02avr 13

Semaine noire

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Alsace : pour la République une et indivisible !

Les comités du Parti de Gauche des départements alsaciens ont adressé un message d’alerte à tous leurs camarades du pays. Il s’agit de l’odieuse question soumise à référendum dimanche prochain. Je me fais un devoir de rendre public ce message sur ce blog.

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Cette semaine commence à l’Assemblée nationale la discussion de l’accord "made in MEDEF". C’est un moment honteux de la vie de la gauche où l’on va voir les députés solfériniens (peut-on dire socialistes à ce sujet ?) refuser aux députés du Front de Gauche ce qui a toujours été le minimum des revendications du monde du travail face au capital depuis au moins un siècle. Les solfériniens aux côtés de députés de la droite traditionnelle vont être les caisses enregistreuses du MEDEF. Un tournant dans l’histoire de la gauche. En ce sens, ces jours-ci feront date. Et en fin de semaine, une nouvelle fois unis, droite et solfériniens vont militer pour la dissolution de deux départements et la reconstitution d’une province d’ancien régime nommé « collectivité territoriale unique d’Alsace ». Le projet libéral s’accomplit ainsi, jour après jour, contre l’unité des droits sociaux désormais dépendant d’une entreprise à l’autre, et bientôt d’une portion du territoire à l’autre. Semaine noire pour l’idéal social républicain.

Et qui fait cela ? Un gouvernement dont le chef, à l’Elysée, avouent eux même qu’ils n’ont rien vu venir et qu’ils ne savent désormais où aller.  

Hollande et Pujadas : sidération bavarde 

L’interview du chef de l’Etat aura été un moment spécialement sidérant. Le journaliste comme le président semblait revenir d’un long week-end sur Mars. Ce qui ne les a pas empêchés de parler ensemble une demi-heure de plus que prévu. Au point qu’en ressentant un ennui qui nous collait bientôt les paupières, on finissait par se demander si nous ne les dérangions pas. Tout ça pour nous annoncer la nouvelle doctrine politico-économique des « modernes » : « Le choc de la simplification administrative ». Dire que pendant ce temps on s’épuisait à mettre au point « le manifeste de l’Ecosocialisme » ! Mince encore une modernisation de retard. Mais il est vrai que le monsieur n’est plus socialiste. Il est « de tous les français » ! C’est si nul que même les enjoués de service au « Monde », au « Nouvel Obs. » et à « Libération » ont jeté l’éponge !

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Deux poids, deux mesures, sur France inter

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Patrick Cohen complaisant avec Le Pen, méprisant avec Mélenchon

par Matthieu Lépine

On reproche souvent à Jean-Luc Mélenchon ses propos très critiques concernant les journalistes. Pour certains cette défiance s’apparente davantage à de la paranoïa qu’à de la clairvoyance. Pourtant, l’inégalité de traitement médiatique entre le co-président du Parti de gauche et la plupart des autres personnalités politiques est flagrante. Il suffit de comparer son dernier passage à la matinale de France Inter avec celui de la présidente du Front national, Marine Le Pen, pour s’en convaincre…

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D’abord voyons le journaliste. Etrangement il ne pose aucune question à partir de la gauche. Aucun des engagements du candidat Hollande vis-à-vis des salariés n’est interrogé. Aucune préoccupation concrète des salariés n’a la moindre place dans le questionnement. Exemple. La loi sur les licenciements boursiers ? Le droit de préemption des salariés dans l’entreprise ? Rien. Aucune question politique en cours non plus. Par exemple, sur le référendum en Alsace, sur le retour ou non à la circonscription unique aux Européennes, deux questions pourtant directement dans l’actualité au moment de l’entretien : rien. Sur le « modèle allemand », sur Chypre : rien non plus. Même manque complet de curiosité quand le président dit ostensiblement n’importe quoi. Exemple. Hollande affirme que le texte de l’accord "made in MEDEF" doit être voté tel quel, à la lettre. Aucune question sur le droit de veto ainsi donné au MEDEF. Puis il affirme que son résultat devra être évalué par les signataires. Ah bon ? Comment ? Et que se passe-t-il s’ils ne sont pas contents du vote ? On ne le saura pas. Rien ne lui sera demandé. 

Voyons ensuite le président. Pourquoi ne nomme-t-il pas une fois son premier ministre ou l’un quelconque de ses ministres. Le journaliste ne s’en rend même pas compte. C’est qu’un fait est devenu évident. Le président est seul. Se sent-il lui-même si seul ? Evidemment oui. Tout le monde le sait, le sent, le devine. Cela veut dire qu’ayant éprouvé cette solitude, il voudra bientôt s’entourer. J’en fais le pronostic. Ses récréations actuelles ne suffiront pas longtemps à le distraire du sentiment que provoque en lui, par instinct, le sentiment du vide qu’il a laissé se creuser autour de lui. Ce vide ne le protège plus de l’habituelle et harcelante voracité des carriéristes et des intrigants. Le vide le menace. Parce que de l’impatience à la débandade il n’y a qu’un pas dans ces milieux d’affamés. Surtout quand il s’agit de partager un naufrage. C’est ce que prouve l’ambiance actuelle dans les cabinets ministériels. Pour des raisons liées à l’extrême droitisation du journal « L’Express », Christophe Barbier a choisi de harceler sur ce thème madame Taubira qui présente la double facilité à ses yeux d’être une femme, une indienne, en charge de la justice, et défenseuse d’un texte de loi sur le mariage des homosexuels. Voilà quatre caractéristiques qui stimulent toujours violemment l’imaginaire de la vieille France rassie. Un rédacteur en chef capable de titrer sur les immigrés voilés qui envahiraient les caisses d’allocations familiales, regarde aussi de haut les allogènes, se méfie du laxisme des juges, et entend que les gens hors normes religieuses ou sexuelles soient « discrets ». Mais la vérité est que le malaise des cabinets ministériels est général. En effet, qui veut tuer sa vie professionnelle et familiale vingt heures par jour pour la gloire d’avoir participé au « choc de compétitivité » qui va échouer ? Et maintenant qui veut le faire avec pour projet le « choc de simplification » de l’administration ! Le pantouflage va connaître une heure de pointe.

Heureusement que le génome conformiste de l’interrogeant a protégé d’une question qui aurait pourtant eu une grande importance. François Hollande a déclaré qu’il n’avait pas prévu que la « crise » durerait et qu’elle s’aggraverait. Aveu majeur. Que croyait-il d’autre ? Quel genre d’idée se faisait-il de l’état du système économique mondial ? Comment a-t-il pu croire qu’il s’agissait d’un « dérèglement » provisoire ? Quelles étaient ses prémisses à ce sujet ? Cette question sur le pronostic qui a guidé ses décisions depuis son élection est fondamentale. Mais pour le journaliste, du moment que le mantra a été récité dans le bon ordre, son attention n’est pas piquée. Il passe au point suivant. Et du coup il oublie encore une question de fond. Quel est dorénavant le diagnostic du président ? Que pense–t-il de cette « crise » et de son extension à des zones de plus en plus large ? On ne le saura pas non plus. Pourtant ce n’est pas la même navigation à prévoir selon que c’est la tempête ou les eaux calmes. La simplification administrative ! Le nouvel horizon du socialisme « réaliste ». Le nouveau projet des « modernes ». Le logiciel de ceux qui ont compris que « quand le monde change, il faut changer » : la simplification administrative. A la préfecture de Corrèze on s’angoisse : « N’est-ce pas un peu déjà la révolution ? »

Alsace : pour la République une et indivisible !

Les comités du Parti de Gauche des départements alsaciens ont adressé un message d’alerte à tous leurs camarades du pays. Il s’agit de l’odieuse question soumise à référendum dimanche prochain. Je me fais un devoir de rendre public ce message sur ce blog.

Message aux comités PG de tous les départements.

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Chers voisins dans la République,

Au nom du principe d'expérimentation régionale que la loi permet d'appliquer depuis 2010, les électeurs alsaciens vont devoir se prononcer dans une semaine sur la fusion immédiate des deux départements et de la région en une seule entité : la collectivité territoriale d'Alsace.

Qui ailleurs dans la République a pu débattre de cette question ? Les médias nationaux en ont-ils seulement informé l'ensemble des citoyens français ? Le référendum régional du dimanche 7 avril est pourtant un événement inédit qui devrait faire réagir les citoyens de l'ensemble du territoire de la République. Pour nous, il ne saurait y avoir qu'un seul territoire, un et indivisible, dont les partitions administratives ne remettent jamais en cause l'unité de la loi commune votée à l'Assemblée nationale.

Ici en Alsace, le Front de Gauche a compris à quel point ce projet était risqué non seulement institutionnellement, mais aussi dans ses conséquences sociales. Le choix d'une fusion est le premier pas d'une autonomisation législative qui tôt ou tard permettra une adaptation régionale du code du travail et du droit. Au nom d'une économie de moyens -à la fois contestable dans sa réalité et dans son principe- et d'une efficacité douteuse, la plupart des élus de la région, soutenus par le patronat, s’apprêtent à ouvrir la boîte de pandore de la division.

La mise en concurrence de territoires dans une compétition féroce où les plus riches triompheront, y compris au prix de renoncements sociaux, et où les plus pauvres n'auront d'autres choix que de s'engager dans la même voie, au prix de plus grands renoncements encore, n'est pas l'idée que nous nous faisons d'une communauté politique unie par l'intérêt général et l'égalité, qui pratique la péréquation des moyens à l'échelle nationale.

Si un débat démocratique sur une réorganisation administrative du territoire n'a pas à être pas tabou, c'est à la seule condition qu'il ait lieu de manière transparente à tout niveau des institutions légitimes de la République. Mais ce n'est pas la voie qui a été choisi, puisqu'un droit d'expérimentation conduit aujourd'hui une seule région, sans concertation avec les citoyens des autres régions, à s'engager dans une réforme visant à sa territorialisation.

Si ce projet aventureux devait aboutir, c'est-à-dire si le OUI l'emportait sur le NON le 7 avril en Alsace (avec au moins 25% des inscrits dans chacun des deux départements), alors la voie serait ouverte à d'autres conseils régionaux et généraux qui manifesteront bientôt leur volonté d'un même processus. Ce n'est alors rien de moins que les anciennes provinces qui renaîtraient de leurs cendres dans le cadre du projet néolibéral d'une Europe des régions.

[...]

Congrès, écosocialisme et municipales

Le Congrès du Parti de Gauche ne se résume naturellement pas à la dispute contre la grotesque accusation d’antisémitisme lancée contre moi par Harlem Désir et son plagiaire Jacques Attali. Ni au résumé à un mot, bien adapté, « salopard » dans une intervention de trente minutes et un débat de trois jours ! J’ai commencé à évoquer ce point dans mon précédent post. Notre congrès a été très dense politiquement et idéologiquement. Les difficultés que contenaient nos prises de position sur le fond ont été visibles. Mais elles ont été maîtrisées. Par exemple, l’adoption des thèses sur l’écosocialisme n’était pas une formalité. Rappelons l’opposition qu’avait exprimée à ce sujet Marc Dolez au point d’en faire un des motifs de sa séparation d’avec notre parti. Mais ce n’était pas tout. Ici je parle aussi des municipales.

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De toute façon, l’adoption d’un texte prévu aussi pour l’international et immédiatement traduit déjà en dix langues n’est pas un exercice facile. Le débat sur « l’après Chypre » posant de façon nouvelle celle de l’euro n’était pas simple non plus. Ce fut le travail de toute la journée du samedi consacrée au débat sur notre texte d’orientation. Après un très long travail des organisations de base du parti, puis de la « Commission des débats », sur une masse de trois mille amendements, la résolution a pu être adoptée à la quasi-unanimité : 665 voix sur 670 suffrages exprimés ! Ce qui n’est pas rien compte tenu du nombre des thèmes nouveaux que les militants devaient évaluer, discuter et valider ou non. Dans la mesure où cela demandait un effort intellectuel et un minimum de connaissances dans divers domaines, aucun grand média n'a parlé de ce texte. Tant mieux car cela n’aurait été que pour caricaturer et embrouiller. Pour autant nous devons maintenant commencer notre travail de diffusion. Le document est intitulé : Osons. Il est décisif par bien des aspects. Dans la lignée de la campagne présidentielle, il appelle à la "révolution citoyenne" pour "renverser l'oligarchie". Mais il va plus loin.

Le Parti de Gauche a adopté la doctrine de l'écosocialisme. Il l’a fait d’abord dans son texte d’orientation et ensuite en adoptant le Manifeste de l’Ecosocialisme. Ce vote en deux temps a sa raison. L’orientation appartient en propre au PG et à ses militants. Le « Manifeste »  est un bien commun dont la rédaction ne nous appartient pas en propre. Car ce « Manifeste » est le texte sur lequel ont débouché les premières assises ouvertes pour l'Ecosocialisme organisées en décembre dernier. Venons au fond. Cette doctrine fait la synthèse entre une écologie radicale et un socialisme débarrassé du productivisme. Voici comment ce point de vue est résumé. "L’Ecosocialisme est une refondation de l’écologie politique qui serait impuissante sans stratégie de dépassement du capitalisme. C’est aussi une refondation du socialisme débarrassé du productivisme. Il part d’une limite du capitalisme que le mouvement socialiste originel n’avait fait qu’entrevoir et dont la prise de conscience constitue aujourd’hui le point d’appui le plus fort pour proposer le dépassement du capitalisme, désormais mondialisé. La logique de l’accumulation capitaliste menace à un horizon de plus en plus proche les conditions propices à la vie humaine sur Terre". Mais l'Ecosocialisme n'est pas une théorie abstraite. Il part des problèmes concrets et cherche à les résoudre par des actes concrets. Pour cela, nous nous sommes accordés sur quelques principes clairs. En voici quelques uns : "L’Ecosocialisme proclame la supériorité de la valeur d’usage sur la valeur d’échange. La transition globale qu’il propose consiste en effet à privilégier les biens répondant aux besoins réels des personnes, utiles et durables, compatibles avec la préservation de l’écosystème, produits par un haut niveau de qualification et dans un processus respectueux du travailleur plutôt que des marchandises inutiles et jetables mais « compétitives » et lucratives."

Cette nouvelle formulation de la doctrine progressiste, et le mot lui-même « Ecosocialisme » est déjà partagée par plusieurs organisations du Front de Gauche. Nous allons poursuivre le débat à ciel ouvert avec l'ensemble des écologistes mais aussi les forces sociales et syndicales qui seraient intéressées. Nous le faisons en France mais aussi à échelle régionale et mondiale. Cette extension du débat avait commencé sur place, avec la réunion du PGE, le parti de la gauche européenne, qui s’est tenue le vendredi matin. Elle s’est confirmée dans les échanges avec les quatre-vingt délégations étrangères présentes au congrès. Et nous nous sommes immédiatement mis au travail au FSM de Tunis en tenant une réunion avec plus de dix partis maghrébins sur la base de ces thèses. J’avais commencé, vous vous en souvenez, par une tournée de conférences dans les trois capitales maghrébine il y a deux mois. Le document commence à circuler dans le monde et déjà les demandes de rencontres et de débats affluent.

Notre Congrès a aussi très largement adopté la référence à un "protectionnisme solidaire". Le débat a porté sur le fond mais aussi sur le mot lui-même. Jusqu'ici, notre programme proposait des mesures contre le libre-échange comme les "visas sociaux et écologiques aux frontières" mais nous n'utilisions pas le mot "protectionnisme". Il fallait que le débat ait lieu pour que chacun s'en empare et qu'il entre dans notre vocabulaire commun. Ce fut fait et bien fait. Le texte précise bien pourquoi "le libre-échange compromet gravement notre souveraineté"  en organisant "un nivellement par le bas des normes sociales et environnementales et mettant les peuples en compétition". Notre résolution dit que notre protectionnisme est "le compagnon logique" de la conversion écologique de l'économie, de la relocalisation des productions et de la "souveraineté alimentaire". Il explique bien aussi en quoi il est un outil pour lutter contre le dumping social, les délocalisations et la désindustrialisation de notre pays. Enfin, il indique que pour nous, ce "protectionnisme" est "solidaire" car il s'inscrit dans la voie d'"échanges commerciaux internationaux sur la base de la coopération et de la complémentarité" plutôt que sur la concurrence.

Le Congrès a aussi débattu de notre relation à l'euro. Bien qu'il ait été écrit il y a plusieurs semaines, le passage du texte sur ce sujet et le débat qu'il a suscité ont pris une autre dimension compte-tenu de l'affaire chypriote. Notre congrès a rappelé avec force notre stratégie. Elle est tranchée : il s'agit de mettre en place un rapport de force pour obtenir de changer l'euro. Notre résolution le dit nettement : "Il n'y a aucune raison d'aborder cette confrontation avec frilosité : l'Europe ne peut pas fonctionner sans la France". Elle envisage plusieurs moyens de pression comme la suspension du paiement de la contribution française au budget de l'UE ou le retrait de la garantie de la France au Mécanisme européen de stabilité. Dans les deux cas, la machine européenne se bloquerait.

L'extraordinaire menace de la BCE contre Chypre a bousculé notre congrès. Elle m'a obligé à revenir sur cette question dans mon interview à Sud-Ouest. Voila ce que j'ai déclaré : "L'euro est devenu le garrot avec lequel on étrangle les peuples. Dire que nous voulons sortir de l'euro reviendrait à capituler et à clamer la victoire de Mme Merkel. Mais, s'il faut choisir entre la souveraineté des Français et l'euro allemand, nous n'aurons pas peur de choisir la souveraineté". En disant cela, j'étais parfaitement en accord avec l'amendement voté par le Congrès samedi qui rappelait qu'"un gouvernement du Front de Gauche refuserait d’appliquer l’euro fort de la BCE et qu’il serait prêt à prendre des décisions unilatérales en ce sens, par exemple en mobilisant la Banque de France". Nous espérons ne pas avoir à en arriver là. Mais nous sommes des gens sérieux et décidés à diriger ce pays. Donc nous devons envisager toutes les hypothèses. Car nous ne renoncerons pas à appliquer notre programme une fois au pouvoir.

C'est l'autre aspect de notre congrès. Il a confirmé notre objectif politique : la conquête du pouvoir. Et la stratégie pour y parvenir : celle de l'autonomie conquérante pour rassembler une majorité alternative, populaire et politique. Le texte précise que les élections municipales et surtout européennes s'inscrivent dans cet objectif. Le but est de passer devant le PS pour réorganiser la gauche autour de notre programme, de nos valeurs. A l'occasion de ce congrès, le PG a ainsi annoncé une première liste de 60 villes grandes et moyennes où il présentera des listes autonomes. Ces listes autonomes se feront dans le cadre du Front de Gauche partout où ce sera possible, dans d'autres cadres là où ce sera nécessaire. C'est ce que dit le communiqué diffusé par le Parti de Gauche à la clôture du congrès : "Le 3ème congrès du Parti de Gauche a confirmé la stratégie d’autonomie rassembleuse et conquérante. Elle s’exprimera dans les deux échéances électorales de 2014, municipales et européennes. C’est pourquoi le Parti de gauche travaille dès maintenant à la concrétisation de cette stratégie lors du scrutin municipal partout où c’est possible en France. Dans les semaines à venir, dans toutes les grandes villes pour commencer, le PG va localement prendre contact avec ses partenaires du Front de Gauche et tous ceux qui, à gauche, refusent la politique d’austérité du gouvernement, pour avancer sur ces listes. D’ores et déjà, en comptant sur ses forces et ceux de ses partenaires qui se sont déjà montrés disponibles pour cela, il a établi une première liste de 60 villes qui répondront à cette ambition. Parmi elles les dix plus grandes villes française et déjà 17 des 21 capitales régionales".

Fallait-il ou non rendre publique cette liste à la connaissance des médias ? Nous avons conclu que oui. Pourquoi ? Parce que nous ne voulons pas être assimilés à l’orientation inverse, d’union autour du PS. Nous n’acceptons pas que cette confusion nous soit imposée. Cette publication a été rendue nécessaire par l’ouverture de négociations entre le PCF et le PS à propos des municipales, au niveau national et souvent aussi au niveau local. Les dirigeants solfériniens en ont fait état au niveau national. Au niveau local il en va souvent de même. Dans certaines villes nous avons appris par la presse que des listes seraient en cours de négociations. Dans un département au moins, c’est même le texte d’orientation du Front de Gauche qui a été rejeté par un vote du congrès départemental du PCF en même temps qu’était annoncée une liste commune avec les solfériniens. C’est en Haute-Garonne et dans la ville de Toulouse. Naturellement nous respectons le droit du PCF de faire l’union autour du PS. Ce n’est pas notre analyse de la nécessité du moment. Ni notre lecture du document d’orientation du Front de Gauche. Mais qu’y pouvons-nous ? Nous n’approuvons pas davantage la formulation d’un vocabulaire et d’initiatives avancées sans aucune discussion entre partenaires du Front de gauche comme « coopératives citoyennes », « place au peuple » et ainsi de suite dans le cadre des municipales. Il existe un fort soupçon dans nos rangs que toutes ces formules ne soit pas autre chose qu’une passerelle pour habiller un accord déjà conclu ou à venir avec les solfériniens. Ou bien parfois, à l’inverse, juste un moyen de pression avant accord. Bref nous ne voulons ni être instrumentalisés ni impliqués par une négociation secrète, dont nous supportons les inconvénients. La seule manière de la mettre à sa place relative, et limitée à un partenaire, est de faire savoir que les négociations en cours ne nous engagent d’aucune manière, ni nous, ni le Front de Gauche auquel nous appartenons. Dès lors, la publication d’une série de villes où nous savons qu’il y aura une liste autonome est destinée à éviter le brouillage résultant des tractations en cours. Le choix de notre congrès est l’autonomie. Nous sommes prêts à discuter des exceptions. Nous ne sommes ni buttés, ni sectaires, ni incapables de comprendre une situation locale. Mais nous ne sommes pas d’accord pour nous faire infliger l’union autour du PS comme règle et l’autonomie comme exception. Nous soutenons que c’est l’inverse qui doit être la norme. Cette attitude est-elle contraire à la cohésion du Front de Gauche ? Non, bien sûr. La lecture du texte d’orientation suffit à le savoir. La meilleure preuve est que la liste que nous publions est faite de communes où il est déjà acquis entre tous les membres du Front de Gauche qu’une liste autonome sera constituée et parfois même que sa tête de liste préférée serait communiste.

EADS pillé ! Ayrault et Montebourg regardent ailleurs !

Retour sur le feuilleton EADS. J’ai déjà traité le thème à plusieurs reprises sur ce blog. La nouvelle direction du groupe aéronautique a été installée par l'assemblée générale extraordinaire du 27 mars. Faute d’un gouvernement qui indique une volonté clairement exprimée, la France est en train de laisser franchir une nouvelle étape de la financiarisation du géant européen de l'aéronautique qu’elle a créé.

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En septembre 2012 déjà, il était question d’une fusion entre le géant franco-allemand et le britannique BAE, héritier de British Aerospace. On avait craint les conséquences stratégiques désastreuses du tropisme libéral de Thomas Enders, le remplaçant allemand de Louis Gallois. Finalement, cette fusion ne s’est pas faite. C’est l’Allemagne qui a stoppé le processus. Pour un motif que les Français n’avaient même pas imaginé formuler : parce qu’elle redoutait une perte de souveraineté industrielle et stratégique. Mais le pire était à venir. Depuis décembre 2012, avec l’aval du gouvernement Ayrault, la finance n'a cessé de conforter son emprise sur EADS. Cette attaque se matérialise par « un accord de gouvernance ». Il fait suite à la sortie d’actionnaires privés du capital d’EADS. Cet accord entérine un recul des parts des Etats français, allemand et espagnol. Dès lors ceux-ci sont empêchés dorénavant de bloquer les décisions stratégiques qui pourraient leur nuire. De cette façon, EADS est un peu plus mis dans la main de la finance internationale. Cette mascarade à un prix. Elle oblige EADS à racheter une partie de ses propres actions aux actionnaires privés. Ceux-là même qui s’enfuient. Au premier rang desquels on trouve Arnaud Lagardère. Et il lui faut encore vendre le reste au plus offrant sur les marchés financiers. A l’annonce de cet accord absurde, l’action valait 25 euros. A peine 3 mois plus tard, elle vaut 40 euros ! EADS ayant annoncé longtemps à l’avance le rachat des actions, il était évident que le cours monterait et que l’opération de rachat qui était alors estimée à 3,3 milliards d’euros serait largement plus coûteuse. Résultat : le rachat d’actions pourrait coûter deux fois plus cher que prévu. Un gigantesque gaspillage financier au détriment de la stratégie industrielle pour l'aéronautique. Et à la table de ce gaspillage, l’assemblée générale des actionnaires tenue le 27 mars a décidé que Lagardère serait prioritaire sur les autres actionnaires pour accéder au programme de rachat d’actions. Avec la bénédiction du gouvernement français actionnaire, EADS a donc décidé d’accorder un privilège de rachat à l’oligarque Lagardère. Une sorte de prime à ceux qui fuient le navire.

Le changement de « gouvernance » acté en décembre 2012 a donné lieu le 6 février 2013 à la publication par EADS de la liste des personnalités proposées pour le renouvellement de son conseil d’administration. Cette liste a été validée par l'assemblée générale extraordinaire des actionnaires du 27 mars. Elle est extrêmement inacceptable. Côté français, on est sûrs que les intérêts industriels du pays ne seront pas défendus. La direction exécutive a choisi de donner des gages aux marchés financiers en proposant des traitres patentés, des banquiers ignares en matière industrielle et des incompétents notoires pour siéger à son conseil d’administration. Jean-Claude Trichet, qui ne connaît rien à l’aéronautique ni à l’industrie mais qui a le grand mérite de ramper devant Mme Merkel, est confirmé comme administrateur. Rappelons que c’est cet obsédé de l’euro fort qui s’était attiré les foudres de Louis Gallois, alors PDG d’Airbus, quand il était président de la BCE. L’équation était la suivante : à chaque fois que l’euro monte de 10 centimes, Airbus perd 1 milliard. Sans rancune, EADS fait de lui un de ses dirigeants. Le banquier Michel Pébereau est aussi de la partie. Cet homme a participé à toutes les orgies libérales depuis les années 1990. Dirigeant de la BNP dont il avait conduit la privatisation et la fusion avec Paribas, il a produit en 2005 un rapport aux allures de manifeste pour l’austérité dans lequel il dénonçait la « préférence française pour la dépense publique ».

Pour le reste, le nouveau conseil d’administration d’EADS reconduit Lakshmi Mittal, le grand industriel qui ne tient pas ses engagements et qui saigne aux quatre veines l’industrie de notre pays en organisant sciemment la hausse des cours de l'acier, dont pâtit d'ailleurs EADS. Doit aussi être reconduit « Sir » John Parker, dont le groupe minier britannique Anglo American spolie et maltraite les populations des pays dans lesquels il fait ses profits. Doit enfin entrer au conseil d'administration l’allemand Manfred Bischoff qui a caché aux Français les problèmes de production des usines allemandes pour l’A380 quand il était président du conseil d’EADS.

La question de la présidence non-exécutive d’EADS aura donc servi de leurre pour masquer le pillage. Pendant que les propositions de l’Etat et des dirigeants d’EADS se neutralisaient sur la question de la succession d’Arnaud Lagardère, l’abandon de l’influence de la France dans cette entreprise hautement stratégique au profit des marchés financiers était acté par la constitution du nouveau conseil d’administration. C’est finalement Denis Ranque qui fait figure de favori pour présider le conseil d’administration. Comme Lauvergeon, ce membre du Corps des Mines connaît au moins l'industrie. Mais quoi qu’en disent le gouvernement français et les dirigeants d’EADS, cette hypothèse consensuelle pourrait avoir des conséquences fâcheuses sur la stratégie du groupe. PDG de Thalès de 2000 à 2009, Denis Ranque s’est principalement intéressé aux activités de défense et de sécurité, au point qu’il a fermement recentré le groupe sur ces deux activités. Cela a eu pour conséquence la vente, sous sa direction, des filiales Service informatique, Navigation et Positionnement GPS, ingénierie et Conseil, électronique et composants industriels civils. Il a initié chez Thalès la logique de filialisation qu’a poursuivie Luc Vigneron. Cette logique conduit à brader des pépites de l’industrie française sur des secteurs que le monde entier nous envie. J’avais d’ailleurs rencontré fin août dernier à Grenoble les salariés de Trixell, en lutte contre le désengagement de Thalès du secteur de l’imagerie médicale. Il faut espérer que Denis Ranque ne continuera pas chez EADS ce qu’il avait commencé chez Thalès.

Ce gaspillage et cet abandon stratégique aux marchés financiers est un crève-cœur. Il se fait alors même qu’EADS aurait tant à gagner et à offrir s’il engageait les grands projets d'intérêt général dont la charge lui revient naturellement : l’investissement dans la recherche sur les nouveaux carburants, le développement de l’avion du futur, la transition écologique du transport aérien. Mais ça c’est un autre monde. Celui de l’industrie et de l’exploit technique. Rien à voir avec le monde mental des agents de la machine à cash qu’est la bande de financiers qui vient de s’abattre sur l’entreprise. Montebourg, lui, est aux abonnés absents.

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282 commentaires à “Semaine noire”
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  1. Kiergaard dit :

    Bonjour,
    La semaine a en effet été noire et elle l'est à de multiples niveaux : le chômage dans la zone euro, la contraction de l'activité industrielle etc...
    Il serait utile de faire germer dans le débat public certains éléments qui n'affleurent qu'à peine dans les médias.
    Les suites du plan chypriote (avec une mise en relation sur le fait que le pays a déjà subi une cure d'austérité pour pouvoir entrer dans l'Euro). A mon sens, ce plan est la preuve manifeste que quand les décideurs veulent, ils peuvent (même si c'est mauvais...). A présent c'est aux créanciers, aux actionnaires et aux responsables qu'il convient de s'"attaquer" (il faudrait même le faire avant d'ailleurs). Les solutions que Chypre entend mettre en oeuvre (casino + avantages fiscaux avec des nuances à apporter sur les conditionnalités). Le ministre des finances chypriote a démissionné et le pays négocie déjà un rééchelonnement de ses objectifs qui s'assimilent à un contrôle pour plus de 5ans de sa politique économique.
    Les pertes des petits investisseurs espagnols dans la mise en œuvre de leur propre plan de recapitalisation bancaire.
    Le fait que même les banques américaines se gaussent de la situation européenne (Déclaration du responsable investissements de JPMorgan's qui parle de "Eurozone Roulette" pour décrire l'action de l'UE-BCE.
    S'insérer efficacement dans le débat sur la simplification administrative et les prestations familiales pour exister sur la scène médiatique à ce sujet (avec toutes les nuances que je peux mettre sur le sens "d'exister sur la scène médiatique").
    Insister sur le statut monétaire précaire actuel de l'Euro qui pourrait appuyer une volonté de changement et de réforme.
    [...]

  2. Bélatar dit :

    Merci de valoriser les points forts du congrès du PG, il y a là des perspectives claires et dynamiques qui nous changent de la pâtée du débat politique par médias interposés qui est affligeant.

  3. langoureau dit :

    Est ce vrai que le PCF a des discutions avec le PS au niveau national pour les municipales ? Si c'est vrai, d'abord, il faudrait nous en informer et ensuite, c'est suicidaire pour les communistes qui vont être assimilé à la politique de Hollande. La seule alternative est dans le Front de gauche et dans des listes Front de Gauche !

  4. Justin Tip dit :

    Et n'oublions pas de manifester contre l'ANI le 9 avril :-)

  5. Nicks dit :

    Il est évident qu'une victoire du oui en Alsace signerait le début d'une offensive en règle contre la République telle que la connaissons depuis la Révolution. La Gironde n'a jamais gagné, malgré Thermidor, ce n'est pas le moment de lâcher. Mais faute de véritable débat public, comme c'est désormais la norme sur les questions cruciales, il va être difficile de battre en brèche la propagande officielle et son marketing sur l'économie, la simplification etc.
    Pour le reste, je répète encore une fois que la distinction vis à vis du Ps est nécessaire et indispensable pour que le FdG puisse décoller en tant que formation politique de premier plan. Pas de FdG, pas de PC (bruit de digestion du PS en arrière plan). La conclusion devrait être évidente pour tout le monde.

  6. Jacob dit :

    C'est à un héritage de la Révolution auquel s'attaque le soi-disant parti socialiste. De prétendus gens de gauche font tranquillement oeuvre de contre-Révolution. On rappellera au passage que Maurras, l'intellectuel favori des fascistes français, était un fervent partisan de la décentralisation. Ils ont complètement perdu la boule, les Solfériniens (ils n'ont définitivement pas le droit au qualificatif de "socialistes").
    La loi doit être la même pour tous. République une et indivisible!

  7. MaxO dit :

    Merci Jean-Luc pour ces éclairages nécessaires. Merci de nous donner les clés pour comprendre une actualité cruciale mais trop occultée par les médias dominants. Merci de nous donner les arguments pour répondre à nos contradicteurs.
    Au Front de Gauche, merci de me redonner, moi qui ne suis pas majeur, un peu d'espoir quant à notre l'avenir.
    Plus que jamais, le mot d'ordre est "Résistance !"

  8. Yohan dit :

    Et pendant notre ex-ministre du budget qui avoue avoir possédé un compte à l'étranger !
    Qu'ils s'en aillent tous ! Il est plus que temps.

  9. Denis F dit :

    9 députés à l'Assemblée Nationale. La gauche française n'a jamais été représentée par aussi peu de député(e)s au cours de notre histoire, le reste d l'hémicycle est du centre et de droite.
    Nous avons un sacré boulot à faire pour inverser la tendance, ne croyez vous pas ?

  10. Kevin Guillas-Cavan dit :

    Puisque beaucoup parlent de la Révolution, il serait quand même bon de rappeler qu'il n'y a jamais vraiment eu de débat national sur la question. Le centralisme doit beaucoup au Comité de Salut Public qui avait quand même exclu et éliminé un certain nombre de députés girondins, régulièrement élus. Les Girondins étaient aussi des révolutionnaires, leur révolte vaut autant que celle des Parisiens le 14 juillet 1789. C'est aussi ça l'égalité territoriale ;-p Les départements que nous connaissons aujourd'hui sont en outre largement un héritage napoléonien. Pas franchement le moment le plus démocratique de l'histoire de France.
    Ce n'est pas qu'il y ait un référendum que je trouve choquant. Ce qu'il y a de choquant, c'est qu'une fois de plus il n'y ait pas de débat national auquel prendrait enfin part l'ensemble des partis et des sensibilités et où le peuple trancherait. Pour moi, c'est le début de la partie qui est importante, plus que la fin. Le début est une question de principes démocratiques, la fin, l'opinion éclairée mais l'opinion personnelle quand même, de M. Mélenchon.
    J'ai beau être au Front de Gauche, je ne le partage pas mais il serait bon qu'on puisse enfin en débattre en France au lieu d'avoir des référendums locaux sans que les journalistes parisiens, une fois de plus, ne franchissent le périphérique (voilà sans doute un des méfaits du centralisme à la démocratie, y compris nationale). Plutôt que de faire une loi de décentralisation par le Parlement, discutons ouvertement de la forme que doit prendre la démocratie française: République une et indivisible ou bien régime fédéral et laissons le peuple voter. Le problème c'est qu'il n'y a pas un tel débat au niveau national. Les Alsaciens l'ont, très bien pour eux. Ce n'est pas leur référendum et leurs débats le problème, c'est qu'il n'y en ait pas ailleurs !
    Certains pays fédéraux ont certes des problèmes, mais d'autres pays prouvent sans problème que le fédéralisme peut être l'allier d'une démocratie de grande qualité et ne pas nourrir de séparatisme, en témoignent l'Allemagne et sa péréquation entre les régions ou la Suisse et sa culture du référendum d'initiative populaire, qui se nourrit véritablement du fédéralisme. Il ne faut donc pas écarter le fédéralisme. Il est compatible avec la démocratie et l'égalité sociale (pensons au principe allemand d'égalité territoriale des conditions de vie) comme le centralisme et mérite le débat.

  11. phil68 dit :

    Un petit HS (encore que...) mais c'est l'une des actu politiques du jour : Cahuzac avoue. Bon, lui au moins reconnaît les faits. Reconnaissons à Mediapart sa lucidité et son indépendance et ne tirons pas sur l'ambulance. Si certains notamment à droite pouvaient s'inspirer de Cahuzac au moins dans la partie des aveux. Sinon je me demande quand même si ces aveux, qui tombent pile poile le jour où commencent les débats sur l'ANI ne sont pas un contre feux organisé par le PS.

  12. Natale dit :

    Le Président a passé 2 jours enfermé avec ses conseillers pour préparer le bide de jeudi noir. Le Président à été mauvais. La question que je pose est : qui est le plus mauvais, le Président, ses conseillers ou les 2 ?

  13. CEVENNES 30 dit :

    Bonjour à tous,
    "...qu'ayant éprouvé cette solitude, il voudra bientôt s'entourer. J'en fais le pronostic.
    Que signifie cette phrase mystérieuse ? Y aurait-il un remaniement ministériel dans l'air et avec quels alliés ?

    "Dans certaines villes nous avons appris par la presse que des listes [PS et PCF] seraient en cours de négociations. [...]Le texte d'orientation du FdG a été rejeté par un vote du congrès départemental PCF en même temps qu'étaient annoncée une liste commune avec les solfériniens."
    A quoi joue-t-on ? On s'allie au parti solferinien en fonction des enjeux, ils sont fréquentable au niveau local mais pas au niveau national, c'est pas sérieux, cette position est trop ambigue, elle ne sera pas comprise par l'électorat. Cette position est suicidaire pour le PCF mais par assimilation pour le FdG. Il s'agit d'une position unilatérale et déloyale du PCF vis à vis de ses partenaires du FdG qui nous met tous en porte-à-faux et dont les médias n'ont pas fini de nous servir. Je suis écœuré par ce comportement égoïste et je le répète, quitte à passer pour sectaire je ne voterais pas pour des listes d'union, le PCF portera la responsabilité d'un émiettement des voix du FdG aux municipales et d'un échec prévisible aux européennes. Ras le bol des intrigues, nous n'arriverons à rien.

  14. ErikleRouge dit :

    Alors qui est le vrai "clown" au final ? Et quel clown qui déshonore ainsi la politique et va ainsi contribuer à jeter un peu plus d'opprobre sur ce qui devrait rester un métier des plus nobles. Dans cette affaire, la morale ne doit pas nous intéresser, seul l'aspect politique doit être traité qui pose le problème de la dérive très dangereuse d'une classe politique et médiatique.
    Déjà les chiens de garde du système sont en boucle pour faire de la morale, évoquer avec emphase sa demande de pardon et toutes ces bêtises de dévot, afin que soit bien escamoté la traitement politique de cette affaire.
    (On ne traite pas impunément Jean-Luc de clown).

  15. tchoo dit :

    Cahuzac, l'homme seul, face à lui-même désormais qui aura encore un peu plus écorché la république, mais il en reste tant d'autres.

  16. SL? dit :

    A propos de Chypre, je vous conseille l'excellente émission de la gazette d'Arrêt sur image de ce vendredi. Le sourire de F. Lordon, suite à un extrait du discours de JL Mélenchon au congrès du PG, est un régal. "Ce plan est étonnant : il viole les dogmes européens". Lordon et Berruyer décortiquent le plan d'aide à Chypre.

  17. etienne dit :

    Cahuzac a avoué, il doit payer, il est maintenant un homme seul.

  18. Jacob dit :

    Il faut maintenir le Front de Gauche. Vu le rapport de force, vu l'empire médiatique de la droite, on ne peut pas se payer le luxe de l'émiettement à gauche. Les membres du PC qui se sentent l'âme de solfériniens n'ont qu'à rejoindre le PS. Il serait bon en outre que le PC ait bien en tête le moment historique dans lequel on est, très, très critique, et s'ancre à gauche. C'est d'un nouveau Front Populaire dont à besoin. D'unité. Les solfériniens et les compréhensifs pro-solfériniens n'ont rien à y faire. Ca va vraiment finir par être eux (les fascistes) ou nous.

  19. h. le gall dit :

    Cher Jean-Luc,
    Une semaine noire "médiatique" de plus également. Je vais finir par vous en vouloir d'accepter les invitations de Cohen, cela me force à écouter une radio que dorénavant j'exècre, et évite.
    Votre discours de clôture était remarquable, galvanisant, mais (certains disent que tout ce qui vient avant ce genre de "mais" ne compte pas), je ne suis pas convaincu par notre (je suis membre du pg76) position sur l'euro. Je lis Généreux, mais aussi Todd, Lordon, Sapir, ils ont fini par me convaincre que l'euro était non seulement condamné, mais qu'il était mort-né, et que sa condamnation - maîtrisée - serait une chance, pas un drame.
    J'ai peur que nous refusions d'adopter une position sur l'euro proche de celle des intellectuels que je viens de citer pour de mauvaises raisons (réaction du PC, assimilation au FN) et j'espérais de votre part une réponse plus précise à Sapir.
    Amitiés militantes. Qu'il est difficile de prononcer le portugais! Le chant du partisan, à l'époque d'une Europe merkelisée, cela n'aurait pas été mal non plus.

  20. CEVENNES 30 dit :

    Bonjour à tous,
    La bombe Cahuzac va avoir des répercutions énormes sur le gouvernement et sur le parti solférinien, le président va devoir réagir et peut être revoir son orientation politique, un remaniement profond n'est pas exclu mais vers où va pencher son choix. Le ministre du budget en charge de la fraude fiscale aurait 3 comptes à l'étranger et aurait procédé à de optimisation fiscale pour des laboratoires pharmaceutiques, c'est énorme l'impact pour la gauche va être ravageur. Le parti solférinien est aux affaires et les affaires refleurissent, je suis très inquiet pour le FdG après les alliances du PCF aux municipales, nous devons nous démarquer de ce parti du système qui a l'égal de l'UMP est très corrompu.
    Assez de tout cela le pays en crève.

  21. Magda Corelli dit :

    Ah! comme ça fait du bien lorsque des journalistes font leur travail, la justice le sien et que la vérité triomphe ! Je n'y croyais pas trop. Merci à Médiapart. Je cours lire le nouveau post de Jean Luc Mélenchon.

  22. Beaujean dit :

    Merci Jean-Luc de nous tenir informés en l'absence de relais professionnels déconnectés.
    Les balbutiements et les commentaires sous forme d'à-peu-près commencent à abonder dans le marigot médiatico-politique, devant le constat de la dure réalité, la consternante non-intervention de Hollande face à la chambre d'écho pujadassienne, psyché des Présidents de l'Offre, et l'hallucinante affaire chypriote où l'Europe va jusqu'à "se tordre les bras" en imposant un contrôle des capitaux ô combien contraires au Dogme et au TSCG en sont les illustrations.
    Ce gouvernement est pris dans des discours et des contradictions de plus en plus intenables, non-agissant comme s'il fallait attendre que quelque chose se passe. Une sorte de climat évoquant celui de la "drôle de guerre".
    Hélas, ce n'est pas l'aveu pitoyable de Jérôme Cahuzac qui va arranger les choses, et je crains un débagoulement généralisé qui serve à nouveau le Fumier National. Ce ne sont pas les Barbier and Co qui se gêneront, sans doute.
    Quelle période étrange, si pleine de possibles fangeux ou lumineux. L'avenir arrivera-t-il, disait Hugo en 1862. Sombre face-à-face des égoïstes et des misérables". Etc.

  23. NICO 75 dit :

    Aux amis du PCF ils ne faut pas de listes communes avec PS sauf sur un programme qui remet en cause la politique gouvernementale. Il y va de notre crédibilité, et de notre avenir. Si nous voulons une véritable politique de gauche, il nous faut un front de gauche fort et clair.

  24. Mejojo dit :

    Je ne vois pas en quoi l'Europe des régions ne peut pas être social. C'est aux électeurs, par leurs votes, de déterminer l'identité politique des élus. Je tiens aussi par la même occasion à dire à nos jacobins que souvent les régionalistes et autonomistes sont du centre et de gauche (on peut citer l'UDB, le partit occitan notamment de gauche écologiste). On est très loin d'un hypothétique projet néolibéral utilisé à toutes les sauces par la gauche souverainiste et républicaniste. Dites tout simplement que vous n'acceptez pas le fédéralisme différencié défendu par les écologistes et régionalistes. Tout comme vous ne voulez pas des langues régionales, pourtant encore actives mais en dangers. En vérité vous n'acceptez pas la diversité du territoire français, vous souhaitez une France type, un Français type (bref l'état nation du 19e siècle). Si l'on veut appliquer la devise française (liberté, égalité, fraternité), on doit accepter la diversité culturelle des citoyens.

  25. rodolphe13 dit :

    Je m'en vais à une réunion du FdG local, où quelques francs-tireurs ont lancé un "appel (du pied aux solfériniens locaux) pour un vrai changement". J'ai pris une bonne partie de l'argumentaire de Jean Luc pour aller leur dire du bien que je pense de leur initiatives. Non aux listes d'union avec le PS, c'est l'arrêt de mort du FdG, d'accord avec Jacob et Cevennes 30 !

  26. soro jean louis dit :

    Electeur communiste, militant de ce parti pendant plus de trente ans, je l'ai quitté lassé de voir mon parti devenir le marche pieds du PS. Le front de gauche m'a fait à nouveau reprendre espoir. J'avais tellement peur de voir à nouveau le PCF aller au gouvernement pour faire quoi ? L'expérience de 81 n'avait elle pas suffi ?
    Merci au Parti de gauche, de m'offrir aux prochaines municipales une alternative avec des listes sans compromissions avec les solfériniste comme vous les apellez. Soit on est contre la politique menée par le PS soit on est pour. Si on est contre c'est à tous les échelons et pas seulement quand ça nous arrange.

  27. Denis F dit :

    J'ai bien peur que le scénario de 2012 concernant les élections municipales et européennes ne se reproduise !
    Souvenez vous ! Les présidentielles ont massacrées les législatives nous concernant (les militant(e)s du PG), nous allons stupidement reproduire les mêmes bêtises, si nous continuons dans la direction actuelle, le Front de gauche est non seulement menacé mais condamné si les communistes font alliances avec le centre droit qu'est le parti PSolférino.

  28. CEVENNES 30 dit :

    Bonjour à tous,
    Très bon témoignage de Raquel Garrido sur LCI à 18 h 30, interrogée sur le scandale Cahuzac, notre représentante a déclaré que M. Cahuzac ne peut pas être la seule victime expiatoire dans cette affaire. Le premier ministre et le président ont une part de responsabilité pour avoir nommé M.Cahuzac à ce poste et ne pas avoir lancé une enquête il y a plusieurs mois suite aux révélation de Médiapart. Bravo Mme Garrido pour votre intervention très pertinente.

  29. naif dit :

    Chez Calvi, ils sont en train d'étriller la CGT concernant l'accord du 11 janvier. Mélange des genres assurés, confondant les syndicats, niant leur représentativité sauf quand ceux-là signent des reculs, ils faussent la réalité, militent ouvertement pour plus de syndicats réformistes à leurs sauces. [...] Jamais je n'ai vu, et pourtant j'en ai vu, autant de mauvaise foi dans un quatuor d'intervenants déversant leur vomi mal digéré. Ils connaissent le contenu de cet accord, toutes les critiques des leurs comme celles des autres, eux mêmes ne signeraient pas s'ils étaient concernés, ils sont informés et ils mentent et mentent encore. Où s'arrêteront leurs mensonges ? On pointe souvent les conflits d'intérêts des intervenants sur les plateaux de télé. J'aimerais connaître les placements financiers de ces guignols qui prônent toujours plus d'austérité. Ont-ils quelques intérêts aux remboursements des dettes ?
    Heureusement que deux bonnes nouvelles, aujourd'hui, nous permettent de continuer: Cahuzac et les élections professionnelles à Goodyear Amiens.

  30. ermler dit :

    Un grand coup de chapeau à Médiapart qui a tenu bon, malgré le déluge organisé par les politiques et les grands médias pour les décrédibiliser. La meute qui crie au lynchage dès qu'un puissant est mis en cause en prend pour son grade. J'espère que les Aphatie et autres donneurs de leçons auront au moins la dignité de rendre hommage à leur confrère.

  31. Vince_BZH dit :

    @Mejojo 24
    Il me semble que vous confondez deux problèmes. En ce qui me concerne je suis tout autant pour la reconnaissance des langues et des particularismes culturels régionaux que pour l'universalité de la loi sur le Territoire Français.
    Il ne faudrait pas que le fédéralisme que vous espérez donne lieu à une mise en concurrence des régions, à l'instar de ce qui se passe en Europe entre les pays membres.

  32. marcopolo dit :

    La finance s'empare du partimoine industriel, EADS est partie intégrante de ces attaques. Montebourg est rentré dans le rang. Mais s'en étonner une fois de plus ? Les attaques financières sont de plus en plus frontales contre notre pays. Les absences, incohérences du gouvernement et du PS ne forment aucun rempart, voire facilitent le travail du capital financier. La pente dans ce sens hélas s'accentue.
    Le Front de gauche est la seule solution et nous le savons. Ce Front de gauche qui doit passer un stade décisif, celui de sa maturité permettant d'avancer à 9 organisations d'un même pas. En quelque sorte le "pont-aux-ânes" ! Les communistes sont en majorité pour ce Font de gauche, mais si je le précise ici, c'est que des doutes subsistent pour un certain nombre d'entre eux. Quand je dis maturité, je veux dire que les municipales vont donner un éclairage local, il sera la photographie de cette maturité politique. Il serait grave que la cacophonie s'installe et alors nous entendrions les medias s'en délecter, à l'affût qu'ils sont de ces plats nauséeux. Sauf à ce que les responsables socialistes locaux s'opposent à l'austérité, et il y en a, aucune liste commune avec le PS ne devrait se former. C'est l'avenir qui va se jouer dans des détails de ce type. Nous jouons gros, très gros.

  33. christiane 60 dit :

    Bonjour à tous! Concernant l'ANI, le journal L'Humanité publie une pétition contre ce texte, initiée par des socialistes, qui a déjà recueilli 1200 signatures. A lire aussi dans Siné-Hebdo l'analyse de Gérard Filoche, pour qui ces accords sont à rejeter à 100%. Il y a donc des militants conscients chez eux aussi, ce qui renforce les positions du FdG. Ils ne pourront pas dire que Jean-Luc n'a pas dénoncé cela avec raison. Cela se fissure. C'est bon signe!
    Je suis inquiète des difficultés qui vont naître autour des municipales, militante au PCF je tiens au Front de Gauche et nous sommes un grand nombre conscients que des rapprochements autres qu'exceptionnels avec le PS sont un vrai danger. Leur objectif a été pendant des décennies de nous réduire à néant. Aujourd'hui leurs cibles sont le PG et Jean-Luc tant ils sont hégémoniques et haineux. Je ne comprends pas l'aveuglement de certains camarades mais nous demanderons des explications!

  34. jeannine dit :

    "Le Président est seul.Se sent-il lui même si seul? Evidemment oui. tout le monde le sait, le sent, le devine. Cela veut dire qu'ayant éprouvé cette solitude il voudra bientôt s'entourer. J'en fais le pronostic"

    Je ne vous cache pas que je me pose des questions. Est ce lui qui est fatigué de son entourage, ou son entourage qui n'en peut plus ? Et quel pronostic faites vous, s'il vous plait, plus au centre encore, ou va-t-il tenter de rougir un peu une politique rose pâle ? Grande question dans ma petite tête ! [...]

  35. libreux dit :

    Merci à Médiapart de nous avoir débarrassés de ce Cahuzac ! Alors c'est qui le clown ?

  36. thery dit :

    Cher JL une semaine difficile avec l'ANI qui commence, la remise a l'heure de la pendule Cahuzac, le danger alsacien. Chez BFM Bourdin, pas mal. D'ailleurs chez Bourdin attention JL vous paraissez fatigué, car c'est vrai qu'il faudrait être au four et au moulin. Ménagez vous !

  37. ermler dit :

    Un grand coup de chapeau à Médiapart qui a tenu bon, malgré le déluge organisé par les politiques et les grands médias pour les décrédibiliser. La meute qui crie au lynchage dès qu'un puissant est mis en cause en prend pour son grade ! J'espère que les Aphatie et autres donneurs de leçons auront au moins la dignité de rendre hommage à leur confrère.

  38. Harry dit :

    Les aveux de Cahuzac vont encore jeter le discrédit sur l'ensemble de la classe politique. Pour sortir du lot, il serait bon que le Front de Gauche réclame la réquisition / expropriation des 600 000 euros de Cahuzac.

  39. Jean Meslier dit :

    Cahuzac : Comme nous sommes la gauche humaniste, la vraie gauche, ne participons pas à la curée, ne frappons pas l'homme à terre !

  40. vivalatina dit :

    Merci pour cet article, qui nous éclairent sur la situation politque réelle au sommet de l'état. Cela fait bien longtemps que les journalistes de la télé ménagent et caressent nos élus. Il ne faudrait surtout pas les bousculer pendant leur exercice de communication.

  41. robin des voix dit :

    La confiance est à terre d'abord par leur politique et maintenant par ces aveux dignes d'un pauvre gosse qui aurait mal tourné. J'ai bien peur que l'avenir politique profite à certain extrême pas du tout souhaitable pour notre pays. Le tous pourris n'a jamais eu autant de justification qu'à travers cet homme qui comptait nous redresser les côtelettes pendant que lui cachait son magot à l'étranger. Quelle honte y en a qui vont vite aller voter les irremplaçables de droite et consort. Jusqu'à qu'ils comprennent que la solution s'appelle JL Mélenchon qui lui a tenu tête à ce ripoux et à ses amis. C'est maintenant que tout peut prendre sa signification. Il faut agir fort et sans retenu et ne pas laisser l'espace libre au FN. La gauche dans son ensemble et donneuse de leçon est trahie comme jamais par qui il faut. Lamentable.

  42. teresa dit :

    Cahuzac paie, n'en rajoutons pas. Le harcèlement fait dévier de nos objectifs politiques. C'est une brèche pour des révélations futures de soit disant hommes politiques intègres qui expatrient leur fric, le lavent de tout soupçon. Merci à Médiapart qui a pris le risque d'être sali. Cet évènement fait passer en second plan l'ANI. A savoir si ce n'est pas calculé pour ? Et bonne chance pour demain.

  43. Nicks dit :

    Il n'y a pas d'exemple de fédéralisme qui assure cohésion et solidarité, y compris en Allemagne, les ossies peuvent en témoigner. Etre jacobin c'est savoir que la structure permet de pondérer les forces centrifuges, d'assurer l'égalité de traitement tout en respectant suffisamment les différences, comme le prouve d'ailleurs tous les jours notre pays, qui ne serait sans doute pas la première destination touristique mondiale sans ses terroirs variés. Apparemment ils n'ont finalement pas si mal résisté aux méchants jacobins. La décentralisation a été systématiquement le marche-pied pour l'application des politiques libérales, par la parcellisation des résistances qu'elle organise et par la prime aux égoïsmes qu'elle suscite. Ce n'est pas le moment de la soutenir. En revanche, il est normal de moderniser notre modèle et de le rendre plus démocratique en insérant notamment une dose de démocratie directe aux échelons locaux. Ce sera l'objet de la constituante.

  44. Maziers dit :

    On croyait dans les lasagnes, on croyait Cahuzac... Après Sarkozy comme conseiller pour Servier, voilà Cahuzac en partenaire secrets de labos pharmaceutiques. Peut-on vérifier s'il a été trader en minerai de viande ? Franchement, l'Etat devrait avoir honte de nous envoyer nos fiches d'impositions ! Honnêteté, civisme pour des millions de citoyens qui n'ont rien de côté mais contribuent avec fierté, ou pigeonnerie du siècle, à l'effort national. Honte !

  45. Guilloux dit :

    Dans l'affaire chypriote, il faut aussi relever l'incroyable légéreté des dirgeants européens, affaiblir ainsi l'Etat chypriote dans une région hautement sensible sur le plan stratégique en raison du poids de l'histoire, du jeu des alliances, de la proximité du Proche Orient, c'est jouer aux apprentis sorciers. Ah elle est belle l'Europe qui nous protège, rapproche les peuples et éloigne les menaces de guerre. Et c'est dans ce contexte de tensions entre les nations et de tentation hégémonique de l'Allemagne, qu'intervient la fusion entre les deux départements alsaciens mais les Socialistes sont inconscients ou quoi !

  46. Magda Corelli dit :

    Et voilà, j'ai tout lu. Jean Luc Mélenchon fait mieux que l'AFP. Il suffit de le lire et nous sommes informés de l'essentiel.
    L'Alsace veut son autonomie ? C'est quoi ça ? Je comprendrai mieux demain en suivant le meeting.
    L'Ecosocialisme j'adhère à 100%, formidable que l'on s'y intéresse au delà de nos frontières. Si les médias étaient moins nuls ce serait un sujet passionnant. Préserver la planète avec plus de mieux vivre c'est un beau programme pour les générations futures. Au sujet des élections municipales parti comme c'est parti les communistes feraient bien de ne pas faire trop d'alliances avec le PS, ils n'en tireront aucun profit !
    J'ai écouté l'intervention de Jean Luc Mélenchon sur RTL. Moi aussi j'ai été extrêmement choquée par le comportement de Cahuzac qui acceptait des responsabilités contraires à sa moralité douteuse. Quant à la droite qui joue à la vierge effarouchée je voudrais bien connaître le nombre de comptes non déclarés qu'elle possède à l'étranger. Ah! le ministre des finances de Chypre contraint de démissionner cet après-midi. Semaine noire soit mais avec des éclaircies quand même de temps en temps !

  47. Sylvie Rabatel dit :

    On a fait une guerre saignante en 14 pour regagner l'Alsace et le Lorraine, et maintenant, dans le plus grand silence, cette grande région s'en va vers l'Allemagne. C'est triste à pleurer.

  48. Patrice22 dit :

    On ne voit pas en quoi les pouvoirs régionaux ne pourraient pas être équilibrés par des péréquations entre régions riches et pauvres, ni en quoi le droit du travail serait menacé par la création de collectivités régionales uniques. Nombre d'acquis sociaux sont détruits dans un cadre national.
    Cela fait des décennies, voire des siècles, que l'état central n'assure pas l'égalité des territoires, bien au contraire. Cela va encore s'aggraver avec les projets de métropolisation (pouvoirs démesurés donnés aux élus de quelques grandes agglomérations aux détriments des cohérences régionales proches) et le Grand Paris. S'il faut faire des meetings pour l'égalité territoriale, c'est le Grand Paris qui devrait être la première cible, pas l'Alsace.
    Ni le centralisme, ni le pouvoir régional, ne sont en eux-mêmes plus ou moins sociaux, ensuite tout dépend ce qu'on y met.

  49. eric91 dit :

    Cahuzac, cette crapule élevée au rang de ministre du budget de la République, qui a osé te traiter de clown devant des millions de téléspectateurs, a piteusement avoué son délit ! Comme tu poses la question : qui savait et qui l'a couvert ?
    Le site Médiapart fait également état du témoignage d'un banquier suisse indiquant que nombre de politiques français de droite et de gauche ont aussi un compte là bas. Le robinet est ouvert, il faut impérativement et sans délai laver de tout soupçons les politiques honnêtes en exigeant la désignation d'une commission d'enquête pour faire condamner sans indulgence tous ces "salopards" et "crapules", d'un bord comme de l'autre, fussent-ils présidents de la République. L'heure est grave comme tu le dis : fin de régime nauséabonde et risque de sombrer dans le fascisme.
    Non seulement on ne lâche rien, mais il va maintenant falloir aller arracher et conquérir le droit à une sixième république : la notre.

  50. Hold-up dit :

    Je comprends mieux pourquoi M.Cahuzac avait dit les yeux dans les yeux à M. Mélenchon pourquoi, lui, ministre du Budget, il n'avait jamais cru à la lutte des classes. Organisant de bout en bout l'invisibilité de cette lutte des classes pour mieux enfumer le peuple français, l'ex-ministre du Budget aura de quoi méditer demain - peut-être entre quatre murs - la dure leçon de l'Histoire. Celui qui avait injurié en public M. Mélenchon est ce soir une piètre marionnette désarticulée. Les voix enregistreuses des médias à la botte des oligarchies financières sont elles aussi désaccordées. Il n'y a que M. Roland Cayrol sur France Inter qui ait tenté ce soir de minimiser le délit de l'ancien ministre pourtant mis en examen pour "blanchiment de fraude fiscale". A l'heure où les chômeurs et les allocataires de la CAF sont condamnés à payer de soi-disant trop-perçus vieux de plusieurs années sous l'empire de la rétroactivité d'une loi scélérate pour les pauvres et les moins aisés, il est étonnant que l'inénarrable M. Roland Cayrol ait tenté sur une radio de service public de déguiser l'infamie de M.Cahuzac en un délit mineur. Oui, la lutte des classes existe. L'affaire Cahuzac en est l'éclairante démonstration parmi d'autres. Finissons-en avec "l'optimisation fiscale !" Et votons enfin l'inéligibilité à vie des anciens élus ou responsables politiques condamnés par la justice de leur pays ou celle d'un autre. Vive la VI° république!


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