03sept 11

Le coup d’Etat des financiers, la classe ouvrière, la pauvreté, le Chili en lutte

La tentation autoritaire

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Dans cette note, finalisée avant de monter dans le train pour Lille et sa braderie, je fais un tour d’horizon en attelant ensemble des choses que j’ai rédigées à divers moments, à mesure que je pouvais approcher un clavier et que j’avais le temps disponible pour m’adonner à la passion de l’écriture partagé avec vous. Il sera donc question du « Coup d’état des financiers », expression dont je veux progressivement éclairer ici le contenu. Puis je parle de l’invisibilité de la classe ouvrière dans les médias audiovisuels. Et cela me fait le lien avec un film que je veux vous proposer d’aller voir. Je viens ensuite sur l’extension de la pauvreté et la question stratégique qu’elle souligne. Du coup mardi vous aurez une pensée pour les ouvrier(e)s du « Thé éléphant » trainés en justice à Nanterre par leur exploiteur Unilever qui se plaint qu’ils aient mal parlé de lui. Je finis avec un message venu du Chili qui nous concerne de près.

Une nouvelle étape de la tentation autoritaire qui travaille les dirigeants libéraux commence en Europe avec l’imposition de « la règle d’or ». C’est la conséquence de leur vision dogmatique de ce qu’est « la seule politique possible ». Je voudrai souligner aujourd’hui que cette façon de voir se nourrit de l’ambiance anti-parlementaire et antipolitique dominante dans les médias. L’habitude de parler d’une « classe politique », les refrains destiné à donner une couleur politique neutre aux pires poncifs contre les gouvernements « de droite comme de gauche » fonctionnent comme un conditionnement. N’oublions pas dans ce registre le rôle de l’adulation des experts et la manie d’avaler tout rond un argument dès qu’il est présenté sous une forme chiffrée. Les têtes les plus pleines n’y échappent pas.  James Lovelock scientifique britannique : « il peut être nécessaire de mettre la démocratie de côté pour un moment ». David Shearman chercheur australien : « si la démocratie ne peut pas fournir leadership et action sur le changement climatique, sa survie doit être mise en question ». Je tire ces citations du livre d’Hervé Kempf contre l’oligarchie. Ce journaliste du « Monde » note d’ailleurs comment de bonnes têtes peuvent être emportées à la faveur de circonstances traumatisantes. Ainsi quand Nicolas Hulot a dit après l’échec de la conférence de Copenhague sur le réchauffement climatique en 2009 : « c’est la faillite de la démocratie ». L’idée sous-jacente selon Kempf est la suivante : « puisque la démocratie […] ne permet pas de prendre en compte les intérêts du long terme, la démocratie nuit au bien être durable de l’humanité. Et il faut confier à une élite vertueuse le soin de mener la société sur le bon chemin ».

Mais c’est évidemment dans le cœur du système que la tentation autoritaire est la plus forte. Le moment politique que nous vivons est celui du divorce entre le capitalisme mondialisé et la démocratie. Hervé Kempf propose un florilège de phrases qui font froid dans le dos. Mais elles éclairent tellement bien d’où vient ce que nous vivons. The Economist par exemple, magazine de référence libéral écrit : « les électeurs européens sont le plus grand obstacle aux ambitions [de l’Europe] de devenir plus dynamique et performante ». Plus près de nous, en France dans la nomenclature des médiacrates, si sourcilleux sur la démocratie chez les autres, on en a entendu de belles également. Ainsi Christophe Barbier, rédacteur en chef de l’Express en parlant de la nécessité d’un nouveau traité européen : « les peuples ne valideront jamais un tel traité […], un putsch légitime est nécessaire ». Et n’oublions pas Alexandre Adler, grand pourfendeur de dictature communiste qu’il voit au pouvoir avec Chavez. Cela ne l’empêche pas de préconiser une « dictature bienfaisante » pour la Grèce. Bien sûr, lui sait que c’est ce qui s’est déjà produit dans les années trente, sous le même prétexte, avec le même cheminement dans le même pays, sous la férule du dictateur Metaxás.

Les puissants ont commencé à critiquer les processus démocratiques
dès les années 1970 selon Kempf : « la Commission Trilatérale  regroupe à partir de 1973 des dignitaires politiques et économiques provenant des États-Unis, d’Europe et du Japon ». Son rapport de 1975 est rédigé par Samuel Huntington : « plusieurs des problèmes de gouvernance aux États-Unis aujourd’hui découlent d’un excès de démocratie ». Le théoricien du « choc des civilisations » avait à l’époque produit un livre où il montrait comment seuls les militaires étaient en état d’assumer l’intérêt général contre les politiciens nécessairement vissés dans une démagogie électoraliste de court terme. Ces thèses servirent de ciment et de justificatif pour la préparation et la conduite des années de dictature et de meurtres en Amérique du sud. Les prémices de la tentation autoritaire sont nombreuses et bien placées actuellement. Ainsi avec David Rockeffeler, membre de la Trilatérale et président de la Chase Manhattan Bank qui a écrit en 1999 : « une large partie du monde a tendu vers la démocratie et les économies de marché. Cela a amoindri le rôle des gouvernements […] quelqu’un d’autre doit prendre la place du gouvernement, et les entreprises me semblent être l’entité logique pour le faire ». Je suppose que ces lignes me vaudront maints ricanements et force accusation d’exagération. Un peu comme ce à quoi j’ai eu droit à propos du populisme. Et avant cela à propos de la dénonciation de la cupidité des riches. Vous avez donc vu que ces postures ne tiennent pas longtemps sous le feu des évènements. Le journalisme de l’audimat suit la pente et celle-ci va où nous disons et non là où ils préféreraient. De même la réalité du coup d’état des financiers finira par s’imposer aux esprits. J’ai noté avec orgueil que l’expression « coup d’état des financiers » était aussi un des slogans des indignés d’Espagne.  

Les ouvriers visibles ne sont que « 2% » chaque année à la télévision, toutes chaînes confondues. Ce chiffre, venu d’une enquête du CSA que je reprenais dans mon livre « Qu’il s’en aillent tous », commence à être connu désormais. Je l’ai rappelé à l’émission « Salut les Terriens » pour enfoncer le clou. J’y reviens. Invisibles, effacés, rayés du tableau, disparus ou en voie de disparition. Exception ce soir là : une employée de Sodimédical était invitée sur le plateau d’Ardisson pour parler de la délocalisation de son entreprise en Chine. La charge de violence brute de cette exclusion permanente le reste du temps n’en est que plus sévère quand on écoute cette femme décrire sa condition. Les universitaires et sociologues étudient cette « occultation ». Dans mes pérégrinations internet, je suis tombé sur un dossier du journal « La Croix » datant de 2008.  Un professeur d’université y faisait ce constat : « Chaque année, lorsqu’on demande aux étudiants combien il reste d’ouvriers en France, les réponses sont ahurissantes. Certains disent 100.000, d’autres 500.000. Il y en a toujours un qui par bravade va aller jusqu’à les estimer à un million. » Derrière l’absence d’images et l’absence de mots, il y a des hommes et des femmes qui ne travaillent pas tous dans les mêmes branches. Une ouvrière qui a vingt ans de métier dans une usine agro-alimentaire est citée dans ce même dossier : « Parfois, lorsque je leur décris mon atelier, j’ai l’impression que les gens n’imaginaient pas que le travail à la chaîne existe ailleurs que chez les constructeurs automobiles. Comme si seuls ceux qui sont employés dans la sidérurgie ou dans la construction automobile peuvent porter le nom d’ouvrier.»

Des armées de communicants veillent à ce que les mots façonnent le monde qu’ils fantasment pour que les dominants qui les payent en tirent gloire et profits. L’ordre globalitaire du capitalisme de notre temps tient par la colle d’un imaginaire reformaté et domestiqué par ses mots et ses occultations. Dans son livre sur l’oligarchie, Hervé Kempf, décrit bien (page 35) cette évacuation de la conscience de soi. « Le peuple ne se voit plus comme tel, la société se croit une collection indistincte d’individus […]. L’oligarchie, elle, a une conscience de classe aiguisée, une cohérence idéologique sans faille, un comportement sociologique parfaitement solidaire. ». Dès lors, la lutte politique que nous menons est aussi une lutte poétique, au sens radical du mot c’est-à-dire de création et d’invention contre tout un vocabulaire qui fonctionne comme une propagande permanente. La révolution citoyenne passe par ce travail d’invention. Nommer la réalité du monde sans euphémismes anesthésiants. Inventer ou réveiller  les mots ou les symboles qui portent ce que nous voulons voir se construire de nos intelligences et de nos mains. Me revient en mémoire l’appel en 2004 de treize illustres anciens résistants pour commémorer le 60ème anniversaire du Programme du CNR, celui « Des jours heureux » : « Plus que jamais, à ceux et à celles qui feront le siècle qui commence, nous voulons dire avec notre affection : créer, c’est résister. Résister, c’est créer. »

Des artistes, des cinéastes, créent pour résister à cette déferlante quotidienne d’images mutilantes et obscurcissantes. D’images formatées dans « le moule à tarte » des séries et reportages du vingt heures. J’emprunte l’expression à Peter Watkins, le grand documentariste anglais auteur de « La Bombe », de « Punishment Park » et des six heures magistrales de « La Commune ». Dans les films de Robert Guédiguian, de Gérard Mordillat, les ouvriers sont visibles et vivants. Plus beau le collectif de travail, plus belles les solidarités de quartier et d’usine, avec des amours et des sentiments mais sans mièvreries. Le documentaire de Gilles Perret « De mémoires d’ouvriers »,  qui sortira au cinéma en janvier 2012, est de cette veine.

J’en parle parce que les participants du « Remue Méninges » à Grenoble ont pu le voir en avant première samedi soir dernier. Pendant ce temps, j’étais cloué dans ma chambre d’hôtel à préparer mon discours du lendemain. Mais quel moment cette soirée cinéma ! Gilles Perret avait contacté de lui-même l’équipe d’organisation pour proposer de venir installer de quoi projeter son film dans le grand bar du campus universitaire. Beaucoup d’entre vous connaissent son travail, ont vu « Walter retour en résistance » ou « Ma mondialisation ». Après la projection il y a eu échanges et débats, à l’image de ces trois jours d’intenses rencontres au Remue-Méninges. Je note qu’à la même heure samedi soir, ailleurs dans un amphi, des comédiens amateurs, nos camarades, jouaient la pièce en alexandrins de Frédéric Lordon, « D’un retournement l’autre ». Comme quoi une université d’été politique peut être un moment culturel pleinement intégré.

Pour avoir écouté les camarades qui m’en ont parlé, tous très émus, j’ai hâte de voir le film de Gilles Perret. Il cite ce chiffre des « 2% » de visibleset donne la parole à des ouvriers actifs et retraités de la production d’électricité et de la métallurgie en Savoie. Son récit s’écrit dans la durée, de l’évocation de la fusillade peu connue de Cluses en 1904, où des patrons tirèrent sur leurs ouvriers en grève, aux images d’archives de la cinémathèque de Savoie qui couvrent cent ans d’histoire de grands travaux dans cette région des Alpes. Le film construit ainsi une mémoire ouvrière des mutations de l’industrie. Avec des images et des voix, de l’Histoire et du présent, avec cet art du montage propre au cinéma, les ouvriers du film décrivent le monde tel qu’il ne va pas et proposent des solutions politiques. Je le dis car un film comme celui-ci, tout comme « Pater » d’Alain Cavalier qui évoque l’idée du salaire maximum, fait avancer les causes que nous défendons autrement qu’un programme politique ou que le discours à une tribune. On adhère aussi à une idée parce qu’on a partagé l’émotion de qui la joue ou la propose. Les ouvriers de ce film évoquent la dégradation des conditions de travail à partir de la suppression du casse-croûte payé par l’entreprise à la pause. Ils montrent que la financiarisation des entreprises a fait entrer dans les usines des bataillons d’ingénieurs soucieux de rentabilité. Et que les ouvriers dans ces conditions connaissent mieux la chaîne de production et le fonctionnement des machines que l’encadrement. J’ai fait mienne cette idée dans « Qu’ils s’en aillent tous » : « Il faut éjecter des postes de commande des entreprises les financiers et les commerciaux qui les ont envahis. »

A mesure du récit cinématographique, un programme de luttes politiques s’énonce par la voix de gens du commun fiers de leur travail. Précarité, fusions-acquisitions, problèmes de sécurité liés à la sous-traitance, évolutions du droit du travail, re-nationalisation, réindustrialisation, bataille culturelle contre la communication d’entreprise qui célèbre la performance et la compétition. Les meilleurs défenseurs des outils de production et des réalisations qui concourent à l’intérêt général, ce sont les travailleurs qui ont de la mémoire, héritiers du temps long et non les financiers qui calculent à la seconde, esclaves du temps court.

Des nouvelles des riches ? Les 0,005% les plus riches sont à l’abri et vivent avec beaucoup d’argent. Le coup de rabot annoncé par Fillon la semaine dernière pour taxer les riches sera surtout symbolique. L’économiste Thomas Piketty le rappelait récemment dans un entretien au « Monde » : « Au total, 2011 a été une excellente année pour les riches » ! La France est « leader européen pour le nombre de millionnaires en dollar ». Piketty n’invente rien. Il décrit. C’est une étude de la banque Crédit Suisse qui atteste ses propos. Tel est le bilan des promesses de la mondialisation heureuse et des autres refrains du libéralisme. La pauvreté augmente en France sans discontinuer. Elle s’aggrave et se généralise. La pauvreté n’est pas un à côté du système qui laisserait sur la route les plus fragiles, les moins aptes à supporter les coups de sabre de la mondialisation. C’est le cœur, le moteur du modèle social du capitalisme de notre temps. Pour que des mégas fortunes s’accumulent il faut que le gros de la troupe puisse être pressé sans merci. Entre les deux, une masse volontairement et méthodiquement effrayée balance entre résignation et indignation. Il faut comprendre et expliquer le lien entre pauvreté et richesse. Car aussi étrange que cela puisse paraitre, beaucoup ne le font pas. Ils peuvent alors se réjouir dans une même phrase de l’augmentation du nombre des riches et déplorer l’augmentation du nombre des pauvres. La machine de propagande des dominants travaille alors à plein régime pour singulariser la pauvreté, l’expliquer par la faute des pauvres eux-mêmes.

 Ah, les pauvres ! La droite les culpabilise avec méthode. Ce sont les « assistés » dit-elle. Les « qui ne se lèvent pas assez tôt ». Si vous êtes pauvres, c’est de votre faute ! Adaptez-vous ! Rebondissez ! Vous étiez ouvriers sur la chaîne d’une entreprise délocalisée ? Pourquoi ne pas bosser dans une plate-forme téléphonique, c’est tellement plus moderne ! La métallurgie périclite dans les montagnes ? Déménagez aux abords d’un parc de loisirs, c’est là-bas que sont les nouveaux « gisements d’emplois ». Le discours ambiant tend à faire de la pauvreté un accident de parcours, une extension malheureuse du domaine de la fatalité. Comme si elle ne touchait pas tout le monde, classes populaires et classes moyennes, étudiants mal logés, chômeurs en fin de droit, précaires en sursis, parents isolés, retraités, déclassés. Ceux qui travaillent comme ceux qui ne trouvent pas à travailler. Ceux des centres villes qui crapahutent du matin au soir pour des bouts de temps partiel, comme ceux des campagnes qui vivent mal de leur bout de terre et touchent des miettes de retraite. Toute cette pauvreté visible et invisible, est infligée comme un châtiment et intériorisée faute des mots pour la mettre à distance comme un obscur arrêt du ciel.

Cette augmentation de la pauvreté, l’Insee la mesure régulièrement depuis 2002. On calcule le seuil de pauvreté à 60% du revenu médian, soit 954 euros par mois. Pour mémoire quelqu’un au RSA touche lui 455 euros. L’INSEE fait son constat dans une étude sur les niveaux de vie en 2009, il y a deux ans, publiée cet été. Elle montre que les pauvres sont de plus en plus nombreux dans notre pays. Il y a en France 13,5% de la population qui vit sous le seuil de pauvreté. 8,2 millions de nos concitoyens ! Je suis heureux de l’impact de cette enquête qui a été bien médiatisée. Sarkozy n’est pas seulement le président des riches. Il est celui qui aura fabriqué le plus de pauvres depuis la libération en 1945. Cent soixante mille de plus par an ! C’est une moyenne. Car de 2008 à 2009 l’Insee démontre qu’il y a eu 400.000 personnes de plus tombées dans la pauvreté. Sont touchées des catégories qui hier semblaient protégées. « Au total, le contexte de crise économique se répercute sur l’ensemble des ménages » note l’institut. « Mais ce sont les plus modestes qui sont les plus touchés. » De 2008 à 2009, le revenu médian, celui au-dessous duquel se trouvent 50% des salaires, est resté quasi stable. Mais la pauvreté a surtout augmenté avec la hausse du chômage comme conséquence des pertes d’emplois massives dans certains secteurs que la France a connu du fait des délocalisations et autres objectifs de rentabilité maximum. Un fait important à noter : la déferlante de la pauvreté concerne davantage les indépendants que les salariés. Cela laisse prévoir une convergence de situations avec les travailleurs précaires  qui peut prendre du sens politique. Car les indépendants sont le cœur de la classe qui se dit « moyenne ». Une autre observation qui fait sens politique mérite d’être examinée de près. Dans la composition des revenus des 10% les plus pauvres on constate une hausse de la part des indemnisations chômage et une baisse de la part des salaires. Autre constat : le taux de pauvreté des chômeurs baisse. La raison ? Les nouveaux chômeurs sont plus âgés et plus qualifiés que ceux de 2008. Ainsi donc le nombre de gens qui dépendent des prestations sociales pour ne pas sombrer va donc croissant. Peuvent-ils faire front ? C’est notre objectif.

Comme vous le savez, le Chili est en proie à une forte mobilisation étudiante. Du sans précédent depuis la chute du dictateur Pinochet. Il s’agit pour les jeunes de remettre en cause le modèle de privatisation du savoir qui est le but des réformes en cours notamment en France et dans toute l’Europe. Beaucoup  oublient que le Chili de Pinochet fut le cahier de brouillon des recettes de l’école de Chicago, c’est-à-dire du groupe d’économistes libéraux et monétaristes qui fit ensuite école dans le monde entier. L’éducation autonomisée et marchandisée, les études payées par l’emprunt personnel, toutes ces merveilles ont déjà fait leurs ravages. Une jeunesse exaspérée, des familles frustrées, venant de toutes les catégories sociales font exploser le couvercle de plomb qui muraient les esprit sous le gouvernement des socialistes et des centristes qui, bien sur, trouvaient tout cela parfait il y a encore peu. Cette bataille a une assise sociale et politique très large. Mais sa figure emblématique est une jeune femme qui est aussi membre du Parti Communiste et qui l’assume publiquement. Le Parti communiste chilien a fait le choix aux dernières élections présidentielles de soutenir un dissident socialiste, Jorge Arrate qui a rassemblé 6% des suffrages. A la suite de quoi, pour la première fois depuis la fin de la dictature, le PC a eu trois élus à l’assemblée nationale. Du côté du Parti de gauche français, une délégation s’est rendue pendant cette campagne électorale au Chili sous la houlette de l’avocate Raquel Garrido. Elle a participé de près à la fondation d’un nouveau Parti, regroupant d’anciens socialistes et des nouveaux venus au combat gagnés dans la jeune génération. Ce Parti, PAIZ (Partido de la Izquierda, Parti de gauche) s’est aussitôt allié aux communistes et il fut fer de lance de la campagne du socialiste dissident Jorge Arrate. Son jeune dirigeant Armando Uribe Echeverría s’exprime cette semaine dans la rubrique « Les invités de Mediapart » au moment où le président chilien Sebastian Piñera a accepté de rencontrer une délégation étudiante, deux jours après la mort d'un des leurs lors d'une manifestation. Il revient sur la situation politique du Chili, et sur la mobilisation entamée il y a un mois.  Je crois ce texte très à sa place ici.
 

« Le Chili est un pays de fantaisie. Après la très sombre dictature du général Pinochet, avec le retour des civils au pouvoir en 1990, le Chili se présente comme un prospectus pour touristes, avec données économiques époustouflantes et une démocratie merveilleuse. Qui pouvait penser que derrière cette «image-pays» — comme elle a longtemps été désignée sérieusement par les gouvernants successifs — survivait une réalité sinistre : le maintien intégral du système institutionnel, juridique et économique de la dictature? Personne. La «transition» était parfaite, avec un avantage considérable pour les auteurs de ce tour de passe-passe: le «modèle», comme ils l’appellent, serait désormais géré par des personnes incontestables sur le plan international: des anciens exilés, des anciens activistes anti-Pinochet, de purs démocrates. Les journalistes du monde entier, comme les spécialistes – politologues, économistes, sociologues… se sont empressés d’applaudir.
 
« Ce maintien intégral repose sur une Constitution inspirée par le franquisme et adoptée en 1980, en pleine dictature, avec un pays sous couvre-feu, avec des milliers de prisonniers politiques torturés dans des prisons secrètes, des dizaines de milliers détenus dans des camps de concentration, des centaines de milliers d’exilés, toutes garanties suspendues. Pour étonnant que cela puisse paraître, c’est cette Constitution complétée par les «Lois Organiques Constitutionnelles» adoptées par Pinochet immédiatement avant de quitter le devant de la scène, qui continuent d’encadrer la vie politique, sociale et économique du Chili plus de 20 ans après. En verrouillant toute possibilité de changement. La volonté déclarée des idéologues pinochettistes, dont la figure principale, Jaime Guzmán, reste une référence pour la droite au pouvoir, était que, quel que fussent leurs successeurs au pouvoir, ils sont contraints d’appliquer la même politique. »
 
« Parmi ces «Lois Organiques», celle de l’éducation démonétisait tout l’enseignement secondaire public en en confiant la pleine responsabilité aux municipalités bien incapables de le gérer sans moyens. La dictature avait fermé dès 1973 les exemplaires écoles normales ainsi que l’institut pédagogique, les lieux emblématiques de la formation des instituteurs et des professeurs, qui étaient un des orgueils de la République et le foyer de presque toute la vie intellectuelle de ce pays riche en écrivains, et qui avaient formé les deux prix Nobel de littérature chiliens, Gabriela Mistral et Pablo Neruda. »
 
« Les lycéens s’étaient déjà soulevés contre cette éducation au rabais, réservant l’accès au savoir à ceux qui peuvent le payer, accroissant des disparités sociales traditionnelles et insurmontables sans la possibilité d’accéder au savoir. La loi facilitait également l’installation d’universités privées pratiquement non régulées, en principe à but non lucratif et libres de délivrer des diplômes à leur guise. Fort lucratives, en réalité, grâce aux subventions versées par l’Etat pour chaque étudiant, grâce au prix exorbitant de chaque cursus -financés par des prêts à taux usuriers à chaque étudiant- et moyennant, enfin, les redevances payées par les universités aux sociétés immobilières possédant les campus et aux entreprises les entretenant, toutes aux mains des propriétaires des universités. Le Chili est le seul pays au monde où 70% du coût de l’éducation des jeunes doit être pris en charge par la famille. Le conflit lycéen s’était réglé en 2006 par un «grand accord national sur l’éducation» dont les promesses n’ont pas été tenues.

« Le mouvement étudiant et lycéen de 2011
, auquel on doit depuis trois mois les plus imposantes manifestations jamais vues depuis la fin formelle de la dictature, est mené ceux qui étaient lycéens en 2006, qui ont été floués par le gouvernement précédent et qui entendent ne pas se laisser faire cette fois-ci. Ils ont été très vite rejoints par les professeurs, puis par les recteurs des universités traditionnelles, puis par un nombre incalculable d’organisations sociales de tout ordre, qui s’étaient essayées à la mobilisation politique de masse lors des manifestations contre un projet écocide de centrale hydro-électrique dans le sud du pays. Les 24 et 25 août, c’est les syndicats qui ont rejoint le mouvement, en appelant à une grève générale. Depuis trois mois, aussi, 32 lycéens s’étaient lancés dans une grève de la faim à laquelle ils viennent de mettre un terme ce 25 août. »
 
« Toutes les manifestations ont été infiltrées par des policiers en civil et des agents provocateurs. Toutes, sauf une, ont été aussi durement réprimées que l’étaient les manifestations en pleine dictature, les Forces Spéciales des Carabiniers (la police militarisée) s’en prenant aux manifestants avec une violence excessive. Ce 25 août des détachements des Forces Spéciales ont pénétré violemment à 1h30 du matin dans trois à quatre maisons dans plusieurs banlieues pauvres de Santiago (Pedro Aguirre Cerda et La Victoria, mais probablement d’autres également) en détruisant tout sur leur passage et en tabassant toutes les personnes présentes, y compris des enfants et des personnes âgées, dans ce qui semble bien être une opération planifiée d’intimidation. Ils avaient fait de même dans plusieurs établissements scolaires de la capitale occupés par des lycéens, en provoquant également des destructions et des blessés. »
 
« Le gouvernement chilien et ses troupes parlementaires hésitent depuis trois mois entre l’affrontement sous couvert de maintien de l’ordre public et l’appel au dialogue afin d’endiguer une vague de colère sociale qui grandit de jour en jour. Les partis au pouvoir comme l’opposition officielle (la «Concertation» qui réunit les Démocrates-Chrétiens, les Socialistes, les Radicaux et les opportunistes) essayent désormais de limiter le problème aux seules questions de l’éducation, pour lesquels les uns comme les autres proposent des solutions partielles. Les lycéens et les étudiants continuent d’exiger la garantie d’une éducation gratuite et de qualité à tous les échelons et la fin du système imposé par la dictature et largement développé par la Concertation. »
 
« Lorsque les journalistes demandent aux lycéens comment ils envisagent la sortie de crise, ils répondent sans hésiter: une nouvelle Constitution au moyen d’une Assemblée constituante. Pour le monde politique chilien -régulé lui aussi par une «Loi Organique Constitutionnelle» et une loi électorale «binominale» aberrante- c’est comme proposer l’enfer ou, du moins, une promesse de purgatoire éternel. Les étudiants et les lycéens viennent de souligner, en effet, la véritable fracture politique qui traverse la société chilienne que les pouvoirs ont jusqu’ici refusé de voir, car il n’y a, en effet, que deux partis au Chili: d’un côté ceux qui ont accepté l’héritage de Pinochet et en ont fait leur propre patrimoine ; de l’autre, tous les autres, tous ceux qui ont été soumis, contre leur gré, leur avis, leurs opinions et leurs valeurs, à cet héritage néfaste qui a fait du Chili le paradis du néolibéralisme. Un pays où celui-ci a pu être mis en place avant que Reagan et Mme Thatcher en fassent leur pain quotidien et qu’il devienne une vulgate économique et politique mondialisée. Grâce aux étudiants on distingue désormais clairement les deux catégories de population: la poignée de ceux qui profitent du capitalisme contemporain et la grande majorité qui le subit. Le conte de fées de la main invisible du marché a vécu, et nous devrons certainement à la détermination des étudiants et des lycéens chiliens le retour prochain à une tradition républicaine qui avait cessé d’exister le 11 septembre 1973. »

 


430 commentaires à “La tentation autoritaire”
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  1. Cohenny Jean dit :

    "C'est une étrange logique". "Pour voter utile, votons tous dès le 1er tour pour JL Mélenchon"...

    Que cela fait du bien de se faire plaisir, n'est-ce pas ? Comme les gosses... Avez-vous pensé un seul instant aux plus démunis, à leur désespérance ? Vous allez voter, et après... (rappelez moi ce qu'en disait Ferré !). Je sais : Mélenchon sera élu ! Merci mon dieu !
    L'imprécation n'a jamais été un acte politique sérieux.
    Que savez-vous du monde ouvrier, de ceux qui survivent grâce aux Restos du Coeur, de la croix-Rouge ou du Secours Populaire ? Vulgum Pecus, n'est-ce pas ! Résultat : les ouvriers sont de plus en plus nombreux à voter Le Pen !
    Etre de gauche, c'est être responsable des conséquences de son vote.
    Filoche a parfaitement raison. A ceux qui le critiquent, je demande "qu'avez-vous fait, vous, pour protéger concrètement les travailleurs" ?
    Comment peut-on oser se dire "de gauche" en prenant le risque de faire élire la droite ? Vous vous croyez de "gauche". N'êtes-vous pas plutôt de "gôche" ?
    La droite qualifiait Jaurès de "trompette de la gauche". Ne devenez pas les trompettes de la droite. Mélenchon fait très bien son boulot : ne sabotez pas sa campagne d'éducation populaire par vos affirmations qui rappellent le PSU.
    On a besoin de Mélenchon aux législatives, mais pas d'un Mélenchon qui se sera gaufré avec 5% à la présidentielle...
    "Elections, piège à cons", ne l'oubliez jamais, dans mon pays ou l'ensemble de toute la gauche est minoritaire. Et rappelez-vous que Vian qualifiait les parlementaires de "parle-menteurs", ce que les plus humbles constatent tous les jours.
    Bonne campagne camarades, mais gare à la gueule de bois.

  2. ActuAlex dit :

    @marechal - 298
    L'antiracisme pourrait bien sur pour moi aussi être un thème de la campagne, mais il est à mes yeux implicite/intégré au FdG. Je pense que c'est bien le FdG qui défend le mieux ces valeurs humaines.
    Je mets notamment l'antiracisme en avant lorsqu'on ose comparer le FN et le FdG. Car cette seule différence (et ce n'est pas la seule) suffit à les différencier fondamentalement. A ceux qui osent cette comparaison, je dis : "Je voterais FdG sans aucune hésitation car j'adhère pleinement à ses idées, alors que je ne voterais jamais FN, car leurs idées me répugnent.".

    Sinon, vous dites "...Comprenez moi bien mes camarades, je pense qu'il est possible que le FdG prenne l'initiative du débat plutôt qu'on la lui retire..." Très difficile d'imposer quoi que ce soit aux médias, malheureusement (du moins pour l'instant...). Il faut que le FdG s'organise (et il le fait) pour s'adresser au plus grand nombre de Français, et ceci sans les médias qui tiennent beaucoup trop les manettes pour s'appuyer sur eux.

  3. @292 Cohenny Jean

    Vous êtes de ceux qui n'ont pas encore compris, après tant d'années, que des millions d'anciens électeurs du PS ne lui pardonnent pas son ralliement à l'ultra libéralisme, au capitalisme de casino, à la dictature des marchés et ne lui pardonneront jamais.Il s'agit d'une trahison du peuple, des ouvriers, employés, classes moyennes.
    Pour eux, il est totalement indifférent qu'au terme d'un énième alternance bidon, un socialiste de droite arrive au pouvoir et fasse au-delà de nuances dérisoires relevant la com, exactement la même politique économique et sociale que la droite la plus réactionnaire.
    Il aurait fallu qu'au terme d'un sursaut salutaire, le PS fasse son autocritique, change de,nom et fasse sur le fond des questions un virage idéologique à 180°. Or un seul membre du PS l'a fait, il s'appelle Jean-Luc Mélenchon.
    Pour nous c'est Jean-Luc Mélenchon ou rien, le Front de Gauche ou rien !
    Il ne s'agit pas de se faire plaisir, mais d'exprimer une véritable colère et une révolte. Cette révolte souhaitons qu'elle passe par les urnes, sinon, elle se fera dans la rue avec tous les risques qu'une telle situation comporte.

  4. marechal dit :

    @ ActuAlex
    Dans le fond, je suis d'accord sur tout ce que tu dis dans ton post sauf ça Il faut que le FdG s'organise (et il le fait) pour s'adresser au plus grand nombre de Français, et ceci sans les médias qui tiennent beaucoup trop les manettes pour s'appuyer sur eux. et je rejoins le coup de gueule de Louis st O plus haut.
    Et c'est malheureusement là où je tourne en rond. Mais j’espère me tromper.
    La prise d'initiative, je ne me résous pas à croire qu'elle est impossible dans la partie de judo avec les médias, c'est pourquoi je force autant le trait dans mes commentaires parfois... à dessein.

  5. ActuAlex dit :

    @Cohenny Jean - 302
    Je ne relève pas vos provocations (gosses), mais ces 2 extraits :
    1 "...Etre de gauche, c'est être responsable des conséquences de son vote..."
    Nous sommes bien d'accords, à ceci près que c'est aux candidats de faire des programmes cohérents.
    2 "...Comment peut-on oser se dire "de gauche" en prenant le risque de faire élire la droite ?..."
    Là, vous y allez fort, et comme pour le point 1, regardons le programme PS et déduisons : comment peut-on oser présenter un tel programme et se dire de gauche ?! Le principal risque de voir la droite gagner, c'est bien justement parce que le programme du PS n'est pas bon.

    Pour ceux qui vivent dans la misère, ne nous prenez pas par ce plan là svp.
    Tout le travail du FdG est justement de dire qu'une politique peut vraiment rendre la vie meilleure (en tout cas plus juste). Certains sont encore dans le schéma "les politiques, tous les mêmes, marre, je vote FN". Le travail (qui reste énorme) est d'informer et de dire qu'une bien meilleure solution existe.

  6. Ghanem dit :

    Camarade Jean Luc,

    Je viens de voir ta prestation sur C Politique sur France 5.
    Voici les chiffres mis à jour pour la Grèce :
    Lundi 5 septembre 2011 :
    Grèce : taux des obligations à un an : 82,144 %. Record historique battu.
    Grèce : taux des obligations à 2 ans : 50,376 %. Record historique battu.
    Grèce : taux des obligations à 10 ans : 19,312 %. Record historique battu.

  7. donimico dit :

    @cohenny jean
    Vous venez faire de la pub pour ce parti de droite (PS) que vous soutenez ?
    Bien, mais évitez les grossières contrevérités. Les ouvriers ont voté majoritairement PS en 1981 et en 1988, ce qui les a dégoutés, ce n'est donc pas les gens qui tirent vers la gauche mais bien le PS qui tire vers la droite qui attire les electeurs vers le front national, c'est un vote de rejet de ce qui a été.
    Les médias présentent le PS, l'UMP et le FN et à côté rien de concret, rien qui aie la moindre possibilité. Comment ne pas se sentir attiré par le seul parti qui n'aie pas été au pouvoir pour nous mettre dans la m**** surtout que les médias nous livrent aussi les responsables de la crise (les immigrés qui bouffent nos impôts car ils ne foutent rien ou ceux qui travaillent et qui nous piquent ce que l'on aurait pu faire) bien aidés en cela par les campagnes de l'UMP.
    Une prise de conscience voila ce qu'il faut et ce n'est surtout pas l'acceptation de se faire détruire par ce PS si peu socialiste qui poussera les ouvriers loin du FN.
    Au fait, j'ai bouffé grâce à Coluche quand j'étais SDF et je serais très étonné qu'il vote PS s'il en avait le pouvoir aujourd'hui (il rejetait déjà le rpr/udf/ps à son époque)...
    Pas sur que vous récupérerez beaucoup de moutons (pardon de sympathisants PS de gauche) sur ce blog

  8. Anne-Léa dit :

    Ce que vous dites sur le Chili est fort juste, certains intellectuels, je pense par exemple à Luis Sepúlveda ont dénoncé le verrouillage de la constitution chilienne par Pinochet avant son départ. Ce qui me semble frappant, c'est qu'en 1973, le peuple chilien avait conforté par les urnes le président Allende à qui il a fallu toute une vie de militantisme infatigable pour convaincre. Ce travail admirable a été apprécié à sa juste valeur par les financiers et les États-Unis, ils ont si bien mesuré la menace qu'il représentait pour leurs intérêts qu'ils n'ont pas hésité à faire appel à l'armée pour l'éliminer physiquement et à la barbarie d'une répression systématique pour anéantir toutes les forces vives de l'union populaire qui l'avait porté au pouvoir. Ici, pas besoin de putsch, les arguments pesés, argumentés se heurtent au scepticisme ambiant. Ce que j'observe, c'est que pour l'instant le front de gauche est une force montante pas encore menaçante mais qu'adviendrait-il si elle le devenait ? Je regarde l'horizon, je sais qu'il faut livrer bataille mais je sais qu'elle sera coûteuse : les citoyens mesurent ce qu'ils ont à perdre dans le combat plus que ce qu'ils ont à gagner. La mémoire collective conserve le souvenir de la violence inouïe qui peut se déchaîner du jour au lendemain et balayer tous les espoirs. Pour l'instant on est dans une guerre de propagande, comme au Chili d'ailleurs dans les années 70 où les médias étaient tenus par la droite, dès lors que le combat d'idées porte ses fruits et que la balance penche du côté du peuple, c'est une autre guerre qui s'engage, toujours plus violente. Tout espoir n'est pas perdu mais la marge de manœuvre est très, très étroite.

  9. Hold-up dit :

    302 Cohenny Jean.

    Cessez de répéter la propagande. Le premier comportement électoral des ouvriers en France c’est l’abstention, à près de 70 %. Tenez-le vous une bonne fois pour dit et réfléchissez à l'intérêt que cet électorat pourrait avoir à voter pour un parti (PS) qui dit vouloir voter " la règle (du veau) d'or " idem avec l'UMP ! Franchement !?
    Alexis Corbière : " Le premier comportement électoral des ouvriers, c’est l’abstention. Pas le vote FN ! "

  10. Michèle dit :

    Témoignage: Un "militant" inédit.
    Je lui ai offert le livre "Qu'ils s'en aillent tous!" l'an dernier, mon médecin généraliste l'a lu et ramené à son cabinet en bonne place sur son bureau pour contribuer à "la combativité du patient pour sa sauvegarde".
    Moment de bonheur que je viens partager ici, pour encourager notre enthousiasme à poursuivre son oeuvre de transmission.

  11. Luigi dit :

    B'jour à tutti,
    @ Cohenny Jean
    "Etre de gauche, c'est être responsable des conséquences de son vote" dites-vous. Comment expliquez-vous dès lors que 55% aient voté contre le projet de traité constitutionnel en 2005, dont pas mal d'ouvriers parmi eux ? Et que dire alors de la décision du PS d'entériner le traité lors du congrès de Versailles qui suivit, à l'invitation de Nicolas Sarkozy ? Où se situe ici la responsabilité des conséquences de son vote ? Qui est responsable ? Dites-moi. Que dire également sur la posture du PS vis à vis de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et notamment l'Accord général sur le commerce des services (AGCS) qui en soutient les fondements et les effets ? Nous a-t-on jamais demandé notre avis (de citoyennes et de citoyens) sur ce sujet ? Jamais. Faut-il alors en déduire qu'un vote suffit, surtout dans le sens souhaité, mais que la pensée et le regard critique sont inutiles. Les militants, adhérents, sympathisants du PS devraient méditer la question. Bien à vous. Luigi

  12. Eric dit :

    @ Cohenny Jean
    Si le PS avait était resté de gauche, le PG et donc le FdG n’existeraient pas.
    Je me qualifie de socialiste. Je ne voterai pas (plus) pour les socio-traitres qui ont trahis les idées qui sont les miennes et que je croyais leurs.
    Je ne voterai jamais Hollande ou Aubry, sauf s’ils s’engagent par écrit et adoptent un programme réellement de gauche, et même en ce cas, je ne suis pas sûr de leur faire confiance. Trop de promesses brisées. Trop de compromissions et de soumissions.
    Le chantage au FN ne marche plus. La trahison du Traité de Lisbonne et des principes démocratiques reste vive dans les mémoires, en tout cas dans la mienne.
    Ce que vous ne réalisez pas, c’est que le FdG est la dernière chance pour ce pays de résoudre la crise à la fois sociale et économique de façon pacifique. Parce que mettre en place les politiques prônées par les autres conduiront au désastre et donc aux tensions sociales encore plus exacerbées. Combien de temps avant les émeutes de la faim et du désespoir, lorsque certains n’auront plus rien à perdre? Si vous croyez que j’exagère, je vous renvoie aux différentes révolutions d’un passé récent.
    Ceux qui ont fait élire Sarko sont ceux qui ont trahis leurs camps, qui ont renié leurs convictions et leurs engagements.
    Sans le FdG et, en ce qui me concerne, Jean Luc Mélenchon, je ne voterai pas. Donc, réjouissez-vous de son existence qui ramène les gens comme moi dans la gauche…

  13. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 302 - Cohenny Jean
    "L'imprécation n'a jamais été un acte politique sérieux."

    Imprécation, ou lucidité et fermeté ?

    "Que savez-vous du monde ouvrier, de ceux qui survivent grâce aux Restos du Coeur, de la croix-Rouge ou du Secours Populaire ?"

    Accusation gratuite, on sait justement...

    D'autre part, coincés entre la rigueur et la "règle d'or" qu'ils préconisent eux aussi comme la Droite, ils vont pouvoir faire quoi pour eux les sociaux-libéraux du P.S. ? "L'Etat ne peut pas tout", on connait leur musique...

  14. Jean Jolly dit :

    @ Cohenny Jean.
    Que savez-vous du monde ouvrier, de ceux qui survivent grâce aux Restos du Coeur, de la croix-Rouge ou du Secours Populaire ? Vulgum Pecus, n'est-ce pas !

    Ça, il faut le demander au réservoir de pensés (à peu près vide) du PS représenté par Terra Nova qui aura carrément annoncé que le PS n'en avait plus rien à cirer des "crève la faim", en substance cela voulait dire que seuls les pro-capitalisme attiraient leur attention et que leur ligne politique serait clairement libérale... Tu appelle ce machin la gauche ?
    Je le répète, mes deux bulletins iront au Front de Gauche quoi qu'il arrive, oui tu as bien lu... quoi qu'il arrive. J'irai même encore plus loin, dans l'hypothèse où les français soient assez stupides pour ne pas choisir la seule alternative qui s'offre à eux et que le second tour voit s'affronter Sarko vs Hollande, je souhaite que ce soit Sarko qui passe. Je m'en explique.
    Le PS appliquerait un plan de rigueur avec douceur et de manière progressive, la CFDT, qui est une succursale du PS, c'est à dire du MEDEF, empêcherait tout grand mouvement de révolte. Donc encore cinq ans de perdu pour revoir ensuite l'UMP repasser en 2017 (certainement avec Copé) et ainsi de suite. En revanche, Sarko, qui n'a rien à perdre mais tout à gagner, se lâcherait littéralement et montrerait sa véritable nature de dictateur... et là c'est la guerre civile assurée.

    Si les français ne veulent pas d'une révolution citoyenne et pacifique ils auront une révolution sanguinaire car il faut bien prendre conscience que le capitalisme est à deux doigts de manchot de s'effondrer si personne ne redresse la barre au plus vite. Je ne veux pas jouer l'oiseau de mauvaise augure mais c'est la triste réalité.

  15. Cronos dit :

    @ Cohenny Jean.
    Je ne rajouterais pas grand chose à ce que vous avez lu depuis le début de votre intervention sur ce blog, tous mes camarades, chacun à sa façon vous ont renvoyé d'où vous venez c'est à dire de nulle part car vous êtes dans le vide sidéral de la pensée néolibérale de la Sociale Démocratie Française ex PS, vous êtes parmi les caniches de l'oligarchie, retournez donc japper avec vos congénères.

    @ Jean Jolly 315
    Je pense exactement comme toi, je vais même plus loin, je voterais Sarkozy "l'ignoble" au second tour pour précipiter les choses, je veux voir tout ça exploser avant de crever, Ils m'ont pourri la vie pendant 25 ans, je veux les voir soit crever, soit se sauver comme des voleurs qu'ils sont, et comme tu le dis si bien, le nain va se lâcher carrément et là, boum, badaboum !… et toute l'Europe derrière, quel feu d'artifice en prévision.

  16. antigone dit :

    @315 Jean Jolly
    Je partage complètement l'analyse de Jean Jolly et je voterai aussi FdG aux 2 tours, quoiqu'il arrive. Je ne fais plus du tout confiance au PS et ils n'auront plus jamais mon vote même face à Sarko, et mon sang se glace encore de penser qu'on l'a échappé belle, car on a bien failli avoir un vote massif de "gauche" DSK ! Ils sont vraiment capables de tout au PS, ils avancent maqués comme leur directives européennes.
    Donc pas la peine ici que les PS viennent nous faire la morale. Par contre il faut encore et encore appeler les Verts et le NPA à nous rejoindre et à lâcher ce vaisseau pourri du social libéralisme.

  17. Colonel Walter Kurtz dit :

    En vue des présidentielles de 2012, Acrimed, dans son article paru aujourd'hui, s'inquiète et dénonce une nouvelle bipolarisation entretenu par la propagande médiatique.
    Extrait :
    À quelques mois de la présidentielle, la couverture de la rentrée politique dans les médias fait craindre une nouvelle fois que les reportages et les émissions se résument à donner la parole aux seules idées de l’UMP et du PS, aux seuls économistes libéraux...[...]Des différentes Universités d’été, on aura tout vu sur celle de l’UMP, du Medef et du PS, avec pour cette dernière le seul résumé du bal des égos. France 2 se sera illustrée en ne disant pas un seul mot des Universités du Front de Gauche (PCF et PG) et du meeting de rentrée de Jean-Luc Mélenchon à Grenoble en présence de 1500 personnes ![...]Alors, comme en 2005, 2006 et 2007, les journalistes de l’audiovisuel public attachés au pluralisme, exigent pour 2012 des Directions de l’information, qu’elles respectent la Constitution et les missions du service public.[...]
    Ils n’hésiteront pas pour cela à intervenir dans les conférences de rédactions, et si cela ne suffisait pas, à en appeler à la mobilisation des téléspectateurs-citoyens.

    Il est grand temps que la la Constitution prévue dans la 6ème République, qui garantit l’indépendance des médias à l’égard du pouvoir politique et des puissances de l’argent soit effective, afin de mettre un terme à cette "presstitué" médiatique, qui permet toujours aujourd'hui et à tous les sbires favorables au "système" de vampiriser l'information, le temps de parole, et qui s'autorise, dés que l'occasion se présente, un tire nourri en direction de JL Mélenchon.

  18. pichenette dit :

    Hier au tribunal de Nanterre, après une "montée" en bus (plusieurs) harassante de "FRALIB" (employés, syndicats, partis politiques) de Marseille et environs, à l'accueil, soutiens syndicaux, politiques, anonymes et personnalités..
    Trottoir vers 13h, interviews, entrées aux filtres irradiants, attente, attente, à 16h40 toujours pas entendus, nombreuses affaires à traiter. Fatigue mais résistance.

    Le tribunal a débouté Unilever.

    Unis levés

  19. citoyenne21 dit :

    Jean Jolly (315), vous dites :
    "dans l'hypothèse où les français soient assez stupides pour ne pas choisir la seule alternative qui s'offre à eux et que le second tour voit s'affronter Sarko vs Hollande..."

    J'espère que les citoyens français auront du flair parce que quand j'entends à la radio tous ces peoples (Torreton et cie) dire qu'Aubry est leur favorite, je me dis qu'une partie des Français hélas vont se sentir confortés dans leurs projets de vote pour le PS. C'est terrible de se sentir quelques lucides isolés parmi une foule de gens qui ne veulent pas voir vers quelle catastrophe on va. Pour beaucoup, bien voter, c'est juste ne pas voter bleu et le rouge leur parait trop vif, alors le rose s'impose !
    Que ce soit Hollande (ou Aubry) ou Sarko qui soit élus, le résultat au final sera le même, sauf qu'avec le PS comme vous le soulignez Jean Jolly, ce sera juste un peu moins trash dans le procédé mais le résultat sera ce que j'ai dit dans mon poste d'hier. Si il faut leur faire peur à tous ces gens qui ne veulent pas admettre cette réalité, alors allons-y, énumérons leur la liste de tous leurs acquis et droits qui vont sauter après 2012 si le Front de gauche ne passe pas. La douceur ça ne marche pas, il faut leur foutre la trouille et si malgré tout ils s'acharnent à faire confiance au PS, hélas on ne pourra donc qu'envisager la pire des issues et du coup oui autant avoir Sarko bis que Hollande (mais sans moi) afin que tout explose plus vite. Sinon Marine Le Pen est invitée à la nouvelle émission de Chabot ce soir ai-je entendu ce matin...ça commence fort !

  20. Louis St O dit :

    Sans vouloir vous accabler @Cohenny Jean et pour aller dans le sens de @Jean Joly de Terra Nova (L’atelier de création du PS) êtes vous d’accord comme le préconise cette belle association think_tank :
    « Terra Nova, propose d'augmenter les droits d'inscription à l'université : "un triplement des droits d'inscription en licence et un quadruplement en master et en doctorat sur cinq ans". »

    Bien oui, les ouvriers n’ont rien à faire dans ces universités, comme dirait la pub « ben non on va pas payer si peu !»
    Enfin si vous êtes d’accord avec ça je comprend que vous votiez PS. Mais souffrez, que nous ne soyons pas d’accord avec la direction sociale libérale que prend le PS.
    Nous avons encore 8 mois pour que vous, et beaucoup de personnes qui pensent comme nous mais n’osent sauter le pas le fassent, et alors, oui, les fils ou filles d’ouvriers comme des riches iront à la fac sans distinctions.

  21. jean ai marre dit :

    @ 302 Cohenny Jean dit:
    Bonne campagne camarades, mais gare à la gueule de bois.

    Pour en rajouter à ce que vous avez lu,suite à votre intervention, je vous demande si vous viendrez boire à notre tonneau le soir de victoire.?

    La gueule de bois, les déçus du Sarko l'ont tous les jours et ce n'est pas avec Martine, Hollande, Valls ou Moscovicci, qu'ils vont faire de meilleures vendanges.
    Nous avons besoin de Jean-Luc à la présidentielle et aux législatives.
    Son discours va faire bouger les lignes du PS., rien n'est acquis pour ce parti, il est nécessaire que la Gauche radicale influe sur les projets de la rue Solférino et sur le projet du futur candidat.

    Mais ça... peut-être que ça vous échappe.

  22. vaillant dit :

    @-318
    Soyons solidaires, les journalistes ont besoin de nous pour récupérer un espace de liberté, nous avons besoin d'eux pour gagner.

  23. Pulchérie D dit :

    Mais enfin, Louis St O,(321),

    Les études universitaires vont coûter beaucoup plus cher, certes, mais Aubry promet la suppression de Hadopi, en instaurant une taxe de 1 ou 2 euros.

    Les enfants d'ouvriers, qui selon Cohenny (semble-t-il), ne devraient pas être concernés par les hautes études, vont pouvoir télécharger à leur guise leur pitance décérébrante.
    Le PS est pour le bonheur du peuple !
    Panem (rassis) et circenses.

  24. vaillant dit :

    Pourquoi Jean-Luc est passé à C dans l'air dimanche ? c'est expliqué dans Canard Enchainé.

  25. Berdagué dit :

    Antigone -184- 317- et Jean Jolly
    Un appel au rassemblement de toutes les forces de Gauche est d'une urgence incroyable, et jamais dans notre histoire cela ne s'est produit avec une telle évidence, surtout sur des bases aussi claires et ou chaque parti, organisation a sa propre analyse tout en reconnaissant ce programme à minima comme socle commun.
    Le reste du NPA avec Olivier, Alain, Jean-François, et aussi la totalité de LO avec Arlette, et aussi les PT/POI, ce qui représente un militantisme, une force non négligeable et surtout respectant "prolétaires de tous les pays,unissez-vous", oui unissons-nous pour une alternative sans compromission avec des zestes de libéralisme en faillite.
    Faillite, banqueroute, panique, c'est l’affolement complet, ils délirent un max et le fruit du système capitaliste est complètement pourri, à jeter à la poubelle écologique s'entend, voire compost.
    Les preuves sont multiples, le système et leurs porte parole bafouillent tout en continuant à polluer l'atmosphère, les Madelin, Sapin, et les experts réunis sur BFM-radio, économistes/financiers éructant de peur d'aller pointer à leur pôle emploi, avec une critique acerbe contre un Devedjan réclamant la privatisation du reste à vendre, oh le génial avocat des affaires juteuses, voilà ce que je me suis "farci" hier toute la journée, en écoute des lapsus, des mensonges, de la parité franc-suisse/euro valeur refuge tout comme l'or, à acheter les actions les plus basses vu que ça va remonter un jour mais y a quand même un risque systémique, y a plus de pilote à bord, le marché ne peut pas tout le politique doit agir et le sommet de la cause, du mal, c'est 1945 !
    Vive le Programme du CNR, vive la résistance.
    Dégageons-les et vite avec notre candidat.et avec l'union.

  26. Jean Cohenny dit :

    Je ne suis pas PS. Je ne l'ai jamais été. Je l'ai écrit : je suis écolo (mais pas "vert"). Vos écrits témoignent hélas de votre incapacité d'analyses sérieuses.
    Je ne m'attendais pas à trouver sur ce site des propos fascistes :
    - "je voterai Sarkozy l'"ignoble" au second tour pour précipiter les choses, je veux voir tout ça exploser..." Cronos 316
    - "les Français ne veulent pas d'une révolution citoyenne et pacifique, ils auront une révolution sanguinaire..." Jean Jolly 315
    C'est le laïus habituel des militants du Front National !
    "Faut-il en déduire qu'un vote suffit ?" Luigi 312. Poser la question, c'est y répondre, et c'est un début de lucidité... Va plus loin Luigi, et n'oublie pas qu'hélas "la politique c'est la technique de la prise du pouvoir et de sa conservation". Et qu'il faut donc mettre en place des contre-pouvoirs, comme le demandent les anars, les écolos, les associations et quelques syndicats. Intéresse-toi d'un peu plus près à L'Islande, aux "marches des salopes", aux "indignés" (qui deviendront peut-être des révoltés...)
    Mais ce qu'il y a de plus triste dans vos commentaires, c'est votre croyance aveugle et infantile en un messie sauveur de la nation. Aucun d'entre vous n'envisage un faible score pour Mélenchon. Que ferez-vous si Mélenchon fait 5 ou 6% ?
    Il est aussi frappant de constater que vous ignorez le rôle constitutionnel d'un Président, et d'un Parlement.
    Enfin, aucun de ces commentaires ne distingue les deux types d'élections aux conséquences pourtant très différentes.
    Je suis lucide, et je n'ai pas l'habitude de me tromper politiquement : je ne confonds pas Sarko et un socialiste. "Choisissez votre camp camarades" au lieu de vous faire plaisir.
    Précision : je suis un gars du bâtiment...

  27. Disjecta dit :

    Déclaration du ministère cubain des affaires étrangères à propos de la Libye:
    "Cuba dénonce que la conduite de l’OTAN a pour objectif de créer des conditions similaires pour une intervention en Syrie et elle réclame la fin de l’ingérence étrangère dans ce pays arabe. Elle appelle la communauté internationale à prévenir une nouvelle guerre ; elle appelle les Nations Unies à remplir leur devoir de sauvegarder la paix et elle appuie le droit du peuple syrien à l’indépendance et à l’autodétermination pleines."
    Dans les prochains mois, la machine de propagande atlantiste va jeter son dévolu sur la Syrie. Pour ceux que ça intéresse, il n'est pas inutile de connaître qui se cache derrière les chiffres des "massacres" en Syrie, repris en choeur par l'AFP et par tous les journalistes français, toujours très soucieux on le sait de vérifier leurs sources.

  28. Philippe dit :

    Je constate que depuis longtemps maintenant sur France 3, il n'y a plus l'intéressante émission politique, qui était programmée le mardi et le mercredi à 15h00 : "l'Assemblée Nationale."
    Je voudrais savoir pourquoi ?
    Est-ce une censure supplémentaire qui serait liée à la politique de Nicolas Sarkozy ?

  29. Daneel dit :

    @ Disjecta:
    Le régime syrien est une dictature sanguinaire et corrompue, je le dis en connaissance de cause, j'ai travaillé dans ce pays pendant 2 ans. Mes amis syriens confirment les chiffres de ce qui se passe. Par contre, je suis d'accord avec toi que c'est au peuple syrien de renverser ce régime criminel et non pas aux puissances étrangères. D'ailleurs je doute fort que les américains et l'OTAN en général veuillent vraiement renverser ce régime qui est pratiquement sous protection israelienne, la position d'Israel étant: Mieux un dictateur qu'on connait et qui controle la frontière au Golan qu'un autre régime qu'on ne connait pas. La preuve: Les morts continuent de tomber, et personne ne bouge vraiment.

  30. C_HP dit :

    @ Cronos 266

    Ah, tant mieux si j'ai fait un contresens concernant ce paragraphe. Louis St O me fait la même remarque un peu plus bas, donc ça doit être moi qui ai mal compris (j'ai pourtant relu plusieurs fois car je ne voyais pas très bien où Jean-Luc Mélenchon voulait en venir).
    Vous dîtes dans un autre commentaire que vous n'appréciez guère Hulot, bon on ne va pas refaire le débat ici, puis de toute façon il n'est plus en course. Je vois dans son discours une certaine radicalité, bien plus marquée que chez nombre de ceux qui se revendiquent de "la gauche" (au PS ou chez EELV) et je notais plusieurs éléments de proximité d'ailleurs avec Jean-Luc Mélenchon (qui avait été relevés ici-même).
    Quant au mot populisme, on ne va pas refaire non plus tout l'épisode du printemps. Nous savons toutefois que dans la bouche de ceux qui le prononcent, il est connoté négativement, sert à dénigrer l'interlocuteur.
    "Place au peuple" c'est pour l'instant le meilleur slogan que j'ai vu.

    @ Louis St O
    Tant mieux alors ! J'ai en effet mal lu et ai vu une critique là où il y avait un partage de vues. Je m'en réjouis car cela colle plus avec les convergences d'idées que j'avais pu observer ces derniers mois.

    Merci pour vos réponses.

  31. Tar and Feathers dit :

    @Jean Cohenny :

    Le clivage est non seulement dans la dimension droite/gauche mais surtout dans celui collaboration/opposition au system actuel (libéral-fasciste). L'UMP et le PS sont dans la collaboration totale avec ce system - et j'emploie le terme de "collaboration" à dessein. Je vous renvoie aux ouvrages d'Annie Lacroix-Riz sur les collusions entre l'argent et le pouvoir fasciste dans les années 30/40.

    Quand on entend les discours du PS et quand on voit leurs actions, ici ou ailleurs (Grèce), passées, présentes et ce qu'ils nous promettent dans le futur, je me dis que si je veux un programme de droite, eh bien je préfère l'original à la copie. Autant voter alors directement pour l'UMP ! Ou le FN.

    A droite, si c'est un duel UMP/FN, je dis que c'est à la droite de faire son ménage. Pas à la gauche. Tout comme à gauche, c'est à nous de faire le nôtre. Ma contribution au grand ménage de printemps 2012, c'est de voter FdG dès le premier tour. En aucun cas, je ne cautionnerai pas les politiques FN/UMP/PS, si 2 de ces 3 partis est au 2ème tour, en votant pour l'un d'eux par peur de l'autre. Le coup de 2002, non merci.

    Si le PS perd les élections en 2012, il n'aura que lui-même à se blâmer, vu la vacuité de son programme, au point que sa seule défense, c'est le "vote utile" que vous préconisez, ou bien piquer certaines des propositions du FdG en les édulcorant. Trop facile, et ça évite une remise en question profonde. Le PS n'aura que ce qu'il mérite et moi, je ne me sentirai nullement coupable. Au contraire, je serai fière d'avoir voté pour le FdG. Si une majorité de français raffolent du libéral-fascisme, ça la regarde. Mais au moins, pour ma part, je pourrais me regarder dans la glace le matin.

  32. C_HP dit :

    @285 jauresist

    La proximité avec Joly ?... Quand elle qualifie le Front de gauche de "parti anti-européen" lors d'un des débats de la primaire écologiste ou qu'elle qualifie le peuple Irlandais "d'arrogant" pour avoir refusé le traité de Lisbonne en 2008 ?

    Je sais bien que la Dame a vite intégré les codes de la politique politicienne et ne craint plus les contorsions et les calculs politiciens afin d'arriver à ses fins, mais la proximité que vous évoquez me paraît beaucoup moins évidente que ce qui est généralement rapporté pour qui s'intéresse réellement aux déclarations de chacun.

  33. Berdagué dit :

    Pourquoi penser à voter dèjà au second tour ?
    Car tout ce qui est avancé là relève d'une projection démobilisatrice, le rappel de 2005 est de la joie pure et comme le dit Jean-Luc, nous nous battons pour gagner, certes c'est beaucoup plus difficile que contre le traité Giscard, bout de papier qui ne fait pas intervenir les images des personnalisations filmées sans que les dits soient en aucune façon respectés vu que nous aurons un guide,un chef, un président cinquième république pouvant décider de tout, très facile de mettre entre ses mains les affaires, ça évite pour beaucoup (trop) à s'engager, et ètre attentif aux orientations, c'est à cela que le Front de gauche en entier propose de briser et à faire reconnaitre la citoyenneté comme seul moteur, certes il faut se mouiller, s'engager, du courage, et l'appel à rejoindre le FdG en fait partie.
    Au fait le remplaçant du sieur Trichet veut mettre à plat le traité de Lisbonne, comme nous mais pas dans le même sens, y a encore du plus dur, du plus-de-jouir, du dur de chez dur, même un Artuis centriste trouve que ça fait désordre dans ce meilleur des mondes.
    Vive la Sixième République, la Constituante.
    Sans ça aux armes citoyennes, citoyens !

  34. Gilbert La Porte dit :

    @ Colonel Walter Krutz
    J'ai longtemps cru également que le Presse devait être libre. J'avoue avoir été surpris d'entendre Jean-Luc Mélenchon dire que ce n'est pas tant sa liberté qui comptait que son pluralisme. Je suis de plus en plus convaincu maintenant, à voir et entendre ce qui se passe dans le monde médiacratique que le Front de gauche, qui sera au pouvoir en 2012 n'en doutons pas, devra effectivement s'attacher à instituer, même par la loi - surtout peut-être par la loi -, un vrai pluralisme de la presse.
    «Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit» disait Henri Lacordaire. Comme la Presse est aux mains des "forts" de leurs certitudes et de leur pensée unique, des riches de ce qu'ils ont vampirisé sur le dos des travailleurs, et de ceux qui se croient les maîtres du monde, il faut à coup sûr instituer le pluralisme par la loi.

  35. graine d'ananar dit :

    Attention "colonel" (voir plus haut, 10h23) l'article que vous signalez n'est pas d'Acrimed mais publié par Acrimed. Il s'agit d'une reprise d'un "communiqué du SNJ-CGT".

    Bien entendu ce communiqué ne sera suivi d'aucun effet, comme il le reconnaît lui-même : "comme en 2005, 2006 et 2007, les journalistes de l’audiovisuel public attachés au pluralisme, exigent pour 2012 des Directions de l’information, qu’elles respectent la Constitution et les missions du service public.", la réponse sera toujours : "Fume" et nous allons donc revivre la même sempiternelle propagande que pour le referendum de 2005, la même entourloupe qu'à la présidentielle de 2007.

    Le rigolo (faut bien essayer d'en rire) c'est le titre du communiqué :"Une nouvelle fois la bipolarisation guette". Guette ? Mais ça fait plus de 10 ans qu'elle dure !

  36. Genialle dit :

    Bonne idée et bonne nouvelle : JL Mélenchon et sa troupe installe le QG de campagne, à lire :

    http://www.liberation.fr/c/01012358284-c
    Allez cela va démarrer au mois d'octobre, avec nous, youpiii

  37. Gilbert La Porte dit :

    Comme Eric, je pense aussi, pour un ancien fidèle électeur et un temps encarté du PS, que le Front de gauche et le Parti de gauche sont la dernière chance d'un règlement démocratique des tensions sociales et économiques qui traversent notre nation, comme toutes les autres nations de cette planète au prise des convulsions du capitalisme agonisant. Je comprends le message puissant de la révolution citoyenne - quand bien des ignares se gaussent en ne retenant que le premier terme de cette expression - et il nous faut la mettre en place, maintenant, avant que n'advienne la révolution du désespoir qui pourrait être de sang et de feu, voire brune nauséabonde. Les présidentielles de 2012, c'est une chance "et non une corvée".

  38. jean ai marre dit :

    @ 327 Jean Cohenny dit:
    Je ne suis pas PS. Je ne l'ai jamais été. Je l'ai écrit : je suis écolo (mais pas "vert").Je suis lucide, et je n'ai pas l'habitude de me tromper politiquement

    Vous me faites penser à cette maxime : Au monde des aveugles, les borgnes sont rois

    Vous savez discerner la vérité, vous voyez bien mieux que tous les autres, à vous on ne la fait pas...

    Vous connaissez bien de choses, avez un avis infaillible, même en politique.
    Amicalement, parce que vous êtes un citoyen et que je vous respecte, je vais vous donner un conseil :
    Au lieu de tirer à boulets rouges sur les intervenants de ce blog, passez un peu de temps à lire les billets de Jean-Luc., et vous reviendrez avec une toute autre approche.
    Cordialement.

  39. Jean Cohenny m'a sapé le moral. Il rejoint en quelque sorte la lettre de Claude Debons au PG.
    Peut-être ces camarades ont-ils raison et sommes-nous de fait au moment de Munich et que notre peuple est prêt pour la résignation, la capitulation voire à la collaboration avec les dictateurs actuels : la main invisible des marchés.
    J'ai vraiment ce matin le moral dans les chaussettes que j'ai repris puisqu'il fait froid!

  40. Jean Jolly dit :

    @ Jean Cohenny.

    Tu te trompes lourdement sur mon compte. Il y a à peine deux ans j'ai failli adhérer au NPA car étant profondément anticapitaliste et surtout contre la casse des acquis sociaux chèrement arrachés par nos parents et grand-parents, mais voilà, le NPA est vide de sens politique. Je me suis donc intéressée au parti naissant du Parti de Gauche puis du Front de Gauche dont tout le projet politique était complètement en phase avec ce que j'attendais du futur... Tout, il n'y avait rien à jeter.

    Tu écris :

    Mais ce qu'il y a de plus triste dans vos commentaires, c'est votre croyance aveugle et infantile en un messie sauveur de la nation.

    Tu ne dois pas saisir le rôle d'une Assemblée Constituante, à ce moment Jean-Luc Mélenchon prend le risque de voir diminuer les pouvoirs du statut de Président de la République dont il serait fraîchement élu et peut être même une pure et simple abolition de cette institution. Cela ne s'apparente pas à la venue d'un messie descendu du ciel mais plus simplement à la définition de la Démocratie. De plus, comme la Vième oblige à passer par ces élections, je ne vois pas bien comment on pourrait s'y soustraire pour parvenir à l'Assemblée Constituante, sauf dans le cas d'une révolution forcément sanglante.

    En conclusion, la révolution citoyenne est la seule manière d'éviter un bain de sang inutile puisque les évènements vont s'enchainer rapidement, à moins d'être sourd et aveugle ou tout bonnement stupide nous ne pourrons échapper à une remise à plats des institutions tôt ou tard... autant faire le bon choix tout de suite.

  41. Louis St O dit :

    « Je ne suis pas PS. Je ne l'ai jamais été. Je l'ai écrit : je suis écolo (mais pas "vert") »

    Vous savez chez nous, nous demandons jamais de quel parti on est, puisque nous représentons au moins 6 partis et ce n’est pas fini. Chez nous, on regarde pour qui on vote, et enlevez moi d’un doute, vous voulez bien voter PS ?
    Et puis ce n’était pas la peine de nous préciser que vous n’étiez pas vert, on s’en serait douté.
    D’ailleurs, vous devez être de l’avis de Daniel Cohn-Bendit, vous avez sûrement demandez que Madame Joly de se désister pour les socialistes.
    Mais peut être rejoindra-t-elle le Front de Gauche.

    « Je suis lucide, et je n'ai pas l'habitude de me tromper politiquement »
    En fait, vous êtes Écolo mais vous votez PS, ça va faire plaisir aux écolos.
    Vous êtes comme N Hulot, il est écolos, mais la première des choses qu’il fait après avoir perdu la primaire c’est d’aller manger chez Sarkozy et peut-être demandera-t-il de voter pour lui? Qui sait, lui aussi n’a pas l’habitude de se tromper politiquement.

    Pour en finir, cher camarade, nous, nous avons choisi notre camp, c’est la Gauche, la Vraie Gauche.
    En dépit de nos commentaires, nous sommes très heureux que vous veniez nous visiter, je suis sûr que nos idées et notre programme vous a fait réfléchir, pour venir sur ce blog.
    Sachez que nous ne sommes pas rancunier, et que beaucoup d’intervenant comme vous ont changé d’avis et sont venus nous rejoindre.

    Au plaisir de vous lire.

  42. jacques87 dit :

    à propos de 302 Cohenny Jean dit:

    Que savez-vous du monde ouvrier, de ceux qui survivent grâce aux Restos du Coeur, de la croix-Rouge ou du Secours Populaire ?

    il y a un risque que titularisation des précaires de la fonction publique, limitation des CDD ou de l'intérim, augmentation du smig tout ça soit vécu comme un maintien de l'exclusion par les plus démunis, par ceux qui n’ont jamais eut accès à l’emploi. La gauche avait exclus les étudiants, les jeunes de - de 25 ans, ceux qui n'avaient jamais travaillé !

    L’instauration du revenu social est-elle plus ou moins urgente que la lutte contre le précariat, vaut-il mieux augmenter le smig ou créer le revenu social ? c’est au peuple de décider. C’est un débat majeur qui doit être ouvert sans attendre. Mais ouvrir ce débat, dès maintenant, sérieusement, avec courage, même si cela remettait en cause ce qui a été écrit depuis un an, oui même si cela contredit le contenu du programme partagé.

    Si nous arrivons à susciter une véritable expression populaire de grande ampleur, si cette expression populaire nous dit avec force qu’il vaut mieux faire le revenu social plutôt que d’augmenter le smig, et si nous modifions notre programme en conséquence, alors nous leur aurons prouvé que nous, nous écoutons leurs avis. Alors il sauront que leur vote sert à quelque chose, qu’avec nous, leur vote est pris en compte ! Alors, ils retrouveront le chemin des urnes.

    J’espère que dans son discours de la fête de l’Huma, Jean-Luc dira clairement que le programme partagé est proposé au peuple, pour qu'il y participe, que les initiatives citoyennes ont leur place, que ce ne sera pas qu'une campagne d'états majors.

    RDV à la fête de l'huma !

  43. Genialle dit :

    Pour donner la pêche à certains, le clip de remue-méninges :
    http://www.dailymotion.com/video/xkwxmj_clip-remue-meninges-2011_news

  44. Louis St O dit :

    346 @Genialle

    Vous avez bien choisi votre pseudo, vous êtes vraiment Génialle à toujours nous induquer (j'ai fait une fautede frappe - indiquer-éduquer - mais je la garde) les bons liens.

    Merci pour tous

  45. Berdagué dit :

    Gérard
    Bien sur que peu peuvent résister aux sacrifices,comme feuille de route, injectés en permanence, dans les médias porte-parole, ça laisse des traces dans tout le psychisme de chacun, même les plus formés, les plus au fait de l'exploitation et même de ceux et celles qui apportent en réflexion raisonnable des réponses fiables, nous n'avons pas le moral, et comment l'avoir vu la gravité du présent, seul le militantisme l'engagement peut nous faire retrouver de la joie, du plaisir du collectif gagnant sur des bases claires.
    L'union de toutes les forces de transformation lors de la fête de l'Humanité, avec le programme établi, concret après seulement une année de discussions intenses, de réunions, après les discours engagés et fondateurs de l'année dernière des trois responsables, mesurent tout le chemin parcouru: un programme, un candidat, des organisations et partis qui nous rejoignent, d'autres frappant à la porte, d'autres trainant du pied, d'autres refusant aujourd'hui mais comme ça va très vite dans la déliquescence du système en faillite que la chute est inévitable les "purs" vont quand même réfléchir pour nous rejoindre, alors là le moral au beau fixe, l'action concrète de la prise de pouvoir citoyen.
    Car il y a un clivage total sans passerelle social-démocrate entre le libéralisme (néo-ultra-autres) et nous la Gauche, socialiste, communiste, républicaine sociale.
    Le rejet de toute bureaucratisation, de l'accaparement d'une poignée même qualifiée d'avant garde, est notre ligne, c'est celle de la révolution qui ne peut qu’être que citoyenne, logique, dialectique et humaine.
    Te casse pas le système est en ruine idéologique, comme un boomerang ça leur revient dans la tronche, c'est vrai qu'il faut les pousser un peu, dégage place...

  46. jean ai marre dit :

    @ 340 Gerard Blanchet dit:
    J'ai vraiment ce matin le moral dans les chaussettes que j'ai repris puisqu'il fait froid !

    Cher camarade, pour te réchauffer je t'envoie le soleil de notre midi. Il fait beau, le ciel est radieux, l'horizon se dégage.

    L'UMP est à bout de piste et ne décolle pas. C'est le crash assuré.
    Pour boucher un trou de 1600 milliards d'euro, que nous proposent ils ? Taxe sur les sodas et hausse sur les parc d'attraction !
    Ils veulent inscrire la "règle d'or " dans la constitution, car ils redoutent la sanction des agences de notation : perdre le A A A.
    Les voilà pris à leur propre piège, eux (Sarko,Fillon, Estrosi etc..) qui défendaient le bien fondé des agences et leurs rôles nécessaires pour le bonheur des peuples.

    Jean-Luc, régale toi, régale nous, dis leur encore que leur système est foutu, qu'ils sont tombés sur la tête, et que s'ils ne savent plus, d'autres à leur place feront mieux et moins cher.

  47. Cronos dit :

    @ Jean Cohenny

    "Mélenchon est un très bon éducateur : il faut le remercier d'apporter une forte contribution à la compréhension de l'économie."

    D'abord c'est MONSIEUR Mélenchon, et on n'a pas sollicité votre avis.
    Ca va ? vous vous sentez à l'aise dans vos godasses de collabo ?
    Lâchez nous avec le PS, un seul truc que l'on puisse vous reconnaître c'est d'avoir fait l'unanimité sur ce blog.

    "Je ne m'attendais pas à trouver sur ce site des propos fascistes"

    Et de me citer, ignorez-vous, que vous vous trouvez sur un lieu public ? Vous me traitez de "fasciste", qu'il est tout à fait possible de vous traîner en justice pour diffamation, insultes et propos injurieux (je ne comprends pas que le webmester n'ai pas modéré cette attaque), non monsieur je ne suis pas fasciste, par contre vous êtes stupide !…

    A contrario de votre position de collaboration, je veux, et tous mes camarades aussi, changer les institutions de ce pays qui nous musellent, et ce n'est pas avec un Hollande ou une Aubry que nous risquons de le faire, et, que je préfère comme beaucoup de français l'original à la copie.
    Je ne souhaite pas une lente agonie pour mon pays et mes compatriotes, alors, dans le cas de figure ou la vraie gauche c'est à dire le Front de Gauche ne passe pas le 1er tour, les français étant par trop stupides, je voterais pour la personne que j'exècre le plus, et cela est mon strict droit, je veux dire Nicolas Sarkozy, car je suis persuadé qu'il nous mènera droit à l'abattoir, et, que peut-être, dans un instinct de survie, les veaux de français que nous sommes se rebelleront et feront une révolution bien saignante dans la rue, c'est ça que vous voulez ? Non, alors votez JL Mélenchon dés le 1er tour, vous verrez ça ira mieux.

  48. Antigone dit :

    @ Jean Cohenny,
    Représentez-vous un tsunami : vous savez, quand la vague se retire au loin au loin avant de revenir gonflée, monstrueuse d'énergie, balayant tout sur son passage.
    Là vous ne la voyez pas la vague tout à l'air dégagé, ils nous servent leur soupe sociale libérale ou droitière libérale. Ils croient que l'on n'est pas là qu'ion n'est que 5% que la gauche antilibérale est divisée et qu'elle compte pour peanuts. Cependant il y un signal de cette vague, c'est qu'elle donne des hommes et des femmes qui y puisent leur énergie car si elle n'était pas là, croyez-vous que JL Mélenchon serait là ? comme ça dans un effort titanesque, dans un fracas de plaques tectoniques?
    Les ravages du social libéralisme, les fausses alternatives électorales, le déni de démocratie après le NON, avalisé par les députés et sénateurs PS, la dictature de l'oligarchie organisée et permise par la cupidité de nos dirigeants, c'est la faille et le tremblement de terre qui est à l'origine de la vague qui balayera les tranquilles calculs électoraux que vous nous servez
    On en est là.
    Je salue Gérard Blanchet, on est très nombreux portés par cette vague. Neruda disait : En la calle codo a codo, somos muchos más que dos.

  49. Marcel dit :

    Au fil des vos passionnants articles, on ne peut que constater que notre système démocratique fonctionne très mal. Les hommes politiques qui sont censés nous représenter sont soumis aux dictats de gros intérêts privés qui œuvrent en sous main, la plupart du temps et via divers organismes, pour faire modifier nos lois en leur faveur. Ces gens là ont largement et de longue date succombé à la "tentation autoritaire", ne soyons pas naïfs.
    Que nous reste t'il ?
    Quel est le pouvoir du citoyen ?
    Peut-on continuer avec ce système ?
    Comment mettre un terme à ce dysfonctionnement démocratique et quel système mettre en place ?
    N'ayons pas peur des idées nouvelles (euh... nouvelles, pas trop quand même), voici une proposition ici :http://hasardetdemocratie.wordpress.com qui empêche toutes ces tentations et garantit une vrai démocratie...
    Marcel

  50. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 347 - Louis St O

    Merci à Génialle pour ce lien, effectivement. Un rien excitant, j'ai failli descendre illico faire une manif à moi tout seul...

    Pour me calmer, j'ai écouté une blague de François Hollande.
    Effet garanti, mais à déconseiller, suspecté de susciter des pulsions suicidaires.


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