18fév 12

La campagne électorale rebondit

Sarkozy veut un régime plébiscitaire

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09Cette note s’est préparée dans le train du retour de Strasbourg puis à la pause d’hier. Écrire me détend et m’aide à mettre en ordre mes idées. Puisque madame Le Pen s’est dégonflée, j’ai du temps pour préparer très à fond mon discours en Corse où je serai la semaine prochaine. Madame Le Pen a réussi à me gâcher la moitié du plaisir car mes amis avaient dû annuler le meeting prévu pour que je puisse participer à cette émission qui n’aura pas lieu pour finir. Ici, il va surtout être question de Sarkozy et du vote sur les nouveaux traités européens le 21 et le 28 février prochains. Un peu de Hollande et davantage de la vie qui passe. Sarkozy annonce avec son premier discours un régime plébiscitaire. Les commentateurs complètement vissés dans les apparences n’y voient que du feu. Notre réplique, la sixième République, va se montrer le 18 mars à la Bastille !

Les photos qui illustrent ce billet ont été prises par Stéphane Burlot lors du meeting de Villeurbanne dans le Rhône qui a réuni 10000 personnes le 7 février dernier

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J’avais dit que sitôt que je pourrais mettre le lien vers le film réalisé par les femmes qui m’ont accueilli au foyer près de la Bastille, je le ferai. Voici le moment venu de le faire en bonne place et visibilité. Je pense qu’il y aura de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux. J’ai pensé de nouveau à elles quand j’étais à la maison de santé de Neuhoff, dans le quartier populaire à Strasbourg. Une nouvelle fois, j’entendais parler de cette difficulté à se faire soigner quand on en a besoin et que l’on bénéficie de la CMU. Et avant cela, tout commence par le temps que dévore l’activité pour faire valoir ses droits. La difficulté des formulaires à remplir. L’impression que tout est fait pour pousser à renoncer, à laisser tomber. Déjà que pour faire valoir ses droits, il faut déjà les connaître ! Et ceux qu’on a sont déjà tellement menacés. Par exemple à propos du travail du dimanche. Sarkozy veut le généraliser ! Hollande bredouille comme d’habitude du mi-chèvre mi-chou. Moi je m’en tiens à ce que m’ont dit les caissières d’Albertville au cours de notre rencontre dont j’ai parlé dans ma précédente note. Je suis radicalement contre. Vivre en famille un jour par semaine c’est un petit bonheur simple. Même ça est disputé !
Résistance !

A Neuhoff, les personnels médicaux et les gestionnaires de la maison me présentaient le régime local alsacien de sécurité sociale. A une exception près, c’étaient des femmes. Le régime local de sécurité sociale est un régime à l’équilibre financier. Il se présente comme complémentaire à celui du régime de base. Moyennant une cotisation supplémentaire de 1,6 pour cent du salaire, on est remboursé à 90%. Et les forfaits sont effacés. Comme celui à dix-huit euros par jour d’hôpital. Et ainsi de suite. On a parlé des ouvrières de la distribution. Les caissières. Elles brassent trois à quatre tonnes par jour avec un bras. Les tendinites et autres maladies frappent durement. A 57 ans et même avant les gens sont cassés. Mais il faut des mois pour faire reconnaître la maladie professionnelle. Des mois sans couverture ni beaucoup de revenu. Combien de fois, de guerre lasse, la femme devenue sans ressource doit retourner au travail, aggraver son mal avant d’être de nouveau indisponible du fait des progrès de la maladie. J’ai pris des pages de notes. Ça va faire des arguments de discours et de médias. C’est mon travail, celui-là. Ce que je vois c’est un monde d‘institutions et de règlements destinés à expulser les « ayant droits ». Les soi-disant « assistés » sont en vérité les cibles d’une vaste machinerie qui tourne davantage pour écarter que pour quoi07 que ce soit d’autre. Comme me l’a dit un ami : « Etre pauvre c’est une activité à plein temps devant les guichets .

Là-dessus Sarkozy annonce sa candidature. Quel incroyable cynisme que celui de cet homme ! Le travail au poste de commande, le peuple au pouvoir et ainsi de suite, tout le contraire de ce qu’il a fait durant tout un mandat. Par exemple, lorsqu'il dit que « ce qui affaiblit la France, c'est cette obsession de dévaloriser le travail alors que nous devons au contraire, tout faire pour valoriser le travail ». Celui qui le dit est celui-là même qui a refusé le moindre coup de pouce au SMIC depuis cinq ans. Or, la première valeur du travail, n'est-ce pas le prix qu'on le paye, donc le salaire ? Ici je touche la maladie cruciale de la vie politique : la falsification des mots, leur retournement. Tony Blair et Nicolas Sarkozy auront été les champions de cet exercice. Avec eux les mots ont été rendus inoffensifs à force de servir à tout et son contraire c’est-à-dire à rien. « La France du non » est vidée de sa charge quand un Sarkozy, qui l’a odieusement trahie avec l’adoption du Traité de Lisbonne, l’évoque à 27son profit. Toutefois ce n’est pas le plus important de ce que je crois qu’il fait et prépare en ce moment dans l’hypothèse qui est la sienne d’un prochain mandat.

Ceux qui ont fait des charges si violentes contre le populisme et m’ont si souvent imputé des positions politiques qui n’étaient pas les miennes ont crié au loup quand il n’y était pas. Maintenant, il y est et vous noterez leur silence. Sarkozy vient en effet de tirer tout le profit possible de la confusion créée par le mot « populisme ». Il s'est livré à une charge violente contre les « élites » et « les corps intermédiaires ». Cela n’a plus rien à voir avec ma dénonciation de l’oligarchie. C’est un basculement inouï dans un autre univers sémantique. Les petits rigolos ont bien préparé la banalisation de tout cela en m’attaquant des mois durant sur le thème « vous dénoncez les élites donc vous êtes un danger pour la démocratie ». Pour eux il s’agissait de nier ou de masquer le contenu de classe que je donnais au slogan « Qu’ils s’en aillent tous ». Il fallait le diluer dans la solidarité corporatiste, en quelque sorte. Sarkozy bénéficie de l’accoutumance que ces gens ont préparée. Maintenant ils se taisent. Mais lui a bel et bien repris et théorisé le fond d’un discours hostile aux élites. Dans le détail, Sarkozy a d'abord déclaré : « Il y a de plus en plus de Français qui ont l'impression que tout se décide en dehors d'eux ». Ensuite, il a dit : « J'ai pu mesurer pendant cinq ans à quel point les corps intermédiaires font écran entre le peuple et le gouvernement : les syndicats, les partis, les groupes de pression, les experts, les commentateurs. Tout le monde veut parler à la place du peuple, sans jamais se soucier de ce que23 le peuple veut, de ce qu'il pense et de ce qu'il décide ». C’est d’un culot à couper le souffle. On se demande si lui-même se souvient comment il a odieusement trahi la volonté populaire exprimée dans le référendum de 2005.

Puis il nous indique qu'il a « beaucoup réfléchi à cette question de l'entre-soi des élites politiques, des élites économiques, des élites administratives, des élites syndicales. De cet entre-soi, il ne sort que des compromis boiteux et au final il ne sort que l'immobilisme ». L’habileté c’est évidement de partir du constat que tout le monde fait dans les milieux populaires. Nous l’avons-nous même popularisé en dénonçant la grande collusion des riches, qu’il ne nomme pas, avec les médiacrates et les têtes d’œuf corrompues par l’idéologie libérale. Mais il en donne une autre formulation. Il montre du doigt « les élites ». Ce que personne n’avait fait avant lui. Et il y inclut les syndicats. C’est le point crucial. Notons d’abord quelle claire doctrine cela exprime. Détruire les corps intermédiaires et inclure dans la liste, comme seuls corps identifié et doté d’une personnalité juridique et morale, les syndicats, c’est le fond de sauce des mouvements autoritaires. La haine anti-syndicale, c’est la haine de la classe ouvrière organisée. Ce discours-là, on le connaît. C’est une doctrine politique connue. Puis Sarkozy affirme que : « S'il y a blocage, je me tournerai vers le peuple ». Pour contourner le blocage qui ne peut venir, d'après lui, que des corps intermédiaires, c’est-à-dire des syndicats ouvriers, il créera un lien direct avec « le peuple ». « Je savais très bien que je m'attaquerais à des intérêts puissants, à des castes qui ne veulent rien lâcher et dont la violence des réactions donnent la mesure de ce qu'elles ont peur de perdre ». Ce n’est pas des riches dont il parle. Les « castes » ce sont les salariés des diverses professions qui ne veulent pas lâcher leurs conquêtes sociales. Il veut instaurer 21une relation directe entre un « guide » et le peuple. Il recourt au plébiscite pour effacer toutes les médiations qui constituent comme classe le très grand nombre.

On ne peut mieux apercevoir ce fond doctrinal que dans cette vantardise de Nicolas Sarkozy : « Une de mes plus grandes fiertés est de n'avoir jamais cédé à la pression de la rue ». La « rue » dont il parle, ce sont les manifestations et grèves contre la suppression de la retraite à 60 ans. C'est le « peuple » défini par des intérêts collectifs de classe. Non comme la masse informe et manipulable par de bas instincts de haine et de jalousie dont il rêve et qu’il cherche à instituer. Pour toutes ces raisons j’estime que l’extrême-droitisation de la droite vient de franchir un palier. Nicolas Sarkozy est passé de la manipulation de ses thèmes de propagande à l’expression construite d’une doctrine politique. Il se situe dans la veine des 26Berlusconi et Viktor Orban. L’histoire est coutumière de ce genre de polarisation politique. Nous en sommes l’autre face. Tout se met en ordre.

Nous avons décidé Pierre Laurent et moi que « l’incident » était clos avec François Hollande après qu’il a fait amende honorable et qu’il a dit ses regrets d’avoir injurié les communistes. Pourquoi ? Parce qu’il y avait la déclaration de candidature de Sarkozy qui arrivait. Et que nous ne voulions pas être scotchés dans une polémique subalterne qui ressemblait très fort à une provocation. A preuve la une du « Figaro ». Bien sur les communistes ont de la mémoire. Moi de même. Je suis aussi le candidat des communistes. En cessant le feu, nous devons compter sans cesse sur l’intelligence populaire. Elle a capté la faute. Pas la peine d’en rajouter en se laissant déporter hors de notre rail conquérant. Notre ligne d’action de campagne veut tenir à distance les polémiques avec François Hollande. Il n’est pas notre sujet. La délimitation avec lui est finie depuis la fin de l’année dernière. La vie se chargera du reste à faire. Nous gagnons nos galons en étant utiles au combat contre la droite 28et l’extrême-droite. Le terrain que nous voulons reconquérir n’est pas de ceux qu’on reprend par des disputes avec lui sur notre existence ou non. Notre existence se constate.

Pour autant, pas question non plus de mentir par omission ou bien de faire preuve d’une complaisance qui se retournerait contre la confiance qui se crée pour nous. Comment passer à côté des provocations qu’il distille de réunion en réunion. Surtout quand il apparaît clairement que celles-ci fonctionnent comme autant de coups de force. Contre nos positions ? Après tout ce serait bien son droit. Mais ce n’est pas son sujet. Sa façon de faire est une véritable mise au pas du PS lui-même. Car les thèmes où les positions qu’il exprime seraient ultra-minoritaires s’il les mettait en débat dans son parti. Profitant de son altitude sondagière et des compétitions pour les postes qui sont engagées autour de sa « prochaine présidence », il sait que tout lui est permis, sans réplique. On a vu les dirigeants de la gauche du parti se coucher sans bruit sur la retraite à 60 ans, le SMIC et ainsi de suite. Qui a déjà bu la mer doit aussi digérer les poissons. Tout allait y passer. Arrive le vote du « Mécanisme européen de stabilité ». Cette fois-ci c’est la fin pour ceux qui cèderaient. Les bases ne suivraient plus. Le harcèlement des interpellations à la base a déjà donné ses fruits. Le mouvement en cours vers nous s’accélère. Ils vont donc résister. Ils l’ont dit au bureau national de 20mardi soir par la voix de Benoît Hamon et Marie-Noëlle Lienemann ! Emmanuelli et Montebourg ne tarderont pas, souhaitons-le. Ceux qui voteront « oui » ou s’abstiendront pour laisser passer le texte sans s’y opposer ne peuvent survivre qu’en se reniant du tout au tout. On verra jusqu’à quel point tous sont prêts à aller dans notre direction. Mais le coin est enfoncé. Si notre pression aboutit à une majorité contre le vote, tout sera changé. L’espace de notre programme sera élargi considérablement. Celui du retour de la gauche encore davantage. Hollande devra changer son cap et la campagne électorale peut alors voir le centre de gravité de la gauche beaucoup bouger. C’est l’enjeu du moment. Donc il faut absolument continuer la mise sous surveillance citoyenne des députés jusqu’au 21 février. Et des sénateurs jusqu’au 28. Interpellations, publication des réponses sur le net et les réseaux sociaux : au travail ! Attention à ne pas lâcher d’une semelle les députés de droite car leur vote deviendra vite notre premier argument de campagne législative contre eux.

Dans les jours qui viennent de passer j’ai suivi de l’œil l’affaire de l’introduction de la loi de 1905 dans la Constitution proposée par Hollande. C’est énorme quand même ! A la fin cela aboutit à introduire le Concordat dans la Constitution sous prétexte d’y faire entrer la laïcité. Comme la laïcité est déjà dans la Constitution, on se disait que c’était soit une erreur, une confusion, soit une combine. C’est une combine. Pourtant tout le secteur laïque du PS se tait. On voit ce que valent les principes 25au pays des carrières. Les Glavany, Guy Georges, Vincent Peillon, Alain Vidalies, Emmanuel Maurel, Philippe Gugliemi et tous les autres ont disparu. On attend avec intérêt de savoir si les obédiences maçonniques ont aussi l’intention de regarder ailleurs. Pourtant ceux qui ont plaidé auprès de moi l’erreur ou le cafouillage en sont pour leurs illusions. Dans une lettre, François Hollande s’adresse aux « représentants des cultes reconnus d’Alsace-Moselle » le 13 février 2012. « Reconnus ». Les musulmans sont donc exclus des cajoleries socialistes. L’intérêt de cette lettre est que François Hollande y est d’une absolue clarté : « Le maintien du Concordat doit être abordé avec respect et compréhension de ce que fut l'histoire de ce territoire français ». Respecter les conséquences de l’annexion de l’Alsace au Reich et de deux défaites de nos armes face à l’envahisseur, voilà qui est nouveau à gauche. Les communards doivent se retourner dans leurs tombes. Pour manifester ce « respect », il indique vouloir insérer à l'article 1er de la Constitution un deuxième alinéa ainsi rédigé : « La République assure la liberté de conscience, garantit le libre exercice des cultes et respecte la séparation des églises et de l'Etat, conformément au titre premier de la loi de 1905, sous réserve des règles particulières applicables en Alsace-Moselle ». Donc le Concordat en tant que tel ferait bien son entrée dans la Constitution par la porte honteuse des « règles particulières ». Oui, mais le « sous réserve » disaient d’aucuns, voudrait seulement dire qu’il s’agit d’un compromis temporaire, bref de la continuation de ce qui est déjà. J’ai objecté que c’était 24précisément faire du définitif avec du provisoire que de le mettre dans la Constitution.

Pour finir, Hollande a lui-même fourni la clef d’interprétation de son propos. C’est la version la plus anti-laïque qui prévaut. Car dans sa lettre, il écrit : « Bien loin de porter atteinte aux règles qui régissent, de façon particulière, les relations entre l'Etat et les cultes concordataires en Alsace-Moselle, elles seront au contraire confortées dans leur spécificité, en se voyant reconnues au niveau constitutionnel ». Ainsi grâce à cet étrange version du socialisme, François Hollande ferait entrer Dieu et ses églises dans un alinéa de la Constitution. Ce que personne ne lui demandait, pas même en Alsace-Moselle. Le crime contre l’esprit est signé quand on sait que le même Hollande n’envisage pas d’abroger le « délit de blasphème » contenu dans les dites dispositions concordataires et résultant du droit hérité de l’occupation après 1870. L’acquis de Bismarck doit-il être « respecté » du fait de l’histoire ! Cela ne sera pas admis. Jamais. Par aucune conscience éclairée qui connaît les enjeux de ces 22sortes de questions. Surtout quand, au même moment, au cours d’une réunion en Alsace où se trouvaient trois ministres on déclare que le Concordat est le « futur de l’Europe ».  Sale ambiance !

Voici une nouvelle passée quasi inaperçue. Les nord-américains ont voté une loi nommée « Dodd-Franck » pour limiter les prises de risque des banques américaines. Quelle saine préoccupation ! Mais comme d’habitude quand ils prennent une mine raisonnable, c’est toujours l’indice du fait qu’il y a anguille impérialiste sous la roche des pieuses intentions. Celle-là n’est pas mal du tout. Car la dite loi ne s’applique pas seulement aux banques américaines mais, de fait, à toutes celles qui travaillent aux Etats-Unis quelle que soit leur nationalité. Ou bien qui mettent en garantie de leurs opérations des titres américains. C’est-à-dire, en fait, tout le milieu bancaire mondial. Avant de regarder ce que cela implique, notons cette habitude qu’ont prise les Etats-Unis d’obliger tout le monde à se conformer à leur législation. C’est une autre façon d’exprimer qu’ils se donnent le statut de maîtres du monde ! C’est avec cette méthode qu’ils parviennent à imposer le blocus de Cuba, pourtant condamné par les Nations Unies, à tous les fournisseurs et transporteurs du monde. Je reviens à cette législation pour contrôler les prises de risques. Donc, dès qu’une activité est réputée trop risquée, couic, elle est sanctionnée. Qu’ils fassent comme ils veulent chez eux c’est bien leur droit. Mais de quel droit par contre viendraient-ils sanctionner une transaction faite entre deux banques européennes en Europe au motif de leurs contreparties en titres nord-américains ? Bizarre ! Surtout que certains titres spécialement dangereux ne sont pas inclus dans le périmètre des sanctions potentielles. Lesquels ? Ceux de la dette fédérale des USA ! Gros malins ! Et l’inverse ? 08C’est-à-dire la possibilité pour les banques européennes de proposer aux Etats-Unis des titres de dette d’états européens ? Sur ce point il n’y a pas de garantie. Tout simplement.

Imaginons la suite : un Etat lambda a une mauvaise note. Les autorités nord-américaines décident que ces titres de dette souveraine sont un placement dangereux. Aussitôt il devient interdit d’en acheter aux Etats-Unis. Ou d’en posséder ailleurs si l’on a une activité aux Etats-Unis. Et ainsi de suite. Ce pauvre Michel Barnier, commissaire européen issu de l’UMP française a donc couiné et tapé du pied. « Nous demandons que les titres souverains de l’Union européenne reçoivent le même traitement que les titres souverains américains ».  Mais oui, biquet ! Compte là-dessus ! Cette nouvelle loi entre en vigueur en juillet prochain. A partir de là, une note des agences de notation devient un instrument direct de blocage pour les USA qui peuvent interdire à un Etat l’accès au marché financier. Donc le condamner à mort puisqu’il est interdit aux Etats européens de se financer ailleurs. Imaginons encore. Supposons que les Etats-Unis veuillent faire exploser la zone euro parce que la monnaie unique serait un placement refuge par rapport au dollar pourri jusqu’à la moelle. Supposons qu’ils aient attaqué un pays pour faire tomber la zone et même plusieurs alentours pour accroître la tension. Supposons qu’ils aient ordonné à leurs banques de bloquer les liquidités en dollar pour les assécher et déstabiliser le prêt interbancaire des seuls agents autorisés à venir à la rescousse de l’Etat attaqué. Supposons que tout cela n’ait servi à rien parce que la Banque Centrale Européenne aurait aussitôt ouvert une ligne de crédit illimitée aux banques nationales. Oui supposons ce scénario. Paranoïaque, bien sûr. Pure hypothèse d’école, cela va de soi. Alors, dans ce cas, la nouvelle loi « Dodd-Franck » permettrait de disposer d’un nouvel instrument pour étrangler sans être contourné. J’ai bien dit que c’était de l’imaginaire. En fait les Etats-Unis sont nos alliés et nos amis. Bien sûr. La preuve en 2015, grâce au « Grand Marché transatlantique » le marché commun unifié sur les deux rives de l’atlantique sera constitué.

Cette fois-ci les trompettes de la renommée populiste n’ont pas sonné tranquillement. Le grand titre de la une du Monde assimilant le Front de Gauche et le Front national par une même étiquette « populiste » a fait long feu. Nombreux ont été les commentaires défavorables dans les médias eux-mêmes. Outre la chronique de Pierre Marcelle dans « Libération », Jack Dion dans « Marianne 2 », et même « Les Inrockuptibles » ont réagi. D’après moi nous ne sommes plus loin du moment où cette basse manœuvre ne sera plus possible compte tenu du nombre des mises en garde que les intellectuels ont formulé contre cet amalgame. « Le Monde », qui se veut le journal de référence ne pourra pas longtemps en rester à ce niveau d’inculture politique. D’autant plus après le dérapage de l’odieux faux naïf Plantu qui a fait un dessin germanophobe plus que suspect contre Eva Joly à la une de l’édition du mercredi 15 février.  Pour contribuer au débat qui semble s’imposer encore on doit recommander la lecture du livre de Benoît Schneckenburger « Populisme, le fantasme des élites » aux éditions Bruno Leprince. Et dans l’attente je vous propose ce texte de Rafael Correa, président de la République d’Equateur. Il s’agit d’un message qu’il destina à l’Institut Egmon en Belgique en 2009. Savoureux.

«Ils sont nombreux à dire, en Europe et en Amérique, qu'actuellement il existe deux gauches dans la région latino-Américaine : l'une populiste et l'autre pragmatique, la première est révolutionnaire et l'autre réformatrice. Cette distinction cache mal une forte charge normative qui prétend délégitimer les perturbateurs qui veulent rompre avec l'ordre hérité du Consensus de Washington. En Sciences sociales, rares sont les concepts unanimement acceptés, et « le populisme », est justement l'un d'entre eux. A l'origine, on l'a employé pour résumer les processus sociaux menés par Juan Domingo Perón en Argentine et Guetúlo Vargas au Brésil. Aujourd'hui, malgré son élasticité, on l'utilise de façon systématique pour critiquer des Présidents qui, paradoxalement, ont été élus avec un large soutien populaire. Le mot est sorti des cénacles universitaires et s'est imposé comme qualificatif unificateur pour les mandataires de Bolivie, d'Equateur et du Venezuela. L'objectif est clair : disqualifier des dirigeants qui ont le mauvais goût de ne pas s'adapter aux canons qui, au XXIème siècle, selon les critiques de droite, devraient caractériser les leaders de gauche.

Dans son emploi contemporain, le populisme désigne deux caractéristiques : premièrement, la supposée irresponsabilité politique qui implique de faire des promesses que l'on peut tenir immédiatement, selon les attentes de l'électorat, deuxièmement, qu'il n'y a pas de médiation entre le leader démocratique et les citoyens. Une « promesse que l'on peut tenir immédiatement » correspond à « l'économie politique du possible ». Mais, comment peut-on définir à l'avance « le champ du possible »? Est-ce qu'une politique destinée à remettre en cause les structures économiques et sociales d'un pays ne court pas le risque de se voir toujours accusée de populisme, sans que l'on puisse en débattre ? Il s'avère que si l'on accepte cette critique du populisme, l'on doit aussi accepter que cela implique l'affaiblissement de l'espace politique. La négation de la politique du possible, préconisée par les spécialistes du populisme, constitue, en elle-même, un projet politique. Et si l'on ajoute à ce projet, la crainte du retour du totalitarisme, cette vision du populisme suppose un « possibilisme » qui, d'emblée, condamne tout projet de transformation sociale.

C'est précisément ce type de politique, qualifiée de populiste, qui a promu les droits universels consacrés dans les nouvelles constitutions de Bolivie et d'Equateur. Une politique qui n'a pas eu peur, en engageant cette conquête sociale, de courir le risque de perdre les mécanismes traditionnels de contrôle sur les populations les plus pauvres. Au vu de ces considérations, il est évident que ni la scène mondiale, ni la scène latino-américaine, ni la scène européenne ne sembleraient favorables à l'intensification et à l'approfondissement des relations bi-régionales. Le problème de fond n'est cependant pas un problème de scènes. Le problème fondamental repose sur le fait que les relations bi-régionales restent enclavées dans des présupposés caractéristiques du milieu des années 90, qui correspondent à des réalités très différentes, à des intérêts latino-américains et européens distincts et à des cycles d'intégration latino-américains et européens qui ont été dépassés."
Rafael Correa Delgado, Président de la République de l'Equateur

Plantu l’interlope, lauréat du prix de la liberté (10 000 euros) décerné par le Qatar a encore frappé. Sous couleur d’humour contre Eva Joly, il s’est abaissé à un dessin germanophobe à la une du « Monde ». Mon ami Alexis Corbière a immédiatement réagi par un communiqué qui pointait le côté nauséabond de ces sortes de « plaisanteries ». Le faux naïf, suivant sa technique habituelle, loin de regretter son dérapage a répondu comme si nous critiquions le droit à la caricature. Lisez ce qu’on en lit dans « Le Point.fr » : « Je les laisse s'enfoncer », rétorque Jean Plantu, lassé des « attaques régulières et dérisoires » du Front de Gauche contre ses dessins. « Je constate que tous les fronts ne sont pas mûrs pour la démocratie, déplore le dessinateur. C'est sûr qu'il est plus confortable de faire dans l'anti-sarkozysme peinard ou de l'anti-Le Pen. La gauche a encore beaucoup à apprendre en matière de tolérance. Je reviens d'Algérie où j'ai remplacé un dessinateur. J'ai caricaturé le leader du FLN. Il accepte plus facilement la plaisanterie que certains ici. » Vous avez bien lu : l’ami du Qatar ne nous croit pas « mûrs pour la démocratie », nous reproche notre hostilité à Sarkozy et Le Pen et déclare que la gauche a « beaucoup à apprendre en matière de tolérance ». Vous avez compris cette fois-ci ce qu’est Plantu ? Le reste on connaît. C’est sa façon de botter en touche. Pris la main dans le sac d’un dessin répugnant où il m’assimilait aux Le Pen, mis en cause de tous côtés, il s’était déjà défendu en m’imputant le régime cubain ce qui n’avait rien à voir avec le sujet. Ce genre de vache sacrée n’est pas habitué à ce qu’on lui tienne tête. Pour lui aussi la vie va changer avec nous. Au-delà de trois cent mille euros : on prend tout !


1  508 commentaires à “Sarkozy veut un régime plébiscitaire”
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  1. Lupi jean-claude dit :

    Hier je disais qu'il fallait voter contre Hollande, c'est en effet un impératif car ce parti est l’ennemi du peuple et son candidat est pire que Sarkozy. Si le PS perd au présidentielles et aux législatives il éclatera et seul sa destruction permettra de refonder une vraie gauche avec des valeurs des objectifs pour la France et l'Europe toute entière. Je pense que le temps nous est compté car l'Europe risque de s'enfoncer toutes entière dans l'horreur grec. Dans peu de temps le traité transatlantique fera de nous des traitres et nous risquerons le camp de concentration type Guantanamo. Camarades c'est la lutte finale notre révolution que nous voulons citoyenne risque de voler en éclat sous la trahison de Hollande et de ces sbires. Alors autant précipiter leur chute et leur destruction afin de créer une Europe nouvelle.

  2. JaB dit :

    Hello à toutes et tous,
    Passée la colère, arrêtez de vous focaliser sur ce vote ! Nous connaissions tous son résultat (helas) sans grande surprise. Perte et gains étant les deux visages d’une même chose, regardez plutôt ce que la situation nous apporte dans ces circonstances. Un nombre, je le pense plus ou moins important de sympathisants socialistes qui avaient la position du NON à ce vote et qui devraient venir nous rejoindre. Il va falloir leur faire un peu de place, ici, sur ce blog. Ensuite et c’est fou, qui peut penser un seul instant que ces élections sont comme les autres. quelles auraient un ron-ron etabli ? de comptabilisation de report de voix ? A chaque instant.. j’ai bien dit à chaque instant, chaque seconde, il peut se passer quelques chose. La voix de JL et l’humain d’abord, répond en écho à une foule des peuples chaque jour grandissante…et sur toute.. la planète ! Je dirai même pour conclure, que ce vote (que nous sauront défaire par une Vieme) n’est qu’un épisode et qu’en soit …il est plutôt bénéfique à notre colère et mouvement. Gardez la tête froide, il reste 2 mois !

  3. Invisible dit :

    Je trouve également que Jean-Luc Mélenchon serait mieux inspiré de prendre du repos et d'aller faire le point. La part de l'écologie en nous n'est pas assez existante. Il faut retrouver le cap.
    Le rapport au temps, à la vie et la lutte contre le capitalisme, plutôt que dilapider son énergie sur C à vous à faire le gentil. (merci pour le lien mobile ici en haut). Je crains que notre candidat se dénature et perde son intransigeance à la longue.
    Mais je serai à La Bastille ! Et je vote Mélenchon au 1er et au 2ème tour !

  4. Anny Paule dit :

    Tiens, ça devient une maladie ! Nos "camarades" socialistes sont décidémment atteints, contaminés par "l'abstentionnisme aigu"!
    Nous saurons le leur rappeler en nous abstenant de voter pour l'un quelconque d'entre-eux, dans quelque scrutin que ce soit... second tour des présidentielles, si Hollande était retenu au premier, second tour des législatives dans des circonstances analogues.
    Ce mépris du Peuple, (des Peuples européens) est absolument insupportable. Se coucher devant la finance et faire en sorte que la situation de la Grèce devienne la norme pour tous, est-ce cela qu'ils veulent ?
    Je note que ce matin, comme par hasard, nos radios nous abreuvent du MES... alors que rien n'avait filtré avant... Bizarre non ? Ils vont pavoiser et encore enfumer ceux qui ne sont pas encore conscientisés !
    Mélenchon, Présidons ! C'est plus qu'une urgence, c'est une mesure de salut public !

  5. ventdebout-38 dit :

    "C'est vrai, il faut maintenant que le vote du MES à été adopté, que la lumière s'allume, affirmer haut et fort qu'il n'y aura pas de report des voix au second tour, la pression changera de coté et là, on verra. Les médias seront obligés d'en parler, et là on verra ce que ça provoquera à tous ceux à gauche qui ne veulent pas NS, je crois qu'à ce moment là ce sera un tournant."

    Méssaoud, je suis entierrement d'accord sur ce point de même que sur les "débats avec la le Pen. Stop! il faut débattre avec NS et surtout FH de manière à définitivement les démontés eux et leurs programes austéritaire.
    Nous n'avons plus le choix autre que 1er tour Jean-Luc Mélenchon et 2è tour Jean-Luc Mélenchon. (au cas ou, se sera l'abstention). Les libéraux ne doivent pas avoir nos voix.

  6. Max Linder dit :

    @ Marina C et Christian B
    Arrêter d'insulter Clémentine Autain, y en a marre ! Quand vous aurez fait le centième de ce qu'elle a fait dans sa vie militante et personnelle, vous pourrez la ramener !

    @ WM
    Ce serait bien de ne plus laisser passer de message où Clémentine est maltraitée, le débat oui, l'insulte NON...

    [Edit webmestre : Relisez les commentaires des deux personnes que vous accusez ! Personne n'insulte personne. Les deux expriment leur déception par rapport à un point de vue induit que n'a pas développé C. Autain, mais aucun des deux ne prend en compte la réalité d'un débat avec le Front National et la nécessité de combattre l'argument principal sans se laisser manipuler, ce qu'elle à très bien fait. Ces messages ne sont pas insultants.
    Donc vous vous calmez, et vous cessez de m'interpeler ainsi. Je ne suis pas votre porte-flingue. D'autant plus que d'habitude vos commentaires sont constructifs...]

  7. gabriela dit :

    763 Zora:
    "Croire encore que le « S » de PS renvoie à Socialisme est aussi illusoire que de croire que la révolution pourra se faire que par les urnes."
    En tout cas la révolution citoyenne oui, se fait dans les urnes. Je crois qu'on ne peut pas faire une révolution que si la majorité du peuple le veut (avec ou sans urnes), on la fait pas contre l'avis du plus grand nombre, (on peut, mais cela finit toujours mal), ce pour quoi il faut gagner les têtes avant de prendre le pouvoir. C'est comme un maison a 2 étages, on doit traverser le 1er pour arriver au 2eme, on doit convaincre d'abord pour arriver au pouvoir après. Lorsqu'il y a un régime plus ou moins démocratique, cette bataille peut prendre du temps, mais on a la chance de conter sur notre liberté de parole, notre opportunité d'exprimer nos idées, et surtout on a le vote. Je te renvoie au discours du Che Guevara à l'Université à Montevideo en 1961.
    Les mots qui renvoient à des idées, le vote sont des armes très puissantes, il faudrait nous en servir, et même si on ne gagne pas cette fois-ci (j'espère le contraire) il faudrait continuer, la guerre peut être longue mais on est sure de la victoire finale. Un révolution à succès a besoin d'être soutenue pour la majorité du peuple, gagner les têtes c'est faire de la révolution ici et maintenant. Au moins c'est ce que je crois.

  8. etienne dit :

    @ tous
    sur bfmtv ce matin
    notre abstention hier laisse la porte a la renégociation du traité....
    Mr Ayrault vous etes incompétent ou un menteur... Choisissez!

  9. Lecabestan dit :

    Seul point positif de cette soirée, mon député fait partie des 20 courageux PS qui ont voté contre le MES.
    Il avait déjà voté contre Lisbonne. Je lui avais dit qu'il fallait que la logique l'emporte, ça l'aura au moins encouragé.

    Le Sénat a une énorme responsabilité maintenant.

  10. JM77 dit :

    BVA, CSA et IPSOS nous donnent 9% dans les intentions de vote avec +0,5 ou +1% par rapport à leurs derniers sondages. Quant on sait par qui ces instituts sont dirigés, tout ça nous prédit des lendemains heureux !
    Pour mémoire, les intentions de vote pour Bayrou en 2007 : 8 % environ début décembre à 10 % mi-janvier, 12 % fin janvier, 13 % mi-février, 19 % fin février, 22 % dans la première quinzaine de mars(Fevrier Mars : des ralliements, une bonne dynamique et une présence médiatique équitable par rapport à Royal et Sarkozy) ! IL finira à 18,57%.
    Ceci aussi pour un camarade -qu'on a connu plus ambitieux et révolutionnaire sur ce blog - qui hier nous expliquait la maîtrise des institus de sondages : maîtrise plus ou moins oui mais dans la dernière quinzaine !
    Mélenchon, présidons !

  11. breteau jean claude dit :

    decidemment c est a croire que certains manquent singulierement de confiance dans notre candidat ou ses representants.Avez vous reflechit que c est la seule tribune qui nous est offerte cette semaine, un hasard, apres le MES ? qui a peur..?lepen, car elle manque d arguments pas nous cette election est un combat pour que ce ne soit pas le dernier mieux vaut utiliser tout ce qui nous est propose, si chichement, non J avais cru comprendre que notre mot d ordre est RESISTANCE ?e lle ne se fera pas a fleuret mouchete A l assaut de l Elysee.... notre but!

  12. Dudu44 dit :

    Je n'ai pas pour habitude de prendre la défense des membres du PS, surtout ces derniers temps, mais je voudrais soumettre à votre réflexion le point suivant. Les députés européens socialistes ont voté pour le MES (ils ne se sont pas abstenus). Comme les députés français n'ont pas pu voter le MES "en catimini", ils ont dû choisir une position qui :
    1) ne désavoue pas leur députés européens (ce qui affaiblirait la voie de la France dans le cadre d'une renégociation du TSCG)
    2) montre qu'ils n'approuvent pas la totalité du contenu du MES (seulement la partie permettant la solidarité entre états, pas la partie qui impose les conditionnalités habituellement imposées par le FMI)
    Il faut garder en mémoire la composition de l'assemblée : même si tous les socialistes avaient fait le déplacement et qu'ils avaient tous voté contre, le texte aurait été adopté.
    Attendons de voir ce que fera le sénat et réjouissons nous que le débat soit ouvert.

  13. jmdest62 dit :

    Point 1) Le vote sur le MES montre que EELV est en phase avec le FdG sur l'Europe
    Point 2) EELV est en phase avec le FdG sur la nécessité de changer la manière de diriger la France
    Point 3) Beaucoup de similitudes sur les sujets comme : le nucléaire, l'éducation etc....

    bref beaucoup de raisons pour Eva Joly de rejoindre JL Mélenchon.
    Pourquoi pas un rapprochement au 1er tour ?

    @ +

  14. MICHAUD dit :

    Cher camarade, je suis à 100% de tout coeur avec toi. Je serais au meeting du 18 Mars 2012 à la Bastille
    Y en a marre, on n'en peut plus des attaques contre les acquis sociaux sous prétexte que le social ça coûte trop cher, des manoeuvres et des mensonges de Sarko, des Le Pen... et consorts
    J'ai convaincu un ex-électeur Le Peniste de voter Front de Gauche.
    Je mobilise mon entourage dont plus personne n'ose aujourd'hui avouer avoir voté Sarko en 2007
    Je sens une attente d'un vrai changement du même type et même plus fort qu'en 81.
    Certes rien n'est jamais gagné d'avance, mais la droite est dans ses petits souliers, faisons en sorte qu'ils aient de grosses ampoules.
    Unité, Rassemblement, Unité, Rassemblement
    Tous ensemble, tous ensemble, ouais, ouais
    Vive le peuple rassemblé, vive le Front de Gauche
    Ca suffit

  15. Cyril dit :

    Bonjour

    Déclaration de Mme Le Pen dans le point :
    « Je suis en procès avec M. Mélenchon, je ne débattrai pas avec lui »

    Ah bon ? Mr Mélenchon est-il en procès avec Mme Le Pen, ou faut-il prendre cette déclaration au second degré ?

    Autre déclaration :
    « Le Front national promet "une grosse surprise" sur le plateau si la présence de Mélenchon est maintenue »

    Je ne sais pas quelle va être cette surprise (le père Le Pen qui monte à la place de Marine au moment du débat ? !), mais avec cette femme et cette famille, il faut s’attendre à tout, et aux pires crasses. Je m’en méfie contre la peste. Surtout quand elle glisse le mot procès juste avant dans son interview. Méfiance. Si j'étais complètement parano, ce que je dois être parfois, elle serait capable de porter plainte contre Mr Mélenchon pour diffamation ou autre à un moment qui le bloquerait dans son action.
    Bref, ne pas prendre cette femme a la légère…Et n’oublions pas ce que nous rappelle souvent JL.M, dans une campagne on peut s’attendre à tout…

  16. Invisible dit :

    L'actu du moment c'est Claire Checcaglini. Cette nana s'est infiltrée dans le FN (chose dont je serai totalement incapable ne serait-ce que par principe) et elle publie un livre qui dépeint très bien la vraie nature du FN. Ses vidéos sont sur Place au Peuple, entre autres. Ce matin, elle était interrogée sur France info. Je trouve que ce coup là aurait été suffisant pour combattre Maine Le Pen. Jean-Luc va perdre encore une précieuse énergie à débattre avec la méduse, car à vouloir convaincre les sots, on devient sot soi-même.

  17. Lilly54 dit :

    Les médias découvrent le MES depuis ce matin. C'est fou mais pas surprenant. Je leur dirai bien "Trop tard les médiacrates !". Mais ce ne serait pas juste. Il n'est jamais trop tard pour faire avancer nos arguments. J'espère ne pas avoir à le penser réellement un jour. Courage, courage !

  18. marechal dit :

    Ce qu’espère (sans doute trop vaguement) les médias avec ce débat JLM/ Le Pen c'est un pique d'audience, 20 minutes semblent trop bref, mais ils en redemanderont... rappelons nous il n'y a pas si longtemps notre porte parole était considéré par les perroquets médiatiques comme le dernier des Mohicans.
    Maintenant ils le hissent au rang de 4 ém homme des présidentielles, ça leur boufferait la langue de le caqueter à tout va, mais ils en prennent acte petit à petit (Bayrou bye bye...)
    Certes il y a un côté second couteau à ce type de débat, ils font comme s'il était moins important que la bipolarisation, mais tout de même si les médias eux même hissent petit à petit la corde pour se faire pendre, c'est pas mal quand même...
    Pour l'UMP/ PS le temps restant dans l'immobilisme doit sembler long héhéhé..
    @ JLM
    En fait les Etats-Unis sont nos alliés et nos amis. Bien sûr. La preuve en 2015, grâce au « Grand Marché transatlantique » le marché commun unifié sur les deux rives de l’atlantique sera constitué.
    ça me parle cette partie du billet empreint d'ironie et de second degré. C'est peut-être mon anti -américanisme primaire qui raisonne, mais casser l'idée selon laquelle les USA sont nos "gentils" amis et faire sur l'oligarchie financière américaine l'effet "dracula" me paraît une direction à prendre... les Français ne seront pas sourds là-dessus..
    @ Lupi JC
    Si le PS perd au présidentielles et aux législatives il éclatera et seul sa destruction permettra de refonder une vraie gauche avec des valeurs des objectifs pour la France et l'Europe toute entière.
    Et il perdra mon fier camarade de combat !
    Le PS est imbu de lui même, cette attitude se paie toujours.

  19. Lupi jean-claude dit :

    @ Dudu 44
    Je ne partage pas ton point de vue car les eurodéputés PS ont voté oui sur ordre de Solferino.De plus le fait d'avoir voté le MES oblige à une reconnaissance automatique du TSCG.Les textes annexes sont là pour l'expliquer et Jean-Luc Mélenchon nous l'a bien expliqué.Pour une renegociation avec les allemends il faut être plus forts qu'eux ce n'est pas en venant avec un pourquoi pas que l'on obtient quoique ce soit.L'égemonie allemande voulu par le CAC 40 vient de l'application de mesures visant à l'avilissement de la population.Le vote du MES est la contre partie de Moscovici aux grands patrons et à leurs soutients.La mise en oeuvre d'une politique de ravage sociaux est le désir morbide de la caste dirigeante il veulent obtenir les mêmes régressions qu'en grèce et qu'en italie SMIC à 500 euros,destruction des contracts de travail et à court terme privatisations à outrance Securité social et assurance chomage.Mais cela était programmé car c'est ce qui se passe aux USA et ce n'est qu'une mise à niveau par le bas pour nous faire avaler et digérer par l'ogre ventripotent et malade américain.

  20. naif dit :

    Le PS est la pédagogie politique ça fait deux.
    1 - La dynamique offensive de l'abstention (nous l'avons beaucoup remarqué)
    2 - Un président "agité qui parle beaucoup mais qui ne fait pas grand chose" (FH dans son bouquin)

    Cette analyse là revient souvent dans la bouche des politiques et notamment des réformistes. Je pense que ce type de message occulte les véritables objectifs de NS et de l'UMP et ne clarifie pas le débat politique. Leur bilan (la droite en général) est sans précédent dans notre histoire en terme de résultats en 5 voire 10 ans contre le plus grand nombre d'entre nous les citoyens de la classe dominée. La France et ses citoyens ne sont pas leur préoccupation, Leur objectif final est réellement de déséquilibrer davantage le rapport capital/travail au profit du capital. De quoi discutent t-ils dans les groupes de réflexion? des plans d'actions et moyens pour y parvenir. Les hommes et femmes politiques ne sont que les avocats de ces grandes causes et nous les jurés qui les croyons ou pas.
    Notre objectif à nous FdG est aussi clair: c'est l'humain d'abord en rééquilibrant le rapport capital/travail durablement à notre profit dans un premier temps et sortir du capitalisme in finé.
    Est-ce que cette pédagogie, certes sommaire, est acceptable?

  21. Jean Jolly dit :

    La députée PS de ma circonscription, Marie-Odile Bouillé, s'est abstenue. Et bien elle ira se faire voir chez les Grecs au mois de juin... ils vont apprécier nos camarades helléniques.

  22. Invisible dit :

    D'ici à jeudi soir, il peut s'en passer des choses, dans l'ordre du psycho-somatique : Marine peut faire une péritonite, ou un infarctus ou un malaise vagal...
    Je suggère à Jean-Luc de prendre quelques vacances dans une ferme bio hors caméra. Un jour, en début de campagne présidentielle, alors qu'Eva Joly était acculée à des choix contre-nature, elle était partie faire le point. J'ai adoré cette attitude.
    L'immédiateté médiatique désintègre l'homme politique s'il n'y prend garde.

  23. Jean-François91 dit :

    Jean-Luc et le FdG ont été tellement (honteusement) mis en parallèle avec la peste brune, qu'il est indispensable et salutaire, pour nous et pour le pays, de mettre les choses au point, ce que Jean-Luc fait brillamment. Mais cette tâche prend de l'énergie et du temps, temps que les médias ne nous accordent guère. Les "belles personnes" nous verraient bien en charge de passer la serpillière...
    Mais si cela dure trop il y a un danger pour nous, c'est que cela nous éloigne de la "cour des grands" (telle que la construisent les médias) et nous relègue dans l'arène des populistes.
    Il est clair maintenant que le programme partagé du FdG est le seul qui réponde à l'attaque menée par les 1% contre le peuple. Nous devons populariser sous toutes ses facettes.

  24. j-jour dit :

    @Lupi Jean-Claude
    Notre situation n'est pas exactement comparable à la Grèce, pour le moment. Cependant dans le dernier entretien de Théodorakis , je suis frappée de voir la réponse qu'il apporte au journaliste et je me demande si nous ne devons pas en tirer une leçon anticipée, au vu de la trahison en cours de la part de ceux qui dirigent le PS et de leurs députés à propos du vote sur le MES:
    "(...) Ceux qui nous ont conduit à la faillite consciemment – la troïka et le gouvernement - clament maintenant qu’ils veulent nous sauver de la faillite. C’est incroyable ! Avec le nouveau protocole, ils ont légitimé le premier (2010), qui n’a pas pourtant pas reçu une majorité des trois cinquièmes [nécessaire pour céder leur souveraineté]. Le professeur de droit Yiorgos Kasimatis a fait valoir que même 300 députés ne peuvent pas négocier notre intégrité nationale (akeraiotita). Tous les actes d’exécution du mémorandum sont donc illégaux. La troïka, le gouvernement et tous les politiciens qui ont pris de telles décisions sont illégitimes. Vous pouvez être sûr qu’un jour, ils seront jugés et punis.
    Est-ce que seule l’aile gauche peut renverser le mémorandum?
    Non, pas seulement la gauche. Mais le peuple tout entier le peut – de la gauche vers la droite patriotique. La patrie. La Grèce. Unis comme un poing, un jour, nous évinceront les gouvernements indignes, la troïka et le couple Merkel-Sarkozy.(...)"

  25. dudu87 dit :

    Bonjour,
    Ouvrons l’œil vers ce qui se passe autour de notre France.
    La Grèce va être victime de la politique étrangère de la France et de la G.B. L’Iran réplique à la politique de l'embargo décidée par ces 2 pays et les USA en stoppant les livraisons de brut pétrolier à l'U.E. Résultat la Grèce, l'Espagne et l'Italie vont souffrir un peu plus. Décidément l'Europe, raz le bol...
    « La part du lion dans les importations européennes (près de 68%) revient à la Grèce, l’Italie et l’Espagne. Or ce sont des pays de l’UE confrontés à de sérieux problèmes économiques.
    Par ailleurs, la part iranienne dans la consommation grecque d’or noir atteint 35%. »

  26. ChrM2012 (2B) dit :

    A voir, si ce n'est déjà fait, pour comprendre qu'il faut se recentrer sur la résistance au marché et la protection de notre république, seule alternative aux programmes destructeurs de NS et de FH.
    Vivement ce soir au meeting ! Résistance

  27. dan dit :

    Voilà les choses sont claires avec ce vote : le PS a perdu une occasion de se racheter de ses errements passés. Cela dit ils auraient voté contre, le MES serait quand même passé à l'Assemblée.
    Reste maintenant le Sénat (il est bien à gauche, n'est ce pas ?) : Le PS s'est pris les pieds dans le tapis - Pauvre Montebourg !
    Cela dit je me suis senti le besoin de relire la tribune de Jl Mélenchon parue dans Libération sur les nouveaux traités européens parue le lundi 20 février 2012 : Et là aussi c'est clair !
    J'ai qu'un problème je n'arrive pas à mettre ce texte en lien sur ce blog : avis aux amateurs.
    Je pense en effet que notre campagne ne fait que commencer : je me propose d'ailleurs à titre de contribution personnelle d'établir une petite fiche récapitulative concernant ce MES pour aider ceux qui voudraient convaincre leur entourage mais qui n'ont pas le temps de synthétiser cette question.
    Ne serait ce que pour nos amis socialistes sincères qui viennent peut être sur ce blog pour prendre la température...
    Résistance !

  28. sebidf dit :

    Entièrement d'accord avec le post 817 bien que je pense qu'il ne faille pas y aller dans l'optique de débattre et convaincre les votants FN. Ceux-ci sont soit racistes et fascistes soit très c... et incapables de réfléchir ou les deux. Il faut y aller pour la démonter, la discréditer dans le respect de la personne (au moins devant des millions de télespectateurs). Pour le MES, malheureusement, le slogan UMP/PS du FN va fonctionner à plein régime pour eux et elle va le dire (notamment à Jean-Luc Mélenchon, ancien dirigeant PS) car là, le PS a démontré qu'ils complices mais ils se sont condamnés (tôt ou tard) et comme l'a dit quelqu'un plus haut, ils ont toujours joué les lâches dans les grands moments de l'histoire. L'histoire les jugera et ils disparaîtront. (et ça me fait mal, car, il y a encore quelques mois, leur programme, (pas celui de FH) me paraissait une première alternative plausible à NS).
    Pour JM Ayrault: menteur ou incompétent? Que pouvons-nous attendre d'un homme qui voit le futur de sa région qu'à travers le bétonnage de centaines d'hectares de terres maraîchères pour un aéroport qui ne servira à rien? Le monde et ses enjeux futurs (retour à l'agriculture de proximité et locale pour nourrir la popuilation entre autres) évoluent, pas lui mais il n'est que le reflet des hommes politiques actuels incapables de prendre en compte les enjeux à long terme. Seul Jean-Luc Mélenchon et le fdg anticipent. Ils seront obligatoirement au rendez-vous pour diriger le pays car ils sont la seule alternative crédible dans ce monde qui évolue tant dans la mauvaise direction.
    Je reste enfin sceptique par rapport aux électeurs, je ne comprends pas: certains veulent FB qui n'a pas de pgm, d'autres FH qui n'a pas de pgm, ou MLP qui coulera la France ou NS malgré son bilan... Là, je ne...

  29. polnareve83 dit :

    Attention a une grosse manipulation face a un des Le Pen jeudi soir, ça va clascher c'est évident. Mélenchon est trop fort de toute façon...
    Taper haut et fort... continuez le combat!

  30. Lupi jean-claude dit :

    @ j-jour
    Ce qu'il faut dénoncer c'est comment peut on dire que nous allons être solidaire si on suit leurs critères alors que nous même sommes en quasi faillite toujours suivant leurs critères,donc déjà le raisonnement ne peut pas tenir,mais là où il ya la 1ère entourloupe c'est le système d'appel de fond il faudra donc sûrement faire appel à l'emprunt qui nous coutera X intérêts cette somme sera preter à X plus quelque chose d'intérêts et ainsi de suite donc nous retrouvons le principe des prêts toxiques et des subprimes réunis,donc si il n'ont pas d'analystes économistes au PS qu'ils reste chez eux, mais là ou il y a vraiement matière à hurler de rage c'est l'impunité quand on se vote une impunité avant toute chose c'est bien qu'il y a mauvaise intention c'est bien pour nuire. Donc je réitère mon appel a faire tomber le PS quitte à voter contre nature puisque eux le font pour nous nuire nous devons dès aujourd'hui définir une stratégie qui écroule le PS cout que coute car c'est le véritable enemi de la france et de l'europe.

  31. Naco dit :

    Je suis d'accord avec toi Invisible. (9h35)
    Je pense qu'aujourd’hui plus que jamais, les médias principaux comme les deux grands partis cherchent à nous enfermer dans un petit jeu extrêmement malsain, dans lequel rien ne pourra sortir, à part compter les points, les bons mots, et les coups de bâton comme au théâtre de guignol. Depuis quelques semaines, dans la plupart des émissions, tout est fait pour nous présenter comme un parti d’extrême gauche, équivalent en radicalité, et donc en nature, au camp Lepéniste. Jamais comme un parti de rassemblement. Les invités PS, quand ces remarques ne viennent pas d'eux-même, ne démentent jamais. Le vote du MES, et les déclarations UK de Hollande ne sont que l'épiphénomène du mépris PS pour tout ce qui ne suis pas sa logique d'appareil. Et en nous laissant tout le sale boulot à devoir combattre les hystériques du FN, ils n'espèrent pas nous voir grandir de cette lutte, mais bel et bien nous abîmer. Alors qu'eux pourront continuer à se pavaner du haut de leur supériorité hautaine.
    Le succès du FN chez les ouvriers n'est pas la qualification extrémiste d'un vote traditionnellement acquis à la droite. Il est fondé sur une attitude de rejet de la politique toute entière, appuyée par des médias dont la plus pure expression est celle du Petit journal. Elle n'est qu'un cri de désespérance, chez des gens qui ne trouvent plus à qualifier leur parole ou leurs idées que par un sentiment de dégoût. Pour séduire ces gens, il faudrait qu'ils puissent entendre ceux qui leur ressemblent, de montrer comment et pourquoi ils se bagarrent. La classe ouvrière ne croit plus au paradis, mais elle nous entend quand elles nous voient battants et solidaires.

  32. j-jour dit :

    @Dan
    La tribune de Jean-Luc Mélenchon sur les nouveaux traités européens dans Libération, c'est à ce texte que vous faisiez référence?

  33. Ardéchoise dit :

    Gabriela, je suis d'accord avec toi. La révolution citoyenne par les urnes ne se fera pas sans le peuple: un peuple éduqué et conscient de son pouvoir politique. La conscientisation des citoyens est un préalable à la victoire de la sixième république. J L Mélenchon fait un travail remarquable d'éducation des citoyens. Je n'ai rien perçu dans sa campagne qui relève de statégies bassement électoralistes. Il tient le cap du Front de Gauche: expliquer, défendre le programme partagé, interpeller les autres candidats sur leurs positions non conformes à l'intérêt de la Nation.
    Il a désigné à juste titre M Le Pen comme l'ennemie numéro 1 de nos principes républicains. Tant pis pour ceux qui trouvent que c'est "contre productif".

  34. seb dit :

    Ca y est, on a le "décompte" de "qui a voté quoi" :
    http://www.assemblee-nationale.fr/13/scrutins/jo0861.asp
    Plusieurs choses m'interpellent :
    -on a 438 votants... Donc 139 députés "absents" qui auraient potentiellement pu voter "pour" ou "contre" (il est difficile de savoir leur raison de leur absence : refus de participer à la farce en s'abstenant ou refus de causer du tort au parti en votant "non" ou simple indifférence ?
    -Les défections sont surtout à "droite" : 55 députés UMP qui ne viennent pas "faire le plein" c'est une petite lumière pour nous !
    -Les députés qui ont "reçu" physiquement une personne opposée au MES ont voté "non", les autres ont eu (apparemment) un "simple courrier" (même en nombre)
    -L'abstention/indifférence a changé la donne : le PS pouvait obtenir un "non" de l'Assemblée.
    -Le NC n'a pas fait le plein. Seuls 11 de ses membres ont voté "oui" sur 24.
    -M. Bayrou n'a pas voté le texte, ni ses deux "députés" : serait il donc géné ?
    Bref. Il y a encore de l'espoir - 55 députés à "droite" qui foutent le camp, 40 députés au PS qui font défection, 12 NC qui ne viennent pas voter... Cela peut remettre en cause la "majorité" !

  35. hollagaffe dit :

    Salut camarades, que penser de l'abstention d'Arnaud Montebourg, lors du vote, ce serait il trompé de bouton ?

  36. Invisible dit :

    Pour Ardéchoise (10h25)
    "M Le Pen comme l'ennemie numéro 1 de nos principes républicains"
    La droite et l'extrême-droite, c'est la même chose. Le reportage de Claire Checcaglini est explicite. (le député de Neuilly) La droite n'est que la vitrine chic de l'extrême-droite. Ils ont partie liée.
    Je ne vois pas de différence entre M Le Pen et Nicolas Sarkozy (image de lui et Carla vêtus de noir sortant de la cathédrale du Puy entourés de prélats pourpres... Splendide.)

  37. vm dit :

    Bonjour à tous !
    Sur Agoravox, en date du 24 janvier, un très bon argumentaire (à utiliser, imprimer, faire passer...) contre le votutiliste.
    On continue, on lâche rien !

  38. de passage 54 (64) dit :

    Groupe Socialiste, Radical, Citoyen et divers Gauche (197)
    Contre : 20
    Mme Gisèle Biémouret, MM. Christophe Bouillon, Julien Dray, Olivier Dussopt, Henri Emmanuelli, Mme Martine Faure, MM. Hervé Feron, Pierre Forgues, Mmes Pascale Got, Sandrine Hurel, MM. Régis Juanico, Gilbert Le Bris, Kléber Mesquida, Mmes Catherine Quéré, Marie-Line Reynaud, Chantal Robin-Rodrigo, Odile Saugues, MM. Pascal Terrasse, Philippe Tourtelier et Jacques Valax.

    Hervé Feron, député de ma circonscription, a voté contre. Un bon point pour lui! Ils sont rares, les courageux.

  39. Mélopée dit :

    Cette histoire sur le MES est loin d'être un flop pour le FdG comme l'a dit naco. Déjà que ces débats ne restent pas dans l'ombre est un plus. Ensuite, on peut noter une évolution au sein des élus EELV puisque le vote de leur députés à l'AN est bien différent du vote de leurs députés européens. Pour le PS, sa position était attendue et ne pouvait guère évoluer. Mais au moins ils ont dû se creuser les méninges pour essayer de sauver la face et leur "abstention dynamique" est une vraie trouvaille digne de Raffarin. Je sens que je vais en appliquer toute la puissance sur l'élection de FH si celui-ci est au second tour.
    MLP est plus à l'aise vis à vis de l'UMP et du PS car elle peut leur jeter à la figure pas mal de forfaitures. Pour Jean-Luc Mélenchon, c'est plus difficile. Les arguments que l'on rencontre de la part de ses militants sur la toile sont toujours les mêmes, mensongers, peu élaborés et difficilement abordables sans ridicule et sans se démasquer devant les spectateurs de la 2.
    Là où elle peut, me semble-t-il attaquer c'est sur la position difficile, déchirante vis à vis du PS et sur la non sortie de l'euro.

  40. Nous n'en avons pas fini avec la langue de bois de certains responsables PS. Ce n'est qu'un début. Pour le TSCG, il est ridicule d'invoquer de façon incantatoire la croissance. Celle-ci ne sert strictement à rien, s'il n'y a pas partage des richesses. Si les richesses produites augmentent mais sont toujours siphonnées par les hyper riches, on est pas plus avancé.L'économie a enclenché la marche arrière au plan social : la croissance revient alors à vouloir sortir du garage en donnant de grands coups d'accélérateurs. Résultat : on va dans le mur et vite !
    NB : à propos du Concordat en Alsace-Moselle, un texte vraiment très intéressant émanant d'alsaciens laïques. Il commence par la phrase " pourquoi nous sommes alsaciens laïques et contre le Concordat" et se termine par cette conclusion " En toute rationalité, on ne peut se réclamer de la loi de 1905 et soutenir simultanément l'exception concordataire".

  41. JPA dit :

    A toutes et à tous : quel plaisir de lire ce blog et ses commentateurs (et tatrices) !
    Bon courage @Jean-Luc Mélenchon pour le face à face avec la MLP. Oui il faut y aller, car renoncer maintenant serait un aveu de faiblesse. Oui ce sera difficile, dangereux peut être, et alors ? Ne nous laissons pas intimider par les effets de d'annonce sans grande consistance de cette dame. Que voulez-vous qu'elle fasse, sinon se ridiculiser elle même encore un peu plus ?
    Sinon, mon député PS Julien Dray a voté contre le MES et comme je lui avais écrit avant pour le mettre en garde, je lui ai écris ce matin pour le remercier de son vote courageux. Un petit instant de bonheur dans ce monde de brutes. Peut être que je lui écrirai encore, pour l'inviter à rejoindre le FdG ? Allez, Julien, oublions le passé et construisons l'avenir, parce que l'avenir, il est ici, pas là-bas !
    Rendez-vous à la Bastille le 18/3... on sait quand on va la (re)prendre, on ne sait pas si on va la rendre ?
    Prenons le pouvoir !

  42. ventdebout-38 dit :

    Il faut arreter de débattre avec la Le Pen et viser plus haut: NS / FH car c'est eux qu'il nous faut maintenant démonter. Pour le FN nous l'avons suffisament fait et devons passer le relais à ceux qui ne s'y sont pas encore frotter comme par exemple et justement NS, FH, Bayrou, Jolly, Poutou, Arthaud...
    Reffuson de nous laisser enfermer dans des cases ou échelons, nous voulons débattre et êtres confronter avec d'autres.

  43. Cyril dit :

    Concernant le MES, faut passer à l'étape prochaine et anticiper tout ça, avoir de l'avance pour les prochains débats qui nous attendent.

    Il va falloir se pencher sur la prochaine ratification du Pacte budgétaire (Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l'Union économique et monétaire) car si pour le MES, il peut ne pas être fait de référendum car il ne constitue pas un transfert de nouvelles compétences à l'Union européenne, par contre pour le Pacte Budgétaire, c'est tout autre chose, et il peut y avoir un référendum, car ce pacte va toucher a notre constitution, et donc qu'il va y avoir des transferts de compétences (de révision de budget par les membre du MES etc...)

    Il faut être au point sur les infos pour éduquer n'est-ce-pas?...Mais j'imagine que Jean-Luc M. nous tiendra au courant.

  44. j-jour dit :

    Entièrement d'accord avec vous, Jean-Louis Charpal, sur le dérisoire de richesses produites toujours siphonnée par les hyper-riches sans partage et redistributions. Je pense que cet argument mérite d'être largement partagé, justement :-).

  45. pascalgauche dit :

    le Débat MLePen/JLMélenchon :la finale avant la lettre?

  46. Red@rt (13) dit :

    Je n'arrive pas à retrouver le nom de cette dame, socialiste, qui a pris la parole hier sur LCP pour donner son point de vue sur le MES. Elle avait l'air d'accord avec nous mais j'ai l'impression qu'elle a disparut. J'ai beau regarder la liste des votants, rien n'y fait.
    Mon député Michel Vauzelle s'est abstenu et n'a pas répondu à mon courrier. Dont acte!

    [Edit webmestre : Ce serait proprement hallucinant qu'elle figure dans la liste des votants, puisqu'elle est sénatrice !]

  47. Mélopée dit :

    Avec cette histoire de viande hallal, ce qui est dégueulasse c'est cette instrumentalisation d'une question tragique, la consommation sans frein de viande. Il y a un journaliste qui a fait une enquête très approfondie sur le sujet : Bidoche de Fabrice Nicolino. Je pense que ce livre est connu de M. Mélenchon et de son équipe qui sont sensibles à la souffrance animale et aux problèmes écologiques.
    Il semble que la mise sur le marché de cette histoire de viande halal permet de lancer l'appel de B. Bardot pour demander aux élus sensibles à la souffrance animale de donner des parrainages à MLP.

  48. Sergio dit :

    @ zab 702 : merci beaucoup pour le lien "la Stratégie du Chaos" en 6 volets. Je n'avais jamais eu le temps de lire le gros essai de Naomi Klein et ce film va m'en donner un excellent et vivant résumé, Les images d'archives du 1er volet sont poignantes: tests inhumains à visée totalitaire sur des cobayes américains et canadiens,mise en place du réseau idéologique antirooseveltien des économistes réacs libéraux Friedman et Hayeck aux E.-U. et à l'étranger dont le Chili, coup d'état au Chili, palais de la Moneda bombardé, dictature soutenue par la CIA, Nixon et les financiers de trusts états-uniens dont les intérêts étaient menacés par les programmes de nationalisation du président Allende.
    Aujourd'hui, on n'a pas besoin de bombarder les assemblées nationales des peuples pour leur imposer une mise sous tutelle idéologique, financière, extérieure et transnationale ; les élus, ripoux en majorité, la bombardent de l'intérieur bien plus efficacement et subtilement. Merci Hollande pour ton courage à ce sujet hier avec le troupeau des vendus du PS.
    Aujourd'hui Rocard ose se pavaner dans le "Metro" d'hier, avec un comité "Roosevelt2012" avec Larrouturou, Hessel et Morin (Edgard) Thuram et Gaccio, afin de placer Hollande dans la lignée de Roosevelt - on ne rigole pas! -et pour reconnaître chez Sarko - si, si, vous avez bien lu ! - une capacité à résister lui aussi et comme Hollande, au "politiquement correct de à la finance" sic toujours page 3. Sarko est "mal entouré " en revanche et sic en conclusion du "Metro" du 21/02. Aux pages 1- 2- 3, tant qu'à faire de la "pub enfumage", le jour du vote sur le MES dont on ne dit pas un mot, bien sûr. Hollandeen 2012 ne sera pas mal entouré, rassurons-nous, puisque Rocard et les autres du comité seront là pour occuper des strapontins et des ministères ou Missions et autres ambassades si Montebourg, Valls, Moscovici, Cambadélès,Y. Noah, Royal et leurs protégés ne rafflent pas tout.
    Joli monde pourrissant de la Ve république !

    Vite Mélenchon ! Vite la VIe !

  49. hollagaffe dit :

    A la manière d'hollande qui declarait que les communistes n'existaient plus en France, on constatera que les socialistes sont une espèce en voie d'extinction, il ne sont plus que 20 à l'assemblée nationale visiblement...

  50. Lyendith dit :

    Noël Mamère, député de ma circonscription, n'avait pas répondu à mon courriel mais a voté contre. C'est déjà ça.

    Je suis plutôt étonné de l'abstention de Montebourg... ou pas en fait. Il confirme une fois de plus que sa place au parti passe avant ses convictions. Il reste donc 20 députés de gauche au PS.


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