08juil 11

La Grèce, Sarkozy, Parisot, Hollande, la flotille pour Gaza et ainsi de suite

François Hollande s’intéresse-t-il à ses propres idées ?

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C08ette note est une fois de plus rédigée d’un voyage en train à l’autre, au fil de mes allers et retours. Cette fois-ci entre Strasbourg et Paris pendant la session de juillet du Parlement européen. Il y est question de notre flottille pour Gaza. Puis d’un rapport des socialistes français de la droite et des Verts devant le parlement européen à propos des recommandations pour faire face à la crise en Europe. Je traite de Sarkozy qui roule les mécaniques sur la dette publique. Puis d’une polémique que j’essaie d’avoir avec Hollande au moment où madame Laurence Parisot du Medef le félicite pour ses trouvailles. Je finis avec des petites choses que j’ai sur le cœur. J’écris « petites » pour ne pas tomber dans le mélo. Mais j’ai les nerfs.

Chaque jour, l’Union européenne marche au bord du gouffre qu’elle a elle-même creusé en Grèce. La dette grecque, pourtant dérisoire, devient un risque systémique majeur de la planète financière. Non seulement en Europe mais dans le monde. Absurde ! Cinq mille milliards sans conditions ni garanties avaient été mobilisés en quelques heures pour sortir le système bancaire de son ornière. Trichet en personne avait été convoqué à la table des chefs d'état et avait approuvé. Au bout d’un an, des préteurs chiches et cupides sucent le sang du peuple grec à petites lampées. Chacun fait comme si on n'y pouvait rien. L'Europe tourne en rond au bord du gouffre. Tout cela parce qu'elle continue de s'interdire le rachat massif de la dette grecque par la Banque centrale européenne. La solution qui réglerait tout d'un coup.  Au lieu de ça, les dirigeants de l'UE continuent leur dialogue de sourd sur les conditions d'un nouveau plan de sauvetage. La France avance l'idée que les banques et compagnies d'assurance créancières pourraient reprêter volontairement à la Grèce à mesure où celle-ci les rembourse. Pas bête. Mais cela reste un cercle vicieux. Il ne ferait que maintenir la dépendance de la Grèce face aux charognards qui la tiennent à la gorge. Car cette contribution des banques doit être volontaire et non "imposée". Il s'agit ainsi de préserver à tout prix la liberté du marché comme un principe intangible. Car toute contrainte sur ces banques étant considérée comme la preuve d'un défaut de paiement des grecs. Puisque rien ne doit leur être imposé, les grandes banques sont désormais invitées à la table des négociations avec les ministres des finances et les banquiers centraux. Ce fut le cas mercredi à Paris et jeudi à Rome. La honte. Sans aboutir. Les banques y exercent en effet un chantage intolérable contre les Etats par l'intermédiaire des agences de notation.

Cette semaine les deux grandes agences américaines s'en sont données à cœur joie. Lundi Standard and Poors a prévenu que toute contrainte sur les créanciers de la Grèce serait considérée comme un défaut de paiement du pays. Les banques peuvent donc continuer à rançonner les Grecs en toute impunité grâce à la menace que les agences font peser su000r les Etats. Mardi ce fut au tour de l'agence Moody's de dégrader de plusieurs crans la note du Portugal alors qu'aucun élément matériel n'était venu modifier la situation de ce pays. La conséquence logique de ces menaces a été l'envolée des taux de la plupart des dettes publiques européennes. Pour le plus grand bonheur des investisseurs et des banques. Car on notera qu'ils  qui continuent de se gorger de ces titres tout en criant à leur insolvabilité! La Grèce et le Portugal bien sûr ont encore vu leurs taux grimper. Mais désormais ce sont aussi les taux de l'Italie et de la Belgique qui s'envolent. Les taux de la dette italienne à 10 ans ont dépassé les 5,3 % là où la France emprunte encore à moins de 4 %. En suscitant ces hausses de taux les agences auto-réalisent leurs prévisions alarmistes. Et bien sur elles prennet à la gorge les gouvernements. Toutes sont persuadées que ceux-ci ne résisteront pas et feront le sale boulot de tondre le pays. Leur bétise et leur aveuglement est un fait fascinant de l'histoire du drame en cours. Cette chaine va craquer, c'est une certitude.

En France, plutôt que de tenir tête aux banquiers, la droite joue les porte-voix des agences de notation. Dans la foulée d'Alain Minc qui a commencé le tir ce week-end, les dirigeants de droite relaient ainsi cyniquement le chantage des marchés à l'intérieur du pays. Pour interdire tout débat au nom de "la seule politique possible". Le ministre des relations avec le Parlement Patrick Ollier a exposé cyniquement cette stratégie : "Nous allons continuer à pilonner la gauche sous l'angle du danger de la baisse de la notation de la France". Le pauvre ! Comme si le danger n'était pas déjà là avec Sarkozy.
Pendant ce temps, la Grèce est abjectement traitée comme un pays occupé par une armée prédatrice qui la dépèce vive. La Grèce n’est plus rien, comme nation souveraine, et juste un garde manger pour le système bancaire européen.

L’affaire de la flottille pour Gaza illustre de façon parfaite l’abaissement de ce pays qui était encore il y a peu si jaloux de son indépendance et si prompt à montrer qu’il ne s’en remettait jamais aux autres pour ses décisions.Le récit de nos amis sur place montre que l’Etat grec a laissé les services étrangers opérer sur son territoire pour saboter les embarcations. Le gouvernement socialiste grec a lui-même servilement multiplié les embuches les plus misérables. Et il a, pour finir, décrété une interdiction dont les motifs soulignent encore la lâcheté de ceux qui en ont pris la décision. Le gouvernement israélien a vraiment bien joué en faisant la01 démonstration qu’il est en état d’imposer ses vues et ses pratiques à toute l’Europe. L’escapade de nos amis qui ont forcé le blocus ne manquait pas de panache. Annick Coupé, Olivier Besancenot et leurs camarades ont fait un très joli pied de nez au minable gouvernement grec. En perçant le barrage ils  soulignaient l’absurde des motifs du blocus de Gaza que nous combattons. Croire qu’un tel bateau puisse véhiculer des armes et du matériel de guerre est évidemment impossible. En faisant semblant de le croire le gouvernement d’Israël fait injure à l’intelligence des observateurs, délibérément, comme une nouvelle affirmation du droit d’arrogance qu’il s’arroge. La flottille n’est nullement destinée à transporter des armes. Aucun d’entre nous n’aurait accepté un tel projet. Je crois que conformément aux objectifs politiques de l’organisation de cette flottille, c’est au contraire une certitude totale que les passagers préfèreraient même embarquer des ours en peluche plutôt que n’importe quoi qui donne prétexte à la grossière propagande du gouvernement israélien. La flottille est constituée pour rappeler et protester contre l’existence d’un blocus inacceptable, tout autant que l’était l’opération plomb durci contre Gaza, unanimement condamnée par le monde entier. Ceux qui se donnent l’objectif de faire lever ce blocus agissent en solidarité avec une population  et non en hostilité à une autre comme tente de le faire croire des propagandistes aveuglés. Tant et si bien qu’en toute hypothèse, dans cette affaire, c’est le gouvernement d’Israël qui tire une balle dans le pied de son pays en le rendant odieux aux yeux de tous. Politiquement le point est marqué car la démonstration est faite d’où se trouve l’abus de pouvoir et le mépris du droit international. Aucun Israélien ne peut se réjouir de cela.

Pendant ce temps au parlement européen continuait le ronron des eurosatisfaits, extra terrestres peu sympathiques et même franchement inquiétants. On vota comme un troupeau le dispositif laxiste à pleurer autorisant la libre circulation des produits financiers toxiques, le passeport d’entrée libre pour les agences de notation, un texte sur les ventes de produits financiers à découvert et ainsi de suite. Toutes ces folies manifestent que ces braves gens sont déjà en retard de six mois sur les évènements. Ils continuent à permettre et encourager des pratiques catastrophiques. Vous trouverez le détail de l’analyse de ces textes dans la rubrique de mon blog où sont stockées mes fiches d’analyse des délibérations du parlement européen. Pour l’heure je n’en retiens qu’une qui doit souligner en ces temps de débats et de primaires au PS l’ampleur du double langage que pratiquent ses dirigeants.

Il s’agit d’un rapport de Pervenche Bérès pompeusement présenté comme « Les recommandations du Parlement européen sur la crise ». On me dira que ce texte n’ayant aucune valeur législative, il est inutile d’aller plus loin que le titre. Mais on doit  voter sur le texte et aussi sur les amendements que des forcenés maintiennent jusqu’en séance ! La droite, les verts et les socialistes ont passé des heures à faire des compromis pour présenter et voter ensemble ce texte ! Il y a donc un intérèt à savoir sur quoi ils sont prèts à s'entendre. Et puis tout de même, ce rapport d'initiative est le résultat des 02travaux de la commission parlementaire spéciale sur la crise. Rien que ça ! Le texte ne comporte pas moins de 108 articles au style ronflant. La rapporteure socialiste s'est félicitée de ce rapport en annonçant qu'il exprimait…une exigence de démocratie! Hum ! Voyons. Tout le début est de pauvre intérêt. Une description du fonctionnement de la commission qui a produit le rapport. La suite est faite de l’habituel mélange de bons sentiments sans conséquence et d’affirmations inacceptables. Au chapitre des bons sentiments la dénonciation du creusement des inégalités économiques et la demande de "l'adoption de mesures visant à réduire les inégalités de revenus, en s'attaquant notamment au chômage des jeunes". On imagine que Barroso attendait ce rapport pour y penser ! De même quand vient la mise en cause de la responsabilité des banques dans la crise juste après un vote qui prolonge les moyens de la fête comme je viens de le raconter. Il y a des moments où la conjugaison fournit des recours au conditionnel qui en disent long sur la mauvaise foi des rédacteurs. Ainsi quand le rapport tortille autour du thème des services publics :"bien qu'il soit nécessaire de consolider les finances publiques, il pourrait également être souhaitable de sauvegarder les services du secteur public et de maintenir, par conséquent, les niveaux existants de protection sociale". Il pourrait être souhaitable, mais ce n’est pas sûr… Et des socialistes français votent ça !

Les amis du projet socialiste, dont tous parlent sans jamais se référer à son contenu, seront heureux de savoir que leurs camarades au parlement européen votent pour "atteindre les objectifs de la stratégie Europe 2020" et prônent tout au long du texte les "réformes structurelles adaptées", bien sûr! Ils seront contents de savoir que dorénavant le Parti socialiste se félicite des décisions de l'Union européenne à propos des agences de notations au moment où on leur a donné un passeport européen. Ils se réjouiront de savoir que leur parti se "félicite du principe du semestre européen" et ce tout au long du texte. Et même qu’ils demandent un "alignement accru des budgets nationaux affectés à des objectifs communs" ce qui est le principe même du Pacte euro plus.

Le meilleur du socialisme reste à venir dans ce texte. Les électeurs socialistes seront-ils ravis d’apprendre que leurs élus demandent le "démantèlement des barrières commerciales mondiales"? Au contraire du « projet » qui, lui, réclame des « écluses douanières ». C’est Montebourg qui va être content d’apprendre ça! Et le pompon, que dis je, l’apothéose c’est le moment où le texte déclare que " la concurrence fiscale est acceptable dans la mesure où elle ne met pas en péril la capacité des États membres de percevoir les recettes qu'ils sont raisonnablement en droit d'attendre" Ce qui ne veut rien dire. Rien. Absolument rien. A part que la concurrence fiscale est acceptable, bien sûr ! Le reste est fait de crime secondaire comme cette demande de hausse du budget de l'UE et parallèlement de baisse des budgets nationaux. On comprend dès lors que le texte des socialistes et de la droite mette en garde « contre les risques d'un repli dans une Union fragmentée vulnérable au protectionnisme et au populisme". Evidemment il n’y a pas de danger plus grave…

Le pire quand même si c’est possible c’est le moment où cette prose laisse percer le front compassionnel de ses auteurs et révèlent l’idée qu’ils se font de la solidarité dans le moment dramatique que nous vivons. Ces gens-là ne changeront jamais. La démocratie chrétienne n’est pas pour rien la principale fondatrice de cette Union Européenne. Ainsi quand le texte "fait remarquer que les femmes, en particulier, courent un risque accru de vivre dans la pauvreté; constate que la03 pauvreté des enfants a augmenté dans plusieurs États membres pendant la crise; souligne le fait que cela est inacceptable, et que ces tendances négatives doivent être inversées;" Tout cela est bel et bon. Et que propose le rapport pour répondre à cette situation ? Il n'en appelle pas à l'Union européenne, pas aux Etats membres, mais…aux ONG! Mais oui ! Il "appelle par conséquent les organisations non gouvernementales existantes, en particulier, à former un réseau solide pour éradiquer la pauvreté des enfants moyennant des approches centrées sur les enfants, des objectifs spécifiques aux enfants, et à accorder une importance toute particulière aux droits des enfants". Eradiquer la pauvreté devient la mission des ONG. On se demande à quoi sert l’Etat. Mais précisément pour les sociaux libéraux comme pour la droite, l’Etat est toujours de trop.

Avez-vous entendu Nicolas Sarkozy se livrer à l’exercice qui vous pose un « homme-politique-responsable-et-réaliste » ? Il a fustigé le risque "d'explosion des déficits" si la gauche revenait au pouvoir. Il ne court aucun risque avec ce numéro. Tous les éditocrâtes ont déjà recopié à plusieurs reprises cette contine pour les enfants turbulents mais naïfs. Il n’aura donc jamais l’inconvénient qu’on lui demande des comptes sur son propre bilan à ce sujet. Personne n’a de mémoire ? Il y a matière pourtant. A force de réduire les impôts au profit des plus riches et donc d'appauvrir l’Etat, Nicolas Sarkozy a lui-même creusé la dette à un rythme record. Depuis qu'il a été élu en 2007, la dette a augmenté de prés de 20 points par rapport à la richesse nationale produite! Ce n’est pas rien tout de même ! Elle est passée de 67% du PIB à environ 85%. Où pouvez vous lire ces chiffres ? Qui en parle parmi les candidats à la candidature et autres ? Personne. Je me demande pourquoi.

Un analyste attentif pointerait que le creusement de la dette publique est une spécialité des gouvernements de droite et des libéraux spécialement. Mais où sont de tels analystes ? Pourtant tous les records historiques de creusement de la dette appartiennent à la droite. Ainsi avec Balladur et Juppé qui eux aussi l'avait augmentée de 20 points en 4 ans de 1993 à 1997. La dette c’est la droite. Ce n’est pas un slogan, c’est un fait. Quant à la gauche, je rappelle que le seul gouvernement à avoir fait baisser la dette depuis 30 ans est le gouvernement Jospin. Sous son mandat la dette est passée de 59 à 57 % du PIB. Sarkozy ferait donc mieux de se taire.

Evidemment certains au PS ont pris ces provocations au pied de la lettre. Sarkozy parle en pure langue scrogneugneu, et aussitôt ils tremblent d’envie de faire mieux. Ils ont donc cru intelligent de faire des démonstrations zélées d'austérité. Pierre 05Moscovici a ainsi expliqué dans les Echos du 28 juin que si elle gagne la présidentielle "la gauche devrait s'en tenir aux engagements pris" par Sarkozy devant "nos partenaires européens". Le démenti du grand état major de la rue de Solferino a mis deux jours à être écrit. Mais il vient du nouveau premier secrétaire, Harlem Désir. Les autres si bavards d’habitude ont caché leur tête dans le fond du bac à sable où ils jouent à la guerre des primaires. On se demande alors pourquoi organiser une élection puisque Moscovici annonce que rien ne changera en la matière. Il ajoute même que c'est "incontournable". Evidemment, mon cher ! Nous connaissons bien le discours de la "seule politique possible". C’est la marque des vrais connaisseurs réalistes-et-responsables. Sarkozy lui-même n’avait pas conclu autrement  sa conférence de presse. Il affirmait: "il n'y a pas d'autre choix pour notre pays". Donc vous êtes prévenus. Vous savez où est le pareil au même, de l’aveu même des intéressés. Notre but, au Front de Gauche, c’est précisément de montrer qu'un autre choix est possible. Les termes du choix sont donc clairs.

Les gesticulations de Nicolas Sarkozy se sont étendues contre la honte de l'envolée des hauts revenus. Face à ce scandale, Sarkozy applique désormais la même stratégie que face aux méfaits des banques ou aux profits des pétroliers. Il aboie le plus fort possible. Mais il ne mord jamais. Ainsi quand il n’hésite pas à dénoncer les "rémunérations choquantes" de "certains très hauts dirigeants" qui ne vivent pas "dans le même monde". Un avis de connaisseur. Il connait bien la question en effet puisqu'il s'est lui-même augmenté de 172 % au lendemain de son élection, l'indemnité du président étant passée de 7 000 euros à 19 000 euros mensuels. Et sa dureté en parole contre les plus riches est directement contredite par ses actes les plus récents. Sa réforme de l'ISF vient par exemple de faire baisser de 73 % l'ISF dû par les personnes détenant des patrimoines supérieurs à 100 millions d'euros. Ainsi va ce début de campagne. Des monologues qui se superposent et que rien ne vient troubler du côté de ceux dont c’est pourtant le métier de comparer, décortiquer, vérifier. Autre exemple du syndrome « cause toujours », à gauche, cette fois ci.

C’est peu de chose, mais je veux vous en prendre à témoin. Chacun trouvera partout de puissantes et répétitives injonctions à « débattre du fond » dans la campagne qui commence. La caste des éditocrâtes ne manque jamais une occasion de07 hocher du bonnet sur le thème pour admonester « les politiques ». Histoire de se justifier de courir vers les questions cruciales que l’on sait aux alentours des bidets. Dans cette ambiance de vertu civique et de concentration sur l’essentiel, François Hollande a publié une tribune dans le journal « le Monde » du 14 juin. Il propose de donner à un accord entre « partenaires sociaux » une valeur supérieure à la loi. Ce n’est pas rien en général. C’est même une bombe venant du candidat favori des sondages, potentiel président de la République. Que se passe-t-il ? Rien. Le journal « La Tribune » publie ma réponse à cette idée et un texte d’Alain Madelin approuvant François Hollande. Que se passe-t-il ? Rien non plus. Les éditocrâtes ont l’œil vissés ailleurs : sur le trou de la serrure chez Strauss Kahn. Je n’en dis pas plus à leur sujet car je crois que la cause est entendue de tous côtés. Mais si je me donne encore le mal de faire ces lignes c’est que je veux pointer qu’il y a pire désinvolture que celle là.

Que le cirque des chroniqueurs-amuseurs ne s’intéresse à rien est dans l’ordre normal. Ceux là font leur métier qui est de divertir et de vendre du papier et des espaces intercalaires pour entourer la publicité. En fait le plus étrange dans cette affaire c’est l’attitude de François Hollande après que deux personnes ont répondu à son texte. Quelle attitude ? Il ne dit rien, ne contacte personne, n’écrit rien de plus. Bref, un petit prout et puis s’en va. Ce n’est pas du mépris, juste de la gaminerie. Il avance ses idées comme ses blagues. Rien de constant, et mépris amusé pour tous. S’intéresse-t-il seulement à son idée ? Ou bien n’est-elle là que pour dire « je me suis exprimé ». C’est 11à croire qu’il n’a pas écrit lui-même son texte. Car qui a souffert à écrire compact sur des sujets aussi complexe ne lâche pas prise si facilement que le fait François Hollande. Croyez-moi. J’ai passé une soirée à écrire ma réponse. Je partais de notes et de mes propres discours antérieurs sur le sujet. Je ne le regrette pas. Cela améliore ma préparation et me permet de proposer des argumentaires bien construits à ceux qui me lisent. Je finis ma rédaction avec un texte de sept mille signes, après diverses amputations. Transmis à « La Tribune », le journal fit encore travailler quelqu’un, un vrai artiste, à diminuer la longueur d’environ mille signes. Je relus scrupuleusement le tout, ce qui ne se fait pas en cinq minutes. Et comme je n’arrivais pas à me résoudre à toutes ces ablations, je publiai sur ce blog, dans le corps de ma note, mon texte initial en version longue. Je raconte tous ces détails pour que l’on comprenne la relation qui peut se créer avec un texte, quel qu’il soit, quand on y travaille soi même. Sans parler du fait qu’on peut aussi être attaché à ce que l’on dit et propose dans le cadre d’une campagne comme celle-ci. François Hollande lui n’a aucun de ces reflexes « ordinaires ». Ni même la courtoisie de répondre à ceux qui s’intéressent à ce qu’il raconte. Ce qui nous montre que cela ne sert à rien peut-être de discuter d’idées auxquelles leurs auteurs n’attachent eux-mêmes aucune importance digne d’un minimum de continuité de leur part. Comme les directions syndicales n’ont fait aucune réaction sur le sujet et les fédérations patronales non plus, j’en déduis que je suis le seul à lire « Le Monde » où le seul à prendre au sérieux ce que dit François Hollande.

J’en étais là de mes pensées quand vient le point de presse du MEDEF. Madame Parisot s’émerveille des progrès formidables accomplis pour le nombre d’accords et de négociations conclues avec les syndicats. Hum. Mais ce n’est pas mon sujet. Car tout soudain, elle se réjouit de nouveau à bouche que veux-tu. Car selon la chef des patrons, "s'il y a un nouveau pas à franchir dans le dialogue social, c'est celui de la constitutionnalisation du dialogue social". "C'est ça le mot-clé, le concept qui permettrait à la France d'être à la pointe de la modernité sociale", a-t-elle dit pour enfoncer le clou. L’AFP a fait le lien que je me désespérais de voir jamais ! « M. Hollande, candidat à la primaire socialiste pour la présidentielle, avait estimé le 15 juin que "la Constitution devrait garantir à l'avenir une véritable autonomie normatives aux partenaires sociaux". Hurrah ! Le débat peut commencer, non ? Ca va être rock and roll car après Alain Madelin et Laurence Parisot, notez qu’un nouveau partisan de l’état corporatif imaginé par François Hollande vient de se prononcer pour cette trouvaille régressive. Il s’agit du secrétaire de la CFDT, François Chérèque. Celui-ci, à son tour, vient de souhaiter que la Constitution "reconnaisse l'existence et le rôle des partenaires sociaux". Du coup madame Parisot doit se sentir moins seule. De joie, elle rend à César ce qui lui revient. Non sans rappeler les droits d’auteur de l’organisation patronale. Elle s'est donc félicitée que M. Hollande ait "repris une proposition de « Besoin d'air", le manifeste du Medef, publié en 2007". Et vous ça vous fait quel effet ce genre de convergences ? Besoin d’air ?

Malgré la relaxe de Xavier Mathieu, l’acharnement continue ! J’espère ne pas lui avoir porté malchance en lui dédiant notre rassemblement place Stalingrad comme à un symbole de l’esprit de résistance dont a tant besoin notre pays. Comment oublier le cri qui monta alors après mes paroles : « Résistance ! Résistance ! ». Nous06 fumes tous cloués par la puissance de cette parole surgie des rangs, anonymes et personnels. Dans un pays où se font mille fichages ADN par jour et 900 000 gardes à vue par an, il faut du courage, beaucoup de courage pour refuser une prise d’ADN et s’exposer à des poursuites judiciaires. Surtout lui, Xavier Mathieu, qui est déjà tellement traqué ! Vous vous souvenez peut être. Mardi 28 juin, Xavier Mathieu passait à nouveau devant le Tribunal de Compiègne pour avoir refusé de se soumettre à ce prélèvement. Jugé le 3 mai 2011, le procureur avait requis 1 mois de prison avec sursis. Puis le verdict a été rendu : Xavier a été relaxé. Enorme ! Le juge a donné l’argument qui compte dans l’esprit des principes de la loi républicaine. On ne peut considérer qu’un syndicaliste qui agit dans le cadre d’une action syndicale puisse être traité comme un délinquant ! Ses attendus montrent qu’une décision de justice n’est pas un simple suivisme de caractère automatique à la lettre de la loi. Dans les couloirs du tribunal les camarades faisaient exploser leur joie : « Relaxé ! Relaxé ! », comme un slogan de lutte. Ce jugement lui avait enfin rendu un peu d’optimisme ainsi qu’à ses proches. Car ne l’oublions pas. Xavier Mathieu est un être humain, pas un symbole abstrait. Leur joie a pourtant été de courte durée. Le parquet, c'est-à-dire le ministère de la justice en quelque sorte, a fait appel du jugement de relaxe. On recommence donc tout à zéro. Maître Marie-Laure Dufresne-Castets, avocate du syndicaliste, dénonce « une forme d’acharnement judiciaire face au symbole de cette lutte victorieuse. Face à un juge d’un remarquable courage, gardien des libertés individuelles, le verdict a redoré l’image de la justice française, une justice libre, préservant les principes du droit pénal ». Xavier Mathieu est plus direct. Il nous interpelle tous. Il situe sa position en termes de lutte collective d’intérêt général : « Maintenant, il ne reste plus qu’à savoir si face à cet acharnement, les syndicalistes, les militants politiques et associatifs tiennent vraiment à cette jurisprudence ! J’appelle à une grande mobilisation de tous ceux qui m’ont soutenu jusqu’à aujourd’hui afin d’obliger les dirigeants politiques à changer voire abroger cette loi scélérate ! Vivre libre ou Mourir ! Que vive et se développe la résistance ! ». Compris ? Tous à vos postes de combat ! En soutien au courage manifesté par le juge ! En solidarité avec tous les militants qui, à l’image de Xavier Mathieu, refusent la criminalisation du syndicalisme ! Impliquez-vous dans un soutien actif et engagé à toute forme d’action allant dans le sens de ce combat.

Qui suis-je ? Je m’amuse des portraits qui se font de moi. Il est, semble-t-il, impossible de me prendre comme je suis. La raison sans doute c’est que je ne rentre pas dans les cases connues et prévues. Les uns, décrivant la pluralité des regards qui peuvent se porter sur moi comme sur toute personne n’étalent donc que leur perplexité. Un révolutionnaire avec une cravate ? Un barbare cultivé, un violent raffiné. Caramba ! C’est moi. D’autres s’essaient frénétiquement à me faire endosser le 09costume d’un autre. Celui de Georges Marchais, celui de François Mitterrand, à présent celui du général De Gaulle. Si j’étais fatigué je dirai que c’est autant de prétexte pour ne pas parler du fond de ce que je dis. Non par ignorance mais par flemme. La grosse flemme des bavards qui se croient intéressants avec leur analyse du café du commerce, ne lisent rien, n’écoutent rien mais jacassent. A dernier épisode, on alla jusqu'à passer une bande sonore avec la voix du général pour montrer… montrer quoi ? Je ne sais pas. Que je parlais comme lui. Que je dise tout autre chose, et à maints égards souvent le contraire a paru totalement secondaire. C’est cela qui est remarquable. Certains mots appartiennent au vocabulaire courant de la rhétorique politique. Ainsi de la « petite popote sur son petit feu ». Des mots, des phrases circulent ainsi d’un bout à l’autre de l’horizon. Les posséder et les utiliser c’est ce qui s’appelle la culture. Heureusement que les vers, les images, les musiques  passent de l’un à l’autre ! Le phénomène porte un nom : la condition humaine. Vivement le jour où quelqu’un recensera les emprunts des autres à mes discours. Sans vantardises on verra que je suis bon achalandeur. Au cas particulier voici comment l’intonation « gaullienne » vient aux lèvres. C’est purement technique. Quand on doit parler à plein poumon, comme j’étais obligé de le faire, la cadence doit ralentir pour tenir le souffle et la phrase doit s’allonger pour éviter de donner l’impression d’aboyer. Donc on se retrouve dans le cas de quelqu’un qui lirait un texte écrit. C’est exactement celui dans lequel se trouvait le général. Il écrivait ses textes, puis il les apprenait par cœur et il les récitait. Réciter est incompatible avec un débit rapide. Le reste vient par surcroit. Le verbe placé à la fin de la phrase qui rallonge le pas du récitant est une conséquence de la culture latine. J’ai fait du latin  pendant sept ans, comme Michel Denisot. Et la voix grave est due au timbre de voix masculin de ceux qui ont beaucoup fumé et qui ont une grande cage thoracique. C’est cela qui fit le style du débit oratoire. Mais je suis heureux que l’on me compare à De gaulle l’orateur. J’ai eu ma période Malraux si vous voulez savoir, celle où pour d’autres raisons tout aussi techniques d’aucuns croyaient entendre sa voix en entendant la mienne. Et ma période Badinter. Je suis une synthèse de tout cela. Parfois une influence affleure, parfois une autre. Ca s’appelle avoir vécu et vivre encore. Très fort.

Et maintenant divers petits coups de spot sur des petites choses qui me préoccupent et que j’ai du mal à mettre à distance. Vous connaissez le site Bellaciao ? On y trouve toutes sortes d’analyses souvent intéressantes notamment sur des points de doctrine marxiste. L’inconvénient est un ton incroyablement haineux lorsqu’il s’agit de moi. Je ferai mieux de dire un ton puéril. Quand je vais voir le site et que je tombe là-dessus je m’amuse beaucoup de ces gesticulations et outrances qui me rappellent le bon vieux temps des polémiques entre diverses factions maoïstes. Mais jusque-là c’était de la politique. Comme tel il est normal que tout se discute et que tout se critique même très rudement. Si j’en parle c’est qu’un franchissement se fait ces temps-ci qui m’inquiète. Vient maintenant de la violence sur les personnes et un ton étrange. Cette fois-ci il s’agit de ma camarade Leila Chaibi. C’est la figure de proue du groupe L’appel et la pioche. Ceux qui organisent les pique-nique « sauvages » dans les grandes surfaces. Je doute que l’un quelconque des petits bourgeois qui s’en prennent à elle, ait jamais fait une action de cette sorte. Ici c’est une révélation : elle serait directrice de casting. Plusieurs commentaires de ce blog ont répercuté cette information selon la logique stupide bien connue qui consiste à colporter une rumeur pour pleurnicher un démenti. Directrice de casting n’est pas une profession infâme. C’est un métier légal et délicat. Qui n’empêche nullement d’être de gauche. Mais Leila n’est pas directrice de casting. C’est une invention pure et simple. Elle a répercuté sur son réseau une offre d’emploi d’une directrice de casting. Ceux qui y auront répondu auront un revenu et je crois que ça les dépannera bien. Bellaciao mène des luttes répugnantes contre les personnes. Vous trouverez disproportionné que je m’intéresse à une question aussi limitée et à des gens aussi ridicules. Mais je veux quand même le faire pour renouveler les mises en garde que je formule sur ce thème à de nombreuses occasions. Il est vital pour notre gauche de ne pas sombrer dans les délires sectaires et de sanctionner ceux qui s’y abandonnent. Le dénigrement, l’insinuation, l’injure ne doivent jamais être nos méthodes. Ces lèpres ont dans le passé autorisé les crimes les plus odieux. Dans le moment, ces méthodes sont celles des médias voyeuristes qui sont en train d’assassiner tout le débat politique avec les commentaires et insinuations sur les personnes autour de l’affaire DSK. Nous ne pouvons les critiquer que si nous sommes nous-mêmes irréprochables dans nos méthodes. Leila Chaibi est une formidable militante politique. Son courage et celui des camarades qui militent avec elle est remarquable. J’aurais bien aimé qu’elle soit directrice de casting. Sans doute qu’elle gagnerait mieux sa vie. Et je sais que ça n’enlèverait rien à son dévouement aux autres.

Vous vous souvenez peut-être de mon récit a propos de la lutte des précaires de L’Ecole Normale Supérieure. « Le Monde » avait fait une demi-page sur le sujet et ce fut décisif pour l’information sur cette action menée par des gens simples et désarmés dont certaines cumulaient les contrats à durée déterminée depuis dix ans dans cet établissement. Dans cette lutte les jeunes étudiants avaient pris fait et cause pour les salariés. Un évènement. Un signal du temps présent où la jeunesse qui réussit ne se détourne plus de ceux qui galèrent. Donc, après plusieurs mois de grève, les agents contractuels du restaurant et de l'entretien de l'ENS de la rue d'Ulm ont obtenu des CDI pour tous. Le travail avait repris depuis plusieurs semaines. Tout soudain la Direction a rouvert unilatéralement les hostilités ! Elle convoque en catimini, pendant les congés d'été, le 12 juillet, des conseils de discipline contre 9 élèves fonctionnaires, auxquels il est reproché d'avoir participé à l'occupation des locaux de la Direction pendant le conflit. Plusieurs d'entre eux sont syndiqués à la CGT FERC Sup ou à SUD Etudiants. Mais ce sont aussi des militants politiques du Front de Gauche ou du NPA. La sanction maximale possible est l'exclusion de ces élèves. La direction n’a pas les moyens de ce bras de fer et nous préférons l’en prévenir. Je ne demande qu’à faire de la directrice de cet établissement la figure de mes discours pour illustrer ce qu’est une personne qui prétend faire des cours d’éthique et traite ses employés de cette façon indigne puis ses étudiants avec ces méthodes. Ces élèves doivent être félicités pour leur civisme. Ils ont parfaitement compris les leçons de l’école républicaine concernant le respect du a la loi et donc au code du travail qui interdit la reconduction infinie des contrats précaires. Ils ont parfaitement assimilé les leçons d’altruisme de notre enseignement public qui commandent de se soucier du sort de ses semblables même quand on n’y a aucun intérêt personnel. A l’inverse, la direction de l’établissement devrait être au minimum admonestée pour sa gestion grossière du conflit, pour l’image détestable donnée de l’établissement et pour l’illégalité de ses méthodes de gestion du personnel. Je vous tiendrai largement informé de la suite de cette affaire.

Le texte de mon discours du 29 juin, place Stalingrad a été retranscrit. Il est en ligne sur ce blog. Un grand merci à ceux qui ont fait ce travail. Ceux qui se proposeraient pour faire ce type de travail, qu’il s’agisse de mes discours ou de ceux d’autres porte-parole de notre Front, doivent savoir que c’est extrêmement précieux. D’abord pour ceux qui n’entendent pas mais participent à notre combat. Ensuite pour nous qui prononçons ces discours qui sont souvent le résultat d’un long travail préalable, même si comme moi je n’écris jamais davantage qu’un plan. Si vous êtes en forme pour tenir cette action, vous pouvez nous en informer en déposant un message que le webmaster fera suivre. D’avance mille mercis.


475 commentaires à “François Hollande s’intéresse-t-il à ses propres idées ?”
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  1. Karim dit :

    Merci pour toutes ces informations dont nous profitons pour argumenter en faveur du Front de Gauche.

  2. Poncet dit :

    Juste une remarque technique : la tessiture grave n'est pas due au volume de la cage thoracique, mais à la longueur du "tuyau". Exactement comme pour les orgues.
    Pour la fondamentale, tout au moins. La fréquence des harmoniques est déterminée par les résonateurs de la tête.

    Et de toute façon, on s'en fout.

  3. gerald rossell dit :

    ..."Mais j’ai les nerfs."...

    "Etre le roi de ses humeurs, c'est le privilège des grands animaux" écrivit Camus.
    Bon, monsieur Mélenchon, nous avons confiance.
    En vous, en nous.

  4. micmousse dit :

    Mais j'aime bien l'intonation gaulienne et De Gaulle a su dire non au machin même si lui a fait une politique de droite, on peut s'en inspirer pour résister.

  5. benjamin boyer dit :

    Curieux, je venais justement de tomber sur un extrait du film "le Président" qui fait echo a vos (nos) propos sur l'Europe.
    Frappant d'actualite ! A faire circuler!

  6. Eric Jamet dit :

    J'ai pris beaucoup de plaisir a lire ce texte.

  7. Antoine dit :

    Vis tecum sit, comme dirait Michel Denisot.
    Je vous lis le plus régulièrement et j'apprécie beaucoup ce comique de répétition.
    Encore une fois, c'est un très bon billet.

    Place au peuple!

  8. Samy dit :

    Je me régale et m'instruis à lire votre blog. Merci encore pour la clarté que vous apportez sur des sujets qui me paraissaient trop complexe. Pour les différents besoins que vous auriez, comme pour la retranscription des discours, vous devriez ouvrir une colonne pour cela, car je suppose que ce n'est pas un besoin isolé et d'autres pourraient avoir de bonnes idées. Salutation.

  9. Antoine dit :

    A voir les photos du meeting, j'ai une question : d'où vient le chiffrage de 6000 personnes ?
    J'ai fait un tour par Google Maps, et en mesurant je tombe sur un espace disponible pour le public d'environ 1500 mètres carrés (rectangle de 50 mètres de long sur 30 de large, pour faire optimiste).
    Vu les photos, le public n'était pas clairsemé, mais pas extraordinairement dense non plus, donc une personne au mètre carré. On arrive naturellement à 1500 personnes.

    (Pour donner un point de comparaison, question densité au mètre carré, le métro parisien aux heures de pointe c'est environ 4 personnes au mètre carré, et c'est vraiment serré ! Il est évident que pour le meeting on n'est pas du tout à ce niveau-là, les gens ont largement de quoi respirer, agiter leurs drapeaux, bouger les bras, etc. D'ailleurs, tracez un carré imaginaire d'un mètre carré au sol, vous verrez que ce n'est pas très grand)

  10. Antoine dit :

    Concernant le site bellaciao, je vais vous donner mon analyse (à 2 balles) :
    il est à l'image du NPA, il est en train de se suicider par sa fermeture sur lui-même.
    Ils sont incapables de mettre de l'eau dans leur vin et ceux qui en sont capables, ils rejoignent le FdG.

  11. Nicolas B. dit :

    Ces petites phrases en latin, me font bien rigoler, on dirait du Goscinny avec ce petit village qui résiste encore et toujours à l'envahisseur. Notre potion magique c'est le Front de Gauche.
    Place au peuple !

  12. Mariano dit :

    Merci M. Mélenchon de nous livrer ces notes tant attendues. Continuez à nous donner des nouvelles du Front. Car ici sur les bases arrières, si j'ose dire, c'est silence radio (et télé) sur les turpitudes et les coups bas que vous dénoncez.

  13. thierryjay93 dit :

    @ JLM
    Je suis toujours étonné mais admiratif au soin que tu apportes à des faits, importants en soi, mais volontairement ignorés ou si peu rapportés par les médiacrates, qu'il s'agisse de la petite mais scandaleuse affaire de l'ENS (Ecole Normale Supérieure), de la gravissime idée Hollandaise validée non seulement par le patronat, et pour cause, mais par le syndicaliste maison Chérèque (dont on peut se demander ce que pensent les 800.000 adhérents cédétistes), des talents insoupçonnés des socialistes européens à la bassesse suivant en cela leur maître Papandreou.

    Mais ce qui m'a le plus intéressé dans la note du jour concerne, le traitement politique de la Dette.

    En effet, je pense que, sur ce point, Jean-Luc Mélenchon dispose d'arguments extrêmement précieux pour clouer au pilori tout à la fois la droite et les socialistes, aux fins de valider le sérieux du programme du Front de gauche, y compris dans son aspect, ô combien important, de gestionnaire responsable des finances publiques et donc de la dette.

  14. Wawa dit :

    Merci Mr Mélenchon,

    Une petite pose musicale, pour se ressourcer.
    http://www.youtube.com/watch?v=eQwxh68kKYc&feature=share
    Fraternellement.

  15. Menjine dit :

    En lisant ce billet, dense, éclairant, ouvrant à l'action, je me suis mise à rapprocher dans mon esprit des points dont je n'avais pas vu la cohérence et qui maintenant me font voir clairement une connivence.
    Lorsque vous relevez la proposition de Hollande selon laquelle il faudrait que dans la hiérarchie des normes les accords des partenaires sociaux soient au dessus de la loi, j'ai fait le rapprochement avec la réunion de l'UMP où ils ont proposé de revenir sur les 35 h en "substituant à la loi des accords de branche ou d'entreprise sur le temps de travail".
    J'avais été très choquée par cet aspect, et je viens de piger qu'il s'agit de quelque chose de très partagé. Si certains syndicats s'engouffrent dans de telles perspectives c'est qu'ils auront ainsi le sentiments de pouvoir gagner en importance (médiatique?). On les invitera, on semblera leur demander leur avis, ils approuveront "la seule solution possible" comme d'habitude et ils mangeront des petits fours après les réunions ou iront au resto avec Sarko.
    Pour moi le syndicalisme c'est autre chose, c'est celui des Conti, de Xavier Mathieu, des petits Lu, des gars de Flin que Carlos Gohn roule dans la farine etc... Des gars, des filles qui ne transigent pas mais savent négocier dans un rapport de force qu'ils ont pu établir.
    Soutenons Xavier Mathieu et défendons le syndicalisme dont il est l'émanation, l'honneur et l'emblème.

  16. jacques87 dit :

    Whaouuuu ! !
    Le discours, c'est tellement mieux avec la ponctuation de Jean Luc, son découpage du texte, sa mise en relief des débuts de paragraphe. C'est génial ! C'est un tout petit bonheur, mais c'est du bonheur quand même, du vrai.

    @13 Alexandria, @22 Denis Barroche et pour tous les volontaires

    Le site http://reseau.dynamique-frontdegauche.fr/reseau/discours-importants, c'est pour ne pas encombrer le blog de Jean-Luc et ceux des autres orateurs, le but est bien de rendre disponible les textes, et quand en plus l'auteur-orateur reprends à son compte pour y mettre sa mise en page, c'est super.
    Il reste beaucoup de choses à retranscrire, je vais poursuivre la transcription du discours de Lézan, il faut faire aussi celui de Martine Billard pour que tous les discours de la place Stalingrad soient sur ce réseau.
    Mais il faudrait aussi faire le discours de Jean-Luc à Nice, la conférence de Bernard Cassen, et tellement d'autres...
    Et pour ceux qui n'auraient que le lien vers un discours, qu'ils le mettent, on trouvera bien quelques un pour faire la transcription, et en plus les traduire et si les camarades traducteurs ont des discours en provenance d'Espagne, de Grèce, d'Islande (on n'a beaucoup d'infos dans les médias) ce serait super aussi qu'ils nous les traduisent, c'est sur, ça prends quelques heures, mais je suis convaincu que ça démultiplie l'action.
    Et à tous, merci pour votre aide,
    Mais utilisez le fil rouge pour dire que vous commencez quelque chose (transcrire un discours, le relire et le corriger, le traduire...) pour éviter que plusieurs camarades ne fassent la même chose - je me suis retrouvé avec 4 relectures - corrections - mise ne page du discours de Stalingrad - encore merci, mais ça oblige à les relire toutes pour vérifier et être sûr de ne rien oublier.
    Allez, j'y retourne
    amitiés militantes

  17. Jean-Pierre GODELLE dit :

    Il n'y a pas souvent de débats de fond pour differentes raisons. Paresse cynique des journalistes/journaleux-perroquets-singes savants, et je reste poli, enseignement idoine a l'école républicaine qui part a vau-l'eau malgré la bonne volonté d'enseignants/éducateurs idéalistes, langue de bois généralisée du coté des politiques (c'est un cauchemar. Hollande pourrait être président de la République française. Lui ? Socialistes, êtes-vous devenus fous? DSK alors, celui-la, il vous fait rêver ?). Je suis ecoeuré, déprimé, par ce que je vois a gauche. C'est pire que la droite car affublé d'une certaine caution morale-sociale-genereuse-altruiste bidon. Il n'y a que JL M qui me redonne le sourire, le moral, le courage. Grande classe. Quel dommage qu'il n'y ait pas une alliance Eva Joly/Jean-Luc Mélenchon. Quelle force ce serait. Vous imaginez ?
    Je suis un joyeux pessimiste. Jean-Luc Mélenchon ne va pas gagner. Ce sera Sarko ou un socialo d'opérette. Tant mieux. Un an ou deux et ça va péter très fort !(voir Afrique du nord, Grèce, Espagne...). Un autre type de société radicalement différente ou le monde s'effondrera sur lui-meme.

  18. Bonjour à tous
    Encore une fois merci mr Mélenchon de prendre le temps d'écrire pour nous ouvrir les yeux sur les turpitudes du parlement européen et de nous donner les arguments qui nous permettent d'étayer les discutions que tout un chacun peut avoir dans son environnement proche, afin de convaincre du bien fondé des thèses du P G, et de les propager.
    La Grèce : on voit clairement que les ultras capitalistes totalitaires ne se soucient absolument pas de la révolution citoyenne du peuple grecque, ils continuent de pousser le saccage du pays, même à risquer une révolution violente et sanglante.
    Continuez Mr Mélenchon, et bon courage !

  19. Frédéric CHAUSSE dit :

    Il s'agit simplement d'un lien vers une petit article que je trouve bien écrit :
    http://www.legrandsoir.info/+au-turf-les-pue-la-sueur+.html

  20. Pulchérie D dit :

    Le site Bellaciao est constitué de gens de l’espèce de ceux qui, il y a 20 ans, soutenaient Polpot, proclamaient sur des affiches ; «Vive le Kampuchea libre ! », et autres sinistres insanités. Quel s buts poursuivent-ils ? Sont-ils totalement ravagés cérébralement ?
    @ Antoine (11) : ne pas fourrer Bellaciao et le NPA dans le même sac.

  21. Gombald dit :

    A Antoine message 10 :

    Entre la Rotonde et la bassin, il y a déjà 40 m et 60 m de large en moyenne = 2400 personnes
    plus 900 m2 disponible de chaque côté de la rotonde + 100 de chaque côté du bassin. On est déjà à 4400 personnes
    plus les pelouses et les contre-allées... ca peut faire 6000 sans aucun doute.
    Je vous conseille Google Earth (utilisez la règle).

  22. Antoine dit :

    @Pulchérie D
    Pour être franc, je ne connais pas personnellement de militant du NPA.
    Sur le site bellaciao, je n'ai lu que relativement peu d'articles (étant donné le nombre important émis chaque jour).
    Il me semblait que le site était plus favorable au NPA que le FdG d'où ma confusion.

    De toute façon, sur bellaciao, il est quasiment impossible de s'exprimer (la modération est aussi tolérante que celle du figaro.fr). Les commentateurs favorables au PG ou FdG sont systématiquement qualifiés de stalinien-lambertiste ou de facho-bolchévique.

    Désormais, je n'irai plus sur ce site, je me rends compte que c'est une perte de temps, autant pisser dans un violon.

  23. thierryjay93 dit :

    @ Gombald - 27 et @ Antoine - 10

    Ayant été présent lors du meeting de Stalingrad, je peux vous dire qu'au m², ce n'éait ni 4 personnes (comme dans un métro bondé) ni 1 seule personne (ce qui aurait fait relativement clairsemé) mais fort probablement une moyenne de 1,5 personnes le m² (des premiers rangs très denses aux alentours où il était relativement aisé de circuler), si on consiède votre métrage à 2.400 m², la place, on aboutit donc déjà à 3.600 personne auxquels il faut ajouter effectivement les côtés de la rotonde, pelouses et contre-allées qui étaient bien remplis, on arrive assez aisément au chiffre de 6.500 / 7.000 personnes.

  24. De Lorean dit :

    @ Antoine (10)

    Ton message m'a donné envie d'essayer de me faire par moi-même une idée de la densité de la foule massée sur la place Stalingrad durant le discours de Jean-Luc Mélenchon le 29 juin.

    J'ai compté le nombres de personnes apparaissant sur la photo qui illustre la page 3 du discours retranscrit par Jacques87 et ceux qui l'ont aidé (merci, citoyens, merci vraiment, du Jean-Luc Mélenchon dans le texte, imprimable, citable, distribuable, c'est génial !). L'adresse directe du discours est là : http://reseau.dynamique-frontdegauche.fr/sites/default/files/discours_20110629_jlm_paris.pdf

    J'ai compté 332 personnes sur cette photo située en page 3. Ceux qui ont la patience (et que ça amuserait) peuvent vérifier mon comptage, la photo est là, j'ai placé un petit cercle rouge sur chacun des visages ou des corps visibles : http://www.yogile.com/manifdg/0907397l/share

    Si quelqu'un connaît les lieux et reconnaît l'endroit d'où la photo a été prise, il peut peut-être se faire une idée de la taille du secteur couvert par la photo. Peut-il le préciser, et dire si l'ensemble de l'espace libre était "rempli" de la même manière, avec la même densité ? On pourrait alors en déduire une approxiamation du nombre total de personnes présentes.

    Ca n'est peut-être pas très important en soi de savoir s'il y avait plus ou moins que 6 000 personnes, mais bon, si ça permet de donner des "preuves" que le Front de Gauche a vraiment attiré le nombre de personnes qu'il indique avoir attiré, c'est toujours ça de pris pour convaincre qu'il ne cherche pas à se faire plus gros que le boeuf, et qu'il est vraiment en train de se passer quelque chose.

    En passant, si ça intéresse certains d'échanger des photos de cette manif, l'album que j'ai créé pour l'occasion (utilisation gratuite limitée à une capacité de 100 Mb) est ouvert à tous et permet d'uploader ou de downloader des photos. Voici le lien : http://www.yogile.com/manifdg

  25. gerald rossell dit :

    @29
    Bellaciao...
    Belle lurette que je n'y vais plus perdre mon temps car "la jeunesse meurt du temps perdu" dit Debord

  26. thierryjay93 dit :

    @De Lorean

    Sachant qu'à la première rangée, on trouve 5 personnes plus ou moins alignées et assez serrées, en prenant 50 cms pour chacune, on déduit qu'en premier plan la largeur réelle est de 2 m, il a été signalé que la largeur de la place est de 40 m environ, en prenant en compte deux éléments mathématiques, la photo ne perçoit que les personnes visibles sur le champ (et donc les personnes cachées par celles qui sont plus grandes, ne sont donc pas visibles) et qu'en arrière plan, alors que la longueur de la surface est estimée à 60 m, et compte tenu de l'angle autour de 10 ° de chaque côté, soit en arrière plan approximativement 40 m couvert, pour avoir une estimation empirique de votre comptage sur une surface de 2 m sur 60 m de long, on trouve autour de 120 /140 personnes, cette surface représentant le 20ème de la surface globale, on aboutit autour de 2.400 / 2.800 personnes. ce qui est cohérent avec les affirmations de Gombald

  27. AG91 dit :

    Obscurantisme ou Lumières.
    Un état d'esprit indispensable pour révolutionner citoyen chaque jour :
    La fraternité, la circulation de la solidarité et des amitiés en faveur d'un monde ré-assemblé en humanités. Et cela se fait au delà des chapelles idéologiques, des craintes et des frustrations,
    au delà des rejets épidermiques de certains adeptes du grand soir, qui déversant leur haine, nous interpellent sur leurs objectifs : construire ou détruire ? seuls ou non ?
    Nous au front de gauche sommes engagés sur l'édification chaque jour à petits ou grands pas de la solidarité et la fraternité,en amenant chacun et chacune à son autonomie de pensée et sa détermination personnelle sur un projet de société sans barrières. Si cela heurte, si ceux là ne voient pas l'Humain dans ce Projet, eh bien ils y a ailleurs des adeptes de la casse et de la haine mais, nous nous luttons contre les dictatures en unissant nos forces et en intégrant les différences, nous sommes un puzzle qui se construit, n'en déplaise à ceux qui veulent marcher sur les morceaux encore épars mais pas pour longtemps.
    Alors interpeller en disant combattre pour l'abstention, on comprend facilement quelles forces obscurantistes sont à l'oeuvre, et cela nous y tournons le dos tous ensemble car nous ne souhaitons laisser personne en chemin.

  28. gerald rossell dit :

    @39
    Si et seulement si chaque participant donnait une pièce de 50 cts d'euro à une caisse de solidarité des meeting nous obtiendrions
    1) le nombre exact de participants
    2) une somme non négligeable permettant de couvrir - entre autres- les frais d'impression de tracts que nous distribuerions dès lors avec moins de parcimonie obligée...

  29. Menjine dit :

    Cessons le débat sur les personnes, le ton comminatoire type "publie moi en entier si t'oses".
    Mélenchon a rétabli les faits concernant notre camarade Leila Chaibi, son ton était à la fois plaisant et ferme. Bella Ciao est souvent un site intéressant tant en italien qu'en français, mais les dérives sectaires et l'enfermement dans une scolastique incompréhensible à tout autre qu'à l'auteur du billet et à ses copains sont rebutants et ne vont pas dans le sens du mouvement lame de fond qui va être nécessaire d'enclencher si on veut gagner avec le Front de gauche.
    Autre chose:
    Que pensez-vous de ce qui s'est passé hier en France avec l'impossibilité d'embarquer pour les militants. Des listes de noms ont été données aux compagnies aériennes pour empêcher l'accès aux avions.
    Qui a fait ces listes et pourquoi sur le sol français ses listes sont-elles prises en compte? est-ce conforme au droit international? Israël par qui transite tout le trafic pour la Palestine a t-il le droit de faire le siège y compris de la Cisjordanie?
    Il n'y a pas que la Grèce me semble-t-il qui joue un rôle scandaleux dans cette affaire.

  30. De Lorean dit :

    @ thierryjay93

    dites-moi si j'ai bien compris votre commentaire : 120 /140 personnes, c'est ce que vous estimez être le nombre de personnes présentes sur l'aire délimitée par le champ de vision (un triangle, n'est-ce pas ?) de la photo ?

    Si c'est le cas, votre estimation ne correspond pas à ce que montre la photo, à savoir qu'on y dénombre 332 visages (et quelques corps dont on ne voit pas le visage, mais ils sont rares...l'instant devait sembler si historique à tout le monde que tous se sont débrouillés pour être sur la photo :))

    Si la suite de votre raisonnement est juste, alors ce ne sont pas 2 400 / 2 800 personnes qu'on avait sur la place mais bien plus du double, à savoir aux alentours de 332 x 20 = 6 642 personnes.

    cqfd, merci !

  31. Annie Laute dit :

    Bonjour Jean-Luc. Tu veux bien que je t'appelle par ton prénom et que je te tutoies ? Je prends chaque fois que je te lis, beaucoup de plaisir. Ton argumentation sur tous les sujets, me permet de rétablir les errances que je finis par avoir dans mon cerveau à force d'entendre toutes leurs conneries ! Et à ce sujet, (leurs conneries) je suis inquiète car cela n'arrête pas ! Je suis inquiète, je trouve nos syndicats bien frileux... Et la place qu'occupe la droite et l'extrême droite dans les médias ne laisse aucune brèche à notre gauche de se montrer et d'argumenter... Salutations. Annie

  32. Benoît dit :

    Sur l'affaire Bella Ciao, et quoi qu'on pense des uns et des autres, je crois que pour une fois les tords sont assez partagés. L'article de Bella Ciao est d'un humour assez noir, certes, mais je crois qu'il ne dit pas de contre-vérité: il fait plutôt de l'ironie grinçante au troisième degré, qu'on peut ne pas apprécier; quant à ce qu'il dit sur le fond, on peut se poser légitimement des questions, et on peut dire que Mme Leila Chaibi a fait preuve de maladresse. Ensuite, d'une manière générale, on s'abaisse tous en lisant trop vite les articles des autres: la lecture rapide (qui est une technique) fait omettre des mots, voire des phrases, nécessaires à la compréhension d'une pensée complexe et subtile. À ce niveau, les deux parties en conflit ne sont guères mieux loties que l'autre. Enfin, il n'est de l'honneur de personne, ni de M. Mélenchon ni des contributeurs de Bella Ciao d'user et d'abuser du dernier argument de Schopenhauer. On ne peut pratiquer ce que l'on critique chez les autres. Les uns et les autres ne sont jamais aussi bons que lorsqu'ils exposent leurs idées (véritablement) politiques et en débattent avec leurs camarades et leurs adversaires. J'invite donc tout le monde à suivre le blog de M. Mélenchon et celui de Bella Ciao, d'en lire les commentaires (tout modérés soient-ils), chacun étant assez grand pour séparer le grain de l'ivraie.

  33. Rachel dit :

    J'ai plusieurs fois lu sur le site de Bellaciao des diatribes contre Jean-Luc Mélenchon proches de celles venant de l'extrême-droite : Jean-Luc Mélenchon 30 au PS donc social-traître, manipulateur, menteur, etc. Ce n'est pas de l'humour noir, c'est simplement que certaines personnes d'extrême-gauche voient tout en noir et blanc : il y a les traîtres et les purs, la haine et l'adoration, etc. Nous serions donc tous ici des adorateurs de l'infâme gourou Jean-Luc Mélenchon. Aucune place pour la critique honnête, intelligente et humaniste.

  34. antigone dit :

    @16 Wawa
    Merci pour la minute de vérité, c'est vraiment bien fichu ce clip!
    On a de la chance tout de même de lire JL Mélenchon et être portés par sa pensée, emportés dans notre combat, bercés par sa langue, et se retrouver ici, autour de ce feu, avec des documents apportés au pot, en croisant nos richesses. On a de la chance tout de même!
    Merci à tous à aide à tenir et ça nous renforce pour l'insurrection qui vient.. par les urnes !
    Mélenchon, Présidons!

  35. De Lorean dit :

    Ah, le couple infernal amour/haine...
    Il paraît qu'on a besoin d'utiliser nos émotions pour faire un choix, et même je crois que c'est avec le circuit des émotions (cerveau droit si je ne m'abuse) qu'on arrête nos choix.
    Mais on a vraiment intérêt à ne pas utiliser que ça (sinon notre choix risque d'être bien piètre, du genre 2007...).
    Les choix, en politique, comme dans tous les domaines, font, heureusement, aussi appel à l'intelligence. C'est à cette condition qu'ils sont rationnels et durables.
    On choisit avec son cerveau gauche et avec son cerveau droit.
    L'avantage de Jean-Luc Mélenchon sur des types comme Sarkozy, c'est qu'il n'insulte pas l'intelligence, du coup notre cerveau gauche s'y retrouve.
    L'avantage de Jean-Luc Mélenchon sur des types comme Rocard (c'est un exemple, je ne parle pas du fond), c'est qu'il mobilise nos émotions, et notre cerveau droit a un support pour remplir sa part du contrat et faire pencher la balance en sa faveur.
    Un des problèmes qui pèse sur nos choix, c'est le parasitage de l'intelligence par le bruit médiatique. Globalement, je pense qu'il a pour effet d'affaiblir la part du cerveau gauche dans la détermination de nos choix collectifs.
    La réponse à ce problème passe évidemment par l'école, l'éducation populaire, l'exemplarité venue "d'en haut".
    Mais aussi peut-être par la réglementation, la nationalisation, la criminalisation de certains abus (je pense par exemple que le fait de mentir sciemment à tout un peuple pour le manipuler à son détriment et au profit d'intérêts particuliers ne devrait jamais pouvoir rester impuni bien longtemps).
    Lancer des attaques ad feminam en faisant appel à l'émotionnel, en pratiquant l'amalgame, c'est chercher à titiller le cerveau droit en ne nourrissant pas le gauche. C'est pas la marque d'un comportement équilibré.

  36. Genialle dit :

    @ Menjine
    Tu parles des personnes qui partaient en Israël ? oui j'ai lu cette chose absurde : "les 300 militants du groupe attendaient, « paralysés » à l’aéroport, ayant été empêchés de voyager."
    Et encore "Plusieurs dizaines d’internationaux de la mission BienvenuePalestine, français, belges et britanniques ont été arrêtés à leur descente d’avion à Tel-Aviv vendredi. Rapidement emmenés dans des lieux de détention inconnus, extérieurs à l’aéroport, ils sont actuellement soumis à des brutalités de la part de la soldatesque israélienne."
    Mais c'est impressionnant de folie. Et encore cela : "À la même heure à Paris-Charles de Gaulle, la police charge les passagers de la mission à qui l’embarquement a été illégalement refusé par les compagnies."
    Nous sommes ou ? Et tu as raison Menjine : il n'y a pas que la Grèce pour faire des horreurs!
    Les êtres humains ont toujours le choix : ou partir dans l'abîme ou remonter. C'est le moment de se lever.

  37. Pulchérie D dit :

    @Benoît (36)
    Bellaciao publie surtout les attaques contre les gens de gauche qui s'organisent, et qui sont rédigées par par des groupuscules qui n'ont foi qu'en leurs idées de chapelle, rejetant tout le reste. Ce sont de véritables foyers de gangrène pour les tentatives d'union de la vraie gauche. Bellaciao serait-elle stipendiée par les agents des néocons ?

    @ Rachel (37)
    Il est facile de trouver des excuses à ces gens. Ils pourraient par contre trouver dans ces insultes de belles sources de revenus. Méfiez-vous

  38. citoyenne21 dit :

    je viens d'écouter en intégralité le discours de Jean-Luc à Lézan, ça déchire ! Bravo encore une fois à Jean-Luc pour tant de clarté et de sincérité dans le discours et de talent; Je suis une vraie admiratrice (au sens noble du terme) et j'en redemande. Ce discours en PDF serait le bienvenu oui et merci donc à tous les citoyens pour tout ce boulot qui demande de la disponibilité. Ça fait plaisir à voir cette belle solidarité. On aura peut-être moins de fric à mettre sur la table pour la campagne mais de la bonne volonté et de la motivation à revendre et des envies de gagner la partie bien supérieures à la moyenne et si l'on gagne, ce sera bien la preuve que le fric ne peut pas tout tout le temps.

    Et quant à la proposition de Gérald Rossell (32) que chaque participant donne une pièce de 50 cts d'euro à une caisse de solidarité des meetings, bonne idée et comment peut-on concrétiser cela ? Il est vrai qu'adhérer a un coût, faire un don est plus modulable mais cette solution peut en être une parmi d'autres pour gonfler la cagnotte.

    Bon week-end à tous

  39. graine d'ananar dit :

    @Menjine, @Genialle

    Effectivement, tout ça est proprement scandaleux et montre que l'UE est à la remorque d'Israel et que les States (cf. la déclaration de Hillary Clinton) poussent à la roue.

    A Roissy hier soir on a même gazé les prétendants à l'embarquement, et il y a eu un blessé dont on est sans nouvelles. Moyennant quoi ce matin le perroquet du pouvoir (France info pour ne pas le nommer) a soigneusement tu la chose puis, quand il s'est décidé à enfin l'évoquer (une seule fois, à ma connaissance, et en fin de matinée) ce fut pour ajouter ce mensonge éhonté au mensonge par omission et à la rétention d'information : "les derniers manifestants ont été évacués dans le calme" !

    Parti de Gauche, Front de Gauche, PC devraient se montrer bien plus offensifs au lieu de se contenter du silence (comme hélas notre hôte) ou de rares communiqués, bref "se bouger les fesses, comme réclamé ici

  40. jean ai marre dit :

    J L Mélechon :
    L’affaire de la flottille pour Gaza illustre de façon parfaite l’abaissement de ce pays qui était encore il y a peu si jaloux de son indépendance et si prompt à montrer qu’il ne s’en remettait jamais aux autres pour ses décisions. Le récit de nos amis sur place montre que l’Etat grec a laissé les services étrangers opérer sur son territoire pour saboter les embarcations.

    Seul le "Dignité/El Karama" en usant de stratégie a réussi à prendre la mer et navigue vers Gaza avec à son bord : O.Besancenot, l'euro député vert Nicle Kill-Nielsen, Annie Coupé de Solidaires.
    Le gouvernement Israélien a convaincu les Etats-Unis, l'ONU, l'Union Européenne, la Russie, la Grèce de le soutenir et de ne pas laisser les flotilles de la liberté gagner Gaza.
    En plus des tracasseries administratives il y a des sabotages. Comme l'an dernier pour le Rachel-Carrie c'est maintenant le Ship to Gazaqui a son arbre de transmission et l'hélice endommagés.
    http://www.freedomflotilla.eu
    Le gouvernement Israélien par Benyamin Netanyahou, ne tarit pas d'éloges et remercie le gouvernement Grec et Georges Papandréou.
    Le gouvernement Grec est bien à la merci de l'oligarchie financière, sera t il récompensé par les Dollars US et Israélien qui soulageront la dette ?

  41. Éric dit :

    Merci pour ce blog qui nous redonne espoir. J’allais faire partie des abstentionnistes mais j’ai changé d’avis, je voterai FdG !
    Le dépeçage de la Grèce va bon train, l'implosion de la Belgique suit son cours.
    Le capitalisme fou poursuit sa même logique de liquidation aux états que celle qu'il applique aux entreprises.
    Un seul exemple parmi beaucoup : en 2008, la Camif, alors que la vente par correspondance explosait au moment de sa fermeture. À chaque fois, la même histoire : des dirigeants qui sabrent des entreprises en faisant des investissements en dépits du bon sens et qui la ruine. Une fois leur basse besogne accomplie, juste avant le coup de grâce, on change l'équipe dirigeante qui a bon dos de dire « c'est pas nous, c'était ceux d'avant ».
    Dans la PME de mon frère, après deux ans de lutte syndicale commune, ils ont réussi à dégager l'équipe dirigeante en place et ont ainsi sauvé leur entreprise qui est aujourd'hui redevenue florissante et est passé de 150 à 450 employés. Résistance !
    La dette de la France aura explosé sous Sarkozy. Demain, les groupes de média vont faire élire un candidat(e) du PS pour jouer une pseudo alternance démocratique. Et ce candidat aura bon dos de dire « c'est pas nous, c'est Sarko ».
    Nous devons prendre notre destin en main avant qu’ils ne nous détruisent. Mélenchon, présidons !

  42. Rachel dit :

    @43 graine d'ananar : et vous, vous devriez vous renseigner avant d'affirmer qu'on ne se bouge pas les fesses. Quelle insulte pour ceux qui luttent au sein du FG !

  43. Christian B dit :

    Bah ça, ça requinque, reçu 5/5.
    C'est le souffle de la révolte citoyenne, un appel à l'intelligence et au réveil de notre humanité intime et universelle.
    Quant à Bellaciao, Ciao, no comment, vraiment pas de temps à perdre.
    Mille merci Jean-Luc, on ne lâchera rien.

  44. Gerard Blanchet dit :

    De l'intérêt du papier !
    Je n'avais pas remarqué à l'écoute de la vidéo du discours de Jean-Luc à Stalingrad un début de phrase masqué par la suite, à savoir un hommage à l'école publique. Cette phrase a occupé notre débat sur les nationalisations qui se poursuit d'ailleurs sur le réseau ouvert par jacques87. Cette phrase la voici :
    Une révolution, parce qu'il faut changer le régime de la propriété dans ce qui concerne les biens communs d'intérêt général,.....,l'énergie, la santé, et enfin la finance elle même, l'argent, doivent redevenir des biens communs.
    Accord 5/5 pour ma part!

  45. graine d'ananar dit :

    @Rachel

    Calmez-vous, je citais un passage du lien en référence. Comme, manifestement, vous n'êtes pas allé le lire je vous le copie :

    "En France, en Belgique et ailleurs, les militants effectifs de la solidarité avec le peuple palestinien (...) attendent de ce point de vue que les partis politiques, associations, élus, etc. qui soutiennent officiellement la solidarité avec le peuple palestinien, se bougent un peu plus les fesses qu’ils ne l’ont fait jusqu’à présent, tant en ce qui concerne la Flottille que la mission BienvenuePalestine."

  46. Lyendith dit :

    Mon grain de sel sur le nombre à Stalingrad.

    Je ne sais pas si certains ici ont déjà vu le parvis de l'université Bordeaux 3, mais durant le mouvement anti-masterisation on arrivait à tenir à quasiment 2000 dessus. La place Stalingrad, au vu des images est facilement 3 ou 4 fois plus grande. Donc même en étalant un peu, 6000 ça n'est pas exagéré à mon avis.

    @Wawa 16
    Un bon morceau mais il faut quand même savoir que Keny Arkana est viscéralement anti-électoraliste et vomit probablement Mélenchon autant que les autres… merci pour le lien néanmoins.

  47. GB dit :

    Vous traitez la déclaration de Hollande de façon un peu légère:
    http://www.medef.com/nc/medef-corporate/salle-de-presse/discours/discours/back/102/article/besoin-dair-1.html
    Voici ce qu'est la constitutionnalisation du dialogue social
    "C’est d’ailleurs au nom de notre confiance en l’homme, en sa maturité, en son intelligence de l’intérêt général, que nous demandons que soit défini constitutionnellement un espace d’autonomie et de responsabilité des partenaires sociaux, c’est au nom de notre confiance en l’homme que nous sommes sûrs de pouvoir développer une relation contractuelle et non conflictuelle patronat-syndicats de salariés. Et c’est au nom de notre confiance en l’homme que nous demandons à déterminer par accord entre patronat et syndicats la durée du travail sans qu’il soit nécessaire qu’une loi la fixe une fois pour toutes et pour tous de façon rigide."
    La durée du travail fixée entreprises par entreprises, là où les salariés sont plus faibles.

  48. jean ai marre dit :

    Cher J L Mélenchon,
    " Bref, un petit prout et puis s’en va. Ce n’est pas du mépris, juste de la gaminerie. Il avance ses idées comme ses blagues. "

    C'est de l'humour corrézien !
    Je garde en mémoire le débat, l'échange, entre D. Villepin et F. Hollande où l'un est l'autre ne se sont pas trouvés face à face, mais côte à côte, partageant les mêmes idées sur l'éducation ou la fiscalité !
    N'oublions pas que la partie libérale du PS ne remet jamais en cause les décisions de la droite, c'est Jospin qui signe à Lisbonne avec Chirac les accords Européens sur la privatisation des énergies, c'est Valls qui'veut dire la vérité aux Français et qui ne remettra pas en cause la réforme sur la retraite. D'ailleurs, le camp Hollande grossit de jour en jour avec les réformateurs, les Moscovici et Peillon rejoignent le groupe. De sacré porteurs d'eau.
    La social-démocratie se disloque, qui va rester socialiste ? Montebourg, Hamon ?

    Jean-Luc Mélenchon a eu raison de quitter le peloton du PS, c'est lui le maillot jaune, il mérite d'être sur le podium au mois de mai 2012, porté par la France belle et rebelle.

    Mélenchon présidons.

  49. Victor dit :

    Notre avenir réside dans la posssibilité d'accéder aux décisions importantes par la consultation des citoyens. Le président du PS de Belgique ne semble pas se soucier, ou pense s'avoir mieux que quiconque dans son propre pays, ce qui est bon pour tous!
    Voter pour reformer un gouvernement ne lui semble pas utile, les compromis devront arriver même s'il faut consentir des avantages aux nantis.
    Réveillons nous, cela doit cesser! Remotivons les gens afin qu'il s'impliquent dans la vie politique en rejoingant des groupes de discussions pour que la réflexion prenne le dessus sur la naïveté quotidiennne diffusée sur les ondes.
    Les pièges se tendent, même si nombreux sont ceux qui n'y voient rien, tout est mis en place pour garantir l'avenir du "fric" pour eux et les "efforts" pour les autres. Démocratie, solidarité et partage sont des mots qui ont disparus de nombreux programmes politiques, restons vigilant et comparons les, vous y trouverez ceux qui nous aiderons à vivre dignement en garantissant un avenir pour nos enfants.

  50. ddmm@orange.fr dit :

    Quel farceur ce GB (54) !
    Merci de nous expliquer comment nous devons penser, mais il y a déjà pour ça, les médiocrates et toute la cohorte des fidèles laquais.
    Alors, la confiance et l’intérêt général venant du Medef, allez donc expliquer cela aux chômeurs, aux précaires, aux smicards, à tous les autres qui voient tous les jours se dégrader un peu plus leur condition de travail, leur santé et leur niveau de vie.
    Merci de garder pour vous votre confiance au Medef, nous n’en avons que faire !


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