14nov 11

11 novembre, socialistes, droite et extrême-droite, Hollande, Moscovici, Morel-Darleux

Le jour des morts ne concernera pas les vivants

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Encore un mauvais coup des agences de notation :

Licenciements massifs à PSA

Communiqué du 15/11/2011

Voilà une information indispensable pour comprendre ce qui se passe à PSA.

Il y a une semaine, Moody’s menaçait de baisser la note de PSA.  Résultat : alors que les bénéfices de l’entreprise progressent de 18% au premier semestre 2011, le patron jette à la rue des milliers de travailleurs pour « rassurer les marchés ».

Ainsi donc la finance commande les gouvernements et les entreprises. Les agences de notations sont leurs chiens de garde. Il est temps de rassurer les productifs en empêchant les financiers de continuer à nuire.

Dans cette note je traite du 11 novembre et de la dernière trouvaille de Nicolas Sarkozy au sujet des commémorations. Puis je reviens sur les Grecs. Et sur l’indomptable silence des dirigeants socialistes français à propos de la collusion de leurs camarades là-bas avec la droite et l’extrême droite. Sans oublier leurs ineptes injures contre moi ici. La moquerie contre « le capitaine de pédalo » a eu tendance à capter toute l’attention au détriment d’un long texte où Sarkozy mange bon également. Je vous donne l’intégrale de mon entretien avec le Journal Du Dimanche. Et je conclus sur le nucléaire.

Le 11 novembre a donné lieu à une décision du monarque quinquennal. Il l’a fait lire par tous les préfets et maires devant les monuments aux morts. Le parlement n’a rien eu à en connaître et personne n’a donné son avis. Ce qui nous garantit une décision cent pour cent Sarkozy. Dorénavant, il y aurait comme aux Etats-Unis un jour de la mémoire pour tous les morts pour la patrie. Funeste contresens historique. Certes les Etats-Unis d’Amérique procèdent de cette façon. Ce n’est pas étonnant. Ils ne parlent que d’eux et ne pensent qu’à eux. Mais nous ne sommes pas faits de ce bois-là. Notre histoire est différente. C’est le moment de faire de l’éducation civique. Les commémorations et célébrations, les termes ne sont pas absolument équivalents, ne se rapportent pas aux personnes mais aux événements et aux causes dont ils ont été les protagonistes. Le 11 novembre n’est pas seulement le souvenir de la personne des morts au combat. Le sens a changé avec le temps. Ce fut d’abord la célébration de la victoire et l’hommage aux morts. Jusqu’aux années quarante. Après la capitulation vichyste, la date devint subversive pendant l’occupation nazie. Quelques lycées et étudiants y risquèrent leur peau à Paris dont un apprenti pâtissier, membre du Parti socialiste que j’ai eu le plaisir de connaître. Après la guerre, dès le début de la construction européenne ce fut le thème du refus de la guerre en Europe qui domina tous les discours officiels prononcés devant les monuments aux morts.

L’appel des morts jouait alors le double rôle de l’hommage et de la prise de conscience de l’ampleur de la saignée. C’était très efficace. Jeune homme, les commémorations me laissaient narquois. J’étais tendance Brassens. Puis, est-ce parce que j’étais devenu bien tôt père de famille, l’écoute ou la lecture de ces listes interminables de pauvres gens décimés par famille entière me glaçait. J’ajoute que ma pensée se tournait d’égale façon vers les pauvres diables des tranchées allemandes. J’ai lu avec émotion les témoignages de fraternisation si férocement réprimés par les deux états-majors militaires. Je n’ai dû manquer que deux ou trois 11 novembre depuis trente ans, en général pour cause de refroidissement comme cette année. J’en fais l’aveu : je regarde alors la télé. Et quand je vais dans les villages, je regarde souvent le monument, juste pour avoir une idée, et une pensée, pour le nombre des familles fauchées. Je me souviens d’un jour où j’en ai vu un en Martinique. Je pensais aux jeunes hommes partis de cette île magnifique et dont les noms sur cette pierre rappelaient qu’ils avaient fini dans les boues glacées des tranchées. Du diable si je n’ai pas été chaque fois transi en y pensant.

J’avais lu Roger Martin Du Gard et quelques autres qui m’ont fortifié dans la communion humaine, si ce mot veut dire quelque chose. Bref, à travers mon exemple, j’essaie de montrer qu’une palette de sentiments civiques très différents sont appelés par une commémoration. Par contre, le 8 mai, on célèbre la défaite des nazis et de leurs larbins sanglants, les miliciens et les collabos. Ce n’est pas du tout la même chose. C’est une célébration politique. L’ennemi est nommé et on appelle à sa détestation. De même quand on fête la libération de nos villes. Ce n’est pas du tout seulement une affaire de morts pour la France. Mort pour la République, mort pour le socialisme, mort par pur patriotisme qui est l’amour des siens. Tous ne sont pas français. Ce sont des républicains espagnols qui entrent les premiers dans Paris qui se libère. Les morts, militaires, francs-tireurs et partisans, résistants ne le sont pas en service commandé dans un engrenage qui les écrase. Ils combattent de leur plein gré contre un ennemi qui est à la fois l’occupant de leur pays et une figure du mal absolu, une génération dont le crime est à jamais imprescriptible. Comment confondre ces deux dates en un seul moment ? Leur point commun est trop étroit. La mort et seulement elle. C’est une sottise.

A plus forte raison quand on prétend y ajouter les morts dans les guerres coloniales ! Bien-sûr, les combattants ont obéi. Bien sûr, leur mort doit être respectée. Mais qui peut, de bonne foi, placer les guerres qui les ont impliqués sur le même plan que celles dont nous parlons ? Voici la leçon. Les événements commémorés font sens pour les vivants pas pour les morts. Le pays qui décide une commémoration donne une direction pour le futur. Quand on est Français, c’est-à-dire républicain, cette projection de la pensée doit toujours tendre vers un message universel. Dire non à la guerre en Europe, le 11 novembre, fêter la défaite des nazis et de leurs complices contre lesquels nous entrerions de nouveau en guerre s’il le fallait, ne sont pas des célébrations franco-françaises. Elles mettent en jeu des sentiments communs aux Français et aux Allemands et d’une façon générale à tout être humain bienveillant. Elles fédèrent notre peuple dans un idéal simple de valeurs communes. Ce n’est pas seulement un devoir envers les morts que nous accomplissons mais surtout un acte d’éducation populaire en direction des vivants qui sont appelés à méditer les conséquences de leurs actes politiques. La bouillie bien pensante à la sauce Sarkozy n’a aucun sens particulier. Elle réduit tout à la seule dimension du devoir d’obéissance jusqu’au sacrifice suprême. Mais l’esprit républicain n’est pas fait que de cela. Il implique aussi, dans certaines circonstances que la conscience doit savoir reconnaître, le devoir de désobéir, jusqu’au sacrifice suprême également. Cette nuance est dans la palette de nos célébrations. Dès lors, unir les Français dans des valeurs communes exclut que l’on mette sur le même plan notre action en Indochine et nos morts de Verdun, notre guerre en Algérie et les exploits de la deuxième Division blindée de Leclerc ou ceux de tabors marocains dans la campagne d’Italie. Qui peut expliquer ça tranquillement au chef de l’Etat avant qu’il n’ouvre stupidement une nouvelle boîte de Pandore ?

Les bras en tombent. L'union nationale à la grecque est un potage aux champignons vénéneux. D’abord les premiers rôles sont moralement insupportables. Papademos, le nouveau premier ministre a été pendant huit ans le numéro deux de la BCE. Il s'y est opposé pendant des mois à toute restructuration ou décote de la dette grecque. C'est pourtant à lui qu'on confie aujourd'hui la mise en œuvre de la décote de 60 % décidée trop tard par l'UE. Au demeurant on notera qu'il n'a pas été élu. Sa prise de pouvoir, à l’image de la nomination de Mario Monti en Italie, le nouveau « sénateur à vie » achève donc ce qui restait de démocratie formelle en Grèce. La Grèce n'est plus un Etat souverain. Elle passe sous la tutelle de l'Union Européenne. En fait de la « Troïka ». A côté de ce banquier central grec, le numéro deux du gouvernement, le ministre socialiste des finances, reste en place, en dépit de son bilan calamiteux après 8 plans d'austérité qui n'ont servi à rien d'autre que de plomber l'activité et donc les comptes. Grâce à sa politique de rigueur, le taux chômage a bondi de 12 à 17 % en à peine un an.

L'autre calamité de cette « union nationale » est la participation au nouveau gouvernement à dominante socialiste du parti d'extrême droite LAOS. « L’Europe qui protège » et fait des leçons de morale à toute la planète a réussi ce nouvel exploit ! Faire venir au gouvernement des xénophobes cléricaux ! Notons que c’est à l'initiative des sociaux-démocrates du PASOK que l’extrême-droite a été invitée aux négociations pour former un gouvernement d'union nationale. Le LAOS réclame l'expulsion de 1,5 millions d'immigrés de Grèce. Rien que ça ! Fervent défenseur de l'identité orthodoxe de la Grèce, le LAOS sera certainement en première ligne pour défendre les privilèges fiscaux et financiers de l'église orthodoxe grecque, principale puissance économique du pays qui est largement épargnée par les sacrifices successifs des plans d'austérité. Le LAOS a en tout cas soutenu activement la candidature du banquier Papademos au poste de premier ministre. Il a eu gain de cause. Il mettait au contraire son véto contre la candidature du président du Parlement. Ça faisait trop parlementaire ? Les sociaux-démocrates s'apprêtent donc à gouverner avec l'extrême-droite. On attend avec impatience les condamnations du PS et du PSE si prompts à dénoncer le populisme ! Les dirigeants socialistes français vont sûrement montrer l’exemple ! Ils se souviendront des grossières injures de Huchon et Valls contre moi lorsqu’ils m’assimilaient à Marine Le Pen. Ils ont bonne mine. Leurs camarades gouvernent avec les « Le Pen » grecs ! Mais pour l’instant c’est le silence radio complet. Quelle fermeté, quelle constance dans les principes !

A l’exception de Pierre Moscovici ! Ce grand courageux, sur Radio J, combat l’extrême-droite… à travers moi. L’ancien bras droit de Dominique Strauss-Kahn me fait des leçons de morale politique en affirmant que je fais le jeu de la droite et de l’extrême droite en qualifiant François Hollande de « capitaine de pédalo ». Preuve que la formule a fait mouche ! Celui dont les amis gouvernent avec l’extrême-droite donne des leçons de morale politique ! Tels sont les dirigeants socialistes français.  Le directeur de campagne de François Hollande dérape et aurait mieux fait de garder sa salive pour condamner la présence de l’extrême droite appelée au gouvernement en Grèce par ses amis socialistes du Pasok. Il aurait pu nous informer des mesures que compte prendre le Parti Socialiste Européen. N’avait-il pas exclu en son temps le parti slovaque de l’internationale socialiste parce qu’il gouvernait, lui aussi, avec l’extrême-droite. Il aurait pu nous dire aussi plus simplement ce qu’il pense de la présence des socialistes grecs aux côté de la droite dans un gouvernement tel que celui du banquier Papadémos. Que pense-t-il du fait que l’union nationale ait été préférée à la tenue d’un référendum ? Proposerait-il la même chose en France dans un cas similaire ? Alors ce ne serait plus un pédalo que dirigerait le champion socialiste mais le radeau de la méduse ! Cet épisode situe le niveau misérable de la réplique des animateurs de la campagne socialiste face à la contradiction. Ils voudraient qu’on s’adresse à François Hollande comme s’il était déjà élu, avec la componction et la déférence qui est leur manière d’être devant les puissants. Ont-ils seulement lu le reste de l’interview ? Leurs assistants n’ont pas dû avoir le temps de leur faire des fiches.

Donc, comme vous le savez, « Le Journal du Dimanche » m’a proposé un entretien et nous l’avons eu jeudi dernier. Si je choisis de le reproduire ici c’est pour que chacun dispose de l’intégralité de mes propos et non leur résumé, parfois réduit à une seule formule. Je pense que son contenu intégral éclaire bien le points où nous voici rendus. Le refus de François Hollande d’accepter l’offre publique de débat que je lui ai faite au nom du Front de Gauche, signale un état d’esprit spécialement arrogant. Les Verts Europe écologie l’acceptent. Pas nous. Cécile Duflot, au journal de 20 heures de France 2, a déclaré ce qu’elle attendait de François Hollande « homme d’ouverture et de rassemblement ». Ce n’est pas mon avis à son sujet. Et au Front de gauche, nous ne reconnaissons aucun rôle central au PS, ni aucune qualité personnelle particulière à son candidat qui le placerait au-dessus des autres. Pour nous, un sondage n’est pas un programme ni une raison de voter. Plus profondément, nous combattons l’archaïsme de la vision de l’UMP et du PS crispés dans l’espoir de ressusciter l’ancien monde qu’ils dirigeaient en alternance. Ce monde-là est fini. Il ne reviendra pas. Le maintenir est déjà un exploit qui coûtera de plus en plus cher, non seulement sur le plan social mais aussi sur celui de la démocratie comme on vient de le voir en Grèce.

Question JDD : Le nouveau plan de rigueur de François Fillon vise à compenser la diminution de la croissance…Vous en pensez-quoi.

JLM : « Il prépare une économie de cimetière. Seuls les morts pourront vivre à l’aise dans ce pays puisqu’ils n’ont besoin de rien. C’est un contresens économique. L’austérité réduira l’activité, les rentrées fiscales baisseront et les déficits augmenteront. Toute l’Europe s’y met ! Partout les résultats sont pitoyables. Voyez aussi le déni de démocratie ! L’Assemblée vote un budget et le lendemain le chef de l’Etat change le chiffre qui a servi à calibrer ce budget ! Enfin c’est un contresens politique. Il commence la danse de saint Guy de l’austérité. Cette agitation pour satisfaire les agences de notation déchaine les requins de la finance. Tout cela nous mène au désastre. Nous sommes en danger. Mais si l’Italie tombe, si l’Espagne entre en turbulence, le système implosera avant. Fillon prétend rassurer les marchés. Moi, je veux rassurer les salariés et les entreprises avec la relance de l’activité. »

JDD : La dette publique était de 21.2 % du PIB en 1978 et de 82.3 % en 2010. Est-ce que cela vous préoccupe ?

JLM : « Ce n’est pas la dette qui est inquiétante. Les titres de la dette en France ont une durée moyenne de sept ans et trente et un jours. Dans ce délai, la France produira 14.000 milliards d’euros. Et nous devons aujourd’hui 1840 milliards d’euros. C'est-à-dire 12.5% du total. Le déficit est insoluble parce qu’on a diminué les recettes. Il faut taxer beaucoup plus sérieusement les revenus du capital – à hauteur de ceux du travail- et taxer davantage les bénéfices des grandes entreprises que les petites. »

JDD : La France doit-elle payer toute sa dette ?

JLM : « Ceux qui veulent nous faire rembourser rubis sur l’ongle nous prêtent toujours plus cher. Il faut rendre les coups. Il est donc normal qu’on s’intéresse au contenu de la dette. J’appuie le mouvement qui s’interroge sur sa légitimité et demande un audit. »

JDD : Les mesures prises récemment suffiront-elles à éviter à la France ce qui arrive à l’Italie ?

JLM : « Non. Il y avait une mesure efficace : que la BCE prête directement aux Etats à 1,25% comme elle le fait aux banques privées qui, elles, prêtent ensuite à 18% à la Grèce. Coupons ce circuit ! Permettons l’emprunt direct. La spéculation serait immédiatement étouffée. Ma thèse était isolée, puis elle s’est élargie au point que le Président de la République en a présenté une version baroque : transformer le FESF en banque. Il y a eu un bras de fer entre la France et l’Allemagne. Sarkozy a capitulé. Il a fait pschitt devant Madame Merkel ! »

JDD : Cette « saison des tempêtes », comme vous l’appelez, peut-elle bénéficier à Nicolas Sarkozy ?

JLM : « Je n’ai jamais cru qu’il était battu d’avance. Je vois bien qu’il joue beaucoup de la dramatisation et de la peur pour se présenter en champion capable de tenir la barre. Il peut être cru si ses opposants ont petite mine. Or que voyons-nous ? Nicolas Sarkozy est pour la rigueur et François Hollande est pour « donner un sens à la rigueur ». La rigueur ou la rigueur ? Quelle différence ! Mon travail est de dire : nous, on peut faire tout autrement. »  

JDD : Pour régler la crise, vous mettez dans le même camp François Hollande et Nicolas Sarkozy ?

JLM : « Ils ont la même analyse de la crise. Hollande et Sarkozy sont deux hommes d’un autre temps. Ils ne voient pas la faillite du système. Je représente dans cette discussion une autre cohérence. Le Front de gauche propose un programme de relance de l’activité. Il y a des outils dedans : le salaire maximum, le SMIC à 1700 euros, la planification écologique. Nous visons une double rupture : avec le capitalisme et avec le productivisme. C’est un programme qui coûte mais qui rapporte aussi de nouvelles recettes. Je voudrais en débattre avec François Hollande. Il ne répond pas. Quel mépris ! »

JDD : A vous écouter, Hollande élu serait le Papandréou français ?

JLM : « C’est sa pente ! Notez encore son silence quand la droite et l’extrême-droite entrent au gouvernement grec ! Ici, la ligne de Hollande est incapable de rassembler une majorité populaire pour battre Nicolas Sarkozy. La vraie bataille est de savoir si le peuple français veut tourner la page de ce modèle économique. Les Français seront-ils capables de surmonter la peur et le carcan idéologique dans lequel le duo Sarkozy-Hollande les enferme ? »

JDD : Vous considérez François Hollande comme plus proche de François Bayrou que de vous ?

JLM : « Aujourd’hui ? Oui, je le vois bien. Certes, je ne mets pas un signe égal entre lui et Bayrou ou Sarkozy. Mais l’un des enjeux est de savoir où les français placent le curseur contre Sarkozy. Plutôt du côté de Bayrou ou avec le Front de Gauche ? C’est l’un ou l’autre. Les électeurs socialistes vont devoir trancher cette question aussi. C’est un des enjeux du premier tour à gauche. »

JDD : La ligne de Hollande que vous qualifiez de « sociale-centriste » est-elle conciliable avec la vôtre ?

JLM : « C’est une autre paire de manches. C’est avec François Hollande à sa tête que le PS s’est aligné sur le Parti Socialiste Européen et le « Oui » à l’Europe libérale. Il enrobe de bons mots et de petites blagues une obstination sociale-libérale depuis ses textes de 1983. Pourtant la gauche gagne les élections quand elle est sur une ligne de gauche et elle les perd quand elle est sur une ligne centriste. A présent, à gauche, pourquoi choisir pour entrer dans la saison des tempêtes, un capitaine de pédalo comme Hollande ? Je suis candidat pour que la gauche l’emporte mais pour changer pour de bon l’avenir. »

JDD : Vous êtes personnellement favorable à la sortie du nucléaire. De quel œil regardez-vous les négociations sur ce sujet entre le PS et EELV ?

JLM : « Tout cela est déplorable. D’un côté François Hollande décide tout seul qu’il continue le nucléaire. De l’autre côté, des gens catégoriques disent « il faut sortir du nucléaire ». Puis on s’aperçoit qu’ils échangent des centrales nucléaires contre des circonscriptions. Tout cela sent beaucoup la carabistouille. Il faut proposer un objectif commun au pays : sortir des énergies carbonées. Et donner la décision sur le nucléaire au peuple après un débat approfondi : un référendum ! »  

JDD : Vous vous entendez mieux avec EELV qu’avec le PS ?

JLM : « Souvent ! Avec les Verts, il y a une influence mutuelle. Nombre sont devenus anticapitalistes. C’est eux qui ont ouvert le chemin de l’écologie politique en France et ils nous ont contaminés. Souvent on s’aperçoit que les Verts sont plus proches de nous que du Parti Socialiste. Beaucoup aussi sont pour une rupture avec le modèle dominant. »

JDD : Le patron d'EDF, Henri Proglio, estime que la sortie du  nucléaire menace un million d'emplois. Que lui répondez-vous ?

JLM : « Un homme aussi intelligent devrait s’interdire des arguments aussi rustiques.La sortie du nucléaire créera aussi de l’emploi. Mais la première question est celle de la dangerosité. L’attitude de Monsieur Proglio est obscurantiste. Au lieu de faire réfléchir, il fait peur. Si les anti-nucléaires ont raison, va-t-on payer d’un million d’emplois la dévastation de notre pays ? » 

Ce débat sur l’énergie en général et sur le nucléaire en particulier ne peut être contourné. Il ne doit pas l’être. C’est le grand sujet du siècle qui commence. Avec sept milliards d’êtres humains la question des biens communs vitaux comme l’énergie et l’eau sont des questions centrales desquelles dépendront toutes les autres. Mes amis ne lâchent pas prise. Je vous recommande un tour sur le blog de Corinne Morel-Darleux qui est secrétaire nationale du Parti de Gauche chargée des luttes écologistes. Elle y présente la tribune qu’elle a proposée à Politis et qui concentre son argumentaire sur le thème du référendum. J’en reproduis la conclusion. « Nous ne sommes pas les seuls au Front de Gauche à défendre cette option. L'appel d'Agir pour l'Environnement pour un référendum sur le nucléaire a recueilli 26.000 signatures, dont celles de C. Lepage, D. Baupin, M. Rivasi ou encore P. Mérieu. Et en mai dernier E. Joly, D. Cohn Bendit, N. Hulot et J. Bové écrivaient dans Le Monde : « Un référendum, c'est la légitimité d'un débat citoyen qui permet de faire descendre la discussion dans les familles, les cafés, la rue – au lieu de laisser les experts ministériels et les lobbies dans un dialogue plus ou moins médiatisé. (…) Ce référendum doit figurer en priorité dans tout accord final. (…) Sur des sujets autrement plus graves et dangereux que l'identité nationale, il serait bon pour une fois de donner voix à l'expression souveraine et directe des électeurs. » Le projet d’une telle consultation nous ramène à l’idée que l’on se fait du type d’avenir que nous voulons. La désintoxication des valeurs et comportements hérités à la fois du modèle libéral et de la monarchie quinquennale ne se règle pas d’un coup de baguette magique par un vote aux élections présidentielles. Le mouvement d’autonomisation des citoyens et de renouveau de l’esprit civique ne peut résulter que d’une pratique effective du retour régulier devant les urnes de la décision collective.


734 commentaires à “Le jour des morts ne concernera pas les vivants”
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  1. Cac40 dit :

    Je le redit, je suis très déçu et très frustré du débat avec Copé. M. Mélenchon a fait preuve de beaucoup de sang froid, de retenue, et a tenter de ne se tenir qu'aux idées, ce que je trouve admirable. Mais delà à se laisser marcher sur les pieds... Tordez le cou une bonne foi pour toute à ces procédés de com politicienne dont à user l'autre, qui consiste à s’éloigner du débat, en les dénonçant haut et fort lors des débats.

    Bien à vous tous.

  2. Mathieu dit :

    Bravo à Jean Luc pour ne pas avoir emplâtré Copé dans l'écran géant au bout de 3 minutes. Je comprends la frustration des camarades qui disent qu'il s'est fait marché sur les pieds, mais Jean Luc s'est entendu dire tellement de fois qu'il était sanguin, qu'il devait se contrôler, qu'il fallait qu'il se calme pour que ses idées passent... qu'on ne peut pas maintenant lui dire de s’énerver. S'il s'était énervé, on lui reprochait ! C'est après Pujadas qu'il aurait du s'énerver, il n'a absolument tenu le débat et à laissé carte blanche à son collègue Copé pour dire n'importe quoi. Et après il s'étonne de se faire traiter de laqué. Mais là aussi on aurait reprocher à Jean Luc de s'en prendre "aux journalistes".

    Par contre il serait plus qu'opportun de faire un appel du pied à tous les écologistes qui vont rendre leur carte au national d'EELV et les inviter à rejoindre le FdG pour défendre la planification écologique, car ils vont être nombreux ! Il serait peut être bon aussi d'appeler Eva Joly à rejoindre le FdG.

  3. Cac40 dit :

    @Mathieu,

    évidemment que ce qu'a fait M. Mélenchon va dans le bon sens, et est admirable. Mais cela ne l'empêche en rien de ne pas se faire marcher sur les pieds, et de dénoncer ouvertement les procédés qu'utilise l'autre.

    Bien à vous

  4. steph dit :

    J'appuie l'intervention de SimplyLeft (post 650).
    Il faut dire concrètement comment la politique du FdG s'appliquera contre les contraintes extérieures. Il faut convaincre que le programme est sérieux et réaliste. Il faut marteler que le FdG est un parti de gouvernement et n'est pas juste là pour faire un score, contrairement à EELV, NPA et LO.

  5. de passage dit :

    @ olagaffe 628
    Je partage hélas, votre analyse. Copé dans un numéro à la Morano dans ses meilleurs jours est trop heureux de l'aubaine substitué à Le Pen.
    Mais je persiste à croire que l'argumentation étayée couplée à une sincère conviction de Jean-Luc Mélenchon porte ses fruits malgré le plan mass média visant à transformer en piège chacune de ses interventions.
    Ses mots ont su toucher bon nombre d'entre nous simples obscurs parmi les anonymes et nous donner une perspective à une période pas si lointaine ou sa présence médiatique était quasiment nulle, hier des voix ont été gagnées et d'autres le seront encore.

  6. citoyenne21 dit :

    Et bien voyez-vous, je n'avais même pas fait gaffe à la différence d'éclairage, tant focalisée sur le débat j'étais et en rogne de voir ce Copé se la péter. Ne peut-on pas exiger que notre candidat soit accompagné par son staff et qui se chargerait de la mise en lumière, maquillage ect. C'est odieux cette différence de traitement. Mais bon rassurez-vous tous, entre nous, bien mieux mis en lumière et mieux maquillé, Copé a fait bien plus pâle figure que notre candidat. Les gens éclairés ne s'y tromperont pas. Et ce Pujadas, payé pour ne même pas faire son boulot dans les règles. Va falloir vraiment changer tout ça à l'avenir, ça ne peut pas continuer comme ça, à prendre le peuple pour plus con qu'il n'est !

  7. Vincent R dit :

    Débat JL Mélenchon - Copé, à propos du nucléaire.
    Copé, sur la sortie du nucléaire dit que la facture énergétique pour les français augmenterait de 40 %. Faux ! Il fallait monter au créneau la et répliquer.
    Déjà, en 2010, le kilowattheure n'est que 25 % moins cher. Pas 40 %. Et cet écart va baisser. Par exemple, on sait qu'avec l'EPR, le coût du mégawattheure sera de 80 euros (bien loin des 35)
    Je ne suis pas spécialisé sur le nucléaire, je tire juste ses infos du Siné mensuel n1 de septembre (avec un article : comment fermer la gueule aux pro-nucléaire).
    Tous ces point sont à vérifier bien sûr, mais à mon avis, beaucoup auraient pu réellement tacler Copé et le PS en même temps sur le débat.

  8. Tiago_Jaïme dit :

    @Sylvia Riot.
    Bravo Sylvia, je suis tout à fait d'accord sur cet ordre de grandeur.
    Vous faites très bien de montrer que les 7,5Md qui seront dépensés par l'état les 5 premières années généreront 1,6Md de richesse qui retournera à l'état.
    On pourrait même peut-être rajouter que les cotisations "patronales" de l'état (mais là je crains de dire une connerie car je ne sais pas comment fonctionne la sécurité sociale des fonctionnaires. Est-ce une branche de la sécu ou est ce comptabilisé dans les dépenses de l'état), si payées à une branche de la sécu par l'état,constituent une richesse pour cette branche et donc la sécu...(mon ignorance me titille car si c'était vrai vous l'auriez vraisemblablement indiqué.)

    AGaucheToute!

  9. babar dit :

    Monsieur Mélanchon, j'ai regardé la vidéo de votre prestation d'hier face à Copé et j'ai été déçu. Je pensais que vous seriez plus percutant face à cet ennemi de droite, cette droite qui est la plus dure que l'on ai connu depuis des lustres. Quand comprendrez vous qu'on ne discute pas démocratiquement face à de tels individus. Vous le savez pourtant : ils sont menteurs, falsificateurs, arrogants. Tordu comme Copé, on ne peut pas plus. Ils sont prêts à toutes les vilenies. On ne peut pas se situer sur le terrain d'une discussion entre gens bien élevés avec un individu comme Copé. Il faut, à mon sens, être plus agressif vis à vis de leur bilan désastreux vis à vis de la classe laborieuse de ce pays, vis à vis de toutes ces mesures en défaveur des pauvres et en faveur des riches. Ce sont les représentants, non du peuple mais du cac 40, il ne faut pas avoir peur de marteler cette vérité. Ils doivent donc, comme vous le dites, si bien s'en aller. J'ai l'impression que vous savez mieux le dire quand vous avez affaire à des socialistes qu'à la droite. C'est un comble ! J'aimerai tant que vous sachiez faire taire cet engeance de droite, qui devrait se sentir honteuse, et faire qu'ils vous craignent et vous respectent, comme vous avez su si bien le faire avec ces journaleux, et aussi la gauche traditionnelle.

  10. aaa dit :

    Concernant le nucléaire et l'augmentation du prix de l'electricité, on peut faire remarquer que suite à la privatisation d'EDF on est en train de connaitre une augmentation de plus 30% en 5 ans, juste pour augmenter le profit des nouveaux actionnaires, et qu'il vaudrait mieux que cette augmentation corresponde à une diminution de la part du nucléaire pour le bien de l'interet général plutot qu'à la satisfaction d'interets particuliers.

  11. stephan dit :

    Je suis très fier de Mr Mélenchon. Fier de cette attitude consistant à ne pas répondre à l'arrogance et à la provocation afin de ne pas faire taire les idées.
    Fier que, malgré le format bâtard de cette émission et la place de contradicteur ou de faire valoir, Mr Mélenchon a su s'imposer en une vingtaine de minutes tout en exposant des thèmes importants sans faire de concession.
    Fier que certaines de mes idées soient représentées par une personne d'aussi belle culture politique et profondément attaché aux valeurs républicaines.
    Fier de voir comment il sait ne pas démordre et faire revenir au fond des problèmes.
    Les attaques de Mr Copé montre une nouvelle fois qu'il n'est pas à l'aise avec de vrais tribuns et sa manière d'esquiver est grossière et aura du sauter aux yeux de tous ceux qui ont un peu de jugeotte.
    Ce n'était pas un vrai débat malheureusement. Je souhaiterai le même dans un format long avec un présentateur de l'intelligence de Frederic Taddeï...

    A suivre.

  12. Genialle dit :

    Ola Camarades, vous êtes passés à la vitesse de la lumière ? Faut suivre..
    Je commence par quelques adjectifs pour Copé : étroit d'esprit, calculateur, agaçant, mesquin, tatillon, coincé, angoissé, froid, refoulé ou caustique. C'est un peu tout cela en même temps. Mais vous oubliez aussi son coté jemenfoutiste car Copé ne se présente pas aux élections. Donc, le résultat il s'en fiche et en plus Pujadas lui cirait les pompes. Tout va bien pour lui. Jean-Luc Mélenchon a été bon et surtout courageux. Je suis d'accord avec Maréchal et Cronos, Pulchérie..Mais le @ 648 de j'en ai marre est excellent. Les deux personnages ne jouaient pas dans la même cour. Et @ 642 Michelp : Qué Dios te entienda si existe Qué sé vayan todos et très vite.

  13. Berdagué dit :

    Oh oui il faut reconnaitre avant toute chose l'excellence de la prestation de notre candidat Jean-Luc Mélenchon.
    Je ne suis pas le seul et sans projection que si j'avais ce genre de dèbats qui effectivement sont à la seconde bidouillés pour mettre en évidence par l'image une seule partie, celle qui a la pouvoir du pognon à défendre coute que coute,il serait impossible au bout d'une minute de rester dans ce piège calculé, ou plus grave de foncer tète baissée dans ces manipulateurs grassement payés à pont d'or,animateurs au lieu de journalistes et représentants d'un seul commerce au lieu de politiques soucieux en priorité de l'intéret général.
    Mais notre peuple le monde du travail sont de moins en moins dupes des manips organisées par le seul camp de droites et des mutants de centre-droit,des retours indiquent que ce "débat" a été regardé et que notre candidat a été écouté,audible et compris dans l'enjeu de 2012. Ce qui n'est pas rien.
    Effectivement Mathieu 653 la planification écologique en Révolution citoyenne est complètement en phase avec la prise de pouvoirs citoyenne ou le "des mots pour le dire" et de s'engager que de vrais écologistes ont : ---de l'importance des finances de l'économie et de toute production respectueuse du vivant.Eva Jolly s'interroge, elle doit être dans l'excellence dans l'application et le respect des lois concernant les affaires crapuleuses liées au politici-financiers, mais question écolo seul?

  14. sourdon dit :

    Mr Mélenchon, avec votre authenticité, c'est à se demander comment vous trouvez les ressources pour gardez votre calme face à des gens sans scrupules, et d'une mauvaise foi maladive. Les sujets qui touchent la vie et la mort des humains devraient faire l'objet d'analyses et de débats fondés sur la vérité et la raison, non sur le spectacle.
    Nous comprenons les millions d'euros dépensés en conseils en communication par nos dirigeants ! Même avec quelques milliards, ils seraient toujours aussi nuls, à contre courant des désirs des Hommes. Pour défendre leur cause, il vaut mieux qu'ils investissent dans des armes, car leurs arguments sont bons pour les gogos et il y en a de moins en moins...
    Aux prochains débats, avant de développer vos argumentaires cruciaux, sollicitez l'arbitre, par exemple:
    "Mr Poujadas, afin d'être bien compris sur ce sujet, j'ai besoin de développer mes arguments sans être interrompu et vous pris de veillez à ce que je ne sois pas Co(u)pé en me décomptant le temps de parole utilisé."
    Cela aurait le mérite de pouvoir recadrer votre interlocuteur et, à chaque tentative d'incursion, vous vous arrêtez de parler exigeant du regard l'intervention du/des journaliste(s).
    Plus facile à écrire sur un clavier qu'à maîtriser dans un contexte hostile quand on est surbooké.
    En voyant le nombre d'internautes frustrés par le fait que Copé a noyé le débat et brouillé le son pour dissimuler ses incohérences, je n'ai pu résister à la tentation, et, "gonflé de mon savoir", m'en suis laissé allé vous conseiller l'attitude que je rêvais de vous voir adopter face au roquet de service.:-)
    Mr Mélenchon, le plus inquiétant pour notre espèce reste la course à l'armement qui condamne une politique raisonnable. Le mieux armé s'impose par le pillage. Les armes ne sont que les stigmates d'une bestialité que nous savons pourtant apprivoiser, et elles n'ont servi qu'à l'asservissement de leurs victimes et à l'avilissement de leurs utilisateurs...

  15. jean ai marre dit :

    @ 657 citoyenne21
    va falloir vraiment changer tout ça à l'avenir, ca ne peut pas continuer comme ça, à prendre le peuple pour plus con qu'il n'est !
    On peut dire et penser ce que l'on veut du débat, mais ce qu'on est sur c'est que 2 596 000 spectateurs ont regardé "'des flatteries et des courbettes'', et que les paroles et les actes étaient du coté de Jean-Luc. Et entendre de la part de Copé " Vous n'êtes pas la gauche qui ne dit pas son nom ou qui est indécise " signifie bien que nous, nous disons qui nous sommes et nous savons ce que nous voulons.

  16. angevin dit :

    À Marc (49),
    Un remboursement intégral, voire dans l'idéal anticipé, de la dette, financé par de la création monétaire me parait le plus souhaitable. Le refus de rembourser est un défaut, qui activerait les CDS, provoquerait des faillites en chaine et favoriserait les spéculateurs. La monétisation de la dette, avec son corolaire d'inflation, est à la base de l'"anesthésie de la rente", c'est à dire, une "mort douce" du rentier, qui n’entraine pas l'économie dans son sillage. Mon fond plus toddien que Mélenchonien me fait aussi dire qu'une telle situation favorise le capitaliste industriel (possesseur d'usine et créateur d'emploi) et défavorise le capitaliste financier (possesseur de papier et destructeur d'emploi). Ce mécanisme automatique permet, combiné avec une politique économique adéquate (i.e. protectionniste) de dresser le premier et de détruire le second, là où le système actuel étoufe le premier a petit feu, jusquà ce que le second souffre à son tour, comme un parasite privé de l'hôte qu'il vient de tuer.

  17. Anton dit :

    Hum sur ce débat avec Copé, je m'arrache les cheveux quand j'entends l'autre parler du nucléaire et lancer son lieu commun pas de CO2, bla,bla, réchauffement... et je trouve dommage que vous lui accordiez le point !
    Si on considère toute la durée de vie de la centrale c'est simplement faux. Ce serait amusant de se pencher sur le calcul des émissions de la construction de l'EPR de Flamanville ou le "démantèlement" de superphénix qui est un casse tête et une bombe en puissance qui consomme la production d'un réacteur par an.
    Et pourquoi pas l'exploitation de l'uranium...

  18. SimplyLeft dit :

    @ angevin 667
    (c'est bien moi Marc mais j'ai changé de pseudo en cours)
    En fait, je parlais dans mon post de "monétisation d'une partie du déficit" et non pas de la dette. C'est à dire, créer l'argent pour les futurs investissements budgétaires de l'état lorsqu'un déficit sera envisagé. Faire de la création monétaire pour rembourser des banques ne me parait pas la panacée. Je suis (comme beaucoup ici) plus partisan, concernant la dette, d'un audit et d'une annulation conséquente. Ce qui effectivement sera considéré comme un défaut par les banques (d'où activation des CDS etc) mais c'est, je l'espère, notre programme.
    En tout cas, ces interrogations pointent le fait que nous ne sommes pas complètement clair à ce sujet.
    Mon dernier message (post 650) concernant le débat d'hier est formé au même constat. Je pense qu'il est indispensable pour Jean-Luc et son futur cabinet de se projeter dans la situation de victoire le 6 mai 2012, vivre ou visualiser les décisions qu'ils devront prendre, et construire les scénarios concrets (qui fait quoi) et complets (chronologie) qui permettent d'y répondre tout en restant dans le cadre de notre constitution française. Comment bloque-t-on la spéculation et l'évasion dès le soir de l'élection, comment réagir face au premier service de la dette qui arrivera, etc... Au train où vont les choses, ce travail sera bien sûr à réactualiser dans 5 mois, mais il ne sera pas inutile. Il préparera l'équipe et M. Mélenchon à trancher dans le lard le jour venu et, deuxième lame, il forcera les français à "voir" M. Mélenchon comme un homme d'état prêt à prendre barre du paquebot.

  19. julie dit :

    Quelques remarques complémentaires au sujet du débat Copé:
    - le seul opposant de qualité fut J.L.Melenchon. Eva Joly a déclaré forfait, Lang a lamentablement baissé les bras et s'est ridiculisé dans la controverse sur le coût des 60 000 postes d'enseignants. C'est pourtant simple a détricoté:
    les 7 milliards correspondent au budget pour une carrière entière de 40 ans (manque la retraite). Mais qui fait des budgets pour les 40 ans à venir? Si déjà on arrive à prévoir au-delà de l'horizon de 2012, on est très bon. Toujours fâché avec les chiffres le Djack! Donc:des voix à prendre chez les enseignants, parents d'élèves etc. Pour Le Pen, je n'ai pas compris la raison de son absence, mais peu importe.
    - piste à poursuivre: Copé à indiqué les secteurs de l'agriculture et des services comme secteurs pour la ré-industrialisation. C'est à peine croyable, dans l'industrie lourde ne reste que le nucléaire selon ce schéma. Il y a du grain à moudre.
    - concernant le piège du nucléaire: Quand Jean-Luc Mélenchon indique son choix personnel en faveur de la sortie, il faudrait peut-être rappeler les raisons qui peuvent nous amener à cette solution. Ces arguments commencent à disparaitre complètement de la discussion, il faudrait rappeler le blackout médiatique total sur la catastrophe de Fukushima, un chef d’œuvre dans son genre. Rappelez-vous comment l'accident de Tchernobyl a été médiatisé et qu'au bout du compte, fut bien un élément qui a contribué à la chute de l'URSS. Juste pour rappel...
    Dans l'ensemble, ce débat était utile à notre cause, aucune tribune ne doit être négligée surtout quand on ne maitrise pas les accès.

  20. sourdon dit :

    @angevin.

    Le refus de rembourser est un défaut mais, la présentation de factures infondées est un délit.
    La volonté et les efforts doivent se concentrer sur comment démontrer que le montant des dettes ne correspond pas à ce dont le peuple a bénéficié.
    Ainsi les faillites liées aux remboursements commenceraient dans les rangs de ceux qui ont détourné l'argent des dettes et qui, dans tous les cas envisagés pour sortir de la crise, demeurent impunis, pas même imposés sur ces affaires créées avec l'argent du contribuable et, classées.
    Mais l'idée selon laquelle la dette est incontestable nous est entrée dans le cerveau de façon subliminale si efficace, que la remettre en cause devient hors sujet !?!
    Il suffit de voir combien d'élections sont remportées par des candidats dont personne ne veut plus au début des campagnes politiques, pour comprendre qu'ILS ont un pouvoir sur nos cerveaux qui leur permet de nous télécommander.
    Dans tous les pays où l'oligarchie a jeté son dévolue ce genres d'élections ont eu lieu: Chirac en Farnce passe avec 82% des voix après avoir tenu durant un an le rôle de super menteur aux guignols de l'info, Berlusconi dont les frasques donnent la "berlue" c'est promené tant qu'ILS ont voulu et, alors qu'il croulait comme Chirac sous "les affaires", le peuple l'a réélu. Et il en va ainsi dans les pays du Maghreb où ILS imposent des gouvernements fantoches à leurs ordres qui ne représentent les peuples en aucune façon.
    La prise de conscience des masses les contraints à des positions extrèmes et à des actions rapides et la guerre fait partie des options.
    Mais c'est une drôle de guerre où l'ennemi nous asservit en se payant notre système de défense, notre justice et nos politiques auxquels ILS dictent leurs lois.
    ILS nous cachent leurs intentions. ILS ont des plans pour tous, qu'ILS concoctent en groupe restreint, se défient des autres maladivement et n'attendent en conséquences de nous que des pensées hostiles.
    Avec...

  21. Poncet dit :

    Je n'ai pas encore vu le débat, mais je lis les critiques et j'ai l'impression que notre camarade Jean-Luc a marqué des points.
    Le nucléaire, ce n'est pas une question déterminante pour cette élection. C'est juste l'angle d'attaque choisi par l'UMP pour diviser le PS et EELV, on utilise les armes qu'on peut.
    Ayons l'intelligence de ne pas nous immiscer dans cette bataille.

  22. citoyenne21 dit :

    Ben oui ce serait le top, si notre candidat pouvait commander des débats à la carte et que les adversaires ne pourraient pas s'y soustraire (on peut rêver) ! mais hélas, les règles du jeu sont moins avantageuses ! notre candidat a 30 mn pour débattre avec un copé en plein Show et bombant le torse à chaque tournure de phrase ! Faut faire avec, tout en gardant son calme en apparence (parce qu'à l'intérieur ca devait bouillir) ! il faut un moral d'acier pour faire ce job ! et nous, ça nous révolte de voir notre candidat, pourtant lumineux dans ses argumentations, n'être pas respecté comme il se devrait : lumière blafarde pour l'un et reflets moirés pour l'autre, temps de parole limité pour l'un et bavardage incessant pour l'autre, courbettes et flatteries pour l'un, froideur pour l'autre ! Il y a de quoi être écoeuré et j'espère qu'un maximum de gens seront de moins en moins dupes de cette inégalité de traitement !

  23. Poncet dit :

    Par contre, une question incontournable est celle de la dette.
    Sur le fond, il faut regarder, trier, remettre en cause une partie de la dette, etc. L'électorat populaire peut le comprendre.
    Stratégiquement, c'est autre chose. Car la dette de la France n'est pas non plus insurmontable. Il est possible de la rembourser, il faut simplement que l'effort soit réparti équitablement.
    Or ce débat sur la dette, cette pseudo-"crise de la dette", c'est le moyen pour la droite de reprendre la main face à la crise. C'est le moyen de dire aux électeurs : la crise économique que nous vivons n'est pas une crise du capitalisme ni du système financier. C'est pas de la faute des créanciers, c'est de la faute des débiteurs, c'est vous le peuple qui vivez trop bien, au-dessus de vos moyens, maintenant il est temps de rembourser les riches.
    Voilà ce que signifie ce discours sur la dette. La meilleure réponse, me semble-t-il, est donc de dire : non, nous ne vivons pas au dessus de nos moyens, l'endettement du pays reste raisonnable. Mais les riches sont devenus trop riches, trop cupides, ils ont trop de pouvoir, ils sont en train de tuer la démocratie.
    Nous ne sommes pas encore en situation de dire qu'une partie de la dette ne sera pas remboursée. Pour ça, il faudra qu'on ait le pouvoir. Nous pouvons seulement dire qu'on examinera attentivement la question.
    Accessoirement (tactiquement) il n'est pas superflu qu'une partie de la bourgeoisie partage notre analyse. N'oublions pas qu'ils tiennent TOUS les média. Certains admettent que le système est allé trop loin, et seraient prêts à faire des concessions. Mais si Jean-Luc obtient pour l'instant des temps d'antenne, c'est d'abord parce qu'il est vu pour l'instant comme un contrefeu utile contre le PS. Cette ouverture peut se fermer du jour au lendemain. Comme ils ont fait totalement disparaître le FN des média après 2002. Sauf que le FN avait plus de moyens que nous pour s'en remettre...

  24. Cyril dit :

    @650
    SimplyLeft

    Très bonne idée tout ça.

  25. laforcedupeuple dit :

    "Ce qui effectivement sera considéré comme un défaut par les banques (d'où activation des CDS etc) mais c'est, je l'espère, notre programme."
    Non, non, les CDS ne seront pas activés, bien trop nombreux et bien trop rependus ils feraient immédiatement couler toute l'économie mondiale, banques, assurances, groupes industriels, etc...Les CDS sont une arnaque monumentale de plus. Ils n'ont servis qu'à faire rouler les dettes et servent uniquement qu’à positiver les bilans financiers de tous ceux qui les détiennent.

  26. Michel Matain dit :

    @ 676 laforcedupeuple
    Non, non, les CDS ne seront pas activés, bien trop nombreux et bien trop rependus ils feraient immédiatement couler toute l'économie mondiale, banques, assurances, groupes industriels, etc...

    Effectivement les CDS ne seront pas activés et c'est bien pourquoi il était avec tant de force le "volontariat" des banques pour la décoté de la dette grecque. Sans "volontariat" on est dans le défaut et l'activation des CDS. Mais il suffit qu'une banque plus mal en point que les autres active les CDS pour qu'un phénomène de boule de neige et de panique se produise. Nous ne connaissons pas encore le prochain chapitre du feuilleton.

  27. Ghislaine A. dit :

    Pour quelle raison Europe 1 s'oppose à la rediffusion de l'émission du 15 novembre d'Arlette Chabot avec Jean-Luc Mélenchon? Sauf erreur de ma part, je viens d'aller sur le site de cette radio, aucune trace de cette émission, non plus! Bizarre! Nous orienterions-nous vers quelque chose qui ressemblerait à de la censure, plus apparente, moins déguisée?

  28. gabriela dit :

    Je voudrait voir plus en TV Génereux. J'aime Mélenchon mais il faut d'autre voix aussi, et Génereux le fait très bien

  29. sourdon dit :

    Aussi, j'ai lu plus haut une critique sur vos maquilleurs et je me demande dans quelle mesure ce n'est pas celui de Copé qui est à blâmer.
    Vous êtes apparu avec le visage d'un homme au travail alors qu'il avait l'air d'un laquais précieux encrémé.
    L'oeil de l'inconscient collectif s'y trompe-t-il ?
    Cet homme ciré avec ses "rubans et toilettes" pesait peu face à votre visage respirant le travail et la volonté.
    En tous cas moi, je ne me suis pas fait berner et comprends qu'en coulisses, Copé devait être aux petits soins alors que vous étiez à la bourre...
    L'habit ne fait pas le moine et l'humain est doté d'un ressenti qui le prévient face aux faux semblants et lui fait reconnaître ce qui est bon et mauvais pour lui, d'instinct.
    Et, le parfum coûteux d'un Copé à piétre allure à côté de la sueur que met à votre front l'hautentique labeur librement consenti à la poursuite du grand idéal que vous nous proposez.
    La peine peut-être belle et s'appeler: défi.
    Les élections devraient être l'occasion pour les peuples de se voir instruits des progrès et des problèmes, effectués ou subis par l'humanité, et d'être consultés en vue de l'allier dans un effort commun orienté vers le bien être de tous.
    Au lieu de cela, nos élections sont des campagnes, des luttes, des intrigues et des éternels débats de catch d'où les vrais coups sont bânis, où l'illusion règne.
    Restez vrai, près de nous, et sans pour cela arriver échevelé sur un plateau TV, c'est votre pensée et votre facilité à l'exprimer qui remporte le suffrage, et vos cernes ne font que souligner votre ardeur à la tâche.
    Perso, les époques de ma vie où je me préoccupais d'être tiré à quatre épingles me rappellent à quel point je manquais de confiance en moi...
    Tout ce qui brille n'est pas d'or et le français est un méfiant, Copé, c'est trop propre pour ne pas dissimuler la fourberie.
    Vous étiez plus vrai et selon moi aucune raison ne s'oppose à ce que ce soit vous qui présidiez.

  30. Christina dit :

    L'exercice d'un débat publique en direct face à un homme politique maîtrisant l'art de la manipulation et arbitré par un journaliste dépassé et peu incisif n'est pas de tout repos. Le bilan de la prestation de Jean-Luc est honorable. Il a su éviter le piège de la provocation qui l'aurait entrainé vers des dérapages verbaux. Il a su faire passer quelques messages sur la réalité de la situation financière. Il aurait peut-être fallu glisser quelques mots sur le désastre social et économique qui se déploie de façon inexorable. Ne pas hésiter à citer des chiffres qui "parlent" et qui sont facilement mémorisables. Ne pas oublier d'y associer les sources indiscutables pour éviter toute contestation. Toujours s'appuyer sur le bon sens en prenant soin de prendre de la hauteur face à une situation qui dépasse le téléspectateur balloté par tous les discours contradictoires tant à droite qu'à gauche. Jean-Luc a bien travaillé ses dossiers et serait capable de dérouler son projet dans une émission adhoc. Il lui faut trouver un cadre qui se prête à un véritable débat correctement animé et maîtrisé par un professionnel. Faut dire que l'enjeu est de taille ! J'ai souvent écouté les discours de Jean-Luc. C'est un art où il excelle. Il sait faire passer les message et l'émotion nécessaire pour les graver dans les esprits et les coeurs. J'ai noté qu'il empruntait souvent des accents "gaulliens". Ce n'est pas pour me déplaire. Jean-Luc ne doit pas hésiter à regarder la France avec les yeux du coeur tout en la guidant par la main. La période d'incertitudes ne doit pas rester celle des technocrates, des financiers et des gestionnaires qui ont fait la preuve de leurs limites et de leurs inconséquences. C'est le temps de la grandeur d'âme dans une époque qui souffre d'avoir perdu tout sens. Les inégalités explosent, les déficits explosent, les peurs explosent, les affrontements explosent : le système explose !

  31. Jean Jolly dit :

    Pour que Zemmour dise lui-même que Goldman Sachs a placé ses hommes.... c'est que la situation démocratique de l'Europe est en bien mauvais état.

  32. Berdagué dit :

    Ce qui est sur c'est qu'il y aura d'autres débats, comme le dit Sourdon 679 !, l'adversaire de Meaux genre trop ciré pour être honnète, ripoliné, artificiel, acquiesçait parfois dans la démonstration magistrale de Jean-Luc Mélenchon,rôle de la BCE etc, et il faut regarder aussi les invités trillés sur le tamis UMP faire une sale tête après quelques minutes de tournage formaté, donc Jean-Luc Mélenchon a su convaincre,là ou ça fait mal :la catastrophe dans la gestion des affaires, de la France quant à nous ça fait longtemps que nous sommes dans le rouge et pas que dans les comptes.

  33. Christina dit :

    (suite) Les temps seront propices à toutes les scenarii, des plus sombres (affrontements, guerre,...) aux plus réjouissants (définition d'une société plus égalitaire et porteuse de plus de sens). L'utopie ne doit pas être bannie : elle n'a jamais été autant nécessaire. La révolution des esprits est la condition sine qua non pour espérer renverser ce système mortifère. Les 5 prochains mois seront décisifs. Nul doute que la crise financière va prendre une tournure inimaginable. Les mauvaises nouvelles vont aller s'accélérant et nous mettre devant nos responsabilités. Le château des cartes financières biseautées va s'écrouler et la donne sera inédite. Préparons un projet qui ait la dimension du défi que les nouveaux temps vont nous proposer. Les rustines des différents plan de rigueur vont voler en éclats sous les coups de boutoir d'une réalité que nous percevons tous et qu'une bande d'irresponsables continuent à nier. L'époque n'est plus aux couleurs, aux partis et aux idéologies. Elle est à l'intelligence et doit être portée par une véritable vision sociétale et non indexé à une rentabilité financière. Mélenchon rêvons et réalisons.

  34. Volontaire41 dit :

    Bonsoir à tous,
    Concernant l'émission taillée sur mesure pour "Mon saigneur" Copé, je tiens à signaler que Pujadas et Copé sortent de la même promo Sciences Pipo (Parisot aussi). On sait qu'il ne faut pas compter sur ce monsieur Pujadas pour faire du vrai journalisme mais la complicité chaleureuse était bien visible entre ces deux-là. Tout est bien cloisonné dans ce monde là et ça me désespère.

  35. laforcedupeuple dit :

    Les deux semaines qui viennent de s'écouler ont été riches de rebondissements économiques et politiques.
    Dernier en date, le mauvais accord d'EELV/PS. En effet n'oublions pas que les termes définitifs de cet accord ont été dictés et orientés à F-H et à la direction du PS par AREVA, et donc par réprocité à EELV. Alors oui, EELV en est à courir derrière une quinzaine de postes électoraux. Mde- Eva Joly en est complètement désorientée. Quant à Cécile Duflot et Placé je n'en dirais mot, chacun pouvant devant les faits se faire son opinion. En tous les cas, le weekend va être riche en rebondissements et il me tarde lundi pour y voir plus clair.
    J'attends aussi avec impatience le prochain billet de Jean-Luc Mélenchon et sa lecture des évenements.
    A Gauche toutes!

  36. Mamyelisa dit :

    Plus devant dans les 37 environ, j'ai exprimé des craintes sur ce débat avec Copé. Mais la Bravo et encore bravo dans cette partie truquée au départ vous avez gagné Bravo Mr Mélenchon !

  37. gabriela dit :

    Quelqu'un puorrait m'expliquer comment ça se fait que tout en ayant raison sur les trucs economiques, tout en ayant annoncé avant que tous les autres les choses que sont en train de se passer maintenant, tout en étant courageux et avec un discours sans faille qui en plus donne de l'éspoir, tout en étant présente aux médias, Jean-Luc Mélenchon ne decolle pas dans les sondages? Pour moi c'est inexplicable.

  38. Genialle dit :

    Hé hé oui la force, le WE n'est pas fini avec les élections en Espagne. EUX ils ont le droit de voter contrairement
    a l'Italie et la Grèce. Nous allons voir cela de près."Courtisés, les "indignés" sont les trouble-fête des élections législatives Alors les indignatos vont-ils pouvoir contrer la belle envolée des banques and co?
    Il y a une autre gauche aussi ""L'indignation doit avoir plus d'importance dans le congrès des députés, plus d'importance pour affronter les coups des marchés, des coups qui vont à l'encontre des droits sociaux et de la démocratie", affirmait ainsi Gaspar Llamazares, chef de file du parti des écolo-communistes de la Gauche unie (IU) Je pense que cela va donner le petit fil rouge à suivre. Souhaitons leur bonne chance. A tous.

  39. vaillant dit :

    @a propos de com'
    Jean Luc Mélenchon nous a présenté les noms de son équipe de campagne, tous partisans du Front de Gauche, fort bien mais quid de ses conseillers en com ?
    Déjà choquée que Jacques Séguéla, soit- disant mitterrandien qui s'est occupé de la stratégie de com'de toute la campagne de 1981 rallie Sarko entre les deux tours de 2007 (coup de la rolex à 50 ans). Archaique, sans doute je n'ai pas assimilé le concept de modernité qui est : pas de limite au profit !
    Dans le Monde du 6 nov on peut lire que Hollande ne veut pas de Stéphane Fouks comme communiquant parce qu'il aurait plombé la campagne de Jospin (affiches mauvais format, d'un bordeaux sinistre et ne comportant même pas le nom de Jospin) mais que celui-ci conseillait M. Valls qui risque d’être patron de la com'du candidat. On voit la guéguerre se profilait.
    Fouks (agence EuroRSCG) est aussi conseiller de DSK mais aussi des grands patron du CAC40 dont Lagardère propriétaire de Paris Match mais on ne sais pas si les révélations sur Carlton-DSK viennent de lui etc.
    En clair le conseiller d'un candidat peut-être commandité par l'adversaire pour le faire perdre.
    Drôle d'époque où un candidat est lancé sur le marché (des voix) comme une marque de lessive. Le marketing politique qu'on dit, la modernité sans doute, le neo-libéralisme dévastateur oui !

  40. Michel 65 dit :

    Bonsoir à toutes et à tous. Encore beaucoup de plaisir de vous lire les une, les un et les autres. Je voudrais ajouter un grain de sel à cela, je n'interviens pas trop souvent, trouvant vos messages bien à propos et bien formulés.
    Cependant, concernant la prestation de J Luc, que j'ai trouvé très bonne face à un Copé, comme toujours plutôt camelot qu'homme politique, il me semble qu'il faut aussi relativiser. En effet, qui à regardé cette émission, se tapant des banalités en première partie (un ami m'a dis qu'il s'était endormi !) et qui à attendu le débat avec J Luc ? Je pense que l'audience à du chuter gravement après l'intervention de J Luc.
    Je pense comme certains ici que J Luc doit mieux cibler ses émissions, d'autres visages doivent apparaître, quand on connaît les talents existants il y a de quoi faire. Et puis il faut que certains se préparent au feu et ne pas attendre les derniers moments qui seront plus vifs plus, plus durs.
    Enfin il faut surtout se rappeler que la campagne c'est nous qui devons la faire, et nous aussi il faut l'inventer.J Luc et les portes paroles ne pourrons tout faire.
    Qui parmi vous à prévu un débat après l'émission de Dimanche, comment est-ce prévu, dans un café, chez quelqu'un, dans une salle?
    Allez les ami(e)s faut y aller ! On va y arriver !
    Amitiés
    Michel

  41. alexandre dit :

    @julie : concernant les 60 000 profs, le chiffre des 7,5 milliards ne représente que le "coût" (bizarre on ne dit jamais ce que ça peut "rapporter", à croire que donner de l'argent à l'éducation c'est comme jeter l'argent par les fenêtres) sur un quinquennat (et pas 40 ans) : 7,5 milliards = 500 millions+1 milliard+1,5 milliards+2 milliards+2,5 milliards.
    Le calcul est juste, mais c'est le mode de calcul effectivement qui est complètement idiot. On fait des budgets à l'année, ceci permet de comparer des mesures différentes, bouclier fiscal 0,8 milliards, allègement de l'ISF 1,8 milliards par AN (de mémoire je crois que c'est ça), ce qui correspond sensiblement au coût annuel de ces fonctionnaires. Diminuer l'ISF et mettre un bouclier fiscal c'est possible, mais embaucher des profs c'est totalement impossible bien sûr...

  42. Ghislaine A. dit :

    @ webmestre
    Problème technique! Comment faire pour envoyer un article de Médiapart dans un message? Il me faut une adresse mais laquelle?

    [Edit webmestre : Le formulaire de contact est prévu pour que justement vous n'envoyiez pas "d'article de Médiapart". Ce n'est donc pas un problème. Je suppose que c'est de la messagerie de Jean-Luc Mélenchon que vous parlez. Et je m'étonne que, vous doutant du volumineux courrier qu'il reçoit, vous pensiez encore à plomber sa boite avec des trucs dont il n'a absolument pas besoin. Je vous déconseille également d'écrire à "webmestre, "appui", "illustration", "noreply" ou quoique ce soit dans le domaine jean-luc-melenchon.fr ou.com, à moins que vous ayez une prédilection pour les poubelles...]

  43. citoyenne21 dit :

    Gabriela (688) :
    Rien ne prouve que notre candidat ne décolle pas dans les sondages ! ce sont les médias qui l'affirment, histoire d'inciter le bon peuple à voter "utile" ! Où sont les preuves ? Le but : persuader les gens que notre candidat ne décollera pas, et ceux ne souhaitant pas courir le risque de voir repasser Sarkozy, sont par cette tromperie, ainsi tentés de voter pour Hollande, uniquement par défaut et pas par choix ! Leur véritable choix bien souvent irait vers notre candidat d'instinct sans ce courcicuitage !
    Je le sens moi dans les propos sur les forums que les gens changent d'attitude progressivement envers notre candidat ! ils commencent à comprendre et d'autant plus que, comme vous dites, avant tout le monde, il avait annoncé les évènements ! sans doute, ne voulaient-il pas y croire à ces prédictions pour se rassurer mais maintenant qu'on est en plein dans la tourmente, ils sont bien obligés d'admettre qu'il avait raison !
    Je le sens moi cette sympathie qu'il génère à présent ! Il y en a même qui lui reprochent de vouloir se lisser et le regrettent ! Quelle est la bonne méthode ? s'adoucir pour avoir un profil soit disant plus présidentiable et s'éviter les frictions avec les adversaires ou redonner dans le bruit et la fureur ?
    En tous cas, sa côte de popularité avance et son capital sympathie aussi, je le sens, les gens ne le caricaturent plus comme avant ! Ils ne sont pas encore tous persuadés que ses solutions sont bonnes mais déjà ils font la différence entre celui qui va au front et celui qui se planque et ça ne pardonne pas, le manque de droiture, surtout en ces temps où tout le monde casquent ! alors notre candidat, Président, oui c'est absolument possible !

  44. janba dit :

    Mr Pujadas devrait continuer a lire son prompteur, il est plus efficace dans cet exercice.

  45. Michel Giacomazzi dit :

    Je viens de regarder le débat avec Copé ; j'avais des craintes a priori, car il est retors et utilise souvent la mauvaise foi.
    Mais là, vous avez vraiment élevé le débat, et surtout en vous référant toujours au peuple.
    Dans les "débats en cours" si je puis dire, il y a 2 arguments que je suis étonné de ne pas voir employé :
    - par rapport à la prétendue excellence de l'Allemagne : Moody's vient de dégrader la note de 10 banques allemandes (JT Arte 12h45 17/11/2011). Vu que les autres considèrent ces agences comme des "thermomètres"
    - sur ces agences qui seraient justifiées par la surveillance des comptes publics, il me semble que nous avons la Cour des comptes.
    Il est vrai que la Cour (octobre 2010) recommande notamment la remise en cause de TEPA (Travailler plus pour gagner plus), ce que confirme la Commission des Finances de l'Assemblée Nationale (octobre 2010 aussi)
    Nos institutions produisent souvent des études intéressantes, trop peu consultées.

  46. Jean Jolly dit :

    @ gabriela.

    Je ne crois pas aux sondages, c'est une énorme escroquerie qui sert à manipuler les esprits par le principe du conformisme comme on peut le voir par exemple dans cette expérience. Les gens qui sont peu politisés vont se fier aux sondages en croyant que plus le nombre de personnes votent pour tel candidat c'est forcément parce qu'il est le plus apte, beaucoup n'ont pas le temps ou sont trop préoccupés par les soucis quotidiens pour s'informer véritablement et s'en tiennent à ces maudits sondages comme étant une science fiable, quand ils ne sont pas carrément manipulés par un soi-disant "vote utile" qui est rabâché à longueur de temps.

  47. Jo93 dit :

    Hier, j'ai voulu suivre toute l'émission, et je l'ai fait ! (J'ai failli casser ma vieille TV avant et après le débat avec Jean-Luc Mélenchon, mais j'ai tenu !) En fait, je me suis mise dans la position d'un individu qui ne sait rien (ou si peu) du programme du Front de Gauche...mon impression était mitigée.... J'avais le sentiment que Jean-Luc n'avait pas été assez percutant...et puis, tout à l'heure, j'ai regardé la vidéo de ce site où seul le débat avec Copé apparaît. Et bien voyez-vous, je n'ai pas du tout eu la même impression... J'ai trouvé, au contraire, que Jean-Luc avait bien tenu la barre ! Il me semble que, pour ceux qui ne sont pas encore gagnés à notre cause, l'émission d'hier était une sorte de "gloubi boulga" infâme à la gloire de Copé et qu'après l'émission, je me demande bien ce qu'ils ont pu retenir des propos de Jean-Luc, tellement ses arguments ont été noyés dans la nébuleuse de l'émission en son entier. Alors, une suggestion : peut-être faut-il reprendre la vidéo qui apparaît sur ce site et la faire circuler...(mais ce n'est qu'un proposition.) Voilà, sûrement, ce qui fait que certains d'entre vous ont trouvé que Jean-luc aurait pu être meilleur. Moi, finalement, je l'ai trouvé génial! Et il a fait du mieux qu'il a pu dans le temps qui lui était imparti. Prochaine étape médiatique, pour lui, dimanche dans le "12-13" de France 3..Allez, Jean-Luc ! Bats-toi, nous sommes à tes côtés !

  48. NM38 dit :

    Attitude idéale hier sur la 2 (en milieu hostile) pour exposer aux frileux le nouveau projet de société proposé par la vraie gauche. Le professeur qui fait cours à l'ado "rebelle"... Impeccable !

  49. Christina dit :

    Ah les sondages !
    Que dit Wikipedia sur Pierre Giacometti ?
    Pierre Giacometti, né le 14 juin 1962, est un politologue français.
    Ancien directeur général d'Ipsos France, il est depuis 2008 président du cabinet « Giacometti Péron et Associés ».
    Jusqu'en 2008, Pierre Giacometti est directeur général d'Ipsos France, un institut spécialisé dans les sondages, les enquêtes d'opinion et les études marketing.
    Tout comme Roland Cayrol et Christophe Barbier, il participe de manière régulière à l'émission d'informations quotidienne C dans l'air diffusée sur la chaîne de télévision France 5.
    Le soir du premier tour de l'élection présidentielle française de 1995, il est vivement critiqué par l'ensemble du personnel politique, notamment Nicolas Sarkozy sur le plateau de France Télévisions, pour avoir favorisé Jacques Chirac.
    Après avoir conseillé Nicolas Sarkozy durant la campagne de l'élection présidentielle française de 2007, il est invité au Fouquet's le soir de l'élection. Son indépendance est alors remise en cause.
    En janvier 2008, il quitte Ipsos pour créer avec Alain Péron une société de conseil en stratégie et en communication « Giacometti Péron et Associés ». En novembre 2011, ce cabinet est mis en cause par un rapport de la Cour des comptes qui met en lumière l'attribution par les services du Premier ministre François Fillon de marchés de communication à ce cabinet sans publicité ni appel à la concurrence.
    Distinction : le 31 janvier 2008, Pierre Giacometti a été fait chevalier de la Légion d'honneur par le président de la République française Nicolas Sarkozy.
    Vive les sondeurs, vive les sondages !

  50. Sonia Bastille dit :

    @ Poncet (674)

    " [...]cette pseudo-"crise de la dette",[...]. La meilleure réponse, me semble-t-il, est donc de dire : non, nous ne vivons pas au dessus de nos moyens, l'endettement du pays reste raisonnable. "

    Vous vous avancez un peu imprudemment...

    La France est un pays très endetté ! Et pas simplement la dette publique. La dette des agents économiques privés est considérable. Cette dette privée plombe aussi l'activité et bien qu'aucun politique n'en parle et bien, il faudra bien un jour l'aborder et la traiter ! La somme de la dette globale publique et de la dette globale privée se monte à 4 006 milliards € soit 207,2 % du PIB et cela au terme du 3ème trimestre 2010. Depuis les choses se sont agravées. Le site dont je vous donne le lien ci-dessous, est un site indépendant et sérieux et il devrait communiquer prochainement les montants des dettes de l'ensemble des agents économiques pour 2011 pour notre pays.

    http://www.gecodia.fr/Niveau-de-dette-en-France-au-T3-2010-nouveau-record-d-endettement_a1106.html


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