08sept 11

Rentrée des classes, Fralib, sondages, le miracle François Hollande.

Qui truque un œuf truque un bœuf !

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Cette note, mille diables, est encore trop longue ! Quand j’ai attelé ensemble les petits bouts que j’avais préparés, j’ai bien vu que ça débordait de tous côtés. Pourtant, on m’a fait promettre d’être plus bref. Donc, je fais court pour cette introduction. Souvenez-vous, si vous voulez aider mon travail de conviction, de proposer l’inscription à ma lettre de liaison « Le Petit Courrier du blog». On y accède sur cette page même, colonne de gauche. Nous ne sommes encore que quarante mille inscrits ! Il en faudrait cent mille pour jouer correctement le terrain. Comme ce blog a reçu plus de deux millions de visites depuis janvier, je crois que nous avons une belle marge de progression possible, n’est-ce pas ? Je compte sur vous.
Dans cette note, il est question des sondages. Je constate le miracle dont a bénéficié François Hollande. J’analyse les invraisemblances des résultats annoncés et leur caractère idéologiquement orienté. Je me demande pourquoi la loi, si timide, qui encadre leur pratique n’est pas respectée. Que fait la commission des sondages ? Résignée ?
Mais je parle, avant cela, de la rentrée scolaire, du procès des Fralibs et de ma ballade dans la braderie de Lille. Ah ! Je dis aussi mon mot sur l’ambiance du débat politique et sur ma participation à deux émissions samedi et dimanche derniers.

Mardi 6 Septembre. C’est midi. Je suis en route vers le tribunal de Nanterre. Je dois y retrouver les syndicalistes de Fralib, le « thé Eléphant ». On est convenu de se retrouver sur place avec Pierre Laurent et Patrick Le Hyarric, le directeur de la rédaction de l’Humanité. Je fais route avec Laurence Sauvage, Secrétaire nationale du Parti de Gauche chargée des luttes et David Emain. David est professeur. Sa rentrée est en cours. Je lance le sujet. Mauvaise pioche. Très mauvaise ! Son proviseur s’est suicidé la veille de la pré-rentrée ! On se regarde les trois en silence. David nous apprend aussi que c’était un camarade, nouvel adhérent au Parti de Gauche. Personne ne veut en rajouter parmi nous. Mais comment ne pas se poser la question. On devine laquelle. Bien sûr on ne suicide pas pour une seule raison et peut-être l’idée même de « raison » pour un suicide n’a-t-elle  pas de sens dans la plupart  des cas. J’admets ainsi que le suicide stoïcien est l’exception philosophique dans une règle bien plus complexe d’impasses, de lassitudes et de souffrances. Je m’efforçais de me remémorer  le visage du camarade parmi la troupe des têtes dures du Parti dans ce coin de l’Essonne. Je n’y parvenais pas. Aucun des sourires auxquels je pense ne coïncide avec la nouvelle que l’on m’apprend. Du coup on fait le point sur les informations à propos de cette rentrée. La honte.

La rentrée, quel tableau ! Des redoublants mis à la rue parce que les classes sont pleines, des sections de lycées professionnels fermées en nombre faute d’encadrement suffisant, des transports scolaires devenus payant sans prévenir, des enfants expulsés des cantines. En quelques instants les témoignages de mes deux compagnons de voyage me dressaient un tableau terrible de dislocation du système éducatif. Autour de nous dans le RER les oreilles se dressent, les visages se tournent de notre côté. Je vois des gens qui ont envie de dire aussi ce qu’ils savent. On arrive. « Nanterre préfecture ». En haut de l’escalator, on nous attend. Les drapeaux sont là, Aigline les a apportés avec elle. Une grosse brassée de tissus rouges qui donne du Tam Tam dans le cœur. Nous vivons, puisque nous luttons. Chemin faisant, voyant nos drapeaux et ma mine peut-être,  des gens nous font des saluts et disent des bonjours souriants. En route on croise comme ça un groupe de militants de la CGT de l’agro-alimentaire qui nous mettent dans la bonne direction vers le tribunal. Ah oui, ça y est : du dessus du talus qui surplombe la rue on voit les drapeaux syndicaux et les camarades autour des camionnettes. Le vent porte des notes de musique qui sont jetées à grosses beuglées par ces hauts parleurs si caractéristiques.

En un instant, nous voici tous réunis. On s’embrasse on se congratule, on est heureux de se revoir, on se raconte les aventures de la route. Gérard et Olivier, les porte-parole que je connais pour les avoir découverts lors de ma visite à l’usine me semblent insubmersibles. Les Fralib sont venus en mini bus, neuf par neuf, depuis Marseille. Hélène Le Cacheux, du Bureau national du Parti de Gauche, qui milite dans les Bouches du Rhône a fait la route avec eux. Elle a petite mine. Dix heures de voyage, c’est long. Il est vrai qu’en cours de route un camarade a dû être hospitalisé. Ça use. Mais les salariés de Fralib ne se laissent pas faire. J’étais allé les voir sur place, comme un symbole de résistance ouvrière, pour le lancement de la campagne après mon investiture. Ma précédente note est illustrée avec les photos de cette rencontre. Unilever veut fermer l'usine. Noire arnaque.  Le thé serait produit en Pologne pour être ramené en France où se vendent les deux tiers de cette production. On devine pourquoi la firme Unilever, propriétaire de la marque depuis 1972 organise ce déménagement d’une marque née à Marseille en 1892. Un Polonais s’exploite pour moins cher qu’un Marseillais. Après des mois de bras de fer, Unilever licencie tout le monde. La réplique est en place. Les salariés occupent l’usine. Ce matin-là, trois syndicalistes viennent répondre d’une assignation que leur fait la multinationale pour « atteinte à son honneur ». Je me demande quel genre d’honneur Unilever peut réclamer après ce que la firme a fait aux travailleurs de Fralib ? Il s’agit pour elle de faire peur. Et comme sous l’ancien régime, les manants traversent le pays pour aller en justice. Fralib est un haut lieu de résistance ouvrière. Cette lutte ne sortira pas de ma campagne. Je vais la faire avec eux et elles. Ils veulent faire une SCOP. On va voir ce qu’on va voir. Le soir venu, Unilever est débouté pour… vice de forme.

Mercredi 7 septembre, Jérôme Cahuzac, sur France inter. C’est le président socialiste de la commission des finances de l’Assemblée Nationale. Il soutient François Hollande. Ce matin-là, il se prononce pour la taxation des revenus du capital à hauteur de ceux du travail. C’est un événement. A la clef, vingt-deux points d’impôts supplémentaires sur le capital et cent milliards de recettes fiscales, soit le double du service de la dette. C’est aussi la proposition que je répète d’un plateau de télé ou de radio à l’autre, depuis des semaines, au nom du Front de Gauche. On voit toutes les conséquences de cette mesure. Le journaliste en souligne-t-il la plus importante, à savoir que le déficit de l’Etat est effacé dès la première année, à budget constant ? Pense-t-il à faire le rapprochement avec la revendication du Front de Gauche ? Non. Demande-t-il si cette idée est en accord avec François Hollande ? Non. Fait-il seulement une pause pour permettre à l’auditeur de mesurer ce qui vient d’être dit et en comprendre l’implication ? Non, bien sûr. Qu’a-t-il dit ? Rien. Il est passé à la suite. Tel est le « débat » aujourd’hui. Si Cahuzac avait dit quelque chose sur la couleur de la robe de Ségolène ou évoqué la marque de la teinture des cheveux de Manuel Valls, on aurait eu surement des dizaines de dépêches et de brèves de tous côtés. Mais il a seulement parlé de prendre cent milliards au capital. Pffft ! Aucun intérêt!

Cette sorte d’enlisement de l’information politique dans l’anecdotique, en pleine année présidentielle et en pleine crise économique est un drame civique. J’en suis témoin. Dimanche, j’ai passé une heure sur le plateau de « C/politique » avec madame Géraldine Muhlmann. Toutes sortes de sujets sérieux de l’actualité ont été examinés. Précédés de reportages forts et accompagnés de questionnement sans concession intellectuelle. Un rude moment de vigilance et de réactivité pour moi dans la mesure où le journalisme débarrassé de l’agressivité ou des radotages libéraux est bien plus exigeant que certains pugilats confus et sans surprise. Suivez mon regard. Que reste-t-il de cet échange rigoureux dans l’onde médiatique? Rien. Juste les mots qu’il m’a fallu prononcer comme réponse à la question convenue mais inévitable à propos des allées et venues de Strauss-Kahn. Juste cela.

De toute cette masse de choses dites, il ne s’est propagé d’un média à l’autre que quatre pauvres mots sur DSK. C’est à  pleurer ! Il est vrai que ce jour-là motos et caméras coursaient DSK et son épouse, depuis l’aéroport, dans les rues de Paris et jusque dans la cour de son immeuble. L’information étant nulle c’est la meute elle-même qui fit le sujet de l’information : « des dizaines de caméras attendaient DSK à son arrivée etc… ». On devine que toutes ces caméras et les pauvres diables qui risquaient leur vie à slalomer entre les voitures ne se sont pas mis en route de leur propre chef. Des « patrons » en avaient décidé ainsi. Pourquoi ? Qu’espéraient-ils ? Mystère. Je crois que leur but était seulement d’avoir des images que les autres auraient nécessairement. Effet boule de neige. Rien de tout cela n’est bien neuf. Cela justifie la nécessité d’une révolution citoyenne dans les médias pour libérer notre droit à l’information et au débat sérieux qui est aujourd’hui cadenassé par les chaines de cette conception de l’information conçue comme divertissement.

Les deux émissions de ma « rentrée », comme on dit dorénavant, ont été des succès d’audience et j’en suis très satisfait, comme on le devine. « Salut les terriens » a fait son record d’audimat pour une rentrée et « C/politique » son record de rentrée des trois saisons. Je ne m’attribue pas ce résultat, on s’en doute. Car une audience est d’abord le résultat d’un intérêt et de toutes sortes de motivations et d’habitudes. Et tout cela aussi ne cristallise qu’en fonction d’un savoir-faire professionnel de ceux qui conçoivent et mènent ces émissions. Toutefois que j’ai été l’invité et que cela se soit passé de cette façon est aussi une indication. Pour moi, elle vaut sondage à sa manière.  Je ne dis pas qu’elle vaut approbation de mon propos par ceux qui le reçoivent. Mais le fait souligne un intérêt de retour pour la parole politique dissidente. Je suis un dissident dans le concert unanime des amis de la règle d’or, des compagnons de l’austérité, des griots de la loi du marché et ainsi de suite.

Les belles personnes ne réalisent pas comment se construit l’opinion rebelle. Ils ne mesurent pas combien la monotonie des prêchi-prêcha des sempiternels chroniqueurs à vie finit par mettre en alerte les esprits. Naturellement, cela ne se fait pas en un jour, ni d’une pièce. Le doute nait et contamine à proportion de la longueur du mur de certitudes qui est construit autour des cerveaux par l’effet rabâchage. Il en a toujours été ainsi. Peu importe la soutane ou la nature de l’enfer ou du paradis promis par les catéchistes du moment. La lumière perce l’ombre, de toute façon. Et elle nait dans l’esprit des rebelles. C’est eux le bien précieux du départ. Ceux-là n’ont pas désarmé. Là ou d’autres se désespèrent croyant qu’il s’agit d’un crépuscule, je vois moi, au contraire, une aube. Non il n’est pas minuit dans le siècle. Tout au contraire. Je suis optimiste pour cela.

C’est à cet effet auquel je me réfère lorsque j’évoque la comparaison avec la campagne du référendum de 2005. Je parle du fait qui a poussé spontanément des masses de gens anonymes dans une action d’information mutuelle et d’alerte intellectuelle. Le matraquage actuel sur « la règle d’or », la peur du déficit et de la dette pèse lourd aujourd’hui sur les consciences. C’est bien normal. La machine à bourrer les cranes fonctionne à  plein régime. Qui pouvait croire que les intérêts en jeu ne se mobiliseraient pas comme jamais ! Mais la riposte se noue dans le secret des esprits. Elle surgira d’autant plus fortement et soudainement que le système est à bout de souffle. « Règle d’or » ou pas, il n’a pas d’issue à moins de nommer de ce nom le prolongement sans fin des transes de son agonie prolongée. J’invite donc à ne pas ménager ses forces. Les rendez-vous du 27 septembre avec les syndicats de l’Education et celui du 11 octobre avec les centrales ouvrières sont nos rendez-vous d’étape.

La ballade dans la braderie de Lille fut un moment haut en couleur pour la petite délégation qui m’entourait. En fait, au départ, nous étions une bonne vingtaine. Entourés des drapeaux du Front de Gauche, nous étions aussi précédés d’une fanfare. Oui, une fanfare. Une fanfare militante. Son rôle était d’ouvrir la voie, en douceur et en donnant le sourire, dans la foule dense qui vaquait entre les stands et les étals. Toute la question était là : comment passer sans bousculer. Quand l’idée m’est venue de cette manière de faire, j’ai bien vu le scepticisme. Sur le terrain pourtant l’intuition se révéla bonne. Les gens du cru, les familles avec des poussettes, les amis et les adversaires qui baguenaudaient ont échappé aux habituels bouchons, bousculades et piétinements qui sont dorénavant le lot des parcours politiques sitôt qu’il y a foule, caméras et appareils photos. Le plus magique, tout compte fait, ce fut l’endurance et le sang-froid des musiciens que rien n’arrêtait ni ne démontait tandis qu’ils jouaient, juste et beau. Du coup, nous croisions des sourires et des petits bonjours pleins de gentillesse.

Nous fîmes trois haltes sur un parcours qui dura bien plus d’une heure. D’abord à la CGT, puis à SUD Solidaire, et à  la FSU. Enfin nous sommes arrivés dans le superbe stand de la fédération communiste du Nord qui m’avait invité. Une foule dense se pressait là et on me fit bel accueil. Jusqu’au point où le groupe des chanteuses, ce sont trois femmes, pleines d’humour et de dérision, me fit une aubade avec une chanson sur mon cas (je devrais dire sur mon compte !). Auparavant, j’avais marché bras dessus bras dessous avec des camarades du PG du Nord et du Pas de Calais, tenant le bras de  Michèle Demessine qui fut ma collègue au Sénat. Fabien Roussel le secrétaire fédéral du Parti Communiste et Eric Corbeau de la direction nationale du PC nous entouraient. Nous fumes rejoints en route par Marc Dolez, député du département, mon ami et conseiller comme on le sait. Notre petite troupe allait donc se renforçant à mesure qu’on avançait dans les rues. Elle prit bien vite à son tour l’aspect d’une parade de fierté. Puis ensuite, l’atmosphère de la tablée sous le chapiteau se réchauffa encore. Nous revivions comme des plantes en pot qu’on arrose après un petit coup de soif. C’est que cette ambiance de rue si chaleureuse et cette délégation de confiance que l’on voyait et entendait autour de nous, nous faisait l’effet d’une recharge de batterie. Les mauvais jours finiront. Je pris la route du retour en courant, ou presque, vers la gare. Après notre départ éclata un orage terrible. Le bruit et la fureur, le tumulte et le fracas ne sont jamais loin.

C’est la goutte de sondage qui a fait déborder le vase. C’est « Harris interactive » qui nous provoque. Ça se passe dans « Le Parisien » du 7 septembre. L’institut a sondé 983 personnes selon la méthode des quotas rectifiés maison au doigt mouillé. Un institut très « controversé » comme on dit chez les branchés. Le même tandem avait « vu » Marine Le Pen au deuxième tour en tête du premier tour. Un mauvais gag sans lendemain, qui a pourri l’actualité de la journée des luttes des femmes, cloué tous les débats d’une fin de semaine, faussé tous les commentaires politiques pendant quinze jours. Bidon. Hasard, cette « information » intervenait le jour où ce quotidien présentait sa nouvelle maquette en compétition avec son challenger « Le Journal du Dimanche ». Comme le hasard faisait commercialement bien les choses !

Cette fois, il s’agit de la participation enthousiaste de cet organe de presse à la campagne de François Hollande. Comme tous les autres, il s’agit bien sur de rabâcher que François Hollande a déjà gagné l’élection présidentielle. Mais s’y ajoute, comme le surligne « Le Monde » que Hollande « limite le risque de dispersion des voix à gauche». Il s’agit donc de pousser les feux de la promotion. Hollande « serait le seul à devancer Sarkozy au premier tour de la présidentielle ». Le seul ! En 2007, Nathalie Ségaunes du même journal sommait ceux qui étaient opposés à la candidature de Ségolène Royal de dire pourquoi ils ne voulaient pas de la « seule candidature qui bat Sarkozy ». Pourquoi lire le seul journal qui se trompe tout le temps ? Vaste question. A présent, tout ce qui n’est pas Hollande doit disparaitre. Me voici donc « à la baisse » face à lui, comme dit le facétieux oracle « interactif ». Bien sûr, il en va tout autrement face aux dames qui sont, elles, clouées dans le rôle d’un décor de circonstance. Je progresse face à elles, suivant la logique qui veut que plus le candidat en tête de la gauche est droitier, moins l’autre gauche à d’audience. Comprenne qui pourra ! Pourtant ce sondage ne correspond à celui d’aucun autre institut. Tous les autres, eux, me notent « à la hausse ». Mieux, le jour même, IPSOS publie une vague de sondage qui me place sans changement face à Hollande et en progrès face aux dames. Tandis que Eva Joly est censée être en recul dans les deux cas entre un point et deux points et demi. C'est à dire le contraire de ce que "voit"Harris interactive.  Je m’interroge. Comment des vérités "scientifiques" aussi fondées peuvent-elles être aussi contradictoires? Ce n’est pas la seule discordance, on va le voir.

Pour l’instant, j’en reste à cette édition du « Parisien ». Le plus audacieux est le commentaire. Il fonctionne comme une injonction. En toute neutralité idéologique cela va de soi. Mais assez lourdingue quand même. D’abord il est fait un rapprochement toujours d’aussi mauvais goût avec Marine Le Pen. Ici il s’agit de noter qu’elle « aussi » perd du terrain dans les divinations de leur oracle. Puis vient « l’analyse ». Un copié collé paresseux de la « note de synthèse » du sondeur. Après avoir salué la percée de Bayrou, il est noté que d’autres, comme Hollande et Eva Joly, « avancent des solutions semblant réalistes qui n’entraineraient pas en tous cas un chamboulement du système. » Ah ! Voilà qui est bien pensé et bien dit. Ce que craignent les gens, et surement les lecteurs du « Parisien » tels que cette équipe d’extra lucides se les représentent, c’est de chambouler un système qui marche si bien. Evidemment, dans ce contexte, on devine le sort qui m’est fait. « Ce qui n’est pas le cas de Jean-Luc Mélenchon ni de Marine Le Pen dont les propositions radicales, faire payer les riches pour l’un et sortir de l’euro pour l’autre ne semblent pas avoir convaincu. » Quelle élégance dans le matraquage idéologique ! Tout est dans le « il semble », un dubitatif d’une sublime impartialité.

Et maintenant voici venu l’injonction politique: se mettre au pas. « Le Parisien » me pousse dans le dos vers la cage : « Il apparait même un certain décalage entre les sympathisants du Front de Gauche qui ne nient pas la nécessité de prendre des mesures contre l’ampleur des déficits et le discours volontariste du candidat. ». Car faire payer les riches et réduire les déficits ce n’est pas pareil pour ces  aignlesCes plaisantins prétendent mieux connaitre, que nous, nos sympathisants et électeurs qu’ils respectent si peu et rencontrent encore moins. Tout est dit. De la propagande pour « la règle d’or ». Ce n’est plus un journal, c’est une laisse mentale ! Pour autant, le cas particulier, somme toute assez grossier du journal « Le Parisien » et de « Harris interactive » ne fait que caricaturer un problème plus général. Il ne doit pas faire perdre de vue le grand désordre que les instituts de sondages font régner dans le débat public en le déformant par leurs interventions harcelantes.  Car ces jours-ci, les salles de rédaction viennent d'être abreuvées d'une avalanche de ces « enquêtes ».  L'analyse, même rapide, de ces « documents » révèle une série très ahurissante d'incohérences et d'invraisemblances.

Pourtant, de peur de passer pour « mauvais joueur », où d’être cloué par l’impayable « vous niez la fièvre en cassant le thermomètre », nul ne bronche. Etranges thermomètres, en vérité ! D’habitude deux thermomètres signalent le même degré de fièvre sur l’organisme ausculté. Ici, les thermomètres appliqués au même moment, sur le même organisme, donnent des résultats notoirement différents. Qui a faux ? Le thermomètre ou l’organisme ? « L’organisme » répond l’institut de sondage ! Donc la vérité serait du côté des sondages réalisés le même jour et donnant pourtant des résultats diamétralement opposés. C'est le cas des sondages des instituts LH2 et IPSOS, tous les deux réalisés sur la base d'enquêtes effectuées les 2 et 3 septembre. L'un « voit » Marine Le Pen à 11-12 %, l'autre à 17-18 %. Et Nicolas Sarkozy est dans un cas à 27-29 % et dans l'autre à 22-23 %. Avec de tels écarts (7 points), on est bien sûr au-delà des marges d'erreur communément admises par les sondeurs eux-mêmes autour de 2 ou 3 points. On est donc en pleine divination. Mais le paysage politique ainsi décrit n’a strictement rien à voir selon les deux tableaux.

Si l'on regarde les écarts de scores annoncés pour François Hollande, on constate aussi des écarts colossaux entre instituts : de 28,5 % pour Harris Interactive à 35 % pour LH2. Soit, dans ce cas aussi, près de 7 points d'écarts pour des sondages réalisés à des périodes similaires. En dépit de tels écarts, les journaux soulignent tous avec la même certitude une envolée de François Hollande. Ça va finir par lui porter poisse. « Le Monde » lui reconnait tous les atouts, y compris quand ils sont contradictoires. « Le Monde » prétend en effet à la fois que Hollande est le meilleur pour rassembler l'ensemble de la gauche et pour attirer les centristes ! Croire qu’un tel rassemblement est possible, c’est précisément un thème en débat à gauche depuis quarante ans. Le Monde écrit ainsi dans son édition du 7 septembre 2011 : "Face à Nicolas Sarkozy, François Hollande est le mieux placé dans la perspective de la présidentielle de 2012" [...] M. Hollande bénéficie de quatre atouts. D'abord, il semble le mieux placé pour rassembler le Parti socialiste [...] Ensuite, il paraît mieux à même d'éviter un éparpillement des voix de gauche au premier tour, argument qui pourrait porter si, comme en 2002, le candidat socialiste risquait d'être éliminé dès le premier tour. Si M. Hollande se présente en 2012, les autres candidats de gauche ne totaliseraient que 12,5 % des voix au premier tour. Si c'est Mme Aubry, ces mêmes candidats obtiendraient 14,5 % des voix. Troisième atout de M. Hollande : sa capacité d'attraction sur l'électorat centriste. [...] Enfin, l'ancien premier secrétaire du PS jouit d'une avance sur sa rivale auprès des électeurs les plus « participationnistes » (les plus de 60 ans et les cadres supérieurs). En cas d'abstention importante, ce serait un vrai atout."

Hollande est-il un miracle de la science sondagière ? Il y a des indices qui « semble » le prouver, comme dirait « Le Parisien ». Je voudrai proposer un thème de travail de politologue à ce sujet. Voici le thème. Comment expliquer le miracle qui a permis à François Hollande de prendre instantanément la place de DSK comme candidat favori ? En effet, pendant plusieurs mois, jusqu'à l'arrestation de DSK le 14 mai, les scores annoncés de Hollande dépassaient de justesse les 20 %, en se situant entre 21 et 23 %. Le 8 mai, soit 6 jours avant la chute de DSK, l'institut LH2 donne Hollande à 21 %, distancé par DSK mais aussi et surtout par Martine Aubry. Pourtant, miraculeusement le 19 mai, soit 5 jours à peine après l'arrestation de DSK, Hollande est donné à 29 % par l'Institut IPSOS. Dans la foulée, TNS Sofres le place même à 31 % le 25 mai. Quel discours fondateur a-t-il fait entre les deux ? Quelle proposition novatrice ? Quelle réaction a-t-il eu à un évènement qui justifie cette percée en tête à travers le mur de tous ses rivaux ? Pourquoi le numéro quatre des sondages devient-il le numéro un tandis que le numéro deux fait du sur place ? Voilà ce que nous aimerions savoir. Ses concurrents aussi sans doute. C’est étrange.

Un autre phénomène inexplicable s'est produit au même moment. Les sondeurs ont fait disparaître 10 points d'intentions de votes pour « l'autre gauche ». Dans la quasi-totalité des sondages publiés durant l'année 2010 et le début de l'année 2011, les scores cumulés de Besancenot et de ma candidature dépassaient les 10 %. Avec même des pics à 15 % comme dans un sondage TNS Sofres pour le Nouvel Observateur du 23 février 2011 : face à François Hollande, j'y étais crédité de 7% et Besancenot de 8 %. Ce haut niveau de l'autre gauche était confirmé par les autres instituts, à longueur de sondages.  IFOP affichait des intentions de vote cumulées de l'autre gauche à 13% dans un sondage du 26 novembre 2010 avec 7 % pour ma candidature et 6% pour Besancenot, toujours en cas de candidature Hollande. Mais depuis le retrait de Besancenot et le passage en tête de Hollande, les sondeurs ont littéralement divisé par deux le score qu'ils attribuaient à l'autre gauche. Un sondage IFOP du 21 juillet donnait ainsi un score cumulé de ma candidature et du candidat du NPA à 4,5%. Cette fois ci Harris interactive nous cloue au total à cinq pour cent !

Après avoir « vu » que l'autre gauche baissait en début d'été, dans sa dernière livraison du 2 septembre, l'IFOP analyse désormais que ma candidature est en hausse à 6 %. IPSOS dit de même. L’institut m'attribue entre 1 et 1,5 points de hausse. Est-ce trop pour les chiens de garde ? Le sondage d'Harris Interactive avec « Le Parisien » me « voit » donc en baisse. Il est vrai qu’il faut bien que le total fasse cent pour cent à la fin des tripotages. Car il y a un problème. La disparition de 10 points de l'autre gauche est bien utile pour l’équilibre des comptes de ces bidouillages. Car c’est le moment où vient de surgir miraculeusement un nouveau continent électoral disparu depuis des mois.

C’est l’autre miracle des sondages. La résurrection du Centre. Et quel centre ! Il s'agit de ses multiples têtes, Borloo, Bayrou et Villepin. Le total  a gonflé artificiellement de près de 10 points en quelques semaines. Alors que leurs intentions de vote cumulées dépassaient à peine les 10 % au début de l'année 2011. Elles dépassent désormais les 17-18 % et atteignent même 22 % chez certains instituts. Pourquoi ? Quelle réalité est censée justifier cette poussée ? Quel discours ? Quel acte ? Et comme par hasard Harris Interactive, qui nous voit en baisse, annonce une forte hausse de ces candidats centristes. Donc si on comprend bien, les électeurs de l’autre gauche se sont transformés en électeurs centristes ! Absurde politiquement mais mathématiquement convenable. Mais on voit bien de quel côté tout cela cela pousse.

Il y a enfin une autre bizarrerie significative dans les sondages qui sont publiés. Il s’agit de l'écart considérable entre le total des scores attribués aux candidats de gauche au premier tour et le score attribué ensuite au candidat socialiste qui serait présent au deuxième tour. Pour s’en rendre compte il faut d’abord remarquer l’extrême faiblesse du total gauche au premier tour dans ces enquêtes. En effet la gauche, toutes tendances confondues, y dépasse rarement 40 %. Quelques fois, elle est donnée encore plus bas. Ce résultat résulte évidemment de la sous-évaluation de l'autre gauche. Pourtant le candidat socialiste réapparaît miraculeusement gagnant au second tour ! Il lui est alors attribué de 15 à 18 points de plus que le score cumulé de la gauche au premier tour. Comment est-ce possible ? On connait la rengaine quand on pose la question. Ce serait « l’effet anti Sarkozy » qui unirait le centre et la gauche modérée. Cette convergence rêvée fonctionnerait au détriment de l’autre gauche au premier tour. Puis au détriment de l’UMP au second tour. Tout cela n’est rien d’autre que la mise en musique « chiffrée » d’une orientation politique bien  précise, et bien connue, qui a depuis quarante ans ses porte- parole et ses journaux de référence. Et qui a toujours échoué électoralement. Le record dans cette manœuvre fut celui de Gaston Deferre en 1969 qui fit cinq pour cent sur cette ligne.

Je vais donc saisir la Commission des sondages. Je me situe sur un plan purement scientifique en quelque sorte. J’estime que ces différences d’approches et de résultats posent la question de la méthode utilisée pour y parvenir. Je crois que n’importe quel citoyen est en droit de se poser des questions compte tenu de l’importance reconnue des sondages pour la formation d’une opinion personnelle de nos jours. J’estime que c’est important de connaitre le fin mot de l’affaire puisque ces sondages ont aussi une importance évidente pour tous ceux qui les présentent et les commentent à longueur de journée et de colonnes. Comme il faut éviter les généralisations, toujours mal ressenties, mon intention est de consulter l’autorité de régulation et de contrôle sur le seul cas de Harris Interactive dans la mesure où celui-ci contredit totalement ses collègues. De plus comme ce sondage conduit à une analyse politique qui juge le contenu de ma campagne et pèse sur son orientation. Je vais donc demander à la Commission qu’on me fasse connaitre les coefficients de « pondération » et de « correction » appliqués par Harris interactive sur les chiffres bruts d'intention de vote qu'ils récoltent. C'est d'ailleurs ce que demande une proposition de loi adoptée à l'unanimité par le Sénat.

Ma démarche devrait intéresser la Commission des sondages dans la mesure où il est temps pour elle de revenir sur une scène qu’on pourrait lui reprocher d’avoir déserté alors que de toutes parts montent les critiques. En particulier en ne faisant pas respecter la loi. En effet la plupart des obligations légales ne sont pas appliquées et nul ne semble s’en émouvoir. La loi sur les sondages de 1977 renforcée en 2002 n'impose pas beaucoup de contraintes aux sondeurs et aux médias qui publient leurs sondages. Mais ceux-ci trouvent quand même le moyen de les violer en toute impunité. Pourtant le non respect de ces obligations est puni d'une amende de 75 000 euros par le code électoral. Ces violations ne font curieusement l'objet d'aucune poursuite. Cependant n’importe lequel d’entre vous pourrait bien saisir la Commission et celle-ci devrait alors engager les poursuites.

Voyons ces manquements à la loi. La loi oblige à mentionner "le droit de toute personne à consulter la notice" détaillée du sondage. Or sur les 10 derniers sondages d'intentions de vote publiés pour l'élection présidentielle, 8 ne font pas figurer cette mention. La loi oblige aussi à faire figurer dans la fameuse notice "la proportion des personnes n'ayant pas répondu à chacune des questions". Mais là aussi cette information, décisive pour apprécier la validité d'un sondage et sa portée, est la plupart du temps absente des notices. Notons pour rester justes que l’Institut IFOP est celui qui fait le plus souvent exception dans ce mépris de la loi.

Sans doute la commission aura-telle à cœur de ne pas être jugée complice de pratiques aussi détestables au moins en acceptant d’accomplir sa mission qui est de faire respecter la loi.  Evidemment, je tiendrai ici la chronique de cette démarche et des autres exploits de cette agence de sondage et de son journal de support. Il n’y a pas de raison que mes lecteurs, chaque jour plus nombreux, ne soient pas informés des risques de manipulation que leur font courir certaines lectures et des achats de journaux qui les colportent. Je crois aussi que les entreprises qui font appel aux instituts de sondages pour des enquêtes à caractère plus commercial seront intéressées à savoir ce que valent les méthodes d’enquête de cet institut en particulier, même si c’est dans un autre domaine qui est cependant très sensible. Qui truquerait un œuf truquerait sans peine un bœuf, selon l’adage.  

Puisque le sujet devient sensible, je suis heureux de savoir que va être publié, pour la Fête de l'Humanité, un livre d’analyse : « Sondages – Souriez, vous êtes manipulés », aux éditions Bruno Leprince. 5 euros, comme d’habitude pour les livres de combat militant de cet éditeur. Il s’agit d’un recueil  d'entretiens avec des universitaires spécialistes des sondages. Ils ont accepté de répondre aux questions du Parti de Gauche pour démonter l'imposture en cours. Patrick Lehingue, professeur de sciences politiques à l'université de Picardie, montre concrètement que les sondages sont un produit scientifique de plus en plus frelaté, dont l’élaboration ignore généralement les principes et les enseignements élémentaires de la recherche et de la logique. Rémy Caveng, maître de conférences en sociologie, explique aussi dans ce livre que le sondage est un produit commercial, fruit d’une concurrence féroce et d’un dumping social éhonté. Enfin Alain Garrigou, professeur de sciences politiques à l'université de Nanterre et animateur de l'Observatoire des sondages, explique les dangers du pouvoir actuel des sondages pour la démocratie. S’il fallait un indice de ce danger en toute circonstance, le voici. La jeune révolution citoyenne en Tunisie prépare ses premières élections vraiment libres pour l’assemblée constituante. Les sondages ont été interdits. Devinez pourquoi !


269 commentaires à “Qui truque un œuf truque un bœuf !”
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  1. Renrad dit :

    Bon d'accord Jean-Luc Mélenchon, les sondages on connait, on sait ce qu'ils sont, c'est un peu un "marronnier" comme on dit dans la presse.
    Passes à autre chose de plus consistant comme tu sais le faire, sur la démocratie, sur la réalité économique sur les luttes en cours. Ce ne sont pas les sujets qui manquent!
    Merci a @morvandiau de m'avoir fait découvrir Jean Paul Pla. Moi qui serait plutôt tendance " du soir du grand soir" je trouve ce type plus qu'intéressant. Comment il présente ce que peut-être l'économie solidaire est un vraie découverte pour moi.

  2. JCM31 dit :

    Moi ce soir, 11 septembre 2011, j’ai plutôt une pensée envers les « Desparecidos Chiliens» tous ces militants politiques et syndicaux qui ont été assassinés par la dictature de Pinochet et ses militaires qui ont pris le pouvoir par un coup d’état ce jour là, avec l’aide de la C.I.A. Le cauchemar et les atrocités par la torture, qu’a subit la population Chilienne et notamment la jeunesse, a fait beaucoup plus de 4000 morts et disparus. Ce jour là un très grand président « Salvador Allende » a été certainement suicidé. Des avions de guerre qui bombardent le palais de la démocratie, reste des images affreuses et insoutenables au même titre que celles que l’on voie actuellement. Ce n’est sûrement pas un hasard si les Etats-Unis ont été touchés à leurs tours, un certain 11 septembre. Quand je pense qu’il y a plus de 700 bases militaires éparpillées sur la planète, cela ne m’inspire aucune confiance, sachant que chaque fois qu’il y a eu un coup foireux et puant quelque part, il y a souvent la C.I.A, ennemie de la démocratie, qui traine dans le secteur. Ce que nous montrent actuellement les pays Amériques Latine et un superbe pied de nez par rapport à l’histoire lugubre de cette période sombre, qui je l’espère ne se reproduira plus jamais. Il est regrettable que les médiacrates, ne rappellent pas aussi ce moment tragique de l’histoire, d'un certain 11septembre 1973.

  3. Berdagué dit :

    ActuAlex -201-
    Bien sur chaque homme et chaque femme, je pense précisément à Martine Billard, ont une importance capitale, pour Martine se consacrant en premier chef à l'écologie qui est dans une perspective globale de recherche pour respirer à tous les niveaux, elle a été très à l'écoute et très engagée dans ses choix pour le rassemblement, l'union des forces de Gauche qui font penser à Françoise d'Eaubonne assez méconnue et pourtant pionnière à poser les problèmes actuels, oui l'engagement de Jean-Luc Mélenchon dure,dure, et cependant à l'écoute, au travail, humain, aucune visée de culte à avoir mais force de constater qu'est-ce que ça fait du bien dans le paysage politique, cela marque et se remarque, bref nous avons de la chance, enfin bon c'est le nous qui avons cette chance ce qui dans l'histoire n'a pas été toujours le cas.
    Hier soir sur France 3 un film excellent écrit et réalisé par Marcel Bluwal à voir et revoir, émotion, intelligence, vérité, historique, et quels acteurs et actrices superbes.

  4. Louis St O dit :

    Martine, @187

    J’achète régulièrement l’Huma, et j’ai même défendu sur ce blog l’idée que l’Huma devait être le journal de campagne du Front de gauche, mais, comme Cronos, je me rend compte que le Front de Gauche n’est pas le souci de l’Huma, quand j’ouvre ce journal je recherche en premier lieu les articles de notre FgG mais malheureusement, comme le disait si bien Cronos avec stats à l’appui, à part l’article de la FASE il y a quelque jour !

    @197
    « Il se peut que je demande l'impossible »
    Non, mais c’est id..t
    Martine, vous devez savoir ce qu’est un Blog, c’est un endroit on l’on parle des évènements qui se sont passé dernièrement, depuis son dernier papier.
    Si il devait parler d’un seul sujet et attendre le prochain post pour parler du deuxième sujet, je pense que vite les sujets deviendraient obsolètes.
    Alors la façon la plus simple de lire ce blog, c’est de lire l’entête du paragraphe, et si ce n’est pas le même sujet, se dire que c’est un autre blog.

    Amicalement

  5. Séb, c'est bien! dit :

    Passage de notre candidat hier, 10 septembre 2011, sur Europe1: http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/C-est-arrive-cette-semaine/Sons/C-est-arrive-cette-semaine-10-09-11-710919/ à 8'30".

  6. vaillant dit :

    @187-207
    L'Huma est en partie financée par une banque et reçoit les subsides de l'état donc peut etre pas tout à fait libre.
    Pour compléter,depuis peu les journaux en ligne également (Rue89, Agora Vox etc.)
    La repartition de la manne n'est pas publiée.

  7. citoyenne21 dit :

    En ce qui concerne une remarque qui a été faite sur ce blog comme quoi le peuple préfèrerait rester otage de l'oligarchie et subir l'injustice sociale que d'accepter des mesures qui lui ferait perdre une grosse part de sa liberté (en théorie), fut-ce dans le but de rétablir une meilleure répartition des richesses. Hélas (mais ce n'est pas une fatalité, un autre discours peut rétablir la donne), on peut encore constater que les pauvres ont encore cette croyance que la réussite et la richesse d'autrui pourra rejaillir sur lui, ce qui est bien entendu, et on le constate chaque jour, archi faux. Mais cette légende continue à aliéner les cerveaux ! Donc même des mal lotis peuvent ne pas trouver salutaire que l'on coupe une partie des vivres aux nantis. La difficulté se pose là de leur faire comprendre qu'il sont déjà au plus mal de toute façon et que les riches ne partagent rien (leur argent ils le placent dans des paradis fiscaux et n'est d'aucune utilité pour la collectivité) et surtout qu'ils se disent bien que l'on ne devient richissime qu'en magouillant exclusivement. Il serait donc tout à fait normal de sanctionner la malhonnêteté. Rectifier le comportement du riche qui engrange trop, au point de faire basculer l'économie dans un sens négatif, est au contraire tout à fait légitime !

  8. Jean-Luc n'a pas seulement parlé des sondages dans son billet. Il aborde, de façon certes moins exhaustive, la situation catastrophique dans l'Education nationale. Je suis persuadé qu'autour de vous les exemples abondent de restrictions concrètes des moyens alloués qui ne trahissent rien d'autre qu'une volonté délibérée de casser ce service public, qui avec celui de la santé, est vital pour le pays.
    Quand on voit pour quoi la plupart des médias se passionnent, et qui relève de la politicaillerie de bas étage, on ne peut qu'être révolté.Jusqu'où iront-ils ? Si le pouvoir continue sur cette pente, il n'y aura bientôt plus de services publics et d'administrations, ce qui est le but ultime des ultra libéraux : rayer de la carte tout ce qui rappelle une notion qu'ils détestent, celle d'intérêt général. L'accumulation de fric ne peut prospérer que si ne subsiste que la seule notion d'intérêts particuliers. Et tant pis si on mène dans le mur tout un peuple !

    @webmestre (sous message 104)
    " Je ne comprend déjà pas votre besoin de clandestinité qui n'a pour effet que de rendre vos écrits parfaitement anonymes."

    Il ne faut pas surestimer le niveau réel de démocratie de notre pays. Les fonctionnaires sont tenus à l'obligation de réserve; si un supérieur réac venait à apprendre l'engagement d'un subordonné, il pourrait le harceler par la suite. Dans le privé ça pourrait se solder par un malaise durable voire par un licenciement. Idem pour un "isolé" dans une famille hyper réac. Si on supprimait les pseudos, les blogs deviendraient des "déserts". Sans vouloir se payer de mot, la resistance au système actuel oblige souvent à rester clandestin.Dans un autre ordre d'idée, ça n'est pas un hasard si les votes se font à bulletin secret...

  9. citoyenne21 dit :

    Oui Jean-Louis Charpal (212), pour les fonctionnaires, le président actuel est leur patron et ils ne peuvent pas avec leur vrai nom et leur vrai visage dire des vérités sur le net et même anonymement, pas sûr qu'ils ne risquent rien (sans tomber dans la parano). Du moins pour ceux qui sont déjà dans le collimateur ou en mauvaise position (conflits avec la hiérarchie). Pas sûr que ce soit si bénin que cela que d'aller s'exprimer sur un blog politique qui prône la mort de l'oligarchie, pour ceux qui entre deux dossiers viennent sur ce blog, sur leur lieu de travail, leur IP etant traçable, les services informatiques peuvent si on le leur demande, retrouver les messages échangés, j'imagine... C'est déjà un risque que d'agir anonymement contre l'ennemi !

  10. François LACOSTE dit :

    Description du dessin de Plantu à la une du Journal Le Monde ce jour dimanche 11 septembre 2011.
    Prenant prétexte de la coupe du monde de rugby et de la célèbre AKA de l’équipe des all blacks Plantu représente les principaux prétendants à la présidentielle française sous forme de figurines de carton découpé et dansant la Aka, reposant chacune sur un bande de gazon verte.

    Ainsi en premier plan à gauche et en bas du dessin Martine Aubry sur son gazon,
    puis en position centrale mais au dessus et plutôt plus grand que tous les autres Nicolas Sarkozy sur son gazon,
    François Hollande est plus à droite et cependant plus haut que Sarkozy.
    Au second plan, ou plus petite, Ségolène Royale tout à fait à droite un peu à l’écart.
    Enfin tout petit ou au troisième plan, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen sur la même bande de gazon.

    Tout est dit…

  11. Berdagué dit :

    Ce blog n'a rien de dérivant, au gré des échanges il confirme le plus-que-malaise de la culture et civilisation. Par contre ce qu'aborde Jean-Louis Charpal relate bien ce qui se passe, et ce que rajoute Citoyenne -21- doit être su par chaque engagée-é. Surtout avec cet "ex" directeur des RG très politiques qui "flirtent" avec les fafs. Seul le Front de Gauche pourra y remédier. Quant à la relative anonymat de différents pseudos sans se faire d'illusions sur les traçabilités aux mains des malveillants, c'est tout à fait compréhensible.

  12. BECQ dit :

    Le nombre de votant, savoir qui compte puis transmet les votes n'est pas important: qui reçoit les résultats, les commentera et que fera le (la) candidat(e) retenu(e) de ce vote?
    Autrefois membre du PS, je l'ai quitté en 1993, pour des motifs politiques certains. Je refuse de sélectionner celle ou celui avec qui je serai probablement en désaccord dans la rue dès que possible (manifs et diverses revendications qui ne manqueront) à la place des adhérents.
    Mon vote du premier tour: Jean-Luc Mélenchon. Au deuxième tour, je verrai qui y sera.
    Mon vote sera en ce cas pour éliminer en envoyant comme je le souhaite Jean-Luc Mélenchon faire du bon boulot.
    On nous a fait le coup du vote dit "utile". Mon vote sera utile quand il ne sera pas dévié comme lors du référendum libéral européeen.
    Sur un autre forum, cité de mémoire, un commentaire imagé résume assez bien mon état d'esprit: pas question (pour les primaires à l'américaine, tout pour l'égo, la gueule et le look, rien pour les actes) de choisir entre les "maîtres", celle ou celui qui nous fera esclave: "règle d'or" pourrie entre autres, sacrifices, fausses dettes orchestrées par les agences de notations, les banques privées et tous les mercenaires élus ou non du système, mise de la République en coupe réglée par des mafieux reçus à l'Elysée - voir l'excellent livre de Pierre Péan, destruction des outils collectifs de gestion et d'organisation de la Cité etc....
    Le vrai vote utile : en 2012 Jean-Luc Mélenchon pour les deux premiers tours en attendant les législatives, et le troisième qui pourra venir n'importe quand, lorsque le Peuple aura fini de tolérer l'intolérable. Nous aurons à convoquer une Assemblée Constituante et à opérer la révocation de tous ces mafieux. Et cela monte aussi sûrement que la mer au Mont Saint-Michel...

  13. anne dit :

    Bonjour,
    Je viens d'écouter sur France Inter l'émission 3D avec le professeur Nicoli et le constat qu'il fait du démantellement organisé des services de santé (et bien sur de tous les autres) par les bandits qui nous gouvernent est accablant. J'espère que cette émission va porter ces fruits : réveillez les gens !

  14. citoyenne21 dit :

    Revirement calculé de Hollande, là tout de suite sur canal + : il propose l'embauche de 70 000 enseignants sur 5 ans. Aie aie, il veut à tout prix passer pour ce qu'il n'est pas, c'est à gerber. Il faut qu'on exige des débats, que notre candidat puisse démonter la supercherie du PS !

  15. Delbrayelle Gilbert dit :

    citoyenne21
    Il faut qu'on exige des débats,

    C'est qui "on" ? "On" fait ce qu'on peut !
    Pourquoi Jean-Luc Mélenchon ou le Front de Gauche ne fait-il pas de demande officielle de débats neutres ? C'est quand même formidable d'attendre ainsi. Qu'ils fassent une demande à l'assemblée, au CSA, au médiateur de France 2, je ne sais pas, moi, mais qu'ils fassent quelque chose !

  16. ActuAlex dit :

    @citoyenne21
    Moi aussi, que Hollande (et d'autres du PS) soit mis en avant de la sorte, ça m'insupporte au plus haut point. Pour les méthodes d'une meilleure visibilité médiatique (entre autres), des personnes doivent y réfléchir, forcément. Si j'ai une bonne idée, je l'insufflerais bien sur.
    Pour les temps de parole (je parle de ceux officiellement contrôlés par le CSA), je ne connais pas précisément les règles, mais attention (piège ?) au ratio temps de parole vs étalement de ce temps de parole d'ici les élections présidentielles. En effet, il ne faudrait pas que JLM/FdG se trouve invité à pas mal d'émissions ces temps-ci, et que dans les derniers 6 mois avant les élections, il se retrouve peu ou pas du tout invité sous prétexte qu'il aurait épuisé son temps de parole...

  17. Kanté dit :

    Bonjour. Je lis régulièrement ce blog dont j'apprécie également le contenu et le style. Cependant un élément me gène régulièrement, l'emploi du mot griot pour dénoncer les propagandistes, lobbies opposés. En effet mon mari étant originaire d'Afrique de l'Ouest, ce mot serait plutôt un compliment pour moi, nous en avions d'ailleurs un à notre mariage. Pourquoi et comment ce terme est-il devenu une insulte?

  18. Martine dit :

    S'il y a ici
    1 - des gens s'intéressant à la politique et à l'humain (donc au service public et au système de santé)
    2 - Des médecins ou professions médicales et para médicales.
    3 - Surtout, des patients ou futurs "vieux".
    4 - un candidat que l'on soutient mais que ce qu'on entend là peut intéresser.
    Ecoutez - sans en louper un instant de miette ! - cette émission : ça dégage et c'est nourri de "vécu". On y découvre l'incroyable, l'insu.
    Le service expert de La Timone/Marseille en charge des AVC/neurologie, figure de proue pour le monde entier est en faillite. Son boss a démissionné.
    C'était entre 12 h et 13 h sur France Inter. Je n'en dis pas plus. Juste que ça vaut le détour.
    http://www.franceinter.fr/reecouter-diffusions/137517

  19. de passage dit :

    Remarquable émission sur France Inter aujourd'hui.
    Et ce qui vaut pour l'hôpital vaut pour l'Éducation nationale, sans parler de tout le service public. On casse tout, après, on privatise.
    Comme l'écrit Emmanuelle Veil dans Siné mensuel n° 1 :"en tramway de la RATP, en charter d'Air France ou en yacht de Bolloré, qu'importe le véhicule pourvu qu'ils dégagent, entourés par des escadrons de CRS qui ne leur auront même pas laissé le temps de prendre leurs valises de billets. Sarkozy, Guéant, Bertrand, Copé, Fillon, Baroin. Eux et leurs amis du CAC 40, Lagardère, Bouygues, Margerie, Bettencourt. "
    Au fait, Siné mensuel est à la fête de l'Huma sur le stand de Noisy le sec, allée benoît Frachon. Dédicace le 17 septembre à 15 heures.

    Qu'ils dégagent tous!

  20. Louis St O dit :

    217 @citoyenne21
    « Revirement calculé de Hollande »
    En attendant le débat, une vidéo montrant le virement de Hollande c'est-à-dire qu’il garderait l’effectif de 2012 c’est à dire la suppression des 80 000 enseignants et maintenant l’embauche des 70 000 serait pas mal non plus.

  21. toto dit :

    @François Lacoste (213) à propos du dessin de Plantu de ce jour dans "Le Monde". Tout est dit... dit-il. Tout est dit en effet et tellement mal dit. Ce triste personnage à déjà produit pire et s'est fait remonter les bretelles par Jean-Luc Mélenchon. Stupidement et de manière mécanique il nous sortira la même image à l'infini, le bonhomme vieillit mal! http://www.arretsurimages.net/media/breve/s102/id10169/original.33116.jpg
    Il a une grande popularité et sa capacité de nuisance est infinie.

  22. sibemol dit :

    Je veux ajouter un scandale passé inaperçu dans la réforme des lycées, c'est qu'en math on nous demande de faire la propagande des sondages et des "études" statistiques.
    J'ai eu le droit à un exercice hallucinant pour justifier la marge d'erreur sur le résultat de Jospin en 2002, où, tenez vous bien, ni les bulletins blancs, les abstentionnistes n'existaient ! (ne parlons pas des non inscrits de plus en plus nombreux autour de moi)

    Un sondage politique devrait être constitué d'un panel imposant (pour moi minimum 5000 personnes)
    On devrait établir par rapport à ce total, les prévisions pour l'abstention, les votes blancs, et les votes des candidats.
    Ensuite, éventuellement, si le panel demeure conséquent (pas toujours clair, en 1995, Chirac a été élu au 2d tout sans la majorité absolue des inscrits je crois) après élimination des abstentionnistes et des votes blancs alors on peut envisager d'utiliser ce panel pour en faire un sondage.
    Mais en vrai, c'est moins fatiguant de prendre 500 personnes dont on connait le profil politique, et corriger le tir à la main si par exemple on voit qu'un mec qui avait voté communiste va voter utile.

  23. AkZo dit :

    @Kanté-270
    La question est tout à fait légitime, en effet.

  24. vaillant dit :

    @-218
    "qu'ils fassent une demande à l'assemblé,au CSA,au médiateur de F2..."

    Ben plutot au garant de la constitution, le Président. Il se sentira peut-être obligé de lacher du lest.

  25. Vincent dit :

    "Le sondage est à la démocratie ce que le vomi de nouilles est à la gastronomie"
    Qu'il s'en aillent tous !

  26. François LACOSTE dit :

    @224 TOTO
    Nous sommes évidement tout à fait d'accord quant à Plantu et au Monde...

  27. Sans terre dit :

    Écoutez-moi, les gens !
    C’est un évènement, preuve, s’il en était besoin, que les médias entendent Jean-Luc Mélenchon. Sur Canal, le « numéro » de la « perruche » s’est terminé sur un « Résistez implacablement ! Résistez ! Résistez ! » d’anthologie du remue-méninges de Grenoble. Gageons qu’Anne-Sophie, dans sa grande sagesse, ne saurait tarder à inviter Jean-Luc Mélenchon pour s’entendre dire : « Allez ! Je le retire, madame, et je vous souhaite bon vent pour le reste de votre carrière !»
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2011/04/07/invite-da-vous-de-juger-sur-france-2/

  28. Jean Jolly dit :

    @ jorie.

    C'est ICI. J'ai eu le même souci alors que c'était si simple.

  29. marechal dit :

    Suite et fin de mon commentaire sur le parisien (pas pollué par le numéro 123456789 de cirque d'hier).
    A noter que la Le Pen a endossé, d’après le tirage du 7 septembre, le rôle de la main de fer pour tenir les finances et les puissants.
    A la place de qui d’après vous ? Qui parle d'une main de fer pour tenir l'oligarchie financière à distance sur le principe ?
    Je vous le donne dans le mille.
    Jean-Luc Mélenchon !
    Conclusion : Le Parisien est une feuille de choux tendancieuse et fasciste, et c'est très énervant..

    J'en profite pour rattraper mon retard. A propos de l’émission C'politique : ce n'est pas la première fois que j'observe que les rires que provoque Jean-Luc Mélenchon sont coupés. Si quelqu'un a une info la dessus. Je veux dire une info de terrain (un cadreur, monteur, intermittent travaillant sur place...)

    A propos du 11 septembre: la dernière fois que des banquiers ont sauté par la fenêtre c'était la crise de 29...
    C'est à ça que me font penser les images des pauvres bougres obligés de sauter pour échapper aux flammes et qui sont à peine reprise par les médias sauf pour le spectacle. Mon association d'idée me laisse songeur... en France les bâtiments Haussmanniens ne sont pas assez haut.

    @ Citoyenne 21 et JL Charpal
    D'une part venant de la part du webmestre qui est lui aussi anonyme on peut penser que son sens de l'humour ne manquait pas de piquant entre les posts d'hier (relisez bien vous verrez)... d'autre part on peut enseigner dans l'Educ Nat sans se faire une parano : mes collègues et ma direction savent très bien que je suis rouge comme un coq : pas de complexes ni de retenues à être Front de Gauche les amis.
    amitiés militantes
    Lionel Maréchal

  30. PATRICK F 32 dit :

    @217 Citoyenne 21 @223 Louis St lo
    -70000 + 70000 = 0
    Tout à fait vous avez entendu la même chose que moi...ce doit être la sanctuarisation évolutive!
    Excellente idée, Louis, que de fabriquer une video montrant l'évolution mercantile de Hollande

  31. @ 233 marechal
    "... mes collègues et ma direction savent très bien que je suis rouge comme un coq : pas de complexes ni de retenues à être Front de Gauche les amis..."

    Tant mieux s'il en est ainsi dans l'Education nationale, mais je peux te dire, sans tomber du tout dans la parano, qu'il y a maints services (police, armée, collectivités locales très marquées politiquement, administrations diverses) où il vaut mieux ne pas être repéré comme un contestataire du système, non seulement par la hérarchie, mais par certains collègues. Dans les entreprises privées, c'est la même chose. De même les commerçants, artisans, professions libérales n'ont guère de liberté d'afficher leurs préférences (quoiqu'il y ait toujours des exceptions).

    Une expérience, qui j'espère ne sera jamais faite : obliger les intervenants à utiliser leur véritable identité. Les blogs seront réservés uniquement à ceux qui ont la chance de pouvoir sans risque s'exprimer librement. C'est à dire à très peu de monde, même s'il est tout à fait exact que si les pouvoirs le veulent, ils pourront toujours retrouver les gens qui les intéressent.

  32. vaillant dit :

    @Marechal- 233
    Au delà des mots, le travail du cadreur et du monteur n'est pas innocent. Les rires devaient être trop gratifiants pour notre candidat donc coupés au montage. Souvenez vous "les moches" que cherchent les cadreurs de Canal+ au remue-méninges (une consigne à tout les coups).
    Une ex-monteuse news.

  33. VILLADIER dit :

    Je vous lis toujours avec plaisir - avec difficulté parfois - mais je n'ai pas lu la partie sur les sondages. Pourquoi ? Parce que je ne lis jamais aucun sondage. Je ne comprends même pas l'intérêt de cet exercice.

  34. marechal dit :

    @ Jean Louis Charpal
    Assumer notre appartenance à un mouvement révolutionnaire et citoyen me paraît toutefois naturel. Sinon ce mouvement n'a de révolutionnaire que le nom. Je ne nie pas que je n'en paie pas des pots cassés par moment : le rouge est l'idiot utile aux yeux de certain...
    C'est tout ce que nous risquons ? Passer pour des idiots ? Peu m'importe : ils verront bien le score des élections à venir... et là rira bien qui rira qui rira le dernier. Notre implication est plus forte que nous-même à mon sens. Elle a prise dans le théâtre de la propagande du quotidien pour les militants que nous sommes. Tant pis si c'est un théâtre de la cruauté.
    Jean-luc Mélenchon s'est dit prêt à monter sur la croix de ce grand cirque médiatique dans plusieurs émissions. Nous devons être prêt avec lui et pour nos aspirations.
    Je ne me veux pas solennel en disant cela, j’essaie simplement d'être clair.

  35. Séb, c'est bien! dit :

    à Vaillant (237).
    Lorsque j'entends Monsieur Mélenchon parler, de façon ironique, des "belles personnes", je me dis que les arrivistes de Canal Thune peuvent, sans problème, me définir comme "moche". Au contraire, ça me flatte, et je comprends que ces lèche-Q, eux, cherchent à faire rire (sans talent, d'ailleurs), les autres "moches" dans l'espoir de les endormir.

  36. jean 28 dit :

    @martine 187,
    Je suis d'accord avec Chronos 177. je suis abonné à l'Huma et je peux te dire que ses constatations sont exactes,moi-même je suis étonné du peu d'enthousiasme qu'il met en direction des informations concernant le PG ou la GU? Il n'y a qu'à voir comment il a traité l'accord passé pour les sénatoriales en Ile de France entre le PS, EELV et le PC, aucune critique sur le fait que sur 8 départements seul dans le 93 le PC reste sur la liste FdG.
    Si Chronos a fait un peu d'humour au 2ème degré avec les journaux de droite, ce n'est pas être anticommuniste que de souligner une réalité.
    Qu'en à moi,jJe souhaite que l'Huma consacre dés maintenant une page spécifique pour notre candidat, page qui pourrait utilement être utilisée largement.

  37. JM77 dit :

    @fête de l'huma
    Quelqu'un sait-il si cette année nous pourrons à nouveau nous garer sur les parkings proche de la fête ou si comme l'année dernière nous serons à 10 min de BUS. Cette question peut paraître anodine mais l'année dernière il y avait plus d'une heure d'attente le samedi à 13h00 sur les parkings: pas facile si on est accompagné d'un enfant.

    @ anonymat
    Travaillant en collège comme professeur, élu au CA, mes collègues et ma direction connaissent mes opinions politiques - républicain de gauche tendance rouge coco-. néanmoins je ne souhaite pas pour le momment que mes élèves en tapant mon nom sur Google puissent lire ce que j'écris sur ce blog. Cela changera peut-être, surement mais mon relatif anonymat me convient pour le moment. Et au risque de décevoir certain, je ne trouve pas que militer pour le front de gauche et son candidat, républicain assumé, soit révolutionnaire je pense plutôt à un acte de résistance intellectuelle indispensable certes, mais pas révolutionnaire. (Je dois cependant avouer que la partie 6ème république et constituante n'est pas celle qui m'intéresse le plus dans le pgme partagé, mea culpa).

  38. BECQ dit :

    Kanté 220
    Je suis d'accord avec vous. C'est comme avec l'usage abusif du terme "autiste" au sujet de gens qui n'écoutent ni n'entendent rien.
    Un griot peut aussi n'être qu'un mercantile, cherchant l'argent, on en voit de plus en plus hélas mais traditionnellement le rôle du Griot est très éloigné de l'exemple évoqué.
    Dans ce cas le terme de propagandiste ou de porte-parole, plus neutre aurait été mieux inspiré.
    Salutations fraternelles.

  39. PATRICK F 32 dit :

    @215 BECQ
    Cette note de Jean-Luc Mélenchon est consacrée en grande partie aux sondages: il faudrait que ce soit la dernière sur ce thème car elle n'apporte pas grand chose surtout à 8 mois du scrutin.
    J'ai lu beaucoup de commentaires sur cette note : certains (moi aussi) font des "sondages" sur leur entourage personnel, professionnel et constatent une évolution favorable de la candidature Mélenchon. Souvent malheureusement revient le "problème " du vote utile.
    Comme (215) BECQ pour moi le vote utile sera Mélenchon au premier tour. Pratiquons la méthode Coué!
    Lançons une campagne dès le 01/01/2012 (auto collants, affiches, carte Bonne Année...) Le vote utile en 2012 c'est Mélenchon.

  40. QuienSabe_PG66 dit :

    @ Martine #192
    J'ai tenté de vous répondre hier au soir mais j'ai sans doute été considéré comme hors sujet puisque non publié.
    Alors si le Webmestre me tolère cette dernière petite incartade, pour me comprendre c'est simple :
    Oui au Front de Gauche dans le respect de toutes ses composantes, sans exclusives.
    Oui à la candidature de Jean-Luc Mélenchon et à son succès.
    Non aux dogmatismes de tous poils, surtout ceux de gauche (dans son intérêt).
    Non à l’idolâtrie d'où qu'elle vienne, surtout de la gauche (dans son intérêt).

    Passera... passera pas ?

  41. Lyendith dit :

    Lançons une campagne dès le 01/01/2012 (auto collants, affiches,carte Bonne Année...) Le vote utile en 2012 c'est Mélenchon

    Oui mais… non. Ce n'est pas la peine de contester la rhétorique du vote utile si c'est pour la recycler en faveur de Mélechon. Il vaut mieux éviter.

  42. Cronos dit :

    @ 236 Jean Louis CHARPAL dit:

    "Une expérience, qui j'espère ne sera jamais faite : obliger les intervenants à utiliser leur véritable identité. Les blogs seront réservés uniquement à ceux qui onr la chance de pouvoir sans risque s'exprimer librement. C'est à dire à très peu de monde, même s'il est tout à fait exact que si les pouvoirs le veulent, ils pourront toujours retrouver les gens qui les intéressent."

    Que vous êtes naïf mon brave monsieur, votre email suffit pour vous identifier sans problème et plus vite que vous ne le croyez, vous êtes déjà dans la mémoire de "big brother", "on ne nous dit pas tout"

  43. ActuAlex dit :

    @villadier - 238
    L'intérêt de parler sondage, il y en au moins un (et c'est ce que fait Jean-Luc Mélenchon), c'est de sensibiliser les gens sur les dangers de ceux-ci, et bien naturellement sur les (toujours fameux) indécis et ceux qui pensent "tous les mêmes (les politiques)". Ici, comme sur d'autres thèmes, vous prêchez des convaincus, mais l'exercice est bien là : dénoncer les dérives de ces sondages et faire prendre conscience qu'il faut se faire son opinion soi-même, sans être influencer par ces sondages souvent bidonnés. Vous n'êtes pas indécis, tant mieux, mais ce n'est pas le cas de tout le monde, et pour une (bonne?) partie des indécis ou résignés, certains se disent "tiens je regarde ce que disent les sondages, et je voterai en suivant leur vent". Ça peut (ou devrait) paraître marginal comme comportement, mais ça ne l'est surement pas. D'autres (indécis/résignés) votent comme leur conjoint(e), frère, soeur... Enfin bref, l'intérêt de parler de l'influence des sondages (et de dénoncer les sociétés qui biaisent ceux-ci) est primordial dans la bataille d'opinions.

  44. Roulietita dit :

    Juste un petit mot pour mettre en évidence un problème pour le moins embarrassant.
    Suis-je paranoïaque ou bien l'abstention massive est organisée l'air de rien ?
    Site de l'éducation nationale, vacances de printemps:
    Zone A: Fin des cours : samedi 7 avril 2012, Reprise des cours : lundi 23 avril 2012
    Zone B: Fin des cours : samedi 21 avril 2012, Reprise des cours : lundi 7 mai 2012
    Zone C: Fin des cours : samedi 14 avril 2012, Reprise des cours : lundi 30 avril 2012

    Election présidentielles: 1et tour le 22 avril, 2ème tour le 6 mai, cherchez l'erreur...
    Toutes les zones de France seront en vacances scolaires pour le premier tour, la zone B sera en vacances scolaires pour les 2 tours, le premier tour aura lieu en plein milieu des vacances de la zone C, sans compter que le deuxième tour, le 6 mai, donc un dimanche, sera en plein milieu d'un week-end à pont (le 8 mai tombant cette année un mardi).
    Organisons nous dès maintenant pour ne pas rater ce rendez-vous citoyen !

  45. Séb, c'est bien! dit :

    à Roulietita.
    Effectivement, ça pourrait devenir problématique. Merci de soulever cette question importante.
    Mais, il me semble que peu de gens partent en vacances. En revanche, le pont de mai est une des rares occasions de partir s'aérer un week-end.
    Pour ceux qui seraient concernés, en effet, il serait temps de se renseigner rapidement pour voter par procuration.

  46. Roulietita dit :

    Je sais bien que tout le monde ne part pas en vacances, cependant les vacances scolaires, du fait que tous les enfants sont forcément en vacances, l'organisation familiale est différente, donc c'est une période propice à l'abstention. Pourquoi, à partir d'un calendrier scolaire qui est fixé sur plusieurs années, ne pas faire une élection présidentielle au mois de mars par exemple, à un moment, où les électeurs sont plus susceptibles d'être à leur domicile? Et puis, il y a bien des institutions qui sont au courant de dette coïncidence de dates, mais personne n'en parle... étonnant non?

  47. Séb, c'est bien! dit :

    Le fait que les enfants soient en vacance n'est pas un problème en soi, il est possible qu'ils accompagnent les majeurs pour éveiller le devoir civique durement acquis par nos devanciers, puis nos devancières.
    Pour les démarches relatives au vote par procuration, voici un lien (2007, mais toujours valable en 2012) qui explique comment faire: http://www.presidentielle-2007.net/procuration.php

  48. Roulietita dit :

    Ce n'est pas une question de "problème" que les enfant soient en vacances, et ça n'a strictement rien à voir avec l'éveil civique ! C'est simplement que ce n'est pas un hasard que les élections présidentielles aient lieu à ce moment là, en pleines vacances scolaires ! L'abstention est toujours un avantage pour le pouvoir en place, car qui ne dit mot consent.
    C'est très grave que les élections aient lieu à ce moment là. Et même s'il n'y avait que quelques personnes concernées par le départ vacances (enfin quand même il y a qu'à voir les bouchons sur les routes pendant les week-ends de vacances scolaires) se seraient quand même grave, car on ne peut faire qu'une procuration par personne, c'est à dire que si toute ma famille part en vacances, le ne peux voter que pour un membre de ma famille, si j'ai la chance d'habiter dans la même commune que lui...

  49. Séb, c'est bien! dit :

    D'accord pour mars, mais surtout pourquoi, de nos jours, le dimanche?

  50. BECQ dit :

    Pour Liendith245 et Patrick F243, salutations fraternelles
    "Lançons une campagne dès le 01/01/2012 (auto collants, affiches,carte Bonne Année...) Le vote utile en 2012 c'est Mélenchon
    Oui mais… non. Ce n'est pas la peine de contester la rhétorique du vote utile si c'est pour la recycler en faveur de Mélechon. Il vaut mieux éviter."

    En fait c'est mon mot d'ordre perso! Je ne pensais pas en faire un slogan de campagne général. Cependant, à la réflexion.
    Ce n'est pas parce qu'une bonne idée est utilisée par de mauvaises personnes qu'elle devient mauvaise. Inversement, ce n'est pas parce qu'une mauvaise idée est employée par de bonnes personnes qu'elle devient bonne.
    Qu'est-ce que voter utilement si ce n'est choisir parmi les candidatures celle qui présente le plus de sens et le meilleur possible pour l'idée qu'on se fait du bien commun.
    De sorte que retourner ce principe galvaudé par la direction du PS en arme de sélection démocratique efficace ne me semble pas si malsain. Je ne contestais pas la "rhétorique" du vote utile mais son emploi fumiste.
    A chaque fois que je protestais sur la qualité d'un candidat présenté par le PS (local), "on" me répondait: "tu n'as qu'à voter à droite!" Donc, cqfd, "vote pour lui ou pour moi, tu n'as pas le choix".
    Eh ben non! J'ai le choix, je le prends et j'emm.rde les bien-pensants (pas dit pour vous).
    Chacun fait comme il veut! On est en République.
    Au premier tour, je le confirme, je voterai utilement pour le seul vote vraiment utile: FdG, donc Jean-Luc Mélenchon.


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