est-à-dire presque deux années d'école. C'est le second score le plus élevé des 65 pays participant à Pisa. Les élèves français les plus performants seraient au 13ème rang dans le classement général de Pisa et les moins performants au 33ème. Les élèves les plus faibles, sont aussi les moins impliqués et les moins persévérants.
    A cela s'ajoute une forte inégalité ethnique. À niveau social comparable, il y a 37 points d'écarts, soit une année scolaire, entre autochtone et immigré. C'est un écart énorme. Inégalités ethniques comme inégalités sociales ne sont pas des découvertes de 2012. Elles étaient déjà inscrites dans Pisa 2009. Mais rien n'est venu les atténuer, au contraire elles se sont aggravées. Or ces inégalités heurtent de plein fouet les fondements de l'école républicaine : l'égalité devant le savoir, l'élitisme "républicain" justifié par l'égalité des chances.
    Parmi les causes de ces écarts : à part les inégalités sociales, le manque de formation des enseignants, surtout de formation continue, celle qui rend aptes à tenter des méthodes pédagogiques mieux adaptées aux élèves, comme l'approche par problèmes...

  2. le masson dit :

    Bonjour.
    C'est pour votre rôle de député européen que je vous écris. J'ai vu sur le site Goldman Sachs que le gouvernement américain venait d’éditer des lois contre 3 banques qui se préparent à faire faillite, dont Goldman Sachs. Compte tenu des dispositions prises par l'Europe au sujet des banques (les détenteurs d'un compte suppléeraient au manque monétaire de la banque), j'aimerai que vous interveniez avant que les dégâts atteignent la France, où Hollande a fait un avenant à cette loi européenne qui n'est pas suffisant pour mettre les détenteurs d'un compte à l'abri.

  3. Poncet dit :

    Le déclin du niveau scolaire n'a pas pour cause première l'inefficacité de l'Education Nationale (mon petit doigt me dit que celle-ci ne progresse ni ne régresse : elle est par construction aussi stable que le mètre étalon) mais l'emprise croissante sur les cerveaux, notamment des plus jeunes, d'un média qu'aucun d'entre eux ne dénoncera : la télévision. Je vous invite à lire, si ce n'est déjà fait, TV lobotomie, de Michel Desmurget.

  4. luz11 dit :

    Bonne nouvelle : dans le sondage CSA des Echos le personnage qui monte est Jean-Luc Mélenchon ! Continuons notre combat !

  5. FDG69 dit :

    Devant tant d'agressivité des médias au ordre du PS et de l'UMP. Je pense que Jean-Luc Mélenchon fait le bon choix de poursuive sa ligne de rapprochement en allant au contact du peuple. Autant les médias ne représentent plus le peuple, autant l'image sereine de Jean-Luc Mélenchon peut nous permettre de garder l'objectif de" l'Humain D'abord". Le plan Hourdis par le PS pour discrédité le Front de Gauche, les forces de gauche dans leur ensemble ne marche pas ! la preuve ! jamais le peuple ne c'est autant éloigné du PS, de Hollande et d'ayrault qui frôlent le crash sondagier.
    En réalité ses deux personnages et leurs mandants médiatiques ne m'intéressent plus ! Par contre j'attends toujours précieusement les comparatifs, les rencontres de Jean-Luc Mélenchon avec le peuple.
    Certains auront des surprises en 2014 et cette année marquera le début de la Fin du PS et donc des Médias du système capitaliste (Cabu compris).
    Le gouvernement peut toujours mettre Sapin à la manoeuvre de la manipulation des chiffres et inventeur de la vérité trafiquée. les Restos du Coeur, le Secours Catholique, les Associations caritatives nous la montre chaque mois la vérité de Hollande ! le Pire échec du PS et de ses nantis.
    Je suis heureux de savoir qu'un maximum de listes se montent pour défendre l'Humain d'abord. Je sens qu'a EELV, au PS, il y aura des citoyens pour soutenir nos listes de Gauche. Confiance.

  6. souria dit :

    Voilà le discours de Jean Luc Mélenchon à Saint-Girons en vidéo.

  7. turmel jm dit :

    Je viens de lire la rubrique de Stéphane Guillon.Qu'il fasse lui aussi attention à la chronique de trop! Cela ressemble davantage à un article de la voix de son maître style l'Expresse, Le Point,et toutti-quenti, qu'une prestation d'humoriste corrosif.

  8. Denis F dit :

    Apparemment les 22 ou 23% est le seuil au dessous duquel l'information deviendrait rationnelle. Toujours apparemment le ci-devant Marc Guillaume Vadier avait au moins pour lui d'être de la roture populaire et non pas de la bourgeoisie révolutionnaire possédante à l'image des robespierristes, bourgeoisie du 18è siècle qui est l'ancêtre de l'oligarchie financière actuelle, laquelle faisant rêver nos bobos du Front de gauche, ceux qui se réclame à cor et à cri de Maximilien et du jacobinisme centralisateur.
    Bien plus qu'apparemment, il faut tout de même savoir que l'usine Job est en instabilité permanente depuis plus de 20 ans, cela permet de maîtriser plus aisément les coûts salariaux.
    Concernant l'habitat et le construire bois, l'évidence veut que tant que la famille Bouygues dirigera la France, le béton et le ciment constitueront la seule alternative au logement.
    Pisa et l'OCDE sont des émanations des décisions du groupe Bilderberg, ce ne sont que des outils de conditionnement et de lutte de l'oligarchie internationale. Le problème de l'école républicaine en France remonte à la nuit des temps, mais l'on peut plus facilement diagnostiquer son ébranlement sous la férule du ministère de monsieur Lionel Jospin alors ministre de l'éducation nationale, revoir le plan université 2000.

  9. Poncet dit :

    Stéphane Guillon n'a jamais été ni drôle, ni subversif. Je ne suis pas un fervent défenseur des licenciements, même pour faute professionnelle, car tout le monde a droit à l'erreur et en qualité de délégué du personnel j'ai défendu plus d'un collègue en faute. Mais il y a des limites que tous doivent admette. Quand on n'est pas fait pour un travail et qu'on ne fait pas d'effort pour s'y adapter, il faut en changer. Stéphane Guillon n'est pas fait pour être humoriste, ni chroniqueur. Sa page Wikipedia dit tout dès les première lignes... "Fils d'un conseiller patrimonial et d'une galeriste, (...) De 17 à 35 ans, il tourne dans une dizaine de téléfilms où il ne réussit cependant pas à percer."
    Peut-être rentier ? Quand papa et maman auront cassé leur pipe...

  10. avantipopolo dit :

    Quelle merveille, quelle puissance ce discours. Qu'à sa suite et à la suite des autres que j'espère nombreux, que les consciences s'éveillent, que cent fleurs s'épanouissent.

  11. mb_49 dit :

    En 39 ans, j'ai eu en tant qu'enseignant une foule de réformes à inventorier : chaque fois nous nous remettons(les profs) à regarder de près ce que le ministère nous a pondu...Ancien secrétaire académique(à Nantes) de l'union des physiciens j'ai assisté à un bon nombre de prises de tête, démonstration de séquence à l'appui sur le comment d'une leçon. Autrement dit, nous avons essayé de faire marcher le "système contre vents et marées", nantis du peu de considération que certains parents nous prodiguent. Alors comment s'étonner que certains des collègues, beaucoup trop, mettent fin à leurs jours ? Telle l'enseignante de Montpellier qui s'immole par le feu en disant : "je fais ça pour vous" dit-elle en s'adressant aux élèves. Fragile, dit le ministère. Foutaises! Les profs dignes de ce titre se battent contre des directives insensées dont-ils voient la nocivité. Les programmes depuis 78 ont été faits dans le sens de la logique néolibérale, dont le fondement est la "liberté de l'individu" en ignorant totalement la réalité sociale et neurologique, et dans le but de faire des consommateurs ! Il existe une façade et à côté, une réalité : moins un jeune est apte à analyser son environnement, plus il est malléable, et les médias prennent le relai. Survoler constamment une foule de concepts donne le tournis et l'illusion d'un savoir, mais ne construit pas l'individu. Miroir aux alouettes, tromperie sur toute la ligne. L'école de la République est en...

  12. Nicks dit :

    L'école fait face à deux difficultés : l'augmentation des inégalités et notamment la ghettoïsation des banlieues d'une part, les ravages d'une certaine forme de pédagogisme d'autre part. L'école de la République ne peut fonctionner si son public ne comprend pas sa finalité, si ses fonctions ne sont plus celles de faire avant tout un citoyen d'un Etat, avec ses droits et ses devoirs, avant un travailleur consommateur centré sur lui-même. C'est pour avoir oublié cette mission principale que l'Education nationale, pour peu qu'elle le soit encore, s'empêtre dans un changement de société qu'elle n'était pas censé affronter. Les possibilités de réforme sont nombreuses, mais il n'en reste pas moins que sans objectif planifié, sans souci d'en faire un outil de cohésion sociale donc à portée résolument collective, les dysfonctionnements ne feront que s'aggraver.

  13. jud dit :

    Je commence à comprendre pourquoi mon amie professeur d'anglais catalane, enseignante dans le public à Barcelone, de gauche convaincue, a mis sans même se poser de questions, son fils dans le privé catholique sous contrat (même système que chez nous). Elle s'est même étonnée que moi je ne trouve pas ça évident. Sans doute en France, le public est-il de bonne qualité, m'a-t-elle dit. Là-bas, les directives de l'OCDE ont déjà donné leurs résultats, le public est considéré comme l'école de ceux qui n'ont pas d'autre choix.

  14. rodolphe13 dit :

    @ souria (56)
    Merci pour la vidéo. Très beau discours, une fois plus de Jean-Luc, plein d'enthousiasme et très mobilisateur. Au passage, j'ai noté, une petite inflexion : on ne prend plus que 90% au dessus de 30 000 euros/mois. Sans doute parce que même en ayant que 10% de ce qui reste certains chercheront quand même ce revenu supplémentaire ! A 100%, ils laisseraient tomber et ne paieraient rien de plus.

  15. Antraigues dit :

    Cher Jean-Luc Mélenchon, comme il faudrait être naïf pour penser que la seule paresse ou l’incompétence sont les causes des mensonges et manipulations médiatiques suite à la marche du 1er décembre. J’observe pour ma part un glissement extrêmement inquiétant depuis la mort de Clément Méric, accusé dans un premier temps d’avoir déclenché la bagarre, pendant que les médias faisaient l’apologie des skinheads. Les médias utilisent désormais un autre vieux stratagème bien connu des pays totalitaires : nier la réalité d’un événement. Pour l’oligarchie, seule l’opposition de droite et d’extrême droite est légitime, celle de gauche ne devrait pas exister. Donc, les faits devaient obligatoirement concorder avec les prédictions selon lesquelles notre marche serait un fiasco. Comme ce ne fut pas le cas, tous les moyens furent bons pour nier l’existence de ce grand rassemblement populaire. Peu importe combien nous étions réellement, seule compte le récit que les médias en auront fait. Jean-Luc Mélenchon, nous sommes en guerre et tous les coups, même les plus bas, sont permis. La haine que nous leur inspirons est proportionnelle à notre détermination. Et nous ne sommes pas au bout de nos peines … On en verra d’autres, et des pires ! Alors, résistance !

  16. Guy 51 dit :

    Et voila. Le logo du FdG a été offert au PS, bravo "camarade" Laurent.

  17. pmjtoca dit :

    @Guy 51 #66
    Cette affiche signe une autre félonie. Que de mépris pour tous ceux qui ont rejoint le Front de Gauche pour s'opposer à ce PS néo-libéral (et peu importe qu'on soit ou ne soit pas du PC ou du PG). Quel mépris.Vivement une VIème République sans plus aucun représentant (c'est possible). Quel écoeurement cette Vème m'inspire sans cesse. Resistance active avant la barbarie qui s'annonce comme le disait déjà Rosa Luxembourg.

  18. lilou 45 dit :

    Je suis communiste mais je trouve indécent que le PCF Paris utilise le logo Front de Gauche. Ne mélangeons pas torchons et serviettes. Raquel Garrido et le PG ne peuvent ils rien faire ?

  19. Théo dit :

    Oh c'est absolument nul pour le logo.
    Et pendant ce temps-là, MLP ne sait pas calculer le PIB

  20. claudius dit :

    Je suggère que les dirigeants d'entreprises qui s'excluent de cotiser à la solidarité nationale en recrutant des travailleurs sous directive Bolkestein, soient privés du bénéfice de la dite solidarité : plus de retraite, plus de sécu.

  21. Denis F dit :

    Aujourd'hui il ne suffit plus d'avoir l'étiquette communiste pour cacher l'arrivisme qu'affiche ce jeune homme de bonne famille bourgeoise. Ce parti censé représenter la classe ouvrière est vraiment en déliquescence. Non seulement il n'a pas le droit d'utiliser le logo du Front de Gauche mais il ne devrait plus avoir le droit d'utiliser celui du PCF. Vraiment quelle triste époque !

  22. Louise LM dit :

    Dimanche 1° je regardais sur i-tété ou BFM des images de la manifestation. J'ai eu la surprise de lire à plusieurs reprises sur le bandeau du bas une citation de JL M : "tant d'immigrés fiscaux c'est tant de milliards en moins pour les finances publiques ". Je cite de mémoire et je ne me souviens plus des chiffres exacts. Mais ce dont je suis sûre, c'est d'avoir lu "immigrés fiscaux". Je me suis demandé si il ne s'agissait pas d'un lapsus de Jean-Luc Mélenchon. Et bien, non, j'ai vérifié. Lui a bien dit "émigrés fiscaux". Il faudrait demander au journaliste ce que c'est pour lui un "immigré fiscal".

  23. Guy 51 dit :

    @ pmjtoca et lilou 45
    Je ne sais pas s'il y aura une solution, ce qui est inquiétant c'est le trouble que cela va occasionner chez les électeurs du FdG et l'exploitation des médias qui en sera faite à n'en pas douter, mais en tous cas ces situations d'alliances à géométrie variable ne peuvent plus durer, il faut absolument que pour les futures élections cette fondamentale question de loyauté envers les partenaires soient clairement tranchée. Ceci dit ne nous trompons pas entre ici ou là localement, quelques caciques carriéristes et ceux qui n'ont jamais véritablement accepté le FdG, avec l'écrasante majorité des militants communistes qui sont, eux, fidéles à leurs idéaux et au FdG.

  24. Titoune dit :

    Hum! St Girons et les alentours, heu pour un parisien vous ne parlez guère pointu, vous "portez" la méditerranée dans votre voix et c'est heureux ce petit plus qui nous séduit. Nous avons fait la preuve une nouvelle fois que nous sommes dangereux cependant il nous faut faire vraiment beaucoup d'efforts pour rectifier ce que montre les médias. Que le PCF parisien qui casse l'unité du FdG se serve du logo unitaire est intolérable bonjour la visibilité quelle arnaque ! Nous les communistes de base qui pratiquons a fond l'esprit FdG nous vivons des moments difficiles actuellement à cause de P Laurent cependant nous ne nous trompons pas de camp mais ce qui se vit à Paris se vit aussi en province, c'est désespérant, mais nous tiendrons bon, nous n'avons pas fini de nous servir de nos balais parce qu'un grand ménage va s'imposer. En ce qui concerne le nouveau parti Nouvelle Donne chapeau 20 propositions dont certaines sont les nôtres fastoche leur machin. Quoi qu'il en soit imité n'est point égalé. Bonne route dans notre belle France qui mériterait un bien meilleur traitement !

  25. FDG69 dit :

    Comme Denis F, cette histoire d'utilisation détourné de logo me révolte ! Mais j'ai pas envie non plus de tomber dans le piège des médias et du PS qui compte bien utiliser le Logo pour diviser la Gauche. De ce fait, je fais confiance à Jean-Luc Mélenchon pour trouver le meilleur réponse. Mais je tiens à ce qu'on réponde aux provocations contre notre FdG.

  26. durluche dit :

    @Louise LM 72
    Un immigré fiscal, c'est un investisseur qui vient investir en France en sachant qu'il ne paiera pas d'impôt ou presque sur les bénéfices qu'il va faire. Il faut bien que la France reste attractive pour les investisseurs étrangers, d'où l'immobilisme face à "l'optimisation fiscale" et toutes ces sortes de choses, ceci n'étant pas une vision journalistique, j'en conviens. Ce n'est pas la même chose qu'un émigré fiscal, qui lui est Français et se domicilie fiscalement dans un pays ou l'impôt sur le revenu est moins lourd, mais la justesse n'est pas toujours l'apanage des journalistes, surtout quand il s'agit de reporter la parole de Jean-Luc Mélenchon. De même, sur le logo FdG, ils ne savent même pas de c'est Gabriel Amard qui a déposé la marque et non Jean-Luc Mélenchon. On est aussi mal informés que gouvernés, nécessairement.

  27. JCM31 dit :

    Ils ont osé ! Il l'ont fait à Paris. Ils ne se gêneront pas à Toulouse et ailleurs. Cela montre à quel point le PS est mal en point pour avoir recours et utiliser un logo qui n'a absolument rien à voir avec la politique désastreuse du mensonge, qu'ils imposent et notre programme "l'Humain d'Abord", tout cela avec l'aide et à cause d'une poignée de tireurs dans le dos qui ont fait passer avant leurs carrière, postes ou situations personnelles, à celle de l'intérêt général. Surtout ne pas tomber dans le piège grossier de la division qui est tendu, car les médiacrates vont s'en donner à cœur joie à n'en pas douter un seul instant. Je ne sais pas quelle sera la parade la plus efficace, si ce n'est de le dénoncer avec force et détermination, pour que les gens ne fassent pas l'amalgame trompeur et honteux entre cette trahison et de notre ambitieux projet commun de Gauche. C'est déplorable plus ça va et plus ce PS me dégoute. Quant à ceux qui ont fait ce choix stupide et désastreux pour moi ils se sont décrédibilisés définitivement aux yeux de beaucoup et devront en répondre à un jour. D'autant plus qu'il n'y avait pas urgence, puisque avec un Front de Gauche unis et renforcé au premier tour, le deuxième tour aurait eu une autre tournure. Reste plus qu'a croire, espérer à la clairvoyance, l'intelligence et la confiance des milliers de personnes témoins de ce spectacle lamentable donné par des usurpateurs qui n'ont rien à foutre de l'intérêt général et la détresse du...

  28. Adrien78 dit :

    J'espère que P.Laurent a prévu de s'octroyer la tête de liste FdG en Ile de France pour les Européennes. On ne change pas une équipe qui gagne. Rira bien qui rira le dernier. Mais que d'énergie et d'espoirs gaspillés. En attendant on ne lâche rien face à l'UMP, au PS et au FN. Résistance !

  29. turmel jm dit :

    J'en parlais avec deux autres camarades Bordelais, nous n'aimerions pas être communiste à Paris. Il est certain que nous nous engagerions pour la liste Simmonet. Mais au delà, franchement, cette affiche Brossat-Hidalgo, ce sigle FdG-PCF, pour nous c'est pathétique et très significatif. Vous avez là le reflet d'un parti qui possédait des forces organisées très importantes dans les entreprises du pays,et qui aujourd'hui n'a plus cette puissance de feux. Dans notre section à titre d'exemple nous étions 10% du personnel encartés au PCF dans 9 cellules, je peux vous affirmer que élus et dirigeants tenaient compte de notre avis. Aujourd'hui, fini, plus rien, et l'entreprise possèdent encore des milliers de personnes avec des syndicats puissants dont la GGT.
    La chute du socialisme de caserne, la casse des grands centres de l'industrie Française, et la stratégie de l'époque Hue, tout ces paramètres par voie de conséquence ont certainement favorisé la chute des effectifs ainsi que le faible renouvellement des adhérents. Donc, sans rapport de force à l'intérieur même du parti, sans un contrôle démocratique et permanent nous risquons de devenir un parti d'élus, si n'est déjà le cas dans certains endroits ?

  30. bernard hugo dit :

    Comme en Italie, la liquidation du PCF par les dirigeants eux-mêmes est bien partie. Le Front de gauche va le payer très cher.
    Je ne crois guère à une réaction de la base. J'espère me tromper mais nos camarades en ont déjà beaucoup avalé. Je répète encore une fois, (le regroupement d'Ensembles est un encouragement dans cette voie), la constitution d'un grand parti de type nouveau, un parti de rupture avec la logique de la valeur, à la gauche du PCF, et qui ne soit pas un replâtrage social-démocrate néo-keynésien, est une nécessité absolue, face aux félonies des appareils et à l'émiettement des micro-organisations. A chacun sa chapelle est une maladie bien française, probablement en réaction aux alliances contre-nature et aux rassemblements opportunistes sans principes.

  31. rodfab dit :

    Les attaques après la manif grandissent encore, maintenant c'est Renaud Revel, le journaliste de l'Express qui appelle à boycotter Jean-Luc.

  32. HYBRIS dit :

    « Vadier est surtout connu de moi pour avoir été le président du Comité de Sûreté générale à partir de septembre 1793. Ce qui ne le met pas en bonne posture devant les Robespierristes. »

    Je confirme. Désolé pour les Ariégeois travaillés par le patriotisme départemental, mais ce que nous savons de lui me fait partager le jugement de Louis Blanc, cité par le dictionnaire Perrin :
    « Un odieux mélange d’orgueil, de barbarie et de lâcheté caractérisait Vadier »

  33. Vassivière dit :

    Pierre Laurent et son entourage illustrent tout ce que nous avons dénoncé depuis des mois : la trahison des "élites" et le double langage assumé comme pratique politique (cf. les grands élans critiques contre le gouvernement de P. Laurent dans l'Humanité). Amis communistes, stop ou encore ?

  34. François dl dit :

    Concernant l'utilisation inacceptable du logo FdG, Jean Luc a déja mis en garde les usurpateurs qu'il ne laisserait pas faire. Cette remarque ne sera donc pas sans suite. Faisons lui confiance.

  35. stephane.D dit :

    Ah! Renaud Revel, encore un qui a peur pour sa petite personne et bien personnel. Attention M Revel, nous te mangerons tout cru, vous les journalistes à mentir sur les chaines publiques et privées à longueur de journées ce n'est pas du journalisme, vous n'acceptez pas la vérité et cela vous dérange, fini le bourrage de crane, un jour la page va tourner et on verra qui sera boycotté et remplacé.

  36. semons la concorde dit :

    Le tract d'Anne Hidalgo me fait irrésistiblement penser à la fable de La Fontaine: "Le Geai paré des plumes du Paon". Le plumage du Geai-PS s'est tellement détérioré que les plumes du Paon-Front de gauche ont paru plus intéressantes aux attachés de com du PS. Mais qu'ils entendent la fin de la fable pour le pauvre Geai :
    Quelqu'un le reconnut, il se vit bafoué,
    Berné, sifflé, moqué, joué,
    Et par Messieurs les Paons plumé d'étrange sorte,
    Même vers ses pareils s'étant réfugié,
    Il fut par eux mis à la porte.

  37. adisl dit :

    Un coup de gros feutre sur le logo du FdG, les affiches de Yann Brossart méritent bien cela.

  38. souria dit :

    Bonjour M. Mélenchon,
    Vous citez souvent Victor Hugo dans vos discours enflammés, voici un autre discours célèbre de Victor Hugo sur la misère prononcé à l’Assemblée Nationale le 9 juillet 1849.
    Bonne lecture.

  39. educpop dit :

    La question n'est plus de savoir comment gérer les approches différentes du PC pour les élections municipales, il reste à consolider sur le terrain les alliances qui ont été conclue sans lui. La question est de savoir ce que sera le front de gauche pour les élections européennes, s'il est encore possible qu'il y ait un rassemblement qui porte ce nom. Il semble que les listes vont être encore empreintes de confusion, au moment où l'enjeu était si important. Le co président du PG s'est efforcé avec une très grande énergie de convaincre ses partenaires naturels que l'unité est indispensable, car le capitalisme est en passe de remporter la victoire qu'il construit depuis 30 ans. Si on ne voit pas que le jeu n'est plus le même, la routine reste de mise avec ses stratégies secondaires que les acteurs confondent avec le grand jeu. Tous ces chiens de garde de l'ordre établi croient que leur meute serre de près le renard, ils ne comprennent pas qu'ils poursuivent un gibier bien plus dangereux. Nous courrons à ses côtés, cette course enivrante finira par s'arrêter quand nous nous retournerons contre ces poursuivants.

  40. Denis F dit :

    @ 88 souria
    Et nous que faisons nous de mieux ? En ces temps de fêtes et de froid, que faisons nous de mieux ? Sus aux ripailleurs de l'Assemblée Nationale et du sénat, à ces nantis qui vont en cette fin d'année se goberger aux frais et aux dépends des pauvres, une fois de plus !

  41. durluche dit :

    Faudra mettre un bon gros logo Front de Gauche sur la liste Simonnet, bien visible, et pas un ridicule "membre du front de gauche" comme ce brave homme et l'affaire est jouée, perdre trop d'énergie sur cette histoire risque d'être contre productif. En plus, ce qui est rigolo, c'est qu'il n'y a même pas le logo du PS sur leur truc, ensemble mais pas mélangés, j'attends de voir le bidule que va pondre le PS, la même photo avec le logo PS et un bandeau avec les noms inversés, il vont peut être inverser la photo aussi. Les électeurs qui voudront voter Front de Gauche sauront très bien pour qui voter; au final, cette histoire n'est pas si grave, loin de là, mais pas un mot.

  42. Julien_M77 dit :

    Si je trouve scandaleux l'utilisation du logo FdG par M.Brossat et Hidalgo, je me demande si pour la liste PG/Ensemble cette utilisation serait légitime sachant que ni le PCF ni République et Socialisme n'y participent et préfèrent faire liste commune avec les solfériniens, modémiens et ex-umpistes.
    Le Front de Gauche à Paris n'existe plus en tout cas dans sa forme originelle et c'est bien regrettable pour ne pas dire catastrophique pour son image et pour les électeurs parisiens.
    Souhaitons à Danielle Simmonet et ses colistiers un score à deux chiffres afin de peser sur le deuxième tour et de montrer que même sans certains le PCF 75 la gauche du PS existe à Paris.

  43. mb_49 dit :

    L'apprentissage des notions portées par l'Ecole se fait plus facilement chez les élèves venant de milieux aisés que chez ceux venant des milieux défavorisés, c'est ce que dit pour la nième fois le rapport PISA. La méthode inductive (ou constructiviste) marche chez des jeunes qui ont déjà les "outils" et les "savoirs". Les neurosciences peuvent suivre presque pas à pas le trajet et la construction d'une information et sa dynamisation en mémoire et nous ont appris une chose fondamentale, qui explique assez simplement pourquoi le fossé se creuse entre les jeunes issus des classes aisées et les autres : plus la précarité augmente, moins le cerveau d'un jeune pauvre est apte à fixer certains éléments : ses synapses ne sont pas connectées de façon à accrocher les éléments que lui délivre l'école munie d'une telle méthode. Elles sont aptes à faire autre chose mais pas ce que l'école tente de formater. Pour cette raison une méthode unique pour n'importe quel élève, sous le prétexte fallacieux de donner à tous les mêmes chances est une arnaque, fabriquant dès le plus jeune age les élèves décrocheurs et autres dé-scolarisés. Chaque intelligence est multiple et c'est sur cette réalité qu'il faut reconstruire l'école, avec beaucoup de soin et d'humilité, plus de profs et d'encadrement...l'exact contraire de ce qui est fait aujourd'hui. Apprendre n'est socialement ni politiquement neutre : le néolibéralisme est à l'oeuvre chaque jour à l'école, avec contenu et...

  44. @ Julien-M77
    "je me demande si pour la liste PG/Ensemble cette utilisation serait légitime sachant que ni le PCF ni République et Socialisme n'y participent et préfèrent faire liste commune avec les solfériniens, modémiens et ex-umpistes".

    Naturellement qu'elle est légitime car ce qu'exprime le logo, c'est l'adhésion à une stratégie autonome et rassembleuse, celle du Front de Gauche, et non l'adhésion à je ne sais quelle coterie.

  45. jlp du 63 dit :

    Bonjour jean-luc, bonjour aux camarades,
    Avant tout, merci à Jean-Luc Mélenchon pour ce blog d'une haute tenue politique commentaires compris.
    Jean-Luc Mélenchon parle trop rarement de la forêt française, je profite de cette occasion pour vous informer de l'excellent travail du député du Puy-de-Dôme andré Chassaigne sur ce sujet (avis présenté le 10/10/2012 n°253 Assemblée Nationale) pour ceux qui ont le gout de la lecture et de la forêt.
    Depuis quelques temps, les commentaires de ce blog sont remplis d'amertumes vis-à-vis de la position des dirigeants communistes, agacement que je partage totalement. Ne pourrions nous pas dire simplement : le PCF n'a pas actuellement des dirigeants à la hauteur de ses militants !
    Bonne continuation dans la lutte à chacun(e).

  46. Espinoza dit :

    Cher Camarade, ne lâchez rien !
    J’ai rien oublié d’Allende. Il n’y a qu’une seule clef, tenir, et tracer son chemin. Sans rien lâcher. Un très ancien livre d’une très vieille civilisation emploie une formule poétique, mais d’un force tellurique : il dit tenir le bol du sacrifice (des libations) sans verser une goute, bien que le chemin soit chaotique. Ne vous laissez pas distraire par la faiblesse des uns et autres. Ne lâches rien parce que moi non plus je ne lâche rien. Et tant d’autres, tant de milliers et milliers d’autres sans vous le dire font de même : ils ne lâchent rien
    Alejandro

  47. J.Mandrian dit :

    Toutes ces stratégies de dénigrement des services publiques dans le but ultime de les livrer au secteur marchand sont délicieusement exposées dans le roman de Titiou Lecoq, Les Morues, polar de société et féministe, où il est question de la RGPP et de la réforme Raffarin de 2003. Laquelle décentralisait certains services (enseignement professionnel, santé...) au "bénéfice" des collectivités locales, entamant ainsi le principe de la République une et indivisible.

  48. orchidee dit :

    J'ai lu votre blog, j'ai lu qu'en route, vous vous etes exprimé sur l'engagement de la France à aller guerroyer en Centre-Afrique. dommage, je ne l'ai lu nulle part votre appréciation sur le sujet. Aujourd'hui, sur expression directe sur France 2, j'ai vu le Front de gauche expliquer ce qu'est l'humain d'abord, faire comprendre comment on rendait la dette illégitime et signer PC front de gauche. Ce PC représenté par Pierre Laurent, le FdG utilisé foncièrement pour embrouiller les gens sur une chaine de télé, est bien difficile à admettre. Que pouvez vous donc faire. Lancer le front du peuple et n'y faire venir que sous serment, les gens de bonne volonté ? S'ils ont envie de se faire acheter, alors qu'ils quittent le front du peuple, comme Pierre laurent aurait du quitter le Front de gauche. Mais pour cela, il vous faut des soutiens, je sais que dans nos propres rangs, il y a des ambitieux qui abiment le FdG quand ce n'est pas aussi, votre image.

  49. Humaniste dit :

    Légalement le logo étant une "marque déposé" avec statuts, le PS ne faisant pas parti du groupe FdG, il ne doit pas l'utiliser. Donc, justice pour qu'il le retire et réimprime leurs affiches avant la distribution. Il faut agir vite.
    Au fait, j'ai entendu ce matin que l’État annule la dette de l'Huma ! Serait-ce pour le ralliement de P. Laurent à la liste A. Hidalgo ?

  50. mimi dit :

    @souria 88
    Vous avez eu raison de rappeler V.Hugo, car aujourd'hui la misère existe toujours, mais cachée sous silence radio, on nous la ressortira la veille de Noël pour se déculpabiliser.
    Prenez le temps de lire quelques envois sur ce blog. Beaucoup s'inquiètent du logo FdG... c'est pas peut dire !


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