18fév 12

La campagne électorale rebondit

Sarkozy veut un régime plébiscitaire

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09Cette note s’est préparée dans le train du retour de Strasbourg puis à la pause d’hier. Écrire me détend et m’aide à mettre en ordre mes idées. Puisque madame Le Pen s’est dégonflée, j’ai du temps pour préparer très à fond mon discours en Corse où je serai la semaine prochaine. Madame Le Pen a réussi à me gâcher la moitié du plaisir car mes amis avaient dû annuler le meeting prévu pour que je puisse participer à cette émission qui n’aura pas lieu pour finir. Ici, il va surtout être question de Sarkozy et du vote sur les nouveaux traités européens le 21 et le 28 février prochains. Un peu de Hollande et davantage de la vie qui passe. Sarkozy annonce avec son premier discours un régime plébiscitaire. Les commentateurs complètement vissés dans les apparences n’y voient que du feu. Notre réplique, la sixième République, va se montrer le 18 mars à la Bastille !

Les photos qui illustrent ce billet ont été prises par Stéphane Burlot lors du meeting de Villeurbanne dans le Rhône qui a réuni 10000 personnes le 7 février dernier

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J’avais dit que sitôt que je pourrais mettre le lien vers le film réalisé par les femmes qui m’ont accueilli au foyer près de la Bastille, je le ferai. Voici le moment venu de le faire en bonne place et visibilité. Je pense qu’il y aura de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux. J’ai pensé de nouveau à elles quand j’étais à la maison de santé de Neuhoff, dans le quartier populaire à Strasbourg. Une nouvelle fois, j’entendais parler de cette difficulté à se faire soigner quand on en a besoin et que l’on bénéficie de la CMU. Et avant cela, tout commence par le temps que dévore l’activité pour faire valoir ses droits. La difficulté des formulaires à remplir. L’impression que tout est fait pour pousser à renoncer, à laisser tomber. Déjà que pour faire valoir ses droits, il faut déjà les connaître ! Et ceux qu’on a sont déjà tellement menacés. Par exemple à propos du travail du dimanche. Sarkozy veut le généraliser ! Hollande bredouille comme d’habitude du mi-chèvre mi-chou. Moi je m’en tiens à ce que m’ont dit les caissières d’Albertville au cours de notre rencontre dont j’ai parlé dans ma précédente note. Je suis radicalement contre. Vivre en famille un jour par semaine c’est un petit bonheur simple. Même ça est disputé !
Résistance !

A Neuhoff, les personnels médicaux et les gestionnaires de la maison me présentaient le régime local alsacien de sécurité sociale. A une exception près, c’étaient des femmes. Le régime local de sécurité sociale est un régime à l’équilibre financier. Il se présente comme complémentaire à celui du régime de base. Moyennant une cotisation supplémentaire de 1,6 pour cent du salaire, on est remboursé à 90%. Et les forfaits sont effacés. Comme celui à dix-huit euros par jour d’hôpital. Et ainsi de suite. On a parlé des ouvrières de la distribution. Les caissières. Elles brassent trois à quatre tonnes par jour avec un bras. Les tendinites et autres maladies frappent durement. A 57 ans et même avant les gens sont cassés. Mais il faut des mois pour faire reconnaître la maladie professionnelle. Des mois sans couverture ni beaucoup de revenu. Combien de fois, de guerre lasse, la femme devenue sans ressource doit retourner au travail, aggraver son mal avant d’être de nouveau indisponible du fait des progrès de la maladie. J’ai pris des pages de notes. Ça va faire des arguments de discours et de médias. C’est mon travail, celui-là. Ce que je vois c’est un monde d‘institutions et de règlements destinés à expulser les « ayant droits ». Les soi-disant « assistés » sont en vérité les cibles d’une vaste machinerie qui tourne davantage pour écarter que pour quoi07 que ce soit d’autre. Comme me l’a dit un ami : « Etre pauvre c’est une activité à plein temps devant les guichets .

Là-dessus Sarkozy annonce sa candidature. Quel incroyable cynisme que celui de cet homme ! Le travail au poste de commande, le peuple au pouvoir et ainsi de suite, tout le contraire de ce qu’il a fait durant tout un mandat. Par exemple, lorsqu'il dit que « ce qui affaiblit la France, c'est cette obsession de dévaloriser le travail alors que nous devons au contraire, tout faire pour valoriser le travail ». Celui qui le dit est celui-là même qui a refusé le moindre coup de pouce au SMIC depuis cinq ans. Or, la première valeur du travail, n'est-ce pas le prix qu'on le paye, donc le salaire ? Ici je touche la maladie cruciale de la vie politique : la falsification des mots, leur retournement. Tony Blair et Nicolas Sarkozy auront été les champions de cet exercice. Avec eux les mots ont été rendus inoffensifs à force de servir à tout et son contraire c’est-à-dire à rien. « La France du non » est vidée de sa charge quand un Sarkozy, qui l’a odieusement trahie avec l’adoption du Traité de Lisbonne, l’évoque à 27son profit. Toutefois ce n’est pas le plus important de ce que je crois qu’il fait et prépare en ce moment dans l’hypothèse qui est la sienne d’un prochain mandat.

Ceux qui ont fait des charges si violentes contre le populisme et m’ont si souvent imputé des positions politiques qui n’étaient pas les miennes ont crié au loup quand il n’y était pas. Maintenant, il y est et vous noterez leur silence. Sarkozy vient en effet de tirer tout le profit possible de la confusion créée par le mot « populisme ». Il s'est livré à une charge violente contre les « élites » et « les corps intermédiaires ». Cela n’a plus rien à voir avec ma dénonciation de l’oligarchie. C’est un basculement inouï dans un autre univers sémantique. Les petits rigolos ont bien préparé la banalisation de tout cela en m’attaquant des mois durant sur le thème « vous dénoncez les élites donc vous êtes un danger pour la démocratie ». Pour eux il s’agissait de nier ou de masquer le contenu de classe que je donnais au slogan « Qu’ils s’en aillent tous ». Il fallait le diluer dans la solidarité corporatiste, en quelque sorte. Sarkozy bénéficie de l’accoutumance que ces gens ont préparée. Maintenant ils se taisent. Mais lui a bel et bien repris et théorisé le fond d’un discours hostile aux élites. Dans le détail, Sarkozy a d'abord déclaré : « Il y a de plus en plus de Français qui ont l'impression que tout se décide en dehors d'eux ». Ensuite, il a dit : « J'ai pu mesurer pendant cinq ans à quel point les corps intermédiaires font écran entre le peuple et le gouvernement : les syndicats, les partis, les groupes de pression, les experts, les commentateurs. Tout le monde veut parler à la place du peuple, sans jamais se soucier de ce que23 le peuple veut, de ce qu'il pense et de ce qu'il décide ». C’est d’un culot à couper le souffle. On se demande si lui-même se souvient comment il a odieusement trahi la volonté populaire exprimée dans le référendum de 2005.

Puis il nous indique qu'il a « beaucoup réfléchi à cette question de l'entre-soi des élites politiques, des élites économiques, des élites administratives, des élites syndicales. De cet entre-soi, il ne sort que des compromis boiteux et au final il ne sort que l'immobilisme ». L’habileté c’est évidement de partir du constat que tout le monde fait dans les milieux populaires. Nous l’avons-nous même popularisé en dénonçant la grande collusion des riches, qu’il ne nomme pas, avec les médiacrates et les têtes d’œuf corrompues par l’idéologie libérale. Mais il en donne une autre formulation. Il montre du doigt « les élites ». Ce que personne n’avait fait avant lui. Et il y inclut les syndicats. C’est le point crucial. Notons d’abord quelle claire doctrine cela exprime. Détruire les corps intermédiaires et inclure dans la liste, comme seuls corps identifié et doté d’une personnalité juridique et morale, les syndicats, c’est le fond de sauce des mouvements autoritaires. La haine anti-syndicale, c’est la haine de la classe ouvrière organisée. Ce discours-là, on le connaît. C’est une doctrine politique connue. Puis Sarkozy affirme que : « S'il y a blocage, je me tournerai vers le peuple ». Pour contourner le blocage qui ne peut venir, d'après lui, que des corps intermédiaires, c’est-à-dire des syndicats ouvriers, il créera un lien direct avec « le peuple ». « Je savais très bien que je m'attaquerais à des intérêts puissants, à des castes qui ne veulent rien lâcher et dont la violence des réactions donnent la mesure de ce qu'elles ont peur de perdre ». Ce n’est pas des riches dont il parle. Les « castes » ce sont les salariés des diverses professions qui ne veulent pas lâcher leurs conquêtes sociales. Il veut instaurer 21une relation directe entre un « guide » et le peuple. Il recourt au plébiscite pour effacer toutes les médiations qui constituent comme classe le très grand nombre.

On ne peut mieux apercevoir ce fond doctrinal que dans cette vantardise de Nicolas Sarkozy : « Une de mes plus grandes fiertés est de n'avoir jamais cédé à la pression de la rue ». La « rue » dont il parle, ce sont les manifestations et grèves contre la suppression de la retraite à 60 ans. C'est le « peuple » défini par des intérêts collectifs de classe. Non comme la masse informe et manipulable par de bas instincts de haine et de jalousie dont il rêve et qu’il cherche à instituer. Pour toutes ces raisons j’estime que l’extrême-droitisation de la droite vient de franchir un palier. Nicolas Sarkozy est passé de la manipulation de ses thèmes de propagande à l’expression construite d’une doctrine politique. Il se situe dans la veine des 26Berlusconi et Viktor Orban. L’histoire est coutumière de ce genre de polarisation politique. Nous en sommes l’autre face. Tout se met en ordre.

Nous avons décidé Pierre Laurent et moi que « l’incident » était clos avec François Hollande après qu’il a fait amende honorable et qu’il a dit ses regrets d’avoir injurié les communistes. Pourquoi ? Parce qu’il y avait la déclaration de candidature de Sarkozy qui arrivait. Et que nous ne voulions pas être scotchés dans une polémique subalterne qui ressemblait très fort à une provocation. A preuve la une du « Figaro ». Bien sur les communistes ont de la mémoire. Moi de même. Je suis aussi le candidat des communistes. En cessant le feu, nous devons compter sans cesse sur l’intelligence populaire. Elle a capté la faute. Pas la peine d’en rajouter en se laissant déporter hors de notre rail conquérant. Notre ligne d’action de campagne veut tenir à distance les polémiques avec François Hollande. Il n’est pas notre sujet. La délimitation avec lui est finie depuis la fin de l’année dernière. La vie se chargera du reste à faire. Nous gagnons nos galons en étant utiles au combat contre la droite 28et l’extrême-droite. Le terrain que nous voulons reconquérir n’est pas de ceux qu’on reprend par des disputes avec lui sur notre existence ou non. Notre existence se constate.

Pour autant, pas question non plus de mentir par omission ou bien de faire preuve d’une complaisance qui se retournerait contre la confiance qui se crée pour nous. Comment passer à côté des provocations qu’il distille de réunion en réunion. Surtout quand il apparaît clairement que celles-ci fonctionnent comme autant de coups de force. Contre nos positions ? Après tout ce serait bien son droit. Mais ce n’est pas son sujet. Sa façon de faire est une véritable mise au pas du PS lui-même. Car les thèmes où les positions qu’il exprime seraient ultra-minoritaires s’il les mettait en débat dans son parti. Profitant de son altitude sondagière et des compétitions pour les postes qui sont engagées autour de sa « prochaine présidence », il sait que tout lui est permis, sans réplique. On a vu les dirigeants de la gauche du parti se coucher sans bruit sur la retraite à 60 ans, le SMIC et ainsi de suite. Qui a déjà bu la mer doit aussi digérer les poissons. Tout allait y passer. Arrive le vote du « Mécanisme européen de stabilité ». Cette fois-ci c’est la fin pour ceux qui cèderaient. Les bases ne suivraient plus. Le harcèlement des interpellations à la base a déjà donné ses fruits. Le mouvement en cours vers nous s’accélère. Ils vont donc résister. Ils l’ont dit au bureau national de 20mardi soir par la voix de Benoît Hamon et Marie-Noëlle Lienemann ! Emmanuelli et Montebourg ne tarderont pas, souhaitons-le. Ceux qui voteront « oui » ou s’abstiendront pour laisser passer le texte sans s’y opposer ne peuvent survivre qu’en se reniant du tout au tout. On verra jusqu’à quel point tous sont prêts à aller dans notre direction. Mais le coin est enfoncé. Si notre pression aboutit à une majorité contre le vote, tout sera changé. L’espace de notre programme sera élargi considérablement. Celui du retour de la gauche encore davantage. Hollande devra changer son cap et la campagne électorale peut alors voir le centre de gravité de la gauche beaucoup bouger. C’est l’enjeu du moment. Donc il faut absolument continuer la mise sous surveillance citoyenne des députés jusqu’au 21 février. Et des sénateurs jusqu’au 28. Interpellations, publication des réponses sur le net et les réseaux sociaux : au travail ! Attention à ne pas lâcher d’une semelle les députés de droite car leur vote deviendra vite notre premier argument de campagne législative contre eux.

Dans les jours qui viennent de passer j’ai suivi de l’œil l’affaire de l’introduction de la loi de 1905 dans la Constitution proposée par Hollande. C’est énorme quand même ! A la fin cela aboutit à introduire le Concordat dans la Constitution sous prétexte d’y faire entrer la laïcité. Comme la laïcité est déjà dans la Constitution, on se disait que c’était soit une erreur, une confusion, soit une combine. C’est une combine. Pourtant tout le secteur laïque du PS se tait. On voit ce que valent les principes 25au pays des carrières. Les Glavany, Guy Georges, Vincent Peillon, Alain Vidalies, Emmanuel Maurel, Philippe Gugliemi et tous les autres ont disparu. On attend avec intérêt de savoir si les obédiences maçonniques ont aussi l’intention de regarder ailleurs. Pourtant ceux qui ont plaidé auprès de moi l’erreur ou le cafouillage en sont pour leurs illusions. Dans une lettre, François Hollande s’adresse aux « représentants des cultes reconnus d’Alsace-Moselle » le 13 février 2012. « Reconnus ». Les musulmans sont donc exclus des cajoleries socialistes. L’intérêt de cette lettre est que François Hollande y est d’une absolue clarté : « Le maintien du Concordat doit être abordé avec respect et compréhension de ce que fut l'histoire de ce territoire français ». Respecter les conséquences de l’annexion de l’Alsace au Reich et de deux défaites de nos armes face à l’envahisseur, voilà qui est nouveau à gauche. Les communards doivent se retourner dans leurs tombes. Pour manifester ce « respect », il indique vouloir insérer à l'article 1er de la Constitution un deuxième alinéa ainsi rédigé : « La République assure la liberté de conscience, garantit le libre exercice des cultes et respecte la séparation des églises et de l'Etat, conformément au titre premier de la loi de 1905, sous réserve des règles particulières applicables en Alsace-Moselle ». Donc le Concordat en tant que tel ferait bien son entrée dans la Constitution par la porte honteuse des « règles particulières ». Oui, mais le « sous réserve » disaient d’aucuns, voudrait seulement dire qu’il s’agit d’un compromis temporaire, bref de la continuation de ce qui est déjà. J’ai objecté que c’était 24précisément faire du définitif avec du provisoire que de le mettre dans la Constitution.

Pour finir, Hollande a lui-même fourni la clef d’interprétation de son propos. C’est la version la plus anti-laïque qui prévaut. Car dans sa lettre, il écrit : « Bien loin de porter atteinte aux règles qui régissent, de façon particulière, les relations entre l'Etat et les cultes concordataires en Alsace-Moselle, elles seront au contraire confortées dans leur spécificité, en se voyant reconnues au niveau constitutionnel ». Ainsi grâce à cet étrange version du socialisme, François Hollande ferait entrer Dieu et ses églises dans un alinéa de la Constitution. Ce que personne ne lui demandait, pas même en Alsace-Moselle. Le crime contre l’esprit est signé quand on sait que le même Hollande n’envisage pas d’abroger le « délit de blasphème » contenu dans les dites dispositions concordataires et résultant du droit hérité de l’occupation après 1870. L’acquis de Bismarck doit-il être « respecté » du fait de l’histoire ! Cela ne sera pas admis. Jamais. Par aucune conscience éclairée qui connaît les enjeux de ces 22sortes de questions. Surtout quand, au même moment, au cours d’une réunion en Alsace où se trouvaient trois ministres on déclare que le Concordat est le « futur de l’Europe ».  Sale ambiance !

Voici une nouvelle passée quasi inaperçue. Les nord-américains ont voté une loi nommée « Dodd-Franck » pour limiter les prises de risque des banques américaines. Quelle saine préoccupation ! Mais comme d’habitude quand ils prennent une mine raisonnable, c’est toujours l’indice du fait qu’il y a anguille impérialiste sous la roche des pieuses intentions. Celle-là n’est pas mal du tout. Car la dite loi ne s’applique pas seulement aux banques américaines mais, de fait, à toutes celles qui travaillent aux Etats-Unis quelle que soit leur nationalité. Ou bien qui mettent en garantie de leurs opérations des titres américains. C’est-à-dire, en fait, tout le milieu bancaire mondial. Avant de regarder ce que cela implique, notons cette habitude qu’ont prise les Etats-Unis d’obliger tout le monde à se conformer à leur législation. C’est une autre façon d’exprimer qu’ils se donnent le statut de maîtres du monde ! C’est avec cette méthode qu’ils parviennent à imposer le blocus de Cuba, pourtant condamné par les Nations Unies, à tous les fournisseurs et transporteurs du monde. Je reviens à cette législation pour contrôler les prises de risques. Donc, dès qu’une activité est réputée trop risquée, couic, elle est sanctionnée. Qu’ils fassent comme ils veulent chez eux c’est bien leur droit. Mais de quel droit par contre viendraient-ils sanctionner une transaction faite entre deux banques européennes en Europe au motif de leurs contreparties en titres nord-américains ? Bizarre ! Surtout que certains titres spécialement dangereux ne sont pas inclus dans le périmètre des sanctions potentielles. Lesquels ? Ceux de la dette fédérale des USA ! Gros malins ! Et l’inverse ? 08C’est-à-dire la possibilité pour les banques européennes de proposer aux Etats-Unis des titres de dette d’états européens ? Sur ce point il n’y a pas de garantie. Tout simplement.

Imaginons la suite : un Etat lambda a une mauvaise note. Les autorités nord-américaines décident que ces titres de dette souveraine sont un placement dangereux. Aussitôt il devient interdit d’en acheter aux Etats-Unis. Ou d’en posséder ailleurs si l’on a une activité aux Etats-Unis. Et ainsi de suite. Ce pauvre Michel Barnier, commissaire européen issu de l’UMP française a donc couiné et tapé du pied. « Nous demandons que les titres souverains de l’Union européenne reçoivent le même traitement que les titres souverains américains ».  Mais oui, biquet ! Compte là-dessus ! Cette nouvelle loi entre en vigueur en juillet prochain. A partir de là, une note des agences de notation devient un instrument direct de blocage pour les USA qui peuvent interdire à un Etat l’accès au marché financier. Donc le condamner à mort puisqu’il est interdit aux Etats européens de se financer ailleurs. Imaginons encore. Supposons que les Etats-Unis veuillent faire exploser la zone euro parce que la monnaie unique serait un placement refuge par rapport au dollar pourri jusqu’à la moelle. Supposons qu’ils aient attaqué un pays pour faire tomber la zone et même plusieurs alentours pour accroître la tension. Supposons qu’ils aient ordonné à leurs banques de bloquer les liquidités en dollar pour les assécher et déstabiliser le prêt interbancaire des seuls agents autorisés à venir à la rescousse de l’Etat attaqué. Supposons que tout cela n’ait servi à rien parce que la Banque Centrale Européenne aurait aussitôt ouvert une ligne de crédit illimitée aux banques nationales. Oui supposons ce scénario. Paranoïaque, bien sûr. Pure hypothèse d’école, cela va de soi. Alors, dans ce cas, la nouvelle loi « Dodd-Franck » permettrait de disposer d’un nouvel instrument pour étrangler sans être contourné. J’ai bien dit que c’était de l’imaginaire. En fait les Etats-Unis sont nos alliés et nos amis. Bien sûr. La preuve en 2015, grâce au « Grand Marché transatlantique » le marché commun unifié sur les deux rives de l’atlantique sera constitué.

Cette fois-ci les trompettes de la renommée populiste n’ont pas sonné tranquillement. Le grand titre de la une du Monde assimilant le Front de Gauche et le Front national par une même étiquette « populiste » a fait long feu. Nombreux ont été les commentaires défavorables dans les médias eux-mêmes. Outre la chronique de Pierre Marcelle dans « Libération », Jack Dion dans « Marianne 2 », et même « Les Inrockuptibles » ont réagi. D’après moi nous ne sommes plus loin du moment où cette basse manœuvre ne sera plus possible compte tenu du nombre des mises en garde que les intellectuels ont formulé contre cet amalgame. « Le Monde », qui se veut le journal de référence ne pourra pas longtemps en rester à ce niveau d’inculture politique. D’autant plus après le dérapage de l’odieux faux naïf Plantu qui a fait un dessin germanophobe plus que suspect contre Eva Joly à la une de l’édition du mercredi 15 février.  Pour contribuer au débat qui semble s’imposer encore on doit recommander la lecture du livre de Benoît Schneckenburger « Populisme, le fantasme des élites » aux éditions Bruno Leprince. Et dans l’attente je vous propose ce texte de Rafael Correa, président de la République d’Equateur. Il s’agit d’un message qu’il destina à l’Institut Egmon en Belgique en 2009. Savoureux.

«Ils sont nombreux à dire, en Europe et en Amérique, qu'actuellement il existe deux gauches dans la région latino-Américaine : l'une populiste et l'autre pragmatique, la première est révolutionnaire et l'autre réformatrice. Cette distinction cache mal une forte charge normative qui prétend délégitimer les perturbateurs qui veulent rompre avec l'ordre hérité du Consensus de Washington. En Sciences sociales, rares sont les concepts unanimement acceptés, et « le populisme », est justement l'un d'entre eux. A l'origine, on l'a employé pour résumer les processus sociaux menés par Juan Domingo Perón en Argentine et Guetúlo Vargas au Brésil. Aujourd'hui, malgré son élasticité, on l'utilise de façon systématique pour critiquer des Présidents qui, paradoxalement, ont été élus avec un large soutien populaire. Le mot est sorti des cénacles universitaires et s'est imposé comme qualificatif unificateur pour les mandataires de Bolivie, d'Equateur et du Venezuela. L'objectif est clair : disqualifier des dirigeants qui ont le mauvais goût de ne pas s'adapter aux canons qui, au XXIème siècle, selon les critiques de droite, devraient caractériser les leaders de gauche.

Dans son emploi contemporain, le populisme désigne deux caractéristiques : premièrement, la supposée irresponsabilité politique qui implique de faire des promesses que l'on peut tenir immédiatement, selon les attentes de l'électorat, deuxièmement, qu'il n'y a pas de médiation entre le leader démocratique et les citoyens. Une « promesse que l'on peut tenir immédiatement » correspond à « l'économie politique du possible ». Mais, comment peut-on définir à l'avance « le champ du possible »? Est-ce qu'une politique destinée à remettre en cause les structures économiques et sociales d'un pays ne court pas le risque de se voir toujours accusée de populisme, sans que l'on puisse en débattre ? Il s'avère que si l'on accepte cette critique du populisme, l'on doit aussi accepter que cela implique l'affaiblissement de l'espace politique. La négation de la politique du possible, préconisée par les spécialistes du populisme, constitue, en elle-même, un projet politique. Et si l'on ajoute à ce projet, la crainte du retour du totalitarisme, cette vision du populisme suppose un « possibilisme » qui, d'emblée, condamne tout projet de transformation sociale.

C'est précisément ce type de politique, qualifiée de populiste, qui a promu les droits universels consacrés dans les nouvelles constitutions de Bolivie et d'Equateur. Une politique qui n'a pas eu peur, en engageant cette conquête sociale, de courir le risque de perdre les mécanismes traditionnels de contrôle sur les populations les plus pauvres. Au vu de ces considérations, il est évident que ni la scène mondiale, ni la scène latino-américaine, ni la scène européenne ne sembleraient favorables à l'intensification et à l'approfondissement des relations bi-régionales. Le problème de fond n'est cependant pas un problème de scènes. Le problème fondamental repose sur le fait que les relations bi-régionales restent enclavées dans des présupposés caractéristiques du milieu des années 90, qui correspondent à des réalités très différentes, à des intérêts latino-américains et européens distincts et à des cycles d'intégration latino-américains et européens qui ont été dépassés."
Rafael Correa Delgado, Président de la République de l'Equateur

Plantu l’interlope, lauréat du prix de la liberté (10 000 euros) décerné par le Qatar a encore frappé. Sous couleur d’humour contre Eva Joly, il s’est abaissé à un dessin germanophobe à la une du « Monde ». Mon ami Alexis Corbière a immédiatement réagi par un communiqué qui pointait le côté nauséabond de ces sortes de « plaisanteries ». Le faux naïf, suivant sa technique habituelle, loin de regretter son dérapage a répondu comme si nous critiquions le droit à la caricature. Lisez ce qu’on en lit dans « Le Point.fr » : « Je les laisse s'enfoncer », rétorque Jean Plantu, lassé des « attaques régulières et dérisoires » du Front de Gauche contre ses dessins. « Je constate que tous les fronts ne sont pas mûrs pour la démocratie, déplore le dessinateur. C'est sûr qu'il est plus confortable de faire dans l'anti-sarkozysme peinard ou de l'anti-Le Pen. La gauche a encore beaucoup à apprendre en matière de tolérance. Je reviens d'Algérie où j'ai remplacé un dessinateur. J'ai caricaturé le leader du FLN. Il accepte plus facilement la plaisanterie que certains ici. » Vous avez bien lu : l’ami du Qatar ne nous croit pas « mûrs pour la démocratie », nous reproche notre hostilité à Sarkozy et Le Pen et déclare que la gauche a « beaucoup à apprendre en matière de tolérance ». Vous avez compris cette fois-ci ce qu’est Plantu ? Le reste on connaît. C’est sa façon de botter en touche. Pris la main dans le sac d’un dessin répugnant où il m’assimilait aux Le Pen, mis en cause de tous côtés, il s’était déjà défendu en m’imputant le régime cubain ce qui n’avait rien à voir avec le sujet. Ce genre de vache sacrée n’est pas habitué à ce qu’on lui tienne tête. Pour lui aussi la vie va changer avec nous. Au-delà de trois cent mille euros : on prend tout !


1  508 commentaires à “Sarkozy veut un régime plébiscitaire”
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  1. julie dit :

    @de passage p.841
    Sur les "courageux": tout en bas de la page du résultat du scrutin: Mises au point au sujet du présent scrutin (N° 861) (Sous réserve des dispositions de l'article 68, alinéa 4, du Règlement de l'Assemblée nationale)
    Mme Gisèle Biémouret, M. Hervé Feron, Mme Odile Saugues, M. Philippe Tourtelier qui étaient présents au moment du scrutin ou qui avaient délégué leur droit de vote ont fait savoir qu'ils avaient voulu "s'abstenir volontairement".
    Ils sont pourtant dans la liste des "contre", mais ils voulaient s'abstenir volontairement... Mais qu'est-ce qu'il leur est arrivé ?
    Plus généralement, pour ceux et celles qui ont pu suivre un peu le débat en direct, vous avez sûrement remarqué avec satisfaction l'ombre de Jean-Luc qui planait sur l'Assemblée. Et encore merci aux députés FdG qui ont obtenu le vote nominatif.
    Maintenant, il faut écrire au Sénat.
    Autre question: on parlait d'une manifestation devant l'AN pendant le vote. Des nouvelles?

  2. langue-rouge dit :

    Clémentine Autain était très bien à part peut-être sur un élément qui aurait pu lui permettre de démasquer un peu plus la mauvaise foi du FN sur l'affaire de la viande Hallal.
    Il y a pas longtemps la France a été mise à l'index par l'Union Européenne pour la maltraitance des poules pondeuses qui sont plusieurs dizaines de millions en France. Et en général, les élevages industriels sont de vrais lieux de maltraitance pour animaux.
    Elle aurait pu demander au FN pourquoi il semblait peu se préoccuper de la maltraitance généralisée des animaux dans l'agriculture française et les prendre ainsi à revers.

  3. Superbo dit :

    Sur cette histoire de MES... Je lis la colère de tous. Et la déception. Pourtant, je ne comprends pas... Qu'espériez-vous ? Les seuls qui peuvent se sentir trahis sont les futurs électeurs hollandais qui seraient un peu au courant de ce qu'est le MES. Et encore : beaucoup avaleront cette forfaiture en pensant que l'abstention était un acte de résistance !
    Mais nous... Nous, nous sommes la résistance, nous sommes la Gauche. A ce point naïfs pour espérer quelque chose d'eux ?
    Je vous renvoie vraiment à la lecture de "Nous, on peut !" où Jacques Généreux décrivait déjà tout celà en septembre 2011 : "Ainsi s'est accomplie la seconde victoire politique du néo-libéralisme. Même une fois battu dans les urnes, il reste actif dans les politiques publiques parce que, dans l'intervalle, il a conquis les têtes dirigeantes de la social-démocratie." (p.63) et : "les néolibéraux sont de plus en plus convaincus de l'inconsistance idéologique de la social-démocratie. Ils n'ont donc plus peur de perdre les élections en avançant sur des "réformes" trop radicales. En effet, pensent-ils, soit l'opposition est trop peu aimée des classes populaires pour remporter les élections, soit une éventuelle victoire des sociaux-démocrates et des écologistes ne changerait rien d'essentiel, puisque ceux-là n'oseront jamais revenir sur les réformes néolibérales, voire y sont en partie favorables. Un retour de cette gauche-là au pouvoir ne fait que préparer la prochaine victoire de la droite !" (p.67)... ou de l'extrême-droite !
    En revanche : méfiance... Comme il n'est pas à une contradiction près, le PS gauchira bientôt son discours pour nous séduire... Tomberons-nous dans le piège en se disant "enfin !" ou resterons-nous lucides ?

  4. bernard dit :

    Plus grave peu de français sont au courant dans mon entourage professionnel(médical) du sens du vote d'hier,grave,la france silencieuse est aveugle,à qui la faute?
    142 milliards pour un vol démocratique...avec la caution des socialistes,la Grèce est une destination touristique...
    Resistons et éduquons

  5. Omar dit :

    Juste un dernier point rapide, car notre pauvre ami Webmestre doit se shooter aux vitamines en intraveineuses pour tenir ce blog.
    Mme Clémentine Autain a été excellente contre le Lou Ravi d'Yves Calvi et la clique de droite qu'il y avait sur le plateau. Je ne partage pas les critiques qui lui ont été faites ainsi qu'à Julien Dray qui a été plutôt bon ce soir là en particulier contre le pseudo-intello de Valeur actuelles qui débitait des c.. à la vitesse de la lumière. D'autant que M.Dray a été un des rares socialistes à voter contre le MES. Ne jetons pas la pierre à nos alliés éventuels.
    Enfin, ceux qui ici ne comprennent pas l'angle d'attaque du FN avec cette misérable polémique sur la viande Hallal doivent faire un effort et comprendre que de la même manière que le FN n'en a rien à faire de la laïcité qu'il prétend défendre face aux prières dans la rue, le FN n'en a rien à secouer de la souffrance animale. L'enjeu c'est encore une fois la stigmatisation d'une population (je dis bien population et non communauté) à savoir les Arabes (c'est-à-dire les Maghrébins) et les Musulmans. Donc on n'a pas à embrayer sur leur terrain, mais déconstruire leur discours ce que Clémentine a fait avec brio, avec l'appui de J Dray, ce dont je me félicite pour ma part.
    Bien à vous tous derechef. Et Salut au Webmestre qui fait un gros boulot.

  6. Marie 46 dit :

    Jean Launay, député du Lot, qui avait dit vouloir voter contre le MES, s'est abstenu. On ne peut décidément pas leur faire confiance.

  7. Charles dit :

    @Seb (836)
    Merci infiniment de cette courte analyse qui montre l'ampleur du désastre: la majorité absolue hier était à 153 votes, les 130 abstentions du PS équivalent donc bien à un vote d'approbation du texte, le non aurait été majoritaire et le texte rejeté!
    Honte au PS! Je ne voterai plus jamais pour eux (exception faite de ceux qui ont voté contre), quelles que soient les circonstances!

  8. j-jour dit :

    @ Red@art
    Vous parlez sans doute de Marie-Noëlle Lienemann dont Jean-Luc Mélenchon écrivait dans son billet qu'elle était de ceux au PS qui allaient résister?

  9. Alois Petitjean dit :

    Après la couche supplémentaire du vote socialiste sur le "mes", nous ne sommes pas sortis de l'auberge les amis ! je lis ici et là que c'est définitivement foutu à gauche, qu'il n'y a pas à choisir entre la peste Sarkozy/le Pen et le choléra Hollande", que tout cela, c'est "bonnet blanc et blanc bonnet", qu'il faut donc espérer et même souhaiter une défaite électorale cuisante du PS qui signerait à n'en pas douter son acte de décès... Après, sur le champ de ruines, nous continuerions à reconstruire une "vraie" gauche,républicaine, laique, sociale, révolutionnaire écologique et vertueuse, qu'incarne aujourd'hui notre FdG... et pendant ce temps-là, le veau d'or sera toujours debout et les"marchés financiers " à la manoeuvre, les peuples toujours plus malheureux !

  10. Daniel du 93 dit :

    D'après les dernières infos,Marine Le Pen (FN) ira bien jeudi soir à France 2, et a réaffirmé mercredi qu'elle ne débattrait pas avec Jean-Luc Mélenchon, l'"insulteur public", et accuse France 2 de "déshonorer le service public" en voulant lui "imposer de force cet adversaire".
    Elle participera effectivement à l'émission "Des paroles et des actes" dont elle est l'invitée jeudi soir, a indiqué mercredi le directeur de la communication du FN, Alain Vizier, interrogé par l'AFP sur la réaffirmation, par la candidate du FN, qu'elle refusait tout débat avec celui du Front de Gauche. Marine Le Pen participera et "il y aura une surprise", avait dit mercredi l'entourage de la présidente du FN.

    "Rompant avec tous les usages, France 2 impose à Marine Le Pen un débat avec Jean-Luc Mélenchon", écrit jeudi Marine Le Pen dans un communiqué. "Et ce, alors que la candidate a exprimé depuis des semaines son refus de débattre avec un homme qui l'a entre autre traitée de "semi démente", de "chauve-souris", de "barbare", de "fasciste", a déclaré qu'elle était "bête", "stupide" et qu'il allait lui "pourrir sa campagne", un homme dont les troupes empêchent par la violence Marine Le Pen de faire campagne en attaquant ses meetings".

  11. Sylvain dit :

    Bonjour! La technique de victimisation à outrance des Le Pen, on connaît par coeur. Les martyrs au "coeur blanc" parce qu'ils ont la tête vide représente la peste noire qu'il faut éviter à notre pays mais vous noterez tout de même que Sarko ne tape jamais sur la mère Le Pen...!

  12. LAFORCE JEAN-LUC dit :

    Encore un argument de Sarkozy qui s'écroule. L'INSEE vient de publier une étude sur le "coût du travail". Si dans le secteur privé il est plus élevé en France qu'en Allemagne (32.19 € contre 29.36 € de l'heure) il n'explique pas l'écart entre les deux pays au plan des résultats économiques. Ainsi dans l'automobile où l'Allemagne est championne des exportations il est de 43.14 € contre 33.38 € en France. Par contre il est plus élevé en France qu'en Allemagne dans les services marchands ce qui n'empêche pas notre pays d'y être excédentaire. Alors c'est quoi le schmilblick ? L'étude constate qu'un pays avec un coût de production plus élevé peut être plus compétitif qu'un autre si la productivité est supérieure. L'étude s'intéresse plus particulièrement au coût moyen de la main-d'oeuvre par unité produite. Il prend ainsi en compte la productivité. Et là, surprise ! dans l'industrie manufacturière, par exemple, il ne cesse de baisser et il est comparable en France et en Allemagne. CQFD ! La productivité française est supérieure, augmenter les salaires et donc porter le SMIC à 1700 € ne nous rendra pas hors jeu.
    Haut les coeurs !

  13. phil30 dit :

    Ce débat de jeudi n'est pas fait pour convaincre l'électorat potentiel du FN. Ce sera un débat extrémement médiatisé, d'autant plus qu'il semble qu'on s'attende à un clasch et qui va s'adresser à des millions de personnes. L'enjeu c'est de s'adresser au travers de cette émission à ces millions de personnes. Je crois de plus en plus que notre candidat va passer le barrage et se trouvera propulsé à son vrai niveau. Nous avons le programme, nous avons la stratégie, nous avons le candidat qui est capable d'imposer un rapport de force...

  14. Ghanem dit :

    Camarade jean Luc,
    Je rejoint quelques commentaires concernant le "front contre front".
    Je sens un piège des médias à vouloir te cantonner au débat du FdG contre le FN.
    Nous allons nous retrouver à jouer dans le court n° 2. Pendant que dans le court central, c'est le match UMP/ PS.
    Ne te laisse pas enfermer dans cette logique...

  15. Daniel du 93 dit :

    France 2 maintient le débat Martine Le Pen - Jean-Luc Mélenchon lors de l'émission "des paroles et des actes" jeudi 23 février. D'après le responsable de l'émission, si Le Pen refuse de parler à Jean-Luc Mélenchon, ce dernier sera interrogé pendant 10 minutes par David Pujadas. Mais attention quand même au piège car les responsables de l'émission ont prévu de passer un petit reportage qui tend à faire croire que ces deux candidats parlent de la même manière, s'adressent aux mêmes gens et veulent reconquérir le même électorat populaire. Le but est de faire croire qu'il y a un match dans le match de l'élection présidentielle, ce que certains appellent le "match des populisme". Cette séquence est proposée pour laisser à penser que ces deux candidats ont le même style de communication.
    Cela sent la manipulation et si Jean-Luc Mélenchon n'a que 10 minutes d'antenne, il doit le consacrer à démontrer l'imposture Le Pen.

  16. bertgil dit :

    Je ne comprends pas pourquoi Jean-Luc Mélenchon devient le spécialiste des attaques incessantes contre le Front national. Cela ne dissuadera pas ceux qui votent et qui souhaitent voter pour le FN. Les opinions des français sur le FN sont bien cristalisées. Les responsables de cet état de fait sont ceux qui ont promu le FN pour embêter électoralement la droite. En attaquant d'une façon incessante le FN, vous lui rendez service.

  17. Dudu44 dit :

    @Charles 858
    Je crois que vous faites erreur. Si les 130 socialistes abstentionnistes avaient voté contre, la majorité absolue étant montée à 218 (153+130/2=153+65=218), les votes contres (130+44=174) n'auraient pas été majoritaires face aux 250 votes pour de l'UMP seule.
    Reste à voir ce que feront les sénateur : la gauche est majoritaire au sénat.

  18. Jérémy dit :

    La ligne majoritaire du PS appelle souvent au rassemblement. Selon moi, ils devraient balayer devant leur porte, et même craindre à long terme une scission au niveau de l'aile Gauche entre le courant "Un Monde d'Avance" et le reste du PS; ou entre l'aile libérale et le reste du PS; ou entre UMA + courant social-démocrate d'avec l'aile libérale.
    Pour moi, la première hypothèse n'a rien de fantaisiste: le P"S" renonce depuis trop longtemps aux idées qui font la Gauche (sur les retraites, le temps de travail, l'organisation de l'économie) si bien qu'un départ massif de militants à la base comme 2008 pourrait très bien avoir lieu, surtout si ces derniers constate le décalage entre la réalité qu'ils vivent aux quotidiens et un parti qui renonce face à l'austérité. Si les militants de Gauche lâchent le PS, des gens comme Hamon, Emmanuelli, Filoche, Lienneman, et autres finiront bien par suivre. A moins qu'ils veuillent assister à l'implosion du PS.

    En tout cas, ceux d'UMA seraient les bienvenus au sein du Front de Gauche.

  19. jnsp dit :

    A mon avis Jean-Luc Mélenchon doit refuser d'aller à cette émission et d'autant plus d'être interviewer par D Pujadas.
    C'est un piège, il le sait, pourquoi y aller ?

  20. Red@rt (13) dit :

    @ Tous

    Nous lisons beaucoup de commentaires qui soulignent la qualité des interventions de ce blog.
    Je vous propose d'en faire profiter aux différents outils de campagne.
    Je suggère aux participants de ce blog, notamment les plus actifs, de participer aux outils de campagne suivant:

    1) Le site de campagne http://www.placeaupeuple2012.fr permet depuis peu de commenter chaque article. Auparavant, il été nécessaire d'avoir un compte Facebook. Désormais, la procédure est aussi simple que sur ce blog!

    2) Le Front de Gauche propose un nouvel outil participatif: l'Argumentoire. "Argumentaire collaboratif des sympathisants du front de gauche". Sous forme de forum, cet outil sert l'échange et la construction des argumentaires.

    Bien @ Vous

  21. Charles dit :

    @Dudu44: "Au temps pour moi!"
    Je te remercie de ce correctif, grossière erreur de ma part! Effectivement, si le PS avait voté contre, le vote aurait probablement été de 218 contre/250 pour...
    Mais ça n'atténue en rien mon indignation!

  22. stephane dit :

    En lisant tous les commentaires à propos du débat programmé entre MLP et Jean-Luc Mélenchon, je suis moi aussi inquièt de la manipulation qui se prépare en coulisses. Oui, nous sommes nombreux à le dire ici, (cf. Ghanem-866) c'est un piège grossier et avec Pujadas à la manoeuvre les dés seront pipés.
    ATTENTION JEAN LUC!

  23. Red@rt (13) dit :

    @J-jour
    Merci, il s'agit bien de Marie-Noëlle Lienemann. Comme elle est sénateur et non pas député, il est bien normal qu'elle n'ai pas pris part au vote.

  24. Jake B dit :

    @ 853 langue-rouge
    A propos des poules pondeuses, vos propos sont erronés. C'est un milieu que je connais bien et les animaux ne sont jamais maltraités. Et pour une bonne raison ! Ce serait totalement contre-productif de maltraiter des animaux que l'on nourrit car cela empêcherait la ponte. Bien au contraire, le bien-être est fondamental pour faciliter la ponte. Les paysans Français sont très soucieux de la qualité de leurs produits !
    Je vous invite cordialement à goûter des oeufs et à faire des tests comparatifs entre les différents modes d'élevage. Vous allez être surpris.

  25. curtillat dit :

    Belle soirée miltante hier en Savoie (Ugine) autour de F Wurtz,ancien député Européen et ancien Président de la Gauche Unitaire Européenne (son succeseur est P ierre Laurent) Il a le calme des vieux grognards,l'expertise Européenne des Elus au long cours,le sourire empathique et le didactisme clair et efficace..
    Pendant ce temps au Parlement le PS a lancé le nouveau concept que vous savez "L'abstention Dynamique ",qui n'est que le dernier avatar de l'abstention/ Forfaiture du PS à Versailles qui a fait passer le Traité de Lisbonne.."Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse " Que le PS qui n'a de socialiste que l'appellation frauduleuse, prenne garde.Il n'y a pas que sur ce blog que des citoyens ecoeurés,souvent socialistes de tradition ,seront tentés d'utiliser leconcept d'abstention dynamique utilisé ave le plus grand cynisme par ce parti en faveur du MES

  26. Dauphinoise dit :

    Voilà, nous avons les résultats des votes à propos du MES où l'on voit que seuls 23 députés socialistes n'ont pas "obéi" à l'adoption du PS de s'abstenir au vote et qui ont voté contre le projet.
    On peut noter que pour un sujet aussi important, 46 n'ont pas voté du tout (ils étaient donc absents !) et 128 se sont abstenu (et là on sait que qui ne dit mot consent).
    Après nous être fendus d'une bafouille à nos députés socialistes avant le scrutin, il serait bon d'en faire autant après le résultat pour leur signifier que, dans ces conditions, nous ne voterons (évidemment) pas pour eux aux prochaines législatives !

  27. Dunizel dit :

    @ Dudu44 - 869
    Et que dire des 139 députés non inscrits au vote (577 députés, 438 inscrits) ?... La guillotine ? ^^

  28. redline69 dit :

    Bien ! il y a eu quelques courageux au PS ! donc pour eux j'ai une pensée ému.
    sur le reste, le divorce total est donc intervenu entre le FdG (tel que je le conçois) et le PS dans sa version actuelle proche de l'UMP.
    en conséquence, je n'écrirai pas aux Sénateurs, çà sert à rien puisque le l'UMP et le PS vient de réaliser un coup d'état !
    bien entendu, et quelques soit la configuration électorale, maintenant je voterai contre le PS dans l'hypothèse d'un scrutin où le FdG serait absent ou éliminé.
    autre chose ! à voir le spectacle des socialistes à la queue leu leu derrière l'UMP et depuis un certain temps, je comprends également que certains votent pour le FN. en effet en voyant que la "gauche" (celle là même, qu'on ose appeler notre "concurrent") n'est qu'une variante de l'UMP, les gens qui voient çà, dégoutés se disent l'UMP = le PS ! et celui qui dira à partir du 21 Février 2012 le contraire ! sera un menteur.
    à partir de ce jour néfaste pour la gauche, et devant tant de Trahison, j'attends le verdict de Jean-Luc Mélenchon sur cette affaire du MES et il va falloir savoir qui maintenant est de gauche ou de droite ! sinon se sera l'hémorragie.
    si notre mouvement signe un contrat avec ses gens du PS, je quitterai le rassemblement.je préfère être à 10 ou 12 % seul qu'avec ces traîtres.

    cordialement

  29. Poncet dit :

    Je partage les analyses sur le caractère de l'émission du 23 février. Ceci étant, un homme averti en vaut deux. Un piège ne fonctionne que s'il surprend sa cible. J'imagine très bien Jean-Luc Mélenchon désamorcer le piège en public et expliquer ses rouages, par exemple. Il l'a fait récemment sur France Inter (ou Info, je ne sais plus) et sans même être agressif avec la journaliste qui le questionnait.
    Ne pas y aller, ce n'est pas envisageable.
    L'enjeu n'est pas de "reconquérir" un électorat perdu, mais de défendre les ouvriers et "petites gens" que de doctes commentateurs insultent régulièrement en expliquant que ce seraient eux les ânes qui se laissent bercer par le discours du FN...
    P.S. je crois qu'à l'origine de ces commentaires crétins, il y a un malentendu sur ce qu'est un "ouvrier". Quand les belles personnes parlent d'ouvriers, elles pensent aux artisans qu'il leur arrive de rencontrer, non aux ouvriers d'usine.

  30. marechal dit :

    @ langue rouge
    Elle aurait pu demander au FN pourquoi il semblait peu se préoccuper de la maltraitance généralisée des animaux dans l'agriculture française et les prendre ainsi à revers.
    J'avoue que ça commence à me gonfler ces foutaises à propose de l'enfumage du FN c'est comme un panneau dressé pour tomber dedans, et que toi-même camarade, toi que j'estime en te lisant, tu puisses tomber dedans ça me hérisse le poil (ben oui je suis un animal !)
    Là tu accuses les agriculteurs de maltraiter les animaux, on s'en sort pas de l'enfumage du FN si on prend le débat sous cette angle...!
    entendons-nous bien :
    Que le Fn refuse de débattre,
    que les PS refuse aussi et se croit déjà élu,
    Que l'UMP monologue avec le peuple avec comme carotte des referendums fantasmés
    tout cela est une chose...
    mais que nous au Fdg ne discernons pas que derrière les écrans de fumée, il y a l'obstacle à abattre :c'est à dire le débat politique, économique etc..., : ça me fout les boules !
    On s'en fout de ce dont le FN se préoccupe !
    et oui de la supposée maltraitance des animaux par les agriculteurs de ce pays on s'en fout aussi ! car elle n'est que supposée ! : Il n'y a en France que des agriculteurs contraints de faire leur boulot sous le respect des lois ! (loi à changer... peut-être...)
    Pris sous l'angle de la déshérence humaine pour des raisons économiques, comme dans bien des campagnes, alors oui il y a des animaux qui sont traitées comme "bêtes" qu'on fait mourir à petit feu, parce que notre pays ressemble à s'y méprendre à un pays du tiers-monde dans nos campagnes, puisque c'est la société elle-même qui abandonne ces citoyens des dites campagnes...
    le problème est à l'envers !
    @dunizel 13 h16
    non! la révocation de tout droit politique !

  31. Sonia Bastille dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon @ Tous

    Le MES a été adopté par l'Assemblée nationale a une large majorité qui n'est que le reflet à la fois du rapport de force électorale dans cette enceinte parlementaire et d'un orientation européiste et fédéraliste plus ou moins assumée. Concernant le PS, sa ligne européiste, quoiqu'il arrive, l'abstention majoritaire du groupe, bien qu'elle cache une certaine gêne, n'est pas plus surprenante que cela ! Le PS français est partisan de la construction européenne depuis les prémices communautaires d'après guerre. C'est sous Guy Mollet que le Traité de Rome est ratifié avec le processus d'unification économique avec la suppression progressive des droits de douanes, des taxes aux importations et la constitution d'un marché de libre échange en vue d'une unification économique et monétaire. Dès cette époque, des clivages et de graves divergeances existent entre les différents partis de gauche sur les questions européennes et, même si de nos jours, le PCF est pour l'UE et la monnaie unique. Lors des précédents intégrations structurantes de ce qui deviendra l'UE, la SFIO de Guy Mollet, puis le PS d'Alain Savary, de François Mitterrand,..., Martine Aubry et de François Hollande ont toujours été pour cette intégration et l'unicité. Donc rien n'est surprenant dans le vote abstentionniste des parlementaires PS qui n'est en fait, là, que pour ne pas dire formellement oui aux projets de loi 4347 (révision de l'article 136 du TSFUE) et 4348 (Traité MES) ce qui en ces temps de campagne présidentielle serait une forme de soutien à Sarkozy.

    Le FdG s'oppose au MES mais reste européiste et veut changer l'UE de l'intérieur... Un peu comme Jean-Luc Mélenchon essaya de changer le PS de l'intérieur avec le succès que l'on sait !

  32. Cécile 63 dit :

    @ tous:
    Il me semble que le défi (difficile) à relever maintenant est de garder les yeux très grand ouverts vi-à-vis des enfumages du PS, sans tomber dans la dénonciation ((tentante) de l'UMP et le PS qui nous rabaisserait au niveau du FN. Etre tout à fait lucides quant aux positions affichées du PS pour récupérer nos voix, sans trop faire plaisir à l'UMP qui n'attend que de brandir "la division de la gauche" dans tous les médias.
    Au sujet de l'enfumage du PS, serait-ce possible que les députés PS mentionnés par Julie (852) aient atteint des summums? En effet, les députés qui se trompent lors du vote électronique ont la possibilité de préciser leur position réelle dans un communiqué (même s'ils ne peuvent changer leur vote). Se peut-il qu'ils se soient sciemment trompés pour pouvoir en même temps afficher leur soutien à Hollande l'abstentioniste et se vanter d'un vote courageux contre le MES auprès de leurs électeurs, sachant que le communiqué de rectification ne sera certainement pas repris autre part que sur le site de l'Assemblée Nationale?
    A prendre en considération par de passage (840) avant de féliciter le député Féron...

  33. Papa dit :

    Il convient d'avoir raison gardée!La campagne pour les présidentielle est liée avec les législatives qui suivront.
    Nous ne pouvons séparer les deux.
    Pour nous un objectif est à atteindre:Avoir le plus possible de députés "Front de gauche".Et bien sur que jean-luc obtienne le plus haut score possible.Ne soyons pas naif chers amis!L'idéologie qui domine n'est pas la notre!
    Nous n'avons pas encore cette qualité,mais seulement une quantité!Cela se saurait!
    Donc restons les pieds sur terre et continuons notre propre travail dans les grandes profondeurs en étant devant les portes des usines,dans les quartiers,dans les escaliers avec le porte à porte,les écoles,les centres universitaires,etc..
    Le débat avec la bourgeoise le peniste n'est qu'une étape,ne nous obnubilons pas sur ce débat qui n'aura d'ailleurs peut-être pas lieu.C'est en nous même que repose l'enjeu!

  34. Roland dit :

    A ceux qui s'étonne de la stratégie ciblée anti FN de Jean-Luc Mélenchon je rappelle que ce dernier nous a bien expliqué le pourquoi du comment.
    Avec l’extrême droitisation de l'UMP il peut faire coup double : combattre les idées du FN et couper l'herbe sous le pied de Sarkozy.
    De plus, il peut se targuer, à juste titre d'être le seul a combattre les idées du FN sur le terrain argumentée.

    Observez bien l'absence d'arguments sérieux anti FN en dehors de l'habituelle diabolisation des autres partis, c'est un silence révélateur et même complice.
    Qu'espèrent ils en se taisant tous ainsi ? Ne pas froisser d'éventuels électeurs ?
    Nous nous convainquons !
    Le FN à baissé récemment et je ne peux pas m'empêcher d'y voir un rapport avec l'offensive du FdG sur le terrain des idées.
    Alors oui, c'est certainement un piège. Oui c'est une manœuvre évidente de nous ressortir de coup des populistes, des extrêmes qui se rejoignent etc...
    Mais si vous l'avez remarqué, nul doute que Jean-Luc Mélenchon et son équipe s'en doutent aussi.

    C'est donc un risque d'y aller, mais un risque à prendre à mon avis.

  35. Philippe POYET dit :

    Une information anecdotique est passée dans je ne sais plus quelle revue cette semaine: l'Allemagne serait sur le point de décider de stopper ses importations de fruits et légumes pour aider sa filière agricole. L'Allemagne, qui, en chef de l'Europe, prône la rigueur drastique pour la Grèce au nom de la sauvegarde de l'unité et de la cohérence européenne, s'apprête dans son coin à privilégier le protectionnisme en matière de production de fruits et légumes! Quelle farce! L'Allemagne si exemplaire aux yeux de Sarkozy et Hollande, ne fait pas ce qu'elle exige des autres et fait ce qu'elle ne dit pas. Les différents plans d'austérité européens n'ont qu'un objectif: servir les intérêts d'un pays qui souhaite rester le plus fort au sein de l'Europe, même s'il propose à ses citoyens des salaires de misère (pas de revenu minimum), la retraite à 67 ans et la non garantie des retraites puisque c'est un pays qui continue de vieillir. L'Allemagne un exemple? Vivement la France de Jean-Luc Mélenchon !

  36. julie dit :

    En complément de l'argumentaire en faveur d'une offensive directe contre le FN: je souscrit à 100 % de ce qu'écrit Roland p.885 et j'ajoute que cette stratégie est nécessaire pour faire couler l'argument du "vote utile". La baisse de MLP et la crainte de Sarkozy de se trouver distancié par elle augmente autant nos chances de convaincre les électeurs prêt à voter Hollande par défaut, mais sans conviction. Ne l'oublions pas

  37. marechal dit :

    @Sonia Bastille
    Le FdG s'oppose au MES mais reste européiste et veut changer l'UE de l'intérieur... Un peu comme Jean-Luc Mélenchon essaya de changer le PS de l'intérieur avec le succès que l'on sait !
    Le succès que l'on souhaite au PS est de se faire siphonner ses voix par nous-même !
    C'est pour cela qu'il est "officiellement" (pour le dire poliment) "notre adversaire", (vous connaissez je crois ma position à ce sujet : très simple : il est de nos ennemis : ce qui n'est pas impoli autant que je sache, même en terme de communication politique...)

  38. foukets64 dit :

    Je viens de lire l'explication de Montebourg ici.
    Des petits commentaires sur son blog ne lui ferait pas de mal.

  39. julie dit :

    @Philippe Poyet
    Je ne connais pas les sources de ton info, mais les oranges et tomates d'origine allemande, connais pas trop.

  40. LAFORCE JEAN-LUC dit :

    D'accord avec Roland 885 et Julie 887, il nous appartient de d'affronter l'affreux affront du front pour l'effondrer à fond.

  41. jeannine dit :

    Moi je fais confiance a notre candidat j-l Mélenchon pour demonter le mécanisme Le pen, il a la carrure pour cela, l'experience et la finesse. C'est nécéssaire, pour certains qui font ce terrible amalgame, points communs entre FdG et FN, c'est intolerable d'en rester là. Il est notre champion, il defends nos valeurs, laicite, république sociale liberté égalité fraternité. Honneur a lui et soutenons le. Sans faiblesse, reculer devant MLP, jamais !

  42. polnareve83 dit :

    Bien sur qu'il faut aller debattre (tant bien que peut)...face a la "bête imonde"...ou elle ou un autre peu importe... Mais Mélenchon est le seul a n'avoir pas peur des ces andouilles, pas semi démente, moi je dirai folle !
    Et puis avec son talent et sa répartie je n'ai rien a craindre. Il faut répondre a leurs attaques car au bout du bout ça sera eux contre nous.
    Bon courage et tous au combat.

  43. TenueMode dit :

    Monsieur Mélanchon enfin un politique qui ose dire la vérité.

  44. Prenons les choses d'un peu haut. Je suis persuadé que comme en 1981 la France est majoritairement à gauche. Sauf que cette gauche là est abstentionniste ayant été écoeurée par la politique de renoncement par ce que les médias appelle "la gauche". Nous front de gauche venons d'apparaitre aux yeux de tous (émission d'avant hier à France 2 et débat hier à l'assemblée nationale) comme les seuls à mener la bataille contre la droite extremedroitisée, contre l'austérité à la mode grecque et pour une véritable alternative avec une répartition des richesses (qui existent) en faveur du monde du travail. Cela doit rencontrer tôt ou tard le fond du peuple et ramener les abstentionnistes vers le front de gauche. Il nous faut continuer le travail à la base afin que nous progressions mais pas au détriment de François Hollande, qui va voir s'opérer sur son nom un transfert d'une partie de la droite non extrêmedroitisée.
    Il n'est pas exclu, à voir le vote des Verts hier, mais aussi l'intervention de Cohn-Bendit appelant depuis l'Allemagne à voter oui, qu'Eva Joly comme Jean-Pierre Chèvenement jette l'éponge et que ces électeurs là comme ceux du PS viennent vers nous. Mais il ne faut pas en rajouter sinon on va les braquer. Il faut les laisser faire la démarche eux-mêmes.
    Et jusqu'aux Législatives (où là on s'en souviendra) on ne parle plus du vote d'hier. François Delapierre a dit ce qu'il fallait.
    Nous n'en sommes pas à pouvoir seuls diriger la France. Il nous faut entrainer la gauche à gauche. L'idéal serait que soient au 2e tour François Hollande et Jean-Luc Mélenchon avec aux Législatives une majorité front de gauche à gauche et la droite minoritaire. C'est à notre portée.

  45. CJ7556 dit :

    Il n'est pas juste d'écrire que le MES a été adopté à "une large majorité". Seuls 261 députés sur 577 (45%) l'ont voté. C'est un echec politique de la majorité et un succès pour le FdG si l'ont veut bien tenir compte des positions exprimées avant qu'il ne s'en mêle.

  46. redline69 dit :

    Les choses sont bien plus graves que vous semblez le croire !
    Le coup d'état organisé entre l'UMP et le PS à bien eu lieu !
    Mais l'important reste notre rassemblement (notre seul issue en réalité). à ceux qui mettent de l'espoir dans des législatives, je leur rappelle que le FN avec des 15 à 20% d'électeurs n'a jamais eu ou peu de députés...le charcutage électoral est digne d'une dictature à deux têtes (UMP/PS). donc nous serons soumis au même régime.
    je suis sûr d'une chose maintenant ! le PS nous tient à distance des élections ! mais moi je compte le faire perdre ! comme lui nous fait perdre, et notre temps, et nos élections.
    Jean-Luc Mélenchon va tirer les conséquences de ce vote du MES ! mais vous savez déjà que le PS à fait un bras d'honneur à Jean-Luc Mélenchon sur le partage des 90 zones où il y a litige avec le FN. le PS nous combat, il s'agit d'un adversaire aussi pire que Sarkozy ! mais nous allons nous occuper de son cas !
    la note positive reste qu'environ 15% du PS votera pour nous dès le premier tour ! en effet il est probable que les électeurs de ce parti en perdition suivent lors du prochain vote l'avis des 20 députés PS qui ont dit Basta.
    c'est échec de vote, sera un atout pour le FdG qui n'a rien concédé. plus que jamais nous restons le refuge de gauche avec le NPA et LO.
    si madame Arnaud voulait une démonstration de la non soumission du FdG au PS, elle a eu la réponse hier !
    Non madame Arnaud ! nous ne soutenons pas le PS ! le PS ne vote pas comme nous, ni comme vous ! nous sommes ensemble la vrai gauche. les 4 daltons représentent la droite Européiste Allemande.

  47. dan dit :

    Petit rappel (pour changer des commentaires sur Le Pen- 2ème tour) - et à l'usage de ceux qui veulent réviser la question....
    - Le MES dont le siège est fixé à Luxembourg est doté du statut d'une institution financière internationale bénéficiant de diverses immunités et n'a aucun compte à rendre ni au parlement européen, ni aux parlements nationaux.
    - sera dirigé par un collège composé des ministres des finances des Etats membres, appelés gouverneurs.
    - son but : mobiliser des ressources financières et apporter un soutien à un Etat en difficulté susceptible de menacer la stabilité financière de la zone euro.
    - il pourra lever des fonds - son capital est fixé à 700 milliards. Une contribution à ce fonds a été déterminé pour chaque Etat (jusqu'à 142 milliards pour la France). A verser par tranche sous les 7 jours à la demande du MES.
    - En cas de litige avec un Etat membre c'est la Cour de justice de l'UE qui est compétente.
    - en cas de soutien par le MES à un Etat c'est la commission européenne en liaison avec la banque européenne et le FMI (tiens, tiens...) qui négocie avec l'Etat demandeur les conditions dont est assorti obligatoirement ce soutien (voir la Grèce pour se donner une idée...)
    - Pour bénéficier l'Etat demandeur devra par ailleurs avoir ratifié le Traité sur la stabilité adopté le 30 janv. 2012 par les chefs d'Etats et qui doit être signé prochainement (et que le PS veut renégocier..)
    En fait de l'argent public pour un organisme privé, sans droit de regard - une règle d'or qui contraindra tout projet (or seul un budget est l'instrument d'un projet progressiste) : l'Europe est aux mains des banquiers et le FMI rôde en attendant le traité transatlantique - la boucle est bouclée !
    Si on laisse faire... l'Europe est...

  48. hollagaffe dit :

    Mais n'ayez pas peur pour le débat de demain, le clan Le Pen fait toujours des menaces bidons, il y a peu de temps, elle avait promis des "représailles" rien que ça, pour un parti qui se veut républicain et démocratique, si elle n'avait pas ses 500 signatures, là, elle promet une surprise, ça peut être quoi au pire, refuser de débattre avec Jean-Luc Mélenchon et quitter le plateau etc., elle fait des caprices en attendant sa fessée...

  49. Rappelez-vous ce qu'a dit Julien Dray : un contrat pour le 2e tour. Et la proposition d'un débat Hollande/Jean-Luc Mélenchon ce matin dans Marianne.
    Réussissons le 18 mars en conjonction avec les Indignés pour une constituante et alors le contrat porte sur ce point essentiel. Si on peut arriver à inclure d'autres points comme le référendum sur le nouveau traité ou sur le nucléaire ou les marqueurs de gauche (SMIC, retraite, logement...) très bien. Mais s'il ne doit y avoir qu'un point c'est la constituante. Car alors le report de voix sera maxi à gauche et le combat pourra continuer entre les deux orientations à gauche, dans la rue, dans la campagne des législatives dans la campagne de la constituante, dans la campagne des référendums.
    Donc un débat pour un contrat pour le 2e tour oui mais pas un contrat de gouvernement. ça c'est à l'issue des Législatives et en fonction du rapport de forces à gauche.

  50. Sansebar dit :

    @tous
    Nous avons été nombreux ici à dénoncer les manip des sondages et je crois que c'est à juste titre.
    Néanmoins, comme nous l'avons dit aussi, ils ne peuvent pas se permettre de faire n'importe quoi sous peine de perdre toute crédibilité et donc de saborder leur gagne-pain.
    Donc, il doit y avoir un peu de vrai dans leurs scores, qui convergent d'ailleurs tous à la hausse puisque Jean-Luc Mélenchon est à 9% contre environ 5% en novembre.
    Sachant qu'il doit y avoir 44 millions d'électeurs, et tenant compte de l'abstention, ça signifie que 10%, c'est environ 4 millions de voix et que lorsque Jean-Luc Mélenchon progresse de 1 point, c'est 400.000 électeurs de gagnés, soit 40 fois le public du meeting de Villeurbanne !
    Tout cela pour dire que tout en les prenant avec méfiance, nous ne devons pas nous griser et rester réalistes : combien sommes nous à écrire sur ce blog ? 100 ? 200 ?
    Attention, mon message ne veut surtout pas être pessimiste, il veut simplement dire que nous ne sommes sans doute pas actuellement à 20% comme certains semblent le penser, qu'il faut encore beaucoup pédaler (ou ramer si vous préférez) et que Jean-Luc Mélenchon a déjà, d'après les sondages, gagné environ 1,5 millions de voix entre novembre et fin février, ce qui est considérable !
    Allez Bastia ! Allez la Corse ! Faites péter les compteurs !
    Mélenchon présidons !


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