24fév 12

Un mois en une semaine

La vie sans Le Pen, un avant-goût du bonheur.

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000_gilles_perretComme je suis désolé de n’avoir pas goûté ces instants de calme, approximatifs, devant mon clavier depuis une semaine ! Ma cadence d’écriture a été ralentie par une semaine bouillonnante dont vous avez dû apercevoir quelques moments drôles l’autre soir devant Marine Le Pen. Dans les lignes qui suivent je dis ce que j’ai fait. Juste pour essayer d’évoquer une ambiance de vie. Puis je viens sur la soirée de non-débat sur le plateau de France 2. Et je reviens sur le « Mécanisme européen de stabilité », la machine infernale de l’Europe austéritaire. Pour l’information de votre argumentation je viens un moment sur les déclarations de Sarkozy sur l’emploi. Puis je me sauve en courant faire ma valise.

Deux séries de photos d'ouvriers métallurgistes au travail et dans la lutte illustrent ce billet. Les premières sont tirées du film documentaire de Gilles Perret "De Mémoires d'ouvriers" qui sort en salle le 29 février prochain. Les autres ont été prises jeudi 23 février par Rémy Blang sur le site de l'usine Arcelor-Mittal de Florange en Moselle.

Encore une semaine au pas de charge. J’en fais le récit en survol et l’on verra qu’on pourrait en faire un livre ! Le milieu de semaine déjà était dense comme une brique. Entre une grande interview à Nice avec la rédaction de « Nice matin » et « Corse matin » entre deux avions (bonjour mon bilan carbone !) et mon séjour à Bastia c’était déjà sous pression. A Bastia ensuite, quelle histoire encore ! Tant de monde, tant de visages de tous âges et cette furia incroyable qui répondait à chaque moment des discours lorsqu’ils faisaient écho aux valeurs qui nous rassemblent ! Pour moi c’était aussi la rencontre avec les communistes de l’île. Je ne les connaissais pas. J’avais seulement passé quelques instants avec Dominique Bucchini à la Fête de l’Humanité. Ici je le retrouvais chez lui, parmi les siens. Gourmand de personnages et de personnalités comme je le suis, lui fut un festin. Ces sortes d’hommes sont un mélange méditerranéen dans lequel je reconnais la pâte dont je suis moi-même pétri. Mais Dominique domine tout d’une tête, tranquille, entre sourires amusés et silences éloquents. Cependant nous étions tous au même étonnement devant tant de monde rassemblé pour une des plus importantes réunions vue dans l’Ile depuis bien longtemps, m’a-t-on dit. 00_gilles-perretDominique Bucchini était cependant le moins étonné. Lui avait déjà beaucoup tourné sur son secteur en tenant douze réunions sur la présidentielle. Il me raconte comment, quand dans un village de dix-neuf habitants il en a vu venir huit à la réunion, il s’est dit que cela valait tous les sondages !

Mardi on a fait la conférence de presse à l’Assemblée avant le « Mécanisme européen de stabilité ». L’enjeu du jour c’était le nombre de députés socialistes et écologistes qui voteraient avec nous. Pour moi c’était une affaire très émotionnante, car je retrouvais toutes le données politiques qui ont conduit à mon départ du PS avec Marc Dolez et les autres. Toute la journée de la veille, j’ai eu des socialistes au téléphone pour mesurer la situation, argumenter, rassurer. Ce n’est pas facile dans l’ambiance actuelle au PS de tenir tête. A peine cinquante députés socialistes à la réunion de groupe. Un vrai dispositif de contrôle politique était ensuite en place pour accueillir un par un ceux qui arrivaient dans l’hémicycle à l’heure du vote. Malgré cela, il y a eu des têtes dures. Et quelques incompréhensibles capitulations. Pourquoi01_gilles_perret Montebourg a-t-il cédé ? Il aurait dû être en première ligne. Dans un autre genre de registre, pourquoi ceux qui ont voté « non » en sont-ils resté à une démarche individuelle, isolée et muette ? Le PS est un astre mort.

J’en viens à la bataille contre les nouveaux traités européens. Les événements qui s’y rapportent sont couverts par une lourde et significative indifférence médiatique. En dehors de « Libération » et du « Monde », toute la bien-pensance qui pétarade son « oui-ouisme » européen aigu s’est inscrite au registre des absents. Pas là, pas au courant. Rien à signaler. Mardi 21 février, les députés devaient se prononcer sur l’instauration du « Mécanisme européen de stabilité ». Dans cette affaire rien n’est simple. Même le processus de ratification est complexe puisque les députés étaient amenés à se prononcer sur deux projets de loi. Le premier projet de loi autorise la ratification de la décision du Conseil européen modifiant un article du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne afin de permettre la mise en place d’un « Mécanisme européen de stabilité ». Un « Mécanisme » en général, sans dire lequel précisément. Le deuxième projet de loi autorise la ratification du traité instituant le « Mécanisme européen de stabilité ». Celui-là en particulier. Vu ? En résumé, les députés devaient d’abord voter sur le principe d’un « Mécanisme européen de stabilité » puis sur le projet en tant que tel du MES dont j’ai déjà parlé ici. Mardi soir, les députés du Front de Gauche ont donc voté contre à deux reprises. Les députés du Front de Gauche ont fait bloc face à « un projet qui saigne les Etats européens » et ont voté « NON » au MES. Les 3 députés d’Europe-Ecologie-Les-Verts ont également voté contre le MES. Malheureusement les socialistes ont eu besoin pour se mettre d’accord entre eux de diviser toute la gauche. Alors que nous aurions pu tous nous unir pour rejeter ce dangereux projet, les députés du groupe socialiste ont choisi de s’abstenir. Seuls 16 députés socialistes ont eu le courage de ne pas respecter la consigne et ont également voté contre. Leur vote est la preuve que contrairement à ce que dit la direction socialiste, le vote lamentable qu’elle a choisi ne va pas de soi, qu’il est critiquable. A la demande des députés du Front de Gauche, le scrutin était public pour que chaque citoyen ait le droit de connaître le vote de nos députés. La droite étant majoritaire, 02_gilles_perretl’Assemblée Nationale a donc adopté mardi le MES. Sans opposition du Parti Socialiste qui n’aura jamais voté sur la question ni en bureau national, ni en groupe. Le député de la Corrèze François Hollande, « prochain président », s’est abstenu.

Mais le texte doit encore passer au Sénat où cette fois-ci la gauche est majoritaire. Les sénateurs du Front de Gauche continuent le combat. Ils seront présents mardi prochain pour voter contre le MES. Ce n’est pas tout. Nicole Borvo, la présidente du groupe Front de Gauche, a également interpellé l’ensemble des sénateurs de gauche afin de déposer un recours devant le Conseil constitutionnel. En effet, pour les traités précédents (Traité d’Amsterdam, TCE, Traité de Lisbonne) le Président de la République avait saisi le Conseil constitutionnel en amont de la ratification. C’est une figure imposée par l’usage car il est évident que chaque nouveau traité modifie le périmètre de la souveraineté nationale en en déléguant une part au niveau européen. Or la Constitution ne permet pas ce genre de transfert sans que cela soit expressément délimité et affirmé en congrès du parlement. Cette fois-ci Nicolas Sarkozy n’a pas osé prendre le risque d’un rejet par le Conseil constitutionnel. En effet, pour bénéficier du MES, les Etats devront se soumettre à la tutelle budgétaire de Bruxelles. Or, l’article 14 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, préambule de notre Constitution, établit la souveraineté du peuple en matière de politique budgétaire. Le MES et le traité Merkel-Sarkozy ne respecte donc pas notre Constitution. Il faut maintenant réussir à réunir les 60 sénateurs ou députés pour pouvoir déposer ce recours devant le Conseil constitutionnel. Il est décisif que nos amis se mobilisent partout pour exercer l’interpellation des parlementaires sans laquelle tout cet épisode03_gilles_perret sombrerait dans le néant de l’indifférence et de l’oubli auquel aspirent ceux qui organisent cette manœuvre. Je vous retrouve bientôt et à tout le moins le 29 dans les rues de Paris.

Jeudi, je suis rentré de Bastia après avoir enregistré l’émission de débat politique de France 3 – Corse qui passe ce dimanche. Quarante minutes sur une heure d’émission consacrées aux langues régionales ! Une occasion inespérée de faire le point en public. Puis, départ en courant toujours, jusqu’à l’aéroport. Là une pause plus tranquille que la veille pour parler en ami à ces jeunes gens si courageux qui campent depuis cent dix-huit jours dans le hall de l’aéroport, les indignés d’Air France. Vainqueurs en justice contre la compagnie qui nie leurs droits, ils n’ont pour autant aucune application de ces décisions de justice. Telle est la France de Nicolas Sarkozy. De retour à Paris, après une interview sur la situation à La Réunion et un long contact téléphonique avec le député européen sur place Younous Omarjee, ce fut aussitôt la réunion de mise au point pour l’émission avec Marine le Pen. De cette émission je parle plus avant dans cette note. La nuit fut courte compte tenu de la charge d’adrénaline à éponger ! Le lendemain matin, petit moment de bonheur avec la réunion nationale des Fralib à la Bourse du travail. Là, j’étais aux côtés de Pierre Laurent, Martine Billard et André Chassaigne, sans oublier Laurence sauvage et Eric Corbeau, les chevilles ouvrières du Front des luttes. J’en suis parti avant qu’Olivier ne parle, le dernier orateur des Fralib. Je suis sorti tellement vite vu mon retard que j’ai lâché toute la presse et oublié de saluer tous les amis. Puis dès le retour au pas de charge à l’Usine je me suis mis au clavier pour commencer cette note. Et ensuite recevoir le roi des boucher, Yves-Marie le Bourdonnec qui venait présenter son livre dans nos murs ! De là, je suis passé au copain qui me représente en Nouvelle Calédonie et aux réponses à la revue qui l’accompagnait. Avant cela c’était le journal « L’équipe » à propos du régime de l’athlète politique. J’ai fait une pause pour dormir vingt minutes dans mon fauteuil, ma veste sur la tête pour masquer la lumière. Une vieille technique apprise dans les nuits de congrès. L’œil à peine ouvert, voici le moment de faire le point avec le directeur de campagne François Delapierre. Puis d’examiner le bilan de la communication de campagne sur les spots à venir avec Arnauld Champremier. La suite ressemble à ce début. On court beaucoup. La vie finit par être comme suspendue et décalée. Autour de moi, selon leur poste de combat, les uns et les autres sont dans le commentaire ou le bilan de tel ou tel événement qui a eu lieu il y a 04_gilles_perretun ou deux jours. Tout cela me paraît déjà si lointain ! Il faut revenir sur terre ! Je vais faire deux pauses de quatre jours entrecoupées d’un retour à Paris pour la manifestation du 29 février à l’appel de la Confédération européenne des syndicats. Et pour aller au Salon de l’agriculture.

C’est sans doute l’événement politique le plus étrange que j’aurai vécu. Je suis obligé de dire que j’ai bien ri, ensuite, alors même que le sujet est très sérieux. Dans le véhicule du retour, l’un des nôtres fut pris d’un fou-rire inextinguible en évoquant la mine de panique et de ridicule de Marine Le Pen s’agitant avec ses papiers et faisant mine de lire son journal. Sur France 2, Madame Le Pen s’est tiré une balle dans le pied devant six millions de personnes avant de s’assommer elle-même. Je ne sais pas qui lui a suggéré cette tactique stupide ni pourquoi elle l’a appliquée alors qu’elle ne m’a pas semblé manquer de flair politique jusque-là. Je vous renvoie au récit d’Alexis Corbière qui se trouvait à mes côtés toute la soirée. Autour de moi, le groupe des spécialistes du Front National dans mon équipe se frottent les mains. Pour eux, je leur en donne acte, Madame Le Pen n’a jamais été le visage d’une nouvelle extrême-droite. Et dans le registre traditionnel de l’extrême-droite elle serait loin d’être la plus performante. Pour eux donc, la soirée marque le tournant de la carrière de Marine flor-2Le Pen à la tête du Front National. C’est son premier revers lourd, humiliant et public. Tout ne peut qu’aller plus mal pour elle désormais. Non de notre seul fait mais du fait de ses limitations visibles comme dirigeante et comme porte-parole de sa propre mouvance. Ce point doit être éclairé.

La banalisation du Front National à laquelle elle aspirait est un échec. Je pense que sur ce point nous avons joué un rôle décisif en brisant l’ambiance de sidération qui l’entourait du fait de la contamination des idées hostiles aux musulmans dans de larges sphères de la bonne société. Dorénavant, de tous côtés la machine est en train de s’inverser. A l’exception notée de « L’Express » où elle garde un solide appui, tout le reste de la presse est en train de tourner.  Face à ce retour de bâton Marine Le Pen est sans stratégie de rechange. Elle a joué son va-tout. En même temps elle s’est coupée d’une partie de ses bases qui n’a jamais accepté le prix à payer pour cet objectif fumeux de « dédiabolisation ». Son engagement à revenir aux « fondamentaux du FN » dans une maigre salle comme celle qu’elle a réunie à Strasbourg sonnait comme un aveu de flor-28distance que les commentateurs ont laissé passer sans le noter. Mais pas nos analystes. Nous en avons tiré les conséquences.

Mon cap d’entrée avec elle sur le dossier de l’égalité homme-femme m’a permis d’entrer au cœur du rideau de fumée qui masque les contradictions d’orientation au FN. Notre intérêt tactique est donc de la laisser clouée là où elle est : dans cet « entre deux » asphyxiant pour le FN. Car sa tactique de quête de respectabilité l’a coupé de ses bases militantes actives et de ses milieux sociaux d’élection sans la rapprocher d’une capacité de relève sur la droite à la peine avec Sarkozy. Face à nous, cette position c’est tout bénéfice. En premier lieu son programme commun avec Sarkozy la situe dans le camp le plus détesté du point de vue de ceux qui s’opposent au système. Nous avons vu la contre-performance se jouer sous nos yeux. Même si nous avons été très exaspéré du ton et du contenu des propos d’Henri Guaino face à elle, force est de reconnaître que celui-ci l'a bien scotchée dans un espace commun et même équivalent à certains moment. Les « je vous donne raison », « vos mots me parlent » de Guaino ont certes permis à Madame Le Pen de reprendre son souffle sur le plateau. Mais cette bienveillance l’a asphyxiée. Là encore elle n’a rien vu venir du fait de l’aveuglement qu’elle s’inflige dans sa quête de respectabilité. Si bien qu’elle a fini par féliciter Guaino et se réjouir du fait que l’échange avec lui était « très agréable ».flor-3 Comme candidate « anti-système » on fait mieux. En second lieu, tout ce qui met à nu les pénombres de Madame Le Pen l’oblige à se révéler à contre-emploi.

Ainsi de la question du droit à l’avortement « réservé » à celles qui peuvent se le payer. Fin janvier, Marine Le Pen avance devant la rédaction de Rue 89 sa proposition de déremboursement de l’IVG. Le directeur de campagne de Madame Le Pen et n°2 du FN, Louis Alliot, est allé encore plus loin dans l’émission « Mots croisés » du lundi 30 janvier en osant évoquer ce qu’il appelle les « IVG de confort ». L’indignation que de tels propos soulèvent quand on les découvre fait partie du plan de communication. Vous allez voir pourquoi. A nos yeux c'est ici l'égalité humaine dans la capacité à disposer de son corps qui est mise en cause. Avec Madame Le Pen seuls les riches pourraient avorter. Que feront les femmes qui n’ont pas les moyens financiers d’avorter ? Devront-elles recourir aux « faiseuses d’anges »  comme cela été le cas pour des milliers de femmes dans le passé ? Ici, Marine Le Pen promet aux femmes les moins argentées un retour en arrière de 30 ans. En effet, après la loi Veil de 1975 légalisant l'IVG, c'est François Mitterrand qui avait permis en 1982 de concrétiser ce droit en décidant de son remboursement par la Sécurité sociale. Nous, ça nous indigne ! Mais à l’extrême-droite aussi. Pour la raison diamétralement inverse ! Car vu avec un œil de sympathisant du Front National, le tableau est tout autre. Voici ce qu’il découvre : après avoir passé 38 ans à combattre le droit à l'avortement, le Front flor-29National l’accepte. Qu’il s’agisse de le réserver à celles qui peuvent se le laisser payer ne change rien pour eux. Ils ont passé les quarante dernières années à combattre non pas le remboursement ou non, mais le droit à l’IVG lui-même. Aborder le thème coupe Madame Le Pen sur ses deux rives : celle de la respectabilité et celle de ses bases.

Même situation à propos du « salaire parental » qu’elle propose du bout des lèvres. C’est une idée aussi vieille que l’extrême-droite : les femmes à la maison avec les enfants ! Mais ce dispositif serait créé selon elle « dès que les finances publiques » le permettront. Hum ! Marine Le Pen dit permettre à chaque « parent » de « choisir » d’arrêter son activité professionnelle pour s’occuper de ses enfants. Pour cela ce parent disposerait d’une allocation équivalente à 80% du SMIC, pendant trois ans, à partir du deuxième enfant. 80% du SMIC net cela représente 878€ par mois. A comparer. Car le seuil de pauvreté pour une personne seule avec deux enfants est de 1 526€, et de 2000€ pour un couple avec deux enfants. Voilà ce que propose réellement Marine Le Pen : une allocation inférieure au seuil de pauvreté ! Comme incitation au retour à la maison il y a mieux !

Ce n’est pas la seule arnaque de son projet sur le sujet. Voyez plutôt. Aujourd’hui, un parent seul avec deux enfants et ne travaillant pas, peut prétendre au RSA. Il reçoit alors 1016€ si l’un des enfants a moins de 3 ans. Soit 330 euros de plus que le « salaire parental » de Madame Le Pen ! Marine Le Pen propose donc moins que ce qui existe aujourd’hui ! En fait, son « salaire parental » plongerait de nombreuses familles dans une situation de plus grande précarité. Encore une fois, les femmes seraient les premières victimes de cette précarité. Les femmes seules avec enfants représentent en effet plus de 85% des familles monoparentales. Et dans un couple, c’est bien plus souvent la femme plutôt que l’homme qui arrête de travailler pour s’occuper des enfants. Ainsi, au point de départ, il s’agit seulement d’une traditionnelle politique du retour des femmes à la maison. C’est le refrain « social-familial » des politiques réactionnaires depuis toujours. A l’arrivée, il s’agit juste d’une pauvre arnaque de type Sarkozyste : échanger ce qu’on a contre pire ! Dans ces conditions allumer la lumière sur ce projet révulse sur deux fronts. D’abord tous ceux qui s’opposent à la réduction du rôle des femmes aux tâches familiales qui flor-5interdit leur émancipation professionnelle. Pas une once de respectabilité et de dédiabolisation à attendre de ce côté sitôt que le projet est connu. Mais dans cette version Sarkozyste, il écœure aussi le gros réactionnaire nataliste et nuptialiste traditionnel de l’extrême-droite classique.

Un sujet qui l’a aussi bien mise mal à l’aise est l’affaire de la citation de Robert Brasillach faite par Jean-Marie Le Pen lors de la réunion à Lille du Front National. Je n’y reviens que pour expliquer de quoi il retourne avec assez de soin pour que chacun de mes lecteurs situent de quoi nous parlions sur le plateau de France 2. Madame Le Pen me donnait des leçons sur ce que doit être le comportement « convenable » d’un candidat à la présidence de le République. Je lui ai répondu que le comportement correct d’un candidat est de hurler, de se lever et de quitter la salle quand on cite un collabo antisémite en exemple dans une réunion où l’on se trouve. Samedi 18 février à Lille, Jean-Marie Le Pen a conclu son discours par une citation de Robert Brasillach. Cette citation a été chaleureusement applaudie par le public composé de militants et flor-33cadres du Front National. Madame Le Pen, présente dans la salle n'y a rien trouvé à redire. C’est très grave ! C’est indigne. Voici pourquoi, afin que nul n’en ignore.

Robert Brasillach a été condamné à mort et fusillé pour « intelligence avec l'ennemi ». C'était un collabo patenté. Je le dis pour que ceux qui pensent que Madame Le Pen défend la France sachent que son parti applaudit un traître à la patrie. Pire, sous le régime du maréchal Pétain, Brasillach dirigeait le journal antisémite « Je suis partout » édité à 250 000 exemplaires. Le plus important journal de la collaboration. C'est dans ce journal infâme qu'il a notamment écrit le 25 septembre 1942 : « Il faut se séparer des Juifs en bloc et ne pas garder les petits ». Enfin, pour être complet, voyons les dernières paroles de Brasillach. A son procès, il affirme : « Je n'ai rien à regretter de l'intention qui m'a fait agir ». Et avant d'être fusillé, le 6 février 1945, il déclare à son avocat : « C’est aujourd’hui le 6 février, vous penserez à moi et vous penserez aussi aux autres qui sont morts le même jour, il y a 11 ans », en référence à la tentative de coup d'Etat fasciste du 6 février 1934. Madame Le Pen accepte donc sans broncher qu'on cite dans ses meetings un fasciste, collabo, appelant au crime antisémite de masse, nostalgique d’une tentative de coup d’Etat.

Pour se défendre, Madame Le Pen explique qu'il faut « détacher l'œuvre de l'homme ». Cet argument ne tient pas. Je m'explique. D'abord, Jean-Marie Le Pen fait des discours depuis suffisamment longtemps pour savoir qu'on cite autant une œuvre que son auteur. C’est donc toujours un choix politique de citer. Jean-Marie Le Pen a donc délibérément et politiquement choisi de citer Brasillach. Ensuite, le discours de Jean-Marie Le Pen est un discours de stratégie politique dans un week-end militant qui comporte un important volet de "formation" des militants du FN. Il termine son discours en parlant de la question de "l'Honneur" et c'est à ce sujet qu'il cite Brasillach et son poème « L'enfant d'honneur ». Pour ce qui est des enfants, on sait ce que Brasillach pensait. Quant à l'honneur d'un collabo, on se demande bien ce que cela peut-être. Le texte cité par Jean-Marie Le Pen est extrait du recueil « Les poèmes de Fresnes » de Brasillach. Tous les poèmes de ce recueil ont été écrits en prison en 1945. Brasillach a écrit ce poème après avoir été condamné à mort et une semaine avantflor-36 son exécution. C'est donc un testament littéraire et politique. Il est donc impossible de « séparer » les deux pour reprendre le mot de Madame Le Pen … et de Robert Brasillach. J’en reste là pour cette fois-ci.

Mercredi soir sur France 2, Nicolas Sarkozy a présenté ses propositions pour l'emploi et le pouvoir d'achat.  Il a proposé de généraliser le travail forcé pour les allocataires du RSA. Il veut obliger les allocataires qui n'ont ni emploi ni formation à travailler 7 heures par semaine. Sarkozy propose qu'ils fassent des "travaux d'intérêt général" et soient payés au SMIC. Il a même ajouté : « Tous les ans, on évaluera sa situation » et « s'il n'y a pas de problème, il continuera à avoir le RSA ». Et sinon ? Sarkozy indique clairement qu'on pourrait lui supprimer le RSA. Et donc le laisser sans ressources. Voilà jusqu'où mène la logique brutale et absurde de l'équilibre entre droits et devoirs. J'ai déjà eu l'occasion de l'écrire il y a plusieurs années sur ce blog. Pour nous, il existe des droits qui n'appellent aucune contrepartie en termes de devoirs. Par exemple, les droits de l'Homme.

Dans le détail, la proposition de Nicolas Sarkozy est tout aussi stupide. J'ai déjà démontré la bêtise du raisonnement sur BFMTV en mai 2011, au moment où Laurent Wauquiez avait fait cette proposition. Car si les 7 heures de travail hebdomadaire que veut imposer Nicolas Sarkozy étaient disponibles, il n'y aurait pas autant de chômeurs en France. Plus exactement, elles sont déjà effectuées par des gens qui en vivent et sont payés pour ça. Ce que propose Nicolas Sarkozy reviendrait à remplacer ces salariés par des bénéficiaires du RSA. Et donc de mettre les salariés actuels au chômage et demain au RSA. Faire travailler de force les allocataires du RSA pour mettre au RSA les salariés d'aujourd'hui : il fallait l'inventer ! Et la plupart de ces tâches d'intérêt général sont organisées et financées par les collectivités locales : entretien d'espaces verts, sécurisation des sorties d'écoles, etc. Comme Sarkozy répète qu'il faut supprimer des emplois dans les collectivités locales, c'est assez curieux de venir ensuite leur demander d'en créer d'autres pour les allocataires du RSA. De toute flor-9façon, cette proposition n'a pas vocation à s'appliquer. Son seul but est de dresser une catégorie de Français contre une autre, ceux qui n'ont presque rien contre ceux qui n'ont rien du tout.

La deuxième proposition de Nicolas Sarkozy est un copié-collé du programme de Madame Le Pen. Aucun journaliste ne l'a relevé. Comme Madame Le Pen, le candidat UMP essaie de faire croire qu'il veut augmenter les salaires. Il faut dire que celui qui promettait d'être « le président de l'augmentation du pouvoir d'achat » a beaucoup à faire oublier. Mais la proposition commune UMP-FN est de l'esbroufe. Sarkozy propose d'exonérer de cotisations sociales salariés les salaires jusqu'à 1,2 SMIC. Sur France 2 il a indiqué que cela profiterait à ceux qui gagnent jusqu'à 1 450 euros. Il ment. Un salarié qui gagne 1,2 SMIC gagne 1 315 euros net. Pas 1 450 euros. Sarkozy a annoncé qu'il verrait leur salaire augmenter de 1 000 euros par an. Mais jeudi soir, France 2 a indiqué que ce ne serait que 840 euros par an pour un salarié payé au SMIC. Sauf que la proposition de Sarkozy consiste à supprimer en contrepartie la Prime pour l'emploi (PPE). Aujourd'hui, cette PPE permet à un salarié au SMIC de toucher 770 euros par an. Donc la proposition Sarkozy revient en fait à lui donner 70 euros de plus par an. Soit 5 euros et 80 centimes de plus par mois. Voilà la grande mesure de flor-23Nicolas Sarkozy pour le pouvoir d'achat !

Nicolas Sarkozy s'en est aussi pris aux revenus indécents des grands patrons. Là encore, il propose des mesurettes pour occuper le terrain. Il a ainsi promis une nouvelle fois d'interdire  les « retraites-chapeau », comme il l'avait promis en 2007. Il a promis plus de transparence sur les salaires des dirigeants d'entreprises. Il a aussi promis que les rémunérations des PDG seraient décidées en assemblée générale des actionnaires et non en conseil d'administration. Ça ne changera rien car dans l'assemblée générale comme au conseil d'administration, l'actionnaire majoritaire est majoritaire… et décide donc comme il veut. Enfin, la promesse d'un représentant des salariés dans les comités de rémunérations est une mauvaise plaisanterie. Bien sûr, elle ne changera rien non plus car la décision des actionnaires s'imposera. Face à la flor-25cupidité sans limite, seule la loi et l'impôt sont des réponses efficaces. C'est tout le sens de nos propositions de salaire maximum et de revenu maximum.

Enfin, comme réponse au chômage des jeunes, Nicolas Sarkozy a proposé que « la troisième année du baccalauréat professionnel se fasse systématiquement en apprentissage, en alternance ». Sottise ! D'abord il entretient volontairement la confusion entre deux choses différentes : l'apprentissage et l'alternance. L'apprentissage relève du droit du travail. L'alternance relève du statut scolaire. Dans un cas, le jeune est un travailleur, dans l'autre un élève. En termes de protection et de statut, les différences sont nombreuses. L'apprentissage est un statut beaucoup plus précaire pour les jeunes : 25% des contrats d'apprentissage sont rompus dans les trois premiers mois. Ensuite, Sarkozy exploite la méconnaissance de beaucoup de monde sur ce sujet. Car tous les diplômes de l'enseignement professionnel comportent déjà de longues périodes obligatoires de formation en alternance. Ce que veut faire Sarkozy c'est remplacer cette alternance sous statut scolaire par de l'apprentissage. Et précariser les jeunes un peu plus. J’ai l’intention de m’exprimer en détail sur le sujet dans les prochaines semaines car le sujet est d’importance pour des milliers de garçons et filles dans notre pays. Et parce qu’il engage l’avenir du niveau de qualification de la main d’œuvre de notre économie. Le projet Sarkozy est une ruine pure et simple. D’ici là je crois voir que ma valise s’agite d’impatience. Il va falloir faire mon paquet de jeans et de chemises.


928 commentaires à “La vie sans Le Pen, un avant-goût du bonheur.”
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  1. j-jour dit :

    @ Charles, 14h 43
    D'accord sur l'intérêt de la synthèse faite par Nicolas Doze sur le MES, mais sa conclusion me paraît induire en erreur, car elle laisse croire comme on nous fait toujours le coup qu'il n'y a qu'une Europe possible, et que refuser le MES ce serait refuser plus d'Europe. Alors que le virage vers ce plus d'Europe qu'il souligne est seulement un virage vers une certaine Europe, très conforme à une certaine idéologie néo-libérale, avec une gouvernance bunkerisée contre tout contrôle par les peuples européens. Si c'était ça toute l'Europe possible, évidemment, tout le monde un peu sensé et soucieux de garder un contrôle démocratique voudrait s'en détourner.

  2. jean 76 dit :

    Les synthèses sur cette Europe à mon avis ne servent à rien! on peut pas la rendre plus sociale c'est pas dans Maastricht! Faire croire que c'est possible, c'est aller dans le mur!
    Méme si la CES appelle tous les pays à manifester demain (et il y aller) elle sera toujours la courroie de transmission de cette Europe, n'a-t-elle pas en 2005, appelé a voter oui ?

  3. jorie dit :

    FABRICE
    Oui nous n'avons pas le choix. Mais tout le monde est d'accord pour nous effacer du paysage médiatique, c'est très clair. J'espère que les média ne vont pas "enferrer" Mélenchon dans des débats contre MLP ou père. Il faut impérativement, pour que le programme du FdG soit plus clair dans la tête des gens, que Mélenchon obtienne un débat avec un représentant de l'ump ou du ps qui aient au moins la même hauteur intellectuelle que lui, parce que les guignolos bas de gamme rabaissent le débat ou le plombent en coupant la parole. L'idéal serait un nouveau "des paroles et des actes". C'est la seule émission vraiment politique, oùle candidat a le temps de développer son programme. En ce moment, je ne vois aucune intervention à l'horizon. Déjà l'équité n'a pas été respectée. C'est quand l'égalité. Le Front de gauche a été particulièrement ostracisé, méprisé, la masse des gens ne lit pas les programmes, ils regardent la télé. Nous on est des convaincus. C'est le peuple français entier qu'il faut toucher pour attirer les abstentionnistes. Laissez tomber le FN, les média nous renvoient dos à dos et on perd à ce jeu là. Seule marine Le Pen a pu développer son programme socio économique, il faut qu'on fasse entendre le nôtre, les confrontations de personnes avec le vieux barbare n'ont aucun intérêt. On gagnera encore les "convaincus", mais on ne touchera pas les masses. On sera enfermés dans des polémiques stupides dont on n'arrivera pas à sortir par le haut. Nos idées sont tellement riches, quel dommage de ne pas pouvoir les présenter.

  4. Lauriane Laigre dit :

    Ce sont mes premiers pas dans un engagement politique authentiquement satisfaisant ! Ce n'est pourtant pas que je ne m'y sois jamais intéressée, puisqu'en qualité d'être humain, citoyenne d'un monde que je partage avec mes semblables, je ne me souviens pas d'une journée où je ne me suis pas préoccupée de réfléchir le monde, la société dans laquelle nous vivons, déplorant les conflits, les guerres, m'exaspérant du pouvoir dévastateur d'un "argent" qui semble être devenu plus vivant que l'Homme lui-même. A n'y rien comprendre!
    Nous sommes nombreux à espérer qu'une humanité vertueuse, responsable et bienveillante, peut prendre le pas sur les vanités qui sont à l’œuvre. Nous sommes aussi nombreux à inscrire ses valeurs du vivre mieux dans nos quotidiens, et, il est tellement bon de se le rappeler!
    Ma discernement et ma sensibilité me font dire que les actions que vous menez, vous et votre équipe, sont justes et sincères. Cela devient inédit dans la faune politique! Alors tout bonnement merci!

  5. carlo dit :

    @ Ghanem (# 795)
    Dans quelle circonstance FH a dit qu'il "appellerai à voter FdG". Parce que si vous faites référence a son "désistement" au second tour...
    Oui, c'est bien ce à quoi je faisais référence. FH a déclaré exactement à l'émission de France 2 "Des paroles et des actes" : "moi je me désiste toujours pour le candidat de gauche le mieux placé face à la droite",

    ça ne veut pas dire la même chose
    C'est en tout cas ce qu'il a voulu dire. Si Jean-Luc Mélenchon était présent au second tour face à NS, il n'aurait pas, à proprement parler, à se désister, c'est-à-dire à se retirer de l'élection, mais il appellerait ses électeurs à voter pour le candidat du Front de gauche.
    Je crois que ce n'est pas cela qu'il faut reprocher à FH. Il faut lui reprocher -entre autres choses- ses déclarations invraisemblables au Guardian qui laissent très mal augurer de la suite (dans le cas où il serait élu) ainsi que sa décision de ne pas revenir sur les réformes les plus importantes de NS : la réforme des retraites (sinon à la marge), le service minimum, la loi d'autonomie des universités, le retour dans le commandement intégré de l'OTAN. De même, on peut douter très sérieusement de son intention de se dégager des traités européens qui nous empêchent de mener une véritable politique de gauche. Rappelons qu'il s'est abstenu sur le Traité de Lisbonne ainsi que sur le vote préalable à l'adoption du MES (Merkel Et Sarkozy). Je suis persuadé qu'il ne veut pas du référendum sur l'Europe proposé à juste titre par P. Laurent.

  6. Dunizel dit :

    Une réponse qui manque pas d'air !
    Mme Orliac, député PS ou apparenté.
    Je viens de recevoir un mail de 3 pages d'explications sur son abstention.
    Notez, en fin d'extrait, ce que je vois comme une prise d'otage le 6 mai, après l'avoir laissé passé, il attend les pleins pouvoirs ?...
    "S’agissant de ce second traité, les députés SRC, dont je fais partie, ont exprimé leur profond désaccord. En effet, nous ne croyons pas supportable par les Grecs, et demain par tous les autres peuples d’Europe, une politique budgétaire aveugle en dehors d’une reprise forte de la croissance dans l’ensemble de la zone euro. Nous n’acceptons pas d’enfermer les peuples dans une camisole. Nous n’acceptons pas que la pensée unique soit institutionnalisée et que les peuples n’aient d’autre choix que l’austérité, quel que soit leur vote. Nous ne voulons pas d’une démocratie sous conditions.
    C’est la raison pour laquelle François Hollande souhaite obtenir, par le vote du peuple français le 6 mai prochain, un mandat pour aller renégocier ce second traité.
    "
    Qu'en pensez-vous, Camarades ?

  7. OpenSource dit :

    M.E.S. : Merkel et Sarkozy, magouilles et sales combines, c'est malheur et souffrance, c'est la mort en silence. Non, non, non ! Nous c'est l'humain d'abord. Et encore et encore : nous, c'est l'humain d'abord. (Tada…)

  8. jeanmarc dit :

    Fabrice Leiser 803
    Moi non plus, je ne réponds pas; parce qu'il existe des sondages qui ne sont pas publiés et qui aident les candidats riches qui peuvent se permettre ces dépenses; en effet, j'ai souvenir d'un sondage local où il y avait un sondage sur les qualités et défauts d'un candidat de droite; plusieurs personnes de gauche (que je connaissais) ont répondu COURAGEUX au milieu d'un tas de défauts; résultat, le sondage n'a pas été publié, mais le candidat a axé sa campagne sur son courage. Et a été élu.

  9. carlo dit :

    @ Dunizel
    L. Jospin nous a déja fait le coup en 1997. Il avait remporté les élections législatives en promettant de renégocier le Traité d'Amsterdam. On a vu ce que cela a donné.
    De même NS a promis de renégocier le TCE. Cette négociation a abouti au Traité de Lisbonne, copie presque parfaite du TCE.
    En ce qui concerne, le MES, FH s'il était élu, ferait rajouter une mesurette cosmétique sur la croissance, moyennant quoi la perte de notre souveraineté budgétaire serait entérinée.

  10. Santo dit :

    Voila, le plan des libéraux est claire, si quelqu'un avait encore un doute. Je tien à remercier monsieur Draghi pour ça franchise ! Ils ne veulent rien de plus que de supprimer tous, pas un petit peut mais bien tout le système social européen, en gros revenir 100 en arrière, à lire ici

  11. Dunizel dit :

    Au sénat, en direct ici, ils causent du traité... La salle est quasi vide !
    Ne peut-on les traduire en justice pour ça ?

  12. Dauphinoise dit :

    809 Dunizel
    Camarade, tu as tout compris ! Ils continuent à nous prendre pour des c*** puisqu'on sait parfaitement qu'il ne pourra rien renégocier comme il dit. Ça me rappelle le dessin animé (Moogly ?) avec le serpent qui hypnotise :
    "ais confiaaaaaaaaance".
    Autrement, je m'adresse à tous mais aussi au (à la) webmaster(tress) au sujet de cet appel de Panagiotis Grigoriou. Si l'équipe spécialisée autour de J-L Mélenchon a une idée.
    Pour finir, je viens de regarder l'émission sur France 3 Corse. Excellent. Mais à force de dire cela certaines mauvaises langues vont crier à l'envi que nous ne sommes pas objectifs. J'ai également écouté et téléchargé le meeting du Blanc-Mesnil. Très pédagogique, je vais prendre des notes.
    Décidément camarade Jean-Luc, la fatigue, pourtant que je devine immense, ne détruit en rien votre clairvoyance et votre don d'explication. C'est pour cela que tous les autres guignols refusent de débattre avec vous. Ils ne sont pas crédibles et ils le savent. Cela dit, le "virement" vers l'imposition à 75 % me fait doucement rigoler. Ça commence à avoir la trouille là aussi !

  13. nath35 dit :

    On ne gagne pas que des convaincus à affronter en direct le front national. Quand un "tous pourris" anti FN, te dis Mélénchon gnagna en n'ayant que le discours médiatique comme référence, y zont le nez dans le guidon, difficile de leur en vouloir. Ba tu leur rétorques, non mais dis donc qu'y c'est qui s'y colle à mettre sa dégelée au front national? Ba y'a que le front de gauche. Ah, ba oui c'est vrai! Après on te dis bon ba on en reparle je vais aller voir les vidéos... On se voit ce week end et on va parler. Heureusement que j'en ai déjà convaincu d'autres! avec difficulté ou pas et qu'il y en a que j'ai pas eu à convaincre! A la première seconde c'est désepérant d'entendre ça mais convaincre c'est très rassurant.
    Le vote utile c'est la peur du FN + Antisarkosisme. CQFD si on remet le FN à sa place (je sais y'a du boulot) et bien on libère le vote utile spolié par Hollande.
    Vous z'inkiétez pas que le moment venu Sarkozy, Bayrou et Hollande vont bien ramasser, à la virgule près. Faîtes confiance à Jean Luc pour ça.
    Sinon merci pour tout ces commentaires et liens, une addict depuis un certain temps.
    P.S : demain plus personne devant les claviers à partir de 11h, tout le monde dans la rue avec les syndicats contre les politiques d'austérité. Y va pas y'arriver par magie au gouvernement le front de gauche!

  14. carlo dit :

    @ Dauphinoise
    "puisqu'on sait parfaitement qu'il ne pourra rien renégocier comme il dit.".

    Et surtout, il n'en a absolument pas l'intention. Jamais, il ne prendra le risque de s'opposer à l'Europe libérale voulue et patiemment construite par son mentor politique : J.Delors.

  15. juju dit :

    Suréaliste, je viens d'entendre le président Marini de la comission des finances au sénat dire ceci pour inciter ses pairs à voter le Mes. "Nous sommes responsables devant les Français, ne les trompons pas, car c'est la démocratie de les représenter et de voter ce Mes". Il y a quelques dizaines de sénateurs dont la moitié vont s'abstenir, et il auront voté ce traité en douce. On nous parle de démocratie. Ce sont des pitres.

  16. Max Linder dit :

    @ Tous
    Le rassemblement du 18 Mars va être grandiose, l'affiche superbe vient d'arriver à "L'Usine", et voici le premier article dans la presse annonçant notre grand projet pour la VIème.

    MES : le débat en cours en direct du Sénat nous montre des interventions "hallucinantes" des représentants du PS ! "il était temps d'avoir un tel mécanisme"... "ce qui est fort dans ce mécanisme c'est qu'il fonctionne presque comme le FMI"... etc.
    Je me demande avec çà si ils ne vont pas voter pour !

  17. Dunizel dit :

    Et pendant que le sénateur Bocquet parle devant un sénat désert (pour dire si ça les intéresse le MES et le TSCG !) je fouille le net, suite à l'appel relayé par la dauphinoise sur la Hellenic Securitisation S.A.. Ca m'a l'air fumeux cette histoire... La SA aurait titrisé des titres grecs arrivés à maturité (= fin ?) pour plusieurs milliers de millions en 2000. Puis elle aurait fermé l'année suivante.
    La BNP-paribas et la Goldman Sachs sont citées.
    Y a-t-il un économiste dans la salle qui pourrait nous expliquer un peu ?

    @nath35 : oui moi aussi je m'addicte à ce fil, je lis tous les liens, j'amène mes questions anecdotes et net-trouvailles. J'essaie de l'enrichir comme il m'enrichit !
    Merci à vous tous, merci à notre webmestre qui risque de finir vanné comme notre candidat !... Me semble bien que je l'ai vu arranger des liens après 20h le soir...
    Merci à tous, et à demain dans la rue ! Ne lâchons rien !

  18. Santa dit :

    Bonjour,
    Je reviens, rapidement, sur le sujet du "salaire parental". Il est évidement insensé de vouloir un retour des femmes à la maison, mais il est pas plus logique de devoir travailler toute la journée pour payer une assistante maternelle (pour tout ceux qui n'ont pas de place en crèche).
    Ok, les parents isolés, et sans travail, touchent une allocation. Mais on ne cotise pas sur des allocations. Donc si un parent choisi d'élever son enfant, il n'aura pas de retraite (comme beaucoup de femmes actuellement).
    Je souhaiterai (je suis un homme) suspendre mon travail pour m'occuper moi même de mes enfants: je perd un salaire, je perd les aides pour l’assistante maternelle, je gagne une allocation supplémentaire pour m'occuper de mes enfants, mais je ne cotise pas. Ce choix, je peux le faire uniquement si il rentre dans mon foyer un autre salaire (et suffisant). Je considère également (c'est mon avis personnel) que le temps passé avec son enfant est une rémunération en soi et que la perte financière n'est rien face au bonheur procuré. Mais ce choix ne m'est possible qu'avec des revenus suffisants, qui permettent de remplir le frigo. La majorité de mon entourage n'a pas la capacité financière de faire ce choix. Pourrait-on considérer les parents (à la maison) comme des travailleurs au même titre que les assistantes maternel, les services à la personne, voire même comme des auto-entrepreneurs ?
    Merci

  19. jeanne dit :

    @812
    C'est très souvent le cas. Mais comme les élèves,ils ont des billets d'excuse ! Et aussi ils paient des amendes. C'est un bon job.

  20. Madiran dit :

    FR3 Corse : Un coup de chapeau à Jean-Luc Mélenchon !

    Par ailleurs et à propos du MES je ne comprends pas du tout comment se comporte Hollande et le PS :
    - D'abord Cambadélis nous parle de « mécanisme de Solidarité », au lieu de "stabilité". C'est surement pas un hasard !
    - Aubry qui raconte franchement des salades sur la séparation des banques ! (Martine Aubry a déclaré que les banques américaines avaient séparées les banques d'affaires et d'investissement aux Etats-Unis, et que l'Angleterre était en train de la faire ! Vérification faite, aux Etats-Unis la loi est au placard, et les Anglais s'en occuperont -peut-être- dans quelques années) Pourquoi Aubry affirme-t-elle cela?
    Sur ce, Hollande s'est lamentablement incline devant les banquiers de la “city”. Ben voyons.
    - Et les députés socialistes nous expliquent qu'il faut s'abstenir à l'Assemblée et au Sénat...
    Par ailleurs le sénateurs ne sont pas trop présents aujourd'hui dans l'hémicycle… (Il y a de l'abstention dans l'air?)
    Faut-il aussi que les électeurs d'abstiennent au premier ou au second tour ?
    D'autre part le MES, qui n'est qu'une sorte de FMI Européen, ne prête pas son propre argent (déposé actuellement en partie par les états) mais fait appel aux sacro-saints "marchés".
    Et si d'aventure un état se retrouve dans le besoin et ne peut payer, le MES peut décréter tous moyens pour l'astreindre à payer. Le MES est au-dessus des lois.
    Hollande ne renégociera pas le MES, c'est clair : les banquiers se frottent les mains, mais pas les peuples !
    J'ai hâte de voir le "qu'ils s'en aillent tous" et remplacer notre système économique et social par une politique pour "l'humain d'abord" !

  21. BORIS (75) dit :

    Ça sent de plus en plus bon : JLMélenchon à 9.5 % selon tns sofres (et la marge d'erreur ?). Encore un effort M. les sondeurs !

  22. j-jour dit :

    J'ai lu qu'il était de besoin 60 députés ou sénateurs pour saisir le Conseil Constitutionnel.
    S'il ne s'en trouve pas un tel nombre, pourquoi pas de simples citoyens, une fois la loi promulguée? Je ne suis pas sûre de cette possibilité exprimée selon ces termes: y a-t-i des juristes dans la salle?
    "Le contrôle des lois déjà promulguées : la question prioritaire de constitutionnalité

    Toutefois, la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 a introduit dans la Constitution un article 61-1 qui crée la question prioritaire de constitutionnalité. Cette réforme ouvre aux citoyens le droit de contester la constitutionnalité d'une loi promulguée à l'occasion d'un procès. Le juge transmet la question prioritaire de constitutionnalité à la Cour de cassation ou au Conseil d'État. Le Conseil constitutionnel peut en être saisi par le Conseil d'Etat ou la Cour de cassation. Il doit statuer dans le délai de trois mois.
    La loi organique n° 2009-1523 du 10 décembre 2009 relative à l'application de l'article 61-1 de la Constitution, complétée par le décret n° 2010-148 du 16 février 2010, a défini l'architecture du dispositif juridictionnel et les principales règles de procédure selon lesquelles le Conseil constitutionnel pourra être saisi de questions prioritaires de constitutionnalité soulevées à l'occasion des litiges noués devant les deux ordres de juridiction."

  23. Lolilol dit :

    Bonjour !
    Je viens de visualiser votre débat avec Mme Le Pen, je tenais à vous féliciter pour la façon dont vous l'avez moucher avec cette abomination, parce c'est ce que c'est, sur l'IVG de confort ! Et sur le reste d'ailleurs ! Bonne continuation à vous !
    Cordialement,

  24. jeanne dit :

    @756 spartacus
    Quant à Y.Calvi etc. il y a, me semble-t-il, une mesure plus simple. En effet en début d'émission, il présente les invités et annonce le sujet. Mais, petit malin, il précise qu'il est indispensable de parler d'abord, soit de la viande hallal, soit de l'impôt tel que Hollande est en train d'en parler sur la chaîne d'à côté et que les invités n'ont pas entendu, pour cause. Cela crée, à chaque fois une pétaudière pas possible et les 3/4 de l'émission se passent en blablas. Il faut que les invités le ramènent fermement dans son sillon et refusent d'entrer dans son jeu -ce qu'avait très bien fait C. Autain. Il semble avoir pris une telle place à la TV que je me demande qui pourrait le déloger. En mai, peut-être...

  25. bibi dit :

    Désolée pour les pessimistes... mais ce matin, sur France 2 à 8 heures, Jean-Luc Mélenchon annoncé à 10% ! ça y est enfin, les 2 chiffres. Maintenant plus rien ne peut nous arrêter.
    J'ai bien aimé sur France 3 Corse le distingo de Jean-Luc Mélenchon : Hollande mon concurrent, Sarkozy mon adversaire.
    Très classe !

  26. Michel Matain dit :

    @ 821 Madiran
    Martine Aubry a déclaré que les banques américaines avaient séparées les banques d'affaires et d'investissement aux Etats-Unis, et que l'Angleterre était en train de la faire ! Vérification faite, aux Etats-Unis la loi est au placard, et les Anglais s'en occuperont -peut-être- dans quelques années. Pourquoi Aubry affirme-t-elle cela?

    Comme ça si le PS est au pouvoir il pourra dire qu'il fait comme à la City ou à Wall Street, c'est à dire rien, avec la justification habituelle : que les banques françaises n'aient pas à subir une concurrence déloyale et bla bla bla baratin libéral connu. Ségolène a aussi beaucoup sorti cet argument : elle expliquait que si Londres ou New-York le faisaient pourquoi pas en France ? Mais comme il ne s'est rien passé à Londres ou à New-York, le PS ne fera rien à Paris.

  27. gabriela dit :

    Je suis peut être stupide ou naïf, mais je proposerait (pour la VIeme) que les sondages politiques, dû à l’importance qu'ils ont dans l'opinion publique, ne peuvent plus être faites par des instituts privées, mais par des organismes autonomes, dépendant des universités par exemple qui peuvent assurer le caractère scientifique et impartial des mêmes. Il y aura toujours des instituts privées qui peuvent aborder tous les autres sondages (commerciaux, etc)
    On peut le nier mais des sondages mauvais sont un bain d'eau froid pour beaucoup, même si on continue à se battre comme hier, comme demain, et après.

  28. jean 76 dit :

    Je viens de voir que les medias redonnent la parole a JM Le Pen pour qu'un débat ai lieu. Mélenchon ne doit pas débattre, il est pas candidat JM Le Pen, que je sache!

  29. pascal dit :

    20 000 à la Bastille! Que nenni ! 100 000 ou rien. Pas de petits bras au Front de Gauche. Allez, plus que 99 994 puisque nous serons 6.
    Sinon, j'avais envoyé un mèl à Paco Ibanz qui avait plus ou moins traité Jean-Luc Mélenchon de fasciste lors d'un concert. Et bien, il m'a répondu (contrairement aux députés socialistes au sujet du MES)
    voici se réponse que je me permets (sans son autorisation) de vous livrer:
    "Bonjour,
    je n'ai jamais traité Mélenchon de faciste, j'ai simplement dit que j'ai lu dans un journal qu'il avait dit “La France, un pays, une langue !” S'il a vraiment dit ça, c'est un fasciste ! »
    J'ai verifié qu'il ne l'a pas dit, ce qui m'a réjoui!
    Saludos.
    Paco Ibáñez

  30. kimar dit :

    Un sondage TNS-SOFRES donne le Front De Gauche en progression à 9.5 !
    On augmente de 0.5 en 0.5 donc le prochain sondage on est à 10 !
    Ils ont beau ralentir au maximun notre progression dans les sondages ils finiront obligatoirement par nous faire passer la barre des 10 % et mentalement pour notre dynamique c'est important !

  31. Gorfou breizhou dit :

    Bonsoir les camarades.
    Bravo et moult merci pour ce blog qui, je le dis, est une bulle d'oxygéne ces derniers mois, semaines.
    En prime félicitations au Webmestre, un boulot du tonnerre!
    Le plus plus plus étonnant ce sont les commentaires dont l'orthographe la grammaire et la conjugaison me semblent très au-dessus de la moyenne de ce qu'on peut lire et entendre à l'envi dans la "médiacratie" au pouvoir putativement.
    Des tulipes, rouges, et pis des primevères multicolores et quinze ratons-laveurs...
    Amical kenavo.

  32. Max Linder dit :

    @ Tous
    Comme dans nos villages le Samedi soir, il y a un "loto" (jeu de chiffre à placer), je propose que sur le même principe nous organisions un jeu de hasard virtuel pour savoir quel sera le premier organisme de sondage qui passera JL Mélenchon au dessus des 10%. Celui qui tient la corde en ce moment est TNS Sofres avec 9.5%. En effet les RG avec leur 13% sont "hors concours". Dommage, car le gagnant gagnera un jambon !

    [Edit webmestre : Est-il possible de rester un peu sérieux sur ce blog ? Lorsque l'on atteint le millier de commentaires sur un billet, je ne peux pas laisser proliférer les enfantillages. Et ne me parlez pas de détendre l'atmosphère. Vous ne détendez rien du tout...]

  33. Anny Paule dit :

    Décidément, nous ne comprenons rien, nous membres du FdG !
    Nous voulons que l'humain soit le centre du débat, le coeur du politique ! Nous voulons des citoyens éduqués, du travail, des salaires décents, des retraites avant d'être sur le flanc, les moyens de nous loger, de manger correctement, d'accéder à des soins sans qu'ils soient réservés aux riches, pire, la planification écologique ! Nous demandons l'impossible dans un monde piloté par la finance qui ne rêve que de chiffres, de progression, de rentabilité !
    Songeons à ce que serait un second mandat de NS : il finirait le travail pour lequel il a été promu par les riches et nous mettrait définitivement sur la paille ! Il continuerait à vendre à prix d'or des armes aux Grecs qui n'en ont nul besoin ! Il vendrait la France au plus offrant (c'est déjà bien entamé !)...
    Songeons à ce que serait notre pays si FH était élu : langue de bois, politique identique à celle de NS, peut-être plus molle mais avec le même objectif, le même mépris.
    Je ne parle pas des autres : Le Pen, Bayrou et co...
    Par contre, j'ose espérer que lescandidats de l'extrême gauche finiront par nous rejoindre, au même titre que certains Verts !Autrement dit, qu'ils seront aussi "fous" que nous !
    La dernière phrase du propos de Mme. Orliac, citée par Dunizel 807 me fait penser à du Molière : "Et voilà pourquoi votre fille est muette" ! ("C'est la raison pour laquelle FH souhaite obtenir, par le vote du peuple français, le 6 mai prochain, un mandat pour aller renégocier ce second Traité")... S'abstenir pour le Mes afin de renégocier ensuite ! Décidément, nous ne comprenons rien ! Ou alors, ils nous prennent vraiment pour des imbéciles !

  34. Robert BOURSOT dit :

    Bonjour.
    Je suis un "primaire" de 70 ans.!
    Merci, Monsieur Mélechon, suis avec vous.

  35. sergio dit :

    @ Boris 75
    As-tu déjà vu des "sondes" qui sentent bon ? Sondages riment avec enfumages. Certains aiment mais ça n'a jamais marché pour aucun scrutin depuis des lustres. Es-tu au courant ?
    Pour le sénat, pitoyable ! Je pense que nos forumers FdG parisiens sont devant le Palais Bourbon et ont déserté le blog. J'ai écouté J-P Chevènement qui a mal fini son discours. On entendait parce que mal lu : "puissant fond" pour "puits sans fond", son contraire et véritable sens de la conclusion anti-MES Financière de l'orateur. Tous ces politiques qui lisent maladroitement leur discours !
    Un rappel heureux outre son texte : le conseil constit. semblerait attentif à la conformité de ces traités aliénant la souveraineté nationale et le contrôle démocratique. Tant mieux ! Rêvons !
    Heureusement il y a la vidéo de Jean-Luc Mélenchon par FR 3 Corse : un régal !
    Vite la Sixième et vite le gouvernement FdG !

    [Edit webmestre : Des sénateurs au Palais Bourbon ? Diable ! Que font-ils aussi loin du Palais du Luxembourg...]

  36. bibi dit :

    Débat avec JMLP et puis quoi encore... avec la reine d'Angleterre ? MLP a eu son tour, elle ne l'a pas saisi.
    Maintenant, si les médias organisent un vrai débat : Sarkozy, Hollande, Bayrou, JMLP et Jean Luc Mélenchon, pourquoi pas ?
    On verra où se situeront les alliances et les divergences.

  37. Cécile 63 dit :

    @ Dunizel (807):
    Tu as oublié une partie très convaincante dans la réponse que nous fait Dominique Orliac:
    "Selon les députés SRC, voter « non » aurait donné le sentiment que nous refusons la solidarité. Voter « oui » aurait donné le sentiment de la résignation, le sentiment que rien ne peut changer. Nous avons donc défendu l’abstention pour signifier que nous pouvons changer les choses, que nous n’acceptons pas la fatalité et que nous pouvons changer l’Europe pour qu’elle ne soit pas celle de l’austérité, mais une Europe forte, qui protège. "
    Mais nom de nom, en quoi le fait de refuser ce montage libéral qui nie la souveraineté budgétaire du Parlement et automatise l'austérité équivaut-il à refuser la solidarité? C'est le contraire!
    Ah, et on a aussi un sous-entendu sympathique là:
    "Aussi ce débat mérite-t-il mieux qu’une instrumentalisation, d’où qu’elle vienne."
    Donc, nous instrumentaliserions ce traité pour... quoi? faire respecter la démocratie et l'intérêt général? ne pas nous aplatir définitivement face à la finance? Scandaleux en effet...
    Et toute à l'heure celui qui blablate au Sénat ose dire dans le même souffle que "maintenant plus personne n'est troublé par la notion de souveraineté partagée", et qu'"il n'y a pas de transfert de souveraineté"
    Et puis aussi on n'est pas modernes, on ne comprend rien aux évolutions inéluctables de la mondialisation. Mais quand vont-ils comprendre que c'est eux les dinosaures confits dans leur pensée unique et que l'avenir, c'est l’humain, pas la finance!
    Enfin, cerise sur le gâteau, tout le monde se réfère au dernier expert à la mode Dany le Libéral.
    J'en ai marre qu'on nous prenne pour des abrutis, je coupe. Que se vayan todos!

  38. marianne du 76 dit :

    les sondages, a qui se fier! ce matin j'ai entendu 9.5%, et chose bizare le relais h de la gare de rouenn'as reçu que 5 huma ce mercredi,alors que d'habitude le mercredi c'est 10 voir 15 car il y a les pages communistes au milieu !
    erreur ou c'est intentionnel!
    pour la bastille,faut qu'on est des tuyaux car on arrive de province, quel metro prendre si on vient en train, lieu exact de rendez vous, restauration ;etc...

  39. jorie dit :

    Encore une mauvaise nouvelle de Hollande, décidément,il fait tout pour nous pourrir la vie celui-là ! Dans "parole de candidat", à chaque problème, il répond "contrat" (vous vous rappelez, "le contrat "de préférence à la loi et aux conventions collectives). POur les paysans ruinés par les distributeurs, même réponse : "Contrat entre producteurs et distributeurs". Là aussi, le paysan sera marron ! les gros agriculteurs contre les petits ? réponse: il faut les 2. Ah oui ? donc, il va nécessairement encourager les giga structures au détriment de l'écologie et de la survie du petit!
    Pour le SMIC, là c'est la meilleure : on verra avec la négociation. MAIS,le smic ne sera plus indexé sur les prix, mais sur la croissance. Pas de croissance ? pas d'augmentation! donc, avec l'inflation, le smic va descendre. Tout le monde s'en fout sur le plateau, comme d'hab! bref, il ne veut pas légiférer et s'oppose à la réquisition des entreprises. Donc, elles vont toutes foutre le camp après s'être gavées. La finance peut être tranquille.Pour l'Europe,ilsigne le MES et veut unpacte de croissance en europe. Il peut toujours attendre, une fois qu'il aura signé cette imposture. Mauvaise nouvelle: mario DRAGHI (lechef de la BCE) a dit "la protection sociale en europe, c'est mort!" (sic). On a intérêt à se battre jusqu'au bout.

  40. CN46400 dit :

    @ denizel-807

    Mme Orliac n'est pas PS, mais Prg. C'est une soldate disciplinée qui, en 2008, comme JLang, a aidé Sarko dans la modification de la constitution pour pouvoir faire passer le pseudo "traité de Lisbonne" par le congrés plutôt que par le référendum. Critiquée un jour à Cahors pour cette maneuvre, ellle lance: "si c'était possible j'aurais voté des deux mains". Le candidat FdG (Pcf) va évidemment s'appuyer sur cette position revendiquée pour mener sa campagne des législatives!

  41. ginette dit :

    Il existe des pays ou l'on va voter le pacte...

  42. jnsp dit :

    UE : l'Irlande va organiser un référendum sur le pacte budgétaire
    L'attorney général a en effet estimé que "ce traité étant un instrument spécifique en dehors de l'architecture du traité de l'Union européenne", un référendum était "nécessaire pour le ratifier". Fin janvier, 25 des 27 dirigeants de l'Union européenne se sont prononcés en faveur d'un nouveau pacte budgétaire européen qui obligerait chaque pays à inscrire dans ses lois une "règle d'or" d'équilibre budgétaire dont le non-respect l'exposerait automatiquement à des sanctions.
    Bonne nouvelle pour FH, il va pouvoir suivre?

  43. Mard BAADER dit :

    Sans vouloir remettre en cause la ligne "Front contre Front" que je partage, il me semble important de replacer cette lutte dans son contexte. A savoir l'abstention massive des couches populaires.Peser dans le débat public passe par un changement de rapport des forces entre les participants à ce débat.
    Gagner les ouvriers,employés et autres petites gens a reprendre leur place dans le champ politique c'est inverser la tendance "petite bourgeoise" de l'organisation électorale.
    Ces élections sont un moment de cette bataille. Et nou y serons lorsque les propositions de notre programme seront devenues des revendications de la majorité des salariés.
    Ce que j'apprécie particulièrement dans les interventions de Jean-Luc Mélenchon ce sont toujours ces perspectives dans lesquelles il place la bataille.
    Merci pour les chiffres du salaire parental et l'argumentaire simple et percutant sur le travail obligatoir su RSA. Le STO n'est pas loin.....Peut on avoir une étude comparative sur le résultats de la proposition des 75% de FH et des 100% de Jean-Luc Mélenchon.

  44. Charles dit :

    Et c'est parti pour le fédéralisme néo-libéral: le sénat vote à bulletin secret avec un nombre ridicule de membres! Quelle honte! Quelle pantalonade!

  45. orero ramon82 dit :

    Bonjour,
    Qui a dit 20 000 personnes à la Bastille le 18 mars ? Si c'est cette seule ambition qui nous pousse à "monter" à Paris, je le dis tout net, je reste à la maison! Nous sommes en moyenne 80000 à fréquenter ce blog: en jouant petit bras parce que tous ne peuvent avoir les moyens et nécessités pour faire le voyage, ça fait déjà 40000 et si on y va accompagné par un proche, un ami ou plus si affinité, nous dépasserions allègrement ce nombre. Lorsque la moyenne de fréquentation d'un meeting avec J-L Mélenchon, regroupe à ce jour une bonne moyenne de 4000 personnes(présents ou branchés internet), lorsque on espère 25 000 présents au meeting de Toulouse, sur la Place du Capitole, le 5 Avril prochain, nous ne pouvons faire injure à nous tous et à J-L Mélenchon, qui donne autant de sa personne, en nous montrant si peu participatifs à ce profond mouvement de transformation sociétale que nous appelons tant de nos voeux... Et nous oserions n'être que 20 000 à Paris, Place de la Bastille ? Face à cet immense symbole révolutionnaire, nous n'opposerions qu'une présence aussi "symbolique ? Allons donc! Nous devons y être et en être, pour suffoquer nos adversaires par l'ampleur du mouvement, pour impressionner nos concurrents et leur montrer combien ils se trompent, pour donner une retentissante gifle à toute cette intelligentia médiatique qui nous méprise depuis si longtemps et tous ces sondeurs du dimanche qui se moquent de nous tous avec leurs sondages bidons. Et bien, tenez, c'est justement un dimanche, le 18 mars,(vous savez, la Commune de Paris....), montrons leur notre propre sondage...

  46. komorowski dit :

    Aux socialistes
    Cette présidentielle vous cache la forêt : la crise de l'Europe libérale post Maastricht et traité de Lisbonne, les fermetures d'entreprise, etc et etc et le candidat Hollande et ses amis rêveurs de fauteuils ne voient rien que le fromage élyséenles arrangements avec madame Merkel, la patronne, le FMI, les banques etc.! Tout cela annonce le sapin pour le parti socialiste dans les deux ans qui viennent et beaucoup de misère pour le peuple et surtout pour ceux qui souffrent déjà de cette politique libérale. Je ne me réjouis pas de voir le PS bientôt disparaitre car il risque comme en Italie d'entrainer toute la gauche dans son agonie. Voter Mélenchon, c'est refuser aussi que la gauche et l'espérance ne meurent en France et en Europe !

    [Edit webmestre : Est-il possible de s'en tenir à des commentaires et d'éviter des harangues aussi inutiles que déplacées à l'intention de "socialistes" qui ne constituent pas l'audience principale de ce blog.]

  47. bernard schneider dit :

    Le groupe socialiste au Sénat va s'abstenir dans le vote sur le MES. Leur porte parole vient de l'annoncer.
    Demain, pour répondre à cette démission, soyons nombreux dans les manifestations contre la super-austérité en Europe. ce sera la meilleure réponse à leur apporter dans l'immédiat avant de leur rappeler dans les urnes en avril en votant pour le candidat du FdG.

  48. Lupi jean-claude dit :

    @ Madiran
    "Par ailleurs et à propos du MES je ne comprends pas du tout comment se comporte Hollande et le PS :"
    En fait le PS ne fait que tenir ses promesses faites par Moscovici au CAC40 dont ils est animateur via le club des entrepreneurs et celles faite par Hollande à Merkel.
    Le Ps est l'enemi de la nation surement pire que Sarkozy et Le Pen reuni.Plusieurs d'entre nous demande un débat ce débat doit etre contre Hollande car quand ce vampire là sera mis lui aussi au grand jour il se volatisera comme MLP.

  49. Truhania dit :

    Bien qu'agnostique et laïque je viens de voir sur Rue 89 un très bel article d'un catholique tendance Saint Martin qui appelle à faire front avec le Front de Gauche et qui en plus cite le beau poème d'Aragon (La Rose et le réséda) pour appeler les catholiques français à rejoindre les laïques sincères que nous sommes qui défendent l'humain et la solidarité. Je pense qu'il serait bien que nous tendions d'avantage la main à ces gens qui sont sincère dans leur foi et dont les idéaux sont fondamentalement assez proche des nôtres.

    Une main a été tendue il y a quelques jours par monsieur Mélenchon dans le journal La Vie. Elle l'a été non aux « chrétiens de croisade » mais aux « chrétiens de saint Martin ».

    C'est une belle expression qui nous honore et nous oblige. Nous saisissons cette main. Car nous sommes quelques-uns, et même beaucoup plus, à être de l'Eglise sans une seule seconde imaginer voter pour la droite, comme on dit que c'est le lot des catholiques de ce pays.

  50. phil30 dit :

    Doit on éviter le débat avec Le Pen? Non. Le FN bouge toujours,Il faut terminer le travail, le faire exploser, c'est le moment! (voir nath35 post 814). Il faut aller au contact, ne plus les lâcher. Aprés plus personne ne pourras nous arrêter. Que craignez vous? Que Jean Luc ne se contrôle pas? Que son "image" en patisse? Nous en reparlerons au lendemain du débat. Leur campagne va être pourrie. La seule exigence c'est qu'il y ai des garanties de pouvoir s'exprimer pleinement et sans violence. Courage! Pensez à l'effet Dracula, là çà peut être la révélation pour beaucoup de gens (ceux qui hésitent: pour quoi, pour qui voter, a quoi bon se battre et si on votais Hollande pour être tranquille)


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