02avr 13

Semaine noire

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Alsace : pour la République une et indivisible !

Les comités du Parti de Gauche des départements alsaciens ont adressé un message d’alerte à tous leurs camarades du pays. Il s’agit de l’odieuse question soumise à référendum dimanche prochain. Je me fais un devoir de rendre public ce message sur ce blog.

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Cette semaine commence à l’Assemblée nationale la discussion de l’accord "made in MEDEF". C’est un moment honteux de la vie de la gauche où l’on va voir les députés solfériniens (peut-on dire socialistes à ce sujet ?) refuser aux députés du Front de Gauche ce qui a toujours été le minimum des revendications du monde du travail face au capital depuis au moins un siècle. Les solfériniens aux côtés de députés de la droite traditionnelle vont être les caisses enregistreuses du MEDEF. Un tournant dans l’histoire de la gauche. En ce sens, ces jours-ci feront date. Et en fin de semaine, une nouvelle fois unis, droite et solfériniens vont militer pour la dissolution de deux départements et la reconstitution d’une province d’ancien régime nommé « collectivité territoriale unique d’Alsace ». Le projet libéral s’accomplit ainsi, jour après jour, contre l’unité des droits sociaux désormais dépendant d’une entreprise à l’autre, et bientôt d’une portion du territoire à l’autre. Semaine noire pour l’idéal social républicain.

Et qui fait cela ? Un gouvernement dont le chef, à l’Elysée, avouent eux même qu’ils n’ont rien vu venir et qu’ils ne savent désormais où aller.  

Hollande et Pujadas : sidération bavarde 

L’interview du chef de l’Etat aura été un moment spécialement sidérant. Le journaliste comme le président semblait revenir d’un long week-end sur Mars. Ce qui ne les a pas empêchés de parler ensemble une demi-heure de plus que prévu. Au point qu’en ressentant un ennui qui nous collait bientôt les paupières, on finissait par se demander si nous ne les dérangions pas. Tout ça pour nous annoncer la nouvelle doctrine politico-économique des « modernes » : « Le choc de la simplification administrative ». Dire que pendant ce temps on s’épuisait à mettre au point « le manifeste de l’Ecosocialisme » ! Mince encore une modernisation de retard. Mais il est vrai que le monsieur n’est plus socialiste. Il est « de tous les français » ! C’est si nul que même les enjoués de service au « Monde », au « Nouvel Obs. » et à « Libération » ont jeté l’éponge !

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Deux poids, deux mesures, sur France inter

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Patrick Cohen complaisant avec Le Pen, méprisant avec Mélenchon

par Matthieu Lépine

On reproche souvent à Jean-Luc Mélenchon ses propos très critiques concernant les journalistes. Pour certains cette défiance s’apparente davantage à de la paranoïa qu’à de la clairvoyance. Pourtant, l’inégalité de traitement médiatique entre le co-président du Parti de gauche et la plupart des autres personnalités politiques est flagrante. Il suffit de comparer son dernier passage à la matinale de France Inter avec celui de la présidente du Front national, Marine Le Pen, pour s’en convaincre…

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D’abord voyons le journaliste. Etrangement il ne pose aucune question à partir de la gauche. Aucun des engagements du candidat Hollande vis-à-vis des salariés n’est interrogé. Aucune préoccupation concrète des salariés n’a la moindre place dans le questionnement. Exemple. La loi sur les licenciements boursiers ? Le droit de préemption des salariés dans l’entreprise ? Rien. Aucune question politique en cours non plus. Par exemple, sur le référendum en Alsace, sur le retour ou non à la circonscription unique aux Européennes, deux questions pourtant directement dans l’actualité au moment de l’entretien : rien. Sur le « modèle allemand », sur Chypre : rien non plus. Même manque complet de curiosité quand le président dit ostensiblement n’importe quoi. Exemple. Hollande affirme que le texte de l’accord "made in MEDEF" doit être voté tel quel, à la lettre. Aucune question sur le droit de veto ainsi donné au MEDEF. Puis il affirme que son résultat devra être évalué par les signataires. Ah bon ? Comment ? Et que se passe-t-il s’ils ne sont pas contents du vote ? On ne le saura pas. Rien ne lui sera demandé. 

Voyons ensuite le président. Pourquoi ne nomme-t-il pas une fois son premier ministre ou l’un quelconque de ses ministres. Le journaliste ne s’en rend même pas compte. C’est qu’un fait est devenu évident. Le président est seul. Se sent-il lui-même si seul ? Evidemment oui. Tout le monde le sait, le sent, le devine. Cela veut dire qu’ayant éprouvé cette solitude, il voudra bientôt s’entourer. J’en fais le pronostic. Ses récréations actuelles ne suffiront pas longtemps à le distraire du sentiment que provoque en lui, par instinct, le sentiment du vide qu’il a laissé se creuser autour de lui. Ce vide ne le protège plus de l’habituelle et harcelante voracité des carriéristes et des intrigants. Le vide le menace. Parce que de l’impatience à la débandade il n’y a qu’un pas dans ces milieux d’affamés. Surtout quand il s’agit de partager un naufrage. C’est ce que prouve l’ambiance actuelle dans les cabinets ministériels. Pour des raisons liées à l’extrême droitisation du journal « L’Express », Christophe Barbier a choisi de harceler sur ce thème madame Taubira qui présente la double facilité à ses yeux d’être une femme, une indienne, en charge de la justice, et défenseuse d’un texte de loi sur le mariage des homosexuels. Voilà quatre caractéristiques qui stimulent toujours violemment l’imaginaire de la vieille France rassie. Un rédacteur en chef capable de titrer sur les immigrés voilés qui envahiraient les caisses d’allocations familiales, regarde aussi de haut les allogènes, se méfie du laxisme des juges, et entend que les gens hors normes religieuses ou sexuelles soient « discrets ». Mais la vérité est que le malaise des cabinets ministériels est général. En effet, qui veut tuer sa vie professionnelle et familiale vingt heures par jour pour la gloire d’avoir participé au « choc de compétitivité » qui va échouer ? Et maintenant qui veut le faire avec pour projet le « choc de simplification » de l’administration ! Le pantouflage va connaître une heure de pointe.

Heureusement que le génome conformiste de l’interrogeant a protégé d’une question qui aurait pourtant eu une grande importance. François Hollande a déclaré qu’il n’avait pas prévu que la « crise » durerait et qu’elle s’aggraverait. Aveu majeur. Que croyait-il d’autre ? Quel genre d’idée se faisait-il de l’état du système économique mondial ? Comment a-t-il pu croire qu’il s’agissait d’un « dérèglement » provisoire ? Quelles étaient ses prémisses à ce sujet ? Cette question sur le pronostic qui a guidé ses décisions depuis son élection est fondamentale. Mais pour le journaliste, du moment que le mantra a été récité dans le bon ordre, son attention n’est pas piquée. Il passe au point suivant. Et du coup il oublie encore une question de fond. Quel est dorénavant le diagnostic du président ? Que pense–t-il de cette « crise » et de son extension à des zones de plus en plus large ? On ne le saura pas non plus. Pourtant ce n’est pas la même navigation à prévoir selon que c’est la tempête ou les eaux calmes. La simplification administrative ! Le nouvel horizon du socialisme « réaliste ». Le nouveau projet des « modernes ». Le logiciel de ceux qui ont compris que « quand le monde change, il faut changer » : la simplification administrative. A la préfecture de Corrèze on s’angoisse : « N’est-ce pas un peu déjà la révolution ? »

Alsace : pour la République une et indivisible !

Les comités du Parti de Gauche des départements alsaciens ont adressé un message d’alerte à tous leurs camarades du pays. Il s’agit de l’odieuse question soumise à référendum dimanche prochain. Je me fais un devoir de rendre public ce message sur ce blog.

Message aux comités PG de tous les départements.

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Chers voisins dans la République,

Au nom du principe d'expérimentation régionale que la loi permet d'appliquer depuis 2010, les électeurs alsaciens vont devoir se prononcer dans une semaine sur la fusion immédiate des deux départements et de la région en une seule entité : la collectivité territoriale d'Alsace.

Qui ailleurs dans la République a pu débattre de cette question ? Les médias nationaux en ont-ils seulement informé l'ensemble des citoyens français ? Le référendum régional du dimanche 7 avril est pourtant un événement inédit qui devrait faire réagir les citoyens de l'ensemble du territoire de la République. Pour nous, il ne saurait y avoir qu'un seul territoire, un et indivisible, dont les partitions administratives ne remettent jamais en cause l'unité de la loi commune votée à l'Assemblée nationale.

Ici en Alsace, le Front de Gauche a compris à quel point ce projet était risqué non seulement institutionnellement, mais aussi dans ses conséquences sociales. Le choix d'une fusion est le premier pas d'une autonomisation législative qui tôt ou tard permettra une adaptation régionale du code du travail et du droit. Au nom d'une économie de moyens -à la fois contestable dans sa réalité et dans son principe- et d'une efficacité douteuse, la plupart des élus de la région, soutenus par le patronat, s’apprêtent à ouvrir la boîte de pandore de la division.

La mise en concurrence de territoires dans une compétition féroce où les plus riches triompheront, y compris au prix de renoncements sociaux, et où les plus pauvres n'auront d'autres choix que de s'engager dans la même voie, au prix de plus grands renoncements encore, n'est pas l'idée que nous nous faisons d'une communauté politique unie par l'intérêt général et l'égalité, qui pratique la péréquation des moyens à l'échelle nationale.

Si un débat démocratique sur une réorganisation administrative du territoire n'a pas à être pas tabou, c'est à la seule condition qu'il ait lieu de manière transparente à tout niveau des institutions légitimes de la République. Mais ce n'est pas la voie qui a été choisi, puisqu'un droit d'expérimentation conduit aujourd'hui une seule région, sans concertation avec les citoyens des autres régions, à s'engager dans une réforme visant à sa territorialisation.

Si ce projet aventureux devait aboutir, c'est-à-dire si le OUI l'emportait sur le NON le 7 avril en Alsace (avec au moins 25% des inscrits dans chacun des deux départements), alors la voie serait ouverte à d'autres conseils régionaux et généraux qui manifesteront bientôt leur volonté d'un même processus. Ce n'est alors rien de moins que les anciennes provinces qui renaîtraient de leurs cendres dans le cadre du projet néolibéral d'une Europe des régions.

[...]

Congrès, écosocialisme et municipales

Le Congrès du Parti de Gauche ne se résume naturellement pas à la dispute contre la grotesque accusation d’antisémitisme lancée contre moi par Harlem Désir et son plagiaire Jacques Attali. Ni au résumé à un mot, bien adapté, « salopard » dans une intervention de trente minutes et un débat de trois jours ! J’ai commencé à évoquer ce point dans mon précédent post. Notre congrès a été très dense politiquement et idéologiquement. Les difficultés que contenaient nos prises de position sur le fond ont été visibles. Mais elles ont été maîtrisées. Par exemple, l’adoption des thèses sur l’écosocialisme n’était pas une formalité. Rappelons l’opposition qu’avait exprimée à ce sujet Marc Dolez au point d’en faire un des motifs de sa séparation d’avec notre parti. Mais ce n’était pas tout. Ici je parle aussi des municipales.

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De toute façon, l’adoption d’un texte prévu aussi pour l’international et immédiatement traduit déjà en dix langues n’est pas un exercice facile. Le débat sur « l’après Chypre » posant de façon nouvelle celle de l’euro n’était pas simple non plus. Ce fut le travail de toute la journée du samedi consacrée au débat sur notre texte d’orientation. Après un très long travail des organisations de base du parti, puis de la « Commission des débats », sur une masse de trois mille amendements, la résolution a pu être adoptée à la quasi-unanimité : 665 voix sur 670 suffrages exprimés ! Ce qui n’est pas rien compte tenu du nombre des thèmes nouveaux que les militants devaient évaluer, discuter et valider ou non. Dans la mesure où cela demandait un effort intellectuel et un minimum de connaissances dans divers domaines, aucun grand média n'a parlé de ce texte. Tant mieux car cela n’aurait été que pour caricaturer et embrouiller. Pour autant nous devons maintenant commencer notre travail de diffusion. Le document est intitulé : Osons. Il est décisif par bien des aspects. Dans la lignée de la campagne présidentielle, il appelle à la "révolution citoyenne" pour "renverser l'oligarchie". Mais il va plus loin.

Le Parti de Gauche a adopté la doctrine de l'écosocialisme. Il l’a fait d’abord dans son texte d’orientation et ensuite en adoptant le Manifeste de l’Ecosocialisme. Ce vote en deux temps a sa raison. L’orientation appartient en propre au PG et à ses militants. Le « Manifeste »  est un bien commun dont la rédaction ne nous appartient pas en propre. Car ce « Manifeste » est le texte sur lequel ont débouché les premières assises ouvertes pour l'Ecosocialisme organisées en décembre dernier. Venons au fond. Cette doctrine fait la synthèse entre une écologie radicale et un socialisme débarrassé du productivisme. Voici comment ce point de vue est résumé. "L’Ecosocialisme est une refondation de l’écologie politique qui serait impuissante sans stratégie de dépassement du capitalisme. C’est aussi une refondation du socialisme débarrassé du productivisme. Il part d’une limite du capitalisme que le mouvement socialiste originel n’avait fait qu’entrevoir et dont la prise de conscience constitue aujourd’hui le point d’appui le plus fort pour proposer le dépassement du capitalisme, désormais mondialisé. La logique de l’accumulation capitaliste menace à un horizon de plus en plus proche les conditions propices à la vie humaine sur Terre". Mais l'Ecosocialisme n'est pas une théorie abstraite. Il part des problèmes concrets et cherche à les résoudre par des actes concrets. Pour cela, nous nous sommes accordés sur quelques principes clairs. En voici quelques uns : "L’Ecosocialisme proclame la supériorité de la valeur d’usage sur la valeur d’échange. La transition globale qu’il propose consiste en effet à privilégier les biens répondant aux besoins réels des personnes, utiles et durables, compatibles avec la préservation de l’écosystème, produits par un haut niveau de qualification et dans un processus respectueux du travailleur plutôt que des marchandises inutiles et jetables mais « compétitives » et lucratives."

Cette nouvelle formulation de la doctrine progressiste, et le mot lui-même « Ecosocialisme » est déjà partagée par plusieurs organisations du Front de Gauche. Nous allons poursuivre le débat à ciel ouvert avec l'ensemble des écologistes mais aussi les forces sociales et syndicales qui seraient intéressées. Nous le faisons en France mais aussi à échelle régionale et mondiale. Cette extension du débat avait commencé sur place, avec la réunion du PGE, le parti de la gauche européenne, qui s’est tenue le vendredi matin. Elle s’est confirmée dans les échanges avec les quatre-vingt délégations étrangères présentes au congrès. Et nous nous sommes immédiatement mis au travail au FSM de Tunis en tenant une réunion avec plus de dix partis maghrébins sur la base de ces thèses. J’avais commencé, vous vous en souvenez, par une tournée de conférences dans les trois capitales maghrébine il y a deux mois. Le document commence à circuler dans le monde et déjà les demandes de rencontres et de débats affluent.

Notre Congrès a aussi très largement adopté la référence à un "protectionnisme solidaire". Le débat a porté sur le fond mais aussi sur le mot lui-même. Jusqu'ici, notre programme proposait des mesures contre le libre-échange comme les "visas sociaux et écologiques aux frontières" mais nous n'utilisions pas le mot "protectionnisme". Il fallait que le débat ait lieu pour que chacun s'en empare et qu'il entre dans notre vocabulaire commun. Ce fut fait et bien fait. Le texte précise bien pourquoi "le libre-échange compromet gravement notre souveraineté"  en organisant "un nivellement par le bas des normes sociales et environnementales et mettant les peuples en compétition". Notre résolution dit que notre protectionnisme est "le compagnon logique" de la conversion écologique de l'économie, de la relocalisation des productions et de la "souveraineté alimentaire". Il explique bien aussi en quoi il est un outil pour lutter contre le dumping social, les délocalisations et la désindustrialisation de notre pays. Enfin, il indique que pour nous, ce "protectionnisme" est "solidaire" car il s'inscrit dans la voie d'"échanges commerciaux internationaux sur la base de la coopération et de la complémentarité" plutôt que sur la concurrence.

Le Congrès a aussi débattu de notre relation à l'euro. Bien qu'il ait été écrit il y a plusieurs semaines, le passage du texte sur ce sujet et le débat qu'il a suscité ont pris une autre dimension compte-tenu de l'affaire chypriote. Notre congrès a rappelé avec force notre stratégie. Elle est tranchée : il s'agit de mettre en place un rapport de force pour obtenir de changer l'euro. Notre résolution le dit nettement : "Il n'y a aucune raison d'aborder cette confrontation avec frilosité : l'Europe ne peut pas fonctionner sans la France". Elle envisage plusieurs moyens de pression comme la suspension du paiement de la contribution française au budget de l'UE ou le retrait de la garantie de la France au Mécanisme européen de stabilité. Dans les deux cas, la machine européenne se bloquerait.

L'extraordinaire menace de la BCE contre Chypre a bousculé notre congrès. Elle m'a obligé à revenir sur cette question dans mon interview à Sud-Ouest. Voila ce que j'ai déclaré : "L'euro est devenu le garrot avec lequel on étrangle les peuples. Dire que nous voulons sortir de l'euro reviendrait à capituler et à clamer la victoire de Mme Merkel. Mais, s'il faut choisir entre la souveraineté des Français et l'euro allemand, nous n'aurons pas peur de choisir la souveraineté". En disant cela, j'étais parfaitement en accord avec l'amendement voté par le Congrès samedi qui rappelait qu'"un gouvernement du Front de Gauche refuserait d’appliquer l’euro fort de la BCE et qu’il serait prêt à prendre des décisions unilatérales en ce sens, par exemple en mobilisant la Banque de France". Nous espérons ne pas avoir à en arriver là. Mais nous sommes des gens sérieux et décidés à diriger ce pays. Donc nous devons envisager toutes les hypothèses. Car nous ne renoncerons pas à appliquer notre programme une fois au pouvoir.

C'est l'autre aspect de notre congrès. Il a confirmé notre objectif politique : la conquête du pouvoir. Et la stratégie pour y parvenir : celle de l'autonomie conquérante pour rassembler une majorité alternative, populaire et politique. Le texte précise que les élections municipales et surtout européennes s'inscrivent dans cet objectif. Le but est de passer devant le PS pour réorganiser la gauche autour de notre programme, de nos valeurs. A l'occasion de ce congrès, le PG a ainsi annoncé une première liste de 60 villes grandes et moyennes où il présentera des listes autonomes. Ces listes autonomes se feront dans le cadre du Front de Gauche partout où ce sera possible, dans d'autres cadres là où ce sera nécessaire. C'est ce que dit le communiqué diffusé par le Parti de Gauche à la clôture du congrès : "Le 3ème congrès du Parti de Gauche a confirmé la stratégie d’autonomie rassembleuse et conquérante. Elle s’exprimera dans les deux échéances électorales de 2014, municipales et européennes. C’est pourquoi le Parti de gauche travaille dès maintenant à la concrétisation de cette stratégie lors du scrutin municipal partout où c’est possible en France. Dans les semaines à venir, dans toutes les grandes villes pour commencer, le PG va localement prendre contact avec ses partenaires du Front de Gauche et tous ceux qui, à gauche, refusent la politique d’austérité du gouvernement, pour avancer sur ces listes. D’ores et déjà, en comptant sur ses forces et ceux de ses partenaires qui se sont déjà montrés disponibles pour cela, il a établi une première liste de 60 villes qui répondront à cette ambition. Parmi elles les dix plus grandes villes française et déjà 17 des 21 capitales régionales".

Fallait-il ou non rendre publique cette liste à la connaissance des médias ? Nous avons conclu que oui. Pourquoi ? Parce que nous ne voulons pas être assimilés à l’orientation inverse, d’union autour du PS. Nous n’acceptons pas que cette confusion nous soit imposée. Cette publication a été rendue nécessaire par l’ouverture de négociations entre le PCF et le PS à propos des municipales, au niveau national et souvent aussi au niveau local. Les dirigeants solfériniens en ont fait état au niveau national. Au niveau local il en va souvent de même. Dans certaines villes nous avons appris par la presse que des listes seraient en cours de négociations. Dans un département au moins, c’est même le texte d’orientation du Front de Gauche qui a été rejeté par un vote du congrès départemental du PCF en même temps qu’était annoncée une liste commune avec les solfériniens. C’est en Haute-Garonne et dans la ville de Toulouse. Naturellement nous respectons le droit du PCF de faire l’union autour du PS. Ce n’est pas notre analyse de la nécessité du moment. Ni notre lecture du document d’orientation du Front de Gauche. Mais qu’y pouvons-nous ? Nous n’approuvons pas davantage la formulation d’un vocabulaire et d’initiatives avancées sans aucune discussion entre partenaires du Front de gauche comme « coopératives citoyennes », « place au peuple » et ainsi de suite dans le cadre des municipales. Il existe un fort soupçon dans nos rangs que toutes ces formules ne soit pas autre chose qu’une passerelle pour habiller un accord déjà conclu ou à venir avec les solfériniens. Ou bien parfois, à l’inverse, juste un moyen de pression avant accord. Bref nous ne voulons ni être instrumentalisés ni impliqués par une négociation secrète, dont nous supportons les inconvénients. La seule manière de la mettre à sa place relative, et limitée à un partenaire, est de faire savoir que les négociations en cours ne nous engagent d’aucune manière, ni nous, ni le Front de Gauche auquel nous appartenons. Dès lors, la publication d’une série de villes où nous savons qu’il y aura une liste autonome est destinée à éviter le brouillage résultant des tractations en cours. Le choix de notre congrès est l’autonomie. Nous sommes prêts à discuter des exceptions. Nous ne sommes ni buttés, ni sectaires, ni incapables de comprendre une situation locale. Mais nous ne sommes pas d’accord pour nous faire infliger l’union autour du PS comme règle et l’autonomie comme exception. Nous soutenons que c’est l’inverse qui doit être la norme. Cette attitude est-elle contraire à la cohésion du Front de Gauche ? Non, bien sûr. La lecture du texte d’orientation suffit à le savoir. La meilleure preuve est que la liste que nous publions est faite de communes où il est déjà acquis entre tous les membres du Front de Gauche qu’une liste autonome sera constituée et parfois même que sa tête de liste préférée serait communiste.

EADS pillé ! Ayrault et Montebourg regardent ailleurs !

Retour sur le feuilleton EADS. J’ai déjà traité le thème à plusieurs reprises sur ce blog. La nouvelle direction du groupe aéronautique a été installée par l'assemblée générale extraordinaire du 27 mars. Faute d’un gouvernement qui indique une volonté clairement exprimée, la France est en train de laisser franchir une nouvelle étape de la financiarisation du géant européen de l'aéronautique qu’elle a créé.

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En septembre 2012 déjà, il était question d’une fusion entre le géant franco-allemand et le britannique BAE, héritier de British Aerospace. On avait craint les conséquences stratégiques désastreuses du tropisme libéral de Thomas Enders, le remplaçant allemand de Louis Gallois. Finalement, cette fusion ne s’est pas faite. C’est l’Allemagne qui a stoppé le processus. Pour un motif que les Français n’avaient même pas imaginé formuler : parce qu’elle redoutait une perte de souveraineté industrielle et stratégique. Mais le pire était à venir. Depuis décembre 2012, avec l’aval du gouvernement Ayrault, la finance n'a cessé de conforter son emprise sur EADS. Cette attaque se matérialise par « un accord de gouvernance ». Il fait suite à la sortie d’actionnaires privés du capital d’EADS. Cet accord entérine un recul des parts des Etats français, allemand et espagnol. Dès lors ceux-ci sont empêchés dorénavant de bloquer les décisions stratégiques qui pourraient leur nuire. De cette façon, EADS est un peu plus mis dans la main de la finance internationale. Cette mascarade à un prix. Elle oblige EADS à racheter une partie de ses propres actions aux actionnaires privés. Ceux-là même qui s’enfuient. Au premier rang desquels on trouve Arnaud Lagardère. Et il lui faut encore vendre le reste au plus offrant sur les marchés financiers. A l’annonce de cet accord absurde, l’action valait 25 euros. A peine 3 mois plus tard, elle vaut 40 euros ! EADS ayant annoncé longtemps à l’avance le rachat des actions, il était évident que le cours monterait et que l’opération de rachat qui était alors estimée à 3,3 milliards d’euros serait largement plus coûteuse. Résultat : le rachat d’actions pourrait coûter deux fois plus cher que prévu. Un gigantesque gaspillage financier au détriment de la stratégie industrielle pour l'aéronautique. Et à la table de ce gaspillage, l’assemblée générale des actionnaires tenue le 27 mars a décidé que Lagardère serait prioritaire sur les autres actionnaires pour accéder au programme de rachat d’actions. Avec la bénédiction du gouvernement français actionnaire, EADS a donc décidé d’accorder un privilège de rachat à l’oligarque Lagardère. Une sorte de prime à ceux qui fuient le navire.

Le changement de « gouvernance » acté en décembre 2012 a donné lieu le 6 février 2013 à la publication par EADS de la liste des personnalités proposées pour le renouvellement de son conseil d’administration. Cette liste a été validée par l'assemblée générale extraordinaire des actionnaires du 27 mars. Elle est extrêmement inacceptable. Côté français, on est sûrs que les intérêts industriels du pays ne seront pas défendus. La direction exécutive a choisi de donner des gages aux marchés financiers en proposant des traitres patentés, des banquiers ignares en matière industrielle et des incompétents notoires pour siéger à son conseil d’administration. Jean-Claude Trichet, qui ne connaît rien à l’aéronautique ni à l’industrie mais qui a le grand mérite de ramper devant Mme Merkel, est confirmé comme administrateur. Rappelons que c’est cet obsédé de l’euro fort qui s’était attiré les foudres de Louis Gallois, alors PDG d’Airbus, quand il était président de la BCE. L’équation était la suivante : à chaque fois que l’euro monte de 10 centimes, Airbus perd 1 milliard. Sans rancune, EADS fait de lui un de ses dirigeants. Le banquier Michel Pébereau est aussi de la partie. Cet homme a participé à toutes les orgies libérales depuis les années 1990. Dirigeant de la BNP dont il avait conduit la privatisation et la fusion avec Paribas, il a produit en 2005 un rapport aux allures de manifeste pour l’austérité dans lequel il dénonçait la « préférence française pour la dépense publique ».

Pour le reste, le nouveau conseil d’administration d’EADS reconduit Lakshmi Mittal, le grand industriel qui ne tient pas ses engagements et qui saigne aux quatre veines l’industrie de notre pays en organisant sciemment la hausse des cours de l'acier, dont pâtit d'ailleurs EADS. Doit aussi être reconduit « Sir » John Parker, dont le groupe minier britannique Anglo American spolie et maltraite les populations des pays dans lesquels il fait ses profits. Doit enfin entrer au conseil d'administration l’allemand Manfred Bischoff qui a caché aux Français les problèmes de production des usines allemandes pour l’A380 quand il était président du conseil d’EADS.

La question de la présidence non-exécutive d’EADS aura donc servi de leurre pour masquer le pillage. Pendant que les propositions de l’Etat et des dirigeants d’EADS se neutralisaient sur la question de la succession d’Arnaud Lagardère, l’abandon de l’influence de la France dans cette entreprise hautement stratégique au profit des marchés financiers était acté par la constitution du nouveau conseil d’administration. C’est finalement Denis Ranque qui fait figure de favori pour présider le conseil d’administration. Comme Lauvergeon, ce membre du Corps des Mines connaît au moins l'industrie. Mais quoi qu’en disent le gouvernement français et les dirigeants d’EADS, cette hypothèse consensuelle pourrait avoir des conséquences fâcheuses sur la stratégie du groupe. PDG de Thalès de 2000 à 2009, Denis Ranque s’est principalement intéressé aux activités de défense et de sécurité, au point qu’il a fermement recentré le groupe sur ces deux activités. Cela a eu pour conséquence la vente, sous sa direction, des filiales Service informatique, Navigation et Positionnement GPS, ingénierie et Conseil, électronique et composants industriels civils. Il a initié chez Thalès la logique de filialisation qu’a poursuivie Luc Vigneron. Cette logique conduit à brader des pépites de l’industrie française sur des secteurs que le monde entier nous envie. J’avais d’ailleurs rencontré fin août dernier à Grenoble les salariés de Trixell, en lutte contre le désengagement de Thalès du secteur de l’imagerie médicale. Il faut espérer que Denis Ranque ne continuera pas chez EADS ce qu’il avait commencé chez Thalès.

Ce gaspillage et cet abandon stratégique aux marchés financiers est un crève-cœur. Il se fait alors même qu’EADS aurait tant à gagner et à offrir s’il engageait les grands projets d'intérêt général dont la charge lui revient naturellement : l’investissement dans la recherche sur les nouveaux carburants, le développement de l’avion du futur, la transition écologique du transport aérien. Mais ça c’est un autre monde. Celui de l’industrie et de l’exploit technique. Rien à voir avec le monde mental des agents de la machine à cash qu’est la bande de financiers qui vient de s’abattre sur l’entreprise. Montebourg, lui, est aux abonnés absents.

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282 commentaires à “Semaine noire”
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  1. Lucy 2 dit :

    Et pendant ce temps l'affaire Guerini. Ou l'on apprend qu'au Conseil Général des Bouches du Rhône, le PS, les indépendants et les communistes ont voté la prise en charge des frais de justice du sieur Guerini par le contribuable. On s'étonne toujours du succès du FN ?

  2. naif dit :

    @Courrierlecteur à 10h25
    "600 000 Euros, à gauche, sur un compte obscur à l'étranger. Plus d'un demi milliard d'Euros !"

    Hum, un demi million serait mieux et c'est déjà pas mal. J'espère que la représentativité syndicale n'a pas été comptabilisé avec votre méthode. Quoi que !
    Cette affaire Cahuzac doit nous interpeller sur le mensonge en général. Notamment celui des journalistes en vue qui forge l'opinion et retranscrivent en permanence des mensonges déguisés en commentaires personnels et qu'ils planquent derrière leurs cartes de journalistes. Le peuple réagit à l'information même mensongère. Demandons aux élus, aux journalistes, aux informateurs de dire la vérité sur l'ANI. Si les députés, bien informés décident de le voter ainsi, c'est qu'ils se sentent capables d'en assumer les conséquences. Qu'ils nous disent pas après, qu'ils ne savaient pas, ou que les patrons n'ont pas joué le jeu ou que la crise était encore plus forte.
    Ce matin, JL Mélenchon a été nickel. Nos prétendues insultes deviennent superfétatoires devant le réalité. Quant une alliance avec le PS au 1er tour des municipales dans les villes grandes et moyennes, c'est être maso ou tenir à ses les cou....s?

  3. Alain Tétart 60150 74 ans dit :

    @91Courrierlecteur à 10h25
    600 000 Euros, à gauche, sur un compte obscur à l'étranger. Plus d'un demi milliard d'Euros !

    Attention aux zéros quand même, six cent mille Euro, ce n'est pas six cents millions d'Euro, donc reprendre la machine, mais bien amicalement quand même !

  4. J-jour dit :

    Suite aux différentes affaires Cahuzac et consorts
    On ne peut pas se reposer seulement sur l'idée que des personnes vertueuses sauraient à coup sûr comme telles prendre la place d'un personnel corrompu et mouillé jusqu'à l'os dans des affaires plus acadabrantesques les unes que les autres. Je crois à la vertu mais pas trop. Comme dit l'adage, le pouvoir corrompt. Il est indispensable de mettre en place garde-fous et contre-pouvoirs qui permettent d'assurer l'équilibre, et empêchent des dérives inéluctables de se manifester, l'humain d'abord justement, l'humain, d'autant plus si sa position de pouvoir le rend plus susceptible que d'autres d'être "tenté", soudoyé, est faillible. 

  5. Aab dit :

    Les gens du Front de Gauche m'ont l'air très naïf. Qui a nommé Cahuzac à la Cour des Comptes? Sarkozy. Sarkozy savait pour Cahuzac. D'ailleurs, il s'est arrangé pour débaucher nombre de gens de gauche qu'il aurait pu faire chanter en temps voulu, comme Carla Bruni (la blague, elle se disait de gauche).
    N'est-ce pas également Woerth qui disposa d'une liste de tous les citoyens français ayant un compte en Suisse ? Arrêtez votre béni oui-oui s'il vous plaît. Cahuzac, tout menteur qu'il est, a eu le courage d'avouer. Les types comme Sarkozy, quant à eux, nieront jusqu'au bout, même après avoir été condamné, s'ils le sont un jour, ou se justifieront de la plus innocente des manières.
    Quels industriels n'ont pas d'argent placé à l'étranger? Et pourquoi ce qui est un parjure pour un politicien, ne le serait pas également pour un industriel? tout cela est grotesque et ne montre que l'hypocrisie du système, qui se pare de vertus qu'il n'a pas et qu'il n'aura jamais.

  6. Courrierlecteur dit :

    Désolé, les amis, j'ai vu un zéro de trop (post 91). Mon raisonnement tient la route quand même, au sujet de politiciens qui agiraient dans l'intérêt de groupes financiers et/ou industriels, et non pour l'intérêt général.

  7. Maria dit :

    @j-jour
    Il me semble que l'adage est a revoir pour le 21e siècle. C'est plus le pouvoir qui corrompt, ce sont des gens corrompus qui s'incrustent au pouvoir et utilisent le pouvoir pour se procurer plus large accès aux possibilités pour mener leurs entreprises de corruption. Et le tout commence par l`effacement du discours politique et de l'éducation de la notion d’intérêt général. Au point que vous trouvez chez un grande partie des citoyens aujourd'hui la complète incapacité de faire la simple différence entre l'intérêt prive et l'intérêt général/public, et on ne parle pas d'en débattre. Cette perte cruelle de compétence citoyenne de base fait qu'il est si difficile de faire partager et débattre des projets politiques complets et concrètes comme écosocialisme. Et aussi de faire comprendre les déficits fondamentaux qui font que le FN n'est pas un parti républicain.

  8. marcopolo dit :

    Compte tenu de la gravité de la situation politique que provoque l'affaire Cahuzac, le Front de Gauche devrait impérativement s'exprimer officiellement, il faut montrer que nous existons comme force politique, force qui a d'autres conceptions de la politique et des propositions à formuler.

  9. henri dit :

    Voyez comme ils traitent les ouvriers de Continental, Good Year, PSA Aulnay, Fralib et tous ceux qui luttent, et les pleureuses des amis de Cahuzac et Sarkozy qui se repentent lorsque la vérité éclate, je n'ai rien en commun avec cette classe, j'ai fait mon choix et je soutiens "les syndicalistes voyous", faites en de même!

  10. roussel dit :

    Merci encore a Jean-Luc et toute l’équipe du Front de Gauche, serrez les coudes, ne lâchez rien.
    Être humain, conscient de l’être, n'attendons pas que cela vienne d'en haut, a nous d'inventer le monde de demain.
    Avec mes petits bras, je vais essayer de rendre le monde autour de moi, plus beau, plus gentil, plus propre !
    L'Humain d'abord, 6e république, révolution citoyenne, l'Ecosocialisme.
    Oui au Front de Gauche, résistons et construisons !

  11. Pier7 dit :

    Vu l'air du temps, je ressens mon engagement au Parti de Gauche comme l'accomplissement symbolique d'une démarche de Salut Public.
    Amitiés Militantes. CPMG (Chaleureuse Poignée de Main Gauche)

  12. Daniel du 93 dit :

    @ Zaccio (98)
    Quelle stratégie du PCF pour les municipales de 2014: place au peuple, déclare-t-il. «L’acteur politique qui doit émerger sur la scène politique locale comme nationale, c’est le peuple». Tandis que le débat s’engage à gauche sur la préparation des municipales, le PCF confirme, par la voix de Pascal Savoldelli, responsable du secteur Élections au Conseil national du PCF, sa volonté de «contribuer à une mobilisation démocratique et citoyenne dans toutes les villes de France contre l’austérité et pour des solutions concrètes aux injustices». «Notre démarche c’est de construire avec la population des projets de territoires et de vie assis sur le développement des services publics, la démocratie locale, une politique fiscale juste». À ce titre, l’annonce faite «sans consultation des partenaires du Front de gauche» de la présentation de listes autonomes dans 60 villes par le PG à l’issue de son congrès, «n’engage ni le PCF ni le FdG», souligne Pascal Salvodelli, qui s’interroge sur les «critères» employés comme sur la «cohérence» de la démarche. «Il faut rassembler dans les villes tous ceux qui ont battu la droite en 2012 pour que ça change, ceux qui luttent et sont mécontents de la politique gouvernementale comme ceux qui semblent résignés à “vivre plus mal’’», pour «construire avec eux des projets de territoire et de vie» de gauche, et ce «jusqu’à la constitution des listes». Une ambition en forme d’invitation, que lance le responsable du PCF, à constituer, d’ici à septembre, des «coopératives citoyennes» où débattraient les populations et les forces de gauche intéressées. Nombre d’électeurs socialistes s’interrogent. Il est grand temps de « passer de la pédagogie du renoncement à la pédagogie de l’alternative », de « retrouver la grande dynamique de 2012 », de « reprendre le drapeau de la mobilisation du printemps dernier ». Concernant 2014 (et du scrutin dans les petites villes), plusieurs militants du FdG voient déjà la possibilité de « doubler le nombre d’élus ». On a donc besoin de faire beaucoup de politique. Et de bonnes questions sont posées: « Qu’est-ce qui pousse, aujourd’hui, un électeur socialiste de 2012 à préférer l’abstention plutôt que de voter Front de Gauche? »

  13. naif dit :

    Nous avons toujours dit que nous ne ferions pas tomber ce gouvernement. Notre stratégie est de le faire gagner, celui là ou un autre dit de "gauche". M. Aubry doit préparer sa valise si elle se dépêtre de son problème avec l'affaire de l'amiante.
    Concernant les conflits d'intérêts il faut aller plus loin. Les directions, les chefs de rédactions et d'informations des télés et radios publiques, les experts invités dans ces médias, les éditorialistes et autres blablateurs qui sévissent sur le service public doivent montrer pattes blanches en terme de conflit d'intérêts. Cela devient de plus en plus insupportable. C.Barbier, L.Joffrin, B.Jeudy, Y.Thréard, M.Godet, R.Cayrol, sans parler des économistes et autres spécialistes en stratégie géopolitique.

  14. citoyenne21 dit :

    Quand c'est un pauvre diable qui s'immole devant Pôle emploi pour avoir travailler quelques heures au noir dans le but de nourrir sa famille, les aux idées libérales l'accusent de tous les vices, le montrent du doigt tel un pestiféré et pire il est sous-entendu que finalement c'est mieux que des gens comme lui décident d'en finir plutôt que d'être une charge pour la société. Alors avoir de la compassion pour un salopard à terre, jamais ! Cahuzac en s'excusant n'a aucun remord, juste il essaie de s'en tirer moins mal. Mais que ceux qui ne veulent pas tirer sur l'ambulance se rassurent, il ne fera pas de taule, pour autant, va ! Il continuera à manger plus qu'à sa faim et des mets de luxe, à dormir toujours dans des draps de soie et à continuer à brasser du fric plus qu'il ne lui en faudrait pour toute sa vie de truand. C'était vraiment bon les mots de Jean-Luc Mélenchon, ce matin sur France 2 pour qualifier les actes délétères de cet individu corrompu jusqu'à la moelle. Au suivant !

  15. jean ai marre dit :

    Comment ne pourrais je pas, moi aussi, m'associer à tous mes camarades et amis qui sont outrés par le comportement d'un homme qui se dit de gauche ? Cahuzac ! Comment est faite la tête d'un honnête homme ? A quoi ressemble un homme honnête ? Il a menti à ses copains de tous bords politique, mais il nous a surtout discriminé en disant d'un ton hautain "vous croyez à la lutte des classes, moi je n'y ai jamais cru ". Nous, les sans nom, les citoyens dont les parents sont allés se faire trouer la peau, nous y croyons. Nous ne partons pas planquer notre fric (pour ceux qui en ont), nous payons nos impôts, nous allons bénévolement aider les plus démunis.
    Ce qui est choquant c'est la cohérence des discours entre les politiques et les journaleux. Tous pourris ! Ce type, faut l'empêcher de pavaner, de paraître, de représenter qui que ce soit.
    Que voulez, lorsqu'on les laisse avec les clés du magasin, ils viennent la nuit se servir.

  16. picaros84 dit :

    Les lois sont là pour fixer les règles, défendre les citoyens dans leurs droits, définir leurs devoirs, mais aussi pour exprimer un certain nombre de valeurs morales qui font qu'un certain nombre de personnes ont envie de vivre en société. Il est étonnant que constater que mentir à un homme ou une assemblée représentant le peuple français n'est puni par aucune loi. Or il ne fait aucun doute que pour une majorité de français, planquer de l'argent en Suisse constitue une faute moins grave que de mentir ainsi de manière si éhontée. Je pense que dans la 6° république, il faudrait établir le délit (crime?) de parjure, de mensonge délibéré devant une autorité étatique. Qu'en pensez-vous ?

  17. lilou 45 dit :

    Pour éviter la corruption et la prévarication les grecs anciens avaient trouvé une parade, le tirage au sort. Les désignés avaient des mandats courts, ils étaient contrôlés en permanence, ils étaient révocables, et devaient rendre des comptes à la fin de leur mandat. Il n'y avait pas de politiciens professionnels ce qui évitait beaucoup de problèmes. Les grecs avaient compris que deux éléments pouvaient corrompre, ils commencent tous les deux par la même lettre le P, le Pouvoir et le Pognon. Si le pouvoir ne permet pas de gagner du pognon et si le pognon ne permet pas d'avoir le pouvoir, l'affaire politique devient plus saine. Il faut aussi remarquer que la grande majorité des gens ne veulent pas le pouvoir, ce sont des personnes simples qui n'aspirent qu'à vivre en paix et profiter de la vie. Ceux qui veulent le pouvoir d'une façon maladive c'est en général pour en faire une mauvaise utilisation. Hélas notre système politique attire les affreux comme le caca attire les mouches.
    Une fois élus ils font ce qu'ils veulent. Les citoyens, ramenés au rang de simples électeurs, n'ont plus aucun moyen de faire pression sur les élus. Ils ont le prétexte du suffrage universel, qui est en fait un simulacre de démocratie, la preuve de nos jours, pour abuser du pouvoir. A Athènes il y a 2500 ans le sieur Cahuzac aurait été gravement châtié pour la faute dont on l'accuse, sa vie serait menacée, la peine de mort pouvait être appliquée aux tricheurs. Je ne sais pas quelle sera la suite de cette affaire, mais une chose est certaine, si on ne change pas la constitution et si elle n'est pas écrite directement par les citoyens, nous aurons encore de nombreux Cahuzac, DSK, et cie qui vont utiliser leur pouvoir au service le leur caste ou pour leur propre compte.

  18. Genialle dit :

    Impec Jean-Luc Mélenchon ce matin ! Et encore, pour ma part, je tire sur l'ambulance. Oui, c'est ainsi. Ras la casquette de ces politiques qui traînent des casseroles immenses. Et surtout, ils nous volent.
    J'ai reçu un sondage que je vous fait partager : Pensez vous que Hollande et Ayrault ignoraient la culpabilité de J.Cahuzac ?
    C'est très ambigü comme question, mais je vais répondre simplement. Ils étaient au courant. Point. Qu'ils s'en aillent tous.
    Et vite la VIème république, c'est urgent. Ho ho vous m'entendez ? c'est urgent.

  19. Armand Barbentane dit :

    Bonjour Jean-Luc,
    Un long billet qui fait bien plaisir à lire et donne des arguments. Merci aussi pour le partage de l'adresse du PG67 sur le projet de collectivité Inique.
    Un regret cependant, pourquoi tu remets "une pièce dans la machine" en justifiant l'annonce de 60 villes au congrès par l'attitude de certains de la fédé PCF 31 de Toulouse ? Chaque parti est maître charbonnier chez lui. Tu devrais laisser Pierre Laurent régler le différend d’appréciation entre la direction et la fédé locale. L’enjeu est les européennes, scrutin national pour faire fléchir la ligne Hollande. Les « municipales » sont des enjeux locaux et les solférinos et compagnie veulent de la braise : une zizanie entre PG et PCF pour éviter le fond ! Le FdG n'est pas que le PG et le PCF. Et d'autres peuvent estimer par ex. la GA ou CAP (au niveau local) s'allier plutôt au NPA ou Les alternatifs faire liste avec EELV ou la FASE contribuer à une liste citoyenne etc. L'idée de liste FdG dans toutes les préfectures voire si possible dans toutes les sous-préfectures et villes de plus de 10.000 habitants doit s'imposer comme objectif! Une règle pourrait être la labellisation exclusive d'une liste locale FdG - comme à Toulouse – même si le PCF local fait liste commune avec la majorité municipale de gauche sortante. Par ex. si au moins 6 des 9 partis du FdG approuvent le programme de la liste et après avis du CN du FdG. La liste, même s’il manque un ou deux partis, aura le label FdG.
    Pour finir, l'enjeu des listes autonomes sera notre position au second tour : Fusion avec « Solférino » ? Retrait avec appel à voter pour les listes honnies du PS/EELV ? Appel à l’absention « dynamique » ? Cliver maintenant avec certains du PCF est donc une grave erreur, surtout si c’est pour appeler à voter ensuite « Solférino et co » au 2è tour. Et, est on prêt à assumer par un appel à l'abstention au 2ème tour que des mairies de "gauche" tomberaient à droite ou à l'extrême droite? Est on prêt aux représailles des électeurs contre les municipalités FASE, PCF et du PG (ces 3 formations ayant des mairies) ou appelons nous les Solférinos (donc y compris les EELV et PRG) au désistement réciproque pour nos municipalités pour des majorités locales de gauche et à quelle condition ou jamais acceptons nous la fusion de notre liste? Au 2è tour, nous devons être clair et parler d'une seule voix au niveau national : là est la crédibilité des municipales.

  20. Antibrouillard69 dit :

    Toute mon affection sincère et raisonnée à toi, Jean-Luc, et vous tous,
    L'article et les divers sujets traités, avec son sens de l'instruction et d'éducation populaire, atteint son objectif, bien informer, laisser un débat possible et visible à "la base du Front de Gauche" et trancher !
    Indispensable blog et ses débats contradictoires argumentés. Un petit bario de Chavez.
    L'exemple de l'alliance "ponctuelle", "conjoncturelle" avec le PS local semble montrer que la base (nous sommes 3 millions !) est nettement plus binaire que nos instances dirigeantes variées qui font plus subtil et tactique.
    Place au Peuple, un autre objectif signifiant qui nous tient à cœur, c'est à dire la citoyenneté pratiquée par le plus grand nombre, est d'une priorité stratégique. Ou le peuple est instruit, connait son interêt et gouverne, ou d'autres s'occupent de tout. Système où les élus remplissent le mandat confié par la base et pas autre chose.
    Certes, un appareil est nécessaire et indispensable à ce stade de notre jeune histoire, et l’immense majorité de nos représentants bénéficient de notre soutien et considération. Et ne sont pas opposés au contrôle citoyen, pour sûr. D'autant que nous sommes déjà quasi-unanimes sur l'humain d'abord, avec sa part de pragmatisme et d'idéalisme.
    Si nous, la base, les 3 millions pouvions voter (système analogue aux primaires du PS, ou autre méthode) sur ce qui risque de nous diviser ou pire nous détruire, (alors que le rapport de force devient monstrueux avec les 12 Cahuzac et autres prédateurs), alors la cohésion délibérée et légitimée par les urnes nous permettra de franchir le fameux cap "des indécis".
    Alors ? La base est-elle plus radicale, viscérale ? et que conclure ? Un délitement du Front de Gauche, un renversement par sa base, un score inespéré aux prochaines échéances ?
    Attention, pour nous les précaires et salariés, en ce moment l'histoire est rapide et cruelle.

  21. daniel cloarec dit :

    "l'argent qui corrompt, l'argent qui achète, l'argent qui écrase, l'argent qui tue, l'argent qui ruine, l'argent qui pourrit jusqu'à la conscience des hommes." (François Mitterrand)
    Je n'aime pas les hommes à terre, il pourra vivre 50 ans au Smic avec cet argent, une vie de pauvre, la plus grande punition qu'il puisse recevoir.
    Les grandes fortunes doivent se taper sur les épaules, des comptes en Suisse ou ailleurs il doit y avoir un sacré paquet, 80 milliards d'évasion fiscale.
    La lutte continue camarades, éducation populaire et lucidité. Merci à Jean-Luc pour ses analyses, cela me rappelle la bataille des idées que l'on apprenait dans les stages de la CGT et du parti.

  22. candide dit :

    "salopards" disait François Delapierre à propos de ce qu'ils font à Chypre. Il parait que c'était une insulte. "voleurs de vie" vous préférez ?
    Voleurs de vies en Espagne, en Grèce, au Portugal, à Chypre avec leur politique austéritaire.
    Voleurs de vies avec leur brillante politique en France et ses 1000 chômeurs de plus chaque jour.
    Voleurs de vies avec l'enterrement des droits sociaux dans l'accord "Made In Medef".
    Voleurs de vie quand ils dévalisent l'Etat avec leur fraude fiscale.
    De tout cela, sont ils dévastés par le remord ? Non, ils continuent, par exemple, en ce moment en votant le texte de Mme Parisot.

  23. citoyenne21 dit :

    Bien sûr que les socialos étaient au courant et d'ailleurs vous croyez que les autres de la clique ne planquent pas leur magot en rab quelque part ? Tout comme DSK, ils savaient ses déviances et pourtant avant la roue de Secours Hollande, c'était lui le désigné tout cuit, à prétendre au trône de France. Si vous y réfléchissez bien, en avouant Cahuzac essaie de sauver les meubles. Allez savoir ce qui se trame derrière d'encore plus glauque qui est évité de par son sacrifice de circonstance. Et Sarko qui a des pions disséminés de toute part après 10 ans de responsabilité politique, ne croyez vous pas qu'il qu'il a pu envoyer quelques portes flingues à lui tout mettre en oeuvre pour que les preuves de la culpabilité de Cahuzac éclatent au grand jour (car à la base il était coupable donc facile de le prouver) et qu'on parle un peu moins de ses virées chez la mamie ? Abus de faiblesse après tout c'est rien du tout à côté du délit de Cahuzac.

  24. Michel Berdagué dit :

    Ah ils sont malins les votes utiles, oui pourquoi faire ? et ceux du : on n'y peut rien, c'est d'un cynisme à toute épreuve, les abandons de classe du labeur, les fuyards du premier tour des législatives et les abstentionnistes de l'Oise et de Navarre, d'être servile à ce point et pire de se salir pour offrir la voie à l'extrême droite. Car ne nous trompons pas, le Front de Gauche s'il est bénéficiaire de ces affaires crapuleuses sera le miracle du siècle ce que je doute, ça va être le pire sur un plateau d'argent. Résistance. A moins que déjà une confiance soit de mise entre nous et de l'attention, mais avec toute cette bureaucratie et opportunisme c'est à une vraie révolution culturelle et citoyenne avec destruction de l'Etat bourgeois vers la construction d'une République égalitaire, pour ne pas le (l'état) remplacer par des dérives traitres au mouvement émancipateur.

  25. JONATHAN dit :

    Bonjour à tous les amis!
    Bien au-delà du cas de ce misérable politicard qui met en péril notre République, l'affaire Cahuzac n'est-elle pas l'occasion presque idéale de révéler à nos concitoyens les grosses ficelles d'un mensonge plus important encore : celui de l'irrémédiable austérité qui nous fait tous crever à petit feu. Cette affaire doit nous permettre de parler de la fraude fiscale en général et ainsi démontrer sans coups férir à nos concitoyens que de l'argent, il y en a ! 60 à 80 milliards d'euros échappent au fisc chaque année (revoir à ce sujet l'excellent débat organisé par Mediapart). Voilà de quoi mener d'autres politiques en répondant aux besoins les plus pressants de la population.
    Merci à Jean-Luc et merci à vous tous pour le combat que vous menez sur tout le territoire.
    Vive la Sixième République et Vive la Sociale!

  26. Jean Jolly dit :

    Au fait, par simple déduction, si Jérôme Cahuzac a défendu Éric Woerth, ce dernier doit donc être forcément coupable et avec lui Nicolas Sarkozy, non ? Enfin j'espère que le juge Gentil va mettre toute cette clique au cabanon, en ponctionnant au passage 90 % de leur fortune.

  27. teresa dit :

    Le détournement est grave et il est multiple par d'autres politiciens, mais la parjure devant l'Assemblée Nationale encore plus grave ! Il faut du culot et aucuns scrupules pour agir ainsi. Et c'est en cela que les gens perdent confiance en ceux qui nous représentent. Il est plus facile de piéger un menteur qu'un voleur disait mon père.

  28. Courrierlecteur dit :

    Ne pas tirer sur l'ambulance ? Et qu'y a-t-il dans cette ambulance ? Seulement un col blanc, arrogant, interchangeable, qui abrège son agonie pour ne pas empoisonner le gouvernement ou n'y aurait-il pas aussi, avec lui, sa politique mensongère d'austérité ? Pourquoi donc faudrait-il rester sans voix devant les funérailles des promesses de changement et l'enterrement des droits des salariés ? Tout cela n'est-il pas lié étroitement ? Dans l'intérêt de qui a t-il conduit sa politique budgétaire d'austérité et de quels avantages, de quels complicités, a-t-il bénéficié pour faire cela ?
    L'ambulance, l'hôpital, les mensonges, les magouilles, les dysfonctionnements, la corruption, etc, on ne lâche rien! Vive la Vième République.

  29. NICO 75 dit :

    A écouter les commentaires politiques de Copé qui trempe dans le scandale des frégates, de Ollier qui a acheté un appartement en Tunisie grâce à Ben Ali, les scandales de la présidence Sarkosie, a relire sur le site de Médiapart, l'affaire Guérini A Marseille, les affaires dans le nord, la fraude fiscale (60 à 80 milliards). Qui règlerait tous les problèmes si le pouvoir s'attaquait a ce problème.
    Vite la 6eme république. Et vive le Front de gauche.

  30. Denis F dit :

    Ne quittons pas l'ANI de vue, ne nous laissons pas distraire par des conneries !…

  31. clarazed dit :

    Interview d'Edwy Plenel sur I-tele. Il pose la question de savoir pour qui Cahuzac ment et lance un nouveau pavé dans la marre en annonçant que le chargé d'affaires de Cahuzac est spécialisé dans la gestion des comptes en Suisse d'autres hommes politiques les "politicals exposed people".... Pour lui, "le vrai problème, c'est de refonder une culture démocratique [...] une dynamique qui mobilise le pays pour la démocratie." Alors, vite, la VIème République !

  32. Angevin2001 dit :

    Alors, monsieur Cahuzac, qui est-ce qui est seul, à présent ?
    Le néolibéralisme corrompt l'esprit, sa rhétorique de base est un "paradoxe" selon lequel l'égoïsme individuel apporte le bien commun, et donc être égoïste est vertueux. de cette aporie centrale découle tout ce qui suit. L'état est mauvais, et il faut le faire maigrir, blablabla. Donc frauder le fisc, c'est presque une forme de charité. C'est faire maigrir l'état, donc servir le bien commun. Le discours néolibéral justifie la fraude. Son essence est corruptrice. Ce n'est donc pas étonnant que ceux qui le prônent soient des fraudeurs et des corrompus. Il faut rétablir des choses simples: l'égoïsme n'est pas altruiste, et La volonté publique s'exprime par le vote et non par un fumeux "marché". En conséquence, et selon une logique simple et juste, pour servir le bien public l'état doit être fort. Tout le reste n'est que fumée et poudre aux yeux.
    Il serait bon de sans cesse rappeler cela aux gens: Cahuzac est un néolibéral DONC un fraudeur. Les gens ne sont pas coupées en tranches comme des saucissons. La fraude, le mensonge et le néolibéralismes de Cahuzac sont issus du même cerveau malade.
    Dernière chose, quand je tape "cahuzac" mon correcteur d’orthographe propose "cacahuète". Y'a de ça...

  33. Antibrouillard69 dit :

    En définitive, une stratégie radicale nous permettra t-elle d'atteindre plus rapidement nos objectifs ? Scission définitive avec le gouvernement et le PS. Pas de compromis, ni sur la forme ni le fond, puisque nous sommes contraints dans ces rapports de forces. Mais surtout pas avec les militants et sympathisants PS qui est une partie de notre socle consensuel.
    Période qui nous est favorable, pour retourner les esprits, car des "indécis",euphémisme, d’aujourd’hui qui ont voté Hollande, çà ne manque pas. Reste à adopter une communication différenciée et claire entre les oligarchies et les militants, sympathisants sincères ou pas.
    Faut-il payer le prix tactique de perdre des municipalités et aller vers notre identité de faits, de cohérence, de crédibilité à plus long terme ? Certes le mandat local peut être une vitrine miniature d'un autre savoir faire d'une vraie gauche, dans la limite d'un système plus vaste et dominant. Quelle approche grossira nos rangs ?

  34. Nicks dit :

    @Denis F
    Restons vigilants sur l'ANI certes, mais attention à l'affaire Cahuzac car je crois qu'elle a le potentiel pour faire tomber le gouvernement. Il faut que le FdG se tienne prêt.

  35. Alain Tétart 60150 74 ans dit :

    @clarazed dit: 3 avril 2013 à 15h14Interview d'Edwy Plenel sur I-tele.
    Merci pour ce lien. A écouter Plenel on sent bien que nous n'en sommes qu'au début d'une très grosse affaire qui logiquement devrait annoncer des démissions en nombre, et pourquoi pas, enfin procurer à Jean-Luc Mélenchon la place qui devrait lui revenir d'office ? Comment ce gouvernement peut-il encore tenir longtemps sans apporter ce sang nouveau que représente Jean-Luc Mélenchon,et trouver enfin ce qualificatif de gauche enfin valable, l'orgueil et la fierté de notre Président, devraient s'en trouver blessés, mais si celui-ci aime notre pays comme il le dit c'est le moment de le prouver.

  36. Jean Jolly dit :

    @ Denis.

    Tout comme Nicks ci-dessus je pense que cette affaire va plomber l'ANI. Comment les français vont-ils croire une seule seconde que cet accord inique entre le CAC40 et des syndicats jaunes est bon pour eux alors qu'ils voient que l'UMP et le PS sont corrompus et soudés entre-eux ? Malgré le jeu de rôle médiatique ennemis qu'ils nous font subir quotidiennement. Les parlementaires ne sont, ni sourds, ni aveugles et encore moins idiots, ils connaissent le ras-le-bol général et ne vont pas prendre le risque de se suicider politiquement... au moins une partie d'entre-eux qui sera, je l'espère, suffisante pour anéantir ce projet esclavagiste.

  37. Magda Corelli dit :

    @Jonathan 125
    Merci pour le lien. Je viens de l'écouter. Excellent ! A faire circuler encore et encore.

  38. Menjine dit :

    En tous les cas les syndicats CGT d'Amiens-nord Goodyear exultent aux résultats des élections dans leur site. Les travailleurs ne se sont pas laissés prendre à l'accompagnement. Bravo à eux ! Merci à eux! Ils nous montrent la voie, ne relâchons rien sur l'ANI, isolons les collaborateurs de classe, soutenons nos élus à l'Assemblée, leurs amendements, leur combat. Voici le bulletin de la CGT Amiens.

  39. sebidf dit :

    Je viens d'écouter France Info, sont-ils au courant que le FdG existe ? On a l'UDI, beaucoup le FN (et là, mme LP n'y va pas par quatre chemins et demande carrément la démission du gouvernement et la dissolution de l'Assemblée et je suis désolé mais ça, ça marque les esprits), l'UMP, maintenant mr Dupont-Aignan dont l'intervention sur la fraude fiscale est excellente (il ne se limite pas qu'aux politiques mais évoquent les industriels, les affairistes qui spolient la France) mais le FdG, que nenni. Il n'y a pas eu de réaction ou quoi ?
    Sinon, peut-être me trompe-je mais il me semble que le gestionnaire de fortune de Mme Bétencourt avait reçu la légion d'honneur du précédent Président. Recevoir une telle distinction quand son activité principale est de chercher à faire payer le moins possible d'impôts à ses clients pour la solidarité nationale en France, cela se passe de commentaire. Que pouvions-nous attendre de ces gens ? Maintenant j'espère qu'on ira au bout de ce problème et merci Médiapart dans l'histoire.

  40. phil68 dit :

    L'affaire Cahuzac prouve que, comme nous le disions au cours de la campagne, la fraude fiscale est l'un des cancers de la société (et non les pauvres qui n'ont que le RSA pour vivre!)
    Profitons de cette occasion pour demander à François Hollande au minimum ce que tout républicain est en droit de demander à son président, l'application réelle de la loi, et qu en l'occurrence il décrète la lutte contre la fraude (fiscale comme sociale) une priorité nationale. Et s'il n'est pas capable de faire ce peu, il faudra en tirer les conclusions qui s'imposent.
    Si, comme le dit Gérard Filoche, la fraude fiscale représenterait à elle seule entre 70 et 80 milliards d'euros, rien qu'en récupérant ce qui est du à l'état, ce dernier comblerait son déficit ! Et en matière de lutte contre la fraude fiscale, nous avons une arme : taxer en fonction de la nationalité comme le font les USA et le parlement Européen. Pourquoi ne pas en profiter pour rappeler à la fois que l'argent est là, qu'on peut savoir où il est et en général que nous on peut. Au passage aussi, on se rendrait compte de qui sont les vrais fraudeurs, coupant ainsi l'herbe sous le pied du populiste Wauquiez !
    "Que se vayan todos" doit être le cri du peuple, nous devons être la réponse adéquate !

  41. Poncet dit :

    Amis, amis. Le temps de défourailler est venu et avec lui, semble-t-il, celui des balles perdues. Je suis militant à la CGT, donc certains de mes camarades sont sympathisants... du PS (l'ignoriez vous ? la CGT compte environ 7 fois plus de membres que le PCF. Si vous aimez l'image de la "courroie de transmission", gardez bien à l'esprit que la poulie qu'elle entraîne n'est pas toute la machine). Certains parlent parfois "des extrêmes", sans prendre garde à ce qu'il y a de blessant à classer ainsi des camarades avec le FN. Pour ma part je m'abstiens de parler des salopards, sachant que certains de mes camarades leur trouvent peut-être de bonnes raisons d'agir... bref. La CGT doit elle s'épurer pour avancer ? Certainement pas. Il faut seulement être un peu patient et diplomate, et laisser les choses faire leur propre pédagogie.
    Ceci n'excuse pas l'attitude des dirigeants de mon parti. Elle est affligeante de bêtise, car nous devrions être bien vaccinés contre ce que cela peut nous coûter (visiblement, hélas, nous ne le sommes pas). Mais c'est un élément d'explication. Nous ne militons pas dans un espace politiquement pur. Il est parfois difficile de garder les idées claires.

  42. naif dit :

    Ecoutez l'émission de D.Mermet. Aujourd'hui le thème: l'évasion fiscale, comment ça marche. La-bas si j'y suis.
    Mais n'oublions pas les accords de Wagram (l'ANI) et encore bravo à nos camarades de Goodyear. Il faudrait pas que les députés socialistes votent ce texte sous prétexte des solidarité avec ce gouvernement. Le prochain fusible est P. Moscovici.
    8 jours après avoir été habillé par nos soins en "salopard façon Sartre" voila qu'il en porte à merveille le chapeau. Il n'aura pas besoin d'implant capillaire. Cahuzac ex président, dés 2008, de la commission des finances sous Sarkozy a été protégé depuis cette époque. Il va être difficile à JM Ayrault et à F.Hollande de s'obstiner à mentir. Quelle va être la une de Paris Match ?

  43. naif dit :

    C'est quoi ce scoop dans le monde à 17h30. Un proche de MLP aurait ouvert le compte en Suisse de Cahuzac en 1992 ! le monde.
    Alors là, c'est sûr que tout le monde était au courant !

  44. ermler dit :

    Modeste tentative d'analyse sur une question qui nous taraude tous: Pourquoi le rejet des politiques libérales profite-t-il au FN plutôt qu'au Front de Gauche ? C'est que nous sommes dans des ambiguïtés dont le FN; lui, semble s'affranchir sans état d'âme. Notamment sur deux points :
    1. L'équivalence PS-UMP. Le FN n'hésite pas à dire qu'il ne fait aucune différence entre les deux partis (pas de consigne de vote au 2e tour de la Présidentielle), tandis que nous avons appelé (avec raison selon moi) à voter Hollande et que nous navigons sur des subtilités telles que "nous sommes en opposition mais pas dans l'opposition..."
    2. La sortie de l'Euro et de l'UE. Le FN est clairement pour ! Nous, nous hésitons. " L'euro oui....MAIS s'il faut choisir entre l'euro et la souveraineté des peuples, alors..."
    Sur deux questions capitales nous semblons marcher à cheval sur la frontière, tandis quer le FN campe clairement dans un camp. Bref, la radicalité tranquille du FN lui profite, le rend plus "lisible" que nous qui sommes, stratégiquement, dans un exercice de funambule que notre parler dru et cru n'arrivera pas à masquer.
    Si on ajoute à ça, notre refus d'aborder la question d'une pollitique d'immigration et d'intrégration autrement que par le biais d'une morale humaniste, il ne faut pas trop s'étonner que la balance penche du mauvais côté.
    Attention. Je ne dis pas que ces questions (rapport au PS et à L'Europe) doivent être tranchées dans le sens d'une rupture radicale qui nous alignerait sur le FN. Je pense même le contraire. Je voulais simplement souligner la complexité de notre stratégie et pourquoi, dans un climat de simplification et de carricature des débats, le FN, pour l'instant, joue sur du velours, tandis qu'il nous faut ramer très fort pour nous faire entendre.
    On lâche rien, mais le chemin est long et compliqué (et, pardon pour la banalité de la formule !)

  45. kalos dit :

    Monsieur Cahuzac, vous aviez raison. La lutte de classe n'existe pas ! En effet, pourrait -t-on imaginer un ministre du Budget faire la chasse à son alter ego ? Que nenni. Et voilà comment on enterre Marx, mais nous sommes nombreux à croire encore à la révolution, tenez le vous pour dit de la part de quelqu'un qui gagne 742 euro de retraites Sécu et auquel, comme un vulgaire pickpocket, vous lui avez piqué 2 euros par mois avec vos cotisations supplémentaires !
    Honte à vous, monsieur.

  46. Aurélien dit :

    Les affaires font le lit du FN, paraît-il. Sauf que cette fois-ci, un proche de Marion Anne Perrine Le Pen trempe dans l'affaire Cahuzac. Cette information me semble d'importance. "Tous pourris" ?
    Vivement la VIème !

  47. cerise verte dit :

    @132
    Merci pour ce lien. vraiment depuis hier ça va fort les nouvelles. J'espère que l'affaire Cahuzac va faire du dégat. Quant à Gérard Filoche qui pleure de honte à la télé, le pauvre dire que DSK a failli être son candidat. Quand les gens comme lui vont enfin comprendre qu'il faut quitter le navire pourri du PS. A nous de les accueillir à bras ouverts.

  48. jean ai marre dit :

    Question à deux balles. Pourquoi Cahuzac a t il avoué au juge ? Pas par souci de transparence, ou d'honnêteté, (ça n'existe pas à ceux qui ont les clés du magasin et qui se servent) parce que il pense sauver sa peau. "Chose avouée, chose pardonnée" dit la parole populaire. Ainsi le lascar espère amadouer la justice. Pensez, il a du courage le bougre, il va droit dans ses bottes dire au juge qu'il a fauté. Camarades, Cahuzac n'est pas un homme seul, il fait partis des voleurs du temple, et ils sont nombreux ceux qui viennent vous expliquer la vie, vous dire ce qui est bien ou mal. Maintenant faut régler le cas Moscovoci. Il a lu la lettre de la banque Suisse, elle lui est passé dans les pognes, et la main n'a pas tremblé. Maintenant faut qu'ils tremblent.

  49. ouionpeut dit :

    A propos des municipales et du P Solferinien, si nous leur faisons le cadeau d'aller vers eux (listes panachées) , pourquoi donc viendraient -ils vers nous (F de G) ?

  50. naif dit :

    Dans c'dans l'air avec l'incontournable C.Barbier (218 fois dans cette émission) le thème est l'affaire Cahuzac. Et bien devinez qui l'homme vil et abject. Devinez, c'est JL Mélenchon qui l'a traité de salaud ce matin (SMS d'un auditeur qu'ils ont choisi parmi 6000 messages). Il n'ont pas dit que c'était au sens philosophique Sartrien bien entendu ils ne savent pas ce que ça veut dire. Les boules je vous dis.

    [Edit webmestre : 5 "commentaires" aujourd'hui, presque tous pour raconter ce qui se passe à la télé ou dans les journaux... A ce niveau, c'est du flood. Rideau.]


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