24fév 12

Un mois en une semaine

La vie sans Le Pen, un avant-goût du bonheur.

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000_gilles_perretComme je suis désolé de n’avoir pas goûté ces instants de calme, approximatifs, devant mon clavier depuis une semaine ! Ma cadence d’écriture a été ralentie par une semaine bouillonnante dont vous avez dû apercevoir quelques moments drôles l’autre soir devant Marine Le Pen. Dans les lignes qui suivent je dis ce que j’ai fait. Juste pour essayer d’évoquer une ambiance de vie. Puis je viens sur la soirée de non-débat sur le plateau de France 2. Et je reviens sur le « Mécanisme européen de stabilité », la machine infernale de l’Europe austéritaire. Pour l’information de votre argumentation je viens un moment sur les déclarations de Sarkozy sur l’emploi. Puis je me sauve en courant faire ma valise.

Deux séries de photos d'ouvriers métallurgistes au travail et dans la lutte illustrent ce billet. Les premières sont tirées du film documentaire de Gilles Perret "De Mémoires d'ouvriers" qui sort en salle le 29 février prochain. Les autres ont été prises jeudi 23 février par Rémy Blang sur le site de l'usine Arcelor-Mittal de Florange en Moselle.

Encore une semaine au pas de charge. J’en fais le récit en survol et l’on verra qu’on pourrait en faire un livre ! Le milieu de semaine déjà était dense comme une brique. Entre une grande interview à Nice avec la rédaction de « Nice matin » et « Corse matin » entre deux avions (bonjour mon bilan carbone !) et mon séjour à Bastia c’était déjà sous pression. A Bastia ensuite, quelle histoire encore ! Tant de monde, tant de visages de tous âges et cette furia incroyable qui répondait à chaque moment des discours lorsqu’ils faisaient écho aux valeurs qui nous rassemblent ! Pour moi c’était aussi la rencontre avec les communistes de l’île. Je ne les connaissais pas. J’avais seulement passé quelques instants avec Dominique Bucchini à la Fête de l’Humanité. Ici je le retrouvais chez lui, parmi les siens. Gourmand de personnages et de personnalités comme je le suis, lui fut un festin. Ces sortes d’hommes sont un mélange méditerranéen dans lequel je reconnais la pâte dont je suis moi-même pétri. Mais Dominique domine tout d’une tête, tranquille, entre sourires amusés et silences éloquents. Cependant nous étions tous au même étonnement devant tant de monde rassemblé pour une des plus importantes réunions vue dans l’Ile depuis bien longtemps, m’a-t-on dit. 00_gilles-perretDominique Bucchini était cependant le moins étonné. Lui avait déjà beaucoup tourné sur son secteur en tenant douze réunions sur la présidentielle. Il me raconte comment, quand dans un village de dix-neuf habitants il en a vu venir huit à la réunion, il s’est dit que cela valait tous les sondages !

Mardi on a fait la conférence de presse à l’Assemblée avant le « Mécanisme européen de stabilité ». L’enjeu du jour c’était le nombre de députés socialistes et écologistes qui voteraient avec nous. Pour moi c’était une affaire très émotionnante, car je retrouvais toutes le données politiques qui ont conduit à mon départ du PS avec Marc Dolez et les autres. Toute la journée de la veille, j’ai eu des socialistes au téléphone pour mesurer la situation, argumenter, rassurer. Ce n’est pas facile dans l’ambiance actuelle au PS de tenir tête. A peine cinquante députés socialistes à la réunion de groupe. Un vrai dispositif de contrôle politique était ensuite en place pour accueillir un par un ceux qui arrivaient dans l’hémicycle à l’heure du vote. Malgré cela, il y a eu des têtes dures. Et quelques incompréhensibles capitulations. Pourquoi01_gilles_perret Montebourg a-t-il cédé ? Il aurait dû être en première ligne. Dans un autre genre de registre, pourquoi ceux qui ont voté « non » en sont-ils resté à une démarche individuelle, isolée et muette ? Le PS est un astre mort.

J’en viens à la bataille contre les nouveaux traités européens. Les événements qui s’y rapportent sont couverts par une lourde et significative indifférence médiatique. En dehors de « Libération » et du « Monde », toute la bien-pensance qui pétarade son « oui-ouisme » européen aigu s’est inscrite au registre des absents. Pas là, pas au courant. Rien à signaler. Mardi 21 février, les députés devaient se prononcer sur l’instauration du « Mécanisme européen de stabilité ». Dans cette affaire rien n’est simple. Même le processus de ratification est complexe puisque les députés étaient amenés à se prononcer sur deux projets de loi. Le premier projet de loi autorise la ratification de la décision du Conseil européen modifiant un article du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne afin de permettre la mise en place d’un « Mécanisme européen de stabilité ». Un « Mécanisme » en général, sans dire lequel précisément. Le deuxième projet de loi autorise la ratification du traité instituant le « Mécanisme européen de stabilité ». Celui-là en particulier. Vu ? En résumé, les députés devaient d’abord voter sur le principe d’un « Mécanisme européen de stabilité » puis sur le projet en tant que tel du MES dont j’ai déjà parlé ici. Mardi soir, les députés du Front de Gauche ont donc voté contre à deux reprises. Les députés du Front de Gauche ont fait bloc face à « un projet qui saigne les Etats européens » et ont voté « NON » au MES. Les 3 députés d’Europe-Ecologie-Les-Verts ont également voté contre le MES. Malheureusement les socialistes ont eu besoin pour se mettre d’accord entre eux de diviser toute la gauche. Alors que nous aurions pu tous nous unir pour rejeter ce dangereux projet, les députés du groupe socialiste ont choisi de s’abstenir. Seuls 16 députés socialistes ont eu le courage de ne pas respecter la consigne et ont également voté contre. Leur vote est la preuve que contrairement à ce que dit la direction socialiste, le vote lamentable qu’elle a choisi ne va pas de soi, qu’il est critiquable. A la demande des députés du Front de Gauche, le scrutin était public pour que chaque citoyen ait le droit de connaître le vote de nos députés. La droite étant majoritaire, 02_gilles_perretl’Assemblée Nationale a donc adopté mardi le MES. Sans opposition du Parti Socialiste qui n’aura jamais voté sur la question ni en bureau national, ni en groupe. Le député de la Corrèze François Hollande, « prochain président », s’est abstenu.

Mais le texte doit encore passer au Sénat où cette fois-ci la gauche est majoritaire. Les sénateurs du Front de Gauche continuent le combat. Ils seront présents mardi prochain pour voter contre le MES. Ce n’est pas tout. Nicole Borvo, la présidente du groupe Front de Gauche, a également interpellé l’ensemble des sénateurs de gauche afin de déposer un recours devant le Conseil constitutionnel. En effet, pour les traités précédents (Traité d’Amsterdam, TCE, Traité de Lisbonne) le Président de la République avait saisi le Conseil constitutionnel en amont de la ratification. C’est une figure imposée par l’usage car il est évident que chaque nouveau traité modifie le périmètre de la souveraineté nationale en en déléguant une part au niveau européen. Or la Constitution ne permet pas ce genre de transfert sans que cela soit expressément délimité et affirmé en congrès du parlement. Cette fois-ci Nicolas Sarkozy n’a pas osé prendre le risque d’un rejet par le Conseil constitutionnel. En effet, pour bénéficier du MES, les Etats devront se soumettre à la tutelle budgétaire de Bruxelles. Or, l’article 14 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, préambule de notre Constitution, établit la souveraineté du peuple en matière de politique budgétaire. Le MES et le traité Merkel-Sarkozy ne respecte donc pas notre Constitution. Il faut maintenant réussir à réunir les 60 sénateurs ou députés pour pouvoir déposer ce recours devant le Conseil constitutionnel. Il est décisif que nos amis se mobilisent partout pour exercer l’interpellation des parlementaires sans laquelle tout cet épisode03_gilles_perret sombrerait dans le néant de l’indifférence et de l’oubli auquel aspirent ceux qui organisent cette manœuvre. Je vous retrouve bientôt et à tout le moins le 29 dans les rues de Paris.

Jeudi, je suis rentré de Bastia après avoir enregistré l’émission de débat politique de France 3 – Corse qui passe ce dimanche. Quarante minutes sur une heure d’émission consacrées aux langues régionales ! Une occasion inespérée de faire le point en public. Puis, départ en courant toujours, jusqu’à l’aéroport. Là une pause plus tranquille que la veille pour parler en ami à ces jeunes gens si courageux qui campent depuis cent dix-huit jours dans le hall de l’aéroport, les indignés d’Air France. Vainqueurs en justice contre la compagnie qui nie leurs droits, ils n’ont pour autant aucune application de ces décisions de justice. Telle est la France de Nicolas Sarkozy. De retour à Paris, après une interview sur la situation à La Réunion et un long contact téléphonique avec le député européen sur place Younous Omarjee, ce fut aussitôt la réunion de mise au point pour l’émission avec Marine le Pen. De cette émission je parle plus avant dans cette note. La nuit fut courte compte tenu de la charge d’adrénaline à éponger ! Le lendemain matin, petit moment de bonheur avec la réunion nationale des Fralib à la Bourse du travail. Là, j’étais aux côtés de Pierre Laurent, Martine Billard et André Chassaigne, sans oublier Laurence sauvage et Eric Corbeau, les chevilles ouvrières du Front des luttes. J’en suis parti avant qu’Olivier ne parle, le dernier orateur des Fralib. Je suis sorti tellement vite vu mon retard que j’ai lâché toute la presse et oublié de saluer tous les amis. Puis dès le retour au pas de charge à l’Usine je me suis mis au clavier pour commencer cette note. Et ensuite recevoir le roi des boucher, Yves-Marie le Bourdonnec qui venait présenter son livre dans nos murs ! De là, je suis passé au copain qui me représente en Nouvelle Calédonie et aux réponses à la revue qui l’accompagnait. Avant cela c’était le journal « L’équipe » à propos du régime de l’athlète politique. J’ai fait une pause pour dormir vingt minutes dans mon fauteuil, ma veste sur la tête pour masquer la lumière. Une vieille technique apprise dans les nuits de congrès. L’œil à peine ouvert, voici le moment de faire le point avec le directeur de campagne François Delapierre. Puis d’examiner le bilan de la communication de campagne sur les spots à venir avec Arnauld Champremier. La suite ressemble à ce début. On court beaucoup. La vie finit par être comme suspendue et décalée. Autour de moi, selon leur poste de combat, les uns et les autres sont dans le commentaire ou le bilan de tel ou tel événement qui a eu lieu il y a 04_gilles_perretun ou deux jours. Tout cela me paraît déjà si lointain ! Il faut revenir sur terre ! Je vais faire deux pauses de quatre jours entrecoupées d’un retour à Paris pour la manifestation du 29 février à l’appel de la Confédération européenne des syndicats. Et pour aller au Salon de l’agriculture.

C’est sans doute l’événement politique le plus étrange que j’aurai vécu. Je suis obligé de dire que j’ai bien ri, ensuite, alors même que le sujet est très sérieux. Dans le véhicule du retour, l’un des nôtres fut pris d’un fou-rire inextinguible en évoquant la mine de panique et de ridicule de Marine Le Pen s’agitant avec ses papiers et faisant mine de lire son journal. Sur France 2, Madame Le Pen s’est tiré une balle dans le pied devant six millions de personnes avant de s’assommer elle-même. Je ne sais pas qui lui a suggéré cette tactique stupide ni pourquoi elle l’a appliquée alors qu’elle ne m’a pas semblé manquer de flair politique jusque-là. Je vous renvoie au récit d’Alexis Corbière qui se trouvait à mes côtés toute la soirée. Autour de moi, le groupe des spécialistes du Front National dans mon équipe se frottent les mains. Pour eux, je leur en donne acte, Madame Le Pen n’a jamais été le visage d’une nouvelle extrême-droite. Et dans le registre traditionnel de l’extrême-droite elle serait loin d’être la plus performante. Pour eux donc, la soirée marque le tournant de la carrière de Marine flor-2Le Pen à la tête du Front National. C’est son premier revers lourd, humiliant et public. Tout ne peut qu’aller plus mal pour elle désormais. Non de notre seul fait mais du fait de ses limitations visibles comme dirigeante et comme porte-parole de sa propre mouvance. Ce point doit être éclairé.

La banalisation du Front National à laquelle elle aspirait est un échec. Je pense que sur ce point nous avons joué un rôle décisif en brisant l’ambiance de sidération qui l’entourait du fait de la contamination des idées hostiles aux musulmans dans de larges sphères de la bonne société. Dorénavant, de tous côtés la machine est en train de s’inverser. A l’exception notée de « L’Express » où elle garde un solide appui, tout le reste de la presse est en train de tourner.  Face à ce retour de bâton Marine Le Pen est sans stratégie de rechange. Elle a joué son va-tout. En même temps elle s’est coupée d’une partie de ses bases qui n’a jamais accepté le prix à payer pour cet objectif fumeux de « dédiabolisation ». Son engagement à revenir aux « fondamentaux du FN » dans une maigre salle comme celle qu’elle a réunie à Strasbourg sonnait comme un aveu de flor-28distance que les commentateurs ont laissé passer sans le noter. Mais pas nos analystes. Nous en avons tiré les conséquences.

Mon cap d’entrée avec elle sur le dossier de l’égalité homme-femme m’a permis d’entrer au cœur du rideau de fumée qui masque les contradictions d’orientation au FN. Notre intérêt tactique est donc de la laisser clouée là où elle est : dans cet « entre deux » asphyxiant pour le FN. Car sa tactique de quête de respectabilité l’a coupé de ses bases militantes actives et de ses milieux sociaux d’élection sans la rapprocher d’une capacité de relève sur la droite à la peine avec Sarkozy. Face à nous, cette position c’est tout bénéfice. En premier lieu son programme commun avec Sarkozy la situe dans le camp le plus détesté du point de vue de ceux qui s’opposent au système. Nous avons vu la contre-performance se jouer sous nos yeux. Même si nous avons été très exaspéré du ton et du contenu des propos d’Henri Guaino face à elle, force est de reconnaître que celui-ci l'a bien scotchée dans un espace commun et même équivalent à certains moment. Les « je vous donne raison », « vos mots me parlent » de Guaino ont certes permis à Madame Le Pen de reprendre son souffle sur le plateau. Mais cette bienveillance l’a asphyxiée. Là encore elle n’a rien vu venir du fait de l’aveuglement qu’elle s’inflige dans sa quête de respectabilité. Si bien qu’elle a fini par féliciter Guaino et se réjouir du fait que l’échange avec lui était « très agréable ».flor-3 Comme candidate « anti-système » on fait mieux. En second lieu, tout ce qui met à nu les pénombres de Madame Le Pen l’oblige à se révéler à contre-emploi.

Ainsi de la question du droit à l’avortement « réservé » à celles qui peuvent se le payer. Fin janvier, Marine Le Pen avance devant la rédaction de Rue 89 sa proposition de déremboursement de l’IVG. Le directeur de campagne de Madame Le Pen et n°2 du FN, Louis Alliot, est allé encore plus loin dans l’émission « Mots croisés » du lundi 30 janvier en osant évoquer ce qu’il appelle les « IVG de confort ». L’indignation que de tels propos soulèvent quand on les découvre fait partie du plan de communication. Vous allez voir pourquoi. A nos yeux c'est ici l'égalité humaine dans la capacité à disposer de son corps qui est mise en cause. Avec Madame Le Pen seuls les riches pourraient avorter. Que feront les femmes qui n’ont pas les moyens financiers d’avorter ? Devront-elles recourir aux « faiseuses d’anges »  comme cela été le cas pour des milliers de femmes dans le passé ? Ici, Marine Le Pen promet aux femmes les moins argentées un retour en arrière de 30 ans. En effet, après la loi Veil de 1975 légalisant l'IVG, c'est François Mitterrand qui avait permis en 1982 de concrétiser ce droit en décidant de son remboursement par la Sécurité sociale. Nous, ça nous indigne ! Mais à l’extrême-droite aussi. Pour la raison diamétralement inverse ! Car vu avec un œil de sympathisant du Front National, le tableau est tout autre. Voici ce qu’il découvre : après avoir passé 38 ans à combattre le droit à l'avortement, le Front flor-29National l’accepte. Qu’il s’agisse de le réserver à celles qui peuvent se le laisser payer ne change rien pour eux. Ils ont passé les quarante dernières années à combattre non pas le remboursement ou non, mais le droit à l’IVG lui-même. Aborder le thème coupe Madame Le Pen sur ses deux rives : celle de la respectabilité et celle de ses bases.

Même situation à propos du « salaire parental » qu’elle propose du bout des lèvres. C’est une idée aussi vieille que l’extrême-droite : les femmes à la maison avec les enfants ! Mais ce dispositif serait créé selon elle « dès que les finances publiques » le permettront. Hum ! Marine Le Pen dit permettre à chaque « parent » de « choisir » d’arrêter son activité professionnelle pour s’occuper de ses enfants. Pour cela ce parent disposerait d’une allocation équivalente à 80% du SMIC, pendant trois ans, à partir du deuxième enfant. 80% du SMIC net cela représente 878€ par mois. A comparer. Car le seuil de pauvreté pour une personne seule avec deux enfants est de 1 526€, et de 2000€ pour un couple avec deux enfants. Voilà ce que propose réellement Marine Le Pen : une allocation inférieure au seuil de pauvreté ! Comme incitation au retour à la maison il y a mieux !

Ce n’est pas la seule arnaque de son projet sur le sujet. Voyez plutôt. Aujourd’hui, un parent seul avec deux enfants et ne travaillant pas, peut prétendre au RSA. Il reçoit alors 1016€ si l’un des enfants a moins de 3 ans. Soit 330 euros de plus que le « salaire parental » de Madame Le Pen ! Marine Le Pen propose donc moins que ce qui existe aujourd’hui ! En fait, son « salaire parental » plongerait de nombreuses familles dans une situation de plus grande précarité. Encore une fois, les femmes seraient les premières victimes de cette précarité. Les femmes seules avec enfants représentent en effet plus de 85% des familles monoparentales. Et dans un couple, c’est bien plus souvent la femme plutôt que l’homme qui arrête de travailler pour s’occuper des enfants. Ainsi, au point de départ, il s’agit seulement d’une traditionnelle politique du retour des femmes à la maison. C’est le refrain « social-familial » des politiques réactionnaires depuis toujours. A l’arrivée, il s’agit juste d’une pauvre arnaque de type Sarkozyste : échanger ce qu’on a contre pire ! Dans ces conditions allumer la lumière sur ce projet révulse sur deux fronts. D’abord tous ceux qui s’opposent à la réduction du rôle des femmes aux tâches familiales qui flor-5interdit leur émancipation professionnelle. Pas une once de respectabilité et de dédiabolisation à attendre de ce côté sitôt que le projet est connu. Mais dans cette version Sarkozyste, il écœure aussi le gros réactionnaire nataliste et nuptialiste traditionnel de l’extrême-droite classique.

Un sujet qui l’a aussi bien mise mal à l’aise est l’affaire de la citation de Robert Brasillach faite par Jean-Marie Le Pen lors de la réunion à Lille du Front National. Je n’y reviens que pour expliquer de quoi il retourne avec assez de soin pour que chacun de mes lecteurs situent de quoi nous parlions sur le plateau de France 2. Madame Le Pen me donnait des leçons sur ce que doit être le comportement « convenable » d’un candidat à la présidence de le République. Je lui ai répondu que le comportement correct d’un candidat est de hurler, de se lever et de quitter la salle quand on cite un collabo antisémite en exemple dans une réunion où l’on se trouve. Samedi 18 février à Lille, Jean-Marie Le Pen a conclu son discours par une citation de Robert Brasillach. Cette citation a été chaleureusement applaudie par le public composé de militants et flor-33cadres du Front National. Madame Le Pen, présente dans la salle n'y a rien trouvé à redire. C’est très grave ! C’est indigne. Voici pourquoi, afin que nul n’en ignore.

Robert Brasillach a été condamné à mort et fusillé pour « intelligence avec l'ennemi ». C'était un collabo patenté. Je le dis pour que ceux qui pensent que Madame Le Pen défend la France sachent que son parti applaudit un traître à la patrie. Pire, sous le régime du maréchal Pétain, Brasillach dirigeait le journal antisémite « Je suis partout » édité à 250 000 exemplaires. Le plus important journal de la collaboration. C'est dans ce journal infâme qu'il a notamment écrit le 25 septembre 1942 : « Il faut se séparer des Juifs en bloc et ne pas garder les petits ». Enfin, pour être complet, voyons les dernières paroles de Brasillach. A son procès, il affirme : « Je n'ai rien à regretter de l'intention qui m'a fait agir ». Et avant d'être fusillé, le 6 février 1945, il déclare à son avocat : « C’est aujourd’hui le 6 février, vous penserez à moi et vous penserez aussi aux autres qui sont morts le même jour, il y a 11 ans », en référence à la tentative de coup d'Etat fasciste du 6 février 1934. Madame Le Pen accepte donc sans broncher qu'on cite dans ses meetings un fasciste, collabo, appelant au crime antisémite de masse, nostalgique d’une tentative de coup d’Etat.

Pour se défendre, Madame Le Pen explique qu'il faut « détacher l'œuvre de l'homme ». Cet argument ne tient pas. Je m'explique. D'abord, Jean-Marie Le Pen fait des discours depuis suffisamment longtemps pour savoir qu'on cite autant une œuvre que son auteur. C’est donc toujours un choix politique de citer. Jean-Marie Le Pen a donc délibérément et politiquement choisi de citer Brasillach. Ensuite, le discours de Jean-Marie Le Pen est un discours de stratégie politique dans un week-end militant qui comporte un important volet de "formation" des militants du FN. Il termine son discours en parlant de la question de "l'Honneur" et c'est à ce sujet qu'il cite Brasillach et son poème « L'enfant d'honneur ». Pour ce qui est des enfants, on sait ce que Brasillach pensait. Quant à l'honneur d'un collabo, on se demande bien ce que cela peut-être. Le texte cité par Jean-Marie Le Pen est extrait du recueil « Les poèmes de Fresnes » de Brasillach. Tous les poèmes de ce recueil ont été écrits en prison en 1945. Brasillach a écrit ce poème après avoir été condamné à mort et une semaine avantflor-36 son exécution. C'est donc un testament littéraire et politique. Il est donc impossible de « séparer » les deux pour reprendre le mot de Madame Le Pen … et de Robert Brasillach. J’en reste là pour cette fois-ci.

Mercredi soir sur France 2, Nicolas Sarkozy a présenté ses propositions pour l'emploi et le pouvoir d'achat.  Il a proposé de généraliser le travail forcé pour les allocataires du RSA. Il veut obliger les allocataires qui n'ont ni emploi ni formation à travailler 7 heures par semaine. Sarkozy propose qu'ils fassent des "travaux d'intérêt général" et soient payés au SMIC. Il a même ajouté : « Tous les ans, on évaluera sa situation » et « s'il n'y a pas de problème, il continuera à avoir le RSA ». Et sinon ? Sarkozy indique clairement qu'on pourrait lui supprimer le RSA. Et donc le laisser sans ressources. Voilà jusqu'où mène la logique brutale et absurde de l'équilibre entre droits et devoirs. J'ai déjà eu l'occasion de l'écrire il y a plusieurs années sur ce blog. Pour nous, il existe des droits qui n'appellent aucune contrepartie en termes de devoirs. Par exemple, les droits de l'Homme.

Dans le détail, la proposition de Nicolas Sarkozy est tout aussi stupide. J'ai déjà démontré la bêtise du raisonnement sur BFMTV en mai 2011, au moment où Laurent Wauquiez avait fait cette proposition. Car si les 7 heures de travail hebdomadaire que veut imposer Nicolas Sarkozy étaient disponibles, il n'y aurait pas autant de chômeurs en France. Plus exactement, elles sont déjà effectuées par des gens qui en vivent et sont payés pour ça. Ce que propose Nicolas Sarkozy reviendrait à remplacer ces salariés par des bénéficiaires du RSA. Et donc de mettre les salariés actuels au chômage et demain au RSA. Faire travailler de force les allocataires du RSA pour mettre au RSA les salariés d'aujourd'hui : il fallait l'inventer ! Et la plupart de ces tâches d'intérêt général sont organisées et financées par les collectivités locales : entretien d'espaces verts, sécurisation des sorties d'écoles, etc. Comme Sarkozy répète qu'il faut supprimer des emplois dans les collectivités locales, c'est assez curieux de venir ensuite leur demander d'en créer d'autres pour les allocataires du RSA. De toute flor-9façon, cette proposition n'a pas vocation à s'appliquer. Son seul but est de dresser une catégorie de Français contre une autre, ceux qui n'ont presque rien contre ceux qui n'ont rien du tout.

La deuxième proposition de Nicolas Sarkozy est un copié-collé du programme de Madame Le Pen. Aucun journaliste ne l'a relevé. Comme Madame Le Pen, le candidat UMP essaie de faire croire qu'il veut augmenter les salaires. Il faut dire que celui qui promettait d'être « le président de l'augmentation du pouvoir d'achat » a beaucoup à faire oublier. Mais la proposition commune UMP-FN est de l'esbroufe. Sarkozy propose d'exonérer de cotisations sociales salariés les salaires jusqu'à 1,2 SMIC. Sur France 2 il a indiqué que cela profiterait à ceux qui gagnent jusqu'à 1 450 euros. Il ment. Un salarié qui gagne 1,2 SMIC gagne 1 315 euros net. Pas 1 450 euros. Sarkozy a annoncé qu'il verrait leur salaire augmenter de 1 000 euros par an. Mais jeudi soir, France 2 a indiqué que ce ne serait que 840 euros par an pour un salarié payé au SMIC. Sauf que la proposition de Sarkozy consiste à supprimer en contrepartie la Prime pour l'emploi (PPE). Aujourd'hui, cette PPE permet à un salarié au SMIC de toucher 770 euros par an. Donc la proposition Sarkozy revient en fait à lui donner 70 euros de plus par an. Soit 5 euros et 80 centimes de plus par mois. Voilà la grande mesure de flor-23Nicolas Sarkozy pour le pouvoir d'achat !

Nicolas Sarkozy s'en est aussi pris aux revenus indécents des grands patrons. Là encore, il propose des mesurettes pour occuper le terrain. Il a ainsi promis une nouvelle fois d'interdire  les « retraites-chapeau », comme il l'avait promis en 2007. Il a promis plus de transparence sur les salaires des dirigeants d'entreprises. Il a aussi promis que les rémunérations des PDG seraient décidées en assemblée générale des actionnaires et non en conseil d'administration. Ça ne changera rien car dans l'assemblée générale comme au conseil d'administration, l'actionnaire majoritaire est majoritaire… et décide donc comme il veut. Enfin, la promesse d'un représentant des salariés dans les comités de rémunérations est une mauvaise plaisanterie. Bien sûr, elle ne changera rien non plus car la décision des actionnaires s'imposera. Face à la flor-25cupidité sans limite, seule la loi et l'impôt sont des réponses efficaces. C'est tout le sens de nos propositions de salaire maximum et de revenu maximum.

Enfin, comme réponse au chômage des jeunes, Nicolas Sarkozy a proposé que « la troisième année du baccalauréat professionnel se fasse systématiquement en apprentissage, en alternance ». Sottise ! D'abord il entretient volontairement la confusion entre deux choses différentes : l'apprentissage et l'alternance. L'apprentissage relève du droit du travail. L'alternance relève du statut scolaire. Dans un cas, le jeune est un travailleur, dans l'autre un élève. En termes de protection et de statut, les différences sont nombreuses. L'apprentissage est un statut beaucoup plus précaire pour les jeunes : 25% des contrats d'apprentissage sont rompus dans les trois premiers mois. Ensuite, Sarkozy exploite la méconnaissance de beaucoup de monde sur ce sujet. Car tous les diplômes de l'enseignement professionnel comportent déjà de longues périodes obligatoires de formation en alternance. Ce que veut faire Sarkozy c'est remplacer cette alternance sous statut scolaire par de l'apprentissage. Et précariser les jeunes un peu plus. J’ai l’intention de m’exprimer en détail sur le sujet dans les prochaines semaines car le sujet est d’importance pour des milliers de garçons et filles dans notre pays. Et parce qu’il engage l’avenir du niveau de qualification de la main d’œuvre de notre économie. Le projet Sarkozy est une ruine pure et simple. D’ici là je crois voir que ma valise s’agite d’impatience. Il va falloir faire mon paquet de jeans et de chemises.


928 commentaires à “La vie sans Le Pen, un avant-goût du bonheur.”
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  1. carlo dit :

    @ Jorie
    "La finance peut être tranquille"

    Il ne faut pas s'en étonner. Il l'a dit lui-même au Guardian : "La gauche a gouverné pendant 15 ans, pendant lesquels elle a libéralisé l'économie et ouvert les marchés à la finance et à la privatisation. Il n'y a pas de crainte à avoir"

  2. henri dit :

    Je viens de lire un article sur médiapart dont les auteurs Bové, Cohn Bendit et Canfin pourfendent la position du Front De Gauche sur le Mécanisme Européen de Stabilité et prennent à partie Jean Luc Mélenchon en dénonçant ses (nos) positions sur le fait de ne pas contrôler les politiques d'Etat (règle d'or) et de favoriser l'évasion fiscale comme en Grèce.
    Autant cette position ne m'étonne pas de Cohn Bendit, Canfin est pour moi un illustre inconnu, mais je suis circonspect voire plus sur Bové, lui qui a été soutenu lors de son emprisonnement à Villeneuve Les Maguelone par un député communiste qui avait fait valoir son droit de visite et par de nombreux militants communistes qui tapaient tous les soirs en signe de solidarité sur les barrières de sécurité de la route nationale voisine. On n'est jamais mieux trahi que par les profiteurs du moment.

  3. komorowski dit :

    Paris, le 18 mars. Dartigolle a annoncé 20 000 ce qui est déjà un chiffre très important comme il sera largement dépassé il pourra communiquer "incroyable mobilisation".
    Dans l'hypothèse où il aurait annoncé 50 000 et qu'il n'y aurait que 40 000 personnes les médiacrates pas amis et ceux qui sentent le sapin crieront "Mélenchon en baisse, la mobilisation s'effrite".

  4. curtillat dit :

    Le patron de Nestlé touche près de huit millions d'euros par an. Ce qui me rassure c'est qu'il a déclaré " Je veille comme tout le monde à ne pas dépenser plus que je gagne ". Vous voilà vous aussi rassurés.
    Hollande a sorti de son chapeau la taxe d'imposition à 75% Même son chargé de budget, le pauvre Cahuzac ignorait tout de cette audace partageuse. Mais je suis rassuré, cette nouvelle tranche ne concernera dit on que 0,01% des Francais. Rassurés vous aussi ?
    Mr Le Pen vole au secours de sa fille après sa pitoyable prestation face à J-Luc. Tant de sollicitude paternelle nous émeut et nous rassure. Enfin un brin d'humanité où l'on désespérait d'en trouver.

  5. asharak dit :

    Pendant ce temps là les sieurs Cohn-Bendit et Bové s'en prennent à Mélenchon pour justifier leur allégeance au libéralisme.

  6. dan dit :

    Entièrement d'accord avec toi komorowski (846) !

    A entendre Hollande lancer une idée fiscale et voir son responsable Budget dans cette campagne le découvrir, ça fait un peu léger. Ce que remarqua d'ailleurs Sarko, à juste titre pour moi.

  7. Charles dit :

    Humour de sénateur: pour le vote (par cartons colorés), l'abstention se fera par la remise d'un carton rouge!
    Dans quelques minutes nous pourrons officiellement dire que le PS est un parti néo-libéral de centre-droit!
    Il va falloir bien compter nos abattis à gauche. Nous ne lâcherons rien. Et nous nous souviendrons de cette forfaiture!
    Pour info, et si j'ai bien compris, je crois que la majorité sur ce vote est à 98 voix pour 348 sénateurs!

  8. Bellini Luigi dit :

    Mr Mélenchon. Italien émigré en France depuis 55 ans, ayant participé à mai 68, humaniste et croyant toujours en ce slogan " peace and love", toujours révolté contre l'injustice, la cupidité et la cruauté humaine.
    Mr Mélenchon vous m'avez conquis et je suis vos debats, manifestations et meetings avec gourmandise. Vous êtes le seul politicien aujourd'hui a avoir le courage d'affronter tous les maux (politiques, financiers et medias achetés) de notre société, vous le faîtes avec tellement de conviction, d'agressivité et d'éloquence que je suis ravi à chaque fois. De plus vous n'êtes dénué ni de culture ni d'humour. Continuez Mr Mélenchon, moi j'ai foi en votre courage et votre determinisme et votre intelligence. Bravo encore, je vous soutiens et vous admire.
    Cordialement et fraternellement.
    Mr Bellini Luigi.

  9. Lilly54 dit :

    Honte à vous socialistes ! Des discours et si peu d'actes pour le peuple de gauche ! La MES est re-re-dite !

  10. Sylvain dit :

    Bonjour! Le seul fait que Le Pen veuille débattre en étalant sa haine partout est la preuve même que ce parti raciste et xénophobe n'a pas changé! Cette seule constatation vaut déjà tous les débats et elle est en train de couler ce parti pourri! Les banques ne veulent plus suivre la mère Le Pen parce que le Front de Gauche a allumé la lumière pour démasquer le monstre qui sent à nouveau le soufre même pour les gens qui se bouchaient le nez jusqu'à présent. Mais les chiens de garde en veulent plus et vous verrez qu'ils organiseront ce débat. Tant mieux parce que cette fois-ci, ce sera l'estocade finale à la bête immonde et le propos fallacieux du vote utile sera mort de sa plus belle mort, laissant une autoroute spacieuse pour le vote Front de Gauche. Je sais que je devrais pas mais je m'en lèche déjà les babines! Un bon débat avec le haineux au cerveau rabougri juste avant le 18 mars et nous défilerons dans un triomphe absolu vers la Bastille pour dessiner en grand ce que sera la Révolution Citoyenne de la France Belle et Rebelle débarrassée enfin de ces monstres!
    Vive le Front de Gauche et Vive la Révolution Citoyenne!

  11. Cécile 63 dit :

    @ henri (852)
    Voici la réponse du Front de Gauche à cette tribune qui ose associer dans son titre Jean-Luc et "Merkozy".

  12. Jérémy dit :

    Hollande a proposé d'établir une tranche de l'ISR à 75% mais, et c'est là que ça coince selon moi, à partir d'un million d'€/an. Pour comparaison, dans le programme "L'Humain d'Abord", c'est 100% à 360k€/an. Bref, une grosse différence entre le PS et le Front de Gauche.
    C'est nous les partageux!
    Amitiés militantes.
    Jérémy

  13. dudu87 dit :

    Bonjour,
    En quoi: "“La France, un pays, une langue !” est-ce fasciste?
    Soit j'ai les neurones fatiguées, soit je suis un imbécile! Entre ce monsieur et ce député PS qui invente "la souveraineté partagée", le citoyen "lambda" est perdu.
    Tout ça me rappelle une époque professionnelle, l'époque japonaise, année 80-90. Les japonais étaient les meilleurs et nous des ignorants voire incapables. Notre hiérarchie nous enseignait les "groupes de travail", SMED, SPC, MSP, Poka-Yoké, cercles de qualité...nos gestes sur les postes de travail étaient filmés pour nous dire: "C'est pas comme ça qui faut faire"!etc...Tu parles, les gars avaient entre 20 ans et 30 ans d'ancienneté et surtout les mêmes nous avaient "suriné les oreilles" que nous étions de vrais professionnels (ce qui était vrai) pour que nous en fassions toujours plus. La mécanique était réinventée et on allait "voir ce qu'on allait voir". Nous avons vu: Baisse de production et surtout baisse de qualité...Ça, c'est pour le coté "matériel" mais coté humain, les gars étaient écœurés, la conscience professionnelle détruite et pour certains d'entre nous, la maladie, stress, déprime... En 82, nous étions 1800, en 2000, nous étions...900! C'est sans commentaire! Voilà l'expérience de la classe ouvrière, elle a déjà donné, il y a...déjà 20 ans.

  14. jorie dit :

    komorowski, ceserait bien si un représentant du FdG pouvait centraliser tous les départs sur Paris pour le 18 03, on aurait déjà un aperçu de ce que donneraient les militants. Peut être que les syndicats pourraient aussi nous renseigner. On aurait intérêt à rassembler un max de gens dans la rue. Peut être qu'enfin, la masse des français pourrait réaliser l'importance du front de gauche. Si on se retrouve à 500, j'aurai les boules. Parce que le voyage du sud au nord c'est pas donné! et comme je ne peux plus arquer, j'imagine que je devrai partir la veille au tarif le plus fort. Bon sang. Ya kelkun qui sait ?

    [Edit webmestre : Peut-être pourrait-on se livrer à ce genre de décompte ailleurs que sur ce blog ? J'ai déjà suggéré plusieurs fois d'aller sur placeaupeuple2012 pour ce genre de choses. A partir de maintenant, je modère.]

  15. jpp2coutras dit :

    Vu en direct au sénat pour le MES. Ahurissants ces votes au sénat ! une cinquantaine de personnes qui expédient l'entérinage au pas de course et l'énoncé des scrutins est totalement incompréhensibles (comment 50 pékins peuvent compter pour 202 voix? on ne sait pas qui vote quoi) le tout sur un ton badin pour les gens de droite et sur une argumentation musclée et juste pour le CRC (Mme Eliane Assassi notamment). Quel est l'intérêt de cette pantomime ? A quel prix présent et futur?
    Vivement la Forge de Gauche pour refaçonner ce délire, avec Mélenchon, forgeron de la gauche, à tour de bras forgeons!

  16. cirederf dit :

    Ça y est, la haute trahison des sénateurs socialistes est avérée.
    On arrête maintenant de caresser le PS dans l'espoir que c'est qu'un droitisation passagère, non. Le PS (tout comme l'UMP) est de l'ennemi. Le PS en est juste l'apparence insidieuse et qui n'assume pas ses propres forfaitures.
    Haute trahison !
    Ah ça ira...

  17. Miguel dit :

    Bonsoir et longue vie au Front de Gauche. En attendant le 18 mars pour la prise de la Bastille il serait bien de participer le 29 février massivement aux manifestations organisés par les syndicats contre l'austérité. Une façon aussi de dénoncer le traité MES.

  18. anna dit :

    Insupportable le discours de NS sur l'éducation. Travailler plus pour gagner plus, moins de profs pour mieux enseigner, les enseignants sont mal payés car ils sont trop nombreux, le chef d'établissement choisira les enseignants... On n'en peut plus !

  19. Tiago_Jaïme dit :

    @Dunizel 812
    Merci pour le lien sur le sénat.
    Etrange impression que ces votes. On a l'impression qu'ils sont dans une telle urgence qu'ils remplissent des formalités et que le président de séance est obnubilé par le rythme de son propos peu compatible avec le célèbre train de sénateur comme s'il allait gagner quelques précieuses secondes. Vu qu'ils arrivent encore à se tromper au point de recommencer le vote. Je n'ai moi même rien compris au déroulement des votes. Et je reste pantois sur le fait que
    blanc veut dire oui, bleu veut dire non et rouge veut dire abstention!
    Sur le fond l'Europe libérale l'abandon de la souveraineté nationale et TINA (there is no alternative) ont le vent en poupe malgré les interventions argumentées des nôtres qui rappellent avec constance que les récifs où nous allons nous échouer sont droit devant.

  20. le révolté dit :

    @865
    Pour jorie et ceux qui sont intéréssés...
    http://www.placeaupeuple2012.fr/le-18-mars-reprenons-la-bastille-info-pratiques/

  21. Jérémy dit :

    Résultat du vote sur le MES: le PS n'est pas à Gauche.
    Comme le dit Jean-Luc Mélenchon, le coeur de la Gauche, c'est le Front de Gauche!
    Place au peuple!
    Jérémy.

  22. Zapping dit :

    Une intervention de Jean-Luc Mélenchon devant les étudiants de "Telecom Paris Tech" en décembre dernier :
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2011/12/12/intervention-devant-les-etudiants-de-telecom-paris-tech/

    Hauts les coeurs ! Ardents à la lutte !

  23. BORIS (75) dit :

    Lu dans un blog du Fig, une petite phrase de Delanoé sur le rassemblement du 18 mars :
    "Je ne suis pas du tout certain, pas du tout, que Jean-Luc Mélenchon puisse organiser son meeting place de la Bastille le 18 mars ! Il ne faudrait tout de même pas que chaque candidat, en particulier les petits, le réclament après pour ne pas avoir à payer la location d'une salle..."

    Ça vous étonne ? Moi un peu, mais tout y est : du mépris et de la condescendance dont nous ont habitué les socialistes, de la fébrilité et de la jalousie sans doute. En tout cas, ça ne tourne pas rond chez les socialos aujourd'hui.

  24. cobalt(19) dit :

    @ BORIS (75)
    Avec ce que vient de dire Delanoë, j'en suis à souhaiter qu'il soit battu pour les prochaines municipales. Au lieu d'avoir un mot gentil pour ceux qui dirigent avec lui la ville de Paris, il pose des balises qu'il n'oserait pas mettre pour d'autres candidats. Quand on en est là, c'est pas bon signe pour une union future et ça s'inscrit très bien dans la dérive droitière du PS. Amis du NPA, n'ayez plus peur, on ne gouvernera surement pas avec les "droitiers". Faites comme le NPA en Limousin alliance avec le FdG. Vous avez votre mot à dire.

  25. Sansebar dit :

    Je n'ai pas participé à la discussion sur les MES car je ne m'attendais à rien d'autre qu'un nouveau vote de collaboration avec l'occupant : le libéralisme.
    Interpeler les élus PS alors qu'ils ont voté oui à tous les traités depuis Maastricht et qu'ils sont fondamentalement d'accord avec une Europe à l'anglosaxonne, même si cela les ennuyait, cela ne pouvait pas les amener à se dédire.
    Le vrai combat est selon moi, même si ça peut faire "daté", c'est la remise en cause de Maastricht car tout, tout, et tout, vient de là.
    Le reste, la suite que nous vivons aujourd'hui, est programmée dans Maastricht.
    Daté peut-être mais certains disent aussi que la lutte des classes est "datée"......

  26. dan dit :

    Donc je lis bien sur 130 sénateurs socialistes : 3 ont sauvé l'honneur, 126 se sont abstenus et 1 n'a pas pris part au vote : JP Bel, Président du Sénat ! et ben dis donc...
    ...de plus en plus fort.

    Resistance !

  27. ElGuido dit :

    Je pense que la sortie de Delanoë est maladroite et ne fera qu'exacerber le fossé existant entre le PS et la gauche. D'autre part, je pense qu'il est entrain de se faire des ennemis inutilement et qu'il renforcera la conviction des invisbles à se rendre plus visible.
    Delanoë, va-t-on (Que se vayan todos)

  28. julie dit :

    Le salut contre le MES nous viendra -t-il de l'Irlande? Eh oui, les irlandais auront leur referendum, sauf si on leur l'interdira a eux aussi! ça nous rappelle quelque chose, non? petit rappel: il faut au minimum 12 pays qui ratifient le MES

  29. Jérémy dit :

    @julie
    Peut-être qu'ils feront revoter les Irlandais si le Oui ne passe pas...

  30. Cécile 63 dit :

    Et les écolos alors? 2 pour et 8 trouillards (n'ont pas votés), alors que leurs collègues députés avaient voté contre!
    Je ne comprends rien... Ou plutôt si, qu'un traité de cette importance méritait un débat public, un vrai, pour que l'on puisse s'opposer à la propagande libérale à son sujet et examiner les enjeux sereinement. Sans même parler de sa nocivité, qui, à nous, nous paraît évidente, le premier scandale réside dans le fait que ce débat n'ait pas eu lieu. Songez que sans la pression du FdG, les députés auraient même voté ce truc à main levée!

  31. Michel Matain dit :

    Avec ou sans Delanoé, on prendra la Bastille le 18 mars ! Nous serons au rendez-vous même si les copains de Hollande essaient de nous l'interdire !

  32. Truhania dit :

    Si vous vouliez une preuve que le PS a les chocottes quand ils voient la puissance de notre front de gauche, cet article du Figaro vous prouvera de manière tangible le niveau du trouillomètre qui règne au PS.
    "Je ne suis pas du tout certain, pas du tout, que Jean-Luc Mélenchon puisse organiser son meeting place de la Bastille le 18 mars ! Il ne faudrait tout de même pas que chaque candidat, en particulier les petits, le réclament après pour ne pas avoir à payer la location d'une salle..." Visiblement, le maire PS de Paris Bertrand Delanoë n'est pas très chaud pour que le candidat du Front de gauche prenne la Bastille un dimanche après-midi à un mois du premier tour, avec quelques milliers de sympathisants.

  33. JaB dit :

    "en particulier les petits" ?
    Delanoë nous jouerait-il la strophe de MLP sur les soit-disant petits et si insignifiants candidats ?

  34. lepepe dit :

    Allez ! on continue, et on y croit. Bravo Jean-Luc, enfin la révolution.
    A bientôt, et vive la lutte !

  35. E.FANCH dit :

    Je vois que quelques personnes essaient de pousser pour que J.L Mélenchon réponde à la demande de Mr Le Pen, (j'aimerais bien savoir quelles sont leurs véritables intentions). Faisons confiance à J.L Mélenchon pour répondre à cet ex patron du FN. Si, comme il pourrait se faire, que quelques journalistes bien intentionnés lui posent à tout bout de champ la question. Je propose quant à moi de dire qu'il veut bien donner une seconde chance à la candidate de débattre avec lui.

  36. sarah13 dit :

    Je trouve les propos de Delanoë totalement sidérants, ils transpirent le mépris. Vous pensez qu'ils pourraient faire en sorte que le rassemblement n'ait pas lieu ? Une chose comme ça serait-elle possible ? (avec quelques magouilles je m'attends à tout).
    En tous cas, entre ça, le MES, le guardian, le concordat et j'en passe, tout ce que le PS est entrain de gagner c'est que je ne suis même plus sûre de lui donner ma voix si nous ne sommes pas au second tour. L'idée de me retaper Sarko 5 ans m'est insuportable, mais là trop c'est trop.

  37. Naco dit :

    Merci asharak pour le lien vers cet article de Mediapart.
    D'après ce que je comprends, ces personnes, donc avec Cohn-Bendit en tête, militeraient pour la signature d'un traité Franco-Allemand, dans la ligne droite du MES et du traité Traité européen sur la Stabilité, et ce, au simple prétexte que les pays du Nord ne verraient pas d'un bon œil la dilapidation de leurs petits trésors de guerre. Ceci pouvant être affranchi politiquement par une reconnaissance mutuelle des forces Ecolo-PS de chaque côté du Rhin.
    Je vois maintenant la technique qui se profile à l'horizon, et qui risque de rallier un grand nombre de députés des camps verts et roses. Il est vrai que si la gauche passe bientôt, les verts par leurs assomption données non par par les électeurs, mais par les arrangements conclus avec le PS, auront le vent en poupe. Si la tendance Cohn Bendit progresse, ce traité sera donc bien signé, avec quelques arrangements softs par exemple pour ne pas trop toucher aux salaires. Et le dispositif de contrôle liberticide qui a été inventé, et que nous pourrons rebaptiser Merkoland, ne sera en rien écorché. Ce qui est dramatique.
    La violence du propos à propos de Jean-Luc Mélenchon traité ici de terroriste intellectuel est un avant goût des bagarres violentes qui se préparent, et dans lesquelles, le PS, pour ne pas se salir les mains, enverra ces ultra-verts à notre encontre, pour nous combattre. Ce qui me fait, désolé pour José que j'aime bien, mais qui fait une fois de plus n'importe quoi, assez froid dans le dos.

  38. MARO dit :

    Le vote des sénateurs socialistes est-il surprenant? Il faut être naïf pour espérer un vote contre. J'ai écrit une lettre aux deux sénateurs et au député socialistes de ma circonscription. C'était pour évacuer la bile que provoque sur mon organisme toute position social-démocrate. Pour moi, depuis les années 80, depuis que le PS a été dominant à gauche, les malheurs des gens du peuple ont commencé: la résignation s'est installée, la délégation de pouvoir a fait le reste et les laissés sur la touche ont choisi l'abstention en disant, il n'y a rien à faire...
    Je viens de distribuer le tract pour le rassemblement de demain contre l'austérité dans une zone pavillonnaire et j'ai pu échager avec deux hommes: un en activité qui va peut-être voter Mélenchon mais qui ne sera pas à la manif demain car cela ne sert à rien et qui n'aime pas l'appellation Front de gauche (il n'a pas expliqué pourquoi) et un retraité pour qui il faut des riches pour faire vivre les pauvres! Avec ça, la révolution citoyenne va attendre.
    Ne faudrait-il pas dire ouvertement à la direction du parti socialiste que l'abstention de leurs parlementaires sera également la nôtre si FH est qualifié pour la finale?
    Le vote utile, c'est L'humain d'abord.

  39. L'ariégeois dit :

    Au hasard des commentaires publiés sur le blog, je lis : "Pendant ce temps les sieurs Cohn-Bendit et Bové s'en prennent à Mélenchon pour justifier leur allégeance au libéralisme." Le petit soixante-huitard n'a pas besoin de "dégueuler son fiel" pour faire savoir quel personnage il est. Dans son interview Laurent de Villiers (dans l'émission "On n'est pas couché") fils du tristement célèbre Philippe de Villiers, extrêmiste de droite, révèle que parmi les visites que reçoit son père dans la maison familiale, il y a celle de Daniel Cohn Bendit. Le personnage à des relations que Jean-Luc Mélenchon ne doit pas lui envier.

  40. citoyenne21 dit :

    Ils n'ont pas fini d'être jaloux du succès du Front de Gauche au PS et de tirer la langue ! ils sont répugnants et je veux voir la tronche de Hollande se tordre en huit quand notre candidat lui sera passé devant ! allez hop du balai les traitres !

  41. Naco dit :

    Delanoë veut pas qu'on défile ? Il se prend pour Papon ?
    On peut interdire un rassemblement, pas un tremblement de terre.
    On s'en fout, on a pris notre journée. On vient quand même.

  42. Humanity2357 dit :

    Préparez-vous maintenant au grand festival des magouilles: il ne faudra pas être surpris du nombre de communes socialistes et UMP qui vont opter pour le vote électronique... Il ne leur reste plus que cela pour détourner les votes pour le Front de Gauche et espérer gagner. Ils sont prêt à tout et n'ont aucun honneur, comme le prouve le vote du Sénat. Soyons vigilant: quand est-il dans votre commune/ville?

    Bonne Résistance!

  43. jorie dit :

    Avant d'aller dormir, pour vous remonter le moral, écoutez France inter de ce matin, vous prenez le "zoom dela rédaction" où la journaliste fait écho du succès de Mélenchon auprès de nouveaux publics, dont le témoignage m'a fait chaud au coeur, même s'ils n'ont pas encore fixé leur vote
    On a besoin de ça de temps en temps, surtout que je venais de lire le nouveau billet de Mélenchon sur le FN, écoeuré, comme tout le monde, de l'ostracisme dont nous sommes victimes et la façon désinvolte et injurieuse dont les média traitent Mélenchon.
    Lundi prochain, en prime time, devinez "Marine Le Pen" pendant 1h40 à "parole de candidat", Mélenchon en fin de soirée pour 30 mn seulement. Tous à vos claviers pour protester sur la chaîne ! Au fait, à titre d'info, Patrick Cohen a invité MLP six fois en six mois. "Plutôt Hitler que le front populaire". Vous voyez, il avait raison, j'aurais jamais cru ça dans mon pays.

  44. Jean Jolly dit :

    Excusez mon ignorance... Bertrand Delanoë est de gauche ? J'avais cru un moment qu'il faisait partie de la même clique que Jack Lang, Dominique Strauss-Kahn, Bernard Kouchner, Éric Besson, Claude Allègre, Pierre Moscovici, Manuel Valls et le reste de la troupe que l'on entend quotidiennement sur les ondes (ils vont même finir par détrôner le four à micro-ondes dont les dangers sont sujet à réserves).
    Ils sont de gauche tous ces gens là ?

  45. clarazed dit :

    Réponse à 823 j-jour 28 février 2012 à 17h15
    Ce soir, j'ai posé la question à Raoul-Marc Jennar qui a fait une conférence époustouflante de clarté pédagogique sur le MES. Seuls 60 députés ou sénateurs peuvent saisir le Conseil Constitutionnel, les citoyens ne le peuvent pas... il ne leur reste qu'à voter pour le Front de Gauche !

  46. serge crouzet dit :

    Nous étions habitués aux virevoltes de Speedy Gonzales… La grippe s’installe sur l’avenir, si Hollande rivalise. Annonces et contre-annonces: "je te tacle, je marquerai le but quoi qu’il en coûte." Un vrai challangeur sur une pelouse, un mauvais exemple en politique.
    Edgard Faure disait, ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent. Et Hollande veut tourniquer (sans mauvais jeu de mots !) Il est coincé tourniquet ? Monsieur Hollande se laisserait-il contaminer par Sarko ?
    A lire : « Fiscalité : Hollande invente la réforme canada dry » Je vous laisse le lien de cet article paru sur mediapart :
    Futilité de l’annonce, et permissivité de la mesure des 75% annoncés… Pas de menaces pour les riches, dormez sur vos deux oreilles braves gens !

  47. francis dit :

    Je poursuit là le fil que je quittais hier faute de signes suffisants et de temps.

    Je disais donc que dans les interventions malgré la très haute tenue et le haut niveau d'argumentation en général, des apparents détails me semblaient incohérents ou pas encore suffisamment éclairés. J'évoquais 1) l'écart désastreux existant entre la définition de bon sens qu'on attribue à la classe moyenne et celle de sa définition statistique 2) pour abattre dans les têtes la fallacieuse rilance de l'UMP et le PS aboutissant toujours à renforcer les capitalistes et leur système, je parlais du contrôle de la destination de la relance et pas seulement de son objectif écologique.

    Je voudrais maintenant évoquer la croissance, soit ce concept que même les atterrés ont du mal à se départir ! Jean-Luc Mélenchon semble êtes convaincu par la décroissance et ses arguments incontournables : j'en suis heureux ! Pourtant certaines habitudes de pensée demeurent : la croissance renflouerai les caisses de l'état ! Sur le constat d'une corrélation : oui, mais ce n'en n'est pas la cause ! Il ne faut donc surtout pas être pragmatiquement ivre de cette effet (se satisfaire de la corrélation) et de ce gain facile (pas pour le peuple qui produit pour cela un dur travail en récupérant les queues de cerises) !
    Pourquoi : la croissance est une accélération comptable et en tant que telle elle devance l'inertie des besoins bien réglés (que sont par construction les dépenses d'état), avant de les emporter plus vite, d'où ce gain. C'est donc un artefacts et en vérité, le bon sens de chacun le sait : les déficits... c'est un écart entre recettes et dépenses ; d'où il retourne qu'être croissanciste c'est mettre en vérité première cet effet dynamique qui n'est qu'un artefact d'observation.

    Simplement pour...

  48. Cécile 63 dit :

    8 - 8,5 - 9 - 9,5 - 9,75 - 9,999: Les sondages en ce moment me font penser à ma vieille grand-mère qui faisait traîner en reprenant un nombre incalculable de fois un petit bout de gâteau dans le bout qui restait, tout en sachant très bien quelle finirait par s'avaler le gateau en entier. Allez Mamie SofresBVAOpif, tu les avales tes 10%, oui?
    Allez, pour oublier le dégoût que nous inspire ces manipulations sondagières et le vote aujourd'hui du "puissant fond" qui n'est qu'un puits sans fond, je rappelle à tous les puydômois et puydômoises (et aux autres) que le meeting de Jean-Luc à Clermont-Ferrand a été reporté d'un jour dans une salle plus grande (Zénith) au mercredi 14 mars en compagnie de Dédé Chassaigne. Ensemble, c'est tout, comme dirait Anna.

  49. serge crouzet dit :

    Notre objectif doit être de fortifier la tendance de la progression, même dissimulée par les média et les sondages, on le sent, elle est du côté de Jean-Luc Mélenchon parce que sa voix est historiquement ancrée.
    A lire tout ce qui me tombe sous la main, pour essayer trier le bon grain de l’ivraie, il me semble quelquefois, considérant les enjeux réels, que notre débat se limite trop à un débat franco-français. Le MES a été pour l’instant adopté. C’est une main mise sur la démocratie, elle ne laisse pas de latitude aux peuples à décider de leurs sort !
    Qu’en pensent nos voisins ? Nous n’avons pas été les seuls à rejeter le traité de 2005 !
    Notre objectif est de nous faire entendre ? Allons chercher les allemands opposés à Merkel (elle est en difficulté sur un plan intérieur) Allons puiser des arguments, et des témoignages dans les pays européens. Recueillons-les.
    Qui s’y’ colle ? Organisons cette contre-attaque camarades. Nous avons tous des contacts dans les pays voisins. Combattons les propositions actuelles de l’Europe par celles d’une Europe sociale concertée !
    Nous reste-t-il à naviguer sur les mouvances réelles ou supposées, inférées par les sondages, renforcées par la danse nuptiale des candidats qui se croient seuls en lices ? Non.
    Je crois surtout à un vrai soutien à organiser autour de JL Mélenchon. Un apport citoyen responsable, engagé.
    Dès aujourd’hui on pourrait apporter un soutien autre que nos échanges intéressants, voire apaisants sur ce site, mais de peu d’utilité en dehors de l’effet d’encouragement.
    Je m’explique :
    Le non l’avait emporté sur le oui en 2005 ? Le oui a magouillé pour s’imposer.
    Devrions-nous nous laisser reléguer en témoins muets perchés sur une rive à regarder la rivière libérale, les stigmates de ses courants… pour attester un jour du partage effectif des eaux capitalistes ?
    Le hold-up démocratique doit être dénoncé avec force, la vérité des voix mêlées du « non » à la constitution européenne doit être reformulée.
    Avec finesse, un rappel s’impose. Une pépinière d’électeurs nous sont perdus, perdus entre promesse et démagogie ! Il nous faut revenir sur les fondamentaux, la note fondamentale étant une harmonisation sociale de l’Europe. Invitons s’il en est temps nos partenaires européens à notre débat, en premiers peut-être nos partenaires grecs, (qui a un contact ?) leurs témoignages seront plus éloquents que n’importe quel discours. Le premier peuple amputé de démocratie serait-il son inventeur ? C’est intolérable ! Le débat de la présidentielle devrait par nos énergies conjuguées, prendre un tour européen… Faire entendre des échos chez nos voisins. La révolution citoyenne doit prendre une dimension européenne. Ouvrons, ouvrons !...

  50. Jean Jolly dit :

    @ francis.
    Je poursuit là le fil que je quittais hier faute de signes suffisants et de temps.

    Si j'étais toi je me relirai, non pas pour les fautes grammaticales ou/et orthographiques, seulement parce que tous les économistes sensés sont unanimes pour déclarer que la contraction n'enfante pas forcément le bébé que l'on souhaiterait... il suffit de regarder autour de nous, Goldman Sachs a truqué les comptes de la Grèce pour envoyer ce "Moïse", à la "bonne mère" Europe, au gré des flots... dès fois que l'on tomberait dans le panneau.
    Pas con l'oligarchie !


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