08sept 12

Un front du peuple contre le traité européen

Ça bouge profond !

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Dimanche soir, donc, le nouveau Président de la République va s’exprimer. On peut dire que sa parole est attendue. Une ambiance plus que morose se constate de tous côtés. Les erreurs de stratégie depuis l’élection ont profondément dégradé déjà le rapport de force avec le MEDEF. Il est à présent plus arrogant et revendiquant que jamais. Le sentiment donné d’un gouvernement irrésolu, l'image d'accointances et de connivences laissée par l'université d'été du MEDEF inaugurée par le premier ministre lui-même, flanqué de dix cireurs de bottes, la progression du chômage et la cherté de la vie pour cette rentrée, tout cela, quand bien même les causes et les responsabilités en sont-elles différentes, fusionne pour provoquer une mise à distance sévère. Le changement est froid. Le peuple ne s'est pas approprié ce gouvernement. Il n'est pas seulement distant ! Il y est presque indifférent. C’est le pire. Les difficultés qui en résultent, la dégradation du rapport de force qui en est la conséquence, tout cela joue aussi contre. Car il n'est pas vrai que nous pouvons nous nourrir des difficultés des socialistes. Ceux qu'ils démobilisent sont ensuite si difficiles à remotiver !

Dans cette ambiance, la perspective de la manifestation nationale à Paris le 30 septembre est un point d'appui en même temps qu'un pare-feu contre la morosité et le découragement. On se souvient que Pierre Laurent et moi avons lancé cette idée au nom du Front de Gauche en conclusion de nos estivales à Grenoble, à la fin du mois d'août. Notre intention n'était pas de procéder à une démonstration de force du Front de Gauche en tant que tel. Cet objectif aurait eu sa légitimité. Mais il était trop limité à nos yeux. Notre intention était de fonctionner, une fois de plus, conformément à notre conception du rôle « d'éclaireur » du mouvement de masse que nous voulons être. Dès lors notre proposition est arrivée sur la table de toutes les organisations syndicales et politiques de gauche. En fait l'idée était déjà dans les têtes avant même que nous en parlions. Notre initiative a donc été plutôt un déclencheur. Notre objectif politique est en passe d’être atteint. Il s'agit d'assurer la continuité de la bataille que nous menons contre la mutation austéritaire de l'Union européenne et contre sa volonté de constitutionnaliser le libéralisme. C’est une constante depuis le projet de Constitution présentée en 2005 et rejeté par 55 % des Français. Pour dire les choses dans notre vocabulaire, cela s'exprime ainsi : le Front de Gauche a vocation à faire naître un front du peuple. Cet accouchement ne se fait pas en une fois. Il se produit chaque fois que, sur une initiative, un front large, très large, d'organisations de la diversité du mouvement social, d'associations et de syndicats, peut se constituer pour porter ensemble, chacun dans sa spécificité et son identité, un projet qui fait converger les forces. C'est pourquoi il était si important à nos yeux que la prise en charge de l'organisation et de la conduite des opérations soit faite par un collectif le plus large possible dans lequel nous ne chercherons d'aucune façon à occuper le premier rôle. Ce n'est pas modestie ou timidité de notre part. C'est parce qu'il s'agit d'agir en toute circonstance conformément à l'objectif d'auto-organisation du mouvement populaire tel que nous le croyons nécessaire pour faire face aux tâches politiques immenses qui se dessinent devant nous du fait de la catastrophe que déclenche la politique des libéraux en Europe. Mardi soir une large rencontre a eu lieu à la faveur d'une réunion du collectif pour un audit de la dette, où se retrouvent un très grand nombre d'organisations politiques, syndicales et associatives, autour d'Attac et de la fondation Copernic. Les discussions ont permis de déboucher sur un appel commun à l’action le 30 septembre. La manifestation nationale à Paris sera donc prise en charge par le collectif des signataires. Tous ceux qui ont participé à la rédaction du texte d’appel n'ont pas encore donné leur signature. En effet, leurs instances ont encore à se réunir pour se prononcer. Mais compte tenu du délai extrêmement bref dont nous disposons, l'appel a déjà été édité avec une liste de « premiers signataires ». Dès le début de la semaine qui vient, de nouvelles signatures sont attendues.

Dès lors, toutes les organisations de base du Front de Gauche, tous nos amis, partout où ils se trouvent, isolés ou en groupe, sont appelés à se mobiliser derrière l'appel du collectif pour organiser une montée massive le 30 septembre. Prenons conscience du fait qu'il s'agit là d'un événement de très grande portée. L'ampleur du collectif qui se constitue, cette diversité et, en même temps, sa détermination, donnent un signal politique très fort au pays. Nous prouvons qu'il n'existe pas qu’une seule politique possible pour faire l’Europe, comme cherchent à le faire croire sans cesse les partisans de la politique d'austérité. Nous prouvons que nous ne sommes pas résignés et que tous les calculs qui misent sur notre ignorance des enjeux où sur notre faiblesse sont vains. Nous affirmons aux yeux de toute l'Europe la permanence d'un refus qui s'est constitué dès 2005 et qui s'est, depuis, sérieusement approfondi. En ce sens notre manifestation donne aussi un point d'appui aux autres peuples d'Europe. Ici, en France, nous apportons la preuve au gouvernement que les problèmes que nous posons sont assez graves et assez profondément ressentis pour qu’une telle large union se constitue et qu'elle soit entendue par des milliers de manifestants. Le nouveau gouvernement issu d'une défaite de la droite ne peut l'ignorer, il ne peut passer à côté, il ne peut le mépriser. La demande de référendum n'est d'ailleurs pas une mise au pied du mur puisqu'elle laisse ouverte la décision à prendre, en la confiant au peuple.

Quoi qu'il en soit le mouvement est lancé. Il intervient deux jours avant l'ouverture de la nouvelle session parlementaire. Les députés du Front de Gauche déposeront alors une motion référendaire sur le traité lorsqu'il viendra en discussion comme le permet le règlement de l'Assemblée nationale. Et comme d'ailleurs le fit la dernière fois, à l'occasion de l'adoption du traité de Lisbonne, Jean-Marc Ayrault lui-même au nom du groupe socialiste ! Je crois que la puissance de notre mobilisation de rues influencera considérablement le vote de chacun des députés au moment où cette motion sera présentée puis, si elle est battue, au moment du vote du traité lui-même. Ce n'est donc pas un baroud d'honneur que nous faisons le 30 septembre. Nous marquons en quelque sorte notre territoire. Ou bien il est entendu par ceux qui ont le pouvoir aujourd'hui ou bien il fournira le quart demain d'une majorité de gauche alternative.

Jeudi, j'étais dans le Pas-de-Calais. Une petite équipe de militants m'entourait depuis la gare de Lille où je suis arrivé jusqu'au marché de Libercourt où j'avais rendez-vous, dans la 11e circonscription du département. Comme on le sait, j'avais promis de venir « donner un coup de main » après l'élection législative. Je suis bien certain que peu de gens ont cru que j'allais réellement le faire. D'ailleurs sur place plus d'un commerçant ou d'un passant sur le marché m'a fait la remarque narquoise : « Vous êtes là ? Pourtant il n'y a pas d'élections en ce moment ! » Voilà qui en dit long sur la perception qu'ont localement tous ces gens de leurs élus politiques. On les voit au moment des élections et le reste du temps ils restent confinés dans leur rôle officiel : inauguration en tout genre, audience sur rendez-vous, serrage de paluches conventionnels. Leur nouveau député, « l'homme qui connaît les dossiers locaux » selon l'expression de Martine Aubry, n'échappe guère à ce style. Au contraire. Comment pourrait-il en être autrement ? Déjà vice-président du conseil régional, vice-président de la communauté d'agglomération, maire de Carvin, le voilà donc par-dessus le marché député ! On observera avec intérêt comment il compte respecter la décision du référendum militant des socialistes en 2009 qui prévoit : « Tout élu à une élection parlementaire abandonnera ses mandats exécutifs locaux dans un délai de trois mois après la tenue du scrutin ». Pour se conformer à cette décision il devrait démissionner avant le 17 septembre prochain de ses trois fonctions de maire, vice-président du conseil régional et vice-président du comité d'agglomération ! En tout cas, son bilan de début de mandat montre qu'aucun des « dossiers locaux » de sa triple casquette n'a trouvé d'importance nationale dans son activité. C'est pourquoi il n'a posé aucune question orale, aucune question écrite, aucune proposition de loi, aucune proposition de résolution ni fait aucune intervention en séance publique. À titre de comparaison sur la même période, Marc Dolez, député du Front de Gauche dans le Nord a déposé cinq propositions de loi et posé 60 questions écrites aux ministres. J'en reviens à ma présence sur ce marché de Libercourt. Symboliquement j'y lançai ma campagne contre le traité européen en compagnie de Laurence Sauvage, responsable nationale du Front des luttes au Parti de Gauche. Plusieurs militants communistes m'entouraient comme on le devine. Inutile de préciser qu'un certain nombre de caméras et de micros était également là. Mais en quantité et en comportement raisonnable. Ce fut le grand changement pour moi compte tenu de ce que j'avais vécu ici même pendant la campagne des élections législatives. Je ne vous cache pas que d'instinct, et sans que je puisse vraiment vous expliquer pourquoi, c'est surtout l'idée de retrouver ce mur de photographes, de caméras et de gens qui se bousculaient autour de moi en piétinant et renversant tout autour d'eux qui me glaçait le plus. Cette fois-ci, tout fut bon enfant.

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Le premier citoyen qui vint à ma rencontre portait une plainte terrible : la caisse de sécurité sociale de la commune va être fermée ! Cela signifie que les gens qui avaient l'habitude de s'y rendre devront aller dorénavant jusqu'à Lens ! Comment le feront-ils ? Tout le monde n'a pas de voiture et il n'y a pas de transport en commun ! Sitôt qu'il a eu exposé cette affaire, l'homme se vit entouré de plusieurs personnes que le sujet intéressait au plus haut point. « Mais comment on va faire ? », « Moi je ne savais pas ça ! Pourquoi n'en parlent-ils pas à la télévision ? ». Et ainsi de suite. Tel est le visage quotidien et ordinaire de la politique d'austérité ! En bavardant avec l'une et l'autre j'ai constaté que personne n'avait jamais entendu parler du prochain traité européen ni de son vote. Une journaliste me demanda même si c'était vraiment sérieux de ma part de venir parler de ce sujet alors que les gens s'intéressent surtout aux « questions de proximité ». On ne saurait mieux dire de quel mépris sont entourés ces gens du commun. On les suppose incapables de comprendre l'importance des décisions qui vont se prendre. On les devine impuissants à comprendre qu’elles vont conduire en particulier à ce que leur proximité soit si gravement perturbée ! Pour répondre à la question qu'on me posait, je la reformulai à haute voix et je fis publiquement ma réponse de même. Je conclus en disant : « Les citoyens sont toujours prêts à donner leur avis et à réfléchir aux problèmes qui nous sont posés à tous. Mais encore faut-il qu'on se donne le mal d'en parler et d'expliquer. Pourquoi n'y a-t-il aucun débat, aucune information systématique de données à propos du prochain traité ? Comme il est compliqué à lire ! Comme il est compliqué à comprendre ! Pour tout le monde, et même pour moi qui suis pourtant davantage habitué à ce genre de littérature, c'est difficile. Alors comment voulez-vous que les gens qui n'en ont jamais entendu parler et à qui on n’explique rien, puissent s’intéresser spontanément à la question ! » Autour de moi tout le monde hochait de la tête. « Il ne faut pas mépriser les citoyens ! » ai-je dit. J'ai peut-être été trop modéré dans cette circonstance. J'aurais dû ajouter : « il ne faut pas non plus leur mentir ». C'est pourtant ce que fait Jean-Marc Ayrault chaque fois qu'il s'exprime sur le traité.

Comment peut-il dire aujourd'hui que ce traité serait inoffensif ? N'est-ce pas lui qui écrivait le 22 février dernier, sur son blog, que ce traité était un « carcan budgétaire concocté par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel et qui étend l'austérité infligée à la Grèce à toute la zone euro ! » Il dénonçait dans ce document une « politique d'austérité permanente et généralisée ». Dès lors comment peut-il aujourd'hui affirmer : « Il n'y a pas d'inscription dans le marbre de cette obligation d'équilibre budgétaire » dans le traité ! En proférant ce mensonge sur France Inter le 2 septembre dernier, pouvait-il ignorer que l'article 3 du traité institutionnalise bel et bien la règle d'or ! Il interdit, en toutes lettres, en effet tout déficit de plus de 0,5 % de la richesse du pays. Voici le texte, abscons, qui le proclame : « La situation budgétaire des administrations publiques d'une partie contractante est en équilibre ou en excédent. Cette règle est considérée comme respectée si le solde structurel annuel des administrations publiques correspond à l'objectif à moyen terme spécifique à chaque pays avec une limite inférieure de déficit structurel de 0,5 % du produit intérieur brut ». Comment Jean-Marc Ayrault peut-il avoir ensuite déclaré tout aussi tranquillement : « Le Parlement garde sa souveraineté budgétaire » ? Le traité prévoit tout autre chose. D'abord que c'est la Commission qui propose le calendrier de baisse du déficit de chaque État. Puis il ordonne qu'un « mécanisme de correction » soit déclenché « automatiquement » en cas de non-respect de la limite de 0,5 % de déficit structurel. Ensuite le traité exige que cette règle de déficit soit contrôlée par des institutions « indépendantes » et que des sanctions quasi automatiques soient infligées aux états qui ne respecteraient pas cette règle. Comment Jean-Marc Ayrault peut-il affirmer que l'indépendance budgétaire du pays est préservée quand le texte du traité prévoit, à son article six, que tous les programmes d'emprunts d'État doit d'abord être soumis à l'approbation de la Commission Européenne ? Je ne mentionne ici que quelques aspects de cette opération d’enfumage permanent à laquelle se livrent les partisans du traité. J'affirme que tout est fait pour empêcher que qui-que-ce-soit puisse se saisir en connaissance de cause du problème posé par ce texte. Dès son élaboration, déjà, on a clairement vu le mode opératoire des enfumeurs. Le traité a changé trois fois de nom. L'évolution du texte n'a pas toujours été signalée à mesure que l'information finissait par circuler. Enfin, la traduction dans une autre langue que l'anglais n'a vraiment rien eu d'instantané ! Pour ma part, avec mes assistants, nous avons eu les plus grandes difficultés à suivre ce qui se passait au fur et à mesure que des bruits couraient sur l'avancement de la préparation du texte. Je raconte tout cela du mieux que je peux, dans le livre que je publie avec Céline Menesses. Si telle est ma situation, alors on devine qu'elle est celle des braves gens du marché de Libercourt dans la 11ème circonscription du Pas-de-Calais ! Et il faudrait recommencer tous les jours pour presque chaque information donnée sur l’Europe. Ainsi de cette histoire bidon de l’aide de la BCE aux Etats en souffrance par le biais de rachat de leur titre de dette. Un contre-sens complet s’installe.

Voyons cela de près. La Banque centrale européenne en annonçant qu'elle rachèterait des titres de la dette des états est censée faire un geste d'aide dans leur direction. C'est une lecture très superficielle de ce qui est en train de se passer. En fait la BCE achète ces titres de dette souveraine sur le « second marché ». Ce « second marché » désigne non pas un lieu mais un type d'acquisition. Dans ce cas, la BCE rachète aux banques privées les titres de dette que celles-ci possèdent après avoir prêté aux états souverains. Donc rien ne change dans le circuit de financement. La BCE continue de prêter aux banques privées à 1% et celles-ci continuent de prêter à 7%, 8%, 9% et même 17% aux Etats. Puis la Banque centrale rachète leurs titres de dette aux banques privées. Si l'on veut bien y réfléchir avec attention, on peut considérer que c'est surtout une bonne affaire pour les banques privées. En effet elles se débarrassent de titres d'emprunt qu'elles considèrent elles-mêmes comme menacés de ne pas être payés. Car si elle prête à un taux aussi élevé aux Etats concernés, c'est bien parce qu'il y a une « prime » pour le risque de ne pas être payé. En revendant ces titres d'emprunt « pourris » à la Banque centrale européenne, on peut considérer que les banques vendent du « papier » suspect contre de l'argent bien réel et garanti par la BCE. C'est là une première raison de ne pas prendre les vessies pour des lanternes. En rachetant des titres de dette sur le « marché secondaire » la BCE permet surtout aux banques d'assainir leurs comptes. Dans le cas qui nous occupe, nous avons une deuxième raison de ne pas considérer cette initiative comme un cadeau fait aux Etats souverains. En effet la BCE conditionne ces rachats sur « le marché secondaire » à une clause de conditionnalité. Laquelle ? La voici : la BCE n'intervient que si l'État concerné par les titres de dette achetables sur le marché secondaire accepte de se soumettre à un plan de secours. Ce plan de secours c'est évidemment le fameux MES qui l’administre ! Cela signifie que la Banque centrale oblige l'État concerné à se soumettre au contrôle et restriction de toutes sortes qu'implique pour un État le fait d'en appeler au MES ! Comprenez-vous ? Ainsi ce qui est présenté comme un beau geste pour « aider » un État est en réalité un moyen de l'obliger à se soumettre au dispositif austéritaire européen et à perdre tout contrôle sur la gestion de son budget. Ainsi, dans le cas de l'Espagne, alors qu'elle fait tout pour éviter d'être entraînée dans la spirale du MES, la décision de la BCE est un véritable coup de poignard dans le dos. Car si l'Espagne ne demande pas d'aide au MES cela sera « interprété » par les marchés comme un refus de s'astreindre aux véritables mesures d'austérité que ceux-ci jugent nécessaire ! Et cela conduira donc à une élévation de la prime de risque. Et donc une élévation des taux d'intérêt qui lui seront accordés par les banques privées pour ses emprunts d'État. Voici une nouvelle démonstration de ce que "solidarité" veut dire pour la BCE et l'Europe libérale !

Ce qui est frappant à présent, au niveau européen c’est aussi l’élargissement du front du refus ! En Allemagne il atteint le cœur du Parti social-démocrate et du Parti Vert lui-même ! Au Parlement, le groupe SPD a certes voté pour le TSCG avec 116 voix pour. Mais pour la première fois, 23 sociaux-démocrate ont rompu la discipline de groupe. L'ancienne ministre de la justice de Schröder, Herta Däubler-Gmelin (SPD, 1998-2002) prône un référendum. Elle est à l'origine du recours déposé devant la Cour constitutionnelle, appuyé par 12.000 signatures et un député SPD, Peter Danckert. Elle critique le TSCG du point de vue démocratique, comme atteinte à la souveraineté du Bundestag sur le budget national, et comme un traité dont la sortie n'est pas réellement possible (cf. http://www.taz.de/!96404/). C’est un changement de cap remarqué, car en novembre 2003 elle s'était opposée à une modification constitutionnelle allemande qui voulait permettre un droit référendaire à propos du TCE. La contagion a touché large.  La Fondation Friedrich Ebert, proche du SPD, équivalent de la Fondation Jean Jaurès en France, a publié une note très critique assez surprenante venant d’une telle institution. Elle déclare : « la crise financière internationale de 2007-2008 a montré, à quel point l'intervention étatique est importante. Malgré cette reconnaissance, les traités européens et pactes européens mettent l'accent sur la limitation des options financières » (cf. http://library.fes.de/pdf-files/id/ipa/09130.pdf). Le mouvement s’étend de façon moléculaire en profondeur dans le pays. Ainsi quand l'intercommunalité bavaroise de Munich ("Bayerischer Städtetag") pointe le danger d'un traité d'austérité pour l'état des finances des collectivités. Son porte-parole (SPD) précise que « cette nouvelle règle d'or renforcée peut imposer aux collectivités locales de renoncer à 14 milliards de ré-endettement par an ».

Les Verts eux aussi sont atteints. Cohn-Bendit se garde bien de le dire, mais le Bureau national des Verts allemands n'a voté le TSCG qu'à 40 voix contre 37 ! Du jamais vu !  Au Parlement, le groupe a voté par 54 voix pour, 9 contre et 3 abstentions. Le député Uwe Kekeritz, dans une explication de vote devant le Bundestag déclare : « Je regrette de voter contre la direction donnée par mon parti, mais je ne peux soutenir un traité international potentiellement incompatible avec notre Constitution [...] en outre, trop d'austérité produit encore plus de dette ». La députée Monika Lazar dans une explication de vote devant le Bundestag : « Des Européens convaincus ne peuvent adopter un traité qui menace l'Europe et l'Euro ». Le député Hermann Ott dans la presse : « Le Traité menace la Constitution et les droits sociaux ». Je ne les cite pas tous mais tous disent des arguments de même gravité ! On est donc loin, très loin de l’unanimisme auquel essaient de faire croire les officiels français de droite ou du PS ! Ce n’est pas tout. Hors les murs du parlement et alors même que le texte a été voté en pleine soi-disant « renégociation » du traité, une campagne, "Fiskalpakt-Stoppen" (stopper le TSCG) s'est mise en place en Allemagne. Elle organise des actions de protestation devant le Parlement et mène une bataille d'information à propos du TSCG (avec un site d'information ici). Elle repose surtout sur Attac Allemagne. Mais d’autres poids lourds sont là. Ainsi les jeunes du syndicat IG Metall, les jeunes du syndicat Verdi, les jeunes Verts, les jeunes sociaux-démocrates, la Fédération des Associations de Travailleurs et de Jeunes (DIDF en Allemagne), syndicat de jeunes travailleurs issus de l'immigration turque et kurde en France et en Allemagne, le "mouvement des salariés chrétiens". Nous ne sommes donc ni seuls, ni déclinants. Tout l’inverse.

Je reviens à mon petit périple dans le Pas-de-Calais. Mon récit ne serait pas complet si je ne mentionnais, au moins pour information, puisque j'en suis là, les autres moments de mon activité. En particulier celui qui fut spécialement émouvant. En début d'après-midi je me suis rendu à la chapelle ardente qui se tenait en mairie de Lens en hommage à son ancien maire tout juste décédé : André Delélis. C'était un militant socialiste que j'ai connu lorsqu'il était sénateur. Mais la véritable raison de mon respect pour lui, ce n'est certainement pas la longue liste des fonctions et honneurs qu'il a eus dans sa vie. Et encore moins les réalisations locales, certes sans doute nombreuses et remarquables, mais dont je ne sais rien je l’avoue. Je tique un peu quand je vois quelques-uns des beaux esprits de la région l’y réduire dans leurs hommages d’autant plus ambigus qu’ils l’avaient souvent sauvagement combattu. Non, ce que j’aimais dans ce personnage est d’un autre ordre. C'était son caractère opiniâtre de tête dure, rebelle et guerrier quand il le fallut. Je ne peux oublier comment il fut, contre l’avis des Mauroy et des Guy Mollet, en son temps, un partisan de l'union de la gauche. A cette époque, l'anticommunisme était à peu près la seule idéologie par laquelle l'ancienne SFIO justifiait son existence. Il fallait avoir du caractère à ce moment-là. Il en eu. Il en a fallu ensuite encore beaucoup à l'occasion de ce congrès de Metz du parti socialiste, en 1979, quand se jouait la pérennité de la ligne d'union de la gauche. La droite du parti socialiste et la plupart des bonzes aujourd'hui au pouvoir dans le Nord-Pas-de-Calais la combattaient ! Jeune délégué au congrès alors, je regardais comme des héros ceux qui avaient tenu tête dans le cœur du vieux mouvement socialiste contre les droitiers et les opportunistes. Du coup, j'ai été très ému d'être accueilli sur place par la fille d'André, et, davantage encore, par les paroles de fraternité qu'elle m'a adressées. Pour elle du moins, et comme lui me l’avait fait savoir, mon combat est un combat socialiste au sens générique du terme. Rien à voir avec ce qui en porte le nom dans ce secteur !

Là-dessus j'ai repris la route en direction d'Hénin-Beaumont. Sur place m'attendait, chez le restaurateur kurde de la ville, un groupe de camarades. Il s’agissait d'avancer la réflexion sur l’université populaire que nous voudrions faire naître dans le secteur. Didier Andreau porte l’idée et les militants communistes, nombreux pour cette rencontre, sont très chauds pour avancer. Des copains cheminots sont descendus de Lille pour voir ça de plus près et offrir leur participation. Ambiance bonne franquette qui montre quelle richesse est disponible sur place dès qu’il s’agit de faire de la politique pour de bon, pour de vrai, loin des magouilles et pratiques pourries dont le PS a accablé ce secteur. Puis, le soir venu, après avoir été faire une rencontre avec les camarades du PCF d'Hénin Beaumont, j'ai animé une réunion nombreuse de militants et de sympathisants. Ça se passait dans la commune d'Oignies. Sur le pas de porte de la salle, une courtoisie républicaine que j'ai appréciée : la présence du maire socialiste, Jean-Pierre Corbiset, venu me saluer. À 21 heures, après deux interventions bien trop longues, nous sommes repartis en trombe pour prendre le train de nuit à Arras. Nous y fûmes à temps. Les adieux sur le quai furent une nouvelle fois ceux de la fraternité des militants. Pourquoi raconter tout cela ? Je vais montrer comme tout tient à peu de choses quand il s'agit d'agir.

Pour l'essentiel, rien ne donne davantage d'énergie que de se retrouver pour des discussions sans enjeu de pouvoir, sans cachotteries, sans calculs de toutes sortes. Juste des rencontres où l'on croise des idées et propositions d'action. Alors ce qui vient aux lèvres des uns et des autres paraît si fécond ! Ainsi, comme on abordait la question de la transmission des savoirs dans une université populaire, l'échange, qui paraissait d'abord technique prit, bien vite, une dimension philosophique et politique très profonde. André et  les autres camarades qui avaient eu à en connaître, nous amenèrent sur un thème qui n'était d'abord pas prévu. Celui de l'échange des savoirs. L'expression désigne bien de quoi il s'agit. Mais quand on passe à la pratique on constate souvent que beaucoup ne se croient  pas du tout porteurs de savoirs qui auraient un intérêt pour les autres. Si bien que tout commence par une sorte d'évaluation qui, à elle seule, transforme déjà ceux qui y participent. Ce premier résultat éclaire comment la démarche produit une estime de soi qui ira s'accroissant à mesure que l'université populaire transmettra ensuite des savoirs. Ceux qui s'impliquent dans cette démarche ne sont donc pas seulement remplis de nouvelles connaissances au fur et à mesure. Ils se transforment bien plus profondément que par la seule diffusion en eux de ce qu'ils ont appris. Un camarade donna l'exemple obtenu par un travail de cette sorte sur un groupe de parents d'élèves en difficulté d’autorité parentale avec leurs propres enfants. Cette première réussite sur la question, l'assurance qu'ils conquirent, tout cela se projeta intégralement ensuite dans une volonté de s'engager dans toutes sortes de problèmes et de questions collectives dont il n'aurait pas imaginé d'abord qu’elles les concernaient aussi. Ainsi, la contribution de l'éducation populaire au processus d'acquisition d'une conscience politique et d'une volonté d'agir n'est donc pas seulement impliquée par la nature des savoirs mis en partage mais par la transformation qu'ils opèrent sur la perception que les individus ont d’eux-mêmes. Je crois que nous pouvons en dire autant de toute action de gauche et toute démonstration de force collective sur des idées. Comme le 30 septembre.


226 commentaires à “Ça bouge profond !”
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  1. enluth dit :

    Bonjour à tous et toutes,
    je me régale déjà à l'idée de lire les futurs commentaires qui vont naître à la suite de ce nouveau billet.
    J'ouvre le bal sans rien dire mais en apportant mon soutien au front de gauche.
    Merci à tous, à Jean-Luc Mélenchon et au webmaster pour ce super espace de liberté et de vent frais et vivifiant.

  2. Julian Augé dit :

    Forts de nos 11% à la présidentielle, cette manifestation à tout lieu d'apparaître un événement exceptionnel si nous restons mobilisés. Le PS a si vite déçu que j'ai l'impression qu'on est déjà à la campagne suivante pour faire le bilan du sortant ! C'est inespéré !
    Et puis - même si je ne leur accorde plus vraiment crédit - est-ce que des députés de gauche peuvent raisonnablement se murer, et refuser de prendre en compte la voix du peuple comme le faisaient les députés de droite il y a quelques mois seulement ? Comptons sur leurs dissidences... comptons sur un reste de conscience politique de ces gens-là...

  3. Appréciez "la différence" !...
    "Le renoncement c'est maintenant"... (Fakir)
    Tous à Paris le 30 septembre prochain !

  4. Éric RAVEN dit :

    Du Front de gauche au plus large Front du Peuple, il y à un pas gigantesque mais essentiel à franchir.
    Dans ce billet encore le chemin s'éclaire et le sens du parcours est indiqué.
    Merci Jean Luc et à tous, donc au 30 septembre.

  5. TLM dit :

    Bonjour
    Merci de ces analyses hebdomadaire qui offrent l'inestimable avantage de montrer que des pistes existent malgré le matraquage médiatique, politique, économique qui martèle chaque jour qu'il n'y a aucune alternative à l'asservissement neolibéral.
    Je souhaiterais toutefois que vous abordiez et clarifiiez un jour un élément sans doute plus dangereux, peut être plus ingrat, mais je pense fondamental, pour que l'élan et l'intérêt de curiosité, d'adhésion, de conviction suscité par votre combat se traduise aussi par la mise en place d'une organisation permettant de lutter à armes sinon égale au moins similaires à celle de l'ump du FN voire du ps.
    On a bien vu à hénin beaumont ce qu'une machine partisane est capable de faire. On ne peut sérieusement envisager, après la résistance, un accès au pouvoir sans anticiper parallèlement la construction d'une organisation qui l'assumera.
    Alors front de gauche front du peuple sont des drapeaux à suivre mais le parti de gauche ou le parti du peuple, si vous préférez, sont les outils qui donneront leur crédibilité aux idées.
    Ou en sommes nous ?

  6. cogilles dit :

    bonjour Mr Mélenchon

    encore un super eclairage sur le traité europeen que l'on veut nous imposer, l'etat des forces du non qui prend de l'ampleur et aussi sur la sois disant aide de la bce.
    nous avons tous besoin de ces expliquations claires pour nous y retrouver et les faires partager a notre entourage.

  7. laow dit :

    Bonjour Jean-Luc,

    C'est la rentrée, j'avais occulté toutes actualités, les présidentielles, les législatives m'avaient rassasié jusqu'à plus soif de voir, d'entendre pendant cette période estivale. Les dés étaient jetés, le changement était annoncé... qui pouvait le croire? Je sors de ma léthargie d'été, et j'ouvre de nouveau mes "écoutilles"... rien de neuf, toujours la même musique lancinante, le chant des sirènes de la crise qui appelle à l'austérité des peuples. Combien de temps à supporter leur leitmotiv ultralibéral? Si il y a un renoncement ça ne sera pas le notre, le combat continu. Faire taire les sirènes pour entendre le cri du peuple, le souffle d'un monde humain. Merci Jean-Luc.

  8. Zapping dit :

    Le duplex de Jean-Luc Mélenchon jeudi 6 septembre sur France 3 Nord Pas-de-Calais est publié sur le blog :
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/09/08/en-duplex-sur-france-3-nord-pas-de-calais/

    Ardents à la lutte !

  9. Jean-Luc reparle au début de son billet du MEDEF. Je saisis cette occasion pour signaler qu'on apprend ce jour que Bernard Arnault vient de demander la nationalité belge ! Ca n'est pas une blague, c'est le Journal "Les Echos", dont il est propriétaire, qui l'annonce. Au passage on imagine la "liberté" dont les journalistes de ce journal disposent lorsqu'il s'agit pour eux d'évaluer les beaux résultats du système ultra libéral (mais il est vrai que l'on est jamais si bien servi que par soi même). Première fortune de France et d'Europe, 4è fortune mondiale, avec 41 milliards de dollars, ce Monsieur a au moins le mérite (et c'est bien le seul) de faire comprendre à ceux qui n'y arrivent pas, ce qu'est concrètement un oligarque. Cela étant, il sait à qui il a affaire. Il a compris qu'avec les sociaux libéraux il ne craignait rien. " I am not dangerous" (Hollande, dans le texte). La devise d'Arnault, qui en rappelle une autre, où il est question de dieu : " Si la gauche n'existe pas, tout est est permis ! ".

  10. Guilloux dit :

    Bonjour,
    Encore un grand merci pour ces précieuses analyses de la situation actuelle. Nous ne sommes pas démobilisés mais au contraire très attentifs à tout ce qui se passe actuellement. Malgré quelques mesures gouvernementales positives, très ponctuelles, et un changement de comportement et de discours (davantage de respect pour les fonctionnaires par ex.), le compte n'y est pas pas. Nous attendons notre dû selon l'expression très heureuse de Jean-Luc Mélenchon. Concernant la manifestation du 30 septembre sera-t-elle uniquement parisienne comme j'ai cru le comprendre ?

  11. Caleb Irri dit :

    Un front du peuple oui, mais pour réclamer quoi ? La fin de l'austérité ? un audit de la dette ? Une Assemblée Constituante ?
    Le problème c'est qu'une manifestation, de quelque importance qu'elle soit, n'aura aucune prise sur un gouvernement qui n'écoute pas le peuple mais les marchés... Il faut aller plus loin, et cesser de réclamer. Il faut inventer de nouveaux moyens de pressions pour contraindre les marchés, et créer par nous-mêmes les nouvelles institutions dont nous avons besoin.

  12. Henry Cornil dit :

    C'est sans étonnement que la nouvelle majorité de gauche (eh oui) ne nous emballe pas. Nous avons voté Hollande parce qu'il fallait faire front à Sarkozy. Ce que nous pouvons nous demander, c'est pourquoi Hollande est passé aux primaires du PS. J'ai mon idée là dessus. Pour pouvoir voter aux primaires du PS, il faut :
    1) être inscrit sur les listes électorales
    2) jurer que l'on est attaché aux valeurs de la gauche
    3) faire un don d'au moins 1 € pour financer la campagne du PS
    Le point 1 semble évident, mais les deux autres laissent clairement comprendre que les primaires ont été noyautées par l'UMP. Après avoir fusillé la vie politique de DSK, qui aurait pu asseoir la gauche pendant deux mandats, il a fallu s'assurer que le candidat du PS soit suffisamment inintéressant pour qu'il ne fasse qu'un petit tour avant de s'en aller.

    Il faut donc dès maintenant renforcer la crédibilité du Front de Gauche et de Jean-Luc Mélenchon pour les élections de 2017.

  13. Nicks dit :

    Excellente analyse de l'action de la BCE qui s'ingénie à faire le pas de deux entre mesures non conventionnelles et orthodoxie ordo-libérale pour sauver les apparences. Si les conditions qu'elle réclame pour acheter sur le second marché sont respectées, c'est encore plus de récession comme résultat, donc plus de dettes, donc une nouvelle fois la nécessité pour la BCE d'intervenir. Il faut donc voir avant tout que la monnaie unique ne pourra être réellement sauvée qu'en recouvrant le pouvoir d'émission monétaire, ce que la BCE, malgré ses contorsions idéologiques, prouve par la nécessité de son action.

    Bien entendu, c'est toujours le secteur financier qui est principalement aidé. La prochaine évidence à s'imposer aux esprits rétifs des dogmatiques qui nous gouvernent sera donc que la crise, y compris celle de l'euro qui en est une des branches, ne peut être résolue que si le secteur financier est restructuré et ramené à son seul rôle de financement de l'économie réelle. Or pour réaliser cet objectif, les états devront pouvoir se passer de l'endettement privé (chantage et spéculation) et obtenir, sous conditions et contrôle citoyen, afin d'éviter tout dérapage, un financement direct par la banque centrale.

  14. pour moi Jean-Luc tu incarne d'abord l'optimisme qui est présent dans tous tes dires et qui donne envie d'aller plus loin car sans lui, pas d'envie de se mobiliser de se réunir, et grâce à ce ton nouveau car cela continue de partout avec les idées noires, avec toi nous reprenons confiance, tes interventions très bien documentées, d'abord simple et pragmatique amènent le courage que tu incarnes, alors merci et en avant, résistance !

  15. Brandon dit :

    Quelque chose me dérange dans ce nouvel article : Mélenchon passe sous silence que le rachat des dettes publiques par la BCE, si cela était fait sans condition, serait déjà une bonne chose, qu'il a d'ailleurs déjà proposée par le passé.

  16. Ludovic dit :

    Merci jean Luc pour ces précisions sur ta visite dans le Pas de Calais, c'est intéressant car cela reste humain et surtout tes rencontres montrent bien le sous-interêt des médias en general pour le TSCG... Rendez-vous le 30 septembre!

  17. alinber dit :

    Excellent "résumé" de la situation actuelle,clarté,accessibilité du langage, ce qui devrait-être fait par les médias dans une démocratie quoi.Le coté positif c'est "qu'on est pas seul" pour faire court.Ce qui m'amène à renouveler un souhait, la situation concerne les européens, la véritable Europe,il me semble que seule une démonstration de prise de conscience au niveau européen est susceptible de faire reculer les"marchés financiers",de leur faire comprendre que ce n'est pas encore le moment,leur faire ravaler leurs prétentions de soumission totale.Bien sur ils ne renonceront pas, mais ils pourraient alors reporter leurs prétentions morbides.De plus ce serait le premier pas vers une réelle intégration européenne sur d'autres valeurs que celles actuellement prônées.La plupart des organisations résistantes ont une existence européenne,les foyers de révolte existent,nos seuls pouvoir sont le nombre et la solidarité,utilisons les.Et ainsi....irait la suite.Motivez vous les têtes dures.

  18. naif dit :

    Les journaleux ont encore trouvé un biais pour enfoncer une idée bien reçue dans l'opinion: "les riches vont se barrer". Il parait que B.Arnaud va devenir Belge. Mais qu'ils s'en aillent tous. Puisqu'il ne veut pas payer ce qu'il nous pique (en déduction fiscale, impôt et autre exploitation d'individus dilués dans le monde). Oui, qu'il se barre ! Malheureusement je suis sûr qu'il va rester en France parce que les Belges n'en voudont pas et que son intérêt c'est de rester en France, car il n'y a que dans ce pays qu'il est reconnu comme riche ! Le statut est une source de motivation incroyablement narcissique. Aprés la reconnaissance de dieu bien entendu.

  19. renee narindal dit :

    Je vous en supplie, Jean-Luc Mélenchon, a LCI restez calme demain soir. Dites les choses sur le bon ton, dites tout ce que vous voulez mais pas d'emportement, que je puisse savourer ce bon moment. Merci. Une mémé communiste-front de gauche.

  20. marechal dit :

    Car il n'est pas vrai que nous nous pouvons nourrir des difficultés des socialistes. Ceux qu'ils démobilisent sont ensuite si difficiles à remotiver !

    Ils n'avaient qu'à nous écouter ceux là !. Et se nourrir de la "difficultés" du PS alors qu'il s'agit en fait de la plus irresponsable des passivités, rien du tout.. c'est leur bras ballants le problème. C'est pour ça que je les déteste.
    Et puis il y a le contexte qui montre où sont les premiers pions à faire tomber : ce Draghi de Goldman Sachs repeint en sauveur de l’Europe, et merkel en sainte vierge qui change d'avis au sujet du rôle de la BCE, là voilà touchée par la grâce : soit disant qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis (ben voyons, comme s'il n'y avait pas anguille sous roche)
    Le cheval de Troie goldman sachs continue son travail de sape et les politicards au pouvoir se laissent discréditer sans sourciller. La discrétisation des politiques n'étant pas le terreau préféré de l’extrême-droite, meuh non voyons jusqu'ici tout va bien...
    Cela ressemble à un maquillage leur tableau à ces gribouilles... peut-être qu'il y a un intérêt à vouloir gagner du temps et à vouloir refinancer les emprunts d'états, peut-être (et surtout) qu'il y a un intérêt financier à long terme avant de tout solder au rabais. Cela sent l'escroquerie intellectuelle : et là ça sent pire qu'une harengère sur les marchés...financiers, avec en plus l’arrangement grossier des médias qui caquettent.
    ça suinte aussi l'ennui leur tableau, aux "draghi and co" A la longue les gens pourraient finir par se lasser : autant leur fermer le commutateur de la pensée quand ils ont le dos tourné : la crise n'aura fait que passer, et les prix qui flambent devienne la nouvelle norme, il n'y aura plus qu'à prier pour qu'une nouvelle crise ne se repointe pas un de ces "cac", ou un de ces couacs on ne sait pas. Ah qu'il est beau le cac 40, priez pour lui pauvres pêcheurs,...et que vivent les bigots ! que vivent TF1 et bfm tv! Que vivent tous les dieux des plateaux et des commentaires si bien informés : les Lenglets et leur catéchisme récités d'un air bonhomme. Amen.
    (Alors ceux qui sont si difficiles à "remobiliser.." ils n'ont qu'à cesser de lorgner "que" sur le PS, même si celui-ci est coupable de duplicité...) c'est pas compliqué à cerner le jeu de dupe..
    @Brandon : tu sais pas lire toi ?

  21. Sylvia dit :

    ça fait du bien de vous savoir là c'est comme un air frais dans la lourdeur du système !

  22. Lilly54 dit :

    Bonjour Amis ! En effet, à nous de faire bouger profond ! La machine infernale médiatique est en route ! Je ne citerai que France Inter car je ne regarde plus la télé depuis mai sauf pour visionner sur le net les passages de Jean-Luc ou de quelque autre personnalité du Front de Gauche ou de la CGT. J'accorde la palme radio à France Inter. Ce matin c'est Coeuré qui avait son rond de serviette, membre du Directoire de la BCE. ECoeurée en ce samedi matin. Mais le pire c'est la soupe que lui a servie la journaliste. Et ce n'est pas fini ! Ils vont s'y employer chaque jour sans que jamais un contradicteur ne soit invité. Joffrin et Barbier officient à présent sur Inter, Reynié à France Info. Leur artillerie est rodée. La mobilisation, que j'espère immense de toutes mes forces, ne dépend que de nous et de notre force de persuasion. La CFDT crache sur la CGT et a déjà en main le stylo pour signer des accords avec le MEDEF (puisqu'elle trouve avec satisfaction toutes ses propositions dans la feuille de route que leur soumet Ayrault). Normal puisque la CFDT est pour le traité qui va faire exploser le droit du travail comme le souhaite le MEDEF. Mailly de FO est l'invité chouchou de la Cinq. Normal puisqu'il n'appelle pas à manifester le 30. Nous ne pouvons compter que sur l'intelligence du peuple et sur les dissidences au sein de ces organisations syndicales traitres aux salariés. En avant camarades !

  23. jacques G. dit :

    Ah du grand Jean-Luc, humain, qui se drappe enfin de nos attentes locales, de nos petits maux, de nos espoirs. Comme j'apprécie ces moments ou tu te rapproches de nous, ou tu viens parler, ou tu écoutes, ou tu semes. J'ai rien contre Chavez mais je te preferes a nos cotés, nous parler comme tu viens de le faire. Le peuple des pauvres n'est ni sourd, ni aveugle, il voit bien qu'il se passe quelque chose,qu'il vient un lendemain. Nous ne sommes pas résignés Jean-Luc, Nous sommes assignés a changer ce monde. Compte sur nous comme nous comptons sur toi.
    Le 30 a Paris et pour ceux qui ont pas de thunes, tous a la prefecture, j'en serai.

  24. Ludovic dit :

    @brandon
    Il semblerait que tu ai un peu trop survolé ce texte qui montre que le fameux rachat de la dête dont tu parles se ferait via les banques, en les garantissant quoi! Et surtout sous conditions imposées aux États d'austérité...

  25. D'aucuns diront qu'ils ne savaient pas, mais Mr Mélenchon de bien claire façon vous en fait la leçon. Trêve de plaisanterie je vais finir par croire que le nain toxique disait juste à propos de Pons-Pilat. Apparemment il feignait de revoir sa copie sur le Merkozisme, avant d'être élu. Mais avec son air innocent de docteur de l'ancien temps, il compte nous administrer la purge libérale de gré ou de force. Il a l'air pourtant si béni-oui oui. Dés fois il faut se méfier de ceux qui font les cons.

  26. naif dit :

    JL Mélenchon dans son billet
    "...Car il n'est pas vrai que nous pouvons nous nourrir des difficultés des socialistes. Ceux qu'ils démobilisent sont ensuite si difficiles à remotiver !"

    Toute la startégie du FdG est bien là ! Nous devons faire réussir la gauche malgré elle ! C'est ce que dit également Jérôme Guedj député socialiste. Il existe un potentiel non négilgeable d'électeurs qui n'ont pas voté FdG par peur d'un 22 avril (30% disait-on pendant la campagne 2012) Il faut absolument mobiliser cet électorat frustré. Si ce gouvernement échoue, nous allons en prendre démocratiqement pour vingt ans de plus. Il faut faire comme sous L.Blum, imposer un rapport de force suffisant pour que ce gouvernement deviennent un rempart ultime à la sauvegarde des intérêts des libéraux. Ils seront prêts à avaler les couleuvres si leur survies en dépend. A nous de travailler leurs contradictions en leur imposant le dépassement de celles-ci, qu'ils n'imagineront jamais eux-mêmes.

  27. Joe dit :

    Pour avancer il faut créer l'événement et occuper l'espace. les Presidentielles ont fait l'événement, le remue meninge, la visite dans le Pas de Calais, c'est occuper l'espace. Excellent tout ca. La manif du 30 septembre sera un autre evenement. Il va falloir user d'imagination pour avoir une couverture médiatique. Sachant que les médias appartiennent aux banques et a leurs potes. Je compte sur le Front de gauche et sur tout le monde pour ensuite occuper l'espace. Hasta la victoria siempre, et que se vayan todos..!

  28. franchitto dit :

    Bravo JL pour ce témoignage d'un vécu que tu ns fais partager. j'ai eu une grande émotion en lisant ton dernier paragraphe quand tu as parlé des RERS (réseaux d'échanges réciproques de savoirs"). Je suis investie en co-animation de ce réseau sur mon quartier à Grenoble depuis 1 an. J'ai défendu cette initiative d'ailleurs, au remue méninge, en atelier avec L Sauvage lorsqu'on discutait de savoir comment amener l'implication plus grande des gens autour de nous. Je prépare actuellement ds le cadre de ce réseau, comme tu dirais, un "atelier lecture" du traité pour informer les gens du quartier. Ceci dit, ton livre me sera très utile en plus de ma doc ! La philosophie de Claire Hebert Suffrin qui a démarré cette expérience des RERS ds les années 70, reprends tellement nos valeurs humanistes qu'il est impossible de passer à côté. Mon action se complète avec mon adhésion récente et actuelle au Parti de Gauche où je rejoins Jean Puygrenier que tu connais bien je crois. J'ai fait un topo sur la philosophie des RERS et leurs applications sur le terrain, mais je ne puis te l'adresser que par mail. Si ceci pouvais t'intéresser fais moi le savoir par mail. C'est vraiment une belle expérience et porteuse de sens ds les changements de la société qui sont encours. Comme on dit, les petits ruisseaux... etc. Je te salue JL et te souhaite tout le courage dont tu as besoin.

  29. gerlub dit :

    Et pendant que le "président normal" réfléchit à sa taxe de 75%, Bernard Arnault, PDG de LVHM, 1ère dortune d'Europe et 4è mondiale, deviendrait "franco-belge! Il faut lui envoyer d'urgence le programme l'Humain d'Abord à Hollande pour lui expliquer comment faire dans ces cas là

  30. Josiane dit :

    Je viens de lire l'Huma de ce matin et n'ai pratiquement rien compris aux articles consacrés à la BCE... C'est dire mon niveau de compréhension de l'économie ! Vos explications (Jean-Luc Mélenchon) me sont accessibles, j'éprouve le plaisir de mieux comprendre. Merci !
    La semaine dernière, première réunion du FdG dans mon secteur géographique : joie de retrouver les camarades, d'échanger et de se mettre au travail ! Pour exiger un référendum et préparer la marche du 30, préparation d'un tract dont la distribution nous donnera l'occasion de discuter avec les personnes.
    Une de mes préoocupations : choisir les arguments qui ne laissent aucune ambiguïté et illustrent bien "notre opposition sociale" au traité...

  31. Invisible dit :

    Ce matin, à mon Intermarché, le prix du carburant était déjà remonté. On a fait nos courses comme d'hab, en faisant attention de rester en dessous de 50 € et là, surprise, c'était pas la bonne tactique. Il fallait dépenser 60€ et on aurait eu droit à une remise de 2€ sur le plein de la bagnole. Mais bien sûr, rien n'était annoncé à l'entrée.
    C'est bien catholique ça ? Ce serait-y pas la grande distribution qui deviendrait la garante de la redistribution, mais en forçant à la consommation ?
    Hollande ! T'es au courant ?

  32. Ludovic dit :

    Sur Facebook, Philippe Bouvard écrit pour ce plaindre de cette fameuse taxation des plus riches dont seront sûrement exemptés les athlètes (nos amis les fouteux se rassurent...), les artistes etc... Le pauvre, lui il a jamais rien coûté à la société, d'ailleurs, il ne doit rien à personne, ça n'est pas grâce aux gens qui écoutent ses émissions qu'il est riche. Pourquoi il serait taxé! Aller Philippe, il te reste encore la possibilité de devenir belge ou suisse... Qu'ils s'en aillent tous? C'est ça?

  33. Courrierlecteur dit :

    Alors que l'on s'inquiète de savoir ou il nous mène, dans cette tempête budgétaire, voici les préoccupations consternantes du Président: "Je ne veux pas être comme le bouchon au fil de l'eau: changer, passer d'un état à un autre. Il faut de la constance. Un style, cela s'imprime au fur et à mesure", plaide-t-il dans un entretien paraissant dans "Le Monde" daté de dimanche-lundi."
    Où va-t-on avec ce capitaine? Car en barre, il ne semble gouverner que pour la parade.

  34. William du 33 dit :

    @hubert commentaire 24
    Je suis d'accord avec que l'économie croit par le crédit, que l'état doit prendre le relais quand le secteur privé est en panne. Mais il existe d'autres leviers pour faire baisser la dette :
    - l'inflation : si la BCE acceptait ne serait que 4% d'inflation par an il nous faudrait 8 ans pour revenir à 60% d'endettement.
    - la légitimité de la dette, n'avons nous pas déjà payé suffisamment pour de la vieille dette ?
    Je vous conseille pour ceux qui veulent une lecture instructive pour comprendre les mécanismes macro économiques, le dernier opus de Paul Krugman : sortez nous de cette crise maintenant !
    Tout y est parfaitement expliqué, ce qui a déjà été fait pour relancer la machine, la trappe à liquidités dans laquelle nous sommes actuellement etc...

  35. pit dit :

    Ce n'est donc pas un baroud d'honneur que nous faisons le 30 septembre. Nous marquons en quelque sorte notre territoire. Ou bien il est entendu par ceux qui ont le pouvoir aujourd'hui ou bien il fournira le quart demain d'une majorité de gauche alternative.

    C'est clair pour vous à Solférino ? Limpide pour moi, vous nous avez sur le dos, on vous à l’œil, plus de cadeau à l'avenir, on lâche rien.....
    Dans une semaine le début des choses sérieuses.

  36. jean ai marre dit :

    Comment remotiver, lorsque les promesses de taxation passent par dessus bord du pédalo ?
    C'était la mesure choc du candidat François Hollande, celle qui lui a permis de relancer sa campagne fin février: la taxation à 75 % des revenus dépassant un million d'euros. Très vite, chefs d'entreprise et fiscalistes ont dénoncé les dangers pour la compétitivité d'une telle surimposition. À l'été, les rumeurs de déménagements d'équipes entières de grands groupes français se sont multipliées.
    Un célibataire tombera sous le couperet des 75 % s'il gagne plus de un million par an. Mais pour un couple ou une famille avec enfants, il faudra que les revenus du foyer fiscal dépassent deux millions d'euros par an pour que la taxe s'applique. En revanche, les enfants ne donneraient droit à aucun avantage. En outre, la taxe ne s'appliquerait qu'aux revenus du travail: salaires, traitements et primes. Les revenus du capital - plus-values sur les cessions d'actions, d'immobilier, dividendes, intérêts - en seraient exonérés.
    Cela signifie notamment qu'un entrepreneur cédant sa société échappera à la taxe à 75 % sur la plus-value réalisée sur cette vente. Les stock-options et les actions gratuites éviteraient aussi le couperet. Et les revenus exceptionnels des artistes et sportifs seraient également épargnés. La taxation à 75 % ne prendrait d'ailleurs pas la forme d'une tranche supplémentaire d'impôt sur le revenu (IR), mais d'une taxe à part. Cette «surtaxe» intégrerait la CSG (7,5 %) et la CRDS (0,5 %), si bien que le vrai taux d'imposition serait de 67 %. D'ailleurs, le gouvernement devrait agir selon la même philosophie pour la nouvelle tranche d'IR à 45 %, qui intégrerait la surtaxe Fillon à 3 % ou 4 % sur les hauts revenus.

  37. lola dit :

    Bonjour,
    Ne pensez-vous pas qu'une demande publique de débat public (sur une chaine à grosse audimat un soir de semaine par exemple) sur ces traités serait une bonne chose? Elle nous permettrait de montrer notre volonté d'informer les citoyens, de le concrétiser si possible, d'appuyer une nouvelle demande de référundum (un référundum sans attention du peuple risque d'être catastrophique), et de pointer du doigt le refus de transparence dans le cas où la demande est rejetée.
    Bon courage !

  38. nath dit :

    Idée de banderole pour le 30 septembre :
    Pas d'augmentation sérieuse du smic, pas d'interdiction des licenciements boursiers, pas de salaire maximum : Le changement c'est pour quand ?
    Jean-Luc, il faut absolument que tu reprennes sur LCI ton décryptage de la mesure annoncée par la BCE. Exactement le contraire de ce que nous expliquent les "journalistes" qui gobent tout ce que leur balance l'AFP sans aucune vérification (disons pour les plus honnêtes d'entre eux !).

  39. Romain dit :

    J'espère de tout coeur que cette bataille peut être gagnée. Je sais que c'est très difficile et qu'on part de loin mais on ne sait jamais. Les gens en ont marre de survivre dans leur quotidien. Les jeunes en particulier, comme l'exemple que je donne ici quand on a fait des études mais qu'on propose de nous payer au lance pierre.
    Courage,
    Romain

  40. Pierre Pifpoche dit :

    Oui. "Ça bouge profond !" : Titre évocateur et révélateur d'une réalité réjouissante et mobilisatrice. Construire un "Un front du peuple contre le traité européen" Merkozy /Sarkokel /Hollande : c'est à notre portée.
    A Boulogne-Billancourt, avec Issy-les-Moulineaux, Sèvres, Meudon, Chaville... on organise le 26 septembre une grande Assemblée Citoyenne contre le traité Merkozy avec Patrick Le Hyarick, député européen, et des économistes attérés. Salut à tous!
    Pierre F.

  41. claude dit :

    Profond...
    Un gouvernement de « gauche » qui trahi son électorat populaire est encore moins légitime qu'un de « droite ». Mais le Petit Peuple, lui, il est totalement dans son droit en s’insurgeant contre de tel représentants qui bafouent leurs mandats. Des profondeurs du volcan, que va-t-il en sortir ?

  42. Gustave ANSART dit :

    Ce retour dans le 62 quel bonheur,quel tabac (voir le bon article de VDN) et la soirée à Oignies : lumineuses explications sur le Traité, sur le rapport de force gouvernement Medef, sur l'Amérique du Sud, sur le rôle des médias dans la stratégie des libéraux.

  43. Otschapovski Pennel dit :

    Il est vrai que la sinistrose s'est imposée, mais elle s'était installée depuis 2007, tout le monde souhaitait que ce gouvernement disparaisse mais tout le monde savait bien que s'était inéluctable que les choses engagées étaient trop importantes pour pouvoir revenir en arrière. Je ne parlerai que du chômage, comment un jeune peut se créer un avenir alors avec un CDD même une autre forme si il ne cotise pas à une caisse de retraite.
    Au départ il fallait des diplômes et arrivés sur place l’expérience manquait , ou ils manquaient de diplômes, j'ai connu un temps où ne sachant pas lire correctement il ne pouvait accéder à un emploi car il fallait pour faire fonctionner une machine savoir lire un texte ou même savoir le lire en anglais technique comme on dit
    Normalement avec un BEP il auraient pu apprendre un métier avant s'était comme cela, et continuer des études en même temps, mais il semblerait que d’après la patronne du MEDEF, désormais il faut sortir de saint Cyr comme on dit dans le Nord, nous aurions pu voter pour vous Mr Mélenchon mais vous ne seriez pas passé, mais la révolution aurait peut être eu lieu tout de suite, tout le monde savait donc que Hollande n'aurait pu faire mieux, et revoilà Sarkozy et sa bande plus sarcastique que jamais moi je ne regarde plus la télé je n'écoute plus la radio, je n'écoute que vos seconds (je dirai secondes) je ne pense pas pouvoir encore faire la révolution, mais je vous soutiendrai dans votre combat, bien que je sois une adepte de Ségolène Royal, bon courage

  44. naif dit :

    Otschapovski Pennel dit à 20h08
    ",,,nous aurions pu voter pour vous Mr Mélenchon mais vous ne seriez pas passé,"

    Il y'en a beaucoup comme vous. vous n'avez pas voté pour vos convictions ne vous étonnez pas de ne pas les retrouver à l'arrivée. La Démocratie ce n'est pas le tiercé ou un jeu de hasard. On vote pas pour ce que les autres "pensent ce que les autres pensent". . Tirez en les leçons et allez à la manif à Paris le 30 septembre.

  45. Ludovic dit :

    Aïe aïe aïe, comme ils doivent être nombreux ceux qui au dernier moment on décidé de voter "utile", qu'elle horreur pour la démocratie de se sentir obliger de voter pour flamby par peur de voir l'extrême droite au second tour...

  46. obermeyer dit :

    Quelle belle plume, celle qui écrit ces billets ! merci Jean-Luc de nous faire part d'un peu de ta vie (de militant), de tes rencontres et de tes sentiments. J'ai l'impression que peu à peu, avec cette lutte contre le traité, les idées du fdg commencent à se diffuser dans la population, et rallient de plus plus à notre programme des gens d'horizons divers.
    Joly, Placé, Liennemann, Emanuelli et les quelques uns qui ont dit non et qui ont été invités à défiler avec nous le 30. Seront-ils de la fête ? (j'aimerais bien le savoir). Vivement la 6eme !
    C'est parti, on commence le 30 à Paris.

  47. Diogene dit :

    Le FN est la seule bouée de sauvetage, le seul bâton de vieillesse qui reste a l'UMP et au PS. On ne tire pas sa légitimité de la peur. Par contre, le réveil progressif des consciences est en marche, et la peur va changer de camp. Ce que nous demandons est simplement le respect de notre devise Liberté Egalité Fraternité, rien de moins, rien de plus.
    Vive la 6eme !

  48. Lilly54 dit :

    Bonsoir Amis ! Je reviens un instant vers vous. J'apprends que Draghi veut réunir exceptionnellement cette semaine la commission européenne pour évoquer... "les populismes". Ils ont le feu aux fesses et peur des peuples ! C'est inoui ! C'est plus que de l'artillerie lourde. C'est une déclaration de guerre contre les peuples qui s'annonce je le crains. Préparons nous ! Le combat sera rude. Résistance...

  49. rscarcpac dit :

    Je remarque que quand Jean Luc cite les orgas de la gauche allemande qui se mobilisent contre le traité, il ne cite pas Die Linke. Est-ce que ça veut dire que Die Linke boude dans son coin ? Si vous avez des infos...

  50. France dit :

    Merci, Jean-Luc pour ton éclairage chiffré sur la BCE et les banques espagnoles.
    Cela m’interpelle aussi sous l’aspect suivant: Manipulation de masse oblige, cette aide aux banques espagnoles est un véritable coup de com. orchestré par les acteurs de la haute finance qui s’amusent à jouer les « apparents sauveurs » Double contrepoids que cela ! Un apaisement passager en Espagne où la colère grondait mais elle y redoublera, tandis que la culpabilité sera volontiers infligée aux populations des autres pays européens qui s’engagent dans la lutte, détournant ainsi en partie de leur sens réel les mouvements de grande ampleur qui s’y annoncent…
    A cette pernicieuse méthode, à ce cynisme odieux qui sera largement vendu par les médias, une des réponses possibles sera cette superbe et puissante vibration humaine venant de la rue et qui peut avoir vent de tout. Le 30 septembre sera selon moi un début. Je le souhaite magnifique. Oserais-je rêver à des scénarii possibles qui, légalement demain, se combineraient à merveille ensemble? On s’interroge tout le temps sur ce fameux « quand ? » N’est-ce pas ?
    Il y a de l’espoir et de la lucidité dans ton billet. Merci à toi. Fidèlement.


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