04sept 12

Préparation à la marche contre le traité européen

Le MEDEF ne se sent plus d’arrogance !

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Cette note est longue. La deuxième partie traite du cas Julian Assange. Je n’en avais rien dit ici. Du coup mes lecteurs ont dû découvrir avec un peu de surprise l’échange que nous avons eu avec le réfugié de l’ambassade équatorienne au cours de la clôture du Remue-méninges du Parti de Gauche à Grenoble. Comme il y est question du rôle de la presse dans la diffusion de la propagande des services nord-américains, j’en viens à la contagion des méthodes de rumeurs et d’insinuations calomniatrices en prenant l’exemple du « Nouvel Observateur » et de son agression contre la journaliste Audrey Pulvar et le ministre Arnaud Montebourg. Mais avant cela, je viens dans l’actualité politique immédiate. Il s’agit de la piteuse défense du traité européen par le premier ministre et de l’arrogance retrouvée de madame Parisot après qu’il a accepté d’inaugurer ses universités d’été. Et de l’alarme qui sonne dorénavant dans un nombre croissant de cercles d’économistes contre l’absurde politique d’austérité à laquelle s’abandonne pourtant le nouveau gouvernement comme tous les gouvernements libéraux d’Europe. Quand vous prendrez le chemin pour la manifestation du dernier week-end de septembre à Paris, vous savez que vous accomplissez un acte de sursaut et de survie bien plus urgent que ne le croient les étourdis du nouveau gouvernement.

Les dirigeants socialistes font du zèle. L’austérité est leur nouvelle ligne d’horizon assumée. Les dégâts visibles que cette politique a déclenchés chez les voisins ne les impressionnent pas. Ni le fait que cette politique ait aggravé partout la crise qu’elle prétend combattre ! Le pays est en croissance zéro depuis neuf mois ? Plusieurs pays européens sont entrés en récession ? « Et alors ? » clament les docteurs Diafoirus ! « La saignée ! La saignée », scandent-ils. Rien ne les empêchera de ramener le déficit public de 4,5 à 3% du PIB dès 2013 ! A quel prix ? Peu importe à leur yeux. « Il faut du sérieux budgétaire. Nous bénéficions d’une certaine crédibilité au niveau européen grâce à cette politique » déclare Laurent Fabius. « Même si la croissance est plus faible, nous arriverons à trouver les milliards nécessaires », s’est étranglé Jérôme Cahuzac, le ministre du Budget.

Pourtant, cette façon de voir, doctrinaire, étroite et suiviste passe de plus en plus mal dans les milieux des économistes que la réalité concrète continue d’intéresser. « En coulisses, c’est l’inquiétude », note le journal « Challenge ». « De nombreux experts et conseillers socialistes jugent dangereux de maintenir cet objectif budgétaire malgré la dégradation de la conjoncture. » Et d’ajouter : « Cette inquiétude est partagée par des économistes qui n’ont pas pour habitude de se montrer laxistes, comme Charles Wyplosz (Université de Genève), Patrick Artus (Natixis) ou Jean-Marc Daniel (Institut de l’entreprise), qui nous confie : "Maintenir les 3% alors que nous sommes en récession, c’est idiot. » (…) Le mouvement atteint aussi la Cour des comptes, le temple du rigorisme budgétaire, dont certains magistrats estiment, en interne, que le maintien de l’objectif des 3?% est trop "coûteux". Dans l’Hexagone, cette charge va connaître une nouvelle résonance, ces prochains jours, avec la sortie quasi simultanée de trois livres d’économistes keynésiens. Le Français Daniel Cohen et les Américains Paul Krugman et Joseph Stiglitz, deux Prix Nobel, s’attaquent aux Austériens (un surnom inventé par l’analyste financier américain Rob Parenteau), "l’élite mondiale des décideurs" qui, selon Krugman, a appelé, en 2010, "à la réduction des dépenses, à l’augmentation des impôts et à la hausse des taux d’intérêt malgré le chômage de masse". Ils auraient ainsi tué la croissance, en appliquant leur purge trop tôt. Surtout, les Austériens ont cru que les coupes dans les dépenses publiques allaient susciter un rebond de l’activité grâce au choc de confiance dans l’économie. Une "fée confiance", dixit Paul Krugman, qui n’est jamais venue. »

J’ai fait cette longue citation de « Chalenge » avec la jubilation intellectuelle que vous devinez ! N’est-ce pas exactement notre thèse, répétées des mois durant et notamment en campagne électorale ? N’avons-nous pas été continuellement nargués et raillés par tous les griots médiatiques de la pensée unique libérale ? A présent le feu est à la maison. Qui l’y a mis sinon les prétendus grands génies de l’économie dont nous avons dû subir les leçons et les mépris ? Et que dire des petits malins qui nous pourrissaient toutes les interview avec des commentaires narquois tirés des argumentaires des premiers ? Ce sont eux qui ont protégé et justifié le travail des incendiaires ! Et ça continue. Le nouveau traité européen accentue la cure d’austérité dans des proportions jamais vues.

Le premier ministre, qui voit bien l’inquiétude des experts rejoindre le diagnostic du Front de Gauche, recourt donc à une désinformation poussive. Il a affirmé avec cet air de bedeau préoccupé qui n’appartient qu’à lui : « Il n'y a pas d'inscription dans le marbre de l’obligation d'équilibre budgétaire ». C’est à se demander si Jean-Marc Ayrault a lu le traité ! En tout cas, il ferait bien de relire l’article 3. C’est celui qui institutionnalise la règle d’or, car il interdit tout déficit public de plus de 0,5% de la richesse d’un pays. En novlangue bruxelloise, ça donne cette merveille : « La situation budgétaire des administrations publiques d'une partie contractante est en équilibre ou en excédent; [cette] règle est considérée comme respectée si le solde structurel annuel des administrations publiques correspond à l'objectif à moyen terme spécifique à chaque pays, avec une limite inférieure de déficit structurel de 0,5 % du produit intérieur brut. ». Le traité prévoit donc que la Commission européenne propose un calendrier pour que chaque Etat parvienne à cet objectif. Il prévoit aussi qu’un « mécanisme de correction » soit déclenché « automatiquement » en cas de non-respect de la limite de 0,5%. En un mot, le traité grave la règle d’or dans le marbre, quoiqu’en dise Jean-Marc Ayrault. Il le sait. Comment pourrait-il ne pas le savoir ?

C’est d’ailleurs pour cela que sa nouvelle amie Laurence Parisot, la présidente du MEDEF, soutient ce traité de toutes ses forces. Dans Le Monde du 28 août, elle déclarait : « On ne doit pas se poser la question de la ratification du traité européen : il faut le signer des deux mains ». Si je vous parle de Laurence Parisot c’est pour montrer à quel point la danse du ventre de Jean-Marc Ayrault et de dix ministres à l’université d’été du MEDEF est lourde de sens. Le MEDEF est plus que jamais à l’offensive. Dans la même interview, Laurence Parisot multiplie les provocations libérales. Ainsi, elle réclame : « Le gouvernement doit avoir une stratégie pro-business, favorable aux entreprises. Pour cela, il doit travailler à réduire les dépenses publiques deux fois plus qu'il n'augmente les recettes. Pour un effort de 30 milliards d'euros en 2013, il faut 20 milliards de réduction de la dépense publique et 10 milliards au maximum de recettes supplémentaires, ce qui serait déjà très lourd ».

Ces recettes supplémentaires où les trouver ? « Avec justice » annone Ayrault. On connaît notre réponse. Il faut taxer les revenus du capital comme ceux du travail. D’ailleurs dans la phase où il nous collait à la culotte, François Hollande avait repris cette idée dans ses engagements. Forte du défilé des bourgeois de Calais ministériels à son université d’été, madame Parisot ne sens plus aucune gêne à avancer ses pions sans fard ! C’est ainsi qu’elle s’est senti libre d’affirmer sans autre démonstration qu'il « serait également néfaste d'aligner la fiscalité du capital sur celle du travail ». Tel quel. Un des fondements de l’égalité républicaine c’est l’égalité devant l’impôt. Elle le balaie d’un revers de main. Ce n’est pas tout. Elle avance aussi que le projet de taxation à 75% des revenus supérieurs à un million d’euros « comporte de sérieux risques » ! On frémit. Et elle prévient : « Une telle taxation ne doit en aucun cas s'appliquer sur les cessions d'entreprises ou de parts d'entreprises ». C’est noté Jean-Marc ? Oui c’est noté. Dès le lendemain Pierre Moscovici rassurait les masses patronales inquiètes. Il suffisait de demander.

Sur cette lancée pourquoi s’arrêter ? Elle défend donc avec acharnement les privilèges des grands patrons. Voici comment. Elle s’oppose ainsi à ce que les biens professionnels soient soumis à l’impôt de solidarité sur la fortune : « Ce serait un hara-kiri de l'économie française ! Il faut au contraire préserver l'exonération d'ISF dont bénéficie l'outil de travail ». De quoi parle-t-elle ? Quel est cet « outil de travail » aujourd’hui exonéré d’ISF ? Un exemple. Médiapart nous apprend que Liliane Bettencourt ne payait pas l’impôt sur la fortune (ISF) sur les actions « L’Oréal » qu’elle détient parce qu’elles sont considérées comme des « biens professionnels ». Le résultat est que Liliane Bettencourt n’est pas assujettie à l’ISF sur ces 14 milliards d’euros. Son ISF n’est calculé que sur un patrimoine de 2,2 milliards d’euros alors que sa fortune est estimée à 17 milliards d’euros !

Décidément, quel est le résultat de la visite d’Ayrault au MEDEF ? Madame Parisot ne fait même pas semblant de prendre en compte ce que le premier ministre est censé incarner après la défaite de Nicolas Sarkozy. Dès lors en reprenant ses poncifs éculés et refrains de toujours, son propos fonctionne comme un camouflet. Ainsi quand recommencent les pleurnicheries pour « baisser le coût du travail ». Elle défend l’idée d’une baisse de cotisations sociales qui serait compensée par une hausse de la TVA et de la CSG ! Encore plus fort que Sarkozy qui ne proposait « que » la TVA ! Enfin, dans la discussion sur la « sécurisation » des salariés, elle exige que soit proposée davantage de « flexibilité pour les entreprises » ce qui en est l’exacte négation. Bref, Laurence Parisot s’oppose à tout partage des richesses et tout rééquilibrage des droits entre patronat et salariés. La campagne électorale n’a pas eu lieu, les citoyens n’ont pas voté. La droite n’a pas perdu. Les droites passent, les gouvernements changent, pas le MEDEF, état-major du vrai pouvoir aujourd’hui intact : celui de l’argent.

L’affaire Assange, c’est une affaire d’Etat pour les Etats-Unis d’Amérique. Dès lors que le gouvernement progressiste de Rafael Correa s’est interposé, il a déclenché contre lui l’assaut des boules puantes des agences d’influence nord-américaines. Les grands journaux de la « boucle » se sont mis en mouvement. Et aussi, de façon plus surprenante ceux de la périphérie, comme « Charlie Hebdo », à qui Maxime Vivas et « Le Grand soir » ont répliqué de façon très argumentée compte tenu de l’importance de ce journal dans nos milieux de l’autre gauche. Mais l’essentiel de la « grande presse » s’est vite mis en ordre de tir à vue. Insidieux d’abord puis carrément accusatoires ensuite. Le pilonnage s’est déroulé sur deux plans. Le premier contre la personne d’Assange. Décrit comme un personnage isolé, dont les soutiens se seraient tous dédits, instable psychologiquement et de surcroit accusé de « viols et agressions sexuelles », au pluriel, bien sûr ! L’autre plan d’attaque vise le gouvernement et le président équatorien. Ils ont été présentés fielleusement comme ennemis de la liberté de la presse, et professant une conception à géométrie variable du droit d’asile. Dans ces registres les modèles les plus affligeants, dans le domaine de la reprise d’éléments de langage importés, sont dans certains articles du « Figaro »  J’en donne un exemple, tout en notant que tous les articles ne sont pas de la même veine selon les rédacteurs. Cela permet d’affiner la liste des gens sous influence. La technique est toujours la même : une addition d’affirmations présentées comme des évidences « bien connues », et qui sont en réalité autant de mensonges éhontés que le lecteur n’a aucun moyen de deviner. Dans la même veine, la demi-page du « Monde » à propos du droit d’asile prétendument refusé à un biélorusse en Equateur est aussi un modèle de papier qui sent fort les effets d’amicales influences. En tous cas c’est une suite d’affirmations et d’insinuations qui ont toutes été démenties depuis !

En fait les « arguments » des six familles qui tiennent la quasi-totalité de la presse équatorienne sont repris par toute la presse internationale. Mais qui les relaie ? Veut-on croire que les journalistes en sous-effectif des rubriques internationales des grands quotidiens s’astreignent à la lecture quotidienne des journaux de l’Equateur ? Non, bien sûr. Alors qui fournit les synthèses ? En tous cas le résultat est probant. Rafael Correa est décrit partout, avec les mêmes mots et les mêmes registres que la presse de droite et d’extrême-droite de l’Equateur comme « peu soucieux des libertés d'expression », et même, sans aucune preuve ni commencement d’explication comme « État qui est connu pour ses violations continues de la liberté de la presse » (Le Figaro), comme « malmenant la liberté d’expression chez lui » (Le Monde), comme quand il n’est pas carrément traité de « dictateur » (dans les médias latino-américains). Les « médias indépendants », nous connaissons déjà chez nous ! Mais ceux-là sont spécialement gratinés !

Les « médias indépendants » équatoriens sont la propriété personnelle de six familles totalement engagées dans l’opposition de droite et d’extrême-droite. Elles connaissent bien l’affaire Assange puisqu’elles interdirent à leurs journaux de publier les télégrammes de Wikileaks. « Le Monde », « El Pais », « Der Spiegel », « The Guardian » et « The New York Times », l’avaient pourtant fait. Et ce fut même à grand renfort de publicité et avec toute sortes de « bla bla » d’autocélébrations. On a pu mettre en doute les intentions de leur zèle à publier. N’était-ce pas un bon moyen de mettre en scène ce qui leur convenait ? Leur tri préalable des télégrammes avait en effet parfois étonné. Néanmoins on avait pu découvrir des scènes assez hallucinantes. Comme ce défilé de responsables socialistes venus assurer les USA de leur soutien à la guerre du Golfe que venait de refuser de faire la France à l’initiative du président Jacques Chirac.

Depuis ce temps-là tout ce petit monde médiatique a tourné casaque. Tous ont lâché Assange, et avec lui la traditionnelle doxa sur la protection des sources qui vaut pourtant à Assange la vindicte acharnée des agences de sécurité des USA ! De façon très significative, c’est dire ayant valeur de signature, les coups se concentrent sur la mise en cause de l’Equateur et de son gouvernement progressiste. On comprend bien alors si l’on avait un doute qu’il n’y pas d’affaire « Assange » mais une affaire d’agence de sécurité dans une partie où les pratiques impériales sont mise en cause et ses bras armés tenus en échec ! Au lieu de lire les « éléments de langage » des ambassades et les dépêches sous influence, il suffirait à un journaliste de se rendre en Equateur. Il y constaterait que la liberté de calomnier et d’insulter le gouvernement et le président dans la presse est totale. Il verrait qu’il est même très difficile de trouver quelque journal ou quelque livre favorable au gouvernement tant l’oligarchie locale est libre de se déchaîner contre le président. On devine alors comment et sur quelle subvention s’appuie « Reporter sans Frontières », la mangeoire du néo-lepéniste Robert Ménard, pour classer l’Equateur au 104ème rang sur 179 en matière de liberté de la presse ! On attend de connaître les critères d’un tel classement ! Car on devine que ce n’est pas pour dénoncer la main mise des six familles sur les médias. On comprend alors que Le Figaro donne la parole à une ancienne ministre d’Aznar pour fustiger une « fraude à l’Etat de droit » dans le cas Assange dans la mesure où son avocat conseil est l’ancien juge Baltasar Garzon sur lequel son gouvernement s’est acharné, ce que le noble journal « indépendant » oublie de rappeler ! Ce qui permet au grand quotidien de droite de croire sans autre question que la preuve du caractère dictatorial du gouvernement de Correa est donnée par le fait qu’il soit soutenu par l’Alliance Bolivarienne des Amériques (ALBA) et donc par le Venezuela et Cuba ! En effet, voila une preuve fulgurante ! Et on saluera l’exploit d’investigation du « Monde »,  qui sans attendre que la Justice équatorienne rende son verdict, dénonce « l'hospitalité équatorienne à géométrie variable » dans le cas du biélorusse Alexandre Barankov. « Le Monde » par simple respect de ses lecteurs aurait pu mentionner que le président Correa est tenu par la séparation des pouvoirs entre l’exécutif et le judiciaire à ne pouvoir se prononcer sur l’extradition du biélorusse Alexandre Barankov avant la Cour Nationale de Justice ! Ces gens mentent donc, insinuent, calomnient sans vergogne. Leur rôle est de conditionner l’opinion internationale pour qu’elle ne réagisse pas en cas de coup d’Etat. Car bien sûr, l’empire ne désarme pas et il prépare et mène sans relâche des coups d’état. Il en a tenté un contre Correa, Chavez, Evo Moralès. Il en réussi deux récemment celui contre Fernando Lugo au Paraguay et contre Manuel Zélaya au Honduras. Le chœur des griots avait alors disparu. Et même leur corporatisme ordinaire s’est tu. Dans ces deux pays des journalistes ont été arrêtés et assassinés sans que cela ne trouble la sieste d’aucune de ces grandes consciences à géométrie variable.

L’acharnement contre le président Correa a aussi un ancrage local si l’on peut dire. Dans toute l’Amérique du sud en voie de libération la question du rôle des médias est posée ! Tous nos amis ont défini des stratégies d’action différente d’un pays à l’autre. Mais à présent nous rendons les coups. Les tâches de libération et d’émancipation sont étendues à la sphère médiatique. Des lois de libération sont discutées et votées. Elles visent toutes, sans exception à briser les monopoles de presse et à garantir la pluralité d’expression. L’Equateur aussi a pris à bras le corps le problème.

Le gouvernement est bien décidé à faire appliquer la Constitution équatorienne, adoptée par référendum à 63,9%. Celle-ci prévoit notamment à son article 17 l’interdiction des oligopoles ou monopoles dans les médias et le soutien aux médias publics, communautaires et privés. Afin de se conformer à la Constitution, le gouvernement propose une loi organique de communication. L’opposition, donc en premier lieu les médias eux-mêmes, dénonce ce projet de loi qu’elle surnomme la « ley mordaza » (« loi bâillon »). En fait de « bâillon », cette loi interdit toute censure préalable à la publication ou diffusion. Un conseil de régulation de l’information sera chargé de lutter contre la censure. Et aussi, mais a posteriori, contre toute apologie de la violence, des discriminations, du racisme, de la toxicomanie, du sexisme, et de l’intolérance religieuse ou politique, conformément à la Constitution équatorienne. Le texte astreint aussi les médias à la transparence sur leur mode de fonctionnement. Il oblige le gouvernement à mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour garantir l’accès de tous les citoyens à une information plurielle. Les sous-titres et la traduction en langue des signes deviendraient obligatoires. Quant à la pluralité elle serait notamment assurée par une division en trois du spectre des fréquences de radio et de télévision : 1/3 serait privé, 1/3 serait associatif (sans but lucratif) et 1/3 serait public (propriété de l’état mais aussi des collectivités territoriales). Voilà quelle est la « terrible loi » qui menace l’oligarchie équatorienne et que les médias internationaux dénoncent en chœur sans égard pour la pluralité de l’information et le respect du vote des équatoriens.

La guerre pour la liberté des médias contre les monopoles d’argent ou d’opinion avance. Elle doit nous inspirer. La tactique change suivant les pays, cela va de soi. Mais la preuve est faite d’abord qu’on peut se passer de l’approbation et des compliments de la presse, surtout écrite, à la condition d’une claire stratégie frontale de refus des connivences et d’assauts ciblés sur leurs points faibles. Ces points faibles nous les connaissons. Evidemment d’abord le noir corporatisme qui sévit, sans exception, jusqu’au détriment de la vérité des faits qui est pourtant censé justifier l’infaillibilité des nouveaux grands prêtres. Ensuite la grossièreté des insultes que profèrent les plus importants bouddhas médiacrâtiques contre qui leur déplait, démenti de leur refrain contre l’agressivité et l’intolérance qu’ils prêchent hypocritement. Enfin il est rare que le défaut de la cuirasse des intérêts qui les dominent n’apparaisse pas. Voyez le silence gêné qui entoure les révélations de « Marianne 2 » et de « Médiapart » sur le « contrat » pris par la multinationale de l’eau contre Gabriel Amard et sa régie publique de l’eau. A l’exception du « Canard Enchaîné » qui a approfondi le cas, l’omerta est absolue. Pourtant l’agence d’influence annonce clairement dans le contrat qu’elle compte obtenir de « bons articles de presse » pour démolir Gabriel Amard. L’homme chargé de l’opération, dont la société a touché cent mille euros pour le faire est à présent chef de cabinet du ministre de l’agriculture ! Quand on se souvient des investigations menées pas les uns et par les autres sur l’affaire Bettencourt dans les cabinets des ministres et des juges, on s’étonne ! En fait on ne s’étonne pas. Les uns donnaient secrètement de l’argent à des partis les autres à des journaux. Nuance !

Dans tous nos pays en voie de libération nos amis gouvernent sans et contre la plupart des médias. Nous aurons à notre tour exactement la même situation, le moment venu. Pourtant nos amis n’y perdent rien quant à leur niveau de popularité. Depuis des décennies les six familles qui tiennent les principaux médias équatoriens font la pluie et le beau temps en matière de politique en Equateur. Pourtant le président Correa se maintient à 80% des intentions de votes à la veille de nouvelles élections. Pire pour elles : leurs ventes chutent, les preuves des progrès mis en œuvre par le gouvernement étant assez tangibles pour que les équatoriens et les équatoriennes soient lassés des mensonges des médias. La même situation se constate en Argentine dont nous allons bientôt entendre parler et dont je vous dirai mon mot ici avant peu. Avant cela je parlerai dans mon prochain post du Venezuela où la campagne électorale s’avance bien. En septembre en effet de nombreux articles et « documentaires » vont faire couler des torrents de boue sur nos amis. La consigne des agences est en effet de préparer les opinions en vue du coup qui se prépare comme d’habitude. Si nous gagnons largement les réactionnaires ne pourront rien faire. Mais si nous gagnons de peu nous aurons droit à une grosse campagne de déstabilisation et sans doute à des opérations violentes.

Je reviens au cas de Julian Assange. Il a fait couler beaucoup d’encre. Bien des sottises ont été dites. Et du coup il y a eu des inquiétudes assez légitimes. Ne ferions-nous pas preuve d’une insupportable indifférence à l’égard du crime de viol dont il est accusé ? Le journal « Médiapart a publié une enquête sérieuse et documentée sur cette accusation contre Assange. Elle fait voir la situation sous un tout autre jour que celui de la propagande officielle ! Pour ma part je m’en tiendrai ici à vous éclairer sur un point : Julian Assange n’a jamais refusé de répondre aux questions que la justice suédoise veut lui poser dans le cadre de l’enquête pour « viol mineur » dont il fait l’objet. Vous avez bien lu : « l’enquête ». Julien Assange n’est inculpé ni mis en examen d’aucune façon à ce jour. Il est accusé. Non pas par les deux femmes en cause avec lesquelles il a eu des rapports sexuels ce jour-là, mais par des avocats. Il est prêt à répondre à toutes les questions. Mais il demande la garantie qu’il ne sera pas extradé vers les Etats-Unis où il risque la peine de mort ou la prison à perpétuité pour « espionnage » ou « terrorisme ». Ces peines qui sont décidées aux USA par un tribunal militaire et donc sans garantie de respect des droits de la défense. Malgré deux longs mois de négociations, le gouvernement équatorien n’a pas pu obtenir une telle garantie de la part de la Suède. Pourtant ce pays ne devrait pas permettre d’extradition vers un pays où une personne risque la peine de mort, conformément à la Convention européenne des droits de l’Homme dont il est signataire ! L’Equateur n’a pas obtenu non plus la garantie de la part des Etats-Unis que Julian Assange ne serait pas inquiété une fois arrivé en Suède. Julian Assange n’essaie donc pas de fuir la justice suédoise, contrairement à ce que d’aucuns laissent entendre. Il a même proposé, avec son avocat Baltasar Garzon, de recevoir un procureur suédois dans l’ambassade de l’Equateur pour répondre à ses questions. Cette possibilité a été refusée par la justice suédoise. Notez au passage que « Le Figaro » n’a pas eu froid aux yeux lorsqu’il s’est agi de publier la tribune de Madame Ana Palacio, ancienne ministre des Affaires étrangères d’Aznar, où celle-ci compare Julian Assange à… Pinochet ! Faisant mine de ne pas savoir que la Convention de Genève sur le statut de réfugié tombe en cas de crime contre l’Humanité, elle s’est permis de fustiger le juge Garzon en le décrivant en ces termes : « Un défenseur fervent de l'interprétation la plus étroite qui soit de l'asile politique. Il bénéficie d'une notoriété internationale depuis la procédure d'extradition qu'il avait lancée à l'encontre de l'ancien dictateur chilien Augusto Pinochet. Or, aujourd'hui, il défend une position diamétralement opposée ».  La mobilisation de la droite espagnole quand il s’agit d’un problème en Amérique du sud montre la mentalité coloniale toujours à l’œuvre dans ces milieux. Mais, surtout, elle souligne l’indécence de ces gens ! Ils avaient milité pour la liberté de Pinochet et obtenu son départ en liberté lorsqu’il avait été retenu en Angleterre. Ceux qui ont laissé partir Pinochet, meurtrier de 3000 chiliens, s’opposent au départ de Julian Assange. Ce seul rapprochement permet de mesurer l’infamie de ceux qui travaillent dans l’ombre de ce dossier, les USA, leurs agences d’influence et leurs suppôts dans les médias.

Reste l’affaire du réfugié Barankov dont la presse internationale s’est saisie dans le but évident de discréditer le président Correa. Ainsi « Le Monde » qui rappelle que Barankov a obtenu le statut de réfugié politique en Equateur et que la justice équatorienne doit répondre à une demande d’extradition déposée par la Biélorussie en juin dernier. Pourtant il se permet d’émettre un jugement parfaitement gratuit sur le gouvernement équatorien en prétendant qu’il « apparaît moins résolu dans le cas d'un autre réfugié politique, le Biélorusse Alexandre Barankov. » Le fait que le Ministère des Affaires étrangères équatorien ait déclaré, de même qu’il l’a fait dans le cas Assange, qu’il ne permettrait pas d’extradition si les garanties de respect des droits de l’Homme n’étaient pas suffisantes n’a visiblement pas convaincu « Le Monde ». L’article poursuit en disant : « Loin des assurances données au fondateur de WikiLeaks - "Lorsqu'il est question des droits de l'homme, l'Equateur ne négocie pas", proclamait encore, mercredi 22 août, le président équatorien Rafael Correa -, M. Barankov attend depuis sa cellule de la prison numéro un de Quito la décision de la Cour nationale de justice équatorienne (CNJ) sur sa possible extradition vers Minsk, décision qui reviendrait à révoquer l'asile politique dont il bénéficie dans le pays depuis 2010. » « Le Monde » demanderait-il à Rafael Correa de revenir sur la séparation des pouvoirs ? Pire : le journal se permet même de laisser penser que le président Correa pourrait soutenir le régime de Loukachenko alors même que l’Equateur avait déjà accordé l’asile politique à Alexandre Barankov ! La cour s’est prononcée mardi soir : le réfugié biélorusse ne sera pas extradé ! Il a recouvré immédiatement sa liberté ! On attend que l’info soit donnée par le grand quotidien éthique et indépendant ! Que valait la demi-page d’insinuations fielleuses? De la propagande sous influence, rien de plus.

Il ne faudrait pas croire que le goût de l’injure gratuite et des pressions commensales sur le pouvoir politique soit une spécialité du folklore latino-américain qui peuple l’imaginaire de nos chères plumes à gage ! La fainéantise professionnelle et le goût des intrigues frappent aussi chez nous. Cette semaine, « Le Canard Enchaîné » m’en a appris une bien bonne à ce sujet. Non, je ne parle pas de ses révélations sur le rapport affectueux de la multinationale de l’eau avec des responsables de toutes sortes. Ça m’a aussi intéressé, c’est sûr. A la une, sous le titre « hebdos à dos », il y avait autre chose. Il s’agit de la comparaison des sujets d’appel des hebdos cet été. Il apparaît que le « Nouvel Observateur » a recopié systématiquement une semaine après « Le Point » les thèmes à la « une » de ce dernier. Le prix de l’immobilier, les philosophes du bonheur, les origines de l’homme tout pareil comme le journal de TF1 et celui de France 2 la plupart du temps. Dieu aussi. Dieu ? Oui, sous forme interrogative au « Point » (« Y a-t-il un Dieu ? ») et totalement affirmative dans le journal de l’amie d’enfance de madame Le Pen : « Dieu : 10 raisons d’y croire ». La gauche « relais & châteaux » déjà si moderne va-t-elle faire un nouveau pas en avant dans la modernité en devenant aussi bigote ? Mais noooon, c’était juste une audace estivale pour les Jean Patou et Marie flocon d’avoine, les « prout prout » de la branchouille qui bronzent idiot. Ils ont frissonné de plaisir devant cette transgression ! Une autre transgression m’a fait frissonner aussi. Mais de dégoût. Je ne parle pas des habituels couplets nauséabonds contre moi. Je parle de l’insinuation gratuite et sans aucune preuve destinée à flétrir Audrey Pulvar et la tête à claque du MEDEF, le sieur ministre Montebourg. Sans aucune preuve il s’agissait de faire croire que la nomination de madame Pulvar était la contrepartie d’un échange d’attribution de marché public à la banque de Matthieu Pigasse ! Naturellement personne d’informé ne peut croire une histoire pareille. Ni Audrey Pulvar de son côté, ni la banque Lazard du sien n’ont besoin de tels arrangements pour atteindre leurs objectifs. « Le Nouvel Observateur » a donc menti de sang-froid, pour nuire. Son fond de commerce dans ce cas a été le voyeurisme et le machisme ordinaire misant sur le sentiment de méfiance généralisée que le journal lui-même qualifierait d’ordinaire de « populisme » et nous de démagogie ! Le vrai scandale est ailleurs. Pourquoi un gouvernement de gauche fait-il appel à une banque privée pour organiser une création de banque publique ? Il n’a donc pas la ressource intellectuelle dans ses propres rangs ? Je ne suis pas dupe du coup de billard à douze bandes qu’est cette ignominie. C’est un clin d’œil au MEDEF qui hait Montebourg et veut en faire la victime expiatoire de son rapport de force avec le gouvernement. Le vrai scandale est qu’un hebdomadaire calomnie impunément pour prouver au gouvernement sa capacité de nuisance et accélérer certaines promotions individuelles attendues ! Quand elles se révéleront dans les nominations à la télé publique ou à la radio publique vous saurez comment elles sont parvenues à s’imposer. Parvenu, c’est le mot.


182 commentaires à “Le MEDEF ne se sent plus d’arrogance !”
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  1. j-jour dit :

    Draghi daignerait nous sauver, enfin sauver "la crise de la zone euro" mais impose une "stricte conditionnalité" aux interventions de la BCE, comme il est formulé dans cet article du Monde.
    "Les Etats doivent poursuivre les réformes. Parce qu’il les sauve, les gouvernants des 17 doivent à l’Italien de mener à bien la réfection de l’architecture de l’euro. Il s’agit, pêle-mêle, de boucler le Pacte budgétaire et d’aller vers une union bancaire."

    Pas de Pacte budgétaire, pas de sauvetage?

    @jnsp
    Le documentaire d'Arte n'était sans doute pas parfait à bien des égards mais il a le mérite de mettre des noms sur des visages sur la finance, ne serait-ce que pour monsieur Hollande qui n'en trouve jamais, et le rôle joué par Goldmann Sachs et certains de ses membres dans la chronologie de la "crise" me semble mériter d'être connu.

  2. Vallerustie dit :

    Bonjour à toutes et tous.
    Merci Jean Luc pour ce billet bien long mais tellement enrichissant..
    Amitiés..
    No passaran !

  3. Boris dit :

    Un film édifiant hier soir sur Arte concernant l'empire Goldman Sachs.

  4. France dit :

    Merci Jean-Luc, de dénoncer avec autant de clarté les usages éhontés du pouvoir médiatique. Ce qui peut circuler sur le web ou les réseaux peut tout autant être sulfureux et trompeur. Il est donc toujours prudent de savoir à qui profite la faute. Quant au gouvernement sa stratégie est des plus dangereuse…Il ne faut rien lâcher et conserver la ténacité nécessaire face aux épreuves. On les surmontera. Résistance aux mensonges et manipulations de tout genre !

  5. JLM dit :

    Oui le cas Assange montre bien comment les media suivent aveuglement les organes d'influence
    Il est courageux en tous cas
    Quant au Medef que voulez-vous, il reve d'un traite supra national, plus besoin de lois francaises qui diminuent leurs profits...
    et pourquoi utiliser un procede democratique comme le referendum quand on peut faire passer le traite en douce

  6. jean ai marre dit :

    @ J L Mélenchon : « Le Nouvel Observateur » a donc menti de sang-froid, pour nuire.C’est un clin d’œil au MEDEF qui hait Montebourg et veut en faire la victime expiatoire de son rapport de force avec le gouvernement.

    Cher Jean- Luc, tu es plus fin limier que ça, ce coup c'est bien pour écarter la gauche des commandes du PS, et pour déstabiliser A. Montebourg.
    L’embauche de A Pulvar à la tête du magasine détenu par Pigasse, est la démonstration que tous les coups sont permis. Le Nobs,et son Directeur L Joffrin souvent décrié par Jean-Luc font parti de l’histoire.,, Dans la conflit Moscovici- Montebourg au sujet de la mise en place d'une banque d'Investissement,c’est ce journal qui a lancé l’info et allumé la mèche Rappelons nous que c’est ce même journal qui à l’époque roulait pour D S K.
    C’est L Jofrin qui à mots croisés déplorait le manque de – compromis- entre Syndicat patronal et syndicat ouvrier proposant même des axes de réflexion, où l’un devrait faire des concessions à l’autre et vice versa.
    En regardant de plus près, pas de doute, le clan DSK veut les commandes, le charme distillé envers le MEDEF en témoigne. Mais les choses s'accélèrent, il faut qu'ils sortent A Montebourg, Touraine et qqs autres.
    La succession de M. Aubry à la tête du PS est du même tonneau. ils font tout pour écarter la gauche et laisser la place aux DSK- Cambadélis et les autres : ceux qui veulent moderniser nos rapports à l’entreprise et à la démocratie sociale.
    Et nous, allons nous assister à cette lutte idéologique en tant que spectateur ? Cette orientation, d'écarter les banques d'affaires est dans la lignée de la gauche, allons nous rien dire ?
    Si nous arrivons à écarter le clan D S K, c'est comme si nous écartions à nouveau Sarko. La route ne sera pas dégagée, mais il y aura moins d'embuches.

  7. jacques G. dit :

    Ton billet, cher Jean-Luc, pratiquement édité dans son intégralité sur le site du Grand Soir, preuve que des médias honnêtes existent encore. Un plaisir...

  8. Il convient à mon avis de faire la synthèse des deux points de vue, apparemment contradictoires, sur les médias. L'un consiste à dire que les médias jouent un rôle central, et même irremplaçable, dans le maintien du système ultra libéral mondialisé, alors qu'il a échoué partout ; le second souligne que certains pays, malgré des médias unanimes, ont réussi à mettre au pouvoir et à les y maintenir, des forces réellement progressistes et tenant en échec l'oligarchie esclavagiste des "maîtres du monde". Ces deux points de vue sont exacts, même si cela désarçonne, lors d'un premier examen trop rapide, nos petits neurones (en tout cas les miens...). Ce qu'il faut voir, en fait, c'est que l'instauration, il y a plus de30 ans, de la conception et de la pratique les plus brutales possibles du capitalisme, en poussant à fond jusqu'au taquet, les curseurs de la sauvagerie économique et sociale et de la barbarie financière (en allant jusqu'au crime contre l'Humanité s'agissant des produits alimentaires de première nécessité) n'aurait jamais été possible sans une désinformation massive de l'Humanité sur les objectifs réels des apprentis sorciers de l'ultra libéralisme extrêmiste. Seule la mise en place d'une "pensée unique" par 95% des médias de tous pays, à grand renforts d'experts corrompus, jamais contredits au fil des ans, a réussi à anesthésier, jour après jour, par un "goutte à goutte" idéologique indolore, l'opinion mondiale, ce qui a permis de mener à l'abattoir des foules entières et dociles, à qui on a dit qu'il s'agissait d'une sympathique promende de santé "pour leur bien". Rochfeller soi même, grand millairdaire réac s'il en fut, a reconnu que sans les médias la classe dominante n'aurait jamais réussi à atteindre ses objectifs. Néanmoins, comme on ne peut mentir tout le temps à tout le monde, le mur de la honte du fric détruisant tout sur son passage, a commencé à se lézarder. Et dans certains pays, la misère est devenue tellement insupportable que certains peuples, malgré l'emprise des médias, ont secoué leur joug. Mais du fait de l'anesthésie médiatique, 30 ans ont été perdus(et gagnés par les oligarques). Si dès le début, des débats à armes égales et contradictoires avaient eu lieu devanrt les peuples pour savoir ce qu'ils voulaient choisir, jamais l'ultra libéralisme "ne serait passé". CQFD
    La question médiatique reste donc centrale et devra être règlée un jour.

  9. jacques G. dit :

    L'Espagne est en crise parait il? Alors comment Rajoy a trouvé les 2 millions d'euros pour régler la facture de l'audit sur les banques espagnoles commandé un cabinet privé? De qui se moque t on? Apres il viendra a la télé pour faire un appel au calme parce qu'il y aura eu des émeutes?

  10. Christian B dit :

    Excellent billet, très pédagogique comme toujours.
    J'avoue que les péripéties sur la carrière politique de Montebourg me laissent de glace. Entre lui, Moscovici, et tous les usurpateurs du PS, il n'y a pas de frontière idéologique.
    Et voilà, l'histoire se répète, depuis la fausse révolution de 1789 en passant par la Commune, 1914 et 1940, mêmes causes, mêmes effets, mêmes méthodes.
    A lire, voir et revoir les conférences salvatrices d'Henri Guillemin, un homme simple intègre, honnête et courageux.
    Suivi des écrits D'annie Lacroix-riz, c'est rétablir le fil d'Ariane pour comprendre vraiment les causes fondamentales des épisodes de l'histoire, jusqu'à notre actuelle situation.

  11. Mycroft dit :

    Bonjour. C'est toujours un régal de lire les billets! Celui-ci m'a fait penser au "J'accuse!" de Zola dans l'Aurore! Merci de ces mises au point. Le bourrage de crâne des "grands" médias est révoltant et les campagnes de "presse" pour priver de crédibilité tout ce qui n'est pas au service de la pensée unique sont scandaleux ! Résistance ! Merci de ne rien lâcher !

  12. shaunlemouton dit :

    Je pense pour ma part que dans l'affrontement (que révèle Mediapart) entre les chefs de Bercy et les reste de socialismes incarnés par Montebourg, certains, tels Moscovici auraient grand intérêt à ce que des nuissances commes celles lancées par l'Obs affaiblissement Montebourg. Il est le recours à gauche de ce gouvernement et chacun sait que si Ayrault se plante avec sa ligne austéritaire, Hollande ne pourra faire autrement que de revenir à une ligne sociale... Danger dans la maison socialiste!

  13. jnsp dit :

    Toujours sur Goldman Sachs et l'emission d'arte.
    Merci à Michel et à J-Jour de réagir.
    Outre ce que Michel dit et à ce qui est dans mon commentaire précédent il y a aussi ce qui n'est pas abordé, à savoir la valeur créée par les jeux et les assurances sur ces même valeurs (les "dérivées") cette valeur était en 2011 de plus de 708 000 milliards de dollars, en 2008 elle était de 683 000 milliards soit 25 000 milliards de dollars. Cette seule augmentation correspond à environ 5 ou 6 fois la valeur de ce qui à été produit au états-unis pendant cette période et à 15 ou 20 fois la totalité de la dette de la France. Relativement à ces chiffres ce qui est évoqué dans cette émission est dérisoire et détourne l'attention de l'essentiel puisque sur la case : cause de la dette et des soit disant problèmes financiers il y a maintemant un "prète-visage", Goldman qui répond à la question pourquoi cette crise. Cette crise n'est pas une crise c'est un moyen de concentrer la possession du monde entre un nombre encore inférieur de personnes.

  14. Michel Berdagué dit :

    Décidément Jean-Luc ne nous laisse pas peinard sur le rafiot insubmersible des plus de 11% avec les copains d'abord en bousculant nos neurones. Mais,à force nous allons vivre jusqu'à 150 balais en les boostant et voilà que Jean-Louis Charpal à 16h'43 en pleine sieste de retraite active nous pond une synthèse très dialectique et pertinente et tout ce qu'il y a de ne plus qu'à se lever Debout pour partir en actions de Résistance. En effet les grandes manoeuvres de l'ultra -libéralisme n'ont pas cessé et avec une main mise de tout ce qui fait leur culture de classe d'exploiteurs. Rien ne nous aura été épargné, mais cela n'aura été possible qu'avec du religieux, goupillon sorti, pour mettre à genoux le populo. A vec les matérialistes (dialectiques) c'est le diable donc aucune Alternative des Lumières n'est possible. Et là les 3 monothéistes se font des courbettes pour nous casser. Une preuve récente, nous avons manifesté l'année dernière avec les Tunisiens pour leur Révolution et avec eux, mais surtout pas pour,en virant des autocrates pour installer des théocrates, il faut voir maintenant les dérives religieuses avec la bénédiction des chemises blanches même avec les "écrits" de Jacques Lacan en pleine une médiatique,un seul bémol le livre visiblement pas lu : tout neuf. En sachant qu'après lecture approfondie le livre est en lambeau on voit la supercherie. de l'intello au service d'une idéologie et images en manip, tu parles d'un "sujet supposé savoir " que manips et tricheries. ce serait risible mais c'est tragique et lourd de conséquences. D'où l'image accaparée et le dégoulinage de discours en rhétorique formatée de bla-bla en écho et pour l'écrit tu fais du copié-collé. La réussite ne se fera qu'avec le plus grand nombre en se bougeant pour un passage ensemble et aussi culturel.
    Il est grand temps que ça change....ça suffit leur arrogance.

  15. Respect dit :

    @ Ludovic 7h31 qui cherche un tract contre le TSCG
    Voir dans les commentaires du billet de Jean-Luc Mélenchon du 28 août : « En marche contre le traité européen », celui du 29 août à 11h58 et celui du même jour à 23h11.

  16. xerri christian dit :

    En France et en Europe presque tous les médias d'information appartiennent à la droite. Il faut le dire, le redire et le répéter...à chaque intervention: titres, chaînes et noms à l'appui! Il n'y a pas que dans certains pays l'Amérique du sud où la liberté d'expression est impossible. Parlons d'ici en France depuis des siècles et maintenant. Accepter cette censure c'est accepter son aliénation, acheter de la presse propagande, regarder, écouter une émission qui n'en vaut pas le temps c'est commencer à participer à ce que nous combattons.
    Chaque liberté est faite de multiples petits choix quotidiens qui peuvent devenir libertés communes.
    On ne lâche rien !

  17. DC dit :

    Sur le 30, je crois que cette adoption d'un traité "pas vu a la télé" de façon quasi clandestine scelle le glas de notre démocratie. C'est a mon sens un véritable attentat.
    Si je ne me trompe ce qui est l'essence meme de la représentativité nationale est basée sur l'acceptation de l'impot. Si comme annoncé ce traité retire à la représentation nationale le droit d'accepter ou refuser l'impot cela nous amène tres loin en arrière. Sous l'ancien régime la première réunion des états généraux remonte a Philippe IV le bel qui en 1302 a voulu s'appuyer sur les états pour refuser une bulle du pape boniface VIII voulant imposer le pouvoir spirituel sur le pouvoir temporel. (en 1313 il réunit les états pour faire accepter la levée de la taille)
    Et bien maintenant François ne réunira pas le peuple et acceptera la bulle de bruxelles.
    Et si l'on en croit les 10 raisons d'ATTAC de dire non au traité les modes de calcul du déficit ne sont meme pas stabilisées et le fmi, l'ocde et la commission ne trouvent pas le meme résultat. Bref on met comme pierre angulaire de ce traité une formule qui ne repose pas sur un concept clair. Il ya fort a parier que le résultat du calcul va varier selon le pays....

  18. AirOne dit :

    Le Monde ? Quelle est la crédibilité de ce journal dont le directeur se compromet à Bildeberg et qui propose un publi-reportage pro-gaz de schiste en omettant de dire que celui-ci a été financé par Total.
    Quant à l'Obs', ce torchon, attendez vous à un énième édito vengeur de celui qui signa en son temps "Vive la crise" avant de tourner casaque, sentant le vent du boulet dans sa nuque...

  19. Michel dit :

    Manif du 30 septembre contre le traité immonde. Toi qui te dit, bof si j'y vais pas ça ne changera rien, t'as tout faux parce que ce raisonnement là ou même cette pensée, c'est plusieurs milliers qui peuvent l'avoir.
    Alors là, ces plusieurs milliers qui ne savent pas individuellement manqueront dans le nombre et le poids de la manif. Que chacune ou chacun se dise "en allant à la manif c'est le poids qui augmente, qui augmente, qui augmente et qui peut faire péter l'immonde traité".
    Tous le 30 septembre dans la rue ! on peut gagner ! on doit gagner !

  20. BJ dit :

    @ Antigone 34 à 13h48
    « Donc attention à des ignorances manifestes qui vous mènent à des conclusions erratiques » dites-vous. Ça devient la règle sur ce blog de jeter l’anathème sur ceux qui osent émettre des avis dissonants. Qu'est-ce qui vous permet de dire que fabrice 11 serait ignorant ? Parce qu'il émet des doutes sur le parallèle possible entre certains pays d'Amérique du Sud et la France ? Et alors, c'est interdit (ou interdit ici) ? En quoi ne le seriez-vous pas vous aussi, ignorant ? Parce que vous dites « Les réponses politiques des électeurs, avec l'avènement de Kichner, Chavez ou Correa ou Morales nous ont désigné la route à suivre en reprenant par une volonté politique, le contrôle de l'économique. » Il semble que cette route ne soit pas si bonne que ça à à suivre en France, puisque le FdG a fait bon quatrième à la dernière présidentielle. Il serait peut-être temps de faire le bilan des dernières élections, non ?

  21. Christiane dit :

    Merci Jean-Luc pour ce billet long mais bien structuré. L'essentiel est dit.La réflexion vient, une discussion naît avec l'entourage, l'oreille devient plus attentive aux informations répétées en boucle à longueur de journée dont le seul but est de nous endormir pour de bon. Le changement, c'est maintenant! Facile à dire mais difficile à mettre en oeuvre!

  22. Antigone 34 dit :

    @73 BJ
    Relisez bien les 2 posts. La tête reposée, l'esprit ouvert, et la main sur le coeur battant des révolutions citoyennes qui ont déjà eu lieu en Amérique Latine et qui vont se poursuivre par nous. On n'est certainement pas là pour jeter l'anathème derrière son clavier, on est là juste pour s'éclairer, se tenir chaud dans un monde impitoyable, sinon on est fichus -))

  23. Julian Augé dit :

    Charlie Hebdo avait douteusement (du moins son patron et éditorialiste, Philippe Val, friand lui aussi d'universités d'été du MEDEF) fait campagne pour le OUI au TCE, qu'on s'en souvienne...

  24. boucher dit :

    Salut á tous, compagnons,
    He, Jean Luc, toi aussi tu va faire des "sabatinas" ?

  25. JCM31 dit :

    C'est vrai qu'il reste peu de temps pour expliquer autour de nous et pour que l'on comprenne bien ce qui nous pend au nez.Et comme nous ne pouvons compter que sur nous même.

    @ Ludovic
    Il y a ça aussi.
    Autre petit rappel également sur la même question du MES et du TSCG.

    @ Julian Augé
    Philippe Val, il c'était déjà distingué avec d'autres, pour bien casser Denis Robert qui a été en quelque sorte le précurseur pour faire connaitre aux novices comme moi, les méandres opaques de la finance douteuse et à qui on doit beaucoup.Au final c'est lui qui a gagné, mais non sans mal. Pour moi ce Valet du pouvoir, n'est plus crédible depuis longtemps et cela ne s'arrange pas.

  26. Michèle dit :

    Le film d'Arte sur la Goldman Sachs dont le lien a été donné ici, met en lumière le rouleau compresseur qui écrase tout et va écraser les "étourdis du nouveau gouvernement" étourdis de n'avoir pas vu la machine de guerre? d'avoir cru l'amadouer en faisant le mort? en passant son tour?
    Oui la marche sur Paris du 30 septembre prend le sens d'une conscience du danger extrême encouru, et de la mobilisation exceptionnelle qu'elle déclenche pour indiquer aux étourdis l'issue de secours.

  27. gerlub dit :

    Bonjour,
    Si la manif du 30 sept. est plus qu'importante pour espérer faire rejeter le TSCG et donc qu'une mobilisation du plus grand nombre est indispensable, il n'en demeure pas moins qu'un certain nombre de militants, pour des raisons diverses, ne pourront pas s'y rendre.
    Ne serait-il pas judicieux, en plus de cette manif d'organiser le même jour à la même heure des rassemblements devant les mairies (ou ailleurs) dans les plus grands villes afin de faire participer ceux qui ne peuvent envisager le déplacement à Paris ?
    Par ailleurs ne pensez-vous pas que le plus grand nombre d'entre nous doit, par courriel (ils sont disponibles sur le site de l'Assemblée Nationale), saisir son député, surtout PS, afin de l'informer que si aux dernières législatives nous avons voté pour lui ou elle au second tour, son vote sur le TSCG, s'il était favorable, entrainerait de facto une abstention "dynamique" de notre part lors de tout prochain scrutin où serait présent un candidat PS?

  28. Beaujean dit :

    L'Etat est une grande famille ! Jean-Luc, écoutez mon témoignage ! J'ai réalisé le rêve européen !
    Deficit est mort !... C'est bien ce que je vis comme citoyen en chômage depuis un an, inscrit au surrendettement Banque de France pour des dépenses pourtant fort peu consuméristes (une entreprise associative liquidée...) et fort simplement interdit de découvert par sa Banque Postale. 1200 euros par moi, et pas un centime de plus, yes ! (Ou ja ?) Certes, je m'appauvris de jour en jour, je m'investis de moins en moins dans la compétition productive, les loisirs et la culture... mais je respecte la Régle d'or universelle !
    Etats de tous les pays, prenez modèle sur moi ! Je ne sers plus à grand-chose mais je ne dois plus rien à personne : mes comptes sont en équilibre ! (La seule chose qui reste équilibrée chez moi).
    Mort au nudisme budgétaire ! Interdisons tous les découverts !

  29. reneegate dit :

    Tout d'abord je souligne la très bonne idée du post précédent de Gerlub. S'adresser à son député socialiste est excellent. Pour ma part j'en suis au stade 2. J'ai déjà averti Vailland dans le 18ème et comme il ne m'a même pas écouté (dans un souci d'efficacité il m'a confié à ces supléants fraichement sortis de sciences Po) et donc je me suis abstenu au second tour. J'ai 55 ans d'expérience et je peux vous assurer que ce mec n'est ni bien ni de gauche.
    Ensuite merci d'insister sur cette presse vendue et achetée. Il est quand même très étonnant qu'un gouvernement socialiste ne cherche pas à réguler cela, changer les 20h météo dans vos régions,etc...
    Même étonnement quand ce gouvernement affiche la même politique extérieure que son prédécesseur, la même allégeance à l'OTAN et aux USA. On fustige l'Iran et on admet qu'Israel ne ratifie pas le traité de non prolifération (donc pas de contrôles qui d'ailleurs seraient concluants puisqu'ils l'ont la bombe). Même étonnement quand ce gouvernement affiche une parfaite confiance aux ex Golman Sachs qui dirigent l'Europe désormais.
    Ce gouvernement n'est pas de gauche, il faut le dénoncer au plus vite, leur retirer l'appellation pour ne pas avoir à payer pour toutes les erreurs qu'ils sont en train de commettre. Les français (comme les américains d'ailleurs) seront déçus de cette social démocratie rampante et allégante et il est vital que la gauche soit une alternative le moment venu.

  30. jnsp dit :

    @Michèle à 7h23
    "Le film d'Arte sur la Goldman Sachs dont le lien a été donné ici, met en lumière le rouleau compresseur qui écrase tout..."

    Croyez-vous vraiment que la crise viendrait des malversations des banques et particulièrement de Goldman ? Avez-vous écouté ce qui est dit Goldman aurait aidé la grèce à modifier son déficit de 2 ou 3 %, deux trois ou quatre milliards et ce serait cela qui serait une des grosses escroqueries de Goldman ? C'est ridicule.
    Sous couvert d'expliquer et de dénoncer on détourne notre attention du fait essentiel: la création de monnaie et de titres monnayables à partir de rien par les organismes financiers, banques et autres, ce qui provoque  
    - une augmentation du prix de tout les produits considérés comme des investissements (investissements qui ne sont pas compris dans l'estimation de l'inflation et donc court circuite toutes les indexations des revenus salariés) 
    - un endettement des pays et des individus. 
    Goldman Sachs est une marionnette.

  31. Poncet dit :

    Qu'ils s'en aillent tous !
    ça y est, l'appel est entendu et relayé (dans Libération...) : Jeunes de France, votre salut est ailleurs : barrez-vous !
    Attention, la lecture de cette article est assez indigeste. A partir d'une vérité (le pouvoir en France est détenu par des vieux) vous avez toute l'idéologie de droite qui s'épanche... Mais en fin de compte c'est assez réconfortant : d'une part, les commentaires sur cet article montrent qu'au moins les lecteurs de Libération ne sont pas dupes ; d'autre part, ces guignols appellent leurs confrères à nous débarrasser, ce qui ne sera sans doute pas suivi d'effet mais révèle qu'une certaine jeunesse dorée voit son salut dans la fuite plutôt que dans le combat. Tant mieux.

  32. Armand Barbentane dit :

    Jean-Luc, je te souhaite tout d'abord une bonne journée militante avec tous nos camarades du front républicain du peuple dans le pas-de-calais. Cette action concrète d'information est aussi importante que ton analyse critique et ta déconstruction de la calomnie des chiens de garde. Pour le pas-de-calais, c'est bien de montrer que tu ne lâches rien et que tu continues le combat contre les Fascistes Nationaux du Rassemblement Bleu Marine! Je regrette ton échec à supplanter Kemel. Mais, cette défaite n'est pas honteuse et annonce nos prochaines victoires! Les plus grandes erreurs sont les combat qui ne sont pas menés. Le FdG, que tu as parfaitement incarné lors de cette bataille législative, est toujours là et incarne la résistance au TSCG et à l'austérité. Le FdG est l'adversaire irréductible de la réaction, laquelle s'est groupée derrière le FN en abusant les laissés pour compte et ceux n'ayant pas ou plus de conscience politique. La Commune fut massacré : mais ensuite bloc des gauches, cartel des gauches puis surtout Front populaire et les gouvernements de la Libération (44-47) avec le CNR! Pour en revenir à ton billet, je sais que tu es irréductible à Chavez. Tu me sembles plus proche d'Allende. Tu est notre Allende français! J'ai lu que tu étais critiqué par Sapin/Cohn Bendit et Philippot/Soral. Tu tiens le bon bout alors! Attention à bien expliquer le mouvement démocratique (de gauche) en Amérique Latine car nos adversaires, austéritaires et banksters, veulent utiliser la décrédibilisation pour nous diviser et nous affaiblir (cf. Chavez, nouveau Staline ; Populisme totalitaire latino etc. etc.)! La désinformation pour eux est naturel, logique. Tout es permis contre nous, les rouges. Il y a une vraie bataille idéologique laquelle passe par la transparence l'éducation populaire. Ce billet y répond parfaitement.

  33. reneegate dit :

    Juste un mot sur stiglitz qui en 2006 prédisait la crise liée aux produits dérivés et préconsit un durcissement des règles comptables. Les membres de ce gouvernement et leurs conseillers ne sont pas au courant? Mon avis est qu'ils sont très bien informés et que leur volonté est de ne pas changer ces règles qui concourent à la survalorisation des actifs et permettent de verser des dividendes sur des avoir fictifs.
    Ce gouvernement n'est pas de gauche, c'est un gouvernement libéral et atlantiste.

  34. Poncet dit :

    Reneegate, Vaillant n'est sans doute ni bien ni de gauche, mais dans mon ancien bureau de vote -un quartier très populaire du 18ème- il obtient en général plus de 90% des voix.
    C'est comme ça qu'il faut regarder les socialistes. Ce sont les représentants-malgré-eux de notre classe (et d'un point de vue scientifique, c'est même un des rares critères qui permette d'identifier "une" classe sociale prolétarienne, par ailleurs très dispersée, contrairement à la grande bourgeoisie qui se distingue de toutes les autres classes sociales selon à peu près tous les critères possibles. En clair : ni le revenu, ni le patrimoine, ni le lieu de vie ne permettent vraiment de définir un prolétariat français homogène ; par contre, le vote socialiste est un critère assez largement partagé. Bref.)
    Ces malgré-eux sont évidemment un véritable boulet dans le combat qui est le nôtre, et d'ailleurs je crois que leurs électeurs ne sont pas dupes. Nous savons bien que c'est la tactique du "vote utile" qui les a fait choisir le PS plutôt que le Front de gauche. Ce petit calcul tactique va devenir obsolète à partir du moment où le FN sera le premier parti de droite et sera donc toujours présent au second tour, quoi que fassent les électeurs de gauche. Il nous reste à le faire comprendre avant qu'il ne soit trop tard.

  35. Daniel du 93 dit :

    Pour prendre connaissance du Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance au sein de l’Union Économique et Monétaire voir le lien suivant.
    Le peuple doit savoir ce qui va arriver!

  36. Courrierlecteur dit :

    Enfin! La presse ("L'Obs") commence à alimenter le débat sur le traité européen. Enfin... Il faut vraiment le savoir car il m'a été bien difficile de retrouver cet article sur le site de "L'Obs", pour pouvoir en parler sur ce blog: "Règle d'or", discipline budgétaire : le traité européen décrypté"
    Enfin, de l'information "en langage accessible"! (D'après "L'Obs":)
    "Que dit exactement le traité de stabilité ? "L'Obs" en publie les principaux articles, traduits en langage accessible, et les arguments de ses défenseurs et adversaires."[...]"François Hollande rappelle aussi qu'il a obtenu un plan de relance de l'économie européenne, équilibrant le caractère strictement financier du traité. Une victoire purement symbolique, selon la gauche de la gauche, le Front national et même une partie du PS, qui voient dans la "règle d'or" un texte condamnant la France à la rigueur pour l'éternité."
    Cela écorcherait-il la plume de l'auteur de cet article, pour ne pas citer le FdG? Le FN, à part, brièvement, ces derniers jours, n'a pratiquement rien dit sur le sujet...
    Pour en savoir plus, sur ce dossier sur "La Règle d'or", il faut payer. (télécharger ou acheter le magazine.)
    (Personnellement, je n'ai même pas envie d'aller jeter un coup d'œil à la bibliothèque sur cette presse vendue...)
    La presse commence à publier des "informations" sur le traité européen. C'est en résumé, ce qu'il semble important de rapporter ici.

  37. Alain Tétart (60)(73 ANS) dit :

    Et si ce Président ne veut pas organiser de référendum sur ce traité à la noix on fait quoi ? Et si il y a référendum et que c'est le oui qui l'emporte ! on fait quoi ?
    On se prépare à tous crever tranquillement dans nos murs, à pleurer de voir notre peuple aussi bête ! ou alors il reste à nous pendre ! telles sont les questions que je me pose aujourd'hui ! Sommes nous tous devenus moutons à ce point ?, n'avons nous plus cette fibre révolutionnaire ?, Comment cela a put nous arriver ?
    SVP les amis offrez moi je vous prie quelques réponses à mes questions !
    Je t'en prie Jean Luc, même si il n'y a pas de consigne au FdG oriente nous quand même, tu es le seul qui dit ce que je pense, maintenant il faut voir un peu plus loin que le bout de notre nez, faut il acheter des provisions en vue d'une guerre économique, faut il retirer nos retraites des banques habituelles et les stocker sous notre matelas, car dans six mois nous serons comme les grecs et les espagnols avec des retraites diminuées de 30 %, est ce que les Français s'en rendent compte ?
    "La peur n'évite pas le danger", svp si vous ne pouvez pas empêcher ce danger qui nous guette,faîtes en sorte que nous n'ayons plus peur, donc imaginons tous ensemble comment faire pour ne plus avoir peur ! à vos claviers mes amis, sur ce coup je suis sec d'idées et pourtant les neurones fonctionnent encore relativement bien !

  38. Antraigues dit :

    Marc (53) et Fabrice (11) : Je ne crois pas que l’ambition du FdG soit de représenter une nouvelle force à gauche uniquement pour le plaisir de concurrencer la gauche « PS ». Le but est de créer un vaste rassemblement qui apporte des solutions concrètes aux urgences absolues qui s’imposent actuellement tant au point de vue économique, social, qu’écologique. Les seules solutions seront radicales, et c’est cette radicalité nouvelles qui a séduit les électeurs aux présidentielles par contraste avec ce que proposaient les autres candidats. Cette radicalité (incontournable si l’on veut s’en sortir) a permis également le ralliement de composantes à l’extrême gauche au sein de ce vaste et large mouvement. Il est donc inutile de caricaturer en parlant de « plus rouge que rouge », car de plus, le rouge ne nous fait ni peur ni honte.
    Quand à analyser l’érosion électorale subie par le PCF à une époque, ne provient elle pas plus de certaines compromissions d’alors avec le social libéralisme que des « vieux thèmes » ici évoqués ?
    Il n’est pas question non plus d’appliquer ici un copié collé des méthodes sud américaines, mais d’y trouver une source d’inspiration pour notre révolution citoyenne. Je vous recommande à tous deux de faire plus amplement connaissance avec les idées du FdG en lisant entre autre « qu’ils s’en aillent tous » de Jean-Luc Mélenchon.
    Fraternellement.

  39. Michel Berdagué dit :

    13% en moins, aout, 10% en juillet pour aujoud'hui 30 % de confiance pour ce gouv.. la chute est vertigineuse. Certes c'est un sondage mais signe l'empreinte éphèmère fragile mais qui fait tâche s'imprêgne des propagandes des puissants,avec le non-débat,et des attaques de tous les médias contre notre candidat. Mais comment un Peuple sachant lire peut se laisser manipuler avec tant de réussite, la réalité balaie toutes leurs lâchetés,manque de courage,détournement du regard et aussi méconnaissance à prendre en compte. Quelle perte de temps, vote utile en quoi et pourquoi ?, et terrible des abandons entre les 2 premiers tours. 4 mois et le réel que nous avions essayé de décrire en cas de gestion solférino se réalise. Oui ce Medef gonflé à l'arrogance croit pouvoir continuer voire accentuer ses pouvoirs mais ça sent le fin de rêgne malgré tout. Ils sont de moins en moins crédibles les porteurs de valoches du patronat délocalisant, droite,centre (ça existe ?) soc-libéral. reste le plus grand nombre les abstentionnistes écoeurés par les mêmes politiques de fond -ça changera jamais- et regardant certains du côté du chateau de Montretou et nous le FdG proposant la Révolution Citoyenne ce qui fait appel à un engagement non pas d'attente que ça tombe tout cru mais des engagements actifs et multiples : le et la Politique au coeur.
    il y a un dévoilement, un goufre entre les discours et les actes, le vécu ne change pas, les difficultés s'aggravent.
    Tout est possible là et ce ne sont pas des rustines d'occase dèjà archi usées qui combleront le précipice.
    Ils attendent la décision de la B.C.E.! ,.. " Nous, on peut." Front de Gauche.

  40. DAVID JV dit :

    Pourquoi parle-t-on de Traité sur l'austérité ?
    On va le voir, ce Traité tient toutes promesses en terme de déni de démocratie, de fuite en avant, de destruction de notre modèle social, à la plus grande satisfaction des marchés financiers.
    Qu'instaure donc ce Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance ?
    1° / Déficit structurel inférieur à 0.5% du PIB (art. 3§1a) et b))
    Vous vous rappelez le Traité de Maastricht ? non ? celui-ci instaurait une règle : pas de déficit supérieur à 3%.
    Résultat : celle-ci n'a jamais pu être respectée par les Etats qui s'y étaient engagés (même l'Allemagne s'en est affranchie à l'époque)...alors imaginez : 0.5% d'ici 2-3 ans, qui plus est en période de grave crise sociale et économique ! C'est du suicide !
    Au delà de la France, comment vont faire l'Espagne, la Grèce, l'Italie, le Portugal, en pleine cure d'austérité, pour atteindre ces objectifs ?
    Enfin, et comme vous le savez peut être, la dette publique de la France est d'environ 1700 milliards d'euros. Et ces 1700 milliards se divisent en 2 : l'argent réellement prêté par les banques (un peu moins de 100 milliards) et les intérêts : 1600 milliards (vous n'y croyez pas ? allez vérifier par vous même)...
    Or ces intérêts dépendent des agences de notations qui appartiennent au monde de la finance et dont l'intérêt est la maximisation du profit quel qu'en soit le coût (social, économique...). Bref.
    2° / Les conséquences de l'obligation de respecter le ratio de 0.5% de déficit structurel
    Cela imposerait à la France un déficit de 10 milliards d'euros max. alors que ce déficit a été pour 2011 de presque 100 milliards !
    Pour vous donner une idée de ce que cela représente, c'est comme si on supprimait totalement le budget de l'enseignement primaire et secondaire, retraites comprises !
    Petit détail, ce ratio de 0.5% s'applique aussi aux déficit des "administrations publiques"...comprendre par là les organismes publics nationaux au sens large, les collectivités territoriales (communes, départements et régions), l’assurance chômage et surtout les organismes de Sécurité sociale (retraites, assurance maladie, allocations familiales, accidents du travail).
    3° / Les sanctions en cas de dépassement du seuil de 0.5% (art. 3§1 e))
    Les sanctions prévues par le Traité sont claires :
    - "un mécanisme correctif automatique" (c'est beau hein ?) entrera en action pour couper dans les dépenses et condamner à des amendes pouvant aller jusqu'à 1% du PIB...Ah oui, pour la France, cela fait donc : 20 milliards !
    - exclusion du mécanisme de solidarité ! Donc t'as plus le droit d'être aidé par les fonds européens.
    4°/ Quelques mots sur la "règle d'or", véritable clé de voûte de ce Traité (art. 3§2)
    Le Traité impose demande à ce que chaque Etat modifie sa propre constitution (!) pour un inclure la règle d'interdiction d'un déficit structurel sup. à 0.5% ! Pour rappel, la Constitution établit les libertés publiques, les grands principes de la vie en société et l’organisation générale des pouvoirs au sein d’un pays.
    Si le traité était ratifié, la Constitution élèverait la « règle d’or » au rang de principe devant être respecté par tous sans exception ; elle donnerait autorité au gouvernement pour intervenir de manière contraignante dans cet objectif dans tous les aspects de la vie politique et sociale.
    Petite précision : Si la Commission estime qu'un Etat a mal transcrit dans son droit la règle d'or, elle peut demander à la Cour de Justice de faire condamner cet Etat à, tenez vous bien, 0.1% de PIB, soit 2 milliards pour la France (art.8)
    5° / Obligation de réduire la dette de l'Etat de 5% par an (art.4)
    C’est une aggravation du traité de Maastricht. Lorsque la dette d’un Etat membre, en déficit ou non, dépasse 60 % du PIB (c’est le cas de la quasi-totalité des Etats de l’Union européenne), il aura obligation de la réduire « à un rythme moyen d’un vingtième par an », c’est-à-dire de 5% par an.
    La dette publique française se monte aujourd’hui à environ 1 700 milliards d’euros (environ 87 % du PIB). La réduire de 5 % par an signifie donc trouver 85 milliards d’euros (par des coupes ou des impôts supplémentaires), soit 20 % du budget de l’Etat. Chaque année ! C’est la même potion mortifère que l’Union européenne et le FMI imposent au peuple grec.
    6° / Des programmes de “réformes structurelles” obligatoires sous la surveillance de la Commission européenne (Art. 5)
    Ahhhhhhh les fameuses "réformes structurelles"...vous savez ces mesures ultra libérales imposées par le FMI aux pays du tiers monde et aux pays en voie de développement pour les "aider" à être heureux...
    Déjà, pour que tout soit bien clair, commission européenne = ensemble de personnes, les commissaires, non élues, qui élaborent les lois européennes (directives et règlements) et qui sont vampirisées en permanence par les plus gros lobby industriels. ça situe...
    Donc... qu'est-ce qu'on dit ici? Et bien que l'état qui serait en déficit excessif (c'est à dire que cela concerne tous les Etats des la zone euros aujourd'hui !) devra mettre en place un « partenariat budgétaire » comprenant des « réformes structurelles » sous la surveillance de la Commission de Bruxelles. Ces « réformes structurelles », en Grèce, en Irlande, ou en Espagne ont compris ces derniers mois : la baisse des salaires des fonctionnaires, la baisse des retraites, des allocations chômage, la baisse du Smic, la déréglementation des contrats de travail et l’autorisation d’accords d’entreprises dérogatoires aux Code du travail et aux conventions collectives.
    Je résume : t'as trop de déficit ? => tu dois couper dans les budgets==> tu veux pas ? ==> la commission européenne va t'aider ==> réformes structurelles ==> tu insistes, petit effronté ? ==> amendes jusqu'à 20 milliards d'euros pour la France (oui, vous avez bien lu : 20.000.000.000 €).
    Voilà, c'était une analyse synthétique sur la TSCG car je n'en ai pas vu beaucoup sur la toile... A chacun de l'utiliser, de le diffuser... etc.

    Fraternellement

  41. Courrierlecteur dit :

    @Alain Tétart (60)(73 ANS) dit: 6 septembre 2012 à 10h56
    "Et si ce Président ne veut pas organiser de référendum sur ce traité à la noix on fait quoi ? et si il y a référendum et que c'est le oui qui l'emporte ! on fait quoi ?"

    Et maintenant, qu'est-ce que le FdG est en train de faire? Ne voyez vous pas tous ceux qui sont en train de se mobiliser? Ne voyez-vous pas le chemin parcouru? N'avez-vous pas entendu l'alerte qui a été lancée par le FdG? Ne remarquez-vous pas que les médias commence à être obligé de parler de ce sujet (traité européen)? Ne voyez-vous pas la gène que cela occasionne chez les verts et à l'aile gauche du PS? Ne voyez-vous pas que le FN est obligé d'emboiter le pas, de suivre le mouvement? Ce n'est qu'un début... Déjà, tout ceci est une première victoire. Sans le mouvement impulsé par le FdG, le traité aurait probablement été voté en catimini.

  42. Bernard du 35 dit :

    Loin de moi l'idée de défendre Laurence Parisot, mais elle est dans son rôle de défenseure de la droite et du grand patronat, son discours, même si il est scandaleux pour nous, ne fait que représenter l'état d'esprit de ses commensaux.
    Par contre, la séance de lèche-patron de Ayrault et des autres est tout simplement à vomir. Voici des gens, supposés de gauche, qui vont se commettre et faire le beau au milieu des personnes qu'ils devraient combattre.
    C'est tout simplement scandaleux !

  43. naif dit :

    Alain Tétart (60)(73 ANS) dit à 10h56
    "Et si ce Président ne veut pas organiser de référendum sur ce traité à la noix on fait quoi ? [...] Comment cela a put nous arriver ?"

    Alors Alain un petit coup de pompe. Quel pessimisme ! Je te joins une interwiev de Raffaele Simone (philosophe Italien) sur RFI ici. Je ne suis pas sûr que ça te remonte le moral mais révèlera la complexité de ta question. Raffael Simone déclare "être de gauche est plus fatiguant que d'être de droite".

  44. jean ai marre dit :

    @ 81 Beaujean!
    J'ai réalisé le rêve européen ! Deficit est mort !.

    Ton post m'interpelle pour plusieurs raisons et notamment ta dignité.
    Remarque comme les choses ont changé, ce qui était vécue comme culpabilité devient petit à petit normal. Je veux parler du surendettement et de fait être au fichier de la banque de France, avec tout ce que ça entraîne (plus de chéquier ni carte bleu, plus de crédit, dans le collimateur pendant longtemps). Si tu vis tout seul, les risques de franchir la ligne rouge est limité, mais si tu as une famille à nourrir et un loyer à payer, alors les choses sont différentes.
    Je voudrais revenir sur l'effacement de ta dette. Ce qui ne t'as pas échappé, c'est que c'est grâce à la communauté que tu es blanchi. Pour revenir sur ta comparaison avec la dette publique,si ta conclusion est probante, les affaires ne sont pas les mêmes. Revenir à Zéro de dette publique, ça suppose, quelques milliers de chômeurs de plus, des coupes franches dans le budget de l'état et le démantèlement du service public au profit du privé. Ceci est une conséquence, et pour ne plus la renouveler, faut remédier à la cause. La cause n'est pas la conséquence exclusive du trop de fonctionnaires donc comme toi des dépenses, mais le manque de recette. Si l'on continu à faire des cadeaux royaux aux riches et aux spéculateurs, en mettant en place et en les développant les niches fiscales, favorisant les chantiers de TP pour donner du profit aux boites amies etc. Regarde Liliane, elle a 17 milliards de patrimoine et n'est imposée que sur 2,2 milliards !
    Aussi triste que soit ta situation, il faut faire très attention aux argumentaires sur la dette. Ne pas perdre de vue cause et conséquence , surtout ne pas les inverser et aussi refuser la fatalisme..
    Ceci dit bonne chance

  45. Alain Tétart (60)(73 ANS) dit :

    @Courrierlecteur
    Déjà, tout ceci est une première victoire. Sans le mouvement impulsé par le FdG, le traité aurait probablement été voté en catimini.

    Rassure toi l'ami, comme toi je lis tous les jours et tous les commentaires, et si je fais l'âne c'est que je veux avoir du son !
    Il n'empêche que d'impulser dans le bon sens ne dit pas garantie de résultat, et c'est sur l’après résultat que je m'inquiète. Mes interventions ici même ne sont faites en général que pour titiller les lecteurs de passage, car il y en a beaucoup et ce dernier commentaire n'a que le but de faire voter contre ce traité, et tout en sachant que les participants réguliers comme toi et moi, n'ont pas besoin d'être convertis, nous avons quelques visiteurs qui viennent lire le blog de Jean-Luc Mélenchon pour se forger une idée et si une de nos interventions peut en décider un de plus ce sera déjà ça de gagné !
    Merci pour ta reprise de volée, mais rassure toi nous sommes sur la même longueur d'ondes !

  46. Menjine dit :

    David JV
    Merci, clair et percutant. Synthèse explicative, synthétique et éclairante.
    Il faut la faire circuler, la prolonger et la continuer sur ce blog en relation avec les billets de Mélenchon à s'approprier pour mieux le combattre ce TSCG. Analysons, expliquons, diffusons...
    Les états d'âme de chacun, on verra après...

  47. Alain Tétart (60)(73 ANS) dit :

    @naif
    Alors Alain un petit coup de pompe. Quel pessimisme ! Raffael Simone déclare "être de gauche est plus fatiguant que d'être de droite".

    Oui coup de pompe ! Mais ça va repartir, il n'empêche que je me fais du souci pour les 27 ans qui me restent à vivre, 30 % de moins sur ma retraite de 1200 Euro par mois, ça va pas être facile pour vivre car déjà j'ai du mal à joindre les deux bouts et crois moi, je ne fais pas d'extras ! avec le loyer, les assurances, edf, l'eau,la mutuelle, quand j'ai 200 Euro pour vivre je suis content, alors si le traité me fait perdre 300 Euros je ne sais plus comment faire d'où mon inquiétude ! et comme je pense ne pas être le plus malheureux j'ai peur pour eux et ils sont nombreux !

  48. educpop dit :

    Il y a un scénario que personne n'évoque clairement, c'est que le traité soit voté, puis s'applique malgré toutes les marches et protestations.
    Ne faudrait-il pas dès maintenant avertir solennellement le gouvernement que le peuple usera de tous les arguments possible s'il est privé de ses droits, notamment la grève ?
    Ne faudrait-il pas que l'Etat se rende compte qu'il devra un jour envoyer les soldats contre des barricades, sur lesquelles flottera le drapeau rouge, et qu'il aura ainsi trahi sa vocation et son histoire.
    Ceci pose la question de la position des syndicats, quelle unité pour l'action syndicale et l'action politique dans ce combat, et premièrement quelle est la position des syndicats pour le 30 septembre ?
    Bien sûr l'action diplomatique est difficile à conduire en ce qui concerne la recherche de l'unité, et on ne peut pas aller plus vite que la musique. Mais pourtant il faudrait afficher maintenant une opposition claire au gouvernement, trop de gens sont perdus à cause de cette ambiguïté, qui n'est comprise que par une sorte d'élite.

  49. Michel Berdagué dit :

    Les syndicats ? La C.G.T. appelle pour début Octobre, je crois que ce syndicat -même si la courroir de transmission n'est pas automatique- ne doit pas être en opposition avec la grande marche Politique de l'Hexagone, bien sûr Paris mais je ne vois pas pourquoi s'interdire aussi les marches dans les villes des régions, tout dépend du nombre de la Résistance, pour Sud / Solidaire ça doit pas poser de Pbs. les autres syndicats ? les accompagnateurs du changement mensonger,à remettre en 2017 ? Le regroupement syndical européen. pourtant pas de même nature que la F.S.M., est contre ce traité.
    En effet l'analyse synthètique que nous donne David JV en trois volets est remarquable et excellente pour y voir clair, les intérêts scandaleux octroyés aux privées de banques sont mis en valeur et aussi les "réformes structurelles" qui sont des coups d'état des financiers aux commandes pour casser toute République avec les droits et les devoirs, et si la République dans ses principes est en danger ces droits et ces devoirs seront exercés.
    A consommer et abuser sans modération.

  50. Courrierlecteur dit :

    @Alain Tétart
    "rassure toi nous sommes sur la même longueur d'ondes !"

    Me voilà tout rassuré, merci pour l'occasion de passer un peu de pommade au FdG. Les coups vont recommencer à tomber. La route est encore longue. La marche, pour certains, est déjà commencée. Je souhaite vivement que cette marche gronde et gronde encore, toujours plus fort... Que tout le monde l'entende. Elle est là! Nous sommes en route déjà. D'autres vont venir nous rejoindre. Le 30 septembre sera le point d'orgue, mais ce qui compte pour le moment, c'est de continuer notre route, d'accentuer la pression. En marche!


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