14nov 11

11 novembre, socialistes, droite et extrême-droite, Hollande, Moscovici, Morel-Darleux

Le jour des morts ne concernera pas les vivants

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Encore un mauvais coup des agences de notation :

Licenciements massifs à PSA

Communiqué du 15/11/2011

Voilà une information indispensable pour comprendre ce qui se passe à PSA.

Il y a une semaine, Moody’s menaçait de baisser la note de PSA.  Résultat : alors que les bénéfices de l’entreprise progressent de 18% au premier semestre 2011, le patron jette à la rue des milliers de travailleurs pour « rassurer les marchés ».

Ainsi donc la finance commande les gouvernements et les entreprises. Les agences de notations sont leurs chiens de garde. Il est temps de rassurer les productifs en empêchant les financiers de continuer à nuire.

Dans cette note je traite du 11 novembre et de la dernière trouvaille de Nicolas Sarkozy au sujet des commémorations. Puis je reviens sur les Grecs. Et sur l’indomptable silence des dirigeants socialistes français à propos de la collusion de leurs camarades là-bas avec la droite et l’extrême droite. Sans oublier leurs ineptes injures contre moi ici. La moquerie contre « le capitaine de pédalo » a eu tendance à capter toute l’attention au détriment d’un long texte où Sarkozy mange bon également. Je vous donne l’intégrale de mon entretien avec le Journal Du Dimanche. Et je conclus sur le nucléaire.

Le 11 novembre a donné lieu à une décision du monarque quinquennal. Il l’a fait lire par tous les préfets et maires devant les monuments aux morts. Le parlement n’a rien eu à en connaître et personne n’a donné son avis. Ce qui nous garantit une décision cent pour cent Sarkozy. Dorénavant, il y aurait comme aux Etats-Unis un jour de la mémoire pour tous les morts pour la patrie. Funeste contresens historique. Certes les Etats-Unis d’Amérique procèdent de cette façon. Ce n’est pas étonnant. Ils ne parlent que d’eux et ne pensent qu’à eux. Mais nous ne sommes pas faits de ce bois-là. Notre histoire est différente. C’est le moment de faire de l’éducation civique. Les commémorations et célébrations, les termes ne sont pas absolument équivalents, ne se rapportent pas aux personnes mais aux événements et aux causes dont ils ont été les protagonistes. Le 11 novembre n’est pas seulement le souvenir de la personne des morts au combat. Le sens a changé avec le temps. Ce fut d’abord la célébration de la victoire et l’hommage aux morts. Jusqu’aux années quarante. Après la capitulation vichyste, la date devint subversive pendant l’occupation nazie. Quelques lycées et étudiants y risquèrent leur peau à Paris dont un apprenti pâtissier, membre du Parti socialiste que j’ai eu le plaisir de connaître. Après la guerre, dès le début de la construction européenne ce fut le thème du refus de la guerre en Europe qui domina tous les discours officiels prononcés devant les monuments aux morts.

L’appel des morts jouait alors le double rôle de l’hommage et de la prise de conscience de l’ampleur de la saignée. C’était très efficace. Jeune homme, les commémorations me laissaient narquois. J’étais tendance Brassens. Puis, est-ce parce que j’étais devenu bien tôt père de famille, l’écoute ou la lecture de ces listes interminables de pauvres gens décimés par famille entière me glaçait. J’ajoute que ma pensée se tournait d’égale façon vers les pauvres diables des tranchées allemandes. J’ai lu avec émotion les témoignages de fraternisation si férocement réprimés par les deux états-majors militaires. Je n’ai dû manquer que deux ou trois 11 novembre depuis trente ans, en général pour cause de refroidissement comme cette année. J’en fais l’aveu : je regarde alors la télé. Et quand je vais dans les villages, je regarde souvent le monument, juste pour avoir une idée, et une pensée, pour le nombre des familles fauchées. Je me souviens d’un jour où j’en ai vu un en Martinique. Je pensais aux jeunes hommes partis de cette île magnifique et dont les noms sur cette pierre rappelaient qu’ils avaient fini dans les boues glacées des tranchées. Du diable si je n’ai pas été chaque fois transi en y pensant.

J’avais lu Roger Martin Du Gard et quelques autres qui m’ont fortifié dans la communion humaine, si ce mot veut dire quelque chose. Bref, à travers mon exemple, j’essaie de montrer qu’une palette de sentiments civiques très différents sont appelés par une commémoration. Par contre, le 8 mai, on célèbre la défaite des nazis et de leurs larbins sanglants, les miliciens et les collabos. Ce n’est pas du tout la même chose. C’est une célébration politique. L’ennemi est nommé et on appelle à sa détestation. De même quand on fête la libération de nos villes. Ce n’est pas du tout seulement une affaire de morts pour la France. Mort pour la République, mort pour le socialisme, mort par pur patriotisme qui est l’amour des siens. Tous ne sont pas français. Ce sont des républicains espagnols qui entrent les premiers dans Paris qui se libère. Les morts, militaires, francs-tireurs et partisans, résistants ne le sont pas en service commandé dans un engrenage qui les écrase. Ils combattent de leur plein gré contre un ennemi qui est à la fois l’occupant de leur pays et une figure du mal absolu, une génération dont le crime est à jamais imprescriptible. Comment confondre ces deux dates en un seul moment ? Leur point commun est trop étroit. La mort et seulement elle. C’est une sottise.

A plus forte raison quand on prétend y ajouter les morts dans les guerres coloniales ! Bien-sûr, les combattants ont obéi. Bien sûr, leur mort doit être respectée. Mais qui peut, de bonne foi, placer les guerres qui les ont impliqués sur le même plan que celles dont nous parlons ? Voici la leçon. Les événements commémorés font sens pour les vivants pas pour les morts. Le pays qui décide une commémoration donne une direction pour le futur. Quand on est Français, c’est-à-dire républicain, cette projection de la pensée doit toujours tendre vers un message universel. Dire non à la guerre en Europe, le 11 novembre, fêter la défaite des nazis et de leurs complices contre lesquels nous entrerions de nouveau en guerre s’il le fallait, ne sont pas des célébrations franco-françaises. Elles mettent en jeu des sentiments communs aux Français et aux Allemands et d’une façon générale à tout être humain bienveillant. Elles fédèrent notre peuple dans un idéal simple de valeurs communes. Ce n’est pas seulement un devoir envers les morts que nous accomplissons mais surtout un acte d’éducation populaire en direction des vivants qui sont appelés à méditer les conséquences de leurs actes politiques. La bouillie bien pensante à la sauce Sarkozy n’a aucun sens particulier. Elle réduit tout à la seule dimension du devoir d’obéissance jusqu’au sacrifice suprême. Mais l’esprit républicain n’est pas fait que de cela. Il implique aussi, dans certaines circonstances que la conscience doit savoir reconnaître, le devoir de désobéir, jusqu’au sacrifice suprême également. Cette nuance est dans la palette de nos célébrations. Dès lors, unir les Français dans des valeurs communes exclut que l’on mette sur le même plan notre action en Indochine et nos morts de Verdun, notre guerre en Algérie et les exploits de la deuxième Division blindée de Leclerc ou ceux de tabors marocains dans la campagne d’Italie. Qui peut expliquer ça tranquillement au chef de l’Etat avant qu’il n’ouvre stupidement une nouvelle boîte de Pandore ?

Les bras en tombent. L'union nationale à la grecque est un potage aux champignons vénéneux. D’abord les premiers rôles sont moralement insupportables. Papademos, le nouveau premier ministre a été pendant huit ans le numéro deux de la BCE. Il s'y est opposé pendant des mois à toute restructuration ou décote de la dette grecque. C'est pourtant à lui qu'on confie aujourd'hui la mise en œuvre de la décote de 60 % décidée trop tard par l'UE. Au demeurant on notera qu'il n'a pas été élu. Sa prise de pouvoir, à l’image de la nomination de Mario Monti en Italie, le nouveau « sénateur à vie » achève donc ce qui restait de démocratie formelle en Grèce. La Grèce n'est plus un Etat souverain. Elle passe sous la tutelle de l'Union Européenne. En fait de la « Troïka ». A côté de ce banquier central grec, le numéro deux du gouvernement, le ministre socialiste des finances, reste en place, en dépit de son bilan calamiteux après 8 plans d'austérité qui n'ont servi à rien d'autre que de plomber l'activité et donc les comptes. Grâce à sa politique de rigueur, le taux chômage a bondi de 12 à 17 % en à peine un an.

L'autre calamité de cette « union nationale » est la participation au nouveau gouvernement à dominante socialiste du parti d'extrême droite LAOS. « L’Europe qui protège » et fait des leçons de morale à toute la planète a réussi ce nouvel exploit ! Faire venir au gouvernement des xénophobes cléricaux ! Notons que c’est à l'initiative des sociaux-démocrates du PASOK que l’extrême-droite a été invitée aux négociations pour former un gouvernement d'union nationale. Le LAOS réclame l'expulsion de 1,5 millions d'immigrés de Grèce. Rien que ça ! Fervent défenseur de l'identité orthodoxe de la Grèce, le LAOS sera certainement en première ligne pour défendre les privilèges fiscaux et financiers de l'église orthodoxe grecque, principale puissance économique du pays qui est largement épargnée par les sacrifices successifs des plans d'austérité. Le LAOS a en tout cas soutenu activement la candidature du banquier Papademos au poste de premier ministre. Il a eu gain de cause. Il mettait au contraire son véto contre la candidature du président du Parlement. Ça faisait trop parlementaire ? Les sociaux-démocrates s'apprêtent donc à gouverner avec l'extrême-droite. On attend avec impatience les condamnations du PS et du PSE si prompts à dénoncer le populisme ! Les dirigeants socialistes français vont sûrement montrer l’exemple ! Ils se souviendront des grossières injures de Huchon et Valls contre moi lorsqu’ils m’assimilaient à Marine Le Pen. Ils ont bonne mine. Leurs camarades gouvernent avec les « Le Pen » grecs ! Mais pour l’instant c’est le silence radio complet. Quelle fermeté, quelle constance dans les principes !

A l’exception de Pierre Moscovici ! Ce grand courageux, sur Radio J, combat l’extrême-droite… à travers moi. L’ancien bras droit de Dominique Strauss-Kahn me fait des leçons de morale politique en affirmant que je fais le jeu de la droite et de l’extrême droite en qualifiant François Hollande de « capitaine de pédalo ». Preuve que la formule a fait mouche ! Celui dont les amis gouvernent avec l’extrême-droite donne des leçons de morale politique ! Tels sont les dirigeants socialistes français.  Le directeur de campagne de François Hollande dérape et aurait mieux fait de garder sa salive pour condamner la présence de l’extrême droite appelée au gouvernement en Grèce par ses amis socialistes du Pasok. Il aurait pu nous informer des mesures que compte prendre le Parti Socialiste Européen. N’avait-il pas exclu en son temps le parti slovaque de l’internationale socialiste parce qu’il gouvernait, lui aussi, avec l’extrême-droite. Il aurait pu nous dire aussi plus simplement ce qu’il pense de la présence des socialistes grecs aux côté de la droite dans un gouvernement tel que celui du banquier Papadémos. Que pense-t-il du fait que l’union nationale ait été préférée à la tenue d’un référendum ? Proposerait-il la même chose en France dans un cas similaire ? Alors ce ne serait plus un pédalo que dirigerait le champion socialiste mais le radeau de la méduse ! Cet épisode situe le niveau misérable de la réplique des animateurs de la campagne socialiste face à la contradiction. Ils voudraient qu’on s’adresse à François Hollande comme s’il était déjà élu, avec la componction et la déférence qui est leur manière d’être devant les puissants. Ont-ils seulement lu le reste de l’interview ? Leurs assistants n’ont pas dû avoir le temps de leur faire des fiches.

Donc, comme vous le savez, « Le Journal du Dimanche » m’a proposé un entretien et nous l’avons eu jeudi dernier. Si je choisis de le reproduire ici c’est pour que chacun dispose de l’intégralité de mes propos et non leur résumé, parfois réduit à une seule formule. Je pense que son contenu intégral éclaire bien le points où nous voici rendus. Le refus de François Hollande d’accepter l’offre publique de débat que je lui ai faite au nom du Front de Gauche, signale un état d’esprit spécialement arrogant. Les Verts Europe écologie l’acceptent. Pas nous. Cécile Duflot, au journal de 20 heures de France 2, a déclaré ce qu’elle attendait de François Hollande « homme d’ouverture et de rassemblement ». Ce n’est pas mon avis à son sujet. Et au Front de gauche, nous ne reconnaissons aucun rôle central au PS, ni aucune qualité personnelle particulière à son candidat qui le placerait au-dessus des autres. Pour nous, un sondage n’est pas un programme ni une raison de voter. Plus profondément, nous combattons l’archaïsme de la vision de l’UMP et du PS crispés dans l’espoir de ressusciter l’ancien monde qu’ils dirigeaient en alternance. Ce monde-là est fini. Il ne reviendra pas. Le maintenir est déjà un exploit qui coûtera de plus en plus cher, non seulement sur le plan social mais aussi sur celui de la démocratie comme on vient de le voir en Grèce.

Question JDD : Le nouveau plan de rigueur de François Fillon vise à compenser la diminution de la croissance…Vous en pensez-quoi.

JLM : « Il prépare une économie de cimetière. Seuls les morts pourront vivre à l’aise dans ce pays puisqu’ils n’ont besoin de rien. C’est un contresens économique. L’austérité réduira l’activité, les rentrées fiscales baisseront et les déficits augmenteront. Toute l’Europe s’y met ! Partout les résultats sont pitoyables. Voyez aussi le déni de démocratie ! L’Assemblée vote un budget et le lendemain le chef de l’Etat change le chiffre qui a servi à calibrer ce budget ! Enfin c’est un contresens politique. Il commence la danse de saint Guy de l’austérité. Cette agitation pour satisfaire les agences de notation déchaine les requins de la finance. Tout cela nous mène au désastre. Nous sommes en danger. Mais si l’Italie tombe, si l’Espagne entre en turbulence, le système implosera avant. Fillon prétend rassurer les marchés. Moi, je veux rassurer les salariés et les entreprises avec la relance de l’activité. »

JDD : La dette publique était de 21.2 % du PIB en 1978 et de 82.3 % en 2010. Est-ce que cela vous préoccupe ?

JLM : « Ce n’est pas la dette qui est inquiétante. Les titres de la dette en France ont une durée moyenne de sept ans et trente et un jours. Dans ce délai, la France produira 14.000 milliards d’euros. Et nous devons aujourd’hui 1840 milliards d’euros. C'est-à-dire 12.5% du total. Le déficit est insoluble parce qu’on a diminué les recettes. Il faut taxer beaucoup plus sérieusement les revenus du capital – à hauteur de ceux du travail- et taxer davantage les bénéfices des grandes entreprises que les petites. »

JDD : La France doit-elle payer toute sa dette ?

JLM : « Ceux qui veulent nous faire rembourser rubis sur l’ongle nous prêtent toujours plus cher. Il faut rendre les coups. Il est donc normal qu’on s’intéresse au contenu de la dette. J’appuie le mouvement qui s’interroge sur sa légitimité et demande un audit. »

JDD : Les mesures prises récemment suffiront-elles à éviter à la France ce qui arrive à l’Italie ?

JLM : « Non. Il y avait une mesure efficace : que la BCE prête directement aux Etats à 1,25% comme elle le fait aux banques privées qui, elles, prêtent ensuite à 18% à la Grèce. Coupons ce circuit ! Permettons l’emprunt direct. La spéculation serait immédiatement étouffée. Ma thèse était isolée, puis elle s’est élargie au point que le Président de la République en a présenté une version baroque : transformer le FESF en banque. Il y a eu un bras de fer entre la France et l’Allemagne. Sarkozy a capitulé. Il a fait pschitt devant Madame Merkel ! »

JDD : Cette « saison des tempêtes », comme vous l’appelez, peut-elle bénéficier à Nicolas Sarkozy ?

JLM : « Je n’ai jamais cru qu’il était battu d’avance. Je vois bien qu’il joue beaucoup de la dramatisation et de la peur pour se présenter en champion capable de tenir la barre. Il peut être cru si ses opposants ont petite mine. Or que voyons-nous ? Nicolas Sarkozy est pour la rigueur et François Hollande est pour « donner un sens à la rigueur ». La rigueur ou la rigueur ? Quelle différence ! Mon travail est de dire : nous, on peut faire tout autrement. »  

JDD : Pour régler la crise, vous mettez dans le même camp François Hollande et Nicolas Sarkozy ?

JLM : « Ils ont la même analyse de la crise. Hollande et Sarkozy sont deux hommes d’un autre temps. Ils ne voient pas la faillite du système. Je représente dans cette discussion une autre cohérence. Le Front de gauche propose un programme de relance de l’activité. Il y a des outils dedans : le salaire maximum, le SMIC à 1700 euros, la planification écologique. Nous visons une double rupture : avec le capitalisme et avec le productivisme. C’est un programme qui coûte mais qui rapporte aussi de nouvelles recettes. Je voudrais en débattre avec François Hollande. Il ne répond pas. Quel mépris ! »

JDD : A vous écouter, Hollande élu serait le Papandréou français ?

JLM : « C’est sa pente ! Notez encore son silence quand la droite et l’extrême-droite entrent au gouvernement grec ! Ici, la ligne de Hollande est incapable de rassembler une majorité populaire pour battre Nicolas Sarkozy. La vraie bataille est de savoir si le peuple français veut tourner la page de ce modèle économique. Les Français seront-ils capables de surmonter la peur et le carcan idéologique dans lequel le duo Sarkozy-Hollande les enferme ? »

JDD : Vous considérez François Hollande comme plus proche de François Bayrou que de vous ?

JLM : « Aujourd’hui ? Oui, je le vois bien. Certes, je ne mets pas un signe égal entre lui et Bayrou ou Sarkozy. Mais l’un des enjeux est de savoir où les français placent le curseur contre Sarkozy. Plutôt du côté de Bayrou ou avec le Front de Gauche ? C’est l’un ou l’autre. Les électeurs socialistes vont devoir trancher cette question aussi. C’est un des enjeux du premier tour à gauche. »

JDD : La ligne de Hollande que vous qualifiez de « sociale-centriste » est-elle conciliable avec la vôtre ?

JLM : « C’est une autre paire de manches. C’est avec François Hollande à sa tête que le PS s’est aligné sur le Parti Socialiste Européen et le « Oui » à l’Europe libérale. Il enrobe de bons mots et de petites blagues une obstination sociale-libérale depuis ses textes de 1983. Pourtant la gauche gagne les élections quand elle est sur une ligne de gauche et elle les perd quand elle est sur une ligne centriste. A présent, à gauche, pourquoi choisir pour entrer dans la saison des tempêtes, un capitaine de pédalo comme Hollande ? Je suis candidat pour que la gauche l’emporte mais pour changer pour de bon l’avenir. »

JDD : Vous êtes personnellement favorable à la sortie du nucléaire. De quel œil regardez-vous les négociations sur ce sujet entre le PS et EELV ?

JLM : « Tout cela est déplorable. D’un côté François Hollande décide tout seul qu’il continue le nucléaire. De l’autre côté, des gens catégoriques disent « il faut sortir du nucléaire ». Puis on s’aperçoit qu’ils échangent des centrales nucléaires contre des circonscriptions. Tout cela sent beaucoup la carabistouille. Il faut proposer un objectif commun au pays : sortir des énergies carbonées. Et donner la décision sur le nucléaire au peuple après un débat approfondi : un référendum ! »  

JDD : Vous vous entendez mieux avec EELV qu’avec le PS ?

JLM : « Souvent ! Avec les Verts, il y a une influence mutuelle. Nombre sont devenus anticapitalistes. C’est eux qui ont ouvert le chemin de l’écologie politique en France et ils nous ont contaminés. Souvent on s’aperçoit que les Verts sont plus proches de nous que du Parti Socialiste. Beaucoup aussi sont pour une rupture avec le modèle dominant. »

JDD : Le patron d'EDF, Henri Proglio, estime que la sortie du  nucléaire menace un million d'emplois. Que lui répondez-vous ?

JLM : « Un homme aussi intelligent devrait s’interdire des arguments aussi rustiques.La sortie du nucléaire créera aussi de l’emploi. Mais la première question est celle de la dangerosité. L’attitude de Monsieur Proglio est obscurantiste. Au lieu de faire réfléchir, il fait peur. Si les anti-nucléaires ont raison, va-t-on payer d’un million d’emplois la dévastation de notre pays ? » 

Ce débat sur l’énergie en général et sur le nucléaire en particulier ne peut être contourné. Il ne doit pas l’être. C’est le grand sujet du siècle qui commence. Avec sept milliards d’êtres humains la question des biens communs vitaux comme l’énergie et l’eau sont des questions centrales desquelles dépendront toutes les autres. Mes amis ne lâchent pas prise. Je vous recommande un tour sur le blog de Corinne Morel-Darleux qui est secrétaire nationale du Parti de Gauche chargée des luttes écologistes. Elle y présente la tribune qu’elle a proposée à Politis et qui concentre son argumentaire sur le thème du référendum. J’en reproduis la conclusion. « Nous ne sommes pas les seuls au Front de Gauche à défendre cette option. L'appel d'Agir pour l'Environnement pour un référendum sur le nucléaire a recueilli 26.000 signatures, dont celles de C. Lepage, D. Baupin, M. Rivasi ou encore P. Mérieu. Et en mai dernier E. Joly, D. Cohn Bendit, N. Hulot et J. Bové écrivaient dans Le Monde : « Un référendum, c'est la légitimité d'un débat citoyen qui permet de faire descendre la discussion dans les familles, les cafés, la rue – au lieu de laisser les experts ministériels et les lobbies dans un dialogue plus ou moins médiatisé. (…) Ce référendum doit figurer en priorité dans tout accord final. (…) Sur des sujets autrement plus graves et dangereux que l'identité nationale, il serait bon pour une fois de donner voix à l'expression souveraine et directe des électeurs. » Le projet d’une telle consultation nous ramène à l’idée que l’on se fait du type d’avenir que nous voulons. La désintoxication des valeurs et comportements hérités à la fois du modèle libéral et de la monarchie quinquennale ne se règle pas d’un coup de baguette magique par un vote aux élections présidentielles. Le mouvement d’autonomisation des citoyens et de renouveau de l’esprit civique ne peut résulter que d’une pratique effective du retour régulier devant les urnes de la décision collective.


734 commentaires à “Le jour des morts ne concernera pas les vivants”
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  1. CN46400 dit :

    Faute d'argument avouables, on peut toujours empêcher les autres de parler, c'est la tactique Copé que la droite va généraliser pour les 6 mois qui viennent. Le produit étant invendable, on va essayer d'écouler l'emballage!

  2. Jean-Philippe VEYTIZOUX dit :

    J'ai regardé le débat hier soir après notre petite réunion de direction Front de Gauche Limousin...c'est tout d'abord un excellent point que nos idées soient débattues et défendues avec du talent à une grande heure d'écoute. les militants que nous sommes devons nous en féliciter. De fait les propositions du Front de Gauche sont au cœur du débat et entrent dans la famille des possibles pour nos concitoyens et autour de moi cela se confirme sur plusieurs points où nous perçons:
    - la BCE qui prête à 2% à des banquiers qui reprêtent à 18 % ça commence à échauffer certains.
    - l'argent qui manque dans les caisses mais on ne va pas le chercher où il y en a...chez les riches.
    - et pourrait arriver rapidement sur le nucléaire:"Ben si ils n'arrivent pas à se mettre d'accord y'a qu'à faire un referendum!. Copé a été ridicule lorsqu'il a affirmé: "Les référendum on peut s'en servir mais là c'est complexe...." Preuve de la grande considération qu'il a du peuple de France!"

  3. Zapping dit :

    La vidéo du débat Jean-Luc Mélenchon / Jean-François Copé sur Franc 2 est publiée sur le blog dans la rubrique "vidéos" :
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2011/11/17/debat-face-a-jean-francois-cope-sur-france-2/

  4. Berdagué dit :

    RIOT 599
    Les élections espagnoles parlent effectivement,lorsqu'un parti au pouvoir dit de, à, "gauche" accompagne l'idéologie des néo-libéraux en acceptant cette Europe de la commission des financiers pour les finances et uniquement de spéculations financières en cassant tous les services publics, et l'idée même de l'intéret général,favorisant l'individualisme et le tout gagnant d'argent facile au détriment de la valeur travail,en précariat, et peu payé ce travail par la précarité,sa rareté organisée par le capital, les heures sup et les cadences infernales et on rajoute à tout ça la culpabilité avec les méthodes des dites "ressources humaines" de division du travail et de déclassification dès que 40/45 ans sont atteints, vous avez la méfiance,l'incompréhension, la fatigue, la crainte,l'angoisse et plus qui s'installent. Aux élections politiques ç'est patent,il y a du refoulé comme le retour du refoulé et les dérives politiques vers les seules forces droites- brunes voire très brunes si une gauche claire avec un programme crédible,discuté, et en rupture avec ce système mortifère n'est pas opérant et opérationnel,cela demande une telle prise de conscience au vu de nos divisions historiques qu'il a fallu attendre depuis 2005 de longues années pour construire une force politique conséquente et rassemblée(il en manque à l'appel NPA et LO) : le Front de Gauche.
    Oui le boulot est immense pour la Résistance des peuples européens, l'outil FdG,de l'union est indispensable à créer dans chaque pays, en Europe Pierre Laurent a la responsabilité de créer cette synergie à construire et à devenir une force du monde du travail incontournable et gagnante.
    Cela n'a jamais eu lieu c'est donc historique.
    En face et ils sont nombreux ils font tout pour brouiller cette alternative à connaitre et à reconnaitre tout sera bon pour eux pour falsifier,empécher,tous les médias on été achetés dans ce sens. Je vais de ce pas acheter l'Humanité.

  5. Alain44 dit :

    JF Copé a l'habitude de prendre ses interlocuteurs pour des cons ou des demeurés qui ne comprennent rien. JL Mélenchon a été très bon, calme, posé, précis et surtout convaincant, bravo. Sur le nucléaire il faut essayer d'être objectif; nos besoins en électricité augmentent de façon considérable chaque année au point que le renouvelable compense à peine ces pointes. Il faut diminuer progressivement la part du nucléaire sur 25 ans sans construire de nouvelles centrales en priant qu'aucune catastrophe n'arrive. Quand j'entends les gens se plaindre des pertes d'emplois induits par la fermeture des centres nucléaire, je comprends parfaitement cette angoisse mais que penser d'une catastrophe majeure dans le Contentin ou au Tricastin. Là il ne suffit pas d'attendre que le niveau de l'eau baisse pour rentrer chez soi, il faut partir définitivement en perdant emploi, maison et santé.
    Oui! il faudra faire des économies d'énergie en consommant moins car sans le savoir encore nous sommes sur la pente descendante du pic pétrolier. Notre type de consommation nous ronge sans nous donner de satisfaction, il est temps de repenser à nos manières de nous comporter.

  6. Sans terre dit :

    Je viens de visiter France.tv/2012...
    Ce qu'il faut retenir de Jean-François Copé?
    Crise. En réponse à Jean-Luc Mélenchon : "Ce n'est pas une crise de l'euro, c'est une crise de la dette".
    Problème ! À aucun moment Jean-Luc Mélenchon n’a évoqué la « crise de l’euro ».
    De dérobade en dérobade, Copé a berné l’auditoire. Malheureusement je ne pense pas que cette mascarade ait servi la cause du Front de gauche.

  7. redline69 dit :

    @ Berdagué 605

    bonjour,
    vous abordez un point marquant et important de la place des partis socialistes européens
    nous allons voir très prochainement un parti socialiste espagnol chassé du pouvoir car justement, il a appliqué les mesures qu'annonce mr Hollande (austérité).le parti de droite revient au pouvoir en Espagne (et c"est un comble) car la gauche n'a pas réussi a protéger son peuple de l'écrasement des banques et des assurances.
    la droite en sauveur ! c'est pas cocasse comme situation ?
    que chacun mesure bien le rôle du PS français et se dise qu'il n'y a pas d'autre altérnative qu'un vote FdG non pas pour sauvez une Europe (qui va couler), mais pour sauver notre peau. ça devient une question de vie ou de mort, d'où l'importance d'une prise de conscience.

  8. anne dit :

    Je viens de voir la partie de la vidéo concernant le débat Copé/Mélenchon. Evidemment, Copé ne tenait pas à discuter économie ou crise avec Jean-Luc et donc son but était de divertir au sens pascalien du terme mais j'ai trouvé Jean-Luc tenace, ne lâchant rien et plaçant le maximum d'idées du programme du FdG, comme tenu du "débat". J'espère que cela va porter ses fruits à une heure de grande écoute et que le public lambda saura y réfléchir.

  9. Nicolas VDR dit :

    @Alain44

    Concernant l'augmentation des besoins en électricité, ils ont augmentés c'est un fait et le pire, dans de l'inutile. Il suffit de regarder autour de soi : de plus en plus de maisons, à la campagne, sont équipées de climatisation : dans le sud, la clim serait vraiment utile environ 1 à 2 semaines par an (et encore, on peut s'en passer dans la plupart des cas) mais les gens l'utilisent sur plusieurs mois du printemps à la fin de l'été. Bientôt, les maisons, les jardins vont êtres décorés de multiples guirlandes électriques made in PRC (Chine), tradition tout droit venue du pays de Mickey : d'accord, c'est joli, mais est-ce bien utile de les allumer pendant plus d'un mois, de novembre à fin janvier ? Dans les villes, de plus en plus de publicités et enseignes lumineuses alors qu'avant on ne voyait ça qu'aux USA, au Moyen Orient et en Asie : à quoi ça sert entre 22h00 et 06h00 ? Combien faut-il de centrales pour alimenter de l'inutile ?

    Quant aux pertes d'emplois induites dans le nucléaire, il y en a certains, notamment dans l'interim, lors des arrêts de tranche où l'on demande à des pauvres gens d'aller dans les endroits où "ça crache", qui ne seraient pas une grosse perte, bien au contraire car si il faut travailler au smic pour se faire irradier, c'est pas la peine.

    Au lieu de miser sur la voiture électrique qui est probablement un échec annoncé et un gouffre à subventions, ils feraient mieux de croire au potentiel des milliers d'hectares de toitures disponibles dans le pays et sur lesquels ont pourrait poser des panneaux solaires et autres chauffe-eau.

  10. Berdagué dit :

    Beaucoup ne chauffent pas depuis de nombreuses années du fait que leurs payes en diminution constante par le précariat et l'inflation sévissent,. Vous ne pouvez demander pour le plus grand nombre de changer de comportements alors que méme des couches moyennes restreignent jour après jour leurs dépenses indispensables.
    La grande majorité ne prennent jamais l'avion,très énergivore et très polluant,ne s'inscrivent pas pour des voyages dans "l'espace" eh bien bon vent, n'ont pas de 4/4 dans les villes,ni des grosses voitures italiennes/allemandes pour frimer,marqueurs de nullités manifestes et peut-être écolos à nous donner des leçons de culpabilité style: serrer vous les ceintures,travailler plus,ne plus penser pendant ce temps je fais un Grenelle,sic Copé avec charité locale, en allant sur les yatchs qui comme chacun sait sont très écolos.
    Dans les villes beaucoup n'ont plus de voitures par contre elle est indispensable en région pour travailler au lance pierre en faisant 40 /50 kms/jour en toute petite voiture par manque de transport collectif -désertification etc-.
    D'engager de sérieux débats sont indispensables, mais certainement pas avec des relents de culpabilités et de dits de changements de comportements à la clé.

  11. espasante dit :

    M Mélenchon,
    D'abord les aficionados du pédalo ne vous remercient pas!
    Plus sérieusement, je partage et nombre de vos idées et aussi votre gout de l'humour et des bons mots. Mais, camarade, le pédalo seul reste à la une et, du coup, pas le fond légitime de la pensée sur le PS. Dommage non ?
    Et pour l'éléction présidentielle du roi, d'abord le vote et Hollande et ensuite la rue ! Préparons les deux.
    No pasaran compañero

  12. Poncet dit :

    Tout à fait d'accord. La clim c'est presque anecdotique, le plus gros scandale c'est le chauffage électrique.

    Prenez une source d'énergie primaire quelconque (pétrole, charbon, nucléaire...), vous produisez de la chaleur avec. Par divers cycles thermodynamiques, vous parvenez à en convertir 35 à 45% (dans le meilleur des cas) en énergie mécanique. Puis encore un peu plus de 90% de cette énergie peut être convertie en énergie électrique. Vous parvenez à en acheminer 95% jusqu'à l'utilisateur. Lui-même en achemine 98% jusqu'à ses radiateurs. Et là, seule bonne nouvelle : 100% de l'énergie électrique est convertie en chaleur (plus ou moins bien utilisée selon le type de radiateur, mais peu importe).

    Bilan global : 40% de l'énergie thermique libérée dans la centrale est finalement utilisée pour chauffer le logement du particulier.

    N'importe quelle chaudière, même mal réglée, fait mieux.

    Alors ne dites pas que nous sommes dépendants du nucléaire. Nous sommes d'abord dépendants de notre propre connerie.

  13. Ardéchoise dit :

    Je ne sais si mon témoignage a sa place ici: le webmestre en jugera.
    Mon frère travaille dans une société conseil qui s'adresse aux entreprises qui utilisent des métaux. Cette société est financée à 50% par l'état. Les autres 50% proviennent des prestations versées par les entreprises utilisatrices. Cette société qui intervient en france et dans une partie de l'Europe dégage des bénéfices qui jusqu'à cette année servaient à augmenter les salariés de la société, à les former, à financer des projets de recherche, une dizaine par an. L'état a décidé de récupérer à l'avenir ces bénéfices, soit environ un million d'euros par an. Voilà comment en toute discrétion, on détruit l'industrie française pour une économie mesquine.

  14. bernard hugo dit :

    Ce n'était pas rien pour Jean-Luc d'aller se jeter dans gueule du loup.
    Exellente opération, telle une opération de guérilla en territoire ennemi.
    Je rejoins les commentaires de beaucoup sur ce blog, en particulier de Hold-up, toujours excellent dans ses remarques

  15. pichenette dit :

    Malaise, rage et mauvaise nuit après les "échanges" télé (t'es laid) de ce jeudi 18 novembre et pourtant je n'ai regardé que la partie avec JL Mélenchon!
    Arrogance méprisante de JF C sur son piedestal, volant de contradictions en apparences trompeuses faites vérités, confondant solidarité et charité calculée, gens mis à terre (chômage créé par les choix de son groupe, malades traités comme des coupables ou des clients) pour leur tendre ensuite une main gantée le temps d'élection!Composition d'un personnage sûr de lui, il peut l'être, sa tribu a tous les pouvoirs, beau tableau figé de ses supporters lisses et de belle mise. Apparences, surfaces qui masquent les réalités, bien que ces apparences soient leur réalité de luxe et de certitudes, celles d'être à part, d'être les meilleurs! Les autres ne comptent pas, ils sont "autres", d'où leur facilité à ne pas les voir, paroles coupées, juste rebondir pour un peu théâtraliser le spectacle! Tristesse devant les enjeux présents et futurs. Poudre aux yeux, saupoudrage, de quoi avoir envie de prendre la poudre d'escampette.
    Pas facile pour JL Mélenchon de construire des explications pertinentes dans ces conditions, mais il a l'habitude(même si l'on ne se fait pas au mépris arrogant d'individus censés porter l'intelligence du pays (?)), donc arguments précis, fondés qui font leur chemin à qui veut bien écouter. Quant à "l'abordage" du "nucléaire", proposer un référendum serait justifié si la démocratie n'était pas en soins palliatifs, si les électeurs pouvaient recevoir des informations précises et compréhensibles, or le nucléaire est fondé sur le secret (incompatible avec la démocratie) et pour tout bien comprendre, il faudrait que dès maintenant, les chaînes publiques se déchaînent et chaque jour présente au moins une heure sur l'énergie (du plat de coquillettes à l'alternateur de bicyclette en passant par le lave linge, l'automobile, les centrales. Et l'image pédalo souligne la gravité du...

  16. Yves Resse dit :

    JF Cope n'a pas pu s’empêcher de comparer Jean-Luc Mélenchon à G.Marchais, passant de la langue de bois à la langue de vipère.

  17. Cronos dit :

    Monsieur MÉLENCHON

    Moi je suis en colère, furieux, vos coach et conseils en communication sont nul à chier, ce débat n'en fût pas un (cacophonie), bien évidemment Pujadas ne sait pas faire son boulot, mais cela n'est pas suffisant, vous auriez du vous taire quand Copé vous coupez la parole et regarder ostensiblement vers l'animateur du débat (vous faites votre boulot oui ou merd. monsieur Pujadas), même la maquilleuse a reçu l'ordre de vous bâcher, et je peux vous garantir que le chef électro est un copain UMP (coté Copé ambiance douce et chaude, coté Mélenchon ambiance bleu et froide, ça s'appelle mettre en lumière), enfin bref la mise en scène non contrôlé par vos conseillers (entourez vous de pros bordel).

    Et décidément vous êtes plombé par les communistes (nucléaire, alliances PS), ça vous allez vous le traîner longtemps, le mieux c'est de ne plus les citer (je crois), c'est vous et personne d'autre qui êtes candidat, point-barre.

  18. olivier dit :

    Y a-t-il une alliance politique en Espagne type "Front de gauche" ?

  19. Jeannot dit :

    Et oui les laquais sont toujours de service sur les chaînes dites publiques. Cependant rien ni fait, malgré les chausses trappes, la cohérence et la clarté des propos de Jean-Luc Mélenchon font qu'ils sont de plus en plus écoutés et surtout entendus.
    Soyons tous audacieux, ses relais dans l'argumentation.
    Nous partîmes cinq cents mais par un prompt renfort, nous nous vîmes...
    Préserves toi quand même Jean Luc.

  20. jcmig dit :

    Le débat n'a pas été facile, car il n'y avait pas débat, puisque ce n'était que des questions de la part de Copé. Par contre vous avez bien réussi à dire ce que vous aviez à dire tout de mêm face à ce suffisant, ce puant... Néanmoins vous auriez peut-être pu le moucher davantage en lui rappelant que l'UMP entre autre mais le PS aussi voulaient donner des leçons de démocratie dans le monde (je pense à la Libye, à la Syrie) mais que cette démocratie n'existait pas ni pour le Traité de Lisbonne puisque le peuple avait dit non au traité constitutionnel, ni sur le nucléaire car il trouve que c'est trop compliqué pour le peuple. Je pense que là vous auriez pu lui rentrer dedans.

  21. sergio13410 dit :

    Cronos
    Et décidément vous êtes plombé par les communistes (nucléaire, alliances PS), ça vous allez vous le traîner longtemps, le mieux c'est de ne plus les citer (je crois), c'est vous et personne d'autre qui êtes candidat, point-barre.

    Ha oui ! et la campagne tu vas la mener avec qui ? les millions de tracts à distribuer, les millier d'affiches à coller, les centaines de réunions à organiser, avec qui tu le fais? Tu crois que tu peux ignorer une organisation comme le PCF comme ça?

  22. PascalL dit :

    Suite au débat JLM/FC je reste vraiment sur ma faim. Pourquoi ne pas assomer Mr Copé avec son bilan !
    10 années de droite (dur) et pas une parole pour lui mettre le nez dans son'caca'!
    Il faut parler emploi, éducation et laisser l'UMP continuer à vanter ses plans de rigueurs.
    Chacun de vos paroles devrait commencer par 10 000 Emplois retrouver en faisant ca....
    Répondre à la langue de vipère (Copé) n'a que peu d'intéret, balayer d'un revers de mains ses attaques/critiques/insinuations, car on s'en fiche, ce qui compte c'est le projet et les propositions concrêtes.

    Combien d'emploi représente pour la France votre projet!
    N'hésitez pas à le marteler, car désormais le reste n'est que brouitille

    ++

  23. Michel dit :

    Bonjour,
    Je viens de regarder le débat entre Jean-Luc Mélenchon et JF Copé. Passons sur la méthode de Copé qui consiste à couper la parole et refuser le débat en orientant celui-ci sur des points qui l'arrangent... quand il sent qu'il sera coincé sur le point discuté.
    Cependant, encore une fois les téléspectateurs n'auront pas été éclairés sur le problème de la dette, car peu approfondit.
    En effet, il faudrait dire à chaque occasion, et simplement :
    - que depuis les accords de la Jamaïque (1973) confirmés dans les traités de Maastricht et de Lisbonne (art123) les États ne peuvent emprunter auprès de leur banque centrale, mais doivent passer par les banques.
    - que ce que coûtait pour un pays le prix d'impression des billets coûte désormais des intérêts,
    - que ces intérêts versés aux banques (et aux particuliers acheteurs d'obligations) représentent depuis 1973 1400 milliards d'euros et que la dette en 2010 était de 1500 milliards d'euros.
    - en somme sans les intérêts la France aurait 100 milliards de dettes !
    - cette année la France va payer ~55 milliards d'euros d'intérêts aux banques. Donc, on comprend bien que les mesurettes prises les unes après les autres ne sont rien d'autre que du grignotage des droits sociaux, mais surtout pas un désendettement de la France.
    - et enfin, que les niches fiscales (dont l'amendement Copé) ont fait perdre à l'Etat 65 milliards en 2011 !

    Bonne journée

  24. Cyril dit :

    Bonjour,
    Merci pour le débat d'hier soir. Toutefois, j'ai trouvé que vous vous laissiez trop déstabiliser par Mr Copé qui a su boxer sur le mode de communication en prenant en compte le fait que Pujadas ne savait pas gérer un débat, et donc il a su par des manières qui ne concerne pas le fond mais le format télévisuel proposé vous mettre en difficulté en allant vers le nucléairen et en outrepassant les autres thèmes. Il faut le recadrer et bien fixer les bornes des thèmes ! Je pense qu'il faut plus utiliser, quand l'adversaire ne veut pas débattre sérieusement, de l'animateur du débat et s'adresser à lui.
    Par contre sur le fond vous étiez plus solide, largement. Et après revisionnage, vous avez été droit et clair. Félicitations.

    Je reviens sur la photo avec Tiakkedine. C'est un scandale. Le débat et les reproches ne sont pas pris assez profondément et "axiomatiquement". Un homme d'état ne devrait pas avoir "d'amis ou autres fréquentations" avec des personnes qui trainent dans des affaires de passations d'argent et autre. Qu'il le rencontre dans un lieu public, Elysée, Mairie ou autre Ok, mais après rien. Si Mr Copé veut avoir ce type d'amitié, alors qu'il travaille dans le privée ; mais dans le public, on doit faire en sorte de lever tout soupçon ou conflit d'interet possible, et donc ne pas avoir ce type de relation : c'est la condition a une République saine. Tout homme au service de l'état est donc responsable de ses fréquentations, et contrairement aux autres, il a un devoir de retenu quant à ces mêmes fréquentations. Donc Copé devrait avoir été virer illico. De même que Woerth avec Bettencourt et cie...
    C'est quoi ces histoires de "je traine avec lui, il travaille pour le gouvernement, je travaille pour ce même gouvernement, mais on a pas le droit de me confondre au nom de la liberté individuelle". Cette liberté s'arrête là où la fonction d'état commence, point! Condition...

  25. J'ai regardé entièrement l'émission hier soir. Eh oui je suis maso !
    Mais on en tire la conclusion immédiate suivante : le vrai représentant de la gauche à l'élection présidentielle face à la droite c'est Jean-Luc Mélenchon.
    Jack Lang représentant de Hollande a été nul. Quant aux calculs sur les postes enseignants, je ne suis pas spécialiste mais il y a chaque année des enseignants qui partent en retraite et des ex-enseignants qui meurent donc au point de vue calcul du Budget de l'Etat il faut voir ce que donne chaque année l'augmentation de la masse salariale lié à ces recrutements. De plus personne n'a dit que Hollande supprimerait des postes de fonctionnaires ailleurs. Le débat sur les collectivités locales a été éclairant de ce point de vue.

  26. nina dit :

    Bonjour à tous.
    Cronos va plus loin que moi dans son jugement... Mais au fond. Emission brodée sur mesure pour mettre Copé en valeur, approche psychologisante sous les regards attendris et souriants de Pujadas et consorts. Première partie de l’émission totalement apolitique. On reste devant le poste car, motivés, on attend. Mais d’autres éteignent ou zappent. Arrive notre candidat. Bonne 1ère attaque. Copé lui délivre un brevet de « vraie gauche ». On passe à la crise, la dette, l’austérité. Le roquet de Sarko coupe sans cesse, avec la complicité ouverte de Pujadas, dévie la trajectoire du débat. Même les propos les plus saillants deviennent inaudibles. Manquent quelques phrases chocs : la dette, c’est vous et votre politique libérale, celle de votre Europe ; c’est vous qui avez vidé les caisses, pas la dépense publique ; cette dette n’est pas la nôtre, nous ne la paierons pas ! Même le vocabulaire se banalise : « les marchés » ? Moi je ne connais pas ; par contre il y a une poignée de parasites délinquants qui spéculent, se gavent, et qu’il faudrait envoyer en prison. Oui nous pouvons faire autrement, à condition de mettre la finance sous tutelle, de rompre avec cette Europe. Débat saboté sciemment : on se demande « Mais qu’est-ce que notre candidat vient faire dans cette galère ? ». Copé fait la leçon d’indépendance énergétique ? Ah bon et où va le chercher l’uranium ? A Trifouillis les Oies ? Non ! En Afrique ! Seule bouffée s’oxygène à la fin « il va y avoir des primaires, c’est le 1er tour ». Mais globalement, cette émission risque d’être un coup d’épée dans l’eau. Pour faire entendre notre voix, il y a du pain sur la planche mes amis !

  27. olagaffe dit :

    Salut à tous, je trouve au contraire que Copé a été très convaincant pour rasseoir le faisceau de voix qui lui manquent, il emploie la même stratégie que Sarko aux précédentes élections. A, qui s'adressait il selon vous hier, pas aux riches dont il est certain d'obtenir les voix ? Il s'adressait simplement aux français moyens pour ne pas dire aux gros beaufs qui ont déjà votés pour eux en 2007, et là je suis persuadé qu'ils vont retomber dans le panneau, c'est pourquoi il a agité 25 fois le drapeau rouge de la menace des emplois dans le nucléaire, des fainéants au rsa (sic) etc il ne s'adressait pas aux ingés des centrales, il ratisse simplement les voix d'extrême droite ou des français bas de gamme, c'est la technique éprouvée du karcher.
    En tout cas, je salue le sang froid de Jean-Luc Mélenchon face à cette individu

  28. A-J Holbecq dit :

    Je vois ici et là des critiques concernant la prestation de Jean-Luc Mélenchon face à Copé. Personnellement je trouve que Jean-Luc Mélenchon a été excellentissime.

  29. Cyril dit :

    Sur le nucléaire, je crois que le débat est très mal posé.
    Le départ de toute idée politique, ou débat politique, doit partir du choix et non de l'action : "Veut-on sortir du nucléaire ou ne veut-on pas sortir du nucléaire?
    Ensuite une fois le choix pris, la complexité doit être posé. Or aujourd'hui on oppose la complexité, notamment de la sortie du nucléaire, en amont du choix politique et idéologique à faire, de telle sorte que le choix de départ ne puisse plus être 1/ le départ, 2/ un choix en lui-même, de politique et de civilisation. On cristallise un des termes du choix en y opposant ses complexité futures, ce qui tue le poussin dans l'oeuf en quelque sorte. Cette dialectique et cette rhétorique doit être avorté! C'est juste une question de temporalité et de la narration qui est en question. L'école américaine de Palo Alto a montré dans des études extrêmement sérieuses et reconnues, en psy cognitive et en communication/psychiatrie, qu'il existait deux modes de fonctionnement mental (temporel et narratif) qui opposait deux modes de fonctionnement face à la notion de choix.
    Donc ne pas se tromper de débat et partir du début.
    Une fois le choix effectué, on peut se poser les question. Par exemple sortir du nucléaire, ce n'est pas forcément fermer Flamanville, et ce pour des raison économiques locales et sur un temps présent. On peut la finir, ne pas en construire d'autres, s'en servir de support pour la sortie etcs. Et les contradictions opposés (on finit la construction alors qu'on est pour la sortie) n'est pas une opposition en soi, elle l'est dans l'absolue, mais pas dans une planification temporelle où sa construction ne fait partie que d'un scénario plus général à terme de sortie du nucléaire.Donc je ne comprend pas aujourd'hui le spoisition dichotomiques sans fin, là ou des positions idéologiques et des choix temporels de planification fonctionne parfaitement.

  30. Romain dit :

    Concernant le débat d'hier soir face à M. Copé. Personnellement, j'ai trouvé M. Mélenchon très bon hier soir a une exception près. Il aurait du faire preuve de plus de ténacité face à Copé qui n'a absolument PAS répondu sur l'ajout d'un jour de carence en plus. C'est gravissime pour les salariés du privé qui ne se soigneront plus pour ne pas perdre 4 jours quand on a un petit salaire et une convention collective qui ne maintient pas le salaire. M. Copé à répondu à côté, éludant le sujet avec plein de langue de bois et M. Mélenchon n'a pas insisté. Dommage quand on défend les travailleurs... ! Il ne faut pas lâcher !

  31. Sylvain dit :

    Bonjour! Ce fût un bon débat.
    Première chose à évoquer: il est où le démagogue qu'on assimilait à Le Pen il y a encore quelques mois? C'est le grand enseignement de la soirée d'hier-soir. Monsieur Jean-Luc Mélenchon est apparu aux yeux des Français comme un homme politique responsable, loin de l'image qu'on en donnait, il y a encore peu!

    Deuxième chose à évoquer: l'actuel gouvernement ne veut pas discuter de finance et on sait pourquoi mais les Français le savent aussi, désormais. Et ça, c'est le deuxième enseignement de la soirée. Jean-Luc Mélenchon représente la seule option que possède nôtre pays pour sortir de cette crise par le haut! Autrement dit, Jean-Luc Mélenchon a marqué des points sur l'électorat du FN là où Le Pen s'est dégonflée!

    Troisième chose à dire: Mélenchon est l'homme de la situation. Il a posé ses jalons et il ne lui reste qu'à continuer son action quand, dans le même temps, l'UMP affiche une solidarité de façade qui va exploser dans les mois à venir avec les "affaires", les Socialistes une incohérence presque totale et le FN, une lâcheté qui en dit long des convictions des Le Pen.
    Jean-Luc Mélenchon et le Front de Gauche sont ressortis grandis de ce débat et c'est de très bon augure pour les mois à venir!
    Vive le Front de Gauche et vive Jean-Luc Mélenchon, futur Président de la République!

  32. Jean-François91 dit :

    On sait bien tous que médias sont médiocres et partisans, à très très peu d'exceptions près. On sait que leurs émissions sont souvent vulgaires et presque toujours superficielles. Je n'ai pas de télé et je n'écoute presque pas les infos à la radio. Ce que j'en vois sur internet est consternant.

    Mais énormément de nos concitoyens "s'informent" via ces médias. Il est donc indispensable que le Front de gauche fasse entendre son programme dans ce paysage audio-visuels dont nous n'avons pas la maîtrise. Dans ce contexte très difficile notre candidat est très bon et il parle du fond. Et c'est ce qui compte.

  33. Sylvain dit :

    Par contre, j'ai des reproches à faire à Jean-Luc. D'abord, il en fait trop. Il est partout avec peu de moyens et on n'a bien vu à l'écran, hier-soir, qu'il était crevé. Je vous assure, observez bien et vous le constaterez. Deuxièmement, il n'y a pas assez de relais dans les médias du Front de Gauche et ça c'est préjudiciable parce qu'il est seul à porter le message à part quelques apparitions de Jacques Généreux(très bonnes en plus) mais pas assez nombreuses.Regardez comme il est facile à un Sarkozy d'envoyer ses sous-fifres faire le boulot! C'est pareil pour Hollande: un coup je t'envoie Moscovici, un coup c'est Valls, un coup c'est Lang, un autre coup Aubry, etc etc...c'est beaucoup plus facile pour eux d'alimenter l'actualité de leur campagne. Pour Sarkozy c'est encore pire puisqu'en plus de pouvoir compter sur des larbins, il est déjà en campagne aux frais du contribuable avec des descentes de flics à Bordeaux et Avignon pour draguer l'électorat FN.
    Il faut trouver une solution pour faire plus et autrement!

  34. Marie Lechevrel dit :

    Cela fait des mois que je viens régulièrement sur ce blog et que je prends le temps de tout lire ! C'est ma première intervention...
    Vous allez certainement me trouver "trouble-fête" suite à l'intervention J-L Mélenchon (que j'ai beaucoup appréciée, comme toujours !) face à J-F Copé (que j'ai du mal à supporter) et je n'ai pas voulu écouter J-Lang (je ne supporte pas non plus !). Si l'heure choisie était de grande écoute, qui a regardé cette émission consacrée avant tout à J-F Copé ? Je voudrais faire remarquer que les noms des invités n'étaient pas inscrits dans le programme télé (Telerama) ! Alors, à part des gens de droite qui ne voteront certainement pas pour notre candidat et ceux du Front de gauche qui étaient au courant que notre candidat allait intervenir, qui d'autres ? N'est-ce pas, hélas, un coup d'épée dans l'eau et... peut-être bien "calculé" par les responsables de cette émission ? Qu'en pensez-vous ? Je suis tellement désolée de constater le mépris flagrant des médias à l'égard de J-L Mélenchon....

    Encore une raison de colère :
    Lu ce matin, dans le Nouvelobs : Quand les eurodéputés visent l'Elysée "Le Parlement européen, un nid de prétendants à l'Elysée ? C'est un record : pas moins de quatre eurodéputés sont candidats à la présidentielle : Eva Joly, Corinne Lepage, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Mais Strasbourg est surtout une contrainte en période de campagne. Les élus doivent assister à la session et aux votes, trois jours par mois, s'ils veulent toucher la totalité de leurs indemnités.
    Les quatre Français s'y emploient mais, pour le reste, leur investissement est très divers : si Corinne Lepage, vice-présidente de la commission Environnement, et Eva Joly, présidente de la commission Développement, sont actives, c'est moins le cas des candidats du Front de Gauche et du Front national." etc...
    Heureusement que vous êtes là pour me donner chaque jour, réconfort et envie de continuer le combat...

  35. marechal dit :

    @ A-J Holbecq
    Je vois ici et là des critiques concernant la prestation de Jean-Luc Mélenchon face à Copé. Personnellement je trouve que Jean-Luc Mélenchon a été excellentissime.
    Oui, vous avez raison, du point de vu de quelqu'un qui s’intéresse à la chose économique,de l'expert au simple amateur, on peut dire ce que vous dites, mais...:
    @ tous
    Cronos a raison d'être en colère, que voulez vous que "les gens" retiennent de ce débat, mise à part l'orchestration savante de techniques de propagandes.
    Copé est - il intègre ?
    non
    Jean-Luc Mélenchon l'est-il ?
    Oui
    Quand je dis qu'il faut taper plus fort, il ne faut pas non plus se bercer d'illusion, nous allons vers une campagne crade de la part du camp d'en face, et s'il faut faire allusion aux affaires, dans lesquelles ce genre de personnage semble trempé, tel la nébuleuse Takiedine afin d'être entendu, alors allons y, les gens au moins comprendront et retiendront une petite phrase ou plus.
    Là qu'ont- ils retenu à part une chamaillerie de plus entre deux politiques?
    Quelqu'un peut me dire ?

  36. vaillant dit :

    Débat piège hier soir. Pujadas n'a pas fait son boulot de régulateur. Combien de temps de paroles audibles a eu Jean-Luc Mélenchon pour développer ses idées? Marine Le Pen avait refusé de venir, Eva Joly s'est décommandé, que font les conseillers en com? (remarques pertinentes de Cronos sur la mise en scène du direct)
    Entre les deux tours des présidentielles de 2002, Chirac, sincère anti- extrême droite (oui,il n'a pas que des défauts) avait refusé le débat avec J M Le Pen. Hollande refuse le débat avec notre candidat. Faut-il comprendre qu'il veut faire passer Mélenchon pour un extrémiste ?

  37. Sylvain dit :

    Marie, concernant le programme de la soirée télévisée d'hier, on constate la même chose du programme présidentiel. Tout est décidé au dernier moment au point même que l'autre jour à Bordeaux, tout le monde a été pris de vitesse pour organiser une manifestation qui ne s'est finalement pas déroulée comme l'auraient voulue les organisateurs! Sarkozy ne communique plus rien de son ce qu'il fait dans le pays et il agit vite. Pourtant, quand on voit les scènes théâtrales censés représentées la liesse de ses électeurs pendant ses meetings de campagne(oui oui ce sont des meetings!), on comprend que les choses sont préparées à l'avance. Il y a une vraie stratégie en place du côté de l'UMP et quand on sait que les "amisquec'esttousmesfrères" de Sarko détiennent 80% des médias, ça donne une caisse de résonance inouïe au chanoine quand il va faire ses courses aux électeurs!

  38. ARAMIS dit :

    Bravo Jean-Luc, un sans faute et quel régal de suivre ce citoyen dans son oeuvre de renouveau de la politique, une politique comme on l'aime à gauche ; bien de gauche et combative toute en restant ouverte à la nouveauté servent à la majorité du peuple. 100/100 pour. Ne baissons pas la garde et faisons en sorte que le Front de Gauche soit au second tour, ne serait-ce que pour voir si le PS serait capable de s'appliquer sa fameuse rhétorique sur le vote de rassemblement à gauche. Sale temps pour les malfaisants tout de même...
    "La différence entre les oiseaux et les hommes politiques aux affaires, c'est que les oiseux arrivent à se reposer entre deux vols" Coluche.
    ARAMIS

  39. Robuorro dit :

    En ce moment il n’y a pour moi ni PCF ni PG, il n’y a que le Front de gauche. Et si je comprends et partage la rage et la colère ce n’est certainement pas contre Mélenchon qui de plus en plus se révèle totalement dévoué à la cause, absolument remarquable, comme à mon avis on en voit pas depuis longtemps. Qu’est-ce que tu veux faire Cronos, tout casser ? insulter tout le monde ? Sûr que la lutte est inégale et qu’on ne peut qu’enrager devant la puissance mise en œuvre contre nous. Copé provoquait et Mélenchon n’est pas tombé dans le piège, il est resté déterminé et n’a pas perdu ce peu de temps qu’il avait. Il a dit ce qu’il avait à dire. La présence de Poujadas devait évoquer la « violence » « l’agressivité » de Mélenchon à son égard, selon l’image dont les médias essaient de l’affubler. C’était un piège pas si grossier que ça. Il n’y est pas tombé parce que il sait ce qui compte. Fraternellement.

  40. Pulchérie D dit :

    Copé est le virtuose de l’esquive mais il a l’immense culot d’accuser son interlocuteur de pratiquer cette stratégie.
    Il est patent que dès le début de ce débat, il défend bec et ongles la politique d’austérité, niant l’évidence, refusant d’écouter les arguments de Mélenchon et esquivant le sujet en introduisant prématurément les problèmes de l’énergie nucléaire.
    Mais J-LM s’accroche et contraint son adversaire à défendre la loi Pompidou qui interdit la BCE de prêter directement aux états, qui sont contraints de s’adresser aux banques…on connaît la suite.
    Copé est un inconditionnel du modèle allemand, qui, comme le souligne Mélenchon, mène une politique favorable à une population vieillissante en maintenant, grâce à la BCE, la stabilité de la rente (et par là, la fortune des nantis). Domaine nucléaire, Copé considère que c’est irresponsable de la part d’une autorité centrale, de s’en sortir en faisant un référendum ; c’est peut-être là que François Copé témoigne d’un grain de sincérité et montre le mépris de l’UMP vis-à-vis du peuple.
    Ce bonhomme a sans cesse évité la question terriblement grave de l’austérité. Je rappelle ici,
    une fois de plus, que dans le monde, l’UE est la seule organisation où les états sont contraints
    d’emprunter via les banques, ce que critique fort le prix Nobel US 2008, Krugman.
    Une fois de plus, je vous conseille de lire en français le texte de cet économiste, dont le titre est : « Quand l’austérité échoue ». Tapez ce titre sur un moteur de recherche puissant et vous l’obtiendrez instantanément. C’est une apologie involontaire des thèses de J-LM.

  41. MichelP dit :

    Lors du débat Mitterand-Giscard en 81, ce dernier insistait lourdement sur l'alliance avec les communistes, je fais court. M.Mitterand eut alors cette superbe réplique (à peu prés, de mémoire): "...mais savez-vous M.d'Estaing, les communistes sont des gens comme vous et moi...". Instantanément j'ai dit à tout l'entourage : c'est M.Mitterrand notre futur président. Hier soir, l'imbuvable Copé (autenthicité ce monsieur? il transpire le contraire!), s'est vu rétorquer face au même type d'argumentaire que l'accordéoniste (qui appréciera sans doute comme Galiano la condescendance pour l'instrument) : "... vous savez, G. Marchais, ce n'est pas une insulte..." J'ai pensé pour M.Mélenchon (au demeurant excellent, hier soir malgré l'inqualifiable attitude de l'animateur) la même chose qu'en 81...

  42. Christophe Thill dit :

    J'ai été un petit peu déçu que JL Mélenchon ne fasse pas un plus gros scandale sur la réaction de JF Copé face à sa proposition de référendum sur le nucléaire. Selon Copé, un président est là pour "commander", une fois que le peuple a fait son boulot en l'élisant on n'a plus à le consulter, et l'idée du référendum n'est que faiblesse et manque d'idée. C'est à peine s'il n'a pas reproché à son adversaire de n'être pas assez doctrinaire. Selon moi ça traduit un réflexe anti-démocratique profond, sur lequel on pouvait jouer davantage.

    Mais Copé est habile. Même quand il ne dit rien de substantiel (face à JL Mélenchon, l'avantage du fond n'a sûrement pas été de son côté), il ne se démonte jamais. Le cas échéant il sort ses histoires personnelles où, en tant que maire ou député, il a aidé des gens : ça le montre certes à son avantage, mais l'UMP n'en sort pas annoblie pour autant, malgré ce qu'il suggère !

  43. Christophe Thill dit :

    Quant au "ce n'est pas une crise de l'euro" de Copé, j'y vois une tactique pour amalgamer JL Mélenchon et l'extrême-droite, en espérant que les gens inattentifs s'y laisseront prendre.

  44. Sans terre dit :

    Je rejoins Cronos dans son propos de 9h53, s’agissant du premier paragraphe, s‘entend. À 9h14, j’avais osé un « malheureusement » mais je n’avais pas osé le « nul à chier ». S’agissant des aspects « techniques », je m’étais fait la même observation, particulièrement sur les décibels, à l’avantage de langue-de-bois, ça va de soi !

    Balbutiement : « Ben voilà ! Ce avec quoi je ne suis pas d’accord ! », Jean-Luc Mélenchon dixit.

  45. Alain44 dit :

    Je rejoins "sergio 13410 concernant le PC, ayant été syndicaliste CFDT repenti et ayant eu l'occasion de me faire une opinion, je puis vous dire que si nous n'avions pas eu la crainte qu'inspirait le parti communiste et la CGT au patronat, il y a longtemps que la classe ouvrière aurait été submergée par le libéralisme. Je l'ai déjà dit, si à France Télécom il y avait eu une CGT de poids jamais la direction n'aurait imaginé imposer une telle souffrance aux personnels.

  46. Ghislaine A. dit :

    @Monsieur Copé
    Vous, spécialiste de la "langue de bois", avez pris une leçon de "parler vrai", hier soir. Bien remis?
    Alors, allez dire à votre président que toutes ses tentatives seront vaines pour empêcher l'ascension du candidat et de tout le mouvement du Front de Gauche.
    Allez dire à votre président que le dévoiement de la République est terminé et que les Citoyens reprendront ce qui leur appartient.
    Allez enfin lui dire que pour nous: liberté, égalité, fraternité représente bien autre chose que la porte ouverte vers la voyoucratie.
    @ Camarades, à nous de clamer haut et fort, à chaque occasion de notre quotidien que le candidat du Front de Gauche ne représente pas le vote utile mais l'unique vote nécessaire.

  47. jean ai marre dit :

    @ 636 marechaL
    à qu'ont- ils retenu à part une chamaillerie de plus entre deux politiques?
    Quelqu'un peut me dire ?

    Je suis partisan, dont je ne serais pas objectif. Néanmoins, l'analyse du débat met en exergue plusieurs points qui méritent réflexions et critiques. Sur le plan technique, " la mise en lumière''des deux opposants fait apparaître des dysfonctionnements flagrants : le maquillage de Copé et celui de Mélenchon (teint blafard, visage dur ), l'ambiance entourant les débatteurs : une chaleureuse et l'autre froide et électrique.
    Qu'est ce que l'on fout dans le camp du F de G ? On ne rentre pas sur un plateau télé comme on rentre dans un super marché !

    L'émission était fabriquée pour Copé. C'est du sur mesure. Sans l'avouer, l'U M P reprend le temps d'antenne accordé au PS pour les primaires.

    Jean -Luc est entré dans l'arène (milieu hostile) pied au plancher, en posant les questions économiques de fond, celles qui intéressent les Français. Copé connaissait ces questions, et il a botté en touche, détourné le débat, essayant la caricature ? Associant: communistes, et G. Marchais, voulant discréditer l'homme et voulant rappeler les débat chers à Elkabach !

    Pour faire court, Copé dont c'était son émission, " passait à la télé ", pour parfaire sa communication et gagner des points en terme d'images, et réduire le débat en politique variété, et Jean-Luc venant ferrailler en candidat à la présidentielle, apparaissant trop sérieux.

    Ce genre de situation, doit être supprimé des tablettes du Front de Gauche au profit d'interviews persos
    Multiplier les actions de communications radios et télévisées en faisant participer d'autres acteurs politiques du Front de Gauche suivant la spécificité de chacun. Economiser le candidat à la présidentielle et le faire intervenir dans des actions ciblées.

    Mélenchon présidons

  48. Provost Marc dit :

    Sur la désindustrialisation, un argument a manqué à Jean-Luc Mélenchon : en dix ans, la France a perdu 600 000 emplois industriels (et l'activité industrielle ne représente plus que 14 % du PIB contre 30 % en 2001 (source questions cribles au Sénat).

  49. SimplyLeft dit :

    M Mélenchon,
    à mon avis il faut passer au braquet supérieur lors de vos prochaines interventions. Il s'agit maintenant de «montrer une stature d'homme d'état». Le tout en restant vous-même (fermement à gauche). Et il ne reste que 5 mois.
    En compétition, un footballeur qui va frapper un coup-franc décisif, un golfeur qui attaque le green à 170m ou encore un tireur de pétanque qui tente un carreau ont tous en commun de visualiser leur coup avant de l'exécuter. (désolé pour cette analogie sportive)
    Vous et votre équipe (le futur cabinet) devez visualiser les situations auxquelles vous serez confrontés une fois élu. Par exemple: 6 mai 2012, 20h01, vous êtes déclaré vainqueur mais bien sûr n'êtes pas encore à l’Élysée (une semaine à 10 jours à attendre). Quelle décision constitutionnelle prenez-vous pour bloquer ou tracer la fuite des capitaux et la spéculation sur la dette française qui va exploser dès le soir même? Ou bien, arrive la première échéance de service de la dette que vous devrez affronter (peut-être en mai ou juin) et bien sûr le Trésor n'a pas cet argent. Arrêtez de dire « il faut que la BCE bla bla bla ». La BCE ne vous prêtera pas à 1%, c'est évident. Vous décrétez un moratoire sur la dette et refusez de payer en attendant un audit citoyen? Vous demandez à la BC nationale de créer la ligne de crédit pour le Trésor? Par décret? Faites-vous appel à l’article 16 de la Constitution? Vivez la conversation qui suit entre vous, président Français et Draghi rouge de colère. Quelles mesures faites-vous passer d'urgence par décret? Bref, imaginez les situations qui adviendront et construisez les scénarios concrets en réponse.
    Et lors de vos passages TV, essayez de «caser» ces scénarios précis. Vous serez vu comme un décisionnaire habitant déjà la fonction et non plus comme un opposant, et nécessairement, vue la gravité de la situation, vos propos prendront naturellement ce ton grave, ferme et solennel que «les» français attendent d'un Chef de...

  50. Gardien de la nuit dit :

    Cher Monsieur Mélenchon,
    Je ne sais pas quel sera votre score aux premier tour des présidentielles; je voulais simplement vous remercier ici d'exister, de ne pas plier devant les attaques de tout bord et de garder la tête haute devant ceux qui cherchent à casser votre belle obstination. Votre maîtrise des dossiers tant économique que social fait plaisir à entendre (vous ne faites pas pâle figure face à un économiste comme M. Touati), combien de livres et de rapports avalés, de chiffres mémorisés...
    Bon courage pour les six prochains mois


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