02avr 13

Semaine noire

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Alsace : pour la République une et indivisible !

Les comités du Parti de Gauche des départements alsaciens ont adressé un message d’alerte à tous leurs camarades du pays. Il s’agit de l’odieuse question soumise à référendum dimanche prochain. Je me fais un devoir de rendre public ce message sur ce blog.

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Cette semaine commence à l’Assemblée nationale la discussion de l’accord "made in MEDEF". C’est un moment honteux de la vie de la gauche où l’on va voir les députés solfériniens (peut-on dire socialistes à ce sujet ?) refuser aux députés du Front de Gauche ce qui a toujours été le minimum des revendications du monde du travail face au capital depuis au moins un siècle. Les solfériniens aux côtés de députés de la droite traditionnelle vont être les caisses enregistreuses du MEDEF. Un tournant dans l’histoire de la gauche. En ce sens, ces jours-ci feront date. Et en fin de semaine, une nouvelle fois unis, droite et solfériniens vont militer pour la dissolution de deux départements et la reconstitution d’une province d’ancien régime nommé « collectivité territoriale unique d’Alsace ». Le projet libéral s’accomplit ainsi, jour après jour, contre l’unité des droits sociaux désormais dépendant d’une entreprise à l’autre, et bientôt d’une portion du territoire à l’autre. Semaine noire pour l’idéal social républicain.

Et qui fait cela ? Un gouvernement dont le chef, à l’Elysée, avouent eux même qu’ils n’ont rien vu venir et qu’ils ne savent désormais où aller.  

Hollande et Pujadas : sidération bavarde 

L’interview du chef de l’Etat aura été un moment spécialement sidérant. Le journaliste comme le président semblait revenir d’un long week-end sur Mars. Ce qui ne les a pas empêchés de parler ensemble une demi-heure de plus que prévu. Au point qu’en ressentant un ennui qui nous collait bientôt les paupières, on finissait par se demander si nous ne les dérangions pas. Tout ça pour nous annoncer la nouvelle doctrine politico-économique des « modernes » : « Le choc de la simplification administrative ». Dire que pendant ce temps on s’épuisait à mettre au point « le manifeste de l’Ecosocialisme » ! Mince encore une modernisation de retard. Mais il est vrai que le monsieur n’est plus socialiste. Il est « de tous les français » ! C’est si nul que même les enjoués de service au « Monde », au « Nouvel Obs. » et à « Libération » ont jeté l’éponge !

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Deux poids, deux mesures, sur France inter

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Patrick Cohen complaisant avec Le Pen, méprisant avec Mélenchon

par Matthieu Lépine

On reproche souvent à Jean-Luc Mélenchon ses propos très critiques concernant les journalistes. Pour certains cette défiance s’apparente davantage à de la paranoïa qu’à de la clairvoyance. Pourtant, l’inégalité de traitement médiatique entre le co-président du Parti de gauche et la plupart des autres personnalités politiques est flagrante. Il suffit de comparer son dernier passage à la matinale de France Inter avec celui de la présidente du Front national, Marine Le Pen, pour s’en convaincre…

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D’abord voyons le journaliste. Etrangement il ne pose aucune question à partir de la gauche. Aucun des engagements du candidat Hollande vis-à-vis des salariés n’est interrogé. Aucune préoccupation concrète des salariés n’a la moindre place dans le questionnement. Exemple. La loi sur les licenciements boursiers ? Le droit de préemption des salariés dans l’entreprise ? Rien. Aucune question politique en cours non plus. Par exemple, sur le référendum en Alsace, sur le retour ou non à la circonscription unique aux Européennes, deux questions pourtant directement dans l’actualité au moment de l’entretien : rien. Sur le « modèle allemand », sur Chypre : rien non plus. Même manque complet de curiosité quand le président dit ostensiblement n’importe quoi. Exemple. Hollande affirme que le texte de l’accord "made in MEDEF" doit être voté tel quel, à la lettre. Aucune question sur le droit de veto ainsi donné au MEDEF. Puis il affirme que son résultat devra être évalué par les signataires. Ah bon ? Comment ? Et que se passe-t-il s’ils ne sont pas contents du vote ? On ne le saura pas. Rien ne lui sera demandé. 

Voyons ensuite le président. Pourquoi ne nomme-t-il pas une fois son premier ministre ou l’un quelconque de ses ministres. Le journaliste ne s’en rend même pas compte. C’est qu’un fait est devenu évident. Le président est seul. Se sent-il lui-même si seul ? Evidemment oui. Tout le monde le sait, le sent, le devine. Cela veut dire qu’ayant éprouvé cette solitude, il voudra bientôt s’entourer. J’en fais le pronostic. Ses récréations actuelles ne suffiront pas longtemps à le distraire du sentiment que provoque en lui, par instinct, le sentiment du vide qu’il a laissé se creuser autour de lui. Ce vide ne le protège plus de l’habituelle et harcelante voracité des carriéristes et des intrigants. Le vide le menace. Parce que de l’impatience à la débandade il n’y a qu’un pas dans ces milieux d’affamés. Surtout quand il s’agit de partager un naufrage. C’est ce que prouve l’ambiance actuelle dans les cabinets ministériels. Pour des raisons liées à l’extrême droitisation du journal « L’Express », Christophe Barbier a choisi de harceler sur ce thème madame Taubira qui présente la double facilité à ses yeux d’être une femme, une indienne, en charge de la justice, et défenseuse d’un texte de loi sur le mariage des homosexuels. Voilà quatre caractéristiques qui stimulent toujours violemment l’imaginaire de la vieille France rassie. Un rédacteur en chef capable de titrer sur les immigrés voilés qui envahiraient les caisses d’allocations familiales, regarde aussi de haut les allogènes, se méfie du laxisme des juges, et entend que les gens hors normes religieuses ou sexuelles soient « discrets ». Mais la vérité est que le malaise des cabinets ministériels est général. En effet, qui veut tuer sa vie professionnelle et familiale vingt heures par jour pour la gloire d’avoir participé au « choc de compétitivité » qui va échouer ? Et maintenant qui veut le faire avec pour projet le « choc de simplification » de l’administration ! Le pantouflage va connaître une heure de pointe.

Heureusement que le génome conformiste de l’interrogeant a protégé d’une question qui aurait pourtant eu une grande importance. François Hollande a déclaré qu’il n’avait pas prévu que la « crise » durerait et qu’elle s’aggraverait. Aveu majeur. Que croyait-il d’autre ? Quel genre d’idée se faisait-il de l’état du système économique mondial ? Comment a-t-il pu croire qu’il s’agissait d’un « dérèglement » provisoire ? Quelles étaient ses prémisses à ce sujet ? Cette question sur le pronostic qui a guidé ses décisions depuis son élection est fondamentale. Mais pour le journaliste, du moment que le mantra a été récité dans le bon ordre, son attention n’est pas piquée. Il passe au point suivant. Et du coup il oublie encore une question de fond. Quel est dorénavant le diagnostic du président ? Que pense–t-il de cette « crise » et de son extension à des zones de plus en plus large ? On ne le saura pas non plus. Pourtant ce n’est pas la même navigation à prévoir selon que c’est la tempête ou les eaux calmes. La simplification administrative ! Le nouvel horizon du socialisme « réaliste ». Le nouveau projet des « modernes ». Le logiciel de ceux qui ont compris que « quand le monde change, il faut changer » : la simplification administrative. A la préfecture de Corrèze on s’angoisse : « N’est-ce pas un peu déjà la révolution ? »

Alsace : pour la République une et indivisible !

Les comités du Parti de Gauche des départements alsaciens ont adressé un message d’alerte à tous leurs camarades du pays. Il s’agit de l’odieuse question soumise à référendum dimanche prochain. Je me fais un devoir de rendre public ce message sur ce blog.

Message aux comités PG de tous les départements.

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Chers voisins dans la République,

Au nom du principe d'expérimentation régionale que la loi permet d'appliquer depuis 2010, les électeurs alsaciens vont devoir se prononcer dans une semaine sur la fusion immédiate des deux départements et de la région en une seule entité : la collectivité territoriale d'Alsace.

Qui ailleurs dans la République a pu débattre de cette question ? Les médias nationaux en ont-ils seulement informé l'ensemble des citoyens français ? Le référendum régional du dimanche 7 avril est pourtant un événement inédit qui devrait faire réagir les citoyens de l'ensemble du territoire de la République. Pour nous, il ne saurait y avoir qu'un seul territoire, un et indivisible, dont les partitions administratives ne remettent jamais en cause l'unité de la loi commune votée à l'Assemblée nationale.

Ici en Alsace, le Front de Gauche a compris à quel point ce projet était risqué non seulement institutionnellement, mais aussi dans ses conséquences sociales. Le choix d'une fusion est le premier pas d'une autonomisation législative qui tôt ou tard permettra une adaptation régionale du code du travail et du droit. Au nom d'une économie de moyens -à la fois contestable dans sa réalité et dans son principe- et d'une efficacité douteuse, la plupart des élus de la région, soutenus par le patronat, s’apprêtent à ouvrir la boîte de pandore de la division.

La mise en concurrence de territoires dans une compétition féroce où les plus riches triompheront, y compris au prix de renoncements sociaux, et où les plus pauvres n'auront d'autres choix que de s'engager dans la même voie, au prix de plus grands renoncements encore, n'est pas l'idée que nous nous faisons d'une communauté politique unie par l'intérêt général et l'égalité, qui pratique la péréquation des moyens à l'échelle nationale.

Si un débat démocratique sur une réorganisation administrative du territoire n'a pas à être pas tabou, c'est à la seule condition qu'il ait lieu de manière transparente à tout niveau des institutions légitimes de la République. Mais ce n'est pas la voie qui a été choisi, puisqu'un droit d'expérimentation conduit aujourd'hui une seule région, sans concertation avec les citoyens des autres régions, à s'engager dans une réforme visant à sa territorialisation.

Si ce projet aventureux devait aboutir, c'est-à-dire si le OUI l'emportait sur le NON le 7 avril en Alsace (avec au moins 25% des inscrits dans chacun des deux départements), alors la voie serait ouverte à d'autres conseils régionaux et généraux qui manifesteront bientôt leur volonté d'un même processus. Ce n'est alors rien de moins que les anciennes provinces qui renaîtraient de leurs cendres dans le cadre du projet néolibéral d'une Europe des régions.

[...]

Congrès, écosocialisme et municipales

Le Congrès du Parti de Gauche ne se résume naturellement pas à la dispute contre la grotesque accusation d’antisémitisme lancée contre moi par Harlem Désir et son plagiaire Jacques Attali. Ni au résumé à un mot, bien adapté, « salopard » dans une intervention de trente minutes et un débat de trois jours ! J’ai commencé à évoquer ce point dans mon précédent post. Notre congrès a été très dense politiquement et idéologiquement. Les difficultés que contenaient nos prises de position sur le fond ont été visibles. Mais elles ont été maîtrisées. Par exemple, l’adoption des thèses sur l’écosocialisme n’était pas une formalité. Rappelons l’opposition qu’avait exprimée à ce sujet Marc Dolez au point d’en faire un des motifs de sa séparation d’avec notre parti. Mais ce n’était pas tout. Ici je parle aussi des municipales.

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De toute façon, l’adoption d’un texte prévu aussi pour l’international et immédiatement traduit déjà en dix langues n’est pas un exercice facile. Le débat sur « l’après Chypre » posant de façon nouvelle celle de l’euro n’était pas simple non plus. Ce fut le travail de toute la journée du samedi consacrée au débat sur notre texte d’orientation. Après un très long travail des organisations de base du parti, puis de la « Commission des débats », sur une masse de trois mille amendements, la résolution a pu être adoptée à la quasi-unanimité : 665 voix sur 670 suffrages exprimés ! Ce qui n’est pas rien compte tenu du nombre des thèmes nouveaux que les militants devaient évaluer, discuter et valider ou non. Dans la mesure où cela demandait un effort intellectuel et un minimum de connaissances dans divers domaines, aucun grand média n'a parlé de ce texte. Tant mieux car cela n’aurait été que pour caricaturer et embrouiller. Pour autant nous devons maintenant commencer notre travail de diffusion. Le document est intitulé : Osons. Il est décisif par bien des aspects. Dans la lignée de la campagne présidentielle, il appelle à la "révolution citoyenne" pour "renverser l'oligarchie". Mais il va plus loin.

Le Parti de Gauche a adopté la doctrine de l'écosocialisme. Il l’a fait d’abord dans son texte d’orientation et ensuite en adoptant le Manifeste de l’Ecosocialisme. Ce vote en deux temps a sa raison. L’orientation appartient en propre au PG et à ses militants. Le « Manifeste »  est un bien commun dont la rédaction ne nous appartient pas en propre. Car ce « Manifeste » est le texte sur lequel ont débouché les premières assises ouvertes pour l'Ecosocialisme organisées en décembre dernier. Venons au fond. Cette doctrine fait la synthèse entre une écologie radicale et un socialisme débarrassé du productivisme. Voici comment ce point de vue est résumé. "L’Ecosocialisme est une refondation de l’écologie politique qui serait impuissante sans stratégie de dépassement du capitalisme. C’est aussi une refondation du socialisme débarrassé du productivisme. Il part d’une limite du capitalisme que le mouvement socialiste originel n’avait fait qu’entrevoir et dont la prise de conscience constitue aujourd’hui le point d’appui le plus fort pour proposer le dépassement du capitalisme, désormais mondialisé. La logique de l’accumulation capitaliste menace à un horizon de plus en plus proche les conditions propices à la vie humaine sur Terre". Mais l'Ecosocialisme n'est pas une théorie abstraite. Il part des problèmes concrets et cherche à les résoudre par des actes concrets. Pour cela, nous nous sommes accordés sur quelques principes clairs. En voici quelques uns : "L’Ecosocialisme proclame la supériorité de la valeur d’usage sur la valeur d’échange. La transition globale qu’il propose consiste en effet à privilégier les biens répondant aux besoins réels des personnes, utiles et durables, compatibles avec la préservation de l’écosystème, produits par un haut niveau de qualification et dans un processus respectueux du travailleur plutôt que des marchandises inutiles et jetables mais « compétitives » et lucratives."

Cette nouvelle formulation de la doctrine progressiste, et le mot lui-même « Ecosocialisme » est déjà partagée par plusieurs organisations du Front de Gauche. Nous allons poursuivre le débat à ciel ouvert avec l'ensemble des écologistes mais aussi les forces sociales et syndicales qui seraient intéressées. Nous le faisons en France mais aussi à échelle régionale et mondiale. Cette extension du débat avait commencé sur place, avec la réunion du PGE, le parti de la gauche européenne, qui s’est tenue le vendredi matin. Elle s’est confirmée dans les échanges avec les quatre-vingt délégations étrangères présentes au congrès. Et nous nous sommes immédiatement mis au travail au FSM de Tunis en tenant une réunion avec plus de dix partis maghrébins sur la base de ces thèses. J’avais commencé, vous vous en souvenez, par une tournée de conférences dans les trois capitales maghrébine il y a deux mois. Le document commence à circuler dans le monde et déjà les demandes de rencontres et de débats affluent.

Notre Congrès a aussi très largement adopté la référence à un "protectionnisme solidaire". Le débat a porté sur le fond mais aussi sur le mot lui-même. Jusqu'ici, notre programme proposait des mesures contre le libre-échange comme les "visas sociaux et écologiques aux frontières" mais nous n'utilisions pas le mot "protectionnisme". Il fallait que le débat ait lieu pour que chacun s'en empare et qu'il entre dans notre vocabulaire commun. Ce fut fait et bien fait. Le texte précise bien pourquoi "le libre-échange compromet gravement notre souveraineté"  en organisant "un nivellement par le bas des normes sociales et environnementales et mettant les peuples en compétition". Notre résolution dit que notre protectionnisme est "le compagnon logique" de la conversion écologique de l'économie, de la relocalisation des productions et de la "souveraineté alimentaire". Il explique bien aussi en quoi il est un outil pour lutter contre le dumping social, les délocalisations et la désindustrialisation de notre pays. Enfin, il indique que pour nous, ce "protectionnisme" est "solidaire" car il s'inscrit dans la voie d'"échanges commerciaux internationaux sur la base de la coopération et de la complémentarité" plutôt que sur la concurrence.

Le Congrès a aussi débattu de notre relation à l'euro. Bien qu'il ait été écrit il y a plusieurs semaines, le passage du texte sur ce sujet et le débat qu'il a suscité ont pris une autre dimension compte-tenu de l'affaire chypriote. Notre congrès a rappelé avec force notre stratégie. Elle est tranchée : il s'agit de mettre en place un rapport de force pour obtenir de changer l'euro. Notre résolution le dit nettement : "Il n'y a aucune raison d'aborder cette confrontation avec frilosité : l'Europe ne peut pas fonctionner sans la France". Elle envisage plusieurs moyens de pression comme la suspension du paiement de la contribution française au budget de l'UE ou le retrait de la garantie de la France au Mécanisme européen de stabilité. Dans les deux cas, la machine européenne se bloquerait.

L'extraordinaire menace de la BCE contre Chypre a bousculé notre congrès. Elle m'a obligé à revenir sur cette question dans mon interview à Sud-Ouest. Voila ce que j'ai déclaré : "L'euro est devenu le garrot avec lequel on étrangle les peuples. Dire que nous voulons sortir de l'euro reviendrait à capituler et à clamer la victoire de Mme Merkel. Mais, s'il faut choisir entre la souveraineté des Français et l'euro allemand, nous n'aurons pas peur de choisir la souveraineté". En disant cela, j'étais parfaitement en accord avec l'amendement voté par le Congrès samedi qui rappelait qu'"un gouvernement du Front de Gauche refuserait d’appliquer l’euro fort de la BCE et qu’il serait prêt à prendre des décisions unilatérales en ce sens, par exemple en mobilisant la Banque de France". Nous espérons ne pas avoir à en arriver là. Mais nous sommes des gens sérieux et décidés à diriger ce pays. Donc nous devons envisager toutes les hypothèses. Car nous ne renoncerons pas à appliquer notre programme une fois au pouvoir.

C'est l'autre aspect de notre congrès. Il a confirmé notre objectif politique : la conquête du pouvoir. Et la stratégie pour y parvenir : celle de l'autonomie conquérante pour rassembler une majorité alternative, populaire et politique. Le texte précise que les élections municipales et surtout européennes s'inscrivent dans cet objectif. Le but est de passer devant le PS pour réorganiser la gauche autour de notre programme, de nos valeurs. A l'occasion de ce congrès, le PG a ainsi annoncé une première liste de 60 villes grandes et moyennes où il présentera des listes autonomes. Ces listes autonomes se feront dans le cadre du Front de Gauche partout où ce sera possible, dans d'autres cadres là où ce sera nécessaire. C'est ce que dit le communiqué diffusé par le Parti de Gauche à la clôture du congrès : "Le 3ème congrès du Parti de Gauche a confirmé la stratégie d’autonomie rassembleuse et conquérante. Elle s’exprimera dans les deux échéances électorales de 2014, municipales et européennes. C’est pourquoi le Parti de gauche travaille dès maintenant à la concrétisation de cette stratégie lors du scrutin municipal partout où c’est possible en France. Dans les semaines à venir, dans toutes les grandes villes pour commencer, le PG va localement prendre contact avec ses partenaires du Front de Gauche et tous ceux qui, à gauche, refusent la politique d’austérité du gouvernement, pour avancer sur ces listes. D’ores et déjà, en comptant sur ses forces et ceux de ses partenaires qui se sont déjà montrés disponibles pour cela, il a établi une première liste de 60 villes qui répondront à cette ambition. Parmi elles les dix plus grandes villes française et déjà 17 des 21 capitales régionales".

Fallait-il ou non rendre publique cette liste à la connaissance des médias ? Nous avons conclu que oui. Pourquoi ? Parce que nous ne voulons pas être assimilés à l’orientation inverse, d’union autour du PS. Nous n’acceptons pas que cette confusion nous soit imposée. Cette publication a été rendue nécessaire par l’ouverture de négociations entre le PCF et le PS à propos des municipales, au niveau national et souvent aussi au niveau local. Les dirigeants solfériniens en ont fait état au niveau national. Au niveau local il en va souvent de même. Dans certaines villes nous avons appris par la presse que des listes seraient en cours de négociations. Dans un département au moins, c’est même le texte d’orientation du Front de Gauche qui a été rejeté par un vote du congrès départemental du PCF en même temps qu’était annoncée une liste commune avec les solfériniens. C’est en Haute-Garonne et dans la ville de Toulouse. Naturellement nous respectons le droit du PCF de faire l’union autour du PS. Ce n’est pas notre analyse de la nécessité du moment. Ni notre lecture du document d’orientation du Front de Gauche. Mais qu’y pouvons-nous ? Nous n’approuvons pas davantage la formulation d’un vocabulaire et d’initiatives avancées sans aucune discussion entre partenaires du Front de gauche comme « coopératives citoyennes », « place au peuple » et ainsi de suite dans le cadre des municipales. Il existe un fort soupçon dans nos rangs que toutes ces formules ne soit pas autre chose qu’une passerelle pour habiller un accord déjà conclu ou à venir avec les solfériniens. Ou bien parfois, à l’inverse, juste un moyen de pression avant accord. Bref nous ne voulons ni être instrumentalisés ni impliqués par une négociation secrète, dont nous supportons les inconvénients. La seule manière de la mettre à sa place relative, et limitée à un partenaire, est de faire savoir que les négociations en cours ne nous engagent d’aucune manière, ni nous, ni le Front de Gauche auquel nous appartenons. Dès lors, la publication d’une série de villes où nous savons qu’il y aura une liste autonome est destinée à éviter le brouillage résultant des tractations en cours. Le choix de notre congrès est l’autonomie. Nous sommes prêts à discuter des exceptions. Nous ne sommes ni buttés, ni sectaires, ni incapables de comprendre une situation locale. Mais nous ne sommes pas d’accord pour nous faire infliger l’union autour du PS comme règle et l’autonomie comme exception. Nous soutenons que c’est l’inverse qui doit être la norme. Cette attitude est-elle contraire à la cohésion du Front de Gauche ? Non, bien sûr. La lecture du texte d’orientation suffit à le savoir. La meilleure preuve est que la liste que nous publions est faite de communes où il est déjà acquis entre tous les membres du Front de Gauche qu’une liste autonome sera constituée et parfois même que sa tête de liste préférée serait communiste.

EADS pillé ! Ayrault et Montebourg regardent ailleurs !

Retour sur le feuilleton EADS. J’ai déjà traité le thème à plusieurs reprises sur ce blog. La nouvelle direction du groupe aéronautique a été installée par l'assemblée générale extraordinaire du 27 mars. Faute d’un gouvernement qui indique une volonté clairement exprimée, la France est en train de laisser franchir une nouvelle étape de la financiarisation du géant européen de l'aéronautique qu’elle a créé.

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En septembre 2012 déjà, il était question d’une fusion entre le géant franco-allemand et le britannique BAE, héritier de British Aerospace. On avait craint les conséquences stratégiques désastreuses du tropisme libéral de Thomas Enders, le remplaçant allemand de Louis Gallois. Finalement, cette fusion ne s’est pas faite. C’est l’Allemagne qui a stoppé le processus. Pour un motif que les Français n’avaient même pas imaginé formuler : parce qu’elle redoutait une perte de souveraineté industrielle et stratégique. Mais le pire était à venir. Depuis décembre 2012, avec l’aval du gouvernement Ayrault, la finance n'a cessé de conforter son emprise sur EADS. Cette attaque se matérialise par « un accord de gouvernance ». Il fait suite à la sortie d’actionnaires privés du capital d’EADS. Cet accord entérine un recul des parts des Etats français, allemand et espagnol. Dès lors ceux-ci sont empêchés dorénavant de bloquer les décisions stratégiques qui pourraient leur nuire. De cette façon, EADS est un peu plus mis dans la main de la finance internationale. Cette mascarade à un prix. Elle oblige EADS à racheter une partie de ses propres actions aux actionnaires privés. Ceux-là même qui s’enfuient. Au premier rang desquels on trouve Arnaud Lagardère. Et il lui faut encore vendre le reste au plus offrant sur les marchés financiers. A l’annonce de cet accord absurde, l’action valait 25 euros. A peine 3 mois plus tard, elle vaut 40 euros ! EADS ayant annoncé longtemps à l’avance le rachat des actions, il était évident que le cours monterait et que l’opération de rachat qui était alors estimée à 3,3 milliards d’euros serait largement plus coûteuse. Résultat : le rachat d’actions pourrait coûter deux fois plus cher que prévu. Un gigantesque gaspillage financier au détriment de la stratégie industrielle pour l'aéronautique. Et à la table de ce gaspillage, l’assemblée générale des actionnaires tenue le 27 mars a décidé que Lagardère serait prioritaire sur les autres actionnaires pour accéder au programme de rachat d’actions. Avec la bénédiction du gouvernement français actionnaire, EADS a donc décidé d’accorder un privilège de rachat à l’oligarque Lagardère. Une sorte de prime à ceux qui fuient le navire.

Le changement de « gouvernance » acté en décembre 2012 a donné lieu le 6 février 2013 à la publication par EADS de la liste des personnalités proposées pour le renouvellement de son conseil d’administration. Cette liste a été validée par l'assemblée générale extraordinaire des actionnaires du 27 mars. Elle est extrêmement inacceptable. Côté français, on est sûrs que les intérêts industriels du pays ne seront pas défendus. La direction exécutive a choisi de donner des gages aux marchés financiers en proposant des traitres patentés, des banquiers ignares en matière industrielle et des incompétents notoires pour siéger à son conseil d’administration. Jean-Claude Trichet, qui ne connaît rien à l’aéronautique ni à l’industrie mais qui a le grand mérite de ramper devant Mme Merkel, est confirmé comme administrateur. Rappelons que c’est cet obsédé de l’euro fort qui s’était attiré les foudres de Louis Gallois, alors PDG d’Airbus, quand il était président de la BCE. L’équation était la suivante : à chaque fois que l’euro monte de 10 centimes, Airbus perd 1 milliard. Sans rancune, EADS fait de lui un de ses dirigeants. Le banquier Michel Pébereau est aussi de la partie. Cet homme a participé à toutes les orgies libérales depuis les années 1990. Dirigeant de la BNP dont il avait conduit la privatisation et la fusion avec Paribas, il a produit en 2005 un rapport aux allures de manifeste pour l’austérité dans lequel il dénonçait la « préférence française pour la dépense publique ».

Pour le reste, le nouveau conseil d’administration d’EADS reconduit Lakshmi Mittal, le grand industriel qui ne tient pas ses engagements et qui saigne aux quatre veines l’industrie de notre pays en organisant sciemment la hausse des cours de l'acier, dont pâtit d'ailleurs EADS. Doit aussi être reconduit « Sir » John Parker, dont le groupe minier britannique Anglo American spolie et maltraite les populations des pays dans lesquels il fait ses profits. Doit enfin entrer au conseil d'administration l’allemand Manfred Bischoff qui a caché aux Français les problèmes de production des usines allemandes pour l’A380 quand il était président du conseil d’EADS.

La question de la présidence non-exécutive d’EADS aura donc servi de leurre pour masquer le pillage. Pendant que les propositions de l’Etat et des dirigeants d’EADS se neutralisaient sur la question de la succession d’Arnaud Lagardère, l’abandon de l’influence de la France dans cette entreprise hautement stratégique au profit des marchés financiers était acté par la constitution du nouveau conseil d’administration. C’est finalement Denis Ranque qui fait figure de favori pour présider le conseil d’administration. Comme Lauvergeon, ce membre du Corps des Mines connaît au moins l'industrie. Mais quoi qu’en disent le gouvernement français et les dirigeants d’EADS, cette hypothèse consensuelle pourrait avoir des conséquences fâcheuses sur la stratégie du groupe. PDG de Thalès de 2000 à 2009, Denis Ranque s’est principalement intéressé aux activités de défense et de sécurité, au point qu’il a fermement recentré le groupe sur ces deux activités. Cela a eu pour conséquence la vente, sous sa direction, des filiales Service informatique, Navigation et Positionnement GPS, ingénierie et Conseil, électronique et composants industriels civils. Il a initié chez Thalès la logique de filialisation qu’a poursuivie Luc Vigneron. Cette logique conduit à brader des pépites de l’industrie française sur des secteurs que le monde entier nous envie. J’avais d’ailleurs rencontré fin août dernier à Grenoble les salariés de Trixell, en lutte contre le désengagement de Thalès du secteur de l’imagerie médicale. Il faut espérer que Denis Ranque ne continuera pas chez EADS ce qu’il avait commencé chez Thalès.

Ce gaspillage et cet abandon stratégique aux marchés financiers est un crève-cœur. Il se fait alors même qu’EADS aurait tant à gagner et à offrir s’il engageait les grands projets d'intérêt général dont la charge lui revient naturellement : l’investissement dans la recherche sur les nouveaux carburants, le développement de l’avion du futur, la transition écologique du transport aérien. Mais ça c’est un autre monde. Celui de l’industrie et de l’exploit technique. Rien à voir avec le monde mental des agents de la machine à cash qu’est la bande de financiers qui vient de s’abattre sur l’entreprise. Montebourg, lui, est aux abonnés absents.

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282 commentaires à “Semaine noire”
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  1. albert leglois dit :

    Voilà Mélenchon et son parti (les chevaliers blancs de la politique qui ont raison sur tout) en remettent une couche sur les communistes (ceux qui vendent leurs âmes) concernant les municipales. Je me suis battu depuis le début pour le Front de gauche même contre l'avis de ma fédération (la Moselle) nous avons constitué une liste qui s'intitulait "Front lorrain de gauche". Mais ces attaques perpétuelles contre les cocos commencent sérieusement à me peser. Depuis quand ce qui est dit par les solfériniens serait parole d'évangile sur ce blog ? Pourquoi la stratégie électorale du PG serait la bonne ? Allons nous laisser plusieurs communes sans représentants du Front de gauche du fait que nous ne serions pas assez nombreux pour constituer des listes ? La révolution citoyenne se fera-t-elle sans les socialistes sincéres ? Est-ce ainsi que nous allons redonner espoir ?

  2. Christophe dit :

    La dernière fois qu'un socialiste a dit que son programme n'était pas socialiste, Le Pen est passé au deuxième tour des présidentielles...

  3. Nicks dit :

    @Patrice22
    Plus vous donnez de pouvoir à l'échelon local, plus vous avez de chance de voir naître des petites baronnies et un clientélisme afférent. C'est d'ailleurs ce qui s'est passé avec la décentralisation. C'est en plus en ce moment le prétexte pour nos dirigeants de brader l'aménagement du territoire en le refilant aux collectivités locales, mais sans assurer le financement, ce qui les laisses seules avec leurs différences de richesses, d'où la tentation ensuite de faire venir les entreprises par une courses à l'attractivité d'où naît la compétition entre territoires etc.
    Les régionalistes de gauche sont soient de fieffés cyniques néolibéraux que l'on trouve désormais au PS, soit de gentils anarchistes qui n'ont pas encore compris qu'ils auraient des adversaires ultra-libéraux que l'éclatement du pouvoir de l'Etat (et de la loi qui va avec) favorisent énormément. Il suffit de revoir l'histoire de la Révolution pour savoir en quoi le centralisme était et reste nécessaire pour préserver son idéal. Pour les bourgeois girondins, l'Etat était l'empêcheur de s'enrichir en rond, il effrayait les honnêtes commerçants, il ne permettait pas aux notables, ancien ou nouveaux, de poser leur autorité comme bon leur semblaient.
    Mais bien entendu, être jacobin aujourd'hui c'est aussi se rendre compte que les institutions de la cinquième république sont à bout de souffle et qu'il est indispensable de changer profondément la vie politique et renforcer l'implication des citoyens. Mais par pitié, pas de rêves localistes étriqués pour égoïsme identitaire mal assumé. C'est au final servir sur un plateau d'argent les moyens aux libéraux de finir leur triste ouvrage.

  4. Paul Volfoni dit :

    Pour savoir quels sont les socialistes sincères, il suffit de regarder comment ils ont voté où donné des consignes pour le MES, le TSCG, la règle d'or et comment ils vont se comporter vis à vis de l'ANI. C'est aussi simple que cela.
    Maintenant, il n'y a pas que les communistes au sein du FdG qui peuvent faire alliance avec le PS.
    J'ai repris confiance avec l'interview de O. Dartigolles et je compte bien sur l'année 2013 pour voir les choses évoluer dans le bon sens en reconnaissant toutefois que c'est le PC qui a le plus à perdre dans l'affaire. Si un des partis du FdG s'associe avec un PS localement favorable à l'austérité, cette collaboration locale favorisera l'incohérence au sein du FdG et par ricochet validera le discours du FN. Il faut être cohérent et clair jusqu'au bout quitte à perdre quelques places au début.
    Quand on voit le nombre de cumulards au PS, on peut s'interroger sur l'intérêt de s'associer avec eux alors qu'ils qui ne souhaitent en définitive que la fin du PC, la mort du PG et stopper la montée du FdG et de ses autres composants.
    Quant à l'affaire Médiapart, on peut vraiment s'interroger sur l'incompétence ou la naïveté de ce gouvernement. Ce sont des bisounours, dangereux pour nous, citoyens, qui n'avons rien à cacher ni à nous reprocher.

  5. Maignial dit :

    L'alliance du PCF avec le PS à Toulouse m'agace au plus haut point. Elle serait discutable dans une ville très ancrée à droite voire à l'extrême droite. Mais la, c'est carrément incompréhensible. S'il y a bien une capitale régionale où le FdG à tout intéret à avoir une liste autonome, c'est bien celle là. Le risque FN y est nul, la gauche y est majoritaire et ne risque pas l'élimination au premier tour. Il faudrait que le PCF apprenne à miser un peu plus sur le FdG maintenant. Sinon, il continuera à décliner comme c'est le cas depuis 15 ans qu'il s'allie au PS.

  6. thersite69 dit :

    Ce n’est pas si "noir", ça commence à devenir intéressant ici dans l’expression des points de vue. Je suis, à mon humble niveau d’adhérent de base, plutôt favorable aux positions des camarades qui sont accueillants à l’égard d’un régionalisme de gauche, qui permettra de mettre en application notre manifeste éco-socialiste. Nous sommes à une période décisive de passage obligé à de nouvelles technologies, nous sommes entrés dans l’ère du numérique, nous devons abandonner aussi vite que possible les énergies fossiles. Cette mutation ne sera respectueuse de nos idées sociales, comme du besoin urgent de sortir du productivisme (errements du XXeme siècle que je n'ai trop soutenus, que par une relocalisation au moins partielle des moyens de production. En fonction des données et connaissances concrètes des réalités locales, géographiques, géologiques dans leur diversité naturelle. Les nouvelles technologies douces et notre sortie du système capitaliste, obligatoirement détachées des énergies fossiles (pour le soleil, le vent, la mer, le réseau des rivières, la géothermie) appellent une démocratie renforcée pour des choix plus régionalisés. L’ère que l’on dit faute de mieux pour l’instant « cognitive » devra sortir des grandes entités centralisatrices antérieures de décision, nationale, ou européenne, au moins partiellement. Je crois en une économie plurielle (Gorz, Robin, Morin, etc.) Je suis donc en accord avec les commentaires qui demandent de mieux prendre en compte nos intellectuels de gauche comme Todd, Sapir, Lordon, etc.
    Je suis en plein accord aussi avec ceux qui disent qu’ils en ont assez d’avoir passé des années à voter communiste pour construire un marche-pied au parti socialiste. C’est pourquoi je suis satisfait d’adhérer au PG dans le Front de Gauche. J’espère beaucoup de constater que le PCF a beaucoup évolué dans le sens que j’ai moi-même suivi, en cheminant dans la gauche des groupes qui se détachaient des partis politiques (et dont se méfiaient le PC ou le PS) pour qui j'ai toujours voté le jeune PSU, les chrétiens de gauche, les écologistes, Attac, et autres voies de recherches, tous les gens déçus, et qui doutent encore pour nous rejoindre.
    Si on continue à faire des accords en catimini avec le PS, le peuple se laissera prendre aux illusions de l’extrême droite. Ce qui sera bien noir, pour le coup.

  7. rayana dit :

    L'histoire s’accélère, la cinquième république tremble sur ses fondements. On pousse encore un peu ? Pour cela il ne faut pas de compromis, c'est tout le front de gauche qui pousse, et chacun choisira son camp, l'histoire dira bien un jour qui avait raison. Les européennes suivront. Entre temps les nouvelles secousses qui logiquement devraient toucher les économies européennes continueront de prouver que leur système ne marche pas, et que nous avons la réponse.
    On lâche rien!

  8. Naco dit :

    Pour un gros paquet de nos concitoyens, les aveux de Mr Cahuzac semblent aujourd'hui l'honorer. Car dans un pays ou peu de gens ne pensent puisse faire autre chose que survivre grâce à leur emploi, beaucoup n'ont aucun frisson moral sur le fait de s'enrichir en fricotant avec la bourse, la spéculation immobilière (même à très petit niveau) ou à s'amuser avec des placements plus exotiques. Et ce que ce monsieur a fait, tout ministre qu'il fut, l'on appelait cela autrefois des placement de bon père de famille. De plus, cet homme qui va maintenant se trouver aux prises avec la justice, et qui grâce à sa dévotion et son intelligence "rigoureuse" devait sauver la France, il est déjà une parfaite victime, et continuera à l'être, même après sa réhabilitation qui arrivera rapidement sans doute.
    D'un autre côté, notre gouvernement social-traître, avec son premier ministre en tête, s'en sort de la même manière, non seulement en lâchant la brebis soi-disant galeuse, et d'autre part en redorant le blason de la république en prétendant : 1) qu'aucune des personnes composant le gouvernement ne puisse être pris ainsi la main dans le sac - 2) que nous avons l'immense chance de vivre dans un pays ou la presse (de gauche) est libre - 3) que la justice de ce pays est ainsi exemplaire.
    La belle affaire. En quelque sorte tout le monde est blanchi. Seuls quelques journalistes accusant un certain retard à l'allumage n'ont pas vu encore la manœuvre. Ce qui sera corrigé dans les heures qui suivent.
    Et vous, Mr Mélenchon, vous croyez intéressant de jouer la mouche du coche, en faisant jongler les mots de salopard et de crapule à propos de cet homme qui ne vous avait traité que de clown ? Alors que tout ce qui vous entoure comme appareils politiques et médiatiques sont très contents dans leur ensemble, de vous isoler comme seul intellectuel rageant et rugissant à gauche ?
    Si vous plaît laissez tomber. On est rien du tout pour vous conseiller, mais il y a tellement d'autres choses à faire.

  9. RODRIGUEZ JM dit :

    Bonsoir je voudrait que l'on arrête de dire que Monsieur Cahuzac était de gauche. Était t'il seulement socialiste ? Nous n'avons pas besoin de l'amalgame. Aujourd'hui, c'est qui le clown ? Avant de parler ces arrivistes devrait apprendre a tourner 7 fois la langue dans sa bouche. Une occasion supplémentaire pour ne pas mélanger le Front de Gauche avec le PS pour les prochaines élections partout ou cela sera possible.

  10. Patrice22 dit :

    @Nicks
    Le clientélisme du niveau national, héritier direct de la monarchie absolue, n'est guère préférable à un clientélisme régional ; c'est vrai que celui-ci existe aussi, mais il est soumis au suffrage universel à la proportionnelle. Que dire du clientélisme des conseils généraux, qui ont un des modes de scrutin le plus contestable qui soit.
    L'histoire ne me convainc pas plus. En province, les bourgeois jacobins ont aussi profité de la Révolution, et contribué à la faire sombrer ; et de nos jours encore une bonne partie de la droite traditionnelle reste jacobine.
    Et « par pitié », entre militants de gauche (mais je ne suis pas au PG, je suis à l'UDB), ça serait sympa d'éviter les anathèmes insultants comme « gentil anarchiste », « localiste étriqué », « égoïsme identitaire » etc. Il y a des combats sociaux à mener ensemble (et je suis d'accord avec d'autres prises de positions de Jean-Luc Mélenchon, sur l'ANI notamment), ensuite chacun peut avoir sa conception de ce que sera la VIe République sociale.

  11. Pierre Magne dit :

    Je luttais au sein du Front de Gauche pour éviter des accords PC-PS pour nous présenter correctement devant les électeurs pour les Européennes. Je crois que ce soir le problème n'existe plus. Avec les aveux de Cahuzac ce jour et ce qui risque de suivre, se lier à des PS risque d'être mortifère pour ceux qui seront tenté de le faire. Nous devrons nous concentrer sur notre bataille avec le FN. Nous devrons convaincre que notre solution est viable. Et que celle du FN est pire que la solution actuelle.

  12. Mejojo dit :

    Je suis d'accord avec Vince_BZH. Le fédéralisme ne doit pas avoir comme conséquence l'inégalité terrtoriale. C'est pourquoi il faut mettre en place le principe de péréquation. C'est-à-dire faire des transferts d'impôts entre les diverses états fédérés. Mais pour l'instant l'état actuellement centralisé ne permet pas une juste péréquation. Sous l'argument de la mondialisation, l'on accroît le pouvoir de l'île de France au détriment de la périphérie. C'est justement à ce problème que vise à répondre le fédéralisme.
    Et la aussi je tiens à dire qu'on ne parle pas de nation mais en terme d'autonomie. Il s'agit de donner des pouvoirs législatifs aux régions mais pas de les transformer en Etat-Nation. Dans ce cas, on ne résout en rien le problème. Les Etats-Nations empêchent justement la solidarité dans le cadre de l'Union Européenne. Le maître mot est vraiment l'autonomie. Et je suis content qu'on laisse à nous alsaciens la possibilité de débuter cette marche progressive vers l'autonomie. En tant qu'alsacien j'accepte la république mais pas la même que celle des jacobins. Je souhaite une république qui accepte la diversité comme le dit sa devise universelle. C'est justement au non de l'universalité qu'il est nécessaire de permettre l'autonomie aux régions et rapprocher la démocratie vers les citoyens.
    Enfin pour finir je ne comprends pas cette agitation pour le moment il ne s'agit que d'une fusion entre trois collectivités qui permettra à la l'Alsace d'être plus cohérent dans sa politique et de travailler avec nos voisins avec qui on partage une part de notre culture.

  13. Erick dit :

    @Cevennes 13 et Jacob 18, et ceux qui sont sur leurs lignes,
    Je recommande de lire l'excellent argumentaire de Albert Leglois 51, que je reprends à mon compte. Je rajouterai que J.L. Mélenchon lui-même explique fort bien que nous sommes opposés au gouvernement mais pas dans l'opposition, et que le FdG veut convaincre les socialistes et les verts à changer d'exécutif. Si nous pouvons discuter à un si haut niveau, il me semble logique que nous discutions au niveau municipal. Ensuite il faut voir quelles sont les tailles des municipalités, les enjeux locaux, etc.
    Il ne faut s'enfermer dans la posture de la "belle âme" si bien décrite par Hegel dans sa Phénoménologie. L'échec vient quand notre conscience "pour préserver la pureté de son coeur [...] fuit le contact de l'effectivité et persiste dans l'impuissance entêtée [...]". Attitude très NPA, qui finit par conduire à distribuer les bons et mauvais points, jusqu'à parler d'hypocrisie.
    Or, "Quand cette conscience universelle stigmatise l'hypocrisie comme mauvaise, basse, etc, elle se réclame dans un tel jugement de sa propre loi [...]". Dire des autres qu'ils sont hypocrites maintient l'idée que l'on est pur, non souillé (ici par une relation avec des miltants PS).
    Cela est-il efficace ? Non: "dans son ineffectivité et dans sa vanité de savoir bien et mieux elle se place elle-même au-dessus des faits qu'elle déprécie et veut que son discours inopérant soit pris pour une effectivité excellente". Votre belle âme au-dessus de la mêlée et de la boue des négociations, des stratégies politiques, risque de finir "disloquée à la folie", si ce n'est le FdG qui encourt ce risque.
    Je ne fais pas l'éloge de la compromission, je crois à notre stratégie autonome et conquérante, mais je cherche avant tout à savoir comment nous serons efficaces. Les brevets de pureté ou d'impureté donnés aux composantes du FdG deviennent des postures dénuées d'efficience, méprisantes, et ne valorisent que ceux qui les distribuent (ce qui est très nombriliste).
    Hollande avoue ne pas être socialiste, vouloir imposer l'ANI par la force, Cahuzac avoir un compte en Suisse... Un boulevard pour l'UMP et le FN ! Contre cela, nous devons ramener ce qui reste de socialistes et verts non dévoyés autour de nous, quitte à ce que cela vous "salisse les mains".

  14. JLB dit :

    Cahuzac : "Je n'ai jamais eu de compte en Suisse", "Mélenchon vous êtes un homme seul", "Je n'ai jamais cru à la lutte des classes"
    Au PS, on parle donc bien le langage de la finance internationale.
    Attention, c'est une immense affaire d'état qui ne fait que commencer, ou nous verrons tous les rouages de l'oligarchie à l'oeuvre. Des manipulations financières, lorsque Cahuzac était au ministère d'Evin à définir la politique du médicament, en face des laboratoires pharmaceutiques. Une protection à tous les niveaux de l'état, depuis Moscovici (les fameux mensonges sur la communication de la Suisse qui auraient soi-disant blanchi Cahuzac), jusqu'au président lui-même, en passant par Woerth qui avait l'information aussi. Pour finir, les réseaux de blanchiment d'argent des riches, passant par Dreyfus et autres gestionnaires de patrimoines des grandes fortunes françaises, un club discret et très puissant.
    Et j'oubliais : Cahuzac était ministre du budget, socialiste, fraudeur fiscal qui ment à tout le monde les yeux dans les yeux. Tout ce que nous avons dit s'en trouve résumé d'un coup avec cette bombe à fragmentation politique qu'est cette affaire.
    [...]

  15. Nicks dit :

    @Mejojo
    Le fait que le medef pousse à fond vers cette collectivité unique alsacienne devrait vous mettre la puce à l'oreille tout de même, même si manifestement, vous ignorez tout de ce qu'est la péréquation véritable (la continuité territoriale, le fait qu'où que vous soyez, vous bénéficiez d'une égalité d'accès au service public et aux équipements publics.C'est précisément la décentralisation qui a commencé à rogner ce principe en France. Je ne tiens pas à ce qu'un jour l'Alsace, parce qu'elle est riche, refuse de payer pour le Limousin ou la Corse) Le principe de l'indivisibilité de la République, c'est précisément ce qui fait que la péréquation peut exister de façon indépendante des égoïsmes locaux. Etrange tout de même que ce soit dur à comprendre pour quiconque a approché une collectivité territoriale ces dernières années...

    @Erick
    Je vous souhaite bon courage pour sauver les quelques corps sains du PS, sans vous noyer vous-même. A votre avis, qu'est ce qu'un élu de plus à l'échelon local va pouvoir faire contre la crise systémique qui agite le monde, sinon signifier son impuissance, cadenassé qu'il sera par les décisions venant d'en haut et soumis comme les autres à la dépréciation des électeurs ?

  16. Baptistina dit :

    En tant que militante du front de gauche, je puis vous assurer que pour les élections municipales à venir, je n'ai aucune envie de distribuer des tracts dont le PS serait l'un des signataires. Qu'il le fasse lui-même ainsi que voter pour lui-même. J'assume donc, sans état d'âme. Et je persiste à penser que certains élus socialistes et écologistes finiront par comprendre et assumer également. La coupe est si pleine qu'elle déborde. L'austérité et le mépris vont claquer encore plus fort, comme des fouets sur tous, sauf sur les spéculateurs financiers responsables du m*****r actuel. Nous sommes résolus à combattre cette injustice qui ne cesse d'enfler. Perdre des conseils municipaux ne me réjouit pas, mais si les députés PS et EELV votent l'ANI, après le TSCG, ce sera leur responsabilité au final.
    Une communiste française.

  17. thersite69 dit :

    @ Nicks 53
    « Il suffit de revoir l'histoire de la Révolution pour savoir en quoi le centralisme était et reste nécessaire pour préserver son idéal ».

    Dans la brièveté d’un commentaire de blog cette phrase comporte des ambiguïtés. De quel « idéal » s’agit-il ? Pas celui qui est attribué improprement aux Jacobins, à qui est associé calomnieusement un centralisme français dont l’origine est contre-révolutionnaire, alors qu’ils étaient dans la tradition des « Amis de l’Humanité », pour un système politique décentralisateur, respectueux des assemblées communales populaires traditionnelles (nos assemblées citoyennes en mieux car avec un pouvoir électoral). C’est à la Monarchie et à l’Empire qu’incomba en France d’établir un strict centralisme de l’exécutif. On lira avec profit à ce sujet sur le site « Révolution.net » un article de Florence Gauthier, professeure d’Université. L'article montre bien en quoi la Constituante pour une 6ème république pourrait s’inspirer des principes républicains proposés à l’époque par les jacobins?

  18. Mejojo dit :

    Nicks
    A l'heure actuelle c'est un clientélisme parisien qui est à l'oeuvre. Les baronnies c'est une fiction. Beaucoup de pays européens ont adopté le fédéralisme comme modèle, on est très loin du clientélisme. Au contraire c'est davantage de démocratie pour les citoyens. De plus il faut pour gouverner un état qu'il y a de véritable contre pouvoir à celui-ci pour avoir le plus large consensus. Les régions peuvent jouer ce rôle de contre pouvoir. Ce que vous décrivez est du pur jacobinisme de base. Les régions n'en peuvent rien si certains services publics comme la poste ont été privatisés. Concernant le MEDEF, celui-ci se sent aussi très bien dans la république une et indivisible. Pour combattre le la finance, il faut compter sur l'Europe et les Etats-Nations jaloux de leurs compétences ne facilitent en rien ce combat. Et comme dit avant, c'est Paris qui refuse de payer pour la périphérie. Vous vous trompez de débat. Le régionalisme ne rime pas forcémment avec repli sur soi. En revanche la centralisation ne permet pas une égale répartition des richesses comme vous le faites entendre.
    Pour finir la péréquation peut se faire entre états fédérés comme je l'ai expliqué. De même vous critiquez les collectivités locales aujourd'hui mais c'est normal qu'elles n'ont pas pu assurer le minimum vital à leur population. Vous avez vu leur budget par rapport aux lands allemands, l'état français leur a demandé de se charger de compétences sans avoir de budget conséquent.

  19. Oliv dit :

    Nous sommes tous et toutes partagés entre la glaciale vengeance et le trés usé dégout des menteurs. Ne nous laissons pas distraire. Le pognon du Cahu sera bientot oublié et remplacé par la valise de Nico ou le chienchien écrasé.
    Tous les camps, nous compris, vont utiliser l'affaire. Nous devons donc en ce moment perilleux et blessant pour la gauche et la République garder notre cap, l'Humain d'abord.
    Ici, on ne lapide pas. On fais voir. Qui est qui. Qui dit juste. Qui a pensé. Et on recommence.
    Salut Camarades.

  20. Miclav dit :

    Je veux bien croire que les autres membres du gouvernement aient été floués par Cahuzac sur ce point précis des comptes en Suisse et à Singapour. A la limite, même, on s'en fiche ! Moi ce qui me pose problème c'est que ce type, avec son parcours professionnel (que pour le coup personne n'ignore), ait jamais pu occuper la moindre place dans un gouvernement (et à plus forte raison de "gauche"). Un chirurgien cardiaque du publique qui abandonne sa carrière pour créer une clinique d'implants capillaires : ministrable? Au budget? C'est le cursus d'un type à même d'oeuvrer pour le bien commun?
    On peut dire de lui que c'est une crapule (je le pense moi-même), mais alors que dire de ceux qui lui ont ouvert la porte? C'est parce qu'il aurait lui même officié sur le chef du chef... ?
    Est-ce qu'on va enfin faire admettre aux rédactions que le PS n'est plus un parti de gauche ? Au mieux, ils peuvent prétendre à un genre de Chiraquisme (quoique peut-être un peu en retrait de sa "fracture sociale"...)

    PS : premier intervenant chez Pierre Weill ce soir sur France inter, Floriant Philippot, qui déroule sans contrainte aucune sa petite musique habituelle. Au bout d'un moment on a quand même droit à un peu de François Delapierre, mais là, on sent un réel agacement dans la voix (qu'on n'avait pas entendu précédemment) du présentateur, qui coupe à plusieurs reprises son invité ou qui le presse à bien vouloir cesser au plus vite de lui écorcher les oreilles (qu'il a sensibles, mais sélectives...). Bref du vrac qui défoule.

  21. Diogene dit :

    Déjà que le concordat me brule l'épiderme, et il ne concerne pas que le pays des cigognes, il ne faudrait pas l'oublier, l'idée de faire des super-régions pour ensuite compenser les différences de richesses est une usine a gaz et un non sens pour la continuité territoriale, un piège tendu dans lequel il ne faudrait pas tomber. La république est une et indivisible. Tout ceci sent a plein nez les baronnies.
    EADS est un véritable scandale, l'ANI est le futur instrument a pourrir un peu plus la vie des salariés. Ou sont-t-ils ces socialistes du PS qui disent œuvrer pour l'intérêt général ?
    Pour le sieur Cahuzac, le gouvernement et notre président se placent en victimes "on a été trompés", un peu court quand on sait que la fiche venant de Suisse a été reçue en janvier puis transmise au procureur après 8 semaines si ma mémoire est bonne.
    Toulouse mérite une liste FdG, certainement pas un gaspacho PC/PS, faudrait pas perdre de vue que les partis ne sont pas propriétaires de leur électorat et que le PS comme l'UMP sont des dinosaures en fin de vie qui attendent leur astéroïde, tous ceux qui leur offrirons des béquilles seront rejettes par les électeurs. C'est ainsi, les arrangements a la papa sur le dos des électeurs, c'est fini !
    La majorité des membres du PC s'est clairement située, ceux qui voudront passer outre se feront remettre le nez dans leur gamelle par les camarades attaches au FdG. Ne pensez pas faire une majorité avec les députes PS ou EELV, dans peu de temps, il n'y en aura plus.
    C'est les électeurs qui font ou non les majorités, pas leurs élus. Misons sur le peuple, pas sur les membres de cette assemblée qui ont quasiment tous voté le TSCG, qui vont voter pour encore plus de précarité, qui ont voté un budget de rigueur et de droite. j'arrête la car la liste est longue.
    Si nous voulons vraiment conquérir les cœurs et les têtes, c'est d'abord sur les citoyens qu'il faut compter, pas sur ces girondins a la petite semaine. Le peuple, c'est nous !
    Vive la VIeme !

  22. Humbert dit :

    Cher Camarade,
    Pas toujours d'accord sur la forme, mais toujours, c'est certain, sur le fond, sache que te lire et t'entendre est un véritable plaisir, qui, je peux en témoigner, soude largement toutes les composantes de notre parti de Gauche, et plus largement du Front de Gauche.
    Comme beaucoup, j'attends et milite à mon niveau pour que nous puissions, enfin faire la preuve de nos aspirations, pour le bien du peuple. Avec les affaires qui n'arrêtent pas de se dérouler sous nos yeux, la tâche va devenir de plus en plus ardue, car le "tous pourris" (que tu as justement dénoncé hier soir sur Europe 1) va faire des ravages, relayé qu'il va être par les médias complaisants (j'ai entendu, sur RTL, Duhamel avouer que le FN était le seul parti que les Français n'avaient pas "essayé").
    Merci de rester calme dans cette tempête et de continuer ta pédagogie qui touche beaucoup plus de gens que n'en admettront jamais les grandes gueules bistrotières.
    très amicalement,

  23. Bracam dit :

    Quand j'entends Gérard Filoche, je me dis que les socialistes pourraient être à son image, et qu'alors peut-être le FdG n'aurait plus pour rôle, essentiel certes, que d'alimenter en camarade le creuset de la pensée éco-sociale. Jean-Luc répondait volontiers en substance à cette question (durant la campagne présidentielle) - Que pensez-vous de la récupération qui semble parfois faite par vos concurrents d'éléments du programme du FdG ?, - Mais qu'ils se servent donc, ce programme est à la disposition de tous, si les idées peuvent avancer grâce à de tels emprunts nous en sommes ravis. Contradictoirement, Jean-Luc répète que le FdG se prépare à gouverner, et que cela se produira inéluctablement. En effet, il vaut mieux certainement tenir la barre soi-même que de la déléguer au préposé au groupe de secours (de l'ordre dominant).
    Tout ceci pour dire que je reviens de la vision complète de l'exposé de G. Filoche au sujet de l'ANI. Je crois comprendre pourquoi il ne semble pas disposé à rejoindre le FdG, car se pose toujours la question de savoir comment on peut mener au mieux l'action de contestation si l'on ne fait pas partie du gouvernement (au sens large). Et quand je l'entends expliquer le droit du travail et son démembrement annoncé, quand j'imagine quelle action il peut entreprendre auprès de sas pairs, je me dis que son choix en vaut d'autres, et j'admire sa démonstration, son engagement. J'ai appris quantité de choses, tant sur l'histoire du droit du travail que sur ce qui semble bien être un désastre social annoncé avec l'ANI. Et je dois avouer qu'il m'a fallu réfléchir pour comprendre que Jean-Luc en parle également depuis longtemps : dans les médias, Filoche l'évoque, cela passe à la trappe. Mais il est vrai qu'une heure et quart de démonstration ne pouvait que m'ouvrir à une meilleure compréhension de l'enjeu. C'est ici.

  24. Matthieu dit :

    Je vous laisse déguster un lapsus de Valérie Pécresse à l'instant sur i télé : "Malheureusement, en politique, il y a beaucoup de gens honnêtes". C'est pas beau ça?

  25. dc dit :

    Quand un militant interpelle le président il est traîné devant les tribunaux pour offense au chef de l'Etat. Et dans le cas de Cahusac en mettant de coté ses sanctions diverses pour fraude fiscale, pour avoir menti devant le parlement, pour avoir menti au président de la République que risque-t-il?

  26. Titoune dit :

    L'arrogant Cahuzac c'est fini, zou un de moins, profitons de cela pour oser la révolution citoyenne, oui osons la révolution et puis osons la démission de ce gouvernement d'usurpateurs de traites de menteurs et de nuisibles dans son ensemble au peuple français, l'oligarchie ça suffit oui qu'il s'en aille tous et vite, place au peuple, franchement c'est plus doux a entendre que "l'austérité c'est la faute de l'immigré ". Les solfériniens ça sonne bien cela permet aux pauvres militants du PS de se démarquer de leur tête mal pensante, venez à nous les petits nous avons de grands projets pour l'avenir du monde,hum ! Être à la bonne place au bon moment pour participer à cette superbe aventure humaine qui est la notre, chez nous on trinque au bonheur pour tous avec tous. A votre santé et à notre avenir commun !

  27. citoyenne21 dit :

    Fabius sans aucune hésitation aucune vient de répondre par l'affirmative à la question de Bourdin, ce matin, et qui est que la carrière de Cahuzac est belle et bien terminée. Un seul paye mais quid de tous les autres de gauche et de droite, qui ne sont certainement pas plus blancs que lui. Quelle image ils donnent aux français, tous ces truands ! En tout cas, la mauvaise foi de Cahuzac s'est retournée contre lui. L'homme seul c'est lui dorénavant, mais il lui restera son pognon sale et sa clinique pour richissimes en passe de rester beaux et frais à des âges avancés !

  28. catdest62 dit :

    En regardant l'intervention de Jean-Luc Mélenchon sur BFM/TV, j'ai eu l'étrange impression que Bourdin ne se sentait pas du tout concerné par les accords MEDEF/CFDT. Un journaliste c'est aussi un salarié, non ?
    Il faudrait demander aux Pujadas, Aphatie etc. comment ils réagiraient si leur patron leur proposait une mutation en Roumanie pour écrire leurs articles, animer leurs blogs et présenter le 20 h (techniquement tout cela est possible puisqu'ils ne font que commenter les dépêches AFP sans jamais analyser et/ou au minimum vérifier). Avec salaire roumain (of course ! my dear)
    Je pense que cette méthode serait très très pédagogique.
    @+

  29. robin des voix dit :

    Ce matin les 4 vérités ont été un chef d’œuvre de politique. La vérité est soi-disant pas bonne à dire pour les curailles mais là bravo un modèle du genre. Le meilleur de tous et sans casserole peut continuer comme ça, moi j'adhère à fond. Faut continuer comme ça, ils vont finir par comprendre. On appelle un chat un chat, point barre. La tête des journalistes est à mourir de rire, ils ne devaient pas en croire leur oreilles. "Salop, malfaiteurs, morgue hautaine, caste en col blanc" et j'en passe, trop fort Mr Mélenchon. De quoi nous ravir depuis le fond de nos bois. On n'a pas fini d'en entendre parler.

  30. marcopolo dit :

    Un débat intéressant sur France Culture sur ce que fait ressortir l'affaire Cahuzac à savoir, le style de journalisme auquel nos esprits sont journellement confrontés. Journalisme d'information et journalisme de manipulation. La deuxième peau du système est malade du système....

  31. jacquelin dit :

    Cahuzac tombe. Mais quel diable a bien pu le pousser à ces aveux ? En étant naïf on se dirait qu'il avait des remords. En étant plus pessimiste ou carrément optimiste, on peut se demander si sa démarche n'est pas la pour dégonfler un orage bien plus conséquent éclaboussant beaucoup plus de monde. Et donc avec une demande insistante de personnes bien placées et concernées par ce genre de malversation fiscale.
    Si on fait confiance en nos journalistes de Médiapart, faisons aussi confiance à nos juges. Et espérons que les révélations de ce banquier suisse qui avoue connaitre les termes et moyens utilisés par beaucoup d'autres personnages bien placés soient suffisantes pour emmener en beauté tous ceux qui par les mêmes artifices nous font croire a leur probité. C'est comme le dopage. Un premier tombe, fait des vagues et elles rattrapent alors les autres artistes.
    La république n'en sortirait pas grandie ? Certes, mais qui doute de leur réelle honnêteté ? Le peuple tout entier trouve très curieux que la richesse apparente de nos élites soit récente et colossale. L'effet sera t il suffisant pour éclaircir les idées du peuple quand au fonctionnement du système ? J'en doute dans l’immédiat, mais espérons tout de même sur un terme plus long.
    Claude Bourguignon (écologiste, précurseur du BRF en agriculture) dit fort justement: il faut perdre ses illusions, acquérir la lucidité et rayonner son espoir.

  32. Doudou dit :

    @phil68
    Pour ma part, je n'aurai pas peur de tirer sur l"ambulance" Cahuzac. Il peut vivre de ses retraites de ministre et de député, sans compter les rentes occultes. Ce n'est pas le cas des travailleurs fatigués dont le gouvernement actuel veut encore rallonger la durée de cotisation. La chute de Cahuzac me ravit car il est le parangon de la dérive droitière et affairiste des socialistes au pouvoir.
    Déjà, en 2001, les propos qu'il tenait à l'assemblée nationale sur les fonctionnaires, qu'il considère comme des parasites inutiles, m'avaient édifié sur son idéologie. Ces propos, plus la ligne, inattendue d'un homme de gauche, défendue par Lionel Jospin au Congrès de Grenoble, de réduction des impôts plutôt que de relever le pouvoir d'achat des salariés, m'ont convaincue de ne pas voter socialiste au premier tour de la présidentielle de 2002. Et à fortiori aux suivantes. J'assume!
    Cahuzac n'avait rien à faire dans un gouvernement de gauche, et la passation de pouvoirs, entre copains, comme s'il était victime, était proprement insupportable.
    Bravo à Médiapart qui a tenu bon, mais aussi au contrôleur des impôts qui dont le travail et a carrière ont été injustement mis en cause dans le passé.

  33. Maria dit :

    @jacquelin
    Ce qui a pousse Cahuzac a "se suicider" publiquement par ses aveux serait le besoin de recevoir la meilleure possible condamnation (cooperation a la justice, aveux de son gré) et sauver la plupart des fonds se trouvant dans son compte fameux. On parle maintenant que 10 % uniquement des ces 600 000 euros proviennent de fraude. Le reste était honnêtement gagné. Bref rien d'inattendu dans sa stratégie, aucun tournant, en fait il essaye juste de tirer le mieux sa peau, quitte a discréditer plus vite et rendre encore plus ridicules le président et le gouvernement. Cela reste toujours aussi affreux pour la république et les citoyens. Espérons qu'au moins cela aura un effet pédagogique et aidera les abstentionnistes a redevenir citoyens engagés et responsables.

  34. Nicks dit :

    @Mejojo
    Bien sûr que si, il y a des déjà de petits féodaux dans les régions, qui rivalisent de dépenses de communication pour faire mieux que le territoire voisin. Par ailleurs, en Allemagne, l'Est a été laissé à l'écart du développement et de la redistribution, à tel point que le ressentiment y est très fort. Le modèle français est le plus efficace quand il s'agit de l'accès au service public et de la cohésion. Mais encore faut-il qu'il soit appliqué et non détricoté consciencieusement comme c'est le cas depuis trente ans. En revanche, je suis bien évidemment d'accord pour reconnaître qu'on peut largement l'améliorer, notamment en rapprochant la représentation de l'Etat du terrain, en instaurant une participation des citoyens plus grande aux affaires publiques et en assainissant la vie politique.

  35. DANIEL dit :

    @ 79 catdest62 9h11
    Oui, il faudra bien un jour que quelqu'un fasse remarquer à la médiacratie des Duhamel, Aphatie, Pujadas, Elkabach, Calvi,etc. et autres éternels économistes de salons mondains que comme les millions de Français auxquels on demande de se serrer la ceinture, d'accepter les baisses de salaires, on pourrait demander la délocalisation des studios radios et télés de ces messieurs les pseudo journalistes en Roumanie, en Turquie, au Vietnam avec les salaires géographiques correspondants.
    Que Elkabach (qui a commencé sa carrière, la Guerre d'Algérie n'étant pas terminée) sur LCP continue à être payé par l'argent public de la redevance m'horripile comme les libéraux Calvi et Cohen etc. sur la cinq. Le changement n'est toujours pas à l'ordre du jour.
    Merci encore à Jean Luc Mélenchon et tout mon soutien aux militants du Front de Gauche.

  36. Daniel Dijon dit :

    Le mensonge Cahuzac se poursuit avec son opération de communication qui donne à entendre qu'il a avoué parce que "submergé de remords". En réalité l'enquête Suisse était arrivé à son terme et il était fait comme un rat dans sa nasse. Le scandale le plus important de cette affaire est le rôle joué par l'agence de communication qui le conseille (Stéphane Fouks, président de l'agence Havas Worldwide, ex-Euro RSCG). Comme par hasard c'est le même M. Fouks qui conseillait DSK qui lui aussi nous avait présenté ses excuses, à l'américaine. A l'évidence ces communicants payés avec nos impôts manquent d'imagination. Dégageons les tous, agents de propagande et ministres corrompus !

  37. breteau jean claude dit :

    Nous comprenons pourquoi la liste de 3000 noms de fraudeurs dans les mains de Woerth a été classée au fond d'une poubelle et pourquoi Woerth et Cahuzac se soutenaient mutuellement. Ces donneurs de leçons font les poches des pauvres pour compenser leur manque de civisme voyoucratique. Moscovici qui a tenté une manœuvre de diversion doit démissionner et avec lui Ayrault qui a laissé faire. C'est un scandale d'état, nous devons être fermes, sauf de passer pour complices. Ce gouvernement est totalement discrédité. Quand à Hollande, il ne peut s'en tirer avec une pirouette en disant qu'il ne savait pas, il avait, très vite en décembre, la possibilité de vérifier les informations, soit il ne l'a pas fait et c'est une faute, soit il l'a fait et savait, mais a couvert un malfaiteur, dans ce cas il est aussi mort que l'autre. Pas de quartier, si nous voulons sauver la république. Le FdG doit se réunir sans délai et prendre des initiatives fortes pour ne pas être victime de bandits, alors que nous sommes étrangers des agissement de la droite et des socialistes récidivistes.Du balai, oust, dehors.

  38. Antraigues dit :

    Merci Jean-Luc Mélenchon pour ce nouveau billet, dans la traversée de la zone de turbulence inévitable des municipales nous gardons le cap grâce à vous, notre "capitaine" n'est pas un capitaine de pédalo...

  39. Michel Berdagué dit :

    est pas très reluisante, sombre elle est. Et, il paraît qu'ils nous veulent du bien avec l'ANI, sans parler du G. Mais combien vont avouer avoir un ou des comptes hors impôts, en toute illégalité fiscale et pleins aux as en délits constants. A bien réfléchir, il n'y a que les salariés qui dès le premier du mois commencent à voir le crédit passé au débit. L'argent. C'est en effet le noeud du problème. De se positionner par rapport à ça. De soit, considérer que ce n'est qu'un moyen de s'enrichir ensemble en créant des activités et des espaces et des lieux pour le bien commun, des crèches aux universités publiques, des lieux d'habitations et de loisirs agréables, des lieux de travail où le respect de l'Humain passe avant tout les profits, la qualité des produits tient compte de la santé et de l'éco-système, de créer des infrastructures tel que c'est disponible pour la citoyenneté quel que soit le territoire, des moyens modernes de déplacement, bref tout ça entre dans un affrontement radical avec l'enrichissement de quelques uns au détriment de toute la collectivité. Mais ce système, de le nommer capitalisme et qui plus est en stade suprème l'impérialisme, est complètement infanfile, archaîque, dépassé. Mais pourra-t-on faire l'économie de se positionner face à l'argent, la monnaie avec tout ce que ça comporte, et ça chacun de nous, où les valeurs de cette société capitaliste depuis des siècles après le féodalisme se résume à engranger les richesses pour une poignée en achetant tout et nous enfumant un max pour perdurer le système exploiteur. Partageons les richesses, refondons la République, une égalitaire, une sociale, oui mais la grande peur des petits bourgeois c'est de leur briser leurs illusions d'être un jour en réussite d'argent facile du bourgeois pouvant s'acheter yacht, jet, iles, marina et autres voitures de luxe et grave femmes en objets, en plus de donner des leçons à tout le monde de probité et de réussite avec le "changement maintenant". Y a comme un malaise et plus. Oui "Semaine noire" vivement le grand coup de balai du printemps avec les éclaircies vers la Sixième pour partager les richesses des savoirs et connaissances, de la poésie, littérature, des livres et du livre avec des images non polluées d'hypocrites infantiles de mensonges avérés, pour l'instant toute la réalité nous dit qu'il faut mener la Lutte de classes, car celle qui nous exploite.

  40. Courrierlecteur dit :

    600 000 Euros, à gauche, sur un compte obscur à l'étranger. Plus d'un demi milliard d'Euros ! Ce chiffre est à comparer avec les mesures d'austérité, les économies drastiques imposées à chaque ministère, aux collectivités territoriales, à la sécu, etc. pour grappiller par ci, par là, 2,4 milliards d'Euros ou plus. Dans ces 600 000 Euros, n'y aurait-il que de l'argent sale gagné "honnêtement"? D'après la presse, une partie de cet argent aurait été versée pour des activités de consultant. Consultant au service de qui, de l'intérêt général ou d'une puissante corporation de groupes industriels ? Haute rémunération de consultant pour un savoir faire, des compétences, des qualifications particulières ou pour avoir exercé, ou être susceptible d'exercer, une activité très influente, dans les rouages du pouvoir ? Quelle est donc la différence entre un politicien consultant et un politicien corrompu qui agit, non pas pour l'intérêt général, mais pour l'intérêt d'une corporation ? Ne faut-il pas appeler un chat, un chat, et un corrompu, un corrompu ? Ce mot corrompu n'apparaît pas dans la presse. Serait-il un mot tabou ?
    Quel scandale il y a déjà. Un Ministre du Budget, en charge (entre autres) de la traque des fraudeurs fiscaux, lui-même en indélicatesse avec le fisc. Quel autre scandale il y aurait encore. Un Ministre du budget qui conduirait une politique d'austérité, non pas dans l'intérêt général, mais dans l'intérêt de groupes industriels ou/et financiers ? Bien évidemment c'est irréaliste. Cette politique en faveur de puissants serait impossible à mener, à mettre en œuvre, sans la complicité, la connivence d'une certaine presse et d'autres politiciens. N'est-ce pas ?

  41. Gerard Blanchet dit :

    D'accord avec Jean-Claude Breteau. Une réunion d'urgence du CN du Front de Gauche suivi de la coordination doit être annoncée. Il faut que le FdG décide de mesures fortes. Par exemple revendiquer un changement de cap et dire que le FdG est prêt à former un nouveau gouvernement et appeler le peuple à soutenir cette demande. Sinon Hollande, pour ne pas se sentir seul va appeler Borloo ou Bayrou.

  42. catdest62 dit :

    "....Soutiens de taille pour Jérôme Cahuzac empêtré dans une affaire de comptes en Suisse. François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont assuré mardi leur le ministre en charge du Budget de leur appui. L'enquête préliminaire pour vérifier si Jérôme Cahuzac a eu un compte non déclaré en Suisse "permet à la justice de faire son travail. Il n'y pas d'éléments qui amèneraient à changer la situation de Jérôme Cahuzac. Il est membre du gouvernement, par définition, il a le soutien du président et du Premier ministre", a affirmé l'entourage de François Hollande..." (TF1 janvier 2013)

    Notre président et notre premier ministre sont donc de gros naïfs ou ils sont mouillés eux aussi. Je pense que leur démission s'impose.

  43. Papa dit :

    Un certain De Gaulle ne reprochait jamais à ses affidés de faire des affaires. Ce qu'il ne leur pardonnait pas c'est de se faire prendre.
    Souvenez-vous! L'affaire De Broglie entres autres, voire Boulin (non élucidée à ce jour). Et bien il en est de même aujourd'hui. Et demain ? Les Sarkozy, Woerth et compagnie, qu'en sera t'il ?
    Oui, le capitalisme porte en lui les scandales comme les nuées portent l'orage. Et c'est ce système qu'il convient de changer et d'abattre. Spécialiste des problèmes capillaires le sieur Cahuzac peut maintenant se faire des cheveux. C'est qui le clown ? Ce triste sire est déjà dans les poubelles de l'histoire comme se pouvoir actuel le sera demain. Il serait grand temps que notre peuple se réveil!

  44. vert pomme dit :

    Je plains beaucoup les hommes comme Gerard Filoche. Car autant on peut comprendre qu'un homme reste soumis à un autre par manque de moyens, autant il est triste de voir que ceux qui en ont, ne se libèrent pas, ne reprennent pas leur indépendance, leur liberté. Ont-ils eu les reins brisés ? Craignent-ils le froid ? Sans doute un mépris d'intellectuel pour le peuple qu'ils jugent amorphe ? Dans ce cas, ils attendent juste de voir de quel cote du manche la cognée va tomber. Quand je vois d'un autre coté le courage des gens de PSA qui ont été emmenés dans un commissariat de police grâce au dialogue social de Ayrault parce qu'ils défendent leur travail, le coeur me lève un peu. On dit chez moi "O me fait zire". Maintenant, il faut de tout sans doute pour faire une révolution citoyenne. A vous de voir. J'ai raté l’émission de ce matin. Je n'ai entendu que la fin.

  45. sergio dit :

    D'accord avec @ Diogène -71 pour penser que les alliances locales PCF-FdG avec le parti solférinien vont couler le FdG et amplifier le vote droitier ou FN et l'abstention.
    A un moment dans l'Histoire la cohérence et l'intégrité politiques doivent se manifester jusqu'au bout. Si on propose une alternative au libéralisme sauvage du PS-UMP et FN, il faut une liste alternative FdG dès le 1er tour.

    D'accord avec @ Maria - 84 et tant d'autres pour penser que Cahuzac a avoué pour sauver ce qu'il peut encore sauver de son argent et de son sort judiciaire, face à l'imminence de sa condamnation qui pointait. Donc il a calculé jusqu'au bout contre la France et la vérité. Au PS, ils sont nombreux à le faire de façons variées mais à la différence avec l'UMP et le FN, ils brouillent et discréditent le discours politique, en prétendant œuvrer pour "la justice" (discours de Hollande devant Pujadas dans son duel avec Sarkozy) et pour la solidarité républicaine.
    Ravi avec @ l'ensemble des camarades du blog, que tous les responsables du PCF soutiennent clairement la politique de rupture du FdG, par exemple contre l'ANI, contre le TSCG austéritaire, contre le référendum anti-républicain en Alsace (en Corse, lors d'un référendum similaire sur un détachement pour devenir une "eurorégion", le pouvoir s'était bien ramassé grâce aux élus locaux PCF, PRG et quelques gaullistes).
    André Chassaigne et Olivier Dartigolles ont parfaitement défendu le FdG et le combat de Jean-Luc. Bravo à tous ! L'espoir renaît s'il était besoin.

  46. tchoo dit :

    Gérard Filoche, très affecté, très en colère par les aveux de Cahuzac, doit maintenant tirer toutes les conséquences de ces faits. Changer le PS de l'intérieur, il peut toujours y croire, amis comment peut-il faire pour virer tous les oligarques qui sont à sa tête?
    La stratégie du PG et de Jean Luc Mélenchon de se tenir loin de plus en plus loin du PS se révèle de plus en plus être la bonne si on ne veut pas être entrainer dans le naufrage annoncé, certains au PC devrait vite le comprendre avant de s'en mordre les doigts

  47. Zaccio dit :

    Une liste autonome à Toulouse, super !
    Y'en avait marre de devoir voter blanc ou s'abstenir à cause du PC local qui se fiche des électeurs du Front de Gauche. Tout ça pour s'acoquiner avec le PS.
    Un petit rappel :
    2012 : Lors des législatives, utilisation sans concertation du logo Front de Gauche et du photo-montage pour l'affiche Jean-Luc Mélenchon/Monique Durrieu. Refus de la candidature de Myriam Martin de la part du PC. Exclusion de Jean-Christophe Sellin (PG) du groupe communiste, républicain et citoyen.
    2013 : Jean-Christophe Sellin (PG), conseiller municipal délégué aux musiques, se voit retirer sa délégation par le maire Pierre Cohen (PS) pour cause d'abstention lors du vote du budget, sur la partie recettes.
    Comment le PC local peut-il s'allier de fait avec le PS ? Et ça dit vouloir s'ouvrir à gauche. Quel fair-play.

  48. Catherine dit :

    Le ministre du budget, Monsieur Cahuzac est un fraudeur fiscal, menteur, cynique, corrompu, et délinquant. Le gouvernement et l'ensemble des socialistes font les étonnés.
    Il faudrait faire un pétition citoyenne demandant la démission du gouvernement Ayrault, et exigeant du Président Hollande qu'il fasse enfin une politique de gauche (pour lequel il a été élu) !

  49. Alain44 dit :

    Cahuzac, un petit salopard, un petit parvenu, imbu de sa personne, une petite frappe comparé aux individus qui fréquentent la finance internationale. Tous pourris est dans toutes les têtes, qui va profiter de cette crise politique, nous avons a faire à une population qui est tétanisée par la crise économique, et quand il y a des problèmes d'argent dans les ménages, c'est là que surgissent les divorces. Comment faire tomber Solférino et rendre espoir aux milliers de socialistes bernés, humiliés et orphelins d'un système politique corrompu ayant confié son âme au diable de la finance. Il serait nécessaire que pour le moins ils remuent leurs petites fesses et consultent le programme du FdeG afin qu'une alternative émerge. Ce n'est pas dieu qui a créé l'économie de marché, c'est tout de même bien nos hommes politiques, une autre politique est possible. Heureusement, nous avons au FdeG une alternative, une perspective crédible, l'étincelle viendra de la France. JL courage tu vas en avoir besoin, mais je crois que dans la petite fenêtre ou les médias vont mettre du temps à se remettre, nous pouvons percer.

  50. Alain Tétart 60150 74 ans dit :

    @64JLB
    Et j'oubliais : Cahuzac était ministre du budget, socialiste, fraudeur fiscal qui ment à tout le monde les yeux dans les yeux. Tout ce que nous avons dit s'en trouve résumé d'un coup avec cette bombe à fragmentation politique qu'est cette affaire.

    Et pour nous souvenir de ce brave homme qu'était Duclos, je dirais "Noirs bonnets ou bonnets noirs", ce sont bien les mêmes et là il n'y a pas de couleur politique, ça magouille à droite et à gauche, et comme nous l'a précisé ce matin sur France 2 Jean-Luc Mélenchon il faut en finir avec cette république et faire la Sixième le plus rapidement possible !
    Notre république est sclérosée, il faut virer tout le monde et reprendre à zéro, et pendant une dizaine d'années il faut refonder simplement en ne se souciant que de l'humain d'abord !
    Un poste, un mandat,ainsi les magouilles tomberont d'elles mêmes, pour info j'ai travaillé chez Berliet, et notre PdG avait pris la décision de changer d'affectation tous les cadres commerciaux tous les deux ans, car disait il ils n'ont pas le temps d'être sclérosés, et ainsi ils défendent au mieux les intérêts de la marque ! C'était la bonne époque ou avec la CGT nous avions inversés sur le toit de l'usine le mot Berliet en Liberté, quel bel anagramme, mais aussi quelle belle période ou nous avions réussis tous ensemble à faire remonter le smic, en nous mettant tous en grève en même temps. Alors si nous l'avons fait pourquoi nous ne pourrions plus le faire, il faut peut être qu'un homme comme Jean-Luc Mélenchon en prenne l'initiative et se fasse appuyer par un ou plusieurs syndicats. Mais là c'est une autre affaire !


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